Last posts on wokisme2024-03-29T06:45:20+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/wokisme/atom.xmlMarc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlLe péril Woketag:marcalpozzo.blogspirit.com,2024-02-19:33539632024-02-19T06:00:00+01:002024-02-19T06:00:00+01:00 On entend dire dans la presse (on dira plutôt de gauche) que le wokisme...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">On entend dire dans la presse (on dira plutôt de gauche) que le wokisme est un humanisme. Je pense tout le contraire. Le wokisme est un péril, et sa révolution culturelle n’est pas une révolution morale, mais une purge culturelle de très grande ampleur. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Je le fais dans cette nouvelle tribune, poussé par une nouvelle actualité dans « l’affaire <span class="xt0psk2">Sylvain Tesson</span> », qui est parue dans <span style="color: #800000;"><em><span class="xt0psk2">Entreprendre</span></em></span>. À lire et à partager. Désormais en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>.</span></strong></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/02/895283155.png" id="media-1372985" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’affaire Tesson, qui succède à l’affaire Depardieu, est symptomatique d’une époque malade. À la suite d’une pétition signée par plus de 1200 artistes se disant poètes, et paru dans <em>Libération</em>, Sylvain Tesson est empêché de parrainer cette année le <em>Printemps des poètes</em>. La directrice artistique Sophie Nauleau démissionne. Alors, certes, si l’affaire peut sembler exceptionnelle, voire négligeable, elle est au contraire significative. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">De l’« icône réactionnaire », telle que cette pétition qualifie Tesson, à la directrice artistique, Sophie Nauleau, c’est précisément la seconde qu’on vise, en salissant l’honneur et la vie du premier. <em>Libération</em>, ayant remis le couvert, se demande : « <em>La question n’est pas Sylvain Tesson, c’est : qui l’a nommé parrain ?</em> » Et, derrière Sophie Nauleau, attaquée jusque dans sa vie privée, c’est l’institution que l’on vise. La guerre des Woke s’attaque à tout ce qui ne ressemble pas à l’idéologie de ses militants. On juge le <em>Printemps des poètes</em> classique et poussiéreux, on lui reproche de ne pas faire une place de choix aux poèmes venus de TikTok, le Nouveau Monde aura la peau de l’ancien, la révolution morale la peau de l’ancienne morale, et même si cela doit passer par des méthodes peu morales. La fin justifie les moyens. Point barre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>Le wokisme n’est pas une avant-garde culturelle</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Or, si l’attaque en règle eut l’effet inverse attendu, explosion des ventes des livres de l’auteur, notamment son dernier <em>Avec les fées</em> (Éditions des Équateurs, 2024) qui n’a plus besoin de publicité pour écouler des centaines d’exemplaires en librairie, une tribune de soutien signée par plus de trente intellectuels et écrivains, paru dans le <em>Point</em>, et relayé un peu partout, jusqu’en Israël et en Algérie, les pétitionnaires qui se sont presque dédiés, en refusant de s’expliquer sur leur pétition, notamment ses trois initiateurs : Baptiste Baulieu, Chloé Delaume, Jean D’Amérique, la polémique a surtout révélé l’ampleur et le danger que cette « <em>cabale effarante, consternante pour ne pas dire monstrueuse </em>», selon l’ancienne directrice du <em>Printemps des poètes</em>, représente. Si Sylvain Tesson ressort de cette grande conspiration renforcé, si Sophie Nauleau est démissionnaire suite aux pressions, ce n’est pas seulement la poésie qui a été ici attaquée, ce n’est pas seulement la littérature ou la liberté de pensée, c’est la cohésion de notre société, sa concorde, sa philosophie et ses valeurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le wokisme n’est pas une avant-garde culturelle. C’est au contraire une purge culturelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Alors, certes, les pétitionnaires, en partie incultes<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>, ont confondu une préface signée par Tesson du livre de voyages de l’écrivain Jean Raspail avec son roman <em>Le camps des saints</em>. Ils ont accusé l’écrivain-voyageur d’être un « réactionnaire », sur la base d’une enquête menée par le journaliste François Krug, qui l’accuse d’appartenir à l’« extrême droite littéraire », entendez un courant littéraire proche de Michel Houellebecq et Yann Moix. L’objectif de <em>Libération</em>, et de l’extrême gauche, étant finalement très simple : faire un <em>strike</em>. Avoir la peau de Sylvain Tesson et Sophie Nauleau en un coup doublé. La méthode est instructive : faire un coup de force, en réunissant un maximum de personnes, revendiquées poètes ou artistes. 1200 personnes contre 2. Et l’attaque d’être commode : exercer des pressions psychologiques, médiatiques, politiques et morales sur tout le monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Aussi, de par son passé peu glorieux, l’accusation d’appartenir à l’extrême droite est devenue un anathème fatal. Personne ne résiste à cette charge. Le grief en soi vaut pour discrédit. La méthode, proche des techniques trotskistes, est à la fois ravageuse pour la victime mais un tiercé gagnant pour les attaquants. La stratégie <em>name and shame</em> est d’une logique inexorable, et permet aux militants woke de gagner à tous les coups et de pousser leur agenda, en transformant ce qu’ils appellent avec mépris l’ancien monde, par la force et la soumission. L’objectif étant de gouverner par la peur. La morale woke se présentant comme une forme de moralisation coercitive de la société, contraignante et asservissante. Celui qui dérogera à la règle morale émanant de l’idéologie des militants sera systématiquement condamné au bûcher social. Si, donc, les lois juridiques ne sont que rarement rétroactives, les lois morales woke le sont au contraire. Et, comme chez Orwell, les 4 minutes de haine visent des gens les uns après les autres. