Last posts on tatiana2024-03-28T23:53:04+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/tatiana/atom.xmlpjourdanhttp://whatsnewinmarketing.blogspirit.com/about.htmlFaites connaissance avec le Jury du Prix de la Recherche RFM [@adetem #adetem @cintia_pino @horyou]tag:whatsnewinmarketing.blogspirit.com,2016-06-08:30746892016-06-08T11:00:00+02:002016-06-08T11:00:00+02:00 Aujourd'hui, Cintia Tatiana Vasconcelos Pino, nous présente sa...
<p><img src="http://whatsnewinmarketing.blogspirit.com/media/01/02/3642836833.jpg" id="media-922382" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><strong>Aujourd'hui, Cintia Tatiana Vasconcelos Pino, nous présente sa motivation à rejoindre le Jury qui décernera lors de la Nuit de l'Adetem, le 05 Juillet 2016 à Paris, le Prix de la Recherche RFM / ADETEM.</strong></p><p><strong>Cinitia, pourquoi avoir accepté de rejoindre le 1er Jury de la Recherche RFM / ADETEM</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>En tant que professionnelle du marketing,</strong> un secteur en évolution constante, je trouve essentiel d'être à jour et de tirer profit de chaque opportunité qualitative et pertinente concernant le métier. Je considère qu'être membre de ce jury est un défi cognitif, valorisant pour moi. En outre, cette prestigieuse initiative est une opportunité unique d’appliquer ma sensibilité pédagogique en vue de choisir un article de bon niveau académique mais qui soit aussi d'un apport réel pour l'ensemble des publics ciblés par l'Adetem. C'est aussi l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de revoir quelques autres, d’avoir des échanges qualitatifs, de m’enrichir de nouvelles expériences et d’amener ma contribution.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce que je vais m'appliquer à apporter de manière plus spécifique ?</strong> Le pragmatisme d’une manager de start-up, le regard acéré d’une scientifique, la prise de recul par rapport à une perspective purement et uniquement marketing (puisque académiquement je suis une scientifique, et le marketing je l’ai appris sur le "tas"), la vision d’une professionnelle salariée, l'orientation "résultats" issue de la veine de vendeuse... et de l’engagement, de la motivation, de l’énergie !</p><p><strong>Cintia, en quelques mots....</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>D’origine portugaise et résidente en Suisse,</strong> Cíntia est diplômée en Analyses Biomédicales et Santé Publique de l’université « Escola Superior de Tecnologias da Saúde do Porto ». Après plusieurs expériences dans ce domaine hautement technique et spécialisé, elle décida d’utiliser ses connaissances et énergie dans une activité différente, en acceptant un nouveau défi. Chez Horyou, le réseau social du bien commun, elle se livre avant tout aux exercices stratégiques nécessaires pour garantir une communication effective entre l’entreprise et ses clients et assurer le succès des ventes. Elle promeut aussi l’e-visibilité de la marque en apportant son savoir-faire et, en tant que porte-parole, elle fut speaker au Forum Inter-américain de Philanthropie Stratégique (FIFE 2015). Elle a également participé au comité organisateur du Prix des Projets Socialement Innovants du Forum de l’Innovation Sociale et de l’Ethique Globale (SIGEF 2015) et s’occupa de la mise en place et coordination de l’ensemble de l’initiative.<span class="aau"> </span></p><p><strong>La RFM, Revue Française du Marketing en quelques mots...</strong></p><p style="text-align: justify;">La Revue Française du Marketing a pour vocation de contribuer à faire connaître les techniques et les pratiques marketing les plus innovantes aux communautés académiques, étudiantes et professionnelles dans le monde francophone. Elle poursuit donc une double ambition : une qualité scientifique dans le choix des articles publiés et une sélection basée sur la pertinence, l'intérêt, la portée pour l'ensemble des professionnels du marketing (enseignants et praticiens)des meilleurs articles.</p><p style="text-align: justify;">Première revue française dans le domaine des études et de la stratégie marketing, la Revue Française du Marketing diffuse, en France et dans 38 pays, 4 numéros par an.</p><p style="text-align: justify;"><a title="http://bit.ly/1fb9rm5" href="http://bit.ly/1fb9rm5" target="_blank">[Découvrir la revue]</a></p><p style="text-align: justify;"><a title="http://www.nuitadetem.marketing/" href="http://www.nuitadetem.marketing/" target="_blank">[En savoir plus sur la Nuit du Marketing]</a></p>
