Last posts on mythe2024-03-29T00:33:03+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/mythe/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlCocovir : Boris Cyrulnik fait l’abbé pèretag:leshommeslibres.blogspirit.com,2020-04-22:33006482020-04-22T11:19:00+02:002020-04-22T11:19:00+02:00 Mythologie J’apprécie le médecin quand il popularise la notion...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/712567679.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-252730" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/4206784355.jpg" alt="virus,corona,covid,boris cyrulnik,prophète,religion,mythe,grand soir,peste,changement,inégalité" /></a>Mythologie</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’apprécie le médecin quand il popularise la notion positive de résilience. Je me sens d’autant plus libre de penser que, cette fois, il ressasse sans originalité une mythologie de crise et glisse vers la banalisation d’une causalité psychiatrique des individus.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’interview est intitulé: « <span style="color: #000080;">Il faudra réfléchir à cette nouvelle manière de vivre ensemble</span> ». En couverture de <em>l’Illustré</em> du 25 mars (image 1; et <a href="https://www.illustre.ch/magazine/boris-cyrulnik-apres-lepidemie-y-aura-une-explosion-relations" target="_blank" rel="noopener"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">interview</span></a>) il déclarait: « <span style="color: #000080;">Le virus va nous forcer à inventer une société plus solidaire</span> ».</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le psychiatre se pose un peu en père abbé qui fait sermon à ses ouailles. Dans ce monde si vilipendé, supposément si égoïste, <span class="Apple-converted-space"> </span>il cherche une rédemption dont le Cocovir serait le moteur tombé du ciel. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Cette crise effrayante pourrait amener un nouveau souffle d’humanité</span> ». Rien que ça: le virus tient du messager divin et la pandémie est un évangile (une bonne nouvelle).</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’avoue être réfractaire aux mythologies du grand soir et de l’aube nouvelle, ou à celle du nouveau monde, portes ouvertes aux dérives autoritaires même avec les meilleures intentions.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les propos de monsieur Cyrulnik laissent entendre que la société n’est pas très solidaire puisqu’on la redécouvrirait: « <span style="color: #000080;">Ce qui est frappant, c’est que dans ces situations de catastrophe, des gens qui étaient isolés avant, vont, à l’occasion de la catastrophe, redécouvrir la solidarité. </span>»</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Solidarité première</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il cite d’autres catastrophes où la solidarité s’est manifestée spontanément et remarque: « <span style="color: #000080;">…il y a eu des guerres, des famines, des tremblements de terre… On voit qu’à chaque fois, une immense partie de la population réagit avec une générosité et un courage incroyables.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il voudrait que les pratiques de crise, par définition exceptionnelles, deviennent la norme:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Dans l’ensemble, on a beaucoup plus de choses positives à dire au sujet des réactions des populations. Ce qui est frappant, c’est que dans ces situations de catastrophe, des gens qui étaient isolés avant, vont, à l’occasion de la catastrophe, redécouvrir la solidarité. Pour ces gens, il faut que cela dure après la catastrophe.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je suis surpris par la position du psy, qui est clivante et binaire. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je considère d’abord qu’il n’y a pas lieu d’appliquer un comportement de crise en temps ordinaires. La crise nous rapproche mais ne fait pas de nous des amis de toujours, ni une famille, et ne doit pas créer plus d’obligations que nécessaire. Après la crise il faut desserrer ce qui a été rapproché, afin que tout le monde respire à nouveau à son rythme.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ensuite je constate que nos sociétés sont déjà très solidaires, de plusieurs manières. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La famille est un tout premier lieu de solidarité. Elle est (ou devrait être) naturelle et prioritaire. Prendre soin de nos plus proches est un devoir qui nous incombe en premier lieu.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2946098732.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-252732" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/190323984.jpg" alt="virus,corona,covid,boris cyrulnik,prophète,religion,mythe,grand soir,peste,changement,inégalité" /></a>Devoir moral</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a la solidarité de proximité géographique: étage, allée d’immeuble, rue. Dans ma barre d’immeuble les aides sont spontanées, certaines figurent même dans l’ascenseur. Et en dehors des crises nous savons qui nous pouvons appeler si besoin.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une communauté d’idées, de statut, d’origine ou de croyance est un lieu privilégié de solidarité. On soutient et aide d’abord ceux qui nous ressemblent. C’est ainsi, il n’y a pas de blâme tant que la communauté ne devient pas un communautarisme, système de cloisonnement et de séparation. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">D’un autre point de vue toute société complexe et organisée est forcément solidaire de manière organique. <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.cnrtl.fr/definition/solidarit%C3%A9" target="_blank" rel="noopener">Selon le cnrtl.fr</a></span>:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;"><em>Solidarité organique</em>. Caractère des sociétés où la division du travail a diversifié les tâches et les a rendues interdépendantes.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette solidarité ne dit en général pas son nom, mais si un corps de métier cesse son activité il impacte bien plus largement que lui-même. On le constate en période d’arrêt partiel de l’activité économique.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Bon. On comprend que Boris Cyrulnik parle d’une autre forme de solidarité:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Devoir moral, résultant de la prise de conscience de l’interdépendance sociale étroite existant entre les hommes ou dans des groupes humains, et qui incite les hommes à s’unir, à se porter entraide et assistance réciproque et à coopérer entre eux, en tant que membres d’un même corps social.</span> »</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3251489177.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-252733" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1272044112.jpg" alt="virus,corona,covid,boris cyrulnik,prophète,religion,mythe,grand soir,peste,changement,inégalité" /></a>Aube nouvelle</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je constate qu’elle existe déjà sous de nombreuses formes privées, entre voisins, entre amis, entre bénévoles, ou pour et par des retraités. Commissions, visites à l’hôpital, coup de téléphone, et autres, ne sont pas rares.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a aussi la solidarité institutionnelle: aides à domiciles, services sociaux, aides diverses. La Suisse est très individualiste mais aussi, en même temps, très sociale. Il y a les solidarités intercommunales, intercantonales. Il y a les cotisations pour la retraite, les assurances maladie et chômage, et toutes sortes de dispositions pour soutenir les personnes plus fragiles ou moins pourvues à la naissance.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il ne s’agit pas de supprimer les inégalités pour être solidaires, il faut surtout une volonté de les rendre compatibles.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pourtant Cyrulnik semble plaider pour une révolution sociale globale:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Il va y avoir des débats passionnants entre ceux qui veulent remettre en place l’ancien système, parce qu’ils gagnaient de l’argent et menaient une vie au <em>sprint</em>, et les autres. Il faut souligner que si nous voulons éviter les conflits sociaux, il faut combattre les inégalités sociales. </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Encore faut-il voir de quel combat il se réclame. Tous les combats et toutes les méthodes ne sont pas justes <em>par principe</em>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La pandémie provoquera-t-elle un grand changement dans le monde? Je n’y crois pas une seconde. Le monde, et chacun de nous dans ce monde, reprendra rapidement ses habitudes selon ce qui a déjà marché. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3573002731.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-252734" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/4243889694.jpg" alt="virus,corona,covid,boris cyrulnik,prophète,religion,mythe,grand soir,peste,changement,inégalité" /></a>Sales égoïstes</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">A-t-on changé de monde après les grandes pestes? Non. Après la grippe espagnole? Non. Après les grandes guerres? Non. On a fait des prières pendants les crises, battu notre coulpe, reconnu notre ignominie et promis que <em>« plus jamais ça »</em>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Rien n’a vraiment changé. Le mécanisme de culpabilisation et de conversion (j’ai fait mal mais je promets maintenant de faire bien) s’use quand la menace décline. Les vrais changement sont individuels et à long terme. Mais on a commencé à penser davantage en interactions économiques et culturelles mutuellement bénéfiques qu’en domination armée. C’est déjà beaucoup.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Plus pragmatique est l’idée que nous n’avons pas mal fait dans le passé, mais nous avons intérêt à apprendre de cette pandémie, en vue de la prochaine.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le père abbé neuropsychiatre Cyrulnik a donc commis quelques pensées d’un conformisme pervers. Conformisme, car élaborées sur le mécanisme culpabilité-désir de rédemption connu depuis fort longtemps et sans véritable fondement. Pervers car sous un air doucereux et bienveillant, il nous signale que nous sommes habituellement de sales égoïstes – ou presque. Il est dans la manipulation.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Enfin monsieur Cyrulnik développe un argument dont le parfum m’apparaît soudain douteux. Voici comment il parle de la résilience dans cette crise:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Certains parmi nous sont en effet des personnes qui se construisent un facteur de résilience. Cela signifie qu’ils réagissent bien : ils s’adaptent, ils sont généreux, courageux et travaillent.</span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2943060514.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-252736" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3715688255.jpg" alt="virus,corona,covid,boris cyrulnik,prophète,religion,mythe,grand soir,peste,changement,inégalité" /></a>Parole d’icône</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #000080;">Quand le confinement sera terminé, ils seront fiers de leur réaction. Ils seront plus forts après, qu’avant. Ils auront surtout tissé des liens : beaucoup de gens vont les remercier. Le regard des autres, leur affection est un mécanisme qui renforce la personnalité. Ceux-là ressortiront du confinement plus forts. Ce n’est pas le cas d’autres. Ceux qui avaient acquis, avant le confinement, des facteurs de vulnérabilité, parce qu’ils avaient été malades par exemple, et qu’ils sont seuls dans des petits logements au moment du confinement, ressortiront affaiblis par le confinement.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cyrulnik pratique ici une essentialisation des caractères. Il catégorise les êtres humains. Il y a les forts, auxquelles il attribue des qualités morales très prisées dans la société: généreux, courageux, travailleurs, fiers d’eux-mêmes. Ils seront encore plus forts et auront tissé de nouveaux liens après la crise. Décidément, on ne prête qu’aux riches.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et il y a les autres. Les autres, ma foi, eh bien… ils resteront des handicapés de la résilience.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En clair il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Or, si j’admets le principe du mérite personnel et donc l’inégalité de statut social qui en résulte (nous n’avons pas tous les mêmes dons et compétences), la solidarité est le principe qui atténue les effets négatifs dûs à cette inégalité. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En essentialisant les caractères, Boris Cyrulnik fige les catégories, et les individus à l’intérieur d’elles. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais l’icône a parlé et semble satisfaite d’elle-même. Ça l’occupe pendant le confinement.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Idole des ménagères humanistes de plus de 50 ans, le neuropsychiatre prophétise de nouveaux lendemains à inventer, après le <em>malheur</em> de la pandémie. Il tient sermon dans <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.rfi.fr/fr/france/20200418-boris-cyrulnik-coronavirus-r%C3%A9silience-entretien" target="_blank" rel="noopener">une interview</a></span> accordée le 18 avril à RFI.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLe peuple contre le non-peupletag:leshommeslibres.blogspirit.com,2018-09-01:33003692018-09-01T10:39:00+02:002018-09-01T10:39:00+02:00 Couche homogène Peuple, combien de tyrans se sont élevés...
<p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2919959614.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-238104" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2888569321.jpg" alt="peuple,nation,gauche,droite,salvini,macron,masses,mythe" /></a>Couche homogène</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Peuple, combien de tyrans se sont élevés en ton nom?! Aujourd’hui le mot sert à diviser les sociétés, comme si le peuple n’était qu’une fraction de la population. On entend presque le présentateur:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« À ma droite, <em>Le Peuple</em>! À ma gauche, le <em>Non-Peuple</em>! »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="s1">Or le peuple c’est </span><span class="s2">toute</span><span class="s1"> la population d’une nation, unie dans une culture et un modèle politique communs. La droite ni la gauche ne peuvent se l’approprier. C’est pourtant ce qu’ils font, et tous veulent en tirer légitimité. J’entends par exemple Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen en France. Ils parlent de « leur » peuple comme s’ils étaient « le » peuple.</span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">À moins de vouloir réactiver la lutte des classe, l’en-bas contre l’en-haut, par souverainisme interposé, le peuple c’est tout le monde ou ce n’est personne. Donc la résistance à la mondialisation n’est pas le réveil des <em>peuples</em> contre le <em>non-peuple</em>. Salvini ne représente pas plus le peuple que Macron ou Merkel. Mais pas moins non plus.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Non, aucune personne n’est plus le peuple que d’autres. Dans les peuples, Salvini, Macron et Merkel représentent des options, des orientations ou des visions politiques, plus qu’une couche homogène et consciente d’elle-même qu’on nommerait <em>le peuple</em>. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1861622465.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-238105" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3047777452.jpg" alt="peuple,nation,gauche,droite,salvini,macron,masses,mythe" /></a>Définition</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Aucune partie de la population ne peut priver l’autre d’une appellation ou identité commune. Car la définition du mot peuple, selon le <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.cnrtl.fr/definition/peuple" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span class="s2">cnrtl.fr</span></a></span>, n’est pas propice à une telle dualité:</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706c6c;">Ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d’origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d’institutions communes. …</span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #706c6c;">Ensemble de personnes qui, n’habitant pas un même territoire mais ayant une même origine ethnique ou une même religion, ont le sentiment d’appartenir à une même communauté. …</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #706c6c;">Ensemble des individus constituant une nation, vivant sur un même territoire et soumis aux mêmes lois, aux mêmes institutions politiques. … </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il faut aller plus loin dans la page du cnrtl pour lire cette variation du sens de <em>peuple</em>:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706c6c;">L’ensemble des personnes qui n’appartiennent pas aux classes dominantes socialement, économiquement et culturellement de la société.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pourtant même dans cette acception, <em>peuple</em> n’appartient pas à un camp ou à un bord politique. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et encore plus loin cette variation devient franchement péjorative. Résidu d’une classe dominante éduquée qui voulait se démarquer de classes n’ayant pas eu accès à l’éducation:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706c6c;">Ensemble de personnes caractérisées par la vulgarité, le manque de distinction des manières quelle que soit la classe sociale à laquelle elles appartiennent. … Personne(s) issue(s) de la couche la plus démunie socialement et culturellement de la société.</span> »</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: left;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/4224060054.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-238106" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2007711488.jpg" alt="peuple,nation,gauche,droite,salvini,macron,masses,mythe" /></a>Chevaucher les masses</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le peuple n’est donc ni une réalité partisane ni une catégorisation politiquement crédible. C’est une abstraction. Il ne peut servir de socle à une pensée unique, car dans ce peuple il y autant d’oppositions politiques que de convergences. On ne peut le brandir comme un étendard des uns contre les autres, puisque <em>les uns et les autres</em> sont le peuple. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il ne procure aucune légitimité. Il est abusif de s’en approprier pour justifier une ligne politique particulière. Il ne signifie rien en dehors de tous. Il ne peut être partiel – ou alors c’est une faction qui usurpe le mot, et donc le dénature.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il est peut-être temps de réduire la force quasi mystique du terme <em>peuple</em>. Temps d’en finir avec des imprécations au nom du peuple. Temps de moderniser le langage, et à travers lui les concepts issus du XIXe siècle. Temps de réviser jusqu’à la manière même, dualiste, de penser. Et de revenir à la définition première en-deçà des clivages politiques.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le peuple n’est ni un courant politique, ni une réalité sociologique, ni une marque de fabrique. Il fait partie des mots magiques qui, en parlant d’un seul, prétendent dire pour beaucoup.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Personnellement quand j’entends le mot <em>peuple</em>, je sors ma longue-vue. Pour voir qui s’approprie son nom, qui prétend chevaucher les masses. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est un mot fort, <em>peuple</em>. Chargé d’émotions et de mythes. Dont celui d’une masse homogène marchant derrière son chef. Parce que, si l’on y regarde bien, le mot <em>peuple</em> n’est jamais invoqué par le peuple lui-même mais par quelques-uns qui parlent en son nom – ou qui l’utilisent pour parler de manière indirecte en leur propre nom.</span></p>
Blog NEIDINGERhttp://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/about.htmlLa captation de l ”idole des jeunes”, Johnny, devenu mythetag:blogdesylvieneidinger.blogspirit.com,2018-03-30:33266542018-03-30T01:46:00+02:002018-03-30T01:46:00+02:00 Les obsèques de Johnny, hors normes, ont montré que l'individu Smet ne...
