Last posts on technocratie
2024-03-29T00:04:00+01:00
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Bernard LECOMTE
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Vu de derrière ma haie
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2024-03-05:3355536
2024-03-05T17:44:00+01:00
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Ce pourrait être un gag, une farce, une fake news , mais non ! L’une...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1375364" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/4138076413.jpg" alt="HAIES©FDesbordes_600_400pix.jpg" width="130" height="93" />Ce pourrait être un gag, une farce, une <em>fake news</em>, mais non ! L’une des revendications des agriculteurs en colère visait la complexité bureaucratique des 17 ou 18 normes à respecter pour tailler une haie au bout d’un champ. Le ministre Fesneau allait-il se mettre au travail et, avec son cabinet, supprimer les trois quarts de ces normes absurdes ? Non ! Il installe un très officiel <em>"Observatoire de la Haie",</em> avec des locaux, des fonctionnaires, des délégués régionaux, des règlements intérieurs, des normes nouvelles ! La France est dirigée par des fous.</span></p>
Bernard LECOMTE
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Abattre les troupeaux de vaches ?
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2023-05-23:3343096
2023-05-23T12:17:00+02:00
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La Cour des comptes, en conclusion d’un docte rapport sur l’émission de...
<p><span style="font-size: 10pt;"><img id="media-1357421" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/02/620400158.jpg" alt="Sans titre.jpg" width="104" height="101" />La Cour des comptes, en conclusion d’un docte rapport sur l’émission de gaz à effet de serre par les élevages de vaches, recommande tranquillement à l’Etat de réduire drastiquement le nombre de fermes bovines ! La France, premier producteur de viande bovine en Europe, devra donc importer toute sa viande d’Argentine et du Royaume-Uni. Ben tiens ! Si j’étais éleveur dans le Charolais, je publierais un rapport recommandant à l’Etat de supprimer la Cour des comptes pour sa volonté délibérée d’abaisser la richesse du pays et, surtout, d'attenter brutalement au moral de la nation.</span></p>
Bernard LECOMTE
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Entendez-vous, dans nos campagnes...
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2023-03-02:3338534
2023-03-02T23:30:00+01:00
2023-03-02T23:30:00+01:00
A chaque fois que nos dirigeants en appellent à la sauvegarde des...
<p><span style="font-family: 'Arial', sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-1350448" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/01/1413822020.jpg" alt="2000006333910.jpg" width="105" height="91" />A chaque fois que nos dirigeants en appellent à la sauvegarde des territoires ruraux, je hurle de rire. Il s'agit de faire venir des populations jeunes dans les villes excentrées ou les villages ruraux qui se dépeuplent. C’est pour cela, sans doute, que les technocrates qui nous gouvernent ont décidé de supprimer, rien que dans mon coin de Bourgogne, un collège à Bléneau (Puisaye) et une maternité à Autun (Morvan) ! Les mêmes technos vont ensuite inciter des jeunes couples urbains à venir s’installer dans une ville sans maternité, ou dans un bourg sans collège ? Sans rire ?</span></p>
Bernard LECOMTE
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Les technocrates ont le pouvoir !
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2022-12-06:3305572
2022-12-06T17:42:00+01:00
2022-12-06T17:42:00+01:00
Les déclarations télévisées du porte-parole d’Enedis affirmant que non,...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1276358" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/02/2159595485.jpg" alt="Les-metros-et-les-tramways-susceptibles-d-etre-interrompus-selon-le-porte-parole-d-Enedis-1534589.jpg" width="109" height="88" />Les déclarations télévisées du porte-parole d’Enedis affirmant que non, désolé, les possibles coupures d’électricité n’épargneront pas, cet hiver, nos compatriotes vivant sous assistance respiratoire à domicile (!!!) confirment que la France est dirigée par des technocrates irresponsables bien plus puissants que les ministres et les élus du peuple. Tiens, sans transition, dans l’Yonne, on vient d’apprendre qu’on va supprimer le collège de Bléneau, en Puisaye. Pourquoi ? On ne sait pas : des travaux en retard, semble-t-il. Et tant pis pour la centaine d'enfants qui fréquentaient ce collège… </span></p>
Bernard LECOMTE
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Technocrates de tous les pays...
