Last posts on dia2024-03-29T06:05:25+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/dia/atom.xmlJorionhttp://droitdepreemption.blogspirit.com/about.htmlLot de copropriété. Absence d’obligation de dépôt d’une déclaration d’intention d’aliéner lorsque seul un état descriptitag:droitdepreemption.blogspirit.com,2018-05-07:31053602018-05-07T16:49:00+02:002018-05-07T16:49:00+02:00 (Civ. 3, 24 mars 2016, commune de Gourdon, pourv. n° 15-10215, publié au...
<p>(Civ. 3, 24 mars 2016, commune de Gourdon, pourv. n° 15-10215, publié au bulletin).</p><p>Une commune avait poursuivi la nullité d’une vente pour un bien, inclus dans le périmètre du droit de préemption « simple », et qui n’avait pas fait l’objet d’une déclaration d’intention d’aliéner. L’article L. 211-4 du code de l’urbanisme pose que <em>« le droit de préemption urbain n’est pas applicable à l’aliénation d’un ou plusieurs lots (…) compris dans un bâtiment effectivement soumis à la date du projet d’aliénation au régime de la copropriété (…) depuis 10 ans au moins (…), la date de publication du règlement de copropriété au fichier immobilier constituant le point de départ de ce délai.</em> »</p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">En l’espèce, seul l’état descriptif de division avait été publié au fichier immobilier. En revanche, l’immeuble n’avait pas fait l’objet d’un règlement de propriété. L’arrêt attaqué en avait déduit que les conditions de l’exemption du droit de préemption pour les lots de copropriété n’étaient pas réunies, ce qui devait entrainer la nullité de la vente, faute de dépôt d’une déclaration d’intention d’aliéner.</span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour la Cour de cassation, en revanche, la publication de l’état descriptif de division depuis plus de dix ans suffit à écarter l’application du droit de préemption.</span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Benoît Jorion</span></p>
Jorionhttp://droitdepreemption.blogspirit.com/about.htmlDU NOUVEAU EN MATIERE DE D.I.A. : Attention aux délais allongés (I)tag:droitdepreemption.blogspirit.com,2015-07-22:30524292015-07-22T19:08:00+02:002015-07-22T19:08:00+02:00 Jusqu’à la loi ALUR du 24 mars 2014, la contrainte pesant sur...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: center;" align="center"><strong><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Jusqu’à la loi ALUR du 24 mars 2014, la contrainte pesant sur n’importe quelle transaction immobilière née de l’institution du droit de préemption urbain était bien mesurée.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Une déclaration d’intention d’aliéner devait être adressée à la commune dont dépend le bien immobilier. Le titulaire du droit de préemption disposait alors de deux mois pour notifier sa décision de préemption (article L. 213-2 du code de l’urbanisme).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">En cas de renonciation explicite à préempter ou de silence gardé par le titulaire du droit de préemption, la transaction pouvait avoir lieu. Une décision de préemption reçue par le représentant du vendeur au-delà de ce délai de deux mois était, pour cette seule raison, illégale (CE, 16 juin 1993, commune d’Etampes, req. n° 135411, mentionné aux tables).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Vendeur et acheteur devaient donc simplement prévoir un délai de latence entre la signature de la promesse de vente et la réalisation de la vente d’environ deux mois, ce qui permettait raisonnablement de tenir compte du délai permettant l’exercice du droit de préemption urbain. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le seul aléa, indépendamment de l’exercice effectif du droit de préemption, tenait au rejet de la déclaration d’intention d’aliéner pour une raison que la jurisprudence avait pris soin d’encadrer. Elle ne pouvait être rejetée par le titulaire du droit de préemption que seulement si elle <em><span style="font-style: normal; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">était incomplète ou entachée d'une erreur substantielle portant sur la consistance du bien objet de la vente, son prix ou les conditions de son aliénation</span></em>(<span style="background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">CE, 12 février 2014, Société Ham Investissement, req. n° <strong><span style="font-weight: normal;">361741</span></strong>, à paraître aux tables</span>).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans un tel cas, une nouvelle déclaration d’intention d’aliéner devait être adressée, ce qui faisait repartir le délai de préemption, et donc le délai d’attente avant de réaliser la vente.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La récente loi n° 2014-366 du 24 mars 2004 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, dite loi ALUR, a réécrit l’article L. 213-2 du code de l’urbanisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Si le délai de deux mois n’est, théoriquement, pas modifié, la loi crée deux innovations en matière de documents qui peuvent être exigés du vendeur et de visite du bien. <strong>Ces deux innovations ont pour effet mécanique de risquer de retarder la vente et de rendre le délai de deux mois aléatoire.