Last posts on iles2024-03-28T15:30:16+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/iles/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlSaga du CO2 (11) : les frag’îles ne coulent pastag:leshommeslibres.blogspirit.com,2022-04-06:33010152022-04-06T21:24:00+02:002022-04-06T21:24:00+02:00 Variations marquées Or les îles fragiles du Pacifique ne coulent...
<p style="text-align: left;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/4135072788.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-271350" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/25777292.jpg" alt="iles,pacifique,submersion,tuvalu,marshall" /></a>Variations marquées</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Or les îles fragiles du Pacifique ne coulent pas. Pire – ou mieux: la majorité d’entre elles sont stables. Une étude réalisée sur trente ans de données précises montre la réalité du terrain quand l’affolement théorique annonce des catastrophes planétaires (image 2 et 3, gains pertes ou stabilité des 709 îles étudiées – clic pour agrandir).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En voici <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://wires.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/wcc.557">le résumé</a></span></span>:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Au cours des dernières décennies, les îles des atolls n’ont montré aucun signe généralisé de déstabilisation physique face à l’élévation du niveau de la mer. Une réanalyse des données disponibles, qui couvrent 30 atolls des océans Pacifique et Indien, dont 709 îles, révèle qu’aucun atoll n’a perdu de superficie terrestre et que 88,6 % des îles étaient soit stables, soit en augmentation, tandis que seulement 11,4 % se sont contractées. (…) </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #333399;">L’augmentation des perturbations humaines, en particulier la remise en état des terres et la construction de structures humaines, s’est opérée à l’échelle spatiale de l’atoll au littoral, expliquant les variations marquées au sein de l'atoll dans le comportement des îles et du littoral.</span> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En bref: la plupart des îles à risque observées n’ont pas perdu de superficie à cause de l’élévation des océans, et certaines ont même vu leur surface croître.</span></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/784458904.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-271351" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2570003422.jpg" alt="iles,pacifique,submersion,tuvalu,marshall" /></a>Les plages survivront</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette élévation est d’ailleurs fonction de différents facteurs et pas seulement de la fonte des glacier. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il ne faut pas imaginer non plus la perte de grand territoires côtiers. Selon le professeur de géologie marine Éric Chaumillon la menace concerne surtout <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-sables-dolonne-85100/montee-des-oceans-la-situation-planetaire-est-alarmante-7557d928-170e-11ec-9d1c-90f97b8e3fa5">les zones autrefois gagnées</a></span> sur la mer:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #333399;"> Les zones à risques concernant les submersions sont les zones littorales basses, comme les marais ou les terrains issus de la poldérisation, c’est-à-dire conquis sur l’océan. Ceinturés de digues, ils ne reçoivent plus de sédiments, se compactent et s’affaissent, ils deviennent alors plus bas que les plus hautes mers. Avec le niveau marin qui augmente, la situation empire… </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a toutefois des <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-plages-vont-disparaitre-ici-2100-79852/">désaccords entre chercheurs</a></span></span>:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Parmi les nombreux éléments de désaccord, le modèle d’impact de l’augmentation du niveau moyen de la mer utilisé par l’équipe européenne ignore les possibilités d’ajustement morphologique des plages à la suite d’un recul du trait de côte.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #333399;">… si les plages ont un espace d’accueil à l’arrière, lorsqu’elles sont par exemple adossées à des plaines côtières, des marais littoraux ou des dunes, alors elles conserveront leur forme générale en migrant dans les terres : le littoral reculera, mais les plages survivront, bien qu’un peu surélevées et situées plus à l’intérieur des terres qu’actuellement. </span>»</span></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/920292504.