Last posts on totalitarisme2024-03-29T08:34:26+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/totalitarisme/atom.xmlGoseinhttp://semanticien.blogspirit.com/about.htmlLe musulman est il un être humain ?tag:semanticien.blogspirit.com,2023-11-29:33514222023-11-29T13:16:23+01:002023-11-29T13:16:23+01:00 Vous connaissez comme moi la question philosophique des...
<div><div class="xsag5q8" dir="auto"><div class="" dir="auto"><div class="x1iorvi4 x1pi30zi x1swvt13 xjkvuk6" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u"><div class="xu06os2 x1ok221b"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="text-align: justify;"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Vous connaissez comme moi la question philosophique des sorites: « Combien faut-il de cailloux pour faire un tas ? ». Nous la retrouvons ici : « combien faut-il de cellules pour faire un être humain ? ». Je ne parle ici que du matériel, pas du logiciel : les islamistes ont toutes leurs cellules et ne peuvent être qualifiés DANS LEUR ETAT MENTAL ACTUEL, « d'êtres humains », en tout cas au sens de l'homme vu par Kipling. Il en allait de même des nazis et des staliniens, tant tous ces totalitarismes se ressemblent.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Vous y verrez sans doute l'œuvre du démon. Pour ma part, j'y vois surtout un dysfonctionnement du psychisme humain.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Monsieur X</span></div></div></div></div></div></div></div></div>
Jacques Davierhttp://jacquesdavier.blogspirit.com/about.htmlLe (trop) bon peuple suisse adore le climat...tag:jacquesdavier.blogspirit.com,2023-06-19:33444952023-06-19T22:22:00+02:002023-06-19T22:22:00+02:00 ...et il s'en repentira! Ainsi donc, les Suisses ont dit oui à la Loi...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">...et il s'en repentira!</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;">Ainsi donc, les Suisses ont dit oui à la Loi sur le climat! On n'en attendait pas moins d'eux! Quand je dis "on", il s'agit bien sûr des nombreux lobbies éoliennopanneausolairopompachaleuresques qui se préparent désormais à encaisser la manne ainsi votée, dans le beau et magnifique contexte de la "transition écologique" vers la soi-disant "économie verte", qui est surtout économique, à vrai dire, et assez peu verte, en fin de compte! "On" comprend également les verdogauchistes du pays, bien sûr, en pâmoison immédiate face à tout ce qui émane du climatisme giécien, vraie religion et fausse science, faut-il encore le rappeler! Ainsi que les nombreux relais politiques de tout ce beau monde, au Conseil Fédéral, au Parlement et dans les Cantons.</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;">Quant au bon peuple, il s'est encore une fois fait avoir, par une propagande qui frise l'indécence, aucun organe de presse de grand chemin n'ayant eu l'honnêteté de donner la parole aux référendaires et aux partisans du non. Ou si peu!<br /></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;">Les conséquences, on l'a dit, ne tarderont pas à se faire jour : crise énergétique avec coupures de courant fréquentes, car l'échéance zéro carbone en 2050, si on veut vraiment la tenir, impliquera cela, avec en plus un appauvrissement de la classe moyenne et des classes inférieures, une décroissance non maîtrisée, une récession béton, la destruction de nos paysages s'accompagnant de la chute du tourisme, avec au final beaucoup de souffrances, y compris animales du fait des éoliennes!</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;">Et le tout s'achèvera, <em>in fine</em>, dans la coercition, à laquelle on n'échappera pas, puisque ni les mesures de subventionnement initiales, ni les taxes subséquentes ne fonctionneront, le climat vivant sa vie propre indépendamment des Hommes! Bref, le totalitarisme vert sera le stade suprême de cette funeste Loi!<br /></span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;"> Triste, triste, triste Suisse!</span></p><p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 18pt;">Jacques Davier (Juin 2023)</span></p>
JPChttp://necronomie.blogspirit.com/about.htmlDisciplinetag:necronomie.blogspirit.com,2022-07-08:32715892022-07-08T10:58:05+02:002022-07-08T10:58:05+02:00 La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht a confirmé...
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;"><img id="media-1152539" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://necronomie.blogspirit.com/media/00/01/3534940684.jpeg" alt="discipline,throbbing gristle,berlin,totalitarisme,crise,ukraine,allemagne,fin,futir" />La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht a confirmé que </span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">l’Allemagne ne livrerait pas de véhicules de transport blindés à l’Ukraine</span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">. </span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;"><em>Les ressources allemandes ne doivent pas être « pillées ». Nous soutenons l’Ukraine avec tout ce que nous pouvons et combien elle est responsable de faire, mais nous devons garantir les capacités de défense allemandes</em></span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">, a-t-elle déclaré. </span></span></span></strong></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #222222;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">un deuxième geste de prudence renouvelée à l’égard de la crise ukrainienne est venu en fin d’après-midi, lorsqu’il a été divulgué de Bruxelles que </span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">la Commission européenne a bloqué un prêt de 1,5 milliard d’euros de la Banque européenne (BEI) pour des investissements en faveur de l’Ukraine en raison de garanties jugées insuffisantes</span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">, face au risque déjà concret que Kiev ne soit pas en mesure de rembourser le dû aux marchés. </span></span></span></strong></span></span></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">L</span></span></span></strong><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">e ralentissement du soutien jusque-là enthousiaste et généreux à Kiev est survenu immédiatement après les données chocs sur l’évaporation de l’excédent commercial allemand.</span></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"> </p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">Un concert de musique industrielle auquel j'avais assisté à Berlin dans ma folle jeunesse (qui continue).</span></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;">Oreilles sensibles s'abstenir</span></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #39495e;"><span style="font-family: Mulish, sans-serif;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=acrt_0JIyPk&t=495s">Throbbing Gristle - Persuasion / Discipline - YouTube</a></span></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDes choses incroyablestag:textespretextes.blogspirit.com,2021-08-17:32571232021-08-17T18:00:00+02:002021-08-17T18:00:00+02:00 « J’ai eu l’occasion de lire et d’entendre bien des choses...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3318001128.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1127450" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4017498667.jpg" alt="zamiatine,nous,roman,1920,anticipation,littérature russe,urss,totalitarisme,culture,contre-utopie" /></a>« J’ai eu l’occasion de lire et d’entendre bien des choses incroyables sur les temps où les gens vivaient encore à l’état libre, c’est-à-dire inorganisé, sauvage. Mais ce qui m’est toujours apparu le plus incroyable, c’est ceci : comment le pouvoir d’alors – même embryonnaire – a-t-il pu admettre que les gens vivent sans l’équivalent de nos Tables, sans les promenades obligatoires, sans aucune régulation des heures de repas, qu’ils aient pu se lever et se coucher quand bon leur semblait ? Il paraît même, selon certains historiens, que, à cette époque, la lumière brûlait toute la nuit dans les rues, toute la nuit il y avait des passants et des voitures. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Evgueni Zamiatine, </span><a title="Nous, Zamiatine, 1920" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/08/16/nous-zamiatine-1920-3257119.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Nous</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Couverture de la première édition complète de <em>Nous</em> en russe <br />(Casa editrice Cechov / <a title="Source illustration" href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=85027877" target="_blank" rel="noopener">Wikimedia</a>) </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlNous, Zamiatine, 1920tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-08-16:32571192021-08-16T12:02:00+02:002021-08-16T12:02:00+02:00 Evgueni Zamiatine a écrit Nous en 1920, trois ans après la révolution...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ievgueni_Zamiatine" target="_blank" rel="noopener">Evgueni Zamiatine</a> a écrit <em><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.actes-sud.fr/node/58552" target="_blank" rel="noopener">Nous</a> </em>en 1920, trois ans après la révolution d’Octobre. Ce récit d’anticipation aurait inspiré <em>Le Meilleur des Mondes</em> d’Aldous Huxley (écrit en 1931 à <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/09/30/sanary-amer-azur.html" target="_blank" rel="noopener">Sanary-sur-mer</a>) et <em>1984 </em>(publié en 1949) de George Orwell, qui l’a lu en français sous le titre <a title="Texte disponible en ligne (InfoKiosques)" href="https://infokiosques.net/lire.php?id_article=347" target="_blank" rel="noopener"><em>Nous autres</em></a> (première traduction en 1929). Dans un avant-propos à sa nouvelle traduction, Hélène Henry rappelle qui était Zamiatine, né en Russie en 1884 : un ingénieur naval doué et, <em>« dès 1916, un écrivain reconnu et publié »</em>. En 1917, il quitte le parti bolchevique dont il a d’abord partagé les idées.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/152397002.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1127445" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/57741602.jpg" alt="zamiatine,nous,roman,1920,anticipation,littérature russe,urss,totalitarisme,anti-utopie,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’URSS a interdit la publication de <em>Nous.</em> Des copies du texte ont circulé, une traduction, des extraits en russe à l’étranger : le régime soviétique engage alors des poursuites contre l’auteur d’un <em>« infect pamphlet contre le socialisme »</em>. Zamiatine démissionne de l’Union des écrivains et, en 1931, sur les conseils de Boulgakov, demande à Staline l’autorisation d’aller vivre à l’étranger. Il participe, comme Pasternak, au Congrès des écrivains de 1935 à Paris, où il meurt en 1937. Ce n’est qu’en 1952 que le texte complet de <em>Nous </em>paraît en russe, à New York. Les Russes n’y ont eu accès qu’en 1988.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Note n° 1 »</em> (tous les chapitres sont numérotés ainsi) s’ouvre sur un extrait du Journal officiel à la gloire de l’<em>« <span style="font-size: 10pt;">INTEGRALE</span> »</em> dont la construction s’achève : <em>« cette machine électrique de verre qui souffle le feu »</em> devrait permettre à <em>« l’Etat Unitaire »</em> de soumettre ceux qui vivent en dehors de lui pour leur apporter «<em> un bonheur mathématiquement exact » </em>et <em>« les obliger à être heureux ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">D-503, constructeur de l’<span style="font-size: 10pt;">INTEGRALE</span>, ému par l’annonce, décide de prendre des notes : <em>« Je ne ferai qu’essayer de transcrire ce que je vois, ce que je pense, ou plutôt ce que nous pensons (oui, nous, et ce « <span style="font-size: 10pt;">NOUS</span> » sera le titre que je donnerai à ces notes.) »</em> Un ciel de printemps sans nuage coule tout <em>« dans le même cristal éternel, irréfragable, dont sont faits la Muraille verte et tous nos édifices »</em>. Il admire le <em>« grandiose ballet mécanique »</em> sur le chantier.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1370847869.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1127447" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/692780028.jpg" alt="zamiatine,nous,roman,1920,anticipation,littérature russe,urss,totalitarisme,anti-utopie,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le <em>« numérateur » </em>résonne : c’est l’heure d’O-90, la femme douce et ronde avec qui il se promène durant <em>« l’Heure privative » </em>d’après-déjeuner, comme tous les <em>« Numéros »</em>, en rangs par quatre, dans leurs <em>« Tenues d’uniforme bleutées, la plaque dorée sur la poitrine – immatriculation officielle ».</em> Il en est ébloui, comme s’il voyait ce spectacle parfait pour la première fois.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un rire et un visage de femme aux dents <em>« extraordinairement blanches et aiguës »</em> à sa droite le surprennent, comme si I-330 avait deviné ses pensées. Troublé par ses remarques inattendues et gêné par l’intervention d’O-90 pour dire qu’il <em>« est inscrit »</em> avec elle, il a juste le temps d’entendre son invitation à la rejoindre le surlendemain à l’amphithéâtre 112 – l’Heure privative est terminée. Juste le temps d’embrasser les yeux bleus de O en attendant leur prochain <em>« jour sexuel »</em>, où l’on peut <em>« baisser les stores »</em> (à condition de posséder <em>« un billet rose »</em>).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le narrateur, quand il relit ses notes, a conscience de n’être peut-être pas assez clair pour les inconnus qui les liront sans connaître <em>« les Tables du Temps, les Heures privatives, la Norme maternelle, la Muraille verte, le Bienfaiteur »</em>. Il rappelle qu’après <em>« la guerre de Deux Cents Ans »</em>, on a détruit les routes pour couper les villes les unes des autres et les séparer par une <em>« jungle verte »</em> dont la couverture de verre de la Muraille les protège. Dans l’Etat unitaire, tous se fondent dans un corps unique avec le même emploi du temps, à l’exception des Heures privatives (16-17h, 21-22h).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3221775701.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1127448" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/735374444.jpg" alt="zamiatine,nous,roman,1920,anticipation,littérature russe,urss,totalitarisme,anti-utopie,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ce qu’on raconte des temps anciens lui semble absurde : <em>« Absolument ascientifique, carrément bestial. Et pour les naissances, c’est pareil : au hasard, comme les bêtes. » </em>S’il s’est réjoui jusqu’alors de vivre dans un monde parfaitement clair et organisé, D-503 ressent pourtant des émotions nouvelles quand il se rend à une convocation pour l’amphithéâtre 112 et voit apparaître I-330 dans <em>« le costume fantastique d’une lointaine époque : une robe noire étroitement moulante »</em> et décolletée.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">C’en est fini de sa tranquillité d’esprit. D-503 se rend un jour avec elle à la <em>« Vieille maison »</em> au mobilier d’autrefois, où I-330 revêt une autre tenue originale : elle aime <em>« se distinguer des autres »</em>, <em>« enfreindre l’égalité »</em>. La séduction opère. Il a beau chanter les bienfaits de l’Etat unitaire, il en découvre une faille qui va en s’élargissant. Le journal signale qu’on aurait <em>« retrouvé les traces d’une organisation jusqu’ici demeurée insaisissable, ayant pour objectif la libération du joug bienfaisant de l’Etat. » </em>Devrait-il la dénoncer ? </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Entre la description du fonctionnement qu’il juge idéal de son monde totalitaire et le récit de ses rendez-vous avec cette femme imprévisible, dont O-90 sera jalouse, D-503 se découvre un moi divisé, doté d’imagination, malade peut-être. Toute sa vie en est ébranlée, sa vision des choses, ses relations avec les autres, sa place dans la société. Osera-t-il se lier avec ceux qui se révoltent ?</span></p>
Jacques Davierhttp://jacquesdavier.blogspirit.com/about.htmlCombien de doses de Biden voulez-vous?tag:jacquesdavier.blogspirit.com,2020-12-11:33328642020-12-11T11:47:00+01:002020-12-11T11:47:00+01:00 Rappeler deux ou trois choses évidentes, mais oubliées. Lorsque la gauche a...