<p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Les obsèques de Johnny, hors normes, ont montré que<strong> l'individu Smet ne s'appartenait plus. </strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Le terme d'idole est révélateur. On touche à la déification pour certaines personnes.</strong></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>C'est juste une observation...sociologique de l'attitude des fans.</strong><br /></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong>"Idole des jeunes" et des... moins jeunes.</strong></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Cela tient du registre des dieux laïcs modernes, ici liés à la <span style="color: #ff0000;">musique</span>.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; color: #ff0000; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>La musique transporte ! Cet art semble au delà des autres dans ses conséquences sur l'être humain.</strong><span style="color: #000000;">(Certains sportifs hors normes sont aussi adulés mais pas au point des chanteurs visiblement.) </span><strong><br /></strong></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Les demi-dieux modernes se nomment Elvis Presley, Maria Callas, Michael Jackson et autres Pavarotti. </strong>Lesquels (Presley, Jackson..) ont d'ailleurs des lieux qui se visitent pour que tout un chacun puisse approcher de plus près leur idole.<strong><br /></strong></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Um Khalthoum pour le monde arabe appartient aussi à ce registre: ses funérailles avaient réuni autour deux millions de personnes d'après les témoins. Le corps fut même préempté par la foule. Il passa de main en main durant trois heures dans les rues du Caire, échappant à l'organisation !</span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> <strong> IMPENSABLE CAPTATION PAR LA VEUVE <br /></strong></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> L'aura <strong>Hallyday concerne surtout le monde francophone.</strong></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> Les fans semblent frustrés de l'éloignement du défunt sur l'île de Saint Bart. Ils se pressent à chaque fois de plus en plus nombreux à la messe mensuelle dédiée à Johnny en l'église de la Madeleine.</span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Dans ce contexte idolatrique, la captation de ce nouveau mythe de la chanson par une jeune donzelle, Laeticia son épouse, vorace puisqu'elle veut 100%, passe mal.</span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 14pt;">Reine Laeticia est tombée de piédestal quand elle s'est muée en veuve noire, vénale qui veut tout garder pour elle. Charlie ne l'a pas loupée! (cf: caricature de mante religieuse)<br /></span></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> Elle a tout faux. Et visiblement, ne comprend pas la situation qui s'est<strong> logiquement</strong> retournée contre elle.</span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">A trop en vouloir. Et dans un <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/heritage-de-johnny-vers-un-marathon-judiciaire-acharne-30-03-2018-2206734_56.php">trust californien </a></strong></span> !<br /></span></p><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">On ne se garde pas un mythe pour soi-seul.<br /></span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"> </span></span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> Sylvie Neidinger</span></p><p><span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14pt;"> </span></p><div id="center"><div class="center-decorator1"><div class="center-decorator2"><div class="content"><div class="posttext"><div class="posttext-decorator1"><div class="posttext-decorator2"><p><em> <span style="text-decoration: underline; color: #0000ff;"><strong> <span style="font-size: 14pt;"><a style="color: #0000ff; text-decoration: underline;" href="http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/societe-people-hallyday/">Rubrique PEOPLE Hallyday Johnny</a></span></strong></span></em></p></div></div></div></div></div></div></div><p> </p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLa littérature gloubi-boulga d’Ada Marratag:leshommeslibres.blogspirit.com,2017-08-03:33001492017-08-03T09:57:00+02:002017-08-03T09:57:00+02:00 L’exclusion est un style intellectuel et littéraire et elle ne s’en...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2800027047.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-226302" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3131564346.jpg" alt="ada marra,suisse,gloubi-boulga,mythe,guillaume Tell,religion,max frisch,épicène,baudelaire,racisme,sexisme," /></a>L’exclusion est un style intellectuel et littéraire et elle ne s’en prive pas. C’est donc sur le style que je commente sa littérature du 1er août. Un style qui tient en partie du gloubi-boulga, même si j’imagine le soin qu’elle a dû mettre pour l’écrire. Voyons cela:</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">« <span style="color: #666262;">La Suisse n’existe pas</span> »:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Cette affirmation en tout début de son texte est évidemment faite pour provoquer, et annoncer un propos qu’elle va tenter d’expliciter. Pour autant, la Suisse existe bel et bien.</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">« <span style="color: #666262;">L’histoire suisse (…) est faite de mythe et de récit national. Moi je sais que Guillaume Tell n’a jamais existé</span> »:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Réduire l’histoire suisse à Guillaume Tell est court et carrément réducteur. Guillaume Tell est un symbole, l’illustration de l’indépendance du petit face aux grands. De même si le coq symbolise la nation française, les Français ne sont pas pour autant des volatiles de basse-cour.</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">« <span style="color: #666262;">Religion, mythes nationaux: dès qu’on n’a plus le droit de les considérer avec un sens critique c’est le début de la fin</span> »:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;"><em>Le début de la fin</em>: Addolorata est-elle une martyre de l’intolérance? A-t-elle inventé le sens critique, lequel serait en danger? Mais non. Max Frisch avait écrit en 1971 <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.heros-limite.com/livres/guillaume-tell-pour-les-ecoles" target="_blank" rel="noopener noreferrer">un petit livre</a></span> intitulé: <em>Guillaume Tell pour les écoles</em>. Il y développe et documente une analyse critique sur la réalité du personnage de Tell. Le sens critique n’a donc pas attendu la <em>Douloureuse</em> pour s’exprimer. Cela vaut aussi pour la religion chrétienne, et pour la religion musulmane.</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1412609386.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-226303" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/636573423.jpg" alt="ada marra,suisse,gloubi-boulga,mythe,guillaume Tell,religion,max frisch,épicène,baudelaire,racisme,sexisme," /></a>« <span style="color: #666262;">Chacun-e aime la Suisse différemment. Et il/elle a le droit </span>»:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Le langage épicène n’est-il pas réservé aux administrations? Les blogueurs et auteurs ou autrices qui l’emploient en dehors de ce cadre font oeuvre de soumission idéologique à leur doxa. Mais c’est erroné: on n’écrit pas ainsi dans un texte non administratif. D’ailleurs à Genève le DIP, qui avait un temps adopté ce langage abscon (épicène), y a renoncé: on ne communique pas clairement par ce genre de délire. L’incohérence du langage et d’Ada Marra s’étale avec l’usage de deux formes distinctes: l’une avec un tiret, l’autre avec une barre oblique.</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">« <span style="color: #666262;">Et il n’y a pas de bons ou de mauvais Suisses</span> »:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Ah ben, là elle n’emploie plus l’épicène. Si elle était intellectuellement cohérente elle aurait écrit: Et il n’y a pas de bon-ne-s ou de mauvais-es Suisses.</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">« <span style="color: #666262;">Ma Suisse à moi n’est pas la vôtre. Votre Suisse n’est pas la mienne</span> »:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Le style plutôt poétique, digne de Christian Bobin ou de Baudelaire, produit une jolie phrase. Mais associer dans le même texte un style poétique et un langage épicène est bordélique et ressemble au gâteau de Casimir: du gloubi-boulga. Et surtout c’est une phrase qui divise les Suisses. Parce qu’Ada Marra divise et clive. On note cependant que soudain la Suisse existe quand-même. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">On note également qu’Ada Marra ne précise pas à qui elle s’adresse. </span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Donc on s’en fout car personne n’étant désigné, personne n’est concerné.</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/4075078596.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-226306" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2227751271.jpg" alt="ada marra,suisse,gloubi-boulga,mythe,guillaume Tell,religion,max frisch,épicène,baudelaire,racisme,sexisme," /></a>«<span style="color: #666262;"> Dieu que c’est beau de vivre dans un pays où l’on a le droit de penser de manière non uniforme </span>»:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Invoquer Dieu dans ce cas me paraît peu relevant, mais au moins elle nous épargne les anges. Plus intéressant est le <em>on a le droit de penser de manière non-uniforme</em>. Oui, oui, chère <em>Douloureuse</em>, on a ce droit. Enfin, tant qu’il dure. Car la division entre <em>ma Suisse</em> et <em>la vôtre</em> laisse planer un soupçon d’intolérance à l’égard de ceux qui pensent autrement qu’elle. Il n’y a pas deux Suisses, il n’y en a qu’une. </span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">«<span style="color: #666262;"> C’est cette Suisse que j’aime. Je sais qu’elle est en danger plus que jamais </span>»:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Confirmation: finalement la Suisse existe. Et la <em>Douloureuse</em> nous livre un secret qu’elle a dû recevoir des anges: <em>Je sais qu’elle est en danger</em>. Quel danger? Aucune précision. Donc si elle ne sait pas désigner le danger, on s’en fout.</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Heureusement:</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">« <span style="color: #666262;">Je me battrai pour qu’elle continue à vivre </span>»:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Seule contre tous? Est-elle la sauveuse de la vraie Suisse, la Suisse qui pense comme elle? Wonder Woman ne ferait pas mieux. Chacun ses mythes…</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Elle termine par:</span><br /><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2903073828.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-226305" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2304992000.jpg" alt="ada marra,suisse,gloubi-boulga,mythe,guillaume Tell,religion,max frisch,épicène,baudelaire,racisme,sexisme," /></a>« <span style="color: #666262;">Un bon premier août à toutes et tous</span> »:</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Pas de langage épicène là non plus. On peut penser qu’elle s’en fout. Qu’elle n’a rien à cirer de cette connerie monumentale. Elle fait le minimum puis laisse tomber. On se marre - ah! ah! ah!</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">En bref, lire ce texte a de quoi donner la migraine si l’on tente de trouver une unité de style et de fond. On a cependant compris qu’elle veut mettre en avant les personnes et leurs volontés plus qu’une entité nationale abstraite. Mais y avait-il pour cela besoin d’exclure, de diviser, de cliver?</span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Mais chut! Son défenseur fait taire toute critique à propos de ce texte: Sylvain Thévoz, tout de mauvaise foi imprégné, considère que <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2017/08/01/la-suisse-raciste-et-sexiste-existe-on-l-a-rencontree.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cette critique est du sexisme</a></span> et du racisme. Comme quoi la bêtise n’épargne personne. Ni la vulgarité, car traiter les gens de racistes est une insulte grave. C’est même une possible diffamation. Il faudra plus qu’un billet de blog pour démontrer le moindre début de racisme ou de sexisme dans les critiques. </span><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Il y a surtout des gros mots et une colère de nombreux lecteurs sur la page FB d’Ada Marra. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Bon, d’accord, à gauche ils ne connaissent plus le sens des mots et excluent systématiquement toute opposition par le discours intimidant et le jugement moral (une sorte de haine soft contre les différents). Parce que raciste et sexiste, c’est pas bien. </span><br /><br /><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Mais bête et de mauvaise foi, c’est pire.</span><br /><br /><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia,palatino,serif;">Qu’il est douloureux, le texte d’Addolorata – Ada Marra. Elle provoque et exclut pour marquer sa différence, soit. En réalité nous savons tous et toutes que la Suisse existe: un territoire historique, une administration et une armée, des institutions, une culture politique, des traités internationaux, et des citoyens et citoyennes.</span></p><p> </p>
Edouardhttp://blogres.blogspirit.com/about.htmlBB, un mythe français (Marie Céhère)tag:blogres.blogspirit.com,2017-01-19:33246422017-01-19T02:55:00+01:002017-01-19T02:55:00+01:00 par Jean-Michel Olivier Le Général de Gaulle disait...