</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Ces deux innovations ont fait l’objet de deux décrets du 22 décembre 2014 qui les précisent. Ces deux décrets indiquent que <strong>le nouveau régime des déclarations d’intention d’aliéner s’applique à celles reçues à compter du 1<sup>er</sup> janvier 2015</strong>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La première innovation porte sur la communication de renseignements complémentaires (I). La deuxième innovation porte sur la visite du bien objet de la vente (II).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 18pt 54pt; text-align: justify; text-indent: -36pt;"><!--[if !supportLists]--><strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman';">I.<span style="font-weight: normal; font-stretch: normal; font-size: 7pt; font-family: 'Times New Roman';"> </span></span></strong><!--[endif]--><strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La communication de renseignements complémentaires </span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Le 1<sup>er</sup> alinéa de l’article L. 213-2 du code de l’urbanisme, dans sa rédaction issue de la loi ALUR rappelle d’abord que :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">« Toute aliénation visée à l'article <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&idArticle=LEGIARTI000006815110&dateTexte=&categorieLien=cid"><span style="color: windowtext; text-decoration: none; text-underline: none;">L. 213-1 </span></a>est subordonnée, à peine de nullité, à une déclaration préalable faite par le propriétaire à la mairie de la commune où se trouve situé le bien. Cette déclaration comporte obligatoirement l'indication du prix et des conditions de l'aliénation projetée ou, en cas d'adjudication, l'estimation du bien ou sa mise à prix, ainsi que les informations dues au titre de l'article <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006834285&dateTexte=&categorieLien=cid"><span style="color: windowtext; text-decoration: none; text-underline: none;">L. 514-20</span></a> du code de l'environnement. » </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Le même aliéna pose ensuite, de façon nouvelle, que :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">« Le titulaire du droit de préemption peut, dans le délai de deux mois prévu au troisième alinéa du présent article, adresser au propriétaire une demande unique de communication des documents permettant d'apprécier la consistance et l'état de l'immeuble, ainsi que, le cas échéant, la situation sociale, financière et patrimoniale de la société civile immobilière. »</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Il est donc désormais possible au titulaire du droit de préemption d’adresser une demande de précisions au vendeur sur le bien vendu. </span></p><p><img id="media-876262" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://droitdepreemption.blogspirit.com/media/00/00/772533361.jpg" alt="images.jpg" /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Cet article pose deux garanties. La première est celle d’une <strong>demande de communication de pièces complémentaires adressée dans le délai de deux mois</strong>. On ne peut que regretter que le législateur n’ait pas prévu, comme par exemple en matière d’instruction de permis de construire, matière pourtant plus complexe, un délai plus court.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">La deuxième garantie, plus tangible, est celle d’une <strong>demande <em>unique</em></strong>. Le titulaire du droit de préemption ne pourra donc successivement ajouter de nouvelles demandes de communication. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Certains documents susceptibles d’être demandés sont fixés par l’article L. 213-2 du code de l’urbanisme lui-même. Il s’agit :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 18pt 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-fareast-font-family: Arial; mso-fareast-language: FR;">-<span style="font-stretch: normal; font-size: 7pt; font-family: 'Times New Roman';"> </span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">des informations dues au titre de l'article <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006834285&dateTexte=&categorieLien=cid"><span style="color: windowtext; text-decoration: none; text-underline: none;">L. 514-20</span></a> du code de l'environnement ;</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 18pt 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif'; mso-fareast-font-family: Arial; mso-fareast-language: FR;">-<span style="font-stretch: normal; font-size: 7pt; font-family: 'Times New Roman';"> </span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">le cas échéant, des informations dues au titre de l'article <a href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074096&idArticle=LEGIARTI000028779818&dateTexte=&categorieLien=cid"><span style="color: windowtext; text-decoration: none; text-underline: none;">L. 741-1 </span></a>du code de la construction et de l'habitation.