<p><span style="font-size: 14pt;">Rappeler deux ou trois choses évidentes, mais oubliées. Lorsque la gauche a le pouvoir, cela vire automatiquement au totalitarisme. Exemples Corée du Nord, Vietnam, Chine, Laos, URSS, RDA, Europe de l'Est pré-1991, Cuba, etc., tout cela ayant généré cent millions de morts au cours du XXème siècle (voir Stéphane Courtois, Le Livre noir du communisme, Paris, 1997). Le processus mental est simple et reproductible à l'infini. Du moment qu'on est persuadé d'être l'agent du bien de l'humanité, on est prêt à commettre tous les abus! </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Alors, des doses de Biden tant que vous voulez, mais êtes-vous certains qu'il ne lorgne pas vers ces zones troubles et totalitaires, même inconsciemment? Plutôt que vers la démocratie? Quid des logiciels de vote truqués, selon son propre aveu? Et des bourrages d'urnes? Trop futé (ou trop peu?) pour recourir à la force et se comporter en tyran, certes, mais bien assez pour manipuler la démocratie! Comme le démontre l'affaire ukrainienne.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Quoi, complotiste, moi? Meuh non, imaginatif plutôt! Je vous renvoie à <a href="https://www.youtube.com/watch?v=UaiGABTj0aA">Gimme Some Truth</a> de Lennon! Ca tombe bien, on vient de célébrer les quarante ans!<br /></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Quand vous êtes à la recherche de la vérité, il faut envisager toutes les pistes, écouter tous les sons de cloches et pas seulement celui de la cloche la plus sonore, voire en imaginer, en créer d'inouïs! Alors seulement vous approcherez du but!</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Regardez les étoiles, qui sont pures, et doutez, car seul le doute est digne de l'homme pur!</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Très sincèrement, ce Biden, comme gusse, j'le sens pas, mais alors pas du tout! Et dire que, à moins d'un coup de théâtre, il sera le futur mecton à emménager où vous savez!</span></p>
Jacques Davierhttp://jacquesdavier.blogspirit.com/about.htmlRéchauffement Climatique Anthropique Fake New Bluestag:jacquesdavier.blogspirit.com,2019-05-09:33327202019-05-09T19:54:00+02:002019-05-09T19:54:00+02:00 Il fait chaud dit cet idiot Doit-on penser comme lui? On n'aime pas...
<p><span style="font-size: 12pt;">Il fait chaud dit cet idiot</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Doit-on penser comme lui?</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">On n'aime pas sa radio</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">- Terne roc où rien ne luit!</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Mussolinis climatiques</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Enfouissez vos ritournelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Dans les glaces éternelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">- Devenez blocs erratiques!</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Perdus pour l'Eternité</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">- Vous seriez certes sages</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Car nulle sérénité</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">N'anime vos las visages</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">- Il sent le rance et l'aigri</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Ce seul masque vert-de-gris...</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Jacques Davier</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Feel like an alien, a stranger in an alien place (Genesis)</span></p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlUne très étrange amnésietag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2017-02-28:30885102017-02-28T17:23:42+01:002017-02-28T17:23:42+01:00 J’avais découvert le phénomène, de conférence en conférence, quand j’ai...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-956505" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/02/00/4165868567.jpg" alt="marx-engels-lenine-staline.jpg" width="141" height="98" />J’avais découvert le phénomène, de conférence en conférence, quand j’ai publié ma biographie de Gorbatchev. Je le retrouve avec mes <em>"<a href="http://www.editions-perrin.fr/livre/les-secrets-du-kremlin/9782262041182">Secrets du Kremlin</a>"</em> parus pour le centenaire de la révolution russe. Lénine, Trotski, Staline, connais pas ! Les Français ont effacé de leur mémoire toute l’histoire du communisme : la terreur, le goulag, le mensonge, la dissidence ont été évacués, rayés, oubliés par une ancienne génération honteuse d’y avoir cru naguère, et par une jeune génération ignorant jusqu’au risque totalitaire, inculte sur le sujet et, du coup, incapable de comprendre la Russie de Poutine. Regrettable, désolante, dangereuse amnésie !</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlPhilosophie vs idéologietag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-08-25:32995622015-08-25T19:31:00+02:002015-08-25T19:31:00+02:00 Aucun doute n’est permis Cette interlocutrice a cité...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2461824454.jpg" target="_blank"><img id="media-198653" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1537302989.jpg" alt="idéologie,philosophie,pensée,autoritaire,totalitarisme,explication,étonnement,grâce,sexe,viol,surprise,féminisme," /></a>Aucun doute n’est permis</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Cette interlocutrice a cité opportunément le dictionnaire en ligne <span style="color: #800000;"><a href="http://cnrtl.fr"><span style="color: #800000;">cnrtl.fr</span></a></span>, qui définit ainsi la notion d’idéologie:</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">« <span style="color: #165878; -webkit-text-stroke-color: #165878; -webkit-text-stroke-width: initial;">Ensemble plus ou moins cohérent des idées, des croyances et des doctrines philosophiques, religieuses, politiques, économiques, sociales, propre à une époque, une société, une classe et qui oriente l'action. Idéologie chrétienne, conservatrice, révolutionnaire, réactionnaire, gaulliste, libérale, nationaliste. Sur le plan politique, c'est le développement des idéologies marxistes, socialistes, syndicalistes, qui s'affirment, par des partis et des institutions, dans tous les pays, dans toutes les classes, dans toutes les races. </span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> »</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Bien que le cnrtl soit aussi ma référence sur internet, cette définition n’est pas complète à mes yeux. Je pense que ce qui caractérise une idéologie tient à ceci:</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><ul style="text-align: justify;"><li style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">la recherche justement d’une cohérence forte; les contradictions y sont minimisées, ou trop expliquées ou simplement évacuées ou ignorées;</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">la tentation d’avoir réponse à tout et d’englober la plus grande part du réel, voire tout le réel; elle ne peut être prise en défaut; l’élan d’une idéologie vise la totalité, et peut donc produire un discours et une pratique totalitaires: tout doit être expliqué, tout peut être expliqué, et c’est valable pour tout le monde;</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1863746090.jpg" target="_blank"><img id="media-198649" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/281177887.jpg" alt="idéologie,philosophie,pensée,autoritaire,totalitarisme,explication,étonnement,grâce,sexe,viol,surprise,féminisme," /></a></strong>cherchant à avoir réponse à tout l’idéologie n’observe pas vraiment le réel, elle ne repose pas sur une expérience, elle est théorique, part de quelques idées et impose son analyse au réel qu’elle soumet plus qu’elle ne l’explore;</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">elle se réalise, tôt ou tard, par des contraintes sur les individus; elle peut justifier l’éradication de groupes d’individus;</li></ul><ul style="text-align: justify;"><li style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">ceux qui la professent tenteront toujours de l’imposer; ils ne laissent que très peu de place à l’incertitude.</li></ul><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong>L’exemple du gender</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Ces quelques tentatives de définir l’idéologie sont le produit d’une conception plutôt moderniste du terme. A l’origine, comme le suggère le cnrtl dans une partie non citée ici, l’idéologie a été définie comme une science des idées, de leur nature, de leur origine issue du monde sensible. </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Etrangement je me retrouve dans cette origine car elle pose comme base de la construction des idées le monde sensible, ce que je nommerais l’expérience du monde, ou le monde de l’expérience. Mais aujourd’hui une idéologie n’a plus besoin de faire l’expérience du monde: elle fait plier le monde. L’idéologie nazie, constituée entre autre de l’idée d’une race aryenne supérieure aux autres races, ne peut pas être démontrée par les faits. Elle n’est qu’une abstraction, une tentative d’articuler ensuite toute une série de choix politiques et culturels, dont la domination du monde et l’extermination d’autres races sont des conséquences <em>« normales »</em>.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p><strong style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3263436736.jpg" target="_blank"><img id="media-198650" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3444210772.jpg" alt="idéologie,philosophie,pensée,autoritaire,totalitarisme,explication,étonnement,grâce,sexe,viol,surprise,féminisme," width="261" height="318" /></a></strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">En ce sens la théorie du gender est un exemple utile: il démontre sous nos yeux la constitution d'une idéologie sur les racines du féminisme radical. Les différences de genre ne seraient que des constructions socio-culturelles et n’auraient rien de pertinent en elles-mêmes? C'est une idéologie. Le postulat n’est pas démontré. Pour le démontrer il faut plier la réalité. L’exemple de <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/06/29/suede-egalia-un-pas-vers-la-folie.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">l’école d’Egalia en Suède</span></a> est édifiant. Les très jeunes enfants sont éduqués sans qu’aucune différence de genre ne soit faite. Il n’y a pas de garçons ni de filles dans le vocabulaire ni dans les représentations illustrées dans les livres d’école. Il n’y a pas plus d’homme ou de femme dans les adultes qui les entourent. L’homosexualité et l’hétérosexualité sont présentés comme équivalentes, sans autre explication. Ne disposant d’aucune base réelle il s’agit d’une forme d’abstraction délirante.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Cette idéologie présuppose que les différences entre femmes et hommes sont le fruit d’une contrainte – nommée patriarcat, d’une domination masculine. Sans cela il n’y aurait naturellement aucune différence genrée, ce dès le plus jeune âge. C’est faire fi de la culture et des raisons qui ont poussé les humains à valider socialement les différences sexuées. C’est faire fi des différences rapidement expérimentées par les filles qui font l’amour sans contraception à l’âge de 15 ans. C’est faire fi des différences non seulement reproductives et de leurs spécificités, mais aussi des rôles sociaux qu’impliquent pour les hommes les faits d’être plus forts physiquement et de ne pas avoir à porter d’enfant. </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong>L’étonnement comme une grâce</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’oppression supposée des hommes sur les femmes ne saurait, si elle était même raisonnablement envisageable, expliquer que les femmes aient soutenu et défendu ces différences depuis des millénaires. L’idéologie du gender a besoin d’un ennemi comme Hitler avait les juifs. Pour le gender les hommes sont les juifs de sa théorie. On y reprendra même la thèse que les femmes se seraient introjecté la domination masculine au point de ne plus l’identifier. Pour l'identifier l'idéologie féministe matraque depuis décennies une prétendue victimisation universelle et globale des femmes. On est bien là dans l’idéologie, sorte de corpus de croyances explicatives globalisantes.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p><strong style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3300513932.png" target="_blank"><img id="media-198652" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3113103268.png" alt="idéologie,philosophie,pensée,autoritaire,totalitarisme,explication,étonnement,grâce,sexe,viol,surprise,féminisme," /></a></strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Les idéologies sont comme des exosquelettes, une superstructure de doctrines contraignant l'environnement.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">La philosophie est différente. Elle cherche certes aussi à expliquer le monde, son origine et sa finalité. Mais elle ne tente pas de minimiser les contradictions, ni d’avoir réponse à tout. Elle peut, elle doit laisser place à l’incertitude. Elle propose des principe fondamentaux mais ne tente pas de réglementer l’ensemble de la vie. A partir d’un principe chacun se débrouille. Dans ce sens je considère le libéralisme comme une philosophie plus qu'une idéologie, comme un noyau de doctrines adaptables à l'environnement.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Là où l’idéologie ne voit dans le monde que la preuve permanente de sa propre pertinence et la domination humaine sur le monde, la philosophie procède, <em>doit procéder</em> de l’étonnement du monde. Il y a dans l'étonnement une respiration rafraîchissante de l'esprit. Là où l’idéologie enferme l’esprit et le réel dans un réseau d’explications serrées, normalisatrices et glaciales, la philosophie ouvre l’esprit sur le monde et n’aime rien tant qu’être surprise, prise en défaut. L'étonnement, c'est comme le sexe par surprise. On comprend que la Suède féministe en ait fait un crime de viol! Tout doit être sous contrôle...</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’étonnement suppose que l’on ignore les choses que l’on observe et découvre. Cette ignorance, reconnue, assumée, est un garde-fou contre la tentation autoritaire de l’idéologie.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Les deux concepts ont la même intention de donner sens au monde et à notre relation au monde. Ce sont plus les attitudes mentales et les processus de pensée qui les différencient. L’idéologie c’est une sorte de bétonnage de la pensée. L’étonnement en est la grâce.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Enfin, c’est ma façon de voir les choses. Mais il est aussi possible que ma correspondante soit plus près de la justesse de sens que moi.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; -webkit-text-stroke-color: #000000;">Dans une récente discussion sur <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2015/08/21/vendee-1793-un-massacre-inoui-en-europe-269473.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">la guerre de Vendée</span></a>, que je qualifiais d’idéologique, une internaute faisait remarquer que nous avons tous une forme d’idéologie même si nous nous en défendons. De mon côté je vois dans l'idéologie une forme particulière<span style="text-decoration: underline;">,</span> autoritaire, dictatoriale de la pensée, et surtout de la pensée politique.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
gorge profondehttp://lefranc-tireurmarseillais.blogspirit.com/about.htmlCinéma : « Hannah Arendt », de Margarethe Von Trottatag:lefranc-tireurmarseillais.blogspirit.com,2013-06-03:29665312013-06-03T14:35:44+02:002013-06-03T14:35:44+02:00 Construire le scénario d’un film d’environ deux heures...
