Last posts on depardon2024-03-29T07:55:05+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/depardon/atom.xmlTEKOAhttp://www.tekoaphotos.com/about.htmlLibrement inspirétag:www.tekoaphotos.com,2015-05-08:30468022015-05-08T20:40:00+02:002015-05-08T20:40:00+02:00 La lecture d'Errance de Raymond Depardon m'a, sans prétention, inspiré ce...
<p style="text-align: center;">La lecture d'Errance de Raymond Depardon m'a, sans prétention, inspiré ce cliché. </p><p style="text-align: center;"><img id="media-864837" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.tekoaphotos.com/media/01/00/755389748.jpg" alt="Errance-5604.jpg" /></p><p style="text-align: center;"> </p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlVava imposera-t-elle sa censure à la presse?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2012-06-13:32982132012-06-13T23:36:00+02:002012-06-13T23:36:00+02:00 On apprend aujourd’hui une nouvelle tentative de censure de sa part. Lors...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3299877452.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1971025922.jpg" id="media-118149" alt="Trier-07.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-118149" /></a>On apprend aujourd’hui une nouvelle tentative de censure de sa part. Lors de la prise de la photo officielle de François Hollande, les assistants du photographe ont réalisé un making of de la séance. Ils ont pris des images de Hollande, de Depardon, et de l’équipe et des personnes présentes. Ce making of a été publié par le quotidien Le Monde.<br /> <br /> Fanfreluche y était. On la voit sur 2 photos. Et elle n’aurait pas supporté cette publication. Deux journalistes du Monde révèlent aujourd’hui que Vava a tenté de faire pression sur le journal pour faire retirer <a target="_blank" href="http://fr.news.yahoo.com/val%C3%A9rie-trierweiler-demande-au-monde-retirer-photos-143600306.html"><span style="text-decoration: underline;"><b>ces deux photos</b></span></a>. Ce qui lui a été refusé.<br /> <br /> Pourrait-on dire qu’il y a utilisation indue de son image? Non. Elle était présente lors du making of. En tant que journaliste - qui plus est à Paris Match - elle ne peut ignorer qu’un tel making of sera utilisé. Elle n’a visiblement pas refusé d’être photographiée.<br /> <br /> On se souvient par ailleurs de sa réaction à un article de Paris-Match en mars dernier, fustigeant le journal - alors qu’elle avait <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/03/09/le-silence-assourdissant-de-fanfreluche-trierweiler.html"><span style="text-decoration: underline;"><b>visiblement posé pour la photo</b></span></a> publiée en couverture.<br /> <br /> Elle semble vouloir dicter sa loi à la presse et imposer sa censure. La France appréciera.<br /> <br /> De plus en tant que compagne du président son image ne lui appartient plus vraiment. Elle ne pourra contrôler chaque prise de vue lors d’une apparition. A moins d’envoyer l’armée dans les rédactions!<br /> <br /> On sait aussi qu’elle a repris vertement une autre journaliste qui parlait du fils aîné du couple Royal-Hollande, et non de l’ex-couple. Elle aurait aussi demandé à RTL de censurer Laurent Gerra qui blaguait trop sur son couple: «<a target="_blank" href="http://zebuzzeo.blogspot.ch/2012/05/valerie-trierwiller-si-tu-te-grilles.html"><span style="text-decoration: underline;"><b>Les journalistes</b></span></a>, tu les terrorises ou tu couches avec.» Elle semble avoir choisi de les terroriser.<br /> <br /> Le problème est qu’elle prend d’emblée un rôle qui n’est pas le sien et qu’elle veut imposer sa loi à la presse. On assiste en direct à une rapide dérive autoritaire. Hollande saura-t-il la recadrer? Et pour combien de temps? Ou est-il discrètement complice de la chasse aux sorcières qu’elle tente d’instaurer?<br /> <br /> La chose réconfortante est de voir que la monarchie française se porte bien et que Vava ne démérite pas...</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Lire aussi: <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/06/12/valerie-trierweiler-premiere-maratre-de-france.html"><span style="text-decoration: underline;"><b>Valérie Trierweiler bafoue François Hollande</b></span></a>.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">PS: Après avoir d'abord écrit que c'est Vava qui a téléphoné au Monde, l'article a été corrigé: elle serait intervenue par l'entremise de l'agence Magnum.</p><p style="text-align: justify;">Les différentes interventions de Valérie Trierweiler pour museler la presse posent problème. Elles mettent question la liberté de la presse.