Last posts on errance2024-03-29T12:14:40+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/errance/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDans la forêttag:textespretextes.blogspirit.com,2023-10-28:33491912023-10-28T08:00:00+02:002023-10-28T08:00:00+02:00 « Dans la forêt, il n’y avait plus de chemin, plus de destination, on...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1978099451.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1366181" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2432503041.jpg" alt="le clézio,avers,des nouvelles des indésirables,nouvelles,littérature française,prix nobel de littérature,injustice,errance,indifférence,culture,société" /></a>« Dans la forêt, il n’y avait plus de chemin, plus de destination, on pouvait se perdre, marcher des jours sans voir le soleil, sans trouver d’eau, sous la voûte des feuilles, à travers les branches emmêlées, enserré par les géants cuipos, les cocobolos, les cèdres amers, les multipliants, par les lianes, les buissons, les pièges d’épines, dans l’angoisse du silence, dans le vide, les jambes serrées par les racines, les pieds enfoncés dans les gués de feuilles mortes, le visage frôlant les réceptacles des sépales chargés de tiques. Yoni n’avait jamais connu cela, un lieu sans hommes, sans intelligence, d’où avaient disparu les mots et les pensées, où il ne restait que les sensations, les odeurs, les touchers, les murmures. La forêt enserrait, enfouissait, noyait. »<br /><br /></span></em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">J. M. G. Le Clézio, <em><a title="Ecouter le début lu par J.M.G. Le Clézio (France culture 21:35)" href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club/bienvenue-au-club-emission-du-mardi-07-fevrier-2023-5757113" target="_blank" rel="noopener">Etrebbema</a>*</em> in <a title="Des indésirables (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/10/07/des-indesirables-3349189.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Avers</em></a></span></p><p><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">* Dans la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ember%C3%A1_(langue)" target="_blank" rel="noopener">langue emberá</a>, l’inframonde (note de l’auteur)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDes indésirablestag:textespretextes.blogspirit.com,2023-10-26:33491892023-10-26T08:00:00+02:002023-10-26T08:00:00+02:00 J. M. G. Le Clézio présente Avers. Des nouvelles des...
<p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">J.</span><strong><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> </span></strong></span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">M. G. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/J._M._G._Le_Cl%C3%A9zio" target="_blank" rel="noopener">Le Clézio</a> présente <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Avers" target="_blank" rel="noopener"><em>Avers. Des nouvelles des indésirables</em></a> (2023) en ces termes : <em>« Pour moi, l’écriture est avant tout un moyen d’agir, une manière de diffuser des idées. Le sort que je réserve à mes personnages n’est guère enviable, parce que ce sont des indésirables, et mon objectif est de faire naître chez le lecteur un sentiment de révolte face à l’injustice de ce qui leur arrive. »</em> (Quatrième de couverture)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3118471978.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1366180" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4142233234.jpg" alt="le clézio,avers,des nouvelles des indésirables,nouvelles,littérature française,prix nobel de littérature,injustice,errance,indifférence,culture,société" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Baie aux huîtres, Ile Rodriguez, Maurice (Océan Indien), <a title="Fichier source" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Baie_aux_Hu%C3%AEtres25.jpg?uselang=fr" target="_blank" rel="noopener">photo</a> Wikimedia Commons</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Avers,</em> la première nouvelle éponyme, la plus longue, a pour héroïne Maureez Samson, la fille d’un pêcheur mauricien. Sur sa pirogue, la dernière lettre de Maureen avait coulé et formait une sorte de « z », il avait trouvé cela joli et l’appelait désormais Maureez. Quand son père ne revient pas à la baie Malgache, Maureez (dont la mère est morte à sa naissance) est livrée à la méchanceté de Lola, la compagne de son père bientôt remplacé par Zak, un buveur de bière. Il l’attire à lui, Maureez s’échappe. Errante, elle se met à grossir, à inventer un langage chantant pour s’adresser à Bella, une amie imaginaire, une présence qu’elle ressent à ses côtés.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Un vieux pêcheur qui a connu son père l’abrite, mais quand Lola et Zak retrouvent la trace de Maureez, il la met en sécurité à Baladirou, au refuge du Cœur saint de Marie sur la falaise. Les sœurs l’y accueillent bien, mais pas les autres filles. La chance de Maureez, c’est sa <a title="Ecouter l'anecdote racontée par Le Clézio à LGL (YouTube)" href="https://www.youtube.com/watch?v=405rzkDS2hQ" target="_blank" rel="noopener">voix</a> : elle fera merveille à la chorale, mais à nouveau, elle devra s’enfuir. <em>« Il est question dans cette nouvelle-titre d’une pièce d’or, qui passe de main en main… Le nom de sa propriétaire ne figure pas sur l’avers, mais elle est le symbole de la recherche d’identité de Maureez, et le seul lien qui l’unit à son père disparu en mer. </em>» (Le Clézio, dans un entretien)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">S’enfuir, se cacher, se débrouiller, c’est aussi le sort de deux enfants échappés d’un camp d’enfants esclaves en Amérique latine dans <em>« <a title="A rapprocher du Sentier Lumineux au Pérou (Wikipedia)" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sentier_lumineux" target="_blank" rel="noopener">Chemin lumineux</a> »</em> ou des gamins de <em>« La Pichancha »</em> (nouvelle publiée dans un recueil d’Amnesty International sous le titre <em>« Rats des rues »</em>). A Nogales, sur la frontière américano-mexicaine, ces gamins passent par les égouts pour aller chaparder de quoi subsister chez les gringos, de l’autre côté.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Fantômes dans la rue »</em> se déroule à Paris, où l’on observe différents <em>« êtres humains » </em>comme Renault, un ancien employé des Ressources Humaines devenu clochard, comme Aminata, une Africaine qui vient en aide à un vieil homme qui n’a pas de quoi payer son pain, comme le fantôme du métro, une silhouette en longue robe claire qui passe tous les soirs entre le pont Saint-Michel et Babylone. Le Clézio a choisi un point de vue original pour raconter ces scènes drôles ou tristes, ce n’est qu’à la fin qu’il le dévoile et c’est très fort, cela donne à penser.