<p> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Construire le scénario d’un film d’environ deux heures sur une polémique intellectuelle ; montrer la pensée au travail à travers des personnages reflétant autant de personnalités historiques : voilà certainement une gageure par ces temps de cinéma distractif et sensationnel à tout prix. Ce pari, Margarethe Von Trotta l’a relevé et assumé avec brio dans « Hannah Arendt », son dernier film consacré à la philosophe judéo-allemande. Loin d’être un simple biopic – une biographie filmée – de l’auteure des « Origines du totalitarisme », ce film s’attache à un moment particulièrement mouvementé de sa vie, lorsqu’Arendt, devenue citoyenne américaine, couvrît pour un magazine new-yorkais le procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem (1960-1961). Chacun sait le rôle capital que celui-ci prît dans la planification et l’extermination des Juifs européens durant le deuxième conflit mondial. Ce ne fut pourtant qu’un homme ordinaire, fonctionnaire zélé au service d’une tâche abominable, que le monde entier découvrît à cette occasion (il n’apparaît ici qu’à travers des images d’archives). Un homme complètement identifié avec sa fonction, qui avait fait taire en lui toute forme de conscience morale, allant jusqu’à citer Kant pour justifier sa soumission à un régime monstrueux. Précisément, c’est devant ce vertigineux décalage qu’Hannah Arendt déduisit son concept de « banalité du mal ». Loin d’être la manifestation d’un ego hypertrophié, loin de surgir romantiquement des abimes de l’être, ce mal absolu était celui, froid et mécanique, d’une société toute entière, sorte de renversement normatif excluant toute passion. Cet effort de penser un système dans le temps même d’un procès singulier à plus d’un égard, les révélations des accords passés entre les nazis et les conseils juifs (qui favorisèrent, bien plus qu’ils ne limitèrent, le génocide de leur peuple), tout cela devait lui valoir la vindicte de l’opinion judéo-américaine et l’éloignement de ses collègues universitaires. L’exigence de vérité est souvent à ce prix. Contrairement à Martin Heidegger, docile suiveur du national-socialisme, Hannah Arendt eut le courage de penser contre soi, de mettre en question ses appartenances, sociales et raciales, et c’est cela qui lui confère son indéniable grandeur philosophique. Le film revient aussi sur les troubles rapports qu’elle entretint jusqu’au bout avec l’auteur de « L’Etre et le Temps ». Dans le rôle de la philosophe intrépide, Barbara Sukowa est superbe de justesse et de conviction. Elle éclaire et rend attachante son personnage d’un bout à l’autre du film, tenant la pensée du spectateur en éveil, évitant l’écueil de l’ennui.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;">Une symbiose réussie entre les pouvoirs du logos et ceux de l’image. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"> Jacques LUCCHESI </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlSystèmetag:textespretextes.blogspirit.com,2012-05-19:31100912012-05-19T08:30:00+02:002012-05-19T08:30:00+02:00 « Comme le savaient les architectes de Gilead, si l’on veut...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« Comme le savaient les architectes de Gilead, si l’on veut instituer un <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/totalitarisme" target="_blank">système totalitaire</a> efficace, ou n’importe quel système, d’ailleurs, il est nécessaire d’offrir certains bénéfices et libertés à tout le moins à une poignée de privilégiés, en échange de ceux que l’on abolit. »</span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Margaret Atwood,<a title="Un terrible conte (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/05/16/un-terrible-conte.html" target="_blank"><em> La servante écarlate</em></a></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2618843082.jpg" target="_blank"><img id="media-125376" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1414898795.jpg" alt="Atwood couverture Laffont.jpg" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlUn terrible contetag:textespretextes.blogspirit.com,2012-05-17:31100902012-05-17T08:30:00+02:002012-05-17T08:30:00+02:00 En 1985, trois ans avant Œil-de-Chat , Margaret Atwood publiait un...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">En 1985, trois ans avant <a title="Implacable Atwood (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/05/29/implacable-atwood.html" target="_blank"><em>Œil-de-Chat</em></a>, <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Atwood" target="_blank">Margaret Atwood</a> publiait un terrible conte, <em>La servante écarlate</em> (<em>The Handmaid’s Tale</em>, traduit de l’anglais par Sylviane Rué). La narratrice, Defred, est une des Servantes affectées au service des couples qui n’arrivent plus à procréer dans un monde d’après catastrophe, dans la République de Gilead où ceux qui ne respectent pas les règles sont pendus au Mur pour l’exemple.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-125308" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3994305257.jpg" alt="atwood,la servante écarlate,roman,littérature anglaise,canada,contre-utopie,totalitarisme,culture" /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Defred a des souvenirs de sa vie d’avant. La salle où elle a dormi en compagnie d’autres femmes sélectionnées était autrefois un gymnase, on y organisait des bals. D’un lit de camp à l’autre, des prénoms se sont échangés, à peine murmurés pour ne pas éveiller l’attention des Tantes qui patrouillaient, un aiguillon électrique à bétail suspendu à leur ceinture – <em>« Alma. Janine. Dolorès. Moira. June. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans son nouveau poste, la jeune femme dispose d’une chambre très simple, où pendait jadis un lustre – <em>« Ils ont retiré tout ce à quoi on pourrait attacher une corde. »</em> Mais Defred a <em>« l’intention de durer ».</em> Une chaise, une fenêtre qui ne s’ouvre qu’en partie, du soleil, une aquarelle de fleurs au mur, <em>« tout cela n’est pas à dédaigner. Je suis vivante, je vis, je respire, j’étends la main, ouverte, dans le soleil. Ce lieu où je suis n’est pas une prison, mais un privilège, comme disait Tante Lydia qui adorait les solutions extrêmes. »</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2083474942.jpg" target="_blank"><img id="media-125310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3253964433.jpg" alt="atwood,la servante écarlate,roman,littérature anglaise,canada,contre-utopie,totalitarisme,culture" /></a></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Souliers rouges, gants rouges, tous les vêtements des Servantes sont écarlates, sauf les ailes blanches réglementaires qui empêchent de voir sur le côté et d’être vues. C’est dans cette tenue – <em>« Une Sœur, trempée dans le sang »</em> – qu’on l’envoie faire les commissions hors de la maison du Commandant et de son Epouse. Des couleurs imposées distinguent les femmes de Gilead : bleu pour les Epouses, vert pour les Marthas à la cuisine. Defred a entendu l’une d’elles dire à son passage qu’elle n’accepterait pas de s’avilir ainsi, plutôt aller aux Colonies – <em>« Avec les Antifemmes, et crever de faim, et Dieu sait quoi encore ? »</em>, a répondu l’autre. Là-bas, en effet, on meurt très rapidement du travail au contact de déchets toxiques.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">A son arrivée, l’Epouse du Commandant l’a fait entrer au salon : elle désirait la voir aussi peu que possible. <em>« Cela fait partie des choses pour lesquelles nous nous sommes battues »</em>, a-t-elle ajouté, et Defred a reconnu alors Serena Joy, une des femmes qui chantaient dans l’émission <em>« L’Evangile pour la formation des Jeunes Ames ».</em> Defred a aussi repéré Nick, un des Gardiens qui s’occupe de la voiture et vit au-dessus du garage, il la regardait – <em>« Peut-être est-il un Œil. »</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1961323513.jpg" target="_blank"><img id="media-125312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3078560715.jpg" alt="atwood,la servante écarlate,roman,littérature anglaise,canada,contre-utopie,totalitarisme,culture" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Au coin de la rue, une femme vêtue comme elle la rejoint, c’est la règle pour les courses en ville. <em>« Béni soit le fruit » – « Que le Seigneur ouvre »</em> sont les formules convenues. Barrières, portillons, projecteurs, hommes armés dans des guérites, laissez-passer, l’obsession de la sécurité est omniprésente. Defred croise le regard d’un jeune Gardien qui cherche à voir son visage, il rougit. <em>« C’est un événement, un petit défi à la règle, si petit qu’il est indécelable, mais de tels instants sont des récompenses que je me réserve, comme les sucreries que j’aimais, enfant, au fond d’un tiroir. De tels moments sont des possibilités ; de minuscules judas. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans cette ville jadis universitaire, il n’y a plus d’avocats, plus d’université. Luke et elle s’y promenaient ensemble, parlaient d’acheter une maison avec un jardin – <em>« Pareille liberté paraît aujourd’hui presque aérienne. »</em> Le magasin Le Lys des Champs était alors un cinéma fréquenté par les étudiants, des actrices incarnaient des femmes qui prenaient leurs propres décisions. <em>« Nous semblions avoir le choix, alors. Notre société se mourait, disait Tante Lydia, à cause de trop de choix. »</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3274727276.jpg" target="_blank"><img id="media-125314" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1083288102.jpg" alt="atwood,la servante écarlate,roman,littérature anglaise,canada,contre-utopie,totalitarisme,culture" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Peu à peu la grande romancière canadienne installe ses lecteurs dans un monde où tout est soumis à des protocoles particuliers. Ce qui le rend vivable, ou invivable, ce sont les souvenirs d’une vie antérieure qui affleurent régulièrement. Defred était la femme de Luke, elle était mère d’une petite fille, ils ont essayé de s’échapper, en vain. Que sont-ils devenus ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans cette société où les naissances sont rares, les nouveau-nés rarement viables, elle n’est plus qu’attente de la grossesse qui pourrait la sauver – la chance des femmes encore fertiles, c’est pourquoi les servantes écarlates sont jalousées. Mais elle se méfie du médecin qui l’examine et lui propose d’y contribuer lui-même, trop risqué. Son amie Moira a enfreint les règles, elle a disparu. Pour le rituel de procréation, <em>« La Cérémonie »</em>, la Servante s’interpose entre le Commandant et l’Epouse improductive – rien d’érotique – <em>« pour laquelle des deux est-ce pire, elle ou moi ? »</em> s’interroge Defred. </span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1732708830.jpg" target="_blank"><img id="media-125326" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1013794675.jpg" alt="atwood,la servante écarlate,roman,littérature anglaise,canada,contre-utopie,totalitarisme,culture" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Plongées dans les souvenirs du monde d’avant, vie quotidienne ultra réglementée, hypothèses sur d’éventuels arrangements avec Nick, qui semble s’intéresser à elle, avec une organisation clandestine dont lui a parlé Deglen, sa compagne de courses, voire avec le Commandant quand celui-ci, au mépris des règles, veut la voir seule dans son bureau, telle est la trame de <a title="La lecture de Catherine pour Biblioblog" href="http://www.biblioblog.fr/post/2007/01/23/429-la-servante-ecarlate-margaret-atwood" target="_blank"><em>La servante écarlate</em></a>. Comme dans <em>Le meilleur des mondes</em> ou <em>1984</em>, <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dystopie" target="_blank">contre-utopies</a> fameuses, on assiste au pire et on prend la mesure, a contrario, des libertés démocratiques. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Les œuvres d'<a title="Biographie très détaillée par Barbara Godard (L’encyclopédie canadienne)" href="http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/margaret-atwood" target="_blank">Atwood</a>, peu importe leur genre, ont toujours un lien étroit avec des enjeux personnels et généraux et portent principalement sur les thèmes de la dégradation de l'environnement, du rôle de la femme dans la société et de la dynamique du pouvoir dans l'organisation sociale »</em>, écrit Barbara Godard dans <em>L’encyclopédie canadienne</em>. L’aliénation des femmes dans cette théocratie post nucléaire fait froid dans le dos. </span></span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlSexisme (3): la fin de la vie privée?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-06-18:33016712011-06-18T09:37:41+02:002011-06-18T09:37:41+02:00 - Moi Tarzan, toi Jane. - Non, moi Jane, toi Tarzan! Je ne sais si...
