Last posts on émerveillement
2024-03-29T10:53:58+01:00
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Marie GILLET
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Petites choses, petits mots, ce qui compte.
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2023-04-26:3341712
2023-04-26T05:03:00+02:00
2023-04-26T05:03:00+02:00
Emerveillement : Les pétales des pivoines, chaque jour un peu plus dépliés,...
<em><strong>Emerveillement : Les pétales des pivoines, chaque jour un peu plus dépliés, un peu plus froufroutants. Le ciel du matin, rose et bleu, tout décoré de nuages en cortège. Les abeilles sur la bourrache, les fleurs de trèfle, les pissenlits. Le soleil qui se lève le matin. Le linge tout propre, bien repassé et plié, rangé dans l’armoire. Des babines ourlées de crème au chocolat. <br /><br />Ce qui compte : Encourager. « Tu vas y arriver. » « Je suis avec toi. » « Je te fais confiance. Nous te faisons tous confiance. » « Il n’y a aucune raison pour que tu n’y arrives pas. » <br /><br /></strong></em>
Marie GILLET
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Troc, émotion, émerveillement, écoute.
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2022-07-02:3271309
2022-07-02T05:00:00+02:00
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Troc : Courgettes contre haricots verts. Emotion : Aussitôt que la vie...
<em><strong><br />Troc : Courgettes contre haricots verts.<br /><br />Emotion : <a href="https://www.librairiecharlemagne.com/livre/20907254-aussitot-que-la-vie-listes-de-la-colline-et-au--marie-gillet-l-harmattan" target="_blank">Aussitôt que la vie </a>dans les rayons d’une librairie et au catalogue d’une médiathèque numérique, <a href="https://www.librairiejeudepaume.org/ebook/9782140143328-avec-la-vieille-dame-marie-gillet/?utm_source=dma" target="_blank">Avec la vieille dame</a>, publié en 2020, trouve encore des lecteurs.<br /><br />Emerveillement : les pages consacrées à Assise et à saint François par Max Picard, dans son <u>Journal d’Italie</u> qui vient de paraître aux éditions de La Baconnière. La réflexion sur ce qui est extraordinaire et ordinaire, et comment pouvoir aujourd’hui sortir de ce qui est nivelé partout dans notre monde moderne. Et je ne résiste pas à ces mots évoquant la chaleur dans la campagne ombrienne : « autour du tronc des oliviers flotte comme une vapeur scintillante, l’éclat argenté de leurs feuilles » (p. 174).<br /><br />Ecoute : adossée contre un arbre de la forêt, le chant des cigales tout autour, palpitant.<br /></strong></em>
Tania
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Comme des îles
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-01-11:3263146
2022-01-11T18:00:00+01:00
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« Aussi profondément qu’aient plongé mes pensées ou les idées...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2676171439.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1138343" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/784816538.jpg" alt="michel serres,yeux,essai,littérature française,vision,émerveillement,caverne,verne,nature,culture" /></a>« Aussi profondément qu’aient plongé mes pensées ou les idées d’autrui que j’ai pu partager, quelque ivresse que m’aient prodiguée certaines <a title="Inventivité (Sur son ami Hergé)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/03/09/inventivite.html" target="_blank" rel="noopener">découvertes</a> ou les grandes inventions que j’ai pu comprendre, aussi musicales que mes phrases aient sonné ou les beautés créées que j’ai pu contempler, aussi parfaits qu’aient pu se présenter des bonheurs, j’ai toujours su, d’intuition souveraine, que ces événements advenaient comme des îles pour qui navigue et que, sous cette rareté qui pouvait manquer, existait une table, un socle, un appui continu, comme une sûreté paisible et douce où la beauté toujours présente est l’autre nom de la lumière intelligente et de la joie. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Michel Serres, </span><a title="La caverne de Verne (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/01/07/la-caverne-de-verne-3263144.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Yeux</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Photo de Michel Serres © Manuel Cohen/AFP (<a title="Article source de la photo" href="https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/michel-serres-le-philosophe-est-decede-a-88-ans_134160" target="_blank" rel="noopener">Sciences et Avenir</a>)</span></p>
Tania
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La caverne de Verne
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-01-10:3263144
2022-01-10T08:00:00+01:00
2022-01-10T08:00:00+01:00
Sous les plumes de paon de sa couverture, Yeux de Michel Serres...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Sous les plumes de paon de sa couverture, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.editions-lepommier.fr/yeux" target="_blank" rel="noopener"><em>Yeux</em></a> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Serres" target="_blank" rel="noopener">Michel Serres</a> (1930-2019) aborde une question philosophique mêlée de science et d’esthétique : qu’est-ce que <em>« voir et être vu »</em> ? Le philosophe des sciences, grand ami des lettres, y déploie une vision du monde où le monde aussi nous regarde – ce qu’il montre en une centaine de pages. Un essai court, dense, déconcertant mais stimulant, à lire en prenant le temps de comprendre cette optique nouvelle.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3734013738.