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2022-10-30:3278913
2022-10-30T11:14:00+01:00
2022-10-30T11:14:00+01:00
Encore une illustration de l'impuissance des politiques ? Il y a 50 ans,...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1175727" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/2240782229.jpg" alt="Changement-dheure-2022-Voici-le-meilleur-moyen-de-ne-pas.jpg" width="92" height="76" />Encore une illustration de l'impuissance des politiques ? Il y a 50 ans, on a généralisé le changement d’heure, deux fois par an, pour économiser une heure d’électricité par jour. Une mesure simple, étendue à toute l’Europe. Aujourd’hui, les politiques ont décidé de supprimer ce système parce qu’il est trop compliqué, qu’il perturbe tout le monde et qu’au fond, il ne rapporte rien. Fini, le <em>"passage à l’heure d’hiver" </em>! La mesure devait intervenir en 2021… sauf que personne ne sait comment on arrête ce truc, sauf à semer la discorde et le chaos dans toute l’Europe ! Technocrates de tous les pays, unissez-vous !</span></p>
Bernard LECOMTE
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Une super-techno contre la technocratie ?
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2022-05-18:3269278
2022-05-18T12:57:00+02:00
2022-05-18T12:57:00+02:00
Je n’ai rien contre Elisabeth Borne, que je ne connais pas. Mais j’ai...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1148492" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/02/02/1058334285.jpg" alt="elisabeth-borne-.jpg" width="115" height="94" />Je n’ai rien contre Elisabeth Borne, que je ne connais pas. Mais j’ai compris quelles étaient à la fois sa force et sa faiblesse : c’est une super-technocrate. Or l’emprise croissante de la technocratie sur les différents rouages de l’Etat – on le voit bien dans le domaine de la santé – est le problème n° 1 de notre société politique, et la cause de l’impuissance générale des élus dans la plupart des affaires publiques. Alors, une super-techno aura-t-elle le courage d’affronter cet Himalaya de problèmes concrets ? Ou régnera-t-elle sur tout ce petit monde, de loin, à l’abri des tempêtes ?</span></p>
Bernard LECOMTE
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Impuissants, les politiques !
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2021-09-22:3258598
2021-09-22T13:08:00+02:00
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Si la masse des Français ne croit pas un mot des promesses électorales qui...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1130226" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/00/269120402.jpg" alt="2000005628365.jpg" width="119" height="90" />Si la masse des Français ne croit pas un mot des promesses électorales qui saturent leurs écrans, c’est parce que ce n’est pas là que se joue leur avenir. Prenez l’exemple de mon coin de Puisaye, dans l’Yonne. Si les trésoreries de Toucy, Saint-Fargeau et Charny ferment définitivement cet automne, c’est la faute à qui ? Si la piscine de Charny (5.000 habitants) est fermée depuis trois ans, c’est la faute à qui ? Si, dans ce dramatique désert médical, le SAMU d’Auxerre est supprimé contre l’avis de tous les élus locaux, c’est la faute à qui ? Sur le terrain, les gens savent bien que ce ne sont pas les politiques qui gouvernent – étonnez-vous qu’ils s’abstiennent aux élections !</span></p>
Bernard LECOMTE
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Des élus, pour quoi faire ? (3)
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2021-06-16:3254524
2021-06-16T11:23:14+02:00
2021-06-16T11:23:14+02:00
Au soir des élections régionales et départementales du 20 juin,...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1122963" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/01/1017500565.jpg" alt="elus....jpg" width="113" height="99" />Au soir des élections régionales et départementales du 20 juin, entendez-vous déjà les commentaires convenus des éditorialistes et des hommes politiques, catastrophés par le fort taux d’abstention ? Mais qu’ont fait les dirigeants du pays, depuis vingt ans, pour raviver la démocratie locale, réduire le poids de la technocratie, dialoguer avec les élus ? De Chirac à Macron, ils ont réduit les pouvoirs des départements, fusionné les régions, renforcé le poids des administrations et concentré tous les pouvoirs à Paris ! Si les élus locaux, de plus en plus, obéissent aux ordres des préfets, à quoi sert-il de les élire ?</span></p>
Bernard LECOMTE
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ENA : Feu sur l'état-major !
