Last posts on études
2024-03-29T05:34:46+01:00
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Tania
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Flou
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-06-11:3270242
2022-06-11T08:04:00+02:00
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« Avec Madame Hayat, on se voyait le soir au studio de télé, puis...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3253385229.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1149878" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3102390764.jpg" alt="ahmet altan,madame hayat,roman,littérature turque,études,littérature,amour,société,turquie,initiation,culture" /></a>« Avec Madame Hayat, on se voyait le soir au studio de télé, puis on allait chez elle, le lendemain matin on se séparait. De savoir si on se reverrait à la prochaine émission, il n’était jamais question. Parfois elle ne venait pas, sans explication. Je ne lui en demandais aucune. Elle semblait avoir choisi en toute conscience de laisser les choses dans le vague, refusant obstinément que notre relation, comme l’existence en général d’ailleurs, prît un tour plus formel, ou au moins descriptible. Aucune ligne claire, nette, délimitée, ne venait circonscrire notre relation, elle pouvait changer à tout moment, devenir autre chose, voire disparaître purement et simplement. Si ce flou permanent me rendait inquiet, il avait aussi quelque chose d’étrangement excitant. Je voulais les tenir, les avoir bien en main, elle et notre relation, mais elles m’échappaient. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ahmet Altan, </span><a title="Madame la Vie (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/06/06/madame-la-vie-3270240.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Madame Hayat</span></em></a></p>
Tania
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Madame la Vie
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-06-09:3270240
2022-06-09T08:00:00+02:00
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Quand j’ai lu Je ne reverrai plus le monde , Ahmet Altan était encore...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand j’ai lu <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/12/10/textes-de-prison-3157854.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Je ne reverrai plus le monde</em></a>, <a title="Site officiel (en)" href="https://ahmetaltan.info/" target="_blank" rel="noopener">Ahmet Altan</a> était encore en prison. C’est là qu’il a écrit <em><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/madame-hayat" target="_blank" rel="noopener">Madame Hayat</a> </em>(<em>Hayat Hanım</em>, traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabanes), avant d’être libéré par la Cour de cassation en avril 2021. Prix Transfuge du meilleur roman européen et Prix Femina étranger, <em>Madame Hayat</em> raconte la vie de Fazil, le narrateur, étudiant en lettres, qui a changé du jour au lendemain.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2384806326.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1149877" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3838029191.jpg" alt="ahmet altan,madame hayat,roman,littérature turque,études,littérature,amour,société,turquie,initiation,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« La société se trouvait dans un tel état de décomposition qu’aucune existence ne pouvait plus se rattacher à son passé comme on tient à des racines. »</em> Son père, qui avait investi toute sa fortune dans la production de tomates, est ruiné par de nouvelles mesures économiques et meurt peu après. Sa mère n’a plus d’autre source de revenus que le maigre rapport de ses serres florales. Fazil obtient une bourse, mais sa nouvelle condition d’étudiant n’a plus rien à voir avec le train de vie facile qu’il menait auparavant.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Il loue une petite chambre dans un vieil immeuble <em>« d’une rue de la soif » </em>qu’il peut observer d’un petit balcon et partage la cuisine commune avec les autres locataires. C’est là qu’on lui propose un jour de se faire un peu d’argent comme figurant pour une émission de télévision : dans une salle en sous-sol, il s’agit de s’installer à une des tables près de la scène, un plateau où chantent des femmes mûres plantureuses dans des tenues colorées et aguichantes. Un écran géant montre les chanteuses filmées et de temps à autre les spectateurs.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">C’est à l’écran qu’il remarque d’abord un visage <em>« d’une espièglerie malicieuse »</em> entouré de longs cheveux <em>« roux-blond »</em>, une <em>« robe au décolleté profond, couleur de miel »</em>, puis les belles hanches d’une femme gracieuse et très excitante. <em>« Jusque-là, je n’avais jamais imaginé que les femmes âgées puissent être aussi attirantes. J’étais émerveillé, abasourdi. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">A la fin du tournage, quand tout le monde sort, cette femme d’une cinquantaine d’années le remarque et l’invite à l’accompagner au restaurant. Le serveur les installe dans un petit jardin intérieur et l’appelle <em>« madame Hayat » </em>– un nom qui enchante l’étudiant : <em>« et je me répétais dans toutes les langues : Madame Hayat, Lady Life, Madame la Vie, Signora la Vita, Señora la Vida… »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Elle s’intéresse à lui, l’interroge sur ses études – elle ne lit jamais de romans, qui ne lui apprennent rien sur l’humanité, dit-elle, qu’elle ne sache déjà. Mme Hayat préfère regarder des documentaires. Elle dirige la conversation, le taquine, le surprend,<em> « certainement la partenaire la plus charmante qu’un homme puisse souhaiter pour un dîner ».</em> Elle ne sait rien de la littérature mais connaît beaucoup de choses sur les hommes, les insectes, le monde. Quand elle repart en taxi, Fazil se reproche de ne pas avoir su lui plaire assez pour qu’elle le retienne.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Une fois son amant, la revoir devient son obsession. Leur relation occupe toutes les pensées de l’étudiant, même après avoir rencontré Sila, une étudiante de bonne famille qui a subi les mêmes revers de situation que lui, du jour au lendemain. Belle, cultivée, elle est la partenaire idéale pour échanger sur leurs lectures, les cours et les professeurs de lettres. Quand leur complicité devient plus intime, il ne lui parle pas de Madame Hayat, qu’il continue à voir chez elle.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans la rue, de plus en plus de bastonnades visent ceux qui ne vont pas à la mosquée. Les revues sont mises sous pression. Le quartier des bouquinistes est rasé. A l’université, étudiants et professeurs sont suspectés de sédition. L’ancien chauffeur du père de Sila, reconverti dans des affaires malhonnêtes et lucratives, prend plaisir à la suivre pour la traiter de haut. Tout le monde se sent surveillé et peut s’attendre à une arrestation arbitraire. Sila n’envisage qu’une issue pour y échapper : continuer ses études au Canada. Fazil hésite à l’accompagner, même si Madame Hayat elle-même pousse son <em>« petit Marc Antoine »</em>, comme elle l’appelle, à partir avec cette étudiante de son âge.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Fazil, en adoptant un mode de vie modeste, partage les vicissitudes de ses nouveaux compagnons d’infortune. Si le très beau roman d’Ahmet Altan décrit les difficultés d’une jeunesse avide de liberté dans ce climat politique menaçant, c’est avant tout un roman d’initiation amoureuse. Tiraillé entre deux femmes que tout oppose, l’étudiant admire chez Madame Hayat, en plus de sa sensualité enivrante, son goût de la vie, sa curiosité, son art de vivre au présent. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Magnifique portrait de femme – <em>« Sa liberté me rend plus libre »</em> a écrit l’auteur <a title="Texte d’Ahmet Altan pour la remise du Prix Femina – 25/10/2021" href="https://www.actes-sud.fr/sites/default/files/Discours%20Femina_A.Altan.pdf" target="_blank" rel="noopener">à l’occasion du prix Femina</a> –, <em>Madame Hayat </em>décrit l’entremêlement des désirs chez un jeune homme qui rêve d’enseigner la littérature et qui apprend à observer la vie réelle. <em>« Un livre universel, trempé dans l’encre de l’humanisme et de la liberté. »</em> (Philippe Chevilley, <a title="Article source" href="https://www.lesechos.fr/weekend/livres-expositions/madame-hayat-le-grand-roman-de-la-liberte-1358144" target="_blank" rel="noopener"><em>Les échos</em></a>)</span></p>
Bernard LECOMTE
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Sciences Po : mon souvenir à moi...
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2021-02-16:3241057
2021-02-16T21:59:00+01:00
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Pétaudière friquée et sexiste, lieu de pouvoir propice au viol, repaire de...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1111407" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/3527254070.jpg" alt="IEP.jpg" width="106" height="78" />Pétaudière friquée et sexiste, lieu de pouvoir propice au viol, repaire de harceleurs machistes : les articles que je lis ici ou là sur Sciences Po me rendent perplexe. Moi qui suis entré dans cette école un peu par hasard, j’en ai gardé un souvenir différent : pendant trois années, j’ai appris des milliers de trucs, j’ai découvert des matières inattendues, je me suis forgé une culture politique, j’ai appris à parler en public, j’ai eu des profs remarquables, j’ai connu d’excellents maitres de conférence, j’ai fréquenté des milieux très divers, je me suis fait des amis formidables et j’ai acquis un diplôme sans lequel je ne serais jamais devenu journaliste. Bizarre, non ? Aurais-je raté quelque chose ?</span></p>
Tania
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Oeillères
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-08:3152339
2020-08-08T08:30:00+02:00
2020-08-08T08:30:00+02:00
« Je me rendis compte que je me souvenais à peine de ces membres...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2465599460.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095018" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4094800645.jpg" alt="ferrante,la vie mensongère des adultes,roman,littérature italienne,naples,adolescence,famille,amitié,études,amour,sexe,société,culture" /></a>« Je me rendis compte que je me souvenais à peine de ces membres de ma famille, je n’avais peut-être même jamais connu leurs noms. Je tentai de le cacher, mais Vittoria s’en aperçut et se mit aussitôt à dire du mal de mon père, qui m’avait privée de l’affection de personnes qui, certes, n’avaient pas fait d’études et n’étaient pas de beaux parleurs, mais qui avaient beaucoup de cœur. Elle le mettait toujours au premier rang, le cœur, et quand elle en parlait, frappait ses gros seins de sa main large aux doigts noueux. Ce fut dans ces circonstances qu’elle commença à me faire cette recommandation : Regarde bien comment on est, et comment sont ton père et ta mère, et puis tu me diras. Elle insista beaucoup sur cette question du regard. Elle disait que j’avais des œillères, comme les chevaux, je regardais mais ne voyais pas ce qui pouvait me gêner. Regarde, regarde, regarde, martela-t-elle. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elena Ferrante, </span><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/07/20/la-vie-mensongere-3152338.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La vie mensongère des adultes</span></em></a></p>
Tania
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La vie mensongère
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-06:3152338
2020-08-06T08:30:00+02:00
2020-08-06T08:30:00+02:00
La vie mensongère des adultes , le dernier roman d’ Elena Ferrante...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/La-vie-mensongere-des-adultes" target="_blank" rel="noopener"><em>La vie mensongère des adultes</em></a>, le dernier roman d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Elena_Ferrante" target="_blank" rel="noopener">Elena Ferrante</a> (traduit de l’italien par Elsa Damien), confirme son talent pour accrocher d’un bout à l’autre. Je l’ai dévoré avec appétit, c’est un roman facile à lire et il en faut pour nous distraire en cet été pas comme les autres.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3205163659.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095017" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2059799859.jpg" alt="ferrante,la vie mensongère des adultes,roman,littérature italienne,naples,adolescence,famille,amitié,études,amour,sexe,société,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Giovanna, douze - treize ans, fille unique, un âge où l’on est souvent mal dans sa peau, y raconte un tremblement de terre intérieur, annoncé dès la première phrase : <em>« Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père déclara à ma mère que j’étais très laide. »</em> Ce père professeur à l’université de Naples, qu’elle trouve intelligent et élégant, la couvre depuis toujours de compliments. Elle s’est habituée à sa voix douce et affectueuse, même si elle connaît son autre voix, tranchante et précise, lorsqu’il discute avec les autres.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pour la première fois, elle est rentrée avec de mauvaises notes qui inquiètent sa mère, une enseignante. Celle-ci met son père au courant de ce qu’on lui a dit à l’école et celui-ci laisse échapper, sans se douter que sa fille l’entend de sa chambre à la porte entrouverte : <em>« Ça n’a rien à voir avec l’adolescence : elle est en train de prendre les traits de Vittoria ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Giovanna a ses règles depuis un an, les changements de son corps la préoccupent, la rendent même apathique. Elle n’en revient pas d’être comparée à cette tante : son père a toujours associé sa sœur à la laideur et à la <em>« propension au mal ».</em> Contrairement à ce qu’elle espérait, sa mère réagit mollement. Elle en est si troublée qu’elle n’envisage qu’une solution : <em>« aller voir à quoi ressemblait vraiment Zia Vittoria. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle a connu ses grands-parents maternels et le frère de sa mère avant qu’il ne s’éloigne, mais elle ne sait pas grand-chose de la famille de son père qui vit <em>« au bout du bout de Naples »</em>, dans un quartier très différent du haut de la ville où ils habitent, pas loin du parc de la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Floridiana" target="_blank" rel="noopener">Floridiana</a>. Un jour où ses parents sont absents, elle fouille dans leurs albums de photos pour voir à quoi ressemble Vittoria et découvre que, là où elle figurait, on a gratté méthodiquement un petit rectangle à la place de son visage !</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Tout cela ne fait que la perturber davantage, à la maison où elle s’examine sans fin dans la glace et au collège où elle est trop distraite pour redevenir bonne élève. Ses meilleures amies, Angela, du même âge qu’elle, et sa petite sœur Ida, sont les filles d’un couple ami de ses parents, Mariano et Costanza. En leur présence aussi, Giovanna devient <em>« grincheuse ».</em> Quand ses amies la rassurent – elles aussi deviennent laides quand elles ont des soucis –, elle se demande si elles mentent, bien qu’on leur ait appris comme à elle de ne jamais dire de mensonges.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sa mère a vu qu’elle avait touché aux albums dans leur chambre, ses parents devinent qu’elle a entendu leur conversation et il leur faut bien répondre à ses questions au sujet de cette tante <em>« terrible »</em> qui travaille comme domestique et qu’ils disent envieuse, rancunière, destructrice. Vu son obstination, ils lui permettent de lui rendre visite, tout en la mettant en garde. Son père va la déposer devant sa porte un dimanche, dans les bas quartiers de Naples où il est né et où il a grandi.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« J’appris de plus en plus à mentir à mes parents. »</em> La tante Vittoria, bien habillée, bien coiffée, ne ressemble pas du tout à <em>« l’épouvantail »</em> de son enfance, même si façon de parler, brutale et grossière, dans un <em>« dialecte âpre »</em>, surprend Giovanna. Très vite, elle lui parle du bracelet qu’elle lui avait offert à sa naissance, qu’elle ne porte pas, et dont sa nièce n’a jamais entendu parler. Et d’Enzo, son grand amour, un homme marié, à qui elle va régulièrement parler au cimetière – Vittoria accuse son frère d’avoir fait son malheur.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sous son influence, Giovanna commence à regarder ses parents autrement. Ce qu’elle découvre derrière les apparences d’un couple uni et cultivé est inattendu, choquant même. Eux aussi mentent et l’adolescente va voir ce qui l’entoure d’une manière tout à fait nouvelle en oscillant désormais entre le monde dans lequel elle a été éduquée et celui de Vittoria, si différent, qu’elle va fréquenter davantage.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>La vie mensongère des adultes</em> développe les thèmes abordés dans <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/l%27amie+prodigieuse" target="_blank" rel="noopener"><em>L’amie prodigieuse</em></a> : la recherche chaotique de sa propre personnalité, les troubles du corps, les confidences et les rivalités entre amies, les rapports ambivalents avec les garçons, les débuts sexuels et amoureux, les études, les différences sociales. Ici aussi, l’héroïne est attirée par un jeune homme plus instruit, qui aime discuter avec elle bien qu’il soit fiancé. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Comme résumé dans <a href="https://www.lemonde.fr/critique-litteraire/article/2020/06/11/la-vie-mensongere-des-adultes-le-charme-un-peu-passe-d-elena-ferrante_6042467_5473203.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Monde</em>,</a> <em>« Portraits de femmes ciselés et Naples en toile de fond : c’est le nouveau roman de la mystérieuse écrivaine italienne. Le talent est là, guère la surprise. »</em> C’est très bien vu, très bien rendu, j’ai lu <a title="Critique de France TV Info" href="https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/le-dernier-roman-d-elena-ferrante-la-vie-mensongere-des-adultes-nous-plonge-dans-la-tete-d-une-adolescente_4009641.html" target="_blank" rel="noopener"><em>La vie mensongère des adultes</em></a> avec grand plaisir, tout en me demandant parfois si <a title="Sa véritable identité selon BibliObs" href="https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160910.OBS7818/la-veritable-identite-d-elena-ferrante-revelee.html" target="_blank" rel="noopener">Elena Ferrante</a> ne nous donne pas là une version disons plus intellectuelle des mélos sentimentaux d’autrefois.</span></p>
Tania
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Du pouvoir
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-06-13:3151134
2020-06-13T08:30:00+02:00
2020-06-13T08:30:00+02:00
« Ethan ? Il se moquait du pouvoir. Il portait des T-shirts...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1616490790.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092761" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/88808605.jpeg" alt="meg wolitzer,les intéressants,roman,littérature américaine,roman d'apprentissage,new york,études,art,créativité,amour,amitié,culture" /></a>« Ethan ? Il se moquait du pouvoir. Il portait des T-shirts Félix le chat et Gepetto et il continuait à dessiner dans des carnets à spirale. Posséder du pouvoir, c’était différent. Aucun d’eux n’était censé avoir du pouvoir, ce n’était pas une chose à laquelle ils avaient aspiré. Ils n’avaient pas aspiré à gagner de l’argent non plus, mais dans ce domaine, Jules et Dennis appartenaient désormais à une minorité. Lentement, le mouvement qui s’éloignait de la créativité et se rapprochait de la création d’argent devenait de plus en plus visible. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Meg Wolitzer, </span><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/06/08/les-interessants-3151121.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les Intéressants</span></em></a></p>
Tania
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Les Intéressants
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-06-11:3151121
2020-06-11T08:30:00+02:00
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Meg Wolitzer offre avec Les Intéressants (2013, traduit de l’anglais...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Notice Babelio" href="https://www.babelio.com/auteur/Meg-Wolitzer/113334" target="_blank" rel="noopener">Meg Wolitzer</a> offre avec <em>Les Intéressants</em> (2013, traduit de l’anglais (américain) par Jean Esch, 2015) un gros roman sur six protagonistes qui se surnomment ainsi, <em>« les Intéressants »</em>, lors d’un camp d’été à Spirit-in-the-Woods quand ils ont quinze, seize ans. Rien ne prédestinait Julie Jacobson à ce genre d’endroit où l’on mise sur la créativité – elle y est grâce à une bourse et à sa prof d’anglais qui la voyait se morfondre depuis la mort de son père au début de l’année. Elle n’en revient pas quand Ash Wolf, un soir, dans leur tipi de filles, l’invite à l’accompagner pour rejoindre <em>« les autres »</em>. C’est Julie qui raconte leur histoire.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3644315963.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092747" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2731364757.jpg" alt="meg wolitzer,les intéressants,roman,littérature américaine,roman d'apprentissage,new york,études,art,créativité,amour,amitié,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En cet été 1974 où la publication des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Hommes_du_pr%C3%A9sident_(livre)" target="_blank" rel="noopener"><em>Hommes du Président</em></a> va bientôt amener Nixon à démissionner, les autres se connaissaient déjà. Julie se sent d’abord extérieure au petit groupe quand Ash l’emmène dans le tipi de garçons où se trouvent Goodman Wolf, son grand frère, Ethan Figman, Cathy Kiplinger, et Jonah Bay, le fils de la chanteuse folk Susannah Bay, des adolescents <em>« tous originaires de New York »</em>, le <em>« noyau chaud »</em> du camp qui rassemble des jeunes aux dons artistiques.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Goodman, plus d’un mètre quatre-vingts, veut devenir architecte mais paraît assez indolent. Si Julie le trouve moins spectaculairement beau que sa sœur, moins soigné, il n’en est pas moins séduisant. Ash et lui fréquentent ce camp depuis leurs douze ans et y jouent un rôle essentiel. Goodman adore Günther Grass, Ash préfère Anaïs Nin. Julie, une fille dégingandée à la peau claire, est mortifiée de la <em>« tête de caniche et de fleur de pissenlit » </em>que lui font ses cheveux permanentés, une idée de sa mère. Ethan n’a pas non plus de physique avenant ; trapu, de l’eczéma sur les bras, il garde toujours sa chemise et, à la piscine, passe son temps à interroger Old Mo Templeton qui a travaillé avec Walt Disney.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ethan propose un joint à Julie et s’intéresse à elle. Les parents Figman se sont séparés, rien à voir avec les brillants parents Wolf, un banquier d’affaires et son épouse qui s’intéresse à l’art. Les premières fois que Julie prend la parole ce soir-là, ses remarques décalées plaisent à la petite bande : la banlieusarde insignifiante récolte des hurlements approbateurs. C’est Ash, qui deviendra sa meilleure amie pour la vie, qui la rebaptise alors : <em>« Bravo, Jules ! » </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Une animatrice va bientôt les surprendre, les filles doivent retourner dans leur tipi. Ethan Figman les suit et propose à Jules de lui montrer <em>« le contenu de son cerveau »</em> : dans l’atelier d’animation, ses dessins punaisés partout révèlent un garçon <em>« anormalement doué »</em>. Quand ses parents se disputaient, il imaginait son personnage Wally Figman entrer en rapetissant dans une boîte à chaussures sous son lit, un monde parallèle, la planète Figland ; il en a même fait un dessin animé aux dialogues <em>« à la fois brillants et idiots »</em>. Jules est stupéfaite de tant d’originalité. Ethan, ravi de sa réaction, cherche à l’embrasser, mais elle le repousse. Déçu, le garçon ne se décourage pas : <em>« Passe plus de temps avec moi et on verra ce que ça donne. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">C’est le premier de ces<em> « moments d’étrangeté </em>», comme dit Ash, quand un grand moment survient qui ne ressemble pas du tout à ce qu’on croyait. Jules est heureuse de parler avec cette fille qui la comprend – pas comme sa sœur – et Ash apprécie que cette fille drôle et gauche, qui voudrait devenir une actrice comique, soit si enthousiaste. <em>« On devrait toutes essayer de faire ce qu’on a envie de faire dans la vie »</em> dit Jules, qui se sent <em>« quelque part sur un axe </em>entre<em> Ethan et Ash, un peu écœurante, un peu désirable, pas encore réclamée par un côté ou l’autre. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Nous voici à la page 38 de ce roman de 594 pages qui plaira certainement aux étudiants des années 1970 comme aux autres : roman d’apprentissage, amitiés pour la vie, amours compliquées, jeunes qui cherchent leur voie dans un monde qui ne ressemble pas forcément à ce camp d’été où tout s’offrait à eux librement. Vont-ils réussir à vivre à la hauteur de leurs rêves ? Ethan le surdoué, probablement ; pour les autres, ce sera moins facile. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Meg Wolitzer s’attache à tous ses personnages, qu’elle suit sur une quarantaine d’années. Née en 1959, elle a leur âge. Raphaëlle Leyris a écrit dans <a title="Article source" href="https://www.lemonde.fr/critique-litteraire/article/2019/07/13/la-persuasion-des-femmes-un-demi-siecle-de-feminisme-americain-vu-par-meg-wolitzer_5488928_5473203.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Monde</em></a> que <em>« le fait qu’elle soit une écrivaine décortiquant la vie intérieure de ses personnages, et les liens entre eux – le mariage, l’amitié, la famille –, ne lui permet pas d’obtenir un statut littéraire à la hauteur de son talent, en dépit du succès des</em> Intéressants,<em> qu’une couverture éclatante de couleurs contribua à faire passer pour une sympathique saga à lire à la plage, quand il était bien plus que cela. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Comment rester fidèle à soi-même, intéressant ou pas ? La romancière américaine analyse finement ce qui se passe en soi et avec les autres quand on cherche à devenir la personne qu’on voudrait être. Bien des choses diffèrent entre ceux qui vivent dans les beaux quartiers de New York et ceux qui habitent un petit appartement sans ascenseur, mais chacun a ses problèmes et doit se débrouiller pour aller de l’avant, dans le domaine de l’art ou dans un autre. </span></p>
Tania
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Déception
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-03-30:3135700
2019-03-30T08:30:00+01:00
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« J’aimais ma ville, mais je me fis violence pour m’interdire de...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2478903265.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1063167" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/727725326.jpg" alt="culture,enfance,études,ferrante,l'amie prodigieuse,l'enfant perdue,littérature italienne,naples,roman,saga,société,couple,maternité,vie de femme,vie de mère,écriture" /></a>« J’aimais ma ville, mais je me fis violence pour m’interdire de prendre automatiquement sa défense. Au contraire, je me convainquis que la déception dans laquelle finissait tôt ou tard tout amour pour Naples était une loupe permettant de regarder l’Occident tout entier. Naples était la grande métropole européenne où, de la façon la plus éclatante, la confiance accordée aux techniques, à la science, au développement économique, à la bonté de la nature et à la démocratie s’était révélée totalement privée de fondement, avec beaucoup d’avance sur le reste du monde. Etre né dans cette ville – écrivis-je même une fois, ne pensant pas à moi mais au pessimisme de Lila – ne sert qu’à une chose : savoir depuis toujours, presque d’instinct, ce qu’aujourd’hui tout le monde commence à soutenir avec mille nuances : le rêve du progrès sans limites est, en réalité, un cauchemar rempli de férocité et de mort. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">Elena Ferrante,</span> <em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/03/24/l-enfant-perdue-3135699.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’enfant perdue</a></span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> (<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/l%27amie+prodigieuse" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’amie prodigieuse</a>, IV)</span></em></span></p>
Tania
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L'enfant perdue
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2019-03-28T08:30:00+01:00
2019-03-28T08:30:00+01:00
Quatrième et dernier tome de L’amie prodigieuse après le premier tome...