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1138340" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/343055147.jpg" alt="michel serres" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Laissez-moi voir le monde comme je crois que cet artiste le voit. Laissez-moi rêver qu’un peintre voit les choses comme je les vois et suis vu par elles. Ainsi voudrais-je que ce livre, qui va parler de la vision, de la peinture et du monde, fonctionne lui-même comme une toile, c’est-à-dire comme un regard ; que ces pages captent, stockent, traitent, émettent de la lumière, comme l’artiste et son tableau le font ! »</em> Et Serres d’énumérer toutes ces choses vues qui le voient et <em>« brillent donc comme des yeux »</em>, certaines plus que d’autres, chacune à sa manière, comme cela varie aussi chez les êtres vivants.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Un <a title="Extrait original en français juste après sa traduction en anglais" href="https://christopherwatkin.com/2020/03/13/platos-cave-michel-serres-and-imagining-nietzsches-madman-happy/" target="_blank" rel="noopener">extrait</a> de <em>L’Etoile du Sud</em> de Jules Verne est le texte programmatique de cette réflexion, le moment où les deux héros découvrent dans une grotte immense tapissée de stalactites un spectacle grandiose – <em>« Rochers d’améthyste, murailles de sardoines, banquises de rubis, aiguilles d’émeraude, colonnades de saphirs, profondes et élancées comme des forêts de sapins (…) »</em>. Et voici son analyse : <em>« Cette caverne de Verne inverse celle, célèbre, où Platon retient, dans l’illusion, des prisonniers (…) ; ici, mille éclats nocturnes éblouissent, comme si les pierres s’illuminaient, qu’elles se voyaient les unes les autres. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Comme tout animal sauvage qui chasse, le savoir est nyctalope. »</em> Le jour et la nuit pour Michel Serres : <em>« Le jour fait croire à l’unicité du vrai. En réalité, la pensée ressemble infiniment moins à lui qu’à la nuit où chaque étoile brille comme un diamant, où chaque galaxie ruisselle comme une rivière de perles, où toute planète, comme un miroir, renvoie à sa façon les lueurs qu’elle reçoit. »</em> Il y aurait tant à citer dans ce chapitre préliminaire (<em>Voir et être vu</em>) où le philosophe voit la pensée scintiller dans la caverne de Verne, le contraste lumineux nourrir le cerveau <em>« pour construire son interprétation du monde ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Il vaut mieux avoir un dictionnaire ou le TLF à portée de main pour suivre en chemin cette pensée éblouie et éblouissante. Si peu de prévisible dans ce texte, non seulement parce qu’il est parsemé de mots rares, jusqu’à la préciosité parfois, mais parce qu’au mouvement de la réflexion se mêlent sensations, gestes, questions, anecdotes qui permettent de conjuguer l’abstrait et le concret. <em>« Yeux de… »</em> : les titres des onze chapitres qui suivent commencent tous de cette façon (<em>« Yeux de pierre »</em>, <em>« Yeux de hêtres »</em>, <em>« Yeux de bêtes »...</em>)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Panoptique : aménagé de telle sorte que d’un point de l’édifice on puisse en voir tout l'intérieur »</em> (TLF). Le monde fait signe. C’est là l’invitation portée par cet essai, tourné vers la lecture, l’écriture, la peinture, la représentation et aussi vers les sciences qui montrent le monde <em>« partout dense de matière et d’information »</em> inséparables. Les ocelles, ces taches rondes et colorées comme des yeux sur les plumes du paon, Michel Serres nous raconte leur origine (mythologique) et les fait voir aussi où nous ne les percevions pas.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cartes de la mer et du ciel (souvenirs de la Garonne ou de son apprentissage de jeune <em>« midship »</em>), vitraux gothiques, catalogue Pantone, <a title="Un beau compte rendu de Marc Michiels (Le mot & la chose)" href="http://www.lemotlachose.com/yeux-michel-serres-editions-le-pommier/" target="_blank" rel="noopener">l’œil du philosophe</a> n’est pas moins attentif que son oreille – <em>« Car chacun, je crois, dispose d’un sens majeur ; les cinq ne sont pas distribués, pour tous, avec homogénéité. Tels privilégient l’ouïe, le goût, d’autres le tact, l’odorat ou la vue. Il faut entraîner ceux qui traînent. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Révélation lorsqu’il descend dans un puits, kinesthésie, balade dans une forêt au crépuscule, musée d’Alice Springs en Australie, tout lui est source d’émerveillement. Serres qui a grandi dans une famille <em>« qui ne possédait aucun livre »</em> se rappelle sa mère désolée de le voir en train de lire et s’écriant <em>« Je suis une poule qui a couvé un canard »</em> !</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="A voir ou revoir sur la chaine Youtube, une conférence exceptionnelle de Michel Serres sur « Yeux » (18/12/2014) – à la 13e minute, il la commence par une boutade sur le « sérieux »" href="https://www.youtube.com/watch?v=1qFdYgjWg9s" target="_blank" rel="noopener"><em>Yeux</em> de Michel Serres</a> a de quoi impressionner et <span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">tout n’est pas compréhensible au premier abord</span>, mais le message passe. A l’intérieur des chapitres, les séquences portent elles-mêmes un titre, ce qui permet de reprendre sa respiration et de faire le point tout au long de l’essai. On s’arrête aussi aux belles formules, voire aux pirouettes – clins d’yeux de ce <em>« ce passeur généreux toujours en éveil, à l’écoute des voix et des bruits du monde, à contre-courant et visionnaire »</em> (Martin Legros, <a title="Martin Legros, Michel Serres. Longue vie à son œuvre (2019)" href="https://www.philomag.com/articles/michel-serres-longue-vie-son-oeuvre" target="_blank" rel="noopener">Philosophie magazine</a>)</span></p>
Tania
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Une affaire de temps
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-29:3152512
2020-08-29T08:30:00+02:00
