Last posts on gevers2024-03-28T22:50:08+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/gevers/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlJours de maitag:textespretextes.blogspirit.com,2018-06-04:31113372018-06-04T08:30:00+02:002018-06-04T08:30:00+02:00 Des jours de mai si radieux, voilà qui n’est pas fréquent. 29° lundi...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Des jours de mai si radieux, voilà qui n’est pas fréquent. 29° lundi dernier (28 mai) à Bruxelles, 23° à Palma de Majorque ou à Toulon, le climat européen perd-il le nord ? A nous, ce printemps, les repas en terrasse, les belles heures à lire dehors ou à suivre des yeux le vol des martinets jusqu’au coucher du soleil. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1964211789.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201392" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4217032943.jpg" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Sur la terrasse, les lupins ont commencé à fleurir à la fin du mois d’avril, pendant notre séjour dans le Midi, à présent ils ont trop chaud en plein soleil et je crains qu’ils ne refleurissent plus cette année. Idem pour la clématite en pot. Mon jardin suspendu comporte principalement des vivaces, j’y ai invité quelques annuelles comme cet anthémis pour son rose éclatant, ces félicias pour leur fraîcheur guillerette, quelques géraniums qui assureront le spectacle sans continuer jusqu’à l’automne.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4068796825.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201393" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1075624205.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1596123877.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201394" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/222775088.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La spirée se couvre ces jours-ci de rose tendre, tandis que le bleu des campanules apparaît ici et là dans les bacs et les pots, des fidèles au rendez-vous de la belle saison, comme les lysimaques. La lavande leur volera bientôt la vedette. Plus discrètes, les fleurettes des ruines-de-Rome attirent pourtant aussi les insectes butineurs, des bourdons surtout, quelques abeilles (j’ai lu avec consternation que presque la moitié des <a title="Article de la DH" href="http://www.dhnet.be/regions/bruxelles/bruxelles-la-moitie-des-colonies-d-abeilles-mortes-cet-hiver-5b02fb7ecd7028f07a1ecfe7" target="_blank" rel="noopener noreferrer">colonies d’abeilles </a>sont mortes cet hiver en région bruxelloise).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1834079380.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201401" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3478858762.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3786519028.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201396" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1431320894.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les fleurs vanille du laurier-rose se sont montrées précoces cette année –il a si peu gelé qu’il n’a fallu le rentrer que quelques nuits d’hiver, le laurier-rose est moins frileux que les dipladénias dont la floraison se fait encore attendre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3716361767.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201397" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2413522142.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3206107605.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201398" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2909026812.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pourquoi mai me fait-il penser à Marie Gevers ? J’ouvre <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/plaisir+des+m%C3%A9t%C3%A9ores" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Plaisir des Météores</em> </a>et je lis : <span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">« Jamais le mois de mai ne parvient à épuiser toutes les beautés dont il dispose. Ces beautés inemployées constituent sans doute une immense réserve, qui foisonne, luit et chante en quelque lieu d’azur, où seule notre imagination peut nous mener. On devine, tout au long des jours et des nuits, cette profusion de beautés accumulées. C’est pour cela que mai, s’il est en proie à de durs nuages, traversé par des courants méchants, contrarié par les saints de glace, bref, attaqué par ce que nous nommerons l’anti-mai, ne nous semblera jamais terni, maussade, ni froid. (Les réserves de mai)</span></span></em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4113835878.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/897390122.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3607134583.