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Concours d’élégance à l’Elysée (suite): Hollande applique sa politique à sa vie privée
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-01-31:3298983
2014-01-31T13:32:25+01:00
2014-01-31T13:32:25+01:00
Le charcutage de l’information On a vu que les petites phrases...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/478046702.jpg" target="_blank"><img id="media-163376" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/1165550902.jpg" alt="valerie trierweiler,francois hollande,rupture,élysée,gratte-ciel,inde,valandrey,match,couple,famille,valeurs,socialisme,argent,compensation," width="301" height="222" /></a>Le charcutage de l’information</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/01/30/concours-d-elegance-a-l-elysee-252455.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">On a vu</span></a> que les petites phrases dissimulaient mal l’animosité entre Valérie Trierweiler et François Hollande. VT se construit une nouvelle image positive à la vitesse d’un TGV, laissant FH sur le carreau, catalogué de mufle, cassant, froid, bon à répudier sa concubine. Mauvaise image d’homme, pas loin du stéréotype traditionnel de la femme abandonnée et de l’homme insensible qui jette après emploi.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Voyons cela de plus près. VT a déclaré, dans une interview récente à Match: «Quand j'ai su, j'ai cru tomber d'un gratte-ciel». Ce qui signifie qu’elle ne s’y attendait pas. Etre surprise est plus valorisant que de savoir et accepter. La surprise est une trahison. On est la victime flamboyante. Alors que le fait de connaître la situation de tromperie et de la laisser continuer est plus proche de la complaisance, pour des raisons sans doute plus calculées. On est l’obscure calculatrice.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Or il semble que cette surprise ne corresponde pas à la réalité et qu’elle était au courant depuis l’été 2013. Passage de la victime flamboyante à l’obscure calculatrice. Bug dans la storytelling. Un paparazzi ami de FH <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20140122.OBS3361/pascal-rostain-le-paparazzi-qui-tutoie-hollande-trierweiler-et-sarkozy.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">révèle ici</span></a> qu’elle VT savait pour Julie Gayet. Curieux que cette info sorte maintenant. A ce niveau il n’y a pas de hasard. Qui y a intérêt? François Hollande, pour se rehausser au détriment de Valérie Trierweiler. Qui, depuis, annonce la possible sortie d’un livre sur sa rupture...</span><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1736693484.jpg" target="_blank"><img id="media-163377" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2233449655.jpg" alt="valerie trierweiler,francois hollande,rupture,élysée,gratte-ciel,inde,valandrey,match,couple,famille,valeurs,socialisme,argent,compensation," width="245" height="325" /></a><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">FH, toujours à réagir après l’incendie, a dû constater les dégâts d’image qu’a fait sa déclaration de rupture. Aujourd’hui il annonce donc qu’il est très fair play, qu’il y a un accord passé avant l’annonce de rupture. Il veut même «sécuriser» VT (la contrôler, donc). Sécuriser, le mot magique pour bien des femmes. A cet effet FH paiera le loyer de l’appartement de VT jusqu’à la fin du quinquennat, et versera une aide à ses enfants. C’est Match qui le dit, relayant FH qui donne ici des détails sur sa vie privée... </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il redevient fréquentable. Bref tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et ils se tiennent mutuellement. </span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Rupture abrupte et union libre</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">FH sort sans délai VT de sa vie. Premier constat: l’union libre n’a pas de statut juridique et se trouve en inégalité avec le mariage. Un juge pourrait décider d’une compensation après une vie commune mais il n’y a pas de droit inscrit dans la loi. Si par exemple Valérie Trierweiler et François Hollande avaient été mariés, elle aurait eu le droit de rester en «première dame» jusqu’au divorce. Elle aurait pu imposer sa présence dans les réceptions officielles et garder un bureau et des secrétaires. Elle aurait peut-être un droit sur l’immobilier et les biens de François.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ici l’union libre devient un arrangement à l’amiable. D’un côté tant mieux, on refuse de laisser l’Etat décider à notre place du montant compensatoire. Mais alors FH est à la merci de VT. Au tribunal un juge pourrait exiger la discrétion sur leur vie commune. Ici elle annonce un livre et il ne pourra rien faire contre. Sauf payer plus. L’humiliation va se mâcher longtemps. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2058434699.jpg" target="_blank"><img id="media-163378" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3347431395.jpg" alt="valerie trierweiler,francois hollande,rupture,élysée,gratte-ciel,inde,valandrey,match,couple,famille,valeurs,socialisme,argent,compensation," width="283" height="244" /></a>Cette situation montre l’arbitraire possible dans les relations de couple, et la possibilité dans l’union libre de se «débarrasser» de l’autre sans plus accorder de valeur au lien établi. Le refus d’un engagement social s’achève par une irresponsabilité finale. Plus rien n’a vraiment d’importance. Être avec ou sans est affaire de quelques jours et la consommation prime. Au fond FH incarne bien sa politique où tout est équivalent: les sexes, les genres, les pères, les bébés achetés, et où toute morale cardinale, destinée à poser des marqueurs collectifs et des limites claires, est dissoute. On comprend la politique socialiste: déconstruire le couple, la famille, l’homme - qui reste seulement payeur et ici par sa propre volonté, la reproduction, l’identité sexuée. Au nom d’une égalité totalitaire et purement idéologique on démolit toutes les valeurs dites bourgeoises ou chrétiennes, valeurs que des millénaires de société ont patiemment érigées en balises et en ancrages des responsabilités des uns et des autres.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Un triple déficit</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les choses ne tiennent que sur l’aléatoire: il paie pour être tranquille et parce qu’il a les moyens. Il paie même pour les enfants de Valérie, illustrant toute la stupidité des hommes modernes, dépossédés de leur paternité et payant pour d’autres sans sourciller. Il y a dans ce feuilleton un triple déficit de valeur autour du couple et de la famille: </span><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2297901456.jpg" target="_blank"><img id="media-163379" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/952819395.jpg" alt="valerie trierweiler,francois hollande,rupture,élysée,gratte-ciel,inde,valandrey,match,couple,famille,valeurs,socialisme,argent,compensation," width="292" height="348" /></a><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- déficit de la femme, jetée au plus vite après usage et n’ayant pas son mot à dire et sans statut - sauf accepter d’être payée; </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- déficit de l’homme n’ayant plus aucun respect de soi, irresponsable et payant même pour d’autres enfants sans que l'on sache pourquoi sinon pour rehausser son image (alors que le père des enfants de Valérie Trierweiler travaille et qu’elle-même descend d’une famille de banquiers); </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- déficit des liens du couple, tenus par aucun engagement autre que la consommation amoureuse et sexuelle. La vidéo de Julie Gayet que je postais en fin de mon précédent billet me fait penser à un enfant devant un nouveau jouet. La manière dont elle parle de FH semble très jolie, mais en réalité c’est le ton et les mots de la consommation amoureuse lambda. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ce n'est pas tant l'union libre elle-même que le comportement qu'elle inspire à certaines personnes qui est en cause. Mais quand-même: juridiquement le mariage assure un statut et des droits.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il paraît que ce déficit de l’humain s’appelle le progrès et que s’y opposer serait réactionnaire. Et bien, si j’ai pu croire à cette idée de progrès dans une période de ma vie, ce n’est plus vers cette modernité déglinguée que j’avance. J’ai une plus grande opinion de l’humain. Ce modernisme-là est une voie de décomposition des liens de la société. Il est construit sur la peur ou l'incapacité d’affirmer une position personnelle tout en restant libre en soi. Une société où l’on confond le respect dû aux différences avec l’effacement sémantique et émotionnel de ces différences. Mais ce n’est pas par hasard: la stratégie de déconstruction de l’individu dans ses prérogatives (responsabilité, identité sexuée, engagement) sert à amplifier la place centrale de l’Etat. La toute-puissance de l'Etat est la projection dans le monde du règne de l'enfant-roi. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Dans les attaques sur les valeurs individuelles et familiales, c’est le rêve du tout-état qui se cache. Le «meilleur des monde» tente de se construire aujourd’hui à l’Elysée et dans les écoles, en voie de devenir des relais de la propagande gouvernementale.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="background-color: #ff6600;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="color: #000000;">Tout n’est pas équivalent</span></span>.</strong></span> Cette notion doit aussi faire partie de la nouvelle pensée européenne afin de relativiser l’égalitarisme forcené, le gender, les théories sexuelles et l’idée de progrès.</span><br /><br /><br /><iframe width="624" height="351" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" webkitallowfullscreen="true" allowtransparency="true" src="http://fr.news.yahoo.com/video/hollande-veut-sécuriser-trierweiler-173612782.html?format=embed&player_autoplay=false"></iframe><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les derniers développements ne sont plus de l’ordre de la vie privée. Ils sont une illustration directe de la politique de François Hollande et de ses valeurs. Un morceau d’anthologie que ce feuilleton.</span></p>
Tania
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A la terrasse
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-08-24:3109738
2010-08-24T20:20:00+02:00
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http://favoritecafes.com/ « Tout en...
