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Marc Alpozzo
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Les dix images du Buffle
tag:marcalpozzo.blogspirit.com,2019-11-07:3140114
2019-11-07T06:00:00+01:00
2019-11-07T06:00:00+01:00
La sagesse chinoise apprécie particulièrement les contes et les...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;">La sagesse chinoise apprécie particulièrement les contes et les métaphores afin de nous délivrer un message universel, comme le font les allégories et les mythes dans la Bible ou chez Platon, par exemple. Pierre Taïgu Turlur décrypte pour nous, dans un beau petit livre intitulé <em>Apprivoiser l’éveil</em>, les dix images du buffle. Un régal de littérature et de spiritualité, je vous le garantis... Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne <span style="color: #800000;"><em>Boojum</em></span>, et elle est désormais en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>. </span></strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/00/1085751171.jpg" id="media-1071362" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><img id="media-1071361" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/01/87296069.jpg" alt=" bufle.jpg" />L’orgueil démesuré de la philosophie occidentale, a fait dire un jour : « L’Orient ignore le concept, parce qu’il se contente de faire coexister le vide le plus abstrait et l’étant le plus trivial, sans aucune médiation », ce qui n’a pas manqué de faire sursauter Anne Cheng (professeur au Collège de France) qui a écrit un livre qu’il est bon de lire et de relire régulièrement <em>Histoire de la pensée chinoise<a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><strong>[1]</strong></a></em>, fille également de François Cheng, dont j’espère avoir l’occasion de parler dans ces pages bientôt.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">François Jullien répond à cette affirmation en disant : « Si, notamment en Extrême-Orient, des pensées se sont développées sans passer par la commodité du concept, ni emprunter à la logique formelle, c’est qu’elles se défiaient de la toute-puissance du logos pour accéder à l’immanence ; et, si elles n’ont pas tout misé sur la quête de la Vérité, comme, pour sa part, y a été de plus en plus portée la philosophie [européenne], se vouant à son projet de connaissance, c’est qu’elles se refusaient à séparer l’activité de la pensée d’une nécessaire transformation de soi. »<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>Vivre l’instant présent</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais voici que dans le livre de Pierre Taïgu Turlur, on n’apprend pas à « penser à penser » ce qui serait le postulat clairement grec de la philosophie, et donc une affaire historialement européenne, mais plutôt à cesser de penser. C’est donc, au contraire, par cet ouvrage, paru chez Albin Michel, une autre façon de philosopher. Et l’on peut ainsi vous montrer, que la philosophie chinoise est une sagesse, au même titre que n’importe quelle sagesse antique (personne ne me fera croire que les Grecs anciens ne sont jamais allés se balader en terres chinoises et qu’ils n’y ont pas ramené cet enseignement qu’ils ont remis à leur goût et leur idée !) Les deux s’entremêlent en ayant la même fin, autrement dit une finalité qui ne pourrait être autre qu'elle-même, est qui est la vérité ultime, l’ultime vérité, celle qu’elle porte en soi, et qui l’oblige à partir, c’est-à-dire à mettre un pas dans un autre pas, comme un pèlerin, parti pour un long et périlleux voyage, obligé de traverser les mondes successifs et de triompher de nombreuses épreuves.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je recommande à ce propos l’introduction de Pierre Taïgu Turlur, qui est très suggestive sur le sujet. Écoutons-le un instant :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« Déjà le long périple d’Ulysse, plus qu’une aventure dans une géographie méditerranéenne fantasmée, constitue le récit d’un voyage dans les profondeurs du moi. De même, les récits enluminés et imagés du cycle arthurien mélangent les grands thèmes de la tradition celtique à la lumière naissante du christianisme et conduisent les chevaliers au plus près d’un Chaudron-Graal qui pourrait être une métaphore de la conscience éveillée. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il me semble que vous avez dans ce seul passage toute la quintessence de ce texte, dont l’objet n’est autre que de nous présenter et nous expliquer « Les Dix Images du buffle », plus connues sous le nom des « Dix Étapes du dressage du buffle », et, dont « le chemin commence là où nous en soupçonnions le moins la présence, au cœur de l’anodin, dans le plus ordinaire ». Ou ce qui va sûrement vous intéresser plus encore, ce chemin partira d’ici pour arriver ici, l’ailleurs ne pouvant être autre que ce qu’il est, à savoir dans l’<span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2013/09/13/ici-ou-ailleurs-combattre-nos-illusions-2977730.html" target="_blank" rel="noopener">ici et maintenan</a>t</span>, c’est-à-dire là où vous êtes.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1071364" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/01/1272136679.gif" alt="Boeuf4.gif" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>Invitation à rester sur place et à s’asseoir</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Vous venez d’ouvrir ce livre (bon, disons que vous êtes sur le point de l’ouvrir !), bravo, vous êtes sur la voie ! « Au sein de cette réalité abrupte, de cette routine harassante, au beau milieu d’une vie désespérante, vide et monotone comme ce paysage de neige, un accident vient de se produire : une rencontre, celle de l’enseignement, de la pratique véritable ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les dix images symbolisent alors ce chemin que nous avons désormais pris, afin de chercher le buffle, retrouver ses traces, l’attraper, le dresser, le chevaucher, l’oublier, enfin atteindre la source et être dans le monde. Dix images d’enseignement, de méditation, de transformation et d’’éveil, afin de comprendre que ce buffle « n’a jamais été perdu », il a toujours été auprès de vous, mais ayant crû le perdre, il vous a fallu partir le chercher. On n’est pas très loin de la parabole de Jésus et de brebis égarée. Cela me fait également penser aux Chemins qui ne mènent nulle part de Heidegger, et de sa clairière, ce moment où l’être apparaît. Probablement le moment où voyageur, que nous sommes tous, réalise que « seul le chemin demeure, un chemin qui n’est autre que celui de la première image ». </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1071365" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/1991469655.gif" alt="Boeuf5.gif" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>Ne pas agir et tout accomplir</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Nous sommes là dans la pensée bouddhiste. Une philosophie, ou plutôt une sagesse qui nous demande de nous asseoir. Très bien ! Asseyons-nous ! Il est vrai que la folle agitation à laquelle nous nous soumettons sans cesse, à la fois pour s'oublier, à la fois pour se prêter au jeu social, à la fois pour fuir l’ennui n’est pas bien propice à <span style="color: #ff0000;"><a style="color: #ff0000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2013/08/02/l-emergence-de-la-joie-une-ethique-de-la-rejouissance-297351.html" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #800000;">la joie et à l’harmonie intérieure</span></a></span>. C’est ainsi que Pierre Taïgu Turlur, par ce livre, nous invite à une forme de lâcher-prise avec l’hystérie de notre époque, notamment l’hystérie collective de l’Occident, toujours dans le faire et le déplacement. Par de nombreux points, il me fait penser à la vie en pleine conscience à laquelle <span style="color: #ff0000;"><span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2018/05/02/vivre-en-pleine-conscience-avec-thich-nhat-hanh-3103912.html" target="_blank" rel="noopener">Thich Nhat Hanh</a></span> </span>nous invite de son côté.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« Le secret du sceau de l’esprit du Bouddha est ouvert, juste ici et maintenant, dans tes propres yeux. Ne fais rien, sois sans fabrication. Abandonne toute affaire, l’idée d’être quelqu’un d’autre ou de réaliser quelque chose de spécial. Ici, le voyageur, le chemin et la destination ne sont ni deux ni un. Ainsi assis, assis dans l’ainsi, cultive l’intention de te tenir droit et cependant ne le réalise pas ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">À travers les dix images du buffle, l’auteur nous amène progressivement à comprendre qu’une intention portée par le cœur sera toujours plus efficace que la force de l’esprit et l’action qu’elle met en place visant un but, qui sera de toute façon toujours manqué. Cette médiation, cette allégorie est donc une fable pour nos temps modernes, systématiquement dans l’urgence, dans l’agitation permanente, dans le faire et le vouloir-faire, mais qui n’accomplit jamais rien. Il nous propose aussi des exercices pratiques, que nous pouvons réaliser au quotidien, sachant toutefois, que, s’inscrire dans la finalité des choses demande une très grande habileté et une attention de chaque instant. C’est donc avec l’humilité et la répétition, que nous pourrons, peut-être, sortir de la confusion des sens, et retrouver cette nature originelle dont nous nous sommes longtemps sentis séparés. </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1071363" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/01/4164988306.jpeg" alt="turlur.jpg.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; color: #191e23; background: white;">Pierre Taïgu Turlur</span></span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #191e23; background: white;">Pierre Taïgu Turlur, <em>Apprivoiser l’éveil, à travers les dix images du buffle</em>, Albin Michel, « Spiritualités vivantes », mars 2018.</span></strong></p><p style="text-align: justify;">______________________________________________</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Édition du Seuil, 1997. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> François Jullien, vendredi 7 mars 2008, Institut Catholique de Paris (FASSE), présentation de son livre : De l’universel, de l’uniforme, du commun, et du dialogue entre les cultures, Paris, Fayard, 2008.</span></p>
Tania
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Harmonisation
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-08-10:3140447
2019-08-10T08:30:00+02:00
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« Je suis effectivement de ceux qui pensent que lorsqu’on investit...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2999763198.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1072212" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1515622679.jpg" alt="Maalouf Le naufrage.jpg" /></a>« Je suis effectivement de ceux qui pensent que lorsqu’on investit intelligemment dans l’harmonisation sociale, on peut atténuer les tensions entre les différentes composantes d’une nation. Je suis même tenté de redire ici ce que j’ai dit à propos de Mandela et de sa manière de remédier aux tensions raciales dans son propre pays : il arrive que la générosité soit la moins mauvaise solution ; et il arrive qu’une bonne action soit aussi une bonne affaire. »</span></em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Amin Maalouf,</span><a title="Vers le naufrage ? (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/07/31/vers-le-naufrage-3140446.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> Le naufrage des civilisations</span></em></a></p>
Tania
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Vers le naufrage ?