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Quatrième et dernier tome de <em>L’amie prodigieuse</em> après le <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/06/13/amies-d-enfance.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">premier tome </a>éponyme, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/05/25/lenu-et-lila-suite.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Le nouveau nom</em> </a>et <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/06/18/fuir-ou-rester.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Celle qui fuit et celle qui reste</em></a>, <em>L’enfant perdue</em> d’Elena Ferrante mène à son terme l’histoire de Lenù (Elena) et Lila, les deux amies d’enfance napolitaines : maturité, vieillesse, épilogue. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1241936965.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1063166" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2248379386.jpg" alt="Ferrante L'enfant perdue couverture originale.jpg" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A Montpellier où elle s’est échappée avec Nino Sarratore (son amour de jeunesse, à présent son amant) qui y donne des cours, Elena Greco, trente-deux ans, comprend qu’être épouse et mère ne lui suffit pas. Furieux, Pietro Aireto (son mari) a confié Dede et Elsa, leurs filles, à sa mère. Ils ne veulent plus la voir. Alors Elena profite de son séjour en France pour aller à Nanterre où une petite maison d’édition va publier un de ses textes. Un couple d’amis français de Nino les héberge à Paris, Elena y est bientôt fatiguée des conversations incessantes et de la familiarité de Nino avec la Française. De toute manière, ils tombent d’accord sur le fait qu’ils doivent d’abord affronter chacun leur conjoint avant de commencer à vivre ensemble.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A Florence, Pietro s’absente pour le travail lorsqu’elle rentre, mais les filles d’Elena lui font bon accueil. Sa belle-mère essaie en vain de la convaincre de rester avec son mari, Elena rassemble ses affaires pour aller rejoindre Nino. Il lui a pris une chambre dans un petit hôtel à Naples, lui habite chez un collègue d’université près du Duomo. Avertie de son arrivée, Lila a déjà contacté Nino : elle veut les revoir, ce qui ne manque pas d’agacer Elena – Nino et Lila se sont aimés il y a longtemps – et son sentiment se confirme : très vite, Lila s’immisce entre eux. Elle insiste pour qu’Elena revienne vivre à Naples, lui fait rencontrer Antonio (le petit ami de son adolescence), qui la met en garde contre Nino : <em>« S’il te fait mal à toi aussi, dis-le-moi. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La mère d’Elena se déplace à Florence pour encourager une réconciliation, mais Elena est bien décidée à demander le divorce et la garde de ses filles. Après les avoir laissées un certain temps chez leur père, du fait qu’elle se déplace souvent pour ses conférences et pour rejoindre Nino ici ou là, elle décide de s’installer à Naples où celui-ci enseigne à l’université et d’y emmener les filles, d’autant plus qu’à Florence, Pietro s’est lié avec une étudiante.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Lila s’en mêle à nouveau et raconte à son amie d’enfance qu’elle a fait suivre Nino : contrairement à ce qu’il raconte à Elena, il n’a pas quitté sa femme et son fils et a obtenu la direction d’un important institut de recherche grâce à son beau-père. Acculé, Nino minimise les faits, reconnaît avoir menti et explique à Elena pourquoi il n’a pu faire autrement. Ecœurée, celle-ci se réfugie avec ses filles chez sa belle-sœur Mariarosa à Gênes.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Il est difficile de comprendre pourquoi Elena, même après avoir appris que la femme de Nino est à nouveau enceinte, accepte de vivre avec lui dans le grand appartement qu’il leur a loué à Naples, sinon pour échapper à son ancien quartier : <em>« Depuis la Via Tasso, le quartier de mon enfance ne paraissait qu’un lointain tas de pierres blanchâtres, des détritus urbains au pied du Vésuve que rien ne distinguait. Et je voulais qu’il continue à en être ainsi : j’étais quelqu’un d’autre maintenant, et j’étais décidée à tout faire pour ne plus être aspirée par mon quartier. »</em> Sera-ce possible avec Lila ? </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Celle-ci, qui a lancé sa propre entreprise d’informatique, gagne très vite la sympathie des filles d’Elena. Quand Nino et elle ont l’occasion d’aller ensemble aux Etats-Unis, chacun pour son travail, c’est Lila qui va les garder et leur donner l’image de la mère idéale, même si les filles découvrent ainsi que Lila dort avec Enzo sans qu’ils soient mariés et qu’Enzo n’est pas le père de Rino, le fils de Lila, dont Dede tombe amoureuse. Puis les deux femmes se retrouvent enceintes toutes les deux : Elena, épanouie par la grossesse, est heureuse d’attendre un enfant de Nino, au contraire de Lila, malade et inquiète. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">La troisième fille d’Elena s’appellera Imma (Immacolata, le prénom de sa mère) et celle de Lila, Tina (comme la poupée d’Elena tout au début de <em>L’amie prodigieuse</em>, quand les deux fillettes jouaient à la cave). L’une est blonde, l’autre brune. Tina sera une enfant précoce, au point qu’Elena aura des craintes à propos du développement de sa propre fille. Tremblement de terre, règlements de compte, affaires de famille, problèmes du quartier, tout le fonds napolitain de la saga d’Elena Ferrante reste bien présent dans l’histoire de cette amitié tumultueuse.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Elena doute constamment de sa réussite littéraire ; son travail d’écrivain et sa responsabilité de mère sont souvent en conflit et en pratique, c’est Lila, toujours Lila, qui lui permet de s’en sortir. Nino, le beau parleur, l’ambitieux, finira par confirmer sa mauvaise réputation et Elena, faute de moyens, devra tout de même retourner vivre dans son quartier. Le dernier volume de <em>L’amie prodigieuse</em> est, comme les précédents, riche en péripéties. La plus dramatique, annoncée en titre, est la disparition d’une fillette, qui va bouleverser la vie des deux femmes.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Curieuse de lire où Elena Ferrante conduirait ses héroïnes, j’ai pourtant été déçue par <em>L’enfant perdue</em>. Souvent prévisible voire peu vraisemblable, le récit est de plus en plus narratif et convenu, au détriment de l’analyse psychologique. Est-ce l’intention de la romancière de montrer les entraves de la vie de couple et de la maternité ? les embarras matériels au quotidien ? la déception amoureuse ? le doute permanent quant à sa valeur propre ? Est-ce de l’amitié entre Elena et Lila ou une rivalité obsessionnelle ? Est-ce dans la création littéraire qu’Elena trouve son bonheur ou dans les avantages qu’elle en tire ?</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« Lila a raison, on n’écrit pas pour écrire, on écrit pour faire mal à ceux qui veulent faire mal. »</em> Cette phrase reflète la violence que le roman décrit de bout en bout. Avec ce quatrième tome mélodramatique, dont je retiendrai l’un ou l’autre épisode marquant, comme le tremblement de terre en 1980 et les moments de <em>« délimitation »</em> de Lila, <em>L’amie prodigieuse</em> se termine sur une impression de désenchantement. Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à me contredire si vous estimez, comme on peut le lire en <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/L-enfant-perdue" target="_blank" rel="noopener noreferrer">quatrième de couverture</a>, que cette saga <em>« se conclut en apothéose ».</em></span></p>
Tania
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Paysage perdu, JCO
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2018-10-15T08:30:00+02:00
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Joyce Carol Oates a sous-titré Paysage perdu (2015, traduit de...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Joyce_Carol_Oates" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Joyce Carol Oates</a> a sous-titré <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.philippe-rey.fr/livre-Paysage_perdu-353-1-1-0-1.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Paysage perdu</em> </a>(2015, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Claude Seban, 2017) <em>« De l’enfant à l’écrivain ».</em> Ce récit autobiographique montre la façon dont sa vie <em>« (d’écrivain, mais pas uniquement) a été modelée dans la petite enfance, l’adolescence et un peu au-delà »</em>. Ce <em>« paysage des premiers temps »</em> est aussi un véritable paysage rural, dans l’ouest de l’Etat de New York, au nord de Buffalo.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/599045728.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1050556" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3403214622.jpg" alt="joyce carol oates,paysage perdu,de l'enfant à l'écrivain,récit,littérature anglaise,etats-unis,enfance,études,famille,écriture,littérature,culture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« Au commencement, nous sommes des enfants imaginant des fantômes qui nous effraient. Peu à peu, au cours de nos longues vies, nous devenons nous-mêmes ces fantômes, hantant les paysages perdus de notre enfance. »</em> Ce récit en séquences est nourri d’articles reproduits ou remaniés. La fille de Carolina Bush et de Frederic Oates y fait leur portrait et surtout y relate concrètement ses liens très forts avec ses parents, jusqu’à leur mort.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Son père travaillait dans une usine parce que la petite ferme dans laquelle ils vivaient ne suffisait pas à les nourrir. Toute petite, Joyce Carol y avait un animal préféré, <em>« Heureux le poulet »</em>, qui la suivait partout et qu’elle caressait. Plus tard, ce seront surtout des chats. Vingt ans après sa mère, elle va dans la classe unique à l’école du district ; elle aime apprendre. Son père, toujours très actif, apprend à piloter un Piper Cub, peint des lettres pour des enseignes durant son temps libre. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">JCO, enfant solitaire et secrète, a un premier coup de cœur littéraire pour <em>Alice</em>, cadeau de sa grand-mère juive, Blanche Morgenstern, qui lui offrira aussi sa première machine à écrire. La romancière sait que la mémoire est trompeuse et qu’écrire sur le passé est un exercice périlleux. <em>« C’est la transcription des émotions, non celle des faits, qui intéressent l’écrivain. » « L’écrivain est un déchiffreur d’indices – si l’on entend par « indices » un récit souterrain et discontinu. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Promenade du dimanche, harcèlement des garçons qu’elle fuit en courant très vite, rapprochement avec la fille d’une voisine battue par son mari, fréquentation d’une église méthodiste, puis protestante (sans jamais croire en l’existence de Dieu), les relations de Joyce Carol avec les autres sont timides et souvent décevantes. Elle perd son amie Cynthia, d’un milieu aisé, pour qui elle a fait tant d’efforts, chez qui elle était reçue, et qui finira par se suicider. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1178291140.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1050566" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1225777069.jpg" alt="joyce carol oates,paysage perdu,de l'enfant à l'écrivain,récit,littérature anglaise,etats-unis,enfance,études,famille,écriture,littérature,culture,autobiographie" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 8pt;">Carolina Oates et Joyce, dans le jardin de la maison de Millersport, mai 1941 © (Fred Oates) in</span> <span style="font-size: 8pt;"><em>Paysage perdu</em></span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« La solitude fait de nous tellement plus que ce que nous sommes au milieu de gens qui prétendent nous connaître. »</em> Quand après son frère Robin naît une petite sœur, le jour même de ses dix-huit ans, l’honneur que lui font ses parents en la laissant choisir son prénom – contente du sien, elle l’appellera Lynn Ann – elle vivra une autre perte : celle qui lui ressemble comme une sœur jumelle est autiste et n’aura jamais de contact avec elle. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Les études, la lecture, l’écriture, voilà l’autre noyau de sa vie. Les bibliothèques font son bonheur, les revues littéraires. Sa première nouvelle est publiée dans <em>« Mademoiselle »</em> à dix-neuf ans. En 1960, JCO sort <em>« major »</em> de sa promotion. <em>« Cela a été le mantra de ma vie. Je n’ai pas d’autre choix que de</em> continuer.<em> »</em> Le troisième cycle la déçoit, une approche de la littérature plus érudite, centrée sur les « notes de bas de page », mais elle y rencontre son mari, <a title="Wikipedia (en)" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Raymond_J._Smith" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Raymond Smith </a>; tous deux enseigneront.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Lynn Ann détruit tout. Ses parents protègent sa petite sœur avec un amour total. Muette et coupée du monde, elle sera placée à quinze ans dans une institution pour handicapés mentaux. Devant cette <em>« vie sans langage »</em> qui met sa sœur en opposition avec elle, la romancière écrit :<em> « Pas ce que nous méritons, mais ce qui nous est donné. Pas ce que nous sommes, mais ce qu’il nous est donné d’être. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">En revenant sur ses années universitaires, <a title="Article illustré de photos du recueil par Christine Mercandier (Diacritik)" href="https://next.liberation.fr/livres/2017/09/29/quand-paysage-perdu-fait-resonner-l-oeuvre_1599816" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Joyce Carol Oates </a>se souvient de son épuisement à cette époque : insomnies, lectures accumulées, tachycardie. Elle s’y est fait une amie qui lui fera ressentir<em> « le frôlement des ailes de la folie ».</em> Quand elle échoue à l’oral d’admission au doctorat, son mari l’encourage : <em>« tu vas pouvoir écrire ».</em> Bien des années plus tard, elle sera reçue docteur honoris causa à Madison ; à 61 ans, on y donnera un grand dîner en son honneur : <em>« Je pense que nous sommes tous des chats à neuf vies, ou même davantage. Nous devons nous réjouir de notre félinité insaisissable. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Auprès de Ray, <a title="JCO sur T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/oates" target="_blank" rel="noopener noreferrer">JCO </a>connaît une nouvelle atmosphère de bien-être, intimité, contemplation. <a title="Critique de Thomas Stélandre (Libération)" href="https://next.liberation.fr/livres/2017/09/29/quand-paysage-perdu-fait-resonner-l-oeuvre_1599816" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Paysage perdu</em> </a>raconte leurs déménagements successifs, en fonction de leurs charges de professeurs, et ses succès littéraires, avant de revenir sur les figures aimées de ses parents. Le recueil se termine avec <em>« Les courtepointes de ma mère »</em>, un très bel hommage à sa mère qui lui a cousu tant de belles choses.</span></p>
Tania
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Ailleurs
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2017-10-28T08:30:00+02:00
2017-10-28T08:30:00+02:00
« Alexa, et les autres invités, peut-être même Georgina,...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4134452668.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-194626" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2514729449.jpg" alt="Adichie Americanah.jpg" /></a>« Alexa, et les autres invités, peut-être même Georgina, comprenaient tous la fuite devant la guerre, devant la pauvreté qui broyait l’âme humaine, mais ils étaient incapables de comprendre le besoin d’échapper à la léthargie pesante du manque de choix. Ils ne comprenaient pas des gens comme lui, qui avaient été bien nourris, n’avaient pas manqué d’eau, mais étaient englués dans l’insatisfaction, conditionnés depuis leur naissance à regarder ailleurs, éternellement convaincus que la vie véritable se déroulait dans cet ailleurs, étaient aujourd’hui prêts à commettre des actes dangereux, des actes illégaux, pour pouvoir partir, bien qu’aucun d’entre eux ne meure de faim, n’ait été violé, ou ne fuie des villages incendiés, simplement avide d’avoir le choix, avide de certitude. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Chimamanda Ngozi Adichie, <a title="Etudier en Amérique (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/10/17/etudier-en-amerique-1160780.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Americanah</em> </a></span></p>
Tania
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Etudier en Amérique
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2017-10-26T08:30:00+02:00
2017-10-26T08:30:00+02:00
Après avoir lu L’autre moitié du soleil , je m’étais promis de lire le...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après avoir lu <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/05/22/nigeria-annees-60-1158558.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’autre moitié du soleil</em></a>, je m’étais promis de lire le dernier roman de <a title="Portrait (Le Monde)" href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/02/05/chimamanda-ngozi-adichie-imperiale_4570126_3260.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chimamanda Ngozie Adichie</a>, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Americanah" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Americanah</em> </a>(traduit de l’anglais (Nigeria) par Anne Damour, 2015), best-seller en anglais. Le temps des études est une des plus passionnantes périodes de la vie et ici, la romancière nigériane a choisi pour héroïne Ifemulu, qui a obtenu une bourse à Princeton, <em>« le club consacré de l’Amérique ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4106263376.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-194624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2707245984.jpg" alt="adichie,chimamanda ngozi,americanah,roman,littérature anglaise,nigeria,études,université,jeunesse,formation,amour,culture" /></a> </p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">C’est entre autres parce qu’elle ne trouvait pas de salon de coiffure où les Noires puissent faire tresser leurs cheveux qu’Ifemulu a créé un blog sur les modes de vie : <em>« Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu’on appelait jadis les nègres) par une Noire non américaine ».</em> Un blog à succès (on en lira quelques billets dans le roman), des conférences à donner, une liaison – en apparence, tout va bien pour elle, mais au bout d<span style="font-size: medium;">’</span>une quinzaine d<span style="font-size: medium;">’</span>années, Ifemulu a le mal du pays et de son premier amour, Obinze, qui lui avait communiqué son rêve de vivre en Amérique ; à présent il est marié. <em>Americanah</em> raconte leur histoire, en alternance.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après trois ans de liaison sans heurts avec Blaine, Ifemulu le quitte et fait part à tous ses amis de sa décision : elle va rentrer à Lagos, y travailler pour un magazine. La petite Sénégalaise qui lui refait des tresses l’a prise pour une yoruba – <em>« Non, je suis igbo ».</em> Très étonnée qu’Ifemulu veuille quitter l’Amérique, elle voudrait que celle-ci convainque son petit ami igbo d’épouser une non igbo, ce qu’il prétend impossible.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Obinze, son ancien petit ami, a réussi son ascension dans la société nigériane en servant de prête-nom à Chief, un homme d’affaires rencontré grâce à une cousine. Resté humble, il voudrait mener une vie honnête, mais il lui faut assurer le train de vie de sa femme Kosi et de leurs enfants. Quand Ifemulu lui envoie un mail, après des années de silence, il lui répond aussitôt.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Flash-back. Avant de partir pour l’Amérique, Ifemulu <em>« avait grandi dans l’ombre des cheveux de sa mère ».</em> C’est auprès de sa tante Uju qu’elle a trouvé son principal soutien, surtout après que son père a été licencié et que les retards de loyer se sont accumulés. La rencontre d’Obinze, qui aime les gens qui agissent comme bon leur semble plutôt qu’en obéissant aux conventions, marque le début d’une complicité sans faille. <em>« Il lui apprit à s’aimer. »</em> La mère d’Obinze, connue pour avoir résisté à un prof malhonnête, se montre très favorable à leur relation.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ifemulu pensait que tante Uju pourrait leur avancer sans problème l’argent du loyer, elle est stupéfaite de découvrir que la maîtresse du Général qui vit dans l’aisance n’a quasi pas d’argent à elle. Quand Uju se retrouve enceinte, celui-ci l’envoie accoucher en Amérique d’un garçon, Dike ; il portera le nom de sa mère. La mort du Général dans un accident d’avion un an plus tard met définitivement fin à la vie facile de tante Uju.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A l’université de Nsukka (sept heures de bus), Ifemulu est une étudiante bien intégrée et considérée, prudente dans ses relations sexuelles avec Obinze, bien qu’ils envisagent de se marier. Des grèves continuelles les privent de leurs cours et tante Uju obtient alors pour Ifemulu une bourse en Amérique, où elle-même est partie s’installer pour achever des études de médecine.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les premières impressions déçoivent Ifemulu. Il fait très chaud en Amérique, et si Dike est un enfant joyeux, sa mère est dans les difficultés : un examen raté, trois emplois pour survivre, des cheveux négligés – <em>« L’Amérique l’avait domptée. » </em>Ifemulu passe le premier été à découvrir comment on vit en Amérique, comment on y mange, tout en s’occupant de Dike qui va grandir comme un jeune Américain, tandis que tante Uju décroche son diplôme de médecin généraliste.