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3914492728.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3549763199.2.jpg" id="media-88265" alt="Tarzan_and_Jane.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-88265" /></a>-</b> <b>Moi Tarzan, toi Jane. - Non, moi Jane, toi Tarzan!</b><br /> <br /> Je ne sais si les sociétés préhistoriques étaient dominées par l’esprit de groupe ou s’il y avait une conscience de son individualité. Je pencherais intuitivement pour la seconde hypothèse. En effet, la structure hiérarchique que l’on retrouve dans la plupart des organisations sociales est gouvernée un chef. Pour qu’un chef soit chef, pour qu’il le reste et se fasse respecter en tant que tel, il doit avoir conscience de lui-même dans la fonction. Ceux qui lui obéissent ont aussi une conscience de lui comme d’un individu différent de par cette fonction.<br /> <br /> L’individualité doit d’ailleurs faire partie de l’espèce humaine, au même titre que le langage élaboré et qu’un haut niveau d’abstraction de la pensée. Si le langage a distingué le «Je» du «Tu» c’est que l’individu a une place dans l’ensemble du groupe. Je ne suis pas toi. Tu n’es pas moi. S’il n’y avait pas d’individu je serais toi et tu serais moi.<br /> <br /> Développer la vie privée fait partie du processus d’individuation et de reconnaissance de cette individuation dans la société. Il y a le «chez moi», l’intérieur, et l’agora, l’extérieur, qui appartient à la collectivité. Comme je le soulignais dans le précédent article de cette série l’homme avait pouvoir sur l’extérieur, l’espace public, le territoire politique et guerrier, et la femme sur l’intérieur, le soin, la maison, l’éducation des enfants, et souvent sur les dépenses.<br /> <br /> Cette distinction est toutefois nuancée par certains hommes dominants qui veulent être maître partout, y compris à l’intérieur, et par des femmes qui s’investissent de longue date dans l’extérieur par le commerce, la bonne marche de l’exploitation familiale, ou par des femmes dominantes qui veulent le pouvoir sur l’homme. Le schéma intérieur-extérieur est plus complexe dans la réalité qu’il ne l’est en théorie.<br /> <br /> L’intérieur-privé est un lieu de protection et de croissance. Protection contre les aléas climatiques, contre les agressions et les vols, et croissance des enfants et de la relation à deux qui continue à construire l’individu. Dans le privé les adultes-parents font la loi. Les lois du groupe s’appliquent pour ce qui est des comptes à rendre au groupe, comme les impôts. En échange de cette participation du privé au groupe, celui-ci assure la sécurité sous la forme d’une protection générale - nécessaire quand un groupe croît numériquement - et des services.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3068992633.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/730595738.jpg" id="media-88266" alt="tarzan5-tarzan-und-jane.jpg" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" name="media-88266" /></a><br /> <br /> <b>Les deux mondes</b><br /> <br /> Le groupe étant formé des individus, ceux-ci doivent disposer d’une liberté suffisante pour être créatifs et apporter le fruit de leur travail et créativité au groupe. Il y a un échange permanent et dialectique entre le privé et le public, l’intérieur et l’extérieur, l’individu et le groupe. Il en est de même du corps humain dans ses échanges entre ce qui est à l’intérieur de la peau et ce qui est à l’extérieur.<br /> <br /> Il y a deux mondes, dont l’un, plus subjectif, plus expérimental - "domus", prépare à l’entrée dans l’autre, plus objectif: Agora. La vie privée, espace physique et psychique où s’organisent et se structurent les bases de la vie, doit donc être du ressort de l’individu, du couple ou de la famille, et être un lieu de contrepoids au monde extérieur. La loi du groupe ne peut intervenir que si la sécurité n’est plus garantie: maltraitance et violence physiques.<br /> <br /> On peut donc dire que, si la loi du groupe est une décision de l’extérieur, donc politique, elle peut s’appliquer au domaine privé au cas où justement la sécurité des individus ne serait plus assurée. Mais pas plus. Or un message public est diffusé et relayé par Madame de Haas, porte-parole d’Oser le féminisme. C’est un message récurrent: le partage des tâches ménagères est politique.<br /> <br /> Cela veut dire en clair que l’extérieur devrait, selon ce discours, avoir le droit de décider comment un couple s’organise, et d’appliquer des sanctions au couple ou au partenaire qui n’organiserait pas sa vie privée comme le groupe ou l’Etat (représentant du groupe) le décide.<br /> <br /> Cela revient à mettre un gendarme symbolique dans chaque maison!<br /> <br /> C’est une atteinte grave à la vie privée, à la liberté individuelle, à la capacité et à la volonté du couple de s’organiser de manière autonome.<br /> <br /> <br /> <b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3545731109.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1577439648.jpg" id="media-88267" alt="Tarzan6_et_Jane.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-88267" /></a>La confusion des genres</b><br /> <br /> J’entends bien ce qui s’argumente derrière cette politisation de la vie privée: c’est la possibilité pour les femmes mères de pouvoir continuer à travailler et de rester indépendantes économiquement de leur mari ou compagnon. Soit. Il me semble qu’il existe déjà des moyens de préserver le conjoint qui n’aura pas travaillé de manière lucrative, si une séparation survient. J’entends aussi ce qui se passe pour une femme qui a cessé de travailler lucrativement pendant 10 ans ou 15 ans pour élever les enfants: elle retrouve difficilement un travail valorisé.<br /> <br /> Mais sous le prétexte que l’homme serait privilégié économiquement dans le couple on devrait en venir à le limiter dans son temps de travail, lui imposer un temps partiel, et décider du nombre d’heures de travaux ménager qu’il devra faire. Supposer que l’homme est privilégié économiquement dans le couple est une vision peu réaliste. Il y a des hommes, ou il y en a eu, parmi les classes très aisées, qui géraient seul l’argent du ménage. Mais ils sont très nombreux, les hommes qui donnent l’argent à leur femme, et qui n’ont aucun avantage particulier au fait d’être les pourvoyeurs et qui se retrouvent sur la paille après un divorce.<br /> <br /> Politiser le privé c’est établir une sorte d’indifférenciation entre privé et public, au détriment du privé, de l’intime, du subjectif. C’est établir une confusion des genres où l’individu sera perdant. En donnant son intime au public, comme dans la télé réalité par exemple, il vend son âme à on ne sait qui. Quand le public et le privé seront réunis on sera soit dans un totalitarisme, comme ceux déjà connus, soit dans la régression de la civilisation. Or le féminisme guerrier nous conduit droit sur cette pente. Jamais depuis longtemps des lois n’avaient été faites pour stigmatiser une catégorie sociale et favoriser une autre. C’est ce que la guerre contre les hommes produit, dans un discours d’une arrogance et d’une misandrie déconcertantes.<br /> <br /> <br /> <b>Lutte des genres = lutte des classes</b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1870279664.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2986915690.2.jpg" id="media-88268" alt="Tarzan7.jpg" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" name="media-88268" /></a><br /> <br /> Ce discours sur les tâches ménagères est faussé. D’une part il fait encore une fois porter toute la charge des frustrations féminines sur les hommes, qui sont à nouveau les coupables de service. A peine l’homme est-il sorti des mines où il laissait sa santé ou des guerres qu’on lui reproche de n’avoir rien fait à la maison pendant des siècles! C’est un raccourci, mais c’est l’idée. C’est surtout un sexisme ordinaire, presque invisible tant semble normal ce discours sur l’égalité (qui n’est plus l’égalité de droits et de valeur mais la similarité de fonction) qui veut imposer un calendrier horaire des tâches ménagères. Or en l’état actuel, <a target="_blank" href="http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:sqX0YkcuXgYJ:www.mcpf.ch/images/coordination/pdf/parentalite/20061123_Influence-Travail-AutoritePar.pdf+paul+m%C3%A9nard+tache+m%C3%A9nag%C3%A8res&hl=fr&gl=ch&pid=bl&srcid=ADGEESgmOt_Ga1G3iFmAZ44zA3xTKMxx5g-f_4ypREtsunur2Lpysy3mtChUKqNJZ0SE81PrR-66QUvL2WC5vyakYCg4gC1xmYMQ5PeAgQyBdVPeI_j7x-we0rp_W6O47FiZtEd1YhOU&sig=AHIEtbTH-hoAG5ZoAm9CuYRUSs0qAgzFJg"><span style="text-decoration: underline;">le décompte des heures passées à faire tourner le privé</span></a> est, en Suisse, équivalent entre homme et femmes, comme le souligne Paul Ménard (responsable de Pères pour toujours) en commentant un avis officiel des autorités:<br /> <br /> <i>« La charge totale résultant de l’activité professionnelle et des tâche domestiques et familiale dépend de la situation familiale et non du sexe. Si l’on additionne le temps consacré à l’exercice d’une activité lucrative et celui investi dans les tâches domestiques et familiales, on obtient la charge de travail totale. Elle atteint son sommet lorsque les enfants sont en bas âges. Les mères comme les pères vivant en couple comptabilisent en moyenne 70 heures de travail hebdomadaires ».<br /> <br /> A la lecture de cette citation, on peut admettre que le travail de l’un et l’autre sont sans doute différents mais aussi équivalent en termes d’énergie consacrée à l’entretien de la famille. On peut aussi admettre sans trop de problèmes que si le père travaille, c’est pour faire vivre sa famille et que si la mère travaille, c’est aussi au bénéfice de la famille.</i><br /> <br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1247002293.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1982295023.jpg" id="media-88269" alt="tarzan_jane_jle.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-88269" /></a>D’autre part les femmes travaillent depuis longtemps comme je le soulignais <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/06/14/sexisme-2.html"><span style="text-decoration: underline;">dans l’article précédent,</span></a> et géraient souvent elles-mêmes la maison et l’argent. De nombreuses femmes travaillent aujourd’hui. C’est souvent un besoin économique pour le couple, et la famille fait avec. Nul besoin de mettre en gendarme derrière la poubelle ou dans le tambour de la machine à laver. Chaque couple s’organise, et partage ou répartit selon ses propres considérations.<br /> <br /> Cet exemple suisse démontre que la revendication exprimée par Madame de Haas au nom de son groupe féministe, et que l’on entend en Suisse aussi grâce à la mondialisation du discours féministe stéréotypé, ou politisé à outrance (n’oublions pas que ce féminisme n’est qu’un marxisme recyclé où la guerre des sexes a remplacé la lutte des classes) est avant tout une stratégie de harcèlement moral des hommes, attitude dont le sexisme misandre n’est même plus à démontrer. Le féminisme guerrier est en train de faire glisser la société démocratique, différenciée, libérale, vers l’égalitarisme le plus dogmatique, au profit non des femmes mais de sa propre oligarchie dont le but est, comme on le sait depuis les années 1970, de prendre le pouvoir sur les hommes.<br /> <br /> <i>«« Si la vie doit survivre sur cette planète, il faut qu’il y ait décontamination de la terre. Je pense que cela sera accompagné d’un processus évolutionnaire qui résultera en une réduction radicale de la population mâle. » Mary Daly, ancien professeur à Boston College, 2001<br /> <br /> « La proportion des hommes doit être réduite et maintenue à approximativement 10 % de la race humaine. » Sally Miller Gearhart, dans The Future - If There Is One - Is Female (L’avenir – s’il y en a un – est féminin).»</i><br /> <br /> <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2008/09/26/dogma-2-la-folie-du-feminisme-radical.html"><span style="text-decoration: underline;">Citées dans Dogma 2.</span></a></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><i>PS: Réservez un moment le 22 juin entre 18 et 20 heures - <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2011/06/14/le-diable-en-ete-aperitif-dedicace-mercredi-22-juin.html"><span style="text-decoration: underline;">Apéritif pour la sortie de mon roman</span></a></i></p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2860559276.17.