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-201400" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1629717449.JPG" alt="mai,beau temps,fleurs,marie gevers,plaisir des météores,liitérature française,belgique,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Les splendeurs livrées par mai atteignent une grande force d’émotion. C’est parce que, limitées par le temps, il faut bien qu’elles se hâtent, fusent, éclatent. Leur clarté, leur azur, débordent les moments qui leur sont assignés ; et les jours en proie à l’anti-mai sont submergés de joie, de chants et de fleurs. Les moments rayonnants parviennent à se rejoindre par-dessus plus d’un jour de vilain temps.<br /><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Mais les réserves de mai doivent être, pourtant, pleines de merveilles, et j’aime à m’y rendre en idée.<br /><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Songez, par exemple, aux nombreux arcs-en-ciel empêchés de se former parce qu’un nuage malencontreux s’est mis devant le soleil ?<br /><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Sans doute brillent-ils tous dans les réserves de mai. »</span></span></span></span></span></span></em></span></span></span></span></em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlJumellestag:textespretextes.blogspirit.com,2016-03-05:31108782016-03-05T08:30:00+01:002016-03-05T08:30:00+01:00 « Nous ne pouvons toucher de la main la plus...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2509433526.JPG" target="_blank"><img id="media-178513" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1366573585.JPG" alt="gevers,marie,vie et mort d'un étang,récit,littérature française de belgique,extrait,eau,arbres,reflets,nature,culture" /></a></span></em></p><p> </p><p> </p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« Nous ne pouvons toucher de la main la plus haute feuille des grands arbres, cette faveur est réservée aux choses les plus pures du monde : la pluie, la neige, le vent. Mais l’étang me permettait de les atteindre à la nage, de prendre en main l’eau vert-feuille, de la rejeter, d’éparpiller alors les <a title="Du ciel sur la terre (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/02/26/du-ciel-sur-terre-1149784.html" target="_blank">images jumelles</a>, de les maîtriser, de les franchir, puis, quittant l’étang, de les voir rapidement se reconstituer. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Marie Gevers,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> <a title="Gevers à Missembourg (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/02/08/gevers-a-missembourg-1124000.html" target="_blank">Vie et mort d’un étang</a></span></em></p><p> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLumière du cieltag:textespretextes.blogspirit.com,2014-12-25:31106242014-12-25T08:30:00+01:002014-12-25T08:30:00+01:00 « Au moment où la lune plonge dans les lames de plus en plus serrées,...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">« Au moment où la lune plonge dans les lames de plus en plus serrées, la certitude de la neige nous vient. Mais comme il est rare de pouvoir surprendre la chute du premier flocon ! Levez le visage, tendez les mains, fermez les yeux, les paupières sensibles révèleront peut-être un pétale de neige !</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/988225533.jpg" target="_blank"><img id="media-164381" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/7365440.jpg" alt="gevers,marie,plaisir des météores,littérature française,belgique,noël,solstice d'hiver,neige,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Photo Janvier 2013</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Il est aussi difficile de saisir ce premier flocon que de surprendre le moment où la surface d’un étang se couvre de glace… il y a un instant, l’espace était plein de l’odeur de la neige, mais il ne neigeait pas… la lune brassait la neige à pleins rayons, mais il ne neigeait pas. Notre visage interrogeait en vain l’air adouci, mais pas un duvet ne venait le caresser, et voici que soudain tout l’espace floconne, danse, fleurit, et que toute la lumière du ciel vient baiser la terre.<br /><br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">La lumière du ciel ?... <br /><br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Solstice d’hiver, Noël, le véritable cycle de l’année recommence. Dans cette campagne endormie, dans cette descente continue de la neige, dans cette absence absolue de tout mouvement latéral, le ciel et la terre échangent des messages. Nos cœurs sont aussi comblés de symboles que cette nuit est comblée de blancheurs. Tenons-nous au centre de tout, comme si nous étions la rose des vents, immobile, au commencement du monde. »</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"> </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/gevers" target="_blank">Marie Gevers</a>, <em>Décembre et la neige</em> (<a