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ifemulu doit se débrouiller, elle a trop peu d’argent : emprunter une carte de sécurité sociale pour pouvoir travailler, prendre l’accent américain pour se faire accepter. Les études lui paraissent faciles, les étudiants s’expriment tout le temps et elle apprend à faire comme eux ; elle trouve sa place à la bibliothèque, lit Baldwin conseillé par Obinze, qui l’encourage à distance. Mais pas moyen de décrocher un job ; <span style="font-size: medium;">pour payer son loyer, </span>elle finit par accepter de <em>« masser »</em> un entraîneur sportif pour cent dollars, puis fait une dépression.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Heureusement, une amie lui trouve une bonne place de baby-sitter chez l’amicale Kimberly Turner. Sans explications, Ifemulu laisse Obinze sans nouvelles du jour au lendemain, efface ses mails, n’ouvre plus ses lettres. Chez les Turner, elle observe les manières et les conversations, réagit quand quelqu’un y parle des Nigérians comme d’Africains <em>« privilégiés ».</em> Deviendra-t-elle une <em>« Americanah »</em>, comme on surnomme les Nigérianes revenues d’Amérique, aux manières souvent affectées ?</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Peu à peu, Ifemulu trouve là-bas une façon d’être elle-même. Elle sympathise avec Blaine, un Afro-Américain assistant à Yale, et se met à écrire sur le «<em> tribalisme américain »</em>, basé sur la classe, l’idéologie, la région, la race. Son franc-parler, ses cheveux africains qu’elle finit par laisser naturels mettent certains mal à l’aise. Elle écrit : <em>« Pourquoi les Noires à la peau foncée – américaines et non américaines – aiment Barack Obama. »</em> Puis elle tombe sous le charme de Curt, le cousin à la peau claire de Kimberly.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Americanah</em> est le roman d’apprentissage des <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/09/13/kambili-et-son-frere.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">jeunes Nigérians </a>que la situation politique sans cesse troublée de leur pays pousse à chercher un avenir ailleurs, une formation en tout cas. Ils comptent sur les amis, la débrouille, les bons et les mauvais plans. Chimamanda Ngozie Adichie, qui vit aujourd’hui à Lagos et aux Etats-Unis, aborde sans tabou des questions sociales (race, classe, préjugés, comportements collectifs, différences entre Afro-Américains et Africains non américains) comme des aspects de la vie quotidienne les plus concrets (les <a title=""Les cheveux africains : un symbole politique" par Lisa Akinyi May (MO)" href="https://www.mo.be/fr/analyse/les-cheveux-africains-un-symbole-politique" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cheveux </a>des Noires, leur peau, leurs goûts alimentaires, par exemple). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1686244399.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-194625" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1825203740.jpg" alt="adichie,chimamanda ngozi,americanah,roman,littérature anglaise,nigeria,études,université,jeunesse,formation,amour,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Leurs amis n’ont pas compris la rupture soudaine entre Ifemulu et Obinze qui leur paraissaient inséparables. De son côté, lui est arrivé, avec difficulté, à obtenir un visa pour l’Angleterre et y a survécu un certain temps à l’aide de petits boulots très divers, avant de revenir au pays. Leurs chemins très différents vont-ils se croiser à nouveau ? On se le demande quand Ifemulu rentre à Lagos sans avoir trouvé quelqu’un avec qui partager vraiment ce qu’elle est devenue. <em>Americanah</em> est aussi une quête du grand amour.</span></p>
Tania
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Presque
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-27:3111134
2017-05-27T08:32:00+02:00
2017-05-27T08:32:00+02:00
« Tout à coup, je me rendis compte de ce presque. J’y étais...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/13603509.jpg" target="_blank"><img id="media-191037" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3384426787.jpg" alt="ferrante 2 folio.jpg" /></a>« Tout à coup, je me rendis compte de ce <em>presque.</em> J’y étais parvenue ? Presque. Je m’étais arrachée à Naples et au quartier ? Presque. J’avais de nouveaux amis garçons et filles qui venaient de familles cultivées, souvent bien plus que Mme Galiani et ses enfants ? Presque. D’examen en examen, j’étais devenue une étudiante accueillie avec bienveillance par les professeurs absorbés qui m’interrogeaient ? Presque. Derrière ce <em>presque,</em> j’eus l’impression de comprendre comment se passaient vraiment les choses. J’avais peur. J’avais peur comme au premier jour de mon arrivée à Pise. Je craignais ceux qui savaient être cultivés sans ce <em>presque,</em> avec désinvolture. »</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena Ferrante,<em> <a title="Lenù et Lila, suite (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/05/08/lenu-et-lila-suite-1158239.html" target="_blank">Le nouveau nom</a></em></span></p>
Tania
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Lenù et Lila, suite
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2017-05-25T08:31:00+02:00
2017-05-25T08:31:00+02:00
Aux lecteurs de L’amie prodigieuse qui n’auraient pas encore découvert...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Aux lecteurs de <a title="Amies d'enfance (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/06/09/amies-d-enfance-1151573.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’amie prodigieuse</em> </a>qui n’auraient pas encore découvert la suite, disons d’emblée que <em>Le nouveau nom</em> d’Elena Ferrante (sous-titré <em>Jeunesse,</em> traduit de l’italien par Elsa Damien) tient ses promesses. On y retrouve le quartier populaire de Naples autour de Lenù et Lila – leur amitié mise à l’épreuve par le mariage de Lila Cerullo, la fille du cordonnier, avec Stefano Carraci, l’épicier, alors que Lenù (Elena Greco, la fille du portier de mairie et la narratrice) poursuit ses études.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3297320094.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191036" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2914888182.jpg" alt="ferrante,elena,l'amie prodigieuse,le nouveau nom,roman,littérature italienne,saga,naples,années 60,société,études,jeunesse,apprentissage,mariage,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Quand au printemps 1966, Lenù lit les cahiers personnels de Lila, qui les lui a confiés par crainte que son mari ne les trouve, elle y retrouve toute la séduction de son amie d’enfance. Lila a souffert de voir Lenù entrer sans elle dans le secondaire, puis s’est lancée avec enthousiasme dans la création de nouvelles chaussures Cerullo en compagnie de son frère Rino. A son mariage, malgré le choc de découvrir la première paire qu’elle a réalisée, achetée par Stefano, aux pieds de l’arrogant Marcello Solara, <em>« Mme Carraci »</em>, à seize ans, semble se soumettre à son nouveau statut<em>.</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Doit-elle l’imiter, accepter les codes de son quartier, réprimer ses prétentions ? Tout en s’interrogeant, Lenù sort avec Antonio, le mécanicien, très jaloux de Nino Sarratore, fils aîné d’un journaliste et excellent élève, que Lenù admire. Mais elle comprend bientôt, après son retour du voyage de noces, qu’elle a peut-être tort d’envier Lila et ses nouvelles toilettes : son mari la frappe. Alors Lenù se remet sérieusement à étudier, après une période de flottement, et accepte l’invitation de Lila de se réfugier dans une pièce de son appartement pour travailler au calme.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Au lycée, personne ne s’exprimait comme Nino, sans crainte des professeurs ni du proviseur. Non seulement il était le meilleur dans toutes les matières, mais il savait des choses qu’on n’enseignait pas et qu’aucun autre élève, même excellent, ne connaissait. Et il avait du caractère. Et il était beau. »</em> Quand il s’adresse à elle, Lenù est comblée, mais une jeune fille <em>« nette et soignée »</em> l’attend après les cours, avec qui elle ne pourrait rivaliser.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Lila prend sa revanche contre Stefano de toutes les manières possibles, dépense sans compter, se fait remarquer partout. Elle le prend de court lorsqu’elle accepte qu’une grande photo d’elle en robe de mariée décore la vitrine du nouveau magasin de chaussures très chic que vont ouvrir les frères Solara, avec qui il s’est associé, sur la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Piazza_dei_Martiri" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Piazza dei Martiri</a>. Stefano confie un jour à Lenù comment sa femme lui fait la guerre et déclenche la violence en lui, depuis leur nuit de noces. Il voudrait qu’elle la raisonne, pour qu’elle se comporte en épouse plutôt qu’en ennemie.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Le nouveau nom</em> conte tous les rebondissements de la vie de ce couple explosif et des autres qui se forment : la sœur de Stefano se fiance à Rino, le frère de Lila. L’amie <em>« prodigieuse »</em> a deviné depuis longtemps que Lenù est attirée en secret par Nino. Enceinte, elle déborde d’énergie, s’épuise en s’occupant de la nouvelle épicerie ouverte par Stefano, puis du chantier de la Piazza dei Martiri, passant d’un magasin à l’autre, puisant dans le tiroir-caisse, distribuant de l’argent à ses amis, jouant les stars.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le jour de l’inauguration du magasin des Solara, Lila fait une fausse couche. Les chaussures Cerullo ont beaucoup de succès, bientôt on commence à les imiter. Sollicitée pour en créer de nouvelles, Lila refuse, ça ne l’intéresse plus, elle laisse son frère se débrouiller. Mais les Solara savent qu’elle a de bonnes idées et veulent lui confier le magasin.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pour Lenù, le grand événement, c’est l’invitation de son professeur de lycée à une fête chez elle – <em>« Pour moi, c’était comme me présenter à la cour, faire la révérence à la reine et danser avec les princes. »</em> Elle n’a pas de belle robe, a peur de se ridiculiser. Quand Lila veut l’accompagner, elle craint qu’elle se fasse remarquer, parle en dialecte, mais elle n’ose refuser. Les enfants de Mme Galiani l’accueillent si gentiment que Lenù se sent tout de suite à l’aise. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Tout à coup, je me rendis compte que mon état de suspension qui avait commencé le jour du mariage de Lila était fini. Je savais me comporter avec ces gens-là, et je me sentais mieux avec eux qu’avec mes amis du quartier. »</em> C’est une soirée très heureuse même si Nadia, la fille de son professeur, est la belle petite amie de Nino, également présent. Lenù est enchantée de discuter avec ces jeunes gens cultivés qui évoquent l’actualité politique et leurs lectures. Lila, restée en marge, s’est ennuyée. Dans la voiture de Stefano venu les chercher, elle éclate en moqueries contre <em>« ces gens-là »</em>, contre Nino le beau parleur, contre Lenù et sa façon prétentieuse de parler avec eux. Il s’ensuivra une première rupture et une longue séparation.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Nino aime discuter avec Lenù, lui prête une revue où elle découvre un article de lui, se renseigne sur ses projets de vacances et lui suggère, si elle le peut, d’aller à Forio, sur <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ischia" target="_blank" rel="noopener noreferrer">l’île d’Ischia</a>, où il séjournera dans la maison d’un ami. En principe, ce ne sera pas possible, à cause de son travail, mais quand il est question de se rendre à la mer sur les conseils du médecin pour Lila, qui n’arrive plus à être enceinte, et que celle-ci lui propose de l’engager pour lui tenir compagnie, elle accepte – pour revoir Nino. Lenù ne peut résister à Lila. Malgré tout ce qui est déjà arrivé, elle ne soupçonne pas, dans son enthousiasme, tout ce dont son amie est capable, avec elle ou à ses dépens.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Cette amitié aux péripéties feuilletonnesques ne nous tiendrait pas si fort en haleine si elle ne se mêlait aux autres composantes de cette saga (<a title="La critique de Télérama" href="http://www.telerama.fr/livres/le-nouveau-nom,136709.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Le nouveau nom</em> </a>est le deuxième de quatre tomes) : une observation précise des milieux, des familles et des modes de vie, le questionnement perpétuel sur la situation sociale, le rôle des études, les choix à faire pour ces jeunes adultes. Lenù ne peut nier ni son appartenance à ce quartier de Naples ni son désir d’en sortir par le haut. Y arrivera-t-elle ? Avec ou sans l’imprévisible Lila ?</span></p>
Tania
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Chez mes parents
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-14:3111060
2017-01-14T08:30:00+01:00
2017-01-14T08:30:00+01:00
« Mon mode de vie n’était pas très différent de celui d’un...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2721070584.jpg" target="_blank"><img id="media-186116" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/634960278.jpg" alt="Lodge en 1974.jpg" /></a>« Mon mode de vie n’était pas très différent de celui d’un étudiant du continent où il n’est pas rare encore aujourd’hui d’aller à l’université la plus proche et de vivre chez soi. Pour la plupart des étudiants britanniques après la guerre, vivre loin de la maison une bonne partie de l’année, comme cela avait toujours été la tradition à Oxbridge </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">[Oxford et Cambridge]</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, constituait une part essentielle de leur enseignement supérieur. Quand le système a évolué dans les années soixante et soixante-dix, l’Etat a fait construire de nouvelles universités en brique sur le modèle des campus américains et mis à la disposition de leurs étudiants toujours plus nombreux des résidences universitaires appelées </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">halls of residence</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> – une expression quelque peu archaïque qui évoquait l’héritage d’Oxbridge. Moi, je vivais chez mes parents et allais tous les jours à la fac en train ou en métro, au milieu des employés de bureau ou de magasin. Je me suis parfois demandé si, en ne logeant pas en résidence universitaire, je n’étais pas passé à côté de quelque chose, mais d’après ce que j’ai pu entendre de collègues qui n’en gardaient pas un bon souvenir, je n’aurais sans doute pas été mieux loti. »</span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">David Lodge,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> <a title="Lodge par lui-même (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/01/04/lodge-par-lui-meme-1154672.html" target="_blank">Né au bon moment</a></span></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Photo de David Lodge en 1974 à Birmingham par Paul Morby (<a title="Source photo" href="https://www.theguardian.com/books/2015/feb/01/quite-a-good-time-to-be-born-review-david-lodge-memoir" target="_blank">The Guardian</a>)</span></p>
Tania
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Lodge par lui-même
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-12:3111059
2017-01-12T08:30:00+01:00
2017-01-12T08:30:00+01:00
David Lodge aura bientôt 81 ans. Dans Né au bon moment (1935-1975),...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lodge" target="_blank">David Lodge </a>aura bientôt 81 ans. Dans <a title="Site de l'éditeur" href="http://payot-rivages.net/livre_Ne-au-bon-moment-David-Lodge_ean13_9782743635657.html" target="_blank"><em>Né au bon moment</em> </a>(1935-1975), première partie de son autobiographie (<em>Quite A Good Time to Be Born</em>, traduit de l’anglais par Maurice Couturier, 2016), l’écrivain anglais s’estime chanceux. Enfant unique d’une famille modeste, il a bénéficié de la Loi sur l’enseignement de 1944, <em>« qui garantissait la gratuité de l’enseignement secondaire et des bourses calculées sur les revenus familiaux pour les étudiants. »</em> Les études lui ont permis d’accéder à la bourgeoisie, <em>« les couches sociales de la Grande-Bretagne d’avant-guerre se sont désagrégées pour donner naissance à une société plus ouverte. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/911204710.jpg" target="_blank"><img id="media-186114" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1088657322.jpg" alt="lodge,david,né au bon moment,autobiographie,1935-1975,littérature anglaise,catholicisme,études,sexualité,société,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Photo de David Lodge entre 6 et 7 ans (couverture)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Eduqué dans le catholicisme, qu’il a vu évoluer dans les années soixante et dont il s’est largement inspiré (surtout pour ce qui est de la vie sexuelle), il a entrepris de décrire comment il est devenu auteur <em>« de romans et de critiques littéraires ».</em> Avec un grand souci d’exactitude, il rapporte les expériences et les influences qui ont nourri son œuvre, en commençant par présenter ses parents, un père <em>« musicien d’orchestre »</em> autodidacte et une mère secrétaire, <em>« intelligente et discrète »</em> totalement dévouée à sa famille.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En 1936, ils déménagent dans une petite maison où ils vivront jusqu’à leur mort et lui, jusqu’à son mariage, au 81 Millmark Grove (Brockley, au sud de Londres). <em>« Une des choses qui m’a (sic) incité à <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/08/26/lodge-raconte-wells-1115861.html" target="_blank">écrire sur la vie et l’œuvre de H. G. Wells</a> a été son intérêt frénétique pour l’architecture domestique et sa conviction que la santé, le bonheur et le comportement des gens sont affectés de manière cruciale par leur habitat, bon ou mauvais. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La guerre éclate quand David Lodge a quatre ans et demi, juste au moment où une fausse couche de sa mère les prive d’une petite sœur annoncée. Sa mère et lui se réfugient à la campagne, ce qui l’amène à changer plusieurs fois d’école et à élargir son champ d’expérience – <em>« Une expérience intéressante, c’est de l’argent en banque pour un romancier, et il n’est jamais trop tôt pour ouvrir un compte. »</em> La vie de pensionnaire dans un couvent l’a durablement angoissé, bien que sa mère, heureusement, l’en ait délivré au bout d’une ou deux semaines.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Il y a un côté encyclopédique dans le récit de David Lodge, tant il s’applique à tout raconter, décrire, avec un maximum de précision, au risque d’être ennuyeux. Il restitue bien les personnalités rencontrées sur son chemin, comme sa tante Eileen, la jeune sœur de sa mère,<em> « jolie, pimpante et pleine de vie, et excessivement bavarde »</em>, qui a beaucoup compté pour lui, ou son oncle Victor, un cousin de sa mère, qui les a logés chez lui pendant la guerre.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Bombardements, <a title="photo d'archives" href="http://www.histoire-en-questions.fr/deuxieme%20guerre%20mondiale/bataille%20angleterre/domicileabri.jpg" target="_blank">abri Morrison </a>dans leur salon, c’est le contexte de son retour à Londres lorsqu’à sept ans, il fait sa première communion à l’église paroissiale. Lodge décrit les préparatifs en vue de ce qu’on annonçait aux communiants comme <em>« le jour le plus heureux »</em> de leur vie, alors qu’il espérait surtout la fin de la guerre et le retour de son père. Quand cela se produit, son père court à nouveau le cachet dans des bals et des clubs.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A l’école, ce sont les premières lectures marquantes, comme <em>Ivanhoé.</em> Son père lui fait lire <em>Alice au pays des merveilles</em> et écouter beaucoup de musique, mais sans lui apprendre à jouer d’un instrument, ce que David Lodge a regretté plus tard. A l’académie Saint Joseph, tenue par des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8res_des_%C3%A9coles_chr%C3%A9tiennes" target="_blank">frères de La Salle</a>, le niveau des études était médiocre, l’enseignement religieux encore pire : <em>« un endoctrinement au moyen du <a title="texte en ligne" href="https://foicatholique.files.wordpress.com/2015/05/catc3a9chisme-penny.pdf" target="_blank">catéchisme Penny</a> »</em> dont les élèves doivent retenir les questions et les réponses, et la récitation du rosaire. Les châtiments corporels y étaient courants, mais aucune affaire de pédophilie dont il ait eu connaissance, écrit Lodge. </span><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Malachy Carroll, un nouveau prof d’anglais, les fait écrire <span style="font-size: medium;">en troisième </span>sur <em>« les techniques de la poésie </em>» et deviendra son mentor.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Culpabilité et angoisse de la masturbation, intérêt pour la sexualité des adultes – dans son milieu, il était inimaginable que les adolescents en aient une – seront des problèmes abordés dans ses romans, dont David Lodge cite les passages les plus fidèles à ce qu’il a vécu (ils sont nombreux). Des vacances d’été à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Heidelberg" target="_blank">Heidelberg </a>chez sa tante Eileen, en 1951, vont lui procurer un peu plus de confiance en soi, notamment en fréquentant ses amis et en partageant leurs loisirs.