Last posts on 19102024-03-29T12:19:32+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/1910/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDans la glacetag:textespretextes.blogspirit.com,2019-05-04:31368102019-05-04T08:30:00+02:002019-05-04T08:30:00+02:00 « Il y a un instant, je me suis attentivement regardé dans la glace...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3931614570.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1065031" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2062849911.jpg" alt="Kafka_1917.jpg" /></a>« Il y a un instant, je me suis attentivement regardé dans la glace et, même en m’examinant de près, je me suis trouvé mieux de visage – il est vrai que c’était à la lumière du soir et que j’avais la source de lumière derrière moi, de sorte que seul le duvet qui couvre l’ourlet de mes oreilles était vraiment éclairé – que je ne le suis à ma propre connaissance. C’est un visage pur, harmonieusement modelé, presque beau de contours. Le noir des cheveux, des sourcils et des orbites jaillit comme une chose vivante de la masse du viasage qui est das l’expectative. Le regard n’est nullement dévasté, il n’y a pas trace de cela, mais il n’est pas non plus enfantin, il serait plutôt incroyablement énergique, à moins qu’il n’ait été tout somplement observateur, puisque j’étais justement en train de m’observer et que je voulais me faire peur. »</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Kafka, <em>Journal</em> (1913, 12 décembre)</span> </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Photo de Franz Kafka en 1917</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlKafka chez le docteurtag:textespretextes.blogspirit.com,2019-05-02:31368092019-05-02T08:30:00+02:002019-05-02T08:30:00+02:00 « Quand j’arrivai aujourd’hui chez le Dr F., j’eus l’impression,...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1671368037.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1065032" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2863026249.jpg" alt="Kafka dessin Le penseur.jpg" /></a>« Quand j’arrivai aujourd’hui chez le Dr F., j’eus l’impression, bien que la rencontre se fît avec une lenteur délibérée, que nous nous heurtions comme des balles qu’on se renvoie de l’un à l’autre et qui se perdent, parce qu’elles sont elles-mêmes incapables de se contrôler. Je lui demandai s’il était fatigué. Pourquoi posais-je cette question ? Moi, je suis fatigué, répondis-je, et je m’assis. »</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Kafka, <em>Journal</em> (1912, lundi 5 février)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Dessin de Franz Kafka, Le penseur (<a href="http://fabienrothey.hautetfort.com/archive/2012/11/15/les-dessins-de-kafka.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">source</a>)</span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDu bruittag:textespretextes.blogspirit.com,2019-04-30:31368062019-04-30T20:20:00+02:002019-04-30T20:20:00+02:00 « Et je veux écrire, avec un tremblement perpétuel sur le...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><strong><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3195328576.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1065030" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2293929384.jpg" alt="Kafka dessin grille.jpg" /></a>« </span></strong><span style="font-size: 12pt;">Et je veux écrire, avec un tremblement perpétuel sur le front. Je suis assis dans ma chambre, c’est-à-dire au quartier général du bruit de tout l’appartement. J’entends claquer toutes les portes, grâce à quoi seuls les pas des gens qui courent entre deux portes me sont épargnés, j’entends même le bruit du fourneau dont on ferme la porte dans la cuisine. Mon père enfonce les portes de ma chambre et passe, vêtu d’une robe de chambre qui traîne sur ses talons, on gratte les cendres du poêle dans la chambre d’à côté, <a title="La famille Kafka de Prague" href="https://www.grasset.fr/la-famille-kafka-de-prague-9782246637011" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Valli </a>demande à tout hasard, criant à travers l’antichambre comme dans une rue de Paris, si le chapeau de mon père a été bien brossé, un chut ! qui se veut mon allié soulève les cris d’une voix en train de répondre. La porte de l’appartement est déclenchée et fait un bruit qui semble sortir d’une gorge enrhumée, puis elle s’ouvre un peu plus en