Last posts on hoffmann2024-03-28T09:50:40+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/hoffmann/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlUn prodigetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-13:31111302017-05-13T08:30:00+02:002017-05-13T08:30:00+02:00 « Et Maître Abraham ouvrit la porte : sur le paillasson...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1669690391.jpg" target="_blank"><img id="media-190914" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1199850121.jpg" alt="hoffmann,le chat murr,roman,littérature allemande,vie de chat,kreisler,musique,lecture,littérature,apprentissage,amour,culture" /></a>« Et Maître Abraham ouvrit la porte : sur le paillasson dormait en boule un matou qui, dans son genre, était vraiment un prodige de beauté. Les rayures grises et noires du dos convergeaient sur son crâne, entre les oreilles, et dessinaient sur le front de gracieux hiéroglyphes. Son imposante queue, d’une longueur et d’une force peu communes, était également rayée. Et la robe bigarrée du chat était si luisante au soleil, que l’on découvrait entre le gris et le noir de fines bandes jaune doré. « Murr, Murr, » appela Maître Abraham. « Krrr, krrr ! » répondit très distinctement le chat qui s’étira, se leva, fit le gros dos avec une grâce extrême et ouvrit deux yeux verts comme l’herbe où pétillait l’étincelle de l’esprit et de l’intelligence. C’est, du moins, ce qu’affirmait Maître Abraham, et Kreisler dut convenir que la physionomie de ce chat avait quelque chose de peu ordinaire, que son crâne était assez large pour renfermer les sciences, et sa barbe, malgré son jeune âge, assez longue et blanche pour lui donner, s’il le fallait, l’autorité d’un sage de la Grèce. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Hoffmann,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> <a title="Murr, le chat poète (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/05/01/murr-le-chat-poete-1158126.html" target="_blank">Le chat Murr</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Photo : Statue d'Hoffmann à <a title="Site de la ville (.de)" href="http://www.stadtfuehrung-bamberg.de/stadtfuehrungen/stadtfuehrungen-themenfuehrungen/eta-hoffmann/" target="_blank">Bamberg</a>, Schillerplatz </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlMurr, le chat poètetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-11:31111292017-05-11T08:30:00+02:002017-05-11T08:30:00+02:00 Murr, le chat poète d’ Hoffmann (1776-1822) est un des plus célèbres chats...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Murr, le chat poète d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Theodor_Amadeus_Hoffmann" target="_blank">Hoffmann</a> (1776-1822) est un des plus célèbres chats de la littérature. C’est <em>« l’une des œuvres où Hoffmann a mis le plus de lui-même »</em>, écrit le traducteur du grand romantique allemand : <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chat_Murr" target="_blank"><em>Le chat Murr</em> </a>ou <em>Vie et opinions du matou Murr fortuitement entremêlés de placards renfermant la biographie fragmentaire du maître de chapelle Johannès Kreisler</em>, traduit par Albert Béguin, a paru en Allemagne entre 1820 et 1822. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2183928863.png" target="_blank"><img id="media-190913" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1925036945.png" alt="hoffmann,le chat murr,roman,littérature allemande,vie de chat,kreisler,musique,apprentissage,amour,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Un avant-propos de l’éditeur (en réalité Hoffmann) raconte comment un ami lui a recommandé un jeune auteur très doué. Double surprise en découvrant son œuvre : elle est d’un matou nommé Murr (comme le chat de l’écrivain, d’après son ronronnement) et ses considérations sur la vie sont régulièrement interrompues par des fragments d’un autre récit, la biographie du musicien <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Johann%C3%A8s_Kreisler" target="_blank">Kreisler</a>. Le chat s’est servi de pages imprimées arrachées à un livre de son maître comme sous-mains, et l’imprimeur a tout imprimé à la suite, <span style="font-size: medium;">placards et manuscrit, un mélange </span>accidentel.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Murr veut apprendre au monde, en racontant sa vie, <em>« comment on s’élève au rang de grand chat »</em> et bien sûr être admiré, honoré, aimé. Murr présente son bienfaiteur, Maître Abraham, un <em>« petit vieillard maigre »</em> que ses visiteurs traitent avec respect et courtoisie. Coupé au milieu d’une phrase, le récit de Murr fait soudain place à une conversation entre Maître Abraham et le jeune Johannès Kreisler qu’il a formé et à qui il veut confier, le temps d’un voyage, le chaton qu’il a sauvé et éduqué (à la baguette de bouleau).</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Il faut donc s’habituer à l’absence de transition entre le texte de Murr et les <em>« placards » </em>biographiques : d’une part, les observations du chat sur ce qui lui arrive et les leçons qu’il en tire ; d’autre part, la cour miniature du duc Irénéus et de la conseillère Benzon. Julia, la fille de cette dernière, a été élevée auprès de la princesse Hedwiga, la fille du duc, et du prince Ignaz à l’âge mental d’un enfant. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">D’un côté, donc, un chat autodidacte raconte son enfance, son éducation, comment il a appris par lui-même à lire et à écrire à l’insu de son maître, ses retrouvailles avec sa mère Mina, ses rêveries, sa rencontre avec le chien d’un jeune visiteur, plein de <em>« noble canichité »</em>, etc. De l’autre, un biographe raconte de façon assez désordonnée <em>« l’étrange vie du Maître de chapelle Johannès Kreisler » – « malgré cette apparente incohérence, un fil conducteur relie ensemble toutes les parties »</em>, ce que leur <em>« cher lecteur »</em> découvrira avant la fin.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ponto, le caniche noir du professeur d<span style="font-size: medium;">’</span>esthétique, va trahir Murr en révélant les talents que le chat a développés en secret, ce qui va priver celui-ci de la bibliothèque de son maître. Murr va donc devoir dissimuler. Devenu adolescent, il s’aventure en ville et y fait toutes sortes de rencontres instructives, parfois à ses dépens. Bientôt il vivra ses premières amours.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Un soir d’été, dans le parc du château, Johannès Kreisler entend chanter Julia, qui se promenait avec Hedwiga, et sa voix le charme pour toujours. Grâce à Maître Abraham, qui a reconnu en lui un excellent musicien, il devient maître de chapelle à Sieghartsweiler, ce qui plaît à Julia mais contrarie la princesse à qui il fait peur ; il lui rappelle un peintre qui était tombé amoureux de la Duchesse, sa mère, puis devenu fou.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">De fragment en fragment, de l’enfance à l’âge mûr, le lecteur découvre les aventures d’un chat surdoué et celles d’un musicien qui se retrouve en situation délicate quand le fiancé de la princesse Hedwiga veut séduire Julia. Peu à peu, des révélations vont éclairer d’une manière toute nouvelle ce qui se passe à la cour du duc Irénéus. Les liens entre les différents protagonistes sont bien plus compliqués qu’il ne paraissait au début. La folie, le mystère, la magie, voire le diable s’invitent dans cette histoire.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les confessions de Murr restant inachevées – à la mort de son chat, Hoffmann a arrêté de les écrire –, on sort de cette lecture sans avoir tout compris. Hoffmann, à travers son fameux chat, décrit les péripéties et les états d’âme d’un créateur en se souvenant de ses sorties estudiantines, de ses lectures, des philosophes en particulier. A Kreisler, il prête ses réflexions sur la musique, ses propres compositions même, ainsi que d’autres éléments de sa vie. Avec les deux, il partage une grande indépendance d’esprit et le goût de la satire.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Il vaut mieux bien s’imprégner de la biographie d’Hoffmann avant de lire <em>Le chat Murr</em> pour y reconnaître cette part autobiographique, mais le plus important, il me semble, c’est d’accepter d’entrer dans l’univers imaginaire d’un maître du fantastique, de s’abandonner à ses digressions, aux jeux d’ombre et de lumière, d’être avec lui tantôt chat, tantôt artiste, et dans tous les cas, de savourer leurs observations critiques. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Vous l’avez compris, <em>Le chat Murr</em> dont le thème dominant est celui de <em>« l’Artiste aux prises avec les exigences et les tentations de la vie terrestre »</em> (Albert Béguin) est bien plus riche et complexe que ce que j’en dis ici. Hoffmann, que <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Le-Chat-Murr" target="_blank">Baudelaire </a>admirait, a inspiré beaucoup d’écrivains et de musiciens.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mes recherches m’ont menée sur le site <em>Langues de feu</em> où <a title="« Pour une stylistique féline: enjeux et obstacles (autrement dit: qu’il est dur de faire parler son chat) » par Claire Placial" href="http://languesdefeu.hypotheses.org/1014" target="_blank">Claire Placial </a>examine savamment et drôlement comment la parole vient aux chats – elle présente un cours qui aborde deux romans, <em>Le Chat Murr</em> de Hoffmann et <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/06/01/le-chat-du-prof.html" target="_blank"><em>Je suis un chat</em> </a>de Natsume Sôseki. Elle-même prête par ailleurs la plume à sa chatte <a title="Moi, Sütterlin Scat Katz " href="http://suetterlinkatz.tumblr.com/post/156456925936/les-autobiographies" target="_blank">Sütterlin</a>, je le signale à celles ou ceux qui aimeraient par les temps qui courent entendre un point de vue félin sur les humains.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlArles: une fondation privée pour les créateurstag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-05-24:32964622009-05-24T15:26:00+02:002009-05-24T15:26:00+02:00 Le projet, déjà commencé, comportera des ateliers pour peintres, un studio...