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">C’est à l’université que sa vie prend une direction plus claire, d’abord à <a title="Site officiel" href="https://www.ucl.ac.uk/" target="_blank">University College</a>, ouvert à tous contrairement à Oxford et Cambridge réservés exclusivement aux <em>« membres de l’Eglise d’Angleterre ». </em>Il y rencontre Mary Jacob, catholique comme lui. Sans le savoir alors, il bénéficie là du <em>« meilleur département d’anglais du pays après Cambridge et Oxford ».</em> Les cours de Winifred Nowottny sur Shakespeare ont donné à David Lodge <em>« pour la première fois l’excitation et le bonheur intellectuels que peut procurer l’analyse littéraire ».</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A la maison, sa mère le soigne <em>« comme un coq en pâte »</em> plus dévouée qu’une domestique. <em>« Je n’avais rien d’autre à faire que de poursuivre mes études et me livrer à mes activités préférées. »</em> Mary, elle, partage un studio avec une autre étudiante. <em>« Il est très difficile de se souvenir avec précision de ses sentiments et de son attitude soixante ans après, si bien que toute trace écrite est éclairante, et parfois surprenante. »</em> Leur correspondance de jeunesse l’étonne par son style artificiel et littéraire. Le premier texte qu’il écrit, une nouvelle, tourne autour de la chasteté avant le mariage et de la confession (le thème de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_de_maux" target="_blank"><em>Jeux de maux</em></a>)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A l’œuvre d’Henry James, il préfère l’<em>Ulysse</em> de James Joyce dont il admire l’art de <em>« créer des styles distinctifs pour ses deux principaux personnages, Stephen et Bloom (…) ainsi qu’un troisième pour Molly Bloom (…) ».</em> Comme il l’espérait, il obtient un <a title="Wikipedia : Degree classification" href="https://en.wikipedia.org/wiki/British_undergraduate_degree_classification#Degree_classification" target="_blank">« <em>First</em> »</a><em> – </em>le grade le plus convoité pour mener une carrière universitaire. Son service militaire l’a convaincu <em>« à quel point était enviable une occupation où on était payé à lire, méditer et discuter de livres, tout en écrivant. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ce sont deux années perdues, à ses yeux de <em>« <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Angry_young_men" target="_blank">Angry Young Man </a>»</em>, comme on a appelé cette génération, si grande était la frustration de ces jeunes gens issus <em>« de la petite bourgeoisie et des classes laborieuses »</em> en constatant que la guerre n’avait pas modifié les rapports de force dans la société. Une expérience sur laquelle il écrira, bien sûr.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/British_Library" target="_blank">British Library </a>alors au British Museum, à moins d’un kilomètre de University College, David Lodge la trouve si fascinante qu’il en fera le décor d’un de ses romans. Inscrit en maîtrise, il choisit d’écrire un mémoire sur <em>« Le roman catholique depuis le Mouvement d’Oxford : ses formes littéraires et son contenu religieux ».</em> Au récit de ses travaux s’ajoute celui des amitiés qui se forment, parfois pour la vie, comme celle de l’Américain<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Park_Honan" target="_blank"> Park Honan </a>et de sa femme Jeannette. Mary et lui, plus patients, se fiancent en 1957 et se marient en 1959. Tandis qu’il <em>« candidate »</em> à tous les postes universitaires pour lesquels il est <em>« éligible »</em>, leur respect des pratiques catholiques en matière de contraception mène rapidement Mary à se retrouver enceinte, contrairement à leurs souhaits.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="« un régal » pour Christine Marcandier (Diacritik, 22/3/2016)" href="https://diacritik.com/2016/03/22/david-lodge-une-vie-a-ecrire-i-ne-au-bon-moment/" target="_blank"><em>Né au bon moment</em> </a>relate toutes les péripéties du cursus universitaire de David Lodge et sa vie privée en parallèle, ses lectures, ses rencontres, ses voyages. Alors qu’il se reproche au début du récit de s’être trop peu intéressé à sa mère, par rapport à son père, il m’a semblé que lui-même est si focalisé sur ses propres projets – bien sûr, il doit gagner sa vie et faire vivre sa famille – que ceux de Mary, coincée par la maternité (une fille, puis deux garçons) et par les déménagements, eux, tombent souvent à l’eau.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Lodge et l'écriture (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/01/21/lodge-et-l-ecriture.html" target="_blank">David Lodge</a>, finalement professeur en titre à Birmingham, se raconte avec un grand souci de réalisme et d’honnêteté, sans gommer ses défauts : maladresse dans les décisions pratiques, esprit d’économie souvent excessif, naïveté par rapport à l’éducation religieuse comme devant l’importance des pistons dans les processus de sélection… Avec simplicité, il montre ce que ses romans doivent à ce qu’il a vécu (ce qui ne peut qu<span style="font-size: medium;">’</span>intéresser ses lecteurs <span style="font-size: medium;">–</span> merci, C.) J’aurais aimé qu’il y mette moins de détails et beaucoup plus d’humour – paradoxalement, cette ironie si plaisante est ici très rare. </span></p>
pjourdan
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« Promise Consulting se penche sur les #répercussions de l’affaire Kim #Kardashian pour le #tourisme » via @abc-luxe.com
tag:whatsnewinmarketing.blogspirit.com,2016-10-14:3081321
2016-10-14T12:21:19+02:00
2016-10-14T12:21:19+02:00
Philippe Jourdan, associé de Promise Consulting, s’est exprimé sur...
<p><img src="http://whatsnewinmarketing.blogspirit.com/media/01/02/3377139867.png" id="media-938170" alt="" /></p><p style="text-align: center;"><em>Philippe Jourdan, associé de Promise Consulting, s’est exprimé sur l’affaire Kardashian<br /><br /></em></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>« Promise Consulting se penche sur les répercussions de l’affaire Kim Kardashian pour le tourisme »<br /><br /></strong></span></p><p>By Abc-luxe, 2016-10-11+, abc-luxe.com/actus</p><p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline;"><a title="Promise Consulting se penche sur les répercussions de l’affaire Kim Kardashian pour le tourisme" href="http://bit.ly/2eeUU3x">[LIRE L’ARTICLE EN ENTIER SUR ABC-LUXE.COM]</a></span></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le cabinet de conseil et d’études marketing Promise Consulting a réalisé une étude sur la base des circonstances de l’agression de Kim Kardashian du 2 octobre dernier à Paris.</strong> Suite au vol de plus de 10M€ de bijoux, la question <strong>« Selon vous, l’affaire des bijoux de Kim Kardashian va-t-elle faire chuter l’activité touristique à Paris ? »</strong> devient pertinente.</p><p style="text-align: justify;">Selon les résultats de l’enquête, les franciliens sont plus inquiets que les habitants de province à hauteur de <strong>35%</strong> contre <strong>22%</strong>, au même titre que les répondants dont les revenus dépassent 5 000 € par mois (<strong>42% contre 26%</strong>). (…)</p><p>Philippe Jourdan, associé de Promise Consulting, s’est exprimé quant aux résultats de cette enquête. (...)</p>
pjourdan
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Quelles sont les #marques les plus mentionnées sur les réseaux sociaux ? [#réseauxsociaux #socialmedia #digital #études
tag:whatsnewinmarketing.blogspirit.com,2016-09-23:3080050
2016-09-23T10:00:00+02:00
2016-09-23T10:00:00+02:00
Quelles sont les marques les plus mentionnées sur les réseaux sociaux ?...
<p><img src="http://whatsnewinmarketing.blogspirit.com/media/00/00/1863177645.jpg" id="media-935033" alt="" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><strong>Quelles sont les marques les plus mentionnées sur les réseaux sociaux ?</strong></span></p><p style="text-align: justify;">By Abc-Luxe, 2016-09-19</p><p style="text-align: justify;"><br />Si l’on sait que les réseaux sociaux sont devenus ces dernières années un moyen privilégié pour les marques de faire parler d’elles, de recruter de nouveaux clients et d’interagir avec leurs communautés,<strong> Netbase s’intéresse aux enseignes les plus appréciées et les plus mentionnées sur Twitter, Facebook, Instagram et autres consorts.</strong><br /> <br />Pour réaliser son rapport, <strong>Netbase a étudié le nombre d’occurrences de 60 marques réparties selon 11 catégories, sur quelque 430 millions de posts sur les réseaux sociaux.</strong> Il apparaît ainsi que si tous secteurs confondus c’est <strong>Amazon</strong> qui occupe la tête du classement des marques les plus mentionnées, c’est <strong>Tiffany & Co.</strong> (14e place du classement général) qui se distingue comme la griffe ayant engendré le plus d’échanges "positifs et passionnés".<br /> <br /><strong>Louis Vuitton</strong> se classe 1er de la catégorie Luxe et 4e du classement général, talonné par<strong> Chanel</strong> et <strong>Burberry</strong>, qui a multiplié les initiatives et actions digitales ces derniers mois. <strong>Prada</strong> se place en 5e position des marques Luxe et 16e position du classement général.</p><p style="text-align: justify;"><img id="media-935039" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://whatsnewinmarketing.blogspirit.com/media/00/02/4207985601.jpg" alt="réseaux sociaux, classement, social media 2016, Amazon, Louis Vuitton, Prada, Tiffany, Chanel, Burberry" /><br /> <br /><a title="Quelles sont les marques les plus mentionnées sur les réseaux sociaux ?" href="http://bit.ly/2cAnlmU">[LIRE L’ARTICLE EN ENTIER]</a></p>
Tania
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Perdre une part
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-06-14:3110935
2016-06-14T20:20:00+02:00
2016-06-14T20:20:00+02:00
« Nous arrivâmes au parc, repartîmes en sens inverse et puis...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1645497024.jpg" target="_blank"><img id="media-181567" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3437508676.jpg" alt="ferrante,elena,l'amie prodigieuse,roman,littérature italienne,saga,naples,années 50,société,études,enfance,adolescence,apprentissage,culture" /></a>« Nous arrivâmes au parc, repartîmes en sens inverse et puis refîmes le chemin jusqu’au jardin. Il était tôt, il n’y avait pas encore le brouhaha du dimanche ni les vendeurs de noisettes, amandes grillées et lupins. Avec prudence, Lila m’interrogea à nouveau sur le lycée. Je lui dis le peu que je savais mais en l’exagérant le plus possible. Je voulais qu’elle soit intriguée, qu’elle désire participer au moins un peu, de l’extérieur, à ma nouvelle aventure et qu’elle sente qu’elle perdait quelque chose de moi, comme moi je craignais toujours de perdre une part – et une grande part – d’elle. Je marchais du côté de la rue et elle à l’intérieur. Je parlais et elle écoutait avec une grande attention.</font></span></em></p><p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Puis la Millecento des Solara s’approcha de nous. Michele au volant et Marcello à ses côtés. Ce dernier commença à nous lancer des plaisanteries. »</font></span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Elena Ferrante,</font></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font> <a title="Amies d'enfance (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/06/09/amies-d-enfance-1151573.html" target="_blank">L’amie prodigieuse</a></font></span></em></p>
Tania
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Amies d'enfance
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-06-13:3110934
2016-06-13T08:30:00+02:00
2016-06-13T08:30:00+02:00
Elena Ferrante raconte dans L’amie prodigieuse ( L’amica geniale ,...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena Ferrante raconte dans <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/L-amie-prodigieuse" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’amie prodigieuse</em> </a>(<em>L’amica geniale</em>, traduit de l’italien par Elsa Damien) l’amitié de deux fillettes, Elena et Lila, dans un quartier populaire de Naples, à la fin des annés cinquante, et son récit est si captivant que je compte bien lire la suite de cette saga à succès. <em>« Prologue / Enfance / Adolescence »</em> sont les trois parties du premier tome.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2354094787.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-181624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3577002191.jpg" alt="ferrante,elena,l'amie prodigieuse,roman,littérature italienne,saga,naples,années 50,société,études,enfance,adolescence,apprentissage,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Feuilleter le livre en ligne" href="http://cr.epagine.eu/cloudReading/9782072622861/569877dbdec56/preview/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">L’épigraphe </a>tirée du Faust de Goethe cite <em>« l’esprit de ruse et de malice »</em>, une formule qui convient à l’étonnante Lila – c’est elle, l’amie géniale, <em>« prodigieuse »</em>, à la fois fabuleuse et monstrueuse, dont Elena Greco a décidé de rédiger l’histoire quand son fils, Rino Cerullo, lui annonce sa disparition depuis deux semaines, à plus de soixante ans. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Retour en arrière. Le père de Lila est cordonnier, celui d’Elena est portier à la mairie. Autour d’eux gravitent d’autres familles annoncées au début dans un index des personnages : celles de Don Achille, du menuisier, de <em>« la veuve folle »</em>, du <em>« cheminot-poète »</em>, du vendeur de fruits et légumes, du bar-pâtisserie Solara, du pâtissier, sans oublier le fils du pharmacien et les enseignants.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Deux fillettes bravant l’interdit, montant l’escalier qui conduit jusqu’à l’appartement de Don Achille, <em>« l’ogre des contes »</em>, voilà comment Elena et Lila sont devenues amies, la première répondant sans rien dire aux défis que lui lance la seconde. <em>« A la quatrième volée de marches, Lila eut un comportement inattendu. Elle s’arrêta pour m’attendre et, quand je la rejoignis, me donna la main. Ce geste changea tout entre nous, et pour toujours. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Depuis la première année de primaire, Lila impressionne les autres par sa méchanceté et par son audace. Quand des garçons lui jettent des pierres, elle riposte – une enfance <em>« pleine de violence ».</em> <em>« Bien sûr, j’aurais aimé avoir les manières courtoises que prêchaient la maîtresse et le curé, mais je sentais qu’elles n’étaient pas adaptées à notre quartier, même pour les filles. »</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mme Oliviero, l’institutrice, qui aurait pu en vouloir à Lila de ses mauvais tours, la donne au contraire en exemple, consciente de son intelligence : elle sait déjà lire, elle a appris toute seule dans l’abécédaire de son frère. Très vite, les rôles seront distribués à l’école primaire : Lila, première ; Elena, deuxième. Mais si Mme Oliviero réussira ensuite à persuader les parents d’Elena de lui faire prendre des leçons particulières pour être admise au collège, il n’en va pas de même chez le cordonnier. Celui-ci ne voit aucun intérêt à ce que Lila continue des études, son grand frère l’aide déjà à la cordonnerie – et elle est une fille.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A l’adolescence, alors qu’Elena s’arrondit, Lila reste petite et maigre, <em>« légère et délicate ».</em> Incapable de s’intéresser aux cours de sténodactylo, une concession de son père à sa mère, elle a décidé de ne faire que ce qui lui plaît, elle aide sa mère à la maison, son père au magasin. C’est là que naît son rêve de fabriquer des chaussures originales, faites main, avec son frère Rino, en secret de leur père irascible. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les garçons s’intéressent de plus en plus aux deux filles et les manèges d’approche, les refus, les questions, elles se les racontent l’une à l’autre, mais sans dire tout. <em>« Pendant ces années de collège, beaucoup de choses changèrent autour de nous mais petit à petit, de sorte qu’on ne les perçut pas vraiment comme des changements. »</em> Le bar Solara devient aussi pâtisserie et prospère, les deux fils s’achètent une Fiat et paradent dans les rues.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena peine en latin, jusqu’à ce que Lila lui donne des conseils pour la traduction – sans le dire, elle apprend le latin de son côté et prend des livres à la bibliothèque, un pour chaque membre de sa famille pour pouvoir en emprunter plusieurs. Quand les cours reprennent, Elena devient la première de la classe, stimulée par Lila et travaillant davantage pour elle, pour rester à la hauteur, que pour le collège.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Ce qui devait changer, selon elle, c’était toujours la même chose : de pauvres nous devions devenir riches, et alors que nous n’avions rien nous devions arriver à tout avoir. »</em> Lila rêve de créer une usine de <em>« chaussures Cerullo »</em> et d’écrire un roman avec Elena. Les succès de celle-ci, devenue <em>« meilleure élève du collège »</em>, ne comptent pas tellement dans leur quartier où<em> « tout ce qui comptait, c’étaient les amours et les petits amis ».</em> Mais Mme Oliviero veille au grain : après, il faudra que sa protégée aille au lycée, poursuive des études : <em>« Cette jeune fille nous donnera d’immenses satisfactions ! »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena découvre que quand un garçon s’intéresse à elle, c’est ou pour sa poitrine toute neuve, ou pour approcher en réalité l’inaccessible Lila dont elle est la plus proche. Le monde au-delà des frontières du quartier va commencer à exister pour la jeune lycéenne, son père l’a emmenée en ville pour lui donner des repères – une belle journée, la seule qu’ils aient passée ensemble tous les deux, comme s’il voulait lui transmettre <em>« tout ce qu’il avait appris d’utile au cours de son existence ».</em> Difficile de partager cette nouvelle expérience avec Lila qui, d’un côté, ne s’intéresse qu’aux endroits qui lui sont accessibles et d’un autre, la surprend avec ses connaissances en grec, qu’elle a commencé à étudier avant elle.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Séduisante mais dangereuse, intelligente mais manipulatrice, telle est Lila aux yeux d’Elena, et encore plus depuis que son corps s’est métamorphosé : la belle Lila attire tous les regards et Rino, son grand frère, la défend contre ceux qui lui manquent de respect. L’histoire de leurs amours adolescentes sera fertile en questions, discussions et conflits. Elena aura bien du mal à comprendre ce que Lila cherche auprès de ses amoureux, et aussi ce qu’elle-même attend des garçons qui l’approchent, qu’elle accepte de fréquenter, alors qu’elle en a un autre en tête. Mais elle est consciente d’accéder peu à peu, par les études, à un autre monde que <em>« la plèbe »</em> dont elle est issue.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elena Ferrante, qui donne son prénom à la narratrice, est un <a title="Article " href="https://www.actualitte.com/article/monde-edition/l-auteure-italienne-elena-ferrante-cherit-son-anonymat/60022" target="_blank" rel="noopener noreferrer">pseudonyme </a>au secret bien gardé. Ses consonances me rappellent la romancière Elsa Morante (<em>Mensonge et sortilège</em>, <em>L’île d’Arturo</em>, <em>La Storia</em>…) dont l’œuvre navigue, dans mes souvenirs, en eaux plus profondes. Mais <a title="Article de La Libre Belgique" href="http://www.lalibre.be/culture/livres-bd/le-poche-de-la-semaine-elena-ferrante-l-amie-prodigieuse-548fe0923570e99724e12fde" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’amie prodigieuse</em> </a>est un formidable tableau d’un quartier napolitain au milieu du XXe siècle, plein de ces détails concrets qui font la vie. L’argent et la réputation jouent un grand rôle dans ce <a title="Le billet de nuagesetvent" href="http://nuagesetvent.over-blog.com/2015/07/elena-ferrante-l-amie-prodigieuse.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">roman d’apprentissage </a>où Lila joue pour Elena à la fois la bonne et la mauvaise fée. Que vont-elles devenir ? On a envie de le savoir. Le lycée les éloigne l’une de l’autre, mais leur amitié-rivalité n’en est pas finie pour autant : qui aimera, qui se mariera la première, qui sera la plus heureuse ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Mise à jour 24/3/2019</span></p>
PCW-Etudes
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Votre contact
tag:couton-wyporek.blogspirit.com,2015-08-25:419269
2015-08-25T03:45:00+02:00
2015-08-25T03:45:00+02:00
Convenons ensemble d’un rendez-vous, je pourrai vous présenter concrètement...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #ffcc00;">Convenons ensemble d’un rendez-vous, je pourrai vous présenter concrètement nos approches méthodologiques correspondant à vos problématiques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://couton-wyporek.blogspirit.com/media/01/00/4016485874.PNG" target="_blank"><img id="media-758447" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://couton-wyporek.blogspirit.com/media/01/00/2242843244.PNG" alt="semiologie,communication,analyse,études,marketing" /></a></p>
maplanete
http://maplanetea.blogspirit.com/about.html
L'agriculture biologique sans pesticides, rentable et productive, peut nourrir l'humanité
tag:maplanetea.blogspirit.com,2015-01-30:3315956
2015-01-30T10:30:00+01:00
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Pour Claire Kremen, professeur de sciences de l'environnement et...
