Last posts on ressources2024-03-29T02:54:18+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/ressources/atom.xmlThierryhttp://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/about.htmlLe fruit de la Terre et du travail des hommestag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2019-11-18:31438322019-11-18T16:01:00+01:002019-11-18T16:01:00+01:00 Parmi les choses que chacun d’entre nous peut faire pour...
<p> </p><p> </p><p>Parmi les choses que chacun d’entre nous peut faire pour atténuer notre impact sur l’écosystème et nos prélèvements sur des ressources de plus en plus comptées, il y a la réduction du gâchis. Je vous donne sûrement l’impression d’enfoncer une porte ouverte. Faut-il rappeler, cependant que, par exemple, rien de moins que 30% des aliments que nous produisons finissent à la poubelle ? (1) La bonne volonté ne suffit pas. L’enfer est pavé de bonnes intentions, nos sens peuvent nous tromper, le poids des comportements sociaux peut constituer un frein, et il y a des formes de gâchis que nous ne percevons pas.</p><p> </p><p style="padding-left: 280px; text-align: right;"><em>« Si l’on veut amorcer un changement durable, </em><br /><em>l’information doit s’appuyer aux registres des émotions, </em><br /><em>des sentiments, de l’imaginaire, de la culture ou de la spiritualité: </em><em>de l’histoire que l’on se raconte à propos de ce que l’on consomme. »</em></p><p> </p><p>Peut-être par atavisme, je suis très sensible au gâchis. Autour des années cinquante, dans ma famille que, à l’échelle d’une petite ville comme Villeneuve-sur-Lot, on pouvait alors qualifier d’aisée, ma mère reprisait les chaussettes. Je la revois glisser un oeuf rouge, en bois, dans le talon à ravauder. Je revois aussi les fers que le cordonnier clouait aux extrémités de nos chaussures d’écolier afin d’en limiter l’usure. A cette époque, bien sûr, pas question de laisser de la nourriture. On rouziquait les os et la dernière bouchée de pain servait à astiquer l’assiette. Pourquoi donc, si nous étions aisés ? On peut évoquer la guerre de 39-45 et se dire que ces habitudes s’étaient prises en raison des rationnements que l’Occupation et le gouvernement de Vichy avaient imposés aux Français. Mais je crois qu’il faut remonter encore plus loin: à une époque où la valeur des choses n’était pas diluée par la substitution des machines au travail humain et où l’usage intensif de la chimie, le resserrement drastique de la population paysanne et les bacs débordants de la grande distribution ne donnaient pas aux productions de l’agriculture le statut banal d’une marchandise industrielle. A une époque, aussi, où mes ancêtres, tous de modestes paysans, savaient la valeur des choses. Quelle qu’en fût la raison, mon souvenir est que l’on respectait la nourriture et que ce respect se traduisait notamment par le refus du gâchis.</p><p><br /><strong>« Le fruit du travail des hommes »</strong></p><p>La représentation que nous nous faisons de la réalité dépend davantage des perceptions répétées de nos sens que des informations que notre intellect peut recevoir directement. L’impact en nous de ce que nous savons pour l’avoir appris est inférieur à celui des choses que nous voyons, sentons, touchons. A l’époque dont je parle, la production des aliments était proche du consommateur, quand celui-ci n’était pas lui-même son propre producteur. A Fumel, la cité industrielle à une vingtaine de kilomètres de Villeneuve-sur-Lot, les ouvriers qui faisaient les trois-huit avaient une deuxième activité : le potager familial. Je me souviens d’ailleurs d’une variété de haricots verts particulièrement savoureuse que l’on cultivait dans certains jardins et que le ramassage mécanique avait fait disparaître du commerce. Où que l’on habitât, on n’avait que quelques pas à faire pour voir les maraîchers à l’oeuvre, tôt le matin jusqu’à tard le soir, sans l’aide d’aucune mécanique motorisée. Même les grandes villes, avant l’explosion de l’urbanisation, s’alimentaient largement à des jardins intra-muros. Au XIXe siècle, Paris comptait une centaine de maraichers qui, à raison de huit rotations de culture par an et avec un savoir-faire très élaboré, lui assuraient l’autosuffisance alimentaire.</p><p>La double activité que j’évoquais fut fréquente. Tailleur d’habits en semaine, le dimanche mon grand-père maternel s’occupait de sa vigne dans sa « campagne », au pied du « mont » Pujols (2). Je le vois encore activer la sulfateuse - un bidon de cuivre aux bretelles de cuir dont il se harnachait - dont le poids me semblait écrasant et qui, en soufflant sur les pampres des ombres bleutées, semblait respirer. En vacances en Vendée, dans mon autre branche familiale, je retrouvais cette intimité entre le potager et ce qu’il y avait sur la table. Une scène me revient en mémoire: quand mon oncle, avec délicatesse, fouissait le sol de ses mains pour en extraire les asperges. Les soirs d’été, juste avant la tombée de la nuit, il y avait aussi le rituel de l’arrosoir que, cette année, ayant fait pousser mes premiers légumes, j’ai retrouvé avec bonheur: c’est un moment de sérénité, de contemplation, un moment de communion entre le jardinier et ce microcosme qu’est le jardin. Je me demande parfois si avoir deux métiers, dont un qui nous retient d’être hors-sol, qui sauvegarde notre relation à la terre et au vivant, à leurs lenteurs et à leurs subtilités, ne fait pas des hommes plus équilibrés.</p><p>En tout cas, voir dans notre nourriture tout ce que je viens d’évoquer aide à comprendre avec son coeur et non seulement son intellect l’expression eucharistique : « fruit de la terre et du travail des hommes ». A moins de mépriser celui qui a travaillé la terre, vous ne pouvez pas, le coeur léger, laisser pourrir un fruit ou un légume et le jeter à la poubelle si vous y voyez le soin, l’intelligence, la peine et peut-être l’amour qu’il y a mis.</p><p> </p><p style="text-align: right;"><em>« A moins de mépriser celui qui a travaillé la terre, </em><br /><em>vous ne pouvez pas, le coeur léger, </em><br /><em>laisser pourrir un légume et le jeter à la poubelle… »</em></p><p><br /><strong>« Le fruit de la Terre »</strong></p><p>Notre nourriture est aussi le « fruit de la Terre ». Or, l’on sait maintenant que le sol peut s’appauvrir et peut-être même mourir (3). On a aussi la mesure des exterminations animales et végétales exigées par l’agriculture intensive. Sous l’avancée de l’artificialisation et des pollutions, l’on voit se rétrécir les surfaces fécondes. On devrait trouver là suffisamment de raisons de ne pas gâcher ce que la Terre produit. Mais ce que je viens d'écrire n’est pas de l’ordre d’une évidence accessible quotidiennement à nos sens, d’autant que, même si nous partions dans la campagne, ce que nous verrions autour des fermes ne viendrait pas illustrer mon propos: grâce aux intrants, le sol, quel que soit son état, est forcé de produire. L’infériorité des effets de l’information par rapport à ceux qu’engendrent les sensations est une difficulté que l’on retrouve souvent et qui explique en partie nos difficiles passages à l’action. C’est pourquoi, si l’on veut amorcer un changement durable, l’information doit s’appuyer à d’autres registres: ceux des émotions, des sentiments, de l’imaginaire, de la culture ou de la spiritualité: de l’histoire que l’on se raconte à propos de ce que l’on consomme.</p><p> </p><p><br /><strong>La chair et le sang</strong></p><p>Si gâcher des fruits ou des légumes devrait nous être désagréable, que dire de la viande ? La viande provient d’un être sensible auquel on a ôté la vie après l’avoir, parfois, élevé dans des conditions détestables. Je ne vais pas vous faire un couplet larmoyant sur les agneaux, les lapins, les poissons ou les canards. Je ne suis pas végétarien, je reste omnivore, mais je rends honneur aux végétariens. Quelle que soit la manière dont on se nourrit, je considère que ce qui provient d’un être vivant doit être traité avec respect. A ce titre, d’une part, j’ai réduit ma consommation de viande, car il ne faut point abuser de ce qui coûte des vies et la banalisation est le début du gâchis; d’autre part, je suis attentif aux conditions d’élevage et d’abattage des animaux. Le respect ne doit pas être seulement dans la cuisine et l’assiette. En tant que consommateurs disposant du pouvoir d'orienter nos dépenses, nous devons l’exiger dès l’élevage et encourager les filières éthiques. Je vous accorde que ce n’est pas toujours facile à discerner et que cette difficulté peut constituer, dans le doute, un encouragement à s’éloigner de la viande.