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Pays basque à croquer
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Fraises Marubia : 50 nuances de rouge aux portes de Bayonne
tag:www.paysbasqueacroquer.fr,2017-05-17:3305935
2017-05-17T10:02:00+02:00
2017-05-17T10:02:00+02:00
Rondes, allongées, acidulées ou douces, plus ou moins charnues mais...
<p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Rondes, allongées, acidulées ou douces, plus ou moins charnues mais toujours rouges surmontées d'un beau pédoncule vert, les fraises sont la promesse de desserts sucrés annonçant les beaux jours.</span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Dans leurs barquettes cartonnées, les gariguettes, maras des bois et autres charlottes proposées par le maraîcher Pierre Laporte, dont <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="https://www.facebook.com/fermedachedise/?fref=ts" target="_blank" rel="noopener">la ferme Dache Dise</a></span></span> est implantée aux portes de Bayonne, prouvent chaque semaine au consommateur qu'on peut aussi manger de la fraise locale au Pays basque. Face à la fraise de Dordogne ou du Lot-et-Garonne, les Laporte (1) tirent leur épingle du jeu en proposant plusieurs tonnes de fruits rouges produits localement, chaque année.</span></p><p style="text-align: center;"> <img id="media-336494" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/media/02/02/2731534971.JPG" alt="DSC_1145.JPG" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>La famille Laporte a pris le tournant de la fraise dans les années 90 ©photo J.M.</em></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Dans cette famille, on est agriculteurs à Bayonne depuis trois générations, leur installation datant de 1927, au chemin de Hargous. D'une culture maraîchère classique dans un premier temps, elle s'est spécialisée dans la fraise <span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff;" href="http://www.gaec-laporte.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=107&Itemid=531" target="_blank" rel="noopener">au tournant des années 90</a></span>. « Mes beaux-parents avaient une ferme où ils cultivaient les légumes. Jacques et André ont repris la suite. En 1993, la production a basculé, donnant la priorité aux fruits rouges tout en continuant le maraîchage. On a commencé par de la fraise pleine terre puis les tables sont arrivées. Nous avons été conseillés par notre technicien, Hervé Henry, avant de se lancer. On pensait qu'il y avait un marché pour la fraise sur la Côte basque. Il y a peu de maraîchers qui font encore de la fraise en quantité, mis à part un couple à Mendionde », raconte Clotilde, l'épouse d'André Laporte, qui travaille <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="http://www.gaec-laporte.fr/" target="_blank" rel="noopener">en GAEC</a></span></span> avec son beau-frère et sa belle soeur, Nicole et Jacques Laporte.</span> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><img id="media-336489" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/media/00/00/271416407.JPG" alt="DSC_1146.JPG" /></span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Pierre Laporte s'est installé en mai 2015, à Tarnos © photo J.M.</em></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Pierre, 25 ans, s'est lancé dans l'agriculture péri-urbaine, le 1er mai 2015, non loin de l'exploitation de ses parents, mais à Tarnos, tout près de la ferme de sa grand-mère. La fraise était une évidence pour lui. « Je suis dedans depuis que je suis tout petit, plaisante-t-il. C'est chouette à produire. Tous les jours, on passe dans les rangs et ça change tout au long de l'année. La fraise est un fruit complet et complexe.»</span></p><p dir="ltr"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une clientèle locale</span></strong></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Sur son exploitation de 2,8 hectares dont 7000 m2 de serres, il produit 13 tonnes de fraises en saison dont 7 tonnes de gariguettes, le reste se répartissant entre maras des bois et charlottes. « Il manque de la fraise, il y a une vraie demande des clients, explique-t-il. 75% de mon chiffre d'affaires est assuré par les fraises. Ce sont des ventes directes à la ferme, auprès de primeurs du BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz, NDLR), la grande distribution, certaines épiceries fines et quelques restaurants comme celui de Fabrice Idiart, à Saint-Jean-de-Luz (2). On écoule toute la production localement.» </span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Même choix de la proximité pour le <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="http://www.gaec-laporte.