Last posts on tchekhov2024-03-28T12:21:05+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/tchekhov/atom.xmlMarie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.htmlPolar, La Mouette, esprit de calme.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2023-10-09:33492222023-10-09T05:00:00+02:002023-10-09T05:00:00+02:00 Lectures en cours : « La valse des tulipes », de Ibon Martin – un roman...
<em><strong><br />Lectures en cours : « La valse des tulipes », de Ibon Martin – un roman policier qui se situe à Gernika, au Pays Basque conseillé par le blog <a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2023/09/25/les-noirs-de-l-ete-6462925.html" target="_blank">A Sauts et Gambades</a> ; relecture de « La Mouette », de Tchekhov – on ne peut se lasser pas de lire et relire Tchekhov.<br /><br />Esprit de calme : Dans la tranquillité du dimanche après-midi, s’installer près de la fenêtre dans le fauteuil tout juste récupéré de chez le tapissier. Feuilleter quelques journaux, boire un café, regarder le ciel impeccablement bleu, entendre parfois les voix de quelques passants dans la rue toute proche, remarquer un papillon qui visite la vigne vierge, ne pas voir pour l’instant les tourterelles de la cour, prendre connaissance d’une grille de mots-croisés. C’est l’esprit de calme, tout juste là, à portée de vie.<br /><br /></strong></em>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.htmlRomans policiers, Tchékov, bruyères.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2023-10-04:33490102023-10-04T05:15:00+02:002023-10-04T05:15:00+02:00 Lectures en cours : « Couronnement fatal à Middle Fenton », de Faith...
<em><strong><br />Lectures en cours : « Couronnement fatal à Middle Fenton », de Faith Martin – une enquête policière dans les années soixante menée par une jeune policière qui a du mal à se faire une place au sein de la police et par un juge atteint d’une grave maladie ; « Passage des ombres », d’Arnaldur Indridason – une enquête policière en Islande, menée par l’inspecteur Konrad, désormais à la retraite ; relecture de « La Cerisaie », de Tchekhov, qu’on ne présente plus.<br /><br />Bruyères : Il sera bientôt temps de mettre quelques bruyères par-ci par-là. Sur le rebord de la fenêtre, bien sûr ; accrochée au portail, évidemment. On les choisira de ce doux rose qui évoque toujours cette grand-mère qui portait des chandails d’une teinte semblable. Mais pour les chrysanthèmes qui viendront ensuite leur tenir compagnie, ce sera plutôt du jaune. <br /><br /><br /></strong><br /></em>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLumineusetag:textespretextes.blogspirit.com,2022-02-08:32643022022-02-08T18:00:00+01:002022-02-08T18:00:00+01:00 NINA Nous allons nous séparer… peut-être pour toujours. Je vous en prie,...
<p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">NINA</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Nous allons nous séparer… peut-être pour toujours. Je vous en prie, acceptez ce petit médaillon en souvenir de moi. J’y ai fait graver vos initiales et, de l’autre côté, le titre de votre livre : <em>Les Jours et les Nuits.</em></span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">TRIGORINE</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Comme c’est gracieux. <em>(Il embrasse le médaillon.)</em> Un charmant cadeau !...</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/735385279.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1140399" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2999862670.jpg" alt="tchekhov,la mouette,littérature russe,théâtre,extrait,lumière" /></a></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">NINA</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Pensez à moi quelquefois.</span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">TRIGORINE</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Je ne vous oublierai pas. Je me souviendrai de vous, en robe claire, par cette <a title="Bleu d'azur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/02/04/bleu-d-azur-3264299.html" target="_blank" rel="noopener">journée lumineuse</a> – vous rappelez-vous ?</span> <span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">– il y a une semaine. Nous bavardions… Une mouette blanche était posée sur un banc…</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><span style="font-size: 10pt;">NINA</span>, <em>pensive</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Oui, une mouette…</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Anton Tchekhov, <em>La mouette</em> (acte III)</span></p>
Dadumashttp://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/about.htmlVania aujourd'huitag:ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com,2017-10-09:30973612017-10-09T18:20:43+02:002017-10-09T18:20:43+02:00 Les personnages de Tchekhov ont tant...
<p> </p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Les personnages de Tchekhov ont tant d’humanité qu’ils continuent de vivre en nous en dehors des comédies (ou des drames) de leur auteur. Tchékhov lui-même n’écrivit-il pas <em>L’Eprit de la forêt</em>, une première version de <em>Oncle Vania</em>, où un des personnages voulait sauver les forêts et un autre, qui gérait le domaine pour le Professeur Serébriakov, découvrait qu’il avait inutilement sacrifié sa vie.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Pas étonnant qu’aujourd’hui, où il est question de sauver la planète, le docteur Astrov paraisse si moderne ! Normal que l’oncle Vania, se révolte contre son sort en découvrant que Serebriakov, est un faiseur ! </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;"><a href="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/media/00/02/937833122.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-974559" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/media/00/02/263201095.jpg" alt="Théâtre, théâtre du vieux-colombier, Tchekhov" /></a>Julie Deliquet adapte donc <em>Oncle Vania</em> pour une époque indéterminée, proche des années 80 puisque les costumes sont résolument contemporains, qu’il n’y a pas encore de téléphone portable, mais que le samovar est définitivement remplacé par la machine à café et les discussions littéraires par des exposés sur le cinéma de Dreyer, projection à l’appui. Serebriakov (Hervé Pierre) pigerait-il au <em>Cahiers du Cinéma</em> ? Comme sa retraite est bien mince et qu’il dit devoir écrire un article, on a vite fait de l’imaginer.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Mais cette élucubration mise à part, le texte de Tchekhov nous rattrape vite. Il nous étreint avec force, et nous retrouvons avec émotion ces êtres qui voyageaient en nous quelque part dans notre culture qui s’effiloche. Si leur détresse nous poigne et nous pénètre, c’est que les comédiens du Français sont maîtres dans leur art.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Florence Viala, est, avec charme et délicatesse, Elena, cette belle Hélène qui traîne tous les cœurs après elle, au bord de l’adultère, mais jurant d’aimer son vieux mari. Stéphane Varupenne joue avec gravité, Astrov, ce médecin humaniste et défenseur de la nature, dévoué à ses patients, et que sa passion pour Elena va rendre injuste et cruel. Anna Cervinka est Sonia la mal aimée, qu’elle montre frémissante d’espoir, pudique, souriant pour ne pas s‘abandonner au désespoir. Laurent Stocker interprète un Vania exaspéré par la vanité et l’égoïsme du Professeur, les nerfs à fleur de peau, révolté de découvrir l’inanité de sa vie. Brisé, il nous brise le coeur. Dominique Blanc est Maria, la mère de Vania, subjuguée par le Professeur. Et Hervé Pierre donne à Sérébriakov la candeur d’un d’enfant gâté qui boude parce qu’un jour, on ne cède plus à ses caprices. Noam Morgensztern promène son personnage de Télieguine, pique-assiette sympathique et malheureux que personne ne plaint ni n’écoute. </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Tchekhov achève <em>Oncle Vania </em> et <em>Les Trois Soeurs</em> sur des futurs noyés de larmes : « Nous nous reposerons », dit Sonia, « Nous allons vivre » dit Olga. Et pourtant tout les accable. </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Et pourtant, ils vivent toujours en nous, tumultueux et tendres.</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;"> </span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;"> </span></p><p><em><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Vania </span></em><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">d’après Anton Tchekhov</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Mise en scène Julie Deliquet</span></p><p><strong><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">Théâtre du Vieux-Colombier</span></strong></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;"> jusqu’au 12 novembre</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;">01 44 58 15 15</span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Arial;"><a href="http://www.comedie-francaise.fr">www.comedie-francaise.fr</a></span></p><p><span style="font-size: 11.0pt; font-family: Verdana;"> </span></p>
Casadeihttp://casadei.blogspirit.com/about.htmlOncle Vaniatag:casadei.blogspirit.com,2012-10-12:29303542012-10-12T17:40:00+02:002012-10-12T17:40:00+02:00 Après une petite collation au Foyer bar du théatre de l'Athénee ou l'on...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-695370" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://casadei.blogspirit.com/media/02/02/2988341437.JPG" alt="P1000299.JPG" />Après une petite collation au <strong>Foyer bar du théatre de l'Athénee</strong> ou l'on sert d'excellentes spécialités italiennes, on plonge dans le petit monde rausse cher à <strong>Tchekhov</strong>, un médecin revnu de tout, un vieux professeur, sa fille pas très belle qui rêve d'un amour impossible, sa seconde femme, jeune et belle qui s'ennuie... et <strong>Vania</strong> qui au terme d'une vie de labeur voit tout ce petit monde s'échapper sans lui reconnaire sa dette... : mesquineries, désirs, déceptions, renoncements, vodka. Elle n'est pas gaie l'humanité. La mise en scènce de <strong>Christian Benedetti</strong> est analogue à celle de <strong>La Mouette</strong> (cf. Chronique du 4 octobre), décor minimal, costumes ordinaires, diction rapide entrecoupée de longs silences, les acteurs sont ceux de <strong>La Mouette</strong> ou presque, on s'amuse à les reconnaitre, en une heure et quart, on se retrouve dans la rue <strong>Auber</strong>, il faut doux, on peut rentrer...</p>
Casadeihttp://casadei.blogspirit.com/about.htmlLa mouettetag:casadei.blogspirit.com,2012-10-04:29287032012-10-04T14:31:00+02:002012-10-04T14:31:00+02:00 Incroyable mais vrai. La Mouette était donné mardi dernier au Théatre...