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>Ne soyons pas naïfs</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le wokisme envahit toutes les sphères de la société, littérature, cinéma, télévision, ressources humaines des entreprises, l’intelligence artificielle de Google et Facebook, son conformisme moral se généralise partout, infiltre l’école et la vie privée, avec cette tentation de rééduquer les esprits en conformant les pensées de chacun à ses dogmes idéologiques. Le péril woke s’est révélé fracassant dans cette affaire Tesson, même si la société civile a réagi aux attaques inadmissibles et insoutenables, il faut dire que cette pétition publiée par <em>Libération</em> était grotesque, mal ficelée, mal pensée, au point de désavouer à elle seule ses pétitionnaires. Ne soyons pas naïfs pour autant, cette <em>hystérisation</em> de la morale bon teint dans une époque où l’on joue les enfants de chœur, se promet d’être ravageur dans le temps. Il ne faut pas oublier que ce fut presque toujours, dans l’histoire, les minorités actives et violentes qui transformèrent la société. Et si nous sommes, pour la plupart, pacifiques, cette horde de militants gauchistes et belliqueux a en revanche des méthodes brutales, féroces, et ils n’hésitent pas à attaquer une personne à plusieurs (les pétitions signées par plus d’un millier de vrais ou faux artistes deviennent une habitude). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ne soyons pas naïfs, la révolution culturelle woke est une vraie menace, menée par une génération d’offensés au berceau, offensés professionnels qui n’ont qu’une obsession : cibler et détruire. Cette moralisation à pas de charge de la société française n’est pas seulement une sorte de dérive morale, c’est une tentative de changer nos valeurs, de les conformer aux idéaux d’une jeunesse perdue, psychotique, atteinte d’hypersensiblité, allergique à la frustration. C’est une révolution culturelle menées par des révolutionnaires sans cœur ni empathie, des Robespierre acharnés, des coupeurs de tête sans discernement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ne soyons pas naïfs, le péril woke n’est pas le péril de quelques-uns. C’est le péril de tous, et Sylvain Tesson et Sophie Nauleau n’en sont que les dommages collatéraux d’aujourd’hui. Ils sont surtout, la prédiction funeste de notre propre destin, si nous ne réagissons pas très vite et collectivement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">____________________________________</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Voir à ce propos la tribune du philosophe Daniel Salvatore Schiffer dans <em>Le Point</em> du 26 janvier 2024, « Sylvain Tesson face aux traîtres penseurs du wokisme ».</span></p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlEntretien avec Michel Maffesoli. La perte de l’idéal maçonniquetag:marcalpozzo.blogspirit.com,2024-01-04:33510192024-01-04T06:00:00+01:002024-01-04T06:00:00+01:00 L e sociologue et professeur émérite à la Sorbonne, Michel Maffesoli, que...
<p style="text-align: justify;"><strong>L<span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">e sociologue et professeur émérite à la Sorbonne, Michel Maffesoli, que j’avais rencontré précédemment pour parler de l’élite pressentant sa fin et agitant les peurs d’un État-Léviathan, revient avec un pamphlet, <em>Le Grand Orient. Les lumières sont éteintes</em>, (Guy Trédaniel, 2023), qui se présente à la fois sous la forme d’un solde de tout compte, mais aussi d’une charge violente contre la transformation progressive d’une des plus grandes obédiences de France. Celui qui en fut le membre durant 50 ans, accuse le Grand Orient, d’avoir éteints les lumières, en passant d’une quête spirituelle à des problèmes politiques et sociétaux éteignant les lumières, ou plutôt les Lumières, celles de l’universalisme et de la liberté de penser, pour leur préférer les nouveaux problèmes propres au « politiquement correct » de notre époque, comme le wokisme par exemple. Ce fut l’occasion de revenir sur quelques grandes questions métaphysiques et spirituelles qui pourront éclairer nos temps bousculés. Cet entretien est paru dans le numéro 32 de <span style="color: #800000;"><em>Question de Philo</em></span>.</span></strong></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/403231939.jpeg" id="media-1368677" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>Marc Alpozzo : Cher Michel Maffesoli, vous avez été membre du Grand Orient depuis 1972 et vous en avez été exclu le 10 novembre 2022. Pourquoi avoir choisi d’intégrer cette obédience de la Franc-maçonnerie, et pourquoi en être sorti ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Michel Maffesoli : J’ai été 50 ans au Grand Orient. J’ai d’abord démissionné, puis j’ai été exclu quelques jours après. Lorsque j’y suis rentré j’étais jeune. Pour quelle raison ? C’était l’époque où j’ai fait la connaissance de celui qui fut toute ma vie durant mon maître, Gilbert Durand, anthropologue, trop peu connu à mon goût, et avec lequel j’ai fait mes deux thèses. C’était un Franc-maçon. Il était l’équivalent de Claude Lévi-Strauss à son époque. J’avais été nommé assistant à Grenoble, et je l’avais rencontré là-bas. Il a également aiguillé tout mon travail, ma sociologie étant très influencée par sa pensée, et je le cite régulièrement. Mais à côté de son œuvre majeure, <em>Les Structures anthropologiques de l'imaginaire<a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><strong>[1]</strong></a></em>, et tous ses travaux sur le symbolique, il était maistrien. Il a écrit un ou deux livres très intéressants sur Joseph de Maistre. Et, la seconde raison – même si la vie est sans pourquoi, n’est-ce pas ? – : me préoccupaient, le symbolique et l’imaginaire, et il s’est trouvé que la maçonnerie avait cette spécificité-là. Aussi, dans le cadre des obédiences maçonniques, on en trouve certaines pour lesquelles, ce que je viens de dire est plus important, par contre le Grand Orient est plutôt orienté vers des questions plus rationalistes, voire de gauches. Mais il y avait des niches, et je me trouvais dans une de ces niches. Et puis, très lentement, durant les deux dernières décennies, j’ai réalisé que ces niches n’étaient plus tenables non plus. Particulièrement dans leur dimension sociétale.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : À ce propos, vous proposez précisément dans votre livre<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>, une critique de cette dimension sociétale, disant que cela a remplacé le spirituel.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Ma thèse est là en effet. Nul besoin de chercher midi à quatorze heures. Au fondement même de la Franc-maçonnerie, lorsqu’elle se recrée en 1717, à Londres, on trouve les Constitutions d'Anderson de 1723. Or, la première règle est précisément que l’on ne parle pas de politique. Il s’est pourtant trouvé que, progressivement, la bureaucratie du Grand Orient est devenue sociétale, wokiste, politiste, et le dernier grand-maître, Trichard, est syndicaliste de profession.