Last posts on angot2024-03-29T09:39:39+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/angot/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.html« Avec ces gens-là… » ou la bourgephobie ordinairetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2018-03-20:33002902018-03-20T10:07:47+01:002018-03-20T10:07:47+01:00 Classe Et ça continue. Après toute la série de phobies déjà...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/891616843.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-233184" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/4056594512.jpg" alt="angot,calmels,ruquier,onpc,classisme,haine,phobie,classe,bourgeoisie" /></a>Classe</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et ça continue. Après toute la série de phobies déjà connues, et malgré le faux-sens induit par ce suffixe, voici venir la bourgephobie (haine du bourgeois), la mochephobie, et bien d’autres que les esprits chagrins ne manqueront pas d’inventer.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Si le suffixe <em>-phobie</em> est erroné – car le non-amour ou la critique de l’autre ne sont pas des phobies – il sert néanmoins de frontière entre les individus et leurs groupes de référence. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce qui vaut pour certaines communautés ou minorités ne vaut pas pour d’autres. Le deux poids deux mesures est un mode de pensée répandu, et l’amour du prochain est très sélectif. Le dernier exemple en date est ce cas de Virginie Calmels: il y a des groupes haïssables. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est encore de Christine Angot que nous vient la bonne nouvelle: la haine de classe est toujours d’actualité. Des extraits de l’émission de Ruquier du 10 mars montrent la chroniqueuse s’en prendre avec une virulence digne de 1789 à la vice-présidente des Républicains, Virginie Calmels.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1049565107.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-233185" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3057184968.jpg" alt="angot,calmels,ruquier,onpc,classisme,haine,phobie,classe,bourgeoisie" /></a>Bourgephobie</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.causeur.fr/angot-calmels-dupond-moretti-onpc-149972?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=6226366f74-Recap+de+la+semaine&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-6226366f74-57355593" target="_blank" rel="noopener noreferrer">causeur.fr</a></span> Élisabeth Lévy résume à sa manière la séquence:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706e6e;">Samedi soir, Christine Angot (…) voyait en Virginie Calmels, exactement comme en Fillon, non pas une personne particulière, mais l’emblème de sa classe sociale. Elle était coupable non pas de ce qu’elle avait dit ou fait, mais de ce qu’elle est : une bourgeoise, une possédante – qui circonstance aggravante, couche avec d’autres possédants.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour se justifier Christine Angot a eu cette petite phrase malheureuse, ou terrifiante, pour ce qu’elle recèle de possibles guillotines:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706e6e;">Avec ces gens-là il faut y aller fort…</span> », ajoutant, sur question l’invitée, qu’elle les déteste.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Ces gens-là</em>. Tout est dit. Et une porte s’est ouverte. Car ce bout de phrase <em>Ces gens-là</em>, ceux qu’on déteste pour leur appartenance sociale, pourrait être appliqué à tous les groupes sociaux. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les noirs? Les sikhs? Les arabes? Les cathos? Les gauchos? Les droitos? Tous tellement <em>Ces gens-là</em> qu’il se trouve toujours quelqu’un pour les détester. Et si tous nous détestons quelqu’un, alors plus rien n’est mieux qu’autre chose. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Angot montrait le vrai visage du <em>Camp du Bien</em>: la détestation par catégorie. Ici, la <em>bourgephobie</em>. Ou <em>classophobie, </em>ou<em> classisme</em>. Le classisme se range à côté du sexisme au rayon des grandes généralités.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1233256700.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-233186" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2294897369.jpg" alt="angot,calmels,ruquier,onpc,classisme,haine,phobie,classe,bourgeoisie" /></a>Terreur</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je rappelle ici l’article 2 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948. Cet article reprend de manière implicite le commandement de Jésus: <em>Aime ton prochain comme toi-même</em>:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #706e6e;">Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On peut constater que madame Angot s’assied sur les Droits de l’Homme et chie dessus. Comme nous le faisons presque tous dès lors que nous ne sommes pas dans l’amour universel et inconditionnel, dans l’acceptation aveugle et indiscriminée. Autant dire tous, donc.