Last posts on anormal2024-03-29T15:13:53+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/anormal/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlSexualité et normalité (4 et fin): accepter son statuttag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-12-19:32989402013-12-19T12:59:00+01:002013-12-19T12:59:00+01:00 Démocratie ou lobbycratie La démocratie a été définie récemment à...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1036454157.jpg" target="_blank"><img id="media-160591" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2333218775.jpg" alt="homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,école" width="299" height="210" /></a>Démocratie ou lobbycratie</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La démocratie a été définie récemment à la télévision comme la sauvegarde des droits des minorités. C’est un peu court. La démocratie est d’abord la loi de majorités votantes. Ces majorités ne recoupent pas forcément des communautarismes ou des intérêts spécifiques. Ainsi les hommes ne votent pas que pour des hommes ni que pour des programmes politiques favorisant les hommes.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’universalité de la démocratie est de faire une place aux minorités et de tempérer la loi du plus fort. Toutefois une minorité reste une minorité. Ne pas l’accepter c'est dénier le réel, pour des raisons qu’il faudrait analyser. Est-ce une mémoire collective douloureuse - c’est par exemple le cas des juifs, des homosexuels, des tziganes en Europe - ou est-ce une angoisse individuelle qui rendrait difficile le fait de s’assumer différent? Les deux causes peuvent être liées.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On peut faire partie d’une majorité normative <em>(je suis homme, blanc et hétérosexuel)</em> et en même temps d’une minorité. Je le sais pour avoir choisi un champ professionnel qui, à mes débuts, était mal reconnu socialement et m’avait valu une inculpation - classée ensuite. A cette époque les homosexuels ne subissaient pas ce genre de menace et ne courraient en Suisse aucun risque d’être emprisonnés ou condamnés pour leur orientation sexuelle comme j'en courais le risque pour mon orientation professionnelle.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Si certaines pratiques sexuelles ont été proscrites socialement dans le passé, et encore aujourd’hui dans certaines régions du monde, ce n’est plus le cas dans la majorité des pays occidentaux. Cela dit il faut remarquer que certaines formes de sexualité sont mieux servies que d’autres. La communauté homosexuelle fait preuve d’un lobbyisme efficace<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/4010762125.jpg" target="_blank"><img id="media-160592" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3152845645.jpg" alt="homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,école" width="300" height="199" /></a> pour obtenir que certains pays mettent au programme de l’école primaire un cours sur le genre qui fera passer l’homosexualité pour équivalente à l’hétérosexualité en terme de représentation sociale (représentation quantitative ou fonctions reproductive). Ce qui est abusif. On parle d’environ 4 à 5% de la population, et d’une population par nature non vouée à la reproduction. Il n’y a pas d’équivalence de fait avec l’hétérosexualité. Cette exagération, cette surreprésentation volontariste, fait peut-être partie du chemin vers une forme de normalité. Ou d’un plan féministe-LGBT en vue de déconstruire la famille, donc le masculin, et la société dite patriarcale.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La quête de normalité</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La normalité désirée n’a cependant rien d’essentiel, d’existant par définition, pas plus que d’autres formes de sexualité tout aussi minoritaires. Selon le sens du mot <em>normal</em> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2013/12/17/sexualite-et-normalite-2-tout-est-norme-et-categories-251044.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">tel que défini</span></a> précédemment, à savoir <em>habituel, régulier, majoritaire,</em> les minorités sexuelles ne sont ni «normales» ni normatives. J'utilise à dessein les mots <em>normal</em> et <em>normatif</em>. Peu m’importe que les mots fassent peur. On ne transforme pas la peur en lui abandonnant le terrain, ici le terrain sémantique.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Mais ceci doit être clair: l’<em>a-normalité</em> n’est ni une maladie ni un péché. Une personne faisant partie d’une minorité sexuelle n’a pas à être mal jugée, parce que la philosophie libérale, opposée au totalitarisme, reconnaît la liberté individuelle plus que la contrainte du groupe. Si la religion et la morale ont été au pouvoir par le passé <em>(ce qu'elles paient encore aujourd'hui)</em> elles doivent se vivre non plus comme une chose imposée mais un exemple ou une invitation. Aucune raison médicale ne devrait non plus être invoquée pour dénigrer une minorité. Les personnes aux yeux vairons ou les gauchers ne s’estiment pas anormales, même si leur particularité est minoritaire, voire ultra-minoritaire en ce qui concerne les yeux. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2725845955.jpg" target="_blank"><img id="media-160593" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/783691624.jpg" alt="homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,école" width="301" height="212" /></a>Mais alors est-il encore approprié de parler de normalité? Faut-il abandonner cette question de la normalité? J’en fais état parce qu’elle est et a été soulevée, parce que tout ce qui diffère de la norme majoritaire peut être considéré comme quantitativement <em>a-normal</em>, et parce qu’il faut la dédramatiser. La question de la norme reste d’actualité également parce que l’hétérosexualité reste la norme de référence, ce que conteste le lobby LGBT.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Un des moyens de faire reculer la menace qui planerait sur une minorité est de lui enlever son statut de minorité et de lui donner une place normative par des artifices divers, dont légaux. A l’inverse, certaines tribus africaines ou sud-américaines, ou certaines cultures en France et en Europe, préfèrent affirmer leur différence et leurs particularités. Le lobby marxiste LGBT, a choisi la normalité et la prise du symbole hétérosexuel par excellence, le mariage. Symbole hétérosexuel, oui, car quoiqu’en disent certains, les mariages entre hommes de l’époque romaine ont été rares et réservés à la classe dirigeante. L’empereur fou Caligula avait épousé son cheval: je n’ai pas vu que cela fasse école.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Discriminations entre minorités </span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je ne sais pas pourquoi on devient homosexuel. Influence environnante? Biologie? Facilité des contacts sexuels immédiats sans passer par la justification relationnelle et la procédure qu’exige une relation hétérosexuelle? J’ignore surtout comment on peut devenir amoureux d’une personne du même sexe. Cela reste un mystère pour moi tant les femmes m’inspirent et me touchent alors que les hommes me laissent sentimentalement indifférent.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Si le lobby homosexuel bénéficie d’entrées dans les gouvernements, il n’en est pas de <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3604418268.jpg" target="_blank"><img id="media-160595" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1910402455.jpg" alt="homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,école" width="303" height="201" /></a>même pour d’autres catégories caractérisées par une sexualité minoritaire. Je me suis à une époque intéressé à la question de la bisexualité. Refusant de me satisfaire de jugement moraux j’estimais que le plaisir du corps pouvait être recherché avec les deux sexes. La position était philosophiquement tenable. Les bébés ont d’ailleurs cette ambivalence: les contacts physiques <em>(non sexuels)</em> avec les parents des deux sexes sont appréciés et rassurants. La différenciation et les limites viennent autant de l’éducation que de facteurs biologiques. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je suis étonné de voir la bisexualité associée à l’homosexualité. Le dénominateur commun serait le fait d’appartenir à une minorité sexuelle. C’est insuffisant. Le simple contact sexué ne suffit pas plus. J’ai connu des personnes bisexuelles occasionnelles ou habituelles, aucune ne s’est définie comme possiblement homosexuelle. La bisexualité est d’abord un fun, une expérience ludique destinée à explorer, une transgression. Elle a en partie la même fonction sociale que la simple liberté sexuelle des années 1970.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">S’il y a quelques personnes bisexuelles dans le lobby LGBT, c’est probablement par engagement politique plus que par sentiment de discrimination. C’est donc peu relevant et je soupçonne ici la volonté des idéologues du <em>gender</em> de vouloir faire nombre pour tendre vers une normalité par la quantité. Pour ma part si j’avais développé une bisexualité je ne me serais jamais reconnu dans le camp de l’homosexualité, qui est une problématique et une culture très différentes.