</p><p> </p><p style="text-align: right;"><em>« La banalisation </em><br /><em>est le début du gâchis »</em></p><p> </p><p>Mais il ne s’agit pas seulement des bêtes que nous transformons en aliments. Il serait trop long d’évoquer tout ce dont nous nous rendons coupables, sans raison valable, à l’égard du règne animal. Un seul exemple: vous connaissez tous les désastres engendrés par la production de l’huile de palme, ce carburant « vert » pour bobos gogos que l’on retrouve aussi dans des produits tels que le Nutella. Vous savez, bien sûr, que l’habitat des orang-outans se réduit à une peau de chagrin devant l’avancée inexorable des plantations. Peut-être savez-vous même que les orang-outans sont traqués et abattus sans pitié, comme l’ont été jadis les natifs qui occupaient les territoires convoités par les colons pour la culture de la canne à sucre. Vous le savez et, peut-être, vous continuez à acheter du Nutella. « Parce que les enfants aiment ça ». Les enfants: ils sont le cheval de Troie du consumérisme au sein de la famille. On ne veut pas leur faire de peine, on veut leur éviter les critiques et la honte, alors on cède à leurs désirs issus de la publicité et amplifiés par la cour de récréation. Mais, imaginez maintenant que vous soyez témoin de ce qui se passe tous les jours dans ces régions du monde où se développent les palmeraies. Que vous entendiez les cris des animaux que l’on massacre, mâles, femelles, adultes, petits. Que vous voyiez leurs corps sanglants peut-être encore frémissants, avec dans leurs yeux, avant qu’ils se voilent, cette lueur terrible d’incompréhension. Vous recevrez alors la décharge d’adrénaline et d’empathie qu’il vous faut pour prendre la décision que vous avez jusqu’ici reportée.</p><p> </p><p><strong>Objets inanimés (4)</strong></p><p>Lors de mon déménagement de la région parisienne en Vendée, j’ai vécu un moment très désagréable. Quand vous saurez de quoi il s’agit, vous penserez sans doute que j’ai le don de faire une histoire de rien du tout. Je vous raconte cela quand même. Des études d’un de mes fils, il me restait un bureau ministre en bon état, parfaitement fonctionnel mais dont je n’avais ni l’utilité ni la place. Autant je me déleste avec aisance des objets qui me rappellent de mauvais souvenirs, autant cela m’est plus difficile lorsque c’est l’inverse. Pour me consoler, je me disais que ce bureau pourrait continuer sa carrière auprès d’un autre étudiant ou peut-être d’un petit chef d’entreprise, d’un auto-entrepreneur. C’est ainsi que, quarante ans auparavant, j’avais assuré au bureau de mon défunt père une deuxième vie honorable chez de jeunes entrepreneurs qui, depuis lors, ont magnifiquement réussi - et qui l’ont gardé. Mais, là, je ne connaissais personne que le meuble pût intéresser, les sites de petites annonces ne donnaient rien, le couple qui avait acheté mon appartement n’en voulait pas - et la date du déménagement approchait. J’ai appelé l’antenne locale d’Emmaüs qui a bien voulu prendre quelques autres meubles, mais pas le bureau. A quelques jours de là, il y avait la collecte mensuelle des encombrants: il est parti. En morceaux. J’en suis encore révulsé.</p><p> </p><p style="text-align: right;"><em>« Nous devrions cultiver la conscience </em><br /><em>qu'un objet sorti des mains d’un être humain </em><br /><em>et des ressources de la nature </em><br /><em>est plus qu’un prix, une valeur marchande ou une fonctionnalité. »</em></p><p> </p><p>Affectivité mise à part - mais pourquoi la mettre à part ? - un objet dans un état convenable, s’il est récupéré, peut évidemment rendre service à des personnes qui manquent de moyens, mais il limite aussi les prélèvements que l’on doit faire sur les ressources terrestres puisqu’il se substitue à un objet qui n’a plus à être fabriqué. Un bois de lit ou une armoire réutilisés, c’est un arbre de moins à abattre. C’est moins d’espace et d’énergie consommés tout le long du processus de production et de transformation, moins de transports - moins de carburant, de pollutions, de risques d’accident. C’est aussi un peu de respect pour le bûcheron qui a abattu l’arbre et le menuisier qui l’a transformé, même s’ils sont morts depuis longtemps. C’est renouer avec un continuum historique et le cortège des générations au lieu de vivre une vie suspendue dans un présent aussi prétentieux que futile. J’insiste à nouveau sur cette notion de respect: nous devrions cultiver la conscience qu'un objet sorti des mains d’un être humain et des ressources de la nature est plus qu’un prix, une valeur marchande ou une fonctionnalité.</p><p>L’ennemi le plus puissant des objets d’occasion est la mode. Il faut être bien bas dans l’échelle des revenus pour passer outre à ses injonctions. La mode affecte à peu près tous les domaines, du vêtement au mobilier en passant par la décoration, l’électro-ménager, la voiture et même les moeurs. La mode nous manipule en s’adressant non, comme nous le croyons, à notre sens esthétique ou de l’efficacité, mais à notre ego. La preuve: ce que nous avons trouvé beau hier, sans rien qui ait changé, devient ringard aujourd’hui et nous aussi par la même occasion si nous ne nous en défaisons pas au profit de son plus récent avatar. Le marketing peut ajouter à cela des promesses purement fantasmatiques, comme le montre la publicité télévisée des fabricants automobiles. Il jouera aussi sur le récit du progrès. Je me souviens de l’apparition du « Formica ». Tout soudain, à côté de cette matière lisse et brillante, facile d’entretien et à qui l’on faisait incarner la modernité, tous les meubles des grands-parents sont devenus affreux. Combien en a-t-on alors jeté au feu !</p><p> </p><p><br /><strong>La sottise coercitive</strong></p><p style="text-align: right;"><em>« La mode nous renvoie </em><br /><em>à cette vaste machine à conformer </em><br /><em>qu’est la société. »</em></p><p> </p><p>Avec ses sortilèges et son imposture, la mode nous renvoie à cette vaste machine à conformer qu’est la société. Je me rappelle qu’enfant je me rebellais quand - parce que je n’étais pas comme eux évidemment - on me donnait « les autres » en référence. « Mais enfin, pourquoi ne fais-tu pas comme tout le monde ! » Cette critique, appelant une masse obscure - « les autres » - à me juger, avait déjà pour moi un relent que je qualifierais aujourd’hui de sottise coercitive. Je n’ai guère changé, mais c’est une situation douloureuse quand on est tout jeune et que l’on ne peut pas à la fois se respecter soi-même et être en harmonie avec son milieu. D’autant que la sottise, dès la cour de récréation, verse facilement dans l’ostracisme et le harcèlement, comme si reconnaître à quelqu’un son droit d’être lui-même sans qu’il fasse de tort à quiconque, pût déranger le cours des planètes. Ramené à l’essentiel, cette sottise arrogante fait un scandale des personnes tant soit peu différentes et leur jette à la face : « Mais enfin, comment peut-on être comme tu es ! »</p><p> </p><p style="text-align: right;"><em>« Pour solitaires que nous puissions parfois nous sentir, </em><br /><em>notre entêtement est nécessaire </em><br /><em>car notre exemple est important. »</em></p><p> </p><p>L’être humain a besoin à la fois d’authenticité et de reconnaissance, d’estime de soi et de fraternité. C’est pourquoi ce genre de situation, étant particulièrement pénible, peut engendrer des renoncements. J’en reviens à mon propos: en plaidant contre le gâchis et pour le respect des êtres vivants et des choses, j’invite à agir de manière encore très décalée par rapport aux valeurs et aux comportements dominants. Or, ceux-ci, à travers la pression sociale, peuvent à la longue nous décourager de nos plus sincères engagements ou nous les faire vivre dans l’insatisfaction et la gêne. Que vont penser mes voisins ou mes collègues quand ils vont apprendre que mes enfants se consolent chez eux du Nutella que je leur refuse à la maison ? De quoi vais-je avoir l’air avec ce vélo de grand-mère récupéré au fond d’un garage avant qu’il aille à la décharge ? Avec ce smartphone qui a déjà quatre ans ? Avec cette « caisse » digne d’un Gilet Jaune ? (5) Et le comble: avec ce jardin potager d’apprenti permaculteur encore balbutiant ? Quelles remarques dois-je me préparer à entendre dans cette rue digne de Wisteria Lane (6), où les pelouses taillées façon moquette et les sols cimentés ou macadamisés - « C’est plus propre, plus facile à entretenir! » - écrasent la pulsion de vie de l’humus ?