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-271352" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/355348493.jpg" alt="iles,pacifique,submersion,tuvalu,marshall" /></a>Elles s’élèvent</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais quittons les plages (forcément paradisiaques) et revenons aux îles. Celles-ci, principalement d’origine volcanique, peuvent bien sûr s’enfoncer. La cause première n’est pas la montée très faible des océans, mais l’urbanisme ainsi que la tectonique des plaques. La tectonique déplace les points chauds volcaniques et les îles anciennes s’affaissent.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://tahitileblog.fr/histoire-geographie/formation-iles-atolls-polynesie/">Cet article sur la Polynésie</a></span></span> française explique cela simplement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour les îles de récifs coralliens c’est encre autre chose. Ces îles <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.notre-planete.info/actualites/69-recif-corallien-niveau-oceans">s’élèvent avec l’océan</a></span></span>:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #333399;"> Il est important de se rendre compte que ces îles de récifs coralliens se sont développées sur des centaines à des milliers d’années avec le ressac des vagues enlevant le matériau de la structure du récif et le déposant vers l’arrière des plates-formes récifales, créant ainsi des îles. La hauteur de leur surface est en fait déterminée par les conditions de vagues les plus énergiques. Par conséquent, la submersion et les inondations des îles sont des processus nécessaires, quoique peu problématique et parfois dangereux, nécessaires à l’entretien de ces îles. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #333399;">(…) Autrement dit, le sommet de l’île s'élève à mesure que le niveau de la mer augmente. </span>» </span></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/665818143.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-271353" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/4234257566.jpg" alt="iles,pacifique,submersion,tuvalu,marshall" /></a>Marshall et les autres</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est un processus lent mais réel. C’est <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://reinformation.tv/tuvalu-pacifique-surface-augmente-submersion-lenoir-80786-2/">aussi le cas à Tuvalu</a></span></span>, dans le Pacifique:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Cette petite nation insulaire de seulement 26 km2 a gagné environ 73 hectares (0,73 km2) sur la période étudiée, soit 2,8 % de sa surface initiale, ce qui est considérable pour une période de 43 années. Les chercheurs estiment que cette expansion est due à plusieurs facteurs, tels que les dépôts de sables et de rochers par les vagues et courants, ou les accumulations de sédiments par les tempêtes</span>. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://canadafreepress.com/article/ocean-islands-are-not-sinking">On le savait</a></span> depuis 2017:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">À l’aide de photographies aériennes historiques et d’images satellite haute résolution, les scientifiques de l’Université d’Auckland, Murray Ford et Paul Kench, ont récemment analysé les modifications du littoral sur six atolls et deux îles de récifs médio-océaniques dans les îles Marshall. Leur étude évaluée par des pairs a révélé que depuis le milieu du XXe siècle, la superficie totale des îles a en fait augmenté.</span> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et pas seulement pour les îles Marshall:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">La plus célèbre de ces études a montré que sur 27 îles du Pacifique, 14 % ont perdu de la superficie, mais 43 % en ont gagné, le reste restant stable.</span> »</span></p><p style="text-align: left;"><br /><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/539138109.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-271354" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1523272280.jpg" alt="iles,pacifique,submersion,tuvalu,marshall" /></a>L’attente du chaos</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et Tuvalu?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Une autre nation insulaire du Pacifique, Tuvalu, a également affirmé qu’elle se noyait à cause du réchauffement climatique. Le Premier ministre a déclaré que Tuvalu était "la première victime du changement climatique au monde" et que « l'effet de serre et l’élévation du niveau de la mer menacent le cœur même de notre existence.