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« Rien d’important n’arrive jamais qui ne soit en premier lieu un...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2525636017.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095333" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/844116539.jpg" alt="belinda cannone,la forme du monde,essai,autobiographie,marche,montagne,émerveillement,pensée,culture" /></a>« Rien d’important n’arrive jamais qui ne soit en premier lieu un phénomène temporel. Je pourrais écrire un livre de ma vie (de toute vie) dont les chapitres auraient pour titres Accélération – Lenteur – Présent – Suspension – Brièveté – Origines – Utopie – Passé – Avancée – Ralentissement, etc. Dans la marche d’altitude, qui est aussi une affaire de temps, on déroule une sorte d’immense ruban où chaque enjambée vaut une fraction de temps et où chaque but peut s’exprimer en temps d’accès. Ainsi, en avançant sur les sentiers, éprouvons-nous dans notre pas, dans notre corps, le passage du temps. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Belinda Cannone, </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La forme du temps</span></em></p>
Tania
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Marcheuse de montagne
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-08-27:3152510
2020-08-27T08:30:00+02:00
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L’essai de Belinda Cannone , La forme du monde (2019), s’ouvre sur une...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’essai de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Belinda_Cannone" target="_blank" rel="noopener">Belinda Cannone</a>, <em>La forme du monde</em> (2019), s’ouvre sur une <em>« philosophie de la montagne »</em>. La collection <em>« Versant intime »</em> d’Arthaud invite le lecteur à pénétrer le <em>« jardin secret »</em> de <em>« grandes figures des lettres, des arts, des sciences ou du voyage »</em>. C’est donc un essai autobiographique que donne ici cette romancière et essayiste née en 1955, docteur et maître de conférences en littérature comparée.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2031057121.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1095307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2244396462.jpg" alt="belinda cannone,la forme du monde,essai,autobiographie,marche,montagne,émerveillement,pensée,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Associant le désir et le mouvement, Belinda Cannone se présente en <em>« marcheuse de montagne d’été ».</em> Même si la montée est souvent pénible au randonneur, elle est aussi plaisir. Pour le corps-esprit – <em>« c’est de cette entité unitaire que sourdent toute expérience et toute pensée »</em> –, la marche, à la fois physique et spirituelle, est une manière de <em>« provoquer l’intensité »</em>, comme la course, comme le tango.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sa <em>« rencontre inaugurale »</em> avec la montagne date de ses dix-sept ans : devant la montagne enneigée, dans les Hautes-Alpes, elle est frappée de son <em>« énormité »</em>. Ensuite, elle y randonne l’été, observe la flore alpine, s’essaie au dessin, prend conscience du sentiment<em> « océanique »</em> (un terme repris à Romain Rolland) qui s’empare d’elle, comme <em>« une vague »</em> sans séparation entre le monde et elle. L’expérience de l’émerveillement est le sujet de son essai précédent <em>(S’émerveiller,</em> 2017).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’appréhension de la grandeur du monde va de pair avec la perception de la <em>« poussée terrestre imperceptible </em>» : elle compare cela avec le ralenti de Bill Viola dans sa vidéo fascinante, <a title="YouTube : Bill Viola, The Greeting (1995)" href="https://www.youtube.com/watch?v=w3VfWLlkuRI" target="_blank" rel="noopener"><em>The Greeting</em></a> (1995), où il s’inspire de <em>La Visitation</em> peinte par Pontormo. Souvenirs de Chamonix, de l’Aubrac, du <a title="Extrait (Dans la bibliothèque de Cléanthe)" href="http://www.danslabibliothequedecleanthe.fr/2020/06/10/la-forme-du-monde/" target="_blank" rel="noopener">Valais</a>. L’intérêt de la hauteur ? <em>« La forme du monde, cachée pour le passant des fonds de vallée, nous apparaît miraculeusement à mesure que nous montons. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">D’origine méditerranéenne (Sicile, Tunisie, Corse), Belinda Cannone a grandi à Marseille. Dans ce <em>« vaste monde dont [elle est] une passante »</em>, la mer lui apparaît tragique, la montagne solaire. La marche, émerveillement et liberté, ne peut que rendre sensible à l’écologie : le monde est notre maison commune et les entités naturelles ont besoin de lois protectrices. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Commencer à marcher, c’est entendre en soi la joie lever. »</em> <em>La forme du monde</em> évoque ses hauts lieux de prédilection, les alpages. Découvert <a title="Son billet " href="http://www.danslabibliothequedecleanthe.fr/2020/06/25/belinda-cannone-la-forme-du-monde/" target="_blank" rel="noopener">dans la bibliothèque de Cléanthe</a>, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.arthaud.fr/Catalogue/versant-intime/la-forme-du-monde" target="_blank" rel="noopener"><em>La forme du monde</em></a> permet de prendre de la hauteur. <em>« J’aime la solitude, je la recherche et je la choie. »</em> Belinda Cannone aurait aimé pouvoir marcher seule, mais reconnaît sa peur dans l’isolement. L’essai se termine sur trois lectures montagnardes en phase : <em>Regain</em> de Jean Giono ; <em>Le mur invisible</em> de Marlen Haushofer ; <em>La force de l’âge</em> de Simone de Beauvoir, autobiographie d’une femme libre qui aimait marcher. </span></p>
Marie GILLET
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Des nouvelles d’Avec la vieille dame.
