Last posts on wolkenstein2024-03-28T13:16:59+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/wolkenstein/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlToilestag:textespretextes.blogspirit.com,2024-01-09:33528222024-01-09T18:00:00+01:002024-01-09T18:00:00+01:00 « Lili rangea le programme du colloque dans un tiroir et décida de...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/583778014.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1371285" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3363237128.jpg" alt="Wolkenstein couverture.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">« Lili rangea le programme du colloque dans un tiroir et décida de vaquer un peu au rez-de-chaussée, au cas où le Suisse aurait besoin d’elle. Lorsqu’elle pénétra dans le salon, elle l’y trouva, plongé dans la contemplation des quatre portraits d’Ann Hellbrown.</span></span><br /><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">Mikaël Walter ne regardait que les toiles, tour à tour, sans prêter attention à son propre reflet, dans le miroir qui surmontait la cheminée. Les tableaux étaient accrochés de part et d’autre, encadraient ainsi l’image du visiteur. Peut-être fut-ce cette coïncidence, la vue soudaine de ce visage, associé aux peintures, mais Lili ne comprit qu’alors ce qu’évoquait le nom du Suisse, depuis le début, depuis le premier fax de réservation qu’il leur avait adressé de Genève, un mois auparavant : Gianni Walter, c’était comme ça qu’étaient signés tous les portraits. Et pas seulement les portraits, toutes les </span><span style="font-size: 16px;">œuvres</span><span style="font-size: 12pt;"> exposées dans la maison, y compris les nombreuses représentations de la maison elle-même. »</span></span></span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Julie Wolkenstein,</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> <a title="Colloque au manoir (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2024/01/03/colloque-au-manoir-3352820.html" target="_blank" rel="noopener">Colloque sentimental</a></span></em></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlColloque au manoirtag:textespretextes.blogspirit.com,2024-01-08:33528202024-01-08T08:00:00+01:002024-01-08T08:00:00+01:00 Colloque sentimental de Julie Wolkenstein présente des points communs...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=2-86744-843-3" target="_blank" rel="noopener"><em>Colloque sentimental</em></a> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Wolkenstein" target="_blank" rel="noopener">Julie Wolkenstein</a> présente des points communs avec <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/11/19/adele-et-elle.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Adèle et moi</em></a> : une <a title="En Normandie ? (Article du Monde sur un autre roman, "Et toujours en été")" href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2020/02/08/julie-wolkenstein-la-fille-de-saint-pair_6028869_3260.html" target="_blank" rel="noopener">maison</a>, une femme qu’on cherche à mieux cerner à travers ses écrits – ici l’écrivaine Ann Hellbrown, sujet d’un <em>« petit colloque français » </em>dans le manoir près de la mer où elle a vécu avant de s’installer en Angleterre. Le roman raconte quatre journées découpées en séquences autour des différents protagonistes.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/693692552.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1371284" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3684817102.jpg" alt="wolkenstein,colloque sentimental,roman,littérature française,littérature,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Janet Anguerillos, une Américaine qui prépare une biographie critique, est l’invitée la plus prestigieuse de l’organisateur, Bernard Grabant. Elle a retrouvé dans les archives de l’éditeur londonien d’Ann H. (conservées dans la bibliothèque de l’université de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Comt%C3%A9_de_San_Diego" target="_blank" rel="noopener">San Diego</a>) quelques lignes datées du 19 septembre 1895 où celle-ci affirmait qu’elle n’écrirait plus ; c’était le jour de la mort de son mari, Joseph Bernier. Il y a bien une vieille Française qui l’avait contactée pour lui promettre un inédit, sans donner suite. Son voyage en France pour ce colloque sera en fait le premier de Janet hors de son pays.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Déjanire Mulot y communiquera un point de vue d’historienne. Quand elle avait lu pour sa thèse sur la maternité (grossesse, accouchement, petite enfance) <em>Devenir mère</em>, <em>« un recueil de réflexions et de conseils » </em>signé d’un pseudonyme, Déjanire ignorait que c’était Ann H. qui l’avait écrit. Cela complétait ses recherches basées sur plus de deux mille témoignages de mères de famille (de 1875 à 1924) réunies par un médecin parisien. Dans le train, elle avait découvert, à sa grande surprise, que la première des <em>Nouvelles <a title="Wikipedia (Ovide)" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9ro%C3%AFdes" target="_blank" rel="noopener">Héroïdes</a></em> d’Ann H. s’intitulait <em>« Déjanire ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Au manoir Hellbrown, Lili, une étudiante, s’affaire aux préparatifs : elle a toute la confiance de la propriétaire, elle connaît le passé et les moindres recoins de l’hôtel. Bernard Grabant aussi se repose sur elle pour l’intendance, il l’imagine amoureuse de lui. Les imprévus d’un colloque l’inquiètent (cet inédit ?) et en même temps, il est impatient de rencontrer la spécialiste californienne, lui qui rêve de s’exiler pour échapper à ses parents.