title="Plaisir des météores (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/06/17/plaisir-des-meteores.html" target="_blank"><em>Plaisir des météores</em></a>)</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="color: #008000;">*</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="color: #008000;">***</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="color: #008000;">*****</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="color: #008000;">********</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="color: #008000;">*********</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><span style="color: #008000;">***********</span></strong></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="color: #008000;"><strong>*************</strong><br /><br /></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: small;">Bonne fête de Noël<br /> à toutes & à tous !</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlVêtement usétag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-15:31104482014-02-15T08:30:00+01:002014-02-15T08:30:00+01:00 « Je pensais aussi à l’oncle. Je ne le...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4161309219.jpg" target="_blank"><img id="media-153706" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3487430347.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,saisons,pluie,culture" /></a></span></em></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Je pensais aussi à l’oncle. Je ne le plaignais pas d’être mort. Tante Mimie et mon père m’avaient désappris la crainte de mourir si l’on est âgé :<br /> – Un vêtement usé qu’on laisse… Et puis, pourvu qu’on ait vécu de son mieux, qu’est-ce que cela fait ? »</span></em> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Marie Gevers,</span><a title="Gevers à Missembourg (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/02/08/gevers-a-missembourg-1124000.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium;"> Vie et mort d’un étang</span></em></a></span><a title="Gevers à Missembourg (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/02/08/gevers-a-missembourg-1124000.html" target="_blank"> </a></p><p class="MsoNormal"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlGevers à Missembourgtag:textespretextes.blogspirit.com,2014-02-13:31104472014-02-13T08:30:00+01:002014-02-13T08:30:00+01:00 Il y a longtemps que je rêvais de voir Missembourg. A Edegem près...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Il y a longtemps que je rêvais de voir Missembourg. A <a title="Présentation du Kasteel Mussenburg (en néerlandais)" href="http://www.edegem.be/product.aspx?id=3639" target="_blank">Edegem </a>près d’Anvers, ce domaine de sept hectares a vu naître deux écrivains belges : <a title="Notice de l'Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/gevers.html" target="_blank">Marie Gevers</a> (1883-1975) et <a title="Notice de l'Arllfb" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/willems.html" target="_blank">Paul Willems</a>, son second fils (1912-1997). <em>Vie et mort d’un étang</em> (1961) est un livre de Marie Gevers tout entier consacré à <a title="Paul Willems, Jacques Ferrand & Missembourg (Ça ira, 18/2/2008)" href="http://caira.over-blog.com/article-16729554.html" target="_blank">Missembourg</a>, où la maison blanche aux trois pignons, sur la plus grande île du huit formé par l’étang, donnait directement sur l’eau au nord-est.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1069423213.jpg" target="_blank"><img id="media-153699" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3304771333.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Le pont et la grille vers le château de Missembourg</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Une amie, il y a quinze ans, y a rendu visite à un neveu de Marie Gevers, le pianiste <a title="Notice biographique (en anglais)" href="http://www.bach-cantatas.com/Bio/Gevers-Frederic.htm" target="_blank">Frédéric Gevers</a>. J’ai encore deux noisettes qu’elle m’avait ramenées de là-bas et ses photos qui ont glissé hors du livre retiré de la bibliothèque. J’ai eu la chance, l’été dernier, par la grâce d’une autre amie, de pénétrer à Missembourg, domaine privé (partagé après le décès de la mère de Marie Gevers), dans une des maisons basses construites sur la propriété autour du </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« château »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, comme on appelait la demeure de Marie Gevers.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2315901332.jpg" target="_blank"><img id="media-153707" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1959884768.