Last posts on baden2024-03-29T15:04:11+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/baden/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlEphémèretag:textespretextes.blogspirit.com,2019-05-07:31376322019-05-07T20:20:00+02:002019-05-07T20:20:00+02:00 « Une feuille morte poussée par le vent à travers la fenêtre est...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2558346791.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1066390" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1615729816.jpg" alt="Hesse Le curiste.jpg" /></a>« Une feuille morte poussée par le vent à travers la fenêtre est venue se poser au bord du bassin. C’est une petite feuille tombée d’un arbre dont le nom ne me revient plus. Je la regarde attentivement, déchiffre les lignes de ses nervures et de ses veines, respire son odeur si particulière qui nous rappelle que nous ne sommes pas éternels. Nous tremblons face à la mort, et pourtant rien de beau n’existerait sans elle. Il est merveilleux de constater à quel point la beauté et la mort, le plaisir et l’éphémère représentent des principes indissociables, à quel point l’existence de l’un implique nécessairement celle de l’autre. En observant cette feuille, je sens tout à coup avec précision la frontière qui sépare la nature de l’esprit. Les fleurs sont éphémères et belles ; l’or est éternel mais il est ennuyeux. De la même manière, tout ce qui anime la vie de la nature est passager et magnifique, tandis que l’esprit est immuable et lassant. […]</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Pour exister, l’or doit se faire à la fois corps et âme. Non décidément, à cette heure tiède du matin, allongé entre un sablier et une feuille morte, je n’ai pas envie d’entendre parler de cet esprit que je suis tout à fait capable de vénérer en d’autres circonstances ; je désire être éphémère, je veux être enfant et fleur. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Hermann Hesse,<em> <a title="Hesse en curiste (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/05/06/hesse-en-curiste-3137614.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Le curiste</a> </em> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlHesse en curistetag:textespretextes.blogspirit.com,2019-05-06:31376142019-05-06T10:06:00+02:002019-05-06T10:06:00+02:00 Le curiste de Hermann Hesse (1925, traduit de l’allemand par Alexandra...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>Le curiste</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Hesse" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Hermann Hesse </a>(1925, traduit de l’allemand par Alexandra Cade), suivi de <em>« Souvenirs d’une cure à Baden »</em> (1949) est un récit autobiographique inspiré par sa première cure à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Baden-Baden" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Baden </a>pour soigner une sciatique. (Comme on disait « prendre des bains (Baden) à Baden », la ville thermale a pris en 1931 le nom de Baden-Baden.) </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/977484619.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1066374" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4004739024.jpg" alt="hesse,le curiste,roman,littérature allemande,cure thermale,baden,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="Source photo" href="https://visit.baden-baden.de/en/media/attractions/friedrichsbad-spa" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Friedrichsbad </a>à Baden Baden</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">En disant <em>« Nous, les curistes de Baden »</em> dans l’avant-propos, le narrateur est conscient de faire comme s’il ne parlait pas en son nom propre, <em>« mais au nom de toute une catégorie de personnes, de toute une classe d’âge »</em> (<em>« quarante-cinq ans révolus »</em>), sans doute une illusion, voire une erreur. Le récit est à la première personne du singulier.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Arrivé à Baden en train, le futur curiste est <em>« immédiatement saisi par la magie de l’endroit ».</em> Remarquant à la gare d’autres voyageurs souffrant comme lui de sciatique, il observe leur allure, les <em>« mimiques »</em> personnelles de chacun, et reconnaît des <em>« compagnons d’infortune ».</em> Il leur trouve l’air plus contrarié que lui et se réjouit d’être moins atteint, un sentiment qui grandit encore en descendant vers les bains : comparé aux autres malades, il se trouve<em> « l’air jeune et bien portant ».