Last posts on signe2024-03-28T13:14:23+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/signe/atom.xmlFrançoisehttp://legranddeblocage.blogspirit.com/about.htmlporte bonheur...tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2015-06-29:30509352015-06-29T18:04:22+02:002015-06-29T18:04:22+02:00 Hier sur la plage une visite. Elle a passé un long moment...
<p style="text-align: center;"><img id="media-873222" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/00/02/1591065065.jpg" alt="FullSizeRender-2.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">Hier sur la plage</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">une visite.</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">Elle a passé un long moment avec moi</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">et m'a suivie jusqu'à la maison </span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">Quand je suis arrivée j'ai vu</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">qu'elle était sur la vitre gauche</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">de la voiture..</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">Comme si elle ne voulait plus me quitter :-)</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">Sa place étant dans la nature</span></em></p><p style="text-align: center;"><em><span style="color: #ff0000; font-size: medium;">je l'ai délicatement libérée.</span></em></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLe signe - Conte du jour de Lenttag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-01-03:32975812011-01-03T07:00:00+01:002011-01-03T07:00:00+01:00 - Tu te lèves?! Combien de fois faudra-t-il te le dire! - La la lalali...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/463013826.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/724923766.jpg" id="media-74304" alt="signe1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-74304" /></a>- Tu te lèves?! Combien de fois faudra-t-il te le dire!<br /> - La la lalali laaaaaa!<br /> <br /> Lent se tourne dans son lit. Il s’est couché tard. Le 31 décembre est le seul jour de l’année où l’on se couche tard à la maison. Alors le 1er janvier est forcément difficile. Les yeux collent. La bouche est fermée. Le reste est comme un sac d’os que le boucher aurait laissé traîner sur le trottoir en attendant le passage du camion poubelle. Pour autant qu’il reste encore des os: chaque année les chiens déchirent le sac et courent tout la nuit, des os dans les crocs et des hurlements dans la gueule.<br /> <br /> Lent écoute au loin. On l’appelle Lent parce qu’il ne va jamais assez vite pour ses parents. Il écoute au loin mais il n’entend plus les chiens. Ils doivent être à l’autre bout du village, vers la rivière. C’est là qu’en général on retrouve au matin des restes de tibias de boeufs et de crânes de cochons aux groins râpés - ce qui leur donne l’apparence d’une tête de singe. Enfin c’est ce que pensent les habitants du village, qui n’ont jamais vu de singe.<br /> <br /> C’est donc le jour le l’an. A la maison, on blague. C’est le seul jour de l’année où l’on blague. On dit que c’est le jour de Lent. Lent n’aime pas cette blague. Mais il ne dit rien. Depuis le temps il a oublié son vrai prénom. Pour tout le monde et pour lui-même il est Lent. A l’école aussi.<br /> <br /> - Allez, lève-toi nom d’une pipe, sinon tu vas recevoir une torgnole dont tu te souviendras toute l’année, hurle sa mère.<br /> - La la la, lalalilaaaaaa, gueule son père dans ses vocalises.<br /> <br /> Il se lève et saute dans ses habits. C’est le jour du signe. En effet le jour de Lent on part à la quête d’un signe. C’est une tradition dans le village. On veut connaître l’avenir et comment se déroulera l’année. Alors tout le village part dans la campagne. On se répartit les directions. Le boucher et le bibliothécaire vont au nord. Oh, il n’y a pas de bibliothèque au village. C’est un paquet de vieux journaux que le coiffeur passe à l’instituteur quand ils sont périmés. L’instituteur découpe les articles et les colle dans un album jauni, comme un livre. Il a donné un titre: «Les aventures un peu folles de Lilou Valevent et de sa famille». A l’intérieur il y a des articles sur Pamela Anderson, la mort du prince Raignier, l’affaire Monica et Bill Clinton, bref tout un bric-à-brac qui, mis bout à bout, produit un semblant d’histoire un peu surréaliste.<br /> <br /> Ce jour là Lent, plein d’allant, part vers l’ouest. Pour une fois qu’il sera à l’ouest sans qu’on lui en fasse le reproche! Il passe donc à côté de la rivière. Il semble que les chiens aient été plus féroces cette nuit. Deux cadavres déchiquetés, rouge de leur sang, sont couchés sur les pierres de la berge. Est-ce le signe? Lent trouve cela un peu trop triste. Il passe plus loin. Plus loin ce sont des moutons gelés sur pattes. Leur propriétaire les a tondus la veille, en plein hiver, et laissé dehors. «Pour les aguerrir» disait-il. Ça, pour être aguerris, ils sont aguerris.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1036621266.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/299665934.jpg" id="media-74305" alt="signe2.jpg" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" name="media-74305" /></a><br /> Lent continue. C’est décidément un jour pas comme les autres. Il y a une abondance de signes tout le long de son périple. Une femme au ventre gros comme une montgolfière, symbolisant l’abondance des moissons d’été. Une volée de merles sautant dans la neige: le printemps sera précoce et le blé viendra haut dès le mois de mai. Et d’autres signes auxquels Lent n’accorde que peu d’importance. Il cherche un signe particulier. Un signe peut-être inutile mais beau, si beau qu’il en oubliera son surnom.<br /> <br /> En passant près du bois il entend un murmure. Il s’approche.<br /> <br /> - Lent, viens Lent... Laisse-moi te dire... un secret...<br /> <br /> Il ne voit rien, ni personne. Mais il entend clairement cette voix, presque un chuchotement.<br /> <br /> - Lent, Lent, tu cherches un signe, je le sais...<br /> <br /> - Oui madame la voix.<br /> <br /> - Et bien, Lent, le voici: plus loin, vers le lac gelé, si tu vois sur la glace un canard tout blanc, c’est un cygne...<br /> <br /> <br /> Lent se met alors à courir. Il court vers le lac gelé, qui est quand-même à quelques lieues. Il veut y être le premier. Il court, il court, si vite qu’il passe le mur du son dans un grand Boum! qui résonne tout autour de lui. Une trace le suit. Une trace sonore: c’est son surnom qui se détache lentement de son corps. Lent va plus vite que le son et en perd enfin son surnom.<br /> <br /> Quand il arrive près du lac gelé il s’arrête et regarde: au milieu il y a un grand canard blanc. C’est le signe qu’il attendait!<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/134818233.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1360063597.jpg" id="media-74306" alt="signe4.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-74306" /></a>Depuis ce jour plus personne ne l’appelle Lent. Plus personne ne l’appelle, d’ailleurs. Il s’est avancé sur la glace vers le canard blanc. Il y eut un grand bruit, un crac, et quelques remous sur le lac. Et le canard blanc au milieu: c’est un cygne, non?</p><p style="text-align: justify;">- Alors, tu te lèves?!<br /> <br /> Ses parents grondent, comme à l’habitude. Tous les matins ils grondent. Quel réveil! <i>Lent</i> déteste les réveils. S’il pouvait il ne se réveillerait jamais. Mais il ne peut pas. Alors il se réveille dans le bruit et la fureur d’une mère qui n’aime que crier sur lui et d’un père chanteur d’opéra qui fait ses vocalises comme un coq. Le coq de la maison.</p>