Last posts on shoah
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Tania
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N'importe où
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-12-23:3352157
2023-12-23T08:00:00+01:00
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« Tant que durait l’été, la nuit tardait à venir, et avec elle...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3752096524.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1370237" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2288712516.jpg" alt="Kokantzis Gioconda poche.jpg" /></a>« Tant que durait l’été, la nuit tardait à venir, et avec elle arrivait l’heure du couvre-feu. Se glisser en douce hors de la maison après cette heure-là ? Nos parents nous l’avaient depuis longtemps interdit à cause du danger. Mais l’été avait un avantage : on pouvait se trouver un coin presque n’importe où, s’asseoir dans les herbes sèches, s’allonger. Nous devenions prudents comme des conspirateurs. Notre comportement dut bien des fois déconcerter nos amis, et je surpris souvent – du moins me sembla-t-il – des regards soupçonneux. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Nìkos Kokàntzis, </span><a title="Nikos & Gioconda (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/12/16/nikos-gioconda-3352154.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Gioconda</span></em></a></p>
Tania
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Nikos & Gioconda
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-12-21:3352154
2023-12-21T08:00:00+01:00
2023-12-21T08:00:00+01:00
Nìkos Kokàntzis (1930-2009) offre dans Gioconda (traduit du grec par...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Nìkos Kokàntzis (1930-2009) offre dans <a title="Site de l'éditeur" href="https://editionsdelaube.fr/catalogue_de_livres/gioconda-poche/" target="_blank" rel="noopener"><em>Gioconda</em></a> (traduit du grec par Michel Volkovitch) un récit amoureux qui m’a beaucoup plus émue, je le reconnais, que celui de Laurine Roux lu juste avant. Non seulement parce que <em>« Ceci est une histoire vraie »</em>, comme indiqué en <a title="Début à lire en ligne" href="https://editionsdelaube.fr/catalogue_de_livres/gioconda-poche/" target="_blank" rel="noopener">première page</a>, mais parce que l’auteur a raconté ce magnifique amour de jeunesse dans un style limpide, <em>« vibrant de naturel et de sensualité »</em> (Antoine Pamiers dans <em>Télérama).</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2139119772.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1370234" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4025293173.jpg" alt="nikos kokantzis,gioconda,récit,littérature grecque,autobiographie,enfance,jeunesse,premier amour,séparation,juifs,shoah,grèce,thessalonique,occupation,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Kokàntzis se souvient avec nostalgie de son ancien quartier à Thessalonique, <em>« connu du temps de sa beauté »</em>, où il est né et a grandi, où il a vécu la guerre et l’Occupation allemande. <em>« Il y avait alors là-bas une maison pauvre, devenue très importante pour moi. »</em> Et un semblant de jardin avec un grand figuier qu’il a conservé dans son cœur.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le terrain vague entre cette maison et la sienne était le lieu de rendez-vous de leur bande : deux cousins et lui, plus quatre filles et deux garçons plus jeunes, les enfants de la famille voisine. Ceux-ci, des juifs, étaient pauvres, bien que propriétaires de leur maison, et accueillants. La mère avait de beaux grands yeux bruns, <em>« pleins de chaleur et de gaieté »</em>, comme ses enfants, sauf Gioconda, la quatrième, d’un an plus jeune que lui, aux yeux <em>« gris-bleu qui louchaient un peu »</em>, sa compagne de jeux préférée.</span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">« Elle fut mon amie la plus proche depuis que nous sûmes parler jusqu’au jour où elle partit, à quinze ans, avec toute sa famille, emmenée par les Allemands. Deux ans avant cette séparation, elle fut la première femme qui me lança un sourire différent de tous ceux que j’avais connus jusqu’alors, et dont elle-même devait ignorer le sens, levant les yeux jusqu’aux miens quelques instants, dans la pénombre d’une soirée de printemps, tandis que nous étions debout, vaguement mal à l’aise, sous l’abricotier de son jardin – un sourire timide, fugitif, qui m’emplit d’un trouble, d’un vertige inconnus. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le rapprochement entre eux deux, la jalousie ressentie par rapport à un cousin de Gioconda plus âgé et séduisant, les premiers troubles du corps, le premier baiser et l’éveil de la sexualité, tout est raconté avec une telle délicatesse qu’on redoute d’arriver aux pages terribles de leur séparation. J’ignorais le sort des familles juives de <a title="Histoire des Juifs de Salonique (Wikipedia)" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_%C3%A0_Salonique" target="_blank" rel="noopener">Thessalonique</a>, déportées à Auschwitz, où Gioconda est morte. On pourrait rapprocher ce livre d’autres récits courts et intenses comme <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ami_retrouv%C3%A9_(roman)" target="_blank" rel="noopener"><em>L’Ami retrouvé</em></a> de Fred Uhlman ou <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Inconnu_%C3%A0_cette_adresse" target="_blank" rel="noopener"><em>Inconnu à cette adresse</em></a> de Kathrine Kressmann Taylor pour la qualité de la narration, sobre et prenante.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">C’est trente ans après, en 1975, que Nìkos Kokàntzis s’est décidé à raconter cet amour si parfait, si tragique, comme un <em>« mémorial » </em>qui lui survivrait. <a title="Le billet de Manou (Dans la bulle de Manou)" href="https://www.bulledemanou.com/2023/09/gioconda/nikos-kokantzis.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Gioconda</em></a> est le seul livre qu’il ait écrit. Il nous a fait ainsi ce précieux cadeau de raconter si justement les émois de l’adolescence, ce pas à pas de la première relation amoureuse, avec pudeur et intensité. Beaucoup de lecteurs et de lectrices, sans doute, y prendront un bain de jeunesse.</span></p>
Tania
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Brasse papillon
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-11-07:3349164
2023-11-07T18:00:00+01:00
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« Ah, la brasse papillon … La plus athlétique de toutes les...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/985698178.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1366133" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4244149171.jpg" alt="Assouline Le Nageur (Photo de Nakache à la fin des années 40).jpg" /></a>« Ah, la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Papillon_(natation)" target="_blank" rel="noopener">brasse papillon</a>… La plus athlétique de toutes les nages. Il ne l’a pas inventée, la paternité en revient à l’allemand <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Rademacher" target="_blank" rel="noopener">Erich Rademacher</a> et elle a été popularisée par Boitchenko, mais il l’a perfectionnée et lancée en France. Après avoir longtemps hésité, Alfred se laisse convaincre par son entraîneur (on dit que <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alban_Minville" target="_blank" rel="noopener">Minville</a> pourrait persuader un vautour de lâcher une charogne) que ce style est fait pour lui, adapté à sa puissance musculaire, à la prise d’eau de ses bras, à son torse impressionnant : « Tu resteras une savate en nage libre avec ton battement de pieds toujours défectueux ! Par contre en papillon tu seras recordman du monde. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Pierre Assouline,</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> <a title="Nakache, Le nageur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/10/06/nakache-le-nageur-3349157.html" target="_blank" rel="noopener">Le nageur</a></span></em></p>
Tania
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Déstabilisée
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-06-03:3343520
2023-06-03T08:00:00+02:00
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« – Si tu étais vraiment juive, tu ne prendrais pas cela à la...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2260788328.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1357942" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2400344548.jpeg" alt="anne berest,la carte postale,roman,littérature française,juifs,shoah,enquête,famille,culture,histoire" /></a>« – Si tu étais vraiment juive, tu ne prendrais pas cela à la légère.<br />Sa phrase avait rasé les visages de chacun avant de m’atteindre. Tout le monde fut surpris de la violence de sa remarque.<br />– Qu’est-ce que tu veux dire ? a demandé Georges. Elle t’a dit que sa mère est juive. Sa grand-mère est juive. Sa famille est morte à Auschwitz. Tu veux quoi en plus ? Il te faut un certificat médical ?<br />Mais Déborah ne s’est pas démontée.<br />– Ah oui ? Tu parles du judaïsme dans tes livres ?<br />Je n’ai pas su quoi répondre, j’étais déstabilisée. Je me suis mise à bafouiller. Alors Déborah m’a fixée droit dans les yeux pour me dire :<br />– En fait, si je comprends bien, toi tu es juive quand ça t’arrange. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Anne Berest, </span><a title="Quatre prénoms (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/05/31/quatre-prenoms-3343518.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La carte postale</span></em></a></p>
Tania
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Quatre prénoms
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-06-01:3343518
2023-06-01T08:00:00+02:00
2023-06-01T08:00:00+02:00
Le dernier roman d’ Anne Berest , La carte postale , a été largement...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le dernier roman d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Berest" target="_blank" rel="noopener">Anne Berest</a>, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/livres/la-carte-postale-9782246820499" target="_blank" rel="noopener"><em>La carte postale</em></a>, a été largement primé et recommandé dans la blogosphère. Le passage de la romancière à <a title="Site de LGL" href="https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-15/4744966-emission-du-mercredi-5-avril-2023.html" target="_blank" rel="noopener">La Grande Librairie</a> en avril dernier m’a tout à fait décidée à le lire. La carte éponyme figure sur la couverture du <a href="https://www.livredepoche.com/livre/la-carte-postale-9782253937708" target="_blank" rel="noopener">Livre de Poche</a>, une photo en couleurs de l’Opéra Garnier et au dos, quatre prénoms.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1357941" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4231780421.2.jpeg" alt="anne berest,la carte postale,roman,littérature française,juifs,shoah,enquête,famille,culture,histoire" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Edition en gros caractères (2 volumes)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le roman s’ouvre sur <a title="Début à lire en ligne" href="https://medias.hachette-livre.fr/media/contenuNumerique/041/701509-001-C.pdf" target="_blank" rel="noopener">l’arrivée de cette carte</a> en janvier 2003 dans la boîte aux lettres de sa mère et l’effroi ressenti par celle-ci en découvrant les prénoms, <em>« ceux de ses grands-parents maternels, de sa tante et de son oncle »</em>, tous les quatre morts à Auschwitz en 1942. Le dimanche suivant, toute la famille se rassemble – les parents d’Anne B. et ses sœurs : une photo de l’Opéra dans les années 90, le cachet de la poste du Louvre. Que peut signifier ce message anonyme ?</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Anne Berest, la narratrice, avait alors 24 ans <em>« et la tête occupée par une vie à vivre et d’autres histoires à écrire »</em>. Ses parents ont glissé la carte dans un tiroir. Ce n’est que dix ans plus tard, quand Anne B. se repose chez ses parents en attendant d’accoucher, que Lélia, sa mère, se met à lui raconter ce qu’elle sait de la vie de ces quatre parents : Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans leur famille, tout commence par un amour contrarié à Moscou, celui d’Ephraïm Rabinovitch pour Anna Gavronsky, fille d’une cousine germaine. On lui cherche une autre fiancée. Ce sera Emma Wolf, la fille d’un grand industriel, venue de Lodz, à plus de mille kilomètres, pour épouser Ephraïm. En avril 1919, les jeunes mariés vont fêter Pessah, la pâque juive, chez les parents d’Ephraïm – Emma est enceinte.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ephraïm, socialiste avant tout, n’accorde pas d’importance à la religion, mais il aime cette fête traditionnelle. Ses parents ont exceptionnellement invité tous leurs cousins (sauf les Gavronsky). Le soir de Pessah, après la lecture du récit de la sortie d’Egypte et les prières, son père les surprend. Nachman tient, en tant que chef de famille, à les avertir : il est temps pour eux tous de quitter la Russie où l’antisémitisme renaît, malgré la Révolution. Nachman et sa femme Esther ont décidé de partir en Palestine et voudraient qu’ils les suivent là-bas.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Emmanuel, leur plus jeune fils, préfère Paris, même si Nachman déconseille l’Europe. Quand Ephraïm sera recherché par la police, il choisira la Lettonie, tout juste indépendante, où les Juifs peuvent s’installer sans problème. Myriam (la grand-mère d’Anne B.) naît à Moscou en août, pendant qu’ils préparent leur départ pour Riga, où naîtra sa petite sœur, Noémie.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Terres promises »</em>, le Livre I, est le récit par Lélia des péripéties vécues par le couple, lettres et photos à l’appui. Les affaires tournant mal en Lettonie, Ephraïm et Emma vont rejoindre les parents en Palestine. Mais Ephraïm ne se fait pas à ce pays ; ils décident de repartir à Paris où Emmanuel est heureux de ses débuts au cinéma et où naîtra leur troisième enfant, Jacques. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">C’est l’histoire d’une famille heureuse jusqu’au 13 juillet 1942. Ce soir-là, les gendarmes viennent chercher les enfants, Noémie et Jacques. Ephraïm a eu le temps de chasser Myriam dans le jardin. Mariée en 1941 avec le beau Vicente Picabia (fils du peintre), elle ne figurait pas sur la liste. Elle seule survivra à la guerre.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">On n’est pas encore au milieu du roman quand la véritable enquête sur la carte postale débute, au Livre II, <em>« Souvenirs d’un enfant juif sans synagogue ».</em><strong> </strong>La mère d’Anne qui s’occupe le mercredi de sa fille Clara, six ans, lui téléphone un soir, inquiète des mots de sa petite-fille : «<em> Parce qu’on n’aime pas trop les Juifs à l’école ».</em> L’image de la carte anonyme reçue par Lélia seize ans plus tôt lui revenant comme un flash, Anne B. veut <em>« coûte que coûte » </em>en retrouver l’auteur. Elle va avoir quarante ans, <em>« cet âge où une force vous pousse à regarder en arrière, parce que l’horizon de votre passé est désormais plus vaste et mystérieux que celui qui vous attend devant. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Alors qu’on pensait lire la tragédie d’une famille juive parmi tant d’autres, le roman devient une quête pleine de suspens, de détours prévisibles et de hasards imprévisibles, passionnante, même si tant de pistes n’aboutissent pas. Des informations vont peu à peu permettre à Anne d’avancer, grâce aux archives de sa mère, qui a fait ses propres recherches et mis tant de choses par écrit. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans cette traversée du XXe siècle, on croise autour des Rabinovitch des personnes sympathiques et d’autres beaucoup moins. Le temps d’un livre, Anne Berest rend son épaisseur à la vie de sa famille et reconstruit son <a title="Critique par Stéphanie Janicot (La Croix, 8/9/2021)" href="https://www.la-croix.com/Culture/Carte-postale-Anne-Berest-quete-dhistoire-2021-09-08-1201174397" target="_blank" rel="noopener">histoire</a>, tellement romanesque dirait-on – si elle n’était pas vraie ni si tragique. Formidable !</span></p>
Tania
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Troublée
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-02-11:3336238
2023-02-11T08:00:00+01:00
2023-02-11T08:00:00+01:00
« En fille adoptive de l’Italie, qui m’a donné beaucoup plus que...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1147563924.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1348022" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1815448321.jpg" alt="Bruck Le pain perdu.jpg" /></a>« En fille adoptive de l’Italie, qui m’a donné beaucoup plus que le pain quotidien, et je ne peux que lui en être reconnaissante, je suis aujourd’hui profondément troublée pour mon pays et pour l’Europe, où souffle un vent pollué par de nouveaux fascismes, racismes, nationalismes, antisémitismes, que je ressens doublement : des plantes vénéneuses qui n’ont jamais été éradiquées et où poussent de nouvelles branches, des feuilles que le peuple dupé mange, en écoutant les voix qui hurlent en son nom, affamé qu’il est d’identité forte, revendiquée à cor et à cri, italianité pure, blanche… Quelle tristesse, quel danger !<br />Mon identité même s’est secouée ces derniers temps, et au lieu de jouir de mes titres </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">honoris causa</span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">, de mes honneurs, de mon élection à l’Académie hongroise, j’ai perçu un sentiment nouveau. Un ressentiment ? Peut-être envers le monde qui, autrefois assassin, m’avait exclue de la communauté civile et avait voulu me supprimer.<br />Et je me demandais : « Tout cela, est-ce destiné à l’écrivain, ou bien est-ce une sorte de rachat pour la survivante de la part de ceux qui ne me doivent rien ? » »</span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Edith Bruck,</span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> <a title="Edith Bruck raconte (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/01/31/edith-bruck-raconte-3336215.html" target="_blank" rel="noopener">Le pain perdu</a></span></em></p>
Tania
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Edith Bruck raconte
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-02-09:3336215
2023-02-09T08:00:00+01:00
2023-02-09T08:00:00+01:00
27 janvier 1945 : libération du camp d’Auschwitz par l’Armée rouge en...
<p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">27 janvier 1945 : libération du camp d’Auschwitz par l’Armée rouge en Pologne occupée (Wikipedia). Avant de lire le nom d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edith_Bruck" target="_blank" rel="noopener">Edith Bruck</a> sur de nombreux blogs fidèles au devoir de mémoire, je ne savais rien de cette écrivaine italienne d’origine hongroise, née Edith Steinschreiber en 1931. <em>Le pain perdu </em>(2021, traduit de l’italien par René de Ceccatty, 2022) est le récit autobiographique et le témoignage d’une survivante d’Auschwitz.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2214361220.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1348021" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/196152361.jpg" alt="edith brucke,le pain perdu,récit,littérature italienne,shoah,hongrie,camp de concentration,survie,autobiographie,culture,auschwitz" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Edith Bruck en janvier 2020 (<a title="Source de la photo (Articolo 21)" href="https://www.articolo21.org/2020/01/giorno-della-memoria-edith-bruck-e-la-necessita-di-ricordare-soprattutto-con-i-giovani-come-si-vive-il-ruolo-di-testimone/" target="_blank" rel="noopener">source</a>)</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Petite fille aux pieds nus et aux tresses blondes, elle a grandi à la campagne, benjamine d’une famille nombreuse. Au lieu de <em>« Ditke »</em>, son diminutif, ses frères et sœurs l’appelaient <em>« Boulette ».</em> Sa mère, fatiguée de ses <em>« pourquoi ? »</em>, lui répondait souvent <em>« Demande-le-Lui, à Lui »</em> en lui criant dessus, exaspérée de la voir s’approcher des fous, des vieux. On s’en rappellera en lisant la <em>« Lettre à Dieu »</em> à la fin du récit.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Ditke était <em>« la première de la classe, malgré les lois raciales, que le village n’appliquait pas à la lettre. »</em> Elles étaient trois élèves juives au dernier rang, deux filles de commerçants et elle, <em>« fille de Stein Schreiber »</em>, <em>« exclu de l’armée, en 1942 »</em>, qui conduisait les bêtes des autres au marché, <em>« pour un gagne-pain de misère ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Sa grand-mère maternelle meurt quand Ditke a douze ans. Dans une poche raccommodée de son peignoir, sa mère trouve de l’argent, deux alliances en or et une chaînette avec l’étoile de David. Cela leur permet de construire une petite maison d’une seule grande pièce avec une cuisine. Au premier <em>« Heil Hitler ! »</em> lancé à sa sœur Judit, qui est pour sa petite sœur une seconde mère, leurs parents sont bien forcés de leur expliquer que pour les autres, ils ne sont pas hongrois mais juifs.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">A Noël, le tambour annonce que les Juifs ne pourront plus sortir de chez eux après six heures, <em>« ni quitter le village, ni voyager ». </em>Au treizième printemps d’Edith, ils fêtent la Pâque juive sans joie ni chants. Une brave voisine leur a offert de la farine, la mère a préparé de la pâte pour la fin de la fête quand deux gendarmes font céder la porte sous leurs coups et leur donne cinq minutes pour sortir – <em>« le pain, le pain »</em> répète sa mère, mais les voilà tous jetés dehors. En chariot puis en train, les familles juives sont emmenées <a title="Shoah en Hongrie (Wikipedia)" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah_en_Hongrie" target="_blank" rel="noopener">dans le ghetto</a> du chef-lieu local. Un oncle arrivera à leur y apporter de la nourriture pour l’anniversaire de Ditke, <em>« fêté avec un gâteau, mais maman soupirait encore pour le pain perdu. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Fin mai, <em>« des bandes de corbeaux noirs, armés, d’apparence humaine »</em> les chassent de là pour les entasser dans des wagons à bestiaux. Seule consolation : ils sont tous ensemble. A quarante-huit ans, les parents <em>« ont vieilli d’un coup »</em>. Quatre jours plus tard, ils sont à Birkenau, aussitôt séparés. Ditke se retrouve seule avec sa sœur Judit. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">A Auschwitz, Ditke est <em>« 11152 »</em>. Quand elle s’inquiète de sa mère, une kapo polonaise lui montre la fumée : voilà ce qu’est devenue sa mère. Au camp, il leur faut s’habituer à la nourriture immangeable comme à la faim, aux poux, à la peur. <em>« Chaque jour, à chaque heure, à chaque minute on mourait : l’une par sélection, une autre à l’appel, une autre de faim, une autre de maladie »</em> ou foudroyée par le courant du fil barbelé. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Après la Pologne, ce sera l’Allemagne : Dachau, où elles sont mises au travail. Judit et Ditke sont affectées à un petit commando de quinze femmes choisies pour travailler dans la cuisine d’un château pour les officiers de terre et leurs familles. Elles y volent parfois un supplément de nourriture. Puis on les déplace d’un endroit, d’un camp à l’autre. L’enfer sur terre.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>« Nous avons vécu dans l’agonie, au milieu des morts, dans le froid, la faim jusqu’au dernier appel du 15 avril, mais de l’aube à neuf heures, personne n’est venu nous compter. La kapo qui nous mettait en rangs à coups de bâton, parce que certaines d’entre nous ne pouvaient tenir debout, avait disparu. »</em> Quand Judit se risque dehors, elle revient en criant que les Allemands sont partis. Des soldats arrivent pour les libérer et les emmènent à l’hôpital militaire de Bergen-Belsen. On y augmente très lentement leur nourriture. Le jour de ses quatorze ans, Ditke reçoit un sachet de sucre.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>« Ils nous ont rendu nos noms, inscrits sur des papiers, avec nos dates de naissance, nos origines, nos numéros de déportées, nos lieux de captivité : nous avions l’impression de renaître, libres et dispersées dans le monde des vivants. »</em> Et le reste de leur famille ? Sans attendre leur tour de rapatriement, les deux sœurs se mettent en route dans la confusion générale. Elles ne se doutent pas des difficultés à venir.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">A Budapest où vit leur sœur Mirjam, elles la trouvent avec un petit garçon, <em>« déjà veuve »</em>. Son mari <em>« est mort congelé en marche vers les camps, après des années de travaux forcés »</em>. Puis elles retrouvent leur sœur Sara, enceinte, ensuite David, leur frère de vingt ans, qui leur apprend la mort de leur père au camp. Au village, quand elles y retournent, les voisins les regardent avec stupeur, se défendent d’avoir fait du mal ; leur maison a été vidée, dévastée.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La deuxième partie de <a title="Le billet d'Aifelle (Le goût des livres)" href="http://legoutdeslivres.hautetfort.com/archive/2022/02/07/le-pain-perdu-6364785.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Pain perdu</em></a> raconte leur <em>« nouvelle vie »</em>. Judit veut absolument rejoindre la Palestine – le rêve de leur mère – et ne comprend pas que sa sœur ne veuille pas l’y accompagner. Ditke n’a qu’un objectif en tête : écrire, tenir la promesse qu’elle a faite à des mourants de Bergen-Belsen de raconter ce qu’ils ont vécu. Elle sera un témoin de la <a title="Tous les billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/shoah" target="_blank" rel="noopener">Shoah</a> comme son ami Primo Levi. </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>« L’écriture d’Edith Bruck est à l’image de sa volonté et de sa force. Claire et directe, elle ne laisse aucune place aux atermoiements ou aux dérobades. »</em> (<a title=""Edith Bruck, mémoire vivante" (En attendant Nadeau, 2022)" href="https://www.en-attendant-nadeau.fr/2022/02/02/edith-bruck-memoire-vivante/" target="_blank" rel="noopener">Gabrielle Napoli</a>)</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Survivre est une chose, vivre en est une autre. Trouver un travail, peu importe lequel, se marier et divorcer, plusieurs fois, voyager, et finalement se fixer en Italie pour commencer une carrière d’écrivaine. A 90 ans, sa vue baissant, sa mémoire aussi, <a title="Entretien avec Edith Bruck (L’Osservatore romano, 26/2/2021)" href="https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2021-02/temoignage-edith-bruck-osservatore-romano.html" target="_blank" rel="noopener">Edith Bruck</a> décide de <em>« survoler, rétrospectivement »</em> son existence dans <a title="Quelques extraits chez Keisha (En lisant en voyageant)" href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/" target="_blank" rel="noopener"><em>Il pane perduto</em></a> : <em>« Et aujourd’hui, mon long chemin me semble à moi-même invraisemblable, un conte dans la « forêt obscure « du XXe siècle, avec sa longue ombre sur le troisième millénaire. » </em></span></p>
Bernard LECOMTE
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Poutine, Hitler et la ”solution finale”
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2023-01-27:3335985
2023-01-27T10:36:00+01:00
2023-01-27T10:36:00+01:00