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-08-08:3140446
2019-08-08T08:30:00+02:00
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Dix ans après Le dérèglement du monde , Amin Maalouf confirme sa grande...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dix ans après <em>Le dérèglement du monde</em>, <a title="Notice de l'Académie française" href="http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/amin-maalouf" target="_blank" rel="noopener">Amin Maalouf</a> confirme sa grande inquiétude pour l’avenir dans <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.blogspirit.com/admin/posts/%20https:/www.grasset.fr/le-naufrage-des-civilisations-9782246852179" target="_blank" rel="noopener"><em>Le naufrage des civilisations</em></a> : sommes-nous sur le Titanic ? allons-nous vers le naufrage ? Son livre est dédié à ses parents <em>« et aux rêves fragiles qu’ils [lui] ont transmis ».</em> La <a title="Le Monde" href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/03/20/le-dereglement-du-monde-d-amin-maalouf_1170409_3260.html" target="_blank" rel="noopener">critique</a> du premier essai dans Le Monde m’amène à penser que l’auteur a voulu préciser ici les craintes qu’il y avait exprimées. Le <a title="Lire le début en ligne" href="https://liseuse-hachette.fr/file/106595?fullscreen=1#epubcfi(/6/2[html-cover-page]!/4/1:0)" target="_blank" rel="noopener">prologue</a> s’ouvre sur des vers de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Cavafy" target="_blank" rel="noopener">Cavafy</a> : <em>« Ce que réserve l’avenir, seuls les dieux le connaissent,/ eux seuls sont possesseurs de toutes les lumières. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1539793610.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1072205" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3417469696.jpg" alt="maalouf,le naufrage des civilisations,essai,littérature française,liban,orient,occident,idéal,civilisation,société,évolution,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Amin Maalouf (photo <a title="Source / Entretien" href="https://www.journal-laterrasse.fr/amin-maalouf-citoyen-du-monde-nous-parle-de-limportance-de-la-place-de-la-culture/" target="_blank" rel="noopener">La terrasse</a>)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« Je suis né en bonne santé dans les bras d’une civilisation mourante […] »</em> Les premières pages résument la disparition de <em>« l’univers levantin »</em> dont Maalouf a été le témoin. <em>« Autrefois, les hommes avaient le sentiment d’être éphémères dans un monde immuable »</em> : ses grands-parents et leurs ancêtres depuis douze générations étaient nés sous la même dynastie ottomane. <em>« En l’espace d’une vie, on a le temps de voir disparaître des pays, des empires, des peuples, des langues, des civilisations. »</em> Nul doute, il le reconnaît, que sa propre expérience ne nourrisse sa vision du monde, mais il s’est efforcé de prendre de la distance pour examiner son sujet.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« L’idéal levantin, tel que les miens l’ont vécu, et tel que j’ai toujours voulu le vivre, exige de chacun qu’il assume l’ensemble de ses appartenances, et un peu aussi celles des autres. »</em> Des amis d’autres religions ou pays, une proximité entre les diverses communautés, voilà une mentalité qu’il a vue disparaître autour de lui. Il ne veut pas dire que c’était mieux avant, mais s’inquiète devant les nombreuses dérives contemporaines qui sapent les civilisations et réveillent la barbarie dans le monde.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Né à Beyrouth en 1949, Amin Maalouf rappelle la situation du Liban et des pays voisins cette année-là, l’assassinat du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hassan_el-Banna" target="_blank" rel="noopener">fondateur</a> des Frères musulmans en réponse à celui du Premier ministre égyptien. L’affrontement entre l’organisation islamiste et les autorités du Caire, qui se poursuit encore, a eu des retombées dans le monde entier. Sa mère l’emmenait souvent dans la capitale égyptienne où son père, journaliste, avait publié en 1940 <em>« une anthologie des auteurs levantins en langue anglaise »</em> et épousé sa femme en 1945, à l’église grecque-catholique – l’Egypte était leur seconde patrie, jusqu’à la mort de son grand-père en 1951 (il s’était installé à Heliopolis, la ville neuve fondée par le baron Empain).</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Les prémisses de la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_du_canal_de_Suez" target="_blank" rel="noopener">crise du canal de Suez</a>, les émeutes antioccidentales, le grand incendie du Caire, l’émergence de Nasser qui va mettre fin à la monarchie, tout cela a affecté sa famille maternelle qui a eu <em>« le sentiment d’avoir été injustement chassée du paradis terrestre ».</em> Chassée ? Poussée à partir ? <em>« Mon sentiment à ce sujet s’est modifié plus d’une fois au fil des ans. »</em> A <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gamal_Abdel_Nasser" target="_blank" rel="noopener">Nasser</a>, <em>« dernier géant du monde arabe »</em>, il reproche l’abolition du pluralisme, <em>« l’arrêt de mort de l’Egypte cosmopolite et libérale ».</em> A un autre grand homme, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Winston_Churchill" target="_blank" rel="noopener">Churchill</a>, victorieux contre le nazisme, il reproche sa politique en Egypte et surtout en Iran, qui a favorisé le nationalisme arabe. Il imagine pour ces grands hommes à la fois admirables et destructeurs un <em>« Panthéon de Janus »</em> dans un musée imaginaire de l’histoire universelle.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le tournant décisif dans l’histoire de cette partie du monde, il le situe en 1967, avec la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours" target="_blank" rel="noopener">guerre israélo-arabe</a> (il avait dix-huit ans) : une défaite que les Arabes n’ont jamais surmontée, contrairement à la Corée du Sud, par exemple, qui a su faire face en développant l’enseignement et l’économie. <em>« La défaite est quelquefois une opportunité, les Arabes n’ont pas pu la saisir. La victoire est quelquefois un piège, les Israéliens n’ont pas su l’éviter. »</em> Amin Maalouf examine longuement les conséquences pour les uns et les autres, et l’impossible paix due aux colonisations <em>: « plus d’un demi-million d’Israéliens vivent sur des terres qui avaient été arabes jusqu’en juin 1967 ».</em> Les conflits ont gagné son propre pays. <em>« Le jour où j’ai quitté le Liban en guerre sur une embarcation de fortune, en juin 1976, tous les rêves de mon Levant natal étaient déjà morts, ou agonisants. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">En s’efforçant de saisir <em>« l’esprit du temps »</em>, l’auteur élargit son champ d’analyse pour comprendre la marche de l’histoire. 1979 : révolution islamique en Iran et <em>« révolution conservatrice au Royaume-Uni »</em> (Thatcher) qu’il rapproche de celle inaugurée en Chine en 1978 par Deng Xiaoping, l’année de l’arrivée de Jean-Paul II au Vatican. Un peu partout dans le monde, l’Etat-Providence qui modérait les inégalités sociales recule. On oppose moins les gros et les petits salaires que les gens qui travaillent et ceux qui <em>« profitent »</em> du système. <em>« En particulier, il me semble qu’il y a, au sein de chacune de nos sociétés, comme au niveau de l’humanité entière, de plus en plus de facteurs qui fragmentent, et de moins en moins de facteurs qui cimentent. »</em> La recherche de son propre intérêt, la fascination de la richesse ont pris le pas sur le principe d’égalité.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Amin Maalouf étaye son propos de nombreux faits politiques et sociaux pour déplorer finalement la disparition d’un état d’esprit ouvert et l’expansion du mercantilisme. Il observe une <em>« dérive orwellienne »</em> dans la manière dont les Etats usent des nouvelles technologies pour combattre leurs ennemis, veiller à la sécurité, laissant croître en même temps <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Brother" target="_blank" rel="noopener">Big Brother</a> dans nos communications, nos espaces privés, sans se préoccuper des abus possibles. <em>« Mais quelque chose se perd en route. La liberté d’aller et de venir, de parler et d’écrire, sans être constamment surveillés. Comme l’huile d’un réservoir percé, notre liberté fuit, goutte après goutte, sans que nous nous en préoccupions. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Vivons-nous, vivrons-nous le naufrage des civilisations ? Le pire se profile si l’on reste <em>« dans le déni, l’aveuglement et l’irresponsabilité »</em>. A 70 ans, Amin Maalouf, qui inclut dans sa réflexion les fabuleux progrès scientifiques et médicaux dont il se réjouit, veut avant tout éveiller les consciences. Il a écrit <em>Le naufrage des civilisations</em> dans le souci d’expliquer, d’exhorter, de prévenir des périls qui menacent l’humanité.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dans un <a title="Lire la Société" href="https://www.lirelasociete.com/interview-damin-maalouf" target="_blank" rel="noopener">entretien</a>, il se défend d’être pessimiste : <em>« Je n’ai pas le sentiment que mon livre diffuse le pessimisme. Je pense que j’ai voulu être lucide. Je crois que les choses sont tellement graves aujourd’hui qu’il ne faut pas se cacher la vérité. Il faut faire un constat juste, et à partir de là chercher des solutions. Je pense qu’il y a des solutions. Je pense que l’humanité aujourd’hui a les moyens de résoudre le problème. Ce qui lui manque, c’est la prise de conscience et la volonté de résoudre le problème. Et donc le rôle de celui qui écrit est de dire ce qui ne va pas, et d’encourager ses contemporains à réagir, à provoquer un sursaut. »</em></span></p>
Jacques Davier
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Orient Express
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2019-06-01T19:44:38+02:00
2019-06-01T19:44:38+02:00
Partir dans un wagon bleu nuit Se perdre aux sons de mille orients...
<p><span style="font-size: 12pt;">Partir dans un wagon bleu nuit</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Se perdre aux sons de mille orients</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Fuir les grisailles de l’ennui</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Pour arpenter maints cieux riants</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Quand siffle la locomotive</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">On sent les sauvages désirs</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Violents de fulgurance hâtive</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Maîtres des rages et des ires<br /></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Avec elle se mettre en branle<br /></span></p><p><span style="font-size: 12pt;">On réintègre son wagon</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Que déjà des spasmes ébranlent<br /></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Alors on revoit le lagon</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Au bord duquel on lut sa lettre</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Laissant divaguer son mal-être</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;">Jacques Davier</span></p>
pjourdan
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[#CONSOLAB] [BEAUTE] | #Moyen-#Orient : L’#essor des #marques #locales transforme le #marché de la #beauté | @PREMIUMBEA
tag:leconsobattant.blogspirit.com,2018-04-30:3105553
2018-04-30T11:00:00+02:00
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DE SOPHIE NORMAND | PREMIUM BEAUTY NEWS | http://bit.ly/2HGfhF6...
