Last posts on augustin2024-03-28T22:25:34+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/augustin/atom.xmlMarc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlQu'est-ce que le temps ? (Saint-Augustin)tag:marcalpozzo.blogspirit.com,2022-05-12:32568432022-05-12T06:00:00+02:002022-05-12T06:00:00+02:00 La notion du temps est probablement l’une des plus complexes en...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La notion du temps est probablement l’une des plus complexes en philosophie. En effet, peut-on définir le temps ? Est-ce qu’au cœur de notre existence, le temps ne se manifeste pas tout en se dérobant à nous ? N’échappe-t-il pas à toute définition ? Dans un texte canonique qui s’interroge sur la nature du temps, Saint Augustin affirme qu’il croit savoir ce qu’est le temps si on ne lui demande pas de l’expliquer et de le définir. Lorsqu’on lui pose la question du temps alors il ne sait plus quoi répondre. Sûrement est-ce la raison pour laquelle <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/augustin" target="_blank" rel="noopener">Saint Augustin</a></span> au Livre XI des <em>Confessions</em>, fait du problème du temps un lieu à la fois authentique et spécifique d’interrogation philosophique. Je continue ici, dans l'<em><span style="color: #800000;">Ouvroir</span></em>, grâce aux travaux d'Augustin, mon travail entamé récemment sur <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/le+temps" target="_blank" rel="noopener">le temps</a></span>. </span></strong></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/00/529971293.jpeg" id="media-1126864" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Au IV-Vème siècle de notre ère, au livre XI de ses <em>Confessions</em>, Saint Augustin écrit la chose suivante : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore. » Ce passage, qui fait débuter le texte, pose d’emblée le thème du temps, et précisément sa définition, que l’on est bien incapable de donner. Cela est d’autant plus surprenant, que nous sentons, au moins intuitivement, nous l’éprouvons. Il est même cette <em>forme </em>a priori<em> de la sensibilité</em> selon Kant, puisque nous vivons dedans, nous en faisons l’expérience en permanence. En posant désormais la question de l’essence du temps, on voit que le temps est au plus près et au plus loin de nous. Dans ce cas-là uniquement, puisque selon Saint Augustin, Dieu a créé le temps, impliquant qu’avant Dieu, il n’y avait pas de temps, et que Dieu est en-dehors du temps. C’est donc dans ce contexte, que l’on doit évoquer cette réflexion d'Augustin sur le temps, telle qu'il l'a développée au livre XI des <em>Confessions</em>, ce qui nous force à évoquer les questions spirituelles qui l'ont habité.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cela met également en avant le premier paradoxe du temps que ce texte soulève, puisque Saint Augustin relève que, si j’ai bien une intuition du temps, ce qui me parait évident, dès qu’il s’agit de le conceptualiser en revanche, j’en suis incapable, ce qui pose forcément un problème, celui de nommer quelque chose qui semble ne pas exister, et que je ressens pourtant. Comment conférer alors un être à des temporalités qui n’existent que dans l’absence ? Se pose alors le problème non pas celui de l’expérience du temps, mais de sa conversion en mots, sa saisie abstraite et conceptuelle afin d’en tirer une définition, sans quoi, on le comprend bien, on ne pourra jamais comprendre ce qu’est le temps, on ne pourra jamais comprendre ce qu’est l’être du temps, et pourquoi le temps échappe ainsi à la raison. Ce qui nous ramène donc à la question philosophique fondamentale qui occupe cette séquence : Qu’est-ce que le temps ? D’autant que définir c’est délimiter. Ce qui pose un autre problème évident, puisque ne pouvant le définir, en former un concept, on se demande aussitôt comment assigner des limites à ce qui est aussi évanescent, comment attribuer de l’être au temps qui parait manquer d’être ? <br /> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1126865" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/00/1901395191.jpeg" alt="augustin.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Augustin passe aux aveux<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Saint Augustin continue : « Et pourtant j’affirme hardiment, que si rien ne passait, il n’y aurait point de temps passé ; que si rien n’advenait, il n’y aurait point de temps à venir, et que si rien n’était, il n’y aurait point de temps présent. » Selon lui, nous connaissons le passé parce qu’il y a des choses qui « passent », et nous connaissons l’avenir parce qu’il y a des choses qui adviennent. Cependant, quel est l’être du passé et de l’avenir si ceux-ci ne « sont » pas (au sens du présent) ? Et quel est l’être du présent, si lui-même s’engouffre dans le passé (car, si ce n’était pas le cas, le présent serait l’éternité) ? Nous verrons dans la seconde partie la solution que Saint Augustin donne à cette question philosophique. Pour l’instant, nous pouvons dire que le langage ordinaire ne peut définir le temps qu’à partir de ce qu’il voit ou ressent, d’où l’absence de question à propos du temps pour le langage ordinaire, faute de problème visible. Si le langage ordinaire se réfère au temps, c’est souvent pour s’inquiéter de l’heure qu’il est, du temps qui passe, de l’âge qui avance ; le temps paraît à la fois très familier et en même temps