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Les autres documents susceptibles d’être demandés ont été fixés par le décret n° 2014-1572 du 22 décembre 2014 fixant la liste des documents susceptibles d'être demandés au propriétaire d'un immeuble par le titulaire du droit de préemption en application de l'article L. 213-2 du code de l'urbanisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-weight: bold;">La liste, reprise à l’article R. 213-7 du code de l’urbanisme, est impressionnante. Peuvent ainsi être demandés :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">1° Le dossier mentionné à l'article L. 271-4 du code de la construction et de l'habitation ; </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">2° S'il y a lieu, l'information prévue au IV de l'article L. 125-5 du code de l'environnement ; </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">3° S'il y a lieu, le diagnostic technique prévu à l'article L. 111-6-2 du code de la construction et de l'habitation ou, à compter du 1er janvier 2017, s'il existe, celui prévu à l'article L. 731-1 du même code dans sa rédaction issue du II de l'article 58 de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové ;</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">4° S'il y a lieu et s'ils existent, les documents dont la transmission à l'acquéreur est prévue aux articles L. 125-7 et L. 512-18 du code de l'environnement ; </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">5° L'indication de la superficie des locaux prévue par l'article 46 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 et par l'article 4-1 du décret n° 67-223 du 17 mars 1967 relatif à l'application de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précitée ou, s'il existe, le mesurage effectué par un professionnel ; </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">6° Les extraits de l'avant-contrat de vente contenant les éléments significatifs relatifs à la consistance et l'état de l'immeuble ;</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">7° Sous réserve qu'ils soient mentionnés dans la déclaration prévue à l'article L. 213-2 :</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 18pt 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt; background-image: initial; background-attachment: init
Jorionhttp://droitdepreemption.blogspirit.com/about.htmlDU NOUVEAU EN MATIERE DE D.I.A. : Attention aux délais allongés (II)tag:droitdepreemption.blogspirit.com,2015-07-22:30524302015-07-22T19:08:00+02:002015-07-22T19:08:00+02:00 II) La demande de visite du bien objet de la vente Le 4eme alinéa de...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">II) La demande de visite du bien objet de la vente</span></strong></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le 4eme alinéa de l’article L. 213-2 du code de l’urbanisme prévoit que :</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt;">« Le délai est suspendu à compter de la réception de la demande mentionnée au premier alinéa <strong>ou de la demande de visite du bien</strong>. Il reprend à compter de la réception des documents par le titulaire du droit de préemption, <strong>du refus par le propriétaire de la visite du bien ou de la visite du bien par le titulaire du droit de préemption.</strong> Si le délai restant est inférieur à un mois, le titulaire dispose d'un mois pour prendre sa décision. Passés ces délais, son silence vaut renonciation à l'exercice du droit de préemption. »</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;"><img id="media-876263" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://droitdepreemption.blogspirit.com/media/02/01/3972634895.jpg" alt="visite.jpg" />Jusqu’à présent, la visite du bien en vente n’était pas encadrée. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Il arrivait que le service des domaines, saisi pour donner son avis sur la valeur du bien, demande à visiter le bien. Une telle visite n’avait cependant rien d’obligatoire. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">De même, il arrivait que le titulaire du droit de préemption demande aussi à visiter le bien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Ces visites n’étaient pas encadrées. Le vendeur pouvait alors hésiter entre coopération, refus catégorique de laisser entrer chez lui des visiteurs porteur d’une menace de préemption, ou tentative de gagner du temps.