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/4116208248.13.jpg" id="media-87271" alt="CouvDiable.jpg" style="border-width: 0pt; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" name="media-87271" height="275" width="186" /></a></p><p style="text-align: justify;">La maison est un territoire protégé par des lois. Nul ne peut y entrer sans y être invité. La police elle-même ne peut y pénétrer sans une décision d’un juge, et seulement à certaines heures. La privatisation de la vie que représente la maison, «domus», est une évolution importante pour la construction d’une société et pour la place qu’occupe l’individu dans cette société.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlL’islam est-il liberticide?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-12-01:32975182010-12-01T23:11:00+01:002010-12-01T23:11:00+01:00 Cette liberté n'est pas si ancienne. Les derniers borborygmes de...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3904835696.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2355344544.jpg" id="media-71926" alt="inquisition1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-71926" /></a>Cette liberté n'est pas si ancienne. Les derniers borborygmes de l'Inquisition datent de peu. Sa fin définitive en Espagne eut lieu en 1834 - moins de deux siècles. Elle a commencé dans ce pays en 1478. En France, au début du 13e siècle contre les Cathares, puis contre les juifs.<br /> <br /> Bref, 6 siècles d'inquisition en Europe, des souffrances terribles, la peur, la délation, la haine, la torture, tout y a passé. A côté de cela les Talibans ou Al Qaeda sont des clubs Med...<br /> <br /> D’avoir voulu tout dominer par la force la religion chrétienne s'y est perdue. Elle se retrouve confinée en périphérie des grands débats de notre époque. Elle l'a bien cherché.<br /> <br /> Un jour l'islam tombera, comme sont tombés et tomberont encore tous les totalitarismes. Pour les mêmes raisons qui ont fait tomber le christianisme: cette soif naturelle et humaine de liberté de penser. J'ai bien lu ce qui suit sur la fermeture temporaire du blog de Sami Aldeeb: "(on) l'accuse de mener "une croisade". Ok, c’est vrai. Sami a orienté son blog uniquement sur l'islam en donnant un éclairage critique. La critique, y compris des religions, est encore libre dans notre pays. Pas comme en Autriche où se déroule le procès de Madame Elisabeth Sabaditsch-Wolff accusée d’incitation à la haine pour avoir dit que l’islam est incompatible avec l’égalité hommes-femmes. Ou aux Pays-Bas où la critique de l'islam mène tout droit au procès pour racisme. Pas comme à l’ONU où un lobby de pays musulmans veut faire interdire la critique de la religion en l’assimilant au racisme.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/4217711107.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2223888749.jpg" id="media-71927" alt="liberté5.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-71927" /></a><br /> Croisade? Mais que penser de Radio-Coran, alias Zakia, <span style="color: #ff0000;">qui dans un commentaire reproduit un texte d'une violence rare contre Israël, assimilant tout au sionisme,*</span> texte qui déclare que l'islam aurait été largement dévoyé par des sionistes, et que même Al Qaeda serait un produit des sionistes. Cette rage anti-israélienne que Zakia reproduit n'est-elle pas une croisade? Oui, c'en est une. Raison de plus pour affirmer qu'on a le droit de critiquer l'islam comme n'importe quel système de croyance.</p> <p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff0000;">* voir commentaire plus bas: "Après vérification...</span></p> <p style="text-align: justify;">Certes, elle a le droit de parler de sa religion. Fatima aussi. Même de dire d'un verset du Coran que ce n'est pas le prophète qui l'a écrit mais "le bon dieu" lui-même <i>(«le verset que vous mentionnez a été écrit par le bon Dieu et non par le prophète Mohammed», Fatima, 15 novembre).</i> Avec quelle main a-t-il écrit? La gauche ou la droite? Car les mots ont un sens. Ecrire c'est écrire. Avec une main sur du papier, du papyrus ou autre. Donc dieu est un être doté d'une main et qui parle arabe. Bon. D'accord. J’ignorais. Maintenant je sais. Dieu est un Homme.<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2223463246.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/820666826.jpg" id="media-71928" alt="liberte6-2-resize.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-71928" /></a>Soeur Claire-Marie parle aussi de sa religion. Mais là où Zakia et Fatima relaient des certitudes tirées d’un livre auquel il est donné plus d’importance qu’à la vie humaine et proposent un système de penser fermé car figé dans des phrases d’il y a 1’400 ans, soeur Claire-Marie se pose de vraies questions, doute, réfléchit, bref: elle pense par elle-même.<br /> <br /> Il est inadmissible que des européens qui critiquent l’islam soient poursuivis en justice dans leur propre pays. Si l’islam est liberticide, il doit être combattu sans faiblesse comme tous les totalitarismes. Le combat anti-autoritaire et anti-totalitaire est loin d’être gagné. Il ne doit pas être relâché. Et si en Autriche <a target="_blank" href="http://translate.google.ch/translate?hl=fr&sl=en&u=http://europenews.dk/en/node/28145&ei=Brv2TNm9Eonvsgaa4ujYBA&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=7&ved=0CDcQ7gEwBg&prev=/search%3Fq%3DElisabeth%2BSabaditsch-Wolff%26hl%3Dfr%26biw%3D923%26bih%3D596%26prmd%3Div"><i><span style="text-decoration: underline;">Madame Elisabeth Sabaditsch-Wolff</span></i></a> est condamnée, alors le signal d’une véritable croisade anti-islamique sera donné.<br /> <br /> <br /> Ce sera le combat de la liberté contre l’oppression. Ce sera aussi un signal contre la gauche européenne qui ne se désolidarise pas de la gauche autrichienne: car c’est cette gauche autrichienne qui a dénoncé cette femme à la justice! La gauche qui refuse que l’on puisse critiquer une religion! On croit rêver.<br /> <br /> <br /> Contre toute idéologie liberticide, il faut parler. N’oublions jamais que les tyrannies se sont construites sur le silence des peuples.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd'hui en Europe on peut cohabiter avec les chrétiens. On peut parler avec eux de tout, même de religion. On peut ne pas être d'accord. S'afficher ouvertement agnostique, athée, bouddhiste, même musulman, critiquer la religion, sans risquer le bûcher.</p>
Goseinhttp://semanticien.blogspirit.com/about.htmlL'imposture totalitairetag:semanticien.blogspirit.com,2010-10-11:19920682010-10-11T19:05:51+02:002010-10-11T19:05:51+02:00 L'imposture d'un nouveau totalitarisme, qui éclate au grand jour,...
<p style="text-align: justify;"><strong>L'imposture d'un nouveau totalitarisme, qui éclate au grand jour, correspond à l'alliance objective des islamiques, des gauchistes, des idiots utiles et de ceux qui ont réduit l'homme à une marchandise.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Le peuple français n'est plus qu'un consommateur, un usager, un outil.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Les grandes organisations commerciales, financières, politiques, culturelles ont besoin de consommateurs, de travailleurs dociles qui renoncent à s'élever contre l'exploitation pour oublier qu'ils sont dominés, empêchés de vivre, vendus à la finance mondialisée.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Qu'ils étaient naïfs ceux de 1968 qui croyaient conquérir de nouveaux espaces de liberté !</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Ils voulaient aussi croire qu'ils pourraient conserver l'acquis des trente glorieuses, que leurs modes de vie autonomes seraient préservés. Pour tout dire, la plupart « crachaient » carrément dans la soupe !</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Çà n'a pas traîné ! Le bon rationalisme du capitalisme mondial n'a pas tardé à trouver la parade et grand ouvert les portes de l'immigration, de la délocalisation et de la démographie afin de « fabriquer » toujours plus de travailleurs et de consommateurs dociles.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Le plus terrible c'est qu'ils l'ont fait avec la complicité de nos grands intellectuels et « bien pensants », des médias complices, de nos politiciens de gauche comme de droite, de nos syndicalistes et fonctionnaires crispés sur leurs maigres privilèges et d'un peuple manipulé et trompé par tout ce petit monde rassemblé autour d'un seul objectif : surtout pas de vagues, le citoyen dort devant sa télévision, tâchons qu'il sommeille le plus longtemps possible. Le temps de rendre impossible la compréhension du nouveau système mondial qui se met en place et rend notre asservissement irrémédiable.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Mais ce rationalisme technicien oublieux des hommes est à présent en échec, la finance dérape et la décomposition des sociétés n'annonce plus rien, sinon la « singularité » islamique qui déborde les apprentis sorciers de l'Occident.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Nous voyons enfin la réalité dans toute sa brutalité. Mais ce système en qui nous ne croyons plus nous détermine encore dans nos comportements, comme dans ces revendications et mouvements sociaux qui ne veulent plus rien dire et ne font qu'accroître la vitesse du courant nous entraînant dans l'abîme.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>L'activisme producteur ne fait qu'ajourner sa faillite, le monde islamique qu'accroître son influence et sa revendication à dominer le monde. Le bon peuple se soumet, les syndicats tournent en rond dans leurs manifestations, aggravant un peu plus le désordre.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Alors quelle alternative allons nous inventer ?</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Nos sociétés sont pleines de contradictions, et ceux qui ont cru que des peuples, que tout différencie pouvaient vivre sur une planète de plus en plus petite, dans la diversité et sans conflits se sont lourdement trompés. La mixité, le métissage est une richesse sur le plan de l'individu, mais un concept qui conduit à la guerre civile sur le plan collectif.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Le gâteau se rétrécie de jour en jour, moins de farine, moins de beurre, moins de miel, moins de chocolat et...toujours plus d'affamés !</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Le retournement que chacun espère dans la culture, l'économie, la religion, la démographie, l'écologie, suppose que nous changions tous très rapidement, que nous puissions nous débarrasser de nos conditionnements, que nous parvenions à redonner un sens, une finalité commune à nos actes.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Pour cela, il nous faudrait reconnaître les limites de la seule raison, savoir y accoler à nouveau l'émotion et la connaissance objective, subjective, intuitive et factuelle, remettre en question un faux rationalisme, une modernité que même les islamiques, qui en sont pourtant si éloignés, ont adopté.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Et surtout, il nous faudra lutter sans faiblesse pour reconquérir nos territoires perdus et en réinventer de nouveaux.</strong></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Pourrons-nous le faire sans rencontrer de farouches résistances, en premier lieu de la part des maîtres qui nous gouvernent encore et de ceux qui semblent vouloir s'accommoder d'un système qui nous détruit, pour peu qu'ils tirent eux-mêmes leur épingle du jeu ?</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>La découverte de la réalité est source de désarroi, mais c'est aussi une ouverture, la chance d'inventer autre chose, il est encore et toujours temps.</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"><strong>Francis NERI</strong></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlL'ététag:textespretextes.blogspirit.com,2010-08-14:31097362010-08-14T08:30:00+02:002010-08-14T08:30:00+02:00 « Sur les têtes qui crient dans le magasin, la faim a des oreilles...