produisant une note brève comme celle d’une voix de femme et se ferme sur une secousse sourde et virile qui est du plus brutal effet pour l’oreille. Mon père est parti, maintenant commence un bruit plus fin, plus dispersé, plus désespérant encore et dirigé par la voix des deux canaris. Je me suis déjà demandé, mais cela me revient en entendant les canaris, si je ne devrais pas entrebâiller la porte, ramper comme un serpent dans la chambre d’à côté et, une fois là, supplier mes sœurs et leur bonne de se tenir tranquilles. »</span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Kafka, <em>Journal</em> (1910, 5 novembre)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Dessin de Kafka, Homme entre des grilles (<a title="Les dessins de Kafka" href="http://fabienrothey.hautetfort.com/archive/2012/11/15/les-dessins-de-kafka.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">source</a>)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLa vie débordantetag:textespretextes.blogspirit.com,2019-04-29:31368052019-04-29T08:30:00+02:002019-04-29T08:30:00+02:00 « Ce qui égare souvent dans les journaux, les conversations, au...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/247739006.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1065028" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/68767721.jpg" alt="Kafka Journal Poche.jpg" /></a>« Ce qui égare souvent dans les journaux, les conversations, au bureau, c’est la vie débordante du langage ; ensuite, c’est l’espoir, suscité par une faiblesse momentanée, qu’on va connaître dans un instant une illumination d’autant plus violente que soudaine ; ou encore, uniquement une forte confiance en soi, ou une simple nonchalance, ou une grande impression du présent que l’on veut à tout prix décharger sur l’avenir ; ou encore la supposition qu’un sincère enthousiasme vécu dans le présent justifierait toutes les incohérences de l’avenir ; ou encore le plaisir que vous procurent des phrases dont le milieu est soulevé par un ou deux chocs et qui vous ouvrent graduellement la bouche jusqu’à lui faire atteindre sa plus grande dimension, même si elles vous la ferment ensuite beaucoup trop vite et en vous la tordant ; ou encore l’indice d’une possibilité de jugement catégorique fondé sur la clarté ; ou encore l’effort qu’on fait pour donner de l’entrain à un discours qui, en réalité, touche à sa fin ; ou encore une envie de quitter le sujet en toute hâte, ventre à terre s’il le faut ; ou encore un désespoir qui cherche une solution au problème de sa respiration difficile ; ou encore le désir passionné d’une lumière sans ombres – tout ceci pour vous égarer au point de vous faire dire des phrases comme celle-ci : « Le livre que je viens de finir est plus beau que tous ceux que j’ai lus jusqu’à présent » ou bien « est d’une beauté que je n’ai encore trouvée dans aucun livre. »</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Kafka, <em>Journal</em> (1910, 2 novembre)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlRegardstag:textespretextes.blogspirit.com,2019-04-27:31367222019-04-27T08:30:00+02:002019-04-27T08:30:00+02:00 « […] Elle me regardait, surtout quand elle restait silencieuse à...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3278682345.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1065027" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3369356135.jpg" alt="Kafka_1910.jpg" /></a>« […] Elle me regardait, surtout quand elle restait silencieuse à la fenêtre du compartiment, avec une bouche déformée par la gêne et la ruse, et avec des yeux clignotants qui nageaient sur les rides issues de sa bouche. Elle devait nécessairement se croire aimée de moi, ce qui a été vrai du reste, et ces regards représentaient le seul don que, en femme pleine d’expérience, mais jeune, bonne épouse et bonne mère, elle pouvait accorder à un docteur de son imagination. Ils étaient si insistants et si bien appuyés par des tournures comme : « Il y avait ici des habitués vraiment charmants, surtout certains d’entre eux », que je me défendais d’y répondre et ces moments étaient précisément ceux où je regardais son mari. Quand je les comparais, j’éprouvais un étonnement immotivé à l’idée qu’ils allaient partir ensemble et ne s’inquiétaient pourtant que de nous, sans un regard l’un pour l’autre. » </span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Kafka, <em>Journal</em> (1910, 1<sup>er</sup> novembre) </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Photo de Franz Kafka en 1910</span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlAdieux à Mme Klugtag:textespretextes.blogspirit.com,2019-04-25:31367212019-04-25T08:30:00+02:002019-04-25T08:30:00+02:00 « Hier soir, j’ai fait mes adieux à Mme Klug. Löwy et moi, nous...