</span> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Idem pour les Kiribati, <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2015/08/15/climat-iles-kiribati-ou-l-exemple-de-ce-qu-il-ne-faut-pas-fa-269356.html">documentées ici</a></span></span>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En 2020 <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://scitechdaily-com.translate.goog/islands-might-not-actually-drown-as-sea-levels-rise-heres-why/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=auto">une autre étude</a></span></span> confirmait cela:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Cela signifie que la crête de l’île s’élève à mesure que le niveau de la mer monte, les scientifiques affirmant qu’une telle adaptation naturelle pourrait offrir un avenir alternatif susceptible de soutenir l’habitabilité à court terme, bien qu’avec des défis de gestion supplémentaires, impliquant éventuellement l’alimentation des sédiments, des infrastructures mobiles et une protection contre les inondations.</span> »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En 2014 <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-10-juin-2014">Laurent Fabius prédisait</a></span></span> solennellement: </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Nous avons 500 jours pour éviter un chaos climatique. </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Donc à fin 2015 nous devions connaître le fameux chaos annoncé et presque attendu par les alarmistes. Plus de 2’000 jours après cette échéance on l’attend toujours. Il n’y a guère que le groupe Midnight Oil qui n'a pas lu les bonnes infos et qui fait la gueule (en haut à droite) avec <em>Rising Seas</em>.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je reviens sur la submersion annoncée d’îles et d’atolls à cause du réchauffement. Les océans monteraient de manière dramatique et l’on devrait <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2022/04/02/vers-un-statut-de-deplace-climatique-321251.html">créer un statut</a></span> de « déplacé climatique ».</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
François MARChttp://francois-marc.blogspirit.com/about.htmlCop 21tag:francois-marc.blogspirit.com,2015-12-14:30623792015-12-14T22:04:00+01:002015-12-14T22:04:00+01:00 Adaptation au changement climatique et construction de digues aux îles...
<p><img id="media-896641" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://francois-marc.blogspirit.com/media/02/02/1095689809.jpg" alt="2211160_548_cop21-iles-marshall-1600_800x400p.jpg" /><span class="fn" style="font-size: 8pt;">Adaptation au changement climatique et construction de digues aux îles Marshall (en Micronésie).</span></p><p>Dans le même temps où les françaises et les français s’apprêtaient à se rendre aux urnes pour le 2ème tour des élections régionales, la conclusion heureuse de la Cop21 à Paris était saluée dans le monde entier.<br />Bien sûr les éternels "sceptiques" et les "jamais contents"ne vont pas manquer de gloser sur les incertitudes qui entourent la question des financements des efforts de reconversion de nos modèles économiques.</p><p>Pourtant force est de constater que la Cop21 2015 à Paris a été un succès. Un projet ambitieux et solidaire a été clairement validé et on ne peut que s’en féliciter !</p><p>Voici quelques extraits très pertinents de l’intervention du Président François HOLLANDE, le 12.12.2015 au Bourget :</p><ul><li>- "L’Histoire […] est écrite par ceux qui s’engagent, pas par ceux qui calculent". "Il n’y a pas d’avancée sans audace, pas de progrès sans risque, pas de réussite sans épreuve" ;</li><li>- "Le combat pour le climat participe d’une lutte […] engagée depuis des siècles, des décennies pour la dignité humaine, une lutte pour l’égalité, une lutte pour les droits fondamentaux" ;</li><li>- Nous pouvons être fiers "que la France ait accueilli cette conférence ; fier[s] que les Nations Unies aient été capables en tant que communauté internationale de prendre cette responsabilité, fier[s] que les idéaux de justice aient pu prévaloir".</li></ul>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlClimat : îles Kiribati, ou l’exemple de ce qu’il ne faut pas fairetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-08-15:32995522015-08-15T11:11:00+02:002015-08-15T11:11:00+02:00 Expérience humaine Alors qu’en 2005 il croyait que les...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/4290077213.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-198334" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1434501946.jpg" alt="climat,réchauffement,iles,océan,kiribati,catastrophisme," /></a>Expérience humaine</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Alors qu’en 2005 il croyait que les catastrophes climatiques étaient déjà en cours, il a depuis nuancé son discours. Son diagnostic: il n’est pas urgent de remparer les îles, ni de les évacuer. A court terme, les efforts précipités et les nombreuses bonnes intentions de la communauté internationale pourraient générer plus de mal que de bien.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Il fait part de son étude sur le terrain dans le numéro d’août du magazine <em><span style="color: #165878; -webkit-text-stroke-color: #165878; -webkit-text-stroke-width: initial;">Pour la Science</span></em><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">. En 2005 il était alarmiste à cause d’une marée exceptionnelle qui avait en partie envahi les bandes de terres de ces atolls. 