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,saisons,pluie,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">C’est emplie de ces souvenirs que j’ai relu <em>Vie et mort d’un étang. « L’étang »</em>, d’abord, où Marie Gevers évoque son enfance auprès de l’eau. Une <em>« pierre gris bleu comme la mer »</em> indiquait quatre mètres au-dessus du niveau de la mer au coin d’un pré. Tout au long de l’année, chacun s’inquiétait du niveau de l’étang et se réjouissait quand la pluie compensait les baisses dues à un été sec. Un trop-plein renvoyait le surplus par un ruisseau de décharge, la Gaute, et <em>« de fossé en fossé »</em> vers l’Escaut.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4054531757.JPG" target="_blank"><img id="media-153703" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/783579642.JPG" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,saisons,pluie,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">La façade arrière du château de Missembourg (Wikimedia commons)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Marie Gevers n’est jamais allée à l’école. Sa mère lui a appris le français et un instituteur lui donnait des leçons de calcul à domicile. Elevée en français, comme beaucoup d’enfants de la bourgeoisie flamande à cette époque, elle restera toujours attachée à la part flamande de sa vie et de son village. <a title="Billets sur Verhaeren (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/verhaeren" target="_blank">Verhaeren</a> l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">encourage dans la voie littéraire. Tous les thèmes chers à <a title="Fiche bio-bibliographique (Service du Livre Luxembourgeois)" href="http://www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/g/gevers-marie.html" target="_blank">Marie Gevers</a>, romancière et poète, apparaissent dans ce beau texte attentif aux merveilles de la nature qui ont inspiré, entre autres, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><a title="Plaisir des météores (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/06/17/plaisir-des-meteores.html" target="_blank">Plaisir des météores</a>.</em> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/950816790.jpg" target="_blank"><img id="media-153709" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1584751894.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,saisons,pluie,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Son éloge de la Pluie Tranquille y est un leitmotiv, cette bienfaisante <em>« ondée toujours pareille et toujours renouvelée »</em> : <em>« S’endormir par la pluie tranquille un soir où naît le printemps, c’est déjà une bien belle fête. Mais que, pendant toute l’enfance, la fenêtre, au large ouverte, donne sur une eau paisible, qu’il y ait des arbres proches et que nul réverbère ne trouble l’alliance nocturne de la pluie et du monde végétal, ce sera là un grand privilège, dont la sensibilité, pour toujours, restera imprégnée. »</em></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1501374226.jpg" target="_blank"><img id="media-153701" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1550291704.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">L’éveil à la beauté du monde, arbres et plantes, oiseaux et poissons, étoiles, est partout dans ce récit. Et aussi les tours en bateau sur l’étang, les fêtes et les drames, les habitudes familiales, les gens qui travaillent sur le domaine, les visites, les expressions transmises de mère en fille, le passage des saisons et des années sans que rien ne laisse présager la mort de l’étang, due à l’installation d’une ligne de chemin de fer à proximité.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2713155172.jpg" target="_blank"><img id="media-153710" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3638612218.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,saisons,pluie,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans la préface de <em>Vie et mort d’un étang</em> dans la collection <a title="Présentation de la collection Passé Présent" href="http://www.loiseaulire.com/Litterature/Belgique/PP.html" target="_blank"><em>Passé Présent</em></a> (rediffusée par <a title="Le site de l'éditeur" href="http://www.espacenord.com/--vie-et-mort-d-un-etang--9782507002473.htm" target="_blank"><em>Espace Nord</em></a>), <a title="Notice de l'Arllfb" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/sion.html" target="_blank">Georges Sion</a> rappelle que Marie Gevers trouvait ce texte paru dans <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Illustration" target="_blank"><em>La petite Illustration</em></a> trop court pour faire un livre (environ 80 pages). Elle n’a envisagé de le publier qu’avec un complément : ce sera <em>« La Cave »</em>, son journal tenu du 5 décembre 1944 au 10 avril 1945 dans une cave de Missembourg où ils se tenaient et dormaient pour échapper aux bombardements. Une période très sombre, de guerre et de deuil.