effrayant quand on prend en compte ses dégâts irréversibles à mesure qu’il passe. Pour le langage ordinaire en effet, le temps ne pose donc aucun problème, ou s’il pose problème, c’est parce qu’il passe trop vite. En matière d’information véhiculée entre les hommes, le langage ordinaire sait nommer le temps, et ne se questionne aucunement. Sûrement parce que le temps peut s’éprouver dans sa chair et intuitivement. Saint Augustin est donc mis face à ce paradoxe au centre même du temps, puisque son « être » consiste à s’évanouir en permanence et à n’être plus. Au-delà de l’argument sceptique qui ferait dire au philosophe que le temps n’existe pas, Saint Augustin est forcé de faire face à la vraie question du temps qui passe, et de son puissant paradoxe : si le temps passe et qu’il s’évanouit en permanence, le temps n’existe que dans la mesure où il passe et s’évanouit en permanence, ce qui nous oblige à en déduire que l’être du temps est celui de l’évanouissement et à n’être plus. On peut sûrement répondre à ce problème que le temps est simplement ce que nous vivons, le temps n’étant alors que le temps qui passe, et rien d’autre. Plusieurs siècles plus tard, le philosophe allemand Kant dira à ce propos que c’est parce que le temps, comme l’espace, est une des formes subjectives <em>a priori</em> qu’il nous est impossible de connaître les choses en elles-mêmes, et qu’il est impossible de considérer le temps comme un objet d’une connaissance <em>a posteriori</em>.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On peut alors en déduire que le temps n’est pas un concept de l’entendement. Kant se l’assure par deux arguments : la connaissance du temps commence avec l’expérience ; nous possédons aussi des connaissances du temps qui ne dérivent pas de l’expérience, ce qui suppose une connaissance <em>a priori</em>. Or, cette forme dite <em>a priori</em> en tant qu’elle précède les données sensibles et s’applique à elle, autrement dit en tant qu’elle rend possible l’expérience fait que le temps est présent dans toute expérience, et que celle-ci concerne des objets extérieurs ou qu’elle soit intérieure, comme l’est l’imagination par exemple.<br /><br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>La théorie des trois présents</strong> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour répondre au paradoxe, Saint-Augustin évoque la théorie des trois présents, ce qui revient à dire qu’il y a un présent du passé, un présent du présent, et un présent du futur. De ce triple présent qui existe dans l’esprit, on peut dire que le passé et le futur existent bien, mais sous la forme du souvenir pour le passé et de la prévision pour l’avenir. Saint Augustin s’oppose ainsi à Pascal qui dit qu’en matière de définition du temps, celle-ci est synonyme de clarté, puisque lorsque nous parlons du temps, nous pensons tous à la même chose, nous essayons de le définir, nous faisons toujours entrer en jeu dans la définition le temps lui-même en usant de termes tels que « successif », « devenir », en lui attribuant une valeur ontologique. On constate alors avec le texte de Saint Augustin, qu’il souligne que la familiarité du temps s’accompagne d’obscurité et de mystère. En effet, le temps existe d’une manière assez mystérieuse puisque le futur existe comme « pas encore » qui sortira bientôt du présent, et le passé comme un lieu obscur duquel s’est tiré le présent. Le futur existe donc comme un lieu qui a rendu possible le présent, et le passé existe comme ce qui suit le présent et où il se retire. Lorsque nous nous remémorons un fait passé, que faisons-nous sinon convoquer des images qui sont en nous, ce qui fait que le présent rend possible un mode d’existence du passé à partir de la mémoire. Idem pour le futur. Lorsque dans le présent, j’imagine un événement à venir, comme l’obtention du baccalauréat pour un élève de terminale, nous imaginons le futur, mais les images de ce futur supposé nous viennent du présent. Voilà comment Saint Augustin justifie l’idée que le présent est le seul temps qui existe pour nous, en soulignant que le souvenir est le mode d’accès au passé, et l’attente celui de l’accès au futur. On comprend qu’il y a une triple action de l’esprit, et que Saint Augustin fait reposer la connaissance du temps sur un présent mental.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est ainsi que l’on retrouve la thèse d’Aristote, qui soutenait que le temps est un état de nature, et formait à ce titre, le paradoxe suivant : le temps n’existe pas, puisqu’il est composé du passé, qui n’est plus, du futur, qui n’est pas encore, et du présent, qui est évanescent, et disparaît sans cesse, ce qui nous mène à en déduire que le temps n’est pas un mouvement, puisque celui-ci peut être plus ou moins rapide, – à la différence du temps –, mais qu’au contraire le temps ne peut exister sans changement : il ne semble pas que du temps ait passé quand on garde la même pensée. Ainsi, on dit qu’il s’est passé du temps quand on perçoit un changement. Ce pourquoi le temps n’est ni le mouvement ni sans le mouvement ; il est donc nécessairement quelque chose du mouvement, mais quoi ? Aristote répond qu’au moment où nous percevons l’antérieur et le postérieur, nous disons alors qu’il y a du temps ; le temps n’est autre, que le nombre du mouvement selon l’antérieur et postérieur. Ce qui ainsi démontre l’action du temps, c’est le <em>mouvement</em> qui modifie l’aspect et la position des choses. Le mouvement est le principe de la génération, de la corruption de l’accroissement, et de l’altération des choses. Il produit une rupture entre deux états. C’est à partir de cette rupture que l’on peut parler d’antérieur et de postérieur. Aristote définit ainsi le temps comme « le nombre du mouvement ».