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2188648447.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1065025" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2252725224.jpg" alt="kafka,journal,littérature allemande,1910,1911,écriture,culture juive,yiddish,littérature,culture,extrait du journal de kafka,mme klug" /></a>« Hier soir, j’ai fait mes adieux à Mme Klug. Löwy et moi, nous courûmes le long du train et nous vîmes Mme Klug qui regardait dehors derrière une fenêtre fermée, dans l’obscurité du dernier wagon. Du compartiment, elle tendit le bras vers nous, d’un geste rapide se leva, ouvrit la fenêtre et s’y tint un instant, élargie par son paletot ouvert, jusqu’au moment où le sombre M. Klug (il ne peut ouvrir la bouche que d’un air amer et en grand, mais ne peut la fermer qu’en la serrant étroitement, comme pour toujours) se leva en face d’elle. Pendant ces quinze minutes, je n’ai guère adressé la parole à M. Klug et je l’ai regardé peut-être deux fois ; le reste du temps, tout en participant à une conversation languissante et ininterrompue, je n’ai pu détacher les yeux de Mme Klug. Elle était entièrement dominée par ma présence, mais plus en imagination que réellement. Quand elle s’adressait à Löwy, commençant chaque fois par le même prélude : « Dis-moi, Löwy… », c’était à moi qu’elle parlait ; quand elle se serrait contre son mari qui, parfois, ne la laissait toucher à la fenêtre que par l’épaule droite et comprimait sa robe et son patelot bouffant, c’était pour me faire un signe, un signe vide. »</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Kafka, <em>Journal</em> (1910, 1<sup>er</sup> novembre)</span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlMaman par Kafkatag:textespretextes.blogspirit.com,2019-04-23:31367202019-04-23T20:20:00+02:002019-04-23T20:20:00+02:00 « Hier, il m’est venu à l’esprit que si je n’ai pas toujours aimé...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3707445470.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1064884" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1421397688.jpg" alt="kafka,journal,littérature allemande,1910,1911,écriture,culture juive,yiddish,littérature,culture,extrait du journal de kafka,mère" /></a>« Hier, il m’est venu à l’esprit que si je n’ai pas toujours aimé ma mère comme elle le méritait et comme j’en étais capable, c’est uniquement parce que la langue allemande m’en a empêché. La mère juive n’est pas une « Mutter », cette façon de l’appeler la rend un peu ridicule (le mot Mutter ne l’est pas en soi puisque nous sommes en Allemagne) ; nous donnons à une femme juive le nom de mère allemande, mais nous oublions qu’il y a là une contradiction, et la contradiction s’enfonce d’autant plus profondément dans le sentiment. Pour les Juifs, le mot Mutter est particulièrement allemand, il contient à leur insu autant de froideur que de splendeur chrétiennes, c’est pourquoi la femme juive appelée Mutter n’est pas seulement ridicule, elle nous est aussi étrangère. Maman serait préférable, s’il était possible de ne pas imaginer Mutter derrière. Je crois que seuls les souvenirs du ghetto maintiennent encore la famille juive, car le mot Vater ne désigne pas non plus le père juif, à beaucoup près. » </span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;">Kafka, <em>Journal</em> (1910, 24 octobre - suite)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlMa mère par Kafkatag:textespretextes.blogspirit.com,2019-04-22:31366872019-04-22T08:30:00+02:002019-04-22T08:30:00+02:00 « Ma mère travaille toute la journée, elle est gaie ou triste,...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1489807100.