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLe drapeau japonais flotte sur Plouclandtag:leshommeslibres.blogspirit.com,2012-06-10:32982052012-06-10T09:58:21+02:002012-06-10T09:58:21+02:00 Ramon Sanpardon a dit qu’il faisait seulement des photos normales en...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/660697215.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/4050067095.jpg" id="media-117898" alt="HollandeJapon1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-117898" /></a>Ramon Sanpardon a dit qu’il faisait seulement des photos normales en amateur. On lui a dit c’est parfait, c’est ce que veut notre président, faire peuple, faire simple, normal, acratopège. Montrez le costume serré et trop court aux manches, les mains qui l’encombrent, le visage lisse, l’air de pas savoir quoi faire, et ses cuisses de grenouilles. Faites-nous un président dans lequel les paysans endimanchés et les représentants de commerce se reconnaissent.<br /> <br /> Alors voilà, on a fait comme lui. Le président français Fanfrelande - c’est lui sur la photo, <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2012/06/08/hollande-l-acratopege-et-le-syndrome-lady-di.html"><span style="text-decoration: underline;"><b>pas le majordome de l’Elysée</b></span></a> - s’est fait photographier avec le drapeau japonais sur l’Elysée. Notre président aussi. Il y en a qui trouvent que cela ne se fait pas. Ils disent que s’il y a une réception de dignitaires japonais, ou un événement lié au Japon, on devrait faire figurer les deux drapeaux. Et encore: si c’est le cas on devrait faire figurer le drapeau japonais ailleurs, pas tout seul sur le Palais.<br /> <br /> Imaginez le drapeau Italien tout seul sur la Maison Blanche, ou le drapeau chinois tout seul sur le Kremlin. Ou le drapeau Afghan tout seul sur le Palais Fédéral à Berne. On se demande si le pays a changé de main. Ca jette de la confusion. On pourrait aussi se demander si c’est pas, vu de loin, le drapeau de la Croix-Rouge, parce que le jour de la Croix-Rouge il y a partout des drapeaux à croix <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3457976200.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2296935993.jpg" id="media-117899" alt="HollandeJapon2.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-117899" /></a>rouge sur fond blanc. Non, c’est le 8 mai. Fanfrelande était pas intronisé.<br /> <br /> <br /> Regardons bien la photo en première image et l’extrait isolé de la deuxième image (cliquer pour agrandir): le drapeau du Japon flotte seul sur l’Elysée, bien au centre de ce symbole de la République. En troisième image, le drapeau français est à la même place, comme «normalement», avant l’élection de Fanfrelande. Moi je dis que c’est bien. Ce sont des amateurs, comme chez nous à Ploucland. Ça fait pauvre. C’est le riche président pauvre. On peut chanter: «Tout seul, dans ce parc, pauvre président riche».<br /> <br /> Il y en a qui trouvent que c’est de l’amateurisme. C’est que des jaloux. Ils disent que cela augure mal de l’avenir de la France. Ils disent qu’on avait reproché à Sarkozy d’avoir banalisé la fonction présidentielle. Qu’ici, ce n’est même plus banaliser. C’est une balle dans le pied. Et du gros calibre. Ben chez nous à Ploucland on aime bien le drapeau japonais sur le palais du président. Du blanc et du rouge, c’est comme le photographe Sanpardon: ça donne l’impression d’avoir de la culture.<br /> .<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2017764990.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/52748054.jpg" id="media-117900" alt="elysee2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-117900" /></a>Il y en a qui disent que l’Elysée peut refaire les photos. Que c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Que l’Elysée est aux mains d’un amateur et d’une amazone. Ils sont pas gentils avec Fanfrelande. Un amateur ça peut être un bon gars.<br /> <br /> En attendant il y en a qui aiment sa photo. Par exemple <a target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/06/04/portrait-du-president-hollande-un-clin-d-il-a-la-photo-amateur_1712447_823448.html"><span style="text-decoration: underline;"><b>Le Monde Politique</b></span></a>:<br /> <br /> <i>«C'est un retour à la tradition. François Hollande a choisi un grand photographe, avec une reconnaissance institutionnelle. Depardon est reconnu en tant qu'auteur, comme un artiste à part entière. S'il n'est pas connu pour ses images extraordinaires, c'est un observateur du quotidien, comme il l'a montré à travers ses documentaires. Cette signature prestigieuse démontre un retour à la culture, au patrimoine, alors que son prédécesseur Nicolas Sarkozy, avait choisit Phillippe Warin, le photographe attitré de la Star Academy.»