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Le nouveau dispositif n’impose toujours aucune visite du bien</span></strong><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">. Il est d’ailleurs vraisemblable qu’imposer une telle visite eut encouru un risque de censure de la part du Conseil constitutionnel, l’atteinte au domicile n’étant ni autorisée par une autorité judiciaire ni justifiée (décision 76-75 DC du 12 janvier 1977).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">En revanche, le nouveau dispositif encadre le calendrier de visite, ou de non visite du bien. Il ne permet plus au propriétaire de jouer la montre en espérant que le titulaire du droit de préemption sera hors délai pour préempter.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR;">Ce nouveau dispositif est encadré de façon minutieuse par le décret n° 2014-1573 du 22 décembre 2014 fixant les conditions de la visite du bien par le titulaire du droit de préemption en application de l'article L. 213-2 du code de l'urbanisme.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le nouvel article D. 213-13-1 du code de l’urbanisme précise que :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« La demande de la visite du bien prévue à l'article L. 213-2 est faite par écrit. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle est notifiée par le titulaire du droit de préemption au propriétaire ou à son mandataire ainsi qu'au notaire mentionnés dans la déclaration prévue au même article, dans les conditions fixées à l'article R. 213-25</span></em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> » (c'est-à-dire par lettre recommandée avec accusé de réception, par acte d’huissier, par dépôt contre décharge ou par voie électronique).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> Ensuite, le décret du 22 décembre 2014 distingue en fonction de l’acceptation ou du refus de visite par le propriétaire.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’article D. 213-13-3 du code de l’urbanisme encadre ainsi le <strong>refus de visite</strong> :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« <em>Le propriétaire peut refuser la visite du bien. </em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le refus est notifié au titulaire du droit de préemption dans les conditions prévues à l'article R. 213-25 et dans le délai de huit jours à compter de la date de réception de la demande de visite. En l'absence de réponse dans ce délai, le refus est tacite. </span></em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">»</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le vendeur n’a aucune justification à donner en cas de refus. Il peut refuser explicitement ou implicitement la visite. Le pouvoir réglementaire a pris le soin de prévoir un délai très court de refus implicite (8 jours), évitant ainsi que, comme en matière de non communication des documents demandés, la vente ne puisse être suspendue pour une longue période.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’article D. 213-13-2 du code de l’urbanisme encadre lui <strong>l’acceptation de la visite</strong> :</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; line-height: 14.4pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« L'acceptation de la visite par le propriétaire est écrite. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; line-height: 14.4pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle est notifiée au titulaire du droit de préemption dans les conditions prévues à l'article R. 213-25 et dans le délai de huit jours à compter de la date de réception de la demande de visite. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; line-height: 14.4pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La visite du bien se déroule dans le délai de quinze jours calendaires à compter de la date de la réception de l'acceptation de la visite, en dehors des samedis, dimanches et jours fériés. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; line-height: 14.4pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le propriétaire, son mandataire ou le notaire est tenu d'informer de l'acceptation de la visite les occupants de l'immeuble mentionnés dans la déclaration d'intention d'aliéner. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; line-height: 14.4pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un constat contradictoire précisant la date de visite et les noms et qualité des personnes présentes est établi le jour de la visite et signé par le propriétaire ou son représentant et par le titulaire du droit de préemption ou une personne mandatée par ce dernier. </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify; line-height: 14.4pt; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L'absence de visite dans le délai prévu au troisième alinéa vaut soit refus de visite, soit renonciation à la demande de visite. Dans ce cas, le délai suspendu en application du quatrième alinéa de l'article L. 213-2 reprend son cours. »</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Cet article prend le soin de préciser la période de visite du bien, dans les 15 jours calendaires à compter de l’acceptation de la visite.