<p><img id="media-693749" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://casadei.blogspirit.com/media/02/01/2407420173.JPG" alt="P1000298.JPG" /></p><p style="text-align: justify;">Incroyable mais vrai. <strong>La Mouette</strong> était donné mardi dernier au <strong>Théatre National de Bordeaux Aquitaine</strong> et à l'<strong>Athénee Louis Jouvet</strong> à <strong>Paris.</strong> J'étais à l'<strong>Athénée</strong> et ma complice préférée à <strong>Bordeaux</strong>. A <strong>Bordeaux</strong>, la représentation a duré 3 heures 45 avec entracte, à Paris 1 heure 45 sans entracte. C'est exactement le même texte!</p><p style="text-align: justify;">A <strong>Paris</strong> c'était fulgurant! Pas de décor ou si peu, des acteurs habillés comme vous et moi dans le métro, rien qui évoque la <strong>Russie</strong>, des chaises, un banc, un drap...</p><p style="text-align: justify;">Que le texte de <strong>Tchekhov</strong>, le texte précipité à toute allure mais toujours intelligible, on s'accroche, et les images naissent toute seules dans la tête... Le soir <strong>Claude Régy</strong> confirme le mécanisme à l'oeuvre dans un entretien au Monde. Le pouvoir d'évocation du texte et de lui seul.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Tchekhov</strong> présentant sa pièce comme une comédie, c'est une comédie humaine c'est à dire tragique, dans la présentation, le metteur en scène compare <strong>Treplev</strong> à <strong>Hamlet</strong>... C'est dire.</p><p style="text-align: justify;">La semaine prochjaine je vais voir sur le même mode <strong>Oncle Vania</strong></p>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.html9 novembre 2011. Femme lisant.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2011-11-09:24285822011-11-09T19:58:52+01:002011-11-09T19:58:52+01:00Rentrer le soir.Avoir envie de se poser pour lire. Rechercher dans la...
Rentrer le soir.Avoir envie de se poser pour lire. Rechercher dans la bibliothèque <u>La Cerisaie</u> de Tchekhov qu’on a envie de relire ce soir.Trouver l’<u>Eloge du quotidien</u>, de Todorov dont on ne se souvenait plus qu’il était là.En tournant les pages, tomber nez à nez avec le tableau d’Elinga : <u>Femme lisant</u> dont la vue apaise tout en un instant.
Dadumashttp://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/about.html”Il faut vivre”tag:ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com,2011-10-27:24176032011-10-27T21:37:00+02:002011-10-27T21:37:00+02:00 Nous venions d’évoquer la survivance de...
<p> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">Nous venions d’évoquer la survivance de personnages romanesques de Stendhal au-délà de <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Chartreuse de Parme, </em>à propos de la publication de la pièce de Robert Poudérou, <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Sanseverina</em>, quand nous avons découvert que des personnages de Tchekhov s’étaient échappés du patrimoine russe, pour se glisser dans le Théâtre irlandais contemporain. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">« Il faut vivre » dit Macha à la fin des <em style="mso-bidi-font-style: normal;">Trois sœurs</em>, même s’il s’agit d’une « vie manquée ». Brian Friel sait bien que Macha, Irina et Olga <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>n’iront jamais à Moscou, mais il imagine qu’Andreï leur frère y rencontre Sonia, la mal aimée d’<em style="mso-bidi-font-style: normal;">Oncle Vania</em>, quelque vingt ans plus tard.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;"><a href="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/media/00/00/4072488081.jpg" target="_blank"><img id="media-622247" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/media/00/00/55328125.jpg" alt="théâtre,la bruyère,tchekhov,b.friel,marie vincent,roland marchisio,benoît lavigne" /></a>Que sont ils devenus ? Ils vivent malgré les échecs, les abandons, les rêves piétinés.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">L’ambitieuse Natacha a abandonné Andreï (Roland Marchisio) et ses deux enfants. Et Sonia, (Marie Vinvent) toujours amoureuse d’Astrov, lutte pour conserver la propriété. Pourquoi sont-ils à Moscou ? Elle, pour demander conseil afin de moderniser le domaine. Lui, prétend jouer dans l’orchestre symphonique qui répète <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La Bohème. </em> En réalité, il fait la manche dans les rues avec son violon, afin de financer le voyage mensuel qui lui permet de rendre visite son fils, Bobik, incarcéré pour vol. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">Andreï ment. Il est pitoyable et attendrissant. Sonia dissimule une partie de la vérité, elle est déchirante. Dans le décor miteux d’un café décrépit, (Décor Laurence Bruley) ils confrontent leur deux solitudes. Ils n'ont connu de la vie que les amères désillusions. Ils vivent d'instants volés, toujours douloureux. Lui, apportant un peu d'espoir à un fils humilié, elle, consolant Astrov quand il est malheureux et qu'il a bu.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">On boit beaucoup de vodka; on essaie de s'enivrer mais la réalité vous rattrape. <a href="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/media/00/00/1073096640.jpg" target="_blank"><img id="media-622248" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/media/00/00/662641890.jpg" alt="théâtre,la bruyère,tchekhov,b.friel,marie vincent,roland marchisio,benoît lavigne" /></a></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">Et pourtant, chacun s’obstine à espérer encore des amours partagées et des jours fastes.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Arial; color: black; font-size: 10.5pt;">Et le charme de Tchekhov opère à travers la fiction imaginée par Brian Friel. Benoît Lavigne signe ici une mise en scène sobre et émouvante, et. les comédiens sécrètent la nostalgie de ces êtres imparfaits qui nous ressemblent.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;"> </span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><em style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;">Une autre vie </span></em><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de Brian Friel <em style="mso-bidi-font-style: normal;"></em></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;">Théâtre La Bruyère à 19 h</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;">01 48 74 76 99</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;">jusqu'au 31 décembre</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Photo : Lot</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;"> </span></p><p> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlQuelle vérité ?tag:textespretextes.blogspirit.com,2011-02-05:31098242011-02-05T08:30:00+01:002011-02-05T08:30:00+01:00 Trofimov - Que la propriété soit vendue aujourd’hui ou non, quelle...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Trofimov -</span></span> <span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Que la propriété soit vendue aujourd’hui ou non, quelle importance ? Il y a longtemps que tout cela est mort, on ne revient pas en arrière, les herbes ont envahi le sentier. Calmez-vous, chère amie. Il ne faut plus vous leurrer. Il faut, une fois au moins dans votre vie, regarder la vérité bien en face.