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Avers</em> contient des nouvelles inédites et d’autres déjà publiées dans des revues. Toutes sont centrées sur des personnages en situation difficile : un ouvrier maghrébin sur chantier qui partage une chambre avec deux frères (<em>« L’amour en France »</em>) ; des enfants qui fuient la guerre au Liban (<em>« Hanné »</em>) ; Yoni, au Panama, qui se réfugie dans la forêt, y retrouve les siens avant d’en être chassé par les narcotrafiquants </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">(« <em>Etrebbema</em> »).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« La rivière Taniers »</em> s’inspire d’un souvenir ancien, <em>« si ancien qu’il pourrait simplement avoir été inventé. »</em> (première phrase) Le Clezio y évoque <a title=""LE CLÉZIO et NICE : une longue et douloureuse histoire" (Nice rendez-vous, 2008)" href="https://www.nicerendezvous.com/200810105831/actu-n-4380.html" target="_blank" rel="noopener">Nice</a>, sa ville natale, où il habitait enfant avec sa mère et ses grands-parents. Quand la sirène d’alarme retentissait, pendant la guerre, son grand-père refusait de descendre à la cave. Sa grand-mère, pour rassurer l’enfant, lui chantait une chanson créole :</span></p><p style="padding-left: 40px;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">« Waï waï mo zenfant<br />Faut travail pou gagne so pain<br />Waï waï mo zenfant<br />Faut travail pou gagne so pain »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cette chanson des esclaves mauriciens, c’est Yaya, <em>« la vieille nénéne de mon grand-père »</em>, fille d’esclave, qui la lui chantait. <em>« Elle, Yaya, qui la connaît vraiment ? Savait-on d’où elle venait, sur quel bateau arrachée aux derniers trafiquants, les Morice, Malard, Samson, Surcouf, et offerte aux planteurs de canne à sucre et de tabac, pour illustrer leurs maisons à colonnades et péristyles, leurs palais de bois peints en blanc au milieu de leurs jardins de bambous et de jamlongues, leurs bassins et leurs cascades. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La chanson, la musique, les sonorités des langues sont très présentes dans les textes de ce recueil. <em>« Yaya avait sa vie, mais qui s’en est soucié ? »</em> Cette question vaut au fond pour tous les personnages d’<em>Avers</em>, ces <em>« indésirables »</em> de la société à qui <a title="Tous les billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/le%20cl%C3%A9zio" target="_blank" rel="noopener">Le Clezio</a> s’est attaché, dans ces récits, à rendre leur humanité, dénonçant l’injustice sous toutes ses formes et la terrible indifférence envers ces gens <span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« qu’on voit mais qu’on évite »</em> (<a title="A écouter sur France Culture" href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club/bienvenue-au-club-emission-du-mardi-07-fevrier-2023-5757113" target="_blank" rel="noopener">Entretien</a> sur France Culture)</span>.</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlSemblablestag:textespretextes.blogspirit.com,2023-04-22:33408182023-04-22T08:00:00+02:002023-04-22T08:00:00+02:00 « Elle est entrée dans le café, à côté de la pharmacie. J’ai...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3984297391.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1353875" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4107737080.jpg" alt="modiano,la petite bijou,roman,littérature française,enfance,abandon,errance,ville,culture,extrait" /></a>« Elle est entrée dans le café, à côté de la pharmacie. J’ai hésité avant de la suivre, mais je me suis dit qu’elle ne me remarquerait pas. Qui étions-nous toutes les deux ? Une femme d’âge incertain et une jeune fille perdues dans la foule du métro. De cette foule, personne n’aurait réussi à nous distinguer. Et quand nous étions remontées à l’air libre, nous étions semblables à des milliers et des milliers de gens qui reviennent le soir dans leur banlieue. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Patrick Modiano, </span><a title="Un manteau jaune (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/04/13/un-manteau-jaune-3340809.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La Petite Bijou</span></em></a></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlUn manteau jaunetag:textespretextes.blogspirit.com,2023-04-20:33408092023-04-20T08:00:00+02:002023-04-20T08:00:00+02:00 Modiano nous emmène souvent dans les rues de Paris, La Petite Bijou...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Modiano" target="_blank" rel="noopener">Modiano</a> nous emmène souvent dans les rues de Paris, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/La-Petite-Bijou" target="_blank" rel="noopener"><em>La Petite Bijou</em></a> nous entraîne aussi dans le métro. C’est à la station Châtelet qu’un manteau jaune attire l’attention de la narratrice, qu’on n’appelle plus <em>« la Petite Bijou »</em> depuis des années : elle a d’abord vu de dos la femme qui le porte, puis, en attendant l’ouverture du portillon, elle a vu son visage : <em>« La ressemblance de ce visage avec celui de ma mère était si frappante que j’ai pensé que c’était elle. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2766326528.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1353865" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2552016684.jpg" alt="modiano,la petite bijou,roman,littérature française,enfance,abandon,errance,ville,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Elle observe le vêtement dont la couleur s’est ternie, les traits de la femme assise sur un banc, avec <em>« la certitude que c’était elle »</em>. Mais elle ne parvient pas à lui adresser la parole, sinon en elle-même, et se contente de la suivre. <em>« On m’avait dit qu’elle était morte, il y avait longtemps, au Maroc, et je n’avais jamais essayé d’en savoir plus. » </em>A la sortie du métro, elle la voit composer un numéro dans une cabine téléphonique, parler, lui jeter un regard indifférent, comme dans le métro.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans le café où la femme est entrée, elle va s’asseoir au fond, continue à l’observer. Devant son kir, les bras croisés et appuyés sur la table, elle a la même attitude que sur le portrait qui était au mur de sa chambre d’enfant, peint par <a title="Notice BnF" href="https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14934215f" target="_blank" rel="noopener">Tola Soungouroff</a>. Lui adresser la parole pour le lui dire ? <em>« Elle ferait semblant de ne pas comprendre »</em>, elle mentirait, comme elle trichait à l’époque du portrait sur son âge ou sur son prénom.</span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">« J’avais l’impression d’être encore dans le wagon du métro. Ou plutôt dans la salle d’attente d’une gare, sans savoir exactement quel train je devais prendre. Mais pour elle, il n’y avait plus de train. Elle retardait l’heure de rentrer chez elle. Ça n’était pas très loin d’ici, sans doute. J’étais vraiment curieuse de savoir où. Je n’avais pas du tout envie de lui parler, je n’éprouvais à son égard aucun sentiment particulier. Les circonstances avaient fait qu’entre nous il n’y avait pas eu ce qui s’appelle le lait de la tendresse humaine. La seule chose que je voulais savoir, c’était où elle avait fini par échouer, douze ans après sa mort au Maroc. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cette curiosité, cette filature, cette quête, c’est le sujet de <em>La Petite Bijou.</em> De soir en soir, reprendre le même chemin, guetter le manteau jaune, et quand il reparaît, suivre cette femme jusque chez elle. Des bribes de souvenirs reviennent au fil des pages. Souvenirs d’enfance, histoires de noms – nom sur les papiers, nom d’artiste –, traces du passé dans une vieille boîte à biscuits… </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans sa vie très solitaire, celle d’une enfant qui a grandi confiée à d’autres, Thérèse, la narratrice, a peu de personnes à qui parler : elle revoit de temps à autre un Russe polyglotte rencontré dans une librairie. Quand il lui a demandé un jour ce qu’elle recherchait dans la vie, elle a répondu : <em>« des contacts humains… »</em> Il est à l’écoute et de bon conseil : <em>« Il faut trouver un point fixe pour que la vie cesse d’être ce flottement perpétuel… »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Elle loue une chambre au 11, rue Coustou, parce que sa mère y a habité un certain temps et parce que les reflets rouges et verts d’une enseigne lumineuse, la nuit, la bercent, <em>« aussi réguliers que des battements de cœur ».</em> Pour gagner un peu d’argent, elle garde la petite fille de gens riches du côté du bois de Boulogne, un couple assez jeune qui a l’air de camper dans un hôtel particulier très peu meublé. La petite reste souvent seule, Thérèse reconnaît cette solitude, ce sentiment d’abandon.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Les personnages de <a title="Billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/modiano" target="_blank" rel="noopener">Patrick Modiano</a> traversent le présent sur les traces du passé. Peu de péripéties dans <em>La Petite Bijou</em>, roman d’atmosphère envahi par le mal d’enfance. Il est si difficile à partager, quand on n’a pas eu l’occasion ni pris l’habitude de se confier à quelqu’un. Restent les rencontres de hasard, qui peuvent adoucir les moments les plus douloureux quand on se sent perdre pied.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Saura-t-on jamais de quel secret désarroi, de quelle lointaine et obscure blessure d’enfance Patrick Modiano, romancier passé avec le temps de la confusion à la compassion, tire la faculté d’être ému jusqu’aux larmes par les jeunes femmes à l’abandon, les orphelines un peu butées, les provinciales esseulées et timides que l’on croise dans la rue sans les voir, mais que lui, doué d’un sixième sens, prend le temps de regarder, d’écouter et d’accompagner avec une infinie délicatesse ? »</em> (Jérôme Garcin, <a title="Archive BibliObs" href="https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20070926.BIB0115/la-petite-bijou-c-est-moi.html" target="_blank" rel="noopener"><em>« La Petite Bijou, c’est moi… »</em></a>, L’Obs, 26/9/2007)</span></p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlDescartes, philosophe de l'errancetag:marcalpozzo.blogspirit.com,2023-03-01:32567952023-03-01T06:00:00+01:002023-03-01T06:00:00+01:00 On connait Descartes pour sa méthode et son rationalisme, on le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="color: windowtext;">On connait <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/descartes" target="_blank" rel="noopener">Descartes</a></span> pour sa méthode et son rationalisme, on le connaît moins pour ses pérégrinations et ses errances.</span> Cette tribune a paru dans le site du mensuel <span style="color: #800000;"><em>Entreprendre</em></span>. Elle est désormais en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>.</strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/00/3831574932.jpeg" id="media-1276633" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On connait Descartes pour sa célèbre méthode, mais on le connait moins pour ses nombreux voyages. L’errance de Descartes a rarement été racontée<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Mais Descartes fut un grand voyageur avant de s’installer et de finir sa vie en Suède. Si le philosophe français préfigure les grands écrivains voyageurs, c’est parce qu’il n’a jamais trouvé aucun lieu pour s’établir. Ce voyageur-philosophe préfigure également une autre figure du XIXème siècle, celle de Nietzsche. Mais cette habitude de voyager chez les philosophes ne datent pas de Descartes. Dans l’Antiquité, si son maître Socrate n’a jamais quitté Athènes, Platon en revanche, s’est rendu dans des territoires grecs très loin de la Méditerranée. S’étant également rendu à trois reprises à Syracuse, ses aventures furent des échecs, mais furent aussi narrées par des récits romancés. Sénèque lui-même, fera un voyage de force dans l’île de Corse, condamné à l’exil.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Si donc, la philosophie de Descartes est une philosophie de l’errance, cet esprit curieux, qui a cherché une voie vers la vérité, afin d’échapper au scepticisme, avait une habitude assez répandue à l’époque d’être un nomade-philosophe, idée qui n’était pourtant pas neuve<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Ce chemin que Descartes cherche à fonder, tracera sa propre voie vers la vérité, en combinant les deux facultés essentielles de l'intelligence que sont l'intuition et la déduction. Si donc, cette association entre voyage et philosophie peut être étonnante, il est bon de rappeler que Rousseau en appelait à des philosophes voyageurs, et que Diderot se mettait dans la peau du voyageur Bougainville<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>. Or, les pérégrinations de Descartes ont d’essentiel dans sa biographie et sa philosophie, qu’elles préfigurent l’esprit même du cartésianisme, qui est celui d’une errance ou d’un exil volontaire, par le doute hyperbolique, qui jette le sujet qui doute, hors de son monde ordinaire, de ses croyances et savoirs habituels, ce qui le fait quitter le monde du connu pour l’amener, chemin faisant, sur les sentes de l’inconnu. C’est aussi comprendre qu’une philosophie de la méthode, c’est-à-dire du chemin à suivre, ne saurait être étrangère aux thèmes du voyage, du risque de l’errance, du choix de l’exil, ce qui permettra de comprendre le sens ultime de la vraie démarche de la philosophie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">En prenant les notes, les œuvres, ou même la correspondance de Descartes, François-Xavier Perretti montre qu’on trouve des allusions ou des mentions philosophiques et biographiques liées au voyage et à l’<em>extranéité</em>. Or, lorsque Descartes aborde le problème du divin, qu’il met en question, interrogeant sa véracité, les nécessités ontologiques