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Tania
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2016-03-29T20:20:00+02:00
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« Shawn connaît Shudi depuis l’âge de cinq ans et a vécu de près la...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">« Shawn connaît Shudi depuis l’âge de cinq ans et a vécu de près la tragédie du suicide de son père. Le père de Shudi s’appelait Wang. Pour protéger ses enfants, la mère de Shudi a décidé de leur donner son nom de famille à elle, Li. </span></em></p><p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3969536843.jpg" target="_blank"><img id="media-179118" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/128249955.jpg" alt="joris,lieve,sur les ailes du dragon,voyages entre l'afrique et la chine,récit,littérature néerlandaise,belgique,commerce,échanges,rencontres,afrique,chine,culture" /></a>« Il vous est arrivé de parler de la mort de son père, plus tard ? <br />– Non, non, il n’aime pas en parler. <br />– C’est la première chose qu’il m’a racontée quand nous nous sommes rencontrés. <br />– C’est parce que vous avez des conversations de train. <br />– Pardon ? <br />– C’est une expression qu’un journaliste a employée un jour. Il engageait la conversation avec des inconnus dans un train et pas une seule fois on ne l’a envoyé paître parce que les gens partaient du principe qu’ils ne le reverraient jamais. »</span></em></p><p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">C’est ce que je fais : mener des conversations de train. Sauf que, parfois, elles durent des années. »</span></em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Lieve Joris,</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> <a title="Afrique-Chine (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/03/08/afrique-chine-1150001.html" target="_blank">Sur les ailes du dragon. Voyages entre l'Afrique et la Chine</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">Lieve Joris avec Li Shudi, qui a vécu des années en Afrique du Sud © Lieve Joris (<a href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20141216.OBS8034/je-m-excuse-mais-est-ce-vrai-qu-en-afrique-vous-vivez-dans-les-arbres.html" target="_blank">Source BibliObs</a>)</span></p>
Tania
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Afrique-Chine
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Sur les ailes du dragon : sous ce titre, Lieve Joris raconte ses...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em><a title="Site de l'éditeur" href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/sur-les-ailes-du-dragon" target="_blank">Sur les ailes du dragon</a> </em>: sous ce titre, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lieve_Joris" target="_blank">Lieve Joris </a>raconte ses <em><font>« </font>voyages entre l’Afrique et la Chine <font>»</font></em> (récit traduit du néerlandais par Arlette Ounanian). Ecrivaine-voyageuse belge, <em>« la Congolaise »</em> comme l’appellent certains, s’intéresse au commerce de plus en plus développé entre les Africains et les Chinois. Comme dans <a title="Ailleurs (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/06/30/ailleurs.html" target="_blank"><em>La chanteuse de Zanzibar</em></a>, elle cherche surtout les rencontres, le contact avec les gens.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2198894833.jpg" target="_blank"><img id="media-179110" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/285958390.jpg" alt="joris,lieve,sur les ailes du dragon,voyages entre l'afrique et la chine,récit,littérature néerlandaise,belgique,commerce,échanges,rencontres,afrique,chine,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Elle se trouve d’abord dans le vieux centre de Dubaï : sur les étagères des frères Duseja, grossistes, des marchandises lui sont familières – <em>« j’ai vu les mêmes en Afrique ».</em> Les Duseja y ont déjà de nombreux représentants : <em>« Nous ne faisons que livrer, me dit Vishal. Après, c’est à eux de se débrouiller. On n’apprend pas aux Romains à faire du commerce à Rome. » </em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">C’est à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kisangani" target="_blank">Kisangani</a>, où elle habitait en 2000, ville alors aux mains des <a title="Article de Colette Braeckman" href="http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2007/05/13/lheure-des-rebelles-un-recit-pour-comprendre-le-congo/" target="_blank">rebelles congolais </a>et de leurs alliés, que Lieve Joris a fait connaissance avec ces Indiens dont la simple échoppe dans le centre était <em>« un poste d’observation, un endroit d’où ils étudiaient le marché ».</em> A cause de la guerre qui a coupé l’est du Congo de la capitale, c’est à Dubaï que les commerçants ont pris l’habitude de se ravitailler.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Elle accompagne Albert, un pasteur congolais qui travaille avec eux, dans sa tournée des magasins : objets de commande, costumes et chaussures bon marché… On observe les clients, on les écoute, on récolte des informations. Les commerçants africains commencent à se détourner de Dubaï pour se fournir en Chine où l’offre est plus variée. Mais à Guangzhou (Canton), on ne vend que des produits chinois et c’est plus risqué, on a parfois de mauvaises surprises à l’ouverture du conteneur. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2544663545.jpg" target="_blank"><img id="media-179119" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3553629207.jpg" alt="joris,lieve,sur les ailes du dragon,voyages entre l'afrique et la chine,récit,littérature néerlandaise,belgique,commerce,échanges,rencontres,afrique,chine,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Lieve Joris loge chez une Burundaise qui travaille dans le commerce de l’or et des diamants – partager l’appartement permet de diminuer ses frais. Mais c’est Anne, une sympathique Congolaise rencontrée à la boutique indienne et qu’elle suit chez ses fournisseurs, qui lui en apprend le plus sur le marchandage, la façon d’obtenir gain de cause chez une Chinoise qui ne lui a pas fourni la bonne marchandise la dernière fois.</span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Après Dubaï, nous suivrons Lieve Joris en Chine (Guangzhou, Beijing, Shanghaï, Jinhua) puis en Afrique du Sud et au Congo. Dix étapes pour découvrir les mouvements commerciaux <a title="« Rumba congolaise et lotus bleu » par Philippe Lançon (Libération, 1/10/2014)" href="http://next.liberation.fr/livres/2014/10/01/rumba-congolaise-et-lotus-bleu_1112630" target="_blank">entre Afrique et Chine</a>. Toujours de manière très concrète : comment on remplit un conteneur, comment on reproduit des tee-shirts, comment l’élite congolaise s’approvisionne à Shundi, <em>« la ville des meubles »… </em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Chaque fois, c’est à travers des rencontres que nous apprenons peu à peu ce que les Africains pensent des Chinois, les Chinois des Africains, et comment ils vont les uns chez les autres. A Guangzhou, elle rencontre un Malien dans un magasin : Cheikhna cherche un ordinateur pour sa fille, ils font connaissance et elle découvre comment il se fournit et négocie en Chine pour son commerce de vêtements en Afrique. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3618189804.jpg" target="_blank"><img id="media-179120" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3881077655.jpg" alt="joris,lieve,sur les ailes du dragon,voyages entre l'afrique et la chine,récit,littérature néerlandaise,belgique,commerce,échanges,rencontres,afrique,chine,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;"><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Lieve Joris avec Cheikhna, un Malien qui vit à Brazzaville, mais qu'elle a rencontré à Guangzhou © Lieve Joris (<a href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20141216.OBS8034/je-m-excuse-mais-est-ce-vrai-qu-en-afrique-vous-vivez-dans-les-arbres.html" target="_blank">Source BibliObs</a>)</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Si les Européens se méfient des avancées chinoises en Afrique, les Africains eux-mêmes connaissent les préjugés des Chinois à leur égard. Beaucoup d’ignorance et de <a title="« Je m'excuse, mais est-ce vrai qu’en Afrique vous vivez dans les arbres ? » par Grégoire Leménager (28/12/2014) + Extraits" href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20141216.OBS8034/je-m-excuse-mais-est-ce-vrai-qu-en-afrique-vous-vivez-dans-les-arbres.html" target="_blank">clichés </a>subsistent de part et d’autre : un jeune Africain s’étonne en arrivant en Chine de ne pas y trouver de <em>« Chinois volants »</em> comme au cinéma, des Chinois s’étonnent que tous les Africains ne soient pas <em>« petits, pauvres et sales ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Avec une enseignante à Peking University, Lieve Joris participe à un voyage universitaire. A Jinhua, où se trouve l’Institut d’études africaines, elle fait la connaissance d’un grand Chinois, un professeur qui parle à peine l’anglais, Shudi, un amateur d’art parti travailler en Afrique du Sud, marqué par le suicide de son père humilié et battu pendant la Révolution culturelle. Grâce à Shudi, à ses amis, elle va se rapprocher encore de la complexité des relations entre Afrique et Asie. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Shudi, elle s’en rend compte, aime l’Afrique du Sud comme elle aime le Congo. Quand il y retourne avec sa femme, elle les suit. A cinquante-sept ans, Shudi lui envie son indépendance et rêve de la retraite, <em>« d’être libre, voyager, peindre ».</em> Lieve Joris découvre où ils ont travaillé, comment ils se sont lancés dans le commerce en vendant des montres au bord de la route. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La plupart des amis du couple se sont enrichis ; Shudi a privilégié la richesse du cœur, le partage, il tient un blog sous le pseudonyme de <em>« Da Li » </em>(«<em> le grand Li</em> »)<em>.</em> Beaucoup de Chinois aisés quittent leur pays, trop pollué. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Site de l'auteur" href="http://www.lievejoris.nl/" target="_blank">Lieve Joris</a> ne juge ni les uns ni les autres, mais les choses sont dites, montrées, racontées, sans complaisance. <a title="« L'écrivaine belge Lieve Joris publie "Sur les ailes du dragon" » (Vidéo TV5MONDE) " href="https://www.youtube.com/watch?v=bgsOXTi2D60" target="_blank"><em>Sur les ailes du dragon</em></a> est moins un récit de voyages qu’une approche des êtres humains là où ils vivent. Une approche des comportements sociaux et des échanges économiques entre deux continents très différents au XXIe siècle. <em>« La mondialisation comme vous ne l’avez jamais lue. »</em> (<a title=" « Sur les ailes du dragon made in Chinafrica » par Marianne Payot (L’Express, 17/10/2014)" href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/sur-les-ailes-du-dragon-made-in-chinafrica_1612090.html" target="_blank">L’Express</a>)</span></p>