Voir les dernières notes mises à jour Tag : poésie
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Dernières notes publiées
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Vu à Lanjarón
« Granada es Lorca, y Lorca es Granada » peut-on lire sur le site Universo Lorca : la région natale de Federico García Lorca (1898-1936), celle où il est mort assassiné par les franquistes. En me promenant à Lanjarón, dans les belles montagnes des Alpujarras (ou la... Lire la suite...
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La pluie d'été
I Mais le plus cher mais non Le moins cruel De tous nos souvenirs, la pluie d’été Soudaine, brève. Nous allions, et c’était Dans un autre monde, Nos bouches s’enivraient De l’odeur de l’herbe. Terre, L’étoffe de la pluie se plaquait sur toi. C’était comme le sein Qu’eût rêvé un peintre... Lire la suite...
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Nommer
Il se demandait comment il pourrait dire ces grands blocs rouges, cette eau grise, argentée, qui glissait entre eux et le silence, ce lichen sombre à diverses hauteurs du chaos des pierres. Il se demandait quels mots pourraient entrer comme son regard le faisait en cet instant même dans les ... Lire la suite...
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Que ce monde demeure
Je redresse une branche Qui s'est rompue. Les feuilles Sont lourdes d’eau et d’ombre Comme ce ciel, d’encore Avant le jour. Ô terre, Signes désaccordés, chemins épars, Mais beauté, absolue beauté, Beauté de fleuve, Que ce monde demeure, Malgré la mort ! Serrée contre la branche... Lire la suite...
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L'ombre bleue
Le jardin était d’orangers, l’ombre bleue, des oiseaux pépiaient dans les branches. Le grand vaisseau, tous feux allumés, avançait lentement, entre ces rives silencieuses. Qu’est-ce que la couleur, se demanda celui qui venait de pousser la petite porte basse, dont le bois s’effritait, s’en a... Lire la suite...
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Rapidité des nuages
Le lit, la vitre auprès, la vallée, le ciel, La magnifique rapidité de ces nuages. La griffe de la pluie sur la vitre, soudain, Comme si le néant paraphait le monde. Dans mon rêve d’hier Le grain d’autres années brûlait par flammes courtes Sur le sol carrelé, mais sans chaleur. Nos pieds ... Lire la suite...
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Impressions, Bonnefoy
Le peintre qu’on nomme l’orage a bien travaillé, ce soir, Des figures de grande beauté sont assemblées Sous un porche à gauche du ciel, là où se perdent Ces marches phosphorescentes dans la mer. Et il y a de l’agitation dans cette foule, C’est comme si un dieu avait paru, Visage d’or parmi nomb... Lire la suite...
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Un signe pour toi
Il est pour toi, ce signe, afin qu’il te réjouisse comme la trouvaille d’une pépite d’or. Range-le si tu veux avec le flacon vide et la truelle ébréchée, mais tu le retrouveras par quelque jour de dénuement. Il est chaleur et lumière et s’efforce de toucher en toi ce sourire per... Lire la suite...
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Kör, poète national
Un jour arrive où malgré toutes les promesses tu cesses de te tenir debout au milieu du combat pour le pain et l’amour Le corps après tout n’était qu’un outil qui exécute ce qu’a demandé le souffleur Finies l’agitation et la tragédie des cœurs Le mystique t’avait réservé le rôle princi... Lire la suite...
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Le ciel
Le ciel belge avait bien commencé. Il était bleu, comme beaucoup d’autres, avec çà et là, certes, quelques nuages de beau gabarit, et, même, certains assez sombres et gonflés de pluie ; mais, baste, il n’était pour autant pas si mal. Puis vint une sous-commission qui, pour d’obscures rais... Lire la suite...