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pourtant elle devrait remercier la bourgeoisie. Cette classe sociale a gagné toute la société et introduit ce libéralisme qui permet à tous et toutes de revendiquer leur liberté individuelle. Elle a imposé ses valeurs, placé ses élites aux différents pouvoirs: politique, économique, culturel. C’est grâce à elle qu’une Christine Angot, pasionaria auto-proclamée des <em>petits</em>, peut prendre place avec arrogance aux côtés des <em>grands</em>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais non. L’extraction sociale de madame Calmels est à ses yeux plus significative que tout, et cause d’opprobre. La chroniqueuse alimente les habituels clivages de classe haineux, particulièrement ancrés dans la culture française.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Ces gens-là…</em> Ça peut s’adresser à tout le monde, à n’importe quel groupe. Cette expression sert à elle seule de verdict et prépare les échafauds (image 3: N-A. Taunay, Triomphe de la Guillotine). Comme une nostalgie de 1793 et de la Terreur. Cette terreur si profondément greffée dans le coeur et l’esprit des français qu’ils y voient encore une forme normale de communication.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En France, mais ailleurs aussi, quelle que soit notre origine, on est tous de <em>Ces gens là</em> pour quelqu’un.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2"> </p><p class="p2"> </p><p class="p2"> </p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle est terrible, la petite voix qui sourd derrière une vanne bien claquante. Terrible, cette habitude de vouer tant de haine à ceux dont l’origine sociale ou l’appartenance ne nous plaît pas. Terrible cet alignement de suspects qu’il faudra bien guillotiner un prochain jour. </span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlDu marathon de Bruxelles à ONPC : petites crises entre amistag:leshommeslibres.blogspirit.com,2017-10-04:33001912017-10-04T14:25:46+02:002017-10-04T14:25:46+02:00 Marathon de Bruxelles Par exemple au Belfius Brussels Marathon, qui...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1970028346.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-228149" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3716417826.jpg" alt="marathon,bruxelles,belfius,primes,égalité,hommes,femmes,angot,moix,onpc" /></a>Marathon de Bruxelles</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Par exemple au Belfius Brussels Marathon, qui s’est couru dimanche dernier.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Chez les hommes le Kényan Stephen Kiplagat <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.chronorace.be/classements/Classement.aspx?eventId=1187893464976570&mode=large&IdClassement=16213" target="_blank" rel="noopener noreferrer">est arrivé en tête</a></span> en 2:11:44. Il précède Kering Eric, un autre Kényan, de deux minutes et vingt-six secondes. Kiplagat a touché une prime de victoire de 1’000 euros. Les deux suivants ont reçu respectivement 500 et 300 euros. La première femme est la Française Christelle Lemaire, qui a couru en 3:10:42. Soit une heure de plus que le meilleur des hommes. Elle a touché initialement une prime de 300 euros.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Aussitôt, aboiements en cascade dans la <em>Gorgonesphère</em>: des féministes se sont insurgés contre cette discrimination dans <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.dhnet.be/sports/athletisme/marathon-de-bruxelles-les-primes-des-hommes-et-femmes-seront-finalement-identiques-59d217c3cd70461d26649ba7" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le montant des primes</a></span>. Les organisateurs, qui ne souhaitaient sans doute pas être entraînés trop loin par cette polémique, ont décidé rétroactivement d’attribuer le même montant de 1’000 euros à Christelle Lemaire. Ils se sont ainsi alignés sur les autres marathons européens, au nom de l’égalité femmes-hommes.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais de quelle égalité parle-t-on? Et de quelle discrimination? La première discrimination est la séparation en groupes sexués femmes et hommes. Pourquoi compter séparément les femmes et les hommes, sinon parce que dans un seul groupe tous sexes confondus les femmes n’auraient jamais la possibilité de gagner?</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1723838674.