<div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1570069863.jpg"><em><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3289201379.jpg" alt="Café de la paix.jpg" name="media-75834" id="media-75834" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></em></a><br /></span> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span xml:lang="EN" lang="EN" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN;"><a href="http://favoritecafes.com/"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="color: windowtext; text-decoration: none; mso-ansi-language: FR-BE; text-underline: none;">http://favoritecafes.com/</span></a></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> </div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Tout en repensant à cette histoire, et de plus en plus inquiet pour Glika, Ariadna et Xavéri, il atteignit la place de l’Opéra et s’arrêta au</em> Café de la Paix<em>. Une bande de jeunes gens passa, les uns en bonnets de fou, les autres en masques vénitiens. Ils chantaient des airs de Juliette Gréco. A Moscou, cela aurait été inimaginable. Immédiatement, toutes ses inquiétudes s’envolèrent. La joie d’être seul à Paris le pénétra. Je vais passer deux ou trois jours – et deux ou trois nuits – ici, sans aucune obligation, sans aucune surveillance, sans avoir à lutter pour rien, que la paix reste en paix, non pas en qualité d’agent des Services, mais simplement en poète par la grâce de Dieu :</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Planté un jour sur le bitume</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Devant le Café de la Paix</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tel Souvorov à la retraite</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je rimais en franc volapük.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Je vais m’asseoir à la terrasse et zieuter les passants, les zigotos et les putains. C’est exactement ce que je dirai au garçon :</em> Je suis tout à fait seul<em>. Je vais boire à la bonne mienne, je passerai ma commande dans l’ordre suivant : un double Martini, un double scotch, une absinthe. Et on remet le tout. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Vassili Axionov, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/08/11/moskva-kva-kva.html" title="Moskva kva-kva">Les Hauts de Moscou</a></em></span></span></p>
Tania
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Moskva kva-kva
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-08-23:3109737
2010-08-23T08:30:00+02:00
2010-08-23T08:30:00+02:00
Les gratte-ciel de Staline , indissociables aujourd’hui du paysage urbain...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gratte-ciel_staliniens" title="Notice Wikipedia">gratte-ciel de Staline</a>, indissociables aujourd’hui du paysage urbain moscovite, ont inspiré à <a target="_blank" href="http://www.franceculture.com/emission-le-mardi-des-auteurs-vassili-axionov-1932-2009-2010-06-08.html" title="Axionov, notice biographique sur France culture">Vassili Axionov</a> (1932-2009) un roman satirique, <em>Les Hauts de Moscou</em> (<em>Moskva kva-kva</em> en russe, 2006). Ces sept <em>« gigantesques bâtiments ou « grimpettes », comme les avait baptisés le peuple »</em>, étaient réservés dans les années 1950 aux <em>« meilleurs citoyens de l’Union Soviétique athée ».</em> Glika Novotkannaïa, l’héroïne du roman, s’y plaît dans un splendide appartement attribué à son père, physicien et général, et à sa mère docteur en histoire de l’art et membre de divers conseils d’administration dont celui responsable du prix Staline. L’étudiante en journalisme et championne de canoë s’est fiancée sur un coup de tête à Kirill Smeltchakov, poète et héros de l’URSS, 37 ans, qui a déjà publié avec succès quinze recueils de vers, et bénéficie également d’un appartement au dix-huitième étage de la <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Iaouza" title="Notice Wikipedia">Iaouza</a>, avec vue sur le Kremlin. La perle de l’intelligentsia russe trouve commode de s’afficher avec ce séduisant aviateur-poète qui accepte de jouer le rôle de <em>« l’éternel fiancé d’une vierge éternelle ».</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3055699066.