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Tania
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Pouvoir d'évocation
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-09-24:3273790
2022-09-24T08:00:00+02:00
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« Il transpose dans son coloris de charmeur tous les thèmes qu’il...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3400005623.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156483" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4087717779.jpg" alt="Dufy Catalogue bis.jpg" /></a>« Il transpose dans son coloris de charmeur tous les thèmes qu’il choisit : régates, salles de concert, nus à l’atelier. […] Ses teintes sont libres au point qu’elles ne se laissent pas enfermer par les limites des objets. Et ces limites elles-mêmes n’ont rien de figé : un trait des plus elliptiques les suggère. Pourtant nous avons affaire non à une manière désinvolte, superficielle, mais à un art qui se recommande par sa justesse et son pouvoir d’évocation. »</span></em></p><p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">« <a title="Dufy et la couleur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/09/17/dufy-et-la-couleur-3273761.html" target="_blank" rel="noopener">Dufy</a> »</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> in </span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dictionnaire de la peinture moderne</span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">, Hazan, 1980</span></p>
Tania
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Dufy et la couleur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-09-22:3273761
2022-09-22T08:00:00+02:00
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« L’ivresse de la couleur » : l’exposition Raoul Dufy vient...
<p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a title="Site du centre d'art" href="https://www.caumont-centredart.com/fr/raoul-dufy" target="_blank" rel="noopener"><em>« L’ivresse de la couleur »</em></a> : l’exposition Raoul Dufy vient de prendre fin à l’Hôtel de Caumont. Je suis heureuse d’avoir pu la visiter et d’un peu mieux connaître ainsi ce peintre, grâce aux œuvres prêtées par une vingtaine de musées (le Musée national d’art moderne de Paris, principalement) et des collections privées. En plus des huiles, des aquarelles et des dessins de Dufy (1877-1953), on y exposait aussi des gravures et des céramiques de l’artiste.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1286959101.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156431" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/810867390.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>L’Estacade à Sainte-Adresse</em>, 1902, huile sur toile <br />© Adagp, Paris / Jean-François Tomasian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Né au Havre, Dufy est d’abord influencé par les impressionnistes : voyez comme il peint <em>L’Estacade à Sainte-Adresse</em> ou <a title="Illustration" href="http://www.muma-lehavre.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/raoul-dufy/dufy-le-yacht-pavoise-au-havre" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Yacht pavoisé au Havre</em></a> dans les premières années du XXe siècle. J’ai admiré dans ces deux toiles (léguées par son épouse en 1963) le chant des couleurs, dont un délicat turquoise, et la belle lumière, en particulier dans <em>L’Estacade</em>, où les voiles des parasols se perdent dans le blanc un peu doré du sable.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1595038284.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/542207583.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>Paysage de Provence</em>, 1905, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Mon premier coup de cœur est ce <em>Paysage de Provence</em> avec ses arbres, ses bandes de lavandes, ses maisons qui ne font qu’un avec ce qui les entoure. J’aime ce choix d’une ligne d’horizon très haute qui permet au paysage de se déployer, cette toile saturée de couleurs qui m’a fait penser à Bonnard. Influencé par le fauvisme, Dufy évolue vers une touche plus libre, comme on le voit aussi dans <em>La Terrasse sur la plage</em> avec ses couleurs vives.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/545228412.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156433" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4258187710.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La Terrasse sur la plage</em>, 1907, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’exposition d’Aix <em>« met tout particulièrement en lumière les liens étroits que le peintre a entretenus avec la Provence et l’œuvre de Cézanne »</em> (les citations viennent du dépliant ou du catalogue). Dufy s’intéresse à la construction des formes <em>« par la couleur, les plans et les volumes géométrisés »</em> et séjourne à Marseille en 1907 et 1908. Il se rend sur les sites du maître et réduit sa gamme aux ocres et aux verts, suit son exemple en simplifiant les formes. Ses <a title="Un exemple commenté : Pins à l'Estaque, 1908 (musée Granet, fondation Planque))" href="https://www.museegranet-aixenprovence.fr/mon-musee-a-la-maison/ressources/videos/raoul-dufy-paysage-de-lestaque-1908" target="_blank" rel="noopener">toiles cézaniennes</a> sont assez austères et bientôt il réintroduit dans sa peinture des couleurs plus dynamiques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1544839475.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156435" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3149933641.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>Maison et jardin</em>, 1915, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans <em>Maison et jardin</em> (1915), mon deuxième coup de cœur, <em>« Dufy applique les leçons de Cézanne dans le jardin de sa maison au Havre »</em> : la table de jardin bleue et verte supporte une coupe de fruits ; au-dessus, une rose du rosier grimpant entre la table et la maison blanche équilibre et anime cette composition en vert, bleu et blanc. Une formidable illustration de l’art avec lequel le peintre pratique une <em>« stylisation décorative ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/616700263.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3071299108.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La pêche</em>, 1910, gravure sur bois, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">La petite salle sur laquelle s’achève la première partie de l’exposition présente des œuvres sur papier, notamment des gravures sur bois (<em>La chasse</em>, <em>La pêche</em>, <em>La danse</em>, 1910). Dufy a gravé des illustrations <em>« jouant des contrastes de noir et de blanc » </em>pour <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bestiaire_ou_Cort%C3%A8ge_d%27Orph%C3%A9e" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Bestiaire</em> ou <em>Cortège d’Orphée</em></a> d’Apollinaire. Séduit, le couturier Paul Poiret lui demandera de reproduire plusieurs des motifs floraux et animaux sur tissu. Le goût de Dufy pour la liberté d’interprétation apparaît bien dans cette explication donnée en 1948 : <em>« Il ne faut jamais suivre le texte. C’est une interposition que l’on introduirait dans l’esprit du lecteur. L’illustration, c’est une analogie. »</em> En plus des livres sont exposées là des aquarelles et des huiles montrant des paysages de Provence.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3547689368.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/4194754173.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La jetée-promenade à Nice</em>, s.d., huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">De l’autoportrait de <a title="illustration" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cxAXGLr" target="_blank" rel="noopener">1898</a> (à l’entrée de l’exposition) à celui de 1948 (au second niveau), un demi-siècle de vie et d’exploration de la peinture, de la couleur et du dessin. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3686436275.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156481" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2615653078.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <span style="color: #000000;"><em><a style="color: #000000;" title="Fiche complète du Centre Pompidou" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/ce7XaX" target="_blank" rel="noopener">Autoportrait</a></em>,</span> 1948, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts, Nancy</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>La jetée-promenade à Nice</em>, où on voit la coupole du casino détruit durant la seconde guerre mondiale, montre parfaitement l’art de Dufy : <em>« des aplats de couleurs vives qui débordent des contours ou divisent les objets en zones d’ombres et de lumière, faisant abstraction du « ton local », à savoir la couleur propre d’un objet, en dehors des effets de la lumière »</em> (notice).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3023542640.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3559664589.