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2021-04-10:3250687
2021-04-10T11:26:52+02:00
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Pour endiguer la colère des Gilets jaunes, le président Macron avait...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1116830" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/81147565.jpg" alt="21529036lpw-21530135-article-jpg_7829500_660x281.jpg" width="111" height="91" />Pour endiguer la colère des Gilets jaunes, le président Macron avait suggéré, à la chinoise, de <em>"faire feu sur l’état-major" </em>en supprimant l’ENA, cette école que le monde entier nous envie depuis sa création en 1945 parce qu’elle forme une catégorie d’administrateurs de haut niveau, seuls capables de gérer un super-Etat devenu ingérable. Foin de toute démagogie, parions que l’ENA sera remplacée par une école formant des administrateurs de haut niveau, seuls capables de gérer un super-Etat devenu ingérable. Il restera à réformer l’essentiel : non pas l’ENA, mais… le super-Etat devenu ingérable !</span></p>
Bernard LECOMTE
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Ces réformes tellement inutiles !
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2020-12-16:3158098
2020-12-16T18:06:00+01:00
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La Cour des comptes vient de publier un premier bilan de la création des...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1104551" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/00/3071169747.jpg" alt="ostrich-in-sand.jpg" width="111" height="90" />La Cour des comptes vient de publier un premier bilan de la création des <em>"métropoles"</em> entre 2010 et 2015. Un bilan clairement négatif : réforme inutile, adaptation couteuse, conflits de compétences, confusion locale, surtout pour les petites métropoles (Brest, Dijon, Orléans, etc). Au fond, c’est la même chose que pour le regroupement des régions en treize <em>"grandes régions"</em>, récemment démoli par la même Cour des comptes : réforme inutile, mise en place couteuse, conflit de compétences, confusion locale, etc. D'ailleurs, la réaction de l'Etat sera la même : on va soigneusement enterrer le rapport, comme d’hab !</span></p>
Bernard LECOMTE
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La jauge du dimanche
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2020-11-25:3157313
2020-11-25T00:31:00+01:00
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Franchement, ils n’en ratent pas une. Que des énarques réunis dans un...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1103059" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/02/01/730761872.jpg" alt="messe.jpg" width="106" height="75" />Franchement, ils n’en ratent pas une. Que des énarques réunis dans un palais de la République, à Paris, aient suggéré au président Macron qu’en raison du coronavirus, les offices religieux en France devraient désormais être limités à 30 personnes, sans faire le distinguo entre une petite chapelle rurale et une cathédrale, cela en dit long sur la technocratie française. L’Église catholique avait proposé dans son protocole un espace de 4 m2 autour de chaque fidèle et une occupation partielle de l’église au tiers de sa capacité habituelle : on pouvait discuter les termes… mais de là à sortir d’une calculette, comme ça, le chiffre 30, valable pour toutes les messes, chapeau !</span></p>
Bernard LECOMTE
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On progresse, là-haut, on progresse...
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2020-11-22:3157220
2020-11-22T12:39:00+01:00
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Mieux vaut tard que jamais. L’appareil d’Etat, la technostructure, les...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1102869" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/01/73749706.jpg" alt="castex etc.jpg" width="100" height="73" />Mieux vaut tard que jamais. L’appareil d’Etat, la technostructure, les énarques, les cabinets ministériels et même le Premier ministre, semble-t-il, ont commencé à écouter – oh, partiellement, certes – deux ou trois messages émis par la population : 1) On chope davantage le virus dans les endroits où on ne porte pas de masque. 2) Ce n’est pas dans les petits commerces de mon chef-lieu que la pandémie se propage. 3) Interdire la vente de livres et de jouets à l’approche de Noël est une aberration. 4) Les simples citoyens qui composent le peuple français ne sont pas tous des enfants immatures. Bon, il y aurait encore beaucoup à dire mais on progresse, là-haut, on progresse… </span></p>
Olivier Beaunay
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Dircom (2.1.4.) Note sur les risques du métier (2) Le technocrate, le héraut et le bouffon (le problème de la crise du r
tag:oliveretcompagnie.blogspirit.com,2011-04-16:2259993
2011-04-16T21:17:00+02:00
2011-04-16T21:17:00+02:00
Ah, bien sûr ! Il y eut une époque fastueuse où l'on riait de bon coeur....