</p><p>Vous avouerez qu’il y a là de quoi passer pour un original et même un intrus aux yeux des « <em>braves gens qui n’aiment pas que / L’on suive une autre route qu’eux </em>» (7) ! Être un original, une sorte d’hurluberlu, au surplus éventuellement désapprouvé, n’est pas facile à assumer. J’aime citer cette phrase de Rob Hopkins : « Nous avons besoin de nous raconter des histoires délicieuses sur l‘avenir ». Quelle histoire allons-nous raconter - et d’abord à nous-même - pour sauver, en même temps que notre engagement, le sentiment de notre dignité ? Je vais vous dire: qu’à la fin nous susciterons l’envie de nous imiter. Pour solitaires que nous puissions parfois nous sentir, notre entêtement est nécessaire car notre exemple est important. Il permet de fortifier ceux qui, autour de nous, pour le moment, ne se dévoilent pas et osent moins que nous. Nous ne savons pas les abandons invisibles que notre renoncement pourrait entraîner parmi eux. Et, pour nous fortifier, regardons ceux qui marchent devant nous sur la route du vrai progrès.</p><p> </p><p>(1) <a href="https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/06/07/le-gaspillage-alimentaire-en-france-en-chiffres_5311079_4355770.html">https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/06/07/le-gaspillage-alimentaire-en-france-en-chiffres_5311079_4355770.html</a> </p><p>(2) Altitude: 188 mètres, mais c’est une expression locale.</p><p>(3) Cette expression a été contestée. Peut-être est-elle par trop métaphorique. Reste que du point de vue micro-biologique, nos sols ne sont pas en bon état: <a href="https://blog.defi-ecologique.com/interview-de-claude-lydia-bourguignon-microbiologistes-sols/">https://blog.defi-ecologique.com/interview-de-claude-lydia-bourguignon-microbiologistes-sols/</a><span class="Apple-converted-space"> </span></p><p><span class="Apple-converted-space">(4) </span>“Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?” Lamartine.</p><p>(5) Ceci est un clin d’oeil.<span class="Apple-converted
maplanetehttp://maplanetea.blogspirit.com/about.htmlEnvironnement : à partir de demain, mercredi 2 août, l'humanité vivra à crédit sur la planètetag:maplanetea.blogspirit.com,2017-08-01:33167692017-08-01T10:30:00+02:002017-08-01T10:30:00+02:00 1,7 planète "Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui...
<p style="text-align: left;"><strong>1,7 planète</strong></p><p>"Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l’équivalent de 1,7 planète", écrivent Global Footprint et le WWF dans un communiqué commun. Cela signifie qu’en sept mois, nous aurons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous aurons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre aurait pu produire sur cette même période. Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. "V<strong>ivre à crédit ne peut être que provisoire</strong> parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment", avertissent les deux ONG.</p><p><strong>De plus en plus tôt chaque année</strong></p><p>L'an dernier, en 2016, le "jour du dépassement" était intervenu le <strong>3 août.</strong> Calculé depuis 1986 par le Global Footprint Network, l’Earth overshoot day arrive moins vite dans le calendrier depuis les six dernières années. Mais même si le<strong> rythme de progression s’est un peu ralenti</strong> depuis six ans, cette date symbolique "continue inexorablement d’avancer: cette journée est passée de fin septembre en 1997 au 2 août cette année", relèvent les ONG. </p><p><strong>"Des signes encourageants"</strong></p><p><img id="media-340132" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/01/02/373051748.jpg" alt="planète,ressources,wwf,global footprint network,jour du dépassement de la terre" />Les émissions de gaz à effet de serre "représentent à elles seules 60% de notre empreinte écologique mondiale", rappellent-elles. Selon les deux organisations, "des signes encourageants" indiquent cependant qu’<strong>"il est possible d’inverser la tendance"</strong>. La communauté internationale s’est engagée à la Conférence de Paris sur le climat, en décembre 2015, à réduire les<a href="http://maplanetea.blogspirit.com/tag/gaz+%C3%A0+effet+de+serre" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><strong> émissions de gaz à effet de serre</strong></a> afin de juguler le réchauffement climatique et malgré la croissance de l’économie mondiale, "les émissions de CO2 liées à l’énergie n’ont pas augmenté en 201 pour la troisième année consécutive"», relèvent les ONG. Selon elles, "cela peut s’expliquer en partie par le développement important des énergies renouvelables dans l’électricité".</p><p><img id="media-340133" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/01/02/920794442.jpg" alt="planète,ressources,wwf,global footprint network,jour du dépassement de la terre" />Par ailleurs, en matière d<strong>’alimentation,</strong> la croissance des surfaces en agriculture biologique en France (+17% en 2016) et de la consommation de <a href="http://maplanetea.blogspirit.com/bio/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><strong>produits bio</strong> </a>(+22% en 2016) constituent des signaux positifs. De même, la baisse tendancielle de la consommation de viande en France est une bonne nouvelle si elle se reporte vers de la viande mieux produite, c’est-à-dire issue de l’agro-écologie ou de l’agriculture biologique, analyse le WWF.</p><p><strong>"Notre planète est limitée, mais les possibilités humaines ne le sont pas</strong>. Vivre selon les moyens que nous accordent notre planète est technologiquement possible, financièrement bénéfique et notre seule chance pour un avenir prospère", martèle<strong> Pascal Canfin</strong>, Directeur général du WWF France.Tout l’enjeu est de faire reculer la date de la Journée du dépassement mondial.</p><p><strong><a href="mailto:c.lafon@sudouest.fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cathy Lafon</a></strong></p><p><strong>►LIRE AUSSI</strong></p><ul><li><strong>Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : <a href="http://maplanetea.blogspirit.com/tag/r%C3%A9chauffement+climatique">cliquer ICI </a></strong></li><li><strong>Les articles de Ma Planète sur le développement durable: <a href="http://maplanetea.blogspirit.com/developpement-durable/">cliquer ICI </a></strong></li></ul><p style="text-align: center;"><img id="media-340131" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/02/00/1631777905.jpg" alt="planète,ressources,wwf,global footprint network,jour du dépassement de la terre" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt;"><em>Mercredi l'humanité aura consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an et vivra donc "à crédit" jusqu'au 31 décembre. Archives <span class="article-full__image-author">AFP</span></em></span></p><p>Selon le<a href="http://www.footprintnetwork.org/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> <strong>Global Footprint Network</strong>,</a> le <strong>mercredi 2 août 2017</strong> marquera l<strong>’Earth overshoot day</strong> – le Jour du dépassement de la Terre en français. A partir de cette date, <strong>l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année</strong> et vivra donc "à crédit" jusqu’au 31 décembre, a calculé l’ONG qui prend notamment en compte l’empreinte carbone, les ressources consommées pour la pêche, l’élevage, les cultures, la construction et l’utilisation d’eau. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a "des signes encourageants" et qu'il est "possible d'inverser la tendance". Bref, il y a de l'espoir. Explications.</p>
gorge profondehttp://lefranc-tireurmarseillais.blogspirit.com/about.htmlDu crédit planétairetag:lefranc-tireurmarseillais.blogspirit.com,2015-09-04:30550692015-09-04T13:44:35+02:002015-09-04T13:44:35+02:00 Normal 0 21 false false false FR...