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Raoul Dufy, <em>La Coupe bleue</em>, 1938, faïence stannifère, H. 21 cm, <a title="Coupe bleue aux baigneuses (descriptif complet)" href="https://www.centrepompidou.fr/en/ressources/oeuvre/cAzRXo" target="_blank" rel="noopener">Centre Pompidou</a>, Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Au milieu des peintures d’ateliers, de nus et de <a title="Deux baigneuses (Centre Pompidou)" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/crd7yr" target="_blank" rel="noopener">baigneuses</a>, ce sont d’abord les céramiques qui m’ont attirée : une magnifique coupe bleue où les courbes des baigneuses se dessinent entre les ondulations de la mer, des vases, des <a title="Naïade (Centre Pompidou)" href="https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/c69yLz" target="_blank" rel="noopener">carreaux</a> de céramique sur le même thème. Dufy s’est réfugié à Perpignan de 1940 à 1945 <em>« pour se soigner et fuir la capitale occupée » </em>et il y a peint son atelier comme dans les différents endroits où il a vécu et créé.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3602407389.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156446" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3027164873.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>L’Atelier de Perpignan, « La Frileuse »</em> et <em>l’Atelier de Perpignan, rue Jeanne-d’Arc</em>, 1942,<br />huiles sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Dans <em>L’Atelier de Perpignan, « La Frileuse » </em>et <em>l’Atelier de Perpignan, rue Jeanne-d’Arc</em> (1942), les tons chauds et orangés dominent. La lumière circule davantage dans la toile de droite où les plafonds clairs et le drap sur lequel le modèle est allongé se répondent. <em>La console jaune aux deux fenêtres</em> (1948) a été peinte dans son second atelier, place Arago. J’aime le contraste audacieux des couleurs, dans cette composition symétrique, et celui des éléments rectilignes avec les formes contournées de la console et du miroir de style rocaille.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1653137554.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156448" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2085694199.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>La console jaune aux deux fenêtres</em>, 1948, huile sur toile, <br />Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, Nice</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les visiteuses se succédaient devant un superbe ensemble d’aquarelles florales : Dufy possède l’art de rendre le charme des fleurs et des bouquets champêtres – <em>« Un bouquet, c’est un peu un feu d’artifice »</em>, disait-il. Ces aquarelles (66 x 50 cm environ) étaient accrochées au-dessus de livres illustrés par l’artiste, en particulier <em>Pour un herbier de Colette</em> (1950).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/12173976.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156450" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1320221524.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, plusieurs bouquets (aquarelle et gouache), Musée d'art moderne de Paris</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">On passe ensuite au thème maritime privilégié par Dufy tout au long de sa vie, de la Normandie à la Méditerranée : ports, plages et régates. C’est là que se trouvaient les toiles encore impressionnistes que j’ai citées plus haut. <em><a title="Illustration" href="https://fr.geneawiki.com/index.php?title=Fichier:La_jet%C3%A9e_de_Honfleur_-_Raoul_Dufy_-_1928.jpg" target="_blank" rel="noopener">La jetée de Honfleur</a> </em>(1928) illustre bien son goût pour les bords de mer animés. Les régates où les voiliers s’élancent, aussi légers que les mouettes, me plaisent davantage que les fêtes nautiques, des toiles plus chargées où il utilise plus de noir.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4232333594.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156455" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2058959931.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>Henley, régates aux drapeaux</em>, 1932 / <br /><em>Port au voilier, hommage à Claude Lorrain</em>, vers 1935</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3786439293.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1156453" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2867708565.jpg" alt="raoul dufy,l'ivresse de la couleur,exposition,hôtel de caumont,aix-en-provence,peinture,dessin,gravure,céramique,xxe,art moderne,culture,couleur" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Raoul Dufy, <em>Régates aux mouettes</em>, vers 1930, huile sur toile, Musée d'art moderne de Paris</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’exposition d’Aix en Provence se terminait avec une installation immersive de <a title="Musée d'art moderne" href="https://www.mam.paris.fr/fr/oeuvre/la-fee-electricite" target="_blank" rel="noopener"><em>La Fée Electricité</em></a>, l’œuvre monumentale (600 m2, 1937) conservée au Musée d’Art moderne de Paris. Je me serais volontiers attardée dans ce bain de couleurs et de figures au dessin très libre, mais même adossée au mur, je me suis vite sentie mal à l’aise – les expériences d’immersion visuelle ne conviennent pas aux personnes sujettes aux vertiges. Dorgelès appelait Raoul Dufy le <em>« peintre de la féerie moderne »</em> et c’est bien ce qui ressort de cette rétrospective résolument tournée vers la joie de vivre.</span></p>
Tania
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Façades
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2022-08-13T08:00:00+02:00
2022-08-13T08:00:00+02:00
Des fleurs de trottoir à la façade de cette jolie maison, pas même un...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2459418934.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1154346" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1849954115.jpg" alt="patrimoine,architecture,schaerbeek,façade,xxe,culture" /></a>Des <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/08/09/fleurs-de-trottoir-3272523.html" target="_blank" rel="noopener">fleurs de trottoir</a> à la façade de cette jolie maison, pas même un pas à faire : même si la photo ci-contre manque de netteté, remarquez comme les hibiscus roses plantés contre le mur de part et d’autre de la fenêtre du rez-de-chaussée fleurissent allègrement.<br /></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Prêts pour une petite balade à la découverte du patrimoine schaerbeekois, une fois de plus ? </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Les jeux de briques et les bandeaux en pierre bleue sous les fenêtres du toit donnent du caractère à cette maison, du côté de la porte sous un joli clocheton, du côté des baies grâce au pignon en gradins, lui aussi surmonté d’un <a title="définition (IPA)" href="https://monument.heritage.brussels/fr/glossary/301" target="_blank" rel="noopener">épi de faîtage</a>.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3842577350.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1154347" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3905977837.jpg" alt="patrimoine,architecture,schaerbeek,façade,xxe,culture" /></a>Quand je passe devant ces deux maisons de style éclectique, j’ai souvent l’attention attirée par les parapets ajourés des balcons et terrasses que je trouve un peu lourds d’aspect. Ce jour-là, le ciel d’azur amplifiait la note bleue des belles menuiseries en façade à droite et dans le toit à gauche, et faisait ressortir leur parenté.<br /></span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">Toutes deux de 1914, elles sont signées par </span><a style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;" title="Inventaire du patrimoine architectural" href="https://monument.heritage.brussels/fr/Schaerbeek/Avenue_Albert_Giraud/90/22354" target="_blank" rel="noopener">Joseph Diongre</a><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">, qui a habité celle de droite. En regardant mieux, on aperçoit des motifs végétaux de fer forgé dans les garde-corps et de pierre pour souligner ici une porte, là un encadrement de fenêtre ou un parapet.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/154307929.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1154348" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2769870054.jpg" alt="patrimoine,architecture,schaerbeek,façade,xxe,culture" /></a>Le pinacle à volutes, les guirlandes sur le pignon et le décor du garde-corps en fonte embellissent cette maison bourgeoise. L’aspect « assez hybride » de la façade s’observe en particulier du côté de l’entrée.<br /></span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">De haut en bas : la corniche prolonge les verticales d’un parement imitant des colombages, au deuxième étage ; sous la fenêtre du premier, deux écussons portent les attributs de l’architecte et du sculpteur ; les balustres de la porte d’entrée, d’origine, illustrent aussi le style éclectique de la maison de l’architecte </span><a style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;" title="Inventaire du patrimoine architectural" href="https://monument.heritage.brussels/fr/Schaerbeek/Avenue_Albert_Giraud/22/22342" target="_blank" rel="noopener">Emile Henry</a><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> (1913), également à l’inventaire du patrimoine architectural de Bruxelles. </span></p>
Tania
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Un tour au musée !
