Last posts on Union2024-03-29T07:53:03+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/Union/atom.xmleurocitoyenhttp://eurocitoyen.blogspirit.com/about.htmlLa présidence française de l'Europe : une coquille vide !tag:eurocitoyen.blogspirit.com,2008-07-03:15864552008-07-03T02:05:00+02:002008-07-03T02:05:00+02:00Maintenant qu'Ingrid Betancourt est libre, passons aux choses sérieuses !...
Maintenant qu'Ingrid Betancourt est libre, passons aux choses sérieuses ! Nicolas Sarkozy a le droit de se féliciter d'avoir contribué à cette issue heureuse pour la Franco-Colombienne, mais cela ne doit pas masquer la triste réalité du moment, celle qui concerne l'Europe et la <a href="http://www.ue2008.fr" target="_blank">présidence française </a>de l'Union. Réalité française en plein marasme européen. <strong>Le contexte</strong>Le président de la Pologne refuse de signer le <a href="http://eurocitoyen.blogspirit.com/media/00/02/491aa037611eb6fb11ae4ec9b5387b1c.pdf" id="media-216824">Traité de Lisbonne</a> tant que l'Irlande n'aura pas signé le texte. Après le "no" populaire irlandais, c'est un coup d'arrêt supplémentaire et un délirant exercice de parole reprise. Petit rappel : le parlement polonais a adopté le Traité. Le président polonais, Lech Kaczynski, a, quant à lui, signé le Traité avant le début du processus de ratification à travers les 27 Etats membres et aujourd'hui il contredirait sa propre signature. Voilà dans quelle situation se retrouve l'Europe tandis que commence tout juste la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Cette présidence est une coquille vide, un machin (comme dirait De Gaulle) sans ambition, un projet sans autre contenu que de l'affichage et de la communication franco-française vide de sens. Avec une panne institutionnelle à régler.<strong>Halte au double langage et au discours insensé</strong>Nicolas Sarkozy veut <em>« changer profondément »</em> l’Europe pour qu’elle <em>« protège les Européens contre les risques que fait peser la mondialisation ». </em> Et notre président d'ajouter que <em>« nos concitoyens se demandent si finalement l’échelon national n’est pas mieux à même de les protéger que l’échelon européen »</em>. C'est justement l'échelon national le problème. Pourquoi continuer à faire du commerce avec la Chine en mettant en avant la politique nationale et la "grandeur" supposée de la France dans la conquête des marchés asiatiques. Cette démarche commerciale vers l'Asie est le moyen le plus sûr de ne pas faire l'Europe (les Chinois en rient bien, et les Américains aussi). Faire de l'Europe une protection, c'est arrêter avant tout le nationalisme commercial et commencer à revoir les échanges à l'intérieur de l'espace européen, en harmonisant les politiques sociales, et certainement pas en les mettant en concurrence.Nicolas Sarkozy dénonce la politique de la Banque centrale européenne en estimant qu'elle <em>« devrait se poser la question de la croissance » et « pas simplement de l'inflation »</em>. Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir inscrit comme priorité de la présidence française un relèvement du budget de l'Union et la question d'un impôt commun lisible pour l'opinion qui permettrait une politique budgétaire d'investissement au niveau européen ? Encore faudrait-il que nos Etats veuillent bien se mettre d'accord pour une politique industrielle commune (compétence nationale). On ne peut pas demander à la BCE de proposer une politique économique alors qu'on n'a pas de vision économique de l'espace européen mais seulement une vision nationale des questions du pouvoir d'achat et de la marge de manoeuvre de ses propres entreprises en concurrence avec celles des voisins proches !<strong>Où va-t-on ?</strong>Les fonctionnaires français qui travaillent à la présidence de l'Union européenne le savent bien : les missions de cette présidence sont floues et mal préparées. Les priorités affichées reprennent les grandes lignes de l'agenda 2000 (stratégie de Lisbonne) sans projets précis. Où va-t-on ? Pour ainsi dire, nulle part...Le premier danger de l'Europe, c'est le manque de vision européenne des dirigeants nationaux qui sont censés l'animer. Nicolas Sarkozy peut toujours dire que <a href="http://www.lefigaro.fr/politique/2008/02/10/01002-20080210ARTFIG00159-sarkozy-la-france-est-de-retour-en-europe.php" target="_blank">"la France est de retour en Europe". </a>La question prioritaire serait plutôt : comment faire que l'Europe se protège et pèse dans le monde ?.<a href="mailto:lwpf2003@yahoo.fr" target="_blank"><em>Laurent Watrin</em></a>
eurocitoyenhttp://eurocitoyen.blogspirit.com/about.htmlL'Europe à la télétag:eurocitoyen.blogspirit.com,2008-06-22:15797592008-06-22T10:50:00+02:002008-06-22T10:50:00+02:00Parfois, ça arrive ! En 2007, les journaux télévisés de 20h sur les chaînes...