<p>Ah, bien sûr ! Il y eut une époque fastueuse où l'on riait de bon coeur. C'était aussi une époque, me confia un jour le DRH d'une société que je venais de rejoindre et qui fut riche avant de l'être moins, à laquelle le champagne coulait à flots entre d'immenses plateaux de caviar à la première occasion venue. Je note que c'est une époque qu'un certain nombre d'entre nous n'ont pas connu et ne connaîtront d'ailleurs probablement jamais tant et si bien qu'on en viendrait presque à se demander s'il s'agit là de souvenirs émus ou bien d'élucubrations semblables à celles qui affectent le voyageur égaré en plein désert. Il faut dire que nous étions alors au beau milieu d'une crise épouvantable et qu'une caractéristique aussi majeure que désolante des crises épouvantables est d'en plonger le plus souvent les protagonistes dans la nostalgie de jours plus heureux.</p><p><strong>Vivre ou survivre ?</strong></p><p>Nous prîmes le parti d'en rire... D'en rire ? Au beau milieu d'une crise difficile dans laquelle nous entrions sans trop savoir encore comment nous en sortirions ? Eh bien oui, et ce fut même là la première d'une longue suite d'éclats de rire qui jalonnèrent les crises que nous connûmes et qui furent toutes plus épouvantables les unes que les autres. Naturellement, il nous vint rarement l'envie d'éclater de rire pendant une réunion publique ou une conférence de presse. Il y a des domaines, d'ailleurs assez nombreux, dans lesquels il convient de respecter un certain nombre de rites et de règles, faute de quoi on finit par insinuer un doute dans les esprits (en même temps d'ailleurs qu'une difficulté fâcheuse à se concentrer sur l'objet de la réunion).</p><p>Je fais référence à cette époque - en gros, les années 60 et 70 - parce qu'elle trouva bien encore quelques prolongements dans la décennie suivante, qui se trouve être aussi celle au cours de laquelle le métier de dircom connut son âge d'or. Peut-être n'était-ce là qu'une mauvaise passe, se disait-on alors, préférant prolonger encore un peu la fête plutôt que de prendre la mesure des problèmes avec lesquels il faudrait vivre pendant les décennies suivantes. C'est le moment où la communication triomphante se combinait avec la réhabilitation de l'entreprise pour donner lieu à des excès souvent caractéristiques des nouveaux convertis, essentiellement dans le domaine des relations presse et des événements.</p><p>On riait donc beaucoup. On ria encore un peu, confirment les dircoms qui ont connu cette époque. Puis on ne rit plus du tout. De l'objectif de donner vie à l'entreprise on passa, de crises en crises, à celui d'assurer sa survie. Ce ne sont pas les crises en tant qu'événements qui comptent ici, mais la transformation qu'elles ont fini par induire de la fonction communication elle-même. Sous la pression de la situation économique générale comme de la révolution technologique des années 2000, la fonction ne s'est pas seulement retrouvée en effet en position de gestionnaire des crises, mais de gestionnaire tout court.</p><p><strong>Le danger technocratique</strong></p><p>De sorte que, si la formation du dircom l'a souvent conduit au fétichisme de l'écrit que l'on a évoqué précédemment, le contexte des années 90 et 2000 l'a exposé à un autre danger que l'on pourrait qualifier de technocratique. Un danger essentiellement marqué par la nécessité de réduire les coûts, d'intensifier le travail, de rationaliser les processus, bref, de faire progresser l'efficacité d'ensemble de la fonction dont il a la charge avec ses équipes et ses partenaires en se focalisant davantage sur les ratios que sur les situations, sur les indicateurs que sur les gens, sur la qualité formelle de son reporting plutôt que sur sa contribution à la maîtrise du réel. Or, ce n'est évidemment pas la mesure qui est en cause ici - que piloterait-on sinon : des intuitions, des avis, des envies ? et sur la base de quels arbitrages arbitraires ? - que le primat qu'elle a fini par acquérir sur l'action, pour ne pas dire sur les fondamentaux-mêmes du métier. En quoi l'on retrouve l'intérêt d'une action qui soit fondée aussi bien sur la responsabilité que sur la confiance.