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1250965234.jpg" target="_blank"><img id="media-153702" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2532303481.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Alors elle écrit pour retrouver </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« des points d’appui »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, contre la peur des bombes, contre le chagrin, et toujours dans la proximité du jardin, des éléments, dans la résurgence des souvenirs. Au plus aigu de la douleur, Marie Gevers garde en elle cette faculté d’émerveillement devant la vie, les choses et les gens – petite fille, elle collectionnait les morceaux de verre pour s’amuser à regarder les changements du monde à travers leurs couleurs.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2445197112.jpg" target="_blank"><img id="media-153711" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1372599701.jpg" alt="gevers,marie,récit,littérature française,belgique,étang,missembourg,enfance,guerre,nature,saisons,pluie,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Dans le dernier texte du recueil, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« La chambre retrouvée »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, quelques pages écrites à 75 ans (en 1959), </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Paul Willems, Le Fonds Marie Gevers et ses prolongements [en ligne], Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 1989. Disponible sur www.arllfb.be" href="http://www.arllfb.be/ebibliotheque/communications/willems041189.pdf" target="_blank">Marie Gevers</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> écrit ceci : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Il faut se sentir fort pour braver une recherche parmi les feuilles mortes du passé, et pour se remémorer les points lumineux. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> La lumière de Missembourg, c’est ce qui domine dans </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="La lecture de Lili (La petite marchande de prose)" href="http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2013/06/29/vie-et-mort-d-un-etang-de-marie-gevers.html" target="_blank"><em>Vie et mort d’un étang</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, de ses livres celui qui m’est le plus précieux.</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlMiroirstag:textespretextes.blogspirit.com,2013-04-20:31102752013-04-20T08:30:00+02:002013-04-20T08:30:00+02:00 « Pour nous approcher de ces miroirs d’eau, sans nous perdre dans la...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Pour nous approcher de ces miroirs d’eau, sans nous perdre dans la boue, nous poserons nos pieds sur une de ces souches d’aulnes, à demi submergées, agrippées à la berge par des écheveaux de racines rouges. Nous croirons, en nous penchant, pouvoir lire les rêves du printemps dans les regards de l’onde… »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Marie Gevers,</span><em><span style="font-size: medium;"> Avril (<a title="Plaisir des météores (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/06/17/plaisir-des-meteores.html" target="_blank">Plaisir des météores</a>)</span></em></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1624990842.jpg" target="_blank"><img id="media-142546" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2164393538.jpg" alt="gevers,avril,balade,campagne,belgique,brabant flamand,printemps,eau,nature,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em><span style="font-size: medium;"> </span></em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlMariagetag:textespretextes.blogspirit.com,2011-06-21:31099012011-06-21T20:20:00+02:002011-06-21T20:20:00+02:00 A une Anversoise « Le dégel a conduit ma...
<p class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">A une Anversoise </span></p> <p class="MsoNormal"><em><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">« Le dégel a conduit ma cousine Elise au mariage.<br /></span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">Les jeunes filles des grands ports de mer épousent souvent des étrangers. Une circonstance fortuite amène vers elles quelque marin, courtier ou marchand. Elles se marient, partent, et dans les contrées surprenantes où les mènent leurs époux, elles savent s’adapter à tout. »</span></em></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">Marie Gevers, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/06/17/plaisir-des-meteores.html" title="Plaisir des météores (T&P)">Plaisir des météores</a></em></span></p> <div style="text-align: center"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1361906418.png"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1028316577.png" alt="Middelheim La Vierge folle de Rik