10 ans après rien de pareil ne s’est reproduit. Les passages ci-après entre guillemets sont extraits de son article.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Les îles Kiribati forment un archipel d’îles plates dispersées sur une large portion de l’océan. 103’000 habitants y vivent. Comme pour les Maldives la montée des océans – si elle se poursuit – menace l’existence même ce ces atolls d’origine volcanique, formés par des coraux accrochés aux flancs d’un volcan sous-marin éteint qui s’enfonce dans l’eau. L’archipel des Kiribatis a été choisi par la Banque mondiale comme modèle de la nation insulaire la plus vulnérable aux effets du réchauffement climatique.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Simon Donner est un scientifique atypique. Non seulement il ne regarde pas le climat au travers du seul écran de son ordinateur et des modélisations abstraites, mais sur le terrain il se lie aux populations:</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p><a style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/106629878.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-198337" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/893160047.jpg" alt="climat,réchauffement,iles,océan,kiribati,catastrophisme," /></a></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">«<span style="color: #165878; -webkit-text-stroke-color: #165878; -webkit-text-stroke-width: initial;">… j’ai aussi étudié leurs habitants et ils m’ont étudié. Ils m’ont par exemple testé en m’invitant à m’asseoir pendant des heures en tailleur dans leurs assemblées; … ils m’ont soigné de la dengue …</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">».</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Cette expérience humaine autant que technique lui a permis de prendre en compte des facteurs que les climatologues n’étudient pas, estimant probablement que l’humain n’est pas relevant dans leurs études. Or ici il l’est et de plusieurs manières.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: left;"><strong>Bilan des surfaces des îles</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Il donne quelques exemple dans son article, que je résume brièvement ici. D’abord, s’il est vrai que les faces océaniques des atolls sont sensibles à une montée (faible) des eaux et perdent de leur matière, la partie lagon en gagne. Le bilan global de surface reste stable. «<span style="color: #165878; -webkit-text-stroke-color: #165878; -webkit-text-stroke-width: initial;">Si l’érosion et les inondations marines grignotent de la surface insulaire, la sédimentation en produit ailleurs. Ce bilan entre pertes et gains de terre a toujours existé. De plus, une partie des submersions ne peut être imputée à la montée des océans, du moins pas encore.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">»</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Les océans ont monté après la dernière ère glaciaire. Leur niveau est toujours susceptible de changer. Habiter sur une île à deux ou quatre mètres au-dessus du niveau de la mer est pour le moins téméraire compte tenu des grandes marées, des tempêtes, et de l’enfoncement inexorable des volcans auxquels elles sont accrochées. Selon les courants et d’autres facteurs – dont l’effet de l’implantation humaine – certaines îles gagnent des sédiments et d’autres en perdent. Il semble selon d’autres études que la tendance depuis quelques décennies, compte tenu des courants dominants, est globalement à l’extension de surface des terres.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p><strong style="font-family: Georgia; font-size: 18px; -webkit-text-stroke-color: #000000;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1008666353.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-198338" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/566086906.jpg" alt="climat,réchauffement,iles,océan,kiribati,catastrophisme," /></a></strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">«<span style="color: #165878; -webkit-text-stroke-color: #165878; -webkit-text-stroke-width: initial;">Certes, le changement climatique rend les attaques de la mer plus probables, mais pour autant, le niveau océanique local continue de dépendre avant tout du régime des marées, de la météorologie marine et de la dynamique des océans à grande échelle.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">» Une simple variation naturelle de hauteurs de l’océan entre l’épisode El Niño de 1997 et La Niña qui a suivi a produit une différence de niveau de 45 centimètres. Si l’on ajoute une éventuelle grande marée et la houle d’une tempête les îles peuvent être submergées. L’épisode de submersion de 2005 était d’ailleurs, selon l’auteur, la conséquence d’un El Niño et de grandes marées.