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Tania
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Pouvoir d'évocation
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-09-24:3273790
2022-09-24T08:00:00+02:00
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« Il transpose dans son coloris de charmeur tous les thèmes qu’il...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3400005623.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156483" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4087717779.jpg" alt="Dufy Catalogue bis.jpg" /></a>« Il transpose dans son coloris de charmeur tous les thèmes qu’il choisit : régates, salles de concert, nus à l’atelier. […] Ses teintes sont libres au point qu’elles ne se laissent pas enfermer par les limites des objets. Et ces limites elles-mêmes n’ont rien de figé : un trait des plus elliptiques les suggère. Pourtant nous avons affaire non à une manière désinvolte, superficielle, mais à un art qui se recommande par sa justesse et son pouvoir d’évocation. »</span></em></p><p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">« <a title="Dufy et la couleur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/09/17/dufy-et-la-couleur-3273761.html" target="_blank" rel="noopener">Dufy</a> »</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> in </span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dictionnaire de la peinture moderne</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">, Hazan, 1980</span></p>
Tania
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Dufy et la couleur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-09-22:3273761
2022-09-22T08:00:00+02:00
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« L’ivresse de la couleur » : l’exposition Raoul Dufy vient...
<p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a title="Site du centre d'art" href="https://www.caumont-centredart.com/fr/raoul-dufy" target="_blank" rel="noopener"><em>« L’ivresse de la couleur »</em></a> : l’exposition Raoul Dufy vient de prendre fin à l’Hôtel de Caumont. Je suis heureuse d’avoir pu la visiter et d’un peu mieux connaître ainsi ce peintre, grâce aux œuvres prêtées par une vingtaine de musées (le Musée national d’art moderne de Paris, principalement) et des collections privées. En plus des huiles, des aquarelles et des dessins de Dufy (1877-1953), on y exposait aussi des gravures et des céramiques de l’artiste.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1286959101.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156431" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/810867390.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>L’Estacade à Sainte-Adresse</em>, 1902, huile sur toile <br />© Adagp, Paris / Jean-François Tomasian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Né au Havre, Dufy est d’abord influencé par les impressionnistes : voyez comme il peint <em>L’Estacade à Sainte-Adresse</em> ou <a title="Illustration" href="http://www.muma-lehavre.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/raoul-dufy/dufy-le-yacht-pavoise-au-havre" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Yacht pavoisé au Havre</em></a> dans les premières années du XXe siècle. J’ai admiré dans ces deux toiles (léguées par son épouse en 1963) le chant des couleurs, dont un délicat turquoise, et la belle lumière, en particulier dans <em>L’Estacade</em>, où les voiles des parasols se perdent dans le blanc un peu doré du sable.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1595038284.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/542207583.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>Paysage de Provence</em>, 1905, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Mon premier coup de cœur est ce <em>Paysage de Provence</em> avec ses arbres, ses bandes de lavandes, ses maisons qui ne font qu’un avec ce qui les entoure. J’aime ce choix d’une ligne d’horizon très haute qui permet au paysage de se déployer, cette toile saturée de couleurs qui m’a fait penser à Bonnard. Influencé par le fauvisme, Dufy évolue vers une touche plus libre, comme on le voit aussi dans <em>La Terrasse sur la plage</em> avec ses couleurs vives.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/545228412.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156433" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4258187710.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La Terrasse sur la plage</em>, 1907, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’exposition d’Aix <em>« met tout particulièrement en lumière les liens étroits que le peintre a entretenus avec la Provence et l’œuvre de Cézanne »</em> (les citations viennent du dépliant ou du catalogue). Dufy s’intéresse à la construction des formes <em>« par la couleur, les plans et les volumes géométrisés »</em> et séjourne à Marseille en 1907 et 1908. Il se rend sur les sites du maître et réduit sa gamme aux ocres et aux verts, suit son exemple en simplifiant les formes. Ses <a title="Un exemple commenté : Pins à l'Estaque, 1908 (musée Granet, fondation Planque))" href="https://www.museegranet-aixenprovence.fr/mon-musee-a-la-maison/ressources/videos/raoul-dufy-paysage-de-lestaque-1908" target="_blank" rel="noopener">toiles cézaniennes</a> sont assez austères et bientôt il réintroduit dans sa peinture des couleurs plus dynamiques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1544839475.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156435" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3149933641.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>Maison et jardin</em>, 1915, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans <em>Maison et jardin</em> (1915), mon deuxième coup de cœur, <em>« Dufy applique les leçons de Cézanne dans le jardin de sa maison au Havre »</em> : la table de jardin bleue et verte supporte une coupe de fruits ; au-dessus, une rose du rosier grimpant entre la table et la maison blanche équilibre et anime cette composition en vert, bleu et blanc. Une formidable illustration de l’art avec lequel le peintre pratique une <em>« stylisation décorative ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/616700263.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3071299108.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La pêche</em>, 1910, gravure sur bois, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La petite salle sur laquelle s’achève la première partie de l’exposition présente des œuvres sur papier, notamment des gravures sur bois (<em>La chasse</em>, <em>La pêche</em>, <em>La danse</em>, 1910). Dufy a gravé des illustrations <em>« jouant des contrastes de noir et de blanc » </em>pour <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bestiaire_ou_Cort%C3%A8ge_d%27Orph%C3%A9e" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Bestiaire</em> ou <em>Cortège d’Orphée</em></a> d’Apollinaire. Séduit, le couturier Paul Poiret lui demandera de reproduire plusieurs des motifs floraux et animaux sur tissu. Le goût de Dufy pour la liberté d’interprétation apparaît bien dans cette explication donnée en 1948 : <em>« Il ne faut jamais suivre le texte. C’est une interposition que l’on introduirait dans l’esprit du lecteur. L’illustration, c’est une analogie. »</em> En plus des livres sont exposées là des aquarelles et des huiles montrant des paysages de Provence.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3547689368.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4194754173.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La jetée-promenade à Nice</em>, s.d., huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">De l’autoportrait de <a title="illustration" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cxAXGLr" target="_blank" rel="noopener">1898</a> (à l’entrée de l’exposition) à celui de 1948 (au second niveau), un demi-siècle de vie et d’exploration de la peinture, de la couleur et du dessin. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3686436275.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156481" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2615653078.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <span style="color: #000000;"><em><a style="color: #000000;" title="Fiche complète du Centre Pompidou" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/ce7XaX" target="_blank" rel="noopener">Autoportrait</a></em>,</span> 1948, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts, Nancy</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>La jetée-promenade à Nice</em>, où on voit la coupole du casino détruit durant la seconde guerre mondiale, montre parfaitement l’art de Dufy : <em>« des aplats de couleurs vives qui débordent des contours ou divisent les objets en zones d’ombres et de lumière, faisant abstraction du « ton local », à savoir la couleur propre d’un objet, en dehors des effets de la lumière »</em> (notice).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3023542640.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3559664589.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La Coupe bleue</em>, 1938, faïence stannifère, H. 21 cm, <a title="Coupe bleue aux baigneuses (descriptif complet)" href="https://www.centrepompidou.fr/en/ressources/oeuvre/cAzRXo" target="_blank" rel="noopener">Centre Pompidou</a>, Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Au milieu des peintures d’ateliers, de nus et de <a title="Deux baigneuses (Centre Pompidou)" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/crd7yr" target="_blank" rel="noopener">baigneuses</a>, ce sont d’abord les céramiques qui m’ont attirée : une magnifique coupe bleue où les courbes des baigneuses se dessinent entre les ondulations de la mer, des vases, des <a title="Naïade (Centre Pompidou)" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/c69yLz" target="_blank" rel="noopener">carreaux</a> de céramique sur le même thème. Dufy s’est réfugié à Perpignan de 1940 à 1945 <em>« pour se soigner et fuir la capitale occupée » </em>et il y a peint son atelier comme dans les différents endroits où il a vécu et créé.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3602407389.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156446" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3027164873.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>L’Atelier de Perpignan, « La Frileuse »</em> et <em>l’Atelier de Perpignan, rue Jeanne-d’Arc</em>, 1942,<br />huiles sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans <em>L’Atelier de Perpignan, « La Frileuse » </em>et <em>l’Atelier de Perpignan, rue Jeanne-d’Arc</em> (1942), les tons chauds et orangés dominent. La lumière circule davantage dans la toile de droite où les plafonds clairs et le drap sur lequel le modèle est allongé se répondent. <em>La console jaune aux deux fenêtres</em> (1948) a été peinte dans son second atelier, place Arago. J’aime le contraste audacieux des couleurs, dans cette composition symétrique, et celui des éléments rectilignes avec les formes contournées de la console et du miroir de style rocaille.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1653137554.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156448" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2085694199.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>La console jaune aux deux fenêtres</em>, 1948, huile sur toile, <br />Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, Nice</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les visiteuses se succédaient devant un superbe ensemble d’aquarelles florales : Dufy possède l’art de rendre le charme des fleurs et des bouquets champêtres – <em>« Un bouquet, c’est un peu un feu d’artifice »</em>, disait-il. Ces aquarelles (66 x 50 cm environ) étaient accrochées au-dessus de livres illustrés par l’artiste, en particulier <em>Pour un herbier de Colette</em> (1950).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/12173976.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156450" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1320221524.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, plusieurs bouquets (aquarelle et gouache), Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">On passe ensuite au thème maritime privilégié par Dufy tout au long de sa vie, de la Normandie à la Méditerranée : ports, plages et régates. C’est là que se trouvaient les toiles encore impressionnistes que j’ai citées plus haut. <em><a title="Illustration" href="https://fr.geneawiki.com/index.php?title=Fichier:La_jet%C3%A9e_de_Honfleur_-_Raoul_Dufy_-_1928.jpg" target="_blank" rel="noopener">La jetée de Honfleur</a> </em>(1928) illustre bien son goût pour les bords de mer animés. Les régates où les voiliers s’élancent, aussi légers que les mouettes, me plaisent davantage que les fêtes nautiques, des toiles plus chargées où il utilise plus de noir.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4232333594.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2058959931.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>Henley, régates aux drapeaux</em>, 1932 / <br /><em>Port au voilier, hommage à Claude Lorrain</em>, vers 1935</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3786439293.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156453" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2867708565.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>Régates aux mouettes</em>, vers 1930, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’exposition d’Aix en Provence se terminait avec une installation immersive de <a title="Musée d'art moderne" href="https://www.mam.paris.fr/fr/oeuvre/la-fee-electricite" target="_blank" rel="noopener"><em>La Fée Electricité</em></a>, l’œuvre monumentale (600 m2, 1937) conservée au Musée d’Art moderne de Paris. Je me serais volontiers attardée dans ce bain de couleurs et de figures au dessin très libre, mais même adossée au mur, je me suis vite sentie mal à l’aise – les expériences d’immersion visuelle ne conviennent pas aux personnes sujettes aux vertiges. Dorgelès appelait Raoul Dufy le <em>« peintre de la féerie moderne »</em> et c’est bien ce qui ressort de cette rétrospective résolument tournée vers la joie de vivre.</span></p>
Tania
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En Piste !
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-08-27:3257422
2021-08-27T08:00:00+02:00
2021-08-27T08:00:00+02:00
Une info amicale aux visiteurs de ce blog (liégeois & autres) :...
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Une info amicale aux visiteurs de ce blog (liégeois & autres) : </span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1453179466.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1128143" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2309960523.jpeg" alt="en piste!,liège,expo,nathalie van de walle,anne liebhaberg,gravure,culture" /></a>Du 27 août au 5 septembre, la Société libre d’Émulation présente ses expositions à venir à <em><a title="Présentation sur leur site" href="https://emulation-liege.be/evenement/l-emulation-est-a-en-piste-2021" target="_blank" rel="noopener">en Piste !</a>,</em> qui réunit des galeries et centres d’art à la Boverie. Vous y trouverez entre autres des œuvres de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/van%20de%20walle" target="_blank" rel="noopener">Nathalie van de Walle</a> et aussi d’<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/11/27/a-la-maison-des-arts.html" target="_blank" rel="noopener">Anne Liebhaberg</a> dont je vous ai déjà parlé sur ce blog (cliquer sur leur nom). </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1209281456.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1127960" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1091720107.jpg" alt="en piste!,Liège,expo,Nathalie van de Walle,Anne Liebhaberg,gravure,culture" /></a></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">© Nathalie van de Walle</span><br />Dans le cadre de la fête de la gravure 2021, trois graveurs belges présentent <a title="Présentation de l'expo" href="https://emulation-liege.be/evenement/devastes" target="_blank" rel="noopener"><em>Dévastés !</em></a> <br />du 18 septembre au 23 octobre. (</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif;">Rue Charles Magnette, 5-7, Liège, du mercredi au samedi de 14 à 18h.)<br /><br /><br /></span></p><p> </p>
Tania
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Kikie Crêvecœur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-03:3152639
2020-08-03T08:30:00+02:00
2020-08-03T08:30:00+02:00
Kikie Crêvecœur entre les pages , la formidable exposition...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">Kikie </span><span style="font-size: 16px;">Crêvecœur</span><span style="font-size: 12pt;"> entre les pages</span></span></em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">, la formidable exposition de la <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/bibliotheca+wittockiana" target="_blank" rel="noopener">Bibliotheca Wittockiana</a>, se prolonge jusqu’au 23 août 2020 : ne la manquez pas. Quel bonheur de découvrir l’univers d’une artiste, une première pour moi depuis mars dernier. Et quelle artiste ! Née à Bruxelles en 1960, </span></span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;" title="Notice bioographique (éd. Esperluète)" href="https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/auteurs/cr%C3%AAvecoeur-kikie" target="_blank" rel="noopener">Kikie Crêvecœur</a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;"> grave, imprime, enseigne, expose en Belgique et à l’étranger. L’expo de la Wittockiana permet de faire mieux connaissance avec ses </span></span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">« gommes »</em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">, ses </span></span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">« trognes » </em>et autres<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;"> <a title="Exemples" href="http://kikiecrevecoeur.be/works/linos/" target="_blank" rel="noopener">gravures</a>, ses livres d’art.</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/302389492.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095545" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2002793544.jpg" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">L'entrée de la Bibliotheca Wittockiana</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Entre les pages, l’œil circule. A l’entrée de la première salle, <em>« <a title="Photo (mouvement fixe)" href="https://mouvement-fixe.com/wp-content/uploads/2017/07/00048CE.png" target="_blank" rel="noopener">Bribes et échappées</a> »</em>, un ensemble de linogravures, ici sous forme de cartes postales, frappe d’emblée par le noir et blanc lumineux évoquant <em>« une nature métamorphosée, fragmentée par le souvenir et l’oubli »</em> (éditions <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.esperluete.be/" target="_blank" rel="noopener">Esperluète</a> / <a title="Présentation de l'artiste" href="https://www.centredelagravure.be/fr/artists/462-crevecoeur-kikie" target="_blank" rel="noopener">Centre de la Gravure</a>). Au mur, une phrase de Pierre Reverdy chapeaute le texte de présentation : <em>« J’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire, qu’il ne m’en reste plus assez pour travailler. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2530516653.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2478240730.JPG" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur, <em>Ailleurs</em>, 2013, impressions de gommes gravées, 100 cm x 200 cm (composition unique)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Des écrivains, des livres, des mots & des images. L’œuvre de Kikie Crêvecœur est à la fois visuelle et tactile, pas seulement pour elle qui grave gommes et linos, mais aussi pour les visiteurs à qui elle donne envie de toucher le papier imprimé, ses reliefs, par exemple dans une grande composition d’inspiration végétale, <em>Ailleurs</em>. Végétales aussi, ces <em>« trognes »</em> dont l’histoire vaut d’être contée.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1201262927.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095547" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1705685603.jpg" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur / Caroline Lamarche, <em>Trognes</em>, 2011, Gerpinnes : Tandem</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les éditions Tandem lui avaient proposé de réaliser un livre pour la collection <em>« Textes & images »</em> avec un écrivain de son choix. A Caroline Lamarche, rencontrée lors d’une biennale à Liège et devenue une amie, elle offre un calendrier orné de gravures d’arbres élagués dont les moignons taillés vigoureusement s’appellent « trognes » pour les sylviculteurs, comme les saules têtards en bordure des champs, comme les platanes nombreux en ville, que la taille réduit chaque année à un gros poing.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3975426622.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095548" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1213753681.jpg" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Trognes">http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Trognes</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ce sera le point de départ du livre réalisé en commun, <em>Trognes</em> : Kikie Crêvecœur avec douze linogravures de l’arbre étêté dans tous ses états, avec une légère pointe de couleur dans le noir selon la saison ; Caroline Lamarche avec douze textes, en regard, sur les pages de droite aux teintes pastel. Chaque poème est composé en résonance avec l’image, le mot <em>« noir »</em> descend d’une ligne à chaque mois.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/127765165.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095549" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1170254164.JPG" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur, <em>Eté</em>, 2018, Gerpinnes : Tandem</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Et%C3%A9">http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Et%C3%A9</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’exposition montre toute la gamme des travaux personnels de l’artiste, qui aime évoquer dans ses <em>« gommes »</em> le quotidien, l’actualité et aussi ses souvenirs comme dans <em><a title="Couverture" href="https://www.mu-inthecity.com/sites/default/files/articles/kikie-crevecoeur-ete.jpg" target="_blank" rel="noopener">Eté</a>.