<p style="text-align: center;"><img id="media-283476" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/02/01/1087766643.jpg" alt="agricutlure biologique,études,inra,rentabilité,productivité,nourriture,faim dans le monde,gaspillage,conventionnelle" /></p><p style="text-align: center;">Pour Claire Kremen, professeur de sciences de l'environnement et codirectrice du Berkeley Food Institute de l'Université de Californie, "augmenter la part de l'agriculture faisant appel à des pratiques durables n'est pas un choix, mais une nécessité". Photo</p><p>Alors que la France ne parvient pas à réduire l'utilisation des <strong>produits phytosanitaires</strong> en dépit du<strong> <a href="http://maplanetea.blogspirit.com/tag/plan+ecophyto" target="_blank">plan écophyto </a></strong>issu du Grenelle de l'environnement de 2007, ce vendredi <strong>Stéphane Le Foll,</strong> ministre de l'agriculture, présente son<strong> plan anti-pesticides. </strong>Objectif : encourager l'utilisation de produits bio et d'agro-équipements, comme les "pulvérisations de précisions". Au lieu d'épiloguer sur un nième plan qui n'aura pas plus de succès que le précédent sans réelle volonté de changement, c'est l'occasion de <strong>faire le point sur les avancées de l'agriculture biologique</strong> et de tordre le cou à deux très mauvaises idées reçues.</p><p><strong>100% bio, 100% rentable</strong></p><p><img id="media-283479" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/00/02/3361163048.jpg" alt="agricutlure biologique,études,inra,rentabilité,productivité,nourriture,faim dans le monde,gaspillage,conventionnelle" />L'agriculture bio, c'est bien mais <strong>pour les agriculteurs, ce n'est pas rentable.</strong> Première idée fausse, comme en témoigne les résultats d'une<a href="http://presse.inra.fr/Ressources/Communiques-de-presse/10-ans-d-experimentation-de-systemes-agricoles-autonomes-et-bio" target="_blank"> <strong>étude de l'Inra conduite sur 10 ans</strong></a><strong>,</strong> à Mirecourt (Vosges) sur deux systèmes de <strong>polyculture-élevage bovins laitiers</strong> conduits dans une logique d’autonomie en agriculture biologique. Les résultats de cette expérimentation ont été dévoilés <strong>les 18, 19 et 20 novembre 2014</strong> par les scientifiques, lors de<a href="https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/262587-aeaa3-resource-programme-journees-portes-ouvertes-mirecourt.html" target="_blank"><strong> journées portes ouvertes</strong> </a>événement rassemblant des acteurs du monde agricole. Et pour les chercheurs de l'Inra, pas de doute : <strong>il est possible de conduire des systèmes agricoles autonomes ayant très peu recours aux intrants et préservant la biodiversité, tout en maintenant une rentabilité économique élevée</strong>. Mieux encore : la rentabilité économique des systèmes est plus élevée que lors des années où le domaine était en agriculture conventionnelle ! <strong>Le produit brut a augmenté de +25% sur 10 ans</strong>, et les charges opérationnelles ont été divisées par deux, notamment grâce à la <strong>réduction des achats d’intrants</strong>. Alors, pas rentable le bio ?</p><p><strong>L'agriculture bio peut nourrir la planète</strong></p><p><img id="media-283477" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/02/01/3020842784.jpg" alt="agricutlure biologique,études,inra,rentabilité,productivité,nourriture,faim dans le monde,gaspillage,conventionnelle" />Sans intrants chimiques, engrais, pesticides et autres produits phytosanitaires, l'agriculture biologique, c'est bien pour le respect de l'environnement et la préservation de la biodiversité, mais<strong> elle ne pourra jamais nourrir la planète.</strong> Deuxième idée fausse à combattre. Les détracteurs du bio lui reprochent des rendements qui seraient très inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle. <strong><a href="http://www.merid.org/fr-FR/Content/News_Services/Food_Security_and_AgBiotech_News/Articles/2014/Dec/10/organic.aspx">Les résultats d'une "méta-étude" américaine</a> </strong>dirigée par<a href="http://www.macfound.org/fellows/830/" target="_blank"><strong> Claire Kremen,</strong></a> professeur de sciences de l'environnement et codirectrice du<strong><a href="http://food.berkeley.edu/" target="_blank"> Berkeley Food Institute de l'Université de Californie</a>,</strong> publiée le 9 décembre dernier, vient battre en brèche cet argument.</p><p><img id="media-283478" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://maplanetea.blogspirit.com/media/01/02/4228355580.jpg" alt="agricutlure biologique,études,inra,rentabilité,productivité,nourriture,faim dans le monde,gaspillage,conventionnelle" />Selon les chercheurs qui ont dépouillé<strong> 115 études de 38 pays</strong>, portant sur <strong>52 espèces végétales</strong> et couvrant <strong>trente-cinq années</strong>, il y a bien un déficit de productivité des méthodes biologiques par rapport à l'agriculture intensive, ou industrielle. Mais il est<strong> moins important</strong> que ne l'affirmaient de précédents travaux. Et, surtout, les résultats montrent que <strong>la recherche agronomique et la diversification des cultures biologiques peut améliorer les rendements pour réduire cet écart, voir parvenir à l'éliminer</strong> pour certaines cultures ou régions. Les auteurs de l'étude rappellent au passage que, pour nourrir l'humanité à sa faim,<strong> il ne suffit pas simplement d'accroître la production. </strong> Il faut également améliorer l'accès des populations à la nourriture, et <strong>mettre fin au gaspillage alimentaire</strong> qui représente près du tiers de la production mondiale de nourriture.</p><p><strong>L'agriculture durable n'est pas un choix mais une nécessité</strong></p><p>Pour ceux qui doutent encore des performances de l'agriculture bio, réservons le mot de la fin à<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Claire_Kremen" target="_blank"><strong> Claire Kremen :</strong> </a> "augmenter la part de l'agriculture faisant appel à des pratiques durables n'est pas un choix, mais une nécessité : <strong>nous ne pouvons tout simplement pas continuer à produire de la nourriture sans prendre soin des sols, de l'eau et de la biodiversité."</strong> Telle est la conclusion sans équivoque donnée par la chercheuse à la présentation des résultats de l'étude.<em> <br /></em></p><p><a href="mailto:c.lafon@sudouest.fr"><strong>Cathy Lafon<em><br /></em></strong></a></p><p><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong>►</strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong>EN CHIFFRES </strong></p><ul><li>Fin 2011, l'agriculture bio n'occupait que <strong>37,2 millions d'hectares</strong> dans le monde, soit seulement 0,9 % de la surface agricole totale, même si, entre 2000 et 2010, son emprise territoriale a été multipliée par 2,4. Chaque année, <strong>1,3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées.</strong></li></ul><p><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong><strong>►</strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong></strong>LIRE AUSSI</strong></p><ul><li><strong>Les cultures biologiques peuvent-elles concurrencer l’agriculture industrielle ? Résumé de l'étude de l'Université de Californie, Berkeley (9 décembre 2014) : <a href="http://www.merid.org/fr-FR/Content/News_Services/Food_Security_and_AgBiotech_News/Articles/2014/Dec/10/organic.aspx" target="_blank">cliquer ICI </a></strong></li><li><strong>Les articles de Ma planète sur les pesticides: <a href="http://maplanetea.blogspirit.com/tag/pesticides" target="_blank">cliquer ICI</a></strong></li><li><strong>Les articles de Ma planète sur l'agriculture biologique : <a href="http://maplanetea.blogspirit.com/tag/agriculture+biologique" target="_self">cliquer ICI</a></strong></li></ul>
Tania
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Peu d'amis
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-10-14:3110586
2014-10-14T20:20:00+02:00
2014-10-14T20:20:00+02:00
« Si Imogene chercha à devenir son amie au début,...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/924866742.jpg" target="_blank"><img id="media-161333" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3904535960.jpg" alt="JCO Marya Poche.jpg" /></a></span></em></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">« Si Imogene chercha à devenir son amie au début, Marya s’écarta instinctivement. Elle avait la clairvoyance paysanne des Knauer, ou leur pessimisme : que </span></em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">me</span><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"> veut cette personne, pourquoi recherche-t-elle </span></em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">ma</span><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"> compagnie ? C’était mystérieux, déconcertant. Imogene était si jolie, si populaire et si sûre d’elle, une personnalité dominante du campus ; Marya avait peu d’amis – plutôt des relations. Elle n’avait pas, expliqua-t-elle sèchement à Imogene, de temps à « perdre » avec les gens. »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Joyce Carol Oates,</span><a title="Marya la solitaire (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/10/10/marya-la-solitaire-1135557.html?c" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"> Marya, une vie</span></em></a></p>
Tania
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Marya la solitaire
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-10-13:3110585
2014-10-13T08:30:00+02:00
2014-10-13T08:30:00+02:00
« Ce fut une nuit de rêves chaotiques entrecoupée de voix inconnues,...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Ce fut une nuit de rêves chaotiques entrecoupée de voix inconnues, où la pluie tambourinait sur le toit goudronné. Avant de s’éveiller, Marya vit entre ses paupières la forme vacillante de sa mère dans l’embrasure de la porte ; elle entendit un chuchotement rauque – pas de mots distincts, seulement des sons. La respiration sifflante de colère de sa mère. Les sanglots. Les quintes de toux. » </span></span></em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ainsi commence <em>Marya, une vie</em> de <a title="Billets précédents (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/carol+oates" target="_blank">Joyce Carol Oates</a> (1986, traduit de l’anglais par Anne Rabinovitch).</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1299318489.jpg" target="_blank"><img id="media-161329" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4205755183.jpg" alt="marya,une vie,joyce carol oates,roman,littérature anglaise,états-unis,solitude,études,lecture,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sa mère oblige alors la fillette à sortir du lit, à s’occuper de Davy, trois ans, les emmène hors de la maison sous la pluie en prévenant : <em>« Ne commence pas à pleurer. Tu ne pourras plus t’arrêter. »</em> D’autres images du temps où Marya vivait encore avec sa mère, Vera Knauer : chez le shérif, pour reconnaître le corps de leur père, assassiné ; du cousin Lee, ordonnant à la fillette de rester immobile sans bouger, sans le regarder, sans dire un mot, quand il la touche dans la vieille Buick au fond de la décharge.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’enfance à Innisfail, chez sa jolie tante Wilma, la mère de Lee et d’Alice, qui l’a recueillie après que sa mère les a abandonnés, c’était la honte permanente pour Marya. D’avoir des cheveux <em>« noirs, épais, un peu gras et toujours emmêlés. Comme ceux de sa propre mère. »</em> D’être celle dont Wilma parle si sèchement : <em>« Elle ? Je t’ai dit que ce n’est pas une parente à moi, c’est la nièce de mon mari. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Marya aimait sa tante Wilma et, la plupart du temps, son oncle Everard (…) mais elle se cachait d’eux même en leur présence. Elle s’évadait, elle était là sans y être, </em>ailleurs<em> devint un lieu familier, hors de la lumière et de l’ombre. Un espace creux, réel, où elle pouvait se blottir. »</em> Alice aimerait devenir son amie, mais Marya la repousse : <em>« Je n’ai pas demandé à venir ici. Je n’ai pas demandé à naître. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Vingt ans après, Marya est une jeune femme <em>« dure, résistante, parfaitement capable de chasser les incursions du passé ».</em> Elle revoit les gestes de sa mère, saoule ou pas, elle revoit les <em>« jeux de garçon »</em> de Lee, son<em> « accident »</em>, quand le cric en dessous de la voiture a glissé – Lee n’en était pas mort, un miracle – mais comment en parler un jour à l’homme qui croit l’aimer, qui a sans doute remarqué chez elle <em>« une pesanteur d’âme »</em> ? Comment vivre avec ses blessures, sinon en préservant sa solitude ?</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au collège d’Innisfail, Marya a été la préférée de M. Schwilk, le nouveau professeur d’anglais qui a surpris par son comportement tantôt raffiné tantôt véhément, intimidant. Bonne élève, elle était son alliée en classe, répondait aux questions ; il la trouvait <em>« exceptionnellement douée pour les mots ».</em> Mais quand tout le monde s’est mis à le harceler, de toutes les manières dont peut s’exercer la cruauté en bande, Marya s’est mêlée au chahut, l’a mené même. <em>« Pourquoi haïssiez-vous tant M. Schwilk… ? »</em> leur demandera-t-on après l’effondrement du professeur.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">A quinze ans, Marya décide de donner une chance à Dieu en devenant catholique, une manière peut-être de se préserver de la folie, sa terreur. Elle rend visite deux fois par semaine au père Shearing à l’hôpital où il va de plus en plus mal, lui apporte des livres de la bibliothèque, écrit sous sa dictée, l’écoute parler de la foi : <em>« peu à peu j’ai compris que la foi va et vient – elle ne peut être constante. »</em> Elle gardera sa montre suisse.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand elle décroche une bourse pour l’université, Marya commence à se projeter dans une autre vie : <em>« une chambre dont elle pourrait fermer la porte à clé sans que personne ne le sache ».</em> Emmett, son petit ami, ne comprend pas qu’elle veuille s’en aller plutôt que de l’épouser, ils rompent. Marya, à dix-huit ans, veut <em>« naître une seconde fois ».</em> Ce sera à Port Oriskany (Etat de New York). Etonnée que les autres organisent <em>« une fête d’adieu »</em> la veille de son départ, elle y prend une nouvelle leçon de la vie, violente.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">A l’université, où Marya apprécie <em>« l’isolement monacal de sa chambre sous les toits »</em>, elle peut lire pour le plaisir après son travail – <em>« une joie illicite, infiniment précieuse. »</em> Imogene Skillman, qui fait des études de théâtre, y arrive un jour, une de ces étudiantes de milieu aisé dont Marya observe secrètement les beaux vêtements, les bijoux, l’aisance. Elle, on la remarque pour ses réponses argumentées, son intelligence. Imogene veut l’avoir pour amie.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« L’amitié, écrivit Marya dans son journal, la plus énigmatique de toutes les relations. »</em> Flattée mais sceptique, elle s’interroge, fréquente d’autres filles plus proches de son milieu. Le travail est sa véritable priorité, sa bourse lui sera retirée en cas de note au-dessous de B. Elle sent que c’est une erreur d’accepter le vieux manteau en poil de chameau d’Imogene, de se rendre dans sa famille. Les rapports avec les autres sont si difficiles.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">En même temps, une de ses nouvelles est classée première à un concours, une autre, acceptée par une revue littéraire. Marya réussit – un jour, elle sera professeur. Dans ce roman de <a title="Entretien avec JCO (Télérama)" href="http://www.telerama.fr/livre/joyce-carol-oates-j-aime-les-personnages-qui-ne-s-effondrent-jamais-totalement,108775.php" target="_blank">Joyce Carol Oates</a> <em>« aux forts accents autobiographiques »</em>, <a title="JCO à propos de "Marya", un texte en anglais à lire jusqu'au bout (sur l'art d'écrire un roman)" href="http://www.usfca.edu/jco/maryaalife/" target="_blank">l’écriture </a>est son défi le plus personnel : <em>« Elle voulait convertir la douleur humaine en mots, faire revivre le souvenir de l’émotion intense, et rester indifférente. »</em></span></span></p>
Tania
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Liberté
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2014-09-02T20:20:00+02:00
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« L’incapacité de Phyllida à réaliser ses rêves avait forgé...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1378824407.jpg" target="_blank"><img id="media-159676" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1637400286.jpg" alt="eugenides,le roman du mariage,roman,littérature anglaise,etats-unis,université,études,amour,mariage,culture" /></a></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">« L’incapacité de Phyllida à réaliser ses rêves avait forgé ceux de Madeleine. La vie de sa mère était l’exemple à ne pas suivre. Elle incarnait l’injustice que Madeleine allait réparer. Entrer dans l’âge adulte en pleine poussée progressiste, grandir à l’époque de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Betty_Friedan" target="_blank">Betty Friedan</a>, des manifestations <a title="Woman Années 70 (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/08/07/woman-femmes-vrouwen-1133462.html" target="_blank">pour l’égalité des droits entre les sexes </a>et des chapeaux conquérants de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bella_Abzug" target="_blank">Bella Azbug</a>, affirmer son identité au moment où celle-ci connaissait une profonde mutation, était une liberté digne des plus grandes libertés américaines que Madeleine avait étudiées à l’école. »</span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Jeffrey Eugenides,</span><a title="Le roman de la vie (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/08/18/le-roman-de-la-vie-1133861.html" target="_blank"><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"> Le roman du mariage</span></em></a></p>
Tania
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Le roman de la vie
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2014-09-01T08:34:00+02:00
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Y a-t-il période plus propice aux rencontres que le temps des études sur un...
