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Tania
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Poreuse
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-01-12:3207260
2021-01-12T18:00:00+01:00
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« A chacun son chemin, à chacune sa voie, à tous la quête patiente...
<p style="background: white;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 12pt;">« A chacun son chemin, à chacune sa voie, à tous la quête patiente de sa propre voix poétique. Je ne donne pas de conseils, je tente de partager ce que je vis. Pour moi </span></span></em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 12pt;">vivre-lire-écrire</span></span><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 12pt;"> ne forment qu’un seul mot. Autrement dit j’écris comme je respire et je ne puis écrire sans lire. Le fait de lire et d’écrire aiguise ma passion de la vie. J’écris mieux parce que je lis beaucoup et parce que je suis poreuse à tous les aspects de l’existence. Je lis mieux parce que je discerne l’élan et le travail de l’écriture chez les autres.</span></span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3008450691.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1106706" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2616465277.jpeg" alt="colette nys-mazure,anne le maître,chaque aurore te restera première,poésie,littérature française,aquarelles,livre d'art,chemin de vie,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Anne Le Maître & Colette Nys-Mazure, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/01/08/chaque-aurore-3207257.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Chaque aurore te restera première</em></a>, Atelier des Noyers, 2020</span></p><p style="background: white;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Je vais, tous sens aux aguets. Rien ne me semble insignifiant. Aucun détail d’un paysage ni d’un visage. J’aime les villes et j’aime la mer nue à l’aurore. Je scrute l’herbe et les feuillages. Je tremble aux hurlements des ambulances striant les rues. Je respire jusqu’à l’ivresse le parfum des jacinthes dont je suis l’éclosion. Je mâche longuement le pain cuit par un de mes fils. Je touche la peau du jour neuf avec un étonnement jamais usé. Pêle-mêle.</span></em></span></p><p style="background: white;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 12pt;">La </span></span></em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 12pt;">vision poétique</span><span style="font-size: 12pt;"> </span></span><em><span style="font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-size: 12pt;">est plus vaste que la seule expression poétique. »</span></span></em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Colette Nys-Mazure pour <a title="Site Source" href="https://www.poesie-en-liberte.fr/ressources/conseils-de-colette-nys-mazure/" target="_blank" rel="noopener"><em>Poésie en liberté</em></a>, 2017</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></p>
Tania
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Chaque aurore...
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-01-11:3207257
2021-01-11T08:00:00+01:00
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Le nom de Colette Nys-Mazure , vous l’avez déjà rencontré ici ou...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le nom de <a title="Site de l'écrivaine" href="https://nys-mazure.be/" target="_blank" rel="noopener">Colette Nys-Mazure</a>, vous l’avez déjà rencontré <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/nys-mazure" target="_blank" rel="noopener">ici</a> ou ailleurs, vous vous rappelez sans doute le succès de <em>Célébration du quotidien</em>. Aussi, depuis qu’<a title="Blog d'Anne Le Maître" href="https://lesmomentsbleus.blogspot.com/2020/09/chaque-aurore-te-restera-premiere.html#comment-form" target="_blank" rel="noopener">Anne Le Maître</a> a annoncé la publication de <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.atelierdesnoyers.fr/catalogue/livres/collection-carnets-a6/chaque-aurore-te-restera-premiere,868" target="_blank" rel="noopener"><em>Chaque aurore te sera première</em></a>, où ses aquarelles accompagnent les vers de la poétesse belge, avais-je fort envie de découvrir ce livret d’art paru à l’Atelier des Noyers.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2154944370.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1106684" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2755077011.jpeg" alt="colette nys-mazure,anne le maître,chaque aurore te restera première,poésie,littérature française,aquarelles,livre d'art,chemin de vie,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Anne Le Maître</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En ouvrant ce petit carnet horizontal, j’ai été touchée et par les mots et par les illustrations, en parfait équilibre comme cette funambule sur la première aquarelle. </span></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Tu vas. <br />Tu avances en vie. <br />Parfois tu te retournes et t’étonnes : <br />Le temps, derrière toi, <br />Tapis de plus en plus vaste. » </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le premier des quintils de Colette Nys-Mazure donne le la. Regards en arrière, regards en avant, c’est un chemin de vie ou plutôt une attitude devant la vie qu’elle dessine avec sobriété dans <em>Chaque aurore te sera première</em>, en s’adressant à elle-même, à qui la lit. Elle y égrène éclats de souvenirs, présence au monde, aux autres, volonté de vivre en accueillant jusqu’au bout la beauté du jour qui se lève et même les dérobades de l’avenir, en refusant les <em>« éteignoirs »</em>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/537581999.