</em> Regardez bien le graphisme du titre sur la couverture et voyez comme le <em>« T »</em> devient fenêtre, fenêtre sur jardin, fenêtre sur enfance à <em>« Nethen-Eden ».</em> <em>Les petits oiseaux de mon jardin</em>, chacun avec leur cri, disent son amour de la nature dans ce qu’elle a de plus simple et de plus enchanteur.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2461950933.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095550" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2647391421.JPG" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur,<em> Les petits oiseaux de mon jardin</em>, 2014, Gerpinnes : Tandem</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Les-Petits-Oiseaux-de-mon-Jardin"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Les-Petits-Oiseaux-de-mon-Jardin</span></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">De petits carnets de voyage, accordéons de papier, ou des <em>« <a title="Site de l'artiste" href="http://kikiecrevecoeur.be/autres-choses/" target="_blank" rel="noopener">Bobines de vie</a> »</em> disent les événements, les lieux, les rencontres. Entre le titre et la date ou inversement, je découvre le grand art de Kikie Crêvecoeur : figurer le monde dans le petit format des gommes. Et puis voici un message d’amitié, avec des petits cœurs rouges : <em>« Aujourd’hui je repasse et toi que fais-tu »</em>. Rouges aussi, les liens d’une <em>Lettre d’amour</em>, la croix d’un coup de gueule contre la guerre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/900944514.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095551" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/242223793.jpg" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /><br /></a><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur, <em>Courrier créatif</em>, 2008</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Aux <em>« Bricolages de vacances »</em> en couleurs avec de petits collages de mots, pas toujours faciles à détailler en se penchant vers les tables-vitrines, j’ai préféré ses récits<em> « Au jour le jour »</em>, impressions de <a title="Autres illustrations (Atelier razkas)" href="http://www.razkas.com/tag/kikie%20crevecoeur/" target="_blank" rel="noopener">gommes gravées</a>, sorte de <a title="Vidéo "Printemps 2020" et autres (Site de l'artiste)" href="http://kikiecrevecoeur.be/actualites/" target="_blank" rel="noopener">journal visuel</a> du quotidien et de faits d’actualité. Sur un plateau, un pêle-mêle de quasi timbres-poste en couleurs pour annoncer l’exposition et le sourire de l’artiste qui dit <em>« Merci de votre visite ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2503493522.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3087855946.jpg" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur, <em>Au jour le jour</em>, 2012, impressions de gommes gravées</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Des livres, il y en a de toutes sortes. Un <em>Manuel de dessin (comment apprendre à dessiner en sept jours)</em> surréaliste (texte de Jacques Izoard). Dans <a title="Quadri" href="https://galeriequadri.com/ben-durant-kikie-crevecoeur/" target="_blank" rel="noopener"><em>Mon papa, le faux pas de Shiva et moi</em></a> de Ben Durant, une vignette bruxelloise attire mon attention (ci-dessous) : on y reconnaît Bozar avec ses drapeaux, le Mont des Arts, L’Atomium, des maisons de la Grand-Place, un boulevard, un avion, Kanal. Il faudrait des heures pour tout regarder et lire. Le <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/auteurs/cr%C3%AAvecoeur-kikie/kikie-cr%C3%AAvec%C5%93ur-entre-les-pages-detail" target="_blank" rel="noopener">catalogue</a> signé <a title="Notice et bibliographie" href="https://www.areaw.be/1827280-2/" target="_blank" rel="noopener">Pierre-Jean Foulon</a>, très bien illustré, permet de le faire chez soi, à l’aise.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3382144895.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095553" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/697546624.JPG" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kikie Crêvecoeur / Ben Durant, <em>Mon papa, le faux pas de Shiva et moi</em> (détail), 2019, Bruxelles : Quadri</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pour accompagner les poèmes d’<a title="Site de l'éditeur" href="https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/mots-clefs/po%C3%A9sie/une-saison-en-%C3%A9clats-detail" target="_blank" rel="noopener"><em>Une saison en éclats</em></a> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Meurant" target="_blank" rel="noopener">Serge Meurant</a>, Kikie Crêvecœur a créé de grandes <a title="Illustration (Site de l'artiste)" href="http://kikiecrevecoeur.be/works/techniques-mixtes/nggallery/techniques-mixtes/Sans-Titre-(Un-Saison-en-%C3%A9clats)" target="_blank" rel="noopener">estampes colorées</a>. Roger Pierre Turine les a choisies pour illustrer son bel article sur l’exposition dans <a title="Article de La Libre Belgique, 2020" href="http://kikiecrevecoeur.be/site/wp-content/uploads/2020/05/Gommes-et-Trognes-Turine.pdf" target="_blank" rel="noopener"><em>La Libre</em></a>. Pour les poèmes de <a title="Notice de l'Académie (Arllfb)" href="https://www.arllfb.be/composition/membres/hoex.html" target="_blank" rel="noopener">Corinne Hoex</a>, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/auteurs/cr%C3%AAvecoeur-kikie/elles-viennent-dans-la-nuit-detail" target="_blank" rel="noopener"><em>Elles viennent dans la nuit</em></a>, des <em>« paysages cosmiques »</em> en bleu et blanc. Pour les trois contes d’Amélie Nothomb, <em>Brillant comme une casserole</em>, des illustrations à partir de gommes gravées.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3087387505.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095554" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1129596739.JPG" alt="kikie crêvecoeur,entre les pages,exposition,bobliotheca wittockiana,1150 bruxelles,gravure,gommes,trognes,livres d'art,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Elles-viennent-dans-la-nuit-(feuilleter)">http://kikiecrevecoeur.be/livres/nggallery/livres-a-feuilleter/Elles-viennent-dans-la-nuit-(feuilleter)</a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Vous pouvez écouter <a title="Site de l'artiste" href="http://kikiecrevecoeur.be/" target="_blank" rel="noopener">Kikie Crêvecœur</a> au micro de Pascale Seys, qui l’a invitée à l’occasion de cette exposition à la Wittockiana dans <em>« <a title="Ecouter l'entretien (Musiq3)" href="https://www.rtbf.be/musiq3/emissions/detail_la-couleur-des-idees/accueil/article_la-graveuse-kikie-crevecoeur-s-encre-entre-les-pages?id=10479460&programId=13216" target="_blank" rel="noopener">La couleur des idées</a> »</em> en mars dernier. A la dix-neuvième minute, l’artiste répond à la question : pourquoi des gommes ? <em>Kikie Crêvecœur entre les pages</em>, c’est à la Bibliotheca Wittockiana, sur rendez-vous (mercredi, samedi, dimanche).</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Sainte-Marie
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-05-16:3150188
2020-05-16T08:30:00+02:00
2020-05-16T08:30:00+02:00
« A plusieurs reprises, l’œuvre graphique de Finch sera présentée...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3187195966.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090853" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1163622664.jpg" alt="Finch Ste Marie.jpg" /></a>« A plusieurs reprises, l’œuvre graphique de Finch sera présentée au public sous forme d’ensembles assez importants : à Helsinki lors de l’exposition du groupe</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> Septe</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">m</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> en 1916, à Turku en 1925, à l’exposition d’art graphique finlandais de 1927, sans oublier la grande rétrospective organisée un an avant sa mort à Helsinki, qui rassemblera vingt-trois eaux-fortes et vernis mous. L’une de ses eaux-fortes semble lui avoir été particulièrement chère, puisqu’elle participe à chaque exposition dès 1905 : elle représente, en couleurs, la coupole de <a title="Notice sur le site de la commune" href="https://www.1030.be/fr/culture-loisirs/histoire-tourisme-patrimoine/a-voir-a-visiter/eglises/eglise-sainte-marie" target="_blank" rel="noopener">l’église Sainte-Marie</a> de Bruxelles. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Heikki Malme, </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">A.W. Finch, peintre-graveur 1897-1930</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Catalogue </span><a title="Finch, peintre et céramiste (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/05/08/finch-peintre-et-ceramiste-3150139.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">A.W. Finch</span></em></a><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1992, Bruxelles, Crédit communal.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">A.W. Finch, <a title="Source : Finnish National Gallery" href="https://www.kansallisgalleria.fi/en/search?authors[]=Alfred%20William%20Finch&category=artwork&hasImage=true" target="_blank" rel="noopener"><em>La coupole de l’église Sainte-Marie</em></a>, Bruxelles, 1904-1905, eau-forte, Collection privée, Finlande</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Finch, peintre et céramiste
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-05-14:3150139
2020-05-14T08:30:00+02:00
2020-05-14T08:30:00+02:00
Voici un autre artiste du groupe des XX , ce cercle belge d’avant-garde...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Voici un autre artiste du groupe des <a title="Site des MRBAB" href="https://fin-de-siecle-museum.be/fr/musee-fin-de-siecle-museum/les-xx-et-la-libre-esthetique" target="_blank" rel="noopener"><em>XX</em></a>, ce cercle belge d’avant-garde et de réputation internationale, très actif de 1883 à 1893 : <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Willy_Finch" target="_blank" rel="noopener">Alfred William Finch</a>, né à Bruxelles en 1854 et décédé à Helsinki en 1930. Une belle rétrospective lui a été consacrée en 1992 aux <a title="Finch dans les collections des MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/artist/finch-willy-1" target="_blank" rel="noopener">Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique</a> à Bruxelles, après avoir été présentée en Finlande au Musée de l’<a title="Site du musée" href="https://ateneum.fi/" target="_blank" rel="noopener">Ateneum</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/135889096.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090657" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/158043141.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">En couverture du catalogue, un détail de</span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <a title="Illustration" href="https://www.kansallisgalleria.fi/fi/object/500958" target="_blank" rel="noopener"><em>Les falaises au Southforeland</em></a>, 1892</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pour rappel, c’est Willy Finch qui figure de profil dans <a title="Illustration" href="https://c1.staticflickr.com/1/557/20061329040_f8cb7261c8_b.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>La musique russe</em></a> d’Ensor, où il écoute une pianiste (la sœur d’Ensor, selon certains ; Anna Boch, selon d’autres). Comme <a title="Illustration : Finch au chevalet par Ensor" href="https://1.bp.blogspot.com/_N121WpcX84I/TQyO9MU7tWI/AAAAAAAADno/7o5nXZ7YvK0/s1600/1882+Portrait+de+Willy+Finch+au+chevalet.jpg" target="_blank" rel="noopener">Ensor</a>, dont il est très proche au début (le père d’Ensor est anglais comme les parents de Finch), comme <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/anna+boch" target="_blank" rel="noopener">Anna Boch</a> et <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/04/24/theo-van-rysselberghe-3149588.html" target="_blank" rel="noopener">Théo Van Rysselberghe</a>, Finch est un <em>« vingtiste »</em> à Bruxelles, avant de faire partie du groupe finlandais <em><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Septem" target="_blank" rel="noopener">Septem</a>.</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3277622155.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090660" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/662819821.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <em>Le chenal à Nieuport</em>, 1889</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le catalogue est signé par des experts belges et finlandais, ce qui rend bien compte du double parcours de cet artiste anglo-belge. En Belgique, il est surtout connu pour ses peintures pointillistes, mais il y a aussi innové dans l’art de la céramique, qu’il développera en Finlande où il a renouvelé et enseigné cet art.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2804682570.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090661" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1062430118.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <em>Les meules</em>, 1889, Musée d'Ixelles, Bruxelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">A ses <a title="Illustration MRBAB : Marine, 1880" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/alfred-william-finch-dit-willy-marine?letter=f&artist=finch-willy-1" target="_blank" rel="noopener">débuts</a>, Finch s’intéresse au <a title="Illustration : Port sur la côte belge, Ostende, 1882-1884" href="https://www.kansallisgalleria.fi/en/object/482499" target="_blank" rel="noopener">paysage</a>, dans l’esprit de Guillaume <a title="Illustrations T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/14/lumieres-du-xixe.html" target="_blank" rel="noopener">Vogels</a> qui excelle à rendre les atmosphères nuageuses. Van Rysselberghe n’est pas le seul à s’enthousiasmer pour les idées neuves de Seurat ; avant lui, même, Finch est ébloui par le <a title="Illustration : Champ de courses à Ostende, 1888" href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/22/Willy_Finch_-_De_Wellingtonrenbaan_te_Oostende_1888_001.JPG/1200px-Willy_Finch_-_De_Wellingtonrenbaan_te_Oostende_1888_001.JPG" target="_blank" rel="noopener">pointillisme</a>. En 1902, il écrit un article sur <em>« Georges Seurat et la technique néo-impressionniste »</em> pour la revue <em>Euterpe.</em> Van Rysselberghe change sa manière de peindre des portraits, Finch renouvelle son approche du <a title="Illustration : Marine, marée basse" href="https://studio2000.nl/en/willy-finch/marine-maree-basse" target="_blank" rel="noopener">paysage</a> <em>« à travers sa structure, sa synthèse formelle et son rythme »</em> (Philippe Roberts-Jones).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3076421219.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090662" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3492239099.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <em>Verger à La Louvière</em>, 1890, Ateneum, Helsinki</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Séduit également par le renouveau des arts appliqués, à la suite de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/02/06/saison-mentale.html" target="_blank" rel="noopener">Ruskin</a> et <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/morris" target="_blank" rel="noopener">Morris</a> et du mouvement<em> Arts & Crafts</em>, Finch va travailler aux faïenceries Boch à La Louvière, collaborer avec Henry <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/van+de+velde" target="_blank" rel="noopener">Van de Velde</a> pour sa maison <em>Bloemenwerf </em>à Uccle. Un comte suédois, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Sparre" target="_blank" rel="noopener">Louis Sparre</a>, remarque ses créations et l’invite à diriger la firme de céramique <a title="Illustrations" href="https://fi.pinterest.com/strandhagenBB/iris-louis-sparre-eva-mannerheim-awfinch/" target="_blank" rel="noopener"><em>Iris</em></a> à Porvoo/Borga. <em>« Ainsi un artiste né à Bruxelles, au sang britannique, devint-il l’un des principaux ferments d’une orientation majeure du design au XXe siècle : l’école finlandaise »</em> (Ph. R.-J.)</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> </span></p><p style="text-align: left;"><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/966471859.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090822" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1324827801.jpg" alt="a.w. finch,peintre,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture,céramiste" /></a></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, Pot à lait, vers 1901, <br />Terre cuite, glaçure à décor sgraffité, <br />rehaussé de points blancs<br /></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">(sous la base : A.W.F. / IRIS / Finland) <br />MRBAB, Bruxelles</span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2332937036.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090826" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2340333519.jpg" alt="a.w. finch,peintre,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture,céramiste" /></a></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, Vase, vers 1900,<br />Céramique, glaçure vert-bleu, Iris, <br />H. 20,5 cm<br />(<a title="Source de l'illustration" href="https://www.bukowskis.com/en/auctions/F169/305-alfred-william-finch-maljakko?from_language=fi" target="_blank" rel="noopener">Bukowkis auctions</a>)</span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2354142824.2.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090827" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/727805720.2.jpg" alt="a.w. finch,peintre,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture,céramiste" /></a></span></p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: left;"> </p><p style="text-align: right;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, Tasse en faïence avec décor "vague et lune"<br />pour La Maison Moderne à Paris,<br />Iris, Porvoo, Finlande, H. 9,5 cm<br />(<a title="Source de l'illustration" href="https://www.collectorsweekly.com/stories/183915-alfred-william-willy-finch-iris-works" target="_blank" rel="noopener">Collectors Weekly</a>)</span></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">De 1890 à 1897, il a appris le métier chez <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/07/06/au-musee-keramis.html" target="_blank" rel="noopener">Boch Keramis</a>, expérimenté <em>« oxydes, glaçures et cuissons »</em>, puis il a travaillé à Virginal et surtout à Forges, dans une région réputée pour sa poterie populaire et utilitaire. Finch poursuivra ce travail à Porvoo et y fera évoluer les couleurs et les décors, tout en exposant ses créations en Belgique à <em>La Libre Esthétique</em> (mouvement qui a succédé aux <em>XX).</em> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/307411661.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090664" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1849400087.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <em>Paysage, soleil couchant</em>, 1892, Musée d'art de Turku, Finlande</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Celui-ci n’abandonne pas la peinture ni le <a title="Illustration : Coupole de Sainte-Marie à Schaerbeek" href="https://www.kansallisgalleria.fi/en/object/578196" target="_blank" rel="noopener">dessin</a> pour autant. Il arrive en Finlande à l’automne 1897, <em>« un moment particulièrement favorable de l’évolution des arts graphiques finlandais »</em> (Heikki Malme). Il a déjà réalisé des eaux-fortes en Belgique et renoue avec la <a title="Illustration" href="https://www.kansallisgalleria.fi/en/object/380867" target="_blank" rel="noopener">gravure</a>, inspiré par le thème de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Porvoo" target="_blank" rel="noopener">Porvoo</a>, <em>« petite ville aux ruelles étroites et aux cours pittoresques »</em> où il s’est installé à son arrivée. Quand la firme <em>Iris</em> ferme ses portes, il devient </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px;">en 1902 </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">professeur de gravure à l’Ecole de dessin de la Société des Beaux-Arts de Finlande et professeur de céramique à l’Ecole centrale des Arts décoratifs.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1401990353.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090665" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3016389650.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <em>Le Pier de Rosehearty</em>, 1910, Ateneum, Helsinki</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’enseignement l’appelle à Helsinki, où il retourne aussi à la peinture, à la gravure et au dessin. Il correspond régulièrement avec son ami Georges <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Lemmen" target="_blank" rel="noopener">Lemmen</a>, qui l’encourage à envoyer des œuvres aux expositions : en 1912, 34 peintures et des céramiques à Paris (Galerie Bernheim Jeune) ; dès 1913, à l’Ateneum avec le groupe <em>Septem.</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/969793233.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1090666" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2786716934.jpg" alt="a.w. finch,peintre,céramiste,groupe des xx,bruxelles,septem,finlande,divisionnisme,paysage,gravure,art,culture" /></a><br /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">A.W. Finch, <a title="Illustration : dessin préparatoire" href="https://www.kansallisgalleria.fi/en/object/514128" target="_blank" rel="noopener"><em>Profil de femme</em></a>, 1915, Finnish National Gallery</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Finch continue à peindre surtout des paysages, de Finlande et des pays où il voyage : Angleterre, Italie, sud de la France. Dégagé du respect strict des principes du divisionnisme, il laisse libre cours à plus de spontanéité dans l’impression. L’année précédant sa mort (en 1930, des suites d’une opération), une grande <a title="En ligne : toutes les oeuvres de Finch de la Galerie nationale finlandaise" href="https://www.kansallisgalleria.fi/en/search?authors[]=Alfred%20William%20Finch&category=artwork&hasImage=true" target="_blank" rel="noopener">rétrospective</a> <em>A.W. Finch</em> a eu lieu au Taidehalli d’Helsinki, <em>« une fête pendant laquelle le spectateur ressent l’intense émotion que peuvent susciter la sensibilité des formes et le triomphe des couleurs, qui caressent l’œil et réveillent l’esprit »</em>, selon le critique Onni Okkonen. <em>« Une seule vie, c’est bien trop court pour l’Art »</em> avait déclaré Finch en 1928.</span></p>