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-01-28:3228675
2021-01-28T08:31:00+01:00
2021-01-28T08:31:00+01:00
L’exposition « .be modern, de Klee à Tuymans » est prolongée...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’exposition <em>« <a title="Site des MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/be-modern" target="_blank" rel="noopener">.be modern, de Klee à Tuymans</a> »</em> est prolongée jusqu’au 21 février aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, qu’on se le dise. Je l’avais boudée jusqu’ici, à tort – c’est si gai, après un an, de refaire un tour au musée ! Même si cet accrochage temporaire d’une sélection d’œuvres des XXe et XXIe siècles rappelle un scandale qui n’en finit pas de durer : <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/12/16/quel-musee.html" target="_blank" rel="noopener">dix ans déjà</a> depuis la fermeture du <a title="musée sans musée" href="https://museesansmusee.wordpress.com/" target="_blank" rel="noopener">Musée</a> d’<a title="Les vidéos sur et autour de l'exposition "be modern"" href="https://www.youtube.com/watch?v=aeNGuZvxL20&list=PLtuL8dXe6EMTqKVOyFizAl1MMAFLYuD37&index=2" target="_blank" rel="noopener">art moderne</a> à Bruxelles.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/272848954.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108577" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/845244577.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1672087405.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108583" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/435522802.JPG" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Georges Meurant, <em>Sans titre</em>, huile sur bois, 2019, Bruxelles, MRBAB</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le long du couloir d’accès sont exposées des œuvres contemporaines d’acquisition récente : <a title="A voir sur Viméo" href="https://vimeo.com/356250483" target="_blank" rel="noopener"><em>VidéoSculpture XXI</em></a> d’Emmanuel Van der Auwera ; une huile sur bois sans titre de <a title="Portrait d'atelier (Mu in the City)" href="https://www.mu-inthecity.com/ateliers-dartiste-georges-meurant" target="_blank" rel="noopener">George Meurant</a> inspiré par les arts traditionnels subsahariens ; <a title="Illustration" href="https://www.artnet.com/auctions/artists/ch%C3%A9ri-samba/je-suis-un-rebelle" target="_blank" rel="noopener"><em>Je suis un rebelle</em></a> de Chéri Samba ; des dessins de Hugo Claus dans l’esprit de Cobra, entre autres. On aperçoit d’en haut un bel ensemble graphique qui ouvre le parcours : un long fusain de Giuseppe Penonne, <em>Palpebra</em> ; un autre de David Nash ; les pierres du <em>Cercle de l’Utah</em> de Richard Long.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3564045753.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108578" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2139125826.JPG" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© David Nash, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/david-nash-pyramid-in-the-sticks" target="_blank" rel="noopener"><em>Pyramid in the Sticks</em></a>, 1989 | Giuseppe Penone, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/giuseppe-penone-palpebra" target="_blank" rel="noopener"><em>Palpebra</em></a> | Richard Long, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/richard-long-utah-circle" target="_blank" rel="noopener"><em>Cercle de l’Utah</em></a></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ligne et couleur, matière, figure humaine, ce sont les trois thèmes de l’expo, bien introduite par<em> <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/josef-albers-homage-to-the-square-signal?artist=albers-josef-1" target="_blank" rel="noopener">Hommage au carré. Signal</a></em> de Josef Albers. Voici un magnifique petit Klee dont un détail a été repris sur l’affiche, <em>Avec les comètes</em> (1917), une <em>« aquarelle sur gaze de coton apprêtée au gypse, encre de Chine sur carton »</em>, près d’un Picasso. Plus loin, <em>Le Jeune homme au perroquet vert </em>d’Heinrich Campendonck me plaît beaucoup.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4171531251.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108592" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1402224540.JPG" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Paul Klee, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/paul-klee-mit-dem-kometen?letter=k&artist=klee-paul-1" target="_blank" rel="noopener"><em>Avec les comètes</em></a>, 1917, Bruxelles, MRBAB</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3285099963.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108579" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2734907477.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Heinrich Campendonck, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/heinrich-campendonk-le-jeune-homme-au-perroquet-vert?letter=c&artist=campendonk-heinrich-1" target="_blank" rel="noopener"><em>Le jeune homme au perroquet vert</em></a>, huile sur toile, 1921, Bruxelles, MRBAB</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Donné aux MRBAB en 2000, un beau paysage signé Maurice de Vlaminck, <em>La Seine à Chatou</em>, date aussi du début du XXe siècle. En face, peintes dix ans plus tard, <em>Les hélices</em> de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/fernand+l%C3%A9ger" target="_blank" rel="noopener">Fernand Léger</a> et <em>Verreries</em> de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/12/03/femmes-des-plats-pays-3157587.html" target="_blank" rel="noopener">Marthe Donas</a> présentées côte à côte offrent un beau sujet de comparaison sur le vide et le plein, la droite et la courbe, la lumière et la matière, la façon d’encadrer…</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1006185214.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108587" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1145867219.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© </span>Maurice de Vlaminck,<em> <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/maurice-de-vlaminck-paysage-la-seine-a-chatou?letter=d&artist=de-vlaminck-maurice-1" target="_blank" rel="noopener">Paysage. La Seine à Chatou</a></em>, huile sur toile, Bruxelles, MRBAB </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1838770618.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/393370585.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Fernand Léger, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/fernand-leger-les-helices?letter=l&artist=leger-fernand-1" target="_blank" rel="noopener"><em>Les Hélices</em></a> | Marthe Donas, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/12/26/aux-musees-royaux.