qui tiennent au fait que « l’extranéité de Dieu et de l’âme vis-à-vis du monde en font des objets que nul doute ne saurait assaillir », Descartes n’est motivé par rien d’autre que par « l’inconsistance même du monde »<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>. Ne doit-on pas comprendre, à la suite de Thibaut Gress, que « la primauté ontologique de Dieu et de l’âme ne signifie rien d’autre que leur non-appartenance au monde, laquelle rejaillit sur la validité suprême de leur propre démonstration ». Cette idée de non-appartenance au monde se retrouve forcément dans les errances nombreuses, les voyages successifs de Descartes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Aussi, alors qu’il est encore jeune, Descartes formule le vœu d'un pèlerinage à la sainte Maison de Lorette à Loreto dans les Marches italiennes, ce qui fait suite à ses trois songes mystérieux, dont le troisième est vraisemblablement l’interprétation des deux autres<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a> ; vœu qu’il accomplit en 1623, en renonçant à la vie militaire, et qu’il rapportera dans ses <em>Olympiques</em>. De cet exil volontaire, de cet abandon des études et des livres, Descartes se met en marche littéralement parce qu’il veut apprendre à lire dans le grand livre du monde et en soi-même<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>, ce que l’on retrouve à la fin de la première partie du <em>Discours de la méthode</em>. Le voyage n’est donc pas seulement géographique. Il est également métaphorique lorsqu’il établit la comparaison de ceux qui veulent être fermes et résolus dans leurs actions, évoquant, avec des voyageurs égarés dans une forêt, où ils marcheront toujours tout droit, résolus à emprunter ce chemin, après avoir choisi, même au hasard, une direction<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>, le besoin d’une méthode. Or, si, comme le rappelle Pierre Macherey, les forêts sont du temps de Descartes, des zones de non droit, les promeneurs hésitent à s’y aventurer, car ils savent qu’ils courent le risque de s’égarer, de s’exposer, ce qui fait dire à Pierre Macherey qu’« on peut s’y attendre là où aucun principe d’ordre et de mesure ne joue de manière régulière et où, de quelque côté qu’on se tourne, on ne rencontre, en l’absence de points fixes sur lesquels se repérer, que des échappées sur des écarts en tous genres ; tout y va de travers. » <a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a> C’est probablement à partir de cette expérience du voyageur, que Descartes s’inspire, imaginant l’opinion, les croyances et les préjugés, comme autant de zones d’erreurs et de risques d’errance.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Pèlerin occasionnel, entreprenant un voyage dans les pays du Nord, sans être contraint de changer d’état, Descartes voyage, car il juge avoir suffisamment découvert le genre humain surtout dans ce qu’il y a de plus hostile en lui. C’est donc sa propre curiosité qu’il met à l’épreuve de la vie. Il étudie le monde, les mœurs des hommes<a href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>, ce qui se confirme dans les dernières lignes de la première partie de son <em>Discours</em> : « <em>Mais, après que j’eus employé quelques années à étudier ainsi dans le livre du monde, et à tâcher d’acquérir quelque expérience, je pris un jour résolution d’étudier aussi en moi-même, et d’employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devais suivre ; ce qui me réussit beaucoup mieux, ce me semble, que si je ne me fusse jamais éloigné ni de mon pays ni de mes livres. </em>» Descartes se transforme alors en un vrai exilé. Il quitte tout. Il sort des études, il remet en cause l’autorité des Anciens, il se défait des livres. Exilé volontaire, Descartes continue d’apprendre, mais d’une tout autre façon. Le voyage devient une alternative aux études et leur prolongement<a href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">C’est ainsi une sorte de pari, celui de la deuxième partie du <em>Discours de la méthode</em>, qu’il exprime de la manière suivante ; « comme un homme qui marche seul et dans les ténèbres », voulant braver l’incertitude pour lui opposer les lumières de la raison. Dans la forêt, on ne peut se fier qu’à ses propres lumières, il faut donc entrer en soi-même, compter sur ses propres forces, chercher en soi une méthode et une organisation afin de survivre. Ce qui fait alors dire à Pierre Macherey, que « le chemin qu’on ne peut suivre au-dehors, on va le tracer à l’intérieur, ce qui est en accord avec la maxime selon laquelle il faut essayer de changer l’ordre de ses pensées plutôt que celui du monde »<a href="#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Descartes, ayant à cœur de se tracer un chemin, un chemin vers le savoir, qui aboutira à la découverte de soi, avec l’impressionnante trouvaille du <em>cogito</em>, écrit d’abord un discours, le <em>Discours de la méthode</em>, en 1637. Il va pourtant poursuivre avec une médiation, les <em>Méditations métaphysiques</em>, en 1641, car « méditer, c’est suivre un chemin qui n’est pas déjà tout tracé et qui est semé d’embûches »<a href="#_ftn12" name="_ftnref12">[12]</a>. De la méthode, qui signifie en grec « chemin », à la méditation, celui qui élabora d’abord un chemin dans la pensée en s’en tenant aux règles d’une logique élaborée en deux temps, dans les <em>Regulae ad directionem ingenii</em>, ce texte inachevé de 1628-1629, pour conduire dans la seconde partie du <em>Discours de la méthode</em> en 1637, à l’ouverture d’une possibilité de donner à une science générale de la nature, imagine la possibilité d’un déploiement, et trace un chemin en s’inspirant de la morale stoïcienne.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Or, voilà, qu’en conduisant son esprit, selon les sentes, les sentiers, les chemins, mêlant les cartes et les opérations mentales et les médiations pour bien s’orienter dans la pensée, Descartes ne marche plus en aveugle, comme pouvait le faire Dante, lorsqu’il marcha en forêt, « où la voie droite est perdue »<a href="#_ftn13" name="_ftnref13">[13]</a>. Descartes, lui, se munit d’un bâton. Il élabore une méthode, décide d’adopter une boussole afin de s’orienter dans le monde, comme autrefois Épictète nous proposait une boussole morale en établissant la distinction cardinale stoïcienne entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. La méthode devient donc une forme de carte géographique, dont l’objet est de s’orienter dans la pensée, de retrouver la voie droite, d’avancer dans les forêts où les chemins ne sont pas tracés. Repris au latin tardif, le mot « méthode », est formé à partir d’éléments repris à la langue grecque, « meta » (à travers) et « hodos » (route). Le mot méthode signifie alors la marche à suivre permettant de se tailler un chemin à travers un territoire ou un domaine. Descartes est donc ce philosophe de la méthode, du chemin, qui établit la méthode, lors de ses nombreux voyages, afin de donner une garantie pour suivre la bonne voie.