</i><br /> <br /> Sur ce coup son observation du quotidien semble défaillante. Mais tout le monde peut se tromper. Pour ce qui est de la culture sur cette image... <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2014254130.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/4224968172.jpg" id="media-117901" alt="hollandtubie2.jpg" style="border-width: 0pt; float: right; margin: 0.2em 0pt 1.4em 0.7em;" name="media-117901" /></a>ben vous n’avez rien compris, c’est de l’humour!<br /> <br /> Plus loin l’article confirme l’amateurisme. Au premier ou au second degré?<br /> <br /> <i>«C'est clairement un clin d'œil à la photographie amateur, notamment au niveau du format carré : on dirait un polaroïd ou une photo Instagram. (...) Cet hommage à la photo amateur, c'est une très bonne idée pour un président qui se revendique comme normal.»</i><br /> <br /> <br /> Nous aussi on a un président normal. Un président si parfait, si différent du précédent. Il voyage en jet privé à 30‘000 euros, et fonce à 140 ou 180 sur les autoroutes et dans les tunnels. Et il sait manier les grands symboles comme le drapeau japonais. C'est vraiment un président différent.<br /> <br /> Bienvenue à Ploucland.</p><p style="text-align: justify;">Nous à Ploucland, quand on a vu que le drapeau japonais flottait tout seul sur l’Elysée, on a fait pareil. Et comme on devait prendre une photo de notre président, on a demandé au photographe Ramon Sanpardon s’il voulait bien réaliser deux ou trois clichés souvenirs à l’extérieur, comme à la plage.</p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlQuestions sur un portraittag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2012-06-09:29054462012-06-09T11:10:00+02:002012-06-09T11:10:00+02:00 Le portrait officiel du nouveau chef de l'Etat, à peine réalisé par le...
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: Arial;"><img id="media-673936" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/2108204563.jpg" alt="PhotoHollande.jpg" width="70" height="91" />Le portrait officiel du nouveau chef de l'Etat, à peine réalisé par le photographe Raymond Depardon, a suscité quelques détournements hilarants sur internet. Mais il pose aussi de vraies questions. Pourquoi François Hollande n’a-t-il pas posé classiquement dans la bibliothèque, sinon pour <em>"ne pas faire comme Sarkozy"</em> ? Pourquoi avoir surexposé à ce point le fond, comme pour banaliser le palais de l'Elysée ? Pourquoi ce président <em>"normal"</em> a-t-il une grosse tête et un bras droit plus long que le gauche ? Et surtout, pourquoi avoir fait figurer, à gauche, le drapeau <em>hollandais</em> et pas le drapeau français ? Parce que les Français ont voté <em>"Hollande" ?<br /></em></span></p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.htmlA propos de la France de Depardon (2) Malaise dans la civilisationtag:oliverbe.blogspirit.com,2010-11-02:19998992010-11-02T15:31:16+01:002010-11-02T15:31:16+01:00 "Avec le temps, j'ai appris à ne plus avoir d'hésitations : je vois...
<p> </p> <p>"Avec le temps, j'ai appris à ne plus avoir d'hésitations : je vois une photographie à faire, à partir de là je vais vite et plus rien d'autre n'existe (...) C'est frontal, sans échappatoire, une seule photographie possible" souligne Depardon, en revendiquant un "aspect contemplatif parfois un peu primaire". Il y a une beauté du métier qui parle dans laquelle le "quoi" rejoint le "comment", la technique sert l'inspiration d'un même mouvement juste et précis. C'est le "flow", le bonheur <i>dans</i> la réalisation identifié par les psychologues chez ceux qui excellent dans leur métier, qu'ils soient chirurgiens, cuisiniers, ébénistes ou photographes. L'évidence que c'est le bon angle, le bon geste, le bon enchaînement - que c'est c<i>e qu'il faut faire</i>.</p> <p>Pourtant, un grand nombre de photos laissent perplexe : si la vue de l'Epi à Dieppe est sauvée par la lumière comme celle du Nepture à Douarnenez par l'obscurité montante de la tempête au loin, que faut-il penser du Jules Verne au Tréport, du pavillon d'angle de Canaret-sur-Mer, de la droguerie de Bédarieux ? Rien. Ils existent dans la banalité d'un être-là défiguré auquel nous nous sommes accoutumés et qui suscite, du coup, moins notre indignation que notre surprise.