</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em> </em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Lioubov Andréevna -</span></span> <span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Quelle vérité ? Vous savez distinguer la vérité du mensonge, vous, mais moi, je ne vois rien, c’est comme si j’étais devenue aveugle. Toutes les questions importantes, vous n’en faites qu’une bouchée, mais, mon petit, c’est parce que vous êtes jeune, et qu’aucune de ces questions ne vous a encore fait mal. Vous regardez devant vous, sans crainte, mais vous ne voyez, vous n’attendez rien d’effrayant. Vos jeunes yeux n’ont pas encore découvert la vie. Vous êtes plus hardi, plus honnête, moins superficiel que nous autres, c’est vrai, mais réfléchissez, soyez un peu généreux, ayez pitié de moi. Pensez ! Je suis née ici, moi, c’est ici qu’ont vécu mes parents, mon grand-père, j’aime cette maison, ma vie n’a plus de sens sans la Cerisaie, et s’il faut vraiment la vendre, alors qu’on me vende, moi aussi, avec le jardin…</em> (Elle étreint Trofimov et l’embrasse sur le front.) <em>Rappelez-vous, mon fils s’est noyé ici…</em> (Elle pleure.) <em>Ayez pitié de moi, vous qui êtes bon et charitable… »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a target="_blank" href="http://www.telebruxelles.be/portail/emissions/les-journaux/le-journal/13135-cerisaie" title="Vidéo avec Hélène Theunissen et Daniel Scahaise (TéléBruxelles)">Tchekhov</a>, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/02/02/lioubov-et-la-cerisaie.html" title="Lioubov et la Cerisaie">La Cerisaie</a></em>, acte III</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2134938927.png"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1213012455.png" alt="Affiche Cerisaie.png" name="media-84158" id="media-84158" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /></span> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a href="http://www.theatredesmartyrs.be/index2.html">http://www.theatredesmartyrs.be/index2.html</a></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"></p> </div>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlLa Cerisaie et Lioubovtag:textespretextes.blogspirit.com,2011-02-03:31098232011-02-03T08:30:00+01:002011-02-03T08:30:00+01:00 Lioubov Andréiévna est de retour. Quelle émotion au domaine ! Le...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Lioubov Andréiévna est de retour. Quelle émotion au domaine ! Le train est en retard, on l’attend avec impatience après cinq années d’absence. C’est l’aube d’une journée printanière. Les cerisiers sont en fleurs. Lopakhine, fils et petit-fils de moujik, riche à présent, tient à lui parler dès son arrivée de la situation financière : la propriété est couverte de dettes, elle risque d’être vendue au mois d’août. Mais qu’elle se rassure, il y a bel et bien une solution, lotir et louer le terrain pour les estivants, démolir les bâtiments, abattre la vieille cerisaie.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2709843375.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4082791442.jpg" alt="La Cerisaie Couverture.jpg" name="media-84139" id="media-84139" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au <a target="_blank" href="http://www.theatredesmartyrs.be/index2.html" title="Site du Théâtre des Martyrs">Théâtre de la Place des Martyrs</a>, Théâtre en Liberté propose <em><a target="_blank" href="http://www.theatredesmartyrs.be/pages%20-%20saison/grande-salle/piece4.html" title="Présentation du spectacle sur le site du théâtre">La Cerisaie</a></em>, la dernière grande pièce de Tchekhov dans une mise en scène de Daniel Scahaise, jusqu’au 5 mars. Hélène Theunissen, dans le rôle principal, y est une magnifique Lioubov attendrie jusqu’aux larmes en retrouvant <em>« la chambre des enfants »</em> avec son bavard de frère Léonid, qui prononce bientôt l’éloge de l’armoire centenaire. Elle, devant le jardin : <em>« O mon enfance ! O ma pureté ! C’est dans cette chambre que je dormais, d’ici que je regardais le jardin, le bonheur se réveillait avec moi tous les matins, et le jardin était alors exactement pareil, rien n’a changé… »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ania, la fille de Lioubov, dix-sept ans, joyeuse en général, confie son inquiétude à Varia, sa grande sœur, la fille adoptive de Lioubov : quand elle a retrouvé sa mère à Paris, très entourée mais ruinée malgré la vente de sa villa près de Menton, elle a eu pitié d’elle. L’insouciante Lioubov commande encore ce qu’il y a de plus cher au buffet de la gare, donne de l’argent à quiconque implore son aide. Même si Varia avait demandé, pour ne pas bouleverser sa mère, qu’on ne réveille pas Pétia Trofimov – le précepteur de Gricha qui s’est noyé à sept ans dans la rivière –, celui-ci veut absolument la saluer, quitte à réveiller ses larmes au souvenir de son petit garçon. Elle le trouve vieilli, enlaidi même, <em>« l’éternel étudiant »</em> ne s’en formalise pas.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Joie des retrouvailles, souvenirs, émotions, <em>« le temps passe »</em> à l’ombre d’une menace : Lioubov risque de perdre le <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Domaine_de_Lioubimovka" title="Liobimovka, un domaine près de Moscou qui aurait inspiré Tchekhov">domaine</a> si elle ne prend pas de décision, mais ni elle ni son frère qui compte sur l’argent d’une vieille tante ou sur un éventuel emploi à la banque ne peuvent envisager de recourir à la solution <em>« vulgaire »</em> de Lopakhine. <em>« Excusez-moi, mon cher, mais vous n’y comprenez rien. S’il y a quelque chose d’intéressant, voire de remarquable dans notre district, c’est uniquement la cerisaie. »</em> (Lioubov) Ania, elle, a <em>« cessé d’aimer la Cerisaie comme avant »</em>, elle est sur la même longueur d’onde que Trofimov : <em>« Toute la Russie est notre jardin. La terre est grande et belle, on y trouve beaucoup d’endroits merveilleux. (…) Il est clair, pourtant, que pour vivre dans le présent il faut d’abord liquider notre passé, le racheter, et ce n’est possible que par la souffrance, par un travail extraordinaire, incessant. »</em> A la <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_des_Martyrs_(Bruxelles)" title="Notice Wikipedia">place des Martyrs</a>, cette <em>Cerisaie</em>, je vous l’avoue, m’a plus d’une fois ramenée à notre jardin belge.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les acteurs sont remarquables : Bernard Marbaix joue fidèlement le frère loquace, Julie Lenain une lumineuse Ania prête pour <em>« une vie nouvelle »</em>, Sylvie Perederejew l’active et tourmentée Varia. Jean-Henri Compère est un formidable Lopakhine en paysan parvenu qui se sent comme <em>« un porc »</em> dans cette famille qu’il aime mais qu’il ne parvient pas à persuader d’agir. Stéphane Ledune, l’étudiant qui se veut <em>« libre comme le vent »</em>, porte une casquette et des lunettes à la Tchekhov. Je ne peux les citer tous, les rôles secondaires sont vraiment « habités » eux aussi, mais salue tout de même Jaoued Deggouj en vieux Firs, qui n’a jamais souhaité d’autre vie qu’au service de cette maison. Hélène Theunissen est la plus attachante : sous sa réputation de légèreté, Lioubov Andréevna est une femme qui a besoin d’être aimée, entourée, qui se sait coupable mais aime donner, qui se fâche contre le pontifiant Trofimov quand il se croit <em>« au-dessus de l’amour ».</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tchekhov scelle le destin de la Cerisaie en quatre actes. Un grand voile blanc au-dessus de la scène glisse de l’un à l’autre : de l’aube du premier jour dans la chambre à une fin d’après-midi dans un champ ; du salon où l’on danse (vraiment), un soir, en attendant le résultat de la vente, au jour du départ à la saison des feuilles mortes. Les costumes, la lumière, le décor (sobre), la musique, tout porte avec justesse cette comédie mélancolique, <em>« presque un vaudeville »</em> selon son auteur. Il y manque peut-être une vibration, un zeste de folie (comme lors du surgissement des masques), pour atteindre la magie d’un Giorgio Strehler, mais le spectacle illustre bien son propos : <em>« Le vrai classique ne passe pas. Il peut être plus évident à certaines périodes, moins à d’autres ; mais l’œuvre d’art reste intacte, elle est là et parle. »</em></span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlAutrefoistag:textespretextes.blogspirit.com,2010-02-13:31096322010-02-13T08:30:00+01:002010-02-13T08:30:00+01:00 « Sur la rive opposée, où s’étendait maintenant un pré inondé par...