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=109&Itemid=533" target="_blank" rel="noopener">GAEC Laporte</a></span></span> qui vend ses gariguettes, maras des bois, charlottes et fraises des bois sur les marchés du BAB, chez quelques primeurs et bien sûr à la ferme. Ils fournissent également quelques tables locales et pâtisseries comme Mokofin à Bayonne ou le Miramar à Biarritz. « Nous avons fait le choix de ne pas travailler avec les grossistes, précise, pour sa part, Clotilde Laporte. Nous privilégions les circuits courts. La plupart des fraises françaises que vous trouvez arrivent de Dordogne ou du Lot-et-Garonne et ont dû faire le trajet, alors que nous, les fruits ont été ramassés la veille ou le matin. Les clients ne s'y trompent pas.»</span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Un argument repris également par Pierre Laporte qui constate, lui aussi, l'engouement du public pour les productions locales : « Le samedi matin, il y a un vrai boom des ventes. Le bouche à oreille fonctionne bien. On mise sur la fraîcheur des produits, détaille-t-il. Dans nos barquettes, les fruits n'ont pas de marques, ils ont du goût parce qu'ils n'ont pas été ramassés trop tôt. »</span></p><p style="text-align: center;"> <img id="media-336490" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/media/00/02/3121886583.JPG" alt="DSC_1136.JPG" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Des ventes à la ferme ont lieu deux fois par semaine ©photo J.M.</em></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Derrière son étal de fruits rouges, installé devant ses serres visibles depuis le bord de la route départementale, le maraîcher détaille les différentes variétés qui rythment ses trimestres et confesse une préférence pour la charlotte : «Actuellement, la saison de la <span style="text-decoration: underline;"><a href="http://agriculture.gouv.fr/la-fraise-un-fruit-de-saison-vitamine" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #3366ff; text-decoration: underline;">gariguette</span> </a></span>est presque finie. On va passer à la <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="http://www.lesfruitsetlegumesfrais.com/fruits-legumes/petits-fruits-et-fruits-rouges/fraise/les-varietes" target="_blank" rel="noopener">charlotte</a></span></span>. C'est un fruit plus stable sur l'année, plus charnu, qui a une belle couleur. Si on ne l'arrêtait pas, on aurait de la charlotte jusqu'en décembre. La maras, c'est plus aléatoire en rendement et en taille. »</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-336495" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/media/01/01/3234506356.JPG" alt="DSC_1138.JPG" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Marubia signifie fraise en basque © photo J.M.</em></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Toutes les fraises des Laporte se retrouvent sous l'appellation Marubia, qui signifie fraise en basque. Une marque créée à l'époque pour « identifier la fraise du Pays basque » au milieu des autres productions. « Nous avions fait une formation sur les produits et les marques, se souvient Clotilde Laporte. Nous voulions nous démarquer, être plus visibles avec une barquette en carton et un logo reconnaissable.» En toute logique, Pierre Laporte a lui aussi poursuivi avec ce logo Marubia que l'on retrouve sur ses barquettes au packaging identifiable par un tracteur et des fruits et légumes.</span></p><p dir="ltr"><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Des mûres l'an prochain</span></strong></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Dans quelques jours, aux côtés des fraises, les framboises de l'exploitation vont également faire leur apparition. « Dans la lignée de [s]es parents », Pierre Laporte cultive des framboises mais exclusivement de la «précoce, jusqu'au 10 juillet.» En écho à la tradition maraîchère familiale, il fait également pousser des tomates, des piments doux, des courgettes, des radis et d'autres légumes de saison.</span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">S'il n'est pas en agriculture biologique, il mise sur la lutte biologique intégrée et limite le recours aux produits phytosanitaires. Son exploitation compte deux salariés mais emploie jusqu'à 12 personnes l'été. Un vrai défi à l'heure où il reste moins de dix maraîchers sur le BAB alors qu'ils étaient autour de 90 dans les années 60.