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1168687353.jpg" alt="Kotelincheskaya_Naberezhnaja_Moscow_hires.jpg" name="media-75833" id="media-75833" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /> <span xml:lang="EN" lang="EN" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Kotelincheskaya Naberezhnaja Moscow © <a target="_blank" href="http://www.daphoto.info/" title="Le site du photographe Dmitry Azovtsev">Dmitry Azovtsev</a></span></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quelques mois plus tard, l’amerrissage en hydravion de George Mokkinaki, un amiral de la génération de Kirilli, sur la Moskva, subjugue tous les locataires du dix-huitième étage installés sur la terrasse et provoque un deuxième élan du cœur chez la jeune Glika, éperdue d’admiration. Kirilli a désormais un rival, mais un coup de téléphone<br /> de Iossif (Staline aime l’appeler quand il se saoule et exige alors qu’il l’appelle par son prénom), obsédé par Tito qui complote contre lui, ramène Smeltchakov à ses obligations : un congrès pour la paix à Paris, en compagnie de quelques écrivains soviétiques, puis une mission secrète au Japon.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Ah, cette Glika, me dis-je aujourd’hui en introduisant ces lignes dans mon ordinateur. C’est qu’elle avait alors mon âge moins dix mois. Il me semble que<br /> je l’ai rencontrée dans ce temps-là. 1952, cafardeux Childe Harold, je me<br /> balade autour du gratte-ciel, observant d’un œil sarcastique ses œuvres de granit : personnages, colonnades, tourelles pommes de pin. Je méprise de toutes les forces de ma jeune âme le style et le luxe de l’aristocratie stalinienne »</em> confie alors le narrateur, qui ne fera son apparition dans le récit que plus tard, sous le nom discret d’Untel Untelovitch. <em>« Et c’est vrai, des décennies ont passé depuis le milieu du Iks-Iks</em> (XXe siècle) <em>et qui pourrait imaginer Moscou sans ses sept grimpettes, sans ce défi au bon goût, ces monstruosités, cette hypertrophie pâtissière ? »</em> Glika perd alors sa virginité, mais avec un autre personnage que ceux déjà présentés.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Si sa fille porte à la manifestation du premier mai un portrait du bien-aimé Staline, avant de se rendre à une fête chez des <em>« jouisseurs avides »</em> qu’elle n’apprécie pas trop, Ariadna de son côté, rentre chez elle fatiguée de sa journée.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Faddéi lui sert du thé, le domestique est en réalité payé par les services secrets pour veiller à la sécurité du physicien aux travaux « top secret » et de sa famille. Un homme précieux, surtout quand on a un mari trop souvent absent, et en particulier quand ses absences coïncident avec un congé pour raisons familiales demandé par Nioura, l’épouse de Faddéi..</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ni son père ni sa mère ne voient d’un bon œil Glika se rapprocher de Mokkinaki, mais ils ont trop à faire pour l’empêcher de s’envoler clandestinement avec lui vers l’Abkhazie, dans une villa somptueuse au bord de la mer – un endroit secret qui ressemble furieusement à Biarritz, idéal pour une demande en mariage. Glika dit oui, mais doit d’abord défendre les couleurs de son pays aux jeux olympiques d’Helsinki, d’où la jeune fille aux deux fiancés revient avec une médaille de bronze.</span></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Vous l’aurez compris, Axionov propose dans <em>Les Hauts de Moscou</em> un roman picaresque bourré de personnages improbables, de situations inédites, d’anecdotes. Sa description du Tout-Moscou et du régime Tout-Staline est d’une ironie inépuisable. Ses héros qui n’échappent pas tous aux vicissitudes du temps ont à composer avec les obligations de l’époque. XIXe Congrès du parti communiste, soirée du quarantième anniversaire d’Ariadna, jazz écouté en catimini, sous-marin dans la Moskva, les péripéties régaleront les amateurs d’action et de digressions, ceux qui ont aimé <em><a target="_blank" href="http://wodka.over-blog.com/article-6302307.html" title="« A la Voltaire » d’Axionov présenté sur Wodka">A la Voltaire</a></em>.</span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Dans l’immeuble tour de la Iouza, les protégés de Staline ont d’étranges voisins dont ils ne soupçonnent pas l’existence. Quand on sort de l’ascenseur au dix-huitième étage, il y a toujours bien quelqu’un sur le palier prêt à vous ouvrir sa porte et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> à vous embarquer dans son histoire. A ceux qui n’ont rien lu de Vassili Axionov, je recommande néanmoins <em><a target="_blank" href="http://argoul.blog.lemonde.fr/2006/02/27/2006_02_une_saga_moscov/" title=""Une saga moscovite" sur Fugues & fougue">Une saga moscovite</a></em> (1995), sa fresque maîtresse, où le tragique et le comique sont aussi présents, mais sans la frénésie baroque qui, dans ce roman-ci, noie parfois le sujet, au risque de lasser. Quoique... A voir l’air délétère qui enfumait Moscou et une partie de la Russie cet été, sous l’effet conjugué de la canicule, des incendies et de la pollution, comment ne pas voir tout de même dans ces excès un certain écho… au chaos ?</span></p>