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">C’est donc un philosophe de l’errance qui nous propose une garantie contre l’errance, l’errance de la délibération qui engendre l’irrésolution. Mais cette errance qu’il désire combler est cette errance intérieure, qu’il comble par une mise en œuvre subjective. Si donc le sujet qui doute ne peut douter qu’il doute, quid du monde qui l’entoure ? Il faudra certainement à Descartes encore longuement méditer avant de prouver l’existence du monde dont il s’est exilé. Dans ce travail sur soi qu’il formule à travers des règles, « qui trouvent en dernière instance leur justification dans le fait qu’on les suit avec rigueur et obstination »<a href="#_ftn14" name="_ftnref14">[14]</a>, Descartes trouve l’union de la géométrie et de la morale, « qui a fait de la géométrie une morale, et de la morale une géométrie »<a href="#_ftn15" name="_ftnref15">[15]</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">La philosophie de Descartes est donc la philosophie d’un pèlerin, celle d’un exilé volontaire dont la vie a permis à ce mathématicien, inventeur génial du doute méthodique, de dégager un premier principe en philosophie, <em>Cogito ergo sum</em>, montrant ainsi, que ses voyages, ses errances permettant de parvenir à une vérité exacte et certaine, l’ont obligé à rentrer en dedans, puisque le monde qu’il parcourait, le monde qu’il remettait en cause ne trouvait aucune existence démontrable. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Voilà donc une raison unique de retourner en soi-même.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">____________________________________________________</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Voir François-Xavier Perretti, « Figures du voyage, de l’errance et de l’exil chez Descartes ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Liouba Bischoff, <em>Voyager en philosophe de Friedrich Nietzsche à Bruce Bégout</em>, Paris, Kimé, 2021.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Voir à ce propos Guillaume Thouroude, <em>La philosophie dans la littérature de voyage : Sylvain Tesson, Antonin Potoski et Bruce Bégout</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> Thibaut Gress, <em>Descartes et la précarité du monde</em>, Paris, CNRS éditions, 2022. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> Adolphe Garnier, <em>Œuvres philosophiques de Descartes</em>, Paris, Hachette, 1835.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> Voir François-Xavier Perretti, ibid.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> Voir François-Xavier Perretti, ibid.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> Pierre Marcherey, <em>Marcher en forêt avec Descartes</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a> « Il est vrai que pendant que je ne faisais que considérer les mœurs des autres hommes, je n’y trouvais guère de quoi m’assurer, et que j’y remarquais quasi autant de diversité que j’avais fait auparavant entre les opinions des philosophes. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10">[10]</a> Voir Fraçois-Xavier Perreti, <em>ibid</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11">[11]</a> Pierre Marcherey, <em>ibid</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12">[12]</a> Pierre Marcherey, <em>ibid</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13">[13]</a> Référence rappelée par Pierre Marcherey, <em>ibid</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14">[14]</a> Pierre Marcherey, <em>ibid</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15">[15]</a> Pierre Marcherey, <em>ibid</em>.</span></p>
guy-sembichttp://parolesetvisages.blogspirit.com/about.htmlNew errance littératoque déjantéetag:parolesetvisages.blogspirit.com,2022-12-04:33054452022-12-04T19:21:55+01:002022-12-04T19:21:55+01:00 … C’est Dundie, un gros crocodile qui dansolote queue en boule dans une...
<p class="western" align="justify">… <span style="font-size: medium;">C’est Dundie, un gros crocodile qui dansolote queue en boule dans une mare putride où se penchent genoux écorchés, de vieilles nonnes drapées dans des bures à demi calcinées… </span></p><p class="western" align="justify"><span style="font-size: medium;">Il les croquerait bien, Dundie, les vieilles nonnes, qui hier s’était repu d’un jeune soldat factionnaire déguerité, son calot rabattu sur le nez, son fusil fiché dans une bouse après avoir tiré – et loupé – un canard échappé d’un four de charbonniers monté de pierres et de tôles dans la forêt proche de la mare… </span></p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"><span style="font-size: medium;">À l’appel de l’aînée des nonnes, stoppe au bord de la mare sur un chemin détrempé, le scooter du Père Le Veau, dans un crissement de pneus entre deux méduses enroulées autour du bâton de berger de ce Sot sifflard qu’est le poivrot attardé mental du village voisin, très éméché et très braillard et méditant d’encastrer la tête du crocodile dans une lessiveuse à demi écrabouillée… </span></p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"><span style="font-size: medium;">Et le Père Le Veau, adorateur du bœuf Apis, entonne le chant des Zélus diasporés en Sion, la Nouvelle Jérusalem du Web Invertébré, où se mirent dans des lamelles de quartz virtuel, où s’invectivent de déjectures inorthographiées, où post’résonnent les Effilochés, les Distendus, les Crispés, les Marrondindites, les Adeline 1724 et tous les avatarés… </span></p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"><span style="font-size: medium;">Veni vidi vinci cloportibus touropérator vilo ilectrouk fuzidaço qatarfoutok décoloromani deubaledanledada fanadetoulézavîn’t </span><a href="https://www.pete-devan-le-frigo-qui-baille-fr/"><span style="color: #000080;"><span style="font-size: medium;"><span lang="zxx"><u>https://www.pete-devan-le-frigo-qui-baille-fr</u></span></span></span></a><span style="font-size: medium;"> … </span></p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"> </p>
TEKOAhttp://www.tekoaphotos.com/about.htmlLibrement inspirétag:www.tekoaphotos.com,2015-05-08:30468022015-05-08T20:40:00+02:002015-05-08T20:40:00+02:00 La lecture d'Errance de Raymond Depardon m'a, sans prétention, inspiré ce...
<p style="text-align: center;">La lecture d'Errance de Raymond Depardon m'a, sans prétention, inspiré ce cliché. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-864837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.tekoaphotos.com/media/01/00/755389748.jpg" alt="Errance-5604.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p>
Action Barbèshttp://actionbarbes.blogspirit.com/about.htmlNombreuses interventions lors du conseil de quartier Lariboisière le 27tag:actionbarbes.blogspirit.com,2011-04-29:23222842011-04-29T07:00:00+02:002011-04-29T07:00:00+02:00 Le thème de l'errance autour des gares, les deux que possèdent le...