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Verreries</em></a>, <span style="font-size: 8pt;">Bruxelles, MRBAB </span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les années 30 rapprochent deux artistes qui sont frères avec <a title="Illustration MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/floris-jespers-jeune-femme?letter=j&artist=jespers-floris-1" target="_blank" rel="noopener"><em>Jeune femme</em></a>, un églomisé de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Floris_Jespers" target="_blank" rel="noopener">Floris Jespers</a> et un <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/oscar-jespers-jeune-femme?letter=j&artist=jespers-oscar-1" target="_blank" rel="noopener">bois</a> sculpté d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Jespers" target="_blank" rel="noopener">Oscar Jespers</a>. Son nu féminin regarde vers <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/frits-van-den-berghe-l-homme-des-nuages?letter=v&artist=van-den-berghe-frits-1" target="_blank" rel="noopener"><em>L’homme des nuages</em></a> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Frits_van_den_Berghe" target="_blank" rel="noopener">Frits Van den Berghe</a>, une toile dont je ne me souvenais pas. On passe d’un nom à l’autre, c’est le risque dans ce genre d’exposition pour donner un aperçu d’une collection. Cet éparpillement me gêne moins pour les sculptures, bien placées tout au long du parcours.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2352195487.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3435367425.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Oscar Jespers, <em>Jeune femme</em>, Bois (1930), 167 x 39,5 x 35 cm</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le fils prodigue ? me suis–je demandé devant ce bronze à la posture très expressive, mais ce <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ossip_Zadkine" target="_blank" rel="noopener">Zadkine</a> de l’après-guerre s’intitule <em>La ville détruite</em>. Il faut tourner autour de <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/reinhoud-d-haese-cuivre-rouge" target="_blank" rel="noopener"><em>Cuivre rouge</em></a> (sur socle de chêne) de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Reinhoud_d'Haese" target="_blank" rel="noopener">Reinhoud</a> tant il y a de différences entre ses profils, ses formes qui s’ouvrent ou se ferment, comme une grande plante exotique aux feuilles coupantes.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2153701681.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/569602471.JPG" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Ossip Zadkine, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/ossip-zadkine-la-ville-detruite?letter=z&artist=zadkine-ossip-1" target="_blank" rel="noopener"><em>La ville détruite</em></a> (1947) bronze, 128 x 57,5 x 56,5 cm, Bruxelles, MRBAB</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2354049180.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108589" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3944311892.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Eugène Dodeigne, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/eugene-dodeigne-main-sur-la-cuisse?artist=dodeigne-eugene" target="_blank" rel="noopener"><em>Main sur la cuisse</em></a> (1965), pierre de Soignies / <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/eugene-dodeigne-femme?artist=dodeigne-eugene" target="_blank" rel="noopener"><em>Femme</em></a> (1952), bois, Bruxelles MRBAB</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans une section qui met en valeur la matière, contraste absolu entre deux œuvres d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Dodeigne" target="_blank" rel="noopener">Eugène Dodeigne</a> : <em>Main sur la cuisse</em>, en pierre de Soignies, frappe par ses formes abruptes, l’aspect massif de la figure, où la taille, voire le combat avec la pierre, prend le pas sur la ligne, plus présente dans ses dessins. Je n’imaginais pas retrouver son nom pour <em>Femme,</em> une silhouette fine, un superbe bois poli tout en élégance, encore marqué par l’influence de Brancusi.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3695246907.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2592954979.jpg" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Günther Uecker, <em><a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/gunther-uecker-kreisformation-objekt?letter=u&artist=uecker-gunther-1" target="_blank" rel="noopener">Kreisformation. Objekt</a></em>, vers 1963, Bruxelles, MRBAB</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2212531571.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108588" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3958372398.JPG" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© <a title="Belle vidéo sur l'artiste, l'atelier, l'oeuvre (YouTube)" href="https://www.youtube.com/watch?v=JSH5n2OHzcY&feature=emb_logo" target="_blank" rel="noopener">Lynn Chadwick</a>, <em>Figures ailées</em>, fer et composition, 229 x 123 x 151, Bruxelles, MRBAB</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ni sculpture ni peinture, <em>Cercle en formation. Objet</em> est caractéristique de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%BCnther_Uecker" target="_blank" rel="noopener">Günther Uecker</a>, un artiste allemand proche de l’art cinétique, qui a beaucoup travaillé avec des clous. Une œuvre créée quelques années après <em>Figures ailées</em> du très spectaculaire et reconnaissable Lynn Chadwick. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Denmark_(artiste)" target="_blank" rel="noopener">Denmark</a>, un artiste contemporain belge, comme son nom ne l’indique pas, a serré des <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/artist/denmark-1" target="_blank" rel="noopener">journaux</a> entre deux serre-joints – je ne connaissais pas son travail à partir du papier imprimé, qu’il recycle de toutes sortes de manières (à voir sur son <a title="Site de l'artiste" href="http://denmark-artist.com/" target="_blank" rel="noopener">site</a>).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2432364162.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1108591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1540869501.JPG" alt="exposition,be modern,de klee à tuymans,mrbab,collection,xxe,xxie,art moderne,réserves,musée sans musée,peinture,sculpture,vidéo,culture,art,artistes belges,art contemporain" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Christian Boltanski, <a title="Site MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/christian-boltanski-reliquaire-meurtres" target="_blank" rel="noopener"><em>Reliquaire : meurtres</em></a> (1989-1990), Bruxelles, MRBAB</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Pour terminer, un impressionnant <em>Reliquaire : meurtres</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Boltanski" target="_blank" rel="noopener">Christian Boltanski</a> : 261 boîtes en fer blanc, 9 grandes boîtes où sont suspendues des ampoules électriques – chaque grande boîte contient une photo en noir & blanc. J’aurais pu vous parler aussi de Matisse, Bacon, Christo… </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En plus de la peinture et de la sculpture, <em>.be modern</em> propose des œuvres sur papier, des installations, des vidéos : ce sera pour la prochaine fois.</span></p>
Tania
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Tourbillon
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-09-22:3153874
2020-09-22T18:00:00+02:00