<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On peut finir en rappelant que le physicien Albert Einstein dans la théorie de la relativité, rejoindra les vues d’Aristote, en affirmant que nous percevons le temps en fonction du mouvement, et même que, chaque mouvement a sa propre temporalité.<br /><br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Le temps intérieur</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La solution de Saint Augustin est donc la suivante : on ne peut pas dire qu’il y a trois temps qui sont le présent, le passé et l’avenir (car ces deux derniers ne « sont » pas). Il y a pourtant bien trois temps, mais ce sont le « présent relatif au passé » (mémoire), le « présent relatif au présent » (perception) et « le présent relatif à l’avenir » (attente). Cela nous fait donc penser que le temps est lié à l’existence du changement. Autrement dit, pour percevoir le temps qui passe, nous devons d’abord percevoir des changements (jours du calendrier, nuit et jour, naissance et mort, saisons qui se succèdent, années qui passent, heures de l’horloge, etc.), ce qui est la marque d’une rupture d’un état continu et uniforme. Si le passé tend à n’être plus, le futur pas encore et le présent à se détruire en permanence, alors disons que l’être du temps est le non-être, puisqu’on ne pourrait accorder un être stable au présent sans immédiatement détruire le temps. Pourtant, si mon esprit est capable de faire exister trois temps, c’est la conscience qui saisit ces trois temps qui, en eux-mêmes ne sont rien, et qui leur donne cette consistance.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Afin de résoudre le paradoxe du temps, ne faut-il pas suivre Saint Augustin jusqu’à cette vérité qu’il énonce : le temps serait une « distension de l’âme » (<em>extensio animi</em> en latin) que l’on retrouve au chapitre XXVI de ses <em>Confessions</em> ? Cela présente donc le temps comme une tension, soit vers ce qui n’est plus soit vers ce qui n’est pas encore, et nous présente le temps comme une réalité subjective, une façon de vivre le temps intérieurement qui, seule, peut déterminer l’être du temps. On peut alors dire que recourir à la mémoire, c’est se transformer en une sorte de biographe de soi-même, rapportant des souvenirs sous la forme du récit que l’on se raconte, ce qui reviendrait à dire que la littérature est la seule forme de vraie vie.<br /><br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;"><strong>Le problème du temps : une énigme et une privation d’être</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore. Et pourtant j’affirme hardiment, que si rien ne passait, il n’y aurait point de temps passé ; que si rien n’advenait, il n’y aurait point de temps à venir, et que si rien n’était, il n’y aurait point de temps présent. Or, ces deux temps, le passé et l’avenir, comment sont-ils, puisque le passé n’est plus, et que l’avenir n’est pas encore ? Pour le présent, s’il était toujours présent sans voler au passé, il ne serait plus temps ; il serait l’éternité. Si donc le présent, pour être temps, doit s’en aller en passé, comment pouvons-nous dire qu’une chose soit, qui ne peut être qu’à la condition de n’être plus ? Et peut-on dire, en vérité, que le temps soit, sinon parce qu’il tend à n’être pas ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Or, ce qui devient évident et clair, c’est que le futur et le passé ne sont point ; et, rigoureusement, on ne saurait admettre ces trois temps : passé, présent et futur ; mais peut-être dira-t-on avec vérité : Il y a trois temps, le présent du passé, le présent du présent et le présent de l’avenir. Car ce triple mode de présence existe dans l’esprit ; je ne le vois pas ailleurs. Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’attention actuelle ; le présent de l’avenir, c’est son attente. Si l’on m’accorde de l’entendre ainsi, je vois et je confesse trois temps ; et que l’on dise encore, par un abus de l’usage : Il y a trois temps, le passé, le présent et l’avenir ; qu’on le dise, peu m’importe ; je ne m’y oppose pas : j’y consens, pourvu qu’on entende ce qu’on dit, et que l’on ne pense point que l’avenir soit déjà, que le passé soit encore.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> Extrait du texte. Saint Augustin, <em>Les Confessions</em>, Livre XI, ch. XIV</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif; color: #800000;">En ouverture : Le lapin blanc, personnage dans Alice au Pays des Merveilles, de Walt Disney. </span></strong></p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlSaint Augustin, la voix n'est rien sans la parole ou la penséetag:marcalpozzo.blogspirit.com,2021-12-13:32570412021-12-13T06:00:00+01:002021-12-13T06:00:00+01:00 Au moment où un son est porté vers le bas on peut appeler cela un mot ou...