Voir les dernières notes mises à jour Tag : littérature allemande
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Rêveuse
« En plein jour, assise devant la machine à écrire, elle mit ses lunettes. Elle divisa le livre selon les pages qu’elle voulait traduire par jour ; y porta au crayon la date du jour respectif : à la fin du livre, c’était déjà une journée de printemps. Hésitante, feuilletant e... Lire la suite...
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Vivre seule
La femme gauchère de Peter Handke (1976, traduit de l’allemand par Georges-Arthur Goldschmidt en 1978) n’a rien perdu de son impact dans son étrange simplicité. A relire cette brève histoire d’une femme et d’un homme qui se séparent, je me rends compte que je l’ai mal résumée dans un bille... Lire la suite...
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Ecriture d'images
« Cézanne, prié un jour de décrire ce qu’il entendait par « motif », rapprocha « très lentement » les doigts écartés des deux mains, les plia et les croisa. Lorsque je lus cela, je me rappelai qu’à la vue du tableau, les pins et les blocs de rochers m’étaient apparu... Lire la suite...
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Ephémère
« Une feuille morte poussée par le vent à travers la fenêtre est venue se poser au bord du bassin. C’est une petite feuille tombée d’un arbre dont le nom ne me revient plus. Je la regarde attentivement, déchiffre les lignes de ses nervures et de ses veines, respire son odeur si partic... Lire la suite...
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Hesse en curiste
Le curiste de Hermann Hesse (1925, traduit de l’allemand par Alexandra Cade), suivi de « Souvenirs d’une cure à Baden » (1949) est un récit autobiographique inspiré par sa première cure à Baden pour soigner une sciatique. (Comme on disait « prendre des bains (Baden) à Bad... Lire la suite...
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Dans la glace
« Il y a un instant, je me suis attentivement regardé dans la glace et, même en m’examinant de près, je me suis trouvé mieux de visage – il est vrai que c’était à la lumière du soir et que j’avais la source de lumière derrière moi, de sorte que seul le duvet qui couvre l’ourlet de mes o... Lire la suite...
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Kafka chez le docteur
« Quand j’arrivai aujourd’hui chez le Dr F., j’eus l’impression, bien que la rencontre se fît avec une lenteur délibérée, que nous nous heurtions comme des balles qu’on se renvoie de l’un à l’autre et qui se perdent, parce qu’elles sont elles-mêmes incapables de se contrôler. Je lui dem... Lire la suite...
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Du bruit
« Et je veux écrire, avec un tremblement perpétuel sur le front. Je suis assis dans ma chambre, c’est-à-dire au quartier général du bruit de tout l’appartement. J’entends claquer toutes les portes, grâce à quoi seuls les pas des gens qui courent entre deux portes me sont épargnés, ... Lire la suite...
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La vie débordante
« Ce qui égare souvent dans les journaux, les conversations, au bureau, c’est la vie débordante du langage ; ensuite, c’est l’espoir, suscité par une faiblesse momentanée, qu’on va connaître dans un instant une illumination d’autant plus violente que soudaine ; ou encore, uniq... Lire la suite...
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Regards
« […] Elle me regardait, surtout quand elle restait silencieuse à la fenêtre du compartiment, avec une bouche déformée par la gêne et la ruse, et avec des yeux clignotants qui nageaient sur les rides issues de sa bouche. Elle devait nécessairement se croire aimée de moi, ce qui a été vr... Lire la suite...