<p> </p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://blogres.blogspirit.com/media/01/00/3056247598.jpeg" target="_blank"><img id="media-220362" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/01/00/2604519959.jpeg" alt="images-6.jpeg" /></a></span></p><p><em><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">par Jean-Michel Olivier</span></em></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le Général de Gaulle disait qu'il n'avait qu'un seul rival sur la scène internationale : le reporter Tintin. C'était faire peu de cas de Brigitte Bardot, une icône autrement plus encombrante, car universelle et vénérée. Vénéneuse, même. C'est ce mythe qu'interroge Marie Céhère dans l'excellent livre qu'elle consacre à cette fille de bourgeois qui rêvait d'être danseuse avant d'être repérée par un directeur de casting…</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Car, bien sûr, rien ne prédisposait BB à faire du cinéma : une petite vie tranquille, des parents qu'elle vouvoyait, des cours de danse, une sœur plus douée qu'elle… Personne ne se souvient des premiers films de BB — et pour cause. Elle n'y fait qu'une apparition timide, y murmure une ou deux répliques et ne crève jamais l'écran, comme on dit. Pourtant, sur la pellicule, quelque chose se passe. Un frémissement. <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/02/2469651513.jpeg" target="_blank"><img id="media-220359" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/02/2759267769.jpeg" alt="images-7.jpeg" /></a>Un éclair de lumière. Et cette bourgeoise aux goûts très « middle class » enchaîne les films et enchante les hommes qu'elle côtoie. Les acteurs (Samy Frey, Jean-Louis Trintignant) tombent comme des mouches. Et certains réalisateurs en font leur égérie (Roger Vadim, Louis Malle, Jean-Luc Godart). Sa carrière est lancée. Le mythe est en voie de construction. Pourtant, BB y semble indifférente. Ou plutôt elle fait tout pour demeurer une femme « normale », proche des Français, peu soucieuse de son aspect glamour (elle reçoit les journalistes en jeans, les cheveux dénoués et les pieds nus). </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/02/2131262118.5.jpeg" target="_blank"><img id="media-220360" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/02/3921654962.6.jpeg" alt="images-5.jpeg" /></a>Les mythes ont la peau dure : ils naissent à l'improviste (qui aurait pu prédire une carrière fulgurante à cette brunette devenue blonde et assez médiocre comédienne ?), se développent, se ramifient, pour devenir, avec le temps, une parole et une image que l'on partage. Il suffira de quelques films (<em>Et Dieu… créa la femme, Le Mépris, Une Femme est une femme</em>) pour provoquer le scandale et assurer l'avenir du mythe. Ensuite, même quand BB mettra un terme à sa carrière, elle demeurera la femme la plus populaire de France, au point d'être statufiée dans toutes les Mairies de la République sous le traits de Marianne.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Marie Céhère (photo de droite) déplie le mythe avec finesse (et tendresse). Elle revisite la carrière de BB, film après film, éclaire les zones d'ombre et donne la parole à quelques témoins essentiels. Elle décortique, en particulier, le rapport difficile (paradoxal) que BB a entretenu avec le cinéma. <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/02/3785849672.2.jpeg" target="_blank"><img id="media-220361" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/02/1428268908.3.jpeg" alt="images-8.jpeg" /></a>Et sa manière, libre et insouciante, de vivre son statut de star (Edgar Morin avait débroussaillé le terrain) en inventant une nouvelle « femme française », vive, drôle, mutine, moderne, suivant toujours les mouvements de son cœur (car le cœur a toujours raison).</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Même ces dernières années, alors que le cinéma n'est plus qu'un souvenir, dans ses combats pour la cause animale ou ses déclarations quelquefois bleu marine, BB reste un mythe indépassable, un éclair de bonheur, un éclat de rire, que Marie Céhère restitue parfaitement dans son petit essai qui est d'abord un livre d'amour et d'hommage.</span></p><p><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">* Marie Céhère, <em>L'art de déplaire</em>, Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2016.</span></strong></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlJe ne suis pas Grectag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-07-10:32995082015-07-10T16:34:00+02:002015-07-10T16:34:00+02:00 Je suis qui ? D’abord ce « Je suis machin » n’a...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2769471064.2.jpg" target="_blank"><img id="media-196745" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1851420630.jpg" alt="grèce,tsipras,dette,europe,UE,gauche,nationalisme,mythe," /></a>Je suis qui ?</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">D’abord ce <em>« Je suis machin »</em> n’a aucun sens ici. Mis à toutes les sauces il devient comme un vieux torchon qui a trop servi. L’inflation du langage tue le sens. A moins de l’utiliser en provocation, comme l’excellent site <a href="http://www.la-cause-des-hommes.com" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><em>la cause des hommes</em></span></a> qui diffuse l’image 1.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Plus symptomatique : tous ces tenants du <em>« Je suis Grec »</em> ont en commun d’utiliser la posture de Tsipras pour exprimer leur excrétion du monde qui les nourrit. Le mythe de David contre Goliath fait recette chez nos voisins. La victimisation est un business. Je lis ailleurs : <em>La Grèce esclave de la dette</em>. Cela voudrait-il dire esclave d'elle-même ?</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Je ne suis pas opposé aux frontières quand elles permettent de poser une identité et d’ouvrir un champ de négociations avec d’autres communautés. Poser les différences par des frontières c’est reconnaître que l’amitié entre les peuples n’est pas un fait acquis et qu’elle se construit sur la reconnaissance et le respect mutuel. Mais je ne suis pas non plus opposé par principe à l’Union européenne, bien que je lui trouve un déficit de démocratie et une volonté hégémonique sur trop de choses. Quoique que cela se discute aussi. </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Et surtout je pense qu’elle s’est faite un peu trop vite. Mais c’est un autre débat. Je suis favorable à un régionalisme intégré dans un plus vaste ensemble, pour de nombreuses raisons, tout en constatant que l’on ne peut freiner certaines décisions supra-régionales au nom de la défense de trois arbres et deux cascades. On ne peut aller trop loin dans ce sens sans risquer la décomposition ou l’incohérence des Etats dont, jusqu’à preuve du contraire, l’utilité se fait encore sentir. Sans cohérence, le pouvoir devient aussi dangereux qu’un tigre acculé.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Dans la question grecque l’UE a commis des erreurs. Ce pays n’était visiblement pas prêt à l’euro. La Grèce a reçu beaucoup d’aide de l’UE. Où en est-elle ? Qui est responsable de la situation ? La Grèce d’abord en tant que nation. Mais l’UE aurait pu être plus circonspecte. Elle a fait un pari. Son empressement lui confère une part de responsabilité. Pour autant on peut aussi comprendre que les créanciers soient aujourd’hui refroidis.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1860859191.jpg" target="_blank"><img id="media-196746" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3441982930.2.jpg" alt="grèce,tsipras,dette,europe,UE,gauche,nationalisme,mythe," /></a>Gueule de bois</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Aujourd’hui les pourfendeurs de l’Europe doivent déchanter. La gueule de bois les guette. Car ce 10 juillet le premier ministre grec, monsieur Tsipras, admet quasiment toutes les demandes européennes. Le seul point qui sera discuté est la gestion de la dette. Pour le reste c’est comme si le référendum n’avait pas eu lieu.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Qu’en penser ? Tsipras a-t-il cherché une nouvelle légitimité ? Un supplément d’honneur ? Ou simplement à découpler l'aide financière de la gestion de la dette ? Possible. Mais j’y vois aussi un potentiel défaussement : si les choses se passent mal ce sera la faute au peuple qui a voté non, pas à ses gouvernants. Drôle de manière de faire.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Au-delà d’un référendum organisé très, très rapidement, donc sans le temps d’un véritable débat public <em>(tant pis pour la démocratie)</em>, que penser de ces appels à la solidarité avec les grecs ? Ils viennent principalement d’une gauche désorientée, qui croyait encore il y a peu que la dignité des peuples était retrouvée grâce au référendum. Or le peuple grec agit selon les règles d’un nationalisme que l’extrême-droite ne renierait pas. La confusion règne. Mais ça on le sait, et pas qu’en politique. D’un autre côté c’est peut-être une bonne période pour changer les paradigmes et les vieux clivages éculés. Les crises ont souvent une fonction correctrice.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Une femme grecque disait aux infos, il y a quelques jours, que l’Europe s’occupait trop de finance et pas assez des humains. Cette accusation est discutable. Elle se nourrit justement du mythe de David contre Goliath. Le mythe remplace-t-il désormais la lucidité ? Je le crains et je n’exclus pas que l’on ouvre ainsi la porte à toutes les dérives émotionnelles, dont on sait qu’en politique elles mènent parfois en enfer. Mais en positif on peut aussi voir que la construction européenne est en panne d’un nouveau mythe pour l’ancrer dans les coeurs, et que sans mythe les garde-fous politiques sont plus faibles. Après tout la gauche a bien ses mythes : pourquoi l'UE n'aurait-elle pas les siens ?</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Je n’ai pas d’idée sur ce qui serait bon pour les Grecs, ni sur ce qui se passe dans les couloirs. Je suis un simple spectateur, sensible à la solidarité nécessaire entre les humains, mais convaincu que l’on doit aussi s’aider soi-même sans tout attendre des autres. Le souci de l’humain n’est d’ailleurs pas entièrement du ressort des nations. A moins que l’on ne désire l’instauration d’un contrôle toujours plus grand de l’Etat sur les individus.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Alors, non, je ne suis pas Grec.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; color: #444444; -webkit-text-stroke-color: #444444; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #444444; font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #444444;">Si les blog TdG se sont enflammés pour la Grèce depuis le référendum, certains blogueurs français ont carrément joui ! Pour témoin ce titre emblématique : <em>« Je suis Grec. »</em> Pour ma part, réflexion faite, je ne suis pas Grec.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlUne mythologie féministetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-06-19:32987312013-06-19T12:47:09+02:002013-06-19T12:47:09+02:00 Mythologie de la soumission féminine Le salut, l’émancipation,...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/655124465.jpg" target="_blank"><img id="media-145035" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3303812386.jpg" alt="mythe,mythologie,femme,homme,domination,mort,violence domestique,victime,victimaire,europe,coe,oppression,émancipation,soumission,maison,cuisine," width="275" height="411" /></a>Mythologie de la soumission féminine</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le salut, l’émancipation, passait par le rejet de la maison et l’occupation de l’extérieur politique, culturel et économique. La stratégie de dénigrement de la maison </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">nécessaire à cet objectif </span>a fonctionné pour diverses raisons. L’une d’elles est l’énoncé du Code Napoléon qui assujettissait les femmes mariées à leur mari. Les femmes ne pouvaient pas ouvrir de compte en banque, toucher leur salaire, travailler, sans l’accord du mari. Cela a généré l’image de la femme soumise et n’ayant pas de liberté individuelle ou civique alors que le mari gagnait un salaire et votait. On laisse de côté bien sûr le fait que les hommes ne disposent du droit de vote que depuis peu eux aussi, cet oubli laissant penser qu’ils l’ont depuis toujours et que la soumission-victimisation des femmes est immémoriale. On laisse aussi de côté les innombrables femmes qui ont travaillé à la ferme avec leur conjoint, au commerce, qui ont fait tourner le monde pendant les guerres. Des femmes non soumises, pas enfermées dans leur cuisine, qui souvent tenaient la bourse, fortes et responsables, sans lesquelles le monde aurait été boiteux.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’image de la femme soumise, taiseuse, cloîtrée dans sa cuisine, s’est répandue comme un virus d’abord dans la bourgeoisie, puis dans la population féminine qui, à force de matraquage, s’est en partie mise à croire à ces thèses. Mais si le non-droit de vote concernait l’ensemble des femmes, l’autorisation maritale de travailler n’a touché qu’une faible proportion de femmes de la bourgeoisie. Les femmes du peuple travaillaient, participaient à l’exploitation agricole et tenaient boutique. Elles ont aussi été engagées aux travaux durs des charbonnages au XIXe siècle avant d’être affectées au tri du charbon et à l’entretien des lampes. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://www.franceculture.fr/evenement-femmes-de-mineurs-femmes-a-la-mine" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>Une exposition se tient</em></span></a> jusqu’au 31 août à Petite-Rosselle en Lorraine sur le thème: «Femmes de mineurs, à la mine dans le bassin houiller lorrain».</span><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Trouver un oppresseur</span></strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1992734514.jpg" target="_blank"><img id="media-145036" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3400157306.jpg" alt="mythe,mythologie,femme,homme,domination,mort,violence domestique,victime,victimaire,europe,coe,oppression,émancipation,soumission,maison,cuisine," width="274" height="365" /></a><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les ouvriers de l’époque avaient un maître: la bourgeoisie commerçante qui s’était lancée dans l’industrie naissante, passant de la manufacture à l’usine. Il n’y avait pas de loi sur le travail, pas de congés payés, pas d’assurances sociales, pas de Prud’hommes et une considération absente des chefs d’entreprise à l’égard des travailleurs - d’où la suspicion qui perdure à l’égard du patronat. Pendant une période, même les enfants de 8 ans travaillaient à la mine.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Etrangement on retrouve le langage ouvrier dans le féminisme: «luttes d’émancipation des femmes». Les féministes n’ayant pas d’adversaire direct comme les ouvriers, elles en ont créé un de toutes pièces. Ici l’oppresseur est universellement considéré comme l’homme, en lui-même ou au travers des structures de la société. Des féministes américaines ont même affirmé que la maison est le lieu le plus dangereux pour les femmes. La violence domestique est une des armes pour imposer le mythe de la femme écrasée qui se bat pour être libre de l’oppresseur masculin. Des statistiques absurdes ont circulé il y a quelques années - et sont encore relayées aujourd’hui - selon lesquelles la violence conjugale serait la première cause de mortalité féminine, avant les cancers, accidents et infarctus! L’explication de ce délire serait une domination masculine universelle (autre pièce de la mythologie). Domination masculine? Il n’y a qu’à voir les gueules noires des mineurs, dont beaucoup sont morts sous terre pour nourrir leur famille, pour, à n’en pas douter, se trouver en face d’un être essentiellement violent, dominant, prédateur... Pour matraquer cette version du mythe, les statistiques ont été reprises et véhiculées par des instances politiques officielles sous la double influence de lobbys et de la culpabilité masculine savamment entretenue.