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: windowtext;">Au moment où un son est porté vers le bas on peut appeler cela un mot ou une parole (</span><span style="color: windowtext;"><em>logos</em> en grec). Dans le <em>Sermon 288 </em><span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/augustin" target="_blank" rel="noopener">d’Augustin</a></span>, on trouve l’idée de cette parole que l’on porte par notre propre parole et qui a été la Parole autrefois aux côtés de Dieu et même qui était Dieu, cette Parole qui s’est faite chair et qu’en latin on appelle <em>verbum</em>, autrement dit le Verbe. Or, dans la conception du langage d’Augustin, ce dernier distingue bien la voix et le verbe, tout en observant ce qui se passe en lui, lorsqu’il associe une parole à une idée et qu’il fait porter celle-ci par la voix. Aussi, une voix, dit-il, ne fait que retentir, ne présente aucune signification lorsqu’un simple mot sort de sa bouche. Encore faut-il ajouter l'intelligence à la parole, pour qu'elle mérite vraiment ce nom, pour qu’elle ait un sens. <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2021/03/25/saint-augustin-et-la-voix-de-dieu-3152612.html" target="_blank" rel="noopener">J'ai entamé une réflexion sur le grand mystère de la voix de Dieu parlant aux hommes à travers le texte sacré qu’est la Bible</a></span>. Je la continue ici, dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>.</span></span></strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/02/1901395191.jpeg" id="media-1127267" alt="" /></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;">Ce que je dis vient de Lui<a style="color: #800000;" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> ; je vois bien dans mon esprit ce que j’ai à exprimer ; ce sont les termes, les voix que je cherche avec effort pour le porter à vos oreilles.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;">Que voulais-je donc dire, mes frères ? que voulais-je dire ? Vous avez bien remarqué, vous comprenez bien que la parole ou l’idée était en mon esprit avant de choisir un terme, une voix pour arriver jusqu’à vous. Tous comprennent aussi, je pense, que ce qui se fait en moi se produit également dans tous ceux qui parlent. Je sais donc ce que je veux dire, je le possède dans mon esprit, je cherche des termes pour l’exprimer ; avant que ces termes soient prononcés par ma voix, je possède assurément la parole, la pensée en moi-même. Ainsi la parole est en moi antérieure à la voix ; elle existe d’abord, la voix ne vient qu’ensuite. En toi au contraire, c’est l’oreille qui est frappée d’abord du son de ma voix pour porter ma pensée, ma parole à ton esprit. Comment connaîtrais-tu ce qui était en moi avant aucune émission de voix, si ma voix ne l’avait porté jusqu’à toi ? [...]</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;">Je suis charmé de votre intelligence, elle m’enhardit près de vous, mais avec l’aide de Celui que je prêche, moi si petit et Lui si grand, moi un homme quelconque et Lui le Verbe de Dieu.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;" align="right"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;">Augustin, Sermon 5-288, in A. Régent-Susini, <em>L’Éloquence de la chaire</em>.</span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong> </strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Commençons par ces mots <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/augustin" target="_blank" rel="noopener">d'Augustin</a></span> : « C<em>omprenez bien que la parole ou l’idée était en mon esprit avant de choisir un terme.</em> » Augustin pose sa définition générale du langage, tentant de clarifier son dialogue continuel avec Dieu, montrant la distinction capitale entre la voix et la parole. D’abord, « <em>l’oreille [...] est frappée [...] du son de ma voix </em>», puisque la voix émettant un son vague, semblant considérer que la voix n'a pas de sens. La parole « <em>existe d’abord, la voix ne venant qu’ensuite </em>». Faut-il en conclure que, dans la conception générale du langage d’Augustin, le son n'est nullement perçu par le moyen du signe, mais du fait que l'oreille en est frappée, alors que la signification est perçue à la vue de la chose qui est signifiée ?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">La réponse d'Augustin, la voici : « <em>Ainsi la parole est en moi antérieure à la voix.</em> » En effet, qu’est-ce que la voix chez Augustin sinon, Jean lui-même, lorsque le Verbe est le Christ. Dans ce <em>Sermon 288</em>, ce qu'il tente, c’est d'accéder à une définition précise de la voix du point de vue linguistique, ce qui peut nous paraître naturel, puisqu’il était professeur de grammaire et de rhétorique dans sa jeunesse, mais il souligne surtout, en quoi la voix peut être le verbe, lorsqu’il s’adresse à Dieu. Tout d'abord, dit-il, une idée arrive. S’adressant à « <em>ses frères</em> », il montre que « <em>la parole ou l’idée était en (son) esprit avant de choisir un terme</em> ». Cette idée a flotté un moment, comme si elle n'était qu'une masse sans forme, puis, elle s’est peu à peu moulée et ordonnée et, elle est devenue une « voix », pour parvenir jusqu’à ses frères, ou jusqu’à Dieu. On peut alors dire que l<em>’idée s’est finalement transformée en langue par le son</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;"><strong>À VOIR AUSSI :</strong></span><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/ET48Nc8ZdDo?