Tania
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Manteau
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-11-12:3143469
2019-11-12T20:20:00+01:00
2019-11-12T20:20:00+01:00
« Un visage masqué par un bijou, un manteau brodé, le portrait...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2593689547.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078333" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3003764827.jpg" alt="De la guerre au selfie (16).jpg" /></a>« Un visage masqué par un bijou, un manteau brodé, le portrait d’une robe, sont autant de manières d’exposer à la surface, l’intériorité. L’accessoire, la pause, la lumière, même l’absence, tout concourt à raconter une partie de nous. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Présentation de la pratique d’Hélène Picard <br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Exposition <a title="Interroger les images (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/11/08/interroger-les-images-3143464.html" target="_blank" rel="noopener"><em>De la Guerre au Selfie</em></a>, Maison Pelgrims, Saint-Gilles, du 8 au 24 novembre 2019</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Hélène Picard</span></span></p>
Tania
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Interroger les images
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-11-11:3143464
2019-11-11T08:30:00+01:00
2019-11-11T08:30:00+01:00
De la Guerre au Selfie : Nathalie van de Walle et Hélène Picard...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>De la Guerre au Selfie </em>: <a title="Site de l'artiste" href="http://nathalievandewalle.be/" target="_blank" rel="noopener">Nathalie van de Walle</a> et <a title="Site de l'artiste" href="http://www.helenepicard.com/" target="_blank" rel="noopener">Hélène Picard</a> exposent à la <a title="Annonce" href="http://stgillesculture.irisnet.be/Prism-Festival-Maison-Pelgrims?lang=fr&retour=1" target="_blank" rel="noopener">Maison Pelgrims</a> à Saint-Gilles des <em>« Images du monde »</em> et des <em>« Images de soi »</em>, jusqu’au 24 novembre. En collaboration avec l’association <a title="Site de l'association" href="https://www.intoimage.be/" target="_blank" rel="noopener">Into Image</a> et <a title="Profil professionnel" href="https://be.linkedin.com/in/cartuyvels-vincent-99659520" target="_blank" rel="noopener">Vincent Cartuyvels</a>, ces deux artistes participent à des ateliers d’analyse de l’image <em>« en alternant travail critique et création ludique »</em> (document de présentation).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/20824996.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078315" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2018837502.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="Annonce sur le site (Saint-Gilles Culture)" href="http://stgillesculture.irisnet.be/Prism-Festival-Maison-Pelgrims?lang=fr&retour=1" target="_blank" rel="noopener"><em>"De la Guerre au Selfie"</em>, Maison Pelgrims, Saint-Gilles</a></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Vous vous rappelez peut-être <em>« <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/van%20de%20walle" target="_blank" rel="noopener">Tsunami à 360°</a> »</em>, l’extraordinaire œuvre gravée que Nathalie van de Walle avait montré à Gembloux il y a cinq ans. Depuis lors, elle continue à développer ce travail de gravure à partir d’images du monde : des structures au chaos, du chaos aux structures. Nous avons vu tant d’images de catastrophes, d’accidents, de guerre – qu’en faisons-nous ? Les laissons-nous simplement <a title="Sculpture "Le cerveau"" href="http://nathalievandewalle.be/wp-content/uploads/2016/01/Le-cerveau-3.jpg" target="_blank" rel="noopener">s’accumuler</a>, s’effacer ?</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1622920098.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078318" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3713930749.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Ici, elle part de photos prises à divers endroits, principalement en Syrie, d’immeubles effondrés, de villes désossées, de ruines. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Ces clichés jonchent le sol sous une grande gravure imprimée : ils serviront à l’atelier qu’elle animera pour des enfants. Avec des fragments d’images issues de son travail, ils pourront <em>« découper, assembler, coller, superposer des motifs »</em> et <em>« réfléchir au lien entre soi et le Monde »</em> tout en prenant conscience <em>« de la force d’impact des images que nous voyons tous les jours ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4162370738.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078320" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2375255118.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Nathalie van de Walle</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Des bois gravés côtoient dans la grande salle des gravures sur papier, c’est intéressant d’observer comment ils se répondent et se correspondent. Accrochés au mur, ils ont un sens, on arrive mieux à les lire ; posés sur des sortes de palettes à même le parquet, ils désorientent le regard et font ressentir à quel point la guerre, la violence, mettent le monde sens dessus dessous. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2370209992.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078324" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/532385925.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Détail © Nathalie van de Walle</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Les œuvres de Nathalie van de Walle sont fascinantes et par le magnifique travail de gravure et par leur originalité qui bouscule notre perception de l’image – de l’image du monde à l’image artistique.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1673392349.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078323" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1187993579.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Nathalie van de Walle</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Hélène Picard choisit pour point de départ l’image de soi, des selfies pris <em>« pour l’accompagner dans une période douloureuse ».</em> Sa quête des différentes facettes de l’identité s’exprime à travers la peinture et le vêtement, des modes d’expression où les couleurs s’invitent. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1990398292.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078322" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4274090320.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Hélène Picard</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Ses toiles sont mystérieuses, entre voiles de couleur et dévoilement. <em>« Le portrait est une image fabriquée »</em>, a fortiori l’autoportrait. C’est le sujet de <a title="Info ISELP" href="https://iselp.be/fr/evenements/l-image-de-soi" target="_blank" rel="noopener">l’atelier</a> qu’elle anime.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2577314996.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1078321" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/681087565.jpg" alt="nathalie van de walle,hélène picard,de la guerre au selfie,exposition,saint-gilles,maison pelgrims,images du monde,images de soi,gravure,guerre,selfie,portrait,autoportrait,peinture,atelier,analyse des images,into image,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Hélène Picard</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Faire cohabiter ces deux univers dans les espaces d’exposition de cette belle demeure ancienne qu’est la <a title="Description et photos" href="http://stgillesculture.irisnet.be/La-Maison-Pelgrims" target="_blank" rel="noopener">Maison Pelgrims</a> ne va pas de soi. L’incongruité est voulue : elle reflète deux réalités contemporaines du monde des images dans lequel nous vivons. </span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Nathalie van de Walle et Hélène Picard montrent ici une partie de leur travail et les intentions de leurs ateliers, ce n’est pas vraiment un accrochage à la manière d’une galerie d’art. Comprendre quel rapport il peut y avoir entre les deux, comment notre préoccupation de nous-même se relie à notre perception du monde, voilà l’enjeu.</span></p>
Tania
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Sur la terrasse
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-09-18:3141713
2019-09-18T08:30:00+02:00
2019-09-18T08:30:00+02:00
Le soleil sur ta peau joue à la marelle Je bois l’été et m’enivre...
<p style="text-align: left;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3638536950.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074706" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/516652068.jpg" alt="Schmitt_inte-rieur-cafe-v-pe-ristyle-de-l-ope-ra.jpg" /></a></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le soleil sur ta peau joue à la marelle</span></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Je bois l’été et m’enivre des ombres <br />tendres</span></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Nous danserons sur la terrasse d’un café <br />improbable et je serai le badaud éternel <br />du début des mondes</span></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"> </span></p><p style="padding-left: 80px;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Schmitt à Venterol (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/09/16/schmitt-a-venterol-3141692.html" target="_blank" rel="noopener">Jean-Paul Schmitt</a>, <em>La pluie est amoureuse. Poèmes,</em> 2019.<br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>Intérieur Café V (Péristyle de l’Opéra)</em>, huile sur toile, 116 x 89 cm</span></p><p style="text-align: right;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1951481498.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074707" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/708401108.jpg" alt="Schmitt Venterol (10).jpg" /></a></p>
Tania
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Schmitt à Venterol
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-09-16:3141692
2019-09-16T19:35:52+02:00
2019-09-16T19:35:52+02:00
Au sympathique Bistrot de Venterol (place du Château), l’invitation de la...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Au sympathique Bistrot de Venterol (place du Château), l’invitation de la galerie <a title="Site de la galerie" href="http://www.galerie-ombre-lumiere.com/" target="_blank" rel="noopener">Ombre & Lumière</a> montrait de quoi attirer : <em>Café III – Le Myrabelle à Amsterdam</em> (quatre personnes attablées près d’un comptoir, une huile au couteau) et, au verso, une <em>Nature morte aux pivoines</em> (une toile carrée où les touches de bleu, pour l’ombre et pour souligner le petit verre aux pinceaux, capturent le regard après qu’il a glissé sur les fleurs dans leur vase).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/943762963.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074674" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3982272496.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Rendez-vous pour le vernissage à l'ombre du beau campanile de l'église de Venterol</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le 7 septembre, il y avait déjà du monde à dix-huit heures au pied du très beau campanile en fer forgé pour le vernissage de <a title="Site de la galerie" href="http://www.galerie-ombre-lumiere.com/expositions/" target="_blank" rel="noopener">Jean-Paul Schmitt</a> : après quinze ans d’activités théâtrales, installé dans les Monts du Lyonnais, il peint depuis près de trente ans. Le <a title="Illustration (Artmajeur)" href="https://www.artmajeur.com/fr/jeanpaulschmitt/artworks/9854161/interieur-cafe-iii#images" target="_blank" rel="noopener"><em>Café</em> </a>de l’invitation est bien mis en valeur sur le mur blanc au-dessus des marches, juste en face de l’entrée.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2699286787.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074677" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3180410435.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>Café III (Le Myrabelle à Amsterdam)</em>, huile sur toile, 116 x 89 cm</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une autre <a title="Café II (Artmajeur)" href="https://www.artmajeur.com/fr/jeanpaulschmitt/artworks/9810343/interieur-cafe-ii#images" target="_blank" rel="noopener">scène de café</a> où l’on retrouve un fort contraste entre lumière et ombre est accrochée dans la salle de droite, sous l’inscription « Soli Deo Gloria » calligraphiée sur la cheminée. On y voit une femme avec une fleur rouge dans ses cheveux blonds, sans doute la muse de l’artiste, qu’on a aperçue dehors en arrivant à la galerie. On la retrouvera sur d’autres toiles (<a title="Illustration (Artmajeur)" href="https://www.artmajeur.com/fr/jeanpaulschmitt/artworks/11232041/anne-a-la-toque#images" target="_blank" rel="noopener"><em>Anne à la toque</em></a>) et on verra d’autres belles ambiances de café plus loin, un sujet de prédilection de <a title="Oeuvres illustrées sur Artmajeur" href="https://www.artmajeur.com/fr/jeanpaulschmitt/artworks" target="_blank" rel="noopener">Jean-Paul Schmitt</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3692147001.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074678" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3175847457.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>Pivoines</em>, huile sur toile, 80 x 80 cm</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le vase aux pivoines annonce un autre versant de sa peinture : la contemplation des choses, des jardins, des paysages. Un fin <a title="Illustration (Artmajeur)" href="https://www.artmajeur.com/fr/jeanpaulschmitt/artworks/8855893/cypres-de-la-sabliere" target="_blank" rel="noopener">cyprès</a> se dresse à l’avant d’un champ jaune pâle, à droite d’un chemin bordé d’arbres – contraste encore entre les aplats de couleur à droite et la partie gauche du tableau plus travaillée.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1238808591.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074680" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/266293551.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>Brantes</em>, acrylique sur toile, 46 x 55 cm</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dans une niche, au-dessus de petits formats proposés sous <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-louise" target="_blank" rel="noopener">marie-louise</a>, une vue de <a title="Présentation (Ventoux en Provence)" href="http://www.ventoux-en-provence.com/villages/brantes.html" target="_blank" rel="noopener">Brantes</a>, ce beau village de la Drôme provençale : ses façades blanchies par le soleil, ses arbres – du vert, du jaune, de l’orangé – font face au versant bleu du Ventoux. Schmitt rend bien l’impression qu’on ressent là devant la montagne dans l’ombre quand on la contemple d’une terrasse ensoleillée.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3320353924.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074681" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/533892890.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>Les pots bleus de la Sablière </em>(détail), huile sur toile, 90 x 90 cm</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A gauche de l’entrée, une salle plus grande. J’aime <em>Les pots bleus de la Sablière</em>, une autre toile carrée où un groupe de plantes en pots, lavandes, plantes grasses et autres, se tiennent compagnie près d’une boîte aux lettres. Et aussi la <em>Nature morte à la boîte à sel</em> (bleue) dont l’ombre (bleue) coule sous un vase de jonquilles. Sur le côté, une gravure très sobre – cafetière et plat de poires – repose des couleurs fortes.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1608636951.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074682" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1278518026.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>Nature morte à la boîte à sel</em>, huile sur toile, 50 x 50 cm</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La galeriste d’Ombre & Lumière a fait sortir tout le monde pour présenter Jean-Paul Schmitt et son œuvre consacrée à la <em>« symphonie du quotidien »</em> : conversations et bruits de café, musique, chaleur et silence des paysages, nus féminins. <em>« Badaud éternel »</em>, Schmitt écrit aussi des textes, des poèmes. En la remerciant, le peintre rappelle que <em>« la peinture, ça ne se parle pas ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3062479962.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1074683" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1078069075.jpg" alt="exposition,jean-paul schmitt,venterol,2019,peinture,dessin,gravure,encre,drôme provençale" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Jean-Paul Schmitt, <em>La Coise vers Vaudragon / Nénuphars et ponton / Dessert au jardin / Au bord de l'eau</em>, <br />huiles sur toiles (petits formats divers)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Son goût des motifs de plein air apparaît aussi dans quatre petits formats assemblés : rivière teintée de rose, <em>Nénuphars et ponton</em> sous un ciel rouge, table dressée pour <em>Dessert au jardin</em>, groupe de baigneurs au bord de l’eau. L’atmosphère de l’exposition est épicurienne. La quarantaine de peintures et de dessins joliment accrochés, quelques gravures et livres permettent de faire connaissance avec ce peintre figuratif qui réussit à <em>« amener le spectateur dans une image à lui ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;">A voir à la Galerie Ombre & Lumière, 12, rue du Goulet, à Venterol, jusqu’au 4 octobre 2019.</span></span></p>
Pierre Vallet
http://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.html
Exposition des Graveurs ”Impressions dans le 14e” à la galerie du Montparnasse du 17 au 29 mai
tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2019-05-18:3138046
2019-05-18T03:01:00+02:00
2019-05-18T03:01:00+02:00
"Impressions dans le 14e" Du vendredi 17 au dimanche 29...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><a href="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/00/01/3062368188.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1067258" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/00/01/1816608297.jpg" alt="Impressions du 14ème expo du 17 mai au 29 mai 2019 à la galerie du mont parnasse.jpg" width="204" height="290" /></a> <em>"Impressions dans le 14e"</em></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 10pt;"><strong>Du vendredi 17 au dimanche 29 mai, exposition des artistes graveurs Jean Lodge, Anne-Claire Gadenne, France Dumas, Dominique Neyrod et Albert Pema.</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les grands rendez-vous</strong></p><p style="text-align: justify;">- <strong>Vendredi 17 mai vernissage avec concert de jazz</strong> à partir de 18h<br />- <strong>Dimanche 26 mai 7e Fête de l'Estampe</strong>, projection des films Gallix sur la Gravure</p><p style="text-align: justify;"><strong> Galerie Montparnasse, 55 rue du Montparnasse 75014</strong></p>
Edouard
http://blogres.blogspirit.com/about.html
Les Carnets de Corah (Épisode 81)
tag:blogres.blogspirit.com,2019-03-10:3324817
2019-03-10T00:05:00+01:00
2019-03-10T00:05:00+01:00
Épisode 81 : Marc JURT en rêvant : L’œil du vent...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Épisode 81 : Marc JURT en rêvant : L’œil du vent</span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-242932" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/02/01/2418295541.jpeg" alt="JURT-ŒIL.jpeg" /></p><p class="Formatlibre" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><em><span lang="FR">Ceci n’est pas un crâne d’</span></em><em><span lang="FR">hippopotame.</span></em></span></p><p class="Formatlibre" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Cet animal a le crâne venteux. Il ne grogne plus d’ennui dans l’eau d’une rivière africaine, sa mâchoire est comme verrouillée. L’œil du vent frénétique roule dans l’orbite vide et se cogne à l’arcade sourcilière anormalement plane pour un hippopotame. L’érosion a-t-elle modifié sa morphologie ? Sa mandibule est largement trouée laissant entrevoir par l’œil-de-bœuf, un ciel circulant, agité. Les os sont devenus si poreux, qu’ils ne sont déjà plus une frontière entre la matière et l’esprit. </span></p><p class="Formatlibre" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Où sont désormais partis ses rêves de pachyderme, ses souvenirs d’amphibien qui n’a connu comme prédateur que l’arme du chasseur ? Sa mémoire de la savane a-t-elle disparu dans l’épaisseur du temps ? Le vide a-t-il ainsi trouvé sa forme caverneuse et osseuse ? Une forme qui ne durera pas tant le squelette s’érode et devient par la force du vent une poussière d’os, pulvérisée au loin. Ne restent que le souffle et cette trace de pointe-sèche sur une plaque de cuivre. </span></p><p class="Formatlibre" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">Quand j’aurai du vent dans mon crâne, que restera-t-il de moi ?</span> </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Marc JURT. </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">L’Œ¡l du vent</span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">, 1988. Pointe-sèche et aquatinte au sucre en noir et brun ; 27,7 x 43,1 cm. <em>Catalogue raisonné,</em> n</span><sup><span style="font-family: Georgia, serif; color: black;">o</span></sup><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">184. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria, serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Note de Marc JURT à propos de <em>L’Œil du vent</em> : « Gravures réalisées à partir de détails observés sur un crâne d’hippopotame. ». <em>Catalogue raisonné</em>, p. 51.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000;"> </p>
Edouard
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Les Carnets de Corah (Épisode 80)