<p class="MsoBodyText"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Sur les têtes qui crient dans le magasin, la faim a des oreilles transparentes, des coudes durs, des dents cariées pour mordre et des dents saines pour crier.<br /> Il y a du pain frais dans le magasin. On ne compte plus les coudes dans le magasin, mais le pain est compté.</em></span></span></p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/219564491.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3043535529.JPG" alt="Chat dans l'herbe.JPG" name="media-75754" id="media-75754" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoBodyText"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>A l’endroit où la poussière vole le plus haut, la rue est étroite, les immeubles<br /> sont penchés et serrés. L’herbe s’épaissit au bord des chemins et quand elle fleurit, elle devient insolente et criarde, toujours déchiquetée par le vent. Plus<br /> les fleurs sont insolentes, plus la pauvreté est grande. Alors l’été se moissonne lui-même, confond les vêtements déchirés et la balle des céréales. Pour faire briller les vitres, les yeux qui sont devant et derrière comptent autant que les graines volantes pour l’herbe. »</em></span></span></p> <p class="MsoBodyText"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Herta Müller, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/08/07/etrange-herta-muller.html" title="Etrange Herta Müller">Le renard était déjà le chasseur</a></em></span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlEtrange Herta Müllertag:textespretextes.blogspirit.com,2010-08-12:31097352010-08-12T08:30:00+02:002010-08-12T08:30:00+02:00 Le prix Nobel de littérature accordé en 2009 à Herta Müller , originaire...
<p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Le prix Nobel de littérature accordé en 2009 à <a title="Pierre Deshusses, "Herta Müller, Prix Nobel de littérature, l'écriture contre l'oubli", Le Monde, 9/10/2009" href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/10/09/herta-muller-prix-nobel-de-litterature-l-ecriture-contre-l-oubli_1251741_3260.html" target="_blank" rel="noopener">Herta Müller</a>, originaire de Roumanie et réfugiée en Allemagne en 1988 (elle avait alors 35 ans), pour avoir <em>« avec la densité de la poésie et l’objectivité de la prose, dessiné les paysages de l’abandon »</em>, m’a donné envie de la découvrir. <em>Le renard était déjà le chasseur</em> (traduit de l’allemand) est un titre énigmatique qui correspond bien à l’atmosphère du roman. Cela commence avec l’observation d’une mouche transportée par une fourmi. Adina, une institutrice, est allongée sur le toit de son immeuble près de son amie Clara, occupée à se coudre un chemisier pour l’été. Les peupliers autour d’elles <em>« ne bruissent pas, ils murmurent. »</em></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p><div style="text-align: center;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/192323267.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-75753" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3267065753.JPG" alt="Forêt.JPG" name="media-75753" /></a></span></div><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dès le premier chapitre, <em>Le chemin du ver dans la pomme</em>, - tous les chapitres portent un titre -, le récit colle aux choses (une aiguille, des ciseaux, une pomme, des tapis battus…) et aux lieux : un atelier de couturière, celui du ferblantier, le salon du coiffeur qui évalue la durée de vie de ses clients au poids des cheveux qu’il leur a déjà coupés. Herta Müller compose surtout des phrases basiques (sujet, verbe, complément) où les images surgissent à l’improviste : <em>« Quand il n’y a pas d’électricité dans la ville, les lampes de poche font partie des mains, tels des doigts. »</em></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Chaque jour, la photo du dictateur dans le journal, avec sa boucle sur le front, regarde les Roumains qui le lisent, dans les quartiers populaires comme dans les <em>« rues silencieuses du pouvoir »</em> réservées aux membres du Parti et de la Police, les seules<br />à être éclairées. Par une collègue dont la mère est domestique chez un officier, Adina connaît un peu ce qui se passe là-bas. <em>« Dans le souffle de la peur, on finit par avoir l’oreille fine. »</em> Au café près de la rivière, Paul, son ex, lit le journal pendant qu’elle découvre l’invitation de Liviu : leur ami qui a quitté la ville deux ans plus tôt pour enseigner dans un petit village du Sud va se marier avec une institutrice du coin.</span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais la mort s’invite dans le quartier. Le ferblantier est retrouvé pendu, un ivrogne s’effondre dans une cabine téléphonique. Adina emmène ses élèves aux champs pour la cueillette des tomates. De son côté, dans un magasin, Clara est abordée par un homme avec une cravate à pois rouges et bleus qui la complimente sur sa robe et se présente : Pavel, avocat. Au cœur de l’été passe un cortège funèbre. <em>« Un mort que l’on pleure beaucoup devient un arbre</em>, dit un passant, <em>et un mort que personne ne pleure devient une pierre. »</em></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">L’oppression perceptible dans le tranchant des difficultés quotidiennes se fait explicite quand le directeur d’Adina la convoque pour l’avoir appelé <em>« Monsieur le directeur »</em> au lieu de «<em> Camarade directeur »</em> puis porte la main à son corsage. A l’usine aussi, les femmes subissent constamment les avances de l’intendant Grigore, dont les enfants sont légion. Au village de Liviu, ceux qui veulent traverser le Danube à la nage sont abattus d’un coup de fusil. Adina attend en vain une lettre de son amoureux, Ilie, soldat sur le front. Un concert où Paul se produit sur scène avec un groupe, est interrompu, le public chassé à coups de matraques, le chanteur Abi arrêté et interrogé sur le sens de la chanson <em>« Visage sans visage »</em>, écrite par Paul.</span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"> </p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt; mso-outline-level: body-text;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Le danger fait d’autant plus peur quand il s’insinue : Adina découvre un soir que la queue se détache de la fourrure du renard au pied de son lit, plus tard qu’on lui a coupé une patte… On s’est introduit chez elle. Adina n’avait pas dix ans quand elle s’était rendue avec sa mère au village voisin pour acheter un renard. <em>« Le chasseur posa le renard sur la table et lui lissa les poils. Il dit : on ne tire pas sur les renards, les renards tombent dans le piège. Ses cheveux, sa barbe et les poils de ses mains étaient rouges comme ceux du renard, ses joues aussi. A l’époque, le renard était déjà le chasseur. »</em> Clara devient la maîtresse de Pavel sans savoir au début le genre d’homme qu’il est, lui qui torture pendant les interrogatoires. Adina la repousse quand elle apprend qu’elle sort avec un homme de la securitate. Plus tard, Clara les avertira, elle et Paul, d'une liste portant leurs noms, et leur conseillera de s’enfuir, de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>se cacher.</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Comment rendre compte de ce récit où les faits importent moins que l’atmosphère, les personnages moins que les situations ? La prose d’<a title="Note de Penvins sur ce roman pour e-littérature.net" href="http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?article771" target="_blank" rel="noopener">Herta Müller</a> est pleine de leitmotivs, de détails grossis comme à la loupe, de mots en capitales, de gestes lourds de sens. La nature, le travail, la conversation, tout peut soudain s’y transformer en menace. Les hommes y subissent la loi de leurs supérieurs ; les femmes, la loi des hommes, à moins qu’elles ne se vengent ; les hommes et les femmes la loi de la peur – jusqu’à ce jour inattendu où la télévision montre la fin des <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolae_Ceau%C5%9Fescu#Chute_du_r.C3.A9gime_de_Ceau.C5.9Fescu" target="_blank" rel="noopener">Ceaucescu</a>, réveillant le chant interdit qui se répand comme une clameur : <em>« Réveille-toi Roumain de ton sommeil éternel »…</em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlL'île de l'oublitag:textespretextes.blogspirit.com,2010-06-24:31097072010-06-24T08:30:00+02:002010-06-24T08:30:00+02:00 Cristallisation secrète , un roman de Yoko Ogawa récemment traduit par...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Cristallisation secrète</em>, un roman de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Y%C5%8Dko_Ogawa" target="_blank" rel="noopener">Yoko Ogawa</a> récemment traduit par Marie-Rose Makino, date de 1994. La romancière japonaise situe l’action sur une île, l’île des disparitions – <em>« Je me demande de temps en temps ce qui a disparu de cette île en premier ».</em> La narratrice, qui écrit des romans, ne peut se figurer l’époque d’avant sa naissance que lui décrivait sa mère, quand <em>« il y avait des choses en abondance ici ».</em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> A chaque disparition, les choses s’effacent de la mémoire des insulaires au point que, très vite, leur nom même n’évoque plus rien pour eux. Sauf chez quelques-uns. Ainsi sa mère a longtemps caché dans les tiroirs d’une vieille commode un ruban, un grelot, une émeraude, un timbre, du parfum, qu'elle lui montrait en racontant leur usage autrefois.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><div style="text-align: center;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4024251159.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/164591851.jpg" alt="Schelma photo.jpg" /></a><br /></span><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span lang="FR-BE" xml:lang="FR-BE"><a href="http://www.schelma.com/francais/index.html"><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #800080;">http://www.schelma.com/francais/index.html</span></span></a></span></span></p></div><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Après avoir perdu sa mère, son père, puis sa nourrice, la jeune romancière a appris à vivre seule dans sa maison. Un matin, les oiseaux disparaissent. Tous ceux qui en possédaient chez eux ouvrent spontanément leurs cages et le lendemain, la police secrète débarque chez elle pour vider le bureau de son père ornithologue, éliminer toute trace de ce qui concerne les oiseaux. </span></span><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans sa vie, deux personnes comptent vraiment : le grand-père, un ancien mécanicien du ferry, le mari de la nourrice, qui réside à bord du vieux ferry rouillé amarré au port – il n’y a plus de ferry sur l’île depuis longtemps – et R, son éditeur, à qui elle montre régulièrement ce qu’elle écrit. C’est en se rendant chez lui qu’elle croise pour la troisième fois depuis le début du mois les traqueurs de souvenirs, ceux qui arrêtent les gens qui ont trop de mémoire, comme sa mère, emmenée il y a quinze ans. Ces policiers débusquent leurs cachettes, les repèrent même par <em>« décryptage des gènes »</em>, selon la rumeur, et les embarquent on ne sait où dans des camions bâchés.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Son roman en cours conte l’histoire d’une dactylographe qui perd sa voix, enfermée dans une tour, emprisonnée par son amant. Un jour, la romancière reçoit la visite inattendue de la famille Inui : sa mère leur avait confié quelques-unes de ses sculptures ; comme ils craignent d’être arrêtés, ils les lui rapportent. Elle ne sait pas encore qu’elles possèdent un secret. Un autre jour, les roses disparaissent, leurs pétales jonchent la rivière. Quand elle court à la roseraie, elle découvre un cimetière<br />de tiges sans fleurs, le vent les a toutes emportées.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« … C’est sans doute parce que vous écrivez des romans que vous allez<br />trop loin, euh, comment dire, peut-être que vous pensez des choses un peu extravagantes ? »</em> répond le grand-père quand la jeune femme s’inquiète du sort de l’île. Dans son roman en cours, la dactylo a perdu sa voix depuis trois mois. Dans sa vie, c’est l’avenir de R qui pose problème : il se souvient de tout, comme sa mère auparavant, or les traqueurs de souvenirs sont de plus en plus actifs et brutaux. Avec le grand-père du ferry, la romancière aménage une cachette dans le sous-sol de sa maison, à laquelle on n’accède que par une trappe dissimulée sous un tapis. R accepte avec reconnaissance de s’y cacher et sa femme enceinte retourne vivre chez ses parents.