phalexandrehttp://blogdewellin.blogspirit.com/about.html”Printemps grandeur nature” à Wellin : le reportage de la RTBF...tag:blogdewellin.blogspirit.com,2015-03-29:32332292015-03-29T22:06:00+02:002015-03-29T22:06:00+02:00 Ce samedi avait lieu à Lomprez le "Printemps grandeur nature" organisé...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2622826700.3.jpg" target="_blank"><img id="media-236270" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2780425820.3.jpg" alt="wellin,lomprez,printemps,grandeur,nature,natagora,rtbf,vivacité,tatiana,silva,commune,famenne,tourisme,office,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,philippe,alexandre,fabienne,laurent,corbeel,anne,bughin,bourgmestre" /></a>Ce samedi avait lieu à Lomprez le "Printemps grandeur nature" organisé par la RTBF radio et télé en collaboration avec Natagora Famenne. Je vous propose de visionner le reportage réalisé par la RTBF à cette occasion en cliquant sur la capture d'écran ci-dessous... Vous y reconnaîtrez plusieurs personnes de notre commune...</span></p><p><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: small; color: #0000ff; background-color: #ffff00;">Cliquez sur la télévision pour visionner le reportage</span></strong><a href="http://www.rtbf.be/video/detail_le-printemps-grandeur-nature?id=2004409" target="_blank"><img id="media-236269" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2799993237.jpg" alt="wellin,lomprez,printemps,grandeur,nature,natagora,rtbf,vivacité,tatiana,silva,commune,famenne,tourisme,office,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,philippe,alexandre,fabienne,laurent,corbeel,anne,bughin,bourgmestre" /></a><img style="text-align: start;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlBons amistag:textespretextes.blogspirit.com,2012-02-04:31100302012-02-04T08:30:00+01:002012-02-04T08:30:00+01:00 « Ils vivaient côte à côte, en bons amis , mais étrangers l’un à...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« Ils vivaient côte à côte, en <a title="Mari-ami (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/01/07/mari-ami.html" target="_blank">bons amis</a>, mais étrangers l’un à l’autre, pleins d’un grand et sincère amour mutuel, mais de plus en plus conscients de tout ce qui les séparait. Et, dans sa tête à lui, avait germé une pensée dont l’obsession s’accentuait ; tourner le dos à cette vie et s’en créer une plus conforme à ses convictions. »<br /></span></span></em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><br /><a title="Portrait de Tatiana par Repin" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:T.L.Tolstaya_by_Repin.jpg" target="_blank">Tatiana Tolstoï</a>,</span></span><a title="Tatiana Tolstoï (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/01/31/tatiana-tolstoi.html" target="_blank"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"> Sur mon père</span></span></em></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/608130170.jpg" target="_blank"><img id="media-114654" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/246642257.jpg" alt="Tatiana Tolstoï Couverture Allia.jpg" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTatiana Tolstoïtag:textespretextes.blogspirit.com,2012-02-02:31100292012-02-02T08:30:00+01:002012-02-02T08:30:00+01:00 Il fallait que je revienne à ce petit livre lu en juillet 2004 dans le...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Il fallait que je revienne à ce petit livre lu en juillet 2004 dans le train de Moscou à Iasnaïa Poliana : <em>Sur mon père</em> de Tatiana Tolstoï, rédigé en français à l’occasion du centenaire de l’écrivain, en 1928. <em>« En ma qualité de fille aînée, j’ai jugé qu’il m’appartenait de défendre la vérité. Je dois à la mémoire de mes parents de rompre aujourd’hui le silence. Douloureux devoir, certes, car il me faut révéler bien des choses qui, d’ordinaire, ne sortent pas du cercle intime d’une famille. »</em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1245420651.jpg" target="_blank"><img id="media-114652" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3127565076.jpg" alt="Tatiana Tolstoï au chevet de son père en 1902.