tag:blogres.blogspirit.com,2019-03-03:3324815
2019-03-03T00:05:00+01:00
2019-03-03T00:05:00+01:00
Épisode 80 : Marc JURT en rêvant : Furia V Quel...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Épisode 80 : Marc JURT en rêvant : <em>Furia V</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-242793" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/00/01/1303409444.jpg" alt="JURT-FURIA V.jpg" /></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Quel est ce profil à l’orbite immense ? Il vient nul doute d’un passé lointain. Il est d’os et d’ombre. Un irréductible crâne animal, sans regard évidemment, ni chair, s’échauffant presque comme auréolé d’un jaune pâle et tendre. Ses naseaux soufflent une passion incertaine, d’un noir profond qui azure mes craintes. Un signe bien étrange s’exile au milieu du désert et cavale sous mes yeux !</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Ici, le crâne est le tombeau de l’âme. Ici, l’esprit s’évade <em>furieusement </em>de la carcasse. Le monde gravé de la mémoire, figure <em>absente</em>, fait naître librement l’esprit intuitif.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">J’ai parfois l’impression de sentir la présence d’un disparu. Lequel, je ne sais ! Je le ressens comme un signe de l’autre monde, parallèle. J’en viens à le guetter les jours d’anniversaire. On dirait qu’il s’incarne dans une rencontre fortuite, presque toujours sur l’artère d’une grande ville, Genève ou Toronto. Il est là, le nomade, pressé mais attentif. Il se manifeste de manière incongrue pour se faire remarquer. La dernière fois, il se promenait avec une chaise de cabaret sur les épaules. « Dis, tu veux danser ? ». Une autre fois, il m’a tendu un billet de 50 dollars : « Tiens, tu en auras plus besoin que moi !». Une fois encore, il m’interroge à la sortie du métro : « Dis, tu veux m’épouser ?». Les esprits ne sont-ils pas nos courtisans ?</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif;">Marc JURT. </span><em style="color: #000000; font-family: -webkit-standard;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Furia V</span></em><span style="color: black; font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif;">, 1998. Acrylique, pigment, pointe sèche, papiers Japon et Népal sur toile, 55 x 38 cm. </span></p>
Edouard
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Les Carnets de Corah (Épisode 76)
tag:blogres.blogspirit.com,2019-02-03:3324807
2019-02-03T00:05:00+01:00
2019-02-03T00:05:00+01:00
Épisode 76 : Marc JURT en rêvant : Derrière l’écran...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Épisode 76 : Marc JURT en rêvant : <em>Derrière l’écran</em></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img id="media-242233" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/01/00/3766677117.jpg" alt="marc jurt,derrière l'écran,six figures dressées,gravure,imprimer" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Deux figures sont ici dressées côte à côte sur la droite du panneau en bois d’écorce de bananier. Elles prennent l’apparence d’une canne de bambou aux nœuds tordus (peut-être <em>un pinceau de calligraphie</em>) et d’une patte articulée et velue (bien que l’extrémité pignochée ait les traits <em>d’un bourgeon d’asperge</em>)*. Mais ne faut-il pas se méfier du monde sensible ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Ce que l’œil saisit et reconnaît ici d’emblée est en fait le <em>décor</em>, soit une série d’estampes travaillées à la pointe sèche sur des plaques de métal, imprimées <em>à l’envers </em>du dessin original, puis collées sur le support. Les figures tiennent leur rang dans un halo de lumière jaune pâle (<em>dont la source est cachée</em>) faisant ressortir avec précision leur relief, leur texture, leur <em>beauté fugitive </em>et <em>trompeuse</em>. La gravure est un art complexe exigeant à la fois une grande maîtrise technique et une torsion de l’esprit, lui faisant anticiper <em>à l’envers </em>ce qu'il veut obtenir <em>à l‘endroit</em>. Le travail réalisé au <em>miroir </em>est un premier leurre, c'est <em>l'écran de l'inversion</em>. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><img id="media-242253" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/00/02/709532227.jpg" alt="marc jurt,derrière l'écran,six figures dressées,gravure,imprimer" />Ensuite, l’image peut être reproduite à volonté comme dans <em>Six figures dressées </em>où l’artiste a repris la matrice, inversé l’ordre d’alignement des figures et en a modifié les couleurs. Ainsi, il crée l’illusion en jouant sur les apparences et en multipliant les possibilités du <em>décor</em>. C'est le deuxième leurre, <em>l'écran de la reproduction.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">À gauche, sous une couche transparente de papier Japon aux fibres de mûrier entremêlées, navigue une ample coulée d’acrylique noire. La pointe du trait explose au hasard de mille éclaboussures. L’écorce lui servant de support à la texture <em>naturelle </em>du bois et la couleur d’une terre de Sienne. Une impression cotonneuse, flexible, légère émane de l’ensemble. C’est <em>l’envers du décor</em>, un élan vital comme une source érectile et libre sous les voiles du réel.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">De la surface (<em>fixée</em>) aux profondeurs (<em>vives</em>), une liaison sauvage brouille les écrans entre technique (<em>raison</em>) et geste (<em>corps</em>). C'est le troisième leurre, <em>l'écran d'une solution de continuité.</em></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">SOURCES :</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Marc JURT. </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Derrière l’écran</span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">, 1997. Acrylique, pigment, pointe sèche, papiers Japon et Népal sur bois, 50 x 70 cm. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Marc JURT. </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Six figures dressées</span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">, 1997. Acrylique, pointe sèche, ikat, papier Japon sur bois, 50 x 70 cm.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Note de Marc JURT. « L’observation de la réalité, d’un élément précis est quelque chose de très important. D’ailleurs, je pars toujours d’un élément concret, visible, d’un objet ou d’un paysage pour construire un travail. Ensuite, j’essaie d’en trouver le rythme et la structure interne, la musicalité qui se cache derrière le voile des apparences. Prenons la végétation : ce n’est pas sa beauté visible, apparente, qui m’intéresse, mais sa structure… l’envers du décor, l’énergie qu’elle contient. » <em>Marc Jurt : Entre raison et intuition</em>, 2000, p. 18-19.</span></p>
Edouard
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Les Carnets de Corah (Épisode 75)
tag:blogres.blogspirit.com,2019-01-27:3324806
2019-01-27T00:05:00+01:00
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Épisode 75 : Marc JURT en rêvant : Totem II : la...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Épisode 75 : Marc JURT en rêvant : <em>Totem II : la rose des vents</em></span></strong></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;"><img id="media-242123" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/02/01/68803610.jpg" alt="MARC JURT TOTEM II.jpg" />Marc JURT crée le mirage par un glissement de mots, il ouvre notre imaginaire en confondant sciemment la<em> rose des vents </em>avec une rose des sables. Il remanie la géométrie étoilée du compas et compose avec différents papiers, un totem en forme de croix. Il abandonne la symétrie des flèches cardinales qui guident les voyageurs, même en pleine nuit, en incarnant le sens et la direction à donner par des pétales minéralisés, desséchés, qui épanouissent leur foisonnement autour d’un axe. L’œil devient captif, entraîné dans une danse secrète*, une spirale hypnotique. Embarqué dans cette transe vertigineuse, le créateur est lui-même envoûté, déboussolé, il navigue à vue. C’est à lui de tracer son parcours dans l'erg. L’artiste est un bédouin qui a pour seule orientation son désir.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Cette rose minérale, née du désert, a pour origine la cristallisation du sable et du sel quand l’eau s’évapore. Elle fleurit jusqu’à l’éclosion sous l’effet des vents mêlés aux grains de sable. Tant qu’elle n’est pas saisie, elle ne cesse de croître. Elle peut atteindre les 100 kilos ! Elle n’a du végétal que l’apparence, bien que sa formation soit <em>naturelle</em>. Elle est immortelle, quoique friable et vulnérable. Elle est le fruit d’une <em>alliance clandestine </em>entre les éléments, l’effet d’un hasard dans l’obstination des vents. Peut-être s<em>ans dessein</em>. À l’image du geste artistique, stimulé par une <em>alliance secrète</em>, entre les signes intuitifs, quelquefois même accidentels, creusant la plaque de traits répétés et ressassés avec obsession comme tendus vers une issue, qui serait en soi une fin.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">*Voir l’<a href="http://blogres.blogspirit.com/archive/2018/12/30/les-carnets-de-corah-episode-71-296424.html">épisode 71 « Danse secrète » des <em>Carnets de Corah</em></a>.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">SOURCES : </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Marc JURT. </span><em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Totem II, La rose des vents</span></em><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">, 1999. Monotype, acrylique, pointe sèche, pigment, papiers Bali et Népal appliqués sur papier Moulin de Larroque, 92 x 76 cm. Épreuve unique. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: Georgia, serif; color: black;">Note de Marc JURT sur la série <em>Totem</em> : « Suite débutée en 1999, comportant V numéros à ce jour. Technique : acrylique, différentes techniques de gravure, papiers appliqués sur papier en forme de croix fabriqué par les Moulins de Larroque spécialement pour Marc Jurt. Format : 92 x 76 cm. » <em>Marc Jurt : Entre raison et intuition</em>, 2000, p. 23.</span></p>
Edouard
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Les Carnets de CoraH (Épisode 67)
tag:blogres.blogspirit.com,2018-11-25:3324792
2018-11-25T00:05:00+01:00
2018-11-25T00:05:00+01:00
Épisode 67 : Marc Jurt en rêvant : E=cm 2 E=mc 2...
<p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Épisode 67 : Marc Jurt en rêvant : E=cm<sup>2</sup></span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><em><img id="media-240625" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/00/01/1727550241.jpg" alt="Marc Jurt, E=mc2" />E=mc<sup>2</sup></em> : quelle synthèse expéditive pour nommer une œuvre élaborée en trois phases, soit l’expression de trois lettres dont l’une au carré, juxtaposées dans une équivalence ! J’aime le raccourci scientifique, cette manière efficace de symboliser en une ligne, l’infinitésimale complexité des choses. La seule équation suffit pour formuler le cheminement génial d’une réflexion qui mène à l’essentiel.</span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Énergie, masse et lumière : trois éléments qui se combinent <em>physiquement</em>pour démontrer que les objets, contrairement à une apparence de fixité, captent en leurs atomes de l’énergie, créant ainsi une force d’inertie à laquelle je me cogne sans cesse. La vitesse de la lumière est le <em>principe extérieur</em>qui permet de rendre compte de cette force. Ainsi un corps au repos est une masse résistante, comme une table de travail, une feuille de papier ou une pointe sèche. Il s’agit donc de travailler ces éléments potentiellement explosifs, de mettre en rapport l’atome infiniment petit et l’espace, le noyau et l’apparence, la graine et l’enveloppe pour que l’œuvre jaillisse. Ainsi, celui qui grave, peint et compose, change l’inertie du monde, en laissant une trace personnelle de son passage. </span></p><p style="font-size: medium; font-family: 'Times New Roman', serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Est-ce la formule pleine d’espérance que nous livre l’artiste ?</span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria, serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #191919;">MASSE</span></strong><span style="color: #191919;"> : Au centre de la gravure, le regard est porté sur ce que l’œil reconnaît d’emblée. Des objets, <em>vraisemblablement, </em>des pierres découvertes au côté d’une tige sèche de bambou. La plante semble arrachée <em>à la vie</em>, vidée de sa substance et abandonnée sur le sable. Seule l’enveloppe laisse encore une trace de son passage. Même les pierres s’usent, s’érodent en grains de sable, disparaîtront un jour sous leur forme visible à l’œil nu. Les êtres vivants finissent par mourir, les minéraux par se transformer au contact des éléments. </span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria, serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #191919;">LUMIÈRE</span></strong><span style="color: #191919;"> : Dans la partie inférieure du tableau, une bande étroite et horizontale comme un cercueil ou une planche d’herboriste, transpose les figures végétales et minérales en formes abstraites qui témoignent de leur origine terrestre. </span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria, serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><strong><span style="color: #191919;">ÉNERGIE</span></strong><span style="color: #191919;"> : Dans la partie supérieure, la spirale emporte l’incruste dans son tourbillon. Elle est l’énergie qui passe de la masse éteinte et morte à la lumière. Est-ce là que retourne le fugitif bambou ? Dans le mouvement circulaire des particules, la danse de la vie ?</span></span></p><p style="font-size: medium; font-family: Cambria, serif; color: #000000; text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Marc JURT. <em>E=MC2</em>, 1993. Aquatinte au sucre, aquatinte et vernis mou en blanc et noir sur trois plaques : 49,6 x 37,8, 12,3 x 31,3 et 4 x 46,8 cm. <em>Catalogue raisonné, </em>n<sup>o</sup>219. </span></p>
Tania
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L'art de raconter
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-07-10:3111163
2017-07-10T08:30:00+02:00
2017-07-10T08:30:00+02:00
« Le Raconteur : réflexions sur l’œuvre de Nikolaï...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Le Raconteur : réflexions sur l’œuvre de Nikolaï Leskov » </em>: j’ai pris tant de plaisir à lire cet article de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Benjamin" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Walter Benjamin </a>(une quarantaine de pages) que je lui consacrerai ce billet, avant de vous parler du récit de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola%C3%AF_Leskov" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Leskov </a>qu’il précède. <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/baricco" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Alessandro Baricco </a>a commenté la traduction italienne dont j<span style="font-size: medium;">’</span>ai choisi la couverture pour l<span style="font-size: medium;">’i</span>llustrer.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2721581653.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192494" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/206994293.jpg" alt="benjamin,walter,le raconteur,article,littérature allemande,récit,leskov,art de raconter,récit et roman,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">S’il y présente le romancier russe du XIXe siècle, son propos est plus large. Pour Benjamin, <em>« l’art de raconter »</em> se perd. Quatre-vingts ans plus tard, ses réflexions me semblent écrites aussi pour notre temps : <em>« Tout se passe comme si une faculté qui semblait nous être inaliénable, évidente entre toutes, nous était désormais retirée : la faculté d’échanger des expériences. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En 1936, quand le philosophe et critique allemand (1892-1940) publie cet article, le monde lui paraît radicalement altéré depuis la guerre mondiale (la première – Walter Benjamin ne sait pas encore qu’il est si près de basculer). <em>« Une génération qui allait encore à l’école en tramway à cheval s’est retrouvée dans un paysage où tout avait changé, tout sauf les nuages, et en bas, dans un champ de forces traversé d’explosions et de flots destructeurs, le corps humain, minuscule et frêle. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Tous les raconteurs d’histoires sont partis d’expériences transmises de bouche à oreille. Certains ont voyagé, ont <em>« quelque chose à raconter »</em> ; d’autres sont restés au pays et en connaissent les traditions. <em>« Leskov est chez lui dans le lointain de l’espace comme du temps. »</em> Il a beaucoup circulé en Russie comme représentant d’une grande firme anglaise et a trouvé dans les légendes russes de quoi combattre la bureaucratie ecclésiastique, même s’il était orthodoxe.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Walter Benjamin le compare aux autres grands auteurs de récits de la littérature européenne et apprécie dans ce genre l’utilité du récit, qu’elle soit morale ou pratique :<em> « dans tous les cas, le raconteur est pour son auditeur un homme qui est de bon conseil ». « Tissé dans la matière de la vie vécue, le conseil est sagesse. »</em> Le récit décline quand émerge le roman, qui abandonne la transmission orale. <em>« Au milieu de la plénitude de la vie, et à travers la représentation de cette plénitude, le roman annonce l’embarras profond du vivant. »</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">S’ajoute au tableau l’extension de l’information ; pour Benjamin, celle-ci <em>« a pris une part décisive dans le fait que l’art de raconter soit devenu rare. »</em> Une histoire racontée, à la différence de l’information, est tenue à l’écart de toute explication et laisse le lecteur libre <em>« de concevoir la chose comme il l’entend ». </em></span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Il en donne des exemples, cite de grands écrivains, développe l’opposition entre roman et récit de manière très intéressante, évoque le rôle de la mémoire. Il examine le travail de l’auteur et considère la réception du lecteur. Ainsi, peu à peu, Walter Benjamin caractérise l’art singulier de Leskov dans son temps. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Le Raconteur</em> (traduit de l’allemand par <a title="Site de la traductrice" href="http://www.maelrenouard.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Maël Renouard</a>, qui explique pourquoi elle a préféré « raconteur » à « conteur » ou « narrateur » pour traduire « Der Erzähler ») séduit par un style imagé, des comparaisons fructueuses, le sens de la formule. Par exemple : <em>« Nul ne meurt si pauvre qu’il ne laisse quelque chose », dit Pascal. Et certainement aussi des souvenirs – seulement eux ne trouvent pas toujours d’héritiers. »</em> Ou encore : <em>« Les proverbes, pourrait-on dire, sont les ruines qui restent sur le site d’anciennes histoires ; dans ces ruines, comme le lierre autour d’un mur, une morale grimpe autour d’un geste. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>* * *</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1679705175.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/744122053.jpeg" alt="benjamin,walter,le raconteur,article,littérature allemande,récit,leskov,art de raconter,récit et roman,culture" /></a></p><p><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;">Vous vous souvenez peut-être de « Tsunami », l’œuvre de Nathalie van de Walle présentée <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/03/23/tsunami-a-360-1126925.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>. Du 16 juillet au 8 octobre 2017, <a title="Site officiel" href="http://www.arcade-designalacampagne.fr/index.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Arcade </a>propose au Château de Ste Colombe en Auxois (Bourgogne-Franche-Comté) « ORDRE ET CHAOS, exposition de design autour de l’œuvre gravé de Nathalie van de Walle ». Une occasion à ne pas manquer, si vous êtes dans la région, pour découvrir ce travail exceptionnel de déconstruction, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/03/23/reconstruction-1126937.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">reconstruction</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3427000171.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4274633504.jpg" alt="benjamin,walter,le raconteur,article,littérature allemande,récit,leskov,art de raconter,récit et roman,culture" /></a></p>
Tania
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Objets trouvés
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2017-07-01T08:30:00+02:00
2017-07-01T08:30:00+02:00