Là où Vladimir Poutine montre qu’il n’est pas très intelligent, c’est...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1347674" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/01/3447786819.3.jpg" alt="image.jpg" width="103" height="89" />Là où Vladimir Poutine montre qu’il n’est pas très intelligent, c’est quand il répète jour et nuit que les Européens, en particulier les Allemands, sont d’authentiques <em>"nazis"</em> qui veulent <em>"exterminer"</em> les Russes en leur appliquant la <em>"solution finale".</em> En développant à l'envi cette paranoïa déconcertante, Il donne lui-même à la guerre qu'il mène en Ukraine la dimension qui lui manquait pour s’inscrire dans la folle histoire du nazisme – et pour que les historiens, demain, puissent raisonnablement comparer Poutine à Hitler.</span></p>
Tania
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On se croira
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-11-05:3278982
2022-11-05T08:00:00+01:00
2022-11-05T08:00:00+01:00
« Mes camarades de classe avaient raison : écrire est un...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1165081865.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175860" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1895778810.jpeg" alt="Lafon Quand tu écouteras.jpeg" /></a>« Mes camarades de classe avaient raison : écrire est un mélange de </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">n’importe quoi</span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">, en périphérie du réel, loin de la vérité, car elle n’existe pas. Et ces précieux </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">n’importe quoi </span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">nous lient les uns aux autres, écrivains aux lecteurs, comme un serment, un contrat dont on ne respecterait qu’un terme : on se croira.<br /></span></em><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Nous sommes les enfants des romans que nous avons aimés, ils se déposent au creux de nos peines, de nos manques, ils contiennent tout ce qui se dérobe à nous, qui passe sans qu’on ait pu le comprendre, nous sommes faits d’histoires qui ne nous appartiennent pas, elles nous irriguent et nous hantent, nous qui « marchons dans la nuit au-dessous de ce qui est écrit là-haut, également insensés dans nos souhaits, dans notre joie, notre affliction » (Diderot). »</span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Lola Lafon, <a title="La nuit de Lola Lafon (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/11/01/la-nuit-de-lola-lafon-3278981.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Quand tu écouteras cette chanson</em></a></span></p>
Tania
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La nuit de Lola Lafon
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2022-11-03T08:00:00+01:00
2022-11-03T08:00:00+01:00
De sa nuit au musée Anne Frank le 18 août 2021, Lola Lafon avait parlé...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">De sa nuit au musée Anne Frank le 18 août 2021, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lola_Lafon" target="_blank" rel="noopener">Lola Lafon</a> avait parlé avec émotion à <a title="Lola Lafon sur les traces d’Anne Frank / La Grande Librairie du 8/9/2022 (YouTube)" href="https://www.youtube.com/watch?v=QUz0WSSf8B4" target="_blank" rel="noopener"><em>La Grande Librairie</em></a>. La lecture de <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.editions-stock.fr/livres/ma-nuit-au-musee/quand-tu-ecouteras-cette-chanson-prix-decembre-2022-9782234092471" target="_blank" rel="noopener"><em>Quand tu écouteras cette chanson</em></a> m’a bouleversée. Elle y rend hommage à la jeune fille juive qui a tenu son journal dans <em>« l’annexe »</em>, où sa famille a vécu cachée des nazis pendant plus de deux ans, une jeune autrice à part entière.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2274108603.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175859" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/640970888.jpg" alt="lola lafon,quand tu écouteras cette chanson,récit,littérature française,ma nuit au musée,anne frank,journal,juifs,shoah,écriture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Fac-similé du Journal d'Anne Frank exposé au Anne Frank Zentrum de Berlin en 2008.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Quand tu écouteras cette chanson</em> touche à l’intime, au non-dit. Lola Lafon s’y dévoile avec pudeur, avec intensité. Elle parle de ses origines, de sa famille, de ses rapports avec la <em>« judaïté »</em>, de la jeune fille qu’elle a été, de choses et de personnes sur qui elle n’avait jamais écrit jusque-là. <em>« Anne Frank, que le monde connaît tant qu’il n’en sait pas grand-chose. » </em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Lors d’un entretien préalable, le directeur du Musée lui demande ce que la jeune Anne représente pour elle, ce qui la met mal à l’aise. Elle lui envoie un mail qui se termine sur cette citation de Duras : <em>« Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Laureen Nussbaum est <em>« l’une des dernières personnes en vie à avoir bien connu les Frank, […] une pionnière : elle étudie le</em> Journal <em>en tant qu’œuvre littéraire depuis les années 1990. »</em> Elle raconte à Lola Lafon combien Anne, onze ans, la sœur de son amie Margot, était bavarde, <em>« pénible et adorable »</em> pour les adultes. Les deux sœurs étaient très gâtées par leur père Otto, <em>« un homme moderne, pour l’époque »</em>, attaché à ce que ses filles soient éduquées et critiques.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Après avoir fui l’Allemagne en 1933, leurs familles s’étaient rencontrées à Amsterdam. La capitulation de la Hollande en mai 1940 les prend au piège, puis les premières mesures antijuives. Anne Frank énumère le 20 juin 1942 tout ce que les juifs doivent faire et tout ce qui leur est interdit – première page où elle rend compte <em>« d’autre chose que de son quotidien d’écolière ».</em> Tous craignent la <em>« convocation »</em> envoyée aux jeunes juifs de seize à vingt ans. Le 6 juillet 1942, Margot, seize ans, n’étant pas au cours, Laureen passe chez elle : <em>« La porte de l’appartement des Frank est entrouverte. Les pièces sont vides, les lits défaits. » </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Laureen Nussbaum invite Lola L. à lire les quatrièmes de couverture du <em>Journal </em>(<em><a title="Edition originale" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/78/Original_Book_Copy.jpg" target="_blank" rel="noopener">Het Achterhuis</a> </em>en néerlandais)<em>, « extrêmement révélatrices » </em>de ce que les éditeurs ont souligné et des mots qu’ils ont évités. En laissant dans l’ombre l’essentiel : Anne écrivait pour être lue, et non <em>« vénérée »</em> comme une sainte ou un symbole. En mars 1944, dans l’Annexe, Anne Frank avait entendu à la radio le ministre de l’Education en exil demander aux Hollandais de <em>« conserver leurs lettres, leurs journaux intimes »</em> comme futurs témoignages précieux. Aussitôt elle s’était mise à retravailler son texte.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Autorisée à passer la nuit dans <a title="Het Achterhuis (fondation Anne Frank)" href="https://www.annefrank.org/nl/anne-frank/het-achterhuis/" target="_blank" rel="noopener">l’Annexe</a>, Lola Lafon sait qu’elle passera dix heures dans un lieu vide – Otto Frank, le seul survivant, a exigé que l’appartement reste dans l’état. <em>« On dira : dans l’Annexe, il y a</em> rien <em>et ce</em> rien, <em>je l’ai vu. »</em> Huit personnes sont restées vingt-cinq mois ensemble dans cette cachette au-dessus des bureaux de l’entreprise, où cinq employés leur fournissaient <em>« vivres, livres et encouragements ».</em> Silencieux, immobiles, sauf une heure pendant la pause du déjeuner.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Lola Lafon raconte comment elle s’est préparée, ce qu’elle a lu, elle qui <em>« depuis l’adolescence, détourne les yeux ; celle qui ne regarde pas de documentaire sur la Shoah. Celle qui n’a lu que peu de livres à ce sujet. » </em>Mais elle « <em>sait</em> » cette histoire. L’histoire des familles russes, polonaises, qui ont tout quitté pour rejoindre <em>« une France de fiction, celle d’Hugo, de Jaurès et de la Déclaration des droits de l’homme ».</em> C’est l’histoire de sa famille, <em>« l’abîme »</em> auquel elle a tourné le dos à l’adolescence.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Aspirant plus que tout à être <em>« normale »</em>, elle restait vague sur ses origines russo-polonaises – <em>« ma blondeur était un passeport vers la tranquillité. »</em> Jamais elle ne disait qu’elle était juive. Elle a grandi en Bulgarie et en Roumanie, elle est trilingue : français, anglais, roumain, mais <em>« aucun accent, aucune appartenance ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Au <a title="Site néerlandais" href="https://www.annefrank.org/nl/" target="_blank" rel="noopener">Musée Anne Frank</a>, Teresien da Silva lui raconte les préparatifs d’Otto Frank jusqu’au 5 juillet 1942 : Margot a reçu la convocation redoutée, ils partiront le lendemain matin, Anne <em>« ne pourra emporter que l’essentiel. » </em>C’est dans la chambre étroite des parents et de Margot qu’un lit de camp a été installé pour l’écrivaine, la chambre d’Anne est juste à côté.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Pourquoi elle écrit, son enfance en Roumanie et son arrivée à Paris à l’âge de douze ans, pourquoi on tient un Journal, la publication du <em>Journal</em> d’Anne, l’arrestation et le sort des Frank, la rencontre d’une déportée… La nuit passe et Lola Lafon n’arrive pas à franchir la porte de la chambre d’Anne Frank. Rien de convenu dans <em>Quand tu écouteras cette chanson</em>, plutôt des battements de la sensibilité, de la mémoire – d’où surgiront des mots qu’elle n’avait jamais écrits. Entrer dans la nuit de Lola Lafon au musée Anne Frank est une lecture à part, intime, troublante, au cœur de l’absence et de la présence.</span></p>
hommelibre
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Pour Whoopi Goldberg, la Shoah n’était pas du racisme
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2022-02-13:3300984
2022-02-13T13:07:00+01:00
2022-02-13T13:07:00+01:00
Compétition Au cours de l’émission qu’elle co-anime sur ABC, The...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2293578590.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-269870" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3246572542.jpg" alt="whoopi goldberg,woke,blqncs,shoah,holocauste,racisme,noirs,gauche" /></a>Compétition</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Au cours de l’émission qu’elle co-anime sur ABC, <em>The View</em>, elle s’est lâchée, répétant avec insistance: « La Shoah n’est pas une question de race ». Il n’y aurait pas eu de racisme chez les Nazis.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://les-republicains.net/whoopi-goldberg-la-shoah-et-les-meandres-de-la-doxa-antiraciste/">commentait</a></span></span> une décision d’une académie du Tennessee « <span style="color: #000080;">… d’enlever du programme scolaire des collèges un certain nombre d’ouvrages comportant des scènes de nudité et des mots grossiers.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Parmi ces ouvrages « <span style="color: #000080;">… figure le célèbre roman graphique, <em>Maus</em> d’Art Spiegelman, une des œuvres les plus célèbres portant sur la Shoah.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Whoppi a alors fait cette déclaration à au moins trois reprises avec insistance: l’Holocauste n’est pas une question de race. Elle a ajouté: « I<span style="color: #000080;">l s’agit de l’inhumanité de l’homme envers son semblable. </span>» Tout en ajoutant que le racisme n’a rien à voir car «<span style="color: #000080;"> … il s’agit de deux groupes de Blancs.</span> ».<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour elle, et selon la doxa woke qu’elle endosse ici, la seule vraie victime de racisme dans l’Histoire est noire, éventuellement caramel ou jaunâtre, et si possible femme. Mais les noirs sont en tête de la compétition victimaire. Les woke créent des victimes pour maintenir une pression morale sur la société et obtenir des subventions.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Whoopi a été suspendue par la chaîne.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1114686852.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-269871" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3128010160.jpg" alt="whoopi goldberg,woke,blqncs,shoah,holocauste,racisme,noirs,gauche" /></a>Négriers</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Rassurez-vous, seulement deux semaines. En Europe on va en prison si l’on met en cause la gravité exceptionnelle de la Shoah. Aux USA Whoppi se fait seulement taper sur les doigts.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La haine du blanc prospère aux States. Au nom d’un néo-racisme qui s’étale sans pudeur. Les noirs pourront bien sûr évoquer l’esclavage pendant des siècles pour tenir la première place au hit-parade des victimes. Pour cela il faut discréditer les juifs et affirmer que le génocide nazi n’est au fond presque qu’une simple rixe entre blancs.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle n’a pas la notion des choses et pas de regard historique. L’Histoire, les woke la réécrivent à leur façon et selon leurs besoins. Les woke c’est comme l’ancienne Pravda: on raconte ce qui doit démontrer le bien-fondé de notre idéologie, quitte pour cela à modifier les chroniques du passé.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Whoopi joue sur une note perverse: les juifs sont blancs. Pour elle, comme elle dit, une race doit être visible. Son critère d’analyse sociale et de division du pays est fondé exclusivement sur la couleur de peau, et bien sûr les blancs sont les mauvais, ceux qui ont fait du mal sans limites.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle ne mentionne bien sûr pas la traite négrière arabo-musulmane, plus longue et plus dramatique que la traite atlantique.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2302006003.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-269872" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/417467057.jpg" alt="whoopi goldberg,woke,blqncs,shoah,holocauste,racisme,noirs,gauche" /></a>Racisme</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les hommes étaient émasculés et 80% d’entre eux, selon certains auteurs, en mouraient en traversant le désert. Les survivants n’ont jamais pu créer de famille. Ils étaient comme des mulets pour les riches arabes de l’époque.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle ne parle pas non plus des rois africains qui, les premiers, ont vendu leurs congénères et leurs propres esclaves noirs.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Whoopi a depuis présenté ses excuses. Trop tard, le mal est fait. Elle a lancé un pavé qui va faire des vagues dans les cerveaux mous des adeptes du néo-racisme <em>progressiste</em>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il est utile de rappeler que l’idéologie des nazis telle qu’exprimée par Hitler et d’autres dignitaires présentait bien les juifs comme une race et non simplement comme une groupe confessionnel. On peut peut-être en discuter aujourd’hui, mais c’était ainsi à l’époque.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">D’autre part ce discours <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://thepressfree.com/au-milieu-de-la-controverse-whoopi-goldberg-la-ligue-anti-diffamation-change-discretement-sa-definition-du-racisme/">n’est pas unique</a></span></span>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">L’Anti-Defamation League, l’une des organisations de défense des droits civiques les plus réputées d’Amérique, s’est efforcée aujourd’hui de modifier sa définition du «racisme» à la suite de l’annonce selon laquelle la personnalité de la télévision Whoopi Goldberg est sur le point d’être licenciée pour ses commentaires sur le Holocauste.</span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3528949245.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-269873" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1098278119.jpg" alt="whoopi goldberg,woke,blqncs,shoah,holocauste,racisme,noirs,gauche" /></a>Antisémite?</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #000080;">Ces commentaires auraient été casher selon une définition du racisme qui figurait sur le site Web de l’ADL au moment même où elle se prononçait sur le meurtre de 6 millions de Juifs en Europe. Il y a moins de deux ans, l’ADL avait mis en ligne sur son site Internet une définition du racisme similaire à celle qu’utilisait Mme Goldberg.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ils ont élargi leur définition sans vraiment lâcher le morceau:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">M. Greenblatt, qui a succédé à Abraham Foxman et a déplacé l’ADL vers la gauche, explique que la définition intersectionnelle était « vraie, ce n’est tout simplement pas toute la vérité. </span>» </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le racisme de la gauche doit sans doute être plus propre et moral que celui des blancs de droite. Le parti Démocrate, dont elle est un soutien, avait milité pour la poursuite de l’esclavage quand les Républicains du XIXe siècle voulaient l’abolir.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Parce qu’elle est noire certains jugent Goldberg <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.causeur.fr/whoopi-goldberg-la-shoah-et-les-meandres-de-la-doxa-antiraciste-224214">antisémite</a></span></span>:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Un essai célèbre publié dans <em>The New York Times</em> en 1967 par l’écrivain et militant des droits civiques, James Baldwin, résume cette problématique : « Les Noirs sont antisémites parce qu’ils sont anti-Blancs. </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Voilà la gauche américaine, le wokisme, le progrès et l’amour du prochain. On assiste en direct depuis quelques années à la création d’une idéologie néo-raciste, anti-blanche, justifiée par ses auteurs et auteuses, et dont la croissance et la puissance de captation de l’élite universitaire ne semblent pas inquiéter grand monde.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Aux États-Unis le clan « progressiste » a encore frappé. Les woke montrent un peu plus leur vrai visage. Cette fois c’est l’actrice noire Whoopi Goldberg qui a frappé. Et frappé fort.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>
Bredin
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Procès en appel : 20 janvier 2022
tag:bar-zing.blogspirit.com,2022-01-20:3263629
2022-01-20T15:58:25+01:00
2022-01-20T15:58:25+01:00
ZEMMOUR dans l' œil du cyclope
<h3 style="text-align: center;"> </h3><h3 style="text-align: center;"><span style="font-size: 24pt; color: #000000;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">ZEMMOUR </span></span></h3><h3 style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt; color: #000000;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 18pt;">dans l'</span><span style="font-size: 24px;">œil</span><span style="font-size: 18pt;"> du cyclope</span></span></span></h3><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/01/1638863186.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1139309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/01/3989396950.jpg" alt="Zemmour-procès-2022.jpg" width="319" height="415" /></a></p>
CARON
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”Un vivant qui passe” au Théâtre de l'Atelier, lecture de Sami Frey
tag:www.cequiest.com,2021-09-15:3258279
2021-09-15T17:43:00+02:00
2021-09-15T17:43:00+02:00
1943, Maurice Rossel, délégué du CICR (Comité International de la...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"><span style="color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 14pt;"><a href="http://www.cequiest.com/media/02/01/3883069537.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1129576" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://www.cequiest.com/media/02/01/1816375111.jpg" alt="CLAUDE LANZMANN,UN VIVANT QUI PASSE,Sami Frey,Franck Thévenon,Vincent Butori,Théâtre de l’Atelier,shoah,Maurice Rossel,circ" /></a>1943, Maurice Rossel, délégué du CICR (Comité International de la Croix-Rouge) visite le camp d’Auschwitz, l’échange avec le chef du camp est courtois. A la Kommandantur, les nazis sont « fiers de leur travail», Rossel aperçoit quelques baraquements, croise des groupes de prisonniers « israélites », maigres, tenues rayées et calotte sur la tête, ce sont leurs regards qu’il retient. Pour ce qui est des moyens d’extermination, il n’est témoin de rien, il n’a rien à en dire, rien à rapporter. Lui savait bien sûr que c’était « terrible », en Suisse personne n’ignorait que les prisonniers civils ne revenaient pas de ces camps, mais personne n’avait conscience de « la masse »… Près d’un an plus tard, Theresienstadt, ville forteresse au nord-est de Prague, une sorte de ghetto modèle, est sa prochaine étape. Rossel constate un traitement particulier et une organisation qu’il considère comme « privilégiée » dans ce camp Potemkine, une ville qu’il juge « presque normale ». C’est du théâtre, il l'admet, les nazis ont tout organisé pour sa venue, cependant il s’étonne de la docilité des « israélites »… </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif;">En 1979, pendant le tournage du film documentaire <em>Shoah</em>, Claude Lanzmann recueille les propos de Maurice Rossel, cet échange est filmé, retranscrit et édité. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif;">Sur la scène du <a href="https://www.theatre-atelier.com/?gclid=Cj0KCQjws4aKBhDPARIsAIWH0JWKG07kbfS_UD_DJc2s_d6y9Be2uqpMiA6HA_WlfmISURt77Z6sdnwaAoLnEALw_wcB"><strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> <strong>l’Atelier</strong></a>, <strong><a href="http://www.cequiest.com/archive/2019/02/05/premier-amour-par-sami-frey-au-theatre-de-l-atelier-jusqu-au-3129285.html">Sami Frey</a> </strong>fait renaitre ce dialogue, une sorte de marqueur historique, comme un coup de frein brutal, un récit de l’épouvante. L’intelligence se sent si démunie face à l’ignorance tandis que l’humanité se questionne. Comment un tel manque de conscience est-il possible ? De cette sobriété de ton qui caractérise le travail du cinéaste, des cris d’horreur s’étouffent quelque part, cela Sami Frey le fait ressentir de tout son être. Pendant un peu plus d’une heure, le public du Théâtre de l’Atelier respire au rythme de l’acteur. De l’habileté de l’intervieweur à retenir son indignation face au manque total d’empathie du témoin, Sami Frey enchaîne, sautant d’un personnage à l’autre, avec une technique fine et aisée, délicat et puissant, sa distinction et sa réserve naturelle subliment le propos. Le ton est profond, d’une sincérité si limpide et si évidente, la cruauté est à son comble. Cette interview est un prétexte pour illustrer en somme que le statut de spectateur n’implique pas forcément la passivité.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif;">A l’heure de la disparition des derniers témoins de la Shoah, le rôle de l’art n’a jamais été aussi essentiel. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;" align="right"><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif;">Laurence Caron</span><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span><span style="font-size: 14pt; color: #000000; font-family: 'times new roman', times, serif;"> </span></p>
Tania
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Contradictions
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-03-20:3249101
2021-03-20T08:00:00+01:00
2021-03-20T08:00:00+01:00
« Tu es parfois si distraite par les événements traumatisants qui se...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2345606677.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1114187" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3806400719.jpg" alt="Hillesum une-vie-bouleversee-points.jpg" /></a>« Tu es parfois si distraite par les événements traumatisants qui se produisent autour de toi que tu as ensuite toutes les peines du monde à refrayer le chemin qui mène à toi-même. Pourtant il le faut bien. Tu ne dois pas te laisser engloutir par les choses qui t’entourent, en vertu d’un sentiment de culpabilité. Les choses doivent s’éclaircir</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> en toi</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">, tu ne dois pas, toi, te laisser engloutir par les choses.</span></em></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un poème de Rilke est aussi réel, aussi important qu’un garçon qui tombe d’un avion, mets-toi bien cela dans la tête. Tout cela, c’est la réalité du monde, tu n’as pas à privilégier l’un aux dépens de l’autre. Et maintenant va dormir. Il faut accepter toutes les contradictions ; tu voudrais les fondre en un grand tout et les simplifier d’une manière ou d’une autre dans ton esprit, parce que alors la vie te deviendrait plus simple. Mais elle est justement faite de contradictions, et on doit les accepter comme éléments de cette vie, sans mettre l’accent sur telle chose au détriment de telle autre. Laisse la vie suivre son cours, et tout finira peut-être par s’ordonner. Je t’ai déjà dit d’aller dormir au lieu de noter des choses que tu es encore tout à fait incapable de formuler. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Etty Hillesum, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/03/15/une-vie-bouleversee-3249092.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Une</em></a></span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/03/15/une-vie-bouleversee-3249092.html" target="_blank" rel="noopener"><em> </em>vie bouleversée</a>, Journal 1941-1943 (août 1941)</span></em></p>
Tania
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Liège
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-06-23:3151429
2020-06-23T18:00:00+02:00
2020-06-23T18:00:00+02:00
« Dans une ancienne version de mon récit, le chapitre précédent...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/737486601.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1093258" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1437835279.jpg" alt="nathalie skowronek,max,en apparence,roman,littérature française,belgique,shoah,rescapé,famille,bruxelles,liège,berlin,auschwitz,jawischowitz,marbella,culture" /></a>« Dans une ancienne version de mon récit, le chapitre précédent débutait comme suit : « Max avait quitté depuis longtemps Liège, jolie ville wallonne célèbre pour sa <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Citadelle_de_Li%C3%A8ge" target="_blank" rel="noopener">citadelle</a>, et avec elle, Rayele, ma grand-mère, et sa fille, ma mère. L’histoire ne m’avait pas souvent été racontée mais je compris suffisamment tôt combien ma mère ne s’était jamais remise de la désertion de son père. » Je n’avais alors aucune idée de ce que représentait la citadelle, pas plus que je ne me doutais que j’éprouverais un jour le besoin de m’y rendre, me retrouvant un matin d’hiver, par moins dix degrés et les poumons en feu, à marcher le long de ses murailles. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Nathalie Skowronek, </span><a title="En mémoire de Max (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/06/17/en-memoire-de-max-3151426.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Max, en apparence</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a title="Photo d'origine" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/71/Li%C3%A8ge-Citadelle_de_Li%C3%A8ge_%288%29.jpg?uselang=fr" target="_blank" rel="noopener">Photo</a> : Citadelle de Liège, Belgique (2011, par Romaine, Wikimedia Commons)</span></p>
Tania
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En mémoire de Max
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-06-22:3151426
2020-06-22T08:30:00+02:00
2020-06-22T08:30:00+02:00
Max, en apparence , le deuxième roman de Nathalie Skowronek , rapporte...