Wouters.png" name="media-92306" id="media-92306" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /></span> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8pt;"><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rik_Wouters" title="Notice Wikipedia">Rik Wouters</a>, <a target="_blank" href="http://www.museepla.ulg.ac.be/opera/wouters/vierge_folle.html" title="Sculpture présentée par Yves Randaxhe"><em>La</em> <em>Vierge folle</em></a></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8pt;"><a href="http://www.leblogart.com/2007/12/le-parc-de-scul.html"><span style="color: #0000ff;">http://www.leblogart.com/2007/12/le-parc-de-scul.html</span></a></span></p> </div> <p class="MsoNormal" style="text-align: right;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlPlaisir des météorestag:textespretextes.blogspirit.com,2011-06-20:31099002011-06-20T08:30:00+02:002011-06-20T08:30:00+02:00 Ce n’est pas la Tinker Creek d’Annie Dillard, c’est un beau domaine près...
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">Ce n’est pas la <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/06/08/dillard-a-la-riviere.html" title="Dillard à la rivière (T&P)">Tinker Creek</a> d’Annie Dillard, c’est un beau domaine près d’Anvers, au nom mythique pour les amoureux des lettres belges : Missembourg. (Dans un bol à thé, j'en conserve deux noisettes, cueillies là par une amie très chère.) <a target="_blank" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/gevers.html" title="Notice biographique de l’Académie">Marie Gevers</a> (1883-1975) y est née, y a vécu toute sa vie, y a écrit entre autres <em>Vie et mort d’un étang</em>, <em>Madame Orpha</em>, <em>Paix sur les champs</em>, <em>La Comtesse des digues</em>, et ce <em>Livre des douze mois</em> que je viens de relire : <em>Plaisir des Météores</em> (1938), dédié <em>« aux habitants des contrées soumises au Gulf-Stream ».</em></span></p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/66566426.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2686176186.jpg" alt="Missembourg.jpg" name="media-92300" id="media-92300" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /> <p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 10pt"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mussenborg_achtergevel.JPG">http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mussenborg_achtergevel.JPG</a></p> </div> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">Marie Gevers n’est jamais allée à l’école. Elle apprend le français avec sa mère dans <em>Les aventures de Télémaque</em> (Fénelon) et le calcul avec un instituteur, à domicile. Beaucoup d’enfants de la bourgeoisie flamande étaient alors élevés exclusivement en français. Son fils <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/02/23/l-ombre-du-chat.html" title="L’ombre du chat (T&P) – « Nuit avec ombres en couleurs » de Paul Willems">Paul Willems</a> sera lui aussi écrivain. Son neveu <a target="_blank" href="http://www.youtube.com/watch?hl=fr&v=-19KQtA2sZY" title="Interview du pianiste Frederic Gevers, neveu de Marie Gevers, dans le jardin de Missembourg (en néerlandais)">Frédéric Gevers</a>, pianiste.</span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;"><em>Plaisir des Météores</em> est tout entier tourné vers le climat. <em>« Les météores ? On a pris l’habitude de ne nommer météores que les astres errants, les étoiles filantes ou la foudre. Or, tous les phénomènes qui se passent dans l’atmosphère répondent à ce beau nom. La grêle, le brouillard et les pétales de la rose des vents sont des météores, ainsi que le givre, le grésil et le dégel, l’arc-en-ciel et le halo lunaire, et aussi, les silencieux éclairs de chaleur où se libère l’angoisse des nuits de juillet ; météores enfin le rougeoiement des couchants et les lueurs vertes de l’aube. »</em></span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;"><em>« Janvier et la glace »</em> ouvre l’année, avec ses nuits de gel où <em>« le ciel et la terre n’appartiennent qu’aux astres ».</em> Marie Gevers aime épier la gelée, la surprendre au moment où elle épouse les bords des mares et <em>« sertit jusqu’à chaque tige des roseaux morts, et jusqu’au plus infime brin de la plus légère des touffes d’herbes ! »</em> Le froid ravive les souvenirs d’enfance, à guetter le moment où la glace sera assez solide pour porter les patineurs. Après le dégel, il est rare que le mois de février <em>« ne nous fasse don de sept jours de printemps »</em>, et la voilà qui les guette et les raconte, pour vérifier ce vieux dicton.