</p> <p>En réalité, on sent presque une révolte, non pas domestiquée mais rentrée, dans cette longue série de clichés ordinaires. "J'étais en colère contre les grands travaux d'aménagement qui avaient démantelé la ferme de mon père" rappelle Depardon en introduction à son travail, qui conclut pourtant : "Je suis heureux de m'être confronté à la France d'aujourd'hui". Or, c'est peut-être là la clé de son travail, cette tension entre la contestation et l'harmonie qui fait, avec les grands photographes américains que sont Paul Strand, Walker Evans ou encore Robert Frank, "une fraternité de vision liée au même souci de respecter les êtres et de témoigner sans apitoiement", souligne le président de la BNF, qui évoque encore à son propos "une pure présence des choses". Une forme de sagesse, si l'on veut - où est-ce le nom acceptable qu'il faut donner à la résignation ?</p> <p>"Bonheur de la lumière" ? Oui, mais dans la mesure où ces vues sont pour la plupart aux antipodes du pittoresque, nous nous retrouvons alors face à une France qui est aussi, d'un point de vue classique, une France de la défiguration. De l'humain en boîte. Je connais bien l'argument des architectes modernes et des urbanistes engagés, et je ne néglige pas cette sorte de tautologie de l'habitat qui fait, comme disait une amie sociologue, que "les gens d'ici sont d'ici".</p> <p>Mais qui s'extasierait, en s'imaginant y habiter, sur un pavillon de campagne en préfabriqué, une jolie cabane en ruines ou une barre d'immeuble à l'abandon ? Ce n'est pas une question d'argent ou de confort : il y a, dans certains coins, une vulgarité architecturale de la réussite qui le dispute, dans d'autres, à la transparence des êtres humains. La France que nous donne à voir Depardon est aussi une France de la relégation, une France de la lisière, une France des espaces intermédiaires, une France de l'entre-deux entre les mégapoles et les terroirs. En ce sens, comme ce fut le cas dans les années cinquante et soixante avec le retour des explorateurs des antipodes à la maison, "La France de Raymond Depardon" relève moins de l'esthétique que de l'ethnographie.</p> <p>Au début des années 2000, j'ai noué pour le compte d'une société minière dans le Pacifique Sud un partenariat avec le photographe américain, David Becker, pour un projet qui s'intitulait : "La Nouvelle-Calédonie telle que je l'ai connue il y a cent ans". Ce dont j'ai fini par prendre conscience après l'exposition au terme d'une longue série d'expatriations aux quatre coins du monde, sans passéisme mais aussi sans enjolivation, à travers un point de vue qui, de Braudel remonterait à Duteurtre sans se laisser dissoudre dans Houellebecq, c'est que j'aime profondément un pays qui, tel qu'il s'est fixé dans les images heureuses et diverses de l'enfance, entre les grandes hêtraies cauchoises où je vibrais aux récits de Maupassant et les ruelles du Vieux Rouen où je faisais mes humanités, des vacances qui nous menaient des contreforts pyrénéens aux vallées alsaciennes et du Massif central aux côtes bretonnes, est un pays qui n'existe plus.</p> <p>En réalité, je crois qu'il existe moins comme image que comme projet. En ce sens, l'absence délibérée des gens dans les clichés intersticiels de Depardon, c'est l'espace de l'interpellation de la politique sur ce que deviennent des territoires millénaires et les gens d'ici sous les pressions d'un monde qui, simultanément, craque et bascule. Le "Tout doit disparaître" de la devanture des "Textiles d'Albret" à Nérac (Lot-et-Garonne), plus encore qu'un fil conducteur, est une signature. Derrière la disposition testamentaire, une oeuvre engagée qui signe la disparition simultanée des paysages et des gens.</p> <p>Du même coup, ce que l'on peut aussi comprendre partant de cette diversité et de cette "définition non figée de l'identité française", c'est que si la France meurt, c'est une partie du monde occidental tel qu'il s'est modelé au long du dernier millénaire qui sombre avec elle, en ne laissant plus apparaître que quelques buttes-témoins - ces vues magiques un peu irréelles qui font irruption ça et là au cours de cette étrange promenade. En ce sens, il y aurait un <i>relief propre</i> de notre pays, une vocation universelle en effet à montrer combien le mot d'ordre de préservation de la biodiversité doit d'abord s'entendre comme une entreprise de sauvegarde de l'espèce humaine.</p> <p> </p> <p> </p>
Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/about.htmlA propos de La France de Raymond Depardon (1) La carte est le territoiretag:oliverbe.blogspirit.com,2010-11-01:19995902010-11-01T17:24:00+01:002010-11-01T17:24:00+01:00 Comment comprendre cette juxtaposition serrée "d'aires indéfinies et...