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« Où se vit la vraie vie, au sud ou au nord de la ville ?...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2332982089.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1097722" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1636325925.jpg" alt="turine,la théo des fleuves,roman,feuilleton radiophonique,france culture,littérature française,tsiganes,roms,europe,xxe,culture,écrivain belge" /></a>« Où se vit la vraie vie, au sud ou au nord de la ville ? Elle croise une femme tenant un petit garçon par la main. Spontanément, Théodora sourit avant de lui parler. Elle cherche du travail, elle peut faire du ménage, son mari peut faire du jardinage, Théodora explique où ils habitent, leurs conditions de vie. « Nous savons lire et écrire. » Elle s’empêtre dans des explications. « Nous n’avons rien, nous revenons des camps. » La femme ne l’écoute pas, détourne la tête. Théodora entend la femme dire à son garçon « Tu dois te méfier des gens comme cette femme. Il ne faut pas leur parler ni les écouter, mais s’en détourner. Ne pas jouer avec leurs enfants, mais changer de trottoir. Tout ce qu’ils disent est mensonge et baratin. Ils sont la plaie du pays. » Théodora demande à la femme, à personne « La guerre n’est-elle pas finie pour nous aussi ? »<br />Un mot, tel un tourbillon, s’affole en elle « Pourquoi ? » »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Jean Marc Turine, </span><a title="Théodora des fleuves (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/09/19/theodora-des-fleuves-3153872.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La Théo des fleuves</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Photo <a title="Source" href="https://www.pinterest.fr/ultim2008/gitan/" target="_blank" rel="noopener">Pinterest</a></span></p>
Tania
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Théodora des fleuves
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2020-09-21T08:30:00+02:00
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Trois citations ouvrent La Théo des fleuves de Jean Marc Turine ,...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Trois citations ouvrent <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/litteratures/en-toutes-lettres/la-th%C3%A9o-des-fleuves-detail" target="_blank" rel="noopener"><em>La Théo des fleuves</em></a> de <a title="Entretien (Le Carnet et les Instants)" href="https://le-carnet-et-les-instants.net/archives/jean-marc-turine/" target="_blank" rel="noopener">Jean Marc Turine</a>, elles me guideront pour évoquer ce roman qui retrace l’existence de<em> « la vieille Théodora »</em>, tsigane, femme libre, <em>« enfant du fleuve ».</em> Il est dédié <em>« à Frederika Kraznaï, Tsigane hongroise, rescapée des camps nazis, rencontrée à Strasbourg en 2002 »</em> (ce qui m’a rappelé un beau portrait photographique de Tsigane vu au dernier étage de la <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/11/09/tziganes-3143426.html" target="_blank" rel="noopener">Kazern Dossin</a>).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2236540508.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1097720" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/15885226.jpg" alt="turine,la théo des fleuves,roman,feuilleton radiophonique,france culture,littérature française,tsiganes,roms,europe,xxe,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« La lumière ne sait pas ce qu’elle fait, soupire la vieille Théodora, elle a la fantaisie de l’enfance, l’innocence de la musique, la fulgurance de l’amour, et elle garde la mémoire des crimes inavoués, inavouables, perpétrés au nom de doctrines scélérates, d’intérêts partisans ou d’idéologies hégémonistes. »</em> Sur son chemisier rouge groseille, elle porte un collier en or, des perles de corail, une chaîne en argent où sont suspendues des pièces de monnaie. Bagues et bracelets, jupe noire, peau fripée. Le jeune Tibor la promène dans sa chaise roulante, il lui sert de guide. Elle est revenue dans sa région natale, dans les faubourgs pauvres d’une ville portuaire sur les rives du Danube.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Première épigraphe :<em> « Il faut concéder à chacun le pouvoir de penser ce qu’il veut et de dire ce qu’il pense. »</em> (Spinoza) Autour de la vieille femme, on ne comprend pas qu’elle soit revenue <em>« dans le trou du cul du monde ».</em> Eux sont restés, fatalistes ; selon Théodora, ils n’ont pas <em>« regardé le fleuve dans sa puissance »</em>, ils ont eu <em>« peur des rencontres, des brassages »</em>. Ils se plaignent de la liberté retrouvée après la chute du communisme qui les a appauvris, tandis que d’autres s’enrichissaient <em>« au-delà de tout entendement. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Théodora n’utilise pas le mot <em>« tsigane »</em> lancé comme une insulte, elle dit qu’ils sont <em>« nègres blancs ou enfants du vent ». « Les femmes tsiganes ne pleurent pas »</em>, dit une chanson que lui chantait sa mère. Elle n’a qu’un conseil à donner :<em> « Va comme je l’ai fait, même sans savoir où tu vas. »</em> Aladin, son amour d’adolescence, qui l’a séduite avec son accordéon, est aussi revenu au pays, il y est mort quelques semaines avant qu’elle quitte à son tour son pays d’adoption.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En 1934, l’été de ses quinze ans, son père l’a obligée à épouser Vassili, vingt ans, un dresseur de chevaux réputé. La nuit de noces a été atroce, il l’a prise de force. Ses parents n’avaient pu la dompter, il le ferait, pensaient-ils. Aladin, qui a joué magnifiquement à la fête pour celle qu’il aimait, l’a poussée à s’en aller : <em>« Apprends à lire, à écrire, accorde-toi cette force. Une fois cette indépendance acquise, personne ne pourra te l’enlever. »</em> Quand la belle Théodora danse, avec ses longs cheveux noirs, tous les hommes envient Vassili. Elle voudrait rejoindre Aladin dans sa cabane sur l’Ile aux oiseaux, elle ne peut plus le faire.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Son ventre s’arrondit, son mari est fier du fils à venir, mais une nuit où elle se refuse, il la frappe – elle perd son enfant. Alors elle se décide, apprend à lire et à écrire. Quand Vassili sort de prison (pour des coups de couteau lors d’une bagarre), elle ne lui dit pas tout de suite qu’elle est à nouveau enceinte. Il l’accusera d’attendre l’enfant d’un autre. Elle montre à sa mère le cahier dans lequel elle écrit, mais celle-ci ne sait pas lire et n’a qu’un livre, <em>« la vie »</em> reçue, donnée. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les paroles de la mère sur son <a title="Le billet d'Anne (Des mots et des notes)" href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2020/04/15/la-theo-des-fleuves/" target="_blank" rel="noopener">livre de vie</a> sont très belles, hymne à la terre, à l’eau, au vent – <em>« La foulée tsigane est une déambulation infinie ».