<p style="text-align: center;"><img id="media-582623" style="margin: 0.7em 0pt;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/02/1748559430.JPG" alt="paris, gare-de-l-est, 10e" /></p><p style="text-align: justify;"> Le thème de l'errance autour des gares, les deux que possèdent le quartier, gare de l'Est et gare du Nord, a débouché sur de nombreuses interventions autour de la toxicomanie et de l'hébergement des plus démunis, qu'ils soient tombés dans la drogue ou non.</p><p style="text-align: justify;">Nous vous proposons ici un compte rendu que nous espérons fidèle. Ceux qui ont assisté mercredi soir à la réunion sont très gentiment sollicités pour donner leur avis, faire des commentaires, rectifier s'ils pensent que nous n'avons pas rendu l'intégralité des propos. Le blog doit servir à cela aussi.</p><p style="text-align: justify;">Nous avons apprécié les propos d’Alexandra Cordebard, à qui la conclusion de la réunion incombait en tant que première adjointe au maire du 10e. Revenant sur les critiques à mi-voix entendues au cours des débats, quand il s’agissait de savoir qui de la ville ou de l’Etat était responsable de la quiétude de nos quartiers, elle a déclaré qu’en effet, les solutions étaient politiques et qu’elle s’autorisait à le dire clairement. Les missions d’ordre public et d’aide aux plus démunis sont du ressort de l’Etat, et la Ville n’a pas les moyens ni juridiques, ni financiers, de pallier toutes les carences. Toutefois, elle a affirmé que la volonté de l’équipe municipale, maintes fois démontrée, était d’éviter la « double peine » aux habitants du 10e, d’un côté, leur éviter les désagréments liés à la présence concentrée de l’errance et de la toxicomanie et de l’autre, faire le maximum pour venir en aide aux personnes tombées dans l’errance et la toxicomanie. Les solutions passent par un travail de fond et si possible coordonné entre les différents acteurs de terrain et les donneurs d’ordre ou bailleurs de fonds. L’idéal serait un mano a mano ville-état… Elle a souligné toutefois que cette collaboration existe entre la mairie du 10e et le commissariat de police du 10e, qui reste très à l’écoute de la problématique, bien qu’il ait subi une perte de 10% de son effectif.<br />Pour ce qui est du problème de la toxicomanie, on ne l’efface pas pour toujours quelles que soient les méthodes choisies ; tous les pays, toutes les villes y sont confrontés, il appartient à l’humanité, il a existé de tout temps, comme l’avait dit Pierre Leyrit un peu plus tôt.</p><p style="text-align: justify;">Environ 60 personnes assistaient au conseil de quartier.</p><p style="text-align: justify;">Les élus présents étaient A.Cordebard, E. Algrain, S. Meiers Naem et S. Bribard.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-582624" style="float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/00/2535974244.JPG" alt="paris, escalier, rue-d-alsace, sncf, 10e" />En première partie, un bref retour sur le projet du CQ pour améliorer l’aspect de l’escalier monumental de la rue d’Alsace, le rendre plus agréable aux yeux des riverains et plus sûr lors du passage des usagers de la gare de l’Est. Fanette Brissot a fait le point : on se propose d’alerter les services de la Ville de la nécessité d’un nettoiement plus en profondeur, de l’urgence de travaux de sauvegarde et de sécurisation de cet espace, de l’utilité de l’embellir, de mieux l’éclairer et d’y implanter des panneaux informatifs pour les habitants, les passants, les usagers de la gare et les touristes.</p><p style="text-align: justify;">On a pu constater toutefois au cours de cette approche que les budgets à la mesure de la tâche ne sont pas disponibles.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-582621" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/01/02/2041075612.jpg" alt="paris, 10e, circul'livre, marché-saint-quentin" width="92" height="92" />Suit une brève information sur Circul’livre, qui se tient tous les premiers dimanches du mois, et en conséquence aura lieu dans le marché Saint-Quentin, dimanche prochain.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">Elfie Comin aborde ensuite le thème principal : « Errance autour des gares » et présente les deux responsables, Mme Le Bars de l’association Solidarités actives et le référent de la SNCF, Patrick Jud, qui est chargé de coordonner les différentes actions et les relations entre les acteurs locaux dans le cadre du projet de dimension européenne Hope in stations.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-582627" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/00/798530710.JPG" alt="paris, 10e, gare-de-l-est, autobis, sncf, ratp" />Ce projet se propose</p><p style="text-align: justify;">- de mener une réflexion sur la gare comme lieu d’attraction de l’errance,</p><p style="text-align: justify;">- de formuler un discours politique apte à sensibiliser les autorités publiques,</p><p style="text-align: justify;">- de faire un bilan des outils mis en place dans 7 pays européens confrontés à la problématique de l’errance dans et autour des gares. L’idée est d’évaluer l’efficacité des dispositifs existants à l’aide d’enquêtes poussées auprès des personnes en errance, des agents travaillant dans les gares, des travailleurs sociaux et des habitants de la zone, de les apprécier (offres d’hébergement, réponses aux problèmes de santé, de sécurité, accueil d’urgence, main courante pour fixer les demandes, etc.) et de choisir les plus appropriés pour les mettre en place. Trois pays ont accepté de s’associer au projet, ce sont la France, la Belgique et l’Italie. Chacune des entreprises ferroviaires de ces pays a nommé un référent social. D’autres pays, moins avancés mais intéressés, sont l’Allemagne, le Luxembourg, l’Espagne et la Pologne.</p><p style="text-align: justify;">La réflexion commencée en janvier 2010 doit se terminer en décembre 2011.</p><p style="text-align: justify;">En France, c’est Patrick Jud, de la direction du développement durable de la SNCF, en poste depuis un an. Il a une mission de pivot entre les agents de la SNCF, les agents de la propreté de la Ville, les commerçants, les habitants, les associations locales (<em>Itinérances</em>, <em>Aux captifs, la libération</em> , <em>Arc 75)</em>, le parking Vinci. L’une des taches va être de créer un lieu unique proche, sans doute situé près de la rue La Fayette, tenu par une association, et apte à accueillir toutes les personnes en grande précarité et les orienter vers la bonne association.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Les questions de la salle : </strong></p><p style="text-align: justify;">- le dispositif s’adresse-t-il aussi aux toxicomanes ?</p><p style="text-align: justify;">- une dame s’interroge du retour subit de personnes en grande précarité dans sa rue des Petits hôtels récemment.</p><p style="text-align: justify;">- Un habitant souligne le décalage entre l’approche des initiateurs du projet et la vision des voisins de la gare. Il s’étonne aussi de l’absence de la police, car souvent les problèmes sont sécuritaires. Il réclame aussi des salles de consommation pour la réduction des risques.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-582625" style="float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/02/2933537792.JPG" alt="paris, 10e, gare-du-nord" width="173" height="98" />- Une dame demande comment les lieux d’implantation des distributeurs de seringues sont définis.</p><p style="text-align: justify;">- Une jeune femme, empruntant quotidiennement la gare du Nord, estime que la SNCF a vidé la gare de ses occupants non désirés, qui sont maintenant aux abords et sont devenus un problème de voisinage.</p><p style="text-align: justify;">- Elisabeth Carteron souligne qu’il est curieux d’entendre la SNCF s’engager dans des partenariats censés assister les précaires, engager des référents, et par ailleurs réduire les heures d’ouverture des gares et le nombre des agents qui y travaillent.</p><p style="text-align: justify;">- Un habitant estime que la gare du Nord a une vraie particularité, c’est la présence en nombre des jeunes toxicomanes errants.