Last posts on ravelstein2024-03-29T14:06:43+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/ravelstein/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlSalle de courstag:textespretextes.blogspirit.com,2014-07-08:31105302014-07-08T20:20:00+02:002014-07-08T20:20:00+02:00 « Dans sa salle de cours, et celle-ci était...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3620600781.jpg" target="_blank"><img id="media-158444" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2682138642.jpg" alt="Bellow Ravelstein Folio.jpg" /></a></span></em></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Dans sa salle de cours, et celle-ci était toujours bondée, il toussait, bégayait, fumait, braillait, riait. Il faisait lever ses étudiants et débattait avec eux, les provoquait en combat singulier, les examinait et les éreintait. Il ne demandait pas : « Où passerez-vous l’éternité ? », comme le faisaient les vigiles de l’apocalypse, mais plutôt : « Comment, en cette démocratie moderne, allez-vous satisfaire aux nécessités de votre âme ? » »</span></em> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Saul Bellow,</span><a title="Bellow & Ravelstein (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/06/27/bellow-ravelstein-1132078.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium;"> Ravelstein</span></em></a></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlBellow & Ravelsteintag:textespretextes.blogspirit.com,2014-07-07:31105292014-07-07T08:30:00+02:002014-07-07T08:30:00+02:00 De la littérature américaine encore, au plein sens du terme, avec un...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">De la littérature américaine encore, au plein sens du terme, avec un écrivain génial que je découvre peu à peu </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">– </span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">de vrais bonheurs de lecture. Dernier roman de Saul Bellow (1915-2005), <em>Ravelstein </em>(2000, traduit de l’américain par Rémy Lambrechts) est le portrait d’un homme – et d’une amitié. Les romans de Bellow sont<em> </em></span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18.399999618530273px;"><em>« une commedia dell’arte de la parlerie »</em>, peut-on lire dans l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 18.399999618530273px;"><a title="Introduction à Saul Bellow" href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/saul-bellow/" target="_blank">Encyclopedia Universalis</a> et celui-ci, c</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">entré sur les échanges entre Ravelstein, professeur de philosophie politique à Chicago, et son ami romancier, Chick, est un condensé de vitalité intellectuelle.</span><span style="font-size: 11px;"> </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3229331893.jpg" target="_blank"><img id="media-158440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1604530368.jpg" alt="bellow,ravelstein,roman,littérature américaine,amitié,culture,enseignement,philosophie" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Paris, hôtel Crillon : Ravelstein s’extasie devant la vue dont il jouit depuis sa suite, lui qui l’année précédente croulait encore sous les dettes. Avant de </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« toucher le gros lot »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, ce dandy aimait déjà le luxe. Devenu très riche grâce à un livre </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« belliqueux, spirituel et intelligent »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, il a l’impression d’avoir commis une énorme blague : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« ce n’est pas rien de devenir riche et célèbre en disant exactement ce qu’on pense – en le disant dans ses propres termes, sans faire de compromis. »</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Chick, qui est son invité, avec sa femme, à un autre étage, vient lui tenir compagnie pour le petit déjeuner. Nikki, le jeune compagnon d’Abe, dort encore. La conversation porte sur <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes" target="_blank">Keynes</a>, Ravelstein l’a poussé à écrire sur l’économiste de Bloomsbury. <em>« Ravelstein, avec sa puissante tête chauve, était à l’aise avec les déclarations tonitruantes, les grandes idées et les hommes célèbres, avec les décennies, les ères, les siècles. »</em></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3258205217.jpg" target="_blank"><img id="media-158441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1987008577.jpg" alt="bellow,ravelstein,roman,littérature américaine,amitié,culture,enseignement,philosophie" /></a> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Par ses anciens élèves qui lui téléphonent fréquemment, il se tient au courant de ce qui se passe à Washington, à Londres ou au Kremlin ; les idées et les faits le passionnent. Ce qu’il attend de son ami Chick à présent, c’est qu’il écrive sur lui une biographie sans complaisance. Chick, quoique plus âgé, pressent que la mort dont ils rient ensemble prendra Ravelstein avant lui.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dîners, soirées, lèche-vitrines dans la rue Saint-Honoré qui enchante ce juif américain raffiné, toutes les occasions sont bonnes aux deux amis pour discuter histoire, littérature, idées. La thèse de Ravelstein dans son livre à succès, c’est que <em>« si on pouvait acquérir une excellente formation technique aux USA, la formation générale s’était réduite au point de disparaître. »</em> Il n’a cessé de pousser ses étudiants à la lecture des classiques.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2437920713.jpg" target="_blank"><img id="media-158442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/363102096.jpg" alt="bellow,ravelstein,roman,littérature américaine,amitié,culture,enseignement,philosophie" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Ravelstein s’est toujours intéressé de près à la vie de Chick, à ses épouses successives, à sa manière de passer l’été à la campagne, loin du </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« théâtre des hommes. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> Le mariage, la politique, la religion, la culture, la société, la judéité, la mort, ce sont les thèmes de prédilection des deux amis, mais quand Ravelstein doit de plus en plus souvent quitter son bel appartement pour des séjours à l’hôpital, la tonalité de leurs conversations change, devient plus grave.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Jusqu’au bout, Ravelstein reste l’homme <em>« brillant et charmeur »</em> avec qui Chick peut parler de tout. <em>« Quand il est mort, je me suis aperçu que j’avais pris l’habitude de lui raconter tout ce qui s’était passé depuis notre dernière rencontre. »</em> Rosamund, secrétaire de Chick avant de devenir son épouse, l’encourage à écrire son livre sur Ravelstein et veille sur sa santé, également chahutée. Mais Chick n’a qu’une obsession : comment rendre compte de ce personnage hors norme qu’était Abe Ravelstein ?</span><span style="font-size: 11px;"> </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2065750621.jpg" target="_blank"><img id="media-158443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3843296609.jpg" alt="bellow,ravelstein,roman,littérature américaine,amitié,culture,enseignement,philosophie" /></a> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Avant la publication de son dernier roman, <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/bellow" target="_blank">Saul Bellow</a> avait laissé entendre qu’il s’inspirerait du philosophe <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Allan_Bloom" target="_blank">Allan Bloom</a>, son grand ami, et la révélation dans cette fiction de son homosexualité discrète a déclenché une grosse <a title="« Le véritable Allan Bloom » par Kenneth Weinstein (Le bulletin d’Amérique, 21/7/2011)" href="http://lebulletindamerique.com/2011/07/21/le-veritable-allan-bloom-par-kenneth-weinstein/" target="_blank">polémique </a>aux Etats-Unis. </span><a title="« Saul Bellow a-t-il trahi son ami ? » par Henriette Korthals Altes (Lire / L’Express, 1/2/2001)" href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/saul-bellow-a-t-il-trahi-son-ami_805758.html" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Saul Bellow a-t-il trahi son ami ? »</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> a titré </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">L’Express</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> à son tour. Quoi qu’il en soit, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Ravelstein</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> est un formidable hommage à l’intelligence et à la culture. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Il y a des romans d’amour. On devrait aussi parler des romans d’amitié »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, a écrit très justement <a title="« L’amitié : l’enseignement de Ravelstein, de Saul Bellow » par Mathieu Bock-Côté (Argument, 10/11/2013)" href="http://www.bock-cote.net/?p=1310" target="_blank">Mathieu Bock-Côté</a>.</span></p>