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Autrement dit, selon tous ceux qui l’auscultent et l’expertisent, elle a consommé au cours des huit premiers mois de 2015 la part de ressources naturelles qui devait idéalement couvrir ses besoins énergétiques pour l’année toute entière. Dès lors, elle ne peut plus que puiser outrancièrement dans les réserves de la planète. Il est à noter que le jour de passage au crédit planétaire survient de plus en plus tôt. Ainsi, en l’espace de deux années, il a été abaissé de trois jours. Cela signifie que nous consommons – et produisons – trop, plus certainement que ce que nous devrions le faire dans la perspective – abstraite – d’un équilibre planétaire. Mais comment parvenir à un tel état de régulation ? Comment endiguer un élan consumériste que des milliards d’individus, en quête de développement à tous les niveaux, invoquent comme un droit naturel ? A quelques mois de la conf
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlPhilippe Roch et Ecopoptag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-10-29:32992812014-10-29T13:34:00+01:002014-10-29T13:34:00+01:00 Ecopop est-elle brunasse? Il peut être parfois utile de mettre en...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2040198692.jpg" target="_blank"><img id="media-180434" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3860252215.jpg" alt="ecopop,immigration,ressources,écologie" /></a>Ecopop est-elle brunasse?</span></strong></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Il peut être parfois utile de mettre en cause la personne qui tient un discours afin de montrer d’où vient ce discours. Mais je pense qu’avec Philippe Roch on se trompe. Son soutien à l’initiative Ecopop est dans une logique que tous les écologistes devraient revendiquer. Pour la simple raison qu’il y a un lien de cause à effet entre le nombre de résidents sur un territoire et les ressources disponibles en énergie et en nutrition. Beaucoup d’espèces animales le savent. Elles ont des territoires définis pour nourrir la meute ou le clan. Le nombre d’occupant de ce territoire est restreint par auto-limitation ou lutte de clans.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Cela n’est ni du fascisme, ni de la xénophobie, ni de l’idéologie aux relents brunasses. C’est de la gestion du territoire, gestion qui devrait être inscrite comme une activité régalienne de l’Etat. La gauche et les Verts ont si peur des mots et des idées qu’ils refusent dos au mur tout ce qui pourrait leur faire valoir l’étiquette de racistes ou de xénophobes. Mais ce n’est pas le débat. Leur crainte narcissique d’être du mauvais côté, l’hypocrisie que sous-tend leur discours à ce sujet, vise à côté de la cible.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On peut être d’accord ou non avec une politique migratoire ou de contrôle des naissances, le sujet est cependant parfaitement digne de mériter un débat démocratique. Les cris d’orfraies des demoiselles vertes n’a aucun intérêt politique ni philosophique. La réalité est là. Genève est habitée d’environ 40% de résidents d’origine étrangère. Gageons que la mise à la porte de ces résidents solutionnerait la question de la traversée de la rade et des bouchons! Le débat est donc réel. Nous vivons dans une situation démographique dont certains pensent, avec légitimité puisque la gestion des populations et des infrastructures est politique, que l’accroissement indéfini et illimité n’a pas de sens.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><br /></span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2465542476.gif" target="_blank"><img id="media-180435" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3044981743.gif" alt="ecopop,immigration,ressources,écologie" /></a>Solde migratoire</span></strong></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Le thème de la croissance limitée, de la stagnation ou de la décroissance est abordé par cette initiative. Les écologistes qui s’y opposent devraient en débattre par des arguments, pas par des attaques personnelles ou des anathèmes. Il n’y a rien de fasciste ni de xénophobe à penser le rapport ressources/population. Tous les pays ont une politique migratoire. La gauche a certes encore en tête l’écho de l’internationalisme prolétarien et n'ose pas penser <em>nation</em> et <em>frontières</em>. Mais rappelons-nous que cet internationalisme a produit un empire terrifiant et une oppression insupportable, et que pendant longtemps on n’entrait ni dans l’ex-URSS ni dans la Chine de Mao. L’idéal humaniste de la gauche n’est ici qu’un trompe-l’oeil, un ressassement d’une vieille recette obsolète sous cette forme. On peut ressentir une posture conservatrice dans cette limitation. Eh bien il faudra admettre un jour que l'écologie est fortement conservatrice et que ce n'est ni un mal ni une opprobre.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Philippe Roch a le mérite de parler clairement. En particulier il insiste sur la déformation qu’entretiennent les opposants à l’initiative. Le chiffre de 0,2% mentionné n’est pas la totalité de migrants envisagés, mais le «solde migratoire». C’est-à-dire la quantité de migrants supplémentaires, en tenant compte du solde entre les arrivants et les partants. 0,2% n’est donc pas la totalité des entrants envisagés, mais l’accroissement réel, entrées et sorties confondues. Compte tenu du fait que beaucoup de migrants - et de suisses - quittent notre pays, cette initiative permettrait l’entrée d’environ 96’000 personnes par années selon M. Roch, tout en maintenant l’accroissement réel à 17’000 personnes environ. L’initiative est claire sur ce sujet:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">«La part de l’accroissement de la population résidant de manière permanente en Suisse qui est attribuable au solde migratoire ne peut excéder 0,2 % par an sur une moyenne de trois ans.»</span></em></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><br /></span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1321212338.jpg" target="_blank"><img id="media-180436" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3993143686.jpg" alt="ecopop,immigration,ressources,écologie" /></a>Mes raisons de voter non</span></strong></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Cela étant posé, je voterai non à Ecopop. Pour les raisons suivantes:</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><strong>1.</strong> En logique égalitaire, la limitation de la population ne devrait pas être supportée par les seuls migrants, mais s’appliquer aussi à la population résidente et suisse. On m’a déjà fait remarquer que la natalité suisse est en baisse. Oui, mais cela pourrait changer un jour. Le taux de fécondité est actuellement de 1,5 enfant par femme. Imaginons qu’il double dans trente ans. La question du rapport ressources/population se posera avec la même insistance qu’aujourd’hui.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><strong>2.</strong> Le lien fait par l’initiative entre la limitation du solde migratoire et le planning des naissances à l’étranger accentue l’aspect «non-suisse» de la régulation de population. Cette partie du texte est comme une immixtion dans l’autodétermination d’autres pays. On peut malheureusement l’interpréter comme «Diminuons les pauvres ailleurs pour avoir moins d’immigration.» Je ne pense pas que ce soit l’intention des initiants. Le contrôle des naissances est pratiqué de manière autonome par la contraception, en Suisse et ailleurs. Rien d’anormal donc de le proposer ailleurs, sauf que ce n’est pas à la Suisse de le proposer mais aux pays concernés d’en faire le projet.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><strong>3.</strong> La question de la décroissance est la partie la plus difficile à «vendre» actuellement. Je considère comme beaucoup que la croissance ne peut être infinie dans un monde fini. Mais elle est inscrite dans l’humain: l’augmentation du nombre est une force et une garantie de survie du clan ou de l’espèce. Décroître est perçu comme une perte ou une menace. De fait, pourtant, la population native de la Suisse décroît. Seule l’immigration fait augmenter le nombre de résidents. Il y a donc une part de logique, bien qu’elle soit inégalitaire, à faire porter le texte sur l’immigration. La question de la croissance zéro ou de la décroissance devrait être beaucoup mieux documentée, faire l’objet de nombreux débats dans la population, pour que peu à peu l’idée puisse faire son chemin. Il importe qu’elle ne soit plus perçue comme une menace mais comme une manière de contrôler son destin. Car si nous ne le faisons pas volontairement, un jour ce seront les événements qui nous l’imposeront: épidémie, guerre, famine ou autre. Mais il y a un paradoxe dans l’idée de décroissance: on veut lutter contre la volonté de croissance par une autre volonté, celle de limitation ou de décroissance. Or là où il y a un volontarisme il y a une forme de productivisme et donc de centralisation des décisions. Le remède ressemble donc en partie au mal: la contrainte sur l’environnement muterait en une autre forme de contrainte, sur l’humain cette fois. Mais il y a toujours contrainte.