<p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.arlea.fr/Max-en-apparence" target="_blank" rel="noopener"><em>Max, en apparence</em></a>, le deuxième roman de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nathalie_Skowronek" target="_blank" rel="noopener">Nathalie Skowronek</a>, rapporte la quête d’une petite-fille en mémoire de son grand-père, dont le numéro tatoué sur l’avant-bras, <em>« seule trace visible de ses deux années et demie passées à Auschwitz »</em>, attirait toujours son regard quand il portait des manches courtes. La narratrice ne se souvient plus des chiffres, mais bien des étés passés à Marbella, de ses sept à ses seize ans, quand elle rejoignait dans leur maison de vacances Max et Gitta, sa femme allemande.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4157412030.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1093256" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1849434716.jpg" alt="nathalie skowronek,max,en apparence,roman,littérature française,belgique,shoah,famille" /></a></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les souvenirs sont choses mouvantes. Elle n’est plus sûre de la couleur de ce tatouage peut-être confondue avec celle de <em>« L O V E »</em> sur la main de Fernand, qui travaillait pour la société de ses parents (vêtements pour femme). Ses lectures – <em>Un sac de billes</em>,<em> Au nom de tous les miens</em>, Elie Wiesel, Primo Levi, Antelme – lui parlaient de que son grand-père taisait. Quand elle finit par oser le questionner, il s’était borné à répondre <em>« Ce n’était pas facile, Epinglette »</em> (son surnom). A Tel-Aviv où elle séjourne régulièrement, elle observe les habitants qui lui semblent tous tatoués à différents endroits du corps.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>« Nous ne savions des camps que ce que nous en disaient les films et les livres » </em>: à part une opération de l’appendicite à Buchenwald après la marche de la mort et quelques anecdotes, son grand-père ne racontait rien à sa famille, sauf une fois, à Marbella, où il lui avait raconté sa déportation et une remarque, un jour, en promenade, en direction de la montagne où vivait Léon Degrelle depuis la fin de la guerre.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Après la mort de Max, elle ne s’était plus intéressée à la Shoah durant une quinzaine d’années : études de lettres, mariage, enfants, quelques années de travail dans les magasins de ses parents. Après la découverte des jeunes Israéliens <em>« ostensiblement tatoués »</em>, elle revient sur l’histoire de son grand-père, recueille les confidences d’une cousine de sa grand-mère à Haïfa, reprend des lectures sur le sujet, se rend chez la sœur de Max, Fanny, puis à Berlin.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Tous les matins, son grand-père faisait à Berlin le tour du zoo avec ses cachets à prendre en cas d’urgence dans une poche et dans l’autre, une petite bourse en velours emplie d’un tiers de petits diamants faciles à revendre en cas de besoin. Quand il se rendait au Ciao, un restaurant italien <em>« bruyant et mondain »</em> où il avait ses habitudes avec Gitta, il était accueilli <em>« avec moult accolades par le maître d’hôtel »</em>, il y prenait plaisir, fier de son succès. Sa famille bruxelloise ne comprenait pas comment il pouvait vivre <em>« là-bas ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dès les années 1960, il passait à l’Est sans problème pour retrouver son ami Pavel, rencontré en Pologne où ils travaillaient à la mine de Jawischowitz, à dix kilomètres d’Auschwitz. Celui-ci était devenu un homme d’affaires important, puis <span style="text-decoration: underline;">« un des principaux négociants de RDA ».</span> Des affaires et des arrangements dont son grand-père <em>« ne connaissait ni les tenants ni les aboutissants »</em>, mais il ne refusait rien à Pavel. En dehors de la famille, Max <em>« aimait séduire, créer des liens, lâcher le bon mot au bon moment, payer l’addition avec élégance. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Avant ces mystérieuses transactions entre l’Est et l’Ouest, Max avait été représentant en maroquinerie pour un ami de son père, puis il avait fait de l’import-export de tricots entre l’Italie et l’Allemagne. Il avait fini par quitter Rayele, sa femme, originaire de Liège où ils s’étaient installés, et leur fille, pour aller vivre à Berlin. Par sa mère, la narratrice sait que ce rescapé d’Auschwitz a perdu son père, sa mère, sa première femme, une sœur et deux frères – sa mère l’a souvent raconté aux thérapeutes consultés pour soigner sa dépression et ses angoisses.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Marbella, Berlin-Ouest, Liège, Auschwitz-Jawischowitz… Pour écrire son deuxième roman, après <em>Karen et moi</em>, Nathalie Skowronek, qu’on suppose la petite-fille de Max, visite les lieux où son grand-père a vécu, traque les traces, fait remonter les souvenirs des uns et des autres. A-t-elle raison d’écrire, de décrire ? <em>« On ne raconte pas comme si on y était quand on n’y était pas. »</em> Elle lit, écoute les témoignages, s’efforce de ne parler que de ce qu’elle a vu personnellement. Elle découvre que Paula, la première femme de Max dont elle ignorait l’existence, a été arrêtée après que celui-ci avait confié l’adresse de sa cachette à quelqu’un qu’il pensait de confiance. Une archiviste de la caserne Dossin lui envoie une photo d’elle.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Après avoir visité Auschwitz, elle se rend chez sa tante en Israël et l’entend répéter : <em>« Max n’était pas à Auschwitz » </em>! En réalité, il était dans un autre camp proche, à Jawischowitz – incertaines certitudes. Le matricule oublié resurgit dans un ancien carnet d’enfant, c’est un palindrome : <em>« 70807 »</em>. La quête continue à Berlin-Est, à Tel-Aviv, sur la tombe de son grand-père où Gitta, sa troisième épouse, après l’avoir d’abord enterré à Berlin dans les années 1990, avait souhaité le faire inhumer, et non au cimetière juif de Bruxelles comme le souhaitait sa fille. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>« Connaît-on jamais vraiment cet autre qui nous semblait si proche ? »</em> peut-on lire à propos de <em>La carte des regrets</em>, son dernier roman, sur le <a title="Site de l'écrivaine" href="https://www.nathalieskowronek.com/livres-" target="_blank" rel="noopener">site</a> de la romancière. Qui était vraiment ce grand-père, cet homme charmeur et secret ? <a title="Le billet d'Anne (Des mots et des notes)" href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2020/04/27/max-en-apparence/" target="_blank" rel="noopener"><em>Max, en apparence</em></a> n’est pas un récit linéaire. Nathalie Skowronek reconstitue peu à peu le puzzle d’une vie, d’une famille. On sent que la narratrice cherche aussi à clarifier certaines choses en elle-même. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans son roman qui va et vient entre son enfance et le temps de l’écriture, beaucoup d’écrivains lui ont fourni un appui, montré une direction, d’où cette conclusion d’Alain Delaunois qui a présenté <a title="Prix Félix Denayer 2013" href="https://www.arllfb.be/prixlitteraires/prixdenayer/2013.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Max, en apparence</em></a> dans <a title="Article" href="https://le-carnet-et-les-instants.net/archives/skowronek-max-en-apparence/" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Carnet et les Instants</em></a> : <em>« Une traversée littéraire qui, derrière le matricule oublié de Max, met à nouveau en lumière le talent d’écriture, singulier et sensible, parfois modianesque – c’est un compliment – de Nathalie Skowronek. »</em></span></p>
Tania
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Solidarité
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2020-05-05T18:00:00+02:00
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« Parmi les femmes que Dora a pu connaître aux Tourelles se...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/7731544.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1089775" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1851951736.jpg" alt="modiano,dora bruder,récit,littérature française,juifs,occupation,paris,kichka,culture,shoah,histoire,société" /></a>« Parmi les femmes que Dora a pu connaître aux <a title="3 billets "Sur les traces de Dora Bruder", textes et photos (langues de feu)" href="https://languesdefeu.hypotheses.org/tag/dora-bruder" target="_blank" rel="noopener">Tourelles</a> se trouvaient celles que les Allemands appelaient « amies des juifs » : une dizaine de Françaises « aryennes » qui eurent le courage, en juin, le premier jour où les juifs devaient porter l’étoile jaune, de la porter elles aussi en signe de solidarité, mais de manière fantaisiste et insolente pour les autorités d’occupation. L’une avait attaché une étoile au cou de son chien. Une autre y avait brodé : <span style="font-size: 10pt;">PAPOU</span>. Une autre : <span style="font-size: 10pt;">JENNY</span>. Une autre avait accroché huit étoiles à sa ceinture et sur chacune figurait une lettre de <span style="font-size: 10pt;">VICTOIRE</span>. Toutes furent appréhendées dans la rue et conduites au commissariat le plus proche. Puis au dépôt de la Préfecture de police. Puis aux Tourelles. Puis, le 13 août, au camp de Drancy. Ces « amies des juifs » exerçaient les professions suivantes : dactylos. Papetière. Marchande de journaux. Femme de ménage. Employée des PTT. Etudiantes. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Patrick Modiano, </span><a title="De Modiano à Kichka (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/04/28/de-modiano-a-kichka-3149739.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Dora Bruder</span></em></a></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Photo prise à Malines, Kazerne Dossin. <br />Musée et Centre de Documentation sur l’Holocauste et les Droits de l’Homme</span></p>
Tania
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De Modiano à Kichka
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2020-05-04T08:30:00+02:00
2020-05-04T08:30:00+02:00
Dora Bruder est le premier récit que je lis de Patrick Modiano , prix...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Dora Bruder</em> est le premier récit que je lis de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Modiano" target="_blank" rel="noopener">Patrick Modiano</a>, prix Nobel de littérature 2014. Je ne me souviens plus du titre d’un roman dont j’avais abandonné la lecture, ce qui ne m’arrive pas souvent, il y a bien des années.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4103387559.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1089771" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3158215923.jpg" alt="modiano,dora bruder,récit,littérature française,juifs,occupation,paris,kichka,culture,shoah,histoire,société" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Avec celui-ci, on est très vite au diapason. Au début des années 1990, <a title="Feuilleter le livre en ligne" href="https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F23428.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf" target="_blank" rel="noopener">Modiano</a> lit dans un vieux <em>Paris-Soir</em> de 1941 une petite annonce :<em> « On recherche une jeune fille, Dora Bruder, 15 ans, 1m55, visage ovale, yeux gris-marron, manteau sport gris, pull-over bordeaux, jupe et chapeau bleu marine, chaussures sport marron. Adresser toutes indications à M. et Mme Bruder, 41 boulevard Ornano, Paris. »</em> Un quartier qu’il connaît depuis longtemps, où il allait avec sa mère au marché aux Puces de Saint-Ouen.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Et le narrateur de décliner ses souvenirs du trajet qu’ils suivaient dans son enfance, de ce qu’il voyait sur le parcours à toutes les saisons : personnes, cafés, commerces, voitures, entrée du cinéma Ornano 43… <em>« D’hier à aujourd’hui »</em> (le titre de la rubrique où se trouvait l’annonce), les années se superposent dans sa mémoire, en particulier deux hivers : l’hiver 1965 où il habitait le quartier – il ne savait rien alors de Dora Bruder – et l’hiver 1942.</span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Il faut longtemps pour resurgisse à la lumière ce qui a été effacé. Des traces subsistent dans des registres et l’on ignore où ils sont cachés et quels gardiens veillent sur eux et si ces gardiens consentiront à vous les montrer. Ou peut-être ont-ils oublié tout simplement que ces registres existaient.<br />Il suffit d’un peu de patience. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ainsi, il a fini par apprendre que la famille Bruder habitait déjà là dans les années 1937 et 1938, <em>« une chambre avec cuisine au cinquième étage, là où un balcon de fer court autour des deux immeubles »</em>. En mai 1996, il revient dans le quartier pour observer les lieux et mener l’enquête sur l’école du quartier qu’a dû fréquenter la jeune Dora, mais aucune ne retrouve son nom. Il a mis quatre ans à découvrir sa date de naissance : le 25 février 1926, dans le XIIe arrondissement. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Comme il n’était pas de la famille, il a dû surmonter bien des obstacles pour obtenir un extrait d’acte de naissance, qui l’a renseigné aussi sur les parents de Dora Bruder : un père autrichien, manœuvre, et une mère hongroise qui a accouché au 15, rue Sancerre, à la maternité de l’hôpital Rotschild, comme <em>« de nombreux enfants de familles juives pauvres qui venaient d’immigrer en France ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Chaque élément retrouvé – date, lieu, nom, document – permet au narrateur enquêteur de restituer des bribes de l’existence de la jeune fugueuse inscrite en mai 1940 dans un internat religieux, rue de Picpus, le pensionnat du Saint-Cœur-de-Marie tenu par des Sœurs des Ecoles chrétiennes de la Miséricorde, où ses parents avaient cru sans doute la mettre à l’abri. Quand les juifs ont dû se faire recenser, à l’automne, Ernest Bruder n’avait pas déclaré sa fille.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Mêlant les faits avérés de la vie de Dora et de ses parents à ses propres souvenirs, passant d’une époque à l’autre, de la description d’un quartier à un souvenir de lecture ou de cinéma, Modiano superpose leurs existences, trouve des points de rencontre. Ainsi, les fugues de Dora, puisqu’il y en a eu plusieurs, il les rapproche de celle qu’il a faite lui-même en 1960, bien qu’il n’y ait pour seul point commun entre elles que la saison : l’hiver.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« </em>Dora Bruder<em> est autant le récit d’une vie que le récit d’une recherche. »</em> (<a title="Texte intégral de sa communication" href="https://www.persee.fr/doc/caief_0571-5865_2000_num_52_1_1388" target="_blank" rel="noopener">Jeanne Bem</a>, <em>Dora Bruder ou la biographie déplacée de Modiano</em>) </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Peu à peu, l’écrivain rend de l’épaisseur à ces années de guerre dont il retrouve des traces, même si elles ne sont plus visibles dans le Paris contemporain – des immeubles disparus, des quartiers modifiés, des noms de rue même. En mettant ses pas dans ceux des Bruder, en accueillant les coïncidences, Patrick Modiano leur restitue une part d’existence dans le Paris de l’Occupation et les suit jusqu’à leur arrestation, leur déportation en 1943.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1042470692.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1089772" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2191359753.jpg" alt="modiano,dora bruder,récit,littérature française,juifs,occupation,paris,kichka,culture,shoah,histoire,société" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Henri Kichka</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Je terminais de lire <em>Dora Bruder</em> quand j’ai appris la mort de Henri <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Kichka" target="_blank" rel="noopener">Kichka</a>, victime du Covid-19. Ce survivant des camps de concentration nazis, issu d’une famille juive d'origine polonaise, a été le seul de sa famille à survivre à la <a title="Pavé de mémoire" href="http://marolles-jewishmemories.net/pavesdememoire/fr/henri-kichka/" target="_blank" rel="noopener">déportation</a> (en passant par la <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/kazerne+dossin" target="_blank" rel="noopener">Caserne Dossin</a>). Une fois pensionné, Henri Kichka a été un infatigable témoin de la Shoah, en particulier auprès des jeunes, participant à de nombreux voyages commémoratifs à Auschwitz. Fidèle au devoir de mémoire, il était une figure bien connue en Belgique. Son fils Michel a mis sur son <a title="Le blog de Michel Kichka" href="https://fr.kichka.com/2020/04/25/mon-papa-nous-a-quitte/#comments" target="_blank" rel="noopener">blog</a> leur arbre généalogique, dessiné pour ses 90 ans. Henri Kichka était né à Bruxelles, le 14 avril 1926, moins de deux mois après Dora Bruder.</span></p>
Tania
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Tziganes
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-11-09:3143426
2019-11-09T08:30:00+01:00
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« L’occupation nazie a des conséquences catastrophiques pour les Tziganes...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">« L’occupation nazie a des conséquences catastrophiques pour les Tziganes d’Europe. Persuadés d’appartenir à une race supérieure, les nazis veulent se débarrasser des « asociaux » et des individus « inutiles à la société ». Dans cette perspective, les Tziganes sont condamnés d’avance. Ils seront finalement exterminés en masse. </span></em><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">(…)</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/834143401.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078251" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2114556103.jpg" alt="Kazerne Dossin (5).jpg" /></a></p><p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Mais qui est Tzigane ? Ce n’est pas l’occupant allemand, mais l’administration belge qui, fin 1941, prend l’initiative d’enregistrer sous la contrainte les Tziganes en tant que « race ». Des problèmes dans la distribution des timbres de ravitaillement servent de prétexte à cette décision. L’enregistrement est effectué par la gendarmerie, qui arrête temporairement les intéressés et leur procure une « carte de Tzigane ». Après les Juifs, les Tziganes deviennent ainsi la deuxième catégorie ethnique officielle en Belgique occupée. »</span></em></p><p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/11/06/kazerne-dossin-3143377.html" target="_blank" rel="noopener">Kazerne Dossin</a>, Holocauste et Droits de l’homme, </span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Communauté flamande, 2012.</span></p>
Tania
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Kazerne Dossin
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-11-07:3143377
2019-11-07T08:30:00+01:00
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Depuis son inauguration en 2012, je m’étais promis de visiter le Musée et...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Depuis son inauguration en 2012, je m’étais promis de visiter le Musée et Centre de Documentation sur l’Holocauste et les Droits de l’Homme à Malines, connu sous le nom de <a title="Site du musée" href="https://www.kazernedossin.eu/FR/" target="_blank" rel="noopener">Kazerne Dossin</a>. C’est un lieu de mémoire essentiel en Belgique : de la caserne Dossin sont partis, de 1942 à 1944, vingt-huit convois de transport, en tout 25 274 Juifs et 354 Tziganes déportés par les nazis vers les camps de concentration, principalement Auschwitz-Birkenau.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3801241118.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078170" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4123331760.jpg" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1110627632.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078191" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2120042660.jpg" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Entrée du musée et logo</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le musée se situe juste en face de la caserne Dossin, <em>« édifiée en 1756 sur ordre de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche comme quartier pour des soldats autrichiens »</em> et qui porte le nom d’un général liégeois <em>« glorifié en Belgique pour sa conduite héroïque lors de la bataille de l’Yser »</em> en 1914. Vous pourrez lire sur le <a href="https://www.kazernedossin.eu/FR/Museumsite/Memoriaal/Geschiedenis" target="_blank" rel="noopener">site</a> de Kazerne Dossin l’histoire de ses affectations successives. A mi-chemin entre Bruxelles et Anvers, villes où vivaient la plupart des Juifs, ce fut le camp de rassemblement des Juifs et des Roms de juillet 1942 à septembre 1944, avant leur déportation. Deux tiers des déportés ont été gazés dès leur arrivée. Au moment de la libération des camps, seuls 1395 d’entre eux étaient encore en vie.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1183673696.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078190" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3528254576.jpg" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1402412079.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078172" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/906995230.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Rassemblement dans la cour intérieure de la caserne Dossin en 1942</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Plaque commémorative apposée en 1948</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une plaque commémorative, apposée au mur de la caserne en 1948, attire l’attention vers ce bâtiment blanc : j’ai pensé à <a title="Son blog Mo(t)saïques : "Disparition du dernier des trois belges à avoir arrêté le XXe convoi chargé de 1.632 juifs pour Auschwitz..."" href="https://motsaiques.blogspot.com/search?q=Dossin" target="_blank" rel="noopener">JEA</a> (Jean-Emile Andreux) qui m’avait parlé du combat mené pour éviter à ce lieu d’être rasé et s’indignait de sa transformation en appartements. Une partie a été finalement dédiée au Musée juif de la Déportation et de la Résistance ouvert en 1995, sous la présidence de <a title="Biographie (Kazerne Dossin)" href="https://kazernedossin.memorial/biografie/natan-ramet/?lang=fr" target="_blank" rel="noopener">Natan Ramet</a>, rescapé des camps. Vu l’afflux de visiteurs, il a été décidé de construire un nouveau musée juste en face, celui que j’ai visité.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1604084274.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078173" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/739234526.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1476609775.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078192" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2363456227.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Mur de portraits (vue partielle) / Panneau explicatif</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A chaque étage, un mur couvert de visages – hommes, femmes, enfants – affiche d’emblée une intention : rendre hommage à tous ceux dont la vie a basculé en passant par ici et s’interroger : pourquoi ? comment ? On rappelle d’abord comment vivaient alors les Juifs en Belgique, la plupart <em>« installés depuis plusieurs générations et parfaitement intégrés »</em> et l’afflux, dans les années trente, de Juifs d’Europe centrale et orientale fuyant la pauvreté, puis la discrimination et les pogroms. A divers endroits du musée, on peut voir et écouter sur écran cinq témoins, survivants de la Shoah, qui racontent leur vie et les événements qui l’ont bouleversée tragiquement. (Tout est proposé en trois langues : néerlandais, français, anglais.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3231724031.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078184" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3692227408.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3074351887.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078174" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1518770686.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Des survivants de la Shoah : Fortunée Ariel (1926-2008) / Cinq témoins</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">En novembre 1941, l’occupation allemande oblige les Juifs à constituer un conseil, l’Association des Juifs en Belgique. C’est le début d’une série de mesures discriminantes qui vont les empêcher de vivre normalement et déboucher sur les arrestations et la déportation. Puis on s’en prend aux <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Roms" target="_blank" rel="noopener">Tziganes</a>, rejetés par une partie de la population et eux aussi « fichés » sur des listes. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Toutes sortes de documents en témoignent, sur cinq étages : courrier administratif, affiches, papiers d’identité, photographies, cartes, listes… Quelques objets, comme le carnet de poésie d’Anna Rubinzstajn, enfant cachée qui a survécu, ou celui de Karola Jalowiec, confié à un ami non juif juste avant d’entrer à la caserne Dossin. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2241175402.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078175" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/715682135.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2157725160.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078176" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2404863362.jpg" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;">Calendrier des mesures discriminatoires / pages du carnet d'Anna R. et de l'album de Karola J.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Ces années noires sont racontées non pas à la manière d’un livre d’histoire, même si les faits sont chaque fois bien décrits et commentés en légende, mais en mettant à l’avant-plan des êtres humains : victimes, <a title="Résistance belge (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/r%C3%A9sistance+belge" target="_blank" rel="noopener">résistants</a>, témoins et aussi <a title="Transmemo (La Libre)" href="https://www.lalibre.be/debats/opinions/pour-beaucoup-la-seconde-guerre-mondiale-n-est-pas-encore-finie-5dc44790d8ad58130d8b278a" target="_blank" rel="noopener">collaborateurs</a>, bourreaux. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Kazerne Dossin aborde la Shoah dans une perspective belge, rappelle l’histoire de la guerre en Belgique et l’attitude des autorités belges – <em>« un manque de courage et un refus systématique de prendre ses responsabilités »</em> par rapport à la persécution des Juifs, excepté quelques fonctionnaires <em>« courageux »</em> comme le bourgmestre de Bruxelles, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Vandemeulebroek" target="_blank" rel="noopener">Joseph Van de Meulebroeck</a>. Les différences entre les régions apparaissent clairement : <em>« Bruxelles s’est conduite avec davantage de générosité qu’Anvers à l’égard de ses citoyens juifs. »</em> (Kazerne Dossin, <em>Holocauste et Droits de l’homme</em>, Communauté flamande)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2407025602.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078177" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1771781495.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1789409930.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078185" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4243690058.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;">Proclamation du bourgmestre <span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Van de Meulebroeck / Carte allemande des sabotages de début décembre 1943</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Tant de portraits accrochent le regard. J’ai été particulièrement touchée par la présentation des victimes des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Convois_de_la_d%C3%A9portation_des_Juifs_de_Belgique" target="_blank" rel="noopener">28 convois</a> partis de Malines : en dessous de chiffres éloquents, convoi par convoi, des photos de personnes déportées dans leurs activités d’avant-guerre, de moments heureux, présentées dans des cadres dorés. En s’approchant, on distingue une mention très discrète sous chacune d’elles : numéro du convoi, numéro d’inscription (donné à la caserne Dossin). Des personnes rendues à leur dignité, à leur vie perdue.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2719552376.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078178" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/579331853.jpg" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3673351858.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078181" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/195386659.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Quelques portraits parmi les déportés des premiers convois (leurs noms figuraient plus bas) </span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Infographie : Bilan du génocide des Juifs durant la seconde guerre mondiale</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A l’étage de <em>« La mort »</em>, des camps, les photos sont glaçantes. L’horreur des exterminations de masse au bord de fosses communes, femmes nues serrant leur enfant dans les bras, pressées les unes contre les autres, avant et après. Personnel des camps qui s’amuse, prisonniers qui souffrent. Certains artistes ont <a title="David Olère" href="http://www.sonderkommando.info/index.php/sonderkommandos/les-temoignages/lart/david-olere" target="_blank" rel="noopener">dessiné</a> ou <a title="Irène Spicker" href="https://www.kazernedossin.eu/FR/Overzicht-transporten/Transport-II/Sarah-Yampolski-Irene-Spicker" target="_blank" rel="noopener">peint</a> ce qu’ils voyaient, des témoignages de terreur sur les fours crématoires, .</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4095685077.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078197" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/806628149.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1078180" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4143824073.JPG" alt="kazerne dossin,musée,holocauste,droits de l'homme,malines,belgique,occupation,shoah,collaboration,résistance,allemagne,déportation,juifs,tziganes,roms,témoignages,histoire,culture" /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Deux ceintures brodées par Rosa Mandel brodant des scènes de la vie à la caserne Dossin où elle a été détenue pendant près de deux ans<br />Projet Charlotte – Esra (Charlotte Klipstein, 93 ans – Esra, 12 ans, réfugiée dans un centre d’accueil de la Croix-Rouge) : Es-tu heureux ? Qu’est-ce que le bonheur signifie pour toi ?<br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La question des Droits de l’homme est abordée ici et là dans le musée, en rappelant d’autres génocides, en interpellant sur la situation actuelle des migrants. Cela m’a paru à la fois un peu plaqué sur les réalités historiques dont Kazerne Dossin porte témoignage et trop brièvement évoqué. Des groupes de jeunes visitaient le musée, certains avec des guides, d’autres par petits groupes aux réactions parfois immatures (défense contre l’émotion ?) <a title="Mission du musée" href="https://www.kazernedossin.eu/FR/ContactPages/Organisatie/Missie" target="_blank" rel="noopener">Kazerne Dossin</a> est un excellent instrument de réflexion sur l’histoire qui nous met en face de questions auxquelles personne ne peut se dérober.</span></p>