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2020-08-14T07:32:00+02:00
2020-08-14T07:32:00+02:00
Faire publier son premier roman est difficile. Y arriver grâce à un...
<em><strong>Faire publier son premier roman est difficile. Y arriver grâce à un éditeur, Jérôme Martin qui en plus fait le choix d’une couverture particulière pour aider le livre dans son chemin de vie, est un premier bonheur.<br /><br />Ensuite, il y a tous les bonheurs qui suivent de le voir lu et surtout beaucoup aimé, de recevoir des messages tellement touchants ou encore de constater que certains ont pris la peine, quand ils ont un blog, d’y consacrer une note. Le dernier en date est <a href="http://gazou.eklablog.com/avec-la-vieille-dame-de-marie-gillet-a198638512" target="_blank">là</a>. Et cette interview avec la mention « écrivain » sous son nom… Et d’apprendre par hasard qu’il y a même des avis sur Amazon…<br /><br />Oh, bien sûr, il se vend peu et on n’aura jamais la moindre prétention de battre le moindre record ! Toutefois, le compteur atteint désormais les 52 exemplaires vendus que ce soit en librairie, sur internet ou sur le site des éditions l’Harmattan. On en a vendu soi-même une dizaine lors de rencontres. On s’était fixé 50 comme objectif… Et aujourd’hui, en particulier grâce à vous tous, on se dit qu’on pourrait peut-être atteindre les 75, qui sait ? Patience, humilité, disponibilité et émerveillement devant cette belle aventure.<br /><br />Hier après-midi, assise sous un pin face à la rade, on a pris le temps de faire comme un bilan. Finalement, on n’a pu choisir que peu de choses dans le cours de la vie parce qu’il a fallu le plus souvent suivre un chemin rocailleux imposé par les circonstances familiales ou professionnelles ou encore par des ennuis de santé. Mais maintenant, voilà ce qu’on a librement choisi : vivre au bord de la mer et écrire des livres.<br />Merci à tous de votre soutien. <br /><br />A lundi !<br /></strong></em>
Marie GILLET
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Moisson.
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2020-08-12T07:14:00+02:00
2020-08-12T07:14:00+02:00
Prendre le bateau pour aller chercher quelques livres à la Médiathèque....
<em><strong>Prendre le bateau pour aller chercher quelques livres à la Médiathèque.<br />Proposer à quelqu’un qui l’accepte de participer à un stage de yoga.<br />Découvrir l’<a href="https://www.youtube.com/watch?v=KLm5H6-Om-8" target="_blank">Ensemble Harmonie grégorienne</a>. On aime les groupes qui chantent a capella.<br />Tailler l’ipomée qui n’hésiterait pas à prendre le pas sur le caoutchouc si on la laissait faire.<br />Sur un chemin, se régaler de quelques mûres.<br />Refaire des poivrons à l’huile.<br />Voir une belle exposition de photographies de Matthieu Ricard à la Maison du Cygne de Six Fours.</strong></em><br /><br />
Marie GILLET
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Mimosa.
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2020-01-09T06:36:31+01:00
2020-01-09T06:36:31+01:00
Les mimosas sont en fleurs. Chaque année, ils fleurissent et on le sait,...
<em><strong>Les mimosas sont en fleurs. Chaque année, ils fleurissent et on le sait, mais chaque année, on s'en émerveille.<br />Que cette journée soit pour vous l'occasion d'un émerveillement.</strong></em>
Marie GILLET
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La question du lundi : de l'émerveillement.
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2016-03-14:3068552
2016-03-14T05:38:00+01:00
2016-03-14T05:38:00+01:00
Aujourd’hui, demain, et les jours suivants aussi peut-être, par quoi...
<em><strong>Aujourd’hui, demain, et les jours suivants aussi peut-être, par quoi allez-vous vous laisser émerveiller, comme si vous étiez un petit enfant ?</strong></em><br />
mimylasouris
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Le [formidable] Château de Barbe-Bleue et de Bartók
tag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2012-10-14:2930699
2012-10-14T14:57:00+02:00
2012-10-14T14:57:00+02:00
J'aime décidément cette rentrée symphonique : troisième concert,...