</em> Le style lyrique porte bien les fulgurances de cette sagesse transmise. Avant d’être publié, le roman<em> La Théo des fleuves</em> (<a title="Article Passaporta" href="https://www.passaporta.be/fr/magazine/on-est-tous-des-gens-du-voyage" target="_blank" rel="noopener">prix des Cinq Continents de la Francophonie 2018</a>) a été </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px;">diffusé</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px;"> </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">en feuilleton radiophonique sur </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;" href="https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/la-theo-des-fleuves-de-jean-marc-turine-15-le-retour-au-pays-de-theodora-theo" target="_blank" rel="noopener">France Culture</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;"> en 2010.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Notre espérance est le flambeau de la nuit : il n’y a pas de lumière éblouissante, il n’y a que des flambeaux dans la nuit. »</em> (Edgar Morin, deuxième épigraphe) Les Tsiganes sont déclarés indésirables, traqués, assassinés. Théodora voit leur campement entouré par la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_de_fer" target="_blank" rel="noopener">Garde de fer</a>, des balles tirées contre la moindre résistance, la jeune Euphrasia violée par des miliciens, anéantie. Un autre déchire la poitrine de Théodora à coups de lanière, puis jette ses affaires, son cahier au feu. Sa fille Carmen pleure. Les miliciens repartent, divertis.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Pourquoi ? »</em>, « le mot passe de bouche en bouche ». A 22 ans, lors des premières déportations massives, elle s’échappe avec sa fille dans la forêt, trouve de quoi manger ou vole dans les fermes et les champs. Un petit garçon circoncis, Nahum, les y rejoint, il sera son deuxième enfant, s’accrochera à elle jusque dans les camps de travaux forcés, où Carmen meurt. Libérés, ils retrouveront Aladin qui a également connu l’enfer, seul survivant de sa famille. Ils vivent ensemble, puis partent à la capitale. Théodora voudrait enseigner, ne trouve pas de travail, décide de les quitter et de repartir ailleurs.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Le fond du cœur est plus loin que le bout du monde. »</em> (Proverbe chinois, troisième citation) Le périple de Théodora, vous le découvrirez en suivant le sillage de cette femme rebelle, femme libre, femme-mots, et en particulier sa formidable rencontre avec Joseph, le capitaine du <em>« Sâmaveda »</em>, à bord duquel elle rêve de l’accompagner. <em>La Théo des fleuves</em> est une traversée de l’histoire des Roms au XXe siècle, incarnée dans un personnage magnétique.</span></p>
Tania
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Bonheur
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2019-02-09T08:30:00+01:00
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« Durant quinze ans, elle n’a retiré son tchador qu’à l’intérieur...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2591444026.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1058216" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3391578373.jpg" alt="parisa reza,les jardins de consolation,littérature française,roman,iran,xxe,famille,éducation,histoire,culture" /></a>« Durant quinze ans, elle n’a retiré son tchador qu’à l’intérieur des pièces exiguës où ils logeaient, ou parfois seule dans la plaine, courts moments qu’elle volait à la vie à l’abri des regards. Maintenant, elle passe la plupart de son temps à travailler dans son jardin sans tchador et </span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">roubandeh</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">. Et, parfois, elle s’amuse à grimper en haut de son mûrier, à monter sur son toit, ou à jouer avec son fils dans son jardin. Et sa peau, qui n’avait pas connu le soleil pendant toutes ces années, noircit à vue d’œil et son teint devient celui de Sardar, et ils reconnaissent ensemble que le bonheur a une couleur. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Parisa Reza,</span><span style="font-size: 12pt;"><a title="D'une vie à l'autre (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/01/23/d-une-vie-a-l-autre-3128810.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> Les jardins de consolation </span></em></a></span></span></p>
Tania
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D'une vie à l'autre
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2019-02-07T08:30:00+01:00
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Parisa Reza a donné un beau titre à son premier roman : Les jardins...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Parisa Reza a donné un beau titre à son premier roman :<a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Les-jardins-de-consolation" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> <em>Les jardins de consolation</em></a>. Née à Téhéran en 1965, arrivée en France à dix-sept ans, elle écrit en français. L’histoire de Talla et Sardar, un couple de paysans, puis de leur fils Bahram, se déroule entre 1920 et 1953. Parisa Reza utilise dans son récit le calendrier iranien. En 1299, à douze ans, Talla quitte son village natal, Ghamsar, sur le dos d’un âne, avec son mari qui marche à ses côtés.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2478336973.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-1058215" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2017213106.jpg" alt="parisa reza,les jardins de consolation,littérature française,roman,iran,xxe,famille,éducation,histoire,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Festival de la rose à Ghamsar-Kashan (<a title="Source de la photo" href="https://www.synotrip.com/tours/ghamsar-kashan/lilikashan/rose-flower-festival?page=1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Synotrip</a>)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Qamsar" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Ghamsar</a>, <em>« le bout du paradis, tombé du ciel »</em>, pousse la rose de Perse, dont quelques familles extraient <em>« la plus odorante essence de rose ». « Ce n’est pas sans raison que le paradis est né dans le désert. Aucun être entouré de verdure n’aurait imaginé le paradis. Lorsque les gens de la région disent que Ghamsar est un paradis, ils reconnaissent en lui un improbable objet de désir : un jardin de fleurs et de fruits. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Les femmes ne sortent pas du village. Talla travaille dans le verger, cueille les roses, s’occupe des poules, trait les brebis et fait le beurre, le fromage et le yaourt. A vingt ans, Sardar vend ses terres, il veut quitter Ghamsar, souvent la proie de pillards, et vivre ailleurs. Talla, neuf ans, travailleuse, sera une bonne épouse. Pour une fille, c’est l’âge de se marier. Le père de Talla lui accorde sa main, mais prudent, décide que le mariage ne sera célébré et consommé qu’au retour de Sardar. </span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Si elle souhaite devenir une femme, Talla est encore une enfant qui s’épanouit en plein air, aux champs, dans le verger. Dans cette famille nombreuse, elle a pris en charge sa sœur cadette, Havva, qu’elle emmène partout avec elle. Mais la petite est fragile, mouille encore sa couche à quatre ans ; le père, exaspéré, la bat et cause un jour sa mort, horriblement. Sardar revient, trois ans plus tard, heureux de voir à Talla une silhouette de femme. A son bonjour, elle répond par une gifle <em>« retentissante ».</em> Il lui explique qu’il lui a fallu ce temps pour sortir de la misère. Talla ne veut pas divorcer, elle veut partir, rapidement.