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On peut certes laisser notre sort dans les mains du destin et accepter ce que l’avenir nous enverra. Cette possibilité n’est pas à exclure car l’inconvénient majeur de la décroissance est qu’elle renforce le contrôle de l’Etat et les contraintes sur les citoyens. Je ne suis pas certain que le meilleur des mondes soit un monde autoritaire.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><em>L'interview de Philippe Roch:</em></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><iframe width="560" height="315" src="http://www.rts.ch/embed/QEvw" frameborder="0"></iframe></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;">J’ai brièvement connu Philippe Roch il y a nombre d’années. J’ai rencontré une personnalité ouverte, dialoguante, sympathique. Rien de ce que ses adversaires - ou ceux d’Ecopop - décrivent. Il est facile de citer des aphorismes de l’écologiste en jouant au rieur et de se faire passer pour l’intello condescendant face au campagnard philosophe, <a href="http://juliennicolet.blog.tdg.ch/archive/2014/10/08/l-ecotartufe-de-l-allondon-260543.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">comme l’a fait récemment Julien Nicolet</span></a> en qualifiant Philippe Roch «d’écotartuffe de l’Allondon», de «messie ressuscité», et tenant ses propos pour du «gloubi-boulga mystique en toc».</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLes failles de l’initiative Ecopoptag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-08-14:32991982014-08-14T11:10:00+02:002014-08-14T11:10:00+02:00 Racisme? Pourtant le texte est éminemment ambigu. L’intention avouée...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><img id="media-175587" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/4042159932.jpg" alt="ecopop,population,immigration,croissance,décroissance,racisme,eugénisme,xénophobie,ressources,nature," />Racisme?</span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Pourtant le texte est éminemment ambigu. L’intention avouée est de stabiliser la population suisse, voire de la faire décroître, afin de ne pas faire peser sur l’environnement une charge insupportable et de préserver la durabilité des ressources naturelles. La croissance infinie est un leurre et il faut poser une limite, sans quoi quelque chose l’imposera de force: guerre, maladie, crise environnementale ou autre.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">J’ai <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/03/09/ecopop-decroissance-ou-pas-253848.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">commencé précédemment</span></a> à poser quelques éléments de réflexion à ce sujet, et il en viendra d'autres. Car si je peux comprendre le fait que la croissance n’est pas infinie, la décroissance n’est pas sans poser des problèmes de grande ampleur. J’y reviendrai.</span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Aujourd’hui des failles dans l’initiative Ecopop me sont apparues en lisant les dénégations d’Andreas Thommen. Mais d’abord j’écarte les accusations de racisme, terme galvaudé qui perd tout sens quand il est utilisé à outrance. La surenchère des mots n’est pas pédagogique. Il n’y a pas de racisme à vouloir limiter l’entrée dans le pays de tous les étrangers, et non seulement ceux appartenant à une race ou ethnie particulière.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On devrait éventuellement parler de xénophobie, de peur de l’étranger. Mais là encore je considère qu’il appartient justement au politique d’organiser les conditions de la vie sur un espace donné. L’évaluation du nombre d’habitants que cet espace peut accueillir ou voir naître fait partie de la politique. Je ne partage pas la stigmatisation systématique que font certains dès que l’on aborde ce sujet. Si je possède une maison de quatre pièces, combien de personnes puis-je accueillir avant qu’elle soit pleine? Quand dois-je mettre une limite?</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La question se pose de manière légitime. Elle ne peut être réduite à un simple réflexe de xénophobie. Cette stigmatisation sert à ceux qui la profèrent. Cela leur évite d’aborder une question politique qu’ils ont toujours laissée à d’autres <em>(pour des raisons idéologiques ou par rejet de l'adversaire politique qui les aborde)</em>, et qu’ils s’interdisent désormais d’aborder eux-mêmes objectivement par peur qu’on leur fasse la même critique. Je les laisse à l’enfermement où ils se sont mis eux-mêmes.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Certains jugent l’initiative raciste par eugénisme, parce que les initiants proposent que la Confédération participe à des programmes de contraception dans certains pays pauvres. L’accusation d’eugénisme est ici inappropriée, bien que la proposition puisse y faire penser. L'eugénisme, le mauvais eugénisme dois-je préciser, serait la stérilisation des pauvres. Dire que la contraception est une forme de stérilisation est excessif. Mais il est vrai que les eugénistes racistes suggéraient qu’en éliminant les pauvres on éliminerait la pauvreté... Un peu comme si on disait qu'en éliminant les chiens on éliminerait les crottes de chiens. <em>(Pour les chiens pauvres c'est différent: ils font peu de crottes. Et avec un peu de chance ils les remangent)</em>.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva;"><img id="media-175588" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1687828910.jpg" alt="ecopop,population,immigration,croissance,décroissance,racisme,eugénisme,xénophobie,ressources,nature," /></span>Deux failles</span></strong></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Par contre cela ressemble à une sorte de colonialisme. C'est nous qui décidons quelles populations doivent être limitées. </span><em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">«<span style="color: #000080;">Nous voulons aussi que les Africains puissent profiter d'une vie digne en réduisant les naissances</span>»</span></em> <span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">disent les écopopistes</span>. <span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Oui, enfin ce serait à eux-mêmes de décider du critère d'une vie digne. </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Et une telle campagne, si elle avait lieu, devrait être réalisée à la demande des gouvernements et sous l’égide d’une agence de l’ONU ou de l’OMS. Ce n’est pas à la Suisse de déterminer quel pays ou continent doit</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">être choisi. De plus, limiter les naissances dans des pays pauvres et donc peu développés pourrait conduire lesdits pays à manquer de bras le jour où ils commenceront à se développer. Limiter les naissances conduit peut-être à les condamner à rester pauvres.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">L’autre faille d’Ecopop est de vouloir faire porter la charge de la stabilisation ou de la décroissance uniquement sur les étrangers, quelle que soit leur origine. Or si à la suite d’une éventuelle acceptation de l’initiative, les suisses se mettaient à faire trois, quatre ou cinq enfants par couple, la croissance repartirait de plus belle. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Il y a certes peu de risques immédiats, mais sur le principe et en bonne logique la charge de la stabilisation ou de la décroissance devrait concerner toutes les personnes vivant en Suisse ou désirant y vivre. Ce qui imposerait une limitation du nombre d’enfants. Les initiants se défendent de cela, or ils ont tort. Ils devraient proposer d’interdire aux couples de faire plus de deux enfants. Cela conférerait davantage de clarté à leur intention. Car en l'état c'est très brouillon, et sous prétexte de préserver les ressources naturelles on parle surtout d'un vote anti-étranger. Au point où les initiants doivent s'en défendre!</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Pour atteindre son objectif Ecopop ne vise donc que les étrangers, ce qui discrédite l’argument de préservation des ressources naturelles. Car les suisses aussi épuisent leurs propres ressources. Serait-ce l'aboutissement de l'idéologie écologiste: l'isolationnisme, la fermeture sur ses trois brins d'herbe? </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">L'initiative ne servira objectivement que ceux qui pensent que la votation du 9 février sur la limitation de l'immigration n'était pas assez radicale. Ce sera un effet de l'ambiguïté du texte proposé. </span><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On ne peut pas lancer un objet visant à réduire la venue des étrangers et leur <em>prolifération</em> chez eux sans provoquer quelques résonances magnétiques, sans lien direct apparent: </span><em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">«</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; color: #000080;">Il peut avoir un certain attrait pour les électeurs xénophobes, mais nous n'avons jamais voulu de ces gens</span></em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><em>»</em>. Mauvais argument: on ne choisit pas ses électeurs. A moins de donner une étoile brune à ceux qu'on ne veut pas. Ils seraient interdits d'isoloir. Ce qui préserverait la pureté idéologique d'Ecopop. Car c'est bien cela que signifie la dénégation d'Ecopop, traduit en clair: n</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; color: #333333;">ous ne sommes pas racistes, nous sommes purs et seul l'intérêt de la planète nous importe.