Last posts on solnit2024-03-28T22:41:15+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/solnit/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlPrairiestag:textespretextes.blogspirit.com,2017-09-30:31111992017-09-30T08:30:00+02:002017-09-30T08:30:00+02:00 « La rêverie a besoin des prairies de l’imagination, de toute cette...
<p><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4120313669.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-193581" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2725207295.jpg" alt="solnit,rebecca,l'art de marcher,essai,littérature américaine,marche,marcheurs,histoire,société,culture" /></a>« La rêverie a besoin des prairies de l’imagination, de toute cette part d’imaginaire qui n’a pas encore été défrichée, cultivée, réquisitionnée pour un usage immédiat. Les écologistes répètent sur tous les tons que les papillons, les savanes et les steppes, les forêts tropicales remplissent des fonctions absolument essentielles à l’équilibre global de la planète, même s’ils ne produisent pas d’excédent commercialisable. </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Cela vaut aussi pour les prairies de l’imagination : le temps à leur consacrer n’est pas du temps de travail, mais sa suppression attriste l’esprit, le rend stérile, domestiqué. Le combat pour les espaces où marcher (espaces naturels ou espaces publics) doit s’accompagner de la défense du temps libre, seul disponible pour leur exploration. A défaut, l’imagination sera anéantie par le rouleau compresseur des débouchés offerts à l’appétit de consommation, de la fascination pour les crimes affreux et les scandales croustillants »</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Rebecca Solnit, <em>L’art de marcher </em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDu temps libretag:textespretextes.blogspirit.com,2017-09-28:31111982017-09-28T08:30:00+02:002017-09-28T08:30:00+02:00 « Le succès des marches ou des promenades collectives peut certes...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">« Le succès des <a title="Marche du dimanche (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/07/13/marche-du-dimanche-1152077.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">marches </a>ou des promenades collectives peut certes surprendre, tant ceux qui aiment aller à pied mettent en avant le désir d’indépendance, l’amour de la solitude, le sentiment de liberté dû à l’absence de structures et d’embrigadement. Le plaisir d’arpenter le monde à pied repose toutefois sur trois conditions préalables : il faut avoir du temps libre, un endroit où aller, un corps que ni la maladie ni les codes sociaux ne handicapent. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3011645220.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-193580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3873569610.JPG" alt="solnit,rebecca,l'art de marcher,essai,littérature américaine,marche,marcheurs,histoire,société,culture" /></a></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Ces libertés fondamentales furent l’objet de luttes innombrables, et il était parfaitement logique que les organisations ouvrières qui se battaient pour ramener la journée de travail à dix, puis huit heures, la semaine de travail à cinq jours, se préoccupent également des espaces où jouir de ce temps libre durement gagné. Ce combat ne se résume d’ailleurs pas, comme pourraient le laisser penser les pages qui précèdent, à l’espace naturel et rural ; l’aménagement des parcs urbains a aussi derrière lui une longue histoire, liée à l’ambition démocratique et romantique d’offrir les vertus de la vie campagnarde aux citadins qui n’avaient pas les moyens de s’échapper des villes. »</span><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Rebecca Solnit, <em>L’art de marcher</em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLa marche en villetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-09-25:31111962017-09-25T08:30:00+02:002017-09-25T08:30:00+02:00 « A bien des égards, pourtant, la marche en ville présente plus de points...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">« A bien des égards, pourtant, la marche en ville présente plus de points communs avec la chasse et la cueillette primitives que la promenade en pleine nature. Pour la plupart d’entre nous, en effet, les espaces dits naturels sont des lieux à traverser en marchant, mais nous n’y faisons pas grand-chose d’autre qu’en repaître nos sens et nous n’y prélevons rien (le Sierra Club avait ce commandement : <em>« Tu ne prendras que des photographies, tu ne laisseras que des empreintes »</em>). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1610580245.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-193575" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3423078735.jpg" alt="Solnit Wanderlust.jpg" /></a></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Il en va tout autrement en ville. Comme le chasseur-cueilleur s’arrête devant un chêne dont les glands arriveront à maturité d’ici quelques mois ou inspecte une oseraie prometteuse, le piéton citadin note que cette épicerie reste ouverte tard, qu’il peut faire ressemeler ses chaussures dans cette boutique, que cette petite rue transversale mène à la poste. Par ailleurs, le marcheur des champs (ou le randonneur, le montagnard) a généralement une vue d’ensemble – sur le panorama, la beauté du paysage –, alors que le marcheur des villes est à l’affût des détails, des occasions, et autant pour le premier les changements de perspective sont progressifs, autant ils sont abrupts pour le second. » </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Rebecca Solnit, <em>L’art de marcher</em></span> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlVoyagetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-09-23:31111952017-09-23T08:30:00+02:002017-09-23T08:30:00+02:00 « Si la vie même, le passage du temps alloué à chacun d’entre nous,...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/391459768.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-193574" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/507921205.jpg" alt="solnit,rebecca,l'art de marcher,essai,littérature américaine,marche,marcheurs,histoire,société,culture" /></a>« Si la vie même, le passage du temps alloué à chacun d’entre nous, a l’allure d’un voyage, le plus souvent, c’est à un voyage à pied que nous la comparons : tous nous sommes des pèlerins qui cheminons dans le paysage de nos histoires personnelles. L’image du marcheur solitaire, actif, qui traverse l’existence sans vraiment s’y installer correspond à une vision très forte de la condition humaine, que l’on pense à un hominidé se risquant à terrain découvert dans la savane ou aux vagabonds de Samuel Beckett qui se traînent le long de quelque route de campagne. La métaphore de la marche retrouve une dimension littérale chaque fois que nous nous déplaçons à pied. Si la vie est un voyage, lorsque nous voyageons vraiment nos vies deviennent plus tangibles : nous allons vers un but, pouvons mesurer notre progression, comprendre nos exploits… »</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Rebecca Solnit, <em>L’art de marcher</em></span> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTrace du corpstag:textespretextes.blogspirit.com,2017-09-21:31111942017-09-21T08:30:00+02:002017-09-21T08:30:00+02:00 « Non seulement marcher restitue ses limites naturelles au corps en le...