<p> </p><p>Comment comprendre cette juxtaposition serrée "d'aires indéfinies et d'angles morts" saisis "dans les interstices d'une France peu photographiée" (B. Racine) ? Entre les jeux d'enfants, les derniers visiteurs et des souvenirs d'enfance, on passe et repasse l'exposition, un détour par l'antichambre pédagogique, un retour en arrière. Rien n'y fait. C'est comme si l'essentiel de cette affaire continuait de nous échapper. On en sort intrigué, saisis sans saisir. Ce n'est peut-être pas une mauvaise approche : on peut voir "La France de Raymond Depardon" comme le point de départ d'une énigme qu'il nous faudrait résoudre en revenant en pensée, catalogue en main, sur la scène de la représentation. Après tout, la disponibilité à s'étonner de ce qui devrait nous paraître ordinaire, c'est la crétinerie assommante des touristes et le privilège ambigu des exilés.</p><p>"Une démarche folle et personnelle" dit Depardon à propos de "sa" France. Il faudrait plutôt dire une obsession. A Calais, les représentations jadis conquérantes de l'Industrie et du Travail agonisent dans une mélange de rouille et d'abandon. A Maubeuge, les couleurs vives de la rénovation rehaussent avec peine des HLM où la vie sociale et politique semble se résumer à un affichage de campagne électorale en déshérence sur le mur d'une cabine électrique. A Carnon-Plage, dans l'Héraut, un pavillon du bord de mer paraît à l'abandon lui aussi. Un peu partout, on passe de l'indicible au silence : des monuments aux morts ne parlent plus qu'aux morts qui avaient échappé au désastre pour mieux sombrer dans l'oubli.</p><p>Parfois, un brin de féérie vient rompre la litanie des images ordinaires. Le cliché d'ouverture de Berck-Plage, avec ses cerf-volants futuristes et ses petits cabanons bariolés, pourrait presque faire une toile de Miro. Ça et là, on trouve aussi des paysages qu'on pourrait prendre par inadvertance pour des cartes postales, tels cette plage du Portel, ce champ du Pas-de-Calais, ce flanc de colline à Saint-Vincent-de-Reins (Rhône) ou encore cette percée lumineuse à Uvernets-Fours au coeur des Alpes-de-Haute-Provence. Dans le Sud, pour les pierres, pour la chaleur que l'on devine sous la douceur de la lumière, pour la quiétude désuète d'un édifice baroque, on dirait qu'un peu de la grandeur passée résiste encore un peu à la désolation.</p><p>Mais ces vues-là, tout en profondeur, sont bien vite submergées par les barres rectangulaires et les pavillons étriqués. C'est la dynamique propre du travail de Depardon qui, plus qu'un parti pris, est une mise en tension. Ou une mise en contraste comme avec ce calvaire désormais cerné par une zone commerciale. Inversion du procéde métonymique, l'étalement verdoyant du paysage de Widehem sous un beau ciel bleu pâle se voit pour ainsi aspiré par les éoliennes qui auraient supplanté les grands arbres.</p><p>De même, la figure du café-tabac - à Calais, à Douai, à Nevers, à Surgères, à Montréal-la-Cluse -, véritable totem de la France moderne, voit son importance mécaniquement diminuée par la profusion des signes que le regard de Depardon rend dans toute sa tragique accumulation. C'est la province gagnée par le Midwest, le champ tellurique d'un "malaise dans la civilisation" aurait dit Freud, qui soulignait d'ailleurs l'importance fondamentale de l'esthétique dans toute vie sociale harmonieuse. Que ces lieux aient été choisis dans toutes les régions comme indices du désastre, c'est évidemment tout sauf un hasard : il faut s'être un peu éloigné de son pays pour sentir combien le vivre ensemble, chez nous, s'exprime avec force dans la mixité chaleureuse et inspirée des cafés.</p><p>Ce qu'il reste pourtant de la devanture du Café des arts à Lodève, c'est un immense point d'interrogation peint en rouge à l'angle d'une ruelle obscure vis-à-vis de laquelle un "libre service", aux lettres centrales masquées, pourrait presque se lire comme une "liberté du vice" qui s'entendrait moins comme un appel à la licence (si incongru, un peu plus loin, sur la vitrine de la mercerie du coin) que comme le signalement d'un monde qui déraille. L'enseigne surchargée d'affiches aussi colorées que conquérantes de la cellule du parti communiste, au Vigan (Gard), c'est le signe que la disparition s'accommode généralement d'un dernier sursaut aussi bruyant qu'inutile.