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je constate que les exigences sociétales actuelles restent essentiellement homocentrées. Les bisexuels sont laissés de côté, de même que les personnes qui pratiquent l’échangisme ou le triolisme. Au nom de l’égalité on devrait pourtant en parler à l’école dans les cours de <em>gender</em>, et en parler autant que des homosexuels. La bienveillance politique actuelle à l’égard de la communauté homosexuelle <em>(complaisance qui interdit toute critique par peur d’être jugé homophobe alors même que des gays traitent ouvertement les hétéros d’ennemis et critiquent sans retenue leur manière d’occuper le monde)</em>, ne se retrouve pas envers les bisexuels, les adeptes du triolisme, les polyamoureux, les échangistes, les polygames, les adultérins. Et encore moins envers l’ultra-ultra minorité des couples adultes incestueux par consentement mutuel. Rester homocentré est somme toute bien conformiste. L’égalité et la non-discrimination ne sont donc pas le moteur des LGBT. Ce moteur est à rechercher du côté d’une volonté d’imposer un marxisme culturel à la société.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1718979534.gif" target="_blank"><img id="media-160594" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1433875336.gif" alt="homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,école" width="234" height="393" /></a>Je ne doute pas que Najat Vallaud-Belkacem, chantre féministe du gender et des droits des personnes homosexuelles, agira pour mettre fin à cette discrimination à l’encontre des autres minorités sexuelles. Ainsi nos chères têtes blondes auront un plus grand choix de livres pour apprendre la vie en sortant de la maternelle. Non seulement ils auront: «Papa porte une robe», ou «Medhi met du rouge à lèvres», mais encore: «Papa est le frère de maman», «Maman vit avec quatre hommes», «Nos voisins dorment dans le même lit que mes parents», «Maman, maman et papa sont dans un bateau», «Papa est peut-être mon papa mais il n’a pas fait le test ADN», ou celui-ci: </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">«Papa et Maman c'est toute la Terre: ça me fera une sacrée pension quand ils divorceront», </span>entre autres...</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La volonté normalisatrice et le refus d’accepter un statut minoritaire devraient donc en bonne logique être accessibles à toutes les sexualités.</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Conclusion</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette volonté normalisatrice reste par ailleurs associée à une différenciation sexuelle nette. Les gay ont davantage de visibilité et de présence sociétale que les lesbiennes. <em>La Cage aux folle</em>, les cabarets spécialisés, mettent en scène des hommes, pas des femmes. L'homosexualité féminine est-elle davantage tabou que la masculine? Et puisque l'on parle tant de l'homosexualité, quelle est la place de l'échangisme dans la communauté gay? Et de l'amour incestueux consenti? Autant de sujets qui restent toujours dans l'ombre, à l'abri des revendications plus policées que sont le mariage et l'adoption, <em>qui se moulent dans le modèle préexistant de la famille</em> mis en place par les couples hétérosexuels depuis des millénaires. La normalité a quand-même un look convenable, pré-normé par l'ennemi... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">En conclusion, si les sexualités minoritaires sont <em>a-normales</em> en terme de fréquence et de volume, elles ne sont pas anormales en terme de maladie puisque les personnes qui les pratiquent sont en bonne santé, adultes et libres, responsables et autonomes, et capables d’empathie et de hauteur morale au même titre que tout humain. Mais on ne peut prétendre à une normalité de représentation et l’imposer à la société dont la survie continue à dépendre d’une norme majoritaire hétérosexuelle. Il n’y a pas ici de discrimination car il n’y a pas de jugement de valeur: la norme est hétérosexuelle, et la reproduction et le couple hétérosexuel restent les référents de base. C'est un fait. Il n’y a pas de supériorité à être hétérosexuel, sinon numérique, comme il n’y a pas de gloire nouvelle à être homosexuel ou échangiste. Accepter son statut et sa catégorie, sans y adjoindre de jugement de valeur, me paraît infiniment plus progressiste que toute autre démarche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Mais peut-être que cette sorte de <em>«conservatisme progressiste»</em> est trop moderne pour notre époque prisonnière de théories dépassées, comme celle de l'égalitarisme absolu. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">Images 1: Une fille, deux garçons (film); 2: Inde du Nord; 3: Paul Avril, 1906, Manuel d'érotologie classique; 5: Mehdi met du rouge à lèvres.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;"><br /></span></em></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;"><br />1. <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2013/12/16/sexualite-et-normalite-1-la-loi-laique-251002.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">Sexualité et normalité (1): la loi laïque</span></span></a><br /><br />2. <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2013/12/17/sexualite-et-normalite-2-tout-est-norme-et-categories-251044.