<p>J'aime décidément cette rentrée symphonique : troisième concert, troisième invitation, par une généreuse anonyme cette fois-ci. Et une soirée qui pourrait prétendre au titre de concert de la saison grâce à sa seconde partie. Oubliez l'Espagne pour construire des châteaux : c'est en Hongrie qu'il faut aller.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong><br /></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>La symphonie italienne et dispensable de Mendelssohn</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">Cette symphonie est anti-synesthésique au possible – une musique sans image, sans nature ni lutin, où les flûtes ne sont que des flûtes. Pour le chef, qui y est plongé, c'est OK, fait-il de la main ; et je crois voir une ombre chinoise cancaner en basson.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">J'essaye alors des images de campagne puis de salons luxueux, comme face au miroir on porte devant soi une robe en la tenant par le cintre. Mais je vois au premier coup d'oeil que cela n'ira pas ; je repose mes images sur le portant et passe le reste en revue sans conviction, en sachant d'avance que l'ensemble de la collection n'est pas dans le ton. Les lustres et les fauteuils en velours sont beaucoup trop étincelants et solennels pour ce morceau. La marche que l'on entend est trop légère pour des militaires, même d'apparat, mais elle n'a pas non plus l'allant d'une virée campagnarde qui envoie valdinguer les petits cailloux du chemin de terre. Du paysan, elle n'a que la simplicité, pas la robustesse ni la bonhommie.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">C'est une musique d'honnête homme, voilà. Pas de désir, même à réprimer : une simple ligne de conduite à angles droits, comme le tracé d'une architecture sans fioritures. Et lorsque l'on s'emporte, c'est en bon père de famille un peu bourru, qui s'adoucira à la fin, au retour du fils prodigue. Lequel a fait son tour d'Italie, faut-il croire à la lecture du programme que je n'avais pas eu et qui me livre un titre aux antipodes (européens, certes) de mon imagination. Drôle d'Italie que ces paysages au rayonnement mesuré, sans éclat ni aplat, aussi exubérants que des croquis aux pastels de ses ruines. </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong><br /></strong></p><p><strong>Bartók, Balázs et<em> Le Château de Barbe-Bleue</em>, <br />investi par Elena Zhidkova et Matthias Goerne</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">Après ce drame bourgeois bien policé, celui de Barbe-Bleue a une tout autre allure. Bien étrange si l'on considère que ce n'est plus le personnage éponyme mais son château qui en est au centre. Barbe-Bleue semble s'y retrancher comme une bête dans sa tanière, sans que l'on comprenne au juste ce qu'il cherche à fuir. On s'attendrait plutôt à ce que cela soit sa nouvelle épouse qui cherche à prendre à fuite. Mais la porte d'entrée reste ouverte et malgré l'obscurité du château, elle ne songe guère à l'emprunter pour aller rejoindre celui, lumineux et orné de roses, d'un prince de conte de fées. C'est ici un conte humain et la nouvelle épouse, qui n'a été ravie à son fiancé que pour son propre ravissement, prend le risque qu'il ne soit que trop humain – inhumain. Elle n'est pas une jeune fille ingénue qui cède à la curiosité en l'absence de son nouveau mari ; Judith ne cède à rien et surtout pas à ce nouveau mari, que je ne peux m'empêcher d'imaginer un instant en Holopherne.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Judith. Ce prénom seul suffit à introduire le doute. Ce n'est plus Barbe-Bleue qui est terrible mais de ne plus être certain de savoir qui l'est. Le comte, bourru comme une bête blessée plus que féroce, semble chercher à se protéger tandis que l'autre conte, celui que l'on connaît, désigne la nouvelle épouse, inconsciente du danger qu'elle court, comme victime. Pourtant la poupée blonde glamour qui chante sous nos yeux a quelque chose de terrible dans le regard, inquiétant à force de fascination, et dans la voix, qui couvre sans problème l'orchestre. Judith obtient de son mari qu'il ouvre une à une les sept portes du hall. La deux premières confirment la barbarie attendue de Barbe-Bleue : la salle de torture et la salle d'arme sont toutes deux entachées du sang qui se trouvait originellement sur la clé confiée à la jeune femme. Judith se délecte de son épouvante, veut baiser de ses lèvres les murs qui saignent, le désirant d'autant plus que cela devrait la répugner. Elle aime Barbe-Bleue, jusque dans son ignominie, et le lui dit, comme un avertissement : cet amour qu'elle livre, par lequel elle se met à sa merci, est un aveu de force et non pas de faiblesse, car elle exige la même chose en retour. Elle n'aura de cesse de le vampiriser, aspirant son sang et celui qu'il a répandu avec la même avidité, le même délice, absorbant chaque recoin de son être jusqu'à fusionner avec lui.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Judith presse Barbe-Bleue d'ouvrir les autres portes, pour faire pénétrer la lumière dans le château. Cette volonté de percer à jour les secrets de son mari se répète après l'ouverture des trois portes suivantes et à chaque fois, cette demande s'accompagne d'une dissonance grandissante, comme si le danger venait justement de là, de la connaissance que l'on tient absolument à porter sur les parts d'ombre du château de Barbe-Bleue ; comme si la cruauté de ce dernier n'existait pas tant qu'on ne l'en soupçonnait pas. Tout à la fois délivré de ses ténèbres et livré au jour qui inonde la salle, il supplie sa femme d'en rester là – et les harpes ont quelque chose de céleste, quelque chose de pur, qui atténue la vague dissonante qui vient de déferler.