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1064882" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2752681044.jpg" alt="kafka,journal,littérature allemande,1910,1911,écriture,culture juive,yiddish,littérature,culture,extrait du journal de kafka,mère" /></a>« Ma mère travaille toute la journée, elle est gaie ou triste, comme cela se trouve, sans revendiquer le moindre égard pour sa propre situation ; sa voix est claire, trop bruyante pour la conversation ordinaire, mais bienfaisante quand on est triste et qu’on l’entend tout à coup au bout d’un certain temps. Voilà déjà assez longtemps que je me plains d’être toujours malade, mais sans jamais avoir de maladie déterminée qui me contraigne à me mettre au lit. Ce désir tient sûrement en grande partie à ce que je sais combien la présence de ma mère peut être consolante quand, sortant par exemple du salon bien éclairé, elle entre dans la pénombre de votre chambre de malade, ou bien quand elle rentre du magasin, le soir, à l’heure où commence le passage imperceptible du jour à la nuit et que, pleine de tracas et d’ordres rapides à donner, elle fait recommencer la journée déjà bien avancée et encourage le malade à l’aider dans cette tâche. Je souhaiterais que cela pût m’arriver encore, parce que je serais faible, tout ce que ferait ma mère me paraîtrait donc convaincant, et je pourrais goûter des joies enfantines tout en gardant la faculté de jouissance plus distincte de l’adulte. »</span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/kafka" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Kafka</a>, <em>Journal</em> (1910, 24 octobre)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlQuand on sembletag:textespretextes.blogspirit.com,2019-03-23:31353672019-03-23T08:30:00+01:002019-03-23T08:30:00+01:00 Voici la page du Journal de Kafka à laquelle m’a fait penser la...
<p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Voici la page du <a title="Le Journal de Kafka (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/12/le-journal-de-kafka-3135169.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Journal</em> </a>de Kafka à laquelle m’a fait penser la <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/02/26/au-hasard-des-rues-3134562.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">promenade de Mrs Dalloway</a> au hasard des rues londoniennes.</span></span> </span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1639884437.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062776" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2813127811.jpg" alt="Kafka dans la rue.jpg" /></a>« Quand on semble définitivement décidé à rester chez soi pour la soirée, quand on a mis un veston d´intérieur, quand on est assis après le dîner à la table éclairée, qu’on s’est proposé tel travail ou tel jeu qui précède habituellement le moment d’aller se coucher, quand il fait dehors un temps désagréable qui justifie tout naturellement le fait de rester chez soi, quand on est resté si longuement immobile à la table que partir maintenant provoquerait non seulement la colère paternelle, mais encore la stupéfaction générale, quand de plus l’escalier est déjà sombre et que la porte de la rue est fermée et quand, en dépit de tout cela, on se lève, mû par un malaise soudain, qu’on change de veste, qu’on apparaît sur-le-champ en costume de ville, qu’on déclare être obligé de sortir, qu’on croit laisser derrière soi une colère plus ou moins grande selon la vitesse avec laquelle on claque la porte de l’appartement pour couper court à une discussion générale sur votre départ, quand on se retrouve dans la rue avec des membres qui récompensent par une mobilité particulière cette liberté qu’on leur a procurée et qu’ils n’attendaient déjà plus, quand on sent s’éveiller en soi toutes les capacités de décision grâce à cette décision unique, quand on constate, en donnant à cela une portée plus grande que la portée ordinaire, que c’est moins le besoin que la force qui vous pousse à produire et à supporter facilement la plus rapide des transformations, que, laissé à soi-même, on se développe dans l’intelligence et le calme tout autant que dans le fait d’en jouir, alors, on est pour ce soir-là si entièrement sorti de sa famille qu’on ne le serait pas de manière plus convaincante par les voyages les plus lointains, et l’on a vécu une aventure qui, en raison de l’extrême solitude qu’elle représente pour l’Europe, ne peut être qualifiée que de russe. Tout cela est encore accru si, à cette heure tardive de la soirée, on va rendre visite à un ami pour voir comment il va. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Franz Kafka, <em><a title="Kafka dans la nuit (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/17/kafka-dans-la-nuit-3135366.