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-228150" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3664122405.jpg" alt="marathon,bruxelles,belfius,primes,égalité,hommes,femmes,angot,moix,onpc" /></a>Discrimination</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y en a deux. La première consiste à séparer les deux sexes, ce qui est en soi une discrimination. On reconnaît d’ailleurs par là que femmes et hommes sont trop différents pour être soumis aux mêmes critères de résultats. Raaahhh…</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La seconde discrimination est d’attribuer une prime à une personne (Christelle Lemaire) qui a mis plus de trois heures pour terminer sa course. Elle arrive en soixante-neuvième position, soit loin derrière Kering Eric, arrivé en deuxième position. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pourquoi la soixante-neuvième personne est-elle récompensée alors que la deuxième l’est moins? Parce qu’elle est une femme. Les catégories sexuées dans le sport servent donc une discrimination sexiste.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La solution? Il n’y en a pas. D’une manière ou d’une autre, se présenter en victime fait gagner des places, ou de l’argent, ou de la considération. C’est un bon filon dans une société dont la culture prend peu à peu la tournure misérabiliste d’un catalogue de maladies mentales.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2858826882.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-228152" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3955648803.jpg" alt="marathon,bruxelles,belfius,primes,égalité,hommes,femmes,angot,moix,onpc" /></a>ONPC</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ruquier l’a probablement compris. Il a compris l’intérêt médiatique d’avoir des chroniqueurs <em>borderline</em> dans son émission <em>On n’est pas couché</em>. Ou bien faut-il présenter Christine Angot et et Yann Moix comme des animaux de foire? Ou de simples aboyeurs professionnels?</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’émission de samedi soir a fait place belle à une illustration de cette dérive psychiatrique. Je veux parler de l’attitude de Christine Angot, dont l’accusation faite à François Fillon il y a quelques mois était déjà signe étrange.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Soit, elle a une excuse: elle dit avoir été violée par son père. Si c’est vrai c’est très malheureux. Mais tous les enfants abusés ou maltraités ne finissent pas en crise irrépressible et violente dans une loge derrière le plateau télé. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le cas Angot est d’abord une problématique individuelle. Lui proposer un poste de chroniqueuse dans <em>On n’est pas couché</em> c’est donner une exposition démesurée et une forme de normalité à ce qui ressemble à une névrose profonde. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">De cela nous devons nous défendre, et éviter d’entrer trop avant dans la logique maladive d’une telle personne publique. Il y a d’autres endroits, plus adaptés qu’un plateau télé, pour faire sa thérapie.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Anciennement, si l’on voulait être accepté dans un groupe, on devait faire preuve de ses compétences, ou de sa volonté d’intégration. Aujourd’hui il suffit de se dire discriminé pour voir une nuée d’angelots en faire une affaire politique.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlLe journalisme est un métiertag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2017-09-03:30959032017-09-03T10:02:51+02:002017-09-03T10:02:51+02:00 Dans la grande confusion médiatique où se croisent ex-éditorialistes...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-971565" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/983112603.jpg" alt="Angot-Moix.jpg" width="114" height="83" />Dans la grande confusion médiatique où se croisent ex-éditorialistes fascinés par le pouvoir et ex-politiciens à la recherche effrénée d’un public, Laurent Ruquier a prouvé par défaut, hier soir, que le journalisme était, mais oui, un <em>métier.</em> Pour la première fois, aucun de ses deux chroniqueurs n’a de formation journalistique, et cela se voit : <em>On n’est pas couché</em> vire au brouillon infantile, prétentieux et souvent abscons. Qu’on les aime ou non, les Zemmour, Pulvar, Naulleau, Salamé, Polony et autres Burggraf avaient le don de simplifier, expliquer, ordonner les sujets débattus. On les regrette déjà, tant l’émission est devenue incompréhensible.</span></p>
Edouardhttp://blogres.blogspirit.com/about.htmlLa valse des Prixtag:blogres.blogspirit.com,2012-11-15:33242102012-11-15T02:56:00+01:002012-11-15T02:56:00+01:00 par Jean-Michel Olivier C’est une malédiction qui revient...