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Saint Augustin d'Hippone</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Mais Augustin saisit également dans ce sermon, le moment privilégié de la naissance de la pensée, c'est-à-dire l'instant unique de la genèse de la parole intérieure, et de sa mutation en langue articulée. Puis il élargit son débat à la connaissance, et à la <em>mécanique du langage</em>. Comment parle-t-on ? Par quel moyen pouvons-nous transformer une idée ou une pensée en mot et la communiquer à quelqu’un ? Analysant le processus de la communication chez tous les hommes, disant que « <em>Tous comprennent aussi, je pense, que ce qui se fait en moi se produit également dans tous ceux qui parlent </em>», Augustin recherche en lui tous les termes qui seront bientôt prononcés par la voix, et qui a un rôle indispensable en tant que véhicule de la pensée. Mais cet Augustin cherche surtout à montrer que, dans les arcanes de son cœur, dans le sanctuaire de son esprit, le verbe précède la Voix.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Si donc, le verbe précède la voix, on peut en déduire qu’à ce stade, c’est encore du silence. Or, la <em>vraie</em> question posée dans ce <em>Sermon</em> n'est autre en réalité que celle-ci : comment arrive-t-il jusqu'à l'auditeur ? Augustin nous montre le circuit complet de la communication dans lequel le verbe est le premier, tandis que la voix ne vient qu'après.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">« <em>Comment connaîtrais-tu ce qui était en moi avant aucune émission de voix, si ma voix ne l’avait pas porté jusqu’à toi ? </em>», demande-t-il à Dieu. C’est donc la voix qui vient la première à l’oreille de Dieu, afin que l’idée d’Augustin pénètre en son esprit. Dieu ne pourrait savoir ce qu'il y a en Augustin, avant que sa voix ne le dépose en lui. La conception du langage d'Augustin se base dès lors, sur la pensée linguistique, et demande une grande attention de la part de l'audience.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">C'est ainsi, que l'on peut dire que, pour Augustin, la conception du langage comporte à la fois l’idée, la pensée, la voix, et le son qu’il distingue clairement. Si la voix ne dit rien quant à l'intelligence, elle demeure pourtant, dans ce <em>Sermon</em>, le véhicule du Verbe. C’est donc la voix qui transporte le sens, comme moyen d'information. Par ce <em>Sermon</em>, sa conception du langage basée sur la pensée linguistique, Augustin s'efforce d'atteindre d'un seul élan, le sommet de sa pensée.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-1127271" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/00/1040008668.jpeg" alt="saint augustin.jpeg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Saint Augustin, par Vittorio Carpaccio</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;">_______________________________________________</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Augustin parle de Dieu</span></p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlSaint Augustin et la voix de Dieutag:marcalpozzo.blogspirit.com,2021-04-14:31526122021-04-14T06:03:00+02:002021-04-14T06:03:00+02:00 Augustin tente de sonder un grand mystère, celui de la voix de Dieu, qui...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><strong>Augustin tente de sonder un grand mystère, celui de la voix de Dieu, qui parle aux hommes à travers le texte sacré qu’est la Bible. <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/augustin" target="_blank" rel="noopener">Saint Augustin</a></span> nous rappelle donc, que Dieu, malgré son élévation au-dessus de tous les hommes et de tous les prophètes, reste la voix, la voix du Verbe ou de la Parole éternelle. C’est ainsi donc, en tant que prédicateur, qu’il met l’autorité de sa parole sous l’autorité de Dieu, puisque sa parole n’est autre que celle de Dieu, qui parle à travers lui. Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>. </strong></span></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/00/69037865.jpg" id="media-1095509" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><img id="media-1095510" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/02/1608686346.jpg" alt="confessions.jpg" />Quelle différence peut-on faire entre la voix de <span style="color: #800000;"><a style="color: #800000;" href="http://marcalpozzo.blogspirit.com/tag/augustin" target="_blank" rel="noopener">Saint-Augustin</a></span> et la parole divine ? D’une part, on peut répondre que la voix n’est rien sans la parole ou sans la pensée, et d’autre part, que dans l’intelligence concevant la parole, la pensée précède la voix. En revanche, dans l’esprit à qui s’adresse la pensée, la voix porte la pensée et la précède. Ainsi, Augustin, sachant que le Verbe existe d’abord dans l’intelligence divine avant d’arriver jusqu’à nous, sait que la parole n’est plus nécessaire quand il s’agit de la voix du Verbe ou de la Parole éternelle. « Tous comprennent aussi, je pense, écrit Augustin dans cet extrait, que ce qui se fait en moi se produit également dans tous ceux qui parlent. » Augustin sait donc qu’il doit se placer sous l’autorité du Verbe, qui existe d'abord dans l'intelligence divine, et qui, pour arriver jusqu'à nous, a demandé à avoir les précurseurs que sont Jésus et les prophètes, les Apôtres et les patriarches.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Si le verbe précède la voix en Augustin, il lui faut encore expliquer le circuit complet de la communication puisqu’on y trouve deux directions : celui de l'idée à la voix et celui de la voix à l'idée. C’est donc sous l’autorité du verbe, qui est le premier, et qui vient avant la voix, qu’Augustin se place, puisque celle-ci est le véhicule du Verbe. Donc la voix elle-même transporte le sens comme moyen d'information. Ça n’est donc qu’ensuite qu’Augustin s'efforce d'atteindre d'un seul élan le sommet de sa pensée et la porte à Dieu.