Last posts on antifascisme2024-03-29T16:37:48+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/antifascisme/atom.xmlBernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlLe fascisme ne passera pas !tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2022-06-30:32712902022-06-30T11:49:00+02:002022-06-30T11:49:00+02:00 Dans mon chef-lieu bourguignon, le RN a remporté 64 % des voix au second...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1151985" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/02/02/40465871.jpeg" alt="assemblee-nationale-illus-348a73-0@1x.jpeg" width="95" height="95" />Dans mon chef-lieu bourguignon, le RN a remporté 64 % des voix au second tour des législatives. Est-ce à dire que les deux tiers de mes voisins sont de dangereux fascistes auxquels je ne devrais pas serrer la main ? De même, les 42 % de Français ayant voté pour la candidate RN le 24 avril sont-ils des héritiers d’Hitler et des suppôts du nazisme ? La plupart des dirigeants d’extrême-gauche refusent ostensiblement de modifier un iota au vieux discours antifasciste d’antan. Se rendent-ils compte que leurs anathèmes simplistes contribuent, hélas, à la popularité croissante de Marine Le Pen ?</span></p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlAu nom de l'antifascisme...tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2017-05-03:30916902017-05-03T09:41:00+02:002017-05-03T09:41:00+02:00 Comme à chaque séquence comparable, le tout-Paris bien-pensant et...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-963388" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/00/2382851006.jpg" alt="antifascisme.jpg" width="122" height="79" />Comme à chaque séquence comparable, le tout-Paris bien-pensant et médiatique entonne le vieil air vigoureux de l’<em>"antifascisme",</em> que les communistes ont inventé naguère pour justifier toutes leurs actions contre l’ordre bourgeois, même les plus illégales. Tout est permis quand il s’agit de <em>"faire barrage</em>" : violer la neutralité du service public, ignorer les règles de la République, vilipender le suffrage populaire, immoler un flic en plein Paris, que sais-je ! Sus à la bête immonde ! No pasaran ! Au passage, le bon peuple est toujours subjugué d’entendre tel grand journaliste agiter le spectre du <em>"fascisme"</em> après avoir invité cinquante fois Marine Le Pen à son micro<span style="color: red;"> </span>!</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLexique familialtag:textespretextes.blogspirit.com,2009-03-23:31094442009-03-23T08:30:00+01:002009-03-23T08:30:00+01:00 Dans sa préface à l’autobiographie de Natalia Ginzburg , Les mots de la...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans sa préface à l’autobiographie de <a target="_blank" href="http://www.livres-online.com/-Ginzburg-Natalia-.html" title="Biographie succincte">Natalia Ginzburg</a>, <em>Les mots de la tribu</em> (<em>Lessico famigliare</em>, 1963), Dominique Fernandez rappelle que la romancière italienne née «<em> d’un père juif triestin et d’une mère protestante milanaise »</em> a grandi à Turin, capitale de l’antifascisme, où elle fréquenta entre autres les écrivains <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Pavese" title="Notice Wikipedia">Cesare Pavese</a>, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Levi" title="Notice Wikipedia">Carlo Levi</a>, l’éditeur Giulio Einaudi. «<em> Peu de femmes écrivains</em>, écrit Fernandez, <em>se peuvent comparer à elle, dans son pays et dans les autres, pour la finesse de la sensibilité, la justesse du ton et l’art de rendre par petites touches égales l’expérience douce-amère de la vie. »</em></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Dès le <a target="_blank" href="http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_ginzburg.htm" title="A lire dans « Premiers chapitres » sur le site de Grasset">début</a>, le registre du père est reconnaissable entre tous, tonitruant, rouspéteur, injurieux à l’égard des siens. Ne supportant pas les mauvaises manières, d’après ses propres critères, il proteste contre les <em>« inconvenances »</em>, <em>« souillonneries »</em> ou <em>« lavasseries »</em> des enfants, quand ce ne sont pas des <em>« nègreries »</em> ! Adepte des excursions en montagne, le seul sport qu’il admette, il traite les plus lents de poltrons ou d’andouilles. La grand-mère paternelle, il est vrai, a son franc-parler : <em>« Dans cette maison, vous faites bordel de tout »</em>, répète-t-elle.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><img name="media-49729" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1396443406.jpg" alt="Glansdorff.