</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une voix intérieure qu’il s’efforce de ne pas écouter contredit cette <em>« douce euphorie »</em> : il boite légèrement sur sa <em>« <a title="CRCB" href="http://www.crcb.org/toujours-en-jonc-la-canne-du-compagnon/.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">canne de Malaca </a>»</em> et ne remarque pas les individus plus jeunes et plus droits que lui. A l’hôtel Heilingenhof arrive le moment délicat pour<em> « un homme à la fois ermite et écrivain »</em> de choisir la chambre <em>« la plus calme »</em>, la difficulté venant souvent de la porte de communication vers une chambre voisine ou du plafond qui résonne sous les pas.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Hesse adopte dès le début un point de vue ironique pour décrire sa situation et son état d’esprit : il veut faire preuve d’optimisme, y compris en ce qui concerne le médecin qui va diriger sa cure. Il attend de lui <em>« qu’il possède une forme de savoir humaniste »</em> et se réjouit de découvrir sur son visage<em> « une expression intelligente qui laissait supposer un esprit ouvert. »</em> Bref, tout lui semble réconfortant.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Chaque journée de cure commence par un matin – pour lui, de manière générale, le moment le plus pénible de la journée, celui où il est de mauvaise humeur, sous le poids des problèmes <em>« qui empoisonnent et compliquent [son] existence »</em> ; ce n’est qu’à partir de midi que <em>« les choses redeviennent supportables et agréables »</em> ; le soir est son moment préféré. Il est insomniaque, d’où cette détresse matinale. Mais il arrive tout de même à suivre l’horaire des curistes, ravi de prendre un bain chaud matinal au sous-sol où le décor est magnifique, de boire un verre d’eau à la source et puis de retourner au lit, sur prescription médicale.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">S’il détaille ses réactions, Hesse décrit aussi les autres curistes, leur mode de vie, leurs loisirs – <em>« nos déjeuners sont de véritables représentations théâtrales »</em>. Il mange seul à une petite table ronde et prend plaisir à observer les autres convives, une séance d’observation mutuelle en quelque sorte. D’abord méprisant pour les amusements habituels des curistes, au fur et à mesure que la cure le fatigue (beaucoup plus qu’il ne le croyait au début), il va lui aussi se relâcher et trouver du plaisir à manger plus qu’il ne faudrait, à écouter de la musique de second plan.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Tout un chapitre est consacré au Hollandais qui occupe la chambre voisine avec sa femme. Alors que lui-même offre à ses voisins un silence parfait, la porte de communication ne lui épargne ni les bavardages ni les rires de ces personnes qui restent le plus souvent dans leur chambre et y reçoivent des visites, ne lui offrant du répit qu’entre minuit et six heures du matin.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Bref, bientôt, il ne lui reste plus grand-chose de l’optimisme du début. Il lui faudra tout un travail sur lui-même pour accepter la cure et son environnement. Dans le dernier chapitre, <em>« Rétrospection »</em>, qui commence par <em>« Ces pages n’ont pas été rédigées à Baden »</em>, il avoue avoir <em>« en vérité, (…) éprouvé bien du mal à quitter Baden. »</em> </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Avez-vous déjà fait l’expérience d’une cure thermale ? Cela m’est arrivé il y a longtemps. Le récit de Hermann Hesse m’en a rappelé certains aspects, agréables ou non. J’ai lu <em>Le curiste</em> avec grand plaisir : l’écrivain y a mis beaucoup de vie, de fine observation des autres et de lui-même, avec une bonne dose d’ironie qui incline à sourire. Se moquer de soi-même s’avère au fond assez reconstituant.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">* * *</span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Merci beaucoup pour vos commentaires et vos visites en mon absence. <br />Je vais les découvrir avec grand plaisir dès mes rangements terminés. <br />A bientôt.</span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 10pt;">Tania</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLe maire Vert est-il pervers ?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-08-20:32992052014-08-20T07:27:41+02:002014-08-20T07:27:41+02:00 On le sait, les élus sont très exposés. Le moindre geste est épié....