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">« Non seulement marcher restitue ses limites naturelles au corps en le rendant en quelque sorte souple, sensible, vulnérable, mais la marche elle-même étend le corps au monde, à l’instar des outils qui le prolongent. Le chemin est un prolongement du marcheur, les endroits réservés aux balades sont les monuments dédiés à son avancée, et marcher est autant une manière de fabriquer le monde que de l’habiter. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1799763964.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-193573" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1717453598.jpg" alt="solnit,rebecca,l'art de marcher,essai,littérature américaine,marche,marcheurs,histoire,société,culture" /></a></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">On trouve donc trace du corps qui marche dans les lieux qu’il a créés ; chemins, jardins, trottoirs témoignent de la mise en œuvre de l’imagination et du désir ; cannes, chaussures, cartes, gourdes et sacs à dos sont d’autres concrétisations de ce désir. Comme agir et travailler, marcher exige un engagement, corps et âme dans le monde, c’est une façon de connaître le monde à partir du corps, et le corps à partir du monde. »</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Rebecca Solnit, <em>L’art de marcher</em></span> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlSur ses deux piedstag:textespretextes.blogspirit.com,2017-09-18:31111922017-09-18T08:31:00+02:002017-09-18T08:31:00+02:00 Dans L’art de marcher , Rebecca Solnit réfléchit sur le goût, la...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dans <em>L’art de marcher</em>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rebecca_Solnit" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Rebecca Solnit </a>réfléchit sur le goût, la pratique de la marche et relate son histoire, comme l’indique le titre original, <em>Wanderlust : A History of Walking</em> (traduit de l’américain par Oristelle Bonis, Actes Sud, 2002). J’y ai choisi quelques extraits à partager avec vous pendant cette seconde quinzaine de septembre</span>.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/101932272.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-193571" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1266071689.JPG" alt="solnit,rebecca,l'art de marcher,essai,littérature américaine,marche,marcheurs,histoire,société,culture" /></a></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">« <a title="Phrases précédentes (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/07/13/idealement-1152079.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">(…)</a> Je ne savais pas, ce jour-là, si j’arrivais trop tôt ou trop tard pour les lupins violets dont la floraison est si spectaculaire, sur ce finistère Pacifique, mais les stellaires qui poussaient sur le côté ombreux de la route menant au sentier me rappelaient les collines de mon enfance où, chaque année, ces fleurs blanches étaient les premières à fleurir à profusion. Les papillons noirs qui voletaient alentour, ailes palpitantes dans le vent, convoquaient une autre époque de mon passé. Avancer sur ses deux pieds rend semble-t-il plus facile le déplacement dans le temps ; l’esprit passe aisément des projets aux souvenirs, de la mémoire à l’observation. »</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Rebecca Solnit, <em>L’art de marcher</em></span> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlIdéalementtag:textespretextes.blogspirit.com,2016-07-26:31109602016-07-26T20:20:00+02:002016-07-26T20:20:00+02:00 « Idéalement, marcher est un état où l’esprit, le corps...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3685398294.jpg" target="_blank"><img id="media-182248" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/358652979.jpg" alt="Wavre Adeps coquelicots.jpg" /></a></font></span></em></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>« Idéalement, <a title="Marche du dimanche (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/07/13/marche-du-dimanche-1152077.html" target="_blank">marcher </a>est un état où l’esprit, le corps et le monde se répondent, un peu comme trois personnes qui se mettraient enfin à converser ensemble, trois notes qui soudain composeraient un accord. Marcher nous permet d’habiter notre corps et le monde sans nous laisser accaparer par eux. Nous sommes libres, alors, de penser sans pour autant nous perdre entièrement dans nos pensées. »</font></span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Rebecca Solnit,</font></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font> L’art de marcher</font></span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>, Actes Sud, 2002.</font></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlVoyagertag:textespretextes.blogspirit.com,2009-05-02:31094692009-05-02T08:30:00+02:002009-05-02T08:30:00+02:00 « Le rapport particulier qui unit le récit au voyage tient...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Le rapport particulier qui unit le récit au voyage tient précisément à cela, comme, peut-être, les raisons pour lesquelles il existe des liens si étroits entre l’écriture narrative et la marche. Ecrire, c’est ouvrir une route dans le territoire de l’imaginaire, ou repérer des éléments jusque-là passés inaperçus le long d’un itinéraire familier. Lire, c’est voyager sur ce territoire en acceptant l’auteur<br /> pour guide – un guide avec qui nous ne serons pas forcément d’accord, dont nous nous méfierons au besoin, mais dont nous pouvons au moins être sûrs qu’il nous conduit bien quelque part. J’ai souvent rêvé que mes phrases accolées forment une seule ligne suffisamment longue pour établir cette identité entre la phrase et la route, la lecture et le déplacement. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Rebecca Solnit, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/04/22/sentier-du-littoral.html" title="Sentier du littoral">L’art de marcher</a></em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2785991907.jpg" alt="Marcher.jpg" id="media-52409" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-52409" /></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></span></p>