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: left;"><strong>Des biais du catastrophisme</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: left;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’auteur explique comment des constructions récentes sont habituellement inondées: un mouvement religieux a par exemple utilisé une plage pour construire un abri, faute de terrains disponibles. La submersion était inévitable et n’a rien à voir avec un quelconque réchauffement.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Il pointe un phénomène culturel dû au catastrophisme: les habitants d’une des îles Gilbert – partie des Kiribatis, connus pour leur ardeur au travail, leur combativité face à l’adversité et leur esprit communautaire, incriminent aujourd’hui tous leurs problèmes au réchauffement global. Celui-ci étant comme une vérité absolue et trop grande pour être combattue, ils baissent les bras et ne luttent plus.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p><strong style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2166466662.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-198339" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2895340592.jpg" alt="climat,réchauffement,iles,océan,kiribati,catastrophisme," width="277" height="378" /></a></strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Une ONG, pleine de l’allant du missionnaire faisant sa bonne action, a récemment installé des éoliennes pour tirer l’eau des puits, en remplacement des anciennes pompes à essence. Un jour l’eau des puits est devenue saumâtre. Les habitants ont accusé le réchauffement, la montée des océans et l’excès de salinité qui en serait la conséquence, sans chercher par eux-mêmes d’autres raison. Or les éoliennes en étaient la cause: en ne s’arrêtant jamais elles avaient vidé les puits bien au-delà du besoin des habitants.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">«<span style="color: #165878; -webkit-text-stroke-color: #165878; -webkit-text-stroke-width: initial;">… Le problème a été corrigé depuis, mais cet incident illustre les effets pervers produits quand des étrangers bien intentionnés accourent sauver les insulaires… Le discours ambiant sur la menace climatique peut conduire les gens les plus autonomes à blâmer le monde pour leurs problèmes au lieu d’agir. (…) il pousse aussi les insulaires à se prétendre victimes: ainsi, un citoyen des Kiribati a demandé <a href="https://news.vice.com/fr/article/la-nouvelle-zelande-refuse-de-faire-dun-habitant-des-iles-kiribati-le-premier-refugie-climatique" target="_blank" rel="noopener"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">un statut de réfugié</span></a> en Nouvelle-Zélande, en arguant du fait que le changement climatique menaçait sa maison.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">»</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"><strong>Conclusion</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Là comme ailleurs il est urgent de ne pas se précipiter. L’avenir de ces îles passera d’abord par une étude approfondie des besoins et par des projets pensés en partie par les autochtones. Certains projets extérieurs, comme la création récente de digues, ont abouti à de nouvelles catastrophes, soit, en plus d’une destruction rapide de ces digues, la mise à nu de plages et dans un cas la mise à nu d’un tuyau d’acheminement de l’eau potable.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">De cela l’auteur retient que le possible changement climatique à venir doit être pensé, ce qui demande du temps. La précipitation n’est pas porteuse de bonnes solutions, et il n’y a pas de solution toute faite, linéaire, aux problèmes posés. Enfin les décisions prises d’en haut démotivent les populations et les poussent à s'en remettre aux spécialistes et aux autorités, devenus les grands-prêtres du monde à venir.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Mais peut-être est-ce le but pour contrôler le monde?</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin: 8px 5px 10px 0px; padding: 0px; font-size: 13px; font-family: Arial, Helvetica, Verdana, sans-serif;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; text-align: justify; -webkit-text-stroke-color: #000000;">«Le catastrophisme des discours politiques et médiatiques est très loin de la réalité sur le terrain»: Esmeralda Longépée, géographe au CNRS, confirme ici une idée qui commence à être documentée. De son côté Simon Donner, maître de conférences en climatologie à l’Université de Vancouver, partisan pourtant du risque réchauffiste, a étudié de près et à plusieurs reprises les îles basses de la République de Kiribati dans l’océan Pacifique.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>