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3250286309.jpg" target="_blank"><img id="media-175840" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1637146514.jpg" alt="geri muller,selfie,nu,baden,berne,vert,maire," /></a>On le sait, les élus sont très exposés. Le moindre geste est épié. Certains sont prudents et discrets, d’autres moins. C’est le cas du maire Vert ou de la secrétaire de la Confédération.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La différence est que le premier souhaitait voir ses envois rester dans la sphère privée, alors que la secrétaire postait sur son compte Twitter visible par ses 11’000 followers. Elle revendique d’ailleurs d’avoir tournée plusieurs centaines de films pornos. Se montrer nue ne lui pose pas de problèmes. Le premier aurait éventuellement fait pression ou abusé de son autorité pour récupérer les images compromettantes. L’absence de suites pénales ferme ce chapitre et le dément. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Le maire et la secrétaire sont mis en cause pour avoir pris leurs selfies dans leurs locaux professionnels respectifs, en l’occurrence des bâtiments publics. Mais en arrière-plan, l’information est pimentée parce qu’il s’agit de sexe et que le sexe contient souvent l’idée de transgression, voire de perversion. S’ils avaient envoyé une photo d’eux le nez dans un dossier, cela aurait passé inaperçu. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Pourtant l’époque regorge de stars qui usent de la nudité provocatrice et de l’allusion sexuelle pour leur publicité personnelle, soit sur les réseaux sociaux, soit sur scène. Mais elles ne sont pas logées à la même enseigne. Ce qui est attirant et excitant chez Lady Gaga ne l’est pas chez Geri. Un politicien est supposé exemplaire. Un modèle de vertu.</span></p><p><a style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1182963883.jpg" target="_blank"><img id="media-175841" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1399507319.jpg" alt="geri muller,selfie,nu,baden,berne,vert,maire," /></a></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Cela me dérange. On fait des pieds et des mains pour que les personnes homosexuelles ne soient plus ostracisées. Des politiques de premier plan assument publiquement leur homosexualité. Pourquoi donc un hétéro serait-il stigmatisé pour faire des trucs certes transgressants et inhabituels, mais pas pénaux pour autant? Si l’on ne veut pas que la politique s’occupe de nos fesses, ne nous occupons pas des fesses des politiciens.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Pour revenir au maire Vert, la seule question est de savoir si un règlement interdit de se promener nu dans son bureau et de s’y prendre en photo. Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de faute, pas même morale car il n’a rien fait qui atteigne la morale. Tout au plus a-t-il choqué la pruderie ce certains. Mais je doute d’être suivi sur ce point. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/76937536.jpg" target="_blank"><img id="media-175843" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2810206193.jpg" alt="geri muller,selfie,nu,baden,berne,vert,maire," /></a>On pourrait lui reprocher de faire ces photos pendant ses heures de travail. Or c’était peut-être pendant ses temps de pause, voire en-dehors des heures de travail.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Il restera jugé par la population de sa ville et du pays. Cette bouffée d’adolescence pour séduire sa copine lui coûte cher, alors que son travail de député et de maire est peut-être excellent. Moi je ne le juge pas. Je lui souhaite de rebondir. Je pense qu’il ne doit plus s’exprimer sur le sujet, ne présenter aucune excuse, et continuer son job dès que possible, pour ne pas se soumettre au tribunal de l’opinion. Pour moi il n’y a pas faute. C’est plutôt une connerie. Une grosse connerie d’envoyer sa photo nu à une copine. Au moins on devrait l’envoyer sans sa tête. Sur les réseaux il n’y a plus de vie privée. Big Brother is watching you. On le dit assez aux ados. Geri Müller devrait le savoir.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">PS: pour illustrer ce billet je prend un risque fou: je poste trois selfies de moi dans différentes positions. Mais ne le dites pas à ma copine ni à la Tribune de Genève...</span></em></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;"><br /></span></em></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;"><br /></span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;">On l’apprend aujourd’hui: il n’y aura pas de poursuites pénales contre le maire de Baden et député Vert à Berne, Geri Müller. Encore heureux. Reste la dimension publique de l’affaire. Réaliser des selfies nu dans son bureau et les envoyer à sa copine du moment relève-t-il de la faute ou de la connerie?</span></p>