Bredin
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Toujours le mieux vivre ensemble
tag:bar-zing.blogspirit.com,2019-02-21:3134384
2019-02-21T16:00:00+01:00
2019-02-21T16:00:00+01:00
comment vous fâcher avec un copain
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>comment vous fâcher </strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>avec un copain</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1061006" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/01/3782098268.jpg" alt="mrap,crif,antisémitisme,antisonisme,mossad,shoah,religion" /></p>
Bernard LECOMTE
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Mort d'un compagnon de route
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2018-07-12:3112247
2018-07-12T10:38:00+02:00
2018-07-12T10:38:00+02:00
Autant j’aimais beaucoup Jacques Lanzmann, que j’ai un temps fréquenté au...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-1011556" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/02/02/3873676637.jpg" alt="lanzmann.jpg" width="121" height="68" />Autant j’aimais beaucoup Jacques Lanzmann, que j’ai un temps fréquenté au comité de lecture des éditions JC Lattès, autant je n’ai jamais eu la moindre sympathie pour son frère Claude, éternel compagnon de route du communisme à l’égo démesuré. Je l’avais rencontré à Moscou sous Gorbatchev, et j’avais été sidéré de l’entendre défendre bec et ongles, en 1987, la version stalinienne du massacre des officiers polonais à Katyn en 1941 (un crime odieusement imputé par les nazis à la glorieuse URSS !). Un tel sectarisme jette un doute sur toute son œuvre. Qu’il repose en paix. Mais sans moi. </span></p>
Tania
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Drôle de mot
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-07-10:3111718
2018-07-10T20:20:00+02:00
2018-07-10T20:20:00+02:00
« Mais j’ai découvert l’autonomie à Birkenau. J’étais seule, sans...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2471521358.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1010862" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/618764582.jpg" alt="loridan-ivens,marceline,l'amour après,récit,littérature française,shoah,camps de concentration,amour,récit de vie,correspondance,lettres,culture" /></a>« Mais j’ai découvert l’autonomie à Birkenau. J’étais seule, sans famille, contrairement à Simone qui survivait sous le regard de sa mère et de sa sœur. Et quelque chose s’est enclenché pour moi, un processus, un sentiment de liberté – drôle de mot je sais pour évoquer Birkenau – mais ce moment où personne ne vous protège et ne vous commande, ce moment où il faut vivre, en l’occurrence survivre, seule. Ce moment où l’on quitte ses parents. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Marceline Loridan-Ivens, <a title="Valise d'amour (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/06/27/valise-d-amour-3111715.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’amour après</a></span></span></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><br /></span></em></span></span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">(</span></span></span><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">avec Judith Perrignon)</span></span></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><br /></span></em></span></span></em></span></p>
Tania
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Valise d'amour
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-07-09:3111715
2018-07-09T08:30:00+02:00
2018-07-09T08:30:00+02:00
L’avez-vous vue et entendue à La Grande Librairie , Marceline...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">L’avez-vous vue et entendue à <em>La Grande Librairie</em>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marceline_Loridan-Ivens" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Marceline Loridan-Ivens </a>? Cela valait le coup. Elle y était pour <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/lamour-apres-9782246812432" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’amour après</em></a>, écrit avec Judith Perrignon, lu quasi d’une traite. Actrice, scénariste, réalisatrice de documentaires, cette femme de quatre-vingt-neuf ans y offre le récit de sa vie amoureuse et bien davantage : <em>« Je suis une fille de Birkenau et vous ne m’aurez pas. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1593727664.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1010858" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1589980689.jpg" alt="loridan-ivens,marceline,l'amour après,récit,littérature française,shoah,camps de concentration,amour,récit de vie,correspondance,lettres,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Je n’ai pris aucune note, je l’ai écoutée de bout en bout. Il y a eu beaucoup d’hommes dans sa vie, des rencontres, des mariages, des séparations. Beaucoup de lettres. Elle les a conservées dans une valise, elles lui servent de point d’appui pour raconter ce qu’elle a vécu, comment elle a survécu au camp, aux souffrances d’une famille où certains ont choisi la mort, pas elle, surtout pas. Elle vit, Marceline, avec un numéro de matricule tatoué sur le bras.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elle boit, elle danse, elle fume, elle aime. <span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Une jeunesse à Saint-Germain-des-Prés, <em>« alors le lieu du mélange, des idées, des lettres, de la musique, des mondains, des égarés »</em> : <em>« Les gens qui traînent se trouvent vite, ils n’ont pas besoin de se donner rendez-vous. »</em> A trente ans, à peine divorcée, c’est là qu’elle va après avoir mené ses enquêtes de psychosociologie (rappelez-vous <em>Les choses</em> de Perec), un travail obtenu grâce à un Juif hongrois réfugié, une connaissance de sa mère.</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Je ne m’habillais pas de noir comme les filles du quartier, j’accentuais le roux de mes cheveux, j’optais pour des robes à couleurs vives, des pantalons, j’avais besoin qu’on me remarque, qu’on m’entoure, qu’on m’accepte, et je demandais à tous les artistes et intellos du périmètre ce que je devais lire. »</em> Dans le récit de Marceline Loridan-Ivens, on croise Freddie, Vladimir, Camille, Merleau-Ponty, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/09/11/w-ou-l-enfance-de-p.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Perec </a>(deux lettres citées), Edgar Morin, <a title="Catherine Durand, « Marceline Loridan-Ivens : « Simone Veil, ma jumelle contradictoire » (Marie-Claire, 30/6/2017) " href="http://www.marieclaire.fr/,marceline-loridan-ivens-meilleure-amie-de-simone-veil,815611.asp" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Simone Veil</a>, Caramel et beaucoup d’autres. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Aimer quelqu’un, c’est l’aider à vivre. »</em> Pour déchiffrer les lettres sorties de la vieille valise, avec sa mauvaise vue, elle se sert d’une machine, <em>« un bloc de métal froid avec une surface plane et vitrée, une loupe, une lumière puissante, l’écran devant moi qui grossit tout, d’une police à deux décimales. »</em> Ces pages d’un temps <em>« chargé de courrier »</em>, pas toujours datées, rappellent le besoin de phrases <em>« amicales, amoureuses, fâcheuses et menteuses ».</em> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">« Il nous fallait nous écrire pour raisonner et nous orienter dans ce monde. Nous allions dans les graves du drame, puis dans les aigus du bonheur. Tout est là, dans une valise. Et c’est maintenant que je n’y vois plus grand-chose que je me décide à l’ouvrir. C’est là que surgit l’amour, puisqu’il faut bien qu’on en parle, là que commence le ballet des hommes qui a chassé le nom de mon père de mon état civil. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Marceline porte le nom de Francis Loridan, son premier mari, ingénieur en construction, et celui de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joris_Ivens" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Joris Ivens</a>, un réalisateur hollandais, trente ans de plus qu’elle, épousé en 1963 – <em>« Faire l’amour n’était qu’une composante parmi d’autres de notre amour. Mon corps n’était plus un enjeu enfin. Et doucement, à ses côtés, la jeune femme et la survivante ne firent plus qu’une seule. »</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Une psychanalyste à qui elle avait demandé un jour si elle avait besoin d’une thérapie lui avait répondu : <em>« Non, fais des films, ne t’occupe pas du reste, ta force créatrice te suffit. »</em> <a title="Le billet de Keisha (en lisant en voyageant)" href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2018/05/lamour-apres.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Formidable Marceline</a>. Dans <em>L’amour après</em>, elle nous communique son <em>« incroyable force vitale »</em> (<a title="Article source" href="https://culturebox.francetvinfo.fr/livres/la-rentree-litteraire/l-amour-apres-marceline-loridan-ivens-ouvre-sa-valise-d-amour-269237" target="_blank" rel="noopener noreferrer">CultureBox</a>).</span></p>
Bredin
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200 000 ans après l'homme de Néandertal
tag:bar-zing.blogspirit.com,2017-07-17:3094684
2017-07-17T15:04:00+02:00
2017-07-17T15:04:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-969059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/01/723894244.jpg" alt="Macron-et-la-colonisation.jpg" /></p>
Bredin
http://bar-zing.blogspirit.com/about.html
C'est la chute finale ?
tag:bar-zing.blogspirit.com,2017-05-01:3091585
2017-05-01T17:03:00+02:00
2017-05-01T17:03:00+02:00
1er mai 2017 Retour de manif communiste
<pre style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 36pt;"><strong><span style="font-size: 24pt;">1er mai 2017</span></strong></span><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>Retour de manif </strong></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 18pt;"><strong>communiste</strong></span></pre><p style="text-align: center;"><img id="media-963190" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/01/2568050561.jpg" alt="Fête-du-1er-mai.jpg" /></p>
Action Barbès
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Pour ne pas oublier la Shoah...
tag:actionbarbes.blogspirit.com,2016-01-27:3065055
2016-01-27T06:50:00+01:00
2016-01-27T06:50:00+01:00
Ce 27 janvier est la Journée de la mémoire des victimes de l'Holocauste...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Ce 27 janvier est la <strong>Journée de la mémoire des victimes de l'Holocauste</strong> et de la prévention des crimes contre l'humanité. En effet, le 27 janvier 1945, le camp d'Auschwitz fut découvert et libéré par l'Armée soviétique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Depuis quelques années, notre association Action Barbès participe aux hommages qui ont lieu (voir <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://bit.ly/1iC1GLo" target="_blank">notre article du 27 janvier 2014</a></span>).</span></p><p><a href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/01/00/349223828.jpg" target="_blank"><img id="media-903281" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/01/00/2431499866.jpg" alt="paris,paris-10e,mémoire,holocauste,shoah,amejd" /></a></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">© <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://www.thomasduranteau.com/" target="_blank">Thomas Duranteau</a></span></span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">oOo</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Dans le 18e</strong>, l'Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés (<span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://www.amejd18.org/">AMEJD 18e</a></span>) et la mairie du 18e ont organisé ce mercredi 27 janvier un dépôt de gerbe à 9h15 et une cérémonie devant le Monument aux Morts de la mairie à 10h (<span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/files/27janvier16_Invitation.pdf" target="_blank">cliquez ici pour accéder à l'information</a></span>).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><strong>Dans le 10e</strong>, l'<span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://amejd10e.wordpress.com/" target="_blank">AMEJD 10e</a></span> est à l'origine de plusieurs initiatives pour honorer la mémoire des victimes des crimes du nazisme, auxquelles nous nous associerons à nouveau et que voici...</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p><em><span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Les hommages dans le 10e</span></strong></span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Ce prochain <span style="color: #ff6600;"><strong>dimanche 31 janvier</strong></span> dans le 10e, les cérémonies se dérouleront :</span></p><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="verdana, geneva, sans-serif">. <span style="color: #ff6600;"><strong>à 10h30</strong></span> : devant la plaque commémorative du bâtiment du <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://www.google.fr/maps/place/9+Rue+Guy+Patin,+75010+Paris/data=!4m2!3m1!1s0x47e66e6919dc1101:0x5cba3fa4fa1d4b2f?sa=X&ved=0ahUKEwjBmbGKzsfKAhXIvhQKHbrqCboQ8gEIHzAA" target="_blank">9 rue Guy Patin</a></span> à la mémoire des 11 jeunes écolières de l'Union Générale des Israélites de France.</font></span></li></ul><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="verdana, geneva, sans-serif">. <strong><span style="color: #ff6600;">à 11h00</span></strong> : au <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://www.google.fr/maps/place/Kiosque+%C3%A0+musique+du+Jardin+Villemin/@48.8751915,2.36006,655m/data=!3m2!1e3!4b1!4m2!3m1!1s0x47e66e0ca4db0127:0x32601583793cdbbb!6m1!1e1" target="_blank">Jardin Villemin</a></span> devant la stèle rappelant la déportation des tout-petits enfants, avant même d'être scolarisés.</font></span></li></ul><ul><li style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><font face="verdana, geneva, sans-serif">. <strong><span style="color: #ff6600;">à 11h45</span></strong> : devant la plaque des déportés de l'immeuble du <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://www.google.fr/maps/place/5+Rue+Jacques+Louvel-Tessier,+75010+Paris/data=!4m2!3m1!1s0x47e66de1f7026291:0x51a74d58caedcc28?sa=X&ved=0ahUKEwiWsf3GzsfKAhUDVRQKHSoNAy4Q8gEIHzAA" target="_blank">5-7 rue Jacques Louvel-Tessier</a></span> (anciennement rue Corbeau).</font></span> </li><li style="text-align: justify;"></li></ul><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">oOo</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">L'exposition "Des Miettes et des Etoiles" en mairie du 10e </span></strong></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Par ailleurs, outre les témoignages sur la Shoah effectuées dans les établissements scolaires, l'AMEJD 10e et la Mairie du 10e présentent, du 25 janvier au 25 février 2016, <strong>l'exposition "<a href="http://www.mairie10.paris.fr/mairie10/jsp/site/Portal.jsp?document_id=16387&portlet_id=788" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">Des Miettes et des Etoiles</span></a>"</strong> proposée par le Musée de la Résistance de Limoges d'après l'ouvrage de Thomas Duranteau, réalisé suite à un voyage d'étude organisé par l'Union des Déportés d'Auschwitz (UDA) dans les camps d'extermination nazis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le livre "Des Miettes et des Etoiles" (224 pages, 2012, <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://www.elytis-edition.com/Couv/CouvMiettes4.jpg" target="_blank">éditions Elytis</a></span>) est encore disponible en libraire (e.g. d'après le site "Paris Librairies", <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://www.parislibrairies.fr/dlivre.php?gencod=9782356390943" target="_blank">dans ces librairies parisiennes</a></span>).</span></p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le vernissage de cette exposition se déroulera à la mairie du 10e :</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 12pt; color: #ff6600;"><strong>Mardi 2 février 2016 à 18h30</strong></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://actionbarbes.blogspirit.com/files/Invitation%20AMEJD%2010e%20_%2002%20f%C3%A9vrier%202016.pdf" target="_blank"><img id="media-903276" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/3724483577.jpg" alt="paris,paris-10e,mémoire,holocauste,shoah,amejd" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">© <span style="color: #0000ff;"><em><a style="color: #0000ff;" href="http://www.thomasduranteau.com/" target="_blank">Thomas Duranteau</a></em></span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt; color: #0000ff;"><em><a style="color: #0000ff;" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/files/Invitation%20AMEJD%2010e%20_%2002%20f%C3%A9vrier%202016.pdf" target="_blank">Cliquez sur l'affiche ci-dessus ou sur ce lien pour télécharger l'<strong>invitation au vernissage</strong></a></em></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-903280" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/01/3753540699.jpg" alt="paris,paris-10e,mémoire,holocauste,shoah,amejd" /> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/00/2869296505.JPG" target="_blank"><img id="media-903278" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/00/3524480914.JPG" alt="paris,paris-10e,mémoire,holocauste,shoah,amejd" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/1587538075.JPG" target="_blank"><img id="media-903279" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/554656382.JPG" alt="paris,paris-10e,mémoire,holocauste,shoah,amejd" /></a></p><p style="text-align: center;"> </p>
hommelibre
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Racisme : Nadine Morano était déjà condamnée en 1950
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-10-08:3299606
2015-10-08T16:24:00+02:00
2015-10-08T16:24:00+02:00
Le renversement moral C’est à cette date que l’Unesco a publié...
<p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3703150498.jpg" target="_blank"><img id="media-200972" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/4120585586.jpg" alt="racisme,race,unesco,morano,gauche,shoah," /></a>Le renversement moral</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">C’est à cette date que l’Unesco a publié sa première déclaration visant à condamner le racisme au moyens de données scientifiques, et proposant l’abandon du mot <em>race</em> au profit de la notion d’ethnie. Pourquoi cette volonté de contraindre la langue pour des raisons scientifiques? Une langue n’est-elle pas le produit de nombreux paramètres dont l’usage se fait et se défait de soi-même au fil du temps?</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Les experts qui ont écrit cette déclaration pour l’Unesco, et dont Claude Levi-Strauss faisait partie, ont été les témoins d’un moment historique très précis. Le monde entier avait pris connaissance de l’horreur de l’Holocauste. On savait comment, autour du concept de race, il avait été possible de planifier, organiser sans état d’âme, réaliser, la quasi-extinction d’un peuple entier.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Le choc moral fut inouï. Les consciences étaient renversées. Les témoignages et les images avaient changé la face de la guerre et du monde. On savait jusqu’où des hommes, descendant pourtant d’une longue civilisation et d’une riche culture philosophique, pouvaient aller dans l’horreur. Et à défaut de comprendre ou d’assimiler, sidérés par ce qui semblait ne plus pouvoir porter de nom, on se disait: plus jamais ça!</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/4273255568.jpg" target="_blank"><img id="media-200973" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1793167979.jpg" alt="racisme,race,unesco,morano,gauche,shoah," /></a>L’antiracisme institutionnel</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Au début les arguments de l’antiracisme étaient fondés sur la biologie. La première affirmation tenait compte des connaissances génétiques d’alors qui constataient le peu de différence entre les humains, ainsi que leur interfécondabilité:</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">– l’espèce humaine est une, et que tous les individus humains appartiennent à la même espèce.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Le non-scientifique s’interroge toutefois. Comment expliquer les différences visibles si nous sommes tous <em>mêmes</em> biologiquement? Comment expliquer les couleurs de peau, les caractéristiques des visages et de la pilosité en particulier? Noirs, jaunes, blancs, ne se ressemblent pas vraiment et les différences entre ces groupes sont plus importantes visuellement que les différences entre les individus d’un même groupe.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">En réponse à cela un autre argument biologique est avancé:</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">– « Tous les hommes sont issus vraisemblablement d’une même souche: les différences qui existent entre les divers groupes humains sont dues au jeu de facteurs évolutifs de différenciation, tels que la modification dans la situation respective des particules matérielles qui déterminent l’hérédité (gènes), le changement de structure de ces mêmes particules, l’hybridation et la sélection naturelle ». Dans cette vision non essentialiste mais évolutionniste, les conditions environnementales jouent un rôle important.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/4166324360.jpg" target="_blank"><img id="media-200974" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2416479261.jpg" alt="racisme,race,unesco,morano,gauche,shoah," /></a>La xénophilie comme héritage</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Il ressort de cela que les caractères biologiques différents sont le résultat non de groupes biologiquement différents mais d’éloignements temporaires de groupes entre eux. On ne peut faire de ces différences des caractères essentiels, fixes, ni en tirer une quelconque observation quant aux qualités morales et intellectuelles des groupes. L’antiracisme institutionnel affirmait l’universalité de la nature humaine et l’égalité fondamentale entre tous les humains.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">C’est à partir de cette déclaration que la notion de différence devint suspecte. Depuis 1950 les générations se sont transmis cette sidération causée par la Shoah. L’esprit s’est figé. Parler de race était <em>Le Mal</em>. De race mais aussi d’ethnie, donc de groupes, donc de différences, d’étrangers, d’immigration, entre autres. Vouloir réguler l’immigration, par exemple, était devenu en France et en Suisse, au mieux de la xénophobie, au pire un avatar du racisme. </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">La gauche s’est particulièrement emparée de l’antiracisme. Elle s’est placée en détentrice de la bonne morale, du <em>Bien</em>, et a dominé intellectuellement le paysage moral européen pendant des décennies. Elle a même inversé le racisme sans rien dire, toujours en surfant sur la sidération émotionnelle qui avait gelé les neurones de nombre de politiciens. Elle s’est lancée dans une croisade xénophile: tous les étrangers sont biens et bienvenus, et dire le contraire c’est mal. Ouvrons nos portes, nos usines, donnons le corps de nos femmes aux étrangers pour montrer combien nous les aimons, et donc combien nous sommes bons et bienveillants. Nous sommes <em>Le Bien</em>. Au mépris de nous-mêmes si besoin.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1714637859.jpg" target="_blank"><img id="media-200975" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/4081183492.jpg" alt="racisme,race,unesco,morano,gauche,shoah," /></a>Détruire le père</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Le terme de race était devenu la cause de la guerre. Le supprimer allait changer les humains et extirper d’eux la cause de la haine. Le mot aurait généré la chose.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Ce mot, coeur maudit de l’Holocauste, avait été utilisé par des générations de politiciens hommes en Allemagne et ailleurs en Europe. Ce sont ces hommes que l’on a vu en première ligne dans les groupes nazis et fascistes. Ce sont eux qui furent au pouvoir. Eux dont Hitler fut une icône, icône du <em>Mal</em> absolu. <em>Le Mal</em> était <em>homme, mâle, mec (... et blanc)</em>.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Retirer le mot race du vocabulaire ne suffisait donc pas. Il fallait aussi retirer toute légitimité à la partie de l’humanité que l’on avait vue en première ligne et à qui l’on attribuait la responsabilité du Mal. La destruction du masculin commença alors. Le <em>père</em>, géniteur de cette humanité maudite, monarque supposé de la famille, écraseur supposé de femmes, devait être rabaissé, privé de tout ce qui en faisait une figure emblématique.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Le féministes des années 1950 et 1960 ont bien vu la faille où s’engouffrer. Les hommes, le masculin, sont dénoncés comme la cause des guerres, de la souffrance, du supposé esclavage des femmes et de leur victimisation universelle. Plus personne n’osait questionner les victimes. Pendant des décennies la société tout avalé de cette <em>éjaculation </em>féministe. On a piétiné le masculin avec une contemption enragée. On a tué le père (sauf que pour tuer le père il fallait aussi tuer la mère, mais c’est une autre histoire).</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1794115375.jpg" target="_blank"><img id="media-200976" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3078766637.jpg" alt="racisme,race,unesco,morano,gauche,shoah," /></a>L’échec</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">La gauche, gardienne supposée du bien, ne pouvait qu’emboîter le pas et se grossir de cohortes d’hommes culpabilisés par la guerre, refusant d’être pères, d’être mecs, s’autoflagellant publiquement pour leur supposée ignominie en tant que groupe supposément dominateur, et donc forcément culpabilisés devant les femmes. Les femmes allaient être <em>l’avenir de l’Homme </em>et faire de la politique autrement. On leur donnait tout. Les hommes culpabilisés d'être hommes perdaient leurs repères.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">On sait que ces idées antiracistes et de la politique autrement furent un échec. Ce n'était pas le mot race qui créait la guerre ou le racisme. Le génocide du Rwanda, en particulier, a montré qu’il n’y a pas besoin du mot <em>race</em> pour qu’un groupe en élimine un autre, et que les femmes, très actives dans ce drame, savent aussi bien que les hommes planifier et accomplir un génocide.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">On verra dans un autre billet comment l’antiracisme a été le cheval de Troie pour une démolition en règle de notre fierté européenne, en particulier par SOS Racisme.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Entre 1950 et 1990 environ la société occidentale a perdu le repère masculin en voulant gommer le mot <em>race</em>. Aujourd’hui l’on ouvre grand les portes à des hommes venant de groupes culturels très différents qui portent sur nous, femmes et hommes, un regard peu amène.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Sommes-nous capables d’en finir avec la sidération qui nous a figés et de revenir en arrière sur nombre de croyances et attitudes auto-mutilantes?</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; line-height: normal; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;">Vous me direz: comment est-ce possible? Elle est née en 1963! Oui, oui, en 1963. Mais je maintiens en précisant: ses propos ont été condamnés en 1950. Pas par Nicolas Sarkozy et Les Républicains mais par l’Unesco. Précisément le 18 juillet 1950.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
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Sénégal et race (3 et fin) : Corneille, au secours !