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Journal</a>,</em> 5 janvier 1912</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Photo : Kafka à Prague en 1922</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlKafka dans la nuittag:textespretextes.blogspirit.com,2019-03-21:31353662019-03-21T08:30:00+01:002019-03-21T08:30:00+01:00 Le Journal de Kafka (1883-1924) présente un caractère différent de...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le <em>Journal</em> de Kafka (1883-1924) présente un caractère différent de tous les autres que j’aie lus : c’est un journal d’écriture. Un journal d’écrivain ? Oui, a posteriori, mais Franz Kafka est si plein de doutes sur son travail – <em>« incapable »</em> est un des qualificatifs qu’il s’attribue souvent – que ses cahiers, une douzaine, écrits de 1910 à 1923, relèvent davantage du sismographe de son ambition littéraire, le seul défi qu’il s’impose à tout prix, son seul combat : <em>« On peut parfaitement discerner en moi une concentration au profit de la littérature. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2143556905.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062775" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/653938461.jpg" alt="Kafka 1923.jpg" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Kafka en 1923</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Après les deux années d’incertitude évoquées <a title="Le Journal de Kafka (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/12/le-journal-de-kafka-3135169.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a>, son but essentiel dans la vie prend la forme d’une conviction dans les premières pages de son <em>Journal</em> de 1912 : <em>« il ne me reste qu’à chasser mon travail de bureau de cette vie commune pour commencer ma vraie vie, dans laquelle mon visage pourra enfin vieillir naturellement avec les progrès de mon œuvre.»</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">On a placé à la fin de cette traduction du <em>Journal</em> des notes de voyages en 1911-1912 – <em>« Il est impardonnable de voyager – et même de vivre – sans prendre de notes. Sans cela, le sentiment mortel de l’écoulement uniforme des jours est impossible à supporter. ».</em> J’aurais préféré les lire avant le <em>Journal</em> de 1913, c’est si intéressant d’observer le contraste entre sa manière d’écrire ses observations sur les lieux, les gens, toujours précise mais plus légère, et le ton concentré du <em>Journal.</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Kafka continue à y noter ses impressions sur les soirées, conférences et spectacles auxquels il se rend fréquemment, bien que son engouement pour le théâtre juif diminue – <em>« Les êtres restent, bien sûr, et c’est à eux que je me tiens »</em>, écrit-il (Mme Klug qui le charme par son chant, Mme Tschissik, Löwy). Quant à ses relations avec Max Brod, il reconnaît qu’elles sont parfois insincères et a même l’intention de <em>« commencer un cahier spécial »</em> à leur sujet.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Les obstacles récurrents à son épanouissement littéraire sont le travail de bureau, la désapprobation de ses parents (même s’ils l’aiment), la fatigue, le bruit, l’insomnie… Néanmoins les ébauches de récit sont nombreuses dans le <em>Journal,</em> parfois très brèves :<em> « Récit : les promenades du soir. Découverte de la marche rapide. Une belle chambre sombre en guise d’introduction. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Pour donner une idée de la discontinuité dans ses cahiers, voici une succession de sujets : son épuisement (<em>« me désespérer dans mon lit et sur mon canapé »</em>) ; la description des jeunes filles à l’usine visitée dans le cadre de son travail ; une citation de Goethe : « <em>Ma joie à créer était sans bornes. »</em> Parfois il s’encourage : <em>« Tenir ferme le journal à partir d’aujourd’hui ! Ecrire régulièrement ! Ne pas se déclarer perdu ! »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Un jour, il note : <em>« Je suis dur au dehors, froid au-dedans. »</em> Une nuit, il s’agite, incapable de dormir à cause d’une conférence à donner ; le lendemain, il se réjouit des forces qui lui sont venues en parlant. Lectures, rencontres, récits, introspection, rêves, faiblesse physique… Et tout à coup, la mention de son <em>« roman »</em> auquel il s’accroche (<em>Le Disparu</em>, qui deviendra <em>Amérique).