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;" lang="FR">Tatiana Tolstoï au chevet de son père en 1902</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Tatiana Tolstoï attire l’attention sur l’orthographe française de leur patronyme. <em>« Il n’est toutefois pas sans intérêt de savoir que le nom de Tolstoï s’est toujours écrit en Russie : </em>Tolstoy<em>. Le jour où mon père, contrairement à son habitude, mit un </em>i<em> au lieu d’un </em>y<em>, sa parente Alexandra Andreevna Tolstoï le lui reprocha, en disant qu’il ne fallait pas enfreindre un usage consacré par plus d’un siècle. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Elle part de cette fameuse nuit d’automne où, à trois heures du matin, Tolstoï quitte secrètement et définitivement sa maison natale. (Il mourra quelques semaines plus tard d’une pneumonie, dans la petite gare d’Astapovo.) Pourquoi ? Pour fuir sa femme qui ne le comprenait pas ? Pour mener la vie simple à laquelle il aspirait, loin du monde ? <em>« Mais il n’y a jamais dans la vie d’un homme une seule raison qui le pousse à commettre une certaine action plutôt qu’une autre. » </em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Tatiana a été témoin de la vie de son père, avant et après sa crise religieuse. Elle était aussi la confidente de sa mère. Toute sa vie, Tolstoï a voulu <em>« se rendre meilleur ».</em> Moins d’un an après avoir épousé Sophie Bers, dont il était fou amoureux, il observe déjà dans son <em>Journal</em> que les joies de la vie de famille l’ont engourdi, l’absorbent au détriment des <em>« hautes régions de la vérité et de la force »</em>. Tatiana décrit sa mère comme <em>« une nature pessimiste »</em>, souvent découragée, prompte à se désoler ; jamais elle ne s’était remise du choc que fut pour elle la découverte du passé de son mari. Sa fille la juge incapable de profiter des moments heureux, et <em>« jalouse de tout et de tous ».</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Reprenant le point de vue de son père, sa fille écrit même : <em>« Pauvre enfant ! Elle souffre de toutes ces incohérences qu’elle invente pour se torturer. »</em> Sofia se faisait une certaine idée du mariage et de la famille ; quant à Tolstoï, il ne pouvait se limiter à être <em>« mari et père ».</em> Cependant, <em>« les vingt premières années de leur ménage furent heureuses ».</em> Ses parents s’aimaient, malgré leurs idées différentes. <em>« Ma mère donnait à son mari le meilleur d’elle-même : toutes ses forces et son amour entier. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Tolstoï <em>« ne prétendait aucunement imposer aux autres sa volonté ».</em> Le déménagement à Moscou, pour les études des enfants, provoque en lui une crise morale. Le sens de sa vie le tourmente, il étudie les religions pour y trouver des réponses à ses questions. Il traduit et compare les Evangiles, et cela débouche sur une véritable conversion. Sa mère, moins douée intellectuellement, moins forte moralement, d’après sa fille, n’a pu le suivre dans cette voie.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">La fille aînée des Tolstoï insiste sur le fait que son père ne prêchait ni ne sermonnait personne – <em>« Dans ces temps-là, nous ne le comprenions pas. Ses idées nous effarouchaient sans nous convaincre. »</em> Sa richesse pèse à Tolstoï, il rêve de s’en dégager : <em>« Donner ce que j’ai, non pas pour faire le bien, mais afin de devenir moins coupable. »</em> Leur vie oisive et tranquille à côté de tant de misère lui est insupportable. Irritée par ses nouvelles idées, sa critique de l’Eglise orthodoxe, Sofia refuse de recopier certains textes. Tolstoï retourne alors à <a title="Iasnaïa Poliana (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/04/30/iasnaia-poliana.html" target="_blank">Iasnaïa Poliana</a> pour retrouver le calme, ou chez des amis à la campagne.