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Sur la rive opposée, où s’étendait maintenant un pré inondé par les crues du printemps, il y avait autrefois un grand bois de bouleaux ; et là-bas, sur ce mont chauve qu’on apercevait à l’horizon, bleuissait dans le temps une forêt de pins. La rivière était alors sillonnée de barques. Et maintenant tout était plat et uni, seul s’élevait sur la rive opposée un jeune bouleau, svelte comme une demoiselle, et sur la rivière on ne voyait que des canards et des oies ; on avait du mal à imaginer qu’il y eût ici jadis tant de barques. Il lui sembla même que le nombre des oies avait diminué. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Anton Tchekhov, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/02/08/pertes-et-profits.html" title="Pertes et profits">Le violon de Rothschild</a></em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/65599750.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1162272496.JPG" alt="Forêt de bouleaux.JPG" name="media-66169" id="media-66169" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlPertes et profitstag:textespretextes.blogspirit.com,2010-02-11:31096312010-02-11T08:30:00+01:002010-02-11T08:30:00+01:00 A quelques mois d’un déménagement, les tris dans les placards ramènent...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">A quelques mois d’un déménagement, les tris dans les placards ramènent toutes sortes de vieilleries, de choses oubliées, de livres sortis un jour de la bibliothèque et mis « au purgatoire ». Ainsi, un exemplaire de la revue mensuelle <em>Les œuvres libres</em> de la Librairie Arthème Fayard (1961). Sur sa couverture jaune et noire, dix auteurs, dix titres – <em>« Toutes les œuvres sont complètes dans ce numéro ».</em> A l’intérieur, entre une réclame pour RazVite <em>(« rasé de plus près, sans blaireau, dans l’instant »</em>) et celle du <em>« Yaourt de la famille… Yaourt Yalacta »</em>, des nouvelles, des récits, des dialogues de théâtre.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2318900722.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/334075857.JPG" alt="Les oeuvres libres Librairie Arthème Fayard.JPG" name="media-66167" id="media-66167" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a target="_blank" href="http://www.academie-francaise.fr/Immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=577" title="Maurois : notice de l’Académie française">André Maurois</a> ouvre le volume avec un récit intitulé <em>Thanatos Palace Hotel. </em>A Manhattan, Jean Monnier suit avec inquiétude la chute de ses titres boursiers. <em>« Toute la petite fortune jadis gagnée dans l’Arizona »</em> a fondu, et sa Fanny le quitte. <em>« Après tout, il avait à peine trente ans. Mais il savait que Fanny serait impitoyable. Elle le fut. »</em> Il lui reste de quoi vivre quelques mois.</span></span> <span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est alors que lui arrive une lettre bizarre à l’en-tête du <em>« Thanatos Palace Hotel, New Mexico ».</em> Le directeur de cet hôtel propose ses services à ceux qui souhaitent quitter cette vie pour des raisons sérieuses et répugnent au suicide. Pour un montant forfaitaire sont offerts un séjour tous frais compris, à durée indéterminée, des tennis, un golf, une piscine olympique, <em>« dans une région naturelle de grande beauté. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Monnier décide de s’y rendre. L’établissement s’avère irréprochable, la clientèle distinguée. Le nouveau venu fait bientôt connaissance avec la très jolie Mrs Kirby-Shaw, qui lui raconte son histoire : séparée d’un homme riche épousé sans amour, abandonnée par le jeune écrivain pour qui elle l’avait quitté, impuissante à reconquérir son mari. Deux jours à peine en sa compagnie suffisent à rendre à Jean Monnier le goût de vivre. Mais s’échappe-t-on du Thanatos Palace Hotel ?</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Une nouvelle signée Anton Tchekhov lui succède, <em>Le violon de Rothschild</em> (cher <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/12/27/tchekhov-1877-1892.html" title="Tchekhov 1877-1892">Tchekhov</a> qui ne fut d’abord qu’un nom sur une longue liste de lectures en rhétorique). Encore une histoire autour de la mort. <em>« C’était une toute petite ville, plus morne qu’un village, peuplée presque exclusivement de vieillards, qui mouraient si rarement que c’en était agaçant. »</em> Tchekhov y fait le portrait de Yakov Ivanov, fabricant de cercueils surnommé <em>« Le Bronze »</em> par tout le monde, <em>« Dieu sait pourquoi ».</em> En plus de son métier, il joue du violon à l’occasion, lors de noces, par exemple, lorsqu’il est engagé par un orchestre juif – <em>« Yakov jouait très bien du violon et connaissait beaucoup de chansons russes ».</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sans raison précise, Yakov a pris en grippe Rothschild, le flûtiste qui joue à ses côtés, et ne cesse de lui chercher noise, déversant sur lui sa continuelle mauvaise humeur. Comme Yakov ne peut travailler ni le dimanche, jour de fête, ni le lundi, <em>« jour néfaste »</em>, il calcule continuellement le manque à gagner de ces deux cents jours par an, sans compter les jours où les musiciens juifs jouent sans lui ni les cercueils<br /> manqués de ceux qui ont la mauvaise idée d’aller mourir ailleurs.</span></span> <span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Par-dessus le marché, sa femme Marfa tombe gravement malade, à soixante-neuf ans. <em>« Eh bien ! elle a assez vécu, la petite vieille. Il ne faut pas abuser »</em> déclare l’infirmier à <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/11/17/docteur-boulgakov.html" title="Docteur Boulgakov">l’hôpital</a>.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Comprenant que la fin est proche, Yakov prépare le cercueil de son épouse qui, peu avant de s'éteindre, lui rappelle les heures passées à la rivière, <em>« à chanter des chansons… sous un saule »</em> et leur petite fille qui est morte. – <em>« Tu divagues »</em>, répond Yakov. Mais une fois sa femme en terre, Yakov fait le bilan de ces cinquante-deux années passées dans la même <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/10/26/isba.html" title="Isba">isba</a> : <em>« comment se pouvait-il que, pendant tout ce temps-là, il n’eût jamais pensé ni fait attention à elle, comme si elle n’avait été qu’un chat ou un chien ? »</em></span></span></p> <p><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Quand un jour, Rothschild vient à sa rencontre, il le renvoie avec des insultes, le<br /> frappe même, et l’entend dans sa fuite crier de douleur, sans doute mordu par un chien. Marchant au hasard, perdu dans ses pensées, Yakov se retrouve près de la rivière, devant un saule <em>« vert, silencieux et mélancolique… »</em> et il se souvient.<br /> Les « pourquoi » l’assaillent. <em>« Et, d’une manière générale, pourquoi les hommes empoisonnent-ils la vie de leurs semblables ? »</em> A l’heure de mourir, Yakov n’en est plus aux calculs de profits et pertes. Au prêtre qui vient le confesser, il dit avec le peu de voix qui lui reste : <em>« Donnez mon violon à Rothschild. » – « Et maintenant, chacun en ville se demande : de qui Rothschild tient-il un aussi bon violon ? (…) Il a depuis longtemps abandonné la flûte et ne joue plus que du violon. »</em></span></p>