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Le trésor aux cuivres scintillants, le jardin de fleurs et le domaine entier du comte, terre et lune comprises, qu'ont dévoilés respectivement les troisième, quatrième et cinquième portes auraient dû suffire à Judith comme preuves d'amour. Barbe-Bleue a offert tout ce qu'il pouvait à celle que son âme noire n'a pas repoussée. Mais Judith ne voit plus dans le trésor que les dépouilles de ses femmes précédentes, souillées de sang, de ce sang qui abreuve les fleurs du jardin secret et gorge le nuage dont l'ombre assombrit le tableau. Elle en veut plus, elle veut la vérité, elle veut que cet homme ait tué ses premières femmes, car tant de richesses et de générosité ne peut venir de lui seul. La septième porte ouvre alors sur un lac de larmes, mémoire des chagrins passés, qui n'a plus la douceur du « sang qui sourd des fraîches blessures ». Forcée, l'âme un instant lumineuse du comte se referme sur l'amertume de ce lac de larmes.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">En le sommant de se livrer au moment même où il avait commencé à se confier, Judith l'a accusé et a rompu irrémédiablement la passerelle qui aurait pu les mener l'un à l'autre. Elle voulait la vérité et non la légende, la septième porte la lui révèle : Barbe-Bleue y cachait son amour pour toutes ses femmes, « vivantes toutes ! Toutes vivantes ! » Tout le sang qu'elle a vu, c'est elle qui l'a voulu, celui d'amours qu'elle aurait souhaité mortes et qui continuent d'irriguer le jardin secret de Barbe-Bleue, de le nourrir et de passer dans son sang, de s'y mêler. « Dis-moi, dis-moi Barbe-Bleue, qui avant moi tu as aimé ? » Quelles femmes a-t-il aimé, qu'elle doive encore tuer dans son cœur pour y régner sans partage, sans jamais être gênée par le fantôme d'une rivale ? En s'éprenant d'une brute sanguinaire comme d'un coureur de jupon, elle a pris le risque de finir comme les précédents numéros de la série pour être la seule à survivre, celle que l'on choisit et dont on ne sépare plus.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">En répandant le sang dans ses visions, c'est Judith elle-même qui a commis les meurtres dont elle accusait Barbe-Bleue, parce qu'elle aurait secrètement voulu qu'il en soit l'auteur. En élimant ce qui le constituait, ce qui faisait partie de son histoire, elle l'a du même coup atteint et, en perçant à jour ses secrets, l'a blessé profondément. Sans rémission, sans retour en arrière possible. Il ne lui reste plus qu'à disparaître à son tour derrière la septième porte, déjà franchie à l'instant même où elle a voulu l'ouvrir, parée du manteau que Barbe-Bleue lui a installé sur les épaules. Elle pensait pouvoir endosser son passé, l'aider à porter le fardeau de son âme, mais il se révèle trop lourd, précisément à l'instant où elle n'a plus le loisir de le rendre. Ce poids qu'ils auraient pu porter tous deux, si Judith s'est résignée entre la troisième et la cinquième porte, elle le lui a arraché et il les a perdus. Elle doit vivre avec ce qui lui est insupportable pour n'avoir pas su l'aimer sans le comprendre – d'un amour aveugle qui se serait heurté à certains de ses secrets, demeurés étrangers, mais par lequel elle aurait pu le toucher. Elle ne peut plus vivre dans le château qu'elle a assiégé et mis à sac par des torrents de lumières. « Désormais, tout sera ténèbres, Ténèbres, ténèbres... » </p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><blockquote><p><span style="font-size: x-small; font-family: symbol;">Dans les contacts avec les personnes qui ont la pudeur des sentiments, il faut savoir dissimuler : elles sont susceptibles d’une haine subite pour qui surprend chez elles un sentiment délicat, enthousiaste ou sublime, comme s’il avait vu leurs secrets.</span></p><p><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Si on tient à leur être agréable en pareils instants, qu’on les fasse rire ou qu’on leur décoche quelque froide raillerie : leur émotion se glacera et elles se ressaisiront aussitôt.</span></p><p><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Mais je donne ici la morale avant l’histoire.</span></p><p><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Nous avons été un jour si proches l’un de l’autre dans la vie que rien ne semblait entraver notre amitié et notre fraternité, seul l’intervalle d’une passerelle nous séparait encore.</span><br /><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Et voici que tu étais sur le point de la franchir, quand je t’ai demandé : « Veux-tu me rejoindre par la passerelle ? »</span></p><p><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Mais déjà tu ne le voulais plus, et à ma prière réitérée tu ne répondis rien.</span></p><p><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Et depuis lors, des montagnes et des torrents impétueux, et tout ce qui sépare et rend étranger l’un à l’autre, se sont mis en travers, et quand bien même nous voudrions nous rejoindre, nous ne le pourrions plus.</span></p><p><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Mais lorsque tu songes maintenant à cette petite passerelle, la parole te manque et tu n’es plus qu’étonnement et sanglots.</span></p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm;" align="RIGHT"><span style="font-family: symbol; font-size: x-small;">Nietzsche, <em>Le Gai</em> <em>savoir.