</p><p>A propos de son travail, Depardon évoque "une perception intuitive, irréductible à une définition figée de l'identité française". Eh bien, c'est la fête au village. A qui en douterait, il suffirait de découvrir, un peu plus loin encore, l'entrée du "Resto", sorte d'hacienda mexicaine perdue au beau milieu de nulle part, ou de passer devant la terrasse du "Maracana", à Bédarieux. Ce n'est plus seulement le Midwest ici, c'est le Mexique en prime en un mariage décidément improbable, dans lequel le consumer pour soi l'aurait définitivement emporté sur le vivre ensemble. "J'achète ici, mon village vivra" dit fièrement cette toile de travers à l'entrée de Thiviers (Dordogne) derrière laquelle on voit bien que personne ne vit plus vraiment. A L'Isle-Jourdain, dans la Vienne, on voit encore une caravane abandonnée, entre un poteau électrique de guingois et des affiches de cirque. On suppose, depuis lors, que le ménage a été fait dans cet insupportable désordre à l'origine de la catastrophe ambiante, comme si le silence de la photographie n'était plus que l'envers assourdissant de la lâcheté contemporaine.</p><p>Et, quand un lien semble reprendre vie - à une terrasse, au pied d'une devanture -, quand un paysage entre dix - une départementale perdue qui zigzague harmonieusement entre des plaines fertiles du Doubs, l'écluse sublime des Forges de Syam, une conversation paisible sur les bords d'un lac à Talloires - semble redonner du sens et un peu d'espérance à l'ensemble, tout finit par se noyer dans la masse informe de paysages saccagés par le charme tapageur de la modernité. On sentirait presque, au pied des montagnes, à Val d'Isère, Bonneval-sur-Arc, à Saint-Claude ou à Balsièges, les bourgs à deux doigts d'être ensevelis dans leur nouvelle insignifiance. Sous l'effet de l'inépuisable créativité des directions de l'Equipement, les ronds-points tournent aux manèges, les marquages au sol s'entrecroisent et, en réalité, les directions s'affolent. On finit par perdre le Nord.</p><p> </p><p> </p><p> </p>
L'auteurhttp://jaim.blogspirit.com/about.htmlProfils paysanstag:jaim.blogspirit.com,2009-03-03:17193972009-03-03T19:09:49+01:002009-03-03T19:09:49+01:00 C’est un titre du grand Raymond Depardon , je vous avais mis un peu...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-size: small;">C’est un titre du grand <span style="color: navy;">Raymond Depardon</span>, je vous avais mis un peu l’eau à la bouche, voici deux posts. Rarement un cinéaste a tenté une approche aussi longue et audacieuse de cette vie quasi recluse des <span style="color: lime;">paysans</span> du <span style="color: lime;">Massif Central</span>. Ils nous touchent par leur dénuement, parfois, par leur solitude d’autres fois, par la forme de leur sacrifice, d’autres fois encore…</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-size: small;"><img src="http://jaim.blogjardin.com/media/02/01/567265880.jpg" alt="depardon1179.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-326114" /></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-family: Verdana;"><span style="font-size: small;">Nous avons reconnu certains lieux et même certaines personnes et nous avons compati à leur détresse, dans certains cas, écrasés qu’ils sont de vivre dans ce pays qui jusqu’à peu est resté rude. Mais les temps changent, et, de peur d’être conservateur, je dirais hélas ! Les fins de semaine, mes congénères urbains considèrent désormais ce <span style="color: lime;">monde rural</span>, vallonné et montagneux, comme un gigantesque parc d’attraction qu’il faut investir et marquer de son empreinte ; ce ne sont que quads et hordes de 4X4 qui explorent, d’une aventure artificielle, les petits chemins de randonnée que nous comptions bien garder pour les amoureux du calme. Où faudra-t-il aller, lorsque la déprise agricole sera complète, pour planter nos <span style="color: fuchsia;">fleurs</span> et nos <span style="color: lime;">arbres</span> et les savourer en toute quiétude ? Billet d’humeur inquiet pour un jour de blues.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: blue; font-family: Verdana;"><span style="font-size: small;">F.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="color: blue; font-family: Verdana;"><span style="font-size: small;"><img src="http://jaim.blogjardin.com/media/00/02/1392909585.jpg" alt="depardon2180.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" id="media-326115" /></span></span></p>
Pierre Vallethttp://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.html”Terre natale” et ”Ailleurs commence ici”tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2009-02-04:17046892009-02-04T06:00:00+01:002009-02-04T06:00:00+01:00 Nous assistons avec Raymond Depardon, au travers de cette exposition, à un...