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> D'ailleurs ils ajoutent: </span><em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">«</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; color: #000080;">Nous n'avons pas besoin des suffrages des racistes.</span></em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><em>» </em>Donc ils sont purs. </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Ha, pureté politique et idéologique, que ne ferait-on pas en ton nom! Ha, idéologie verte, vers quels glissements te laisses-tu déporter?</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Si en journalisme ou sur un blog on peut se permettre quelques audaces iconoclastes et provocatrices, à des fins pédagogiques ou parce que le jour suivant complète ou infléchit le précédent, c'est autre chose en ce qui concerne un texte devant être inscrit dans la Constitution et traînant des mois ou des années devant la population.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;">Récemment les responsables d’Ecopop se sont défendus <a href="http://www.lematin.ch/suisse/comite-ecopop-veut-racistes-rangs/story/17476163" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">devant la presse</span></span></a>. Le texte de leur initiative n'est pas raciste. Selon le directeur Andreas Thommen, </span><span class="s2" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;"><em>«<span style="color: #000080;">Il peut avoir un certain attrait pour les électeurs xénophobes, mais nous n'avons jamais voulu de ces gens</span>»</em>.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlEcopop: décroissance ou pas?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-03-10:32990202014-03-10T09:58:45+01:002014-03-10T09:58:45+01:00 La décroissance: logique Je suis allergique aux solutions imposées...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3158727153.jpg" target="_blank"><img id="media-165679" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/417814458.jpg" alt="ecopop,décroissance,population,immigration,suisse,écologie,ressources,limitation," /></a>La décroissance: logique</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je suis allergique aux solutions imposées avec contrainte sur une société. L’évolution des mentalités et de la compréhension des problèmes est trop variée, trop peu uniforme, pour imposer certaines contraintes collectives, surtout sur un thème aussi spéculatif.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pourtant ce qui fonde l’idée de la décroissance est factuel: il ne peut y avoir de croissance infinie sur un espace fini. Il ne peut y avoir de consommation infinie avec des ressources finies. Cela paraît évident, mais la difficulté est d’en tirer des conclusions pratiques, pour diverses raisons.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La croissance fait partie de la survie des espèces. Le nombre fait souvent la richesse. Une communauté de 10’000 personnes produit moins de bien matériels et intellectuels, moins de professions diverses, qu’une communauté de 1 million de personnes. Donc la décroissance se heurte d’abord à un schème inconscient très puissant de prospérité et de survie de l’espèce. Elle est même associée de manière récurrente à une perte, à l’échec, à la mort.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Difficile de faire concurrence à ces poids lourds du psychisme! En général, la régulation se fait par une crise sanitaire, politique (guerre), ou par l’insuffisance de moyens technologiques - ceux-ci ayant visiblement produit un déséquilibre entre l’espèce humaine et la nature.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">De plus on ne peut empêcher les gens d’acheter ce qu’ils veulent et de consommer. Le seul moyen pour aller vers la décroissance est de faire diminuer la population humaine. Ainsi chacun peut continuer sa vie, consommer, penser ce qu’il veut, sans se sentir contraint ou sans redouter que la société à laquelle il appartient aille à la mort (ce qui serait particulièrement démotivant et dépressiogène). </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le contrôle des naissances, en particulier la contraception, ainsi que l’évolution individualiste des moeurs qui préfère l’hédonisme personnel au devoir patriotique, jouent un rôle de taille dans la limitation de la population des pays occidentaux. Sans immigration, la population baisserait.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La manière: pas prête</span></strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1755299645.jpg" target="_blank"><img id="media-165681" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3701611706.jpg" alt="ecopop,décroissance,population,immigration,suisse,écologie,ressources,limitation," /></a><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On pourrait donc limiter drastiquement l’immigration. C’est en effet l’une des solutions, c’est, si j’ai bien compris, l’objectif d’Ecopop. Je reconnais à un Etat le droit et l’obligation de contrôler les mouvements migratoires, et cela n’a rien de xénophobe. Mais l’effet à long terme est imprévisible. Je ne parle pas des relations un peu plus compliquées avec l’Europe, mais n’y aurait-il pas à un moment un sursaut vital nataliste? Ne verrait-on pas revenir et se généraliser les familles de 3, 4 ou 5 enfants? Aucune projection ne permet d’évaluer cette hypothèse mais on ne peut l’exclure.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pourtant, si la croissance est forcément limitée, ne doit-on pas l’anticiper, l’organiser plutôt que de la subir? C’est raisonnable. Cela suppose de dépasser l’individualisme consumériste et hédoniste. Gros obstacle. Et puis il manque quelque chose.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il manque à cette option de décroissance une réflexion complète, de longue durée, dans toute la société. Cette réflexion pourrait être soutenue par différents scénarii aussi réalistes que possible: un scénario de poursuite de la croissance actuelle avec ses effets dans un et plusieurs siècles, un scénario de croissance limitée par l’amélioration qualitative de la production - ce qui est déjà en partie la réalité. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Enfin un scénario de décroissance avec toutes les implications dans le coût de la production s’il y a moins d’acheteurs, la possibilité ou non de maintenir les professions actuelles et les retraites, la qualité et la couverture des soins, les moyens de défense nationale, le coût de la vie et le rapport revenus/dépenses obligatoires/dépenses hédonistes, les effets psychologiques de la réduction du nombre des vivants dans le même espace, un plan de préparation sociale et psychologique à cette décroissance, etc, sans passer par une incertitude déstabilisante sur l’avenir ni par des trains de contraintes insupportables, centralisatrices et donc contre-productives.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">De plus il me paraît qu’un objectif de décroissance devrait être organisé simultanément au niveau mondial, ce qui suppose des contraintes sur les Etats et leur politique intérieure.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">En l’Etat, ces présupposés ne sont pas réalisés. Je pense que cette initiative est trop radicale, dans un monde où la mobilité et les échanges sont nécessaires. A ce jour je pense donc voter non à l’initiative Ecopop. Par contre je regrette que l’on ait commencé les stigmatisations dans la campagne, taxant à l’avance ses soutiens de xénophobes. Le non-argument par excellence. Jugement dénigrant, déni de démocratie. </span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il y a une logique à ce que des personnes de gauche aient voté pour l’initiative UDC sur l’immigration massive. L’objectif de la décroissance est en effet un thème actuel plutôt soutenu par des écologistes et des socialistes. Ce thème est probablement l’un des plus difficiles et révolutionnaires de notre époque.</span></p>
François MARChttp://francois-marc.blogspirit.com/about.htmlLe Sénat propose d'améliorer la mise en oeuvre de la loi Littoraltag:francois-marc.blogspirit.com,2014-01-29:29927912014-01-29T17:35:00+01:002014-01-29T17:35:00+01:00 J'ai participé ce jour à la remise des conclusions devant la presse du...