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1106703" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3288323682.jpeg" alt="colette nys-mazure,anne le maître,chaque aurore te restera première,poésie,littérature française,aquarelles,livre d'art,chemin de vie,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Anne Le Maître</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Avec simplicité et grâce, comme dans un haïku, de ces vers courts se dégage la quintessence d’un credo tendre mais pas mièvre du tout. </span></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Avancer en vie t’intéresse. <br />Requiert ta vigilance. <br />Tu traques le neuf, l’inouï.</em><br /><em>Tu souhaites rester coriace <br />D’un bout à l’autre. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Poète et aquarelliste correspondent à merveille. <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/anne+le+ma%C3%AEtre" target="_blank" rel="noopener"><em>Sagesse de l’herbe</em></a> raconte des leçons qu’<a title="Biographie (transboréal)" href="http://www.transboreal.fr/auteurs.php?id=323" target="_blank" rel="noopener">Anne Le Maître</a> a reçues des chemins. Dans <em>Chaque aurore te restera première</em>, ses aquarelles en pleine page, imprégnées de grand air aux quatre saisons, prolongent cette vision du monde. Elle peint des arbres, des oiseaux, la mer, des silhouettes, le ciel... Paysage, atmosphère, vision, chacune de ses <a title="Disponibles en cartes postales" href="https://www.atelierdesnoyers.fr/catalogue/cartes-postales/chaque-aurore-te-restera-premiere-anne-le-maitre,889" target="_blank" rel="noopener">images</a> est une échappée – déconfinement garanti. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un opuscule précieux, à lire et à regarder : on s’y recharge de lumière.</span></p>
Tania
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2011-12-20T20:20:00+01:00
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Nancy Vuylsteke de Laps , Le chemin Une femme en...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><img id="media-110622" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3442939752.jpg" alt="nys-mazure,singulières et plurielles,Nancy Vuylsteke de Laps, Le chemin,Rêve,littérature française,sculpture " /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;" lang="FR"><a title="Le site de l'artiste sculpteur" href="http://www.nvuylstekedelaps.com/" target="_blank">Nancy Vuylsteke de Laps</a>, <em>Le chemin</em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif'; font-size: small;" lang="FR">Une femme en marche. Un souffle l’amorce et la voici allante entre les haies, les hommes, les dieux. Regards dans son sillage. Des mains. Voudraient la retenir, la séduire, l’arrimer. Elle en flèche. Echappée, irritante. Ne veut plus se prêter ni leurrer ; donner prise aux ruses, aux démesures. <a title="La blogueuse Razan Ghazzawi libérée en Syrie : soutenons-la." href="http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i4E_nH3ZI3xsJr_LnUqtvrXL6rQw?docId=CNG.7c41bef55650363722ceace1a560e60c.21" target="_blank">Intrépide</a>, elle court plus loin que ce lopin perclus. Pulvérise l’attente. Grand soleil des eaux.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: 'Verdana','sans-serif'; font-size: small;" lang="FR">Colette Nys-Mazure, <a title="Et plurielles (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/12/16/et-plurielles.html?c" target="_blank"><em>Singulières et plurielles</em></a></span><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2006019941.jpg" target="_blank"><img id="media-110624" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2556904129.jpg" alt="nys-mazure,singulières et plurielles,poésie,littérature française,belgique,femmes,culture" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;" lang="FR">Photos Nancy Vuylsteke de Laps, par courtoisie de l’artiste. <br /> <a title="L'adresse de la Galerie Pascal Janssens" href="http://www.nvuylstekedelaps.com/actualites/" target="_blank">Exposition</a> à la Galerie Pascal Janssens (Gand) à partir du 28 janvier 2012.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
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Et plurielles
tag:textespretextes.blogspirit.com,2011-12-19:3110003
2011-12-19T08:30:00+01:00
2011-12-19T08:30:00+01:00