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-336496" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/media/00/01/2640990334.JPG" alt="DSC_1154.JPG" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Pierre Laporte fait également pousser des tomates © photo J.M.</em></span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">« On est sur la bonne voie, résume le jeune chef d'exploitation, une casquette sur la tête et son smartphone dans la poche, remontant les allées où les plants de fraises suspendus succèdent aux pieds de tomates et piments, bien ancrés dans le sol. Les objectifs sont d'arriver à 20 tonnes de fraises et 2 tonnes de framboises. J'aimerais faire de la mûre aussi l'an prochain. Le but est de développer l'activité en fraises avec cette qualité et de rester sur une diffusion locale, sur une zone allant de Capbreton à Saint-Sébastien, tout en gardant une activité légumes pour la vente directe. »</span></p><p dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Un programme ambitieux pour ce vingtenaire qui ne s'en laisse pas compter. Normal, le nom de sa ferme, Dache Dise, signifie « Laisse dire » en gascon.</span></p><p dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">1.Pierre Laporte, <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="https://www.facebook.com/fermedachedise/?fref=ts" target="_blank" rel="noopener">ferme Dache Dise</a></span></span>, 2320 rue des Barthes, 40220 Tarnos. Vente directe à la ferme en saison les mardi et jeudi de 15 heures à 19h30 et le samedi de 9 heures à 12 heures.</span></em><br class="m_1418858611588537292gmail-kix-line-break" /><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="http://www.gaec-laporte.fr/" target="_blank" rel="noopener">GAEC Laporte</a></span></span>, 96 chemin de Hargous, 64100 Bayonne. Vente directe à la ferme mardi et vendredi de 16 heures à 19h30. Présents aux marchés devant les halles de Bayonne, aux halles de Biarritz et au marché Quintaou d'Anglet.</span></em></p><p dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;">2. La fraise marubia de Pierre Laporte est évoquée dans le livre <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #3366ff;"><a style="color: #3366ff; text-decoration: underline;" href="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/archive/2016/06/04/un-livre-pour-mieux-savourer-le-marche-1049537.html" target="_blank" rel="noopener">« Cuisinez le marché »</a></span></span> à Saint-Jean-de-Luz, publié l'an passé, par le chef Fabrice Idiart, aux éditions Sud Ouest.</span></em></p><p style="text-align: center;"><img id="media-336488" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://paysbasqueacroquer.blogspirit.com/media/01/02/4034048992.JPG" alt="DSC_1135.JPG" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Charlotte, Gariguette ou Mara des bois poussent aux portes de Bayonne © photos J.M.</em></span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>[Grand Format ]</strong> Saviez-vous qu'au Pays basque on peut consommer de la fraise locale ? C'est le défi que relève, chaque année, la famille Laporte, maraîchers installés à Bayonne et à Tarnos</span></p>
Tania
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La vie réelle
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-05-17:3110909
2016-05-17T20:20:00+02:00
2016-05-17T20:20:00+02:00
« Si les romanciers observaient consciencieusement la vie réelle,...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1226635419.jpg" target="_blank"><img id="media-180206" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/577952470.jpg" alt="brontë,charlotte,le professeur,roman,littérature anglaise,apprentissage,société,enseignement,amour,bruxelles,culture" /></a>« Si les romanciers observaient consciencieusement la vie réelle, les peintures qu’ils nous donnent offriraient moins de ces effets de lumière et d’ombre qui produisent dans leurs tableaux des contrastes saisissants. Les personnages qu’ils nous présentent n’atteindraient presque jamais les hauteurs de l’extase et tomberaient moins souvent encore dans l’abîme sans fond du désespoir, car il est rare de goûter la joie dans toute sa plénitude, plus rare peut-être de goûter l’âcre amertume d’une angoisse complètement désespérée ; à moins que l’homme ne se soit plongé, comme la bête, dans les excès d’une sensualité brutale, qu’il n’y ait usé ses forces