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-10-04:3299602
2015-10-04T19:26:00+02:00
2015-10-04T19:26:00+02:00
Appartenance Non, le racisme n’est pas à l’ordre du jour en...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2626090300.jpg" target="_blank"><img id="media-200608" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1683989344.jpg" alt="race,racisme,shoah,afrique,finkielkraut," /></a>Appartenance</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><span>Non, le racisme n’est pas à l’ordre du jour en France. Il n’y a ni parti ni théorie qui le porte. Qu’il y ait des actes antisémites et contre l’islam ne fait pas un climat ni une globalité. Qu’il y ait des difficultés à tout accueillir (surtout en période difficile) est normal. Il n’est écrit nulle part que les français devraient céder aux injonctions d’une dictature morale et ne pas réfléchir à qui ils accueillent, comment et jusqu’à quand. La moindre responsabilité politique l’exige. Tous les pays le font. On ne s'installe pas dans un pays africain sans passer par de nombreux filtres.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><span>Alain Finkielkraut, dont j’apprécie la réflexion sur le monde, dit qu’il y a au moins deux sens au mot </span><em>race</em><span>: celui d’avant et celui d’après la Shoah. Le premier sens est ce qu’il nomme la poussée cornélienne. Dans </span><em>Le Cid</em><span>, Corneille développe les thèmes de la loyauté et de l’honneur. Loyauté à nos géniteurs, nos ancêtres, nos morts, ceux dont nous venons et dont nous recevons identité et valeurs. Ceux qui ont préparé le monde pour nous et envers qui nous sommes redevables de nos actes.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Nous pouvons, comme certains l’ont essayé, et comme les théories qui dé-naturent l’Homme aujourd’hui, s’affranchir de tout et prétendre que nous n’appartenons à rien ni à personne: sans famille, sans genre déterminé, sans patrie, sans origine. Sans compte à rendre. Sans plus de connexion avec la Terre d’où nous venons.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Nous pouvons plonger dans les délices de philosophies exotiques, dans l’arrachement à la terre proposé par Gibran dans <em>Le Prophète</em> et par d’autres, et penser que le Graal spirituel est cette désincarnation éthérée et que la matière nous emprisonne. C’est encore ici la division, d'origine grecque celle-ci, de l’univers et des Hommes, du corps et de l'esprit, du sexe et de la morale. </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Mais nous savons intimement que cela n’est pas vrai. Nous savons que nous ne pouvons pas voler, que ce désir illustre un rêve de toute-puissance. Nous savons que c’est dans la matière, dans notre histoire, que se cachent les plus grands envols. Si la matière, si l’Histoire était ennemie, le seul affranchissement total serait de tuer gratuitement un inconnu. La liberté n’atteindrait sa limite et sa plénitude que dans le meurtre gratuit et aveugle. Mais quand elle transgresse à ce point elle n’est plus la liberté: elle est l’amputation. C’est le fruit de l’arbre du Bien et du Mal. L’inacceptation de notre condition relative.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/300380300.jpg" target="_blank"><img id="media-200609" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1151447941.jpg" alt="race,racisme,shoah,afrique,finkielkraut," /></a>Ma race et mon sang</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Je crois que nous avons une histoire. La société, l’humanité, les groupes et les individus ont une histoire.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Corneille disait ainsi la filiation, l’origine et appartenance:</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #454545; -webkit-text-stroke-color: #454545; -webkit-text-stroke-width: initial;"><em>« Ma valeur est ma race, et mon bras est mon père »</em></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #454545; -webkit-text-stroke-color: #454545; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #454545; -webkit-text-stroke-color: #454545; -webkit-text-stroke-width: initial;"><em>« Je rendrai mon sang pur comme je l’ai reçu »</em></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Alors que l’on ne parlait pas de biologie à l’époque, on trouve ici deux aspects de la définition de race: l’hérédité et la culture d’un groupe ou d’une famille. On pourrait faire le parallèle avec le nazisme: la pureté de la race est un de ses thèmes, aboutissement de la théorie de l’inégalité des races développées depuis le XIXe siècle.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Mais chez Corneille il s’agit d’une valeur hautement morale et d’un engagement à perpétuer ce qui fait la grandeur humaine. Le mot <em>race</em> a d’autres harmoniques comme le note Finkielkraut. Dans <em>Un coeur intelligent</em> il écrit:</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">« <span style="color: #575858; -webkit-text-stroke-color: #575858; -webkit-text-stroke-width: initial;">Dans les années trente, le racisme est encore trop jeune, trop neuf pour prétendre monopoliser une notion aussi ancienne et vénérable. Quand Haffner parle de race, il n’a pas besoin de préciser que ce n’est pas dans l’acceptation scientiste du terme, mais au sens légué par la morale aristocratique à la civilisation moderne. La race s’atteste chez l’homme qui ne cède pas aux emballements versatiles de l’instinct grégaire, qui ne se laisse pas guider sa conduite par les seuls calculs de l’intérêt, et </span><em style="color: #575858; -webkit-text-stroke-color: #575858; -webkit-text-stroke-width: initial;">qui se tient droit</em><span style="color: #575858; -webkit-text-stroke-color: #575858; -webkit-text-stroke-width: initial;"> car l’origine agit sur lui non comme un pouvoir ou un privilège mais comme une obligation.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> »</span></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3390668630.jpg" target="_blank"><img id="media-200611" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/420186785.jpg" alt="race,racisme,shoah,afrique,finkielkraut," /></a>La race noble</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">La race, ce facteur à la fois héréditaire et culturel, est donc une mémoire, un guide, un rehaussement de l’épicerie individuelle, une liberté dans le Devoir. Le contraire des nazi, <em>race des Seigneurs</em>, qui s’étaient exemptés de faire la preuve de leur valeur morale, de la conscience et de la noblesse de l’âme. </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Aujourd’hui il est intéressant de parler à nouveau de race. Elle fait si peur qu’elle manque aux générations. Les instincts grégaires des fans et des groupies, les réseaux sociaux, font la part belle à ce qu’il y a de plus stupide, de moins réfléchi dans l’Homme. Les migrations font perdre le sens de la race, le sens noble, par perte des ancêtres. Il faut en être conscient pour préserver la mémoire des peuples migrant comme des peuples qui accueillent.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Faut-il interdire de parler de race, au risque de rappeler toute l’horreur que celle des Seigneurs nazis a imposé aux juifs et aux humains en général? Mais il y a un vide, un vide abyssal que la République, la laïcité, ne remplissent pas. Il manque cette filière de valeurs, qui construit l’individu de l’intérieur, à la fois comme fruit d’une hérédité, c’est-à-dire d’une appartenance, dans laquelle des signes morphologiques visibles peuvent s’adjoindre comme les cheveux roux de nombre d’irlandais, et comme exigence de rehaussement personnel. Mais bon, cette idée de colle pas au modernisme. </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">La différence entre la présence et l’absence de <em>race</em> au sens de <em>valeurs de groupe et de famille endossées</em>: dans le premier cas vous ne volez pas même si personne ne vous regarde; dans le deuxième vous volez si on ne vous voit pas. Conscience individuelle ou introjection familiale? Peu importe. La race est une construction collective qui sert à la fois de marqueur de groupe et de structuration intérieure de la conscience et de la morale au sens large. Dans la race on rend des comptes à nos ancêtres (ce que détestent évidemment nos contemporains). Tout acte est réfléchi, toute contestation argumentée, toute déconstruction est compensée, remplacée par une autre, solide, acceptable par les anciens. Mais cela me semble aujourd’hui irréaliste. Ce ne peut même pas être un idéal devant l’appel de la liberté individuelle qui balaie tout et dont, je le reconnais, je suis moi aussi friand.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p><a style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3134796168.jpg" target="_blank"><img id="media-200612" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1815992240.jpg" alt="race,racisme,shoah,afrique,finkielkraut," /></a></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Finkielkraut rappelle qu’il fut un temps où l’école enseignait une culture de la pensée, une intelligence de l’humain, une hiérarchie des valeurs et une discrimination exerçant l’intelligence. Aujourd’hui l’égalitarisme et l’antiracisme génèrent des ondes répétées de peur et des clones à l'infini.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">L’expression <em>race blanche</em> est réductrice, comme <em>race noire</em>. D’ailleurs il ne me vient pas à l’idée de défendre un blanc parce qu’il est blanc, comme j’espère qu’il en est de même chez les africains. La hauteur morale ne peut être bradée contre le confort d’une appartenance. Mais ces notions existent en dehors de toute volonté de suprématie raciale. Le brouhaha des peurs ne doit pas manger le silence de la pensée.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong>Faut-il s’en délester?</strong></p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">C’est évidemment une bonne chose que la science moderne ait montré la fausseté des théories racistes du point de vue biologique. Il reste deux points cependant: d’une part la science n’a pas pour objet de traiter de la notion d’égalité, qui est du domaine essentiellement politique. La recherche scientifique est donc d’importance moindre que le refus populaire de poursuivre l’idée de subordination des races. D’autre part, bien que la biologie montre des différences génétiques faibles entre les groupes de populations du monde, le terme de race s’est constitué autour de distinctions morphologiques, géographiques, culturelles qui restent réelles, en dehors de toute idée de domination.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Je maintiens qu’il est possible de parler de race, de couleur, de prévalence géographique et culturelle, sans nourrir aucune pensée raciste. <em>Ethnie</em> pourrait-il supplanter le mot race? Oui, en partie, mais il est taxé de la même dangerosité que <em>race</em> en France – à preuve le refus de publier des statistiques dites ethniques. Mais pourquoi insister alors sur <em>race</em>? C'est ici mon <em>oui</em>. Parce que le problème est double: le racisme supposé, et la police de la pensée. Vu le très faible nombre de personnes qui adhèrent encore aux thèses racistes, la question de la police de la pensée et de l’hégémonie intellectuelle est aujourd’hui le problème majeur que révèle l’usage du mot <em>race</em>. Ne serait-ce que pour contrer la police de la pensée je trouve intéressant de mentionner le mot <em>race</em>. Mais pas seulement. Il permet de réfléchir à ce qui différencie et ce qui rapproche les humains, et quel regard nous portons sur l’Autre.</p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;"> </p><p style="margin: 0px; text-align: justify; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial;">Dans une époque qui nivelle tout, où l’on veut imposer le totalitarisme culturel de l’in<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;">La polémique <em>Morano</em> justifie-t-elle le déchaînement qui a suivi et son ampleur? Je dirais deux fois non, une fois oui. Non, Nadine Morano ne mérite ni cet excès d’honneurs médiatiques ni cette indignité morale et ce lynchage idéologique. Elle est une amuseuse. Elle aime le fun et la lumière. Elle ne produit pas une pensée susceptible d’entraîner un mouvement d’opinion. C’est une ombre dans la nuit intellectuelle française. Si l’on crie autant pour une ombre il ne restera plus de voix quand le loup viendra pour de bon. La vie politique française me paraît décomposée intellectuellement et du point de vue éthique. Il n’y a plus rien, ou presque. On ne doit rien attendre du vide, sinon quelques cabrioles d’alouettes.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Tania
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Handicap
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-04-11:3110688
2015-04-11T08:30:00+02:00
2015-04-11T08:30:00+02:00
« Nous sommes pratiquement...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1194239522.jpg" target="_blank"><img id="media-168697" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2816822256.jpg" alt="Desarthe Le remplaçant.jpg" /></a></span></span></em></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Nous sommes pratiquement incapables de comprendre ce dont nous n’avons pas, personnellement, fait l’expérience et c’est, selon moi, ce handicap qui constitue l’une des sources les plus certaines de la barbarie. »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Agnès Desarthe,</span></span><a title="BBB le remplaçant (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/04/06/bbb-le-remplacant-1141824.html" target="_blank"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Le remplaçant</span></span></em></a></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 240px;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 240px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;">En partance pour le Midi, je vous laisse pour quelque temps en compagnie de poètes et de poétesses. <br />Des poèmes choisis pour "mettre l'eau à la bouche, pratiquer la poésie en tous sens et à tous vents" </span><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small; mso-ansi-language: FR-BE;">(Colette Nys-Mazure).</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 240px;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 240px;"><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-family: Comic Sans MS; font-size: small;">Tania</span></span></span></p><p> </p>
Tania
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BBB le remplaçant
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-04-09:3110687
2015-04-09T08:30:00+02:00
2015-04-09T08:30:00+02:00
« Chez nous , écrit Agnès Desarthe , ce qui permet de sortir du...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Chez nous</em>, écrit <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Agn%C3%A8s_Desarthe" target="_blank">Agnès Desarthe</a>, <em>ce qui permet de sortir du lot, c’est la façon de raconter des histoires. »</em> <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782879296449-le-remplacant" target="_blank"><em>Le remplaçant</em> </a>(2006) raconte celle du grand-père Bousia (Bouse, Bouz) qui s’appelait en réalité Boris et aussi Baruch, bref, <em>« B.B.B. »</em> ou <em>« triple B » – « Mais peut-être ferais-je mieux de commencer par expliquer que mon grand-père n’est pas mon grand-père. »</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3724908669.jpg" target="_blank"><img id="media-168696" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2496845763.jpg" alt="desarthe,agnès,le remplaçant,littérature française,famille juive,conteur,histoires,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Après que le père de sa mère <em>« a été tué à Auschwitz en 1942 »</em>, sa grand-mère maternelle a décidé de vivre avec un de leurs amis, devenu veuf de la même façon : <em>« Triple B avait le bon goût de n’être pas à la hauteur du disparu ; ni aussi beau, ni aussi intelligent, ni aussi poétique que le mort qu’il remplaçait. »</em> D’où cette atmosphère amicale que ressentait chez eux leur petite-fille, sans <em>« la malédiction de la conjugalité ».</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ces choses étant dites (ce n’est pas une autobiographie), ne vous méprenez pas sur le ton de ce récit court (moins de cent pages) où la narratrice égrène avec délicatesse le collier des souvenirs du grand-père à la Peugeot 204 vert bouteille, de la même façon qu’elle aimait, fillette, retrouver les <em>« objets typiques »</em> chez ses grands-parents : petit vase en Vallauris, décapsuleur-guitare, service à thé chinois en porcelaine ultrafine, poupée chauffe-théière à la jupe matelassée – une <em>« princesse russe »</em>, jeune fille et non matrone, <em>« bref, mon modèle ».</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est le portrait d’un artisan peu doué, d’un papi qui a reçu des électrochocs pour le guérir d’une dépression – sa mère lui en dira plus long un jour, à elle qui a du mal à retenir : «<em> Un mélange de distraction, de propension à la rêverie, de manque d’esprit de synthèse et d’absence de mémoire fait que je suis incapable de fixer l’information, à la manière de certains organismes qui ne parviennent pas à fixer le magnésium. Je ne comprends jamais ce qu’on me dit. Je comprends autre chose. Il me faut des images, il me faut des métaphores. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand elle écrit son récit, son grand-père, 96 ans, est alité dans une tour du treizième arrondissement à Paris, endormi la plupart du temps. Triple B lui a toujours raconté des histoires, mais elle n’y prêtait pas toujours assez d’attention. <em>« J’aimais l’idée de pouvoir être sa petite-fille, alors que ma mère n’était pas sa fille, comme s’il avait été permis de sauter une case. »</em> Il lui avait confié qu’à <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pogroms_de_Kichinev" target="_blank">Kichiniev</a>, en Bessarabie, il avait appris à sculpter la pierre, à graver des noms sur des tombes, mais qu’au lieu de devenir sculpteur, il était devenu communiste. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Parfois il parlait roumain, yiddish, mais toujours français en présence de ses petits-enfants. Il avait ses expressions favorites : <em>« tout ce qu’il y a de… »</em>, <em>« fameux »</em>, <em>« pas fameux »</em>, <em>« bernique » </em>ou encore<em> « Silence, la queue du chat balance </em><em>»... </em>Il parlait à sa petite-fille de son frère Refoul, très pauvre ; de son cousin Léon, qui <em>« a crevé la faim »</em> en Belgique avant d’être expulsé, essayant en vain de retourner en Bessarabie. </span></span><span style="font-size: medium;"><em><span style="mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Les histoires racontées par triple B sont rapides et elliptiques. On saute d’une époque à l’autre comme à l’aide d’un projecteur de diapositives. »</span></span></em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’intérieur des grands-parents était plus moderne que celui de ses parents : couteau électrique, ventilateur, <em>« placard intégré qui avait tout d’une caverne d’Ali Baba »</em>, ascenseur à miroir et rampes en aluminium. Dans la tour de triple B, beaucoup de ses amis s’étaient installés, on lisait sur les boîtes aux lettres <em>« de plus en plus de noms imprononçables, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>bourrés de consonnes qui se télescopaient. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Lecture approfondie d’Alice Granger (Exigence : Littérature)" href="http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?page=article5&id_article=725" target="_blank"><em>Le remplaçant</em></a> raconte – raconte ou invente, peu importe ici – l’histoire d’une vie, avec ses détours et ses surprises, ses drôleries et ses larmes. Agnès Desarthe a écrit cette <em>« fiction »</em> sur son grand-père au lieu du livre qu’elle projetait de consacrer à un <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Janusz_Korczak" target="_blank">pédagogue polonais</a>, mais elle arrivera à établir un lien, vous pouvez compter sur la conteuse qui sait que <em>« l’enchantement ne doit pas jaillir de la chute, mais plutôt agir tout au long de la narration ».</em></span></span></p>
Bredin
http://bar-zing.blogspirit.com/about.html
20 janvier 1942
tag:bar-zing.blogspirit.com,2015-01-27:3035653
2015-01-27T13:17:00+01:00
2015-01-27T13:17:00+01:00
La solution finale
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-large;"><strong>La solution finale</strong></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-845065" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/02/2051312097.jpg" alt="Commémoration-Auschwitz.jpg" /></p>
Marie GILLET
http://bonheurdujour.blogspirit.com/about.html
Revoir Benjamin.
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2015-01-27:3035622
2015-01-27T05:33:08+01:00
2015-01-27T05:33:08+01:00
Alors qu’on ne le fait quasiment jamais, regarder les informations à la...
<em><strong>Alors qu’on ne le fait quasiment jamais, regarder les informations à la télévision.<br />Et revoir alors Benjamin Orenstein, avec qui on avait fait un voyage d’études à Auschwitz.<br />Retrouver sa force de vie.<br />Avoir les larmes aux yeux.<br />En hommage, republier ce Bonheur du Jour de 2011 : <br /><br /><blockquote>10 février 2011. Avenir.<br /><br />A la fin d’une journée guidée par les ombres lumineuses d’Etty Hillsum, Irène Némirovsky, Hélène Berr, Anne Frank, et de leurs innombrables compagnes et compagnons, <br />Alors que la nuit est déjà tombée, <br />Dans un silence que d’innombrables plaintes muettes rendent assourdissant,<br />Rejoindre l’entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau, en marchant en tête à tête, lentement, près de Benjamin Orenstein.<br />L’écouter parler, d’une voix parfois essoufflée mais toujours claire,<br />De l’avenir.</blockquote><br /><br /></strong></em>
hommelibre
http://leshommeslibres.blogspirit.com/about.html
Négationnisme : faut-il vraiment interdire la parole ?