</span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">Un vent d’est rappelle la fameuse fièvre – 41 ° – d’un voisin : femme affolée, curé, médecin… qui comprend que le thermomètre a pris la température de la cheminée ! Bien sûr, Marie Gevers écrit ici avant tout le livre des saisons : <em>« Les matins nous offrent des météores changeants et l’heure de l’équinoxe varie de l’aube à la nuit, mais on parvient toujours à découvrir le moment mystérieux où naît le printemps. »</em> Pâquerettes, vols d’alouettes, boue, feuillaison, almanachs champêtres… Avril autour des étangs, du ruisseau porteur de messages : <em>« Le soir, il envoie dans les prés et enroule aux arbres des rubans de brume dont seuls les peupliers émergent. »</em></span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;"><em>« La maison, le jardin étaient mon univers, mon paradis. On ne disait même pas : notre maison, notre jardin. L’absolu ne demande pas à être affirmé. »</em> Sa mère lui montre des bergeronnettes qui construisent leur nid dans la boîte aux lettres, y appose un écriteau pour prévenir le facteur de n’y rien glisser. <em>« Jamais le mois de mai ne parvient à épuiser toutes les beautés dont il dispose. »</em> Arcs-en-ciel, <em>« nuits lunaires, éclairées de rossignols »</em>, rosée… Mais les saints de glace sont les <em>« maîtres de l’anti-mai »</em>, et le manque d’eau.</span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">Variations de la lumière, anecdotes, saveurs, Marie Gevers déroule en ce journal météorologique mille observations du ciel, des éléments, de la flore et de la faune dans le grand jardin de Missembourg. Les hommes y passent, à l’arrière-plan. Collectionneuse de mots pour dire tout ce qui la touche, elle s’attarde sur <em>« azur »</em>, énumère les surnoms des plantes, cherche le <em>« bel origan »</em> dans un dictionnaire de botanique, prête un caractère aux arbres. Tantôt conteuse, tantôt poète, mémorialiste de Missembourg, Marie Gevers écrit <em>Plaisir des météores</em> en amoureuse de la vie sous toutes ses formes, traverse pour nous l’automne, retrouve les jours et les nuits de neige. Mais n’avançons pas trop vite, accueillons les plaisirs du jour…</span></p> <p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;"><em>« Quand vous verrez le matin s’avancer en faisant la roue, quand midi s’arrondira, bleu et vert, dansant dans la chaleur, quand l’étang se couvrira de nénuphars, pour se garantir du soleil trop altéré de l’après-midi, pensez que mai vous a donné tout ce qu’il pouvait, à travers les obstacles entassés par l’anti-mai. Ce que ce mois n’a pu vous livrer, reste en stock, dans ce lieu d’azur où nous avons pénétré, et qui est peut-être bien le lieu des souvenirs laissés dans le cœur des hommes par tous les mois de mai de leur enfance.<br /> Les matins bleu-paon appartiennent à juin. »</em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLa défoliationtag:textespretextes.blogspirit.com,2009-10-17:31095642009-10-17T08:30:00+02:002009-10-17T08:30:00+02:00 Florilège d’automne / Récit La question des feuilles...
<h2 style="text-align: right; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma;"><span style="font-size: small;">Florilège d’automne / Récit</span></span></h2> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">La question des feuilles mortes agite chaque année, dès avant l’équinoxe d’automne, toutes ces racines, ces tiges, ces troncs, ces nervures, ces réseaux verticillés, qui sont des arbres.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3069656472.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3268179652.JPG" alt="Hêtre du parc Josaphat.JPG" name="media-59474" id="media-59474" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">C’est le hêtre qui en parle avec le plus d’autorité. Dans ce travail de la défoliation, c’est un maître. Passer insensiblement du vert vif au vert éteint, du vert éteint au vert doré, et de l’or à l’orangé le plus intense ; opérer cette transformation sans tache, sans heurts, d’une manière égale et sûre ; y utiliser habilement la pluie ou le soleil, et au moment où toutes feuilles rejetées, le réseau pur des rameaux se dessine sur le ciel, revêtir la face ouest du tronc et des grosses branches du voile émeraude d’un lichen granuleux !</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Le hêtre sait aussi réserver une partie de son tronc à écouler l’eau gaspillée par les pluies, et celle dont le baigne l’humidité distillée par ses branches. Un ruisselet vertical flue doucement, et forme une petite mare entre deux boulonnages de racines. Le lichen étant lavé à la place où l’eau descend ainsi, l’écorce y devient d’un noir lisse et violacé.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Le hêtre, ce magnifique voilier de nos campagnes, est alors paré pour les grands vents et prêt à la traversée de l’hiver.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><strong><a target="_blank" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/gevers.html" title="Biographie sur le site de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique">Marie Gevers</a></strong>, <em>La défoliation d’octobre</em> in <em>Plaisir des Météores ou Le Livre des douze mois</em>, Jacques Antoine, 1978.</span></p> <p> </p>