et détruit les facultés qu’il avait reçues pour être heureux. »</font></span></em></p><p><span style="font-size: 12pt;"><font><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Charlotte Brontë,</span></font></span><a title="Brontë à Bruxelles (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/04/23/bronte-a-bruxelles-1150872.html" target="_blank"><em><span style="font-size: 12pt;"><font><span style="font-family: times new roman,times,serif;"> Le professeur</span> </font></span></em></a></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 12pt;"><font>* * *</font></span></em></p><p style="padding-left: 90px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;"><em><font>Avis aux amateurs : les concerts gratuits du vendredi midi (12h30) ont repris dans le jardin de la Maison des Arts. <br />Tout le programme de la <a title="Une semaine musicale (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/05/30/une-semaine-musicale-1143740.html" target="_blank">Guinguette </a>2016 sur <a title="Guinguette 2016" href="http://www.schaerbeek.be/agenda/musique-guinguette-2016" target="_blank">Schaerbeek.be</a></font></em></span></p>
Tania
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Brontë à Bruxelles
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-05-16:3110908
2016-05-16T08:30:00+02:00
2016-05-16T08:30:00+02:00
Le professeur de Charlotte Brontë est un roman posthume, le premier...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>Le professeur</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_Bront%C3%AB" target="_blank">Charlotte Brontë </a>est un roman posthume, le premier qu’elle ait écrit, paru sous le pseudonyme de Currer Bell en 1857. Le titre donné par Catherine Rihoit à sa préface, <a title="Texte intégral sur le site de l'éditeur" href="http://www.ecriture-communication.com/archipoche/wp-content/uploads/sites/4/internet_bronte-le-professeur.indd_.pdf" target="_blank">« Portrait d’une solitude »</a>, souligne le trait dominant de William Crimsworth, un orphelin que rien ne destinait a priori au métier de professeur d’anglais à Bruxelles – <a title="Les soeurs Brontë à Bruxelles" href="http://espace-livres-creation.be/livre/les-soeurs-bronte-a-bruxelles/" target="_blank">Charlotte Brontë </a>elle-même y a enseigné.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/968427284.jpg" target="_blank"><img id="media-180205" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/979466336.jpg" alt="brontë,charlotte,le professeur,roman,littérature anglaise,apprentissage,société,enseignement,amour,bruxelles,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Le roman s’ouvre sur <a title="Incipit en ligne (Archipoche)" href="http://www.ecriture-communication.com/archipoche/wp-content/uploads/sites/4/internet_bronte-le-professeur.indd_.pdf" target="_blank">une lettre </a>que le héros adresse à un ancien camarade d’Eton, où il lui résume ce qu’il est devenu depuis leurs études. Ses oncles ne lui ayant proposé que deux voies qui lui déplaisent, l’Eglise (la cure de Seacombe) et le mariage (avec une de ses cousines), son manque de fortune ne lui laisse qu’une possibilité : l’industrie. Edward, son frère aîné de dix ans, a repris l’usine de leur père et accepte de le caser <em>« si la chose était possible ».</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>C’est donc à Crimsworth Hall que le récit commence : William y est accueilli avec une extrême froideur. Il connaît le français et l’allemand, son frère l’engage <em>« en qualité de second commis pour traiter la correspondance étrangère »</em> avec un salaire minimum et le prie de se trouver un logement en ville. Un peu d’épargne accumulée à Eton permet à William de louer <em>« une petite chambre et un cabinet fort modestes ».</em> </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Invité comme les autres employés à la fête d’anniversaire du <em>« maître »</em>, ignoré par son frère et sa belle-sœur, William s’éloigne de la salle de danse pour se réfugier dans la salle à manger où il retrouve avec émotion le portrait de sa mère. Monsieur Hunsden, un propriétaire d’usine, qui l’admire aussi, lui manifeste de l’intérêt et s’étonne franchement de voir travailler William dans une maison de commerce, métier pour lequel son caractère <em>« aristocratique »</em> ne lui semble pas fait du tout.