</em></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="RIGHT"><em><br /></em></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;">Voilà le pourquoi de la dissonance assourdissante lorsque Judith réclame que lumière soit faite : il ne faut pas que Barbe-Bleue entende ce que sa pudeur veut taire. Lui sait d'instinct qu'il n'y a nul besoin de montrer ce qui est déjà là, et que Judith ne fera que rendre son passé trop encombrant en le plaçant en pleine lumière. Déjà, il pense à eux deux avec nostalgie – harpes et célesta.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;">Ils ont aussi tremblé : <a href="http://palpatine42.free.fr/blog/post/2012/10/13/Le-Chateau-de-l-orchestre-de-Paris" target="_blank">Palpatine</a>, Klari, <a href="http://jriou.org/blog/00854.html" target="_blank">Joël</a>, Hugo...</p><p> </p>
hommelibre
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L’éphémère
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2012-08-13:3298316
2012-08-13T09:02:00+02:00
2012-08-13T09:02:00+02:00
Du culte du passé... L’attention intense n’est pas là. Ce qui...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogs.lalibre.be/media/02/01/746385802.jpg" target="_blank"><img id="media-130693" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://leshommeslibres.blogs.lalibre.be/media/02/01/1205632666.jpg" alt="éphémère2-feu-artifice.jpg" name="media-130693" /></a>Du culte du passé...</span></strong><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’attention intense n’est pas là. Ce qui fait le charme magique d’un feu d’artifice est son mouvement. On l’attend. Quand une fusée monte, on se demande ce qu’elle va produire. Et quand elle éclate, jusqu’au bout, jusqu’à son extinction, les yeux sont fixés sur l’image éphémère qui se déploie et meurt dans le ciel.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cette attente est forcément intense. L’impossibilité de pouvoir arrêter l’image, son instabilité, sa courte durée de vie et l’effet de surprise font que nous concentrons d’autant plus fort notre attention. Dans cette intense concentration marquée par la seule attente joyeuse et dont tout jugement de valeur est absent, l’émerveillement prend la place laissée vacante par les histoires de loups, de princes et de dragons que l’on racontait aux enfants. Nous retrouvons la même disponibilité à l’émerveillement.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La rareté du spectacle et sa nature éphémère ouvrent cette belle disposition en nous. Si un feu avait lieu tous les soirs nous finirions par nous en lasser. C’est normal. La disponibilité à l’émerveillement utilise une part importante de notre énergie et de notre activité psychique. Il est difficile de gérer le quotidien, le répétitif, le programmé, qui font un volume considérable dans nos vie, en état d’émerveillement permanent.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il me semble de plus que l’émerveillement fait bon ménage avec l’éphémère. Ce qui change, ce qui ne se répète pas, est plus émouvant que ce qui dure de manière régulière et linéaire.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’éphémère qui suscite l’émerveillement est une donnée importante dans l’attitude consumériste des adultes. Ce qui est une grâce - car l’émerveillement est une forme de grâce - peut être exploité. Comment? Par un changement fréquent dans les produits que nous achetons. Pas tant dans la nourriture, qui reste elle accrochée à des habitudes</span> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogs.lalibre.be/media/00/02/2205652662.jpg" target="_blank"><img id="media-130694" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://leshommeslibres.blogs.lalibre.be/media/00/02/1183129495.jpg" alt="éphémère4.jpg" name="media-130694" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">familiales et à des atavismes régionaux évidents. Mais dans la technologie le nouveau et le changement sont devenus des valeurs ajoutées.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Pendant longtemps, et encore dans certaines parties du monde, le culte des ancêtres était</span> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">un principe formateur de la société, ainsi qu’une forme de sauvegarde contre les errements. Se souvenir des morts, les respecter, c’est une manière de donner une valeur à la vie qu’ils nous ont légué et de tenter de la reproduire par loyauté. On était sûr du passé alors que l’avenir n’était que chimère.</span><br /> <br /> <br /> <strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">... à celui de l’éphémère</span></strong><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La science et la technologie ont renversé en partie cette donnée. L’avenir est depuis plus d’un siècle synonyme de progrès. Le progrès étant présenté comme une chose forcément bonne, ou au moins meilleure que le présent. Cela s’est vérifié: eau courante dans les maisons qui améliorait l’hygiène, chauffage central, etc. Le progrès ramène un peu d’émerveillement par l’imprévisibilité qu’il contient. Ainsi tout appareil nouveau est forcément meilleur que l’ancien du même type. L’électricité (que, de manière significative, l’on nommait à ses début la «fée électricité), puis l’électronique nous ont habitué à voir plus le devant, le futur, «ce qui est à venir», que l’acquis. On attend plus le prochain iPhone que l’on ne se réjouit d’en avoir encore un qui marche. La société y gagne une créativité exceptionnelle. Avec des effets collatéraux, comme l’obsolescence des appareils. La technologie change si vite, les investissement dans la recherche sont si énormes, et la lutte commerciale si intense, qu’une société qui vit sur un seul produit pendant 30 ans risque fort de déposer son bilan assez rapidement. Il suffira qu’une autre société crée un produit nouveau du même genre, plus récent, avec plus de capacités, donc meilleur, pour que les consommateurs eux-même délaissent le produit d’origine.