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">Sexualité et normalité (2): tout est norme et catégorie</span></span></a><br /><br />3. <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2013/12/18/temp-f0a3587653fd134e79f6ab78d2bf5611-251077.html"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">Sexualité et normalité (3): anormal ou immoral?</span></span></a><br /><br /><br /></span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les mots ont un sens et l’esprit de l’époque, prompt à stigmatiser, ne doit pas conduire à inhiber l’analyse et la critique. Il est permis de mettre en cause ce qui se présente comme un progressisme, alors qu’il s’agit autant d’une déconstruction d’acquis culturels et sociétaux que de libéralisme philosophique.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlSexualité et normalité (2): tout est norme et catégorietag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-12-17:32989382013-12-17T17:20:00+01:002013-12-17T17:20:00+01:00 La norme: une moyenne Une petite définition s’impose. Selon le...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/4222972610.jpg" target="_blank"><img id="media-160523" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1277054860.jpg" alt="norme,anormal,pathologique,sexualité,homosexualité,hétérosexualité,moyenne,obésité" width="305" height="229" /></a>La norme: une moyenne</span></strong><br style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;" /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Une petite définition s’impose. Selon le <a href="http://www.cnrtl.fr/definition/norme"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">dictionnaire en ligne cnrtl.fr</span></a>, le sens premier de norme est:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small; color: #003366;">«[réf. à une moyenne statistique, gén. sans jugement de valeur: la norme se définit par rapport à une fréquence] État habituel, régulier, conforme à la majorité des cas.» Et aussi: «Modèle courant ou moyenne dégagée statistiquement et qui représente les caractéristiques humaines d'une espèce.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">C’est clair: la norme se définit par rapport à la fréquence et non par rapport à un jugement de valeur. Plus un phénomène présente des signes habituels et répétitifs, plus ses manifestations sont nombreuses, et plus il définit une norme fondée sur la majorité et la régularité.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Par exemple la taille dite normale, ou moyenne, de l’humain, est en France de 174 cm. Passé certaines limites on devient hors norme. Un géant sera d’une grandeur démesurée par rapport à la moyenne. Un nain est beaucoup plus petit que la moyenne. La norme définit des catégories par rapport à celle de référence qui est majoritaire. Cette référence a valeur de modèle. Si 99% des humains mesurent en moyenne 174 cm, la dimension des portes des appartements sera entre 190 et 200 cm. On ne construit pas des appartements en fonction des nains ou des géants. Il ne serait pas logique de demander à 99% de la population de vivre à quatre pattes dans des appartements dont le plafond se situe à 160 cm.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le poids aussi fait norme. Il correspond à une certaine proportion de masse par rapport à</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/4273012950.jpg" target="_blank"><img id="media-160524" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/918214575.jpg" alt="norme,anormal,pathologique,sexualité,homosexualité,hétérosexualité,moyenne,obésité" width="306" height="204" /></a></span> la taille. Au-delà on parle de la catégorie obésité, qui n’est plus la norme de référence et qui est potentiellement pathogène. Au vu de cela les politiques sanitaires expriment des recommandations et organisent des campagnes contre certaines tendances hors normes. La norme est une valeur quantitative moyenne et majoritaire. Elle est normative, c’est-à-dire qu’elle définit un standard pour la majorité des humains.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ni bonne ni mauvaise</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le langage est aussi bardé de normes. Le sens courant des mots est une norme. Si je dis: <em>bleu ciel</em>, chacun aura une représentation assez proche de la couleur que j’évoque. Le sens d’un mot est une convention et c’est aussi une norme. Les intonations sont normées. Le volume prévalent dans les relations est un nombre moyen de décibels, propre à ce que l’oreille peut entendre sans être choquée par un volume trop fort. Il y a donc une norme de volume. Les volumes différents catégorisent des moments spécifiques et non majoritaires, comme la voix forte caractérise fréquemment la colère ou la grande joie. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les questions finissent en général par une intonation montante: c’est aussi une norme. Une intonation d’égale hauteur sur une phrase entière, ou descendante, n’exprime pas un questionnement. Si quelqu’un pose des questions avec une intonation descendante, il ne parle pas selon la norme reconnue. Il court le risque de n’être pas compris.