« Depuis le milieu des années cinquante, il collectionnait, avec...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/117368778.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191992" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/248183188.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a>« Depuis le milieu des années cinquante, il collectionnait, avec passion, les anciens papiers déjà utilisés. Les boucles élégantes d’un clerc appliqué servent de point de départ à la représentation de quelque monstre. Les cartes géographiques sont des tentatives humaines destinées à rendre la nature mesurable et à l’appréhender par la raison. Alechinsky réussit à inverser le processus. Elles sont les formes d’objets trouvés d’Alechinsky, riches en qualités graphiques, elles nourrissent son appétit d’images. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Willy Van Den Bussche<em>, Un voyage dans l’imaginaire </em>(Catalogue <em>Pierre Alechinsky</em>, PMMK-Musée d’art moderne, Ostende, 2000)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Pierre Alechinsky, <em>La femme du géomètre</em>, 1977</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Papiers d'Alechinsky (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/06/20/papiers-d-alechinsky-1159008.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Pierre Alechinsky, <em>Les palimpsestes</em>, </a><br />Centre de la gravure et de l'image imprimée, La Louvière, 03.03 > 05.11.2017</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">* * *</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-size: 10pt;"><strong><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif;">Un appel urgent aux amateurs du patrimoine bruxellois :</span></strong></span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Ce 28 juin, la Commission du Développement Territorial a adopté le projet d’ordonnance réformant le CoBAT (Code Bruxellois de l’Aménagement du Territoire), malgré une pétition signée par plus de 2600 personnes et une <a title="Le Soir" href="http://www.lesoir.be/101934/article/2017-06-28/une-nouvelle-reforme-du-cobat-pour-consacrer-la-bruxellisation" target="_blank" rel="noopener noreferrer">carte blanche dans <em>Le Soir</em> </a>cosignée par de nombreuses associations et politiques de la majorité et de l'opposition. Il supprime l’avis conforme de la CRMS (Commission royale des Monuments et des Sites). Cela signifie que, dans l’avenir, l’avis de la CRMS pouvant ne plus être suivi, notre patrimoine pourrait à nouveau être donné en pâture aux promoteurs.</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Ce projet de réforme devant encore être approuvé par les 89 députés du Parlement Bruxellois d’ici le 20 juillet, nous pouvons encore les convaincre de ne pas l’approuver en continuant à signer la pétition et à la faire circuler.</span></p><p style="padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Lien vers la pétition : <a href="https://www.change.org/p/pr%C3%A9servez-le-patrimoine-bruxellois-ne-supprimez-pas-l-avis-conforme-de-la-commission-royale-des-monuments-et-sites">https://www.change.org/p/pr%C3%A9servez-le-patrimoine-bruxellois-ne-supprimez-pas-l-avis-conforme-de-la-commission-royale-des-monuments-et-sites</a></span></p><p style="padding-left: 240px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Merci d'en parler autour de vous.</span></p><p style="padding-left: 240px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Tania</span></p><p style="padding-left: 240px;"> </p><p style="text-align: center; padding-left: 60px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">P.-S. Pour les suites de la pétition, voir le <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/07/18/trois-portes-1159351.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">billet du 27/7/2017.</a></span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p><p style="text-align: center; padding-left: 30px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;"> </span></p>
Tania
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Papiers d'Alechinsky
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-06-29:3111155
2017-06-29T08:30:00+02:00
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« Les palimpsestes » est le titre de l’exposition proposée par Pierre...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em><a title="Site de l'exposition" href="http://www.centredelagravure.be/fr/exhibitions/16730-pierre-alechinsky" target="_blank" rel="noopener noreferrer">« Les palimpsestes »</a></em> est le titre de l’exposition proposée par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Alechinsky" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Pierre Alechinsky </a>au Centre de la gravure et de l’image imprimée, à La Louvière, depuis le début du mois. En chemin, j’ai lu sur une façade cette citation d’un autre artiste de Cobra, Christian <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/dotremont" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Dotremont </a>: <em>« La vraie poésie est celle où l’écriture a son mot à dire. »</em> Voilà qui correspond bien à cette pratique littéraire du texte superposé à un autre : ici, peindre sur des papiers imprimés, tapuscrits, manuscrits, cartes géographiques, prendre des <a title="Il n'y a de mots sans images (affiche)" href="http://www.centredelagravure.be/fr/works/2606-il-n-y-a-de-mots-sans-images-ii" target="_blank" rel="noopener noreferrer">empreintes</a>, par frottage, sur des plaques d’égouts ou d’autres supports.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2928344851.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191977" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/705379659.jpg" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Au fond de la grande salle du rez-de-chaussée consacrée aux <em>« estampages »</em> (l’exposition occupe trois niveaux), une œuvre spectaculaire attire le regard (je m’en approcherai plus tard), en rouge et noir comme sur la droite le <a title="Photo" href="http://www.centredelagravure.be/image/15476/gallery/centre-de-la-gravure-et-de-l-image-imprimee-clavecin-1986-en-collaboration-avec-jiri-kolar-collages-pa-encre-acrylique-et-estampages-sur-papier-de-chine---clavecin-atelier-reinhard-von-nagel-paris-1985-d-apres-un-original-de-blanchet-1730-web-clavecin-1986-jiri-kolar.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer">clavecin </a>peint, dont tous les éléments sont constitués de papiers imprimés surchargés de motifs peints. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2103195806.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191978" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1890463031.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Sur la gauche, <em>Débâcle de mars</em> (1987), une grande œuvre avec bordure et prédelle (succession de petites cases dans la partie inférieure) caractéristiques d’Alechinsky est étiquetée comme suit : <em>« estampage : tour d’arbre en fer, 19e siècle / prédelle : encre et acrylique sur papier de Chine marouflé sur toile ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2707916160.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191979" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/961629597.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Débâcle de mars</em>, 1987, <br />estampage : tour d’arbre en fer, 19e siècle / prédelle : encre et acrylique sur papier de Chine marouflé sur toile</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Quelle fête ce sera d’observer, de suivre le pinceau du peintre d’œuvre en œuvre, de se laisser séduire par des couleurs, des contrastes, des motifs d’un langage inimitable qui fait reconnaître d’emblée son univers ! Et de lire l’étiquette pour situer son inspiration : Bruxelles, Paris, Liège, New York, Pékin… </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4161495434.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191980" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3005300076.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Société de sauvetage</em>, 1991, encre sur vélin, estampage sur papier de Chine</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En couleurs ou en noir et blanc. Au-dessus de l’empreinte de la <em>« Société centrale de sauvetage des naufragés »</em>, dotée d’une ancre, une marine montre, sous un ciel étoilé, un petit navire à l’horizon, alors que se lève, à l’avant-plan, une gigantesque vague.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/707236236.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191981" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2901234972.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Passerelle</em>, 1986, acrylique avec estampages en bordure sur papier de Chine marouflé sur toile</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Œuvre phare en rouge et noir, <em><a title="En grand, illustration LLB" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/force-d-ecrire-de-la-main-droite-pierre-alechinsky-dessine-et-peint-de-la-main-gauche-593579bdcd702b5fbefc9c67" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Passerelle</a>,</em> peinture à l’acrylique avec bordure d’estampages, est un superbe exemple de l’art d’Alechinsky. On pourrait la décrire ainsi : quinze rectangles aux bords irréguliers, déclinés trois par trois (verticalement, un carré, un petit rectangle plus large que haut, un grand rectangle plus haut que large). A l’intérieur, des paysages, des sinuosités, des ouvertures qui invitent au voyage imaginaire – tout est mouvement. Une seule figure, centrale : un homme coiffé d’une toque regarde les fleurs qu’il tient à la main.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2700564825.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191989" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/672946973.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Dactile,</em> 1984, encre sur mémorandum de 1902</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Au premier étage, une vidéo montre l’artiste (né à Bruxelles en 1927) dans son atelier, dessinant de la main gauche ; l’école Decroly où il a fait ses études primaires ne tolérait pas les gauchers : <em>« Ils m’ont laissé la main gauche pour le dessin, les menus travaux. »</em> (Dossier pédagogique) </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/921504234.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191984" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3398170353.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Roue</em>, 2011, encre et acrylique sur pièces comptables marouflées sur toile (détail)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Des œuvres très variées, au mur ou sous vitrines, dans tous les formats. Ici Alechinsky peint à l’encre sur d’anciennes actions au porteur ou autour d’un vieux billet de banque démonétisé, là il invente un jeu, <em>L’Oie belge</em>, et une <a title="Illustration" href="http://www.centredelagravure.be/fr/works/2560-europalia-80-belgique-150-belgie" target="_blank" rel="noopener noreferrer">affiche </a>pour les 150 ans du pays. On découvre des complicités : <a title="Roue d'écriture" href="http://www.centredelagravure.be/fr/works/2475-roue-d-ecriture-avec-michel-butor" target="_blank" rel="noopener noreferrer">avec Michel Butor </a>qui lui a donné des tapuscrits comme supports d’études à l’encre, avec Marcel Moreau (<em>Deux lettres avec vue sur chaos</em>), entre autres. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1717393829.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191983" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2820335314.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-size: 14pt;"><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Pierre Alechinsky, <em>La première heure</em>, 1968-1974, peinture à l’acrylique, dans la prédelle : 5 encres sur tapuscrits de Michel Butor</span></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">L’artiste s’en donne à cœur joie sur des écrits anciens : courrier, formulaires administratifs, factures… Il a peint une série d’aquarelles très colorées sur des lettres <em>« du duc Prosper d’Arenberg à son conseiller »</em> datant de la première moitié du XIXe siècle. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/185315946.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191987" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/679875066.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Lettre du duc Prosper d’Arenberg à son conseiller – Monsieur Stock</em>, 1986, encre sur pli de 1849 remis à monsieur Stock</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Le peintre et les ensortilèges</em> naît d’une lettre d’Ensor à Emma Lambotte. Voici des érotiques, des gravures, des livres illustrés – nul doute, comme il l’a dit lui-même, Alechinsky est un peintre <em>« qui vient de l’imprimerie ».</em> Cela se confirme avec un bel ensemble d’affiches et puis des cartes géographiques et plans de villes au deuxième étage.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1897476735.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191985" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/183389216.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Le peintre et les ensortilèges</em>, 1980, lettres de James Ensor à Emma Lambotte (détail)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ne manquez pas <em>« Les palimpsestes »</em> de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/03/17/de-a-a-y-alechinsky.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Pierre Alechinsky</a>, une facette de son travail rarement montrée dans une telle diversité. <span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;">Allégresse de peindre et humour corrosif sont de la partie.</span> </span> L’exposition dure plusieurs mois, jusqu’au 5 novembre. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4291357177.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191986" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1347799788.JPG" alt="alechinsky,pierre,les palimpsestes,exposition,la louvière,centre de la gravure et de l'image imprimée,peinture,gravure,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />© Pierre Alechinsky, <em>Page d’atlas universel, III – Nantes et Rouen</em>, 1984, encre sur carte de géographie du XIXe siècle</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pour info, le Centre de la gravure et de l’image imprimée (rue des Amours) est accessible en quelques minutes à pied, quasi tout droit en montant de la gare de La Louvière-centre, près de laquelle on peut aussi garer sa voiture. (Si vous avez du temps libre, il y a d’autres musées intéressants à La Louvière, je vous en parlerai prochainement.)</span></p>
Tania
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Arts du dessin
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-07:3111054
2017-01-07T08:30:00+01:00
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« On dénommait jadis « Arts mineurs » les arts du dessin...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1122586078.jpg" target="_blank"><img id="media-186005" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1862838349.jpg" alt="verhaeren,critique d'art,exposition,musée des beaux-arts,gand,msk,peinture,sculpture,illustration,dessin,gravure,culture" /></a>« On dénommait jadis « Arts mineurs » les arts du dessin et de la gravure. L’expression fait sourire aujourd’hui, et il n’est guère de critique pour oser parler encore de hiérarchie dans le domaine des manifestations plastiques de la pensée. La démocratisation de l’art, le besoin intense de vulgarisation et de propagande qui possède les artistes feraient plutôt accorder la préférence aux expressions qui se peuvent tirer à grand nombre, être distribuées à bon marché et porter la bonne parole rénovatrice et encourageante dans les écoles, dans les intérieurs modestes, dans les ateliers, dans les fermes. Le tableau, l’exemplaire unique, le chef-d’œuvre bordé d’or apparaît presque comme une anomalie. Et c’est avec raison que le Salon de la Libre Esthétique fait mêmes honneurs aux estampes, aux affiches, aux illustrations du Livre et de l’Album, qu’aux toiles peintes, jugées seules dignes, jadis, de toute considération. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Emile Verhaeren,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> Quelques dessinateurs </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">in</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> L’art moderne</span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, 11/3/1894.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Catalo</span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">gue</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> <a title="Verhaeren en passeur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/12/27/verhaeren-en-passeur-1154541.html" target="_blank">« Verhaeren verbeeld / Le regard de Verhaeren »</a>, </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Musée des Beaux-Arts de Gand, 2016. Exposition jusqu’au 15/1/2017.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Odilon Redon, <em>La Fleur du marécage, une tête humaine et triste</em>, de la série <em>Hommage à Goya</em>, 1885. Lithographie, Gand, MSK.</span></p>
Edouard
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Présence de Marc Jurt (1955-2006)
tag:blogres.blogspirit.com,2016-05-19:3324585
2016-05-19T01:29:00+02:00
2016-05-19T01:29:00+02:00
par Jean-Michel Olivier Il a y dix ans, le 15 mai 2006, nous...
<p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">par Jean-Michel Olivier</span></span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://blogres.blogspirit.com/media/00/02/2630884375.jpg" target="_blank"><img id="media-210817" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/00/01/4159465354.jpg" alt="772533361.5.jpg" /></a>Il a y dix ans, le 15 mai 2006, nous quittait Marc Jurt, artiste aux multiples talents, peintre et graveur, sculpteur et photographe, professeur au Collège de Saussure, à Genève, et grand voyageur. Marc Jurt, c’était aussi l’ami incomparable, toujours curieux des autres, généreux dans sa vie comme dans son œuvre, profond et drôle, en quête perpétuelle de beauté et de vérité (qui s’associent toujours dans son travail).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Marc Jurt est mort il y a dix ans, vaincu par une maladie contre laquelle il se battait depuis l’adolescence (et qu’il croyait avoir terrassé définitivement). Il laisse derrière lui une œuvre exceptionnelle par sa richesse et sa diversité : dessins, estampes, peintures, sculptures, photographies. Pour ceux qui l’ont connu, Marc avait tous les talents : il cultivait la création sous toutes ses formes, mais aussi l’amitié, la fantaisie, la douceur et la fidélité. Il bouillonnait de projets (que certains considéraient comme fous) : réaliser chaque semaine, pendant toute une année, par exemple, une gravure originale. Cela donne la série de 52 gravures de « Pas une semaine sans traces ».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Pari génial — pari tenu.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Autre défi, quelques années plus tard, l’immense chantier de <em>Géographie parallèle</em>, réalisé en collaboration avec l’écrivain Michel Butor : <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/02/2714496581.jpeg" target="_blank"><img id="media-210663" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/02/671318055.jpeg" alt="349057970.25.jpeg" /></a>une suite unique de 50 travaux, que Marc considérait comme un sommet de son œuvre. Le peintre y multiplie les interventions et les strates, peinture, gravure, griffures, papiers collés, rehauts de plume et de crayon, tandis que l’écrivain y dépose ses mots. Dans cette œuvre à deux voix, exceptionnelle par son ampleur et son inspiration, les mots et les images se mêlent sans jamais se confondre : une <em>galerie</em> et une <em>graphie</em> qui l’une l’autre se gardent et se perdent de vue dans un jeu de miroir qui donne le vertige. Les tableaux sont écrits, comme les poèmes sont peints. Pourtant, on dirait qu’ils font corps, qu’ils sont faits de la même chair ou de la même pâte. Chacun accueille l’autre pour lui prêter sa voix, son souffle, sa matière.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> Au fil du temps — trente années de dessin, de gravure, de peinture — le trait de l’artiste a changé.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">De l’hyperréalisme symbolique des premières gravures (on se souvient des tours de Manhattan dévorées par le lierre) à l’abstraction lyrique des dernières grandes toiles, le trait s’est à la fois dépouillé de l’inessentiel et enrichi de nouvelles expériences, de nouvelles sensations. <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/02/2677612521.jpg" target="_blank"><img id="media-210664" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/02/3136031365.jpg" alt="3371511979.jpg" /></a>Grâce aux voyages, aux rencontres, aux aventures de la vie. Mais toujours il a gardé en point de mire son objectif : tracer l’élan, donner une forme visible à la force. Et cette force explose, irrépressible, dans les derniers tableaux réalisés alors que Marc luttait contre la maladie.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> Peindre la force, oui, sans jamais se laisser arrêter, emprisonner, réduire au silence.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> L’œuvre de Marc Jurt n’est jamais fermée : c’est une maison ouverte au monde. Elle est à la fois singulière (on reconnaît son trait, sa <em>griffe</em>, au premier coup d’œil) et universelle. Les Orientaux comme les Occidentaux s’y retrouvent chez eux, tant Marc aime à jouer avec les matières (tissus, écorces d’arbres, papiers de riz ou de coton), à faire des clins d’œil, à tracer des passerelles entre les peuples et les civilisations.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/02/307310942.7.jpeg" target="_blank"><img id="media-210665" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/02/349057970.38.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>Chaque tableau est une invitation à partager, à voyager. Il explore de nouveaux territoires, corrige nos vieilles mappemondes, revisite les cartes de géographie, de météorologie et d’aviation en les modifiant, par le trait et par la couleur, afin qu’ils coïncident, sans doute, avec cette <em>géographie secrète</em> qui est la sienne. Je ne peux m’empêcher de voir dans ce geste une sorte de <em>magie blanche</em> destinée à éloigner du corps, de son propre corps, les menaces invisibles de la maladie.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/02/2987813808.jpg" target="_blank"><img id="media-210666" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/02/1053904959.jpg" alt="13139104_1736725213241346_3899861434588045104_n.jpg" /></a>Pas un jour, depuis dix ans, sans que je pense à Marc, son rire, sa curiosité, sa gentillesse, son amitié — son amour de la création. Il n’est plus là, mais ses œuvres nous parlent de lui. Le dialogue initié il y a trente ans se poursuit au-delà de la mort.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Car « la mort n’existe pas, écrivait le poète Tsernanski, il n’y a que des migrations. »</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Pour celles et ceux qui s'intéressent à l'œuvre de notre ami, consultez le site de la Fondation Marc Jurt : <a href="http://www.fondationmarcjurt.ch">http://www.fondationmarcjurt.ch</a></span></span></p>
JMOlivier
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Présence de Marc Jurt (1955-2006)
tag:jolivier.blogspirit.com,2016-05-15:3327835
2016-05-15T01:11:00+02:00