Dadumashttp://ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com/about.htmlSonia et son oncletag:ddumasenmargedutheatre.blogspirit.com,2010-01-19:18825402010-01-19T18:38:34+01:002010-01-19T18:38:34+01:00 Vania est-il un raté ? Un oncle dévoué ? Un...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Vania est-il un raté ? Un oncle dévoué ? Un original ? Un fou ? Un bouffon ? Marcel Maréchal ne choisit pas, il est tour à tour ces cinq personnages et masque leur désespoir sous un sourire ironique.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Tchekhov ne donne pas tout de suite le titre de <i>Oncle Vania</i> à cette pièce écrite dans les dernières années du XIXe siècle. Elle s’intitule, <i>Le Sylvain</i>, <i>L’Esprit de bois</i>, porte en sous-titre<i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span> Scènes de la vie de campagne</i>, mais décrit le même désenchantement de deux idéalistes, le docteur Astrov (Emmanuel Dechartre), fervent défenseur de la forêt russe, qui ne croit plus en rien, ni en personne, même pas à l’amour pur de Sonia (Juliette Duval), et Vania, qui a passé vingt-cinq ans de sa vie à soutenir la gloire du professeur Serebriakov (Michel Demiautte), son beau-frère, lequel se révèle un cuistre arrogant et sans cœur. « Sa première femme », « un ange », était la sœur de Vania. Elle est morte et Serebriakov s’est remarié avec la jeune Elena (Liana Fulga) que les deux hommes désirent.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Mais ce n’est pas la jalousie qui va pousser Vania à tirer sur Serebriakov, c’est la colère, car ce dernier prétend vendre le domaine que Sonia a hérité de sa mère. Domaine qui fait vivre famille et serviteurs grâce à la gestion rigoureuse de Vania et Sonia. Que deviendront Maria, sa mère (Hélène Roussel), la nounou, Marina (Olga Abego), Téléguine (Jacques Angéniol), Efim (Anthony Cochin), lui, Vania vieilli sous les tâches serviles, et la pauvre Sonia, trop laide pour trouver un mari ?</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Le vieux professeur et sa jeune femme pensaient « rester jusqu’à la fin du monde » et passer une retraite paisible, mais, du printemps à l’automne, les relations se tendent, le désordre agite la maison, et l’orage éclate… Et quand « Ils sont partis ! » tout redevient « comme par le passé », tranquille et résigné.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Vania aurait voulu être « un être de lumière », mais, il « n’éclaire personne », il restera seul. Astrov aussi, Sonia également. Le travail auquel ils se vouent les consolera-t-il de leurs désillusions ? Ou bien cet autre chant qui masque l’accordéon mélancolique, et s’élève, au lointain, leur apportera-t-il l’espérance perdue ? La musique de François Fayt s’accorde aux sentiments contradictoires des protagonistes</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;">Dans le décor de Thierry Good, Marcel Maréchal retrouve des accents de Cripure, et renoue les liens tissés avec la Russie qu’il a sillonnée. Il est poignant en Vania, et la petite Duval bien émouvante… Emmanuel Dechartre trouve aussi le ton juste, un rien désabusé, et beaucoup passionné. Et à travers Astrov, l'écologie a trouvé un partisan.</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.5pt; font-family: Arial;"> </span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><i><span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">Oncle Vania</span></i> <span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">d’Anton Tchekhov</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">Traduction d’Arthur Adamov</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><b><span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">Théâtre 14</span></b></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">01 45 45 49 77</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">en tournée ensuite avec les Tréteaux de France</span></p> <p style="text-justify: inter-ideograph; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-size: 8pt; font-family: Arial;">Du 12 janvier au 23 février</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlFiltretag:textespretextes.blogspirit.com,2010-01-02:31096082010-01-02T08:30:00+01:002010-01-02T08:30:00+01:00 « Vous avez exprimé le désir dans une de vos lettres que je vous...
<p class="MsoNormal"><span lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;" xml:lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Vous avez exprimé le désir dans une de vos lettres que je vous envoie un récit international, en prenant pour sujet quelque fait de la vie d’ici. Je ne peux écrire un tel récit qu’en Russie, d’après mes souvenirs. Je ne peux écrire que d’après des souvenirs, je n’ai jamais écrit directement d’après nature. J’ai besoin que ma mémoire filtre le sujet et qu’il ne reste en elle, comme dans un filtre, que ce qui est important et typique. »</em></span></span> </p><p class="MsoNormal"><span lang="FR-BE" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" xml:lang="FR-BE">A F. D. Batiouchkov – Nice, 15 décembre 1897</span> </p><p class="MsoNormal"><span lang="FR-BE" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" xml:lang="FR-BE"><span lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;" xml:lang="EN-GB"><span style="font-family: Times New Roman;">Tchekhov, <em><a title="Tchekhov 1877-1892" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/12/27/tchekhov-1877-1892.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Correspondance 1877-1904</a></em></span></span></span> </p><div style="text-align: center;"><span lang="FR-BE" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" xml:lang="FR-BE"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1598717079.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-64273" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/786388217.jpg" alt="Tchekhov à Melikhovo.jpg" name="media-64273" /></a></span></div><div style="text-align: center;"><p class="MsoNormal" align="right"><span lang="FR-BE" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" xml:lang="FR-BE"><em>A vous qui passez ici,</em></span><span lang="FR-BE" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;" xml:lang="FR-BE"><em> <br /> meilleurs vœux pour 2010.</em></span></p></div>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTchekhov 1893-1904tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-31:31096072009-12-31T08:30:00+01:002009-12-31T08:30:00+01:00 Correspondance 1877-1904 (2 e partie). Installé à Melikhovo, Tchekhov...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/12/27/tchekhov-1877-1892.html" title="Tchekhov 1877-1892">Correspondance 1877-1904</a></em> (2<sup>e</sup> partie). Installé à Melikhovo, Tchekhov y écrit des nouvelles et en donne de lui, des bassets hideux et intelligents, Brome et Quinine, de la médecine qui l’épuise – il songe à ne plus exercer –, des voyages qu’il ferait s’il en avait les moyens. Deux semaines à Moscou en octobre 1893 lui sont <em>« une sorte d’enchantement ».</em> L’année suivante, il séjourne une première fois à <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Yalta" title="Notice Wikipedia">Yalta</a> <em>« la très ennuyeuse »</em> pour soigner sa toux, mais selon lui, <em>« le printemps du nord vaut mieux que le printemps d’ici ».</em> Sa santé se dégrade. A son ami Souvorine qui lui conseille le mariage, il dit ses conditions : <em>« Tout doit être comme auparavant, c’est-à-dire qu’elle doit vivre à Moscou et moi à la campagne, et que j’irai la voir. (…) Je promets d’être un mari merveilleux, mais donnez-moi une femme qui, comme la lune, n’apparaisse pas chaque jour dans mon ciel. »</em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1798114109.