<p>Le projet, déjà commencé, comportera des ateliers pour peintres, un studio d’enregistrement, une salle de spectacle, entre autres. Les éditions Actes Sud s’y installeront, et les rencontre photographiques internationales d’Arles, de renommée internationale, y sont inclues. Des logements pour artistes sont également prévus.<br /> <br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3518596896.jpg" id="media-27468" alt="arles3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Maja Hoffmann est une véritable mécène. Son objectif est d’offrir aux créateurs et artistes un espace de liberté, hors des contraintes financières de la productivité.<br /> <br /> Produire n’est pas en soi une mauvaise chose: L’argent investi sur un artiste doit être au minimum remboursé à l’investisseur, avec un surplus qui permet de continuer à investir. Une maison de disques doit gagner de l’argent pour continuer à produire des artistes. On peut reprocher à certaines majors de ne jouer que la carte des valeurs rentables au détriment des nouveaux artistes. C’est en partie vrai, mais il s’agit d’une autre question.<br /> <br /> La création artistique et l'économie ont de tous temps connu des relations conflictuelles. En d’autres époques, les mécènes demandaient aux artistes de produire que ce que l’idéologie de l’époque exigeait. Contrainte, donc.<br /> <br /> Un mécénat éclairé, valorisant les talents quels que soit leur ligne, est sans aucun doute une voie d’avenir. Mais ces mécènes ne sont pas nombreux.<br /> <br /> On ne peut que saluer l’initiative de Maja Hoffmann, et souhaiter que ce lieu, et la région d’Arles qui soutient l’initiative, deviennent un pôle de création et une référence pour d’autres projets.</p> <p> </p> <p><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/4152165219.jpg" id="media-27469" alt=" LybieJoke2.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></p><p>L’héritière de Roche (Hoffmann-La Roche) investit plus de 100 millions d’euros pour la création d’une sorte de “Villa Médicis” en Arles.</p>
alfaV12http://www.alfavendee.com/about.htmlLecture .. à La Baule !!tag:www.alfavendee.com,2007-07-16:13283762007-07-16T12:20:00+02:002007-07-16T12:20:00+02:00Dimanche 15 Juillet .. 1ère journée de vacances à La Baule .. et vue la...
Dimanche 15 Juillet .. <strong>1ère journée de vacances à La Baule</strong> .. et vue la météo .. une seule chose à faire .. <strong>lire ... le dernier Hoffmann </strong>..tellement baulois que me voilà déjà à regretter la merveilleuse journée d'hier .. aux Sables d'Olonne ;-)) " STÉPHANE Hoffmann est un romancier rare et un écrivain prolixe [...] <div style="text-align: center"><a href="http://www.alfavendee.com/media/02/02/eadcd91290a2f40a67d879569f797388.jpg" target="_blank"><img src="http://www.alfavendee.com/media/02/02/eadcd91290a2f40a67d879569f797388.jpg" id="media-12050" alt="eadcd91290a2f40a67d879569f797388.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div>Dans "<strong>Des filles qui dansent</strong>", il nous emmène au début des années 1980 sur les pas de Jérôme qui a grandi dans les marais de Brière. Un père ouvrier, une mère postière, une soeur « bête comme l'Église de France à la fin du XXe siècle », un frère qui épate la famille en étant devenu employé municipal à Saint-Nazaire : on ne parle pas encore « d'ascenseur social », mais celui-ci semble déjà en panne. Jérôme a compris qu'il lui serait difficile de se débarrasser de ses origines briéronnes : « Nous sommes à part, étrangers à toute reconnaissance républicaine, légitimés depuis des siècles par des ducs de Bretagne et par les rois de France. On est de la vase, mais on n'est pas de la merde. On est des aristocrates, même si l'Histoire nous a placés dans une sorte de réserve. » Alors, il soulève de la fonte et part suivre des études de droit à Nantes où il découvre une jeunesse dorée qui le conforte dans sa timidité, son orgueil et sa solitude. Il faudra <strong>le temps d'un été, dans un bar de plage de La Baule</strong>, pour qu'il rencontre et aime l'une de ces jeunes filles bien nées : Camille.Source : <a href="http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070412.FIG000000225_joyeuse_bourgeoisie.html" target="_blank">http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070412.FIG000000225_joyeuse_bourgeoisie.html</a>