</span><br /><br /><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">«<a href="https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?id=1543829&Site=DC" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;">Strasbourg, 24.11.2009</span></a> – « La violence domestique est la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 19 à 44 ans dans le monde, devant la guerre, le cancer et les accidents de la route », a déclaré Sandra Barnes (Royaume-Uni, PPE/DC), Rapporteur du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe sur la violence à l'égard des femmes, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre.»</span></em><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3471264573.jpg" target="_blank"><img id="media-145039" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1098999661.jpg" alt="mythe,mythologie,femme,homme,domination,mort,violence domestique,victime,victimaire,europe,coe,oppression,émancipation,soumission,maison,cuisine" width="275" height="337" /></a>Il s’agit bien du Conseil de l’Europe. Evidemment, parler du monde dans son ensemble laisse de vastes zones d’ombres où les chiffres ne peuvent qu’être extrapolés ou manipulés, ou sont simplement inconnus. Il n’y a aucun moyen sûr de vérifier le nombre de victimes de violence conjugale dans des pays moins organisés que des pays occidentaux, et même dans ceux-ci les chiffres sont d’une variabilité qui touche à l’aléatoire. Les seuls chiffres sûrs sont les procès avec condamnation, ce qui réduit singulièrement le nombre d’agressions. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Parlons donc de l’Europe. Le site planetoscope.com reproduit différents indicateurs et l’on voit alors ce qu’il y a de déraisonnable dans cette propagande. Les victimes de meurtres conjugaux sont, pour 2010 en France, 146 femmes et 25 hommes. Soit pour les femmes 0,027% de tous les décès.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">En même temps, sur environ 550’000 décès qui surviennent chaque année, 20’000 sont dus aux accidents domestiques, plus de 3’500 par accident de la route, et environ 160’000 par cancer. Le cancer est à lui seul la cause d’environ 30% des décès. On appréciera le sérieux du Conseil de l’Europe.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Mais l’important n’est pas la vérité: l’important est la mythologie. La femme en victime sacrificielle, émergeant des âges d’obscurité grâce aux luttes féministes, cela a plus d’effet pour la comptabilité des associations féministes que la femme solide. On donne toujours à la victime - fut-elle une caricature du réel. La course aux subventions d'Etat a besoin de victimes.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le féminisme a certainement contribué à assouplir les conventions sociales, dans la ligne des auteurs et penseurs contestataires antérieurs et des hommes, nombreux, qui ont toujours soutenu les femmes. </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Mais aujourd’hui il montre en direct, sous nos yeux, comment on fabrique un mythe. L’important du mythe n’est pas la vérité, c’est sa fonctionnalité: mettre en scène ce que l’on veut montrer de l’humain et de son rapport au monde. Pour la vérité, il faudra repasser.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Examinons aujourd’hui quelques aspects de la mythologie de la soumission. La maison, ancien royaume de la famille sur lequel la femme avait le pouvoir, est devenue un lieu d’abjection et d’aliénation. Alors que dans l’Histoire et dans la représentation symbolique elle est le lieu d’émergence de la famille, du couple, de la personnalité, de l’individu, du soin, et un haut lieu de civilisation, elle serait devenue une prison comme par magie. On imagine la pauvre femme nettoyant à genoux la cuisine familiale. Et l’on passe sous silence le paysan qui pataugeait dans le purin des vaches et dans la boue.</span></p>
Christiane Riedelhttp://christiane-riedel.blogspirit.com/about.htmlPISS CHRIST OU LE BODHISATTVA COUVERT DE PISSEtag:christiane-riedel.blogspirit.com,2011-10-31:24197722011-10-31T16:22:45+01:002011-10-31T16:22:45+01:00 Je commencerai mon propos par cette citation de Jung : « ...
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Je commencerai mon propos par cette citation de Jung :</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: purple;"><span style="font-size: small;">« Les rêves peuvent quelquefois annoncer certaines situations bien avant qu’elles ne se produisent. Ce n’est pas nécessairement un miracle ou une prophétie. Beaucoup de crises dans notre vie ont une longue histoire inconsciente. Nous nous acheminons vers elle pas à pas, sans nous rendre compte du danger qui s’accumule. Mais ce qui échappe à notre conscience est souvent perçu par l’inconscient qui peut nous transmettre l’information au moyen du rêve. »</span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Contrairement à mes habitudes, je viendrai aujourd’hui traiter d’un sujet d’actualité brûlante. Je l’aborderai à cause d’un rêve qui a été reçu il y a vingt ans, préfigurant l’actualité. C’est le rêve de Catherine. Le voici :</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Rêve</span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Je descends vers une grotte. Je m’approche de l’entrée et vois un buste sur une table. C’est le buste du Bodhisattva, c’est le buste du Christ.</span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Je regarde ce buste et m’aperçois qu’on lui a pissé dessus.</span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;"> </span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;"> <img id="media-622745" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/01/4105825952.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" /></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Surprise :</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Que veut dire ce rêve ?</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Catherine descend vers une grotte.</span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: Arial;">Descendre</span></strong></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Voilà un des verbes les plus employés dans les rêves. Constamment les rêves indiquent la nécessité de ne pas chercher à s’élever dans la hauteur, dans l’air et le ciel ; soit dans le domaine des pensées, pour voir les choses de haut et vouloir les maîtriser ; soit dans le domaine éthéré des principes et des idéaux de perfection, pour mener une vie qui se veut spirituelle, à la recherche d’une divinité céleste lointaine.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Non, descendre conduit vers le bas, où l’on retrouve l’humble vie de la terre, dense et grossière, qui est la réalité de notre corps et de tous ses ressentis.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: Arial;">La grotte</span></strong><span style="font-family: Arial;">, elle, a pour origine le verbe grec kruptein : cacher, couvrir, et désigne un creux caché dans la terre. </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Avec les mots descendre et grotte, le rêve attire l’attention sur le corps et ce qui est caché en lui.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Là, en bas, il ne s’agit plus de considérations intellectuelles élevées, en bas surgissent tous les ressentis : sentiments, émotions, sensations, impressions et impulsions ; intuitions, inspirations, et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>rêves. A l’intérieur du corps se déploie la vie de l’âme, naturelle, spontanée, instinctive. </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Ainsi Catherine descend vers une grotte, elle se tourne humblement vers la vie de son âme.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoBodyText" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"><span style="mso-spacerun: yes;"> <img id="media-622750" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/01/91652656.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" width="240" height="156" /> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> <img id="media-622751" style="margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; float: left;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/01/168232955.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" width="221" height="182" /></span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Puis elle s’approche de l’entrée et voit sur une table un buste. </span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Pourquoi le rêve choisit-il cette partie du corps ? Il aurait pu montrer un humain debout sur ses jambes, ou assis en position du lotus. </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-622752" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/01/3580908478.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" width="216" height="355" /></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Que représente le buste ? </span></span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Le buste représente un personnage en concentré : la tête désigne sa pensée, et le cou sa parole ; les épaules indiquent la volonté d’agir et la capacité à endosser les responsabilités ; le cœur implique les sentiments, les émotions, les passions, le courage ; enfin les poumons animent la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>vie spirituelle dans l’inspir et l’expir. </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Ainsi ce buste représente la pensée, l’âme et l’esprit, incarnés dans un corps humain particulier, ici celui d’un bodhisattva.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Un bodhisattva ? Qu’est-ce donc ?</span></span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">C’est un être qui est passé par la voie empruntée par tous les Bouddhas du passé. Il s’est engagé sur cette voie alors qu’il atteignait l’état d’éveil. Renonçant à quitter le cycle des renaissances, le Bodhisattva choisit de contribuer plus que qui que ce soit au salut universel de l’humanité.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;" align="center"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-622753" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/02/2125374852.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" /></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;" align="center"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Catherine est sensible à cette image, elle s’intéresse beaucoup à la spiritualité orientale et cherche elle-même à parcourir le chemin de l’éveil selon les indications des maîtres spirituels bouddhistes.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Catherine découvre alors que ce bodhisattva est le Christ</span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Comment dire de façon plus explicite que le Christ est un Réalisé ?</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Catherine, quand elle se recueille à l’intérieur d’elle dans la méditation, cherche à entrer en contact avec le divin ; son rêve lui en montre le chemin : il passe par le Christ.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-622754" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/02/1154162710.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" width="248" height="276" /></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Le Christ, c’est le dieu incarné de sa tradition occidentale. En temps que bodhisattva, il est venu pour sauver les hommes. Il a vécu dans l’amour et la compassion, il a annoncé non pas la loi implacable du karma mais la réalité du pardon, de la grâce et de la rédemption. « Là où le pêché abonde, la grâce surabonde ». </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Il n’a cherché à éviter ni les émotions, ni les conflits avec l’entourage, ni les affrontements avec la loi extérieure, ni la souffrance. Il les a assumés. C’est en portant sur ses épaules les lourdeurs et les souffrances de l’humain, jusqu’au supplice sur la croix, qu’il est devenu vivant pour l’éternité.</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-622756" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/00/1300745964.jpg" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-622757" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/01/430030137.JPG" alt="rêves,interprétation des rêves,christiane riedel,christ,bodhisattva,piss christ,sauveur du monde,sur le concept du visage du fils de dieu,blasphème,mythe" /></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Si notre amie aspire à la voie de la réalisation spirituelle, voilà l’exemple que son rêve lui offre de suivre. Non pas échapper à l’incarnation, mais l’assumer.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">La rêveuse découvre alors qu’on a pissé sur le Christ.</span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #3366ff;"><span style="font-size: small;">Qui est ce « on », qui méprise et qui hait ?</span></span></strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Au niveau objectif, il s’agit de l’entourage de la rêveuse, mais d’elle même aussi, au niveau subjectif.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Voilà ce que le rêve vient lui montrer, voilà la façon dont elle traite le Christ -Bodhisattva en elle, qui est pourtant celui qui la conduirait à cette réalisation spirituelle qu’elle recherche.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Je n’ai jamais revu la rêveuse, et je n’ai jamais oublié ce rêve.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">Jamais non plus je n’aurais pensé que ces images, qui sont des germes dans le monde inconscient, en viennent à se concrétiser dans le monde matériel aujourd’hui. </span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: left; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">En effet, deux rapprochements avec l’actualité s’imposent :</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial;"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: small;">- D’abord je pense à la photographie « Piss Christ » de l’américain Serrano, exposée comme œuvre d’art l’an dernier à Avignon.</span></span></span></p><p class="MsoBodyText" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p styl
Le créateur du bloghttp://etrangenature.blogspirit.com/about.htmlLa nature pure et originelle serait un mythetag:etrangenature.blogspirit.com,2011-08-19:23880072011-08-19T00:12:02+02:002011-08-19T00:12:02+02:00 C'est la journaliste scientifique américaine Emma Marris qui l'affirme en...
<p style="margin: 0.0px 0.0px 12.0px 0.0px; font: 13.0px Arial;"><span style="color: #000000;">C'est la journaliste scientifique américaine Emma Marris qui l'affirme en lançant un pavé dans la mare avec son dernier ouvrage <em>Rambunctious Garden : Saving Nature in a Post-Wild World</em> : pour elle, la notion de nature sauvage et inviolée est une vue de l'esprit, ce qui questionne les approches écologiques. De quoi ouvrir un vaste débat....<span style="font: 12.0px Arial;"><br /> <br /> </span><strong><a href="http://www.slate.fr/lien/42525/nature-pure-originelle-jamais-existe" target="_blank">Lire l'article complet sur Slate.fr</a></strong></span></p>
Action Barbèshttp://actionbarbes.blogspirit.com/about.htmlInstitut des cultures d'Islam, rue Léon : des vraies questionstag:actionbarbes.blogspirit.com,2011-02-15:22261452011-02-15T08:00:00+01:002011-02-15T08:00:00+01:00 Normal 0 21 false false false FR X-NONE...