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : Vous le dites précisément : cela démarre au Grand Orient, et puis cela s’achève en Occident. C’est ainsi que l’on commence par parler de spiritualité puis l’on finit par parler de politique. Ce qui rappelle vos deux précédents ouvrages, où vous montrez, fort à propos la décadence de l’Occident et la fin de la modernité<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Dans ce nouveau livre, je fais en effet un jeu de mots : Grand Orient et petit Occident. Comment expliquer cela ? En général, toute société a besoin de réflexions ésotériques, dans le sens fort du terme, même si je sais que ces mots peuvent faire peur. Toutefois, accordons à ce mot « ésotérique », l’idée d’une pensée de fond. Et c’est à partir de cette pensée de fond qu’il y a l’exotérique : ça sort ! Je vais vous donner un exemple, puisque vous êtes philosophe : quand Hegel dit, en 1825, que la lecture du journal, c’est la prière de l’homme moderne, il dit cela parce qu’il a une œuvre de fond, – il était Franc-maçon de surcroit – une œuvre ésotérique, une œuvre délicate d’ailleurs. Et puis, à côté de cela, il y a la lecture du journal. Ce qui est exotérique. Or, pour qu’il y ait de l’exotérique, il faut qu’il y ait de l’ésotérique. Aussi, l’analyse que je développe dans ce livre, c’est que le Grand Orient a perdu cette dimension ésotérique, qui est le cœur de la maçonnerie depuis les pythagoriciens jusqu’aux Mystères d'Éleusis, en passant par les Templiers, puisque c’est cela la filiation avec les fraternités du Moyen-âge, etc. On voit bien comment, régulièrement, il y a des endroits où l’on œuvre et l’on pense de manière profonde. La maçonnerie, en 1717, s’inscrit dans cette filiation. Et, en France, le Grand Orient, depuis le XVIII<sup>e</sup> jusqu’à la moitié du XIX<sup>e</sup> siècle, et peut-être un peu plus, demeure dans cette tradition. En 1877, il abandonne la référence au grand architecte de l’univers, ce qui fait sa spécificité, et il n’est dès lors plus reconnu par la Grande loge d’Angleterre : il n’est plus inscrit dans les maçons réguliers. Je dirais que c’est le début de la décadence, lorsqu’on ne veut plus penser qu’il y a de l’invisible pour comprendre le visible.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : C’est le <em>religare</em> en latin. Ce qui relie le visible à l’invisible.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Oui. De cet abandon, celui de la dimension du sacré, de la dimension du divin sous quelque forme que ce soit, et qui a conduit au fameux « laïcisme », autrement dit la dénégation et la lutte à bien des égards contre le sacré, le spirituel et le symbolique, etc. C’est à cela qu’a conduit la laïcité...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : Et qui conduit à des combats ou des discussions d’arrière-garde, et notamment le wokisme auquel vous consacrez un chapitre<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>. Ces fameux « éveillés »<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>!</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Encore une fois, ma position est un peu provocante, lorsque je montre dans ce chapitre, et je l’ai dit dans d’autres de mes articles, que le wokisme n’est autre que la caricature des Lumières. C’est-à-dire que lorsque quelque chose arrive à sa fin, cela devient une caricature. Voyez d’une manière très précise, les Lumières, c’est l’universalisme, les droits de l’homme, etc. Or, que fait le wokisme actuellement sinon universaliser une particularité : la peau, le sexe, le genre, etc. Ce qui rejoint les préoccupations actuelles de la bureaucratie du Grand Orient, et que j’appelle diabolique, au sens étymologique : ce qui coupe. Et puis, pour vous le dire très simplement, je suis un de ceux qui, dans les années 1970, influencé par la pensée allemande, sous la direction de Durand, je n’ose pas le dire, mais je crois que je suis l’un de ceux qui ont lancé le mot « sociétal ». Voyez, dans cette philosophie allemande, lorsque Heidegger veut montrer l’importance de la philosophie historique, il dit « historial » ; lorsque le <span style="background: white;">philosophe marxiste </span><span style="background: white;">Georg Lukacs parle de la philosophie de l’objet, il dit l’objectal<a href="#_ftn6" name="_ftnref6"><span style="background: white;">[6]</span></a>, etc. Eh bien, c’est dans cette filiation que j’ai employé le mot « sociétal », qui n’était pas employé en 1972, pour rendre à ce qui est profond, – ce que j’appelle la nappe phréatique – qui n’est pas seulement le contrat rationnel, le contrat rousseauiste, mais une dimension plus profonde. Or, le problème qui me chagrine aujourd’hui, c’est que ce mot est devenu ridicule, puisque, lorsqu’on ne sait pas quoi dire, on dit sociétal. D’un mot de fond, c’est devenu un mot superficiel. Or, c’est à la conjonction de ce wokisme et de ce pseudo-sociétal, que ce qui prévaut au Grand Orient, ce ne sont plus les plans symboliques, mais l’euthanasie, l’avortement, les combats LGBT, etc. Ce qui n’est rien d’autre que des questions politiques, et que l’on appelle « sociétales ». Or, je montre précisément que la décadence est l’aboutissement de cette conjonction. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="background: white;">M. A. : Aussi, ce qui prévaut dans votre thèse, thèse que vous développiez déjà dans </span>vos deux précédents ouvrages, <em>Le temps des peurs</em><a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a> et <em>Logique de l’assentiment</em><a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>, </strong><strong><span style="background: white;">c’est que le Grand Orient est en pleine décadence parce qu’il n’a pas compris que c’est la fin de la modernité et qu’il n’arrive pas à entrer dans la postmodernité, ce qui a pour conséquence que les jeunes ne suivent plus. </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="background: white;"> </span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : J’ai donné le chiffre, même si je ne suis pas un homme du chiffre. Cela dit, je ne peux pas ne pas dire que 65% des jeunes abandonnent. Chiffre très important pour un sociologue. Et je m’amuse un peu à montrer, qu’en 1972, la moyenne d’âge était de 42 ans. Aujourd’hui, elle est officiellement de 65 ans. Ce que j’appelle le « cinquante nuances de gris ». Mais à vrai dire, c’est cinquante nuances de blanc. Ce qui veut dire, que c’est un truc de vieux retraités. Je ne sais pas si vous connaissez mon livre <em>La nostalgie du sacré<a href="#_ftn9" name="_ftnref9"><strong>[9]</strong></a>, </em>mais j’y montre que le sacré est une vraie préoccupation de la jeunesse.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : On assiste dès lors au retour du sacré, mais aussi des religions.