</p><p>Le dircom est très loin d'être le seul affecté : j'ai connu nombre d'ingénieurs, jeunes et moins jeunes, malheureux de devoir s'enfermer l'essentiel du temps dans leur bureau pour dialoguer avec leurs tableurs au lieu d'en passer davantage sur le terrain aux côtés des agents de maîtrise et des opérateurs parce qu'ils savaient bien que c'était là que se faisait l'essentiel de la performance de l'entreprise, au travers d'une série de réglages et d'échanges qu'aucun manuel, qu'aucune procédure ne pouvaient remplacer. Et c'est d'ailleurs ce qu'on leur demandait en effet de faire... quand il leur restait éventuellement un peu de temps. Or, comme on ne peut pas vraiment bâtir de cercle vertueux dans de tels contextes, la primauté croissante du reporting sur l'action revient finalement à créer les conditions de la réorganisation suivante : si l'on n'atteint pas les résultats voulus, c'est donc qu'il faut aller plus loin que dans le schéma précédent.</p><p>Bien que le sujet dépasse à l'évidence le propos de cette chronique, il n'en reste pas moins révélateur d'un contexte qui met l'entreprise en danger <em>comme réalité humaine</em> : on commence par ne plus rire, puis par ne plus parler aux autres, et on finit même parfois par se suicider. Simpliste ? Sans aucun doute. C'est qu'il ne s'agit pas ici de mener une enquête, mais de montrer combien le rire intègre, détend, fait vivre, encourage, crée du lien, du partage, de la cohésion, de la solidarité, du soutien... En un mot, il est un indicateur aussi éclairant du climat social au sens le plus général de ce terme que les résultats de sécurité sont parfois considérés dans l'industrie comme un indice synthétique de la bonne marche des opérations. Le rire serait le propre de l'homme ? Le propre du rire aussi bien est qu'il traduit aussi un certain degré de confiance : dans une action qui se met en place, ou dans une relation qui s'établit et qui doit alors aussi permettre de partager un certain nombre de problèmes avec le sentiment de pouvoir être entendu.</p><p><strong>La mécanique et le vivant</strong></p><p>A la fin (ou même au début : voyez la tradition anglo-saxonne des <em>icebreakers</em>), rire rend même plus efficace. Essayez donc de gérer une crise de quatre ou cinq mois en petit comité sous une pression quotidienne sans créer de respirations de ce type et vous verrez comment les gens commencent à passer des mauvaises réactions aux mauvaises décisions, avant de ne bientôt plus rien maîtriser du tout. Voyez aussi dans quel état ils en sortent. C'est fondamentalement une question d'énergie et de cohésion, de survie et de <em>lucidité</em>. Mais c'est aussi plus largement, hors le contexte révélateur mais particulier de la crise, le signe d'une collectivité vivante qui prend simplement plaisir à travailler ensemble. Ce que la génération Y nomme <em>le fun</em>, comme le souligne Patrick Lemattre en évoquant le cas de ce nouvel embauché qui souhaita quitter promptement son employeur sans qu'aucun motif sérieux ne permette, apparemment, d'expliquer sa décision. C'est que, précisément, tout dans cette entreprise lui paraissait sérieux à mourir. Il faudrait alors inverser la formule de Bergson : ce n'est pas tant que le rire est "du mécanique plaqué sur du vivant", c'est surtout dans ce contexte qu'il est du vivant plaqué sur de la mécanique.</p><p>Le contexte culturel comme le sens des situations et un minimum de psychologie interviennent naturellement pour beaucoup dans ces affaires, ce qui ne met d'ailleurs pas le dircom en mauvaise posture pour en apprécier l'opportunité. Il y a, de fait, un certain nombre de circonstances et d'interlocuteurs avec lesquels ce genre d'approche est à déconseiller absolument ou doit à tout le moins s'insérer avec précaution pour éviter de surprendre ou de choquer. Rien là que de très élémentaire, qui souligne combien l'humour n'est pas une valeur supérieure à la politesse comme souci des autres ou au respect comme prise en considération de ce qu'ils sont (1).