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Il a y dix ans, le 15 mai 2006, nous quittait Marc Jurt, artiste aux...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/02/2630884375.jpg" target="_blank"><img id="media-210662" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/4159465354.jpg" alt="772533361.5.jpg" /></a>Il a y dix ans, le 15 mai 2006, nous quittait Marc Jurt, artiste aux multiples talents, peintre et graveur, sculpteur et photographe, professeur au Collège de Saussure, à Genève, et grand voyageur. Marc Jurt, c’était aussi l’ami incomparable, toujours curieux des autres, généreux dans sa vie comme dans son œuvre, profond et drôle, en quête perpétuelle de beauté et de vérité (qui s’associent toujours dans son travail).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Marc Jurt est mort il y a dix ans, vaincu par une maladie contre laquelle il se battait depuis l’adolescence (et qu’il croyait avoir terrassé définitivement). Il laisse derrière lui une œuvre exceptionnelle par sa richesse et sa diversité : dessins, estampes, peintures, sculptures, photographies. Pour ceux qui l’ont connu, Marc avait tous les talents : il cultivait la création sous toutes ses formes, mais aussi l’amitié, la fantaisie, la douceur et la fidélité. Il bouillonnait de projets (que certains considéraient comme fous) : réaliser chaque semaine, pendant toute une année, par exemple, une gravure originale. Cela donne la série de 52 gravures de « Pas une semaine sans traces ».</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Pari génial — pari tenu.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Autre défi, quelques années plus tard, l’immense chantier de <em>Géographie parallèle</em>, réalisé en collaboration avec l’écrivain Michel Butor : <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/3440839513.jpeg" target="_blank"><img id="media-210663" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/1251970005.jpeg" alt="349057970.25.jpeg" /></a>une suite unique de 50 travaux, que Marc considérait comme un sommet de son œuvre. Le peintre y multiplie les interventions et les strates, peinture, gravure, griffures, papiers collés, rehauts de plume et de crayon, tandis que l’écrivain y dépose ses mots. Dans cette œuvre à deux voix, exceptionnelle par son ampleur et son inspiration, les mots et les images se mêlent sans jamais se confondre : une <em>galerie</em> et une <em>graphie</em> qui l’une l’autre se gardent et se perdent de vue dans un jeu de miroir qui donne le vertige. Les tableaux sont écrits, comme les poèmes sont peints. Pourtant, on dirait qu’ils font corps, qu’ils sont faits de la même chair ou de la même pâte. Chacun accueille l’autre pour lui prêter sa voix, son souffle, sa matière.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> Au fil du temps — trente années de dessin, de gravure, de peinture — le trait de l’artiste a changé.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">De l’hyperréalisme symbolique des premières gravures (on se souvient des tours de Manhattan dévorées par le lierre) à l’abstraction lyrique des dernières grandes toiles, le trait s’est à la fois dépouillé de l’inessentiel et enrichi de nouvelles expériences, de nouvelles sensations. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/282893893.jpg" target="_blank"><img id="media-210664" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/2458784538.jpg" alt="3371511979.jpg" /></a>Grâce aux voyages, aux rencontres, aux aventures de la vie. Mais toujours il a gardé en point de mire son objectif : tracer l’élan, donner une forme visible à la force. Et cette force explose, irrépressible, dans les derniers tableaux réalisés alors que Marc luttait contre la maladie.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> Peindre la force, oui, sans jamais se laisser arrêter, emprisonner, réduire au silence.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> L’œuvre de Marc Jurt n’est jamais fermée : c’est une maison ouverte au monde. Elle est à la fois singulière (on reconnaît son trait, sa <em>griffe</em>, au premier coup d’œil) et universelle. Les Orientaux comme les Occidentaux s’y retrouvent chez eux, tant Marc aime à jouer avec les matières (tissus, écorces d’arbres, papiers de riz ou de coton), à faire des clins d’œil, à tracer des passerelles entre les peuples et les civilisations.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/02/946592196.2.jpeg" target="_blank"><img id="media-210665" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/854235213.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>Chaque tableau est une invitation à partager, à voyager. Il explore de nouveaux territoires, corrige nos vieilles mappemondes, revisite les cartes de géographie, de météorologie et d’aviation en les modifiant, par le trait et par la couleur, afin qu’ils coïncident, sans doute, avec cette <em>géographie secrète</em> qui est la sienne. Je ne peux m’empêcher de voir dans ce geste une sorte de <em>magie blanche</em> destinée à éloigner du corps, de son propre corps, les menaces invisibles de la maladie. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/3058976406.jpg" target="_blank"><img id="media-210666" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/1517346330.jpg" alt="13139104_1736725213241346_3899861434588045104_n.jpg" /></a>Pas un jour, depuis dix ans, sans que je pense à Marc, son rire, sa curiosité, sa gentillesse, son amitié — son amour de la création. Il n’est plus là, mais ses œuvres nous parlent de lui. Le dialogue initié il y a trente ans se poursuit au-delà de la mort. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Car la mort n’existe pas, écrivait le poète Tsernanski, il n’y a que des migrations.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;"> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 14pt;">Pour celles et ceux qui s'intéressent à l'œuvre de notre ami, consultez le site de la Fondation Marc Jurt : <a href="http://www.fondationmarcjurt.ch">http://www.fondationmarcjurt.ch</a></span></span></p>
Tania
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Matisse et la gravure
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-02-11:3110863
2016-02-11T08:30:00+01:00
2016-02-11T08:30:00+01:00
Un jour sans pluie, voilà qui était plus agréable pour se rendre au...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Un jour sans pluie, voilà qui était plus agréable pour se rendre au Cateau-Cambrésis, la ville natale de Matisse, et visiter l’exposition <a title="Site du musée" href="http://museematisse.lenord.fr/fr/Expositions/Matisseetlagravure/tabid/917/Default.aspx" target="_blank"><em>« Matisse et la gravure »</em></a>, en cours au Musée Matisse. Celui-ci date de 1952, quand l’artiste a offert quatre-vingt-deux œuvres à la ville. D’autres donations se sont succédé, notamment de la famille Matisse (la dernière en 2012). En 2002 s’ouvre le <a title="Histoire du musée" href="http://museematisse.lenord.fr/fr/Mus%C3%A9e/Pr%C3%A9sentation/tabid/74/Default.aspx" target="_blank">nouveau musée </a>aménagé dans le <a href="http://www.tourisme-cambresis.fr/palais-fenelon.html" target="_blank">palais Fénelon</a>, ancienne résidence des archevêques de Cambrai construite à la fin du XVIIIe siècle et dotée d’un beau <a title="Parc Fénelon" href="http://www.tourisme-cambresis.fr/jardin-public-cateau.html" target="_blank">parc</a>.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/571103817.JPG" target="_blank"><img id="media-177907" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1595668531.JPG" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vue partielle de la cour et de la façade du palais Fénelon - Musée Matisse</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Parlons d’abord de la gravure, <em>« l’autre instrument »</em> comme le rappelle le titre de l’exposition. On ignore souvent à quel point Matisse a pratiqué cet art dans ses différentes techniques, de 1900 jusqu’à la fin de sa vie. Il disait : <em>« Ce qui m’intéresse le plus, ce n’est ni le paysage, ni la nature morte, c’est la figure. »</em> La figure humaine est le sujet le plus traité dans les <em>« quelque 829 estampes recensées dans le catalogue raisonné, augmenté des 80 livres illustrés par Matisse »</em> (brochure).</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2916180787.jpg" target="_blank"><img id="media-177908" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/530460845.jpg" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Cette exposition temporaire (jusqu’au 6 mars 2016) révèle le travail de Matisse graveur et permet en même temps aux visiteurs de mieux appréhender la diversité des estampes (images imprimées sur un support à partir d’une matrice) qu’on nomme souvent <em>« gravures »</em> par ignorance des différentes techniques (en relief, en creux, à plat). Des panneaux didactiques permettent de les distinguer et surtout, l’exposition de 200 œuvres <em>« comprenant pour la première fois des matrices, des pierres lithographiques ainsi que des tirages rayés ».</em> Les instruments du graveur sont montrés, les inscriptions manuscrites explicitées.</font></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/632428613.jpg" target="_blank"><img id="media-177910" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2095034738.jpg" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><em>Henri Matisse dessinant sur la pierre</em> <em>à l’atelier Mourlot</em>, Paris, 1947-1948 <br />(photo Ina Bandy </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>© Fonds Ina Bandy</font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>)</font></span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Source :</span> <a title="Matisse, the printmaker (Christie's)" href="http://www.christies.com/matisse/printmaker.aspx" target="_blank"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">http://www.christies.com/matisse/printmaker.aspx</span></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Une grande photo accueille le visiteur : <em>Henri Matisse dessinant sur la pierre</em> à l’atelier Mourlot à Paris, 1947-1948 (photo Ina Bandy). Puis quatre états successifs (état : tirage effectué à chaque changement pour mieux apprécier le résultat) de <em>Henri Matisse gravant</em>, qui datent de ses débuts en 1900-1903, à la pointe sèche, avec des traits entrecroisés pour les ombres. L’artiste s’est représenté <em><a title="Rembrandt graveur (bnf)" href="http://expositions.bnf.fr/rembrandt/arret/01.htm" target="_blank">« à la manière de Rembrandt dans sa célèbre estampe de 1648 »</a></em> (Céline Chicha-Castex). Ici, le dessin très détaillé du visage contraste avec celui des mains laissées en clair. Le regard et les mains focalisent l’attention, puis on remarque des ébauches laissées dans le haut à gauche. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1899042578.jpg" target="_blank"><img id="media-177911" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1543261645.jpg" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Henri Matisse, <em>Henri Matisse gravant</em>, 1900-1903 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Pointe sèche 14.8 x 19.8 cm sur vélin 25 x 33 cm <br /></font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Planche 52 D : quatrième état </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Collection privée © Succession H. Matisse, 2015 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Photo : Archives Henri Matisse</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>D’une salle à l’autre, on découvre les techniques utilisées par Matisse pour dessiner : une tête sous une capeline, une odalisque et une joueuse de luth, des postures et des visages de femmes le plus souvent, parfois un paysage ou une nature morte. Devant les visages de ses modèles, ce qui frappe, c’est la manière dont Matisse rend une physionomie avec une extrême sobriété : « <em>il ne s’agit plus de portrait à proprement dit, mais de l’expression d’une harmonie sensible inspirée par le modèle »</em> (brochure).</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4002883323.jpg" target="_blank"><img id="media-177912" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3706712292.jpg" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Henri Matisse, <em>Loulou, figure de dos</em><strong><em>, </em></strong>1914-1915 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Eau-forte 17.9 x 12.8 cm sur chine appliqué; support: vélin </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>38 x 27.8 cm </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Planche 42, État </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Collection privée © Succession H. Matisse, 2015 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Photo: Archives Henri Matisse</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Plus rarement, le rapport s’inverse entre le noir et le blanc, j’aime beaucoup ces lignes blanches sur un fond noir qui leur donne force et présence, comme pour l’œuvre de l’affiche, <em>Nu dans les ondes</em>, ou pour une autre linogravure de la même année 1938, <em>Primavera</em>. Matisse avait raison de l’affirmer : <em>« le <a title="Noir Pastoureau (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/05/16/noir-pastoureau-1143354.html" target="_blank">noir </a>est une couleur ».</em> </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/933128971.jpg" target="_blank"><img id="media-177913" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2351966645.jpg" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Henri Matisse, <em>Primavera</em>, 1938 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Linogravure 22.8 x 16.9 cm sur vélin Daragnès 52 x 33 cm <br /></font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Planche 240, Éd. 8/25 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Collection privée © Succession . Matisse, 2015 </font></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font>Photo : Archives Henri Matisse</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Pour lui, il s’agissait <em>« d’apprendre et de réapprendre une écriture qui est celle des lignes ».</em> Ses estampes présentent une grande variété dans l’épaisseur du trait, qui diffère selon le type de gravure. L’exposition des matrices à proximité permet de mieux se rendre compte, pour qui n’est pas initié, de la manière dont l’artiste travaille ; pour les connaisseurs, c’est aussi l’occasion d’examiner son <em>« matériel »</em> d’origine, y compris des matrices rayées (l’artiste arrête ainsi le tirage et y note parfois quelques indications pour mémoire).</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3111039102.JPG" target="_blank"><img id="media-177915" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4230485507.JPG" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><span style="color: #000000; font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Vue de l'exposition "Matisse et la gravure", <br />musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis, Photo département du Nord</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Après la découverte de ces estampes généralement en noir et blanc (on montre aussi des essais de couleurs pour <em>La Danse</em> de la Fondation Barnes), et une pause déjeuner agréable au Cateau Cambrésis, nous sommes retournés au Palais Fénelon pour ses collections permanentes, au rendez-vous de Matisse d’abord, puis d’Auguste Herbin, dans la nouvelle aile, et de la collection Tériade pour terminer.</font></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3124410066.JPG" target="_blank"><img id="media-177927" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/249795713.JPG" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Henri Matisse, </span><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bord de canal à Bohain, </span></em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">1903<br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Huile sur toile </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Collection particulière </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Dépôt au musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis <br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Succession H. Matisse</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Dans le message envoyé par Matisse à sa ville natale en 1952, repris intégralement au début du parcours, il dit ceci à propos de la chapelle de Vence (dont on verra la maquette et des vêtements liturgiques) : «<em> C’est dans la création de la chapelle de Vence que je me suis enfin éveillé à moi-même et j’ai compris que tout le labeur acharné de ma vie était pour la grande famille humaine, à laquelle devait être révélé un peu de la fraîche beauté du monde par mon intermédiaire. »</em></font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1687731951.JPG" target="_blank"><img id="media-177925" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3033545923.JPG" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Matisse, <em>Grand nu assis</em>, Nice, 1922-1929 / <em>Fenêtre à Tahiti II</em>, Nice, 1936<br />Dons de l'artiste en 1952 Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis<br /></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>J’ai revu avec plaisir les Matisse du Cateau-Cambrésis, les premières peintures, les sculptures, les œuvres de la plénitude comme <em>Fenêtre à Tahiti II</em>, quand il est déjà installé à <a title="Nice, musée Matisse (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/05/04/nice-musee-matisse-1142924.html" target="_blank">Nice</a>, le magnifique <em>Intérieur aux barres de soleil</em>, des papiers collés, un riche cabinet d’œuvres graphiques. Vous en trouverez un aperçu, période par période, sur le <a title="Parcours Matisse" href="http://museematisse.lenord.fr/fr/Pr%C3%A9sentationdescollections/CollectionMatisse/tabid/116/Default.aspx" target="_blank">site du musée</a>.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a title="Site du musée" href="http://museematisse.lenord.fr/Collections/CollectionHerbin/tabid/127/language/fr-FR/Default.aspx" target="_blank"><img id="media-177919" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3932030902.JPG" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="Site du musée" href="http://museematisse.lenord.fr/Collections/CollectionHerbin/tabid/127/language/fr-FR/Default.aspx" target="_blank">Auguste Herbin</a>, <em>Rue de Bastia</em>, 1907<br />Musée Matisse, Le Cateau-Cambrésis<br /></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>En revanche, j’ai vu pour la première fois la donation Herbin dans la nouvelle aile (on peut consulter l’intégralité de la collection Herbin en ligne). Devenu un maître de l’art abstrait, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Herbin" target="_blank">Auguste Herbin </a>(1882-1960) a d’abord peint des œuvres figuratives dans des couleurs plutôt fauves (<em>Rue de Bastia</em>). Ensuite il décline les formes géométriques et son alphabet des couleurs pures aussi bien sur toile que sur des objets. Son vitrail <em>« Joie »</em> est un chef-d’œuvre. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3348296497.jpg" target="_blank"><img id="media-177920" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2327526437.jpg" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Auguste Herbin, <em><a title="Site du musée" href="http://museematisse.lenord.fr/Collections/CollectionHerbin/LeVitrailJoie1957/tabid/138/language/fr-FR/Default.aspx" target="_blank">Joie</a></em></span><em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><em>,</em> </span></em><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">2002 </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vitrail </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"> Deuxième état</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"> Réalisation Atelier Luc-Benoît Brouard </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"> Musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis <br />Photo <a title="Site de l'association" href="http://www.amis-musee-matisse.fr/le-musee/presentation.html" target="_blank">Association des amis du musée Matisse</a></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Coup de cœur, enfin, pour la <a title="Site du musée" href="http://museematisse.lenord.fr/fr/Pr%C3%A9sentationdescollections/CollectionT%C3%A9riade/tabid/128/Default.aspx" target="_blank">collection Tériade</a>. Alice Tériade, la femme du grand éditeur d’art, a offert au musée Matisse <em>« vingt-sept livres de peintres conçus et illustrés par quatorze artistes de l’art moderne »</em>, et aussi des œuvres offertes à Tériade par ses amis, des peintures et des sculptures comme <em>Grande Femme III</em> de Giacometti installée dans la cour du musée.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/713239487.JPG" target="_blank"><img id="media-177931" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/992653750.JPG" alt="matisse,gravure,musée matisse,le cateau-cambrésis,exposition,collections,herbin,tériade,palais fénelon,peinture,sculpture,dessin,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Pierre Reverdy / Pablo Picasso, <a title="Museum Teriade" href="http://museumteriade.gr/fr/Grant-Livres/collections-grant-livres-Le-Chants-des-Morts.asp" target="_blank"><em>Le chant des morts</em></a>, Tériade, 1948<br /><a title
Tania
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Ex-libris
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-10-20:3110800
2015-10-20T20:20:00+02:00
2015-10-20T20:20:00+02:00
« Limité par l’espace, Rassenfosse l’est aussi par les...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1615610567.jpg" target="_blank"><img id="media-175186" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1745778859.jpg" alt="Rassenfosse ex libris Pipette.jpg" /></a>« Limité par l’espace, Rassenfosse l’est aussi par les moyens : en quelques traits, il doit évoquer la personnalité du dédicataire, exprimer son idéal poétique, créer un climat.</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette forme d’art réclame habileté, élégance et maîtrise technique du dessin et de la gravure. »</span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Nadine de Rassenfosse & Pierre Gilissen, <a title="Rassenfosse à la W." href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/10/16/rassenfosse-a-la-w-1146960.html" target="_blank"><em>Rassenfosse ou l’Esthétique du Livre</em></a>, Fondation Roi Baudouin, 2015.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"> Exposition à la Bibliotheca Wittockiana <br /></span></span><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">> 31/1/2016</span></span></p>
Tania
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Rassenfosse à la W.