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Réalisation Eléonore Yaméogo.</span></p><p><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';"> Projection suivie d’un débat.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Avec <strong><span style="font-family: 'Arial','sans-serif';">Eléonore Yam<img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=96490&role=1" alt="viewmultimediadocument?multimediadocument-id=96490&role=1" />éogo</span></strong>, la réalisatrice.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Arial','sans-serif';"> </span>"Les Africains entretiennent le rêve, le mythe d’un eldorado. D’une immigration synonyme de réussite et de bonheur. Je suis Africaine. J’ai grandi dans ce mythe. Je veux désormais comprendre et montrer les mécanismes d’un phénomène qui entretient les illusions et les désillusions."</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:TrackMoves /> <w:TrackFormatting /> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning /> <w:ValidateAgainstSchemas /> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:DoNotPromoteQF /> <w:LidThemeOther>FR</w:LidThemeOther> <w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian> <w:LidThemeComplexScript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables /> <w:SnapToGridInCell /> <w:WrapTextWithPunct /> <w:UseAsianBreakRules /> <w:DontGrowAutofit /> <w:SplitPgBreakAndParaMark /> <w:DontVertAlignCellWithSp /> <w:DontBreakConstrainedForcedTables /> <w:DontVertAlignInTxbx /> <w:Word11KerningPa
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlL’homme, en quatre lignestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-01-08:32975932011-01-08T14:39:00+01:002011-01-08T14:39:00+01:00 Pour situer ce texte, il concerne d’abord le palais que Sissi a fait...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2734665587.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/94836848.jpg" id="media-74664" alt="achille.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-74664" /></a>Pour situer ce texte, il concerne d’abord le palais que Sissi a fait construire sur l’île grecque de Corfou en 1890 environ, l'Achilléion, à l’époque où elle était la cible des antisémites et nationalistes allemands. Elle avait dédié ce palais à son héros mythique: Achille le grec. Elle en parle en quelques quatre lignes. Quatre ligne où elle décrit l’homme, le masculin, dans un archétype puissant et admirable dont voici les phrases-clés:</p> <p style="text-align: justify; padding-left: 90px;"><br /> <i>« Achille est le roi de ce royaume. Je l'aime. Il est l'âme grecque. Il personnifie pour moi la beauté de la Terre et des hommes.<br /> <br /> Il a méprisé tous les rois et toutes les traditions, ne tenant pour sacrée que sa propre volonté. Achille est beau et je l'aime parce qu'il n'a vécu que pour ses rêves. Sa tristesse lui était plus précieuse que la vie entière...»</i></p> <p style="text-align: justify;"><br /> Je trouve ces quelques lignes superbes, magistrales. Par la simplicité de l'écriture, la force des mots, et l'audace du concept. J'y vois le masculin dans la puissance attribuée, attribuée par la nature, ou par l’attente de la femme, ou par la nécessité de l’espèce. Le masculin dans un archétype vital, dans sa sève, dans cette transgression qui l'a mis debout et fait peupler la Terre. <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1264665922.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/219796099.jpg" id="media-74665" alt="sissi201.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-74665" /></a><br /> Car être debout c’est déjà transgresser la condition de mammifère. C’est déjà prétendre à l’immortalité.<br /> <br /> En quatre ligne l'homme est dit. L'homme mourant - cela arrive aussi. L’homme meurt un jour, et ses conquêtes ou son clan, son regard, tout ce qui paraissait éternel et puissant, disparaît comme le sable dans le sable.<br /> <br /> Mais l’homme vivant. Cet homme Achille, Akhilleús, héros de la guerre de Troie, ce presque dieu que seul son talon rend mortel, représente pour Sissi la beauté des hommes et de la Terre. L'homme qui connait la force et la fierté, et qui transgresse l'ordre et les privilèges, peut-être même les honneurs. Insoumis aux rois, aux lois immuables, aux obligations de la coutume. Insoumis aux asservissements qui organisent la vie des sociétés. Insoumis à la fatalité.<br /> <br /> L’homme qui rêve aussi. Celui qui fonde sa maison et sa vie non sur la ressemblance d’avec ses ancêtres ou sur la ligne tracée par son rang ou son monde mais sur son rêve et sur sa volonté. L’homme qui rêve, qui va au bout de son rêve. Qui rêve d'être un homme libre.<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/438303113.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2884510522.jpg" id="media-74666" alt="Achilleion.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-74666" /></a>Enfin, l'homme pour qui sa tristesse est plus précieuse que la vie elle-même. Sa tristesse! L’homme qui pleure en regardant, là-bas, une femme aimée et les paysages qu’il ne verra jamais. Triste d’une tristesse insondable. Triste de cette tristesse qui le place au centre exact de lui-même.<br /> <br /> En quatre ligne l'homme est dit. Il n'est ni le simple guerrier, ni le poète. Ni Adam le lâche, ni personne d'autre. Il n'est que lui-même face aux prairies de l'immensité.<br /> <br /> Voilà en synthèse le masculin, qui n’exclut ni la douceur ni la tendresse, ni la colère ou l’erreur. Il est simplement fort: fort de son rêve, de son audace, de son insoumission. Et fort du regard que la femme porte sur lui.<br /> <br /> Quel intéressant archétype du masculin propose là cette femme, Sissi.</p><p style="text-align: justify;">En visitant le blog de l’<a target="_blank" href="http://leblogdelacratopege.blog.24heures.ch/archive/2011/01/07/images-de-l-achilleion.html"><span style="text-decoration: underline;">Acratopège</span></a> et son récent billet «Images de l’Achilléion», j’ai lu une citation de l’impératrice Sissi postée par Barbie, dont le blog est <a target="_blank" href="http://barbieforever.blog.tdg.ch/"><span style="text-decoration: underline;">revenu sur la Tribune</span></a> depuis quelques temps.</p>
Le créateur du bloghttp://etrangenature.blogspirit.com/about.htmlSur les traces d'un singe légendairetag:etrangenature.blogspirit.com,2010-10-07:19900312010-10-07T11:49:00+02:002010-10-07T11:49:00+02:00 L'Orang Pendek ("petit homme" en malais) est un primate...
<p><a target="_blank" href="http://etrangenature.blogspirit.com/media/01/00/1511804829.jpg"><img src="http://etrangenature.blogspirit.com/media/01/00/1187993062.jpg" alt="orang.jpg" name="media-523750" id="media-523750" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a>L'Orang Pendek ("petit homme" en malais) est un <strong>primate légendaire indonésien</strong> qui vivrait bien caché sur l'île de Sumatra en Indonésie. Il s'agit d'un <strong>cryptide</strong>, <span style="color: #000000;">une créature ou un animal dont l'existence est supposée, mais non confirmée comme le Yéti dans l'Himalaya, Bigfoot en Amérique du Nord ou l'existence d'un buteur au PSG (<em>joke</em>)...<br /> <br /> Cette petite créature (1,50 m tout au plus) serait un <strong>bipède</strong>, comme l'homme, et aurait été aperçue plusieurs fois ces dernières décennies mais sans aucune preuve.<br /> Ainsi, en 1923, le néerlandais Van Herwaarden le décrit avec une peau rose tirant sur le brun et couvert d'une fourrure rase sombre, et coiffé d'une longue crinière de poils tombant sur son dos (comme les footballeurs allemands dans les années 80, <em>re-joke</em>).<br /> <br /> La créature lui a semblé <strong>si humaine</strong> qu'il n'a pas osé lui tirer dessus (autrement dit, si elle avait eu l'air d'un animal ce qu'elle est probablement, il aurait fait un carton..). Cette fois-ci, des scientifiques britanniques pensent pouvoir identifier son ADN grâce à des empreintes, des poils et un morceau de palmier mâchouillé. Les sceptiques, eux, penchent pour un <strong>orang-outan</strong> <strong>ou un gibbon</strong>, des singes plus ordinaires mais toujours sympathiques.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlQuel besoin Dieu remplit-il, et y a-t-il mieux?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-09-17:32973662010-09-17T18:29:35+02:002010-09-17T18:29:35+02:00 La pensée symbolique a commencé à distinguer le fait religieux de la...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2491107991.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2228227743.jpg" id="media-65670" alt="aristote.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-65670" /></a>La pensée symbolique a commencé à distinguer le fait religieux de la connaissance de la nature et de l’humain. L’observation du monde environnant a progressivement remplacé la croyance dans les mythes. La pensée grecque, le «miracle» grec comme on le nomme, a permis de porter la pensée humaine à un haut niveau d’abstraction et de mettre en place les fondements de sciences comme les mathématiques et l’astronomie.<br /> <br /> La Grèce est passée du «Mythos» au «Logos», soit à une pensée plus rationnelle et argumentée.<br /> <br /> Il m’intéresse de savoir qu’à cette époque ancienne déjà, de nombreux humains ont eu besoin de se distancer des croyances liées à une foi invérifiable et de se tourner vers une démarche de connaissance du monde et de soi plus rigoureuse et si possible démontrable.<br /> <br /> Le polythéisme, comme l’animisme, laissent à l’humain une grande liberté par rapport aux religions monothéistes révélées. Globalement elles sont manichéennes: il n’y a pas d’autre espace que le Bien ou le Mal. Avec comme injonction la soumission à Dieu sous peine de sanctions possiblement éternelles. Aucune religion ne devrait utiliser la peur, la menace, la sanction. Ce ne sont pas des religions d’amour. Quelles que soient les contorsions intellectuelles utilisées pour justifier la fureur de Dieu, il n’y a aucun intérêt à suivre une religion qui vous met sous pression, vous juge, est prête à vous envoyer en enfer, joue au chantage - car la promesse de béatitude pour les «bons élèves» et de punition pour les «mauvais» est le chantage habituel que l’on connaît dans toute éducation. A cela je ne pourrais plus jamais adhérer. Pour une religion d’amour dépouillée de toute menace et sanction, il faut encore attendre.<br /> <br /> Quand donc Dieu parlera-t-il aux humains comme à des adultes?<br /> <br /> Le polythéisme ou l’animisme offrent des variantes par rapport au manichéisme: les dieux ne sont ni tout bons ni tout mauvais, il y a plus de nuances, et ils sont plus nombreux, représentant diverses facettes de l’humain. Il y a donc plus d’espace de choix pour l’humain.<br /> <br /> Comment donc envisager dieu dans l’ensemble des représentations du monde faites pour trouver du sens à notre existence? En général, on naît dans une religion et on y reste parce qu’il est difficile de mettre en question quelque chose que l’on vit depuis l’enfance. On croit parce que d’autre croyaient avant nous ou autour de nous.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3150518647.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1323838109.jpg" id="media-65671" alt="dieu1.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-65671" /></a><br /> Pourtant on pourrait envisager la quête d’un sens à la vie sous l’angle suivant: Dieu offre-t-il une réponse satisfaisante ou non? Et y a-t-il mieux? Car on peut très bien comparer les religions entre elles comme des produits. Dans la mesure où elle annoncent chacune des améliorations ou des compléments par rapport à la précédente, elles se placent dans une logique de marché. Y a-t-il mieux que Dieu? Quel besoin Dieu remplit-il, que je pourrais remplir autrement et de manière plus aboutie?<br /> <br /> Si la religion est la réponse pour certains, c’est leur choix. Pour autant que ce soit un choix libre et non une contrainte du milieu ou une peur de la damnation. Dans les religions révélées, Dieu s’impose sans discussion. Je préfère discuter et soupeser raisonnablement.<br /> <br /> Si Dieu doit remplir un besoin de sens, je n’ai pas trouvé de réponse à ma quête dans les religions. Je trouve plus de clarté dans la philosophie et la science que dans les religions, et j’accepte de vivre sans avoir toutes les réponses. A part de revivre d’éventuelles réminiscences de mon enfance, je ne sais pas à quoi Dieu pourrait me servir, et encore moins les religions.<br /> <br /> Envisager Dieu sous l’angle du besoin éventuel qu’il peut remplir, c’est sortir de cette dualité stérile de savoir s’il existe ou pas. Si je n’en ai pas besoin il n’existe pas pour moi. Dans le cas contraire il existe.<br /> <br /> Mais, à dire vrai, je ne sais pas si les humains pourraient se gouverner sans la peur de la damnation, sans la terreur ou la sanction.</p><p style="text-align: justify;">Dans un mémoire de fin d’études sur la pensée symbolique, un étudiant décrit la transition de la pensée religieuse mythologique à la pensée symbolique dans la Grèce des grands philosophes. La pensée religieuse était incarnée dans la mythologie et les dieux qui la peuplaient, racontant l’histoire humaine comme on peut la lire dans diverses cosmogonies: proche de la science-fiction.</p>
Le créateur du bloghttp://jm-oullion.blogspirit.com/about.htmlGloire au Daninotag:jm-oullion.blogspirit.com,2010-05-17:19335642010-05-17T00:42:00+02:002010-05-17T00:42:00+02:00 Sur son blog, David Abiker fait l'apologie du Danino , ce dessert...
<p><!--StartFragment--></p> <p class="MsoNormal"><a target="_blank" href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/2053122402.jpg"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" alt="pub Danino epoque.jpg" id="media-485092" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/1529752618.jpg" name="media-485092" /></a>Sur son blog, David Abiker fait l'apologie du <a target="_blank" href="http://davidabiker.fr/wordpress/avec-twitter-la-petite-cuiller-va-plus-loin/">Danino</a>, ce dessert glacé au chocolat mythique, <strong>totalement addictif</strong>, que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. Sans céder à une nostalgie déplacée, que de souvenirs quand même !</p> <p class="MsoNormal">Il semblerait d'ailleurs que le nombre de fans du Danino ne cesse de croître avec ce sentiment d'appartenir à une confrérie ayant été initiée à un plaisir aujourd'hui disparu. Personnellement, je le préférais au chocolat (plutôt qu'au café) et glacé au freezer... en suivant le principe inventé par Danone (parce que certains le savouraient à température ambiante comme une mousse au chocolat classique !)</p> <p class="MsoNormal"><strong>Ci-dessus</strong> : une réclame Danino d'époque</p> <p class="MsoNormal">> D'autres <a target="_blank" href="http://www.ina.fr/recherche/recherche?search=danino&vue=Pub">pubs Danino</a> sur le site de l'INA et même Coluche qui en fait la <a target="_blank" href="http://www.dailymotion.com/video/x9a0oh_pub-danino-de-danone-coluche-1970_creation">promo</a> !</p>
Christiane Riedelhttp://christiane-riedel.blogspirit.com/about.htmlUN MYTHE GENERAL : ET LE DIEU FECONDA LA FEMMEtag:christiane-riedel.blogspirit.com,2010-01-08:18775272010-01-08T12:11:00+01:002010-01-08T12:11:00+01:00 Je vous ai parlé dernièrement en ce temps de Noël de...