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Elle a peur de franchir les montagnes. Ils traverseront le désert pour arriver à Kashan, puis ils iront vers le nord, deux cent cinquante kilomètres à parcourir pour atteindre la capitale. Au village, les femmes ne portent le tchador blanc ou coloré que pour la prière, sinon elles se contentent d’un foulard noué derrière la tête. Sardar lui a rapporté de Téhéran un tchador noir et un <a title=" « 8000 ans d’histoire du costume persan » par Mireille Ferreira (dernière illustration)" href="http://www.teheran.ir/?article1511#gsc.tab=0" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>« roubandeh »</em></a> (voile) blanc comme en portent les habitantes de Téhéran, Talla accepte de les porter pour entrer dans son nouveau monde, elle s’y sent à l’abri.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Installés d’abord dans un faubourg de Téhéran (une simple pièce dans la cour du maître), ils subissent un ordre social inconnu à Ghamsar où ne régnait aucun khan, où chacun possédait sa maison et ses terres. Ici le paysan craint le maître. La vie paisible y est à peine troublée par le coup d’Etat de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Iran" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Reza Khan</a>. L’été, la transhumance les emmène vers le nord, à Shemiran. Talla aime ces collines qui lui rappellent son pays natal.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Enceinte une première fois à treize ans, elle perd une petite fille à six mois de grossesse. A quinze ans, elle accouche d’un fils, qui ne vivra pas longtemps. Elle se croit maudite. Sardar ne lui reproche rien, mais les gens la critiquent. Quand Reza Khan devient Reza Shah (roi d’Iran) et annonce de grands changements pour le pays, ils vont s’installer à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Shemiran" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Shemiran</a>, où Talla retrouve <em>« vigueur et espoir ».</em> On y vit sans peur.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Enfin naît le fils tant attendu, sept ans après le précédent : Bahram (<em>« un prince vaillant et grand chasseur de fauves »</em>) Amir (le nom de son père). Sardar, berger analphabète, possède à présent un nom de famille, une carte d’identité, le droit de vote, grâce à la révolution constitutionnelle. Les gens doivent s’habiller à l’européenne, le tchador est interdit. Sardar croit en Dieu et son Prophète, mais il ne va pas à la mosquée. Talla, indifférente aux nouveaux droits des femmes, heureuse d’être mère, se contente d’être maîtresse chez elle.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Deux ans après la naissance de Bahram, ses parents deviennent enfin propriétaires d’une maison et d’une bergerie entourées d’un grand jardin, à Gholhak. Sardar a réalisé son rêve. Même si Talla est d’humeur changeante, le couple tient bon. Insensiblement, Bahram devient le héros du récit : il est beau, intelligent, volontaire. Ses succès scolaires ravissent son père.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">D’une vie à l’autre, <em>Les jardins de consolation</em> racontent l’histoire d’une famille, le destin d’un garçon doué – peut-être trop aimé par sa mère pour aimer vraiment une autre femme un jour –, et l’évolution d’un pays. Des jardins de Ghamsar aux jardins de Shemiran, Parisa Reza décrit la vie du foyer et celle au dehors. C’est tout un pan de l’histoire iranienne qu’elle nous fait traverser, entre rêves amoureux et péripéties politiques. Un très beau premier roman, prix Senghor 2015, qui donne envie de lire le suivant, <em><a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Le-parfum-de-l-innocence" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Le parfum de l’innocence.</a></em></span></p>
Tania
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Beaux-Arts de Gand
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-01-09:3111057
2017-01-09T08:30:00+01:00
2017-01-09T08:30:00+01:00
Le musée des Beaux-Arts ( MSK ) de Gand résume bien sur son site l’esprit...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le musée des Beaux-Arts (<a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr" target="_blank">MSK</a>) de Gand résume bien sur son site l’esprit de ses <a title="Site du musée" href="http://mskgent.be/fr/collection" target="_blank">collections permanentes </a>: <em>« un aperçu de l’art, du Moyen-Âge jusqu’à la première moitié du 20e siècle. »</em> On y voit bien sûr des peintres des Pays-Bas méridionaux, mais aussi la sculpture et la peinture européenne – principalement française. L’art de la fin du XIXe siècle y est particulièrement bien représenté, et celui du début du XXe. L’art d’après 1950 se trouve au <a title="Site du musée" href="http://smak.be/fr" target="_blank">S.M.A.K.</a> (Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Musée municipal d’art actuel), juste en face.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3192597222.jpg" target="_blank"><img id="media-186055" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1222500316.jpg" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />"L'Adoration de l'Agneau mystique", chef-d'oeuvre de la peinture primitive flamande, lors de sa présentation <br />après sa restauration le 12 octobre 2016 à la cathédrale Saint Bavon à Gand / AFP (<a title="Journal La Croix" href="http://www.la-croix.com/Culture/A-Gand-L-Adoration-de-l-Agneau-mystique-surprend-encore-2016-10-18-1300797030" target="_blank">source</a>)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après avoir visité l’exposition sur Verhaeren, nous avons traversé le hall d’entrée et jeté un coup d’œil à <a title="Présentation IRPA" href="http://www.kikirpa.be/uploads/files/projects/display_project.php?id=142&lang=fr" target="_blank">l’atelier de restauration de <em>L’agneau mystique</em> </a>des frères Van Eyck, dont certains panneaux latéraux ont déjà retrouvé leur éclat d’origine. Commencée en octobre 2012, cette restauration du chef-d’œuvre de la cathédrale Saint-Bavon se déroule sous les yeux des visiteurs, derrière une vitrine. Puis nous avons continué vers les salles des XIXe et XXe. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2648404974.JPG" target="_blank"><img id="media-186056" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/4281252552.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Albert Bartsoen (1866-1922), <em>Nuages sur la mer</em>, Gand, MSK.</span> </p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Quelques arrêts sur image, cela vous tente ? Commençons par un Gantois, Albert Bartsoen, et ses <em>Nuages sur la mer</em>. Il a vécu toute sa vie dans sa maison natale où il avait son atelier, près de la Lys qu’il a souvent peinte. La Lys et sa région inspiraient aussi <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/05/16/au-soleil-de-claus.html" target="_blank">Emile Claus</a>, déjà présenté ici, et dont j’ai revu avec plaisir <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/zonnige-dag" target="_blank"><em>Journée ensoleillée</em> </a>et surtout <a title="De ijsvogels (Elle s'appelait Adrienne)" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/12/14/l-comme-lumiere-8679972.html" target="_blank"><em>Les Patineurs</em></a>, sublime tableau d’hiver.