<p><strong>DE SOPHIE NORMAND | PREMIUM BEAUTY NEWS | <a href="http://bit.ly/2HGfhF6" target="_blank" rel="noopener noreferrer">http://bit.ly/2HGfhF6</a></strong></p><p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline; font-size: 12pt;"><strong>#Moyen-#Orient : L’#essor des #marques #locales transforme le #marché de la #beauté</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Dans un contexte économique difficile, le marché de la beauté dans les pays du Golfe connaît une véritable transformation. Longtemps dominantes les marques internationales sont aujourd’hui challengés par des acteurs locaux et des marques émergentes s’adressant à une nouvelle génération très connectée de consommateurs. Ces évolutions sont au cœur du 6e Livre Blanc que le Groupe Chalhoub présentait la semaine dernière à Paris.</p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>La fin d’un cycle</strong></span></p><p style="text-align: justify;">L’industrie de la beauté au Moyen-Orient est en proie à de profondes mutations : la fin d’un cycle de domination par les marques internationales, concurrencées par l’émergence d’acteurs indépendants. Recentrées sur les valeurs traditionnelles et culturelles, ces dernières s’adaptent à de nouveaux consommateurs : une jeunesse ultra-connectée et exigeante. Un public en quête d’une offre personnalisée, ciblée et sophistiquée. Très présente sur les réseaux sociaux d’où émergent de véritables experts, cette jeunesse est à l’écoute des beautystas, qui bénéficient d’un fort poids médiatique, à l’image de la blogueuse Huda Katan, à la tête aujourd’hui de la marque make-up Huda Beauty. Or, cette nouvelle donne favorise le succès des acteurs indépendants locaux, très présents sur le digital, (plateformes e-commerce, réseaux sociaux), à même de satisfaire cette promesse qui conjugue tradition, innovation et personnalisation. </p><p style="text-align: justify;">« Le numérique et le commerce électronique ont profondément perturbé l’univers de la beau té dans le CCG. [..] Les nouveaux acteurs de la beauté locale captent l’essence des besoins des clients du Golfe et défient les entreprises traditionnelles. En secouant l’industrie, la forçant à penser différemment et à être plus centrée sur le consommateur, ils ont un impact majeur et très positif. Le Groupe Chalhoub s’ouvre à ces indépendants de la beauté dont la région a besoin et les accueille. Nous sommes fiers d’avoir contribué à leur expansion internationale et de les voir connaître un grand succès », explique Anthony Chalhoub, co-PDG du Groupe Chalhoub.</p><p style="text-align: center;"><a href="http://leconsobattant.blogspirit.com/media/00/00/1344094497.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-990250" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://leconsobattant.blogspirit.com/media/00/00/3160841902.jpg" alt="Moyen, Orient, marques, locales, marché, beauté" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>Stratégies omnicanales</strong></span></p><p style="text-align: justify;">Pour s’adapter à ce nouveau paysage, le Groupe Chalhoub préconise plusieurs stratégies. Élaborer des produits personnalisés, développer les stratégies digitales, renouveler le lien authentique avec cette nouvelle génération à travers une expérience shopping unique, étoffer l’offre en ligne. Mais aussi soutenir ces nouveaux acteurs locaux essentiellement présents sur la toile en leur offrant de la visibilité en boutique.</p><p style="text-align: justify;">Une évolution essentielle lorsqu’on sait que le marché de la beauté dans les pays du Golfe a chuté de 5%, avec un total de ventes à 1,9 milliards de dollars en 2016 contre 1,8 milliards l’an dernier. Dans un contexte macro-économique difficile, les groupes internationaux ont réduit leurs budgets marketing. Les marques institutionnelles peinent à s’adapter, favorisant ainsi le succès des petits créateurs locaux qui embrassent pleinement les besoins d’une nouvelle génération en quête d’une offre plus proche du client, via le digital et les réseaux sociaux.</p><p style="text-align: justify;">Le Groupe Chalhoub cherche ainsi à renouveler l’expérience shopping avec de nouveaux concepts retail et des marques propres. Un parti-pris d’autant plus pertinent dans ces pays du Golfe où les rituels beauté rythment chaque instant de vie, à l’image du parfum mais aussi du make-up. Dans un contexte où les femmes se voilent, il est notamment indispensable de concevoir une vaste gamme de produits pour les yeux (fards, khôls, mascaras, faux-cils, crayons, gel, poudres pour sourcils…). Entre tradition et modernité, les marques locales valorisent les rituels ancestraux (parfums construits autour de l’oud et de l’encens, khôl pour les yeux) pour les adapter aux besoins actuels d’une jeunesse moderne et connectée.</p><p style="text-align: justify;">« Les consommateurs du CCG ont évolué. Ils sont maintenant assertifs, curieux, déterminés, et surtout influencés par leur cercle d’amis sur les réseaux sociaux. En termes de beauté, ils se concentrent sur le maquillage et recherchent de l’originalité, du fun et de la couleur. [...] Un nombre croissant d’entrepreneurs locaux se lancent dans des initiatives pertinentes pour leur propre communauté. Ils changent la scène de la beauté du Golfe et créent un nouveau mouvement dynamique. Ils défient les acteurs institutionnels et les obligent à repenser leur stratégie », ajoute Patrick Chalhoub, co-PDG du groupe Chalhoub.</p><p style="text-align: justify;">Dans une région où les rituels maquillages et olfactifs sont intimement liés depuis toujours à la culture des femmes, le Groupe Chalhoub soutient de nombreuses marques cosmétiques « de niche » pour mieux cerner, renouveler et accueillir la beauté d’aujourd’hui.</p><p><img src="http://leconsobattant.blogspirit.com/media/00/00/1083172462.jpg" id="media-990249" alt="" /></p>
Tania
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Planète bleue
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-10-29:3110387
2013-10-29T20:20:00+01:00
2013-10-29T20:20:00+01:00
Sphères © Russell Crotty / Dessins © Desmond Lazaro...
<p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/663805701.JPG" target="_blank"><img id="media-149991" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/695078699.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Sphères © Russell Crotty / Dessins </span><span style="text-align: center; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">© Desmond Lazaro</span></p><p class="MsoNormal"><em style="font-size: 11px;"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">« Vue à grande distance, la Terre présente différentes couleurs mais le bleu y est largement dominant en raison de l’oxygénation de l’atmosphère qui l’entoure. D’où l’expression « planète bleue » devenue courante pour la désigner à partir des années 1960, c’est-à-dire à partir des premiers voyages dans l’espace. Mais les poètes avaient précédé les cosmonautes : dès 1929, Paul Eluard chantait dans un <a title="Le poème d'Eluard "La terre est bleue"" href="http://www.poetica.fr/poeme-868/paul-eluard-la-terre-est-bleue/" target="_blank">poème</a> célèbre : « la Terre est bleue comme une orange ».</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Michel Pastoureau,</span><a title="Site de l'éditeur" href="http://www.seuil.com/livre-9782020204750.htm" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"> Bleu. Histoire d’une couleur</span></em></a><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">, Seuil, 2000.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 11px; color: #3366ff;">***</span></p><p style="text-align: center;"><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="La route bleue (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/10/25/la-route-bleue-1118890.html" target="_blank"><em>« La route bleue - Périples et beautés, de la Méditerranée à la Chine »</em></a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, <br /></span><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Villa Empain, Bruxelles, 27 septembre 2013 – 9 février 2014.</span></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"> <a style="font-size: 11px;" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4034790807.jpg" target="_blank"><img id="media-149989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3603410986.jpg" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><em style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Lumière née de la lumière</em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"> © </span><a style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;" title="Bang Hai-Ja Chant de lumière (la paddythèque)" href="http://www.paddytheque.net/article-bang-hai-ja---chant-de-lumiere---galerie-guillaume-53665326.html" target="_blank">Bang Hai Ja</a></p><p style="text-align: center;"> <br /><br /></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="text-align: center;"><br /></span></span></p><p> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"> </span></p>
Tania
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La route bleue
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-10-28:3110386
2013-10-28T08:30:00+01:00
2013-10-28T08:30:00+01:00
Une autre expo bruxelloise en cours, à la Villa Empain déjà présentée...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Une autre <a title="Signé van de Velde (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/10/10/signe-van-de-velde-1118234.html" target="_blank">expo bruxelloise</a> en cours, à la <a title="Villa Empain (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/03/villa-empain.html" target="_blank">Villa Empain</a> déjà présentée ici, porte ce beau titre : <a title="Le site de l'expo" href="http://villaempain.com/fr/exposition/1" target="_blank"><em>« La route bleue »</em></a>. On pense à la <a title="Istanbul-Téhéran (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/03/16/istanbul-teheran.html" target="_blank">route de la soie</a>, et c’est bien des avatars du bleu entre Orient et Occident </span><em style="font-size: 11px;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">– « Périples et beautés, de la Méditerranée à la Chine »</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"> </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">– </span></span></em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">que nous parle cette sélection d’objets d’hier et d’aujourd’hui, fidèle au <a title="Réconcilier (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/03/reconcilier.html" target="_blank">principe</a> de la <a title="Histoire de la Fondation (Villa Empain)" href="http://villaempain.com/fr/histoire" target="_blank">Fondation Boghossian</a>. Un voyage dans la couleur aujourd’hui préférée des Occidentaux, comme le rappelle souvent <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/pastoureau" target="_blank">Michel Pastoureau</a> qui lui a consacré un de ses beaux livres (son <em>« Vert »</em> sera publié bientôt).</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3603705055.jpg" target="_blank"><img id="media-149843" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3100435349.jpg" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">La Villa Empain vue du jardin</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1114338965.JPG" target="_blank"><img id="media-149844" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/792266963.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="font-size: xx-small; font-family: arial, helvetica, sans-serif;" lang="EN-US"><em>Chaque jour</em> © Betty de Paris </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1865517533.JPG" target="_blank"><img id="media-149845" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3361367130.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">© Betty de Paris</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">A droite de l’entrée, un salon présente des variations de <a title="Le site de l'artiste" href="http://www.bettydeparis.com/" target="_blank">Betty de Paris</a> sur <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Indigo_(teinture)" target="_blank">l’indigo</a> – ce bleu végétal venu d’Inde – dont elle décline les nuances dans une série d’œuvres textiles, comme ce grand damier bleu et blanc en guise de store ou cette pelote de fil de ramie intitulée <em>« Chaque jour ».</em></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3278646471.jpg" target="_blank"><img id="media-149846" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2547421581.jpg" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2013216396.JPG" target="_blank"><img id="media-149847" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1217203200.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="font-size: xx-small;"><span style="color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© </span>Raed Yassin</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Le grand hall ne manque jamais son effet, avec la grande baie vitrée du salon d’honneur qui donne sur la piscine et le jardin, mais le regard monte aussitôt vers les nymphéas d’<a title="Le site de l'artiste" href="http://www.isabelledeborchgrave.com/fr_bio.php" target="_blank">Isabelle de Borchgrave</a> suspendus dans l’air, feuilles et tiges bleues portant des fleurs blanches qu’on appréciera mieux d’en haut, une belle installation de cette artiste belge connue surtout pour ses robes anciennes en papier. Devant soi, on croit voir de grands vases chinois classiques ; de près, ces porcelaines fabriquées en Chine par des artisans locaux révèlent des motifs surprenants : <a title="A voir sur cette vidéo de Raed Yassin, primé en 2012 (YouTube)" href="http://www.youtube.com/watch?v=LriBTYeJEvM" target="_blank">Raed Yassin</a>, né à Beyrouth en 1979, les a ornés de scènes de la guerre au Liban.