<p><em><strong> par Jean-Michel Olivier</strong></em></p><p class="MsoBodyTextIndent3"><span style="font-size: 10.0pt;"><img id="media-129685" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/00/767650979.7.jpeg" alt="DownloadedFile.jpeg" /><span style="font-family: verdana,geneva;">C’est une malédiction qui revient chaque année en novembre, comme le Beaujolais nouveau : les Prix littéraires. Impossible d’y échapper. Les éditeurs français misent tous leurs sous sur la rentrée de l’automne. Et les journaux, qui ne s’intéressent jamais à la littérature le reste de l’année, se lancent dans le jeu des pronostics. Qui aura le Prix Femina ? Qui le Renaudot ? Et qui le Goncourt, surtout, le plus prisé de tous les Prix, moins pour le talent qu’il consacre que pour les tirages faramineux qu’il laisse espérer à son éditeur. Sait-on, par exemple, que cette année</span></span><span style="font-family: verdana,geneva;">,<span style="font-size: small;"> 1'300'000 livres se sont vendus au total entre mi-août et mi-octobre 2012, générant un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros (source AFP)</span></span> ?</p><p class="MsoBodyTextIndent3"><span style="font-family: verdana,geneva;"><span style="font-size: 10pt;">Les Prix sont d’abord une affaire de gros sous. Surtout à notre époque où les librairies se font rares, où certains éditeurs cachent mal leur misère, mendient des subventions ou mettent simplement la clé sous la porte. Un Prix permet de voir venir. D’éditer d’autres livres, tout aussi estimables qu’un <em>best-seller</em></span><span style="font-size: 10pt;">, mais qui auront moins de succès. <img id="media-129686" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/01/1915680420.10.jpeg" alt="images-1.jpeg" />Un bol d’air dans un monde asphyxié. Il permet quelquefois, aussi, de faire éclore un talent. Car les médias se passionnent pour les joutes littéraires de l’automne. Comme on vibre aux exploits de Nadal ou de Federer.</span></span></p><p class="MsoBodyTextIndent3"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva;">À ce jeu, certains, même, deviennent fous. C’est le cas des médias français qui dégomment ou encensent, selon leur bon caprice ou leur bord politique, les prétendants aux récompenses suprêmes. Christine Angot idolâtrée par <em>Libération</em> et massacrée par <em>le Figaro</em>. Ou l’inverse pour Joël Dicker, salué par <em>Le Point</em> et descendu par <em>Le Nouvel Observateur </em>et<em> Le Monde</em>. Les Prix rendent fous. Les éditeurs qui jouent parfois à quitte ou double. Les écrivains qui alignent les sottises, à longueur d’interviews, comme on enfile les perles d’un collier. Les journalistes enfin, prêts à tout pour défendre leur poulain.<br /></span></p><p class="MsoBodyTextIndent3"><span style="font-family: verdana,geneva;"><img id="media-129690" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/02/4105864202.jpeg" alt="images-2.jpeg" /><span style="font-size: 10pt;">Souvenez-vous de Jacques Chessex ! Il a obtenu le Goncourt en 1973 pour un roman, <em>L’Ogre,</em></span><span style="font-size: 10pt;"> qui a beaucoup fait jaser en Suisse romande par sa violence, son impudeur, sa verve provocante. Non seulement un bon livre, mais un grand livre. Le premier et le seul Goncourt suisse. À l’époque, un coup de maître. Ensuite, logiquement, une longue traversée du désert. De bons, voire de très bons romans, mais moins d’échos. Car après le Goncourt, comme on sait, il n’y a rien. Peu d’écrivains y ont survécu. Chessex, oui, car c’était un grand écrivain, qui venait de la poésie. Comme Pascal Quignard ou Michel Houellebecq.</span></span></p><p class="MsoBodyTextIndent3"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva;">Comme pour le Beaujolais nouveau, il y a de bonnes et de moins bonnes années. 2012 n’aura pas été un grand cru. Qui se souviendra encore de Patrick Deville (Prix Femina) ou de Jérôme Ferrari (Prix Goncourt) dans quelques années ? Qui se souvient des lauréats de l’an dernier ? Ouvrons les paris.<br /></span></p><p class="MsoBodyTextIndent3"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana,geneva;">Ainsi tourne la valse des Prix, une valse à mille temps, dont Paris bat la mesure, comme chaque automne, et qui ressemble à un roman.</span></p>
JMOlivierhttp://jolivier.blogspirit.com/about.htmlLes deux littératurestag:jolivier.blogspirit.com,2012-10-04:33276512012-10-04T01:43:00+02:002012-10-04T01:43:00+02:00 « Il y a deux types de littérature, écrivait Georges Bataille. La...