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/261492077.JPG" target="_blank"><img id="media-186057" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/113768955.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vue d'ensemble : Emile Claus (<em>Les patineurs</em>), <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/10/11/meunier-peintre-et-sculpteur-1135578.html" target="_blank">Constantin Meunier </a>(<em>Le faucheur</em>), Anna Boch (<em>Falaise à Sanary</em>), Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Je ne me souvenais pas de <a title="Wikimedia Commons" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Kojima_Torajir%C5%8D" target="_blank">Torajiro Kojima</a>, un peintre japonais qui s’est inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Gand en 1909. Influencé par Claus, avant de retourner au Japon en 1912, il peint cette <a title="A agrandir sur Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/jeune-femme-lisant" target="_blank"><em>Femme lisant</em> </a>en jouant des couleurs complémentaires et des ombres colorées. Un <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/zelfportret-34" target="_blank"><em>Autoportrait</em> </a>illustre bien son évolution de l’impressionnisme vers le fauvisme. <em>Falaise à Sanary</em>, une toile signée Anna Boch, m’a donné fort envie de retourner dans cette région du Midi qui m’est chère.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3164267268.JPG" target="_blank"><img id="media-186058" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2008813238.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Torajiro Kojima (1881-1929), <em>Femme lisant</em>, 1921, Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Un portrait de <a title="Illustration Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/portrait-dune-jeune-femme-1" target="_blank">Victoria Dubourg</a>, son épouse, par Fantin-Latour, celui de <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/de-dochter-van-de-kunsternaar" target="_blank">sa fille </a>par Xavier Mellery, illustrent l’art d’éclairer un visage, la douceur de la peau, de rendre l’expression malgré les yeux baissés. Ceux de la nymphe qui cueille des fleurs le sont aussi sur la grande toile décorative, <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/de-lente-0" target="_blank"><em>Le Printemps</em> </a>de René Menard, qui donne des couleurs à la belle salle hémisphérique où sont exposées principalement des sculptures : au mur, un grand relief en plâtre, une étude pour les <a title="Détails de la restauration" href="http://rmp.be/Fran%C3%A7ais/Projets/2013-2/Lambeaux.html" target="_blank"><em>Passions humaines</em> de Jef Lambeaux </a>; sur leur socle, des marbres, des bronzes, notamment d’Egide Rombaux (<a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/de-dochters-van-satan" target="_blank"><em>Les filles de Satan</em></a>).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3981492484.jpg" target="_blank"><img id="media-186059" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3622163648.jpg" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Au fond : Haut-relief de Jef Lambeaux,<em> Les Passions humaines </em>(étude, 1897)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Tout près, dans l’allée vitrée en arc de cercle, un de mes endroits préférés dans ce musée, des chefs-d’œuvre : <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/de-verloren-zoon-2" target="_blank"><em>Le fils prodigue</em> </a>et <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/ecce-homo-7" target="_blank"><em>Ecce homo</em> </a>de Constantin Meunier, la fameuse <em>Fontaine des agenouillés</em> de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/03/07/maeterlinck-minne.html" target="_blank">George Minne</a>. Une monumentale <a title="Photo à agrandir (LukasWeb)" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/kop-van-pierre-de-wissant" target="_blank"><em>Tête de Pierre Wissant</em> </a>d’Auguste Rodin (un des <em>Bourgeois de Calais</em>), autour de laquelle il faut absolument tourner pour mesurer à quel point son modelage est expressif en tous points, créant la vie.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/591896457.JPG" target="_blank"><img id="media-186060" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3502947487.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1675130304.JPG" target="_blank"><img id="media-186061" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3019926396.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Auguste Rodin, <em>Tête de Pierre Wissant</em>, 1909, Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Passons au XXe siècle avec la <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/zittende-vrouw-in-een-tuin" target="_blank"><em>Femme assise à une table de jardin</em> </a>d’un peintre méconnu, Bernard Boutet de Monvel. Une jolie vue du <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/de-haven-van-oostende" target="_blank"><em>Port d’Ostende</em> </a>a été peinte par Constant Permeke juste avant la Grande Guerre, encore sous l’influence des luministes. <a title="Photo Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/nl/foto/diabolospel" target="_blank"><em>Le Diabolo</em> </a>d’Henri Lebasque montre une fillette à son jeu dans un jardin ou un parc, tandis qu’à l’arrière-plan, une femme tricote sur un banc. Dans la même veine paisible, une <a title="Agrandir sur Lukas Web" href="http://www.lukasweb.be/fr/photo/idylle-de-printemps" target="_blank"><em>Idylle printanière</em> </a>d’Edward Atkinson-Hornel.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1292262990.JPG" target="_blank"><img id="media-186063" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/437577275.JPG" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><br /><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Edward Atkinson-Hornel, <em>Idylle printanière</em>, 1906, Gand, MSK. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">J’ai choisi des oeuvres paisibles, les peintures du moins. Après 1914-1918, tout va changer, place à l’expressionnisme, l’abstraction, le surréalisme. Mais j’arrête là l’énumération, sans autre but que de vous inciter à découvrir ou redécouvrir un jour ce musée à l’atmosphère intimiste où chacun peut trouver de quoi se réjouir les yeux. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3678600286.jpg" target="_blank"><img id="media-186062" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/410091318.jpg" alt="msk,musée des beaux-arts,gand,collections,peinture,sculpture,xixe,xxe,art,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br /></span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Gustave Van de Woestyne, <em>Fermière</em>, Gand, MSK.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le MSK possède plusieurs belles œuvres de Gustave Van de Woestyne : je vous en parlerai une autre fois, après avoir lu le catalogue de la rétrospective qui lui a été consacrée ici en 2010. Ce peintre est vraiment à part, et son œuvre, parfois jugée inégale, comporte des toiles magnifiques, vous verrez.</span></p>