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le <a title="Texte intégral (poetica.fr)" href="https://www.poetica.fr/poeme-505/paul-verlaine-colloque-sentimental/" target="_blank" rel="noopener">poème éponyme</a> de Verlaine est la première annexe insérée entre deux séquences du roman – <em>« Dans le vieux parc solitaire et glacé, / Deux spectres ont évoqué le passé »</em> – où de petites intrigues sentimentales se nouent. Les autres annexes, en italiques, semblent de la plume d’Ann H. Il y a des <a title="Présentation et conversation avec J. Wolkenstein (Radio France, 2023)" href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-culturelles/julie-wolkenstein-est-l-invitee-d-affaires-culturelles-9797591" target="_blank" rel="noopener">secrets</a> dans la vie de cette romancière, et peut-être dans celle de certains intervenants et auditeurs du colloque. Les quatre jours dans ce manoir réserveront-ils des surprises ? des réponses ? </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Lu jusqu’au bout dans l’attente d’éclaircissements, <a title="Le billet de Keisha, plus enthousiaste (En lisant en voyageant)" href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2023/10/colloque-sentimental.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Colloque sentimental</em></a> manque de peps, à mon goût. Il me semble que les Anglo-Saxons mettent plus de vie et d’humour dans la représentation de ces échanges entre universitaires. Julie Wolkenstein avance lentement ses pions. <em>« Ses romans, au-delà de leur diversité de ton et de cadre, ont en commun de mettre en scène des enquêtes : ses personnages fouillent documents et souvenirs, découvrant ou reconstruisant un récit lacunaire, entraînant le lecteur vers ce mystère autour duquel l’intrigue est tissée. »</em> (<a title="Article source : Entretien avec Julie Wolkenstein" href="https://journals.openedition.org/rsh/863?lang=fr" target="_blank" rel="noopener">Pascale Roux</a>)</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlPli du tempstag:textespretextes.blogspirit.com,2015-11-21:31108162015-11-21T08:30:00+01:002015-11-21T08:30:00+01:00 « C’est ici, à Saint-Pair, dans une...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><font><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/111928497.jpg" target="_blank"><img id="media-175980" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3822811196.jpg" alt="adèle et moi,wolkenstein,julie,roman,littérature française,ancêtres,famille,secret,passé,culture" /></a></font></span></em></span></p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><font>« C’est ici, à Saint-Pair, dans une sorte de pli du temps que ma vie rejoint vraiment celle d’Adèle. Nous faisons chacune la moitié du parcours pour nous retrouver en un point qui n’est ni mon passé ni son avenir (celui qu’elle projette vaguement pendant ce voyage de noces hivernal) mais où nous pouvons cohabiter, et même nous confondre. »</font></span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><font>Julie Wolkenstein,</font></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><font> <a title="Adèle et elle (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/11/16/adele-et-elle-1147723.html" target="_blank">Adèle et moi</a></font></span></em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlAdèle et elletag:textespretextes.blogspirit.com,2015-11-19:31108152015-11-19T08:30:00+01:002015-11-19T08:30:00+01:00 A la mort de son père, la narratrice d’ Adèle et moi (2013), un gros...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A la mort de son père, la narratrice d’<em>Adèle et moi</em> (2013), un gros roman de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Wolkenstein" target="_blank">Julie Wolkenstein</a>, a trouvé un document sur une arrière-grand-mère dont elle n’avait jamais entendu parler : Adèle. Celle-ci a dix ans et demi au début du récit, le 11 septembre <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_franco-allemande_de_1870" target="_blank">1870</a>, et <em>« c’est sa première guerre, son premier grand voyage en train et la première fois qu’elle voit la mer. »</em></font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/653614164.jpg" target="_blank"><img id="media-175979" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3671636903.jpg" alt="adèle et moi,wolkenstein,julie,roman,littérature française,ancêtres,famille,secret,passé,culture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><br />Eugène Boudin, <em>La côte atlantique au Benerville</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Très