</p><p>Cela doit en particulier conduire à bien peser l'usage d'un trait de caractère aussi répandu en France qu'il est peu acclimaté ailleurs. Sous la forme de l'ironie, l'humour est en effet à manier en redoublant de précautions dans des contextes culturels différents. Elle est par exemple souvent incompréhensible aux Etats-Unis parce qu'elle relève d'un registre implicite qui prend à contrepied une culture qui cultive au contraire l'explicite et la clarté (2). C'est aussi que l'ironie a partie liée avec le statut, c'est-à-dire avec un positionnement vertical de la relation sociale, ce qui constitue une autre notion étrangère à la culture américaine qui privilégie l'horizontalité autant qu'un style plus direct (3).</p><p>A défaut de rire de tout avec tout le monde en toutes circonstances, on conviendra à tout le moins que le technocratisme et l'esprit de sérieux qui l'accompagne (quand ce n'est pas l'arrogance si souvent associée à l'image des Français pour les étrangers) sont des poisons mortels pour un métier dont l'une des fonctions essentielles est de développer à la fois le rayonnement et la cohésion des organisations dont il s'occupe. Voici notre dircom devenu mi-héraut, mi-bouffon (4). Après tout, en première approche, ce n'est pas là une si mauvaise définition du métier.</p><p>_____</p><p>(1) Encore cette notion de respect prend-elle aussi un sens différent selon les générations, celles qui se côtoient aussi bien que celles qui se succèdent. Jeune dircom, j'eus l'occasion de m'en expliquer avec le DRH au terme d'un de mes premiers comités de direction au cours duquel j'avais souvent pris la parole de façon intempestive. La notion de respect de l'institution sur laquelle il s'appuyait m'apparaissait très formelle ; à la limite, elle se situait aux antipodes-mêmes d'une conception du respect que je fondais davantage sur l'échange des arguments que sur le formalisme des échanges. Je finis par me ranger à son point de vue : c'était un homme sage, la moyenne d'âge du comité en question était de vingt ans supérieure à la mienne ; et puis je faisais mon aprentissage. Au-delà d'un minimum de respect des formes (d'ailleurs bien plus marqué dans les instances exécutives anglo-saxonnes à travers une forte codification de la parole), l'intégration de la différence et les conditions d'une conversation productive restent quoi qu'il en soit deux sujets majeurs pour l'efficacité de toute équipe.</p><p>(2) Voir à ce sujet l'excellent "French and Americans, The Other Shore" de Pascal Baudry, Les Frenchies Inc. (2005).</p><p>(3) Certains oenologues caractérisent d'ailleurs selon la même opposition vertical / horizontal les vins produits par les deux pays. Dans ce contexte, vertical signifie difficile, complexe tandis qu'horizontal est plutôt assimilé à quelque chose de facile, d'évident, d'immédiat. Voir à ce propos le film "Mondovino" de Jonathan Nossiter et notamment les commentaires d'Aimé Guibert, propriétaire du domaine de Daumas Gassac.</p><p>(4) Pour incongru (sinon inconvenant pour la prise au sérieux de cette honorable profession) qu'il puisse paraître, le terme me paraît intéressant en ce qu'il fait référence à la fois à la longue tradition historique de l'amuseur et à l'irruption plus récente d'une insulte, d'abord en vogue dans les quartiers sous la forme d'une stigmatisation inversée si l'on veut, puis qui s'est généralisée, à destination de ceux qui sont extérieurs à une entité donnée (le groupe, le territoire), bref, qui ne partagent pas les mêmes codes. Je ne vois pour ma part qu'avantage à se saisir de cette convergence détonnante en assumant ces deux dimensions de l'humour, qui manifeste le sens de la relation, et de la mobilité, qui ne va pas sans ouverture à la diversité. Et s'il fallait en privilégier une, je choisirais sans hésitation la seconde tant je tiens la possibilité que donne cette fonction d'entrer en relation avec des gens très différents comme un intérêt fondamental de ce métier.</p>