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3090960150.JPG" target="_blank"><img id="media-149848" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1545828846.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Sèvres et Limoges (<a title="Le site de la Cité de la céramique" href="http://www.sevresciteceramique.fr/site.php?type=P&id=491" target="_blank">Cité de la céramique</a>)</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3598181346.JPG" target="_blank"><span style="font-size: 11px; margin-top: 0.7em; margin-bottom: 0.7em;"><img id="media-149850" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/752234868.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></span><br /></a><span style="font-size: xx-small; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Plat d'I<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9ramique_d'Iznik" target="_blank">znik</a>, faïence, 1550-1560</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">De part et d’autre, de précieuses pièces de céramique ancienne sont présentées dans des vitrines – vase florentin du XVIe siècle, porcelaines de Limoges, de Sèvres ou de Nevers, plats d’Iznik, vases de Chine ou du Japon… – en compagnie d’œuvres contemporaines comme la <a title="Illustration" href="http://madagency.fr/2013/la-route-bleue/" target="_blank">barque dressée</a> d’</span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="Le site de l'artiste" href="http://www.andreyzouari.com/About" target="_blank">Andrey Zouari</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> ou les <a title="Illustration 31" href="http://followartwithme.blogspot.be/2013/04/art-brussels-2013-un-veritable-succes.html" target="_blank">cercles de papier</a> du dessinateur portugais </span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="Article sur l'artiste (Art Point France Info)" href="http://www.artpointfrance.info/article-rui-moreira-45522557.html" target="_blank">Rui Moreira</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4184100739.JPG" target="_blank"><img id="media-149851" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2483251246.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="color: #000000;">© </span>Arlette Vermeiren</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2749106378.JPG" target="_blank"><img id="media-149854" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4072070012.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Détail</span><span style="font-size: xx-small;"><span style="color: #000000;">© </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Arlette Vermeiren</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">J’ai retraversé le hall pour aller contempler de près une de mes préférées parmi les œuvres exposées, aussi lumineuse qu’un vitrail : des papiers noués d’</span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="Biographie et expo d'Arlette Vermeiren" href="http://murmitoyen.com/48100" target="_blank">Arlette Vermeiren</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, une artiste bruxelloise qui s’est inspirée des itinéraires de la route de la soie, de la Méditerranée vers la Chine. Devant une large fenêtre, ses papillons de papiers noués colorés en bleu, avec des reflets d’or et d’argent, parfois du vert ou du rouge, volent et voilent la lumière du monde – c’est somptueux.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/421797235.JPG" target="_blank"><img id="media-149852" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2006896997.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="color: #000000;"><em>Nymphéas</em> ©<a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/421797235.JPG" target="_blank"> </a></span>Isabelle de Borchgrave</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">A la fenêtre de l’escalier qui mène à l’étage, une œuvre sur verre commandée récemment par la Villa Empain à la Coréenne <a title="Le site de l'artiste" href="http://www.banghaija.com/fr/ht_blog/bio.html?ht_div=fr_bio" target="_blank">Bang Hai Ja</a> s’intitule <em>« Lumière née de la lumière »</em>. En haut, deux beaux disques de céramique calligraphiés par <a title="De A à Y Alechinsky (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/03/17/de-a-a-y-alechinsky.html" target="_blank">Alechinsky</a> se répondent de part et d’autre </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">du vide où flottent les nymphéas.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2318440107.JPG" target="_blank"><img id="media-149853" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2416045156.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="color: #000000;"><em>We are so lightly here</em>, 2009 © </span><a title="Une sélection de ses oeuvres" href="http://www.gagallery.com/artists/hale-tenger/works" target="_blank">Hale Tenger</a></span></p><p style="text-align: center;"> <a style="font-size: 11px;" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1974364363.JPG" target="_blank"><img id="media-149856" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/289416865.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><em>Blue Coconut Palm Leaf</em>, 2012 © Desmond Lazaro</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Dans les salles plus intimes disposées tout autour, il reste beaucoup à découvrir, autant d’approches du bleu que d’œuvres, spectaculaires ou discrètes comme ce minuscule parachutiste en bronze, acrylique et émail, que Hale Tenger a déposé au centre d’un coussin de soie blanc – l’image est forte et elle m’a émue, j’ai aussitôt pensé aux <a title="Article de La Libre sur la catastrophe du 19/10/2013" href="http://www.lalibre.be/actu/belgique/crash-a-gelbressee-les-pieces-inspectees-a-beauvechain-5264a20435703abc1e2cde7b" target="_blank">parachutistes belges</a> dont l’avion s’est écrasé il y a peu. L’artiste turque y propose une réflexion <em>« sur la fragilité de la vie, entre la naissance et la mort ».</em> En effet.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3563797969.jpg" target="_blank"><img id="media-149857" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2429969043.jpg" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /><br /></a><span style="color: #000000; font-size: xx-small;">© </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: xx-small;">Yoshiro Kimura</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Dans cette pièce, des pigments bleus et or de <a title="Travail avec Desmond Lazaro à la Villa Empain prévu en décembre 2013" href="http://www.villaempain.com/nl/nl/workshop" target="_blank">Desmond Lazaro</a>, des sphères ornées de paysages et d’écritures de <a title="Biographie et expo en 2005 à Rennes (La Criée)" href="http://www.criee.org/Russell-Crotty" target="_blank">Russell Crotty</a> inspiré par les astres. </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Parmi les céramiques montrées à l’étage, ne manquez pas les porcelaines de </span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="L'artiste à Sèvres" href="http://www.sevresciteceramique.fr/site.php?type=P&id=267" target="_blank">Yoshiro Kimura</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, avec des effets extraordinaires de vagues en surface.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2536506170.jpg" target="_blank"><img id="media-149858" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/305042032.jpg" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="color: #000000; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">© mounir fatmi</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2507232845.jpg" target="_blank"><img id="media-149859" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/421987055.jpg" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="font-size: xx-small;">Veste de fonctionnaire civil, Musée Guimet</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/136837032.JPG" target="_blank"><img id="media-149860" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/342090421.JPG" alt="la route bleue,exposition,bruxelles,villa empain,route de la soie,bleu,orient,occident,art ancien,art contemporain,arts appliqués,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Sari Jamdani (détail), Musée Guimet</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Plus loin, un triptyque de </span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="Le site de l'artiste" href="http://www.mounirfatmi.com/1biographie/biographie.html" target="_blank">mounir fatmi</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> (la résistance </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">de l</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">’</span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">artiste marocain </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">aux traditions va jusqu’au refus des majuscules) a nécessité plus d’une centaine de tapis de prière, ainsi détournés vers la création artistique. En face de ce collage, en vitrine, une magnifique </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« veste de fonctionnaire civil »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> en satin de soie indigo (Chine, dynastie Qing, XIXe) a été prêtée par le Musée Guimet, de même qu’un </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« sari jamdani »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> en mousseline de coton brodée de fils blancs d’une extrême finesse.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2071517536.JPG" target="_blank"><img id="media-1498
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Hani Ramadan fait un sermon politique à Genève
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-09-15:3298838
2013-09-15T14:29:35+02:00
2013-09-15T14:29:35+02:00
Un sermon est défini comme un discours à but d’édification spirituelle...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/477596186.png" target="_blank"><img id="media-151808" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3331416331.png" alt="islamisme,hani ramadan,centre islamique,sermon,guerre,orient,occident" width="315" height="236" /></a>Un sermon est défini comme un discours à but d’édification spirituelle ou morale. Imaginons que pendant sept minutes un prêtre dans une église vante et soutienne un mouvement politique particulier et incrimine divers Etats, dont des amis du pays où il prêche. Un tel prêche politique ne serait pas admis.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">C’est pourtant ce qui s’est passé le 23 août dernier au Centre islamique de Genève, fief de Hani Ramadan. Et ce n'est pas la première fois que cela se passe. Le porte-parole attitré des islamistes s’est permis une politisation qui devrait faire réviser le statut légal de son association. Celle-ci n’est plus un centre d’échanges spirituel mais une officine politique. Pour information, le but statutaire du Centre islamique est: <em>"(article</em></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><em> 3- a) Consacré au service de Dieu le «Centre Islamique» se maintiendra au-dessus et à l'écart de toute considération ethnique ou territoriale, <strong>et ne se laissera jamais entraîner dans la moindre controverse de nature politique</strong>"</em>. Son but est donc trahi et détourné</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> à d'autres fins</span> par Hani Ramadan.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">La question est: est-il autorisé à faire de la politique dans un centre prétendument spirituel? Ses adeptes sont-ils prévenus du mélange qu’il pratique entre politique partisane et religion?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Il faut de plus écouter la manière dont il parle. Le ton de Hani Ramadan est comme une hypnose qui empêche tout recul et réflexion personnelle chez le croyant. Le débit est rapide, sans temps de pause, monocorde, la voix puissante sur le mode de l’imprécation, de manière à conditionner et investir l’esprit des fidèles sans qu’ils puissent réagir.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">En écoutant Hani Ramadan on comprend mieux comment les imams intégristes conditionnent les foules et fabriquent des soldats kamikazes.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">J'ai posé un lien ci-dessous pour écouter le sermon de Hani Ramadan. Après il est souhaitable d’aller faire quelques pas à l’air pour se décontaminer. Si la fracture entre l’Europe (ou l’occident) et l’Orient est déjà ancienne historiquement, Hani Ramadan l’alimente et pousse à une tension irréductible entre les cultures qui ne pourrait s’achever que dans la guerre et la soumission d’une des parties. Au fond, le choc des civilisations est sa tasse de thé. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Hani Ramadan: un homme sans sagesse qui utilise la religion comme arme politique. Faut-il dissoudre le Centre islamique genevois?<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><a href="http://www.cige.org/Sermons/ElitesCoupDetat_f.mp3" target="_blank"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">http://www.cige.org/Sermons/ElitesCoupDetat_f.mp3</span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Dans un récent sermon, l’islamiste, Frère musulman et petit-fils de Frère musulman Hani Ramadan a dépassé le cadre de son ministère. Une fois de plus. On sait que ses billets sur son blog sont souvent des appels à la haine contre l’occident quand il ne justifie pas la lapidation des femmes. </span></p>
Tania
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tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-11-06:3110181
2012-11-06T20:20:00+01:00
2012-11-06T20:20:00+01:00