<p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Y a-t-il période plus propice aux rencontres que le temps des études sur un campus universitaire ? <em>Le roman du mariage</em> de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeffrey_Eugenides" target="_blank">Jeffrey Eugenides </a>(<em>The Marriage Plot</em>, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Olivier Deparis) continue à captiver ses lecteurs en format de poche – un gros roman d’amour, mais pas seulement.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3201331983.jpg" target="_blank"><img id="media-159672" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4021480307.jpg" alt="eugenides,le roman du mariage,roman,littérature anglaise,etats-unis,université,études,amour,mariage,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Le titre renvoie d’abord à un cours choisi par Madeleine Hanna, étudiante en lettres : <em>« Le roman du mariage : œuvres choisies d’Austen, d’Eliot et de James ».</em> Le jour de la remise des diplômes à<span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><em> </em>Providence, Rhode Island, le coup de sonnette de s</span>es parents rappelle à Madeleine le petit-déjeuner qu’ils ont convenu de prendre ensemble, mais elle n’a pas du tout la tête à faire la fête après une nuit agitée et trop alcoolisée.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Phyllida et Alton sont en pleine forme, eux, ravis de féliciter leur lauréate. Malgré les années et leurs prises de bec, Madeleine observe sa mère <em>« une fois de plus en parfait accord avec les circonstances »</em>, soignée, enthousiaste, de quoi se sentir encore plus déphasée. Ses projets de vie commune avec Leonard Bankhead inquiètent sa mère, qui lui préfère Mitchell, <em>« le genre de garçon dont elle aurait dû logiquement tomber amoureuse et devenir l’épouse, un garçon intelligent et sain qui plaisait à ses parents. »</em></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Après ses études de théologie, Mitchell Grammaticus (à moitié grec, comme l’auteur) a prévu de faire un grand voyage jusqu’en Inde avec un ami. Madeleine, sans réponse à sa demande de troisième cycle, se sent perdue, sans endroit où aller sinon chez ses parents. Elle vient de rompre avec Leonard, rencontré au cours de <em>« Sémiotique 211 »</em> (question de se mettre au courant des théories littéraires en vogue), un des dix étudiants sélectionnés pour ce programme. </span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/335819060.jpg" target="_blank"><img id="media-159673" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4233028434.jpg" alt="eugenides,le roman du mariage,roman,littérature anglaise,etats-unis,université,études,amour,mariage,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Bien qu’il se spécialise en biologie, Leonard a suivi ce cours <em>« par intérêt philosophique »</em>, et dès leurs premières conversations, Madeleine a découvert quelqu’un d’étonnant, d’une intelligence fulgurante, très différent de ses petits amis précédents. A la même époque, elle lisait <em>Fragments d’un discours amoureux</em> de Barthes, qu’elle ne lâchait plus. Mais Leonard a ironisé lorsqu’elle lui a parlé d’amour, et elle a décidé alors de rompre.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Mitchell a eu sa chance, quand Madeleine l’a invité chez ses parents pour Thanksgiving, pour ne pas le laisser seul sur le campus. C’est alors qu’il a charmé ses parents mais s’est montré trop timide avec elle – elle l’a laissé tomber, et pourtant lui ne pense qu’à l’épouser. Et voilà que juste avant la cérémonie des diplômés, un ami de Leonard téléphone à Madeleine pour lui apprendre que celui-ci est à l’hôpital, pour une grosse dépression.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Furieuse que ses colocataires lui aient caché son état, Madeleine oublie la cérémonie, file à l’hôpital : Leonard, sous lithium, estime qu’elle a bien fait de quitter un <em>« handicapé affectif »</em>, les unités de cours à récupérer pour obtenir son diplôme l’obsèdent,. Madeleine, qui n’a reçu aucune réponse positive à ses demandes de troisième cycle, se trouve un nouvel objectif : aider Leonard à s’en sortir.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2282477563.jpg" target="_blank"><img id="media-159675" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1966448688.jpg" alt="eugenides,le roman du mariage,roman,littérature anglaise,etats-unis,université,études,amour,mariage,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">Sur près de six cents pages, Eugenides décortique les états d’âme des uns et des autres, suit chacun des personnages dans ses pérégrinations, Mitchell dans son voyage autour du monde et ses interrogations spirituelles, Leonard entre les hauts et les bas d’un maniaco-dépressif, Madeleine dans ses lectures et l’analyse de ses sentiments personnels. <em>« Un remake de « Jules et Jim » transposé dans l’univers drolatique de David Lodge »</em>, titre André Clavel (<em><a title="« Un remake de « Jules et Jim » transposé dans l’univers drolatique de David Lodge » André Clavel (Le Temps, 22/3/2014)" href="http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b1b2c03c-b077-11e3-8fc9-d34b872d9eb8/Le_Roman_du_mariage_de_Jeffrey_Eugenides" target="_blank">Le Temps</a>)</em>. </span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;">Dans <em><a title="La critique de Nathalie Crom (Telerama, 18/9/2013)" href="http://www.telerama.fr/livres/de-jeffrey-eugenides,91595.php" target="_blank">Télérama</a>,</em> Nathalie Crom fait l’éloge d’un <em>« récit d’apprentissage de facture classique, remarquablement intelligent et infiniment séduisant. »</em> Fallait-il tant d’adverbes ? Il y a des longueurs dans <a title="La lecture de Jean-François Schwab (AmericaPolyphony, 2/4/2013)" href="http://alterjournalisme.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/01/litterature-les-intrigues-estudantines-et-conjugales-du-roma.html" target="_blank"><em>Le roman du mariage</em></a>. Eugenides, qui dédie son roman à ses <em>« colocs </em>», décrit d’abord les mœurs universitaires à <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_Brown" target="_blank">Brown</a>, dans les années 80, avec pas mal d’ironie quant aux effets du structuralisme sur les approches littéraires, mais fait surtout place ensuite aux interrogations existentielles. Une fois le campus quitté, il faut choisir sa vie – pour ou contre, avec ou sans – et interviennent alors l’éducation, le milieu, les sentiments, les réponses du monde à nos attentes, et les circonstances, imprévisibles.</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 10pt;"> </p>
Tania
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Rouge vif
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-11-30:3110404
2013-11-30T08:30:00+01:00
2013-11-30T08:30:00+01:00
« L’incertitude me manquait. Les virages me...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3870664903.jpg" target="_blank"><img id="media-151079" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/554222289.jpg" alt="sinha,shumona,fenêtre sur l'abîme,roman,littérature française,inde,paris,études,amour,exil,culture" /></a></span></em></p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><br /></span></em></p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><br /></span></em></p><p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« L’incertitude me manquait. Les virages me manquaient. Il me manquait de ne plus pouvoir déformer, défaire le temps, le mettre dans un verre et l’avaler rouge vif. Entre deux doigts, le désir instable, fugitif, la peur et la sueur, l’incertain et l’intense, cela me manquait. »</span></em></p><p><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sumana Sinha,</span><a title="Une Indienne à Paris (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/11/25/une-indienne-a-paris-1120216.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> Fenêtre sur l’abîme</span></em></a><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"> </p><p><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><br /></span></em></p><p><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><br /></span></em></p>
Tania
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Une Indienne à Paris
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-11-28:3110403
2013-11-28T08:30:00+01:00
2013-11-28T08:30:00+01:00
Le festival Europalia India provoque-t-il une véritable Indomania à...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le festival <a title="Le site du festival" href="http://www.europalia.eu/fr/home/home_82.html" target="_blank">Europalia India</a> provoque-t-il une véritable <a title="Le site de l'expo" href="http://www.europalia.eu/fr/article/indomania_91.html" target="_blank">Indomania</a> à Bruxelles ? Difficile à dire quand on n’a pas encore franchi le seuil des expositions consacrées en ce moment à l’Inde – heureusement la plupart seront visibles jusqu’à la fin de l’année et même au-delà. En attendant, parmi les titres de littérature indienne exposés à la <a title="Le site de la biblio" href="http://www.mabiblio.be/?p=3731" target="_blank">bibliothèque Sesame</a>, qui l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">’</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">a accueillie le mois dernier, j’ai choisi le roman d’une Indienne à Paris, <em>Fenêtre sur l’abîme</em> (2008), signé <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Shumona_Sinha" target="_blank">Sumana Sinha</a>.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3663479462.jpg" target="_blank"><img id="media-151048" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2521626672.jpg" alt="sinha,shumana,fenêtre sur l'abîme,roman,littérature française,inde,paris,études,amour,exil,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Shumona Sinha à <a title="Le site de l'émission" href="http://www.franceculture.fr/emission-le-rendez-vous-emission-du-vendredi-30-septembre-avec-noemie-lvovsky-shumona-sinha-la-sessi" target="_blank">France Culture,</a> 30/9/2011 </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Madhuban, la narratrice, provoque d’emblée : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Viole-moi ! »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, dit-elle à son amant qu’elle retrouve à l’hôtel avant de rentrer chez son mari. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Mais je suis arrachée du sommeil chaque nuit. Secouée par des cauchemars. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> Entre David et Antoine, sa vie ressemble à ces pièces de palais que les sultans ou les maharajas font couvrir de morceaux de miroir.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Flash-back. A Calcutta, tout a commencé six ans plus tôt dans <em>« une vieille Ambassadeur blanche »</em> (dans <em>L’amant</em> de Marguerite Duras, la limousine était noire). <em>« L’autre nom du bonheur est français »</em> se dit Madhuban depuis que Michel Bertrand, à un festival de films français, s’est jeté <em>« dans l’eau noire, profonde, des yeux d’une Bengalie. Elle fut son Inde. Elle fut son étonnement oriental. L’unique. »</em> Depuis, le diplomate et l’étudiante se voient en cachette.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Michel n’a d’abord pas cru aux audaces de la jeune femme inventant mille prétextes pour s’absenter le week-end et l’accompagner dans d’autres villes d’Inde, ravie de tout ce qui s’offre à elle, l’avion, les chambres d’hôtel, les soirées et les nuits. <em>« Michel ne savait pas encore que quatre mois avant mon départ pour la France – et le sien pour la Russie, (…) – il me verrait pour la dernière fois. »</em> La fille du diplomate a trouvé le mot de passe de son père sur l’ordinateur, sa femme traite Madhuban de <em>« pétasse »</em> par téléphone, et ensuite, rien. Le vide, le silence.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pas de chronologie dans ce récit. <a title="Trois émissions sur France Inter" href="http://www.franceinter.fr/personne-shumona-sinha" target="_blank">Deux lieux</a> : Paris, où Madhuban participe à un programme d’échange (enseigner l’anglais dans les collèges et les lycées et améliorer du même coup son français) et Calcutta, sa vie d’avant, sa famille, ses souvenirs. Elle passe un premier automne <em>« doré »</em> à Paris en 2001 : marcher, s’asseoir dans un café près de la vitre, répondre des milliers de fois à <em>« Tu aimes Paris ? »</em>, aux flatteries sur sa beauté. <em>« Partout, des regards et des sourires, la joie soudaine et légère, pareille au pollen dans l’air. »</em> Tout, dans cette vie, lui plaît. <em>« Paris va t’engloutir ! </em>» avait prédit Michel.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Hébergée d’abord par une amie cinéaste rencontrée à Calcutta, Madhuban, quand elle n’a pas de cours à donner, s’émerveille <em>« à chaque pas »</em>, achète ses carnets chez Gibert Jeune, flâne du côté de la Cité Universitaire, son <em>« </em>oasis<em>, étendue et dense, dans une ville étrangère ».</em> Musiques, lectures disparates, rencontres : <em>« le temps était une aile blanche. La vie avait un rythme gai, la vie n’était que promesses, éclats, couleurs claires… »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sans cesse, le nom de David revient, c’est lui son histoire d’amour, son récit de voyage – <em>« Le reste ne compte pas. »</em> Mais David, elle le rencontre bien plus tard, lorsqu’elle est déjà mariée avec Antoine. Ses parents s’inquiètent de loin, après leur grande colère quand ils ont découvert ses frasques ; ses amies d’enfance essayent <em>« de freiner (ses) excès de vitesse »</em>, craignent que <em>« Plume »</em> (son pseudo) sorte à nouveau avec un homme marié.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le Paris des touristes, ses boutiques, ses rites, ses saisons, la vie étudiante, sa propre chambre à la Cité-U, c’est le thème de la première partie de Fenêtre sur l’abîme, même si la narratrice a choisi de s’égarer <em>« librement dans les allées de la mémoire »</em>. Cette vie au jour le jour, <em>« sans penser au lendemain »</em>, à écrire des poèmes, à préparer une thèse sur<em> « le questionnement du Temps dans la poésie française contemporaine »</em>, est aussi une expérience physique, sensuelle, érotique. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Son directeur de thèse lit ses pages, l’invite quand il reçoit poètes, artistes et philosophes. Bientôt elle l’appelle <em>« Antoine »</em>, l’accompagne aux vernissages, s’installe chez lui. Premiers mois de fête autour des mots et des livres. Un soir d’été, il glisse une bague en or à son doigt, avec <em>« trois gouttes de lumière ».</em> Tout devrait être parfait… <em>« Comment ? Vous devinez déjà ? Mais moi je ne savais pas. »</em> Vivre auprès du beau visage d’Antoine ne suffit pas, Madhuban a besoin d’imprévu, de désir, de rencontres de hasard. La nuit, il dort paisiblement, elle sort. David entre dans sa vie, dans sa peau.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Lecture de Stéphane Vallet (Mediapart)" href="http://blogs.mediapart.fr/blog/stephane-vallet/170908/rentree-litteraire-le-saut-dans-le-vide-de-sumana-sinha" target="_blank"><em>Fenêtre sur l’abîme</em></a> raconte avec fièvre l’émancipation éperdue d’une jeune femme qui veut tout vivre avec passion. Après avoir commencé ce <a title="Lecture de Myriam Gallot (Le Meilleur des Mondes)" href="http://lemeilleurdesmondes.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/09/04/sumana-shina-une-indienne-a-paris.html" target="_blank">roman</a> en bengali, Sumana/Shumona Sinha a osé l’écrire en français directement, sur le motif en quelque sorte, dans une langue imagée pleine d’éclats, baroque. Récemment, elle a <a title="Vidéo Arte" href="http://videos.arte.tv/fr/videos/_assommons_les_pauvres_de_shumona_sinha--4183144.html" target="_blank"><em>« craché sa colère »</em></a> dans <em>A<a title="Le résumé de Télérama" href="http://www.telerama.fr/livres/assommons-les-pauvres,72779.php" target="_blank">ssommons les pauvres !</a></em> où elle aborde le thème de l’exil d’une tout autre manière.</span></p>
Tania
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L'artiste
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-11-05:3110389
2013-11-05T20:20:00+01:00
2013-11-05T20:20:00+01:00
« Isherwood l’artiste était un ascète austère, retranché du monde,...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">« Isherwood l’artiste était un ascète austère, retranché du monde, exilé volontaire, reclus. Même ses meilleurs amis ne le comprenaient pas totalement. Il se tenait à l’écart et au-dessus du « Test »… parce que le Test était pour le </span></em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">vulgum pecus</span><em><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">, ne s’appliquait qu’au monde de la vie quotidienne. Isherwood refusait le Test, non par faiblesse ni par lâcheté, mais parce qu’il était assujetti chaque jour, chaque heure à son « Test » à lui : celui qu’il s’imposait, le Test de son intégrité d’écrivain. Ce Test était autrement plus dur et angoissant que l’autre, parce qu’il fallait maintenir un secret absolu : en cas de réussite, pas d’applaudissements ; en cas d’échec, personne pour le consoler. »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Christopher Isherwood,</span><a title="Isherwood l'apprenti (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/10/26/isherwood-l-apprenti-1118935.html" target="_blank"><em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> Le lion et son ombre</span></em></a></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3634667431.jpg" target="_blank"><img id="media-149918" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4137735707.jpg" alt="isherwood,le lion et son ombre,roman,littérature anglaise,autobiographie,éducation,1920,angleterre,cambridge,amitié,études,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Isherwood à Cambridge, 1923 <br />(Photo <a title="Article source" href="http://www.nytimes.com/2004/12/19/books/review/19ALLE01.html" target="_blank">The New York Times</a>)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 11px;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></em></span></p>
Tania
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Isherwood l'apprenti
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2013-11-04T08:30:00+01:00
2013-11-04T08:30:00+01:00
Le lion et son ombre – Une éducation dans les années 1920 ( Lions and...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"><em>Le lion et son ombre – Une éducation dans les années 1920</em> (<em>Lions and Shadows</em>, 1968, traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat) n’est pas une autobiographie ordinaire, <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Isherwood" target="_blank">Christopher Isherwood</a> (1904-1986) nous invite à la lire <em>« comme un roman ».</em> Les personnages inspirés de ses rencontres réelles y portent d’ailleurs des noms <em>« fictifs et caricaturaux ».</em></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2526702234.jpg" target="_blank"><img id="media-149916" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3538432966.jpg" alt="isherwood,le lion et son ombre,roman,littérature anglaise,autobiographie,éducation,1920,angleterre,cambridge,amitié,études,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; color: #000000;">Couverture : C. Isherwood et <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/W._H._Auden" target="_blank">W. H. Auden</a>, 1938 © Popperfoto / Getty Images</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Le récit commence avec la figure marquante de son apprentissage à la public school : Mr Holmes, petit homme d’âge mûr au </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« pédantisme plaisant »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, qui recherchait constamment l’effet pour arracher ses élèves à leur conservatisme et à leurs </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« préjugés de collégiens »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Isherwood vise une bourse d’histoire à Cambridge, comme <a title="Notice Wikipedia (en anglais)" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Edward_Upward" target="_blank">Chalmers</a>, un an de plus que lui et poète publié dans le magazine de l’école, d’une <em>« beauté frappante »</em>. Ils deviennent amis. <em>« Les étudiants font toujours la paire, comme les oiseaux. »</em> Isherwood admire la façon dont Chalmers rejette toutes les conventions, alors que lui s’adapte à tout.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Holmes insiste sur l’art de la dissertation : <em>« il n’y avait qu’à étinceler et épater »</em>. Si l’on sait en plus rester calme et distingué à l’oral, le succès sera au rendez-vous. En août 1922, le professeur organise une randonnée dans les Alpes françaises. Chalmers rejoint leur groupe, il est en France depuis un an et à présent subjugué par Baudelaire.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Pendant le dernier trimestre à l’école préparatoire, Isherwood lit les lettres de Chalmers déjà à Cambridge, qu’il décrit comme un <em>« enfer insidieux »</em>. Grâce à Holmes, Isherwood décroche une bourse de quatre-vingts livres. Invité à déjeuner chez son mentor, il lui confie son désir de devenir écrivain et sa préférence pour l’anglais par rapport à l’histoire.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Au Collège, on lui attribue une grande pièce froide au-dessus de la chambre douillette de Chalmers. Ensemble ils observent la <em>« Chicocratie »</em>, mot de Chalmers pour désigner les cercles mondains où évoluent les types <em>« bons »</em> ou <em>« chic »</em>. Excentrique, il s’en tient à distance, Isherwood au contraire aime <em>« cultiver son côté social ».</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Très vite, il désire changer de voie, mais son directeur d’études s’y oppose et le rappelle à ses devoirs de boursier. Au cours, il préfère observer le décor que prendre des notes. Aussi passe-t-il son temps dans les librairies, les salons de thé, au squash, au cinéma, ou à s’amuser avec Chalmers. <em>« Nous étions l’un pour l’autre le public idéal : rien ne se perdait entre nous, pas même la plus légère des insinuations ni la plus subtile nuance de sens. » </em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Les deux amis s’inventent des figures et des lieux imaginaires, partagent une <em>« excitation mentale extrême »</em>. Chalmers l’initie à la poésie, à l’alcool. Isherwood commence <em>« Le lion et son ombre »</em>, un roman d’apprentissage <em>« malin, joli, adroit, baroque »</em>, bourré de romantisme homosexuel, dont ils se moquent ensemble.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">A l’approche des examens, c’est la panique, mais grâce aux conseils de Holmes, il obtient un <em>« Bien »</em> en dissertation. Isherwood commence à tenir un Journal et compose un nouvel autoportrait d’<em>« Isherwood l’Artiste »</em>, son <a title="Le réel et son double (3) Clément Rosset, par Christw (Marque-pages)" href="http://www.christianwery.be/article-le-reel-et-son-double-3-clement-rosset-120702500.html" target="_blank">double</a> idéal. </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Pendant sa deuxième année à Cambridge, Chalmers et lui improvisent à tout bout de champ sur</span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> « l’Autre Ville »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, baptisée </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« Mortmere »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, leur monde imaginaire.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;">Stimulé par un cours sur la poésie moderne, Isherwood se lance dans un nouveau roman, <em>« Le lion et son ombre »</em> ayant été condamné à mort par une romancière, vieille amie de la famille, à qui il l’a fait lire. Quand les examens approchent, le <em>« Très Bien »</em> est hors de portée et puis il n’a pas envie d’enseigner à son tour : il se fait renvoyer et retrouve son indépendance.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;"><a title="Le site de l'éditeur" href="http://www.fayard.fr/le-lion-et-son-ombre-9782213666648" target="_blank"><em>Le lion et son ombre</em></a> suit avec humour et sensibilité l’apprenti romancier dans ses tours et détours, ses études, ses rencontres, ses débuts, ses séjours au bord de la mer, ses expériences comme secrétaire particulier de Cheuret, violoniste qui dirige un quatuor à cordes, puis comme précepteur. Comment trouver sa place dans <em>« l’ordre social »</em> et écrire quelque chose qui vaille la peine ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Chalmers et Philip lui inspirent les héros de son premier roman publié en 1928, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.fayard.fr/tous-les-conspirateurs-9782213666709" target="_blank"><em>Tous les conspirateurs</em></a>, mal accueilli par la critique. Chaque fois que l’occasion s’en présente, Isherwood s’évade avec l’un ou l’autre, mais <em>« il faut toujours rentrer »</em>. Réussira-t-il jamais <em>« le Test »</em> ? Arrivera-t-il à prendre sa vie en main, malgré sa frousse des liens trop poussés avec d’autres, du sexe, de l’avenir ? En mars 1929, il part rejoindre un ami à <a title="« Adieu à Berlin » d’Isherwood (Culture et questions qui font débats) " href="http://culture-et-debats.over-blog.com/article-535044.html" target="_blank">Berlin</a>, <em>« heureux de savoir simplement qu’une nouvelle étape de (son) voyage avait commencé. »</em></span></span></p>
Action Barbès
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De la misère et de la pauvreté
tag:actionbarbes.blogspirit.com,2012-09-06:2921987
2012-09-06T07:00:00+02:00
2012-09-06T07:00:00+02:00
Nos derniers articles sur les marchés parallèles que l'on voit augmenter...