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Après une longue méditation sur la voix et sa fonction, Augustin commence à établir ce qu'elle est. En bref, pour reprendre une parole théologique on peut dire que tout homme qui annonce le Verbe est la voix du Verbe. Ainsi, si la voix ne dit rien quant à l'intelligence, Augustin, ne prenant nullement la voix dans un sens métaphorique dans le Sermon 288, 5, dit que c’est « le son de (sa) voix qui peut porter (sa) pensée ». </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt; color: #800000;"><strong>À voir aussi :</strong></span><br /><iframe width="360" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/xxz75fBARsY?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Saint Augustin dans <em>La Foi prise au Mot,</em> du 11/01/2010.</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Cependant, lui, qui prêche, ne peut réduire la parole à un simple procédé rhétorique, au motif de la voix. Aussi, en fondant épistémologiquement le son de la voix et ses procédés, il fait de celle-ci, celle qu’il porte devant son auditoire une parole de la vérité, sachant qu’elle ne peut être que d'origine divine. Cette voix se fait entendre intérieurement et silencieusement d’abord. C’est pour cela qu’il dit : « Ainsi, dit-il, la parole est en moi antérieure à la voix ». C’est donc grâce aux voix extérieures et corporelles, qui appellent l'homme à exercer son jugement et à retrouver en lui la transcendance de cette vérité, qu’Augustin peut alors porter la pensée par « la voix qui ne vient qu’ensuite ». La voix, inférieure au Verbe, représente cette dimension d'adresse, d'interpellation par laquelle l'homme accueille l'altérité divine.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">Augustin sonde le mystère de la voix. Qu’est-elle et à quoi sert-elle ? Elle ne vient qu’après la pensée, qui peut se faire pensée créatrice lorsque celle-ci s'est approfondie grâce à la lecture de la Bible. C’est à ce moment-là qu’il se met sous l’autorité de la voix, qui n’est autre que le Verbe avec lequel il va s’adresser à Dieu.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">En couverture : Vittore Carpaccio (1455-1526) <em>La vision de Saint Augustin,</em> 1502-1507, Huile sur toile, 144 x 208 cm, Venise, église de Saint-Georges-des-Esclavons</span></strong></span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlBad trip 2 : Arthur, Augustin, Dylan, Franck et les autrestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2020-09-08:33006962020-09-08T19:47:02+02:002020-09-08T19:47:02+02:00 Arthur Il avait 13 ans en 2019. Ses agresseurs, une fille et...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/650903293.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256183" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3215344687.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>Arthur</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-calvaire-d-un-ado-de-13-ans-tabasse-dans-les-toilettes-de-son-college-25-09-2019-8159946.php" target="_blank" rel="noopener">Il avait 13 ans</a></span> en 2019. Ses agresseurs, une fille et deux garçons, l’ont coincé dans les toilettes de son collège, à Rive-de-Gier dans la Loire.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Selon Le Parisien ce n’est pas la première agression subie. Arthur (prénom d’emprunt) est-il un souffre-douleur? Selon son avocat:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Il y a eu plusieurs incidents successifs », raconte Me Jean Sannier. « Le 13 septembre, Arthur se fait d’abord violemment insulter en classe par un camarade à qui il venait de demander de recopier un cours suite à une absence. Puis dans la cour de l’école, il reçoit, gratuitement, un coup de poing dans la figure de la part d'une jeune fille.</span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #000080;">Trois jours plus tard, le 16 septembre au matin, le degré de violences monte d’un cran avec ce lynchage dans les toilettes. Couteau sous la gorge, compas planté dans le menton, Arthur se fait agresser. « Une vingtaine de personnes aurait assisté à la scène, précise Me Jean Sannier. Et en plus la directrice n’a pas jugé bon de prévenir ni la famille, ni la police, ni même d’appeler un médecin alors qu’il avait manifestement besoin de soins. » Arthur a en fait été « placé à l'isolement » jusqu’à midi, le garçon ne retrouvant sa famille qu’à la sortie du collège.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Selon son avocat:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #000080;"> … il a également dû baisser son pantalon et pris « un doigt dans le rectum », avant de prendre la fuite. « L’enfant décrit une pénétration digitale anale. Juridiquement, ça s’appelle un viol, mais le procureur considère qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour engager des poursuites. </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dur dur d’être un garçon.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3122381182.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256184" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1429131919.