« Je n’ai jamais su vivre sans disposer ainsi d’une passion qui...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">« Je n’ai jamais su vivre sans disposer ainsi d’une passion qui délivre mon esprit de la tyrannie du présent. Ce fut un bref moment d’amour, quand je connus Macé. Le même sentiment nourrit ensuite mes désirs d’Orient. Puis vinrent ces collections de châteaux forts. Je ressentais cette sujétion comme une infirmité secrète mais nécessaire et surtout délicieuse qui m’aidait à aimer la vie. J’enviais mes compagnons. Jean de Villages savait se satisfaire de l’instant, il ne convoitait rien d’autre que des biens réels et présents. Guillaume, lui, ne jouissait pas des choses. Il vivait en paisible bourgeois. Son activité le tendait vers des abstractions, acheter, vendre, spéculer, importer, investir, mais elles le contentaient. Ni l’un ni l’autre ne comprenait ma <a title="« Jacques Cœur, le premier Bill Gates » par Guy Duplat (La Libre Belgique, 11/4/2012)" href="http://www.lalibre.be/culture/livres/article/731325/jacques-cur-le-premier-bill-gates.html" target="_blank">passion</a>. »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Jean-Christophe Rufin,</span></span><a title="A coeur vaillant (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/11/05/a-coeur-vaillant.html" target="_blank"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> Le grand Cœur</span></span></em> </a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3311820793.jpg" target="_blank"><img id="media-135348" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/588677.jpg" alt="Château d'Ainay le Vieil.jpg" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Château d’Ainay-le-Vieil (</span><a style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;" title="Source de la photo" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Ainaylevieil2.jpg" target="_blank">Photo</a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;"> Artur Miłożębksi)</span></p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></span></em></p>
Tania
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A coeur vaillant
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2012-11-05T10:17:00+01:00
2012-11-05T10:17:00+01:00
En visitant le palais de Jacques Cœur à Bourges, il y a quelques années, je...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">En visitant le palais de Jacques Cœur à Bourges, il y a quelques années, je ne savais pas grand-chose de lui. <em>Le grand Cœur</em> de <a title="Notice biographique (Académie française)" href="http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jean-christophe-rufin" target="_blank">Jean-Christophe Rufin</a> (2012) recrée la vie de l’homme qu’on a le plus souvent <em>« enfermé dans le rôle assez rebutant du commerçant, de l’Argentier ou, comme il est dit faussement du « Grand Argentier », c’est-à-dire du ministre des Finances qu’il ne fut jamais. »</em> L’auteur de <em>Rouge Brésil</em> (Goncourt 2001) et de <a title="Billet de Mado sur « Katiba » de J.Ch. Rufin (Rationalité)" href="http://rationalite.blogs.lalibre.be/archive/2012/10/25/jean-christophe-rufin.html" target="_blank"><em>Katiba</em></a> (2010) est né non loin de la maison natale de Jacques Cœur, <em>« humble point de départ »</em> d’un destin extraordinaire. Enfant de Bourges, médecin humanitaire et diplomate, Rufin a voulu <em>« dresser un tombeau romanesque »</em> à celui qui lui a montré la voie, parce qu’il <em>« témoignait de la puissance des rêves et de l’existence d’un ailleurs de raffinement et de soleil. »</em> (Extraits de la postface)</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/913963410.jpg" target="_blank"><img id="media-135321" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4106780834.jpg" alt="rufin,le grand coeur,roman,littérature française,jacques coeur,bourges,charles vii,france,orient,commerce,culture" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">La cour du palais Jacques Cœur à Bourges</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Sur l’île grecque de Chio où il se cache à la fin de sa vie, persuadé qu’on veut l’assassiner, Jacques Cœur (1400-1456), à cinquante-six ans, veut vivre pleinement les jours qui lui restent. Il vient de fausser compagnie à ses compagnons de croisade : il a feint d’être très malade pour que le bateau sur lequel ils faisaient route l’abandonne là, dans une auberge près du port, pour y guérir ou y </span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="LA MORT DE JACQUES CŒUR sur JACQUES COEUR DE BOURGES (Site des Amis de Jacques Cœur)" href="http://www.jacques-coeur-bourges.com/mort1.htm" target="_blank">mourir</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">. Ensuite il paye largement l’aubergiste qui lui trouve une maison cachée dans la campagne. Le temps est venu d’écrire ses Mémoires, de démêler sa </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« pelote serrée de souvenirs ».</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Le plus ancien date de ses sept ans. Né <em>« au moment où le roi de France perdait la raison »</em>, Jacques n’entend parler que de la guerre contre les Anglais <em>« qui durait depuis plus d’un siècle. »</em> Son père, un pelletier, a son atelier qui donne à l’arrière sur une courette. Un soir, l’enfant l’aperçoit dans la cour avec un inconnu qui tient un sac de jute. En sort, retenu par une chaîne, un splendide animal à la toison dorée et tachetée : un léopard ! L’inconnu parle d’Arabie, de désert, de sable, de soleil et de grande chaleur, Jacques est fasciné. Vision fondatrice, <em>« promesse d’une autre réalité »</em> : <em>« Il me semblait que si tout s’obscurcissait, il serait toujours temps pour moi de m’enfuir vers le soleil. Et je me répétais sans le comprendre ce mot magique : l’Arabie. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Cinq ans plus tard, la guerre atteint Bourges. Sa passion pour l’Orient a donné au garçon le goût des récits de croisade, de la chevalerie – idéal inaccessible à un bourgeois comme lui, destiné au commerce. Avec des camarades, Jacques Cœur participe à une expédition en barque : ils ont décidé de voler leurs armes à des soldats bourguignons pendant leur sieste au bord de l’eau. Mais l’un d’eux se réveille et donne l’alerte, les petits voleurs s’enfuient. Eloi, leur chef, est le premier à sauter dans la barque, il s’éloigne avec ses deux lieutenants sans attendre les autres. Jacques a refusé de se joindre à lui, attend les retardataires et prend la direction du petit groupe. Il leur faudra deux jours et une nuit pour échapper à leurs poursuivants et rentrer chez eux. <em>« On ne me jugea plus rêveur mais réfléchi, timide mais réservé, indécis mais calculateur. »</em> Au cours de l’expédition, il s’est fait deux amis pour la vie, Jean et Guillaume et il a compris que <em>« si la force procédait du corps, le pouvoir, lui, était œuvre de l’esprit. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">On verra donc grandir le fils du fourreur dans cette assurance nouvelle, jointe à l’indignation contre <em>« l’arbitraire des princes »</em>, clients exigeants qui traitent leurs fournisseurs avec mépris. Son père lui a appris à garder envers eux une réserve distante. Puis le jeune homme tombe amoureux : Macé de Léodepart est la fille d’un riche voisin, un changeur, métier prestigieux. A vingt ans pour lui, dix-huit pour elle, ils se marient ; Jacques Cœur entre dans le commerce de l’argent. Voyant combien son beau-père est considéré, il s’attache à suivre ses traces, péniblement. Il faudra la rencontre de Ravand, un monnayeur malhonnête et audacieux, pour lui ouvrir – dangereusement – une voie vers le roi Charles VII : se servant de la bonne réputation du Berrichon pour devenir le fabricant de monnaie du roi, Ravand triche effrontément sur les titres. Tous deux seront jetés en prison.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/862367598.jpg" target="_blank"><img id="media-135322" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2192900851.jpg" alt="rufin,le grand coeur,roman,littérature française,jacques coeur,bourges,charles vii,france,orient,commerce,culture" /><br /></a><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Jacques Cœur sur la façade de son palais</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;"> (Photo <a title="Source de la photo" href="http://lakshmi.over-blog.com/article-12338314.html" target="_blank">Fanny</a>)</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">A trente ans, conscient de la gravité de sa faute, du manque d’honneur et de la médiocrité de sa conduite, Jacques Cœur se promet quand il sortira d’accomplir son projet d’enfant : partir en Orient. Sa femme connait son rêve et l’accepte, reste seule avec leurs enfants. Quitter la grisaille, la guerre, voyager librement ! Avec son valet Gautier, Jacques Cœur embarque avec ivresse sur la galée d’un marchand de Narbonne.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Ce voyage en Orient, avec son <em>« chaos de nouveautés »</em>, est une expérience extraordinaire qui va le révéler à lui-même, d’une telle richesse qu’elle servira d’assise à toute sa vie. Après la splendeur de Beyrouth, Damas lui est <em>« une consolation et un bonheur ».</em> La ville est au centre du monde, les caravanes y apportent toutes les productions de l’industrie humaine. Les jardins de Damas sont fabuleux. Le Français admire cette <em>« nature réglée, hospitalière et close qu’est le jardin »</em>, l’ombre fraîche, les fontaines. Avec le plaisir des bains de vapeur, il découvre un bien-être nouveau pour lui, <em>« l’abandon à la chaleur de l’air et de l’eau »</em>, la douceur des sorbets.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Une rencontre déplaisante avec le premier écuyer du duc de Bourgogne, déguisé en Turc, en mission secrète pour préparer une nouvelle croisade – plein de morgue critique à l’égard des Arabes – lui fait goûter le bonheur d’être un marchand, agent <em>« de l’échange et non de la conquête ».</em> De retour en France, tout lui paraît familier et méconnaissable, par comparaison. <em>« Je n’avais conçu l’ailleurs que dans l’espace : pour voir bouger les choses, il faut bouger soi-même. Je compris que le temps opérait lui aussi sur les choses. »</em> Cœur recherche alors ses anciens camarades, Jean et Guillaume. Macé le soutient auprès de son père pour lui avancer encore une fois l’argent nécessaire à son entreprise : le commerce entre l’Orient et l’Europe, sous son nom, tout en restant monnayeur.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Jacques Cœur rencontre le roi <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_VII_de_France" target="_blank">Charles VII</a>, de passage à Bourges, le persuade de restaurer la prospérité en donnant priorité à la paix plutôt qu’à une nouvelle croisade, lui parle de l’Orient riche et savant dont ils ont tant à apprendre pour le dépasser. Et un jour, le roi l’appelle pour tenir <em>« la ferme des monnaies »</em> à Paris. Pour se rendre indépendant des princes, le roi ferme les yeux sur ses affaires à condition d’y trouver son intérêt. La <em>« maison Cœur »</em> prend son élan : Jean et Guillaume se chargent de la faire prospérer, organisent les échanges de marchandises, la sécurité des convois. Jacques Cœur s’occupe de l’atelier des monnaies, envoie de l’argent à sa famille dont il vit éloigné, se laisse séduire par une jeune femme qu’il croit noble et abusée, en réalité une bâtarde et prostituée, ce qui le rendra longtemps méfiant envers les femmes.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">La nomination de Jacques Cœur à l’Argenterie de Tours va lui permettre de passer par Bourges, où son épouse s’accommode de son absence en cultivant l’art de paraître et la respectabilité. Leur fils aîné entre dans les ordres : elle veut en faire un archevêque. Jean et Guillaume, ses associés dévoués, excellent dans le développement de son commerce de <em>« tout ce qui pouvait s’acheter ou se vendre »</em>. Devenu l’argentier du roi, Jacques Cœur est fournisseur de la cour, consent des prêts et des crédits, mène de front la réussite de ses affaires et la réussite du roi. Enchanté des bénéfices, de son pouvoir accru, Charles VII l’anoblit. Jacques Cœur devient très riche. Macé veut qu’il leur construise un palais à Bourges ; lui, s’il goûte les plaisirs du luxe, déteste l’ostentation. Il sait que celle-ci le mettrait en danger – le roi mettra longtemps à découvrir que son argentier est à présent plus riche que lui.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Jean-Christophe Rufin conte les ruses, les grands coups, les élans et les faiblesses de son personnage, les étapes de sa réussite fabuleuse, mais <em>Le grand Coeur</em> s’attache surtout à décrire l’homme intérieur, le rêveur, qui sait qu’aucune existence, si heureuse ou brillante fût-elle, ne lui suffira jamais. Un séjour en Toscane donne à Jacques Coeur l’idée de deux façades différentes pour son palais : place forte du côté du rempart, palais florentin vers le haut.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2681665767.jpg" target="_blank"><img id="media-135323" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3250596802.jpg" alt="rufin,le grand coeur,roman,littérature française,jacques coeur,bourges,charles vii,france,orient,commerce,culture" /></a><br /> <span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 8pt;">Fouquet, <em>Madone entourée de séraphins et de chérubins</em> (Agnès Sorel)</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">C’est avant sa rencontre avec la nouvelle maîtresse du roi, Agnès Sorel. Cette jeune </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« beauté parfaite »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> va transformer Jacques Cœur en personnage de cour, pour le plaisir de l’observer à distance et de la rencontrer en secret. Le danger se rapproche de cet homme audacieux et secret, de plus en plus alourdi par les obligations, alors qu’il aime tant la liberté, qui n’a pas de prix. La devise de </span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="« Jean-Christophe Rufin : «Jacques Cœur m’a montré le chemin », un entretien avec Tirthankar Chanda (rfi, 11/5/2012)" href="http://www.rfi.fr/afrique/20120510-humanitaire-grand-coeur-Jean-Christophe%20Rufin-Jacques-C%C5%93ur-m-a-montr%C3%A9-le-chemin-rfi" target="_blank">Jacques Cœur</a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> est gravée sur son </span><a style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;" title="Promenade à Bourges, le palais Jacques Cœur (Promenades d’une curieuse)" href="http://www.promenades-d-une-curieuse.com/article-promenade-a-bourges-le-palais-jacques-coeur-100307561.html" target="_blank">palais </a><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">: </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« A cœur vaillant, rien d’impossible ». </em></p>