<div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"> <div style="text-align: center"><img name="media-440344" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/00/1377694592.jpg" alt="sainte%20vierge.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-440344" /></div> </div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;">Je vous ai parlé dernièrement en ce temps de Noël de l'annonce faite à Marie. C'est là le mythe de la religion chrétienne.</div> <p>Dans une vision, qui est un rêve à l'état de veille, Marie voit l'ange Gabriel lui apparaître et lui dire :</p> <p>« Le Saint Esprit viendra sur toi et la puissance du Très haut te couvrira de son ombre. » Le divin a « couvert » une humaine pour engendrer un être humain, Fils de Dieu, le Christ qui est à l'origine de la religion chrétienne. </p> <p>Dans ma dernière étude je vous ai indiqué la signification symbolique de cet événement, toujours vivant dans l'âme aujourd'hui : l'être humain, dans sa vie intérieure, se sent « pénétré », investi, habité par une présence qui le dépasse.</p> <p>Vous n'ignorez pas, par ailleurs, la mythologie gréco-romaine et les amours célèbres des dieux et des humaines, des déesses et des humains. Le monde méditerranéen antique connaissait déjà, bien avant notre ère, cette rencontre entre le divin et l'humain. Les exemples sont multiples :</p> <p>Ainsi, parmi d'autres avatars, Jupiter prit la forme d'un taureau blanc pour conquérir Europe. Pour séduire Léda, il choisit d'apparaître sous la forme d'un cygne blanc. Il féconda la vierge Danaé en tombant sur elle en pluie d'or. Les enfants qui naquirent de ces unions furent les demi-dieux, les héros civilisateurs de la mythologie grecque.</p> <p> </p> <div style="text-align: center"><img name="media-440326" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/02/174390888.jpg" alt="leda.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-440326" /></div> <p>Et le même mythe existe également en Orient. Les Hindous, en effet, et la religion bouddhiste font eux aussi remonter la naissance de celui qui fonda leur religion à une intervention divine, qui apparut là aussi sous la forme d'un animal, et là aussi d'un animal blanc.</p> <p>Cette visite sacrée eut lieu dans un rêve.</p> <p>Ce sera mon sujet d'aujourd'hui.</p> <p> </p> <p><strong>Dans les textes fondateurs, la philosophie indienne accorde la plus haute valeur spirituelle aux</strong> <strong>rêves.</strong></p> <p>Un texte dans le Raja Yoga explique :</p> <p><i>« Quelquefois un homme rêve que des anges sont venus à lui et lui ont parlé, qu'il est entré dans un état d'extase, entendant la musique des sphères et sentant un bonheur suprême. Considérez ce rêve comme une réalité et méditez dessus. »</i></p> <p> <img name="media-440327" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/02/491055944.jpg" alt="yoga sutra jina.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440327" /></p> <p> <img name="media-440328" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/02/1321257630.jpg" alt="vishnunarayan2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440328" /> </p> <p> </p> <p>Ces textes, comme ceux de la Bible et d'autres traditions, affirment que le rêve est le moment où les forces divines entrent en contact avec les humains et ils considèrent cette expérience comme réelle. Il n'est donc pas étonnant que le dieu lui-même intervienne dans les rêves, comme nous l'avons déjà vu. Et c'est bien ce que raconte la Reine Maya , la mère de Bouddha.</p> <p> </p> <div style="text-align: center"><img name="media-440329" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/00/2025140796.jpg" alt="reine mayadevi.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-440329" /></div> <p style="text-align: left;"> </p> <p style="text-align: left;">La reine Maya était mariée au roi Shuddhodana qui régnait 500 ans avant notre ère dans un petit royaume au Nord de l'Inde.</p> <p>Et voici qu'une nuit elle rêva :</p> <p> </p> <p><strong>Rêve :</strong></p> <p><i>« Quatre puissants rois me portèrent de ma couche sur un plateau de l'Himalaya. De là, quatre reines me portèrent au lac d'Anotatta.</i></p> <p><i> <img name="media-440331" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/01/1069900350.jpg" alt="photo-chaine-himalaya.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440331" /></i></p> <p> <img name="media-440332" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/01/1871965768.jpg" alt="foret-de-rhododendrons-au-nepal.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440332" /> </p> <p><i> </i></p> <p><i>Je fus baignée, ointe de baumes odorants et couverte de fleurs parfumées.</i></p> <p><i> <img name="media-440333" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/00/01/1056079706.jpg" alt="masage.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440333" /></i></p> <p> <img name="media-440334" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/00/1246365818.jpg" alt="massage.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440334" /> </p> <p><i> <img name="media-440335" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/02/550283971.jpg" alt="massage 3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-440335" /></i></p> <p><em> Puis on me déposa sur un lit dans le palais sur la montagne d'argent tournée vers l'est.</em></p> <p><em> </em></p> <p><i> </i></p> <p align="center"><i> </i></p> <p><em>Venant de la montagne d'or, venant du nord, un éléphant blanc s'avança alors vers la montagne d'argent. Sa trompe était comme une corde d'argent et il y tenait une fleur de lotus.</em></p> <div style="text-align: center"><img name="media-440340" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/02/1916325945.2.jpg" alt="elephant 2.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-440340" /></div> <p><em> </em><em>Il entra dans le palais d'or au son éclatant des trompettes, fit trois fois le tour de mon lit, pénétra par mon flanc droit et s'allongea dans mon giron. »</em></p> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"></div> <div style="text-align: left;"> <div style="text-align: center"><img name="media-440342" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/01/153300389.JPG" alt="elephant x.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-440342" /></div> </div> <p> </p> <p>Maya se réveilla dans une grande agitation et raconta son rêve à son royal époux qui fit venir les Brahmanes. Ceux-ci expliquèrent que le rêve annonçait la venue d'un grand Être, qui serait soit un grand roi, soit un grand saint, un Bouddha, qui veut dire « Eveillé, Illuminé ».</p> <p>Ainsi, la conception de Bouddha est décrite dans un symbolisme très semblable à celle du Christ. Maya et Marie, 500 ans plus tard, vivent la même expérience : un enfant est conçu en elles, sans l'intervention de l'homme, mais par une puissance qui dépasse l'humain. Maya est pénétrée dans le flanc droit par un éléphant blanc, Marie est couverte par l'ombre de l'Esprit Saint. Pour Maya, le rêve est sensuel, l'image est concrète, charnelle, pour Marie, l'image est plus distante, plus abstraite.</p> <p>Vous voyez apparaître ici une image commune à l'humanité, que l'on retrouve partout dans l'Antiquité, de l'Est à l'Ouest. Elle exprime une réalité qui dépasse l'entendement conscient. On peut dire que ces images désignent la visite d'une PRESENCE, qu' on appelle, sous un nom abstrait dans la tradition spirituelle chrétienne, le Saint Esprit.</p> <p>Ainsi, la vision intérieure de deux femmes, l'union de leur âme avec la divinité, qu'elle soit vécue dans l'état du sommeil ou de l'éveil, est présente à l'origine de la vie du Bouddha, comme du Christ, deux hommes qui déterminèrent la vie spirituelle de deux parties du monde, l'Orient et l'Occident, deux hommes à l'origine de deux grands systèmes thérapeutiques, le bouddhisme et le christianisme.</p> <p> </p> <p><strong>Considération</strong></p> <p>On voit ici, à travers 3 civilisations et sur des millénaires, se manifester sous la même image, rêve ou vision, la force venue de l'inconscient, que Jung a appelée « archétype » ; image - force qui, par intervalles, sur des siècles, à travers des êtres individuels, conduit à la naissance de nouvelles façons de penser et de vivre, transformant ainsi la culture des peuples et des nations, et ce toujours de nos jours.</p> <p> </p> <p>Nous en verrons un exemple actuel la prochaine fois.</p> <p> </p> <div style="text-align: center"><img name="media-440339" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/02/326775425.jpg" alt="femme enfant.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-440339" /></div> <p align="center"> </p> <p><strong>Illustrations</strong></p> <p>Je remercie les artistes et les photographes, dont les œuvres m'ont permis d'illustrer mon blog.</p> <p>Vierge aux raisins de l'artiste français Pierre Mignard, 1640-1650</p> <p>Léda et le Cygne : <a href="http://.insecula.com/">http://.insecula.com</a></p> <p>Shiva : http://www.tantrayoganidra.com</p> <p>La reine Maya : <a href="http://farm4.static.flickr.com/">http://farm4.static.flickr.com</a></p> <p>Massage : <a href="http://www.health-and-spa.at/">http://www.health-and-spa.at</a></p> <p>Massage : <a href="http://www.harmonie-art-de-vivre.fr/">http://www.harmonie-art-de-vivre.fr</a></p> <p>Massage : <a href="http://images03.olx.com/">http://images03.olx.com</a></p> <p>Aux approches de l'Himalaya : <a href="http://www.sports-sant%C3%A9.com/">http://www.sports-santé.com</a></p> <p>Forêt de rhododendrons au Népal : <a href="http://www.sports-sant%C3%A9.com/">http://www.sports-santé.com</a></p> <p>Palais hindou :http://www.top.depart.com</p> <p>Elephant :http://media.paperblog.fr</p> <p>Elephant :http://lh6.ggpht.com</p> <p>Vierge hindou à l'enfant : astromail.fr</p> <p> </p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlL’oiseau de feutag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-07-09:32965402009-07-09T04:54:45+02:002009-07-09T04:54:45+02:00 Et puis, après la tonalité plutôt grave et feutrée, les flûtes s’en mêlent....
<p style="text-align: justify;"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2295598152.jpg" id="media-31089" alt="OiseauFeu.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Et puis, après la tonalité plutôt grave et feutrée, les flûtes s’en mêlent. L’oiseau reçoit ses premiers sons aigus qui amplifient sa présence. L’orchestre s’ébranle, le volume monte, toujours sur ces quelques notes gonflant comme des voiles en puissance et majesté. Il est maintenant au-dessus de nos têtes, virevoltant dans un ciel devenu rouge.<br /> <br /> Et l’on imagine, sur l’éclatement des dernières notes, ses ailes déployées jusqu’aux étoiles.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Igor Stravinski, «L’oiseau de feu», 1910:<br /> <br /> <object height="344" width="425" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/erOEatu5aH8&hl=fr&fs=1&" /> <embed height="344" width="425" src="http://www.youtube.com/v/erOEatu5aH8&hl=fr&fs=1&" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" type="application/x-shockwave-flash" /></object></p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1367640729.jpg" id="media-31090" alt="1440007608.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></p><p style="text-align: justify;">Il commence très doucement. A peine audible. On croit n’entendre rien, alors il faut parfois monter le son. Et peu à peu il vient, comme de loin, comme du fond du ciel au-dessus des montagnes, là-bas, là où parfois le ciel rougeoie.</p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.htmlUn petit livre d'Enzensberger sur Chicago (4) De la mission sociale du crime organisétag:oliverbe.blogspirit.com,2009-07-06:17894862009-07-06T23:46:00+02:002009-07-06T23:46:00+02:00 En 1960, l'écrivain britannique, Kenneth Alsop, interrogea des dizaines...
<p>En 1960, l'écrivain britannique, Kenneth Alsop, interrogea des dizaines d'habitants à propos de Capone : il ne s'en trouva qu'un seul pour le condamner. Parmi les témoignages, on relève notamment ceux-ci : "<em>L'organisation de Capone était simplement une sorte de service public à la disposition des clients</em>". Ou encore : "<em>Il a beaucoup fait pour les chômeurs. Il a institué des cuisines populaires où l'on mangeait gratis - ce fut un acte social volontaire du syndicat</em>". Un sociologue ajoute : "<em>Ils ont fait plus de publicité pour la Cadillac en tant que partie intégrante de l'American Way of Life que toute la General Motors...</em>".</p> <p>Et un professeur de l'université de Chicago conclut : "<em>Capone a été un des bienfaiteurs de notre ville. Je ne le dis pas par admiration pour lui, je me borne à le reconnaître. Le crime organisé n'est possible que quand il répond à une sorte de mission sociale. Les entreprises de Capone correspondaient aux idées légales et morales des habitants. La situation était simplement la suivante : il existait une demande de certains biens et services qui ne pouvait pas être satisfaite dans le cadre de la légalité. C'est à ce moment que Torrio et Capone surgirent et ils ont fait du bon travail</em>".</p> <p>Enzensberger fait le parallèle avec le nazisme. <em>"Hitler aussi "répondait aux demandes de la population" ; lui aussi "satisfaisait à un désir général" ; lui aussi "s'efforçait de parer aux circonstances". Il était le résultat logique des circonstances où se trouvait l'Allemagne comme Capone l'était de celles de Chicago"</em>. La différence étant que, selon lui, le fait n'est pas dissimulé en Amérique, mais honnêtement reconnu et accepté. Et puis, là où les nazis ont été avec peine "rechercher les accessoires de la grande régression dans la boîte à ordures de la Culture", les gansters de Chicago ont donné le jour à leur propre mythe sans le moindre intermédiaire idéologique.</p> <p>Reste une sorte d'esthétique du gangstérisme, un romantisme de la brutalité, qui fait l'énigme du ganstérisme et son goût "à la fois équivoque et sauvage". D'un côté, une pratique capitaliste relativement sophistiquée ; de l'autre des attitudes archaïques, qui seraient issues d'un passé exotique, précapitaliste, inassimilé. Pologne, Irlande, Sicile, Naples : de fait, nombre de ces gansters sont issus de sociétés à demi coloniales de la vieille Europe du XIXe siècle, dont les "barons de l'alcool" parodient un héritage féodal, qui vient ainsi se superposer au mythe américain pré-colonial de la frontière.</p> <p>Pour Enzensberger, c'est leur modernisme qui a fait leur succès, leur antiquité qui a fait leur fascination. "<em>Cette ambiguïté, cette contradiction ont été le sol générateur de mythes où s'est épanouie leur existence. Avec le ganster apparaît en même temps la préhistoire et, dans la toute dernière nouveauté, s'insinue le passé barbare". Ce mythe est à la fois abominable et inoffensif</em><em>. C'est "un sanglant tableau de genre tiré du passé occidental, embrumé comme une radiographie et menteur comme un vieux refrain</em>".</p> <p>Quant aux gansters d'aujourd'hui, ils ont tiré les leçons de ces erreurs. Ils ne portent pas d'armes, paient leur impôts, évitent tout différend avec l'administration fédérale et investissent avec autant de soin dans le textile que dans la drogue ou la prostitution. "<em>A eux, l'assimilation ne suffit plus</em>, conclut Enzensberger au milieu des années 60, <em>leur mot d'ordre est l'intégration. Ils y ont atteint. Les gansters d'Amérique sont devenus incolores et ennuyeux...</em>".</p> <p>________</p> <p>Chicago - Ballade, Suhrkamp Verlag, 1964 (titre original : "Politik und Verbrechen") ; Gallimard, 1967 pour la traduction française ; Editions Allia, Paris, 2009. </p> <p> </p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.htmlUn petit livre d'Enzensberger sur Chicago (3) Un penchant exagéré pour les solutions pacifiques ne mène nulle parttag:oliverbe.blogspirit.com,2009-07-04:17870822009-07-04T22:12:54+02:002009-07-04T22:12:54+02:00 Après un règlement de compte avec la bande d'O'Banion qui lui vaut cinq...