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em><a title="La lecture de Dominique sur « A sauts et à gambades »" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/03/24/la-cristallisation-secrete-yoko-ogawa.html" target="_blank" rel="noopener">Cristallisation secrète</a></em> est un récit fantastique sur la <a title="Conte d'enfance ("La marche de Mina")" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/04/30/conte-d-enfance.html" target="_blank" rel="noopener">mémoire</a> et l’oubli, sur la résistance de quelques-uns au pouvoir totalitaire. Ce qui est troublant, c’est que les uns et les autres ne semblent pas choisir de se souvenir ou d’oublier, mais retiennent ou non la trace des choses en eux. Encouragés par l’éditeur, ses amis vont essayer de résister à l’érosion des souvenirs – <em>« Vous croyez sans doute qu’à chaque disparition le souvenir s’efface, mais en réalité ce n’est pas cela. Il est seulement en train de flotter au fond d’une eau où la lumière n’arrive pas. C’est pourquoi<br />il suffit d’oser plonger la main au fond pour arriver peut-être à toucher quelque chose. Que l’on ramène à la lumière. C’est insupportable pour moi de regarder sans rien dire votre cœur s’épuiser. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais de disparition en disparition, le trio est confronté aux aspects pratiques du secret et de la cohabitation – à la suite d’un tremblement de terre, le grand-père est venu les rejoindre –, à la pénurie qui s’installe peu à peu sur l’île, à la police secrète de plus en plus inquisitrice. Pourront-ils préserver cette vie solidaire et clandestine ? faire face<br />à la disparition des photographies ? des romans ? des corps mêmes ?</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Yoko Ogawa présentée par Kanako Goto (Culture, Ulg, janvier 2010)" href="http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_162093/japon-yoko-ogawa?portal=j_55" target="_blank" rel="noopener">Yoko Ogawa</a>, attentive aux gestes quotidiens, au concret, au <a title="Ogawa la sensitive ("Les paupières")" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/01/23/ogawa-la-sensitive.html" target="_blank" rel="noopener">langage des corps</a> qui occupent une part essentielle dans son œuvre, prend place avec ce roman aux côtés des <a title="La lecture de Thierry Guinhut sur « La République des Lettres »" href="http://www.republique-des-lettres.fr/10987-yoko-ogawa.php" target="_blank" rel="noopener">anti-utopistes</a> (<a title="Notice Wikipedia: "Le meilleur des mondes"" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes" target="_blank" rel="noopener">Huxley</a>, <a title="Notice Wikipedia: "1984"" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)" target="_blank" rel="noopener">Orwell</a>, <a title="Notice Wikipedia : "Fahrenheit 451"" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fahrenheit_451" target="_blank" rel="noopener">Bradbury</a>). Son univers poétique éclaire de façon très délicate <a title="Déconcertant Japon ("La formule préférée du professeur")" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/03/20/deconcertant-japon.html" target="_blank" rel="noopener">les liens qui se tissent entre les êtres</a>, même au cœur d’un drame qui prive les personnages de leur passé et, peut-être bientôt, de leur avenir.</span></span></p>
eurocitoyenhttp://eurocitoyen.blogspirit.com/about.htmlLa Novlangue veille sur noustag:eurocitoyen.blogspirit.com,2010-04-12:19193212010-04-12T06:42:00+02:002010-04-12T06:42:00+02:00 Ne dites plus "caméras de surveillance" mais vidéoprotection. Le mot...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Ne dites plus "caméras de surveillance" mais <span style="color: #ff0000;">vidéoprotection. <span style="color: #000000;">Le mot est rond, agréable, convivial.</span></span> Encore mieux : <span style="color: #ff0000;">vidéotranquillité</span>. Rassurant, apaisant, relaxant.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Car, en vérité, on vous le dit, la réponse suprême aux violences et aux agressions, c’est la traque du mal et la sanction qui fait encore plus mal. Il faut donc assurer la surveillance. A quoi bon chercher d’autres remèdes ? L'efficacité est à l'écran.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, vient de le répéter, après la "sauvage" agression de Grenoble.</span> <span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Dormez, braves gens et tenez-vous tranquilles. Tout ira bien grâce à la vidéo.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><img height="199" width="231" src="http://eurocitoyen.blogspirit.com/media/02/00/1153804975.jpg" alt="camera-video-surveillance1.jpg" id="media-473872" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">L’éducation ? La prévention ? La citoyenneté ?</span><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">L'enseignement du langage et l'apprentissage du dialogue ?</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Le vivre ensemble ? Allons, tout cela ne sert à rien.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Nous voilà chez <a href="http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=153"><span style="color: #008000;">Orwell</span></a> : la <span style="color: #ff0000;"><a href="http://www.fdesouche.com/dictionnaire-de-novlangue"><span style="color: #ff6600;">novlangue</span></a></span> a gagné la partie, vive la vidéotranquillité !</span></p>
Pierre Vallethttp://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.htmlLa Rafletag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2010-03-19:19096302010-03-19T05:00:00+01:002010-03-19T05:00:00+01:00 Un film de Rose Bosch, avec Gad Elmaleh, Jean Reno, Mélanie Laurent...
<p><i>Un film de Rose Bosch, avec Gad Elmaleh, Jean Reno, Mélanie Laurent</i></p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/00/01/222378978.jpg" id="media-465244" alt="larafle.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Violences, décisions arbitraires du pouvoir, cynisme, lâcheté, légalisation de la haine et du racisme, crimes pour raison d'Etat, cohorte de victimes innocentes, ce sont là les images douloureuses que nous retrace ce film à partir d'un fait historique survenu en France pendant l'Occupation, en juin 1942 et que l'on nomme communément : « la Rafle du Vel d'Hiv », où 13 000 personnes d'origine juive, dont plus des deux tiers étaient des femmes et des enfants, ont subi cette arrestation et la déportation.</p> <p style="text-align: justify;">Ici, seuls les faits comptent. Le scenario par sa sobriété, raconte le drame, sans aucune sensiblerie larmoyante. L'émotion, à fleur de peau, est toujours présente dans l'intensité de l'action. Elle étreint, et le malaise peu à peu monte en puissance jusqu'au paroxysme, dans une conclusion où l'on voit les mères séparées de leurs enfants, tandis que les hommes devant le drame vécu, deviennent impuissants à réagir.</p> <p style="text-align: justify;">Ce film a un pouvoir pédagogique très puissant pour les jeunes générations qui n'ont pas connu les méfaits du totalitarisme de l'Etat nazi et des reîtres français qui l'ont soutenu. C'est une page d'histoire où la honte est partagée et acceptée par une petite fraction de responsables français de l'époque, à la solde de l'occupant.</p> <p style="text-align: justify;">On ne sort pas indemne de ce film. Les images toutes plus violentes les unes que les autres, sont parfois insoutenables. Elles marquent les esprits et donnent lieu pour chaque spectateur à une réflexion sur la responsabilité du citoyen face à toute violence émanant d'un Etat totalitaire. Une réflexion d'ordre universel sur le pouvoir politique, et par extension sur tous les pouvoirs.</p> <p><b>R.R</b></p>
eurocitoyenhttp://eurocitoyen.blogspirit.com/about.html”tous dans la même direction”...tag:eurocitoyen.blogspirit.com,2009-12-07:18635212009-12-07T01:05:00+01:002009-12-07T01:05:00+01:00 C'est un livre important, utile, d'une grande simplicité. Bien écrit, bien...
<p>C'est un livre important, utile, d'une grande simplicité. Bien écrit, bien traduit.</p> <p style="text-align: justify;">Ce récit éclaire notre passé européen. Ce recueil de souvenirs contient aussi des lignes pour le présent. Il est comme un appel humaniste.</p> <p style="text-align: justify;">"Histoire d'un Allemand", de Sebastian <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sebastian_Haffner">Haffner</a>, raconte comment tout un peuple a fini par devenir <em>"corporate"</em> comme diraient les pilotes modernes du "<em>management</em> <em>efficient"</em>.</p> <p style="text-align: justify;">Sebastian Haffner, magistrat stagiaire à la Cour de Prusse, se retrouve embrigadé dans les jeunesses hitlériennes, comme des centaines de milliers de jeunes allemands à son époque. Il raconte : <em>"Jamais je n'aurais dû me rendre dans ce camp (...) J'étais pris au piège de la camaraderie. Pendant la journée, on n'avait jamais le temps de penser, jamais l'occasion d'être un 'moi'."</em> </p> <p style="text-align: justify;">Avec une surprenante lucidité, l'auteur montre comment <em>"Hitler promettait tout à tout le monde"</em> pour mieux anesthésier ses opposants. Les souvenirs de Sebastian Haffner décortiquent ce qui produisit cette massification des personnes : l'humiliation de la première guerre mondiale, la faiblesse de la social-démocratie, le dégoût des citoyens ordinaires pour les traîtres vendus au nouveau régime, le manque de réaction du peuple, le quotidien replié sur lui-même, le poison de la camaraderie qui finit par distiller la peur généralisée de chacun pour tous les autres.</p> <p style="text-align: justify;">Car la camaraderie, avec son injonction du "tous ensemble", lamine les esprits. C'est un rouleau compresseur. <em>"La camaraderie ne souffre pas la discussion</em>", écrit Haffner : <em>"c'est une solution chimique dans laquelle la discussion vire aussitôt à la chicane et au conflit, et devient un pêché mortel".</em></p> <p style="text-align: justify;">"Histoire d'un Allemand" est un livre majeur. Les profs d'Histoire seraient bien inspirés de le recommander à leurs élèves.</p> <p><em><a href="http://www.actes-sud.fr/babel/fiche_livre.php?isbn=9782742751518">"Histoire d'un Allemand", Sebastian Haffner. Souvenirs (1914-1933). Traduit par Brigitte Hébert. Ed. Actes Sud. Collection Babel.</a></em></p> <p><em>Acheter l'ouvrage en ligne, nouvelle version : <a href="http://www.alapage.com/m/ps/mpid:MP-B8BA2M2231117#moid:MO-B8BA2M3763190">ICI</a></em></p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlY a-t-il une morale du politique ? (Rousseau, Spinoza, Machiavel, Arendt)tag:marcalpozzo.blogspirit.com,2005-12-28:31471642005-12-28T18:07:00+01:002005-12-28T18:07:00+01:00 Contrairement à ce que croit le sens commun, avec beaucoup de force...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Contrairement </span><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>à</strong> ce que croit le sens commun, avec beaucoup de force d’ailleurs, le totalitarisme n’est en aucun cas une anti-thèse, une anti-chambre, le contraire même de la démocratie : système politique selon beaucoup, indépassable ! Voici l'extrait d'un cours de philosophie politique, que je prodiguais dans mes classes, entre 1997 et 1999, qui nécessite certes, quelques approfondissements, mais qui a le mérite de faire le point ici, dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>, sur notre système démocratique en décomposition, à l'entrée du XXIe siècle. D'autres textes, plus techniques et précis, viendront forcément s'ajouter à celui-ci. Bonne lecture !</span></strong></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/1625032160.jpg" id="media-1084512" alt="" /></p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong class="spip">Totalitarisme et État de droit</strong></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong class="spip"><img id="media-1084513" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/01/4106198077.jpg" alt="origine.jpg" /></strong><span class="spip"><em>Qu'est-ce que le totalitarisme ?</em></span> Pour répondre à cette question, il suffit pour d’observer <em class="spip">le </em><span class="spip">XXe siècle, et certains États occidentaux</span> ayant oscillé entre deux systèmes politiques, qui en constituèrent précisément les deux pôles : <em class="spip">démocratie et totalitarisme</em>. On est à peu près sûr alors, de ne plus jamais faire de confusion, en considérant le totalitarisme <em>comme l’envers</em> de la démocratie. <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/hannah-arendt/" target="_blank" rel="noopener">Hannah Arendt</a></span>, dans <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2020/05/09/le-systeme-totalitaire-note-sur-hannah-arendt-3150163.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Origine du totalitarisme</em></a></span>, nous avait pourtant mis en garde : le totalitarisme n’est pas le despotisme (<span class="spip">à savoir, pouvoir qui ignore le droit, et qui est fondé sur la crainte et la terreur</span><em class="spip">)</em>. N’étant pas le négatif de la démocratie, le totalitarisme en serait plutôt la déviation possible.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">En effet, le totalitarisme est cette déviation possible de la démocratie, d’autant plus compréhensible pour tout lecteur attentif, qu'il aura d'abord posé une <em>définition claire</em> de ce régime, en établissant sa doctrine, ou son système caractérisé par la toute-puissance de la collectivité <em class="spip">(État, race ou classe),</em> se subordonnant sans réserve les personnes, les activités et les biens des individus qui la composent, et, en exerçant sur eux une action sans limite. <span class="spip">Généralement, le régime totalitaire se caractérise, et se reconnaît, par la fusion des trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire.</span> Mais ça n'est pas tout ! Le totalitarisme est une déviation de la démocratie, jusque dans l’élection du dictateur, puisqu’on a pu constater que, ça n’était pas moins que le peuple, à chaque fois, qui avait porté au pouvoir son bourreau, que ce soit <span class="spip">Mussolini, Staline, ou encore Hitler</span><em class="spip">.</em> Le vrai problème donc, selon moi, en ces temps démocratiques, et avant qu'il ne soit trop tard, est le suivant : <em class="spip">L’État peut-il « vraiment » devenir totalitaire de nos jours ?</em></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong class="spip">Petit retour à la genèse :</strong></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">L’État proprement dit, n’apparaît qu’au XVIème siècle, sur notre continent, moment où le pouvoir se matérialise, c'est-à-dire qu’il s’incarne dans une institution, et qu’un espace public se développe, si bien que le pouvoir d’État cesse d’appartenir à ceux qui le représentent pour devenir une chose, publique. Il est à noter que l’État moderne est complètement désacralisé, puisque le pouvoir n’est ni naturel ni imposé par Dieu ou l’Église. L’État moderne a d’ailleurs été en grande partie inspiré des réflexions de <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2019/08/21/rousseau-ou-l-apprentissage-moral-3140908.html" target="_blank" rel="noopener"><em class="spip">Rousseau</em></a></span>, <em class="spip">Locke</em> ou encore <em class="spip"><span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/spinoza/" target="_blank" rel="noopener">Spinoza</a></span>.</em> Ces théoriciens pensent par exemple de l’État moderne qu’un régime dont les pouvoirs sont limités est seul à même de préserver l’égalité et la liberté naturelle des hommes. <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2019/05/15/le-traite-theologico-politique-de-spinoza-3137970.html" target="_blank" rel="noopener">Pour Spinoza : la démocratie est le régime le plus conforme à <em class="spip">« la saine Raison »</em>.</a></span> Ce que Spinoza vise à empêcher, <em><span class="spip">c’est le transfert d’une souveraineté à un pouvoir incontrôlable.</span> </em>Seul le peuple peut rester souverain, tout du moins en droit, dit-il. Aussi,<span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2019/08/19/de-la-volonte-generale-selon-rousseau-au-r-i-c-3140871.html" target="_blank" rel="noopener"> il faut limiter les pouvoirs de l’État et protéger les droits fondamentaux des hommes par les institutions fondatrices de l’État.</a></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1084516" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/02/4204823148.jpg" alt="louis 14.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em class="spip">« </em>L'État, c'est moi. » Louis XIV…</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong class="spip">État de droit</strong></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Cela dit, entre tenter d’élaborer la théorie de l’État légitime et approuver l’État existant, il n’y a pas forcément concordance. Déjà, <em class="spip">Rousseau</em> dénonce l’État comme étant un instrument au service des puissants. Il accuse les premières sociétés, d’avoir porté au pouvoir des hommes habiles, qui ont protégé leurs intérêts, confisqué les terres, légalisé leur puissance par le biais d’institutions, qui seraient à l’origine d’un pouvoir, conçu comme une structure de domination et d’oppression. Pour Rousseau, la prétention de l’État, de représenter les intérêts de tous, n’est qu’un leurre : le pouvoir n’est ni neutre, ni impartial.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Cette définition édifiante de l’État introduit en effet, <span class="spip">le problème de</span><em> </em><span class="spip">la</span><em><span class="spip"> violence de l’État.</span></em> À l’origine, l’État, alors nommé Cité, était géré par une République (<em>Res publica</em> <em class="spip">« chose publique »)</em> à l’écoute, et respectueuse des citoyens la composant. Il n’est pourtant pas illégitime aujourd'hui, de réfléchir aux les <em>moyens de coercition,</em> employés par l’État, pour <em>réguler</em> les comportements, notamment dans un État de droit <em class="spip">(cf. <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2008/07/26/les-strategies-du-pouvoir-selon-michel-foucault.html" target="_blank" rel="noopener">Les micros-pouvoirs chez Foucault !</a></span>)</em>.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Il n’est pas illégitime non plus, de s’interroger, à propos d’une supposée morale du politique. En effet, est-ce qu'une morale du politique moderne existe encore ? Voilà la grande question de ce nouveau siècle.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">L’État totalitaire prétend incarner le peuple, ce qui l’oppose précisément au despotisme, parce qu’il n’est pas un État sans lois <span class="spip">(dans le despotisme, la volonté du despote tient lieu de lois)</span><em class="spip">.</em> Non ! Dans le système totalitaire, le chef prétend s’inspirer d’une loi infaillible <span class="spip">(loi de la Nature, ou de l’Histoire)</span>, et c’est pour cela, que <em><span class="spip">l’illusion d’une légitimité du pouvoir, </span></em><span class="spip">est si puissante</span><em><span class="spip">.</span></em> Cette légitimité est évidemment mensongère, et cela veut précisément dire, que les régimes totalitaires ne sont même plus des États, au sens d’un État de droit.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-1084522" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/01/2535035974.jpg" alt="hitler.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Discours de Hitler, du 30 janvier 1939</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong class="spip">La morale du politique</strong></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Cette idée revient alors à interroger la grande question de la morale du politique. Question importante, tant on peut se demander où la morale se cache dans l’action politique d'aujourd'hui, ne serait-ce, qu’en assistant systématiquement à toute cette violence de l'État, employée contre les citoyens ; violence de l’État, qui n’est d’ailleurs pas considérée comme telle, car elle n’est appliquée, <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2019/05/23/le-miroir-du-mouvement-des-gilets-jaunes-3138305.html" target="_blank" rel="noopener">qu’en vue de résoudre une crise, dit-on, et donc, par définition, qu’en vue de protéger <em>l’intérêt général</em></a></span>.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">En fait, la question posée ici, est plus pertinente qu'on ne le pense. On ne doit pas se demander s’il y a une morale du politique, mais, plutôt, si <span class="spip">la morale doit être évincée de l’action politique,</span><em> c</em>ar c'est finalement tout le problème de l’État moderne.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><em class="spip"><img id="media-1084515" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/02/2032225012.jpg" alt="Le-Prince-oeuvres-politiques-Lettres-familieres.jpg" /></em><span class="spip">Machiavel</span>, grand prêtre du verbe, établit une philosophie admirable, qui procède du génie diabolique d’un Florentin de la Renaissance, d’origine sociale modeste, qui ne put par conséquent, jamais prétendre à un rôle politique. <span class="spip">Nicolas Machiavel</span> est un penseur éminent, tout simplement parce qu’il a réfléchi à la politique moderne, et a ainsi fondé <em>l’État moderne</em>. D’ailleurs, quand on se pose le problème de la morale additionnée à la politique, impossible de ne pas penser au <em>machiavélisme</em>. Sa conception de Machiavel de la politique, est avant tout <em>cynique</em> : <span class="spip">v</span><span class="spip">iolences, ruses, mensonges, trahisons,</span> tous les moyens sont bons pour parvenir au pouvoir, et s’y maintenir. Aussi, ces questions, à savoir : <em class="spip">« Comment accéder au pouvoir ? » </em><span class="spip">et,</span><em class="spip"> « Comment s’y maintenir ? »,</em> sont largement débattues dans <em>Le Prince</em>, <span class="spip">Machiavel,</span> laissant délibérément de côté, toute question de « valeur » ou d'éthique <em class="spip">(« Est-ce bien ou mal ? », « Est-ce un bon ou mauvais gouvernement ? »</em><span class="spip">, etc.</span><em class="spip">),</em> pour se concentrer exclusivement sur <span class="spip">le</span><em class="spip"> « Comment »</em>. Voilà de quoi parfaitement éclairer les <em class="spip">« manoeuvres politiciennes »</em> actuelles, qui désespèrent tant l’électorat.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">On comprendra alors, après l’exposé suivant, où je fais une synthèse des <em>points clés</em> de son traité, que la stratégie de <span class="spip">Machiavel</span> éloigne considérablement la politique de la morale, car le politique devra :</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">1) posséder des qualités contradictoires : un homme politique idéal, est celui qui est capable de se modeler lui-même, afin de modeler les occasions, (ch. XVI-XVIII)</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">2) se rappeler toujours l’importance du peuple, (ch. XIX-XXI)</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">3) jouer sur l’image, sans jamais s’enfermer dans l’image, (ch. XXII-XXIV), car il est si facile de jouer l’apparence, mais il est plus difficile d’apprendre à ne pas être le jouet de l’apparence ; l’homme politique, entouré de flatteurs, d’une multitude d’individus ayant intérêt à le tromper, est détourné progressivement de la réalité, puis mené à sa perte. <span class="spip">L’apparence est donc un outil, mais <em>surtout</em>, un piège redoutable.</span></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">La modernité de <span class="spip">Machiavel</span> se révèle dans cette autre idée, développée ainsi : <span class="spip">l’État ne doit pas se préoccuper de la morale, à titre individuel, car</span> l’État n’a qu’une seule finalité : <em><span class="spip">se maintenir, </span><span class="spip">et</span> garantir sa pérennité malgré les crises</em>.</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Posez-vous alors la question : serait-ce moral, qu’un État s’apitoie sur le sort d’un seul, tâchant de le protéger, aux dépens de l’intérêt général ? Voici donc tout le problème, et il réside dans cette dichotomie : <em><span class="spip">le particulier contre le général.</span></em></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Toute la réflexion du <em>Prince,</em> donnant des conseils cyniques, relatifs à la dissimulation, à l’exercice du secret et de la manipulation, se résume en cette formule, trop bien connue : <em>qui veut la fin veut les moyens.</em></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Et parce que <span class="spip">Machiavel</span> est un pessimiste, il préconise <em><span class="spip">l’absolutisme.</span></em> Il fait de l’État, un État omnipotent, capable de contenir les passions de ses sujets, de faire primer, si nécessaire, la raison d’État. D’où la radicale opposition avec la cité antique : nous ne raisonnons plus comme les Grecs aujourd’hui, c’est bien évident, mais le pourrions-nous encore ? Évidemment, non !</span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">La société n’est plus pour nous une communauté, mais plutôt une association artificielle dans laquelle, les liens avec les concitoyens, sont beaucoup plus lâches qu’autrefois ; plus économiques que sentimentaux. La politique ne prétend même plus représenter une organisation spontanée, ou naturelle de la société. <span class="spip">On a constaté avec le temps que l’État s’est progressivement transformé en un appareil administratif, et que les individus se représentent cet appareil, comme un système d’oppression.</span></span></p><p class="spip" style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><span class="spip">Cette réflexion méritera d'être continuée et approfondie... à suivre, donc !</span></span></em></p><p class="spip" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-1084514" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/02/1285208950.jpg" alt="francois-mitterrand-1_5766747.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Présidentielle 1988: François Mitterrand, le virtuose des mots </span><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">et un très bon lecteur de Machiavel</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="spip" style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><em class="spip">Bibliographie indicative :</em> Machiavel, <em>Le Prince</em>, Le livre de poche. Hannah Arendt, <em>Origine du totalitarisme,</em> Presse pocket. Marcel Gauchet, <em>La démocratie contre elle-même</em>, Gallimard tel.</span></strong></span></p>