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Ce travail routinier lui déplaît, son frère le traite mal, mais que faire d’autre ? Lorsque M. Hunsden réapparaît sur son chemin et l’invite chez lui, il accepte d’aller le voir et de discuter avec lui de son avenir. Le jour où son frère, furieux, lui fait une scène pour l’avoir calomnié en ville – il n’en est rien, mais Hunsden, lors d’une réunion, a traité Edward de <em>« tyran domestique »</em> –, c’en est trop. William démissionne sur-le-champ. Hunsden s’en réjouit, lui offre un peu d’argent et une lettre de recommandation pour une de ses connaissances à Bruxelles.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Peut-être, lecteur, n’êtes-vous jamais allé en Belgique ; peut-être ne connaissez-vous pas la physionomie de cette contrée, dont les lignes sont gravées si profondément dans ma mémoire ? »</em> Voici donc William Crimsworth à Bruxelles où on lui propose d’enseigner le latin et l’anglais dans une grande institution dirigée par M. Pelet, un homme dans la quarantaine.</font></span></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>« Peu à peu les obstacles s’aplanirent devant moi. J’avais, en moins de cinq ou six semaines, vaincu les difficultés inséparables de tout début dans une carrière nouvelle. Je parlais maintenant le français avec assez de facilité pour être à l’aise en face de mes élèves. Je les avais mis tout d’abord sur un bon pied. Et, comme je sus les y maintenir, jamais l’idée de révolte ne germa parmi eux : chose extraordinaire pour des Flamands, et qu’apprécieront tous ceux qui connaissent les usages des pensions belges et la manière dont les élèves s’y conduisent avec leurs professeurs. »</font></span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Le nouveau professeur est bientôt présenté à Mlle Zoraïde Reuter, la directrice d’un pensionnat de jeunes filles voisin, qui cherche un professeur de confiance. </font></span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Un jeune professeur masculin face à des jeunes filles pleines d’assurance… William Crimsworth est mis à l’épreuve dès la première leçon. </font></span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>Le professeur</em> de Charlotte Brontë est un roman d’apprentissage ; à chaque étape, le personnage affronte ses doutes, ses craintes, l’inconnu, dans sa profession comme dans ses rencontres. Mlle Reuter s’intéresse à lui, lui s’intéresse surtout à ses élèves, et plus particulièrement à l’une d’elles, ce qu’elle ne pourra tolérer.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Les états d’âme du héros sont évidemment détaillés tout au long de cette histoire ; à l’époque, les bienséances et les codes sociaux gouvernent strictement les relations entre les gens et particulièrement entre les hommes et les femmes. L’intérêt de Charlotte Brontë pour l’enseignement, les rapports entre professeurs et élèves, la question de l’autorité, est manifeste. Son premier roman mêle l’observation sociale à l’analyse des sentiments dans ce récit du cheminement personnel d’un jeune homme pauvre et imparfait qui cherche sa voie.</font></span></p>
phalexandre
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Commune de Wellin : Charlotte Léonard sera la nouvelle Directrice Générale...
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2015-10-29T22:29:00+01:00
2015-10-29T22:29:00+01:00
Le Conseil Communal a désigné ce 29 octobre 2015, en sa séance à...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;"><span style="font-size: large; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1137745249.jpg" target="_blank"><img id="media-276275" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1519792996.jpg" alt="wellin,commune,directeur,directrice,général,générales,charlotte,léonard,tellin,nomination,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,conseil,communal,édile,collège,philippe,alexandre" /></a>Le Conseil Communal a désigné ce 29 octobre 2015, en sa séance à huis-clos, la nouvelle Directrice Générale. Il est à noter que seules des femmes avaient réussi les épreuves de sélection.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large; color: #000000;">Les édiles ont décidé de choisir <strong>Madame Charlotte Léonard</strong>. Cette dernière habite Tellin et exerce depuis mars 2012 la fonction de Directrice Générale à la commune de Rouvroy : elle a donc déjà une certaine expérience de la fonction. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/wellin-thumb.14.jpg" target="_blank"><span style="color: #000000;"><img id="media-275419" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/wellin.20.jpg" alt="wellin.jpg" /></span></a>Elle est, entre autres, diplômée en Sciences Politiques et Administration Publique<span> de l'Université de </span>Liège. </span><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large;">Elle a également été à l’Universidad Autónoma de Madrid refaire sa rhéto et a passé six mois à la Grants Pass High School dans l’Orégon, aux États-Unis, au cours de son Master universitaire en administration publique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large;">Originaire de Beauraing et âgée de 30 ans, c'est à l'Institut Notre Dame de cette localité qu'elle a accompli ses humanités. </span><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large;">Mariée, elle est maman d'une petite fille et un petit garçon va bientôt pointer le bout de son nez...</span></p><p style="text-align: justify;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p>
Tania
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Orange
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-04-01:3110470
2014-04-01T20:20:00+02:00
2014-04-01T20:20:00+02:00
« Ou bien c’est un quartier d’orange. Il crève entre mes dents et...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/404807236.jpg" target="_blank"><img id="media-155046" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4219059177.jpg" alt="Delbo Minuit.jpg" /></a>« Ou bien c’est un quartier d’orange. Il crève entre mes dents et c’est bien un quartier d’orange – extraordinaire qu’on trouve des oranges ici –, c’est bien un quartier d’orange, j’ai le goût de l’orange dans la bouche, le jus se répand jusque sous ma langue, touche mon palais, mes gencives, coule dans ma gorge. C’est une orange un peu acide et merveilleusement fraîche. Ce goût d’orange et la sensation du frais qui coule me réveillent. Le réveil est affreux. Pourtant la seconde où la peau de l’orange cède entre mes dents est si délicieuse que je voudrais provoquer ce rêve-là. Je le poursuis, je le force. Mais c’est de nouveau la pâte de feuilles pourries en mortier qui pétrifie. Ma bouche est sèche. Pas amère. Lorsqu’on sent sa bouche amère, c’est qu’on n’a pas perdu le goût, c’est qu’on a encore de la salive dans la bouche. »</span></em> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;"><a title="Charlotte Delbo (1913-1985), une vie une œuvre, France culture, 21/12/2013" href="http://www.franceculture.fr/emission-une-vie-une-oeuvre-charlotte-delbo-1913-1985-2013-12-21" target="_blank">Charlotte Delbo</a>,</span><a title="Aucun ne reviendra (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/03/17/aucun-ne-reviendra-1126530.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium;"> Aucun de nous ne reviendra</span></em></a></span></p>
Tania
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Aucun ne reviendra
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2014-03-31T08:30:00+02:00
2014-03-31T08:30:00+02:00
Résistante communiste française, arrêtée en même temps que son mari Georges...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Résistante communiste française, arrêtée en même temps que son mari Georges Dudach, fusillé, <a title="« Survivre, témoigner » (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/12/02/survivre-temoigner.html" target="_blank">Charlotte Delbo</a> est une des 230 déportées politiques du Convoi du 24 janvier (1943) parti de Compiègne pour <a title="« P. 107. Auschwitz, notre infini désespoir... » par JEA" href="http://motsaiques2.blogspot.be/2012/01/p-107-auschwitz-notre-infini-desespoir.html" target="_blank">Auschwitz-Birkenau</a>. La plupart y meurent, elle survit. C’est à Ravensbrück que la Croix Rouge internationale la libère en avril 1945 – une des 49 survivantes du Convoi.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2083799836.jpg" target="_blank"><img id="media-155044" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3921177529.jpg" alt="delbo,charlotte,aucun de nous ne reviendra,récit,poésie,témoignage,littérature française,auschwitz,camp de concentration,deuxième guerre mondiale,nazisme,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">De retour à Paris, elle reprend son travail auprès de Louis Jouvet, mais en 1946, sa mauvaise santé l’oblige à aller se soigner en Suisse. C’est pendant ce repos forcé qu’elle écrit </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title=""L'urgence Charlotte Delbo" par Jean Hatzfeld (écrivain) LE MONDE DES LIVRES | 15.05.2013 " href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/05/15/l-urgence-charlotte-delbo_3235533_3260.html" target="_blank"><em>Aucun de nous ne reviendra</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. Le récit ne paraîtra qu’en 1965, vingt ans plus tard, puis en 1970-71 aux Editions de Minuit, premier tome de la trilogie </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Auschwitz et après</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, suivi d’</span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Une connaissance inutile</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> et de </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Mesure de nos jours</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Le devoir de mémoire (Lire & Merveilles)" href="http://www.lireetmerveilles.org/pages/lectures/non-fiction/le-devoir-de-memoire-primo-levi.html" target="_blank">Primo Levi </a>avait trouvé un soutien dans son <em>« intérêt jamais démenti pour l’âme humaine, et dans la volonté non seulement de survivre (…), mais de survivre dans le but précis de raconter les choses »</em> auxquelles les déportés avaient assisté et qu’ils avaient subies (Appendice pour <em>Si c’est un homme</em>, 1976). <a title="Le texte à feuilleter en ligne" href="http://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F25427.js&oid=171&c=&m=&l=&r=&f=pdf" target="_blank">Charlotte Delbo</a> : <em>« Aujourd’hui, je ne suis pas sûre que ce que j’ai écrit soit vrai. Je suis sûre que c’est véridique. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Eclats, fragments de vie à Auschwitz. De vie ? De survie. L’arrivée : <em>« La gare n’est pas une gare. C’est la fin d’un rail. »</em> Et ceux qui arrivent là <em>« se disent qu’il aurait mieux valu ne jamais entrer ici et ne jamais savoir. »</em> Dans <em>Aucun de nous ne reviendra</em>, Delbo ne donne ni explications ni repères ni chronologie. Au lecteur d’abandonner sa rive et d’essayer de<em> « la suivre à travers les méandres du texte »</em> (<a title="Article d'Anne Martine Parent (Erudit)" href="http://www.erudit.org/revue/pr/2009/v37/n2/038456ar.html" target="_blank">Anne Martine Parent</a>).</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2779092482.jpg" target="_blank"><img id="media-155045" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3465801873.jpg" alt="delbo,charlotte,aucun de nous ne reviendra,récit,poésie,témoignage,littérature française,auschwitz,camp de concentration,deuxième guerre mondiale,nazisme,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Affiche du Théâtre du Gymnase (2013)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Un titre et quelques pages, ou quelques lignes, seules, des vers libres. Dialogue avec celle qui porte une étoile sur la poitrine : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« « Pour nous, il n’y a pas d’espoir. » Et sa main fait un geste et son geste évoque la fumée qui monte. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> Spectacle inouï des cadavres dans la neige : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Il y en a plein dans la cour. Nus. Rangés les uns contre les autres. Blancs, d’un blanc qui fait bleuté sur la neige. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> Scènes interminables de </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Extrait : l’appel du matin" href="http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/matin.htm" target="_blank">l’appel</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, au milieu de la nuit.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Et maintenant je suis dans un café à écrire cette histoire – car cela devient une histoire. »</em> Aucun nom, parfois un prénom, le plus souvent <em>« elle »</em> ou<em> « elles »</em>, <em>« nous ».</em> En colonnes pour former des carrés de cent, dix fois dix. Celles qui manquent à l’appel. Celles que les chiens achèvent ou un coup de crosse. Celles qui luttent et celles qui agonisent.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Malgré le gel, il faut descendre dans le marais, planter la bêche, mettre les mottes là où les porteuses s’en chargeront. <em>« Quoi est plus près de l’éternité qu’une journée ? Quoi est plus long qu’une journée ? A quoi peut-on savoir qu’elle s’écoule ? Les mottes succèdent aux mottes, le sillon recule, les porteuses continuent leur ronde. Et les hurlements, les hurlements, les hurlements. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Tous les jours, des morts. L’horrible soif qui la tenaille. L’envie de se laisser aller parce qu’elle n’en peut plus, le ressort presque cassé, mais une main, une voix, un refus la remet debout, encore un jour. Elle dit les choses terribles dont elle a été le témoin : <a title="3 poèmes à écouter sur France Culture (dits par Clotilde de Bayser)" href="http://www.franceculture.fr/emission-poeme-du-jour-avec-la-comedie-francaise-trois-poemes-extraits-de-aucun-de-nous-ne-reviendra" target="_blank"><em>« Essayez de regarder. Essayez pour voir. »</em></a></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">C’est dans <a title="Le poème" href="http://www.zcorrecteurs.fr/forum/sujet-4507-la-maison-des-morts-guillaume-apollinaire.html" target="_blank"><em>La maison des morts</em></a> d’Apollinaire (<em>Alcools</em>) que Charlotte Delbo a choisi son titre, durant la déportation, dans cette strophe :</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Nous serions si heureux ensemble<br /></em></span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Sur nous l’eau se refermera <br />Mais vous pleurez et vos mains tremblent <br />Aucun de nous ne reviendra ».</em></span><em> </em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Voici ce que <a title="Sur le site de l'éditeur" href="http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1518" target="_blank">François Bott</a> écrit à la mort de <a title="Le site des amis de Charlotte Delbo" href="http://www.charlottedelbo.org/" target="_blank">Charlotte Delbo</a>, en 1985 : <em>« Les écrivains correspondants de guerre qui avaient découvert les camps, en 1945, se posaient la question : que peut la littérature devant tant de crimes ? Charlotte trouvait la question mal formulée : elle ne se demandait pas ce que peut la littérature, mais ce qu’elle doit. Le métier d’écrivain, selon Charlotte Delbo, c’était de témoigner sur notre siècle, et sur le désespoir qui nous atteint, que nous le sachions ou non, lorsqu’on défigure un visage, quel qu’il soit. »</em></span></p>
Minh2909
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La princesse et la grenouille
tag:cine2909.blogspirit.com,2010-02-19:1899659
2010-02-19T17:00:00+01:00
2010-02-19T17:00:00+01:00
Tania se tue au travail espérant un jour pouvoir économiser assez...
<div style="text-align: center"><b><img src="http://cine2909.blogspirit.com/media/01/01/2127106701.51.jpg" id="media-456964" alt="aff.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></b></div> <p><b>Tania</b> se tue au travail espérant un jour pouvoir économiser assez d'argent pour ouvrir le restaurant dont elle rêvait avec son père mort à la guerre. Ce n'est pas tous les jours facile et elle est parfois obligée de faire des sacrifices pour y arriver mais le jeu en vaut la chandelle. Lors d'une soirée organisée par sa pote d'enfance <b>Charlotte</b>, elle tombe nez à nez avec une grenouille qui parle et prétendant être le prince <b>Naveen</b>. Le méchant maitre des ombres <b>Facilier</b> lui a jeté un sort et Naveen demande alors à Tania de bien vouloir lui donner un baiser pour retrouver son apparence normale comme il est dit dans les contes de fée. Le seul problème dans cette histoire c'est que la jeune femme se retrouve à son tour transformée en grenouille !</p> <div style="text-align: center"><img src="http://cine2909.blogspirit.com/media/02/02/792908594.35.jpg" id="media-456965" alt="01.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>Une production <b>Disney</b> qui crée l'évènement car ce film d'animation signe le retour du bon vieux dessin animé à l'ancienne, technique abandonnée depuis <b>La ferme se rebelle</b>. Pour le coup, on a également procédé à une petite révolution en mettant en scène pour la première fois une héroïne afro-américaine (l'effet <b>Obama</b> sans doute). Concernant <b>La princesse et la grenouille</b> en lui-même, vous pouvez évidemment faire confiance aux studios de la souris aux grandes oreilles pour ravir les nos chers bambins. On évitera de trop insister sur quelques fausses notes comme l'aspect un peu trop enfantin de certains passages et on préférera souligner la très marrante <b>Charlotte</b> et la très belle mise en scène des ombres du méchant de service.</p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><b><span style="background-color: #ffff00;"><span style="text-decoration: underline;">Il faut le voir pour :</span></span> Arrêter de dire que les grenouilles sont baveux, c'est du mucus !</b></p> <p> </p>