vite, on revient au XXIe siècle et aux hésitations de celle qui raconte et imagine cette date <em>« plausible »</em> pour le voyage en train d’Adèle de Paris à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Granville" target="_blank">Granville </a>avec sa demi-sœur Pauline (supposée <em>« tenir la maison »</em> depuis la mort de leur mère) ; elles vont se mettre à l’abri auprès de leur cousine Arabella et de ses parents. De Granville, il reste quelques kilomètres à parcourir en voiture jusqu’à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Pair" target="_blank">Saint-Pair</a> et pour la première fois, là, elles voient la mer. C’est le <em>« coup de foudre »</em> pour Adèle : dix ans plus tard, seule héritière de la <em>« très grande fortune »</em> de son père, elle se marie, achète un terrain <em>« au-dessus des rochers qui ferment la plage de Saint-Pair ».</em> A cet endroit, en haut de la falaise, elle fera construire sa maison.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>En 2010, la narratrice a perdu son père. Comme il gardait tout, elle passe un temps fou avec d’autres à classer ses papiers, s’étonne du silence qu’il a toujours observé au sujet de ses parents et grands-parents. Même si elle a de nombreux souvenirs des vacances passées à Saint-Pair avec sa <em>« tentaculaire famille paternelle »</em>, elle ne sait presque rien d’Adèle, leur aïeule. Et pourtant elle voit en elle <em>« une sorte de bienfaitrice »</em> puisque c’est Adèle qui a choisi, un siècle avant sa naissance, de faire construire cette maison de vacances <em>« battue par les vents et traversée de courants d’air ».</em> D’où l’envie de faire son portrait.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Mon entreprise consiste à bâtir sur les silences de mon père. Elle a d’étroites limites : il y a des tas de choses que je ne saurai jamais. »</em> Revoici donc Adèle à la pension Margaux, à Saint-Pair, où règne une atmosphère de vacances <em>« même si Paris est assiégé ».</em> Un an après la mort de sa mère, Adèle adore les promenades en bord de mer et surtout celle jusqu’à la Croix-Saint-Gaud, tout en haut, d’où la vue sur la plage est splendide.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Quand la narratrice retourne pour la première fois à Saint-Pair après la mort de son père – elle y a invité ses amis sans leurs enfants (un week-end «<em> No Kids »</em>) pour le 14 juillet –, elle s’appuie sur le fameux <em>« memorandum de tante Odette »</em> trouvé dans les papiers de son père pour raconter à une amie la vie de son aïeule. Adèle (1860-1941) a perdu ses parents très tôt : sa mère à neuf ans, son père, un médecin, à vingt. Mariée, elle a eu quatre enfants, deux garçons, deux filles. Elle a vécu entre son grand appartement parisien (rue Barbet-de-Jouy) et ses maisons de Sèvres et de Saint-Pair. Un père <em>« trop bel homme »</em>, quatre enfants, Saint-Pair, déjà trois coïncidences entre Adèle et elle, sans compter l’insomnie. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><a title="Feuilleter le livre en ligne" href="http://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F24686.js&oid=16&c=&m=&l=fr&r=http://www.pol-editeur.com&f=pdf" target="_blank"><em>Adèle et moi</em></a>, sur près de six cents pages, explore la piste aux souvenirs, les liens familiaux, les lieux, la vie d’Adèle. Un siècle et demi comme terrain de recherche et un secret de famille bien gardé. Jules, le compagnon de la narratrice, fait preuve de compréhension, de patience et d’ironie, c’est selon, aux différents stades de cette enquête familiale qui devient de plus en plus une quête personnelle. Il y a tant de questions, de <em>« pourquoi ? »</em> à résoudre pour faire le portrait de cette arrière-grand-mère et la faire revivre, étape par étape, dans sa traversée du temps.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Adèle a bel et bien existé, Adèle a bel et bien été inventée. Entre les deux, le coeur de Julie Wolkenstein balance, et ce mouvement imprime à son roman une belle cadence, sans que jamais le pied ne lui tourne »</em> écrit <a title="Critique dans Télérama" href="http://www.telerama.fr/livres/adele-et-moi,91332.php" target="_blank">Marine Landrot </a>dans <em>Télérama</em>. Sur le <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-1737-1" target="_blank">site de son éditeur </a>(vidéolecture), la romancière, fille de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Poirot-Delpech" target="_blank">Bertrand Poirot-Delpech</a>, dit s’être inspirée de sa chronique familiale pour en faire une matière romanesque, mêlant l’authentique et l’imaginaire. <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=2-86744-741-0" target="_blank"><em>L’heure anglaise</em> </a>(2000), son deuxième roman, m’avait touchée par une évocation subtile du passé. Ce roman-ci, plus actuel dans le ton et dans l’emploi des temps (au présent), m’a paru fort long. Mais il offre de belles descriptions du paysage normand, du vent et des vagues, et de fortes connivences entre ces femmes qui, sans s’être connues, tentent de se reconnaître.</font></span></p>