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>Augustin</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.lci.fr/police/adolescent-agresse-a-lyon-le-parquet-livre-une-version-differente-de-celle-de-la-famille-2162879.html" target="_blank" rel="noopener">Augustin</a></span> est un pauvre insensé qui, place Bellecour à Lyon, a cru voir une scène de harcèlement de filles par une bande de « cinq racailles colorées », selon son frère. Il a voulu les protéger. Résultat: dent et mâchoire cassées, blessure aux cervicales.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il semble qu’il ait mal évalué la scène. Le même comportement peut être vu de différentes manières.<span class="Apple-converted-space"> </span>Les jeunes filles n’ont, elles, pas perçu de harcèlement. Elles ont déclaré ensuite:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #000080;"> La première tient à nous préciser que ses amies et elle n’ont pas été agressées par les garçons qui les ont abordées : «<em>Ils étaient lourds et insistants mais ils ne nous ont pas touchées du tout.» </em>Elle se montre particulièrement critique du traitement de l’affaire dans la presse : <em>«Tout ce que les médias ont écrit est faux.</em></span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #000080;">Notre seconde interlocutrice détaille davantage les faits. La scène qu’elle décrit correspond, de fait, à une situation de harcèlement de rue. «On était quatre copines en tout, on sortait du Monoprix, on était en train de rentrer chez nous. Là, sept garçons sont arrivés, ils nous suivaient, ils nous demandaient nos snaps [identifiants sur le réseau social Snapchat, ndlr]. Ils étaient lourds et ils insistaient.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Si la perception des comportements diffère, l’agression est bien réelle. Cela dit, en période d’égalitarisme forcené et de suspicion généralisée à l’égard des hommes, ne serait-il pas plus dans l’air du temps de laisser les filles se débrouiller toutes seules?</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/143017216.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256185" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2878506207.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>Dylan</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.rtl.fr/actu/un-adolescent-passe-a-tabac-par-trois-autres-jeunes-je-suis-passe-pres-de-la-mort-7766470795" target="_blank" rel="noopener">Octobre 2013</a></span>. On se dirait dans Orange mécanique et son ultra-violence gratuite. Selon <em>RTL</em>:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Les trois agresseurs ont expliqué aux enquêteurs qu’ils "voulaient se faire un jeune ». Ils l’ont choisi au hasard dans la foule et ils l’ont frappé et encore frappé. Dylan, 14 ans, a failli mourir après avoir été</span> <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.rtl.fr/actu/un-adolescent-passe-a-tabac-par-trois-autres-jeunes-le-procureur-evoque-une-logique-de-meute-7766440247">sauvagement agressé par trois jeunes de son âge</a> </span></span><span style="color: #000080;">- entre 12 et 15 ans - lors d’une fête foraine, à Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère. </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #000080;">Une semaine après, avec ses 52 points de suture sur le visage, Dylan porte encore les stigmates de sa terrible agression. "Ça partait dans tous les sens", se souvient-il, au micro de <em>RTL</em>. "Je voyais des coups de poing, des coups de pieds arriver sur moi. Il y en a un qui a sorti un couteau et qui m’a coupé au niveau du visage, au niveau de la joue droite. </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Comme dit sa mère:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Si à 12 ans on peut faire des choses comme ça, ça fait peu</span>r. »</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3622170649.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256186" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2978779420.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>Franck</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.midilibre.fr/2020/05/30/montpellier-balafre-et-roue-de-coups-a-15-ans-pour-des-baskets-et-une-sacoche,8909250.php" target="_blank" rel="noopener">Il a 15 ans</a></span>. Il vit à Montpellier. En juin dernier il a été agressé au couteau.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #000080;"> Apostrophé sous le prétexte de lui demander une cigarette, l’adolescent a été plaqué au mur par un premier agresseur qui lui a intimé l’ordre de se délester de ses biens, sous la menace d’un couteau de cuisine. La victime a alors tenté de maîtriser l’individu avant d’être passée à tabac par plusieurs autres jeunes. Tombé au sol après avoir reçu un coup de genou au visage "j’ai reçu une pluie de coups de pied.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et la mère d’ajouter:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Tout ça pour une cigarette, une paire de baskets…</span> »</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/715497481.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256188" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2670370943.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>À poil!