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-582626" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/02/3558502240.JPG" alt="paris, 10e gare-du-nord" />- Une habitante de la rue Ambroise Paré la considère dangereuse, elle estime par ailleurs que la police connaît le dealer en chef du quartier, comme le reste des riverains, mais ne l’interpelle pas. Pourquoi ?</p><p style="text-align: justify;">Elfie constate que l’essentiel des questions de ce soir fait remonter les problèmes de toxicomanie.</p><p style="text-align: justify;">- Une habitante demande à ce que l’hôpital s’implique dans les problèmes de drogue, qui peuvent relever du domaine médical.</p><p style="text-align: justify;">- Une autre habitante souhaite savoir si les associations travaillent en coordination.</p><p style="text-align: justify;">- Rue du 8 mai, l’espace devant le Monop est jugé problématique car occupé par une population parfois agressive.</p><p style="text-align: justify;">- E. Carteron suggère que les locaux de Fernand Widal soient considérés comme un espace possible pour la création d’un accueil toxicomanie à la suite de la restructuration de l’APHP.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Les réponses des intervenants et acteurs de terrain :</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> </strong>Patrick Jud reprend la parole pour répondre aux questions ; il précise que la SNCF a aussi des problèmes de toxicomanies dans ses toilettes (injection) par exemple. Qu’elle n’a pas choisi de « sortir » les errants de ses gares, contrairement à d’autres pays (l’Espagne par ex.). Que les actions seront limitées aux abords immédiats. Qu’elle s’implique dans l’aide aux précaires, tente d’offrir des emplois de réinsertion à ceux qui ont envie d’un retour dans la vie sociale.</p><p style="text-align: justify;"> Stéphane Bribard est élu du 1Oe, chargé de la jeunesse et de la prévention. Il intervient pour expliquer les efforts de la Ville en la matière : elle a revu récemment la rédaction du Contrat local de sécurité avec mise à jour des thèmes. Les deux problématiques jugées essentielles à relancer en priorité cette année sont la prostitution (Gare du Nord, Belleville, Château d’eau) et la toxicomanie ; l’action politique de la ville est globale : elle finance les associations, les coordonne, les soutient. Mais elle ne peut pas se substituer aux carences de l’Etat totalement.</p><p style="text-align: justify;"> Le représentant de la FNARS (<em>Fédération nationale d’accueil et de réinsertion sociale</em>) rend hommage au travail des associations. Il explique que depuis l’abrogation de la loi sur le vagabondage votée en 1994, il est devenu impossible de déplacer une personne qui ne le souhaite pas, y compris pour son bien et sa sécurité. Les réponses à l’urgence sont le 15 en cas de détresse médicale, ou la police en cas de trouble à l’ordre public.</p><p style="text-align: justify;"> François Leforestier, de l’antenne 10e de l’association <em>Aux captifs, la libération</em>, travaille en convention avec la SNCF depuis de nombreuses années. Elle vient en aide aux personnes en grande précarité sur trois gares (Nord, Est, Saint-Lazare), est active sur le nord du 9e et sur le 10e. Son local est situé rue de Rocroy. L’asso cherche à recréer du lien social, à rétablir une relation de confiance pour tenter une réinsertion dans la société et quitter la souffrance morale et sociale dans laquelle les personnes sont tombées.</p><p style="text-align: justify;">Quelques chiffres : sur l’année 800 personnes sont rencontrées régulièrement, 1000 personnes ont bénéficié d’un suivi social, dont 150 sont passées par l’accueil de jour de la rue de Rocroy, 400 sont domiciliées par l’asso, qui travaille aussi en partenariat avec Bichat dans le cadre d’un suivi des situations liées à l’alcoolisme.</p><p style="text-align: justify;"><em>Aux captifs</em>, c’est 15 salariés et 40 bénévoles.</p><p style="text-align: justify;">Dominique Bourdin, coordinateur de la mission SDF de l’Hôtel de Ville (en lieu et place d’Olga Trostiansky qui n’a pu se libérer), déclare que la Ville est très sensible aux problèmes du 10e, qui concentre des caractéristiques liées aux gares, de tous temps, arrivée de clandestins de tous les territoires de l’Est, du grand Est, jusqu’à l’Afghanistan, prostitution, errance, toxicomanie…Il souligne que nombre de ces problèmes relèvent de la compétence de l’Etat mais que la Ville ne détourne pas les yeux pour autant. Elle travaille aussi avec le commissariat. La salle murmure… et laisse entendre qu’il botterait en touche… au nom de la Ville. Dominique Bourdin rappelle alors que le retour de nombreuses personnes dormant dans la rue est du à la fermeture des hébergements à la sortie de l’hiver : ce sont 1000 personnes qui se retrouvent à la rue. Et grosso modo une centaine dans les rues du 10e.</p><p style="text-align: justify;"> L’Association <em>Itinérances </em>offre de l’accueil de jour ; ce sont 70 personnes par jour pour un budget de 800 euros par jour, qui sont accueillies, à qui on offre un café chaud, la possibilité de se doucher, de laver ses vêtements (machine à laver disponible), une protection... La moyenne d’âge des personnes accueillies est d’à peine 22 ans. L’équipe compte 5 personnes, qui le soir assurent aussi les maraudes.</p><p style="text-align: justify;"> Pierre Leyrit de <em>Coordinations toxicomanies</em>, actif dans le 18e, explique l’ampleur du problème. La toxicomanie n’est pas un problème conjoncturel, il est illusoire de penser qu’on peut l’éradiquer avec des mesures classiques. La présence des toxicos sur la Gare du Nord est très ancienne. Avec Marguerite Arène de la Mission de prévention des toxicomanies de l’Hôtel de Ville, il évoque aussi la présence des distributeurs de seringues, dans le cadre de la lutte de réduction des risques de transmission du VIH. Il existe 34 de ces automates sur Paris, qui distribuent 300 000 seringues par an ; et sur le 10e, 100 000. Ils n’attirent pas les toxicos, ils répondent à une demande et fonctionnent 24 h sur 24. Ils répondent également à la demande des toxicomanes qui habitent la banlieue et s’approvisionnent près des gares.</p><p style="text-align: justify;">Il faut bien voir que les problèmes d’errance sont souvent, pas toujours, liés à celui de la toxicomanie, mais surtout au manque d’hébergement. Il n’est pas d’accord avec le choix de la SNCF de ne pas regarder un peu plus loin que les abords de ses gares.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Encore quelques questions de la salle</strong>, comme</p><p style="text-align: justify;">- pourquoi les arrondissements de droite sont-ils moins touchés par ces problèmes?</p><p style="text-align: justify;">- pourquoi la loi sur le vagabondage a-t-elle été abrogée en 1994 ?</p><p style="text-align: justify;">- comment se fait-il que la rue Ambroise Paré soit dans un tel état de malpropreté ? comme plus tôt une autre habitante a relevé l’état déplorable de la rue du 8 mai 45 et de la rue du faubourg Saint-Denis.</p><p style="text-align: justify;">- Christiane Izel demande le mode d’emploi quand on constate un problème dans une gare. (guichets fermés et pas de personnel pour une prise en charge)</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-582628" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" title="" src="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/2231366123.JPG" alt="paris, 10e, police, voiture-de-police" />- Une habitante se dit admirative du travail fait par les associations mais demande que les élus insistent pour qu’il y ait davantage de <a id="media-582630" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/02/00/4255963272.doc">policiers </a>dans le 10e.</p><p style="text-align: justify;">auxquelles malheureusement des réponses précises ne seront pas faites car le temps manque... Ne faudra-t-il pas lors de prochains conseils limiter le nombre des interventions, pour que l'échange ait lieu dans un climat encore plus serein, dans lequel chacun pourra prendre le temps de s'exprimer.</p>
Action Barbèshttp://actionbarbes.blogspirit.com/about.htmlConseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paultag:actionbarbes.blogspirit.com,2011-04-26:23090352011-04-26T07:00:00+02:002011-04-26T07:00:00+02:00 Errance autour des gares, Quelles solutions?...