<p>Après un règlement de compte avec la bande d'O'Banion qui lui vaut cinq balles dans le corps, dont il réchappe, Torrio rend les armes, passe le flambeau à son numéro deux et rejoint Naples : "<em>Je te cède la baraque. J'en ai assez. J'ai besoin d'un peu de soleil</em>". On est en 1925 et, dès cet instant, Capone devint le tsar et l'autocrate de Chicago, héritant ainsi d'une entreprise industrielle qui lui rapportait un bénéfice brut de soixante-dix millions de dollars par an.</p> <p>Très vite, avec l'aide de son expert financier, "Greasy Fingers" Guzik, Capone rationalise l'administration du Syndicat, introduit de nouvelles méthodes comptables, renforce les effectifs de sécurité et de renseignement et établit son quartier général à l'Hôtel Métropole. Il y occupe deux étages avec cinquante chambres, deux ascenceurs personnels, des bars privés et des caves à vins spéciales. On attribue à Capone de vingt à soixante assassinats exécutés de sa propre main - peut-être quatre cents de plus... et l'intéressé n'a, en tout état de cause, jamais été poursuivi pour aucun de ces crimes.</p> <p>"<em>S'il serait difficile de lui attribuer un penchant exagéré pour les solutions pacifiques,</em> écrit Enzensberger, <em>l'état de guerre permanent dans lequel se trouve embarqué la ville du fait de la guerredes gangs le préoccupe. Cela nuisait à l'expansion des affaires</em><em>. </em><em>Au fond, Alphonse tenait la mitrailleuse pour une arme déjà démodée et il songeait à la remplacer par des instruments plus modernes et plus effrayants, c'est-à-dire par des constitutions de cartels, de fusions de capitaux et des créations de firmes</em>". D'où la conférence de 1926 dans lequel Capone propose un accord de cartel et une pacification des affaires à ses principaux rivaux - on pense à la réunion similaire organisée par Don Corleone avec les grandes familles de New York dans le <em>Godfather</em> de Scorcese.</p> <p>" <em>Notre travail est déjà assez dur et dangereux, sans même parler de ces disputes, et un homme qui, dans sa branche, travaille durement a envie, à la fin de la journée, de rentrer chez lui et de se reposer. Et quand il n'ose plus se rtisquer à s'asseoir près de sa fenêtre, quel profit en tire-t-il ? </em>" résumait ainsi Capone. Suit l'infiltration des syndicats ouvriers par un mélange d'initimidation et de corruption : un tiers des syndicats finit par être contrôlé en 1931. Seulement, avec un endettement de 300 millions de dollars, trois fois le bénéfice brut annuel de Capone, et une contribution décisive aux 12 millions de chômeurs que comptent alors les Etats-Unis, les comptes de la ville finirent par s'effondrer - et le règle de Capone avec eux.</p> <p>En quelques mois, l'opinion se retourne. Des "Good old Al" scandés par les boy-scouts de la ville, on passa à une campagne de dénigrement orchestrée par un groupe de bourgeois résistants qui plaça l'offensive sur le terrain économique et industriel - là où ça faisait mal. Capone devint, dans le monde entier, l'Ennemi public n°1 et se vit bientôt successivement incriminer pour port d'armes prohibé ou vagabondage. Il était devenu indésirable. " <em>Je ne sais pas ce qu'ils ont tous après moi... J'ai passé la plus grande partie de ma vie à agir en bienfaiteur...</em>". Un groupe de la brigade fiscale de Washington acheva le travail : Capone tomba à son procès en juin 1931... parce qu'il avait omis de payer ses impôts. Libéré en 1939, il passa quelques années en Floride avant de disparaître en 1947 des suites d'une syphilis.</p> <p>Le règle de la terreur prenait fin, le mythe commençait.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlL’Homme libre est mort! (Pas moi: l’autre...)tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-01-15:32962602009-01-15T10:41:00+01:002009-01-15T10:41:00+01:00 Pour le clin d’oeil, Azrael me surnomme parfois “No 6”. J’ignorais...
<p><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2958423759.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1222658316.jpg" id="media-19625" alt="Prisonnier3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-19625" height="275" width="195" /></a>Pour le clin d’oeil, Azrael me surnomme parfois “No 6”. J’ignorais pourquoi, il m’en a donné l’explication: dans la série, les geôliers du Prisonnier l’interpellent par son matricule: No 6. Et la réplique culte qui figure sur des affiches est:<br /> <br /> <span style="background-color: #ccffff; color: #000080;"><i><b>“Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre!”</b></i></span>.</p> <p><br /> Petit apparté: quand Azrael me surnomme No6, je lui répond en l’appelant “Miaou” - référence au chat de Gargamel dans les Schtroumpfs (j’ai aussi mes classiques...).<br /> <br /> Concernant la série “Le Prisonnier” ce que j’en sais m’intéresse. Il s’agit d’un homme retenu dans une sorte de village-prison, qui tente de s’évader à chaque épisode et qui est repris à chaque fois.<br /> <br /> Cela me fait penser au mythe de Sisyphe. Ce personnage de la mythologie grecque poussait un rocher en haut d’une montagne, et une fois arrivé le rocher retombait en bas. Il recommençait à le pousser en haut, le rocher retombait, et ainsi de suite. C’est un mythe qui m’a beaucoup intéressé à mon adolescence.<br /> <br /> Il illustre pour moi, entre autre, la répétition de comportements, d’actes, d’échecs éventuels, et le non-aboutissement de nos actions ou intentions. Par exemple, reproduire le même comportement dans le travail ou en couple, et en arriver aux mêmes résultats sans que cela ne change jamais vraiment.<br /> <br /> Il y a une part de répétition dans l’humain. Elle est même fondamentale et fait partie d’un processus d’apprentissage: nous répétons jusqu’à ce que sous sachions. Alors seulement nous pouvons passer à autre chose. Le mythe de Sisyphe est parfois interprété comme une fatalité, ou comme l’impossibilité à changer nos conditions et esquisse une sorte d’absurdité de nos actions. Je préfère y voir l’aspect positif de l’apprentissage.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2668143971.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1964841163.jpg" id="media-19626" alt="Prisonnier.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-19626" height="285" width="204" /></a><br /> En relation avec ce mythe et avec la notion de non-aboutissement, j’ai développé une réflexion et une pratique pour justement tenter d’aboutir et ne pas recommencer éternellement les mêmes choses. J’y arrive dans certains domaines, pas dans d’autres. Comme outil, la Gestalt par exemple permet de reprendre un vécu répétitif et de l’aboutir enfin pour passer à autre chose, pour "boucler une boucle". Mais ce n’est pas toujours simple. La répétition est intimement imbriquée avec la mémoire et en est un constituant. Or sans mémoire (donc sans répétition) il n’y a pas de représentation possible du monde ni de repères.<br /> <br /> Etre libre est entre autres, dans ma compréhension, être libre des schémas répétitifs. Je ne prétends pas que ce soit mon cas, toutefois me définir comme hommelibre montre une intention dans ce sens, un choix de vie encore en évolution. Je ne suis pas un produit fini, je continue à avancer. C’est aussi cela ma liberté. Quand j'ai choisi ce pseudo et ce titre pour mon blog, c'était aussi libre par rapport à l'expérience difficile dont je sortais à peine. Je reviendrai à d’autres occasions sur ce que représente la liberté pour moi.<br /> <br /> Voilà pour ce matin. Donc l’autre “Homme libre", celui de la série est mort; mais il en reste un...</p> <p>(:o)...</p> <p> </p> <p> </p> <p>P.S: Quand nos compatriote retenus en Lybie seront-ils libres eux aussi?...</p> <p> </p> <p><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3701487826.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3063408207.jpg" id="media-19627" alt="7LybieTime.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-19627" height="218" width="175" /></a></p><p>Patrick McGoohan est décédé le 13 janvier. Je ne le connaissais pas avant qu’Azrael m’en parle. Il était le héros d’une série culte des années 60, <b><i>“Le Prisonnier”</i></b>. Série que je n’ai pas vue mais que je compte bien découvrir prochainement en DVD.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlDOGMA 5 - La puissance du rêvetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2008-10-27:32961492008-10-27T19:05:16+01:002008-10-27T19:05:16+01:00 Les rêves humanistes “Je rêve que, un jour, sur les rouges...