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-10-19:3110799
2015-10-19T08:30:00+02:00
2015-10-19T08:30:00+02:00
La Bibliotheca Wittockiana , près du parc de Woluwe , attire les...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 169.9pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">La <a title="Inventaire du patrimoine architectural" href="http://www.irismonument.be/fr.Woluwe-Saint-Pierre.Rue_du_Bemel.21.html" target="_blank">Bibliotheca Wittockiana</a>, près du <a title="Au parc de Woluwe (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/08/14/au-parc-de-woluwe-1115351.html" target="_blank">parc de Woluwe</a>, attire les amoureux des beaux livres. L’exposition <a title="Présentation (Fondation Roi Baudouin)" href="http://www.patrimoine-frb.be/actualites/rassenfosse-ou-lesthetique-du-livre" target="_blank"><em>« Rassenfosse ou l’Esthétique du Livre »</em></a>, offre une excellente occasion de pousser la porte du Musée de la Reliure et des Arts du livre (l’histoire de ce musée unique en son genre est racontée sur son <a title="Site du musée" href="http://wittockiana.org/histoire/" target="_blank">site</a>). La Fondation Roi Baudouin, qui gère le <a title="Présentation (Fondation Roi Baudouin)" href="http://www.patrimoine-frb.be/collection/la-maison-atelier-darmand-rassenfosse-et-sa-collection" target="_blank">Fonds Armand Rassenfosse</a>, met ici en valeur le travail du graveur et peintre liégeois dans le domaine de l’édition (jusqu’au 31 janvier 2016, entrée libre).</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3850708660.JPG" target="_blank"><img id="media-175169" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3811718710.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 169.9pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Les parents d’<a title="Notice biographique" href="http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/rassenfosse/rassenfosse_notice.html" target="_blank">Armand Rassenfosse</a> (1862 – 1934) tenaient une boutique d’objets d’art et espéraient que leur fils unique poursuive leur activité, mais très tôt celui-ci se passionne surtout pour le dessin et la gravure. A Liège d’abord, puis auprès de Félicien Rops qui le conseille et l’encourage. Rassenfosse se fait peu à peu connaître, en Belgique et en France : affiches publicitaires, estampes pour des revues, illustrations littéraires, ex-libris... Au XXe siècle, il se montrera en peinture aussi un chantre de la femme, son sujet de prédilection.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2730124666.JPG" target="_blank"><img id="media-175163" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3029486571.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Le coin de l’aquafortiste : Armand Rassenfosse dans son atelier en 1910, manipulant la presse sur laquelle travaillèrent également<br /> <a title="Notice biographique" href="http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/dewitte/dewitte_notice.html" target="_blank">Adrien de Witte</a>, François Maréchal, Auguste Donnay et James Ensor. Photographie anonyme, Liège, 1910 (coll. privée).</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans ce musée moderne où l’amour du beau livre se décline sous toutes les formes – aux collections permanentes s’ajoutent un atelier de reliure, une bibliothèque –, on est véritablement accueilli, cela mérite d’être souligné. Une belle photographie de Rassenfosse à la presse dans son atelier précède les premières vitrines consacrées aux illustrations de jeunesse, comme cette couverture de Rassenfosse pour <em>Nos plages, Guide du littoral</em> (imprimé chez Bénard, son premier employeur), des gravures pour <a title="Notice de l'Académie (Arllfb)" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/mockel.html" target="_blank">Albert Mockel</a>, dont il dessine l’ex-libris, entre autres. </span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2391320626.JPG" target="_blank"><img id="media-175164" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2015660677.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 169.9pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">La brochure du visiteur contient les légendes de toutes les pièces exposées (en petits caractères). Pour les non-initiés, le vocabulaire est parfois mystérieux : le <em>« chagrin »</em> bordeaux, par exemple, est une <em>« peau de chèvre tannée à grain assez petit »</em> (on trouve quelques <a title="Glossaire" href="https://www.galaxidion.com/glossaire/#c35" target="_blank">définitions </a>affichées près de l’atelier). Quant au <em>« frontispice »</em> souvent mis à l’honneur, c’est l’<em>« illustration placée au début d’un livre, généralement sur la fausse page (verso) qui fait face à la page de titre (recto) »</em>, explique le glossaire à la fin de la <a title="Présentation (Fondation Roi Baudouin)" href="http://www.patrimoine-frb.be/publications" target="_blank">publication </a>très bien illustrée de la Fondation Roi Baudouin (prix modique).</span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3550521304.jpg" target="_blank"><img id="media-175165" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3056708467.jpg" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><br />Armand Rassenfosse, Lettres ornées, parues dans Le Courrier français des 12 et 26 juillet 1896, encre de Chine, <br />Coll. Fonds Armand Rassenfosse, Fondation Roi Baudouin, © Studio Philippe de Formanoir</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">L’exposition stimule avant tout le plaisir de l’œil à se poser sur ces images que les éditeurs d’antan commandaient aux artistes pour accompagner les textes littéraires. En comparaison, la plupart des livres que nous lisons aujourd’hui sont très standardisés. La littérature est devenue plus accessible, mais quand on a sous les yeux, ou <a title="Un livre délicieux (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/10/16/un-livre-delicieux-1118481.html" target="_blank">entre les mains</a>, un de ces beaux ouvrages anciens, il y a de quoi comprendre comment naît une passion de bibliophile.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1698629725.jpg" target="_blank"><img id="media-175160" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3366885577.jpg" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Armand Rassenfosse, Illustration pour Les <em>yeux de Berthe</em> in Charles Baudelaire, <em>Les Fleurs du Mal</em>, Paris, Les Cent Bibliophiles, 1899, <br />gravure à la pointe sèche et à l’aquatinte, Coll. Fonds Armand Rassenfosse, Fondation Roi Baudouin, © Studio Philippe de Formanoir</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Comme illustrateur, Rassenfosse atteint un sommet avec la fameuse édition de 1899 des <em>Fleurs du Mal</em> de Baudelaire, au cœur de l’exposition. La Société des «<em> Cent Bibliophiles »</em> lui demande d’illustrer en couleurs chacun des textes du recueil, un travail énorme (158 poèmes, le frontispice, les titres de chapitres, plus 160 culs-de-lampe lithographiques !) On peut voir des dessins originaux de Rassenfosse sur une édition courante de Baudelaire, où il essaie des figures, et puis de très belles pages sous verre, ainsi qu’un magnifique exemplaire privé aux <em>« contreplats ornés de deux gouaches originales de Rassenfosse, </em>La Sagesse<em> et </em>La Folie<em> ».</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3833218971.JPG" target="_blank"><img id="media-175166" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1970077007.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Charles Baudelaire, <em>Les fleurs du mal</em>, Paris, Les Cent Bibliophiles, 1899, illustrations d'Armand Rassenfosse.</span><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Exemplaire n°81/115 d'Arthur Monnereau relié par A. Cuzin en plein marocain bordeaux mosaïqué et enrichi de deux gouaches originales de Rassenfosse, <em>La Sagesse</em> et <em>La Folie</em>, intégrées dans les plats de la reliure (coll. privée) <br /> (Désolée pour la piètre qualité de la photo.)</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 169.9pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans tous les livres exposés, ce sont les raffinements des dessins, des vignettes, de la mise en page qui captivent. Par exemple, cette tête de femme pour la collection <em>« To the Happy few »</em> (Anna de Noailles, <em>De la rive d’Europe à la rive d’Asie </em>; <em>Le dernier amour de Ronsard</em> signé P. de Nolhac ; <em>Au courant de la Vie</em>, par Camille Saint-Saens). Ou la légèreté de ces figures dansantes pour <em>La maison de la petite Livia</em> (Pierre de Querlon).</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1363789441.JPG" target="_blank"><img id="media-175167" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3450138727.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Vitrine consacrée à <a title="Illustration" href="http://www.livresetcollections.com/details_livres.php?id=12008" target="_blank"><em>La maison de la petite Livia</em> </a>de Pierre de Querlon, Paris La connaissance, 1924.<br />En feuillets sous couverture cartonnée d'éditeur. Ouvrage illustré de 15 dessins hors-texte (...)<br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 169.9pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Cà et là, quelques huiles sur carton : <em>L’amateur d’estampes</em>, <em>Les jeunes sorcières</em> (un chat noir, une goutte de peinture en guise de boucle d’oreille), des portraits de Baudelaire, de <a title="Illustration" href="http://images.arcadja.com/rassenfosse_armand-portrait_of_felicien_rops~OM5fc300~10108_20121114_35990_852.jpg" target="_blank">Rops</a>. Rassenfosse a illustré des auteurs comme <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Farr%C3%A8re" target="_blank">Claude Farrère</a>, son ami (différentes étapes pour illustrer Shahrâ sultane), des écrivains belges et français : Colette, Lemonnier, Eekhoud, Debussy, Barbey d’Aurevilly (<em>Les Diaboliques</em>)...</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4248312883.JPG" target="_blank"><img id="media-175171" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/444838492.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Devant une couverture réalisée par Rassenfosse pour <em>Claudine à Paris</em>, un portrait de Colette à l'encre de Chine (coll. privée)</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 52.3pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Quelques ouvrages de la bibliothèque personnelle de Rassenfosse, évidemment amateur de beaux livres, offrent à voir gravures et dédicaces. Un de mes coups de cœur, c’est la trentaine d’<a title="Le roi de l'ex-libris (Plan B/D)" href="http://www.auction-in-europe.com/index.py/object_details/cid/1718994" target="_blank">ex-libris</a> exposés (il en a dessiné une centaine), dont celui-ci de Marie Rassenfosse, son épouse. </span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/378326015.JPG" target="_blank"><img id="media-175173" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2852717789.JPG" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Ex-libris de Marie Rassenfosse</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 52.3pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Le service pédagogique (dossier <a title="Site du musée" href="http://wittockiana.org/service-pedagogique/" target="_blank">ici</a>) propose un atelier aux groupes scolaires : <em>« Qu’est-ce qu’un ex-libris ? À quoi sert-il ? (…) Viens le découvrir tout au long de cet atelier : amène ton livre préféré à la Wittockiana et apposes-y ton propre ex-libris ! »</em> Tentant, non ?</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4057887169.jpg" target="_blank"><img id="media-175161" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3186924999.jpg" alt="rassenfosse et l'esthétique du livre,rassenfosse,armand,exposition,bibliotheca wittockiana,musée de la reliure,fondation roi baudouin,illustration,édition,les fleurs du mal,ex-libris,gravure,peinture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR-BE; mso-bidi-language: AR-SA;" lang="FR">Armand Rassenfosse,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Imprimerie Bénard S. A. Liège, 1908, lithographie, <br />Coll. Fonds Armand Rassenfosse, Fondation Roi Baudouin, © Ville de Liège – photo Marc Verpoorten</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; tab-stops: 169.9pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Ne manquez surtout pas les affiches de Rassenfosse à l’étage : un inattendu <em>« Salon anti-boche »</em> (1929), des affiches publicitaires (<a title="Illustration" href="http://www.wittert.ulg.ac.be/expo/19e/album/img/mvw/rassen_huile_z.jpg" target="_blank"><em>« Huile russe »</em></a>, <a title="Illustration" href="http://www.wittert.ulg.ac.be/expo/19e/album/img/mvw/708_x.jpg" target="_blank"><em>« Soleil »</em></a> (bec à gaz), <em>« Calorifère Bijou »</em>), à côté d’affiches pour diverses expositions. La belle bibliothèque du musée est juste à côté. La Bibliotheca Wittockiana conserve des collections permanentes riches et variées : reliures anciennes et modernes, livres-objets, <a title="Site du musée" href="http://wittockiana.org/les-almanachs-de-gotha/" target="_blank">almanachs de Gotha</a>, sculptures, et même des hochets. Pour info, elle participera le 22 octobre aux <a title="Annonce" href="http://brusselsmuseumsnocturnes.be/fr/museum/bibliotheca-wittockiana-musee-de-la-reliure-et-des-arts-du-livre/" target="_blank">Nocturnes des musées bruxellois</a>.</span></span></p>
Action Barbès
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Le Paris Print Club ouvre ses portes
tag:actionbarbes.blogspirit.com,2015-05-12:3046830
2015-05-12T07:00:00+02:00
2015-05-12T07:00:00+02:00
Nous avons suivi depuis plus d'un an les efforts de l'équipe du Paris...
<div style="text-align: center;"><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Nous avons suivi depuis plus d'un an les efforts de l'équipe du Paris Print Club, un groupe de graphistes et artistes-artisans (<span style="color: #0000ff;"><a title="L e Paris Print Club à la Halle Saint-Pierre" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/archive/2014/04/21/halle-saint-pierre-paris-print-club-3002577.html" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">voir notre article en avril de l'an passé ici</span></a></span>) souhaitant s'installer dans le quartier de la Goutte d'or, et donc à la recherche de locaux adaptés. La perle rare était découverte l'été dernier rue Doudeauville, mais la perle était plutôt défraîchie. Il fallait un lustrage assez complet. Voici qui est fait et l'atelier ouvre... mais laissons le communiqué parler à notre place : </span></div><div> </div><div style="text-align: center;"><span style="color: #666666;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;">L'atelier ouvre enfin ses portes <br />après plusieurs semaines <br />de travaux et d'installation !<br /></span></span></span></div><span style="color: #666666;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;">Nous avons le plaisir de vous inviter <br />à découvrir et à fêter l'ouverture <br />de notre nouveau lieu</span></span><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;"> au <br /><br /><span style="color: #000000;"><em>33 ter rue Doudeauville <br />dans le 18e arrondissement de Paris.</em></span><br /></span></span></span></div></div><p style="text-align: center;"><a href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/00/2755221839.jpg" target="_blank"><img id="media-864896" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/00/3903956262.jpg" alt="paris,18e,goutte-d-or,paris-print-club,portes-ouvertes,gravure" /></a> </p><div style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="color: #666666;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;">métro Chateau Rouge (4) <br />ou Marx Dormoy (12)</span></span><br /></span><span style="color: #666666;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;"><span style="color: #666666;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;">Bus 31 | 56 | 85 | 302</span></span></span></span></span></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><div><strong><span style="color: #ff6600;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;">Journée Portes-Ouvertes <br />- Jeudi 14 mai - <br /></span></span></span></strong></div><div><strong><span style="color: #ff6600;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: 'times new roman', serif;">14h - 18h</span></span></span></strong></div><div> </div></div></div>
TEKOA
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Baptême du Christ
tag:www.iconotekoa.com,2014-06-18:3008766
2014-06-18T16:26:08+02:00
2014-06-18T16:26:08+02:00
Fête du baptême du Christ, vieux missel d'autel
<p style="text-align: center;">Fête du baptême du Christ, vieux missel d'autel</p><p style="text-align: center;"><img id="media-807140" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.iconotekoa.com/media/02/00/2144204565.jpg" alt="BaptêmeduChrist-.jpg" /></p>
TEKOA
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Le couronnement de la Vierge
tag:www.iconotekoa.com,2014-06-17:3008687
2014-06-17T22:59:26+02:00
2014-06-17T22:59:26+02:00
Gravure d'après Fra Angelico
<p style="text-align: center;">Gravure d'après Fra Angelico</p><p style="text-align: center;"><img id="media-807036" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.iconotekoa.com/media/01/02/3136070445.jpg" alt="CourronementViergeFraAngelicoGravure-.jpg" /></p>
TEKOA
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Le bon samaritain
tag:www.iconotekoa.com,2014-06-15:3008451
2014-06-15T18:05:10+02:00
2014-06-15T18:05:10+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-806616" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.iconotekoa.com/media/01/00/3624568884.jpg" alt="Lebonsamaritain-.jpg" /></p>
JMOlivier
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Hommage à Marc Jurt
tag:jolivier.blogspirit.com,2013-05-08:3327707
2013-05-08T13:40:00+02:00
2013-05-08T13:40:00+02:00
Il a y sept ans nous quittait Marc Jurt, immense artiste aux...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"><span style="font-size: 10.0pt;"> <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/00/2612602091.jpg" target="_blank"><img id="media-141941" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/1621364291.jpg" alt="images.jpg" /></a><strong>Il a y sept ans nous quittait Marc Jurt, immense artiste aux multiples talents, peintre et graveur, sculpteur et photographe, enseignant au Collège de Saussure et grand voyageur. Petit hommage.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"> <span style="font-size: 10.0pt;">Tout commence, chez Marc Jurt, par une trace, un trait gravé ou dessiné. Par ce trait, l’artiste essaie de <em>trahir</em></span><span style="font-size: 10.0pt;"> le monde, c’est-à-dire de l’agripper, de toutes les manières, de toutes ses forces, et de l’attirer vers lui. L’artiste est un archer qui tire, de nuit, sur des cibles mouvantes, vivantes, éphémères. À ce jeu-là, Marc Jurt était expert : le regard, d’abord, mais aussi le corps tout entier, qui s’imprègne du monde, décoche ses flèches ; puis la main qui trace, danse sur le papier ou la plaque de cuivre, qui creuse, qui va au fond des choses ressuscitées par le geste rapide et élégant.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"> <span style="font-size: 10.0pt;">Au fil des œuvres — trente années de dessin, de gravure et de peinture — le trait, bien sûr, a changé. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/659668228.jpg" target="_blank"><img id="media-141940" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/3136031365.jpg" alt="images-1.jpg" /></a>De l’hyperréalisme symbolique des premières gravures (on se souvient des tours de Manhattan dévorées par le lierre) à l’abstraction lyrique des dernières grandes toiles, le trait s’est à la fois dépouillé de l’inessentiel et enrichi de nouvelles expériences, de nouvelles sensations. Grâce aux voyages, aux rencontres, aux aventures de la vie. Mais toujours il a gardé en point de mire son objectif : tracer l’élan, donner une forme visible à la force. Et cette force explose, irrépressible, dans les derniers tableaux réalisés alors que Marc luttait contre la maladie.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"> <span style="font-size: 10.0pt;">Peindre la force, oui, sans jamais se laisser arrêter, emprisonner, réduire au silence.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"> <span style="font-size: 10.0pt;">L’œuvre de Marc Jurt n’est jamais fermée : c’est une maison ouverte au monde. Elle est à la fois singulière (on reconnaît son trait, sa marque, au premier coup d’œil) et universelle. Les Balinais comme les Occidentaux s’y retrouvent chez eux, tant Marc aime à jouer avec les matières (tissus, écorces d’arbres, papiers de riz ou de coton), à faire des clins d’œil, à tracer des passerelles entre les peuples et les civilisations.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"> <span style="font-size: 10.0pt;">Chaque tableau est une invitation à partager, à voyager. Il explore de nouveaux territoires, corrige nos vieilles mappemondes, revisite les cartes de géographie, de météorologie et d’aviation en les modifiant, par le trait et par la couleur, afin qu’ils coïncident, sans doute, avec cette géographie secrète qui est la sienne. Ce travail sur les cartes de géographie n’est pas le premier entrepris par Marc Jurt : il rappelle « Géographie du corps », cette suite de dessins réalisés en 1991-1992 sur enveloppes en carton représentant des anatomies plus ou moins fantastiques. Déjà, utilisant des techniques mixtes, Marc les détournait de leur fonction (médicale) pour en faire une œuvre à regarder, à méditer. On ne peut s’empêcher de voir aussi dans ce geste de détournement une sorte de <em>magie blanche</em></span><span style="font-size: 10.0pt;"> destinée à éloigner du corps, de son propre corps, les menaces invisibles de la maladie ou de la mort. Déjà, en 1992, Marc avait demandé à un écrivain, Jacques Chessex, d’écrire sur ces anatomies colorées et détournées pour conjurer, à sa manière, les vieux démons.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"><span style="font-size: 10.0pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/2751110098.jpeg" target="_blank"><img id="media-141939" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/671318055.2.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>Cette même année, Marc Jurt collabore pour la première fois avec Michel Butor, un écrivain qu’il admire de longue date, grand voyageur, lui aussi, explorateur de mots et de territoires inconnus (<em>Génie du lieu</em></span><span style="font-size: 10.0pt;">) : écrivain <em>mobile</em></span><span style="font-size: 10.0pt;"> s’il en est. De cette rencontre naît <em>Apesanteur</em></span><span style="font-size: 10.0pt;">, une série de six gravures sur lesquelles Butor écrit, à la main, six poèmes. Quelques années plus tard, ce sera <em>Géographie parallèle</em></span><span style="font-size: 10.0pt;">, une suite unique et magnifique de 50 travaux, que Marc considérait comme un sommet de son œuvre. Le peintre y multiplie les interventions et les strates, peinture, gravure, griffures, papiers collés, rehauts de plume et de crayon, tandis que l’écrivain y dépose ses mots. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1.0cm;"><span style="font-size: 10.0pt;">Cette œuvre à deux voix est tout à fait exceptionnelle par son ampleur et son inspiration. Les mots et les images se mêlent sans jamais se confondre : une <em>galerie</em></span><span style="font-size: 10.0pt;"> et une <em>graphie</em></span><span style="font-size: 10.0pt;"> qui l’une l’autre se gardent et se perdent de vue, dans un jeu de miroir qui donne le vertige. Les tableaux sont écrits, comme les poèmes sont peints. Pourtant, on dirait qu’ils font corps, qu’ils sont faits de la même chair ou de la même pâte. Chacun accueille l’autre pour lui prêter sa voix, son souffle, sa matière. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-indent: 1.0cm;"><span style="font-size: 10.0pt;">Chacun révèle à l’autre sa géographie secrète et l’aide, dans un dialogue jamais interrompu, à pénétrer les arcanes de son propre mystère. <br /></span></p>
Pierre Vallet
http://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.html
Les ateliers d'artistes du 14ème seront ouverts les 12 et 13 mai
tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2012-05-04:2893467
2012-05-04T05:00:00+02:00
2012-05-04T05:00:00+02:00
Les ateliers d’artistes du 14ème arrondissement ouvriront...