Tania
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Villa Empain
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2010-05-10T08:30:00+02:00
2010-05-10T08:30:00+02:00
Ouverte au public depuis le 23 avril 2010, la Villa Empain , au n° 67 de...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ouverte au public depuis le 23 avril 2010, la <a target="_blank" href="http://www.villaempain.com/fr/index.php?page=9" title="Le site de la Villa Empain">Villa Empain</a>, au n° 67 de la prestigieuse <a target="_blank" href="http://images.google.be/imgres?imgurl=http://www.irismonument.be/600.buildings.10516062_0035_P01.jpg&imgrefurl=http://www.irismonument.be/fr.Bruxelles_Extension_Sud.Avenue_Franklin_Roosevelt.35.html&usg=__yoBdNElUQEXYzb_OFl3kmuNIVgM=&h=600&w=400&sz=103&hl=fr&start=3&um=1&itbs=1&tbnid=jKpKFT-tg0F7UM:&tbnh=135&tbnw=90&prev=/images%3Fq%3Davenue%2Bfranklin%2Broosevelt%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26tbs%3Disch:1" title="Le patrimoine architectural bruxellois">avenue Franklin Roosevelt</a> à Bruxelles, retrouve enfin la fonction que lui destinait Louis Empain lorsqu’il en fit donation à l’Etat belge en 1937 : <em>« servir de Musée des arts décoratifs contemporains ».</em> La <a target="_blank" href="http://www.villaempain.com/fr/index.php?page=2" title="La Fondation B. présentée sur le site de la Villa Empain">fondation Boghossian</a> qui a acquis ce chef-d’œuvre de l’art déco en 2006 et l’a fait restaurer y présente une belle exposition intitulée « <i>Itinéraires de l’élégance entre l’Orient et l’Occident</i></span></span><span style="font-family: Arial; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 9.5pt;"> </span><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">» jusqu’au 31 octobre 2010.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1666926450.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3630177496.JPG" alt="Villa Empain.JPG" name="media-70455" id="media-70455" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Louis Empain n’a guère vécu dans cette maison. Après l’avoir reçue, l’Etat belge a confié à l’<a target="_blank" href="http://www.lacambre.be/index.php?nodeid=10" title="Histoire de l’Ecole de La Cambre, créée par Henry Van de Velde">Ecole de la Cambre</a> la direction d’un Musée des Arts décoratifs, comme prévu, mais l’armée d’occupation allemande a réquisitionné la villa en 40-45 et après la guerre, elle est devenue l’ambassade d’URSS, au grand dam du donateur qui a rappelé les conditions de la donation et a fini par récupérer sa propriété pour en faire un Centre multiculturel. Plus tard, elle sera vendue, puis louée à la chaîne RTL pour son siège en Belgique, jusqu’en 1993. Au début des années 2000, elle est à l’abandon, partiellement détruite et vandalisée. Une restauration de grande envergure<br /> a donc été nécessaire.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le résultat est somptueux. La villa même éblouit d’abord. Louis Empain, second fils du richissime <a target="_blank" href="http://www.wallonie-en-ligne.net/1995_Cent_Wallons/Empain_Edouard.htm" title="Parcours d’un industriel wallon, Edouard Empain">Edouard Empain</a>, homme d’affaires wallon au parcours remarquable (connu en France pour sa réalisation du métro parisien), a confié sa construction à l’architecte suisse <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Polak" title="Notice Wikipedia">Michel Polak</a> au début des années 1930. Celui-ci avait conçu le fameux <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sidence_Palace" title="Notice Wikipedia">Résidence Palace</a> et était devenu une figure marquante de l’art déco bruxellois. Pour la Villa Empain, il allie le luxe des matériaux et des détails aux lignes simples et symétriques de l’<a target="_blank" href="http://architectdesign.blogspot.com/2009/12/villa-karma.html" title="Dans l’esprit de la Villa Karma d’Adolf Loos">architecture moderniste</a> sans ornementation superflue : façades en granit poli, cornières en laiton dorées à la feuille sur les angles de la maison et autour des baies vitrées, marbres et bois précieux à l’intérieur.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4018028245.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3049686980.JPG" alt="Villa Empain (1).JPG" name="media-70456" id="media-70456" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La ferronnerie des grilles côté rue annonce un portail d’entrée somptueux en haut de l’escalier, aux motifs géométriques réguliers en noir et or. A peine les portes franchies, c’est la lumière qui frappe le regard, celle de la grande verrière du hall central tout en marbres de diverses tonalités et, dans l’axe de l’entrée principale, celle des baies vitrées côté jardin. Les pièces sont disposées autour de ce grand hall, de façon classique et équilibrée, donnant une impression de calme et d’harmonie.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">L’exposition débute au rez-de-chaussée dans le salon intime, à gauche, couvert jusqu’au plafond de bois sombre et poli, et puis se déploie dans les salles de réception d’où l’on découvre le jardin et son immense piscine entourée d’une pergola. Elle se poursuit à l’étage. Le thème de l’élégance, plutôt vaste, se décline ici dans l’optique<br /> de <em>« la qualité des choses »</em> et de l’influence des cultures orientales sur l’Occident. Dans chaque pièce, l’ancien et le moderne se côtoient, des artistes contemporains aussi.</span> Ainsi, près du bar du salon intime, où l’on a refait à l’identique une fontaine en argent en forme de poisson, on expose un narguilé contemporain très design de<br /> <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nedda_El-Asmar" title="Notice Wikipedia">Nedda El Asmar</a>, dans une vitrine, un beau <a target="_blank" href="http://www.artnet.fr/Artists/LotDetailPage.aspx?lot_id=2013962D3DB4A10F6E877E349A7D762A" title="Chat en bronze signé Sandoz">chat</a> de bronze noir d’Edouard-Marcel Sandoz. Au mur, des miniatures persanes prêtées par le Musée des arts décoratifs de Paris, au milieu, des porcelaines turques anciennes. En sortant, j’admire encore les portes en bois de Cuba magnifiquement restaurées.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3745831204.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2563997582.JPG" alt="Villa Empain (2).JPG" name="media-70457" id="media-70457" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans le hall, un gigantesque <a target="_blank" href="http://images.google.be/imgres?imgurl=http://www.paris-art.com/img_news/createur/g_EP09Othoniel01.jpg&imgrefurl=http://www.paris-art.com/exposition-art-contemporain/Les%2520Noeuds%2520de%2520Janus/Othoniel-Jean-Michel/9598.html&usg=__klNyqV7DHdtnZQO8Q-ZhD8_b234=&h=500&w=490&sz=32&hl=fr&start=6&um=1&itbs=1&tbnid=z2lD2ufNYdoLpM:&tbnh=130&tbnw=127&prev=/images%3Fq%3DJean-Michel%2BOthoniel%2Bcollier%26um%3D1%26hl%3Dfr%26rls%3Dcom.microsoft:fr-be:IE-SearchBox%26rlz%3D1I7ADBF_fr%26tbs%3Disch:1" title="Un collier bleu de Jean-Michel Othoniel">collier</a> de perles creuses mouchetées d’or de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Othoniel" title="notice Wikipedia">Jean-Michel Othoniel</a> et au fond, se faisant face, un Bouddha et un Moine en bronze doré. Dans les pièces de réception, deux sculptures abstraites en granit noir d’<a target="_blank" href="http://www.zamalekartgallery.com/en_exhibition.php?exhibitionID=1029&artistID=36&availiable" title="Œuvres d’Armen Agop">Armen Agop</a> dans le salon d'honneur, sous une superbe verrière de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Ingrand" title="Notice Wikipedia">Max Ingrand</a>. A gauche, de beaux objets divers : luth vietnamien à trois cordes, bijoux, petites sculptures, théière chinoise en porcelaine blanche du XVIIe siècle, flacons à sel, service à thé, nécessaire de toilette Vuitton… Suspendue, une robe chinoise en soie du XIXe siècle à fleurs roses sur fond mauve, surmontée d’une superbe collerette, au-dessus d’une jupe orange aux motifs végétaux. A droite, près d’un plat fleuri en faïence noire de l’atelier Gallé,<br /> luisent de beaux vases asiatiques dans des tons de rouge foncé. Un reliquaire tibétain, une tasse à thé et sa soucoupe en cuivre argenté et jade, des objets prêtés par les Musées Royaux d’art et d’histoire de Bruxelles. Une jolie assiette fleur d’<a target="_blank" href="http://museedelapoteriedelachapelleauxpots.blog4ever.com/blog/photos-cat-74742-1948335233-auguste_delaherche.html" title="Illustrations du Musée de la Poterie">Auguste Delaherche</a>. Une impressionnante théière ornée d’argent et de pierres précieuses (Tibet, XVIIIe), avec une anse dragon.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Près de l’escalier vers l’étage, un grand brasero aux émaux cloisonnés de couleur turquoise est surmonté d’un éléphant doré. Au-dessus des marches, de longs pans de papier peints par <a target="_blank" href="http://www.banghaija.com/fr/ht_blog/bio.html?ht_div=fr_bio" title="Le site de l’artiste coréenne">Bang Hai Ja</a>, une artiste coréenne. Cela s’appelle <em>« Lumière née de la lumière ».</em> A l’étage, autour du puits central, un garde-fou en fer forgé reprend les motifs d’en bas. Les pièces qui se répartissent autour proposent encore plein de choses intéressantes : des photos (notamment des tirages délicats de <a target="_blank" href="http://fr.ulike.net/Masao_Yamamoto" title="Le photographe Masaso Yamamoto présenté sur ulike.net">Masao Yamamoto</a>), des boîtes précieuses, des livres anciens, de très belles estampes signées <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Utamaro" title="Notice Wikipedia">Utamaro</a>, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hiroshige" title="Notice Wikipedia">Hiroshige</a>, une robe finement plissée d’Issey Miyake… Un coup de cœur pour les grands plats bleus en semi-porcelaine de <a target="_blank" href="http://www.pierremariegiraud.com/artists/?artist=KIMURA&pagenr=7" title="Plats bleus de Kimura Yoshiro">Kimura Yoshiro</a>.</span></span> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/425720387.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1536680279.JPG" alt="Villa Empain (3).JPG" name="media-70458" id="media-70458" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Vous aimerez peut-être aussi la salle consacrée aux peintres orientalistes, les mosaïques vertes et bleues du cabinet de toilette. Plus que les énormes bijoux asiatiques, j’ai admiré de petits objets précieux (briquets, poudriers, bijoux rares)<br /> issus des collections Boghossian et Cartier - des salles surveillées de près. Et une jardinière de <a target="_blank" href="http://www.zadokbendavid.com/" title="Le site de Zadok Ben David">Zadok Ben David</a> : dans une vitrine serre, un parterre de fleurs en silhouettes, noires devant, colorées derrière, qui se reflètent dans un miroir au fond, où elles se dédoublent. Leur ombre dessinée au sol accentue leur présence, l’effet est magique.</span></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« Il faut avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »</em> <a target="_blank" href="http://www.villaempain.com/fr/index.php?page=5" title="Interview de Jean Boghossian, président de la Fondation">Jean Boghossian</a> cite cette phrase de Faulkner dans sa préface à <em>La Villa Empain, histoire et restauration</em>, un livre édité par la région de Bruxelles-Capitale. Sa fondation familiale, vouée d’abord aux actions humanitaires, en Arménie, en Syrie et au Liban, a élargi son engagement à la défense de valeurs humanistes. Elle veut faire de la <a target="_blank" href="http://www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/577768/la-villa-empain-carrefour-entre-orient-et-occident.html" title="Un article enthousiaste de Guy Duplat (La Libre Belgique)">Villa Empain</a> un Centre d’art et de dialogue entre l’Orient et l’Occident. L’art rapproche les hommes et est un facteur de paix, c’est son credo, alors que <em>« les guerres ne sont gagnées par personne, elles sont toujours perdues »</em>, ajoute Jean Boghossian. La tunique originale des attachées au musée a été dessinée par des stylistes de La Cambre et brodée au point de croix par des brodeuses palestiniennes. C’est bien dans l’esprit de cette grande demeure bruxelloise, nouveau lieu de rencontre entre les civilisations.</span></p>
valentine
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Le corps en Occident et en Orient
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2009-10-15T13:40:00+02:00
2009-10-15T13:40:00+02:00
Ceci est une conférence donnée par l'un des deux auteurs de ce blog, le 27...