<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3933143331.JPG" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1713185893.JPG" id="media-15981" alt="Dream1.JPG" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-15981" /></a><b><font color="#000080">Les rêves humanistes</font></b><br /> <br /> <blockquote><font color="#008000"><i>“Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. I have a dream !” Martin Luther King</i></font></blockquote> <blockquote><font color="#008000"><i><br /> <br /> "Le droit même de vivre ne nous est donné que si nous remplissons notre devoir de citoyens du monde. Le nationalisme n'est pas la plus haute conception. La plus haute conception est la communauté mondiale." Gandhi</i></font></blockquote> <blockquote> </blockquote> <br /> Ces deux exemples illustrent ce que peut être un rêve en tant que projet social humaniste.<br /> <br /> Le rêve n’est jamais fermé ni trop défini, afin que chacun y trouve sa place pour le continuer et le partager. Certains rêves comme ci-dessus ont une valeur presque épique. D’autres peuvent être plus politiques: les pères fondateurs de la Communauté européenne, dont Robert Schuman, Jean Monnet et Konrad Adenauer, ont rêvé une Europe sans guerre, unie dans ses différences, donnant au monde un nouveau pôle de paix. Ce rêve a quelque chose d’inouï et d’extraordinairement moderne. Notre continent est formé de pays si variés dans leurs langues et leurs cultures, bien qu’ayant un bout d’histoire commune, que l’unité ne sera pas l’uniformité ni l’hégémonie, mais l’alliance des diversités, la gestion du complexe et du multiple. Ce qui est très nouveau en regard de la plupart des empires du passé.<br /> <blockquote><br /> <font color="#008080"><i>“Assez de guerres civiles ! Nos populations des frontières sont bien placées pour le savoir. Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être une barrière entre des peuples, entre des hommes, qui, en fin de compte n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflits, il faut en finir avec la notion " d'ennemi héréditaire " et proposer à nos peuples de former une communauté qui sera le fondement un jour, d'une patrie européenne.” Robert Schuman</i></font></blockquote> <blockquote> </blockquote> <blockquote> </blockquote> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/312992685.jpeg" target="_blank"></a><br /> <b><font color="#000080">Les rêves mythiques</font><br /></b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/312992685.jpeg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3111804167.jpeg" id="media-15982" alt="Icare1.jpeg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em; float: right" name="media-15982" height="276" width="145" /></a><br /> D’autres rêves ont une valeur à la fois intime et universelle comme le mythe d’Icare. Pour s’enfuir du Labyrinthe et échapper à la vengeance de Minos, Icare et son père Dédale s’envolent au moyen d’ailes formées de plumes collées sur leur corps. Ce rêve symbolise, entre autres lectures possibles, le désir de l’humain de dépasser sa condition, les contingences de la matière, et la dureté de la vie. Dans une certaine mesure la technologie moderne a réalisé ce rêve: on vole, on travaille avec des outils qui rendent la peine moins dure. Mais Icare a voulu aller trop près du soleil, trop près de la lumière: la colle des plumes fond, il chute et se noie.<br /> <br /> La chute est présente aussi dans la Genèse, où Adam et Eve perdent le paradis à cause de la faute. Car la chute est liée à la faute et à la culpabilité. On peut se demander à ce sujet si la chute est la punition et la conséquence d’une faute, ou si ce n’est pas la peur de la chute qui est elle-même la faute. Quoi qu’il en soit la chute est souvent associée au rêve d’envol.<br /> <br /> Le catastrophisme actuel, les imprécations dont notre mode de vie est l’objet, n’est-il pas une réalimentation de la deuxième phase du rêve d’envol: <i>la chute</i>? Si, à force de nous dire que nous faisons faux et que nous allons tomber, nous n’allions pas finalement vraiment tomber? Comme si nous nous programmions nous-même pour cette fin. Serions-nous notre pire ennemi? Au diable la chute, à dieu l’éternité. Choisissons donc notre camp… C’est une image, bien sûr. Pouvons-nous reprogrammer ce rêve d’envol, et le terminer par la liberté plutôt que par la chute? Travailler ainsi sur nos inconscients? Car la puissance du rêve donne autant de force à la chute qu’à l’envol, et tout rêve est voué à l’échec s’il comporte la chute dans sa genèse.<br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2055082164.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1927401178.jpg" id="media-15983" alt="Graal4.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-15983" /></a>La quête du Graal est un autre rêve collectif. Là encore différentes lectures symboliques sont possibles. Les auteurs s’accordent à dire que cette quête, cette recherche mi-celtique mi chrétienne du calice qui peut sauver et guérir, est plus à prendre comme une voie initiatique intérieure que comme une réalité matérielle. Ce qui compte, ce n’est pas tant le calice lui-même que l’attitude intérieure du chevalier qui le rend digne de sa quête. Le Graal est donc comme un appel à développer en nous des valeurs de clarté d’intention, de bienveillance, de dépassement de soi, de service à l’humanité. Dans cette quête, l’important n’est pas le but mais le chemin pour y parvenir. Si tous nous devenions des chevaliers intègres, le monde changerait.<br /> <br /> Le rêve de l’enfant ou de l’adolescent de faire quelque chose de bien de sa vie est la dimension individuelle du rêve collectif. La culpabilité programmée depuis l’enfance est la promesse d’échec du rêve. Vient alors un autre rêve: celui de de l’innocence retrouvée, que ce soit par une conversion, un baptême et la confession dans les religions chrétienne, ou par un changement de vie, ou de couple. C’est encore une autre illustration du désir d’échapper à notre condition, de refaire notre monde. De recommencer après la chute, comme Sysiphe. Il y a beaucoup à méditer autour de ce thème.<br /> <br /> L’Eldorado est aussi un mythe fort. Sous ce nom il a alimenté les rêves des conquistadors dès le XVIe siècle . On disait qu’il y avait une terre regorgeant d’or en Amérique du sud. Et en fait les colons ont pris aux Incas leur or, souvent au prix de massacre. Triste rêve. Mais sous d’autres formes c’est le même rêve que la Terre promise (extrapolée à l’ensemble de l’humanité), et le pays de Cocagne - contrée supposée riche et généreuse, sans famine ni guerres, et sans besoin de travailler.<br /> <br /> <b><br /> <font color="#800080">Les rêves poétiques</font></b><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/535297958.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/642758060.jpg" id="media-15984" alt="R^ve6-1.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em; float: right" name="media-15984" /></a><br /> <br /> Il y a aussi des déclinaisons plus poétiques du rêve d’un autre monde. Le poème d’Eluard, <i>Liberté</i>, en est un exemple. La dernière strophe est explicite de la puissance du rêve:<br /> <br /> <br /> <blockquote><font color="#993300"><i>“Et par le pouvoir d’un mot<br /> Je recommence ma vie<br /> Car je suis né pour te connaître<br /> Pour te nommer<br /> <br /> Liberté”</i></font></blockquote> <p><br /> <br /> <font color="#993300"><br /></font><b><font color="#800080">Mes rêves</font><br /></b><br /> Je donne ici un témoignage personnel, car si le rêve est une vision théorique, encore faut-il voir comment on s’efforce de le rendre concrêt afin d'aligner mes actes avec mes idées. Personnellement j’ai beaucoup rêvé ma vie. J’ai plusieurs grands rêves. Il y a le rêve amoureux d’une transformation l’un avec l’autre, l’un par l’autre. Mais celui-ci est trop subjectif pour être abordé ici. Un autre de mes rêves s’inscrit dans la tradition anti-autoritaire. Je rêve d’un monde où les humains ne se donnent pas de pouvoir les uns sur les autres. Sauf des pouvoirs temporaires, délégués, délimités, comme en politique. Je pourrais lui donner le nom de “rêve de la non domination”, à l’opposé de certains qui ont ou ont eu des rêves de domination. Il est de bon ton de dire aujourd’hui que mai 68 a été une chienlit, un chaos. Par rapport au monde d’avant, très rigide et cloisonnée, peut-être, et tant mieux. Il y a eu des excès, oui. Mais cela a été une avancée puissante vers moins de domination entre humains. La parole s’est libérée. Le rêve s’est libéré. Mai 68, c’est la puissance du rêve. De nombreuses perspectives nouvelles ont pris forme depuis, dans de nombreux domaines. Bien sûr, il faut apprendre à gérer cette liberté et cette complexité qui s’est manifestée avec évidence. On ne change pas de monde si facilement.<br /> <br /> La non domination, dans mon itinéraire, se loge moins dans le combat politique – même si cela passe aussi par là – et plus dans la conscience individuelle. La domination est en chacun, comme une empreinte atavique, un héritage de formes de relations animales qui ont aussi servi la survie de l’espèce, jusqu’à un point. Nous ne savons pas encore si une grande liberté sans domination et la grande complexité qui en découle seront viables. Nous essayons. Il faut donner des repères pour cela. Edgar Morin en propose une conceptualisation, trace des piste de fonctionnement intellectuel. Il y a selon moi un autre passage obligé: celui de la remise en question individuelle de nos mécanismes de fonctionnement. Les contestataires de 68 ont échoué à se réformer eux-mêmes, ils n’ont pas questionné leurs atavismes mentaux et intimes.</p> <p><br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/296021996.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2964709800.jpg" id="media-15985" alt="Dream4.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-15985" height="194" width="255" /></a><br /> Aucun système n’ira en fin de compte plus loin que les humains qui l’incarnent. La mise en pratique individuelle de ce rêve de la non domination est encore à baliser. Dans mon travail de formateur d’adultes, je suis parfois surpris de l’autorité que l’on m’attribue, et de la crainte liée pour certains à cette image de l’autorité. Alors que mon travail est une fonction, un service limité à l’espace de cours, et en aucun cas un privilège. Je pratique une pédagogie interactive, loin des formes univoques de transmission, pédagogie qui responsabilise l’étudiant. Même la géographie de la salle de cours est alignée sur ce principe d’interactivité: petits sièges au sol, disposés autant que possible en ovale, sans marque classique de domination pour l’enseignant. J’essaie ainsi de mettre mon rêve en pratique.<br /> <br /> Les médecines douces font pour moi partie de la réappropriation par chacun de son propre pouvoir sur soi. Par l’écoute de son corps, l’identification de ses besoins, l’expression de son vécu sans risque d’être jugé. Et par la participation à son chemin de santé.</p> <p><br /> <br /> <br /> <font color="#FF0000"><b>Babel 2</b></font><br /> <br /> Si j’étais milliardaire, j’irais plus loin dans ce rêve. Je ferais construire une ville, pour environs 5’000 habitants. Je réunirais des penseurs, des chercheurs, des gens qui souhaitent disposer d’un laboratoire vivant sur la non domination. Il pourrait y avoir différentes religions, mais l’esprit critique serait supérieur à la croyance. Il y aurait un espace de palabre où chacun aurait sa place pour discuter des litiges et de la gestion de la ville. Des individus y viendraient du monde entier faire des stages, pour s’imprégner des comportements et des relations de non domination. Et repartiraient chez eux mettre cela en pratique dans leur propre environnement. Il n’y aurait pas de maître à penser, pas de gourou, pas de privilège, seulement beaucoup d’écoute mutuelle.<br /> <br /> Le travail sur soi sera simple. En face de chaque personne on se pose la question: <i>“Ai-je envie, ou besoin, de lui prouver quelque chose, d’être mieux qu’elle, de la dominer?”</i> Quand ce besoin devient inopérant en soi à force d’être vu, on a mis un pied dans la non-domination. On l’adapte ensuite progressivement à différents secteurs de la société. Car ôter la domination des rapports humains, c’est ôter un bug majeur aux implications multiples.<br /> <br /> Je nommerais cette ville: Babel 2. La tour de Babel de la Bible n’a pas fonctionné, les humains n’étaient pas prêts à gérer le multiple et le complexe. Peut-être le sont-ils maintenant.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/4181406266.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3760947025.jpg" id="media-15986" alt="Rêve8.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em; float: right" name="media-15986" height="261" width="231" /></a><br /> Une des valeurs fondamentales que je proposerais dans les relations interpersonnelles serait: la bienveillance. Une autre serait la lucidité. Une troisième serait la liberté. J’ai peu de chances de réaliser un jour ce rêve, mais l’important est que ce rêve existe, trace son chemin, et qu’un jour peut-être d’autres trouveront les moyens de le réaliser.<br /> <br /> <br /> <font color="#0000FF"><b>Conclusion</b></font><br /> <br /> Voilà quelques pistes pour illustrer la puissance du rêve, à la fois comme incantation supra-personnelle, et comme mise en pratique personnelle. Comme vision et comme mise en mouvement. Un billet pour traiter ce sujet c’est très court. J’aurais pu prendre de nombreuses autres pistes. J’ai dû faire des choix, prendre des options et en écarter d’autres. Je ne saurais prétendre être exhaustif, chacun ayant sa propre vision et se rattachant à tel ou tel rêve collectif. Ce thème est donc à compléter par votre vision, par vos propres rêves.<br /> <br /> Tous les rêves ont en commun un dépassement de soi et du réel du moment. Ce qu’il me semble c’est qu’un rêve peut, un jour, transformer le réel.<br /> <br /> Rêver c’est une attitude, un regard sur le monde. Notre regard est notre choix. J’ai plus parlé du rêve que je n’ai rêvé dans ce billet. Alors pour finir, un court extrait de Christian Bobin et un d’une chanson connue, puisque la poésie est, une des portes du rêve.<br /> <br /></p> <blockquote><i><font color="#993300">“L’arbre est devant la fenêtre du salon.<br /> <br /> Je l’interroge chaque matin: “Quoi de neuf aujourd’hui?” La réponse vient sans tarder, clamée par des milliers de feuilles: “Tout”.<br /> <br /> (L’enchantement simple)</font><br /></i></blockquote> <br /> <br /> <img src="http://static.blog.tdg.ch/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" id="media-15987" alt="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2011361778.mp3" name="media-15987" /><br /> <br /> <br /> <br /> Rêvons de toutes nos forces.<br /> <br /> <br /> <br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2991721179.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1151256906.2.jpg" id="media-15988" alt="7LybieTime.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em; float: right" name="media-15988" /></a>Le rêve a toujours accompagné les humains. Il peut être une représentation du monde présent ou des origines, comme le mythe. Il donne aussi la force de lever l’espoir dans la vision d’un monde nouveau. Un monde sans rêve est livré à l’intendance entropique ou à la désespérance. Rêvons, rêvons encore, plus que jamais prenons en nous la puissance du rêve.
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlADIEU MONDE CRUEL!tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2008-09-10:32960892008-09-10T08:25:00+02:002008-09-10T08:25:00+02:00 Il avait rangé ses affaires, brûlé ses papiers, jeté à la poubelle les...
<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1723839052.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1332055832.jpg" id="media-12476" title="" alt="Trounoir1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a>Il avait rangé ses affaires, brûlé ses papiers, jeté à la poubelle les anciennes lettres d’amour jamais envoyées à des femmes qu’il n’avait jamais connues. La vaisselle était faite, les placards propres. Il ne voulait pas partir sans avoir mis de l’ordre dans sa vie.<br /><br />A huit heures il appellerait son employeur pour lui dire enfin tout le mal qu’il pensait de lui. Il souffrait depuis des années. Le sourire obséquieux qu’il arborait au bureau cachait approximativement ses états d’âme. De toutes façons ce n’était pas grave, il n’irait plus travailler. Il avait envoyé la veille une lettre d’insultes à ce collègue qui lui avait pris la place de sous-chef de service des archives, poste qu’il estimait devoir lui revenir après vingt-cinq ans d’attente bilieuse et servile.<br /><br />Il devait aussi téléphoner à ses enfants. Leur demander pardon d’avoir été un père si fade, si couard, si peu intéressant. Jamais capable de les emmener ailleurs qu’à Iquéa, où il les laissait jouer seuls dans le parc à boules multicolores pendant qu’il regardait à travers la vitrine un nouveau jour qui ne venait jamais. <br /><br />Il se leva, n’ouvrit pas les volets. Il passerait ses dernières heures enfermé. Il se prépara un petit noir, mit en boucle la chanson de Johnny “Noir c’est noir”, et s’installa dans un fauteuil avec pour lecture “Le rouge et le noir” de Stendhal. Une plaque de chocolat noir à ses côtés. La télé était éteinte. L’écran noir lui évitait de tomber à l’improviste sur un film avec Michel Blanc.<br /><br />Il pensa encore une fois à ce jour terrible qui commençait: le 10 septembre, jour du grand trou noir qui allait dévorer la terre! Il allait disparaître, tout allait disparaître. Plus de chef de service, plus de factures, plus d’images de boat people noyés entre la pub de Chanelle et celle de Diorejadore. La paix éternelle arrivait à la vitesse du Big Bang.<br /><br />Puis il commença la lecture. Il lut pendant des heures sans voir le temps passer. <br /><br />Le soir, il lisait encore, cherchant vainement dans le roman de Stendhal le passage où il expliquerait les coloriages.<br /><br />Le lendemain matin il était endormi sur son fauteuil. Le lendemain matin était le 11 septembre...<br /><br /><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2914381468.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3603284877.2.jpg" id="media-12477" title="" alt="2trouslybieal3.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a><br />“C’est pour aujourd’hui...” pensait-il en se réveillant. Non, en fait il n’avait pas dormi. Il repensait à tout ce qu’il allait perdre, à tous ses rêves non réalisés. L’homme qui avait peur sentait monter l’angoisse. Comme un chat s’agrippe désespérément au tronc d’arbre au-dessus de la rivière en furie.<br />