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Oui, je le vois ainsi. Mais pas le retour des religions instituées. C’est plutôt, à Paris, les églises traditionnelles. Ce n’est plus le catholicisme conciliaire, qui a abandonné le latin, la vraie liturgie, et qui a vidé les églises. Certes, ce que je dis est anecdotique, ce n’est pas scientifique, mais je vais régulièrement à Saint-Nicolas du Chardonnet, et je suis frappé de voir qu’une bonne moitié de l’église est pleine de jeunes. Donc, en effet, je crois qu’il y a un retour de tout cela, et que l’on peut observer à travers les 16 000 participants au pèlerinage de Chartes, ou à l’affluence incroyable au JMJ de Lisbonne en 2023. Au nombreuses retraites spirituelles également. Cela nous donne quelques petits indices. Voyez, <em>index</em>: ce qui pointe.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : Au Grand Orient, on vous a reproché par exemple d’avoir fait des émissions avec des personnes qui sont infréquentables médiatiquement. Par exemple, vous avez débattu avec Éric Zemmour. Vous avez accepté de passer sur CNews. Vous montrez que c’est une forme inquisitrice<a href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>. </strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : C’est anecdotique ça aussi. Mais oui, et c’est d’autant plus grave que, concernant le Grand Orient, cela va à l’encontre même de la liberté de pensée. Or, ce qui est le cœur battant de la tradition maçonnique, c’est la liberté de pensée et la liberté de conscience. Vous étiez de droite ou de gauche, c’était officieux. Voyez cette vieille idée de Voltaire, même s’il était initié, de la tolérance. Et là ce n’est plus le cas !</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : Est-ce que cela ne rejoint pas l’esprit de la société française aujourd’hui ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : En effet. Revenons à ce que je disais à propos de l’ésotérique, ce qui est officieux rentre désormais dans l’officiel. En copiant. Je cite, dans ce livre, ce qui s’est passé à propos de la psycho-pandémie du Covid : ils m’ont repris sur ce que je disais à propos des gestes barrières, le masque que j’appelais « la muselière », etc. On me l’a reproché. Comme on m’a reproché d’être du côté des gilets jaunes. Le sens de ce que l’on discute à présent, c’est précisément cette liberté fondamentale de penser, la liberté de poser des questions, de n’être pas dogmatique, puisque le propre même de la Franc-maçonnerie c’est l’esprit libre : celle de poser des questions.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>M. A. : Cela rappelle votre thèse à propos du « complotisme ». Pour vous, cela relève du fait de s’interroger, de se questionner. C’est la remise en question de Socrate. Aujourd’hui, cela devient interdit.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Je dirais plutôt Aristote que Platon. Mais c’est un problème secondaire. Je suis dans la filiation de saint Thomas d’Aquin. Lorsqu’Aristote pose la différence entre la philosophie et la <em>doxa</em>, il emploie une formule : <em><span style="background: white;">kalos</span></em><span style="background: white;"><em>aporestai</em>: poser bellement des questions. Aporie, qui veut dire des problèmes auxquels il n’y a pas forcément des réponses. Et lorsqu’on lit la <em>Somme théologique</em> de saint Tomas d’Aquin, on voit qu’il y a tel argument contre, puis je pose ceci, etc. : ce qui était la « <em>disputatio</em> » dans la fameuse Sorbonne. Ce qui avait une tendance dogmatique, c’est-à-dire une solution a priori, on pouvait lui opposer ce processus de la <em>disputatio</em>. Or, nous disons tous les deux la même chose : ce n’est plus le cas dans la société d’aujourd’hui. Et c’est le vrai problème actuel. Partout, il y a ces oppositions de dogmatismes. Mais on ne trouve plus d’endroit où c’est l’essence même d’avoir ces <em>disputatio</em>. Cela n’existe plus.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="background: white;">M. A. : Vous faites d’ailleurs une très belle distinction entre la philosophie progressive et le progressisme.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M. : Le mythe du progrès fut ma critique dans ma thèse d’État, en 1978. Je ne sais pourquoi, je fis la critique du progrès et du service public, disant ironiquement, que le service public a pris le public à son service. Voyez, une inversion. C’est au XIX<sup>e</sup> qu’apparaît le mythe du progrès. Ce qui est devenu la grande idéologie du progressisme sous la forme d’une injonction. Or, c’est amusant, car au début de chaque tenue maçonnique, il y a l’affirmation que c’est une philosophie progressive. Mais ce n’est pas le progressisme, car c’est la prise en compte de la tradition, et que j’ai appelé la spirale, l’enracinement dynamique, un oxymore contraire à la flèche du temps marxiste qui nous promet les lendemains qui chantent. S’il y a une évolution, ce sera sur la base de la tradition. Or, si c’est affiché à chaque tenue, c’est le contraire qui est développé dans les discours de la bureaucratie. Précisément, ce mythe progressiste a fait son temps, et les nouvelles générations ne s’y reconnaissent plus : cette société parfaite à venir, etc. Leur désengagement politique est à ce titre intéressant. Le trésor caché de la philosophique maçonnique, c’est plutôt la progressivité que le progressisme. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong><span style="background: white;">M. A. : Quelle est l’essence même de la Franc-maçonnerie ? Dans son objectif, dans sa spiritualité et sa métaphysique ?</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background: white; font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">M. M : Puisqu’on est parti au commencement de cet entretien du symbolique et de la spiritualité, et que vous en avez rappelé l’étymol
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlAdepte du woke et pote de l'Islamtag:bar-zing.blogspirit.com,2023-07-11:33454042023-07-11T19:50:00+02:002023-07-11T19:50:00+02:00 Après AMIN DADA PAP NDIAYE
<pre style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Après AMIN DADA</strong></span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>PAP NDIAYE<br /><br /><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/00/2471852487.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1360575" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/00/3589596585.jpg" alt="Pap-Ndiaye-CNews.jpg" width="416" height="441" /></a></strong></span></pre>
Mireille Vallettehttp://islamismeensuisse.blogspirit.com/about.htmlLes médias mainstream sont en deuiltag:islamismeensuisse.blogspirit.com,2023-07-06:33451932023-07-06T15:08:00+02:002023-07-06T15:08:00+02:00 L'UDC se renforce, les Verts dévissent et l'idéologie woke agace. Les...