<p style="text-align: justify;"><br /> Ceci est une conférence donnée par l'un des deux auteurs de ce blog, le 27 septembre 2009, à l'occasion de la fête d'Accueil naissance, à Paris dans le 13e arrondissement :</p><p style="text-align: justify;"><br /> <em>Une légende tenace veut que notre Moyen Age fut une période sombre ou nos ancêtres étaient plutôt frustres et sales. Il suffit de se souvenir du film les Visiteurs et du personnage campé par Christian Clavier.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Pourtant dès le 12e siècle, les peintures, les gravures, les sculptures et les textes montrent une autre réalité.</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em>Les préoccupations d'hygiène nous ont été léguées par les Arabes ; eux-mêmes les avaient recueillis auprès des Grecs et des Romains. Citons par exemple, le médecin grec Galien (Γαληνός, v. 130-v. 216) qui recommandait les cures thermales.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>En 1292 à Paris, il y avait 27 étuves publics (selon le Livre de la taille de 1292, le plus ancien registre de la taille conservé), Paris s'étendant alors sur seulement 272 hectares, cela signifie qu'il y avait en moyenne une étuve pour 10 hectares ! Les femmes et les hommes s'y baignaient ensemble et même fréquemment s'y lavaient l'un l'autre.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Il pouvait aussi y avoir des baignoires, nommées cuviers, pour les couples, comme on le voit sur le Manuscrit de Valerius Maximus du 15e siècle, où l'on mangeait nu pendant les ablutions.</em></p><p style="text-align: justify;"><br /> <em>On usait aussi de savon ou de saponaire (Saponaria officinalis), de dentifrices et de shampooings à base de plantes.</em></p><div style="text-align: center;"><a href="http://wenwu.blogspirit.com/media/01/00/668461450.jpg" target="_blank"><img id="media-411181" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://wenwu.blogspirit.com/media/01/00/1805813463.jpg" alt="Saponaria_officinalis.jpg" /></a></div><p style="text-align: center;"><em>Saponaria officinalis</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Et on prêtait une attention toute spéciale aux bébés qu'il était recommandé de laver quotidiennement.</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em>La paysanne ou le paysan entraînait, bien entendu, naturellement son corps. C'était le cas également de nombres d'artisans.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le moine défrichait et cultivait son jardin.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le chevalier pratiquait l'équitation, la lutte et le maniement des armes.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Sans parler du fait que tous n'utilisaient ni voiture, ni métro, ni ascenseur, ni escalier mécanique, ni machine à laver, etc.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Puis, vint la Renaissance et, encore plus le 17e siècle, qui virent d'un mauvais œil ces pratiques corporelles.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Pour René Descartes (1596-1650), le corps et l'esprit sont « réellement distincts », c'est le fameux « dualisme cartésien ». Toutefois, on omet, bien souvent, de préciser que pour lui, le corps et l'esprit interagissent l'un sur l'autre.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Au 19e siècle, les gymnastiques n'entraînent qu'une section du corps à la fois, telle la gymnastique suédoise très prisée à l'époque.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>On en arriva à la fin du 19e et au début du 20e siècles à d'insensées extrémités. Ainsi, dans certaines pensions religieuses pour jeunes filles, il était rigoureusement interdit de laver les « parties honteuses ». On imposait même des blouses à trous, pour se doucher sans être nus, on se lavait en passant le gant de toilette à travers les trous.</em></p><p style="text-align: justify;"><br /> <em>Du coup, notre civilisation se trouva mal dans son corps et se trouve toujours mal. On a méprisé le corps, on l'a séparé artificiellement de l'esprit, alors que l'on n'a jamais réussi à faire vivre un cerveau au-dehors d'un corps.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Dans la vie quotidienne, l'homme moderne pousse son corps sans l'écouter, en se stressant, en consommant du café, du tabac, voire des substances encore plus toxiques.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>L'homme moderne a ses épaules trop contractées, souvent relevées, il est recroquevillé, il respire mal, peu profondément, son corps est raide, ses hanches sont fixes et sa colonne vertébrale ne joue plus son rôle de ressort, surtout chez les hommes car ils n'accouchent pas ! Les différentes sections du corps ne sont plus capables de se mobiliser dans le bon ordre, afin d'amplifier l'énergie cinétique qui traverse le corps, nous allons bientôt reparler de ce point.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Pour réapprendre à utiliser son corps, l'homme moderne se tourne vers des pratiques d'origine orientale, comme le yoga (योग), les divers massages, le tantrisme (तन्त्र) et les arts martiaux.</em></p><p style="text-align: justify;"><br /> <em>Personnellement je pratique les arts martiaux chinois et le Taiji Quan (太極拳) depuis 34 ans.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Prenons deux exemples...</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Nous n'aborderons pas ici les soi-disantes performances physiques présentées lors de démonstrations publiques, tel que tordre une lance en mettant la pointe sur sa gorge, ces jongleries ne reposant que sur des astuces physiques, voire parfois sur des trucages.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Pour le premier exemple, nous constaterons que l'homme moderne, s'il a besoin de pousser, va trop souvent bloquer son corps (sa taille, son dos, son buste et ses épaules), pour prendre appui dessus et il n'utilisera que son bras pour pousser. En fait, il n'utilisera quasiment que son triceps, le muscle que l'on développe en faisant des pompes. Ce muscle est peu volumineux et peu puissant même chez les athlètes.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le pratiquant de Taiji Quan, lui, utilisera tout son corps et notamment sa taille. Ainsi, il va se servir des muscles de sa jambe et de sa taille, bien plus volumineux et puissants que le triceps. Pour cela, certains muscles antagonistes seront relâchés, notamment les épaules afin de lancer les bras.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Notons que la contraction des différents muscles n'est pas simultanée, mais qu'elle traverse le corps telle une onde, avec un retard d'une partie à l'autre. Ce retard vient du fait que les différentes sections du corps ne sont pas dures comme la boule de billard des problèmes scolaires de collisions élastiques.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le pratiquant de Taiji Quan va de plus prendre appui sur le sol, en baissant son centre de gravité. C'est le principe de l'arc-boutant appuyé sur le pilier de culée des cathédrales gothiques.</em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://wenwu.blogspirit.com/media/01/00/1065831032.jpg" target="_blank"><img id="media-420454" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://wenwu.blogspirit.com/media/01/00/794349632.jpg" alt="ND.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><em>Cathédrale Notre-Dame de Paris et ses arcs-boutants</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Cette connaissance du corps sert aussi à connaître le corps de l'autre. « Connaître l'autre et se connaître soi-même » (知彼知己 zhi bi zhi ji) recommandait déjà Sunzi (孫子, fin 6e-début 5e av. J-C), il y a 2 500 ans.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Aussi le deuxième exemple, que nous allons évoquer, est le Tingjing (聽勁), la « Force qui écoute ». La main en contact avec l'autre, on l'écoute, afin de prévoir ses mouvements. On ressent les contractions musculaires, les translations du centre de gravité et les petits mouvements d'élan, dans la main.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>J'espère que ces deux exemples vous auront fait entrevoir les richesses que recèle notre corps...</em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em>Pour conclure, ajoutons que ces notions n'étaient pas inconnues de l'Occident.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Pour ne citer qu'un exemple fameux, tout paysan savait bien que, pour manier sa large faux, il fallait utiliser tout son corps, en le coordonnant bien, et non les bras seuls.</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Le philosophe Socrate (Σωκράτης, 5e siècle av J-C) au fronton du temple de Delphes (Δελφοί) lisait ce conseil : « Connais-toi toi-même » (Γνῶθι σεαυτόν).</em></p><p style="text-align: justify;"><em>Enfin le maître d'armes ésotérique espagnol, Jerónimo de Carranza (?-1600), inspiré par Raymond Lulle (v. 1232-1316), dans son traité « Philosophia de las armas » parlait du Tacto (le Tact, au sens de contact tactile). Les escrimeurs français parlèrent, par la suite, de « sentiment du fer ».</em></p><p style="text-align: justify;"><br /> <em>Pour conclure, les secrets du corps étaient détenus aussi bien par l'Orient... que par l'Occident.</em></p><p style="text-align: justify;"><br /> <span style="text-decoration: underline;">Bibliographie :</span><br /> Besnard Charles, Le Maistre d'armes libéral, 1653.<br /> Closson Monique, Historama n°40, juin 1987 (<a href="http://medieval.mrugala.net/Bains/Bains.htm">http://medieval.mrugala.net/Bains/Bains.htm</a>).<br /> Damasio Antonio, L'Erreur de Descartes : la raison des émotions, Odile Jacob, 1995.<br /> Descartes René, Discours de la méthode, 1637.<br /> Descartes René, Traité des passions, 1649.<br /> Huard Pierre & Wong Ming, Soins et techniques du corps en Chine au Japon et en Inde, Berg International, 1971.<br /> Pernoud Régine, Pour en finir avec le Moyen Âge, Seuil, 1977.<br /> Thibault d'Anvers Girard, Academie de l'Espee, 1630.</p>
hommelibre
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Ked ub honeur!