<p style="text-align: justify;">Nos derniers articles sur les marchés parallèles que l'on voit augmenter autour de la station de métro Barbès justifient de vous faciliter la lecture de cette très récente étude de COMPAS, parue en août et accessible en ligne.</p><p style="text-align: justify;">Son titre : </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2356a5;"><span style="font-family: MyriadPro;"><span style="font-size: medium;">Premières estimations du taux de pauvreté des plus grandes villes de France.</span></span></span></p><p>L'introduction commence ainsi :</p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #2356a5;"><span style="font-family: MyriadPro;"><span style="font-size: medium;">Roubaix, Aubervilliers et Saint-Denis de la Réunion sont les villes de France où le taux de pauvreté est le plus élevé. Il atteint 46 % à Roubaix, soit l’équivalent de trois fois la moyenne nationale. Pour la première fois en France, le Compas publie des estimations de taux de pauvreté au niveau local sur la base des revenus fiscaux pour les 100 plus grandes villes de France. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;">Pour en prendre connaissance dans le détail, cliquez<span style="color: #2356a5;"><span style="font-family: MyriadPro;"><span style="font-size: medium;"><a title="Etude COMPAS" href="http://www.observationsociete.fr/la-pauvret%C3%A9-dans-les-grandes-villes" target="_blank"> ici</a>. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;">On y apprend notamment que le taux de pauvreté en France métropolitaine est de 15%, ce qui signifie que près de 4 millions de ménages vivent sous l<a title="le laboratoire des inégalités" href="http://inegalites.fr/spip.php?article343" target="_blank">e seuil de la pauvreté</a>. Mais si la pauvreté se concentre dans les villes les plus importantes (Paris se situe à 16% avec près de 170 000 familles sous ce seuil) il n'en reste pas moins que les deux tiers des familles pauvres vivent en dehors de ces grands centres urbains. </p><p style="text-align: justify;">Les plus touchées par la pauvreté sont les villes des départements d'outre-mer, puis les grandes villes victimes du déclin de leur passé industriel, et les villes en périphérie de centres urbains où les prix du foncier, notamment, repoussent les plus modestes vers les extérieurs.</p><p style="text-align: justify;">Une étude intéressante qui relève certains paradoxes, aussi, liés au taux de chômage important que nous connaissons : des villes dynamiques, des bassins d'emploi potentiel, exercent une attirance et voient ainsi grossir le nombre des familles pauvres à la recherche à la fois d'un emploi et d'un toit. C'est le cas de Montpellier ou de Lille.</p><p style="text-align: justify;">L'étude se conclut comme suit :</p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.000000pt; font-family: 'Calibri';"><span style="color: #2356a5;">Ce travail demande à être complété. D’abord en observant encore plus finement la situation de nos communes, quartier par quartier. Les villes riches ne sont pas des îlots de richesse et n’ont pas éradiqué la pauvreté : vivre pauvre parmi les riches peut être ressenti de façon plus violente que parmi une population moins favorisée, et rendu encore plus difficile du fait des prix de l’immobilier. Les écarts entre quartiers en disent long sur la mixité de la ville. La faiblesse de la pauvreté dans certaines communes n’est parfois que le transfert des populations démunies vers des territoires extérieurs qui ont un habitat adapté. Familles nombreuses, travailleurs pauvres, personnes seules... les formes même de la pauvreté varient selon les territoires et mériteraient d’être étudiées de façon plus détaillée. </span></span></p><p style="text-align: justify;">Nous regarderons avec un intérêt égal la prochaine étude promise. En espérant toutefois des chiffres moins alarmants....</p>
Tania
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Le même bateau
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-06-05:3110103
2012-06-05T20:20:00+02:00
2012-06-05T20:20:00+02:00
« J’aime cette communauté africaine qui m’apporte déjà tant sans...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">« J’aime cette communauté africaine qui m’apporte déjà tant sans même le soupçonner. Elle m’a tenu compagnie sans même s’en rendre compte. Ses us et coutumes m’occupent et m’enrichissent l’esprit alors que j’ai besoin d’évasion. Elle m’a empêché de sombrer. Et désormais, j’en fais partie au même titre que les autres. On est tous dans le même bateau. Ce navire migratoire qui laisse parfois l’impression d’être quelque peu à la dérive et qui cherche encore son capitaine. Mais la garde maritime se montre d’une grande intransigeance. »</span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Patrick François</span></span><em><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">, <a title="Un Haïtien à Matongé" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/06/01/un-haitien-a-matonge.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La dernière larme du lac Kivu</a></span></span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/855028209.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-127117" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/534946167.jpg" alt="françois,la dernière larme du lac kivu,roman,littérature française,belgique,afrique,haïti,matongé,réfugié,noir,violence,études,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span lang="FR" style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">Le <a title="Le site du festival" href="http://users.skynet.be/fb175085/matongecouleurs/index.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">festival</a> annuel de Matonge</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
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Un Haïtien à Matongé
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-06-04:3110100
2012-06-04T08:30:00+02:00
2012-06-04T08:30:00+02:00
Matongé , pour ceux qui ne connaissent pas Bruxelles , c’est le quartier...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Matonge_(Ixelles)" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Matongé</a>, pour ceux qui ne connaissent pas <a title="Balades picturales dans Bruxelles (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/05/30/balades-picturales-dans-bruxelles.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Bruxelles</a>, c’est le quartier « congolais » de la commune d’Ixelles, près de la Porte de Namur. Un jeune Haïtien, Calixte, y débarque, à dix-neuf ans, dans le premier roman de Patrick François, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=35498" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La dernière larme du lac Kivu</em></a> (2011). L’auteur s’est réfugié en Belgique en 1992 à la suite du coup d’Etat militaire en <a title="Dossier « Haïti » sur le site de l’Université Laval à Québec" href="http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/haiti.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Haïti</a> – son personnage et lui ont le même âge dans ce récit d’inspiration autobiographique dédié à sa famille et en premier à sa mère, <em>« l’héroïne »</em> de sa vie.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/897629506.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-126758" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/67642809.jpg" alt="françois,la dernière larme du lac kivu,roman,littérature française,belgique,afrique,haïti,matongé,réfugié,noir,violence,études,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span lang="FR" style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;"><a title="Source de l'illustration" href="http://bdmurales.skynetblogs.be/tag/matonge" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Reproduction</a> sur bâche de l’œuvre de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A9ri_Samba" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chéri Samba</a> à la Porte de Namur</span></p><p style="text-align: left;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est sous un abribus de la Porte de Namur que Calixte, en proie au mal du pays, se fait apostropher un jour par un jeune Congolais, Michaël Nzambi, Mike, qui se présente comme un chef qui a une mission, punir, et comme un animal possédé par <em>« la haine ».</em> Calixte, toujours intéressé par <em>« l’histoire de l’autre »</em>, écoute ce <em>« fils adoptif »</em> du <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_Kivu" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lac Kivu</a> qui <em>« avale les vies humaines comme ce n’est pas permis ».</em> Celui-ci aime la Belgique mais lui reproche d’accueillir les Africains sans vraiment les accepter – au moins, admet-il, on ne risque pas de s'y faire fusiller. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Soudain MikeNike, comme on le surnomme, se jette sur un jeune homme et déclenche une bagarre. Calixte prend la fuite : il n’est pas venu en Europe pour la violence ni la délinquance, il a de trop rudes souvenirs de Port-au-Prince en tête – <em>« J’en ai assez de la haine des hommes ! »</em> Le jeune Haïtien ne peut admettre le comportement de Mike, il y a trop de sang, trop d’uniformes dans les images qu’il a emportées avec lui –<em> « C’est cela, l’histoire récente de mon pays : une oscillation entre le mal et le pire. »</em> Ce que le Congolais lui a raconté du lac Kivu lui rappelle la milice haïtienne porteuse de mort. Quand il décrit à sa mère restée au pays, dans une cassette, le jeune chef de bande, <em>« démon au visage d’ange »</em>, Calixte reçoit un conseil en retour : <em>« Ne le fréquente jamais. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais son chemin croise souvent celui de Mike à Matongé, où le chef du gang des Léopards – le même nom que l’ancienne armée de Duvalier et que Mobutu ! – est bien connu des amateurs de bagarres. Un quartier paisible loin des vols et des pillages, qui sont une offense à la fierté des Noirs, voilà le rêve de Calixte. Mike est aveuglé par sa haine des <em>« Mindélés »</em> (les « blancs » en lingala). Il est le seul rescapé de sa famille, massacrée à Kigali. <em>« Et moi, Calixte, fils d’Haïti, fils de la savane désolée, fils des lataniers maudits dont les écrits sont des cris, dans la forêt de la négation de soi et la négation d’autrui, je cherche la sérénité ; une spiritualité, une réflexion qui traîne la sensibilité vers soi. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour être reconnu comme réfugié, Calixte a dû raconter au Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides son passé de militant étudiant, la mort de ses camarades. En quittant son pays, la mort dans l’âme, il a laissé sa famille derrière lui et aussi ses souvenirs amoureux. <em>« Calixte, mon fils, reste vrai, reste toi-même, et souviens-toi du sens de la dignité qu’on t’a enseigné »</em> : les paroles de sa mère sont gravées dans le cœur de ce jeune de dix-neuf ans qui a dû dire adieu aux Antilles et a découvert, à la faveur de l’été, un pays <em>« formidablement ordonné »</em>, propre et prospère. Il y vit dans <em>« un luxe minimal »</em> (une eau limpide à la disposition de tous suffit à le culpabiliser), bien décidé à <em>« ne pas oublier d’agir ».</em> En se promenant dans le vieux Bruxelles, il rêve de regagner un jour Haïti pour y faire changer les choses – <em>« Tout est à faire là-bas. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">A Matongé, n’importe quel Noir est pris pour un Congolais, surtout par les Belges. Mais Calixte lui-même s’est mépris sur la nationalité d’un passant qui lui demandait d’où il venait, originaire de Guadeloupe. Tous pareils et différents. Il apprécie son minuscule appartement ixellois <em>« bien équipé, clair, propre et neuf ».</em> Quel contraste avec la riche maison bourgeoise de Karl, le fils d’un proche de Mobutu, né à Bruxelles, dont le salon est ouvert à tous les basketteurs. Calixte s’est fait un autre ami, à l’opposé, le grand et pauvre Antony, un métis mal dans sa peau avec qui il découvre les tournois de basket de la place René Chalon.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dès le début, le jeune Haïtien a pris plaisir à marcher au hasard dans les rues, à découvrir la ville, à prendre les transports en commun. Antony, très doué comme basketteur, l’accompagne souvent et lui confie son propre rêve en trois lettres : <em>« USA ».</em> C’est Antony qui l’a emmené chez Karl la première fois, les amitiés se nouent rapidement à Matongé, mais à Calixte, elles semblent parfois superficielles.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>La dernière larme du lac Kivu</em> évoque la vie quotidienne d’un jeune réfugié en Belgique – amitiés, musique, sorties, contrôles policiers, angoisses, souvenirs. Calixte ne cesse de réfléchir sur ce qu’il voit, sur ce qu’il ressent, sur ce qu’il trouve juste ou pas. Quand il rentre chez lui, il écrit, il compose des vers. Les nuits sont chaudes à Matongé et les occasions de se perdre ne manquent pas, drogue, bagarres, délinquance. Les jeunes s’y forgent des destins différents : Mike ira en prison, Karl retournera au Congo, Antony obtiendra une bourse, Calixte mènera à bien ses études universitaires.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br /><span lang="FR" style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Couverture et 4e du livre de P. François" href="http://easyasbl.be/livre-patrick-francois-derniere-larme-lac-kivu.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Patrick François</a> réussit à nous faire découvrir à notre tour Matongé de l’intérieur, un quartier qu’on ne cite trop souvent dans la presse belge que pour ses faits divers ou ses émeutes. On y entre dans les salons de coiffure, dans les discothèques, on suit du regard les silhouettes de jeunes beautés inaccessibles, des frimeurs et des laissés-pour-compte. On écoute rumeurs et potins, confidences et douleurs. On entend surtout la voix d’un homme jeune, à l’accent créole, curieux des autres, compréhensif et déterminé.</span></span></p>
René DURINGER
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Quelle prospective pour l'édition en 2020 ?
tag:smartfutur.blogspirit.com,2010-04-01:1915516
2010-04-01T23:19:00+02:00
2010-04-01T23:19:00+02:00
L'industrie de l'édition est sous le choc du gratuit, puisque dorénavant les...
<p>L'industrie de l'édition est sous le choc du gratuit, puisque dorénavant les consommateurs sont habitués à pouvoir consulter du contenu éditorial gratuitement sur internet ou bénéficier d'un journal gratuit à la sortie du métro. Sur fond de crise, les consommateurs sont donc habitués à ne plus payer. Aujourd'hui tous les modèles économiques des maisons d'édition ou groupes de presse sont remis en cause, et il y a une tendance à compresser les coûts et surtout à retrouver un équilibre entre ce qui est encore du ressort de l'édition papier et ce qui est « on line ». La difficulté, c'est que les nombreuses expériences pour faire payer aux consommateurs les contenus éditoriaux sur le web sont encore assez peu concluants. D'un côté les grands groupes se retrouvent avec de l'édition papier qui n'est pas rentable et qui s'effrite, alors que les médias numériques se développement, mais avec peu de consommateurs qui acceptent de payer.</p> <p>En 2010, l'arrivée des liseuses, c'est-à-dire des e-books et de manière générale tous les lecteurs multimédias embarquant du multimédia (ex. ipad d'apple) va reposer la question du modèle économique des médias numériques. Est-ce qu'un possesseur d'un e-book Sony va accepter de payer pour lire un magazine ou un ouvrage ? On trouve la même problématique dans le milieu de la musique, de la photo ou des films, car la redistribution des rôles n'est pas encore stabilisée entre les auteurs, les producteurs, les diffuseurs, etc avec comme challenger les médias numériques.</p> <p>En parallèle, on voit la tentative de Google de scanner une grande partie des ouvrages de la planète pour ensuite les mettre à disposition gratuitement. Une sorte d'immense bibliothèque d'Alexandrie, mais accessible à tous. On assiste donc à une bataille entre les fournisseurs de contenus (les éditeurs) et les providers technologiques (ex : Google, mais cela peut concerner d'autres plate formes), et personne ne sait qui va remporter la mise.</p> <p>La seule certitude, c'est que l'on sera dans un monde avec un contenu informationnel exponentiel, mais on ne sait pas comment les rôles seront répartis. Ainsi côté presse, on constate que le rôle des rédactions est en train de changer, sous la pression de la course à la baisse des coûts. Les premiers touchés sont les pigistes qui sont les premiers sacrifiés. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, si de nombreux médias font appel à des lecteurs pour produire du contenu rédactionnel...gratuitement ! Cette tendance au recours à des rédacteurs non professionnels n'est pas prêt de s'arrêter car il s'agit d'un deal gagnant où certaines personnes trouvent leur compte à écrire gratuitement, histoire d'entretenir leur réputation. Ensuite, rien n'empêche à ces « amateurs » de passer un jour dans la catégorie pro.</p> <p>En 2010, nous sommes encore à un carrefour, une période de mutation.</p> <p>Technologiquement l'arrivée de liseuses n'est qu'une étape dans la dématérialisation des supports, car prochainement seront disponibles les supports de type « encre liquide », c'est-à-dire les feuilles de plastique vierges qui peuvent faire apparaitre à la demande du contenu éditorial : articles, publicités, ouvrages, etc Il sera possible d'avoir le même confort de lecture sur une feuille de plastique à encre liquide que sur un bouquin. Ensuite viendra la révolution de la réalité augmentée qui permettra à chacun de faire apparaitre en simultané et sur plusieurs feuilles de calques virtuelles de informations diversifiées. Donc nous sommes en train d'inventer de nouveaux supports d'édition, et à ce jour la révolution dépendra des usages par les consommateurs que nous sommes. Qui va adopter tel ou tel support ? A ce jour, personne ne le sait, car l'adoption des usages innovants dépend de facteurs humains irrationnels. Et puis, il y aura aussi la stratégie d'achat des consommateurs qui va évoluer selon la crise (vont-ils continuer à acheter des produits culturels, en cas de paupérisation ?).</p> <p>En tout état de cause tous les acteurs du secteur de l'édition, sont condamnés à innover, même s'ils n'ont encore aucune visibilité. Une première grille d'analyse, c'est un positionnement soit sur le haut de gamme (ou les produits pointus) ou un positionnement plus basique.</p> <p>A ce jour très peu d'éditeurs ont vraiment de modèle miracle pour réussir la révolution digitale, et tous sont en version béta permanente. Le suspense devrait continuer encore dans les 5 ans à venir !</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p>
René DURINGER
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Think Trends, le Blog tendances du groupe Express Roularta
tag:smartfutur.blogspirit.com,2010-02-20:1899235
2010-02-20T23:40:05+01:00
2010-02-20T23:40:05+01:00
Né pour apporter un éclairage, forcément subjectif, sur le luxe et ses...
<p>Né pour apporter un éclairage, forcément subjectif, sur le luxe et ses nouveaux territoires, Think Trends change et s'ouvre à toutes les tendances. Celles qui se construisent sous nos yeux et qui feront de demain un jour différent et magique. Ou pas. Celles que nous essayons de capter à travers nos lectures, nos études, nos analyses. <br /> Rédigé par l'équipe marketing de la régie publicitaire du Groupe Express Roularta, ce blog est un espace d'idées, de trucs, de choses, de bidules qui font notre quotidien. On y trouvera donc toute notre expertise sur les attitudes et comportements de consommation media, les nouvelles tendances de consommation, les solutions de communication innovantes, les nouvelles sources d'influence, les solutions marketing.<br /> Ce sera parfois l'occasion de parler de nos marques. Mais toujours avec un regard personnel et sensible et dans un but d'échanger avec vous, de débattre ensemble.</p> <p>Une source d'information utile d'un groupe média.</p> <p>Think things, Think ideas, Think change.</p> <p><a href="http://blogs.expressroulartaservices.com/thinktrends/">http://blogs.expressroulartaservices.com/thinktrends/</a></p>
René DURINGER
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Express Roularta Services, une bonne source d'informations pour surveiller les tendances !!
tag:smartfutur.blogspirit.com,2010-02-20:1899082
2010-02-20T14:48:14+01:00
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Les outils exclusifs Express Roularta Services Les Panels CSP+ Les...
<p class="MsoNormal"><b>Les outils exclusifs Express Roularta Services</b></p> <ul> <li>Les Panels CSP+</li> <li>Les 10 Tendances 2009 des CSP+ face à la crise</li> <li>Les nouveautés 2009 d'Express Roularta</li> <li>Charte pour une communication durable</li> <li>Think Trends, notre vision du luxe</li> <li>L'art de faire des études</li> </ul> <p class="MsoNormal"><b>Expertise et veille sur les marchés</b></p> <ul> <li>La nouvelle relation des CSP+ au luxe</li> <li>Une typologie des technophiles</li> <li>Qu'est ce qui motive les cadres ?</li> <li>Le marché de la High Tech</li> <li>Les CSP+ et les courts séjours</li> <li>Les CSP+ et les produits high-tech</li> <li>Sémiométrie des marques mode et beauté</li> <li>Les cadres et l'automobile</li> <li>Sémiométrie des marques automobiles</li> <li>60 ans de création et de décoration</li> <li>Le design : véritable phénomène de société</li> <li>Comment mangent les cadres</li> <li>Les Français partagent toujours le dîner</li> </ul> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"> </p> <p class="MsoNormal"><b>Expertise par cible</b></p> <ul> <li>Les nouveaux riches et leur rapport au luxe</li> <li>Les Future Shapers, une cible déterminante</li> <li>Les femmes de quarante ans</li> <li>Le moral dans les PME</li> <li>Baromètre TNS sur les PME</li> <li>Tout savoir sur les PME</li> <li>Les hommes face au miroir</li> <li>Les CSP+ et les publicités automobile</li> <li>Les CSP+ et l'écologie</li> <li>Les Cadres et les medias</li> <li>Les CSP + : quand la créativité permet de s'affirmer</li> <li>Qu'est ce que la féminisation de la société</li> <li>Le Baromètre des Valeurs des Français 2006</li> </ul> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal"><a href="http://www.expressroulartaservices.fr/etudes.asp">http://www.expressroulartaservices.fr/etudes.asp</a></p> <p class="MsoNormal"></p>
marketingisdead
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Consumer Insight Networks et Communautés
tag:marketingisdead.blogspirit.com,2007-09-03:1363328
2007-09-03T11:11:54+02:00
2007-09-03T11:11:54+02:00
Il y a près d’un an, sous le titre : Marketingisdead… is...