</em> Souvent, <em>« Rien écrit. »</em> L’envoi à un éditeur de quelques <em>« choses anciennes »</em> à publier en petit volume le trouble durablement. Parfois, il copie une lettre écrite ou se contente d’en mentionner l’envoi.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le 23 septembre 1912 : <em>« J’ai écrit ce récit – </em>Le Verdict <em>– « d’une seule traite, de dix heures du soir à six heures du matin, dans la nuit du 22 au 23. (…) Ma terrible fatigue et ma joie, comment l’histoire se déroulait sous mes yeux, j’avançais en fendant les eaux. »</em> Le 11 février 1913, en train d’en corriger les épreuves, il commente son texte et le choix des prénoms : <em>« Georg a le même nombre de lettres que Franz »</em>, <em>« Frieda a le même nombre de lettres que F. et la même initiale » </em>(<em>« F. »</em> pour Felice Bauer, rencontrée chez Max Brod en août de l’année précédente et dont il a fait alors un portrait peu flatteur.)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">On le sent à présent lancé : <em>« Le monde prodigieux que j’ai dans la tête. Mais comment me libérer et le libérer sans me déchirer. Et plutôt mille fois être déchiré que le retenir en moi ou l’enterrer. Je suis ici pour cela, je m’en rends compte. »</em> Et même si <em>« Tout se refuse à être écrit »</em>, il écrira, encore et encore.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">En juillet 1913, Kafka dresse le bilan <em>« de tout ce qui parle pour et contre »</em> son mariage avec Felice Bauer, sans complaisance envers lui-même. Dans un brouillon de lettre à son père, Kafka écrit : <em>« Tout ce qui n’est pas littérature m’ennuie et je le hais, car cela me dérange ou m’entrave, même si ce n’est qu’une présomption. (…) Un mariage ne pourrait pas me changer, pas plus que mon emploi ne peut le faire. »</em> Il aimera d’autres femmes, ne se mariera jamais, mourra à quarante ans dans un sanatorium.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Qui d’autre a écrit de façon si poignante sur la faiblesse et le désespoir, sur la nécessité de créer ? Dans mes recherches, je suis tombée sur un <a title="Joël Bécam, qui donne de nombreux extraits (L'amour délivre)" href="http://joelbecam.blog.lemonde.fr/2016/01/21/franz-kafka-journal-traduit-et-presente-par-marthe-robert-editions-bernard-grasset-1954-le-livre-de-poche-n-3001/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lecteur </a>qui juge la lecture du <em>Journal</em> de Kafka déprimante. Elle le serait si son œuvre n’avait pris le dessus sur la souffrance et si le <em>Journal,</em> au milieu de tous ces tiraillements, ne nous livrait pas tant de phrases et de pages d’une force sans pareille.</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTenir un journaltag:textespretextes.blogspirit.com,2019-03-16:31351712019-03-16T08:30:00+01:002019-03-16T08:30:00+01:00 « L’un des avantages qu’il y a à tenir un journal , c’est que l’on...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/807460226.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1062511" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2774280197.jpg" alt="kafka,journal,littérature allemande,1910,1911,écriture,culture juive,yiddish,littérature,culture" /></a>« L’un des avantages qu’il y a à <a title="Lire la nouvelle traduction de ce texte par Laurent Margantin " href="https://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article3743" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tenir un journal</a>, c’est que l’on prend conscience avec une clarté rassurante des changements auxquels on est continuellement soumis, auxquels on croit bien entendu d’une manière générale, que l’on pressent et que l’on avoue, mais que l’on nie toujours inconsciemment plus tard, dès qu’il s’agit de puiser dans un tel aveu des raisons de paix ou d’espoir. Un journal vous fournit des preuves de ce que, même en proie à des états qui vous paraissent aujourd’hui intolérables, on a vécu, regardé autour de soi et noté des observations, de ce que cette main droite, donc, s’est agitée comme maintenant, maintenant que la possibilité d’embrasser d’un coup d’œil notre situation d’autrefois nous a rendu plus perspicace, ce qui nous oblige d’autant plus à reconnaître l’intrépidité de nos efforts d’autrefois qui se soutenaient dans cette ignorance. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 12pt;">Kafka,<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/12/le-journal-de-kafka-3135169.