<p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>L'UDC se renforce, les Verts dévissent et l'idéologie woke agace. Les rédactions désespèrent devant tant de citoyens que leurs croisades indiffère.</strong><br /></span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">Le drapeau des journalistes-militants est en berne. Ils ont beau s'activer chaque jour contre l’UDC et faire une propagande intense pour les Verts et l’idéologie woke, les citoyens ne suivent pas. </span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">En février, un sondage sur les élections fédérales d’octobre prochain annonçait un affaiblissement des Verts et une progression de l’UDC. Dur-dur!</span></p><p align="left"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #333333;">Trois mois plus tard, l’horizon s’obscurcit encore, mais du côté du wokisme. <em>Tamedia</em> nous gratifie d’une enquête dont les constats sont ainsi résumés par la </span><a href="https://www.tdg.ch/la-suisse-est-tres-tres-loin-des-idees-woke-985230384377">Tribune de Genève</a><span style="color: #333333;">:</span></span></p><h3><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #333333;">«</span><strong><span style="color: windowtext;">Appropriation culturelle, réécriture de romans, déboulonnage de statues… Entre les polémiques médiatiques et le ressenti des gens, le trou est béant.» </span></strong></span></h3><p align="left"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia',serif; color: black;">Une Tribune encore bien gentille d’appeler polémique ce qui est un enfonçage de clous permanent. Que pratiquent aussi allègrement, notamment par une obsession LGBT, certains cantons, dont Vaud et Genève. </span></p><p align="left"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia',serif; color: black;">Mais miracle, la tête des Suisses résiste.</span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">Le 5 juillet (hier donc), un <a href="https://sotomo.ch/site/fr/projekte/barometre-electoral-juillet-2023/">nouveau sondage</a> portant sur les prochaines élections confirme le renforcement de l’UDC comme premier parti de Suisse et la reculade des écologistes. </span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">Les sondés devaient aussi dire <strong>ce qui les agace</strong> particulièrement parmi les événements et sujets actuels. </span><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #333333;">Parmi les </span><a href="https://www.swissinfo.ch/fre/la-droite-conservatrice-gagne-du-terrain-en-suisse/48642030">onze réponses proposées:</a><span style="color: #333333;"> </span></span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">Le <em>«débat autour du genre»</em> arrive en glorieuse troisième position (50%). </span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">En deuxième position un résultat qui montre que malgré leur conscience du danger climatique, les Suisses sont particulièrement agacés par <em>«les activistes se collant les mains sur le bitume»</em> (51%).</span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">Moins surprenant : <em>le Crédit suisse</em>, sa mauvaise gestion et ses bonus, est en tête (58%).</span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;"> </span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #333333;">Parmi les réponses proposées (en français en tout cas) à ces agacements, l’une est assez stupéfiante: </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #333333;">«La haine contre les personnes défavorisées» </span></strong></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #333333;">La haine: encore un qualificatif que les rédacteurs aiment accoler aux simples critiques de telle ou telle population... ou religion.</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p align="center"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>Les défis à relever</strong></span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On les entend peu, ils ne manifestent pas, mais les Suisses font montre d’un indéniable bon sens.<strong> </strong>Pour eux, les défis politiques les plus importants à relever sont dans l’ordre <strong>le changement climatique, l’augmentation des primes d’assurance maladie et l’immigration,</strong> cette dernière toujours aussi vantée et voulue par ceux qui nous gouvernent et ceux qui nous informent. S<span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia',serif;">uivent les défis de l’énergie, du coût de la vie, de la prévoyance vieillesse, etc. <br /></span></span></p><p align="left"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia',serif;">Le décalage entre médias/politiques et citoyens pourrait bien expliquer le virage à droite de la Suisse </span></span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia',serif;">et de nombre de pays européens.</span></span></p><p align="left"><span style="text-decoration: underline;"><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Georgia',serif;">Les résultats du sondage politique: </span> </span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-1360331" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://islamismeensuisse.blogspirit.com/media/01/02/3977992307.jpg" alt="Sondage Sotomon 2023-07-06 134112.jpg" /></span></p><p align="left"> </p><p style="text-align: center;"> </p><p align="center"><strong> </strong></p><p> </p>
JPChttp://necronomie.blogspirit.com/about.htmlL'instant woketag:necronomie.blogspirit.com,2023-03-16:33392882023-03-16T13:00:57+01:002023-03-16T13:00:57+01:00 Aucune idéologie ne franchit les frontières si elle n'est pas...
<p align="LEFT"> </p><p align="LEFT"><span style="color: #222222; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Aucune idéologie ne franchit les frontières si elle n'est pas soutenue par le Kapital.</span></p><p align="LEFT"><span style="color: #222222; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">On nous a vendu United colors of Benetton maintenant que cela ne marche plus et qu on va faire face à l'austérité on nous un file moyen d'enfermer notre souffrance dans une souffrance plus global en omettant la lutte des classes.</span></p><p align="LEFT"><span style="color: #222222; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">C ça le wokisme mais heureusement tout cela va être balayé par les pbs du quotiden ;</span></p><p align="LEFT"><span style="color: #222222; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;">Perso j'ai pas envie d'enfermer ma souffrance, je la laisse vivre libre.</span></p><p align="LEFT"><span style="color: #222222; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"> Une fois qu'on a compris qu'on participait à un jeu truqué ou l'on perd et que les Maîtres du jeu on décidé la rapatriement des capitaux aux USA par le plan IRA de Biden.</span></p><p align="LEFT"><span style="color: #222222; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: 14pt;">Mêm</span>e Henri Guaino en convient « on pensait naïvement qu'on pouvait domestiquer le capitalisme »</span></span></p>