<div class="gmail_quote" style="text-align: center;"><ul style="display: inline ! important;"><li class="gmail_quote" style="margin-left: 15px; text-align: center; display: inline ! important;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: xx-large;"><em><span style="font-size: x-large;">Errance autour des gares, </span></em></span></span></span></strong></li></ul></div><div class="gmail_quote" style="text-align: center;"><ul style="display: inline ! important;"><li class="gmail_quote" style="margin-left: 15px; text-align: center; display: inline ! important;"><strong><span style="color: #ff0000;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: xx-large;"><em><span style="font-size: x-large;">Quelles solutions?</span><span style="font-size: large;"> </span></em></span></span></span></strong></li></ul></div><p> Tel est le thème du prochain conseil de quartier Lariboisière-Saint-Vincent-de-Paul, qui se tiendra</p><h2 style="text-align: center;"><span style="color: #800000;">le mercredi 27 avril, à 19H, à l'école élémentaire Belzunce.</span></h2><p style="text-align: justify;">Avec les intervenants suivants : Patrick Jud, référent social à la SNCF du projet Hope in Stations (<strong></strong><a id="media-581369" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/1403284205.doc"><strong>voir ici</strong></a> la présentation du projet tel qu'elle a été faite en janvier dernier dans le cadre de la Commission Solidarité Interquartiers du 10e) et Sylvie Le Bars de l'Agence Nouvelle des Solidarités actives, en présence d'Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée notamment de la lutte contre l'exclusion.</p><p><span class="Apple-style-span" style="color: #ff0000;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" src="http://www.usinenouvelle.com/expo/img/gobelet-et-verre-plast-000145301-4.jpg" alt="gobelet-et-verre-plast-000145301-4.jpg" width="92" height="92" /></span></p><div style="text-align: justify;">Lors de cette prochaine séance publique, ouverte à tous, un verre de l'amitié réunira les participants pour plus d'échanges et de discussions dans un cadre moins formel, à la fin de la réunion.</div><div style="text-align: justify;">.</div><div style="text-align: justify;">.</div><div class="gmail_quote" style="text-align: center;"><a id="media-579864" href="http://actionbarbes.blogspirit.com/media/00/01/3719461374.pdf">Pour télécharger l'affiche du Conseil de quartier d'un clic.</a><span class="Apple-style-span" style="color: #ff0000;"><br /></span></div>
Frédéric Jouethttp://atelierduregard.blogspirit.com/about.htmla walktag:atelierduregard.blogspirit.com,2008-03-11:15050152008-03-11T11:06:44+01:002008-03-11T11:06:44+01:00 dans l'ombre portée au visage qui s'oublie loin j'entends le bruit sourd...
<p align="justify">dans l'ombre portée au visage qui s'oublie loin j'entends le bruit sourd l'absence impossible en ces lieux l'asphalte recouverte d'eau le contre-jour dans la confusion poursuivre le chemin qu'il s'invente en mémoire la phrase inlassablement demain n'aura pas lieu comme une évidence dans l'ombre portée au visage qui s'oublie loin j'entends le bruit sourd l'absence impossible en ces lieux l'asphalte recouverte d'eau le contre-jour</p>
Frédéric Jouethttp://atelierduregard.blogspirit.com/about.htmlReal life #7tag:atelierduregard.blogspirit.com,2007-07-17:13296482007-07-17T13:30:00+02:002007-07-17T13:30:00+02:00 l'insularité dans sa définition même penser au retour comme à la reprise...
<p align="justify">l'insularité dans sa définition même penser au retour comme à la reprise d'une situation initiale la reproduction du même observer depuis la maison de la cale la Jolie France rassembler quelques affaires puis partir seul vers les carrières</p>
Frédéric Jouethttp://atelierduregard.blogspirit.com/about.htmlReal life #6tag:atelierduregard.blogspirit.com,2007-07-14:13279222007-07-14T23:20:00+02:002007-07-14T23:20:00+02:00 littérature seule cette occupation l'entrée dans la plaine comme l'incursion...
<p align="justify">littérature seule cette occupation l'entrée dans la plaine comme l'incursion en territoire privé ce soir peut-être une ligne mélodique relativement simple répétée variation je redoute la traversée un bonjour suffira nous nous connaissons peu chaque soir pieds nus le passage devant la chapelle délicat</p>
Frédéric Jouethttp://atelierduregard.blogspirit.com/about.htmlReal life #5tag:atelierduregard.blogspirit.com,2007-07-12:13263982007-07-12T19:00:00+02:002007-07-12T19:00:00+02:00 rien chacun se lave sur la terrasse le corps nu face au regard de l'autre...
<p align="justify">rien chacun se lave sur la terrasse le corps nu face au regard de l'autre une annexe dérive sur le Sound sans doute détachée de son voilier d'origine l'eau froide sur le corps midi quelques pas dans l'herbe sèche c'est tout rien à nouveau</p>
Frédéric Jouethttp://atelierduregard.blogspirit.com/about.htmlVikram Seth_Le Mondes des Livres_Vendredi 23 mars 2007tag:atelierduregard.blogspirit.com,2007-03-26:12315552007-03-26T14:55:00+02:002007-03-26T14:55:00+02:00 "Parfois, je me demande à quoi m'ont servi tous ces vagabondages, si ce...
<p align="justify">"Parfois, je me demande à quoi m'ont servi tous ces vagabondages, si ce n'est à amasser des matériaux pour de futures nostalgies"</p>
Frédéric Jouethttp://atelierduregard.blogspirit.com/about.htmlUne errancetag:atelierduregard.blogspirit.com,2007-01-24:11677842007-01-24T20:55:00+01:002007-01-24T20:55:00+01:00 le déplacement du corps sans but avoué si ce n'est habiter...
<p align="justify">le déplacement du corps</p> <p align="justify">sans but avoué </p> <p align="justify">si ce n'est</p> <p align="justify">habiter l'instant</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">au plus près</p> <p align="justify">de</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">la consistance du temps</p> <p align="justify">et des évènements</p> <p align="justify">qui le traversent</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"> </p>