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-49729" /></span></div> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Ces formules, ces mots sans cesse répétés, Natalia Ginzburg en fait le fil rouge de son récit. «<em> Ces phrases sont notre latin même, le vocabulaire de nos jours passés, elles sont comme les hiéroglyphes des Egyptiens ou des Assyro-Babyloniens, le témoignage d’un noyau vital qui a cessé d’être mais survit dans ses textes, sauvés de la fureur des eaux et de la corrosion du temps. »</em> Telle expression revient pour désigner quelqu’un, telle formule réapparaît lors d’invectives – la famille vivait dans la hantise des scènes du père ou des disputes entre frères. Natalia a une sœur, Paola, et trois frères, Gino, Mario et Alberto. Instruite à la maison – <em>« mon père, en effet, disait qu’à l’école on attrape des microbes »</em> –, la cadette lit beaucoup, très tôt. Sa mère ne trouve pas très <em>« liante »</em> cette petite qui observe, écoute, sans choisir entre les deux versants familiaux : son père et Gino, passionnés de montagne et d’observation de la nature ; sa sœur et Mario, qui détestent la montagne et adorent les cafés, le théâtre, la littérature – <em>« deux mondes parfaitement étanches ».</em></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">La mère évolue à l’aise dans les deux camps. <em>« Sa curiosité lui permettait de ne<br /> rien refuser et de faire feu de tout bois ».</em> Jamais découragée malgré Beppino, son mari, qui la traite d’ânesse quand elle sort pour s’amuser. Lui, chaque soir, travaille dans son bureau, et déclare carrément qu’il ne l’a pas épousée pour lui tenir compagnie. Avec ceux qui aiment Proust, elle s’exclame : <em>« La petite phrase. Comme c’est beau quand il parle de la petite phrase ! »</em> Avec Beppino, elle se plaint d’Alberto sale comme un <em>« poulbot</em> ». Elle aussi a son registre : <em>« Je me barbe. Je ne m’amuse pas ! J’en ai marre ! Il n’y a rien de pire que de s’ennuyer ! »</em> Quand elle se rendra à Florence pour enterrer sa propre mère, au lieu d’une robe de deuil, elle s’achètera une robe rouge – certaine que la morte s’en serait réjouie.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Ginzburg aborde discrètement ce qui la concerne de près. <em>« Nous nous mariâmes, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Leone_Ginzburg" title="Leone Ginzburg, notice Wikipedia">Leone</a> et moi. »</em> Elle devient pour son père sa <em>« fille Ginzburg »</em>. Adolescente, elle avait trois amies surnommées dans sa famille <em>« les chichiteuses ».</em> Chez deux d’entre elles, des sœurs, <em>« se succédaient en général des femmes de ménage spectrales et idiotes ».</em> Les liens avec les domestiques, surtout Natalina, avec qui la mère adorait parler (ce que le père ne supportait pas), les relations avec les amis des uns et des autres, sont indissociables de cette chronique familiale.</span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">La montée du fascisme, les difficultés des familles juives comme la leur, les activités clandestines des antifascistes, tout cela est évoqué avec simplicité, au fil des jours, comme ces choses-là ont été vécues. De même la guerre, l’exil du père à Liège pendant deux ans, les mariages, les naissances, les séparations. Leone Ginzburg, tant de fois arrêté pour ses idées politiques, meurt dans une prison romaine en <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Natalia_Ginzburg" title="Poème à la mémoire de Leone">1944</a>. Après la guerre, chacun, peu à peu, reprend son <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/09/06/la-petite-anna.html" title="Note sur « Tous nos hiers »">métier</a>. <em>« Il convenait de choisir à nouveau les mots, de vérifier leur authenticité, de voir s’ils avaient en nous de profondes racines ou seulement les racines éphémères de l’illusion commune. »</em></span></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" lang="FR-BE">Les passages sur l’ami Pavese sont très personnels : son bureau chez Einaudi, les noyaux de cerise lancés contre les murs, les fièvres amoureuses, l’écoute et l’ironie, le suicide enfin, minutieusement préparé. Natalia se remarie, quitte Turin pour Rome, à regret. Entre ses parents, c’est l’éternelle querelle, pour un vieux costume que sa mère voudrait mettre au rebut et que le père trouve encore très bien – <em>« Tous mégalomanes, vous autres ! »</em> –, pour une anecdote cent fois rappelée –<br /> <em>« Combien de fois je l’ai entendue cette histoire. »</em></span></p>