<img src="http://marketingisdead.blogspirit.com/media/02/00/8ad6b2ac8104fb2fded9dd8df8757b3c.jpg" id="media-38301" alt="9ea9774d78134b5015e927226e5b4d7d.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" name="media-38301" /><span style="font-family: Verdana">Il y a près d’un an, sous le titre :</span> <i><span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-US" lang="EN-US">Marketingisdead… is born !*,</span></i> <span style="font-family: Verdana">je me fixais – très modestement – pour objectif « d’inventer un nouveau marketing » … et d’en vivre, qui plus est.</span> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">Cela dit, je me voyais plus comme un agitateur d’idées, au cœur de réseaux, de</span> <span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-US" lang="EN-US">think tanks</span> <span style="font-family: Verdana">plus moins formels, et/ou construisant en partenariats avec d’autres professionnels des outils mieux adaptés aux comportements de consommateurs en pleine mutation.</span></p> <p style="margin: 6pt 0cm 0.0001pt"><span style="font-family: Verdana">Je ne me voyais vraiment pas fonder une entreprise – et m’initier aux doux plaisirs de la comptabilité, des discussions passionnantes avec les banquiers et l’Urssaf – mais plus efficacement travailler en partenariat avec des annonceurs ou des conseils ouverts à mes idées.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB">Un projet passionnant est en train de naître, qui me permettra de conjuguer diverses approches auxquelles je crois : <i>François Abiven</i>, de <b>Repères</b>, m’a demandé d’animer un nouveau type de communauté – ou plus précisément, une double communauté – sur le Web 2.0, mais aussi dans la <i>real life…</i> et pour une fois, pas non plus sur <i>Second Life</i> !</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB">Un projet assez excitant, je le reconnais : de quoi s’agit-il réellement ?</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">La première communauté est une communauté de seniors – arrêtez les sarcasmes, je sais, je pénètre dans la cible !</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">Pour cela, nous allons créer de toutes pièces, une plate-forme intégrant toutes les fonctionnalités qui favorisent l’interaction :</span></p> <ul> <li><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Verdana">blogs, forums avec ranking des blogs les plus actifs, les plus lus…</span></li> <li><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Verdana">profils des membres, liste d’amis, indicateurs de présence…</span></li> <li><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Verdana">possibilité de participer à des quizz, concours interactifs…</span></li> <li><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Verdana">etc.</span></li> </ul> <p style="margin: 6pt 0cm 0.0001pt"><span style="font-family: Verdana">L’idée, c’est d’accéder à une vision holistique et totalement interactive des seniors – pas un simple observatoire : un vécu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.</span></p> <p style="margin: 6pt 0cm 0.0001pt"><i><span style="font-family: Verdana">François</span></i> <span style="font-family: Verdana">– <i>Abiven</i>, ce n’est pas aisé, avec tous ces <i>François</i> – et moi, nous nous rejoignons sur une même vision globalisante du consommateur, que j’ai dans ces mêmes colonnes dénommée <i>Consumer Insight</i> : <i>« Cette manière d’appréhender les individus dans la globalité de leur vie de citoyens et de consommateurs, c’est ainsi que nous définirons aujourd’hui le Consumer Insight »</i>.**</span></p> <p style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">Dans mon livre : <i>Les études marketing – De l’homo economicus au Consumer Insight***</i>, je proposais d’approfondir notre expertise des consommateurs citoyens en créant des réseaux de connaissances dédiés : les <i>Consumer Insight Networks</i> réunissant <i>« sous forme de club, des annonceurs complémentaires – mais non concurrents »</i>.</span></p> <p style="margin: 6pt 0cm 0.0001pt"><span style="font-family: Verdana">Ce réseau, ce sera la seconde communauté du dispositif : chaque annonceur membre pourra acquérir une part de la communauté "seniors" – et tous ensemble, ils disposeront d’un gigantesque vivier à analyser, mais également avec qui échanger, interagir, voire entrer en processus de co-création de produits !</span></p> <p style="margin: 6pt 0cm 0.0001pt"><span style="font-family: Verdana">Voilà donc deux concepts – <i>Consumer Insight</i> & <i>Consumer Insight Networks</i> – pour lesquels je milite depuis déjà un certain temps – pour ne pas dire un temps certain – qui vont s’imbriquer en une gigantesque construction très rapidement opérationnelle : j’ai hâte que le projet démarre.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">Nota : les annonceurs souhaitant en savoir plus sur ce projet pourront contacter <i>François Abiven</i> : <a href="mailto:f.Abiven@reperes.net">f.Abiven@reperes.net</a></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">* Voir note du</span> <span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB">16.10.2006.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">** <i>Consumer Insight versus Consumer Insight</i>, 29 Mars 2006.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana">*** François Laurent :</span> <i><span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB">Les études marketing</span></i><span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB">,</span> <span style="font-family: Verdana" xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE">Village Mondial</span><span style="font-family: Verdana" xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB">, 2006.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-top: 6pt"><span style="font-family: Verdana"><!--[if !supportEmptyParas]--></span></p>
ElGreco
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SACREE PARTIE DE BELOTE (4)
tag:rachedelgreco.blogspirit.com,2007-06-08:1298829
2007-06-08T10:15:00+02:00
2007-06-08T10:15:00+02:00
DESTIN EPISTOLAIRE La pièce est assez sombre et...
<font face="Times New Roman"><b><span style="font-size: 26pt; color: purple">DESTIN</span></b> <b><span style="font-size: 26pt; color: #ff6600">EPISTOLAIRE</span></b></font> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><b><font size="3"><font face="Times New Roman"> La pièce est assez sombre et la fumée dense ! Les fumeurs sont coriaces et leurs taux d’adrénaline grimpent au ciel sur les pas de sieur <i>Belot</i>! C’est la finale d’un long tournoi de belote. Il est minuit ! Déjà !</font></font></b></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Le premier joueur annonce un carré ! Le second surenchérit par un autre carré ! Le troisième annonce une tierce (pour sauver l’honneur) tandis que le 4<sup>e</sup> annonce « Cinquante » !</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman"><b><span style="color: #ff6600">Une page de vie</span></b> ! Une soirée amicale à Tunis ! Un tournoi hebdomadaire de belotte !</font></font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Les quatre annonceurs optimistes pensent que les trois autres bluffent et qu’ils vont gagner !</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Maître Sauveur Bessis (qui traduisit le premier en Tunisie, en 1956, des textes juridiques du français à l’arabe), Marcel Moatti (ami d’enfance de la famille), Dr<span> </span> Claude Uzan (Rue d’Espagne) et mon père !</font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman"><b><span style="color: #ff6600">Destinée</span></b> : Les annonces sont dévoilées ! Papa était sur de gagner avec 4 dames (qui lui portent souvent chance) et c’est le Dr Uzan qui rafle la mise avec 4 As !</font></font></p> <p align="justify"><font size="3" face="Times New Roman">Un apéro et une discussion très amicale suivront ! Le Dr Uzan demande à mon père :</font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span><font size="3">-</font><span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span> <i><font size="3">Qu’est donc devenu ton fou de fils qui a déjà achevé ses études pharmacie en Suisse l’an passé ?</font></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span><font size="3">-</font><span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span> <i><font size="3">Il a décidé de s’improviser correspondant du Figaro de Paris et<span> </span> de la Feuille d’Avis de Lausanne en s’installant à <b>Bora Bora</b>, au large de Tahiti et en couvrant au fait, trois îles du Pacifique : l’Australie, la Nouvelle Zélande et Tahiti. Il est fou !</font></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span><font size="3">-</font><span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span> <i><font size="3">Plus de onze ans d’études ( deux études) <span> </span>pour abandonner ce garçon dans les îles ? Faudrait trouver un moyen de le ramener au bercail mon ami !</font></i></font></p> <p align="justify"><b><span style="color: #ff6600"><font size="3"><font face="Times New Roman">Fumant son petit cigare et cajolant son petit scotch, égrené de pistaches croustillante, Marcel Moatti dit alors à mon père, sur un ton monocorde et fluet :</font></font></span></b></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; tab-stops: list 36.0pt" class="MsoNormal"> </p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; tab-stops: list 36.0pt" class="MsoNormal"><font face="Times New Roman"><span><font size="3">-</font><span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span> <font size="3">Aziz, comme le monde est bizarre ! Ton fils ne se décide pas à rentrer au pays et le Dr Uzan et son épouse veulent quitter définitivement la Tunisie , pour s’installer à Paris ! Je sens qu’il y a une providence, un destin entre ces deux chemins contraires</font></font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt 36pt; text-indent: -18pt; tab-stops: list 36.0pt" class="MsoNormal"><font face="Times New Roman"><span><font size="3">-</font><span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span> <font size="3">Oui, Marcel, on reparlera demain à l’usine ! ( la SAF , savonnerie de Mégrine)</font></font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman"><b><span style="color: blue">Destinée bis</span></b> : Quinze jours plus tard, je reçois une énième lettre de mon père à Sydney, chez une amie médecin, que je rencontre une à deux fois par mois, selon mes déplacements et qui a la gentillesse de canaliser mon courrier !</font></font></p> <p align="justify"><font size="3" face="Times New Roman">Cette lettre était comme les précédentes ! Une montagne d’amour, d’Amour et encore d’Amour ! Juste un certain reproche qui n’en est pas un… « <i>Penses un jour à revenir chez nous, tu nous manque. Ton père qui t’aime !</i> »</font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman">Je lis toujours ce passage avec rapidité pour ne pas fondre en larmes et me torturer encore plus !</font></p> <p align="justify"><font size="3" face="Times New Roman">Mais cette lettre avait un plus ! Un <b>Nota Bene</b> !</font></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman"><b><span style="color: blue">NB</span></b><span style="color: blue">.</span> « <i>Je t’ai <b>acheté une pharmacie à Ben Arous</b> ! La vieille pharmacie du Dr Rivca Scialom (juive Russe) épouse du Dr Claude Uzan ! »</i></font></font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3"><font face="Times New Roman"><b><span style="color: blue">PS.</span></b> 48 heures après réception de cette lettre je me suis décidé à rentrer enfin en Tunisie !</font></font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"><font size="3" face="Times New Roman"> <strong>Puisse un jour mon Père, mon Dieu sur Terre, le Premier de mes amis, écouter de loin mon murmure de gratitude, d'Amour et de fidèleté à toutes ses valeurs humaines! Je t'aime Papa! Je t'aime!</strong></font></p> <p align="justify"><font size="3" face="Times New Roman"> (<b>Suite</b> : Destin militaire forcé)</font></p>
ElGreco
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Tentative hélvète (3)
tag:rachedelgreco.blogspirit.com,2007-06-06:1297146
2007-06-06T16:05:00+02:00
2007-06-06T16:05:00+02:00
DESTIN LAUSANNOIS Me voilà déjà à Lausanne, 24...
<p align="center"> <font face="Times New Roman"><b><span style="font-size: 22pt; color: green">DESTIN</span></b> <b><span style="font-size: 22pt; color: purple">LAUSANNOIS</span></b></font></p> <p align="justify" style="margin: 0cm 0cm 0pt" class="MsoNormal"> </p> <p align="justify"><b><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Me voilà déjà à Lausanne, 24 heures après mon retour définitif en Tunisie !</font></span></b></p> <p align="justify"><b><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Une nuit chez l’aimable logeuse (grincheuse) de mon père à Lausanne !</font></span></b></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Armé d’une petite feuille avec un nom et une adresse (<i>Professeur Girardet, Faculté de pharmacie, place du château</i>) je sorti très tôt pour déambuler dans ces petites rues en toboggan ! Ici, le plat pays de Cologne fait place à une jolie ville en collines ou tout semble être peint, repeint, astiqué et nettoyé la veille !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Il est déjà 9h00 et ce Dieu curieux appelé Hasard, le dieu des voyageurs, me guide face à une belle officine : <i>la pharmacie du Théâtre,</i> face au théâtre de Lausanne ! Une force mystérieuse m’aspira dans cet antre !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Est-ce ma future profession ? La belle façade ? Le luxe du lieu ? Que sais-je encore ?</font></span></p> <p align="justify"><b><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Là, un silence à couper au couteau sépare une dizaine de clients aux quatre préparatrices (ou nones) en blouse blanche ! Chacun son tour calmement !</font></span></b></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Je regardais ce curieux manège et pensais à cet air aseptisé de ma nouvelle Suisse !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Quand soudain un regard vert langoureux me ramena vers mon lagon de Bora Bora au large de Tahiti ! Elle avait déjà 30 ans et portait le blanc avec aisance et coquetterie ! Son chapeau beige accentuait son aura et attisait ma curiosité ! Futur petit étudiant (peut-être) à Lausanne je n’avais pas l’ombre de la chance d’une chance avec cette dame au saphir rutilant !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">LA providence débarque ! Le voyageur retrouve ses mots !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Personne n’arrive à comprendre cette majestueuse et élégante cliente qui ne parlait… qu’allemand !</font></span> <span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman"> </font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Sans trop réfléchir, je glisse derrière le comptoir et lui demande sans vergogne « <i>Wie kann ich Ihnen helfen Madame ?</i> Ou<i>, comment puis-je vous aider Madame?</i> »</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">La vente plus facile ! Elle avait besoin d’un produit cosmétique qu’elle me montra du doigt sur un rayon jaune ! Sans gène aucune, j’attrape le produit, le glisse dans un sachet vert au nom du <i>Dr Jean Pierre Rhein</i> et la conduit courtoisement à la caisse, en la remerciant !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt; color: purple"><font face="Times New Roman">Les quatre vendeuses ou préparatrices sont médusées et appellent délicatement de l’aide !</font></span></p> <p align="justify"><strong><em><span style="font-size: 13pt; color: purple"><font face="Times New Roman">Un intrus est dans la boite !</font></span></em></strong></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Lunette d’écailles vissées au nez, petite moustache et œil sévère, l’Apothicaire me foudroie du regard et comprend toute la situation en une fraction de seconde ! La cliente sortie il me somme de le suivre dans son antre de bureau !</font></span></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Vous faites quoi en Suisse vous, pour servir si vite une cliente dans un lieu qui est étranger?</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Voyez vous Monsieur, j’ai simplement voulu me rendre utile et traduire le souhait de la cliente à votre personnel !</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Aha ! Aha ! Ok ! Et vous faites quoi en Suisse ?</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Euh… à vraie dire nous sommes peut-être un peu collègues !</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Dans ce cas on dit confrère mon petit !</span></i></font></p> <p align="justify"><b><span style="font-size: 13pt; color: purple"><font face="Times New Roman">Son regard change, sa méfiance s’émousse et il commence à prendre l’intrus en sympathie !</font></span></b></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Et vous êtes déjà en quatrième, cinquième année ou en déjà au final ?</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">A vrai dire Monsieur, je suis à Lausanne depuis hier soir, je loge à l’autre bout de la rue et je vais chez le Dr Girardet pour m’inscrire en pharmacie !</span></i></font></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Il voit rouge ! Il devient bleu ! Il crie et hurle : comment ! Vous n’êtes même pas étudiant en pharmacie et vous entrez chez moi comme dans un moulin et vous allez même jusqu’à vendre un produit à une cliente !!!</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Je ne savais plus comment boire ma honte ! Mais ! Mais ce monsieur me paraissait si attachant sous son air fougueux. Le voilà soudain qui décroche le téléphone et compose un numéro !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman"><span> </span><b><span style="color: purple">Ce que je vais entendre changera mon destin. Encore une fois !</span></b></font></span></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Professeur Girardet, tenez vous bien, j’ai ici, dans ma pharmacie, un jeune maigrichon de Tunisien, qui prétend venir s’inscrire chez vous ce matin !</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Ah bon…….. ! Oui, c’est ce qu’il me semblait. Les délais sont dépassés depuis deux mois et les cours comment déjà lundi !</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Ah bon ! Vous n’avez aucun rendez-vous <span> </span>avec ce jeune ?</span></i></font></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Professeur, quelque chose me dit que vous devez le recevoir….</span></i></font></p> <p align="justify"><b><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman"><span> </span> Suit un long silence… le verdict du Directeur de l’Ecole de pharmacie Lausanne.</font></span></b></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><span style="font-size: 13pt"><span>-<span style="font: 7pt 'Times New Roman'"> </span></span></span> <i><span style="font-size: 13pt">Oui, c’est d’accord il viendra de ma part avec une feuille officielle et mon cachet !</span></i></font></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Dr Rhein me demande alors mon identité, rédige un petit mot avec un stylo à plume noire, le glisse dans une enveloppe blanche (qui me rappelle le vol SR242) et me la tend en me disant : « <i>bonne chance petit ! Le directeur vous reçoit dans 30 minutes</i> ! »</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Grand, placide, sans expression aucune, d’un âge avancé et peu disert monsieur Girardet <span> </span>me reçoit au 4 place du Château, dans son petit bureau couvert et recouvert de vieux livres !</font></span> <span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman"> </font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman"><strong>-<i><span style="color: purple">Dites moi mon petit, comment avez-vous fais pour avoir l’appui et l’aval de mon ami le Dr Jean Pierre Rhein, Président du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens du Canton de Vaud ?</span></i></strong></font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Merci Bouddha ! C’est encore le destin et le « hasard-providence » qui me sauvèrent !</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Ce n’est pas la peine de chercher le chas de l’aiguille ! Moins de 48 heures après mon retour définitif en Tunisie, je suis officiellement inscrit à la Faculté de pharmacie de Lausanne, avec le droit de rentrer trois jours à Tunis pour préparer ma valise de « départ-arrivée-départ ».</font></span></p> <p align="justify"><i><span style="font-size: 14pt; color: purple"><font face="Times New Roman">Ce que le destin a tracé est encore plus complexe !</font></span></i></p> <p align="justify"><i><span style="font-size: 14pt; color: purple"><font face="Times New Roman">Après son doctorat, va-t-il rentrer ou reprendre les routes du monde ?</font></span></i></p> <p align="justify"><i><span style="font-size: 14pt; color: purple"><font face="Times New Roman">Sept ans plus tard : quatre adultes jouent une dernière partie de belotte, à minuit, à Tunis…</font></span></i></p> <p align="justify"><font size="3"><font face="Times New Roman">(@suivre : <b>un carré d’as qui change la trajectoire d’un voyageur au Pacifique Sud</b>)</font></font></p>
Denis Henri Failly
http://denisfailly.blogspirit.com/about.html
Réflexion Marketing
tag:denisfailly.blogspirit.com,2007-01-01:1320217
2007-01-01T19:40:00+01:00
2007-01-01T19:40:00+01:00
Mes articles (parus sur Journal du Net, Neteconomie, VisionnaryMarketing,...
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt">Mes articles (parus sur Journal du Net, Neteconomie, VisionnaryMarketing, prospective foresight, FrenchWeb...)</p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt"><a href="http://denisfailly.blogspirit.com/archive/2007/05/04/l-approche-2-0-comme-pr%C3%A9lude-ou-pr%C3%A9texte-%C3%A0-un-self-marketing.html" target="_blank">"L'approche 2.0 comme prélude ou prétexte à un "Self Marketing"<br /></a><br /> <a href="http://www.frenchweb.org/2007/04/28/la-marketronique-pour-survivre-sur-les-marches-de-lattention-et-en-economie-de-la-capture/" target="_blank">"La Marketronique pour survivre sur les marchés de l’attention et en économie de la capture"<br /> <br /></a> <a href="http://www.visionarymarketing.com/articles/histoire-base-1.html">"Le principe de segmentation marketing a-t-il encore un sens ?"<br /> <br /> "De l'usage de la métaphore au service de la connaissance client"<br /> <br /> "Du B2C au H2H"<br /> <br /> "Perspective(s) d'une Prospective client"<br /> <br /> <span xml:lang="EN-US" lang="EN-US">"Future prospects for marketing prospective"<br /></span><br /> "Etes - vous un Sujet Réticulaire Persistant (SRP)<br /> <br /> "Objets Intelligents Non Identifiés"<br /> <br /> "Marketing et Mémétique"<br /> <br /> "Petite histoire de Base" (en 3 parties)</a></p>