Goseinhttp://semanticien.blogspirit.com/about.htmlLa statue de Voltairetag:semanticien.blogspirit.com,2022-07-27:32721642022-07-27T21:37:00+02:002022-07-27T21:37:00+02:00 Qu’est donc devenu notre pays pour que, en 2020, la statue de Voltaire...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Qu’est donc devenu notre pays pour que, en 2020, la statue de Voltaire souillée à la peinture rouge et le visage couvert de peinture noire dû être retirée de son socle pour être nettoyée ? Depuis elle a disparue ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Interrogée, Karen Taieb adjoint au Maire de Paris affirme que la statue est « trop fragile pour retrouver son emplacement d’origine ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">On comprend alors que les « woke » sont sur le coup avec les militants antiracistes, intersectionnels etc.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Hélène Carrere-d’Encause secrétaire perpétuel de l’Académie française s’indigne avec véhémence et demande à ce que Voltaire retrouve sa place près de l’institut.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le maire de Paris s’y refuse ! </span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">J’espère que nous allons tous nous mobiliser afin de donner un coup d’arrêt à la progression de ce mouvement régressif et répressif venu des Etats Unis qui est clairement le support d’un rejet profond de notre identité culturelle.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Une pétition serait, pour commencer, la bienvenue ! Et, si Eric Zemmour et tous les politiciens aimant Voltaire et la liberté d’expression nous rejoignaient ce serait parfait.</span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">FCN</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">27/ 07/ 22 </span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlLa France Insoumise : de la gauche du peuple à la gauche idéologiquetag:marcalpozzo.blogspirit.com,2022-07-06:32710952022-07-06T06:00:00+02:002022-07-06T06:00:00+02:00 La gauche idéologique et diversitaire a trouvé son symbole disruptif pour...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>La gauche idéologique et diversitaire a trouvé son symbole disruptif pour imposer au sein de l'hémicycle ses idées « woke ». Ayant abandonné avec le social depuis longtemps, La France insoumise s'investit désormais dans la lutte des races pour obtenir des voix et des postes, et déferler sur un Palais Bourbon qu'elle déteste en réalité. Voici la chronique d'une femme de ménage propulsée députée dans la société spectaculaire de l'extrême-gauche. Ma nouvelle tribune dans <span style="color: #800000;"><em>Entreprendre</em></span>. Désormais en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>.</strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/3715293906.jpeg" id="media-1151607" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans les rangs des Insoumis, on aura eu Aymeric Caron, et ses propos malheureux et intolérants pour le peuple qui ne vote pas selon ses idées, comme si finalement le peuple et ses souffrances étaient moins importants que l’idéologie (<span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2022/06/14/permis-de-voter-aymeric-caron-ou-le-desaveu-democratique-3268861.html" target="_blank" rel="noopener">voir mon article dans ces pages</a></span>). Voici désormais venir à l’Assemblée nationale, Rachel Keke, fraîchement élue députée LFI, dimanche. Élection pourtant entachée de quelques polémiques comme celle qui enfle, et à laquelle elle a déjà répondu, je cite, « J'ai repartagé sur Facebook des posts qui <em>ne reflètent absolument pas</em> qui je suis et ce que je défends aujourd'hui <em>dans mon combat politique</em>. » (C’est moi qui souligne)<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. </span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Rachel Kéké, soutien de Marine le Pen…</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette réponse fait suite à certains posts compromettants circulant sur les réseaux sociaux depuis le 20 juin, et mettant en cause des messages où l'ancienne femme de chambre de l'hôtel Ibis des Batignolles y soutient Marine Le Pen ou encore Bachar El Assad (post qu’elle a en réalité repartagé pour ce dernier). Relayant en avril 2018 un post Facebook appelant à « soutenir » le dictateur syrien « Bachar (al-Assad) contre ces prédateurs criminels qui sont les États-Unis, la France et l’Angleterre » ; un autre visant la femme politique ivoirienne Aya Virginie Touré, comportant des insultes homophobes envers ses enfants ; ou encore plusieurs publications jugées haineuses envers les Maghrébins, comme le rappelle <em>Libération<a href="#_ftn2" name="_ftnref2"><strong>[2]</strong></a></em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pourtant, une fois de plus, une opération d’effacement du passé est en cours. Bottant d’abord en touche, Rachel Keke déclare : « <em>Je ne sais pas d’où ils vont chercher, d’où ils vont fouiller.</em> » Certainement conseillée par son entourage, elle se ravise, et reconnait plus tard : <em>« J’ai beaucoup appris de mon engagement syndical et de la lutte à l’Ibis Batignolles. Je l’affirme : en tant qu’élue de la France Insoumise et de la NUPES, je partage pleinement les combats et les valeurs de ces organisations qui ont composé cette belle union de la gauche. Il n’y a aucun terrain d’accord possible avec l’extrême droite. Les idées racistes, sexistes et LGBT-phobes doivent être combattues sans relâche ! La lutte continue !</em> » Et, bien sûr, comme cela vient d’une élue de la gauche radicale, il n’y a pas lieu de douter de sa bonne foi. Bien sûr que non !</span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Distorsion du langage et falsification du réel</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Certains sentiront aussi l’opportunisme dans cette élection, mais sûrement seront-ils d’extrême-droite ! D’ailleurs, on leur jettera l’anathème-qui-tue, et, en bon bolchevik, on se dira que le temps qu’ils prennent à se défendre, cela permettra de faire fructifier les affaires<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. En effet, comme tout bon soviétique, ces tenants de la gauche radicale savent que la distorsion du langage, la falsification du réel, de la mémoire et le mensonge font très bien le travail pour obtenir la victoire à l’arraché, si nécessaire. On sait aussi comment, en Union soviétique, la censure et falsification d'images photographiques, d'où étaient purement et simplement « éliminés » les personnages tombés en disgrâce, jouaient un rôle prépondérant dans le travail d’endoctrinement des masses, lorsqu’il s'agissait de minimiser le rôle effectif de telle ou telle personnalité, mais également de montrer que les dirigeants n'avaient jamais été en contact avec certains leaders devenus infréquentables. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans la première partie de son œuvre, l’écrivain franco-tchèque Milan Kundera raconte cela par le détail<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>, c’est-à-dire comment la section de propagande, du temps de l’Union soviétique, s’évertuait à faire disparaître ce qui ne convenait plus à son idéologie, nourrissant une entreprise d’amnésie qui fonctionnait parfaitement bien. On effaçait de la mémoire historique, en transformant ainsi l’Histoire en un oubli perpétuel. Une dynamique de l’oubli et du mensonge qui se perpétue aujourd’hui au XXIème siècle. Mais passons cela. Allons dans le cœur du problème. Je vais montrer ici pourquoi l’élection de Rachel Keke au Palais Bourbon n’est pas une si bonne nouvelle pour les jeunes défavorisés, et pourquoi cette réussite sert moins le combat social qu’idéologique. </span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">« Bravo Rachel Keke ! »</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On nous avait donc promis de nouvelles figures à gauche, en voici une, parfaite pour les médias, et, assez controversée toutefois, pour se dire, que cette nouvelle gauche est loin de la gauche marxiste passée. Rachel Keke, franco-ivoirienne de 47 ans, élue dimanche à l'Assemblée nationale<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a> en battant l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, après avoir courageusement mené la lutte historique des femmes de chambre de l'hôtel Ibis des Batignolles, entre 2019 et 2021. C’est du moins ce que l’on lit dans la presse, qui saute sur sa chaise comme un cabri depuis lundi matin, en hurlant « la diversité, la diversité, la diversité ! », mais à quoi cela aboutit-il ? À rien. On a évidemment envie de crier « Bravo Rachel Keke ! » Résumons pourtant la situation, qui n’est pas aussi simple qu’elle est présentée dans les médias. La situation est double en réalité : d’abord, si cette femme de chambre a émergé dans le débat public, c’est par son combat, défendant les femmes de ménage, au moment de la grève de l’Ibis des Batignolles. Mais elle est surtout entrée dans le débat public, parce qu’elle appartient précisément à cette culture diversitaire, dont elle sert l’idéologie, symbolisant tout ce que les députés français ne sont pas (comme l’indique un titre du journal <em>Le Temps</em>), puisqu’elle est en effet tout le contraire. En lui permettant donc d’entrer dans l’hémicycle du Palais Bourbon, en réalité, ce n’est pas la femme de ménage que LFI fait entrer, mais le symbole de l’anti-France, autrement dit cette haine de nos valeurs, cette volonté disruptive de subvertir les codes, dits bourgeois, que la gauche LFI combat dans un corps-à-corps âpre et sans relâche depuis déjà des années. Or, sur ce coup-là, le pari politique est réussi, tant il est vrai que son discours et son profil sont une petite révolution dans l’hémicycle.</span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Cette gauche qui a délaissé la misère</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ajoutez-y un petit zeste de remous que les tenants de la gauche radicale créèrent en arrivant le mardi matin aux pieds des marches de l’Assemblée nationale, dansant et chantant<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>, au mépris de la tradition, de la bienséance, puisque leur but avoué était de faire un pied-de-nez à tous ces codes blancs et bourgeois jusqu’ici en vigueur, puis faites mijoter le tout et servez frais, vous gagnerez un bon petit récit plaisant aux oreilles de nos bobos du Xème et XIème arrondissements de Paris, et de la gauche woke qui vote pour LFI. La gauche prolétaire est ainsi devenue en 40 ans, cette gauche idéologique, qui a délaissé la misère pour s’intéresser à la France multiculturaliste et néo-féministe, anti-France, anti-Charlie, et même anti-flic<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais le plus surprenant tout de même, ce sont les premières déclarations de Rachel Keke, car elles sont édifiantes : « <em>C'est vraiment historique. C'est un message, en fait, de dire aux gens, même si tu ne sais pas t’exprimer, si tu ne sais pas lire et écrire, que tu as de l'intelligence, tu peux être député.</em> » On appréciera la démagogie de ces propos. Donc Rachel Keke parle un français approximatif (« <em>même si tu ne sais pas t’exprimer »</em>), ce qui n’est pas une honte du tout, mais de là à l’ériger en étendard, il y a un pas qu’il ne faudrait pas franchir sans prendre le risque d’ouvrir la boite à Pandore. Certes, des gens très bien ne maîtrisent pas forcément la langue de Molière, et Rachel Keke en fait sûrement partie, mais vous comprendrez que le problème n’est pas là. En le revendiquant haut et fort, ajoutant qu’elle a quitté l’école après sa classe de CM2 (ce sont des choses qui arrivent, ma grand-mère a également quitté l’école à la fin du cours moyen, c’est la vie !), sans que cela ne l’empêche de s’investir dans la lutte syndicale, et de réussir, jusqu’à se faire élire à l’Assemblée nationale, elle envoie un message néfaste à la jeunesse.</span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">LFI, plus démagogique que pédagogique</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En effet, comprend-elle au moins, ce qu’une femme de ménage, qui se dit peu instruite mais intelligente, peut avoir comme répercussion négative sur une jeunesse défavorisée, qui se dira très certainement, en suivant ce modèle, que l’école ne sert donc à rien pour obtenir un poste élevé dans la société ? La méthode est plus démagogique que pédagogique. Certes, Rachel Keke a su conduire son combat jusqu’à être érigée en héroïne nationale, voire en nouvelle Marianne, surtout dans certains médias qui font dans la promotion de l’idéologie woke, mais questionnons-nous un instant sur le côté profondément destructeur du message envoyé aux jeunes issus de familles défavorisés. En érigeant ainsi en étendard son manque de formation, vantant son parcours de femme de ménage, proche de l’illettrisme, etc. croyez-vous qu’elle envoie un message si positif aux générations futures comme elle le prétend ? Je ne le crois pas. Jusqu’ici, l’école était un ascenseur social pour les plus précaires (les plus riches n’ont jamais eu besoin de l’école pour réussir), pour peu que ces jeunes soient bons en classe ; jadis, la maitrise de l'écriture était une conquête sociale, la maîtrise de la langue française dans toutes ses nuances et subtilités était une conquête sociale, l’école permettait à des jeunes issus des milieux défavorisés de se hisser au-dessus de leur condition d'origine, or, avec cette nouvelle gauche idéologique, ça n’a plus lieu d’être désormais. La preuve : regardez comment Rachel Keke, sans aucun diplôme, s’est hissée jusqu’à l’Assemblée nationale. Il suffit d’être intelligent. Alors, soyez intelligents, et vous réussirez ! Est-ce que l’intéressée mesure au moins combien ses propos sont délétères pour la jeunesse défavorisée, des banlieues ou d’ailleurs ? Est-ce qu’elle comprend combien cette démagogie, à laquelle elle cède, est honteuse ? S’inscrivant dans cette nouvelle mouvance, qui date des années 60, et qui rabaisse systématiquement le niveau d’exigence, de réforme en réforme, depuis 40 ans, pour plus d’égalité, et plus de diversité, Rachel Keke enfonce naïvement le clou, en faisant croire à des enfants de sa classe sociale, que l’école, la maîtrise de la langue française, l’instruction ne valent plus rien. Il suffit d’un soupçon d’intelligence, et d’un peu de chance aussi, peut-être, pour entrer à l’Assemblée nationale. Et c’est tout !