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3056423834.jpg" alt="Tchekhov Portrait par Ossip Braz en 1898.jpg" name="media-64266" id="media-64266" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">« Braz fait mon portrait. Séances d’atelier.<br /> Je suis assis dans un fauteuil au dossier de velours vert.<br /> <em>En face</em>. Cravate blanche. On dit que nous sommes très ressemblants, la cravate et moi,<br /> mais, comme l’an dernier, on dirait à mon expression que j’ai prisé du raifort. »<br /> (Nice, 23 mars 1898)</span></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">En 1895, Tchekhov se lance dans la construction d’une école au village et écrit une nouvelle pièce, <em><a target="_blank" href="http://www.dlptheatre.net/info/la_mouette/la_mouette.htm" title="Présentation de "La Mouette" sur Diptheatre.net">La Mouette</a></em> : <em>« C’est une comédie, il y a trois rôles de femmes, six de moujiks, quatre actes, un paysage (vue sur un lac), beaucoup de discours sur la littérature, peu d’action, cinq pouds d’amour. »</em> La première à Pétersboug, le 17 octobre 1896, est très chahutée et il s’enfuit – <em>« Où voyez-vous de la frousse ? J’ai agi aussi judicieusement et froidement qu’un homme qui a fait une demande en mariage, a essuyé un refus et qui n’a plus rien à faire qu’à s’en aller. »</em> La pièce fera pourtant salle comble les jours suivants.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le Dr Tchekhov veut aussi sauver la revue <em>Chronique chirurgicale</em>, en déficit. L’état de santé de la population est désastreux : <em>« 400 enfants sur 1000 à peine atteignent l’âge de cinq ans ».</em> Il y a beaucoup à faire, et les moujiks de son secteur réclament encore une nouvelle école. Il apporte aussi son concours au projet d’une bibliothèque à Taganrog. De<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> jeunes écrivains lui envoient leurs textes, Tchekhov leur répond scrupuleusement et encourage à travailler la phrase, la concision, le choix des mots.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/559264426.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2450140469.jpg" alt="Tchekhov 1892 (assis à l'avant-plan) photo prise par son ami Isaak Levitan.jpg" name="media-64267" id="media-64267" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Photo prise par son ami <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Isaac_Levitan" title="Notice Wikipedia">Isaak Levitan</a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le 1<sup>er</sup> avril 1897, il annonce à Souvorine le diagnostic des médecins, une tuberculose pulmonaire. On lui a prescrit <em>« de changer de façon de vivre »</em> et il abandonne ses fonctions au district. Durant son repos de deux semaines dans une clinique moscovite, Tolstoï vient le voir – <em>« nous avons parlé de l’immortalité ».</em> Rentré à Melikhovo, il passe le printemps à ne rien faire à part nourrir les moineaux et tailler les rosiers. Tchekhov lit <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Maeterlinck" title="Notice Wikipedia">Maeterlinck</a>, <em>« des choses étranges, bizarres, mais elles font une énorme impression. »</em> A la fin de l’été, il se rend à Biarritz puis à Nice. <em>« S’asseoir sur la promenade, se dorer et regarder la mer, quelle volupté. »</em> Cette oisiveté lui fait du bien : <em>« Moi, je suis un homme heureux de vivre, du moins, j’ai passé les trente premières années de ma vie à vivre selon mon bon plaisir. » – « La<br /> France est un pays merveilleux, elle a de merveilleux écrivains. »</em> L’affaire Dreyfus le passionne et lui donne de l’amitié pour Zola, mais le brouille un certain temps avec Souvorine qui laisse paraître dans <em>Temps nouveau</em> des articles odieux à ce sujet.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’école de Melikhovo compte vingt-huit enfants inscrits en juillet 1898, garçons et filles. Tchekhov en construit encore une troisième – <em>« Mes écoles sont considérées comme des écoles modèles »</em> –<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> avant de repartir pour Yalta, un voyage qu’il redoute <em>« comme un exil »</em>. Le climat de la Crimée lui convient, il y rêve de Moscou, s’intéresse au théâtre de Stanislavski : <em>« Plus je vieillis, plus souvent et plus fort<br /> bat en moi le pouls de la vie. »</em> Averti avec retard de la mort de son père, qui l’afflige, il propose à sa sœur de passer dorénavant l’hiver à Yalta et l’été à Melikhovo. Il approuve le choix de Novodievitchi pour la tombe de son père. Tchekhov projette bientôt de s’installer définitivement à Yalta et achète un terrain <em>« dans un endroit pittoresque : vue sur la mer et les montagnes. J’aurai ma vigne, mon puits. C’est à vingt minutes de Yalta. ».</em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3559326835.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1450549679.JPG" alt="Tchekhov A Melikhovo, le chevalet dans la chambre de sa soeur Macha.JPG" name="media-64269" id="media-64269" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le chevalet dans la chambre de sa sœur Macha à Melikhovo</span></span></span></p> </div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">En novembre, il écrit pour la première fois à <a target="_blank" href="http://www.memo.fr/Dossier.asp?ID=1143" title="Biographie de Gorki sur Memo.fr">Maxime Gorki</a>, loue la force extraordinaire de sa nouvelle <em>Dans la steppe</em>. Comme Gorki sollicite ses critiques, il répond : <em>« Parler des défauts du talent, c’est comme parler des défauts d’un grand arbre qui pousse dans un jardin ; car il s’agit surtout, non de l’arbre, <br /> mais des goûts de celui qui regarde l’arbre. »</em> Il lui conseille de quitter la province qui <em>« fait vieillir de bonne heure »</em> pour se frotter davantage à la littérature et aux hommes de lettres à Moscou ou Saint-Pétersbourg. <em>« La grâce, c’est quand l’homme dépense le moins de mouvements possible pour une action précise. »</em><br /> Il le pousse à plus de retenue, de simplicité dans les descriptions.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">En hiver, Yalta est un désert, écrit-il à sa sœur avec qui il envisage de vendre Melikhovo à moins qu’il n’arrive à vendre ses œuvres à un bon prix. Il passe en<br /> janvier 1899 un contrat avec Marx, un éditeur pétersbourgeois, pour l’ensemble de ses œuvres passées et futures, excepté ses pièces, ce qui lui procure le confort d’un revenu fixe. <em>La Mouette</em> se joue à Moscou avec succès, <em>Oncle Vania</em> tourne en province.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1184449592.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3425607548.jpg" alt="Tchekhov et Olga Knipper.jpg" name="media-64271" id="media-64271" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Dear Writer, Dear Actress</em>, The Love Letters of Anton Chekhov and Olga Knipper</span></span></p> </div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">De Melikhovo, le 16 juin 1899, il écrit à l’actrice <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Olga_Knipper" title="Notice Wikipedia">Olga Knipper</a> pour lui demander de ses nouvelles : <em>« L’auteur est oublié, – oh, comme c’est cruel, comme c’est terrible, comme c’est perfide ! »</em> Les lettres se multiplient à sa <em>« chère actrice »</em>, il lui annonce la vente de Melikhovo, l’invite dans <a target="_blank" href="http://translate.google.com/translate?hl=fr&langpair=en%7Cfr&u=http://www.yaltachekhov.org/" title="Campagne pour la préservation de la villa-musée de Tchekhov à Yalta (mal traduit du russe)">sa propriété de Crimée</a>. <em>« Portez-vous bien, soyez gaie, heureuse, travaillez, bondissez, chantez, et, si possible, n’oubliez pas le lointain écrivain, votre admirateur empressé. »</em> Tchekhov ne se montre pas avare de mots doux pour celle qu’il épousera : <em>« précieuse, superbe artiste »</em>, <em>« ô ma joie ! »</em> Il la conseille pour son jeu : <em>« Il faut exprimer les souffrances comme elles s’expriment dans la vie, c’est-à-dire, pas avec des gestes des pieds et des mains, mais par l’intonation, le regard, non par des gesticulations, mais avec de la grâce. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tchekhov continue ses échanges avec Gorki, parle de lui avec Tolstoï. Quand celui-ci tombe malade, il s’inquiète : <em>« S’il mourait, un grand vide se formerait dans ma vie. »</em> Lui-même, à quarante ans, souffre d’asthme et de <em>« toutes sortes d’autres ennuis »</em> qui l’empêchent de vivre librement. Il avoue à Gorki qu’il s’ennuie – <em>« sans compagnie, sans la musique que j’aime, et sans femmes, dont Yalta est dépourvu. »</em> A Olga, il parle de sa nouvelle pièce : <em>« Ah ! quel rôle tu as dans</em> <a target="_blank" href="http://antontchekhov.blogspirit.com/archive/2007/05/06/l-histoire-des-mises-en-sc%C3%A8ne-des-trois-soeurs.html" title="L'histoire des mises en scène des "Trois soeurs" sur un site consacré à Anton Tchekhov">Les trois sœurs</a><em>, quel rôle ! »</em> En décembre 1900, à Nice : <em>« J’ai acheté un manteau d’été et je fais l’élégant. »</em> Sa <em>« petite chérie »</em>, <em>« exploitatrice de mon cœur »</em> (sic), son <em>« petit chien »</em> devient sa femme au printemps 1901. A sa mère, Anton Tchekhov écrit alors : <em>« Chère maman, donnez-moi votre bénédiction, je me marie. Rien ne sera changé. »</em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1179774965.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/301891086.JPG" alt="Tchekhov sa tombe au cimetière de Novodievitchi.JPG" name="media-64272" id="media-64272" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Tombe de Tchekhov au cimetière de Novodievitchi</span></span></div> </div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La correspondance des dernières années est pleine des lettres du couple qui ont inspiré un superbe spectacle, <em>Tchekhov, Tchekhova</em>, au Rideau de Bruxelles dans les années ’80 (avec Anne Chappuis et Jules-Henri Marchant, inoubliables). Et puis Gorki, Tolstoï, les problèmes de santé, la création d’une nouvelle pièce, <em><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cerisaie" title="Notice Wikipedia">La Cerisaie</a></em> – à Olga, <em>« C’est toi qui joueras le rôle de Lioubov Andreevna, car personne d’autre ne peut le tenir. Elle est intelligente, très bonne ; elle est aimable avec tout le monde, a toujours un visage souriant. »</em> Il insiste pour qu’on ne considère pas cette pièce comme un drame, mais comme une comédie. Au printemps 1904, sur le conseil des médecins, Tchekhov se rend au sanatorium de <a target="_blank" href="http://www.badenweiler.de/fr/in_und_um_badenweiler" title="Site de Badenweiler">Badenweiler</a> où il a l’impression de se rétablir et souffre de l’absence de talent et de bon goût – <em>« par contre, de l’ordre et de l’honnêteté, en veux-tu, en voilà. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La dernière lettre du recueil est adressée de là à sa sœur Macha, le 28 juin. Il y meurt le 2 juillet – avez-vous déjà écouté l'enregistrement de Nathalie Sarraute à propos de ses derniers mots prononcés en allemand, <em><a target="_blank" href="http://2006-2007.theatredurondpoint.fr/pdf/dp_30374.pdf" title="Début de "Ich Sterbe" par Nathalie Sarraute en page 4 ">Ich Sterbe</a></em> ? (Sarraute, <em>Tropismes</em> et <em>L’usage de la parole</em>, extraits, Ed. des femmes) Tchekhov est enterré au fameux cimetière de <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_de_Novodi%C3%A9vitchi" title="Le cimetière de Novodievitchi">Novodievichi</a>. A Macha, il se plaignait de la chaleur, de son estomac, et terminait ainsi sa lettre : <em>« Pas une seule Allemande bien habillée, c’est une absence totale de goût qui porte à la mélancolie. »</em></span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlProgrammetag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-29:31096062009-12-29T20:24:00+01:002009-12-29T20:24:00+01:00 « Rien sur terre n’est impur pour les chimistes. L’homme de lettres...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Rien sur terre n’est impur pour les chimistes. L’homme de lettres doit être<br /> aussi objectif que le chimiste ; il doit renoncer à la subjectivité de la vie et<br /> savoir que les tas de fumier jouent dans le paysage un rôle très honorable et que les passions mauvaises sont, autant que les bonnes, inhérentes à la vie. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">A M. V. Kisseleva – Moscou, 14 janvier 1887</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2955883354.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3949773079.jpg" alt="Tchekhov peint par son frère Nikolaï Tchekhov.jpg" name="media-64101" id="media-64101" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em><br /> « J’ai la conviction profonde que tant qu’il y aura des forêts en Russie, des ravins, des nuits d’été, tant que l’on entendra le cri des bécasses et le pleur du vanneau, on n’oubliera ni vous, ni Tourgueniev, ni Tolstoï, ni Gogol. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;"><span style="font-family: Times New Roman;">A D. V. Grigorovitch – Moscou, 12 janvier 1888</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Je tiens les étiquettes et les marques de fabrique pour des préjugés. Mon saint des saints, c’est le corps humain, la santé, l’intelligence, le talent, l’inspiration, l’amour et la liberté la plus absolue, la liberté vis-à-vis de la force et du mensonge, où que l’un et l’autre s’expriment. Voilà le programme auquel je me tiendrais, si j’étais un grand artiste. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;"><span style="font-family: Times New Roman;">A A. N. Plechtcheev – Moscou, 4 octobre 1888</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="EN-GB" lang="EN-GB" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;"><span style="font-family: Times New Roman;">Tchekhov, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/12/27/tchekhov-1877-1892.html" title="Tchekhov 1877-1892">Correspondance 1877-1904</a></em></span></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTchekhov 1877-1892tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-28:31096052009-12-28T08:30:00+01:002009-12-28T08:30:00+01:00 Lire la correspondance intégrale de Tchekhov en français reste un rêve...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Lire la correspondance intégrale de Tchekhov en français reste un rêve inaccessible. En 1966 a paru un choix de lettres établi par Lida Vernant pour les Editeurs Français Réunis, sous le titre <em>Correspondance 1877-1904</em>. La première partie, à laquelle je limite ce billet, va de dix-sept à trente-deux ans. L’adolescent confie à un cousin : <em>« En ce monde venimeux, il n’existe rien de plus précieux qu’une mère, c’est pourquoi tu obligeras grandement ton humble serviteur en consolant sa mère qui est à bout. »</em> L’enfance à Taganrog auprès d’un père tyrannique a été pour lui une vraie souffrance.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3589604639.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2649353127.jpg" alt="Tchekhov Photo de famille 1890 (wikimedia commons).jpg" name="media-64104" id="media-64104" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Photo de la famille Tchekhov en 1890 (Wikimedia commons)</span></span></p> </div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">A Moscou, où il étudie la médecine, <a target="_blank" href="http://www.russie.net/litterature/tchekhov_biographie.htm" title="Biographie de Tchekhov sur russie.net">Tchekhov</a> écrit pour des revues humoristiques,<br /> de quoi gagner un peu d’argent pour aider sa famille. Il fait déjà l’éloge <em>« des petits textes qui n’ont l’air de rien »</em> et proscrit <em>« tout ce qui traîne en longueur ».