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La norme n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Elle est facilitante dans l’étude du monde et dans la vie pratique.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1064109230.jpg" target="_blank"><img id="media-160525" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/271749069.jpg" alt="norme,anormal,pathologique,sexualité,homosexualité,hétérosexualité,moyenne,obésité" width="306" height="344" /></a></span>L’anormalité caractérise donc ce qui ne se situe pas dans la moyenne, ce qui n’est pas habituel. Il n’y a priori aucun jugement de valeur. Mais il y a une crainte devant ce qui est hors norme ou a-normal. Le cnrtl.fr est clair dans sa définition du mot anormal:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #003366;">«Qui est contraire à la norme et de ce fait provoque la surprise, l'inquiétude ou la réprobation. (...) Non conforme au modèle courant, et inquiétant pour cette raison»</span>.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On se reconnaît par des éléments semblables. A côté de 100 personnes mesurant 174 cm, Mimie Mathy est naine. Mais pour 100 Mimie Mathy réunies en congrès, elles sont à leurs propres yeux normales, même si une fois dans la rue c’est à nouveau la norme de 174 cm (ou 183 cm aux Pays-Bas) qui prévaut. Tout sous-groupe a tendance à se retrouver selon ce qui rassemble ses membres, en particulier les similitudes. Dès qu’une réunion de semblables dure, elle engendre naturellement une norme. Ainsi dans un groupe de méditants, où le volume sonore est souvent proche de zéro, un simple éternuement est comme une explosion alors que dans la rue on l’entendra à peine. Les sociétés, qui ont beaucoup de normes, apprécient aussi de produire des oeuvres hors-norme, en art et en architecture, par exemple. Les vedettes de la pop musiques sont hors normes par bien des côtés - Lady Gaga en fait sa marque de fabrique visuelle, et leurs spectacles également.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pourtant nous sommes en guerre</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La crainte générée par ce qui sort de la norme tend à crisper les humains, c’est pourquoi le cnrtl en donne la définition d’inquiétant. Ce qui est hors norme n’est a priori pas rassurant. Ce n’est pas un choix, c’est un réflexe par rapport à la différence. Mais le mot anormal contient en plus un sens en pathologie:</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3811574869.jpg" target="_blank"><img id="media-160526" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1687109186.jpg" alt="norme,anormal,pathologique,sexualité,homosexualité,hétérosexualité,moyenne,obésité" width="305" height="202" /></a></span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #003366;">«Personne atteinte d'une anomalie physique ou mentale»</span>.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Et c’est là que tout se complique, surtout quand on applique le terme à la sexualité, au comportement ou à la manière de penser. Anormal peut alors exprimer les sens de monstrueux, fou, non intégrable. Le débat sur la normalité dans la sexualité est ressurgi récemment avec les propos du psychiatre suisse Dominique Baettig, qui, dans ce langage psychiatrique (c’est-à-dire pas en langage courant), qualifie l’homosexualité de perverse et immature. Soit hors norme, ou <em>a-normale</em>.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Peut-on concilier une norme, en particulier une norme sexuelle, c’est-à-dire un comportement majoritaire et habituel, avec l’acceptation de la différence? Ou encore: la société hétéronormée peut-elle accepter que l’on enseigne dans les écoles primaires une égalité de représentation de</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> l’homosexualité avec </span>l’hétérosexualité? Ou encore: la catégorie des homosexuels peut-elle accepter d’être différente de la catégorie hétérosexuelle et laisser à celle-ci une valeur de norme sans se sentir menacée? Les catégorisations sont-elles désormais interdites sous peine d'être mis au banc de la pensée unique?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La question est d’autant plus fondée que sur différents sites gay ou LGBT, on lit que l’hétérosexualité est l’ennemie des gay. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Nous sommes donc en guerre.</span><br /><br /><br /><br /><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">A suivre.</span></em><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La loi pose donc des normes, soit des catégories de comportements qui sont connotés selon des valeurs. Or le mot norme fait partie de ces vocables qui aujourd’hui font peur. Norme, normal, normatif, contiennent implicitement hors norme, ou anormal. </span></p>