<p style="text-align: justify;">Nous assistons avec Raymond Depardon, au travers de cette exposition, à un tour du monde en 14 jours, qui donne la parole à un certain nombre d’habitants de la planète, ceux-là mêmes, représentant des minorités menacées, écartées et exclues souvent de leur territoire. C’est le projet d’une manifestation où R. Depardon, cinéaste et photographe propose une réflexion sur le rapport au « natal », à l’enracinement et au déracinement, ainsi qu’aux questions identitaires qui s’y rapportent.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/media/00/01/570697958.JPG" id="media-313947" alt="Capturer.JPG" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-313947" width="272" height="392" /></div> <p>Un dialogue contradictoire et complémentaire s’installe entre le choix de Raymond Depardon et son attachement à la terre, face à Paul Virillio, urbaniste et philosophe qui travaille sur les déplacements de population, le rétrécissement et la fin de l’espace, liés à l’importance devenue majeure de la vitesse.</p> <p style="text-align: justify;">La planète est à un tournant de son histoire et son futur nous échappe. L’exposition de R. Depardon et de P. Virillio fixe les enjeux et offre quelques clés pour comprendre les évolutions possibles mais incertaines de l’humanité. Notre environnement « naturel » se modifie profondément et avec rapidité. L’homme se voit retiré ses facultés d’anticiper sa propre évolution et par conséquent, celle de la planète.</p> <p style="text-align: justify;">Cette exposition pose les vraies questions mais ne prétend pas donner en parallèle les réponses adéquates.</p> <p style="text-align: justify;"><b>Fondation Cartier : 261 boulevard Raspail – tél : 01 42 18 56 50</b></p> <p style="text-align: justify;"><b>Exposition ouverte jusqu’au 15 mars 2009</b></p>
Christian Le Meut - Journalistehttp://rezore.blogspirit.com/about.htmlDepardon : un film sur les langues menacées dans le monde... et en Francetag:rezore.blogspirit.com,2009-02-01:17040962009-02-01T10:14:00+01:002009-02-01T10:14:00+01:00 Ur pennad talvoudus a zo da lenn war al lec'hienn "Mescladis e cops de...
<p>Ur pennad talvoudus a zo da lenn war al lec'hienn "Mescladis e cops de gula" a zivout ur film nevez savet get Raymond Depardon : "qui va nommer les choses ?". Hennezh en deus aterset tud a gomz yezhoù en arvar er bed a-bezh, en Amerika kreisteiz hag ivez en Okitania ha Breizh. Met ar film-se a vez skignet e Pariz hepken, er "Fondation Cartier"... Ar re aterset a gomz o yezhoù a-vihan hag a zo istitlet e galleg.</p> <p>Un article intéressant à lire vient de paraître sur le site "Mescladis e cops de gula", à propos d'un nouveau film de Raymond Depadon, "Qui va nommer les choses ?" Il a interviewé des personnes qui parlent des langues en danger, dans le monde entier, en Amérique du sud notamment, et aussi en Occitanie et en Bretagne. Mais ce film n'est diffusé qu'à Paris, à la "Fondation Cartier"... Les personnes interrogées parlent dans leurs langues maternelles, sous-titrées en français.</p> <p><a title="http://taban.canalblog.com/archives/2009/01/23/12197800.html" href="http://taban.canalblog.com/archives/2009/01/23/12197800.html">http://taban.canalblog.com/archives/2009/01/23/12197800.html</a></p>
Christian Le Meut - Journalistehttp://rezore.blogspirit.com/about.htmlCiné/Sine: La vie modernetag:rezore.blogspirit.com,2009-01-16:16954002009-01-16T00:05:00+01:002009-01-16T00:05:00+01:00 E brezhoneg/En breton. Dilun m'eus gwellet ur film a-feson, "La vie...