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Car le progrès et l’éphémère génèrent une sorte d’usure psychologique autant que technologique rapides et un déclassement social. L’envie que suscite la nouveauté exhibée par d'autres pousse à vouloir la même chose. Les humains ont de la difficulté à accepter une inégalité de traitement et de chance.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le durable suscite-t-il l’émerveillement?</span></strong><br /> <br /> <br /> <strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogs.lalibre.be/media/00/01/1632622640.jpg" target="_blank"><img id="media-130695" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://leshommeslibres.blogs.lalibre.be/media/00/01/3254631706.jpg" alt="éphémère5-eclair.jpg" name="media-130695" /></a></span></strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On dit parfois que ce sont les publicitaires qui créent le besoin de nouveauté et d’obsolescence psychologique de ce que nous possédons. Je ne le pense pas. Ce me semble être un simple mécanisme humain.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cela montre en tous cas que la possession ne rend pas durablement heureux. Mais on ne peut pour autant nier l’effet thérapeutique d’une séance de shopping un jour de blues!...</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Que se passera-t-il avec des produits durables qui deviendront de plus en plus nombreux? Ce sera un argument de vente au début. Ils seront toutefois chers, forcément plus chers, car la rentabilité du produit devra faire vivre les entreprises pendant trente ans.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il devront également être accompagnés d’un renversement dans la psychologie humaine. «Old is beautifull», «Ce qui est ancien est magnifique», lira-t-on peut-être sur la notice d’emballage du prochain four à micro-ondes. On admirera chez le voisin non plus sa voiture dernier cri mais sa légendaire teuf teuf de bientôt 35 ans d’âge. On achètera moins, donc on vendra moins, donc il y aura moins de ressources pour la recherche.</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il faudra perdre un peu de notre émerveillement, de notre goût de l’éphémère devant la création technologique. Accepter que les entreprises fonctionnent avec des budgets resserrés et créent moins de postes de travail. Mais il faudra aussi ralentir la recherche. Les nanotechnologies et les applications quantiques pourraient révolutionner notre mode de vie dans les cinquante prochaines années. Ce ne sera possible que si des applications commerciales en découlent sans attendre que les appareils actuels soient inutilisables. Et si l'avenir nous est présenté comme une contrainte aux sombres motifs, si sauver la planète et la vie ne nous rend pas joyeux, nous risquons de consommer encore plus, comme une étude le suggère: <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2008/09/12/tristesse-deprime-parce-que-vous-le-valez-bien.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><em>la déprime nous rend consommateurs</em></span></a>. Le durable nous fera-t-il nous émerveiller?</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’éphémère profite en partie au gaspillage par l’obsolescence programmée, mais aussi à la richesse de la société et, paradoxalement, à une évolution technologique qui sera de plus en plus éco-compatible (ne serait-ce que par argument de vente).</span><br /> <br /> <span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Notre capacité d’émerveillement est une ressource essentielle pour l’économie!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Regarder un feux d’artifice en photo ou vidéo est décevant. Cela semble si petit en regard de ce que la mémoire garde d’autres années! Quoi! C’est cela un feu? Ce n’est que cela? Aucune magie. La mémoire ne supplée pas aux images, ne rend pas les couleurs dans la nuit, l’impression de cathédrale de lumière au-dessus des têtes.</span></p>
Françoise
http://legranddeblocage.blogspirit.com/about.html
La nature...
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2009-12-13:1866085
2009-12-13T11:25:00+01:00
2009-12-13T11:25:00+01:00
Notre ami Ulysse vient de publier sur son blog mots et photos dont il a le...
<p>Notre ami Ulysse vient de publier sur son blog mots et photos dont il a le secret ! Son secret n'est-il pas son oeil ! Il sait voir ce qui nous échappe et pour notre bonheur il partage ses images vivantes, tendres, fortes... et si tentantes !</p> <p>Aujourd'hui j'ai envie de vous faire partager ces quelques mots qui se suffisent à eux mêmes !</p> <p><b><span style="color: #993300;">"la nature est le dernier domaine où l’ on reçoit sans avoir à donner"</span></b></p> <p>Je n'ai qu'un conseil à vous donner... un ordre ? pourquoi pas... En haut, à gauche, vous voyez cette petite liste de sites... cliquez sur ELDORAD'OC... vous n'en reviendrez pas !</p> <p>Merci Ulysse pour toutes ces découvertes que, sans toi, je... nous... n'aurions jamais faites.</p>