<p class="chapo"><a title="Rapport d'information numéro 297" href="http://www.senat.fr/rapports-senateur/herviaux_odette01022k.html" target="_blank"><img id="media-781295" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://francois-marc.blogspirit.com/media/02/01/2355668558.JPG" alt="loi littoral, rapport d'information du Sénat, charte régionale, communes côtières, DGF" /></a><strong><em>J'ai participé ce jour à la remise des conclusions devant la presse du travail conduit par le groupe « Mer et Littoral » au Sénat depuis plusieurs mois.</em></strong></p><p align="JUSTIFY">Chacun sait que la <strong class="bot">loi Littoral</strong> pose un certain nombre de problèmes quant à ses modalités d'application et aux différences notables constatées d'une région à l'autre, voire même au sein d'une même région, sur des projets d'urbanisme pourtant identiques.</p><p align="JUSTIFY">Les conclusions du groupe de travail conduisent notamment à mettre en avant la nécessité d'élaborer une <strong class="bot">charte régionale</strong> ayant force de loi et qui permettrait une forme d'unification ou d'homogénéisation de l'application de la loi Littoral sur le territoire. Les élus seraient associés à la mise sur pied de cette charte régionale et ceci permettrait donc une large concertation pour rechercher un dispositif plus consensuel.</p><p align="JUSTIFY">Par ailleurs, s'agissant de l'urbanisation, a également été envisagée la nécessité de pouvoir construire dans ce qu'on appelle les « dents creuses » au sein des différents villages et hameaux. Aujourd'hui, beaucoup de nos concitoyens ont peine à comprendre que certains terrains situés au sein des villages ne peuvent accueillir une construction neuve par simple application de la loi Littoral. Un assouplissement est donc préconisé sur ce terrain.</p><p align="JUSTIFY">Enfin, parmi les propositions figure aussi la nécessité de compenser les communes côtières du handicap qu'elles subissent en matière de ressources, en particulier de DGF, étant donné que leur développement est obéré, voire parfois totalement empêché du fait de l'application de la <strong class="bot">loi Littoral</strong> qui limite strictement la constructibilité tant des habitations que des locaux à vocation économique.</p><p align="JUSTIFY">Dans ces conditions, il paraît opportun de mettre en place un dispositif amélioré de <strong class="bot">péréquation</strong> en faveur de ces <strong class="bot">communes côtières</strong> au travers d'une dotation de fonctionnement améliorée de la part de l'Etat.</p><p align="JUSTIFY">Toutes les indications pratiques et toutes les propositions de ce <strong><span style="text-decoration: underline;"><a title="Plaidoyer pour une décentralisation de la loi Littoral : un retour aux origines" href="http://www.senat.fr/notice-rapport/2013/r13-297-notice.html" target="_blank"><span style="color: #000000; text-decoration: underline;"><span style="color: #000000; text-decoration: underline;">rapport</span></span></a></span></strong> peuvent être consultées sur le <span style="text-decoration: underline; color: #000000;"><a title="Groupe Mer et littoral" href="http://www.senat.fr/groupe-etude/etu_908.html" target="_blank"><span style="color: #000000; text-decoration: underline;">site internet du Sénat</span></a></span>.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlBioproductivité: la Terre vit à crédit. Mais qui donc fournit le pain?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-08-24:32988132013-08-24T19:27:21+02:002013-08-24T19:27:21+02:00 Une organisation écologiste, le Global Footprint Network, fait cette...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1119847585.jpg" target="_blank"><img id="media-150219" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1021151205.jpg" alt="terre,bioproductivité,dette,empreinte écologique,culture,eau,ressources,écologie,environnement,population,démographie,océan,climat,réchauffement," width="300" height="200" /></a>Une organisation écologiste, le Global Footprint Network, fait cette mesure annuellement. Elle montre sa base de calcul en un schéma. Ce calcul appelle une question simple. Les sols produisent une à deux récolte par année, selon la région et la culture. Si la Terre a déjà produit ce qu’elle peut produire pour 2013, par exemple en céréales et en produits frais, cela devrait signifier qu’elle ne produira plus avant les récoltes de 2014. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Mais entretemps, nous mangeons quand-même. Qui donc fournit le pain du petit-déjeuner ou le sorgho, ou le riz? </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- La Terre! </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Mais si elle a déjà tout produit?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Les réserves accumulées.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Le calcul tient forcément compte des réserves puisqu’il est établi en offre et demande. Or il est dit que la Terre accumule des dettes depuis</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1809527746.jpg" target="_blank"><img id="media-150220" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3205268230.jpg" alt="terre,bioproductivité,dette,empreinte écologique,culture,eau,ressources,écologie,environnement,population,démographie,océan,climat,réchauffement," width="300" height="225" /></a></span> 1970. 43 ans de dettes accumulées, à raison de quelques jours par année au début puis de quelques mois depuis un paquet d’années. On doit avoir accumulé des années de déficit. Que mangeons-nous? De la dette?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Oui, nous mangeons de la dette.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- La dette à la banque c’est de l’argent inexistant. De l’argent inventé en tant que potentiel, qu’idée, pour devenir réel peu à peu sous forme de dépenses ou d’achat de biens. De l’argent à venir par notre travail, un investissement sur l’avenir. Mais le pain que je mange aujourd’hui n’est pas fabriqué avec les céréales de demain.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Non en effet.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Donc la Terre continue de produire?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Oui. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Dans les années 1960 environ 1/3 de l’humanité souffrait de la faim. Aujourd’hui, alors que nous sommes deux ou trois fois plus nombreux, moins de 1/6e de l’humanité souffre de la faim. La Terre a donc produit plus pour plus d’humains?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- En effet.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Il n’est donc pas logique de diviser la bioproductivité par le nombre croissant d’habitant.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- C’est une vue globale. Moins de forêts et moins d’eau douce ou un épuisement de la nappe phréatique régénéreront moins et irrigueront de moins en moins les sols, qui du coup produiront moins.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/45902252.jpg" target="_blank"><img id="media-150230" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1198611596.jpg" alt="terre,bioproductivité,dette,empreinte écologique,culture,eau,ressources,écologie,environnement,population,démographie,océan,climat,réchauffement" width="331" height="230" /></a></span>- D’accord, mais ce discours est tenu depuis des décennies. Or il se passe le contraire. Les méthodes de culture sont améliorées, les nouvelles variétés de plantes cultivables produisent plus, l’agriculture biologique se développe et régénère les sols. Si le réchauffement se confirme et s’accentue, il est promis plus de pluies dans de nombreuses régions parce qu’il y aura plus d’évaporation des océans, et donc les nappes phréatiques se rechargeront. Ces paramètres sont-ils pris en compte dans la mesure réalisée par le Global Footprint Network?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Je ne sais pas.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- En tous cas le boulanger a toujours du pain dans sa boutique. La dette de bioproductivité semble bien abstraite. Ou alors le calcul est incomplet. Si quelqu'un peut expliquer précisément cette dette et exposer l'ensemble des paramètres pris en compte, on verrait lesquels ont été ignorés. Non?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- ...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">- Pourquoi faudrait-il prendre pour argent comptant un chiffre non expliqué et anxiogène? Peut-on demander des comptes à ceux qui font ces comptes? Je n'ai vu aucun média se poser de questions sur cette date du 21 août et sur les paramètres introduits dans le calcul. Etrange. Une raison de douter.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">L’annonce de <a href="http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/20/mardi-20-aout-l-humanite-entre-en-periode-de-dette-ecologique_3463559_3244.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>l’entrée en dette de la Terre</em></span></a> a fait le tour du monde le 21 août. La planète produit ou régénère moins que ce que nous consommons. Chaque année cette dette commence plus tôt. Comment est-ce possible?</span></p>
Thierryhttp://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/about.htmlLa balle est toujours dans notre camptag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2010-03-27:19133842010-03-27T20:12:00+01:002010-03-27T20:12:00+01:00 Cette note figure désormais dans le recueil Les ombres de la...
<p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;">Cette note figure désormais dans le recueil</p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: medium;">Les ombres de la caverne</span></strong></p><p style="text-align: center;">Editions Hermann, juillet 2011</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlCrise énergétique: l’énergie solaire par satellite?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2008-11-03:32961582008-11-03T12:31:17+01:002008-11-03T12:31:17+01:00 A la hauteur des satellites, cette énergie est quatre fois plus plus...
<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/4137748947.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/397489255.jpg" id="media-16334" title="" alt="Energie.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a>A la hauteur des satellites, cette énergie est quatre fois plus plus puissante. Et selon les calculs, une dizaine de modules permettrait de capter l’équivalent de la production française d’électricité.<br /><br />Serait-ce une solution majeure pour répondre à une bonne partie de nos besoins? Il y a encore des questions techniques à régler, comme la transmission de cette électricité vers la Terre. La transmission par micro-ondes semble privilégiée. Il semble que les années 2020 verront cette filière se développer de façon rentable.<br /><br />Une société prétend même être capable de le faire dès 2012.<br /><br />Ma foi, on ne peut que souhaiter une réalisation rapide de cette filière, qui outre son aspect non polluant (sauf bien sûr pour la fabrication et l’envoi des satellites), serait un pas important vers une indépendance énergétique.<br /><br /><br />http://www.enerzine.com/603/3369+Dans-un-futur-proche-l-energie-viendra-de-l-espace+.html<br /><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/339785634.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2121754943.jpg" id="media-16335" title="" alt="7LybieTime.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a><br />20minutes.ch nous informe ce matin, sous la plume de Giuseppe Melillo, qu’un ancien collaborateur de la Nasa propose de capter l’énergie solaire à haute altitude et de la renvoyer sur Terre.<br />
Thierryhttp://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/about.htmlInterview de Dominique Viel*tag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2007-12-15:14410272007-12-15T07:00:00+01:002007-12-15T07:00:00+01:00 Dominique, dans le numéro spécial de Nature Echo Magazine** où tu te...