</em> L’écriture est un des thèmes privilégiés, qu’il commente ses écrits ou ceux des autres. Très tôt apparaît son obsession de l’objectivité : <em>« Il faut renoncer à son impression personnelle qui provoque chez toute personne de bonne composition une béatitude douceâtre… La subjectivité est une chose terrible. »</em> Plus tard, <em>« La littérature n’a droit au nom d’art que si elle peint la vie telle qu’elle est en réalité. Sa raison d’être, c’est la vérité absolue dans son intégrité. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Sa carte de médecin en poche, à <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Voskressensk" title="Notice Wikipedia">Voskressensk</a> où il a passe l’été, le jeune homme s’émerveille de la nature : <em>« De l’espace et une complète absence d’estivants. Les champignons, la pêche à la ligne et la clinique du</em> <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Zemstvo" title="Notice Wikipedia"><em>Zemstvo</em></a><em>. Un monastère poétique. Debout, pendant l’office du soir, dans la pénombre des galeries et des voûtes, j’invente des « mélodies séraphiques »</em> (allusion à Pouchkine). <em>J’ai beaucoup de sujets, mais je ne suis pas vraiment en état d’écrire… »</em> Tchekhov adore la vie à la campagne. Un an plus tard, à son frère cadet : <em>« En mai, le poisson mord à la perfection, surtout les carassins et les tanches, bref les poissons d’étang »</em>. A Babkino, à six heures du matin, <em>« Toute la maison dort… Un silence extraordinaire… Juste le pépiement des oiseaux et un grattement derrière la tenture. (…) J’écris, et tout le temps je regarde par la fenêtre. Devant mes yeux s’étend un paysage d’une douceur et d’un charme exceptionnels, la petite rivière, au loin la forêt, Safontevo, un petit bout de la maison des Kisselev… »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Son <em>« salaire littéraire »</em> lui est indispensable, or le Dr Tchekhov manque de temps pour écrire. En 1886, première lettre à <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexe%C3%AF_Souvorine" title="Notice Wikipedia">Souvorine</a>, pour le remercier d’un jugement flatteur. C’est le début de sa collaboration avec la revue <em>Temps Nouveau</em> dirigée par ce futur ami et éditeur. Mais c’est dans une lettre à l’écrivain <a target="_blank" href="http://www.litteraturerusse.net/biographie/grigorovitch-dimitri.php" title="Notice sur litteraturerusse.net">Grigorovitch</a> (28 mars 1886) qu’Anton <a target="_blank" href="http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=1005" title="Quelques extraits de lettres concernant Tchekhov">Tchekhov</a> dresse le tableau le plus fort de ce que signifie pour lui la littérature, sentant la nécessité de se libérer <em>« du travail à la ligne »</em> – <em>« Tout mon espoir est dans l’avenir. »</em> Il a vingt-six ans (déjà il mentionne des crachements de sang). Comme il le dit à son frère, <em>« ce qu’il faut, c’est travailler sans relâche, jour et nuit, lire sans cesse, étudier, avoir de la volonté… »</em> Or, écrit avec humour le célibataire, <em>« Outre la médecine, ma femme légitime, j’ai aussi la littérature, ma maîtresse, mais je n’en parle pas, car hors la légalité, il n’est point de salut. »</em></span></span> </p> <div style="text-align: center"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4061793914.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2107703399.jpg" alt="Tchekhov Correspondance.jpg" name="media-64105" id="media-64105" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></div> <div style="text-align: center"></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La <em>Correspondance</em> de Tchekhov est riche en impressions de voyage, il raconte bien : la soupe aux choux frais sur un quai de gare, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Taganrog" title="Sa ville natale / Notice Wikipedia">Taganrog</a> où les gens ne vivent que pour <em>« manger, boire, se reproduire, mais d’autres intérêts pas le moindre (…), nulle part de journaux ni de livres… »</em>, les enseignes pleines de fautes d’orthographe. Lors d’un séjour à <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odosie" title="Notice Wikipedia">Théodosie</a> chez Souvorine, dont il apprécie la femme <em>« remuante, pétulante, fantaisiste et originale »</em>, il décrit les bords de la Mer Noire et la personnalité de son hôte avec qui il adore converser.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">D’abord convaincu qu’il n’a <em>« rien à faire avec le théâtre »</em>, il y vient quand même : <em>« Je mets fin à chaque acte comme je fais dans mes nouvelles : je mène l’acte tout tranquillement et doucement, mais à la fin, pan dans la gueule du spectateur ! »</em> Ce sera <em><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ivanov_(Tchekhov)" title="Notice Wikipedia">Ivanov</a></em>. Mais l’été à Soumy ramène une pensée obsédante chez celui qui considère que <em>« Le commerce des muses n’a du bon qu’en hiver »</em> : <em>« abandonner la littérature qui me sort par les yeux, m’installer dans un village au bord du Psel et faire de la médecine. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Après la mort de son frère Nicolas, emporté par la tuberculose, Tchekhov décide d’entreprendre le fameux voyage à <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sakhaline#Histoire" title="Notice Wikipedia">Sakhaline</a> – <em>« Je veux simplement écrire cent ou deux cents pages et payer ainsi ma dette à la médecine, à l’égard de laquelle je me comporte, vous le savez, comme un vrai porc. »</em> (Ses <em>Lettres de voyage</em> mériteraient tout un billet, je vous renvoie à celui de <a target="_blank" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2009/08/17/lettres-de-voyage-anton-tchekhov.html#more" title="Lettres de voyage sur A sauts et à gambades">Dominique</a>.) De Sakhaline <em>« un véritable enfer »</em>, <em>« une misère à hurler ! »</em>, il rapporte dix mille fiches et un tas de notes pour un ouvrage sur la condition des bagnards.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3662188747.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1174753164.JPG" alt="Tchekhov L'étang de Melikhovo.JPG" name="media-64097" id="media-64097" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <div style="text-align: center"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’étang de Melikhovo</span></span></span></p> </div> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Beauté de Venise, lecture de Tolstoï, misère des journaux russes, aide aux victimes de la famine, campagne de prévention contre le choléra, les lettres de Tchekhov abordent tous les sujets qui lui tiennent à cœur. En 1892, il achète le domaine de Mélikhovo. C’est de là qu’il écrit à L. S. Mizinova, une amie institutrice qui se préparait à devenir chanteuse d’opéra : <em>« Lika, ce n’est pas toi que j’aime d’un amour si ardent. J’aime en toi les souffrances passées et ma jeunesse perdue. »</em> Signé « <em>Votre Antoine ».</em> Avec sa sœur Macha, il plante, il ensemence, crée un potager. Mais il s’ennuie aussi : <em>« Vieillesse ou lassitude de vivre, je ne sais, mais je n’ai pas très envie de vivre. Pas envie de mourir non plus, mais vivre me paraît insipide. »</em> <a target="_blank" href="http://www.theatreatoutprix.fr/Theatreatoutprix/Creations/Laboratoire/oeuvre2.htm" title="Una autre biographie de Tchekhov">Tchekhov</a> a trente-deux ans.</span></p>