</span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">LFI, loin du Parti communiste des années 60</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Or, <span style="color: #050505; background: white;">en prétendant défendre les plus humbles, et les émanciper, Rachel Keke les enferme inexorablement dans un piège à cons. Quand l'État abandonne avec l'assimilation, la méritocratie, les classes d'excellence, il renvoie en réalité les gamins défavorisés à leur ghetto. Le Parti communiste des années 60 savait cela, et conseillait aux ouvriers de venir aux cours du soir qu’il organisait, afin d’apprendre l'orthographe, la grammaire, à lire et à écrire, à compter, dans quel but sinon celui de s’émanciper. L'erreur que font tous ces gens bas de plafond de la gauche radicale d'aujourd’hui, c'est de ne pas comprendre (ou prétendre ne pas comprendre) que la meilleure ruse de l'État bourgeois pour perpétuer le système, est de ramener le niveau scolaire au niveau réel des classes dominées. Les marxistes d’avant le savaient : il n'y a pas d'autre culture que la culture bourgeoise. Il n'y a pas d'autre culture que celle de la classe au pouvoir ! Mais Rachel Keke, fraîchement élue députée, prétend l’ignorer. Enfin, elle l’ignore probablement, et elle prouve que sa nomination à l’Assemblée, ne pourra pas grand-chose pour l’émancipation des enfants de femmes de ménage, comme pour tous les enfants d’ouvriers d’ailleurs. En attendant, les cadres de LFI ne l’ignorent pas, et, ce à quoi ils se livrent en l’état, c’est à la destruction du futur des jeunes qu’ils prétendent défendre, au nom de l’idéologie progressiste et anti-bourgeoise.</span></span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Guy Debord et Rachel Kéké</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Donc, résumons : Rachel Keke était jusqu’ici femme de chambre. Rien de déshonorant, non ? Comme disait l’autre : « Il en faut ! » Elle ne connait rien aux arcanes de l'Assemblée, encore là rien de déshonorant, moi non plus je n’y connais pas grand-chose et cela ne m’a pas empêché de vivre jusqu’ici ! Sauf que, au moment où l’on lui demande, par exemple, dans quelle commission, elle a envie de siéger, elle répond qu'elle ne sait pas. Ce qu'elle sait en revanche, c'est qu'elle discutera très vite avec les femmes de ménage de l'Assemblée nationale : « <em>Je veux aller voir, </em>dit-elle<em>, si elles travaillent dans des meilleures conditions</em>.<em> On ne peut pas accepter que là où on décide des lois, des femmes qui nettoient là-bas soient méprisées.</em> » Comme diraient les Anglo-Saxons : <em>Big deal </em>! On croit rêver ! En quoi cela serait-il si bon pour le progrès social de notre pays ? Et une fois qu’elle aura discuté avec ces femmes qui accomplissent un travail difficile et honorable, qui peuvent être fières de ce qu’elles sont, en quoi Rachel Keke aura amélioré la cause des femmes de ménage en France et celle de tous les autres salariés, précaires et mal considérés ? Pourquoi faudrait-il une femme de ménage pour défendre des femmes de ménage, en quoi cela légitime plus son combat que celui d’une femme qui ne le serait pas, mais qui aurait les outils dialectiques et intellectuels pour le mener à bien ? On ne voit pas. Là encore, on est en pleine démagogie progressiste, et c’est même là toute l’infamie de la politique-spectacle, de cette société spectaculaire, qui faisait dire à un situationniste, dont Rachel Keke ignore sûrement l’existence, un petit farceur répondant au nom de Guy Debord : « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. »<a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a> Caché derrière toutes ces manipulations de l’opinion publique, derrière ces imbéciles utiles que l’on agite comme des épouvantails, c’est le maintien de la domination de la classe bourgeoise sur le prolétariat, c’est la mise en place d’un système de contrôle des masses plus efficace qui est en jeu.</span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Que fait cette gauche-là, sinon prospérer sur la misère des gens ?</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Rachel Keke est le symptôme même de cette société vraiment spectaculaire, où le spectacle instrumentalise une image faussée de la réalité. Comme le montre Debord dans ses travaux, le spectacle est une illusion nourrie à dessein par les instances du pouvoir, afin de voiler ce qui couvre le réel et de donner à voir le monde actuel comme seul monde possible. Ainsi donc, dans cette société où la classe bourgeoise contrôle les masses grâce au spectacle, l’illusion donne une impression de vraisemblance et d’authenticité aux classes inférieures. Comme dans la caverne de Platon, les masses enchaînées depuis la naissance, demeurent passives, acceptant sans rien dire, ce monde qu’elle croit vrai et inexorable. Voilà le vrai but de ce <em>buzz</em>, comme de toutes ces petites danses matinales devant l’Assemblée, par une <em>gauche-la-plus-bête-du-monde</em>, mais aussi la plus démagogique. <br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Or, dans ce monde aux valeurs inversées, que fait cette gauche-là, sinon prospérer sur la misère des gens ? La gauche radicale a transformé la misère des femmes de ménage, des réfugiés, des sans-papiers, des musulmans qui espèrent trouver leur place en France, de tous les miséreux, en un fonds de commerce pour asseoir leur pouvoir et garantir la pérennité des mandats de ses élus.</span></p><h2><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Jean-Luc Mélenchon a-t-il perdu le sens des valeurs républicaines ?</span></h2><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est précisément le grand reproche que je lui fais - qu’elle souffre que l’on ose lui adresser des critiques ! – c’est d’avoir transformé la politique en un petit commerce comme un autre, procédant à une politique du sophisme, une culture racialiste, qui réduit le combat universaliste à un médiocre et délétère combat de la race. On assure ses arrières, on fait des promesses électorales folles et irréalistes (il faut
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlLe couple Balkany :tag:bar-zing.blogspirit.com,2022-02-04:32643362022-02-04T17:27:34+01:002022-02-04T17:27:34+01:00 Un duo d'attardés culturels ?
<h3 style="text-align: center;"> </h3><h3 style="text-align: center;"><span style="color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Un duo d'attardés culturels ?</strong></span></h3><p style="text-align: center;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/00/985879443.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1140449" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/00/2992359196.jpg" alt="Balkany-Levallois-Perret.jpg" width="390" height="430" /></a></p>
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlL'étant modernetag:bar-zing.blogspirit.com,2021-11-17:32611222021-11-17T16:21:00+01:002021-11-17T16:21:00+01:00 NI IL, NI ELLE : « IEL »
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>NI IL, NI ELLE : « IEL »</strong></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/01/3673663225.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1134969" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/01/1157408119.jpg" alt="IEL-Petit-Robert.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p>