<em><em>Dominique, dans le numéro spécial de Nature Echo Magazine** où tu te retrouves au milieu d’une douzaine d'autres experts des enjeux écologiques dont Hubert Reeves, tu abordes trois menaces écologiques peu ou pas connues du grand public. Quelles sont-elles ?</em></em><strong>Le « plastique boomerang »</strong><img src="http://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/media/00/00/7ab7d2d19177a1687a405f9819532096.jpg" id="media-102310" title="" alt="e68a6ff26b6eafddf14878a456d39d8f.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />La première est celle du "plastique boomerang". En effet, le plastique non recyclé (on ne recycle que quelques % de la masse des plastiques utilisés), non incinéré ni mis en décharge, se retrouve en fin de parcours dans la mer, où il est à l'origine de dégâts considérables : mort des poissons, mammifères marins, oiseaux, par étouffement, empoisonnement, etc. Ensuite, à travers la chaîne alimentaire, les molécules de plastique, qui se sont éventuellement liées à d'autres substances chimiques toxiques, arrivent dans notre assiette et là, elles jouent sur notre fertilité et notre immunité. Elles pourraient même être l'un des facteurs de l'épidémie d'obésité!<strong>L’épuisement de matières rares</strong>La deuxième menace vient des matières premières minérales, qui sont en quantité finie sur la planète. Certaines d'entre elles, essentielles au fonctionnement de la civilisation moderne, sont en risque de ne plus être exploitables à des coûts acceptables, ou d'être inacessibles du fait de conflits géo-politiques, comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises en Afrique. Il s'agit par exemple de l'indium, du gallium, du rhodium, du tantale, du platine... qui rentrent dans la composition, dans le désordre, des pots catalytiques, des écrans plats, des cellules photovoltaïques, des téléphones portables, etc.<strong>Un obscur nuage</strong>La troisième menace est un obscur nuage, de 3 km d'épaisseur et de 10 millions de km² de surface, qui, au gré des moussons, plane sur l'Asie du Sud ou sur l'Océan Indien. Ce nuage est composé notamment de particules de suie, d'ozone, de sulfates et de nitrates, issus de brûlis agricoles, de la combustion du bois de feu, des transports, des activités industrielles. Il a un double effet sur le climat : globalement il refroidit l'atmosphère en y renvoyant le rayonnement solaire, régionalement au contraire il réchauffe, au point qu'il pourrait être l'un des facteurs de la fonte des glaciers de l'Himalaya. Ce nuage n'est pas seul, il a des frères, comme le nuage noir d'Athènes et bien d'autres. Mais le pire serait le nuage que produirait une explosion nucléaire : les conséquences seraient au moins comparables à l'explosion du volcan du Mont Tambora en Indonésie en 1815, qui avait été suivie d'une année sans été, déclenchant la pire famine du XIXème siècle. * Dominique Viel est ancienne élève de l'ENA, chef de la mission de contrôle "Ecologie et développement durable" au Ministère de l'Economie et des finances, cofondatrice de The Co-Evolution Project et auteur de "Ecologie de l'Apocalypse" (éditions Ellipses, 2006). ** Echo Nature magazine, numéro hors série de décembre 2007. L'article s'intitule "Trois menaces sur la planète dont on ne parle pas".
Jean-Pierre GRANDhttp://www.jeanpierregrand.fr/about.htmlQuestion Orale sur l'Allocation Adulte Handicapéetag:www.jeanpierregrand.fr,2007-10-02:13864042007-10-02T11:55:00+02:002007-10-02T11:55:00+02:00 J'ai posé ce matin une question orale à l'Assemblée Nationale sur les...
<p align=justify>J'ai posé ce matin une question orale à l'Assemblée Nationale sur les modalités d'attribution du complément de ressources à destination des bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé.</p><p><center><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://www.jeanpierregrand.fr/files/podcast/dewplayer.swf?son=http://www.jeanpierregrand.fr/files/podcast/QOSD_02102007.mp3" width="200" height="20"> <param name="movie" value="http://www.jeanpierregrand.fr/files/podcast/dewplayer.swf?son=http://www.jeanpierregrand.fr/files/podcast/QOSD_02102007.mp3" /> <param name="pluginspage" value="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" /> </object></center></p><p align=justify><b>Jean-Pierre GRAND – Député de l’Hérault</b>Madame le Ministre, Je souhaite, ce matin, vous sensibiliser sur les modalités d’attribution du complément de ressources à destination des bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé, l’AAH bien connue.Ce complément constitue une garantie de ressources qui vise à compenser l’absence durable de revenus d’activité des personnes dans l’incapacité de travailler. Parmi les conditions requises pour pouvoir en bénéficier, toute personne handicapée doit jouir d’un « logement indépendant ».Or, cette condition pose de nombreux problèmes, en particulier pour les personnes handicapées qui sont le plus souvent dans une situation de grande dépendance. Elles ont une autonomie quasi inexistante et nécessitent donc un accompagnant permanent. Dans ces conditions, les personnes handicapées allocataires de l’AAH vivent, dans la très grande majorité des cas, au domicile familial, ce qui les prive de facto du bénéfice de ce complément de ressources.En conséquence, et afin de mieux prendre en compte la situation des personnes handicapées mais également, Madame le Ministre, de la vie de leur famille, je souhaiterais connaître les mesures que vous envisagez de prendre pour apporter une réponse adaptée à ce problème humain. J’imagine notamment une dérogation à la condition de « logement indépendant » sous condition de l’état d’extrême dépendance de la personne souffrant d’un handicap sévère.Madame le Ministre, merci pour les éléments de réponse que vous voudrez bien m’apporter et qui sont, vous vous en doutez, attendus par de nombreuses familles dévouées jour et nuit à l’accompagnement de l’un des leurs.<b>Marc LAFFINEUR – Vice-président de l’Assemblée Nationale</b>La parole est à Madame Valérie LETARD, Secrétaire d’Etat chargé de la Solidarité.<b>Valérie LETARD – Secrétaire d’Etat chargé de la Solidarité</b>Merci Monsieur le Président. Mesdames et Messieurs les députés. Monsieur le député, Jean-Pierre Grand.Comme vous, je souhaite que nous donnions le maximum de possibilités aux personnes même lourdement handicapées d’acquérir une meilleure autonomie.C’est bien l’objet du complément de ressources qui permet de s’installer plus aisément dans un logement autonome, vous l’avez rappelé. Ce complément de ressources vise, en effet, à aider les personnes handicapées, dans l’incapacité de travailler, à accéder à une vie autonome en leur permettant de faire face au paiement d’un loyer. Aujourd’hui, c’est plus de 50 000 personnes qui peuvent, grâce à cette allocation, accéder au logement.Depuis 2007, peuvent également en bénéficier les personnes handicapées accueillies dans des logements adossés à des établissements médico-sociaux, dès lors que ce logement est occupé moyennant le versement d’un loyer. Dans la mesure où les personnes handicapées, qui vivent au domicile de leurs parents, n’engagent pas de frais de logement, il était logique qu’elles n’aient pas accès à cette prestation.Pour autant, toutes les personnes handicapées, où qu’elles vivent, doivent être aidées pour développer leur autonomie dans la vie quotidienne. Et c’est tout l’objet de la prestation de compensation du handicap qui prend en charge les frais engendrés par la dépendance des personnes lourdement handicapées. Les sommes versées, à ce titre, atteignent en moyenne 1 300 euros par mois.Au total, supprimer ou déroger, comme vous le suggérez, la référence à un logement indépendant pour l’attribution de ce complément changerait profondément la philosophie de cette prestation. Ce qui ne nous parait pas très souhaitable. Néanmoins, il me semble nécessaire, comme vous l’avez soulevé, d’avoir une approche globale sur la question des ressources des personnes handicapées. Je veux mettre à profit l’année 2008 pour lancer un chantier de réflexions à ce sujet en m’appuyant sur les travaux que le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées vient de nous remettre. Et un autre aspect important, complétant aussi ce travail du CNCPH, c’est d’ici quelques jours la création d’un comité de suivi sur la loi 2005. Ce comité de suivi qui aura, entre autre, à se pencher sur cette question des ressources. </p>