</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.lepoint.fr/justice/saint-etienne-une-agression-filmee-et-diffusee-sur-snapchat-devient-virale-30-07-2020-2386107_2386.php" target="_blank" rel="noopener">Cette adolescente</a></span> a 14 ans. Elle vit à Saint-Étienne. À fin juillet elle s’est faite agresser et filmer. Agresser par une autre adolescente:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Enlève, on t'a dit ! », « À poil, à poil ! », « Allez, toute nue ! » : une vidéo extrêmement violente a été filmée par deux garçons et diffusée sur leur compte Snapchat montrant une jeune fille martyrisée par une autre adolescente. Crachats, insultes, coups, la victime est déshabillée de force malgré ses supplications sous les huées des deux spectateurs</span>. »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est donc la fille agresseuse qui déshabille la victime et donne un caractère sexuel à son méfait. Les garçons, témoins et objectivement complices de l’agresseuse, n’ont rien tenté pour l’arrêter. Au contraire ils l’ont encouragée. Agressée par une fille avec le soutien de garçons: c’est peut-être ça le nouveau progrès social.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2170853924.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256189" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/950691980.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>Ô Toulouse</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.midilibre.fr/2019/09/14/a-toulouse-une-ado-violemment-frappee-par-des-collegiennes-qui-la-filment,8414159.php" target="_blank" rel="noopener">Cette autre adolescente</a></span> a aussi 14 ans. Elle vit à Toul0use. Elle aussi a été victime d’une agression (vidéo ci-dessous). Par un groupe de filles.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce n’est pas la première fois:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Déjà harcelée en classe de 4e, la jeune fille a été agressée par un groupe de filles. "Huit je crois et d’autres filmaient. Là j’ai eu mal. Et puis la vidéo, c’est pire", confie-t-elle à nos confrères.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.aufeminin.com/news-societe/une-ado-filmee-en-train-d-etre-tabassee-la-video-diffusee-s4004590.html" target="_blank" rel="noopener">Les faits</a></span>:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #000080;"> Une adolescente de 14 ans été tabassée par une groupe de collégiennes. C’est à la sortie des cours que la jeune fille, qui était déjà harcelée l’année dernière, s’est retrouvée prise au piège. Celle-ci a été rouée de coups alors que se trouvait à terre et la scène a été filmée. (…) Pour humilier davantage leur camarade, les bourreaux ont décidé de partager la vidéo de l’agression sur Twitter et Snapchat.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et aussi:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #000080;">Sur la vidéo en question, les internautes pouvaient voir la victime en train d’hurler et de trembler alors qu’elle reçoit de nombreux coups sur son corps. Un déchaînement de violence tout simplement honteux que l’établissement scolaire a pour sa part cherché à minimiser. "<em>Nous avons eu le sentiment que le principal cherchait à minimiser. Il nous a quand même expliqué que les enfants s’amusaient comme ça aujourd'hui. De tel propos sont sidérants.</em>", a ajouté la mère de famille lors de son entretien.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1981656036.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-256190" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/214213041.jpg" alt="violence,adolescents,agression,rue,augustin,dylan" /></a>Chaos</span></strong></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette petite liste n’est pas exhaustive. Filles et garçons peuvent être également bourreaux ou victimes. Les filles ne sont pas les seules victimes et les garçons ne sont pas les seuls agresseurs.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Terminons avec cette séquence venue des États-Unis. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Un homme âgé prend la défense de sa fille, agressée par deux jeunes femmes un peu nerveuses:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><iframe width="530" height="300" src="//www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01674754/src/kmz5u0/zone/1/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="webkitallowfullscreen" mozallowfullscreen="mozallowfullscreen" allowfullscreen="allowfullscreen" allow="autoplay; fullscreen"></iframe></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ado Toulouse:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><div style="position: relative; padding-bottom: 57.25%; text-align: justify;"><iframe style="position: absolute; top: 0; left: 0; width: 100%; height: 100%;" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" allow="autoplay;fullscreen;geolocation" src="https://player.myvideoplace.tv/?v=DDM_PAD_130919-9" data-mce-fragment="1"></iframe></div><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il n’y a pas que <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2020/09/06/luane-de-l-eau-plein-les-yeux-308850.html" target="_blank" rel="noopener">Luane</a></span>. D’autres adolescents garçons ou filles, sont agressés dans la rue ou à l’école en France. Si Luane a bénéficié d’une émotion collective très médiatisée, avec un long passage de 13 minutes à l’antenne de C8, les autres se contentent de quelques articles ou de vidéos sur le net. <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000;">Alors</span></span> parlons d’eux.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>