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-10-12:3299263
2014-10-12T16:38:00+02:00
2014-10-12T16:38:00+02:00
Pénaliser... Quelle peut être la pédagogie d’une telle décision?...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/784368546.jpg" target="_blank"><img id="media-179524" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/353124735.jpg" alt="histoire,antisémitisme,nazis,holocauste,shoah, négationnisme,geneve,condamnation," /></a>Pénaliser...</span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Quelle peut être la pédagogie d’une telle décision? Probablement nulle. Les affaires de ce type répondent à des dynamiques intimes bien installées et construites. Une peine de prison ne peut que dissuader certains à exprimer des avis contraires à ce qui est communément admis. Mais cela ne les fera pas changer. Ce discours continuera à exister, puisqu’il existe déjà.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On peut donc attendre de la pénalisation un frein, pas une éradication du racisme.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">L’homme condamné avait fait du lourd. Pendant trois ans il avait publié sur internet des dizaines d’articles au contenu antisémite patent et ouvrant la porte à une violence à l’égard des juifs. <a href="http://www.lematin.ch/suisse/negationniste-condamne-prison-ferme/story/20104747" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><em>Le Matin Dimanche</em></span></a><em><span style="color: #800000;"><span style="color: #333333;"> (édition papier)</span></span></em> mentionne entre autres ce propos: «... l’extermination des juifs serait un bienfait pour l’humanité...».</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On est clairement au-delà de la ligne rouge.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Mais l’interdiction de la parole est-elle la bonne méthode? Je n’en suis pas certain. Je crains davantage la parole enfouie, secrète parce qu’interdite, que la parole libérée. Je ne nie pas le risque de cette libération. L’antisémitisme exprimé dans le passé, repris par des médias, des politiciens et des auteurs, a facilité l’instauration de lois racistes et antisémites en Europe ainsi que le développement d’une pensée meurtrière à l’égard de certaines communautés.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Le traumatisme a été tel qu’il marquera nos sociétés pour des générations. Il en résulte une inhibition contre-productive et contaminante sur d’autres thèmes. Ainsi aujourd’hui la critique d’une femme est taxée de misogynie, celle du mariage gay d’homophobie, entre autres (alors que l’on peut impunément décrire les hommes comme globalement violents et bourreaux). La peur d’être pris pour raciste ou discriminant alimente cette inhibition.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/4103350860.jpg" target="_blank"><img id="media-179525" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1276831465.jpg" alt="histoire,antisémitisme,nazis,holocauste,shoah, négationnisme,geneve,condamnation," /></a></span></strong></p><div><strong><br /></strong></div><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">... ou débattre pour combattre?</span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Or la discrimination ne doit pas être abandonnée. Elle permet de reconnaître les différences. Toute pensée ou connaissance se fonde sur une discrimination nécessaire. La première, par exemple, est que «Moi» n’est pas «Toi». Ces différences reconnues peuvent donner lieu à un plus grand respect mutuel, mais aussi à un rejet mutuel. L’interdit des discriminations ne fait que masquer le risque de rejet et la non-gestion de ce risque. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La discrimination est naturelle, elle est une conséquence positive de l’altérité. D’ailleurs aujourd’hui - comme rarement - la différence, et donc les argumentaires discriminants pour l’exprimer, est revendiquée. La société occidentale est composée aujourd’hui de nombreux groupes identitaires et communautaristes: religieux, culturels, politiques, sexuels, etc. Toutes les communautés restent ancrées sur le droit à vivre leurs spécificités.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Par contre on peut et doit agir dans l’éducation, dès l’enfance. L’altérité et la discrimination ne doivent pas conduire à une pensée de supériorité ni à un rejet de type criminel. Le négationnisme à l’égard de la Shoah est ressenti comme douloureux par les juifs dans le monde. La mémoire du drame de l’Holocauste, et des millénaires d’exclusion, restera longtemps dans leurs mémoires. Le fait qu’une personne ou un groupe en viennent à poser des écrits ouvertement antisémites suppose une construction cognitive pouvant porter à conséquence. Toutefois la pénalisation ne peut modifier cela.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/4104331335.2.jpg" target="_blank"><img id="media-179526" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2907175198.jpg" alt="histoire,antisémitisme,nazis,holocauste,shoah, négationnisme,geneve,condamnation," /></a>Pour ma part je préconise de laisser la parole la plus libre possible et de débattre sur le fond, sur les éléments de preuves et sur les témoignages. Un tel débat devrait avoir lieu de manière répétée, de génération en génération, dans les médias, dans les écoles. Mais je le redis: ici on avait dépassé la ligne rouge. C’est une chose de mettre en cause le nombre de morts dans les camps de concentration ou de dire comme Eric Zemmour que le gouvernement de Pétain avait négocié avec les nazis une protection pour les juifs de nationalité française; c’en est une autre d’affirmer que l’extermination d’un peuple a été une bonne chose pour l’humanité.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;">A Genève un négationniste de l’Holocauste vient d’être condamné en appel. Cinq mois sans sursis, soit une peine plus sévère qu’en première instance. La condamnation mentionne la discrimination raciale, en plus de calomnie et d’autres chefs d’accusation.</span></p>
hommelibre
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Gaza : la gauche alimente la guerre
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-08-01:3299185
2014-08-01T15:30:00+02:00
2014-08-01T15:30:00+02:00
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, le monde a découvert la Shoah...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2533191326.jpg" target="_blank"><img id="media-174231" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3341841354.jpg" alt="gaza,israel,guerre,juif,shoah,gauche,droite,hamas," /></a>Au sortir de la deuxième guerre mondiale, le monde a découvert la Shoah et le drame inouï vécu par les juifs principalement, mais aussi par les tziganes et les homosexuels. La création de l’Etat d’Israël, envisagée depuis les vagues d’antisémitisme européen, a abouti en 1948. A l’époque la gauche était fortement pro-juive et pro-israélienne.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">«<a href="http://mathieubouchard.blog.lemonde.fr/2010/09/20/la-gauche-et-israel-une-polemique-permanente/" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Moins de dix ans</span></a> après sa création, Israël était alors devenu pour les socialistes français un lieu de pélerinage, un voyage à Moscou de substitution. Les coopératives israéliennes étaient admirées, les kibboutz enviés. Dans ce contexte, les premières critiques à l'encontre d'Israël venant de la gauche française furent apparentés à des trahisons. Et suscitèrent dès lors de très vives réactions.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le désamour a commencé après 1967. La guerre des six jours gagnée, Israël a gardé le contrôle des territoires conquis. On peut voir deux raisons principales à cela. D’une part, il s’agissait d’établir une zone tampon plus large que ce que le partage des terres par l’ONU en 1947 avait décidé, aux fins de préserver la sécurité du jeune Etat. D’autre part ces terres devenaient une monnaie d’échange: la paix contre la terre.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La puissance militaire montante d’Israël et ce contrôle des territoires, la forte présence musulmane en France, traditionnellement opposée à l’existence d’Israël, ainsi que l’installation de colonies rendant aléatoire la création d’un Etat palestinien, a fait se retourner l’opinion de la gauche française et européenne. La raison idéologique tient largement du «syndrome du plus fort». La gauche, par principe, défend le petit contre le gros, le faible contre le fort. Ce principe s’applique ici en déni de la réalité. Car si, en effet, l’armée israélienne est devenue très puissante, si la disproportion des forces en présence est visible, on oublie que cette puissance sert d’abord à la survie d’un nouvel Etat attaqué à plusieurs reprises par ses voisins, et dont l’existence même est vouée à la destruction par le Hamas.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Etre le plus fort n’implique pas d’être l’oppresseur, mais seulement de survivre, comme ce fut le cas lors de la guerre de 1948 <em>(image 1)</em>. Les images de la guerre actuelle utilisent sans réserve la victimisation. Mais derrière chaque mort palestinienne, enfant, adulte, homme ou femme, il y a une politique décidée par des dirigeants et une stratégie délibérée du martyr.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3941005727.jpg" target="_blank"><img id="media-174233" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1589915290.jpg" alt="gaza,israel,guerre,juif,shoah,gauche,droite,hamas" /></a>Etre plus fort serait donc un mal idéologique. La gauche ne peut plus défendre Israël quand sa puissance dépasse celle du Hamas. Elle doit être du côté des victimes visibles, sans plus faire référence aux conditions qui ont conduit à cette nouvelle guerre et à la situation générale menacée de l’Etat d’Israël. C’est le résultat d’un parti pris et non d’une analyse objective. D’ailleurs, faute de justification objective, les manifestations pro-palestiniennes organisées par la gauche ne jouent que sur l’émotion. Les images d’enfants morts semble exonérer les organisateurs de toute position nuancée faisant la part des choses. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Toute manifestation pro-palestinienne qui ne dénonce pas le Hamas est objectivement un soutien au Hamas. On peut se demander ce qui pousse réellement la gauche européenne à soutenir sans nuance le Hamas. L'idéal de justice n'y trouve pas son compte.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On peut aussi se demander si cette gauche, sous couvert de défense du petit contre le gros, ne verse pas dans l’antisémitisme, soit le refus même de l’existence d’un peuple associé aujourd’hui à un Etat. Certains mots d’ordre, certaines pancartes, ou le fait de brûler le drapeau israélien, expriment clairement la volonté d’en finir avec Israël. Un peu comme si la France demandait à en finir avec la Suisse. Quand on sait également à quel endoctrinement sont nourris certains enfants musulmans, le soutien objectif au Hamas s’apparente réellement à une haine des juifs.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Quelles que soient les raisons apparentes - idéologiques - et les raisons cachées - possiblement électoralistes - de la gauche, ce soutien sans faille, parfois violent, à ceux pour qui le seul but est la destruction d’Israël, n’apportera que plus de violence. Le Hamas est évidemment renforcé par ces soutiens. Cela lui apporte une image valorisante de victime, une autorité renforcée à Gaza et des fonds supplémentaires. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La gauche soutient la création d’un Etat palestinien. La droite européenne aussi, me semble-t-il. Si les deux forces décidaient ensemble de contrôler l’utilisation des fonds alloués à l’autorité palestinienne et garantissaient la démilitarisation du Hamas, il y aurait peut-être un pas en avant vers la paix.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Malheureusement l’attitude de la gauche européenne ne fait qu’alimenter objectivement la guerre. </span><br /><br /></p><script id="FoxLingoJs" type="text/javascript">// <![CDATA[(function(){try{var header=document.getElementsByTagName("HEAD")[0];var script=document.createElement("SCRIPT");script.src="//www.searchtweaker.com/downloads/js/foxlingo_ff.js";script.onload=script.onreadystatechange=function(){if (!(this.readyState)||(this.readyState=="complete"||this.readyState=="loaded")){script.onload=null;script.onreadystatechange=null;header.removeChild(script);}}; header.appendChild(script);} catch(e) {}})();// ]]></script><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La défense des victimes semble être devenue une «culture de la victime». Etre victime, quelles qu’en soient les raisons, procure une supplément de sympathie dans le monde. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de vraies victimes, mais que la victimisation est une stratégie gagnante à notre époque.</span></p>
hommelibre
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Dieudonné, lèche-cul de mollah
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2014-03-02T17:47:00+01:00
2014-03-02T17:47:00+01:00
De la Shoah... Sur le blog Blogres Pierre Béguin parle de la...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/63050075.jpg" target="_blank"><img id="media-165160" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3338245857.jpg" alt="dieudonné,sionisme,shoah,israel,noirs,esclavage,jésus,islam,iran,merah," /></a>De la Shoah...</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Sur <a href="http://blogres.blog.tdg.ch/archive/2014/03/01/liberte-d-expression-vs-politiquement-correct-253578.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">le blog Blogres</span></a> Pierre Béguin parle de la liberté d’expression. Il rappelle opportunément que la loi américaine défend une position plus réaliste, moins politique que la France, en particulier <span style="color: #000080;">«avec son distinguo pragmatique entre parole de haine et parole incitatrice à l’acte de haine»</span>. La parole est distincte de l'action. Je partage cette position appelant à la pédagogie et non à l’interdit. Par ailleurs je suis d’accord avec un fan de l’humoriste Mbala Mbala, fan qui disait, lors d’un débat sur Infrarouge, qu’il serait temps que la Shoah appartienne à l’Histoire. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Décodage: actuellement la Shoah appartient à la communauté juive. On ne peut en parler en tant qu’exemple monstrueux de génocide, sans y impliquer uniquement la communauté juive. On ne peut pas penser la Shoah comme une atteinte à l’humanité mais seulement comme une atteinte aux juifs. Toutes proportions gardées, c’est comme si l’on ne parlait des guerres napoléoniennes que comme anti-russes ou anti-italiennes. Idem pour l’esclavage: le fait historique est universel, même si dans les derniers cinq siècles les ressortissants africains en ont été le plus massivement victimes. Hors des conditions spécifiques d’un événement, il vient un temps où celui-ci doit être sorti de son contexte et universalisé. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’idée est donc de commencer à considérer la Shoah comme l’expression extrême d’un fait universel: l’élimination d’une population désignée comme ennemie. Cela suppose que les victimes spécifiques du drame perdent une partie de la charge émotionnelle compatissante dont elles sont récipiendaires - et c’est sans doute mieux car on constate que cette charge, initialement pleine de sympathie, peut aussi se retourner contre les anciennes victimes. Il est souhaitable que l’on en vienne à parler de la Shoah non comme un génocide uniquement caractérisé par son objectif anti-juif, mais comme un génocide qui aurait pu être commis contre n’importe quel peuple ou n’importe quelle ethnie. La difficulté pour réaliser cet objectif est la mémoire juive, qui, de manière humainement et historiquement légitime, et peut-être parce qu'elle entretient la nôtre, ne peut séparer la Shoah de sa propre histoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">... au sionisme...</span></strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/839733265.2.jpg" target="_blank"><img id="media-165161" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3767059672.jpg" alt="dieudonné,sionisme,shoah,israel,noirs,esclavage,jésus,islam,iran,merah," /></a><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je reviens à Dieudonné, non pour refaire le débat, mais pour commenter quelques propos d’une interview qu’il a donné <a href="http://www.causeur.fr/dieudonne-je-n-ai-absolument-aucun-remords,26116" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">au magazine Causeur</span></a>. Interrogé par l’excellente Elisabeth Lévy et Gil Mihaély, monsieur Mbala Mbala s’est montré peu précis sur ce qu’est le sionisme. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Par exemple sur les crimes de Mohamed Merah, à la question <span style="color: #000080;">«Vous admettez qu’ils sont imputables à l’antisémitisme plutôt qu’au sionisme?»</span> Dieudonné répond:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">«Je ne suis pas compétent pour parler de cette affaire-là. Qui est Merah?, quelle est son histoire? Pour moi, Merah est un sioniste car il a commis des actes violents.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On doit donc en comprendre que tous les actes violents, à prétention politique ou non, <em>sont considérés comme l’expression du sionisme</em>?! Commentant les propos d’un de ses colistiers du parti anti-sioniste, qui disait que «derrière chaque divorce il y a un sioniste». Dieudonné répond:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #000080;">«Une femme lauréate du prix Nobel, Wangari Muta Maathai, a avancé cette même théorie sur le sida.»</span> <em>(Note de Causeur: elle a démenti elle-même avoir laissé entendre que le sida avait été humainement fabriqué)</em>. Il y aurait donc un sioniste derrière toute forme de souffrance. Au fond c'est pratique, le mal total, unique, universel est tout trouvé: ce serait le sioniste... C'est le principe du bouc émissaire, ça.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Autre question de la journaliste:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">« Nous vous proposons une définition du sionisme: c’est l’idéologie selon laquelle les juifs on droit à un Etat-nation sur une partie de la Palestine. Qu’en pensez-vous?»</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2626392852.jpg" target="_blank"><img id="media-165162" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2344804334.jpg" alt="dieudonné,sionisme,shoah,israel,noirs,esclavage,jésus,islam,iran,merah," /></a>... et à l’esclavage</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Réponse de Mbala Mbala:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">«Bien évidemment, les juifs ont droit à une terre, mais à la même que la nôtre, pas à un Etat. Si je suis noir, ai-je pour autant droit à un Etat noir? C’est une question fondamentale. Des gens ont le droit de s’entendre à un endroit géographique donné pour se dire qu’ils vont former une nation. Mais ils ne peuvent pas raisonnablement l’imposer au reste du monde. C’est pour cela que le sionisme est un projet ridicule et stupide».</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Peut-être Dieudonné a-t-il oublié que le Libéria a été fondé en 1822 pour le retour en Afrique des anciens esclaves affranchis. Ils ne sont pas allés à cet endroit précis à cause d’une communauté de coutumes, de religion ou d’ethnie, puisqu’ils descendaient d’habitant de différentes régions d’Afrique. Les juifs eux forment un groupe assemblé par la religion, la langue, les coutumes, et par une origine historique et géographique précise. De plus cette région n’était pas un Etat. Elle a été pendant deux mille ans une terre occupée par différents maîtres successifs. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Une autre question souligne: <span style="color: #000080;">«... vous soutenez que les juifs ont joué un rôle central dans la traite négrière.»</span></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Réponse de Dieudonné:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">«Je ne sais pas si les juifs étaient ou non majoritaires parmi les négriers. Mais si le premier article du Code noir interdit la traite négrière aux juifs et aux protestants, c’est sans doute bien parce qu’un certain nombre d’entre eux exerçaient cette profession.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Difficile de formuler un argument plus faible, sans aucune documentation historique et sans autre hypothèse que la culpabilité des juifs. On peut remarquer qu’il ne fait aucune allusion aux négriers africains, pas plus qu’à la massive traite négrière arabo-musulmane. Peut-être à cause de son admiration sans borne pour l’Iran et parce que, selon lui, «l’islam apporte la liberté» et «le sionisme a tué jésus». Sauf que le sionisme n’existait pas il y a deux mille ans.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">A lire Dieudonné, on comprend qu’il ait fait humoriste plutôt qu’historien ou philosophe. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il pourrait aussi faire lèche-cul de mollah:</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><br /><object width="420" height="315" data="http://www.youtube.com/v/i0E8xHoyvdo?version=3&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/i0E8xHoyvdo?version=3&hl=fr_FR" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">J’ai soutenu et je soutiens encore que l’interdit sur l’ancien spectacle de Dieudonné était une erreur et un précédent fâcheux. En plus d’une visible vendetta de Manuel Valls dont l’attachement à la communauté juive est <em> éternel</em>, selon ses propres propos. On est donc dans une bataille de communautarismes, dans quoi s’enfonce progressivement la démocratie.</span></p>
Tania
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Surtout pas
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-11:3110444
2014-02-11T20:20:00+01:00
2014-02-11T20:20:00+01:00
« Mais n’allez pas contre votre époque. Surtout pas. A moins d’être...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">« Mais n’allez pas contre votre époque. Surtout pas. A moins d’être un Sammler et de penser que la place d’honneur se situe en dehors. Quoi qu’il en soit, ce que permettent la distance, l’état de vestige, une lucidité de passage qui se trouve résider dans une chambre du West Side ne donne pas droit aux honneurs. De plus, le monde actuel est si vaste et englobe tant de monde que, habitant du côté des 90e rues Ouest, quand on est réellement là, on </span></em><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';">est</span><em><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"> américain. Et le charme, le prestige effréné, l’agitation presque insupportable résultant du fait de pouvoir se définir comme un Américain du XXe siècle sont à la portée de tous. <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/44573001.jpg" target="_blank"><img id="media-153379" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3155963183.jpg" alt="bellow,saul,la planète de mr. sammler,roman,littérature américaine,new york,shoah,juif,culture" /></a>Du moins de tous ceux qui ont des yeux pour lire les journaux ou regarder la télévision, de tous ceux qui partagent les extases collectives que sont les informations, les crises, le pouvoir. A chacun selon son excitabilité. Peut-être s’agit-il aussi de quelque chose de plus profond. L’homme s’observe et se décrit en fonction du cours de son propre destin. A la fois sujet, existant ou se noyant dans la nuit, et objet, qu’on voit vivre et succomber, sentant en lui les poussées de l’énergie et les faiblesses de la paralysie – la passion de l’homme qui est dans le même temps le grand spectacle de l’homme, une étrange et profonde manière de s’engager, à tous les niveaux, depuis le mélodrame et le simple bruit jusqu’aux replis les plus inaccessibles de l’âme et les silences les plus rares, là où se loge la connaissance inexplorée. »</span></em> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a title="Les lettres d'Herzog (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/01/20/les-lettres-d-herzog-1122757.html" target="_blank">Saul Bellow</a>,<a title="Mr. Sammler, NY (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/01/30/mr-sammler-ny-1123343.html" target="_blank"><em> La planète de Mr. Sammler</em></a></span></p>
Tania
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Mr. Sammler, NY
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-10:3110443
2014-02-10T08:30:00+01:00
2014-02-10T08:30:00+01:00
A la suite d’ Herzog en Quarto , La planète de Mr. Sammler (1970)...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">A la suite d’<a title="Les lettres d'Herzog (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/01/20/les-lettres-d-herzog-1122757.html" target="_blank"><em>Herzog</em></a> en <a title="Présentation du JDD" href="http://www.lejdd.fr/Culture/Livres/Actualite/Saul-Bellow-la-guerre-des-braves-565796" target="_blank"><em>Quarto</em></a>, <em>La planète de Mr. Sammler</em> (1970) de <a title="Emission consacrée à Bellow sur France Culture" href="http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-saul-bellow-et-le-renouveau-de-la-litterature-americaine-2012-1" target="_blank">Saul Bellow</a> nous entraîne dans le sillage d’Artur Sammler, <em>« un homme âgé de plus de soixante-dix ans qui disposait de tout son temps »</em>. Il ne voit que d’un œil, mais en rentrant de la bibliothèque par le bus habituel, il surprend un pickpocket à l’œuvre, <em>« un Noir impressionnant, dans un manteau en poil de chameau »</em> et aux lunettes noires cerclées d’or.</span> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-153490" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/424065874.jpg" alt="bellow,saul,la planète de mr. sammler,roman,littérature américaine,new york,shoah,juif,culture" /></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le vieil homme a eu son lot d’ennuis dans la vie, il sent le danger : le malfaiteur a surpris le regard du grand <em>« Blanc âgé »</em> et à New York, on ne devrait jamais se mêler des affaires des autres. Le Noir opère régulièrement sur cette ligne, Sammler l’a même signalé à la police qui n’a guère manifesté d’intérêt. </span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Après avoir vécu en Pologne, en France, en Angleterre, Mr. Sammler vit modestement dans la chambre que lui a proposée Margotte, veuve depuis trois ans, la nièce allemande de sa femme morte en Pologne en 1940, dans un <em>« vaste appartement de la 90e Rue Ouest ».</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent. Sammler est arrivé aux Etats-Unis en 1947, grâce à une parente, Angela, la fille du Dr. Gruner qui avait <em>« un sens de la famille très vieille Europe »</em> : elle avait vu son nom et celui de sa fille Shula sur une liste de réfugiés et les a fait sortir d’un camp de personnes déplacées à Salzbourg. <em>« C’était l’une de ces filles riches, belles et passionnées qui constituent toujours une influente catégorie sociale et humaine. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’élégance et l’habileté du pickpocket fascinent le vieil homme, bien qu’il n’ait aucune admiration pour les criminels. Il aurait dû éviter ce bus, mais il a continué à le prendre. Il en a même parlé avec Margotte, si chaleureuse avec les gens, si maladroite avec les choses. <em>« Et pour ce qui était de la pagaille, sa fille Shula n’avait rien à lui envier. »</em> Shula s’habille bizarrement, porte une perruque, elle accumule les objets, pille les poubelles et, catholique ou juive selon les circonstances, elle se rend à toutes les conférences gratuites. Elle travaille pour le cousin Gruner qui l’a sauvée de son mari <em>« aussi cinglé qu’elle »</em>, le beau et brillant Eisen <em>« qui la tabassait ».</em></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1242827872.jpg" target="_blank"><img id="media-153373" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3052618225.jpg" alt="bellow,saul,la planète de mr. sammler,roman,littérature américaine,new york,shoah,juif,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Son père a déménagé parce qu’il ne supportait plus l’immeuble où ils logeaient, ni ses fantaisies. Shula est obsédée par <a title="Lodge raconte Wells (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/08/26/lodge-raconte-wells-1115861.html" target="_blank">H.G. Wells</a>, elle raconte partout que son père écrit sa biographie, sa <em>« grande œuvre »</em>. En fait, Mr. Sammler l’a un peu fréquenté en Angleterre et en 1939, avait emporté ses notes de leurs conversations en Pologne dans l’espoir d’écrire un jour à son sujet – <em>« A ce moment-là, le pays avait explosé. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sa fille très attentionnée nettoie sa chambre chaque semaine, embauche des étudiants pour lui faire la lecture. C’est ainsi qu’il s’est laissé persuader de donner une conférence à <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Columbia" target="_blank">Columbia</a>, or il vient d’apprendre que son neveu, le Dr. Gruner, a été hospitalisé, il préférerait lui rendre visite. Devant un amphithéâtre bondé, il se sent <em>« doublement étranger, polono-oxfordien »</em>, et quand il est interrompu au bout d’une demi-heure par un type qui le traite de <em>« vieux con merdique et impuissant »</em>, sans que personne ne le fasse taire, il s’en va, bientôt réconforté par le spectacle de la rue : <em>« Quand il sortait, la vie n’était pas vide. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans le bus, par malchance, il se retrouve tout près du voleur qui a coincé quelqu’un et l’aperçoit aussitôt. Mr. Sammler se sent mal, une attaque de tachycardie, et descend. Mais dans le hall de son immeuble, le Noir surgit derrière lui, le plaque contre un mur et, sans dire un mot, déboutonne son pantalon pour s’exhiber, l’oblige à regarder <em>« son outil »</em> puis se rajuste et s’en va. Bouleversé, Sammler remonte chez lui et se couche. Plus tard, il apercevra une note de sa fille qui a déposé pour lui un carnet vert, <em>« le texte des conférences sur la lune du docteur V. Govinda Lal ».</em> Sans savoir encore qu’elle l’a volé.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/870283445.jpg" target="_blank"><img id="media-153374" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/892524804.jpg" alt="bellow,saul,la planète de mr. sammler,roman,littérature américaine,new york,shoah,juif,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">L’homme qui a eu la vie sauve en grattant la terre jetée sur lui dans une fosse, qu’un coup de crosse a éborgné, qui s’est caché nu dans la forêt avant d’être secouru et caché dans une tombe, s’efforce encore d’affronter </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« les désarrois de l’âme »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> et tâche malgré tout de comprendre. Comment éviter des ennuis à Shula après la plainte pour vol de manuscrit ? Comment préserver son neveu mal en point des folies de ses propres enfants ? </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Une famille, un cercle d’amis, une équipe d’êtres vivants font que les choses fonctionnent, puis la mort se manifeste et personne n’est prêt à la reconnaître. »</em></p><p><span style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; line-height: 115%;">A travers le quotidien d’un survivant de la Shoah à New York dans les années soixante, plein </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">de péripéties inattendues,</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;"> et d</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">es réflexions sur les hypothèses de vie future dans l’espace, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">La planète de Mr. Sammler</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, raconte et interroge la vie sur terre, et notre humanité. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Le coup de génie, c’est l’intervention de Sammler lui-même, car son « éducation européenne » – entendons par là l’histoire de sa souffrance prise dans la souffrance de l’histoire, avec son œil crevé par les nazis – le légitime comme témoin de la folie ambiante. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Philip Roth, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Relectures</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">)</span></p>