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2009-04-21T13:17:21+02:00
2009-04-21T13:17:21+02:00
Chanteuse d’inspiration celtique, elle a dans chaque disque ajouté sa...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2776393159.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2595706416.jpg" id="media-25212" alt="TheVisit.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a>Chanteuse d’inspiration celtique, elle a dans chaque disque ajouté sa touche personnelle, voyageant au gré de sons arabes, africains, orientaux.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> <br /> Loreena McKennitt c’est une voix superbe, une inspiration émouvante, et un soin particulier apporté à chacun de ses albums. Une réalisation aussi soignée qu’un livre d’art.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Le morceau que je vous propos ci-dessous est un musical sans parole - c’est rare chez elle - et s’intitule: “Tango to Evora”, extrait de l’album “The Visit”. Il est illustré par un internaute, NewShiningStar.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Voilà, un moment de pur bonheur dans ce monde de brutes...</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><object height="344" width="425" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/Film9G_4_U8&hl=fr&fs=1" /> <embed height="344" width="425" src="http://www.youtube.com/v/Film9G_4_U8&hl=fr&fs=1" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" type="application/x-shockwave-flash" /></object></p> <p style="text-align: justify;"><br /> <br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/731280804.jpg" id="media-25211" alt="7-1LybieJoke.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></p><p style="text-align: justify;">Trouvé sur un blog ami en France, une superbe vidéo. Sur une musique de Loreena McKennitt. Si vous ne connaissez pas, c’est un ravissement.</p>
hommelibre
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Obama: et maintenant?
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2009-01-21T17:34:52+01:00
2009-01-21T17:34:52+01:00
La mise en scène fédératrice d’hier était nécessaire pour créer cette...
<p><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/27475666.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/107662782.jpg" id="media-19961" alt="EtMaintenant2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" height="183" width="300" /></a>La mise en scène fédératrice d’hier était nécessaire pour créer cette dynamique. Et visiblement Barak Obama colle à cette dynamique, il incarne les mots qu’il a prononcé et les valeurs qu’il a rappelé.<br /> <br /> Son discours d’investiture était un modèle du genre: prôner le changement tout en faisant appel aux valeurs anciennes qui ont fondé les Etats-Unis. Il a parlé d’abord aux américains, bien sûr: reprendre courage, lutter contre l’adversité. Il a parlé aussi au monde, tendant la main d’une part, mais annonçant en même temps que son pays ne renonce en rien à ses ambitions d’être leader. Il devra pourtant composer avec un monde devenu multipolaire, où les centres d’influence se sont multipliés. Le monde a changé dans ce sens là aussi.<br /> <br /> Il y a deux choses essentielles à retenir: l’une est son refus clair de continuer les croisades guerrières initiées de manière désordonnées par son prédécesseur. A ses yeux, l’Amérique n’est pas cela. Il fallait le rappeler: défendre la liberté n’est pas faire la guerre tous azimuts. Car à ce prix la liberté ne trouverait même pas preneur aux soldes.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2585548343.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2150213526.jpg" id="media-19962" alt="EtMaintenant1.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" height="191" width="287" /></a><br /> L’autre est de ramener la politique à plus d’humilité et de dialogue. Si les Etats-Unis peuvent imprimer durablement cette nouvelle marque, alors leur rôle dans le monde est loin d’être terminé, contrairement à ceux qui annoncent son déclin. Le modèle de la liberté et du dialogue est certainement plus durable que le modèle des armes.<br /> <br /> Toutefois ne rêvons pas: il ne va pas lâcher l’Afghanistan ni renoncer à la lutte contre le terrorisme islamiste, ce en quoi il faut le soutenir. On ne peut laisser détruire nos valeurs sans réagir. Mais saura-t-il réorienter en profondeur les personnes responsables de l’Etat à tous niveau, CIA comprise, pour que sur le terrain cette nouvelle orientation vers le dialogue soit effective? Nous verrons bien.<br /> <br /> Certes nous ne devons surtout pas voir en Barak Obama un sauveur: sa marge de manoeuvre n’est pas si grande. Mais il mérite qu’on lui fasse confiance.</p> <p> </p> <p><object height="344" width="425" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/46feW3LAg6E&hl=fr&fs=1" /> <embed height="344" width="425" src="http://www.youtube.com/v/46feW3LAg6E&hl=fr&fs=1" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" type="application/x-shockwave-flash" /></object></p> <p> </p> <p><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3701487826.2.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3063408207.jpg" id="media-19964" alt="7LybieTime.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a></p><p>C’est fait, il est président. Cérémonie parfaite qui a ressoudé les américains dans une émotion partagée et dans une nouvelle dynamique, au sortir de l’enlisement de la présidence de Georges W. Bush. Bush qui a d’ailleurs été sifflé lors de son départ de la Maison blanche.</p>
ElGreco
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Pays de perles magiques
tag:rachedelgreco.blogspirit.com,2006-10-31:1057140
2006-10-31T16:40:00+01:00
2006-10-31T16:40:00+01:00
Terre aux 1000 mystères Poursuivons notre découverte du Quatar en...
<p align="center"><font face="Times New Roman"><strong><span style="font-size: 22pt; color: #3300ff">Terre aux 1000 mystères</span></strong></font></p> <p align="justify"><font size="3" face="Times New Roman"><strong>Poursuivons notre découverte du Quatar en 1986!</strong></font> <font size="3" face="Times New Roman"><strong>Ce matin, du haut du balcon de mon hôtel, je m’étonne encore une fois de la présence envahissante du désert environnant. A ma gauche s’étend la splendide corniche bordant la baie de Doha. Une corniche construite ces dernières années à coups de pétrodollars, d’un faste et d’une richesse incroyable. Ça et là des barques de pêche et de plaisance mouillent dans cette rade. A ma droite émerge d’un sable rocailleux un énorme building de verre et d’acier, le Salam Plazza.</strong></font></p> <p align="justify"><font size="3" face="Times New Roman">Plus tard, je trouverai dans ce centre commercial du 21<sup>e</sup> siècle toutes les friandises de Londres, Paris et Berlin, tous les gadgets électroniques de Tokyo, New York et Séoul, sans parler des sacs en croco, des montres en or fin et des bagues de toute beauté... Ici, le Qatari flegmatique fera ses emplettes quotidiennes dans une atmosphère climatisée et aseptisée.</font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><strong><span style="font-size: 14pt; color: #3300ff">A TRAVERS DOHA</span></strong></font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman">Nous voici roulant en cette fin de matinée vers le cercle privé « Nadi Dawha ». Dès l’entrée de cet établissement, nous sommes plongés dans une atmosphère profondément anglaise. A Qatar, l’Angleterre est encore présente par ses conseillers de tout ordre, « son engineering » et ses us et coutumes. Imaginez par exemple, que c’est l’ambassade d’Angleterre à Doha qui a le monopole de l’alcool du pays. Cette ambassade est la seule distributrice d’alcool aux missions diplomatiques et à certains cercles privés. Ici, contrairement à Oman que l’on visitait dans notre précédent reportage, l’alcool n’a pas pignon sur rue.<br /> Au premier étage de ce cercle « Nadi Dawha », réservé au corps diplomatique et aux notables du pays, je suis surpris par un groupe d’enfants de six ans, sagement attablés chacun devant un petit écran... Ces enfants de diplomates occidentaux s’initient à l’informatique en compulsant adroitement des mini-ordinateurs...Dans une autre salle de ce Cercle, nous sommes attendus par le Ministre de l’Information, Issa Ghanem Kaouari et le Directeur des Affaires Culturelles, Moussa Zinel, pour un somptueux déjeuner.</font></font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman"><strong><span style="color: #3300ff"> PAYS DE PERLES RARES ET MYSTERIEUSES</span></strong><br /></font></font><span style="font-size: 7.5pt"><br /></span><font size="3"><font face="Times New Roman">En rentrant par le chemin des écoliers, nous passons devant la future cité diplomatique « Ed Dafna » en bord de mer. Un désert aride se laisse caresser par les vagues d’une mer bien tranquille. En bout de plages certaines résidences diplomatiques commencent à pousser. Une grosse Mercedes 500SEL, blanche immaculée, est garée en plein désert en bordure de mer, sans crainte d’aucune érosion... C’est le grand changement social à Qatar !<br /> Avant l’avènement du pétrole, le peuple qatari vivait du commerce des perles, de la pêche, de l’élevage et de l’agriculture. Aujourd’hui, il n’est plus question d’aller chercher des perles au fond du Golfe Arabique... Tout le monde vit par et pour les ressources énergétiques de pétrole et de gaz.<br /> <strong>Comment se fait cette mutation d’un peuple pêcheur de perles à un peuple gros consommateur de tout genre ?</strong></font></font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman">Découvert en 1939, le pétrole de Qatar sera commercialisé dix ans plus tard et ne sera vraiment lucratif qu’en 1972 avec la création de la Qatar National Petroleum chargé d’extraire, de raffiner et de commercialiser le pétrole de l’Emirat. La compagnie Shell qui était souveraine à Qatar devint fortement minoritaire. A Um Saïd se monte rapidement une énorme usine de liquéfaction de gaz. Nous y reviendrons dans un prochain article. Cette manne pétrolière que d’aucuns disent divisée en trois parts égales (l’Emir, la famille royale et l’Etat) est d’une grandeur incommensurable. Ici, la notion de richesse ne répond plus à nos simples paramètres. Ici posséder un quartier de cent villas, un avion, quelques grosses limousines et passer de temps à autre un week-end à Londres ne sont des choses ni étonnantes ni encore moins choquantes.</font></font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman">Sur le plan social, le Qatari est protégé par l’Etat. La construction de sa maison sera gratuite, tout comme sa consommation d’eau et d’électricité. Ses climatiseurs pourront fonctionner 24 heures sur 24 pour veiller à son confort personnel. Les soins hospitaliers et les écoles sont également gratuits. L’utilisateur de téléphone ne paiera que 200 ryals tous les six mois (10 ryals = 3 dollars) pour couvrir toutes les communications locales. Au mariage, le jeune Qatari recevra une prime de l’Emir pour l’encourager à payer sa dot et à mieux se préparer. Le ryal devient le centre nerveux du pays.</font></font></p> <p align="justify"><font size="3"><font color="#0000FF" face="Times New Roman"><strong><em> Une prochaine et dernière escale pour découvrir le coeur de ce royaume insolite! </em></strong></font></font></p> <p align="right">(à suivre)</p> <p align="justify"> </p>