<p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><span style="font-size: small;"><strong><span style="font-family: Arial,sans-serif;"><a href="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/01/01/2253819139.jpg" target="_blank"><img id="media-665711" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/01/01/1632690673.jpg" alt="journées portes ouvertes des ateliers d'artistes12 et 13 mai 2012.jpg" /></a></span></strong></span><strong>Les ateliers d’artistes du 14ème arrondissement ouvriront leurs portes les 12 et 13 mai dans tout l’arrondissement.</strong> : Le 14e se transforme en galerie géante le temps d’un week-end. C'est une manifestation gratuite qui s'adresse à tous, petits et grands.</p><p style="text-align: justify;" align="JUSTIFY"><strong>C'est une occasion extraordinaire pour tous les habitants de découvrir les artistes de leur quartier !</strong> Un véritable trésor dans le 14e qui en compte des centaines. On pourra ainsi se promener aux quatre coins de l’arrondissement et s’arrêter dans les nombreux ateliers pour découvrir la peinture, la sculpture, le vitrail, la céramique, la photographie ou encore la gravure...</p><p style="text-align: justify;"><strong>Au programme de ces visites : démonstrations, animations, échanges ou apéritif entre amis… c'est une occasion</strong> exceptionnelle et conviviale de rencontrer les artistes d’aujourd’hui. La municipalité entend aussi transmettre à cette occasion le patrimoine artistique du 14e, riche de ses illustres habitants passés: Picasso, Foujita, Giacometti, Gauguin, Matisse, Klee, Braque ou encore Modigliani !.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le programme à télécharger ci-dessous vous propose une lecture par quartier.</strong> Découvrez dès maintenant les ateliers près de chez vous ! Les animations proposées sont répertoriées dans le programme en téléchargement. Les ateliers participants seront distingués par des ballons à l’entrée et une signalétique au sol</p><p style="text-align: justify;"><strong>Envie d’une balade en groupe ?</strong> Deux troupes vous proposent de déambuler en musique à travers le charmant quartier Pernety : <strong>-Samedi 12 mai : la troupe l’Echo râleur vous donne rendez-vous à 14h30 - 8 Villa Alésia. -Dimanche 13 mai : la Fanfare la Grâce de l’hippopotame</strong> vous donne rendez-vous à 14h30 - 2bis rue Raymond Losserand</p><p style="text-align: justify;">Même si vous n'avez pas beaucoup de temps disponible, ne ratez pas cette occasion, choisissez dans le programme ce qui vous intéresse le plus ou les artistes proches de chez vous ! Vous pourrez trouver la brochure à l' accueil de la Mairie et dans différents points d'accueil selon les quartiers du 14ème.</p><p class="western" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,sans-serif;"><strong>Fichiers en téléchargement</strong></span><span style="color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.mairie14.paris.fr/mairie14/document?id=17988&id_attribute=100" target="_blank"><span style="font-family: Arial,sans-serif;"> pdf Programme complet</span></a></span></span><span style="font-family: Arial,sans-serif;"> - 1.97 Mo</span><span style="color: #000080;"><span style="text-decoration: underline;"><a href="http://www.mairie14.paris.fr/mairie14/document?id=17988&id_attribute=447" target="_blank"><span style="font-family: Arial,sans-serif;"> Itinéraire fanfare</span></a></span></span><span style="font-family: Arial,sans-serif;"> - 0.13 Mo</span></span></p>
Freibach
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Exposition de Gérard Serée - Des gestes et des traces du 14 janvier au 28 février au campus Saint-Jean D'Angély
tag:lesvoixdubasilic.blogspirit.com,2011-01-28:2097893
2011-01-28T18:13:14+01:00
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Sur le campus Saint-Jean d’Angély dans la salle d’expositions...
<p><a href="http://lesvoixdubasilic.blogspirit.com/media/02/01/2354848501.jpg" target="_blank"><img id="media-555841" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://lesvoixdubasilic.blogspirit.com/media/02/01/237014767.jpg" alt="Serée Gérard, peinture, Gravure" /></a>Sur le campus Saint-Jean d’Angély dans la salle d’expositions "L’avant-scène", l'exposition "Des gestes et des traces" de Gérard Serée se tiendra du 14 janvier au 28 février 2011.<br />Ouvert du Lundi au vendredi : 8h - 19h</p>
JMOlivier
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Marc Jurt rencontre Michel Butor
tag:jolivier.blogspirit.com,2009-09-28:3327392
2009-09-28T09:40:00+02:00
2009-09-28T09:40:00+02:00
Il a y trois ans nous quittait Marc Jurt, immense artiste aux...
<p><img src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/2330764434.jpeg" id="media-37700" alt="tn.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-37700" /> <!--[if gte mso 9]><![endif]--> <!--StartFragment--></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;"><b>Il a y trois ans nous quittait Marc Jurt, immense artiste aux multiples talents, peintre et graveur, sculpteur et photographe, enseignant au Collège de Saussure et grand voyageur. Du 26 septembre au 13 décembre 2009, le Musée des Suisses de l’étranger accueille au Château de Penthes l'exposition « Géographie parallèle », qui met en regard 50 toiles de Marc Jurt et 50 textes de Michel Butor. Une occasion exceptionnelle de découvrir ou de retrouver le travail de cet artiste de génie, qui rencontre ici le grand écrivain Michel Butor.</b></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">Tout commence, chez Marc Jurt, par une trace, un trait gravé ou dessiné. Par ce trait, l’artiste essaie de <i>trahir</i></span> <span style="font-size: 14pt;">le monde, c’est-à-dire de l’agripper, de toutes les manières, de toutes ses forces, et de l’attirer vers lui. L’artiste est un archer qui tire, de nuit, sur des cibles mouvantes, vivantes, éphémères. À ce jeu-là, Marc Jurt était expert : le regard, d’abord, mais aussi le corps tout entier, qui s’imprègne du monde, décoche ses flèches ; puis la main qui trace, danse sur le papier ou la plaque de cuivre, qui creuse, qui va au fond des choses ressuscitées par le geste rapide et élégant.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">Au fil des œuvres — trente années de dessin, de gravure et de peinture — le trait, bien sûr, a changé. De l’hyperréalisme symbolique des premières gravures (on se souvient des tours de Manhattan dévorées par le lierre) à l’abstraction lyrique des dernières grandes toiles, le trait s’est à la fois dépouillé de l’inessentiel et enrichi de nouvelles expériences, de nouvelles sensations. Grâce aux voyages, aux rencontres, aux aventures de la vie. Mais toujours il a gardé en point de mire son objectif : tracer l’élan, donner une forme visible à la force. Et cette force explose, irrépressible, dans les derniers tableaux réalisés alors que Marc luttait contre la maladie.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">Peindre la force, oui, sans jamais se laisser arrêter, emprisonner, réduire au silence.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">L’œuvre de Marc Jurt n’est jamais fermée : c’est une maison ouverte au monde. Elle est à la fois singulière (on reconnaît son trait, sa marque, au premier coup d’œil) et universelle. Les Balinais comme les Occidentaux s’y retrouvent chez eux, tant Marc aime à jouer avec les matières (tissus, écorces d’arbres, papiers de riz ou de coton), à faire des clins d’œil, à tracer des passerelles entre les peuples et les civilisations.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">Chaque tableau est une invitation à partager, à voyager. Il explore de nouveaux territoires, corrige nos vieilles mappemondes, revisite les cartes de géographie, de météorologie et d’aviation en les modifiant, par le trait et par la couleur, afin qu’ils coïncident, sans doute, avec cette géographie secrète qui est la sienne. Ce travail sur les cartes de géographie n’est pas le premier entrepris par Marc Jurt : il rappelle « Géographie du corps », cette suite de dessins réalisés en 1991-1992 sur enveloppes en carton représentant des anatomies plus ou moins fantastiques. Déjà, utilisant des techniques mixtes, Marc les détournait de leur fonction (médicale) pour en faire une œuvre à regarder, à méditer. On ne peut s’empêcher de voir aussi dans ce geste de détournement une sorte de <i>magie blanche</i></span> <span style="font-size: 14pt;">destinée à éloigner du corps, de son propre corps, les menaces invisibles de la maladie ou de la mort. Déjà, en 1992, Marc avait demandé à un écrivain, Jacques Chessex, d’écrire sur ces anatomies colorées et détournées pour conjurer, à sa manière, les vieux démons.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><img src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/1628303597.jpeg" id="media-37701" alt="butor.jpeg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-37701" /><span style="font-size: 14pt;">Cette même année, Marc Jurt collabore pour la première fois avec Michel Butor, un écrivain qu’il admire de longue date, grand voyageur, lui aussi, explorateur de mots et de territoires inconnus (<i>Génie du lieu</i></span><span style="font-size: 14pt;">) : écrivain <i>mobile</i></span> <span style="font-size: 14pt;">s’il en est. De cette rencontre naît <i>Apesanteur</i></span><span style="font-size: 14pt;">, une série de six gravures sur lesquelles Butor écrit, à la main, six poèmes. Quelques années plus tard, ce sera <i>Géographie parallèle</i></span><span style="font-size: 14pt;">, une suite unique et magnifique de 50 travaux, que Marc considérait comme un sommet de son œuvre. Le peintre y multiplie les interventions et les strates, peinture, gravure, griffures, papiers collés, rehauts de plume et de crayon, tandis que l’écrivain y dépose ses mots.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">Cette œuvre à deux voix est tout à fait exceptionnelle par son ampleur et son inspiration. Les mots et les images se mêlent sans jamais se confondre : une <i>galerie</i></span> <span style="font-size: 14pt;">et une <i>graphie</i></span> <span style="font-size: 14pt;">qui l’une l’autre se gardent et se perdent de vue, dans un jeu de miroir qui donne le vertige. Les tableaux sont écrits, comme les poèmes sont peints. Pourtant, on dirait qu’ils font corps, qu’ils sont faits de la même chair ou de la même pâte. Chacun accueille l’autre pour lui prêter sa voix, son souffle, sa matière.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: 14pt;">Chacun révèle à l’autre sa géographie secrète et l’aide, dans un dialogue jamais interrompu, à pénétrer les arcanes de son propre mystère.</span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 1cm;"><b>L'exposition « Géographie parallèle » a lieu du 28 septembre au 13 décembre 2009 au Château de Penthes, 18 chemin de l'Impératrice, 1292 Pregny-Chambésy. Le Musée est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 13h à 17h. Fermeture le lundi. Téléphone +41 22 734 90 21.</b></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: right; text-indent: 1cm;" align="right"> </p> <!--EndFragment-->
JMOlivier
http://jolivier.blogspirit.com/about.html
Hommage à Marc Jurt (1955-2006)
tag:jolivier.blogspirit.com,2009-05-15:3327348
2009-05-15T08:54:00+02:00
2009-05-15T08:54:00+02:00
Il a y trois ans nous quittait Marc Jurt, immense artiste aux multiples...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/2284193365.JPG" id="media-26757" alt="marc et jmo.JPG" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><b>Il a y trois ans nous quittait Marc Jurt, immense artiste aux multiples talents, peintre et graveur, sculpteur et photographe, enseignant au Collège de Saussure et grand voyageur. En attendant l'exposition qui se tiendra au Chateau de Penthes en septembre 2009, « Géographie parallèle », qui met en regard 50 toiles de Marc Jurt et 50 textes de Michel Butor, nous rendons hommage à cet être solaire.</b><br /> La mort est toujours un scandale : aveugle, elle frappe sans discernement ; sournoise, elle emprunte tous les masques ; acharnée, elle ne lâche jamais prise ; intraitable, elle veut toujours avoir le dernier mot.<br /> Après des années de combat, mené avec courage et détermination, notre ami Marc Jurt nous a quittés le 15 mai 2006. Il avait 51 ans. Depuis son adolescence, il luttait contre un mal d’autant plus insidieux qu’il fut longtemps sans visage et sans nom. Un mal qu’il tenta de conjurer par tous les moyens dont il disposait, y compris la peinture et la gravure — arts dans lesquels il excellait — en dessinant son propre corps, de l’intérieur, à travers des anatomies bouleversantes de beauté et de vérité. Cartographier le mal, graver la maladie qui grave et creuse son corps, pour tenir tête à l’Ennemi sans visage, le railler encore une fois, et gagner du temps : telle fut la force de Marc Jurt.<br /> Né en 1955 à Neuchâtel, Marc Jurt fréquenta l’École des Beaux-Arts de Genève où il impressionna d’emblée tout le monde par ses dons de graveur, véritablement hors norme. Par la finesse de son trait, la richesse singulière de son inspiration, qui repoussait toujours plus loin les limites de l’imaginaire, son humour, sa grande humilité, ce jeune prodige prit place aussitôt parmi les plus grands, tels Albert-Edgar Yersin ou Pietro Sarto. Marqué par le surréalisme, dont l’ambition suprême était de concilier la vie et rêve, Marc Jurt combina dans ses premières œuvres des éléments naturels (montagnes, nuages, végétation luxuriante) fortement symbolisés, avec des éléments fantastiques évoquant des puissances élémentaires et obscures. Son dessin, d’une précision d’horloger, ouvre une faille dans le réel, diaboliquement reproduit, mais comme retourné, ou éventré.<br /> Mais ce talent d’orfèvre ne suffit pas à définir l’œuvre de Marc Jurt. Grand voyageur (il fit de nombreux séjours en Inde et dans l’archipel indonésien), il ouvrit la gravure occidentale à d’autres influences, à la fois techniques et esthétiques. Fasciné par la calligraphie chinoise, par exemple, il inventa, dans chaque toile, un alphabet imaginaire, plus vrai que le réel, qu’il superposa à la gravure première. De même, intéressé, depuis toujours, par la fabrication du papier, support final de la gravure, il fit venir du Japon, de Corée ou de Chine, des papiers merveilleux de finesse et de sensualité, qu’il découpait, imprimait, puis collait sur la toile, devenue palimpseste. Mêlant gravure, peinture et collage, ses dernières œuvres reflètent parfaitement cette ouverture au monde et cette inspiration fertile, constamment surprenante.<br /> Fasciné par « <i>la trace qui perdure quand l’être ou l’objet qui la laisse a disparu</i> », Marc Jurt a littéralement exploré toutes les facettes de la gravure, dont il maîtrisait les techniques à la perfection (eau-forte, pointe sèche, aquatinte). Il a ouvert la gravure à la peinture, à l’écriture, à la trace aléatoire, à la couleur. Son œuvre, extraordinairement diverse, compte des centaines de tableaux et des milliers de gravures, exposés dans le monde entier. Tant il est vrai que Marc, même aux jours les plus sombres de sa lutte contre la maladie, n’a cessé de creuser sa trace.<br /> Pas un jour sans une trace, c’est d’ailleurs le titre d’une série de 52 gravures : une par semaine, pendant un an, toutes magnifiques, toutes surprenantes. Ce pourrait être aussi la devise de cet artiste inimitable, qui creusait patiemment le temps qui nous marque, qui nous reste, qui nous manque.</p>