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em> Journal</em> </a>(décembre 1911)</span> <br /> <br /> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlVilla Reginatag:textespretextes.blogspirit.com,2014-03-11:31104662014-03-11T20:20:00+01:002014-03-11T20:20:00+01:00 Perle du patrimoine schaerbeekois , le square Riga ne manque...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2563437547.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-154816" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1901284733.jpg" alt="Villa Regina.jpg" /></a></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Perle du <a title="Un parcours découverte à Schaerbeek" href="http://www.schaerbeek.be/se-detendre-schaerbeek/patrimoine-tourisme/decouvrir-commune/parcours-decouverte/place-princesse-elisabeth-au-boulevard-lambermont" target="_blank" rel="noopener">patrimoine schaerbeekois</a>, le <a title="Square Riga (Inventaire du patrimoine architectural)" href="http://www.irismonument.be/fr.Schaerbeek.Square_Francois_Riga.html" target="_blank" rel="noopener">square Riga</a> ne manque pas de façades intéressantes. J’aimerais posséder un peu plus de vocabulaire architectural pour vous parler des éléments remarquables qui rendent ses maisons si particulières et si agréables à observer <a title="Mars qui rit (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/03/09/mars-qui-rit-1125967.html" target="_blank" rel="noopener">au passage</a>. Voyez, par exemple, la Villa Regina, </span></span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">dont le nom se détache sur un cartouche à dominante bleue.</span><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;"> </span></span><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;"><em>« Maison bourgeoise de style éclectique »</em>, selon l’Inventaire du patrimoine architectural de la Région bruxelloise. </span></span><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Cliquez sur la <a title="Square Riga 38 (Inventaire du patrimoine architectural)" href="http://www.irismonument.be/fr.Schaerbeek.Square_Francois_Riga.38.html" target="_blank" rel="noopener">notice </a>: vous y découvrirez, aux mots soulignés, la définition des <em>« coussinets »</em>, d’une <em>« serlienne »</em>, des <em>« aisseliers »</em>, d’un <em>« brisis »…</em></span></span></p>
alfaV12http://www.alfavendee.com/about.htmlChallans .. à l'ancienne ! comme en 1910 !tag:www.alfavendee.com,2008-08-12:16060422008-08-12T11:35:00+02:002008-08-12T11:35:00+02:00 La ville de Challans située dans le département de la Vendée a, au...
<div style="text-align: center"><a href="http://www.alfavendee.com/media/00/01/3074096d5357132b36ae6ae0b7b746b8.gif" target="_blank"><img src="http://www.alfavendee.com/media/00/01/3074096d5357132b36ae6ae0b7b746b8.gif" id="media-232474" title="" alt="3074096d5357132b36ae6ae0b7b746b8.gif" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div>La ville de<strong> Challans </strong>située dans le département de la Vendée a, au travers d'une association, développé d'année en année une manifestation présentant <strong>les us et coutumes des années 1910</strong>. <div style="text-align: center"><a href="http://www.alfavendee.com/media/02/01/110692d816122acadc197b0f608934e9.jpg" target="_blank"><img src="http://www.alfavendee.com/media/02/01/110692d816122acadc197b0f608934e9.jpg" id="media-232475" title="" alt="110692d816122acadc197b0f608934e9.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div>Ce divertissement qui vous est proposé gratuitement est, de par son importance, le premier des Pays de Loire. <strong>Autrefois Challans 1910</strong> présente les 4 jeudis des "Foires à l'ancienne", où à cette occasion, la ville et ses habitants arrêtent le temps, Les 17 et 24 juillet et 7 et <strong>14 août 2008</strong>. Venir vivre une de ces journées à Challans vous plongera dans ce qui était la vie au siècle dernier. <div style="text-align: center"><a href="http://www.alfavendee.com/media/00/01/4af20bd3092122dfe9e10b904e8796da.jpg" target="_blank"><img src="http://www.alfavendee.com/media/00/01/4af20bd3092122dfe9e10b904e8796da.jpg" id="media-232476" title="" alt="4af20bd3092122dfe9e10b904e8796da.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div>Site officiel :<a href="http://www.autrefoischallans.com/index.htm" target="_blank"> http://www.autrefoischallans.com/index.htm</a>