<p><em><img id="media-127006" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/2745512704.jpeg" alt="AVT_Georges-Bataille_5597.pjpeg.jpeg" />« Il y a deux types de littérature, écrivait Georges Bataille. La première, plate et anecdotique, fait la une des gazettes, et se vend bien. La seconde, allégorique et souterraine, fait son chemin dans l'ombre et intéresse les lecteurs à venir. »</em></p><p>On ne saurait mieux définir notre époque qui préfère le plat, le sordide et les mensonges de l'autofiction à la littérature d'invention, la fable, la création d'un monde singulier. Tout se passe comme si, de tous les mouvements littéraires, le réalisme avait définitivement remporté la partie. Il suffit de passer en revue quelques stars de la rentrée française. Dans <em>Les Lisières*</em>, Olivier Adam, nous raconte, pour la énième fois, l'histoire d'un homme abandonné par son épouse, et séparé de ses enfants. Avec force détails et serrements de cœur. <img id="media-127007" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/2523215258.jpeg" alt="DownloadedFile-1.jpeg" />L'inénarrable Christine Angot, dans <em>Une semaine de vacances**</em>, nous ressert la resucée de son inceste (une fellation au jambon-beurre) en ne nous épargnant aucun détail. Telle autre, Félicité Herzog***, avec une rage inassouvie, déboulonne la statue de son père, dans un style au plus près du trottoir.</p><p>« Le réalisme, disait mon cher professeur Roger Dragonetti, c'est la lèpre de la littérature. » Et cette lèpre, semble-t-il, a gagné aujourd'hui <em>toute</em> la littérature…</p><p>De l'autre côté, il y a le poème, la fable, le roman philosophique ou satirique. Cette littérature commence avec Homère et passe (pour aller vite) par Rabelais, La Fontaine, Swift, Voltaire, Nerval et, plus près de nous, Joyce, Kafka, Céline, <img id="media-127010" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/02/1895873332.jpeg" alt="images-1.jpeg" />Kundera, Quignard****, etc. Il s'agit toujours de rendre compte du monde et de ses aberrations, mais en créant un langage singulier. À chaque époque sa langue, me direz-vous. Rien de plus vrai.</p><p>Et le romancier (le poète en mouvement) doit inventer la sienne pour <em>provoquer</em> (découvrir, dévoiler) la vérité.</p><p><strong>* Olivier Adam, <em>Les Lisières</em>, Flammarion, 2012.</strong></p><p><strong>** Christine Angot, <em>Une semaine de vacances</em>, Flammarion, 2012.</strong></p><p><strong>*** Félicité Herzog, <em>Un héros</em>, Grasset, 2012.</strong></p><p><strong>**** Pascal Quignard, <em>Les désarçonnés,</em> 2012</strong>.</p>