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Il prend aussi soin, de manière bienvenue, de prévoir l’hypothèse d’une absence de visite, soit que le vendeur se ravise, soit que le titulaire du droit de préemption soit négligent. Une telle situation fait reprendre le délai interrompu.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Enfin, comme en matière de communication de documents, le 4eme alinéa de l’article L. 213-4 précise que le délai de préemption « </span><em><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">reprend à compter (…) du refus par le propriétaire de la visite du bien ou de la visite du bien par le titulaire du droit de préemption. Si le délai restant est inférieur à un mois, le titulaire dispose d'un mois pour prendre sa décision. »</span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ce mécanisme d’encadrement de visite a pour effet d’allonger le délai laissé au titulaire du droit de préemption pour exercer son droit. Il est quasi certain que ce sera toujours dans le deuxième mois que le titulaire du droit de préemption demandera à visiter le bien. En conséquence, le délai peut être porté au maximum à trois mois et une semaine en cas de refus de visite et à trois mois et trois semaines en cas d’acceptation.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ainsi, dans certain cas, le délai à prévoir pour permettre l’exercice - éventuel- du droit de préemption est quasiment doublé. Paradoxalement, l’intérêt du vendeur pressé est de refuser explicitement la visite, dès la réception de la demande. Même dans cette hypothèse, le délai d’exercice du droit de préemption sera allongé d’environ un mois.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les dispositions nouvelles de la loi ALUR en la matière, tout comme les deux décrets du 22 décembre 2014 vont permettre aux titulaires du droit de préemption d’avoir une connaissance plus précise des biens qu’ils envisagent de préempter. C’est une bonne chose, tant pour l’intérêt général que dans l’intérêt du vendeur.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pour autant, il est certain que l’allongement du délai de préemption a pour effet mécanique de retarder les transactions, retardant ainsi la réalisation des projets des acheteurs, ce qui est antinomique avec l’un des objectifs de la loi ALUR de favoriser le développement de l’offre de construction.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Il est aussi à craindre que, dans certains cas, l’allongement du délai ne puisse constituer un moyen de pression sur le vendeur.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 6pt 8cm; text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Benoît JORION</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 6pt 8cm; text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Avocat à la Cour d’appel de Paris</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 6pt 8cm; text-align: center;" align="center"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Spécialiste en droit public</span></p>
Jorionhttp://droitdepreemption.blogspirit.com/about.htmlLa loi ALUR et le droit de préemption (II)tag:droitdepreemption.blogspirit.com,2014-07-12:30109852014-07-12T21:43:00+02:002014-07-12T21:43:00+02:00 La loi ALUR, en deuxième lieu, complique la procédure du droit de...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">La loi ALUR, en deuxième lieu, complique la procédure du droit de préemption urbain. L’objectif officiel du législateur de développer l’offre foncière est contredit par les nouvelles contraintes et les retards inhérents qu’il institue en matière de procédure du droit de préemption. Officiellement équilibrée, la loi renforce en réalité globalement les droits des titulaires du droit de préemption, tandis qu’elle réduit ceux des vendeurs et acquéreurs.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;"><img id="media-810862" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://droitdepreemption.blogspirit.com/media/02/00/3908624116.jpg" alt="Sénat 2.jpg" /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 13pt;">Réforme de la déclaration d’intention d’aliéner</span></strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">La première et plus importante des complications résulte de la modification de la procédure de déclaration d’intention d’aliéner (DIA). Jusque-là, la DIA ne pouvait être rejetée que<em><span style="font-style: normal; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">si la déclaration initiale était incomplète ou entachée d'une erreur substantielle portant sur la consistance du bien objet de la vente, son prix ou les conditions de son aliénation</span></em>(<span style="background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">CE, 12 février 2014, Société Ham Investissement, req. n° <strong><span style="font-weight: normal;">361741</span></strong>, à paraître aux tables</span>). Le délai de latence n’était que de deux mois, permettant théoriquement lors de la signature du compromis de vente de savoir à quelle date cette dernière pourrait être régularisée.