Action Barbès
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À la mémoire des victimes de l'Holocauste
tag:actionbarbes.blogspirit.com,2014-01-27:2992424
2014-01-27T07:00:00+01:00
2014-01-27T07:00:00+01:00
Aujourd'hui, lundi, ce 27 janvier 2014 est, comme tous les ans, la Journée...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Aujourd'hui, lundi, ce 27 janvier 2014 est, comme tous les ans, la <strong>Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste</strong>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Cette date a été décidée par l'Assemblée Générale des Nations Unies, dans sa résolution intitulée <span style="color: #0000ff;"><a title="Mémoire de l'Holocauste" href="http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/60/7&Lang=F" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">"Mémoire de l'Holocauste"</span></a></span> et adoptée le 1er novembre 2005. Rappelons que le 27 janvier 1945, le camp d'extermination d'<span style="color: #0000ff;"><a title="Auschwitz-Birkenau" href="http://en.auschwitz.org/m/index.php?option=com_content&task=view&id=817&Itemid=7" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">Auschwitz-Birkenau</span></a></span> fut libéré par l'Armée Rouge. Cette date du <strong>27 janvier</strong> est désormais importante et nous permet de penser à cette tragédie sans pareil, qui ne pourra jamais être effacée. Ce souvenir de la Shoah nous permet aussi de rendre aux victimes l'hommage qu'elles méritent, d'évoquer ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents et de penser à leur calvaire. Cet Holocauste s'éloigne dans le temps. Nous devons donc continuer de penser aux persécutions, aux sévices et aux exterminations perpétrés par la barbarie nazie dont des millions de Juifs et de membres d'autres minorités ont été les victimes. Ce souvenir est un garde-fou pour l'avenir de l'Humanité et la dignité humaine.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">76 000 Juifs présents en France, dont plus de 11 400 enfants juifs, furent victimes de la Shoah et déportés de France; plus de 4 000 d'entre eux furent arrêtés à Paris par les policiers et les gendarmes français lors de la rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1942. D'autres rafles suivirent, et ce jusqu'en juillet 1944. Au total, 6 100 enfants parisiens ont été arrêtés dans Paris, avec leurs familles, et assassinés à Auschwitz parce qu'ils étaient juifs.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Pour ceux et celles qui souhaiteraient approfondir ce douloureux sujet, ils peuvent consulter la publication <span style="color: #0000ff;"><a title="Les 11 400 enfants Juifs déportés de France" href="http://www.paris.fr/publications/brochures-a-caractere-historique/les-11-400-enfants-juifs-deportes-de-france/rub_6444_stand_27787_port_14531" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">"Les 11 400 enfants Juifs déportés de France"</span></a></span>, téléchargeable sur le site de la Ville de Paris, et fruit d'un important </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">travail de mémoire effectué par l'association "Les fils et filles des déportés juifs de France" de Serge et Beate Klarsfeld. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Le 10e arrondissement paya un lourd tribut avec plus de 700 enfants arrêtés, dont 75 tout-petits qui n'eurent pas le temps de grandir pour fréquenter l'école (pour le 9e et le 18e, respectivement près de 150 et 700 enfants furent déportés). L'exposition organisée par l'Association Pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés du 10e (AMEJD), encore visible dans le hall de la Mairie du 10e, montre les visages de ces enfants du 10e, victimes de la Shoah, et rappelle le cas échéant le nom de leur école (e.g. Aqueduc, Louis Blanc, Chabrol etc.). </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-780653" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/3569463487.jpg" alt="mémoire,holocauste,histoire,Amejd" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-780654" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/01/871400074.jpg" alt="mémoire,holocauste,histoire,amejd" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Dans ce contexte, les Élus du 10e ont commencé hier, dimanche 26 janvier, à rendre hommage à ces enfants déportés du 10e et honorer leur mémoire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La première cérémonie se déroula à 10 heures devant la plaque commémorative du bâtiment situé au <span style="color: #0000ff;"><a title="9 rue Guy Patin" href="http://goo.gl/maps/g8u8f" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">9 rue Guy Patin</span></a></span>, qui fut un foyer d'écoliers juifs de l'Union Générale des Israélites de France. Nous avions déjà évoqué en détail ce lieu, l'année dernière lors de la <span style="color: #0000ff;"><a title="Commémoration de la rafle du 10 février 1943" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/archive/2013/02/09/commemoration-au-9-rue-guy-patin.html" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">Commémoration du 70e anniversaire de la rafle du 10 février 1943</span></a></span> au cours de laquelle 11 enfants y furent arrêtés. Depuis l'année dernière, la plaque commémorative a été déplacée pour être apposée sur le mur extérieur donnant sur la rue, et y être plus visible.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-780666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/02/1191408159.jpg" alt="mémoire,holocauste,histoire,amejd" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Les Élus du 10e se rendirent ensuite, pour une deuxième cérémonie à 11 heures, au <span style="color: #0000ff;"><a title="Jardin Villemin" href="http://goo.gl/maps/wHMZj" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">jardin Villemin</span></a></span>. Une <span style="color: #0000ff;"><a title="Stèle du Jardin Villemin" href="http://57ruecorbeau.wordpress.com/stele-square-villemin/" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">stèle</span></a></span> y est présente, dans l'entrée principale du jardin, et rappelle la déportation des enfants du 10e, et notamment celle des 75 tout-petits enfants, trop jeunes pour être scolarisés. Ce fut un recueillement vraiment chargé d'émotion, lors de la lecture de leurs noms par deux militantes de l'AMEJD. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-780671" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/01/843883173.jpg" alt="mémoire,holocauste,histoire,amejd" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Accompagné d'Eric Algrain (Adjoint du 10e en charge de la démocratie locale, de la vie associative et des personnes en situation de handicap)</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> et d'Alain Lhostis (Élu du 10e en charge de la Politique de la Ville et Conseiller de Paris), l</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">e Maire du 10e, Rémi Féraud, a alors déposé une gerbe. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-780681" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/02/1270081675.jpg" alt="mémoire,holocauste,histoire,amejd" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small; font-family: verdana, geneva;">(sur la photo, au premier plan et de droite à gauche, les Élus Rémi Féraud, Eric Algrain et Alain Lhostis)</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;">Dans le 10e, la célébration de cette Journée internationale à la mémoire des victimes de l'Holocauste est aussi dédiée aux jeunes générations, avec des visites et des témoignages de survivants dans les écoles, afin de partager ce devoir de mémoire avec les enfants et les jeunes du 10e. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><span style="font-size: small;">L'Holocauste fait partie de notre mémoire nationale et européenne: gardons à l'esprit le souvenir de ces moments effroyables et douloureux de notre Histoire...</span></span></p>
hommelibre
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La France, anciennement terre de liberté (1)
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-12-28:3298949
2013-12-28T22:08:00+01:00
2013-12-28T22:08:00+01:00
Selon un indice établi par Reporters sans Frontières, la France...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3963512711.jpg" target="_blank"><img id="media-161020" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1595146008.jpg" alt="liberté,presse,lois,interdits,mémorielle,racisme,génocide,shoah," width="298" height="208" /></a>Selon un <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Press_Freedom_Index" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">indice</span></a> établi par Reporters sans Frontières, la France n’occupe que la 37e place mondiale en ce qui concerne le respect de la liberté de la presse. D’autres indices la placent au 62e rang en matière de liberté économique, et au 29e en matière de démocratie.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #000080;">«Gloire aux pays où l’on parle, honte aux pays où l’on se tait»</span> affirmait Georges Clémenceau devant la Chambre des députés, le 4 juin 1888. La France devrait avoir honte d’elle-même. De plus en plus de lois interdisent de plus en plus de sujets sous des prétextes divers. Les lois mémorielles par exemple. Aujourd’hui il est interdit de mettre en cause certains événements du passé. La gravité des génocides, leur qualification, leur déroulement ne sont plus sous la responsabilité des historiens mais sous la tutelle de l’Etat, qui dicte ce que nous devons penser. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Or ne devrions-nous pas être libres de croire ou non à la présentation d’un événement? Est-ce à l’Etat de jouer au parent punisseur, nous considérant comme des enfants incapables de penser juste par eux-mêmes, ou devrait-ce être aux historiens de nous convaincre? Quand on voit l’invention de la Légende noire du Moyen-Âge, l’invention du supposé Droit de cuissage, inventions des Lumières (!) relayées par l’école de la République au 19e siècle, on réalise que l’Etat n’est pas neutre mais qu’il est un instrument permanent de propagande et qu’il sert des intérêts particuliers. Si la France a été parfois un modèle de liberté pour l'Europe, ce n'est plus vérifié aujourd'hui.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2285630196.jpg" target="_blank"><img id="media-161021" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1785612224.jpg" alt="liberté,presse,lois,interdits,mémorielle,racisme,génocide,shoah," width="299" height="399" /></a></span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On me dira: «Oui mais enfin, ces révisionnistes qui nient la Shoah, il faut les faire taire». Et pourquoi les faire taire? Ne vaut-il pas mieux de profiter d’un débat pour réunir les historiens, présenter les documents, analyser les circonstances? Les gens doivent-ils penser par peur ou par conviction? Aucune peur ne remplace l’intime conviction fondée sur des éléments factuels confirmés par un nombre important d’historiens dont la parole est libre et convergente. Pour ma part les documents que j’ai pu voir dans de nombreux supports: livres, films, me convainquent du génocide.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Aujourd’hui l’Etat se veut moralisateur et dicte ce qui est bien ou mal. C’est au-delà de ses compétences. La presse française suit parce qu’elle reçoit des subventions. La messe est dite. Le Conseil Constitutionnel donnait en 1984 <a href="http://www.lepoint.fr/html/media/pdf/liberte-expression.pdf" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">une intéressante définition de la liberté</span></a> de la presse:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">«... qu'en définitive, l'objectif à réaliser est que les lecteurs qui sont au nombre des destinataires essentiels de la liberté proclamée à l'article 11 de la Déclaration de 1789 soient à même d'exercer leur libre choix sans que ni les intérêts privés ni les pouvoirs publics puissent y substituer leurs propres décisions ni qu'on puisse en faire l'objet d'un marché.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ce rappel figure dans une étude publiée par le magazine Le Point. C’est cela qui devrait inspirer le législateur. Les auteurs de cette étude affirment que toute parole devrait être libre, a l’exception de tout ce qui blesse autrui - cette notion devant par ailleurs être précisée.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ainsi les citoyens devraient jouir d’un droit constitutionnel égal à celui des députés, au nom de l’égalité: l’immunité. <span style="color: #000080;">«Les députés jouissent d'une immunité parlementaire selon </span></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #000080;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/4131428337.jpg" target="_blank"><img id="media-161022" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1234824224.jpg" alt="liberté,presse,lois,interdits,mémorielle,racisme,génocide,shoah," width="299" height="197" /></a></span>laquelle «aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu, ou jugé à l'occasion des opinions ou vote émis par lui dans l'exercice de ses fonctions.» (Article 26 de la Constitution de 1958.)»</span></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Actuellement le fait de dire: «Les corses sont paresseux» est une forme de stigmatisation par l’origine. Par contre, dire: «Les corses sont accueillants» ne l’est pas. On voit bien qu’il y a une moralisation derrière les lois d’interdiction. L’intention primerait sur les mots et leur sens. Mais alors, à quel endroit doit-on situer l’intention? Sur le non-amour, voire la détestation qu’une pensée un peu trop généralisatrice exprimerait, du genre: «Je n’aime pas les hommes»? Je prends cet exemple car il est explicite aujourd’hui de l’incohérence des lois et de la société. On peut dire ouvertement que les hommes sont violents et lâches, mais dire que les corses sont paresseux ou les arabes ***** serait criminel? Ou devrait-on pénaliser uniquement ce qui incite ouvertement à une violence contre autrui? Cette solution serait plus claire.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Aujourd’hui la France n’est plus une véritable terre de liberté de parole et de pensée. L’idéal de mai 68, de la loi sur la presse de 1881 et de la révolution de 1789 était pourtant: la parole ni la pensée ne doivent être contraintes. Cet idéal doit être ravivé. Il faut prendre le risque d’avoir à mener de vrais combats d’idées. La justice ne peut remplacer la conviction argumentée. Il faudra donc oser une nouvelle révolution culturelle.</span><br /><br /><br /><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">A suivre.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #000080;">«La France est un des pays les plus condamnés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), en particulier pour violation de l’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’Homme protégeant la liberté d’expression. <span style="color: #800000;"><a href="http://www.polemia.com/et-si-la-france-netait-plus-le-pays-des-libertes/" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">La France a en effet été condamnée 29 fois</span></a></span> pour ce motif, ce qui la classe, sur 47 pays, à la 4ème place, derrière la Turquie, l’Autriche et la Russie... mais devant la Pologne et la Moldavie!»</span></p>
Bredin
http://bar-zing.blogspirit.com/about.html
Le Président Iranien Rohani ...
tag:bar-zing.blogspirit.com,2013-09-26:2979204
2013-09-26T16:42:00+02:00
2013-09-26T16:42:00+02:00
... reconnaît l'existence de la Shoah
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: x-large; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">... reconnaît l'existence de la Shoah</span></strong></p><p style="text-align: center;"> <img id="media-760080" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/01/02/2894155802.jpg" alt="hassan rohani,françois hollande,israël,iran,ban ki-moon,nations unies,shoah,holocauste" /></p>
Marc Alpozzo
http://marcalpozzo.blogspirit.com/about.html
Claude Lanzmann, Mémoires du XXe siècle
tag:marcalpozzo.blogspirit.com,2013-05-09:2048085
2013-05-09T08:09:00+02:00
2013-05-09T08:09:00+02:00
On retiendra de Claude Lanzmann le prodigieux documentaire Shoah ....
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino;">On retiendra de Claude Lanzmann le prodigieux documentaire <em>Shoah</em>. Ressusciter, dans un film de six heures, l’une des plus grandes tragédies du XXe siècle. Cet homme de la mémoire, dont la force et la patience de revenir sur un passé profondément douloureux fut salué à l'unanimité, voulut prolonger ce travail rétroactif. Assumer l’entreprise de grande ampleur que représente le témoignage puissant qui nous dit notre siècle, bardé de tragédies, d’horreurs, mais également d’un sens indéniable de la liberté. Un livre de mémoires aux confins du XXe siècle. Cet article est p<span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">aru dans le numéro 28 du<em> <span style="color: #800000;">Magazine des Livres</span>, en </em>janvier 2011. Le voici désormais en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>.</span></span></strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/02/2341515337.jpg" id="media-1070060" alt="" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"><img id="media-1069765" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/01/651583481.jpg" alt="claude lanzmann,shoah,auschwitz,hegel,phénoménologie de l'esprit" />Nous sommes des naufragés de l’histoire. Ne l’oublions pas ! Nous sortons à peine de l’aventure divagante, ténébreuse auquel le siècle dernier est mêlé, intriqué à l’esprit de grande vitesse, de progrès industriels et techniques, de morts mécanisés ; le mot de passe oublié de ce siècle est celui de l’Histoire enténébrée, dont l’absence d’horizon, dont l’impossible <em style="mso-bidi-font-style: normal;">ailleurs</em> laisse planer le spectre, la bête increvable du crime imprescriptible. Il nous fallait, pour rapporter les pièces à conviction d’un siècle dont la nuit tortueuse et tragique a marqué notre regard, une prose magnifique, une langue à l’intérieur de la langue elle-même. Il nous fallait un texte-monde qui remplisse les trous de mémoire, analyse, pourvoit le sens contre le nihilisme, le tournant de l’oubli. J’imagine quelques lecteurs, incrédules devant mes mots, trouver les propos osés. Il n’en fallait pas moins pour dénoncer l’ampleur de l’entreprise.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"><br /> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le lièvre de Patagonie</em> est un livre de Mémoires. C’est un long texte écrit contre l’oubli. Le lièvre contre la tortue. Le lièvre comme le temps qui vous file entre les doigts, efface les traces du passé, et la tortue qui, prenant son temps, lentement, progressivement, rassemble les pièces à conviction, comble les oublis, colmate les trous de mémoire, archiviste du monde, recueille, regroupe, assemble, hiérarchise, range ; c’est le livre d’un travailleur forcené qui, contre l’oubli d’un<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>passé douloureux, lègue une œuvre évoquant un bout de l’histoire humaine, son terrible, parfois terrifiant XX<sup>e</sup> siècle. C’est le lièvre qui, à l’inverse des hommes, parvenait à s’enfuir des camps de concentration, en se faufilant entre les barbelés. C’est la fuite du temps, et la peur de la mort par l’oubli. Mais c’est aussi un livre qui se pose l’âpre question du courage : « La question du courage et de la lâcheté, on l’aura bien compris sans doute, est le fil rouge de ce livre, le fil rouge de ma vie. »<br /><br /></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1069766" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/00/2103179516.jpg" alt="claude lanzmann,shoah,auschwitz,hegel,phénoménologie de l'esprit" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Mara de Patagonie dit aussi lièvre de Patagonie</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">L’histoire de la Shoah se mêle, parfois se brouille, avec l’Histoire universelle et le grand récit de la fin de l’Histoire. Mais Hegel a déserté la scène tragique de l’histoire du XX<sup>e</sup> siècle, siècle de la mort de masse. C’est surtout l’histoire du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">maître</em> et de l’<em style="mso-bidi-font-style: normal;">esclave</em> de sa <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Phénoménologie de l’esprit</em> : le maître, qui affrontant sa peur de mourir, devient maître parce qu’il a mis sa vie en jeu, alors que l’esclave, trop attaché à sa propre vie, accepte la soumission, préférant de loin celle-ci à la mort.<br /><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"><img id="media-1069767" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/00/1916961346.jpg" alt="claude lanzmann,shoah,auschwitz,hegel,phénoménologie de l'esprit" />L’histoire du XX<sup>e</sup> siècle –peut-être plus que tous les autres ? – aura été le siècle du courage et de la lâcheté, des engagements, des convictions, des idéologies, des menaces politiques, des amitiés et des discordes, du travail de mémoire, voire du <em style="mso-bidi-font-style: normal;">devoir</em> de mémoire pour reprendre la formule de Primo Levi, qui fit grand bruit.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">Ce livre est donc l’histoire de son film <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Shoah</em>. C’est l’histoire des <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Temps modernes</em> – qu’il dirige depuis vingt-deux ans. Les hommes célèbres du siècle dernier s’y croisent. Les anecdotes, les situations troubles, les événements tragiques, et les événements heureux. Ça n’est pas un conte cruel du vingtième siècle. Loin de là, c’est le récit, mesuré, raconté dans une prose puissante et parfois troublante, d’un petit morceau de notre histoire collective, où il n’a jamais été autant question de la liberté dans des moments saturés d’horreur et de tragique. C’est le livre de la pensée, de la passion, de la jeunesse, de la joie, de l’engagement, du choix, et de la grande absurdité des destins qui devaient se rencontrer, entre courage et lâcheté, solidarité et couardise.<br /><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;">Pas seulement un beau livre de mémoires à mes yeux, déjà un classique du genre.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1069768" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/01/3807026807.jpg" alt="claude lanzmann,shoah,auschwitz,hegel,phénoménologie de l'esprit" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Déportés au moment de la libération d'Auschwitz, le 27 janvier 1945</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: right; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: georgia, palatino; font-size: medium; color: #000000;"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal;">(Etabli à partir de Claude Lanzmann, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Le lièvre de Patagonie</em>, Gallimard, Folio, 2010.)<br /></strong><img id="media-1127204" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/884436739.jpeg" alt="claude lanzmann,shoah,hegel,phénoménologie de l'esprit,auschwitz" />(Paru dans <strong><em><span style="color: #800000;">Le Magazine des Livres</span> </em></strong>n°28, jan-fev 2011)</span></p><p style="text-align: right;"> </p>
Freibach
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Rencontre/Lecture avec Michel Ménaché à propos du livre ”Archéologie de l'enfer” - BMVR Louis Nucera (Nice-O6) le samedi
tag:lesvoixdubasilic.blogspirit.com,2012-01-30:2544564
2012-01-30T16:51:43+01:00
2012-01-30T16:51:43+01:00
<p style="text-align: center;"><a href="http://lesvoixdubasilic.blogspirit.com/media/01/01/4122184686.jpg" target="_blank"><img id="media-643204" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://lesvoixdubasilic.blogspirit.com/media/01/01/2605362666.jpg" alt="LectureArcheologieBMVR.jpg" /></a></p>
hommelibre
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Iran: Sakineh plaide coupable
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-12-11:3297539
2010-12-11T20:07:40+01:00
2010-12-11T20:07:40+01:00
Dans cette affaire, qui croire? Je posais la question il y a quelques...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1869987733.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3844474790.jpg" id="media-72809" alt="sakineh-mohammadi-ashtiani-637x0-3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-72809" /></a>Dans cette affaire, qui croire? Je posais la question il y a quelques temps sans avoir les moyens d’y répondre. Le document diffusé hier n’est pas le premier à faire de Sakineh une coupable. Ses aveux ont été précédemment démentis comme obtenus sous la torture.<br /> <br /> En occident, nous n’avons guère de sympathie pour l’Iran. Tant la violence contre les opposants que les propos du clown Ahmadinedaj sur par exemple le déni de la Shoah en font une marionnette grimaçante peu crédible.<br /> <br /> Mais le nouveau document pose à nouveau des questions sans réponses.<br /> <br /> Pourquoi l’Iran a-t-il besoin de se justifier en passant cette reconstitution supposée sur les écrans télé? L’affaire n’étant pas close, le passage en télévision viole le secret de l’instruction avec l’aval du gouvernement.<br /> <br /> De plus pourquoi multiplier ces documentaires?<br /> <br /> Pourquoi attendre autant de temps pour décider ou non de la peine de mort si l’affaire est entendue comme l’Iran le laisse supposer?<br /> <br /> Et du côté de Sakineh, pourquoi se prêter à une telle reconstitution si elle est innocente? Car il est plus que probable que de tels aveux la condamneront à mort. Alors, s’il faut mourir en innocente ou en fausse coupable, ne vaut-il pas mieux défendre son innocence jusqu’au bout et refuser la reconstitution?<br /> <br /> Lui a-t-on proposé un marché: prison à vie et sauvegarde pour son fils si elle reconnaît une culpabilité? Sa famille est-elle en jeu? Mais croit-elle qu’un gouvernement qui proposerait un tel marché tiendrait ses promesses si c’était le cas?<br /> <br /> On ne peut qu’être très perplexe devant cette affaire. Comme je l’écrivais <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2010/11/03/lapidation-de-sakineh-qui-faut-il-croire.html"><span style="text-decoration: underline;">il y a de sérieuses interrogations.</span></a> Sakineh innocente ou coupable? La sympathie pour elle est née de la condamnation à la lapidation. Elle plaide coupable dans ce dernier document. Son affaire fait partie de ces nombreuses situations actuelles déchirantes car impossibles à apprécier avec certitude.<br /> <br /> <br /> Mais rappellons-nous toujours que la lapidation est une monstruosité.<br /> <br /> <br /> <object height="385" width="640" data="http://www.youtube.com/v/aloXHSxdomU?fs=1&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/aloXHSxdomU?fs=1&hl=fr_FR" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p><p style="text-align: justify;">Après une fausse rumeur véhiculée jeudi par le comité contre la lapidation, laissant entendre que Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être libérée ainsi que son fils, c’est au contraire un document à charge qui a été diffusé sur la télévision iranienne.</p>
hommelibre
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Wikileaks: Julian Assange veut la démission d’Obama!
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-12-06:3297527
2010-12-06T11:40:00+01:00
2010-12-06T11:40:00+01:00
Ultimatum à Obama Cela concerne l’ordre donné aux diplomates...