Singulières et plurielles (1992), ce titre de Colette Nys-Mazure ,...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Autres extraits de « Singulières et plurielles »" href="http://www.colettenysmazure.be/biblio/singulieres.php" target="_blank" rel="noopener"><em>Singulières et plurielles</em></a> (1992), ce titre de <a title="Le site de Colette Nys-Mazure" href="http://www.colettenysmazure.be/" target="_blank" rel="noopener">Colette Nys-Mazure</a>, avec qui bien des lecteurs ont fait connaissance à travers <a title="Présentation de l’essai par l’auteur" href="http://www.colettenysmazure.be/biblio/celebration_quotidien.php" target="_blank" rel="noopener"><em>Célébration du quotidien</em></a>, est le livre d’une femme sur les femmes – <em>« peut-être parce que souvent ce sont les hommes qui ont écrit </em>sur<em> les femmes, en leur lieu et place »</em> – mais Nys-Mazure n’y tient pas la plume pour polémiquer. <em>« Ce n’est qu’une femme occupée à tailler une large tranche de poésie dans le pain tout chaud des jours. » (La cuisine du poète)</em> Une cinquantaine de textes courts, <em>« suite de portraits en mouvement, d’instantanés »</em>, accompagnés de quelques photographies. En voici quelques-uns.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3896662820.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-110514" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3544737912.jpg" alt="nys-mazure,singulières et plurielles,poésie,littérature française,belgique,femmes,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span lang="FR" style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">Portrait par Wilhelm Balmer (1865-1922)</span><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">FIDELE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Elle est de ce qui croit, persiste et tient. Elle s’obstine à brûler sous la neige, à s’enraciner au désert. Quand tous se taisent, elle muse encore. A l’aigu de la fatigue, paupières papillonnantes, elle vacille mais demeure debout. Elle repeint les meubles de jardin, recoud boutons et ourlets, pique dans ses cheveux un peigne d’aïeule. Fait ricocher l’amitié, recueille les mots d’enfants et les cris d’adieu. Arpenteuse chargée du poids léger de l’amour sans borne ni condition. Ils peuvent sourire, les oublieux qui baissent le front sous le feu des rosaces ; s’ils durent, c’est un peu parce qu’elle veille.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">MATINALE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Elle marque son territoire aux parages du matin ; d’oiseaux précoces, elle balise la ténèbre. Entre les flaques de ciel cerné d’obscur, elle devine un jour à naître et s’y destine ; regard planté dans l’échancrure. On la croirait sœur des chouettes – les chevêches, les hulottes – mais elle guette l’alouette et devance de peu son tracé ivre. Lorsque celle-ci tarde à poindre, elle patiente et jalonne son espoir de blancs poèmes.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">IRREDUCTIBLE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Elle, dure et nouée. Maigre noyau séché, dont l'arête écorche la paume de bonne foi. Elle ne se fendra pas, la cruelle, la sans-coeur. La rebelle. Le caillou cogne et entaille, meurtrit. L'impitoyable. Casserait plutôt que de se laisser arrondir. Elle rebondit sur le mur mauvais. Blesse irrévocablement.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/992701130.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-110518" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/368348653.jpg" alt="nys-mazure,singulières et plurielles,poésie,littérature française,belgique,femmes,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span lang="FR" style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">Van Rysselberghe, Jeune femme à contrejour</span></p><p style="text-align: left;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">RANDONNEUSE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Elle s’en va parfois. Loin des autres, tous. Se donne congé, se livre à elle-même au ventre d’une maison très étrangère, le long d’une berge, au feuillu des forêts. Se retire pour éprouver si la vie la traverse encore. Faut-il émonder, greffer, tailler ? Table rase. Autour d’elle, murmures, soupçons. Elle n’en prend pas ombrage. Qui éclairerait-elle si elle n’y voyait plus ? Elle glisse en ses limbes. Elle remontera un fil ténu ou de bruissantes étoiles.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">SOURCIERE</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Silence sur l’oubli ; à l’affût de la fêlure. L’ébranlement. Une pluie sur la mer réveillerait le jardin roui de soleil. Le coquelicot contre la chaux aveuglante d’un muret excitera le sauvage bleuissement des jacinthes dans le bois d’enfance. Un plissement tendre des yeux épelle l’ombre du père. Un instant. Fugace connivence. Comme des copeaux épars invoquent la forêt. D’un simple attelage de syllabes, d’une cascade de voyelles, jouent les harmoniques. Ecart, grand écart entre l’objet et le poème. Moins reflet que recréation. Une <a title="Sorcières (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/12/01/sorcieres.html" target="_blank" rel="noopener">sorcellerie</a>.</span></p>