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Désormais, le rédacteur de la DIA doit fournir « <em>les informations dues au titre de l’article L. 514-20 du code de l’environnement </em>». Il doit donc informer qu’une <span style="background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">installation soumise à autorisation ou à enregistrement a été exploitée sur un terrain. Il doit aussi informer des dangers ou inconvénients importants qui résultent de l'exploitation.</span> Cet ajout est destiné à contrecarrer un arrêt récent de la Cour de cassation (Civ. 3eme, 7 novembre 2012, Commune d’Amiens, pourv. n° 11-22907).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">De surcroît, il est prévu qu’il peut être adressé au propriétaire « <em>une demande unique de communication des documents permettant d’apprécier la consistance et l’état de l’immeuble, ainsi que, le cas échéant, la situation sociale, financière et patrimoniale de la société civile immobilière</em> ». La liste de ces documents devra être fixée par décret (L. 213-2).</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Enfin, et ce sera en pratique le plus important, la durée pendant laquelle le droit de préemption peut être exercé va devenir imprévisible.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Le 4eme alinéa de l’article L. 213-2 du code de l’urbanisme prévoit désormais que :</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><em><span style="font-size: 13pt;">« Le délai est suspendu à compter de la réception de la demande mentionnée au premier alinéa ou de la demande de visite du bien. Il reprend à compter de la réception des documents par le titulaire du droit de préemption, du refus par le propriétaire de la visite du bien ou de la visite du bien par le titulaire du droit de préemption. Si le délai restant est inférieur à un mois, le titulaire dispose d'un mois pour prendre sa décision. Passés ces délais, son silence vaut renonciation à l'exercice du droit de préemption. »</span></em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Ainsi, il sera possible, peu de temps avant la fin de période de deux mois de demander une visite des lieux. Cette visite, que le propriétaire pourra toujours refuser, fera courir un nouveau délai d’un mois à compter soit de la visite, soit du refus. Un délai entre la demande de visite et la visite, ou le refus de visite, est également à ajouter. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Les conditions de demande de visite du bien seront fixées par décret.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 18pt; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><strong><span style="font-size: 13pt;"><img id="media-810864" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://droitdepreemption.blogspirit.com/media/00/02/1759984319.jpg" alt="AN2.jpg" />Limitation dans le temps de la purge du droit de préemption</span></strong><span style="font-size: 13pt;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">La deuxième innovation va limiter une pratique fréquente consistant à purger par avance le droit de préemption. Cette pratique permettait, une fois le droit de préemption purgé de pouvoir vendre le bien sans condition de durée, à condition, bien sûr, que ce soit au même prix. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Désormais, cette possibilité n’existera plus que pendant trois ans. Au-delà, une nouvelle déclaration d’intention d’aliéner devra être déposée, ouvrant ainsi la possibilité de préemption (art. L. 213-8). De façon innovante, pendant ces trois ans, le prix du bien pourra être révisé en fonction des variations du coût de la construction.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 18pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">En revanche, la possibilité de vendre au même prix, sans limitation de durée, après l’annulation de la décision de préemption, ne devrait pas être remise en cause.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 14px 0px 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Benoît JORION</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 14px 0px 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: 'times new roman', times;"><span style="font-size: 13pt;">Avocat à la Cour</span><span style="font-size: 13pt;"> d’appel de Paris</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 14px 0px 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 13pt; font-family: 'times new roman', times;">Spécialiste en droit public</span></p>
Pierre Chanuthttp://pierre-chanut-nomsdemarque.blogspirit.com/about.htmlAdieu Ed !tag:pierre-chanut-nomsdemarque.blogspirit.com,2010-08-30:19711052010-08-30T11:13:00+02:002010-08-30T11:13:00+02:00 Cette enseigne de distribution alimentaire a connu dans son...