Parfois, ça arrive ! En 2007, les journaux télévisés de 20h sur les chaînes hertziennes ont consacré seulement 2,5% du temps d'antenne à l'actualité européenne (voir l'article <a href="http://eurocitoyen.blogspirit.com/archive/2008/06/27/l-europe-oubliee-des-televisions-francaises.html" target="_blank">ci-dessus</a>). Mais parfois, la télé offre quelques beaux coups de projecteur sur l'Union. Ce sera le cas, le week-end prochain, sur <a href="http://www.arte.tv" target="_blank">Arte</a>. La chaîne franco-allemande propose, samedi 28 et dimanche 29 juillet, des magazines, reportages et portraits de créateurs à travers l'Europe, de 9h40 à 20h15, durant tout le week-end. La politique agricole commune, dont la révision est engagée, sera notamment l'objet de plusieurs reportages (samedi à 15h30 : "Et l'agriculteur polonais entra dans l'Europe"). L'immigration est aussi au programme des enquêtes diffusées par Arte (samedi 18h : documentaire "Esclavage à l'Italienne").De quoi nourrir les débats juste avant la <a href="http://www.UE2008.fr" target="_blank">présidence</a> française du Conseil de l'Union européenne.
eurocitoyenhttp://eurocitoyen.blogspirit.com/about.htmlKosovo - Serbie : carrefour brûlant de l'Europetag:eurocitoyen.blogspirit.com,2008-02-22:14916352008-02-22T11:05:00+01:002008-02-22T11:05:00+01:00Des manifestants serbes ont incendié, jeudi soir (21 février), l'ambassade...
Des manifestants serbes ont incendié, jeudi soir (21 février), l'ambassade des <strong>Etats-Unis</strong> à Belgrade. Un corps carbonisé a été découvert dans le bâtiment. Les forces de l'ordre ont dû contenir des violences dans plusieurs quartiers de la capitale serbe, toute la soirée, après un rassemblement contre l'indépendance du <strong>Kosovo</strong>, auquel 150 000 personnes ont participé. Bilan : 90 blessés à <strong>Belgrade</strong>, dont une trentaine de policiers. Les <strong>Etats-Unis </strong>ont officiellement protesté et demandé aux autorités serbes de renforcer la sécurité de leur ambassade. D'autres ambassades occidentales, dont les pays ont reconnu l'indépendance du <strong>Kosovo</strong>, ont également été visées. La diplomatie américaine a été la première à reconnaître le nouvel Etat kosovar. Les dirigeants serbes ont reproché aux Etats-Unis de jouer le premier rôle dans l'indépendance du Kosovo.<em><strong>L'Europe dans une position délicate</strong></em>La <strong><a href="http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/serbie_443" target="_blank">Serbie</a></strong> et le <strong><a href="http://kosovo.site.voila.fr/index.html" target="_blank">Kosovo</a></strong> ne font pas partie de l'Union mais ces deux pays mettent l'Europe à l'épreuve, et contribuent à interroger la stabilité du Continent et la formation de sa politique commune. Ce vendredi 22 février, le représentant de la diplomatie de l'Union, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Javier_Solana" target="_blank"><strong>Javier Solana</a></strong>, a indiqué que les négociations sur un accord d'association entre la Serbie et l'Europe ne reprendraient pas dans un climat de violence. C'est la parole minimale que l'on pouvait attendre de la part de l'Union. Dans ce dossier, la politique commune européenne s'est mise dans une <strong>posture délicate</strong> depuis la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo. L'UE a choisi de ménager ses divergences internes en n'organisant ni majorité, ni position collégiale. L'Union européenne en tant que telle n'a donc pas reconnu l'indépendance du Kosovo. Elle a préféré laisser à chaque Etat membre le soin de se prononcer unilatéralement. Fallait-il procéder ainsi, au risque d'entretenir le flou et les tensions locales entre Serbes et Kosovars ? Les Européens ont-ils tellement peur de réveiller les démons de l'Histoire qu'ils préfèrent la tiédeur des non-décisions ? On sait aussi que plusieurs pays de l'UE qui connaissent des problèmes avec leurs propres <strong>minorités indépendantistes</strong> (l'Espagne et la Grèce notamment) ne veulent pas entendre parler de reconnaissance d'un nouvel Etat sur le Continent. Celle-ci pourrait en effet créer un précédent.<strong><em>Une porte ouverte aux tourbillons fous</em></strong>Les valeurs de l'Europe, et son Histoire, plaident pourtant en faveur d'une attitude commune claire et ferme dans ce type de crise. Peut-être fallait-il reconnaître le Kosovo en bloc, ou au contraire condamner cette déclaration unilatérale d'indépendance ? Peut-être fallait-il affirmer que la négociation avec l'UE devrait passer par le préalable de la reconnaissance mutuelle des Etats serbe et kosovar ? En ne donnant aucun signal pour forger une réelle politique commune, respectueuse des identités des peuples et des cultures, l'Europe fait-elle le jeu du pire ? Au lieu de répondre à ces questions, l'absence d'Europe laisse la porte ouverte aux tourbillons les plus fous. La classe politique européenne, dans son ensemble <strong>gestionnaire plutôt que visionnaire</strong>, est la grande coupable de ce flou persistant. Le Traité de Lisbonne, qui n'est pas encore entré en vigueur, ne garantit pas de sortir de ce marasme.Une fois encore, on a le sentiment que les <strong>passions nationalistes prennent le pas sur l'ambition de fédérer</strong> une Europe qui en a pourtant besoin. Et une fois de plus, les Balkans sont le centre du drame européen.<a href="mailto:lwpf2003@yahoo.fr" target="_blank"><em>Laurent Watrin</em></a>