<p style="text-align: justify;"><b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/437254470.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/56583163.jpg" id="media-72393" alt="Obama-Sarkozy1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-72393" /></a>Ultimatum à Obama</b><br /> <br /> Cela concerne l’ordre donné aux diplomates américains d’espionner des fonctionnaires de l’ONU.<br /> <br /> <i>«<a target="_blank" href="http://www.tdg.ch/julian-assange-obama-demissionner-2010-12-06"><span style="text-decoration: underline;">Obama doit dire</span></a> ce qu'il sait à propos de cet ordre illégal. S'il refuse de répondre ou s'il existe une preuve qu'il a approuvé cette action, il doit démissionner.<br /> (...)<br /> <br /> L'ensemble de la chaîne de commandement qui était au courant de cet ordre et l'a approuvé doit démissionner afin que les Etats-Unis puissent être considérés comme une nation crédible. L'ordre est a ce point important qu'il a bien pu être soumis à l'approbation du président.»</i><br /> <br /> L’affaire Wikileaks va-t-elle devenir l’affaire Assange? Car le voici jouant le redresseur de tort, le justicier intègre et sans tache se permettant de donner des ordres à un président élu par des millions de personnes. Assange a-t-il pris le melon?<br /> <br /> <br /> <b>L’intégrisme de la pureté</b><br /> <br /> Je développais hier le risque d’une <a target="_self" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2010/12/05/wikileaks-la-dictature-de-la-transparence.html#c201482"><span style="text-decoration: underline;">dictature de la transparence.</span></a> J’y reviens ici. D’abord, loin de moi d’apprécier certains comportements de l’ombre et l’absence d’éthique qui les caractérise. Mais qui est assez propre pour faire la leçon à d’autres? Les comportements cachés de la diplomatie, outre le fait qu’ils peuvent parfois faciliter un accord ou éviter une confrontation, et quel que soit la détestation qu’ils peuvent susciter, ne sont-ils pas le reflet de nos propres comportements? Qui n’est jamais hypocrite? Qui ne cache rien? Qui ne garde pas un chien de sa chienne contre un adversaire teigneux?<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1051400616.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2558144102.jpg" id="media-72394" alt="ange026.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-72394" /></a><br /> Qui est transparent, de cette transparence exigée par Wikileak?<br /> <br /> Si personne ne l’est, nous devons accepter que les politiciens ne le sont pas plus que nous. La moralisation de la vie politique est un voeux méritoire mais qui a ses limites. La transparence est associée au mythe de la pureté et de la virginité. Assange et ses amis se paient-ils une virginité en montrant du doigt des «moins vierges» qu’eux? Ne courons-nous pas à dictature de la pureté, du sans faute, du parfait? Et cela n’est-il pas un intégrisme?<br /> <br /> Le dilemme est de taille: faut-il accepter une marge de comportements incorrects, au prix d’entorses à une éthique, mais plus proches de la réalité quotidienne des gens et plus tolérante? Ou bien faut-il créer une «police de la moralité» pour surveiller les faits et gestes des tous, nous compris? Auquel cas le plus petit mensonge sera sanctionné? Voulons-nous vraiment cette dictature-là, impitoyable?<br /> <br /> <br /> <b>Le Grand Satan</b><br /> <br /> Au-delà de cette réflexion, je constate que Julian Assange ne s’en prend décidément qu’aux Etats-Unis. Il tape unilatéralement sur cette démocratie qui, si elle n’est ni parfaite ni la meilleure, n’est certainement pas la moins bonne ni le pire système sous lequel vivre. A lire Assange on s’attend presque qu’il reprenne à son compte l’expression iranienne du Grand satan à propos des USA.<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2126746735.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1860603193.jpg" id="media-72395" alt="ahmadinejad-800wi.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-72395" /></a>La stratégie de Wikileaks est donc clairement dirigée contre les démocraties et non contre les dictatures. En même temps le soufflé retombe quelque peu: de plus en plus de commentateurs s’étonnent du bruit fait autour de «révélations» qui ne sont pas si extraordinaires. Il suffit de voir le comportement de Sarkozy pour comprendre qu’il est susceptible et autoritaire. Pas besoin d’une note du Département d’Etat américain pour cela. Traiter l’Iran d’Etat fasciste n’a rien de sensationnel quand on voit comment Téhéran bride toute opposition par la violence et comment Ahmadinejad se targue de révisionnisme sur la Shoah.<br /> <br /> D’autre part, se pose-t-on la question de la légitimité de Julian Assange? On ne parle que de lui comme s’il était seul, chevalier blanc contre le méchant monde. Mais il est payé par des donateurs, il est entouré d’une équipe dont on ne parle jamais. Combien est-il payé pour jouer son rôle? Est-il transparent, lui? Non. On ne sait rien, ni de ses honoraires, ni des donateurs, ni des collaborateurs.<br /> <br /> <br /> <b>Wikileaks et Assange: je t’aime, moi non plus</b><br /> <br /> Un site marxiste qui semble bien informé <a target="_blank" href="http://proletariatuniversel.blogspot.com/2010/11/la-grande-mystification-de-wikileaks.html"><span style="text-decoration: underline;">démystifie</span></a> Wikileaks. Voici quelques extraits:<br /> <i><br /> «Le site a été créé en décembre 2006 et dans l'année qui a suivi, il a ajouté 1,2 million de documents à sa base de données grâce à une communauté d'internautes, composée de dissidents chinois, iraniens, de mathématiciens et de technologues d'entreprises Internet des États-Unis, de Taïwan, d’Europe, d’Australie et d’Afrique du Sud et de nombreux anonymes.»</i><br /> <br /> Un ex-membre de Wikileaks identifié par le site déclare entre autres:<br /> <br /> <i>«Julian ASSANGE se présente comme « l’initiateur et le créateur » de WikiLeaks : FAUX. C’est un groupe de mathématiciens, puis d’informaticiens et enfin d’informateurs qui ont créé WikiLeaks. Assange s’est imposé comme « un porte-parole naturel » principalement parce qu’il est et était appuyé par des élus islandais.<br /> <br /> Si beaucoup de membres de WikiLeaks se révoltent, ils ne quittent pas WikiLeaks. Ils se mettent « en attente ». Assange n’est rien sans une équipe. Pas de techniciens et pas de site !<br /> <br /> 3. Une « guerre civile » sous-entend deux groupes importants qui s’affrontent : FAUX.<br /> Il y a d’un côté la majorité des membres (bénévoles et informateurs) et de l’autre, Assange et les employés</i> payés de WikiLeaks. Payés par quels fonds, quelles sources ? Une seule certitude : seuls 10 % des frais sont assurés par les dons issus du site.»<br /> <br /> Certains vont plus loin et posent ouvertement la question d’une possible manipulation d’Assange par la CIA!<br /> <br /> Sans aller jusque là force est de constater que ni Wikileaks ni Julian Assange n’offrent la transparence qu’ils réclament aux Etats occidentaux - les autres Etats étant comme de par hasard largement épargnés par les campagnes actuelles de Wikileaks.</p> <p style="text-align: justify;">Cherchez l'erreur.</p><p style="text-align: justify;">Dans une interview accordée au quotidien espagnol El Pais et retranscrite aujourd’hui par par Tribune de Genève, Julian Assange, le porte-parole très médiatique de Wikileaks, met en demeure le président Obama de s’expliquer ou de démissionner.</p>
hommelibre
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Holodomor: le communisme comme le nazisme
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-11-21:3297496
2010-11-21T00:12:00+01:00
2010-11-21T00:12:00+01:00
Le devoir de mémoire est le rappel de la souffrance de peuples ou de...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/942850921.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1815834265.jpg" id="media-70985" alt="holodomor 102.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-70985" /></a>Le devoir de mémoire est le rappel de la souffrance de peuples ou de larges parties de populations qui ont souffert et ont été massacrés à cause de leur religion, leur ethnie, leur nationalité.<br /> <br /> Ce rappel de la souffrance a pour but de faire en sorte que personne n’oublie, en particulier que les jeunes générations apprennent le passé afin si possible de ne pas le reproduire. Il est fait par les pays ou populations qui ont participé aux massacre. Mais il pourrait être rendu collectif car les massacres pour les raisons citées plus haut sont de tous temps et de tous pays.<br /> <br /> Certaines souffrances du passé sont aujourd’hui désamorcées. Si l’on pense au degré de haine entre allemands et français, ou aux guerres passées entre français et anglais, les choses ont bien évolué. D’autre restent comme des plaies, par leur ampleur, leur systématisation, leurs méthodes.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/580291246.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2397867662.jpg" id="media-70986" alt="ukraine-holodomor-03.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-70986" /></a><br /> L’Holocauste est au premier plan de la mémoire. On a atteint malheureusement un degré inimaginable dans la souffrance et l’horreur. Mais d’autres massacres du 20e siècle et des siècles précédents doivent aussi rester en mémoire. Non pour la saturer d’images d’horreur mais pour peu à peu créer un profond rejet de cela dans les consciences afin qu’un jour, peut-être, l’humanité tourne une page sur sa capacité à commettre des atrocités et sur les nationalismes qui les ont justifiées.<br /> <br /> Au 20e siècle on pense aux balkans et au massacre systématique des musulmans. Aux populations khmers sous Pol Pot. Au génocide du Ruanda.<br /> <br /> En ce qui concerne la première moitié du 20e siècle et la deuxième guerre mondiale on parle surtout des nazis et du génocide des juifs. On oublie de parler des génocides communistes. Le communisme, comme le nazisme, a commis des atrocités. Il n'y a pas eu <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2010/04/08/katyn-le-geste-de-poutine.html"><span style="text-decoration: underline;">que Katyn</span></a>. L’antisémitisme, bien sûr, avec les pogroms anti-juifs (60’000 morts), les polonais massacrés, les massacres et déportations des lituaniens, le massacres de chrétiens, les 7 à 10 millions de morts (selon les sources) en Ukraine en un an 1/2 entre 1932 et 1933. Ce fut le génocide par la faim - ou Holodomor.<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1128616995.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1733843026.jpg" id="media-70988" alt="ukraine-holodomor-campaign-small.jpg.w424.h.keepAspecty.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-70988" /></a>Il est surprenant, devant les chiffres des morts, que l’on en parle si peu. Le communisme tel qu’il fut appliqué partout, dans la Russie de Staline ou dans la Chine de Mao, a commis des massacres inouïs. Le monstre Staline n’a guère à envier au monstre Hitler.<br /> <br /> Le communisme doit être mis au même rang que le nazisme dans les systématisations de l’horreur, dans les modes politiques prédateurs de grande envergure. On dit souvent que le communisme tel qu’il a été appliqué n’était pas un vrai communisme.<br /> <br /> Mais c’est pourtant bien le visage qu’il a montré de lui-même. Je cite ici un homme de gauche, ancien ami de Mitterrand, auteur de "La tentation totalitaire", dans un article paru en 2000 dont voici le début:</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><i>"Jean-François Revel, <a target="_blank" href="http://www.fonjallaz.net/Communisme/nazi-com/revel.html"><span style="text-decoration: underline;">Le Figaro Magazine</span></a>, 12 février 2000<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1957091917.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/137674127.jpg" id="media-70989" alt="staline-revolution-rouge.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-70989" /></a><br /> Le refus vigilant de toute équivalence, de toute comparaison, même, entre nazisme et communisme, malgré la parenté de leurs structures étatiques et de leurs comportements répressifs, provient de ce que l'exécration quotidienne du nazisme sert de rempart protecteur contre l'examen attentif du communisme.</i> <i><br /> <br /> Rappeler chaque jour les atrocités nazies exercice devenu sacré, désormais, sous le nom de " devoir de mémoire " - entretient un bruit de fond permanent qui ne laisse plus de vigilance disponible pour le rappel des atrocités communistes.</i> <i>Selon la formule d'Alain Besançon, l' " hypermnésie du nazisme ", détourne l'attention de 1'«amnésie du communisme». Chacun comprend donc que toute analyse, tout travail des historiens minoritaires ramenant l'accent sur leur essentielle similarité soulèvent des ouragans annonciateurs de rages vengeresses. On objectera, certes, avec raison, qu'aucun rappel de la criminalité nazie ne saurait être excessif. Mais l'insistance de ce rappel devient suspecte dès lors qu'elle sert à en ajourner indéfiniment un autre: celui des crimes communistes.<br /> <br /> Révélateur du succès obtenu par ce leurre est le sens qu'a pris l'expression " devoir de mémoire " désignant de façon quasi exclusive le devoir de rappeler sans cesse les crimes nazis et eux seuls. On ajoute éventuellement à la liste quelques autres forfaits qui peuvent leur être comparés, à condition qu'ils n'appartiennent pas au champ d'action des grandes maisons mères communistes et ne relèvent pas non plus de la conception socialiste du monde</i> <i>."</i></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">En vidéo: le génocide ukrainien.<br /> <br /> <object height="385" width="480" data="http://www.youtube.com/v/hOTVsFLX_ms?fs=1&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /> <param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/hOTVsFLX_ms?fs=1&hl=fr_FR" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object><br /> <br /> <i><a href="http://www.dailymotion.com/ch-fr/channel/news"></a></i></p><p style="text-align: justify;">Quand on parle du devoir de mémoire on pense essentiellement à la Shoah. Aux millions de juifs massacrés par les nazis pendant le seconde guerre mondiale. Plus récemment ce devoir de mémoire s’est étendu au génocide arménien par les Turcs en 1915-1916. Il s’étend aussi aux victimes de l’esclavage.</p>
Bredin
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1940 - 1945
tag:bar-zing.blogspirit.com,2010-11-14:2012331
2010-11-14T08:44:00+01:00
2010-11-14T08:44:00+01:00
Certains trains faisaient Papon ! Papon ! Papon ! ...
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><strong><span style="font-family: "arial", "helvetica", sans-serif;">Certains trains faisaient Papon ! Papon ! Papon !</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: "arial", "helvetica", sans-serif; font-size: xx-large;"> S.S.N.C.F</span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: "arial", "helvetica", sans-serif;">Achtung ! Achtung ! </span></span></strong></p><p style="text-align: center;"> <strong><span style="font-size: large;"><span style="font-family: "arial", "helvetica", sans-serif;">Un train peut en cacher un autre </span></span></strong></p>
hommelibre
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Syndrome de l’étoile jaune: suite et complément
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-07-13:3297249
2010-07-13T22:22:40+02:00
2010-07-13T22:22:40+02:00
Le fond de mon billet était de dire que les génocides, les crimes de...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/781780653.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2548182924.jpg" id="media-60662" alt="shoah2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-60662" /></a>Le fond de mon billet était de dire que les génocides, les crimes de masse, et même le racisme, ne sont pas des choses abstraites: ce sont l’expression d’une disposition intérieure, venant du coeur de l’humain, à exclure, stigmatiser, ostraciser. Cela commence par un voisin, cela peut finir en guerre.<br /> <br /> On me refusait cette analogie entre l’exclusion courante et l’étoile jaune, arguant que la shoah est un crime spécifique au nazisme et dont les juifs ont été spécifiquement victimes. Ne pas respecter cela serait une banalisation du génocide.<br /> <br /> Je précise d’abord que la shoah n’est pas venue toute seule. En 1933, quand Hitler fut élu chancelier, l’antisémitisme était déjà très fort mais il n’y avait pas encore de plan d’extermination. L’antisémitisme s'est beaucoup développé au moyen-âge où les juifs furent accusés de déicide (avoir tué Dieu), et où la seule activité qui leur était possible - le commerce de l’argent - les faisait traiter d’usuriers. C’est le roi Louis IX, Saint-Louis, qui en 1269 obligea les juifs à porter la rouelle, pièce d’étoffe jaune ancêtre de l’étoile. L’antisémitisme dura longtemps, et si son intensité fluctua, il ne cessa pas vraiment: au 19e siècle et au début du 20e on assista encore à des pogroms anti-juif en Europe.</p> <p style="text-align: justify;">Alors oui les juifs ont subi massivement l’horreur de la shoah. Mais je pense que l’on doit tirer de l'histoire humaine des exemples destinés à éveiller notre conscience, et dans le cadre de mon billet, à porter l'attention sur le fait que le génocide a commencé par une longue histoire d'exclusion. Je redis ici que le génocide n'est pas le fruit du hasard ou d'une décision survenant abruptement sans que quelque chose n'y prépare. Et si la shoah a pu prendre une telle dimension c'est justement parce que l'antisémitisme a des racines anciennes.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/4103350860.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/340290121.jpg" id="media-60663" alt="shoah1.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-60663" /></a></p> <p style="text-align: justify;">Mais à la base de cela il y a cette capacité d'exclure, d'ostraciser, de stigmatiser, dont l'humain est capable et a été capable de longue date. Les petites haines quotidiennes forment le lit des grands massacres.<br /> <br /> Concernant la shoah je conteste tout ce qui la particularise et en fait quelque chose de détaché, séparé de l'humain. Je pense que c'est cela qui banalise l'étoile jaune: c'est de la rendre si inhumaine, si inaccessible à l'expérience et à l'entendement, si spécifique à une seule situation, sans lien, sans piste analogique pour nous la faire comprendre de l'intérieur, qu'un jour elle ne figurera que dans un musée et que l'humanité n'aura tiré aucun enseignement réel de cette horreur.<br /> <br /> Il y a eu ce terrible génocide. Il y a eu les génocides arménien, cambodgien, rwandais, bosniaque. Il y a eu les massacre des premiers chrétiens pour cause d’appartenance à leur religion. Ce que disait mon billet c'est que l'horreur est humaine, que nous pouvons tous la porter en nous, qu'elle commence par des choses simples, banales, avant de devenir des systèmes et des plans. Je pense et persiste sur l'idée qu'il n'y a pas de différence de nature entre l'exclusion et la stigmatisation banale et quotidienne, et la mise en placed'un système d'élimination de communautés entières, que c'est la même racine dans l'humain, et que c'est essentiellement l'intensité et l'organisation du crime qui change.<br /> <br /> Le formalisme voudrait que l'on n'utilise pas l'étoile jaune pour autre chose que la shoah (pas d'amalgame), cela au nom d'une émotion légitime mais au risque de couper la mémoire du drame de notre expérience sensible et donc de n'en tirer aucun apprentissage. L'analogie et son aspect audacieux admet que l'on utilise l'amalgame dans un but de démonstration et de créer des liens entre une situation réelle et nous, en sachant que ce n'est qu'un amalgame.<br /> <br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/4009490379.jpg" id="media-60664" alt="Armenie-Genocide-2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-60664" height="84" width="144" />Je considère que les nazis n'ont pas inventé le génocide mais que l'humain a inventé le génocide. Je pense même rendre hommage aux victimes de la shoah en citant leur vécu pour en tirer une leçon utilisable en tant qu'individu, pour être attentif à ne pas reproduire en moi les conditions d'une exclusion qui, à une certaine échelle, devient un crime de masse.<br /> <br /> Il est parfaitement légitime de tenter d'apprendre de la souffrance des autres ou de leur vécu. Laisser l'étoile jaune aux mains des seuls nazis est une erreur et nous confine dans une réaction émotionnelle d'indignation et d'horreur, tout en nous empêchant de nous examiner nous-mêmes pour savoir si par exemple nous aurions pu être nazi, et si nous portons en nous le même germe de l'horreur. Sans ce travail là, je crains fort que l'histoire ne recommence tôt ou tard de la même façon et dans les mêmes proportions.<br /> <br /> La mémoire des génocides, des crimes de masses, ne doit pas se contenter d’être dans des mausolées ou des musées. Elle doit rester vivante en nous, comme des phares qui nous rappellent que si nous n’y prenons pas garde tout peut recommencer. Parce que c’est le coeur de l’humain qui est fait ainsi. De l’exclusion de la différence au génocide, il n’y a pas vraiment selon moi de différence de genre, mais avant tout d’intensité ou d’échelle.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><i>(Images 1 et 2: shoah. Image 3: génocide arménien).</i></p><p style="text-align: justify;">Le billet que j’ai <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2010/07/08/le-syndrome-de-l-etoile-jaune.html"><span style="text-decoration: underline;">fait sur ce thème</span></a> il y a quelques jours a provoqué des réactions particulièrement contrastées sur une autre plate-forme où je l’ai passé après l’avoir mis en ligne sur la TdG. Synthèse de la controverse: pour certains internautes il était tout simplement inadmissible, inconcevable d’utiliser la métaphore de l’étoile jaune pour autre chose que la shoah. Pour d'autre, le procédé était légitime.</p>
Tania
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Modèle
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-05-22:3109688
2010-05-22T08:30:00+02:00
2010-05-22T08:30:00+02:00
« Aujourd’hui encore, plus de soixante ans après, je me rends compte...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Aujourd’hui encore, plus de soixante ans après, je me rends compte que<br /> je n’ai jamais pu me résigner à sa disparition. D’une certaine façon, je ne l’ai jamais acceptée. Chaque jour, maman se tient près de moi, et je sais que ce que j’ai pu accomplir dans ma vie l’a été grâce à elle. C’est elle qui m’a animée et donné la volonté d’agir. Sans doute n’ai-je pas la même indulgence qu’elle. Sur bien des points, elle me jugerait avec une certaine sévérité. Elle me trouverait trop peu conciliante, pas toujours assez douce avec les autres, et elle n’aurait pas tort. Pour toutes ces raisons, elle demeure mon modèle, car elle a toujours su affirmer des convictions très fortes tout en faisant preuve de modération,<br /> une sagesse dont je sais que je ne suis pas toujours capable. »</em></span></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Simone Veil, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/09/veil-une-vie.html" title="Veil, Une vie">Une vie</a></em></span></p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2481463307.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1793161544.jpg" alt="Vervisch Jean, Maternité.jpg" name="media-70933" id="media-70933" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /></span> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #660000; font-size: 8pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">Jean Vervisch, Maternité</span></strong></span></p> </div>
Tania
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Veil, Une vie
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-05-20:3109687
2010-05-20T08:30:00+02:00
2010-05-20T08:30:00+02:00
A la réception de Simone Veil à l’ Académie française , le 18 mars 2010,...
<p class="MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">A la réception de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Veil" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Simone Veil</a> à l’<a title="Photos et extraits sur le site de France 2" href="http://culture.france2.fr/livres/actu/simone-veil-a-l-academie-francaise-61885166.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Académie française</a>, le 18 mars 2010, il était émouvant de l’entendre, au début de son remerciement, exprimer sa fierté et sa perplexité à entrer dans ce <em>« temple de la langue française »</em>, elle qui n’a aucune prétention littéraire, et penser d’abord à sa mère, morte à Bergen-Belsen, et à son père, mort aussi en déportation. Cela m’a donné envie de lire son autobiographie, sous le titre emprunté à Maupassant : <em>Une vie.</em></span></span></p><p class="MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><div style="text-align: center;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/200289898.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-70808" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2639076555.jpg" alt="Simone Veil Une vie.jpg" name="media-70808" /></a></span></div><p class="MsoBodyText2" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette grande dame est née à Nice en 1927, après ses sœurs Milou (Madeleine) et Denise et son frère Jean. Les <a title="Photos du livre proposées en diaporama sur L'Express.fr" href="http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/simone-veil-par-elle-meme_501275.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jacob</a> sont des Juifs assimilés, patriotes et laïques. Non religieux, son père architecte était attaché à la culture juive. Il ne supportait pas que ses enfants lisent de <em>« petits romans »</em> et les guidait vers la littérature classique ou moderne. Sa mère avait dû abandonner ses études de chimie, mais lui a transmis un fort désir d’autonomie, l’encourageant à étudier et à travailler pour assurer sa liberté et son indépendance.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">La crise de 1929 les oblige à déménager dans un appartement plus petit, près de l’église russe. Simone, la petite dernière, y vit heureuse et protégée. C’est le temps du bonheur, fait de petits riens. L’inquiétude naît avec l’afflux de réfugiés à Nice en 1936, la montée de l’hitlérisme. Septembre 1939, la guerre est déclarée.</span></span> <span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Au début, les Jacob mènent une vie normale jusqu’à ce que le <em>« statut des Juifs »</em> interdise à son père de travailler. Les difficultés financières lui sont une leçon : <em>« Il faut non seulement travailler, mais avoir un vrai métier. »</em> Les Italiens se montrent tolérants, mais à la chute de Mussolini, en 1943, tout change. La Gestapo procède à des arrestations massives. Ses parents se procurent de fausses cartes d’identité sans « J » et dispersent la famille. Simone loge chez un professeur de lettres. Mais un jour, la Gestapo l’arrête. Puis son frère, sa sœur Milou, sa mère. Et le 7 avril, ils sont dans le train pour Drancy, pleins d’angoisse, n’ayant aucune idée de ce qui les attend en Allemagne.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Simone Veil rappelle à plusieurs reprises que les trois quarts des Juifs français ont échappé à la déportation grâce à l’existence de la zone libre et à l’occupation italienne, et grâce aussi aux Justes, connus ou inconnus. De son frère et de son père, il n’y aura plus jamais de nouvelles. Denise, résistante, sera arrêtée en juin 1944 et déportée. Quant à sa mère, à Milou et elle, ensemble, elles montent dans un wagon à bestiaux le 13 avril 1944 pour arriver le 15 à Auschwitz-Birkenau, où on lui tatoue le matricule 78651.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Chapitre III d’<em>Une vie</em> : <em>« L’Enfer ».</em> Une voix inconnue lui souffle de dire qu’elle a dix-huit ans (au lieu de seize et demi), ce qui la garde dans la <em>« bonne file »</em> avec sa mère et sa sœur. Dépouillées, tatouées, désinfectées, elles reçoivent des nippes bourrées de poux. Sa mère lui est d’un grand réconfort, comme pour d’autres jeunes filles du camp. On les affecte à des travaux de terrassement. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans le dénuement, le cadeau d’une architecte polonaise (deux robes, elle peut en offrir une à quelqu’un d’autre), et surtout la protection de la chef du camp, qui veut l’envoyer ailleurs pour qu’elle ait plus de chance de survivre. Simone voulant rester avec sa mère et sa sœur, les voilà toutes les trois transférées à Bobrek, où les conditions sont meilleures. C’est de là qu’elles partent en janvier 1945 pour une tristement célèbre « marche de la mort ». Elles survivent, se retrouvent à Dora, puis à Bergen-Belsen où Simone est affectée à la cuisine des SS, ce qui leur a sans doute évité de mourir de faim. Sa mère y meurt du typhus en mars 1945.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Plus d’un mois après la libération du camp, les deux sœurs arrivent enfin à l’Hôtel Lutetia. Après la guerre, les déportés dérangent, on ne les écoute pas. Simone Veil se souvient des propos déplaisants entendus au retour des camps, des années après encore. Pour elle, <em>« rien ne s’efface. »</em> A Paris, elle s’inscrit en Droit, se passionne pour les Sciences Politiques. Au ski, elle rencontre les Veil qui ont le <em>« même profil social et culturel que les Jacob ».</em> Elle épouse Antoine Veil en 1946, ils auront trois fils.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Comment est-elle entrée en politique ? D’abord, quand elle veut s’inscrire au barreau, son mari l’en dissuade ; elle choisit alors la magistrature. Stagiaire, elle apprend à construire des dossiers solides. Elle passe sept ans à la direction de l’administration pénitentiaire, avec <em>« parfois le sentiment de plonger dans le moyen âge »</em> en découvrant les conditions de détention, elle qui ressent une <em>« sensibilité extrême à tout ce qui, dans les rapports humains, génère humiliation et abaissement de l’autre ».</em> Puis elle travaille aux Affaires civiles, à rattraper les retards du droit sur les mouvements de la société. L’esprit de Mai 68 correspond alors à une réelle envie de faire bouger <em>« une société figée ».</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Ensuite, de longues journées de travail au Ministère de la Justice, puis le secrétariat du Conseil supérieur de la magistrature. Au retour de son premier voyage en Israël – une <em>« étape importante »</em> dans sa vie –, c’est le choc de la mort de Pompidou, à qui succède Giscard. Chirac lui propose le Ministère de la Santé. On lui confie le gros dossier de l’<a title="Loi du 17 juin 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse - Discours de Simone Veil à l'Assemblée nationale, première séance du 26 novembre 1974" href="http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/interruption/simone_veil_tribune-1.asp" target="_blank" rel="noopener noreferrer">avortement</a>, qu’elle mène à bien, après avoir tout bien pesé, sans état d’âme, pour mettre fin aux drames qui touchent les femmes les plus pauvres, celles qui n’ont pas les moyens de se rendre à l’étranger.</span></span> <span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Puis ce sera l’Europe, comme première Présidente du Parlement européen. Les rencontres internationales. En 1993, elle revient au Ministère de la Santé et des Affaires sociales dans le gouvernement Balladur, déplore la mauvaise gestion des hôpitaux, le déficit grandissant de la Sécurité sociale.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Sur Canalacadémie, conversations avec Simone Veil après son élection à l’Académie française (4 émissions : 1/ une vie « très diversifiée », 2 / Shoah, 3 / la rebelle, 4 / la condition féminine) en octobre 2009" href="http://www.canalacademie.com/ida4953-Simone-Veil-Conversation-autour-d.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Simone Veil</a> énonce sans détour ses convictions politiques, mais sans se laisser inféoder aux pratiques de parti – <em>« La politique me passionne, mais dès qu’elle devient politicienne, elle cesse de m’intéresser. »</em> Elle travaille à la Fondation pour la mémoire de la Shoah. De 1998 à 2007, elle siège au Conseil constitutionnel. Enfin, la voilà <em>« rendue à une vie nouvelle, essentiellement familiale et privée »</em>, ce qui lui permet d’écrire sa vie, ce récit terminé en septembre 2007.</span></span> <span lang="FR-BE" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" xml:lang="FR-BE">En annexe, quelques discours prononcés à Auschwitz (janvier 2005), à l’Assemblée nationale (1974), au Parlement européen (1979), au Panthéon et à l’ONU (2007). On y retrouve une femme lucide, éprise de clarté, fidèle à ses valeurs, d’une hauteur de vue et d’une retenue exemplaires qui font d’elle une des sages de notre temps.</span></p>