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Leurs enfants assistent aux disputes où leurs parents se blessent mutuellement, <em>« elle »</em> défendant le bien-être de ses enfants et leur bonheur, <em>« lui »</em> son âme. Tatiana : <em>« Je croyais fermement qu’il ne pouvait pas se tromper. Mais quant à cette Vérité qu’il avait trouvée, je ne savais trop ce qu’elle était. »</em> Elle pensait que sa mère aurait dû se soumettre, ne comprenait pas sa résistance. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">On retrouve ici les événements relatés par Sofia Tolstoï dans <a title="Sofia avant Tolstoï (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/12/23/sofia-avant-tolstoi.html" target="_blank"><em>Ma Vie</em></a>, dont la mort de son dernier né – <em>« Jamais ma mère ne se releva du coup qui lui avait été porté. »</em> Sofia Tolstoï ne retrouvera plus jamais la sérénité, de plus en plus nerveuse, obsédée par ce qu’on dirait d’elle, et c’est une véritable torture morale pour Tolstoï qui rêve de la quitter mais ne peut l’abandonner.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">En juillet 1910, Tolstoï rédige un testament secret. Sofia soupçonne qu’on lui cache des choses, fouille dans les papiers de son mari. Il se met à tenir un Journal <em>« pour lui seul »</em>, le garde sur lui. La nuit du 28 octobre, il surprend son épouse en train de fouiner dans son cabinet de travail et décide de s’en aller. Il lui écrit une lettre, emballe ses affaires, donne l’ordre d’atteler… </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Ses enfants reviennent alors à Iasnaïa Poliana prendre soin de leur mère désespérée. Seule Alexandra sait où se trouve Tolstoï. Quelle angoisse quand Tatiana apprend qu’il est malade, qu’il est mourant ! Un correspondant de <em>La Parole russe</em> leur envoie un télégramme : Tolstoï est chez le chef de gare d’Astapovo, avec quarante degrés de fièvre. Comme il n’y a qu’un train par jour dans cette direction, les Tolstoï commandent un train spécial et se mettent en route avec leur mère. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">A Astapovo, seule Alexandra est admise au chevet de son père, puis Serge, puis Tatiana que son père presse de questions sur sa mère : qui reste avec elle ? <em>« Parle, parle, que peut-il y avoir de plus important pour moi ? »</em> Elle espère qu’il finira par appeler sa femme auprès de lui, mais il craint que son cœur ne le supporte pas. Sofia en est malade : <em>« Dire que j’ai vécu quarante-huit ans avec lui et que ce n’est pas moi qui le soigne quand il va mourir… »</em> Serge recueille les derniers mots de son père : <em>« Serge ! J’aime la vérité… beaucoup… j’aime la vérité. »</em> <a title=""Léon Tolstoï, patriarche de toutes les Russies" par François Bousquet (Le spectacle du monde, novembre 2010)" href="http://www.lespectacledumonde.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=375:portrait572&catid=48:portrait&Itemid=72" target="_blank">Tolstoï</a> est inconscient, le 20 novembre 1910, quand sa femme arrive enfin près de lui.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Tatiana a aimé ses parents, tous les deux ; dans <em><a title="Le billet de Dominique (A sauts et à gambades)" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2009/01/27/sur-mon-pere.html" target="_blank">Sur mon père</a>, </em>elle a voulu raconter <em>« l’humble vérité ».</em> Sa mère a survécu neuf ans avant de mourir elle-même d’une pneumonie, entourée de ses enfants et petits-enfants. <em>« Et qui prendrait sur lui de désigner le coupable ? L’esprit peut-il renoncer à défendre sa liberté ? Peut-on faire grief à la chair de lutter pour l’existence ? Peut-on reprocher à ma mère de n’avoir pas été capable de suivre son mari sur les hauteurs ? Ce fut encore plus son malheur que sa faute, et ce malheur l’a brisée. Et mon père était-il coupable d’avoir voulu sauver ce quelque chose dont </em>« parfois il sentait la trace en lui »<em>, et de le sauver au prix de sa vie ? »</em></span></span></p>