<p><b>E brezhoneg/En breton.</b><br /> Dilun m'eus gwellet ur film a-feson, "La vie moderne", savet get Raymond Depardon. An teirved film savet getan a ziar-benn al labourerion douar e Bro Cevennes (departamant Lozere). Tud kozh d'un tu, a labour evel en amzer a gent; tachennoù dilezet; pennherioù (kêriadennoù) dilezet get an dud ken stard eo ar vuhez er mennezhioù-se, ha ken stard eo ar vicher labourer douar ivez ! Ha, d'an tu all, tud yaouank, labourerion douar ivez, a faota dezhe chom ha labourat er vro memestra. Hag an darempredoù etre ar re gozh hag ar re yaouank n'int ket ken aes...</p> <p>Depardon a sell doc'h an dud get doujans, get respet; tapout a ra e amzer evit kaozeal gete, e galleg, met a-wezhoù a ziar-benn an okitaneg, yezh vamm al lodenn vrasan ag an dud aterset getan. Kaer eo ar vro; kaer ar skeudennoù met nec'hansus, nec'hus awalc'h eo ar film e-keñver amzer dazont al labour douar e rannvroioù evel-se memestra. Daou lec'h all a zielfenn ar film-se.</p> <p><b>En français/e galleg.</b><br /> Lundi j'ai vu un bon film, "La vie moderne", réalisé par Raymond Depardon. C'est son troisième film sur les agriculteurs des Cévennes (en Lozère). Des anciens, d'un côté, travaillant à l'ancienne; des fermes et des villages abandonnés tellement est dure la vie dans ces montagnes comme est difficile le métier d'agriculteur. Et de l'autre, des jeunes agriculteurs qui veulent travailler et vivre au pays malgré tout. Et les relations entre les anciens et les nouveaux ne sont pas toujours faciles...</p> <p>Depardon regarde les gens avec respect; il prend le temps de parler avec eux, en français, mais parfois aussi en évoquant l'occitan, langue maternelle de la plus grande partie des gens qu'il interviewe. Le pays est beau; les images sont belles mais le film est un peu inquiétant quant à l'avenir de l'agriculture dans ce type de région. Deux autres sites analysent ce film :</p> <p><a title="http://punctum.blog.lemonde.fr/2008/10/30/vous-allez-voir-raymond/" href="http://punctum.blog.lemonde.fr/2008/10/30/vous-allez-voir-raymond/">http://punctum.blog.lemonde.fr/2008/10/30/vous-allez-voir-raymond/</a></p> <p>E galleg/en français :<br /> <a title="http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/01/11582266.html" href="http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/01/11582266.html">http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/01/11582266.html</a></p> <p>E okitaneg/en occitan :<br /> <a title="http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/04/11630859.html" href="http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/04/11630859.html">http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/04/11630859.html</a></p>
lelazorhttp://lelazor.blogspirit.com/about.htmlDepardon, tu déconnestag:lelazor.blogspirit.com,2008-11-16:16657542008-11-16T19:12:00+01:002008-11-16T19:12:00+01:00 Il n'est pas très facile de voir le dernier film de Depardon, "La...
<div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/01/639424586.jpg"><img name="media-278935" src="http://lelazor.blogspirit.com/media/01/01/1636830746.jpg" alt="laviemoderne.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-278935" /></a></div> </div> <div style="text-align: center">Il n'est pas très facile de voir le dernier film de Depardon, "La vie moderne", documentaire "fermier" tourné sur les terres de son enfance, compte tenu du petit nombre de salles le diffusant.<br /> Nous avions vu en 2001 le premier volet de cette trilogie, que Depardon dit avoir enrichi, en particulier sur le plan des moyens. On est passé du 16 mm au panoramique et Claudine Nougaret dit avoir pris le son avec un 6 pistes.<br /> Déception à la projection : ou la salle pourtant Art et Essai a déconné ou il y a un problème, mais le son était essentiellement mono.<br /> J'avais entendu sur France Culture la bande des intellos de la critique, Laure Adler en tête, en faire trois caisses....bof, le résultat me parait bien décevant...pas d'images extraordinaires, Depardon est pourtant un photographe, le choix des fermes globalement toutes sur le déclin, rend le film assez dépressif, contrairement à ce que Depardon assure.<br /> Les interviews, à la volée, où je reconnais qu'on laisse le temps passer et les silences peser, semblent très amateur...certes cela contraste avec la mode des montages hyper rapides, on peut considérer que, par opposition, "la vie moderne" est de l'art, mais bon, filmer en plan fixe au moins une minute (surement plus) une TV restransmettant l'enterrement de l'abbé Pierre avec une conversation ensuite dont on ne tire rien, ne fait pas honneur au documentaire..et au monde paysan.</div> <div style="text-align: center">Par ailleurs, le rythme est trés monotone, alternant de manière systématique longue et lente arrivée à la ferme et interview dans la cuisine...interviews pauvres, car je pense que ses sujets n'avaient pas envie de parler, si bien que Depardon finit souvent par induire et suggérer une réponse...on aurait aimer "sortir", "prendre d'air", voir les bêtes et plus de campagne....les rushes doivent être limités, car Depardon s'est fait plaisir avec sa belle caméra et donc il a voulu faire "utile" à chaque plan filmé.<br /> Pour des raisons personnelles, je suis très attaché au documentaire et Depardon qui est un nom (et aussi un homme respectable, que je pense très honnéte) ne me parait pas tirer vers le haut la chose...cyniquement, je pourrais dire que peu de salles le projettent, mais finalement tant pis, ca ne mérite pas le détour.</div> <div style="text-align: center"><br /> <a target="_blank" href="http://lelazor.blogspirit.com/media/00/01/639424586.jpg"></a></div>