<p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="font-size: x-small;"><strong><span style="FONT-FAMILY: Arial; COLOR: #333333; FONT-WEIGHT: normal; mso-bidi-font-weight: bold"><a target="_blank" href="http://pierre-chanut-nomsdemarque.blogspirit.com/media/02/00/879210636.gif"><img src="http://pierre-chanut-nomsdemarque.blogspirit.com/media/02/00/1731002388.gif" alt="ed.gif" name="media-511207" id="media-511207" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a>Cette enseigne de distribution alimentaire a connu dans son histoire</span></strong> <span style="FONT-FAMILY: Arial; COLOR: #333333">de nombreux changements de nom<strong><span style="FONT-FAMILY: Arial">. </span></strong></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="FONT-FAMILY: Arial; COLOR: #333333"><span style="font-size: x-small;">Sa création en France date de 1978<strong><span style="FONT-FAMILY: Arial">,</span></strong> sous le nom d'<strong><span style="FONT-FAMILY: Arial"> </span></strong><em><b style="mso-bidi-font-weight: normal"><span style="FONT-FAMILY: Arial">Ed l'Epicier Discount</span></b></em><strong><i><span style="FONT-FAMILY: Arial">.</span></i></strong> En 1989, <strong><span style="FONT-FAMILY: Arial; FONT-WEIGHT: normal; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-style: italic">après l’ouverture du</span></strong> 100ème point de vente, le nom change et devient <em><b style="mso-bidi-font-weight: normal"><span style="FONT-FAMILY: Arial">Ed le Marché discount</span></b></em><em><span style="FONT-FAMILY: Arial">.</span></em> En 2000, les magasins changent à nouveau et passent sous l’enseigne simplifiée <em><b style="mso-bidi-font-weight: normal"><span style="FONT-FAMILY: Arial">Ed</span></b></em>. <strong><span style="FONT-FAMILY: Arial; FONT-WEIGHT: normal; mso-bidi-font-weight: bold">En 2009, l’enseigne regroupe 81 magasins franchisés en France</span></strong> sur un total de 920, <strong><span style="FONT-FAMILY: Arial; FONT-WEIGHT: normal; mso-bidi-font-weight: bold">et le succès de la conversion à l’enseigne</span></strong> <em><b><span style="FONT-FAMILY: Arial">Dia</span></b></em> <em><span style="FONT-STYLE: normal; FONT-FAMILY: Arial; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-font-style: italic">(la</span></em> marque internationale hard discount du groupe Carrefour) <strong><span style="FONT-FAMILY: Arial; FONT-WEIGHT: normal; mso-bidi-font-weight: bold">de 2 magasins</span></strong> <strong><span style="FONT-FAMILY: Arial"><i>Ed</i></span></strong>, en mai 2009, confirme la décision de déployer cette nouvelle enseigne sur 40 points de vente.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"> </p> <p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="FONT-FAMILY: Arial; COLOR: #333333"><span style="font-size: x-small;"><span style="FONT-FAMILY: Arial; COLOR: #333333; FONT-WEIGHT: normal; mso-bidi-font-weight: bold"><a target="_blank" href="http://pierre-chanut-nomsdemarque.blogspirit.com/media/02/00/1385160634.jpg"><img src="http://pierre-chanut-nomsdemarque.blogspirit.com/media/02/00/1606784397.jpg" alt="Dia.jpg" name="media-511208" id="media-511208" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a></span>Ce changement de nom a pour objectifs de relancer l’activité hard discount de Carrefour en France en fort recul<span style="mso-spacerun: yes"> </span> et moins performante qu’en Espagne, pays d’origine de la marque <em><b style="mso-bidi-font-weight: normal"><span style="FONT-FAMILY: Arial">Dia</span></b></em>, et d’unifier internationalement l’usage de cette marque pour cette activité.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="MARGIN: 0cm 0cm 0pt"><span style="FONT-FAMILY: Arial; COLOR: #4d4d4d"><span style="font-size: x-small;">Au-delà du changement de nom, c'est aussi une mutation des magasins qui va s’opérer et une montée en gamme vers le soft-discount en rompant définitivement avec les codes du hard-discount traditionnel : des magasins plus clairs, des allées plus larges, des rayons mieux présentés. <strong><em>Dia</em></strong> va même encore plus loin en proposant depuis peu une carte de fidélité, nommée <b style="mso-bidi-font-weight: normal"><i style="mso-bidi-font-style: normal">Club Dia</i></b>.</span></span></p>