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Tania
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Femmes
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2022-06-18T08:00:00+02:00
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Dans la seconde partie de l’exposition Léon Navez. Une peinture de l’âme...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans la seconde partie de l’exposition <em>Léon Navez. Une peinture de l’âme</em> au Rouge-Cloître, j’ai été frappée par la sérénité qui émane des figures féminines telles qu’il les a peintes dans les années soixante. En voici trois exemples aux tons particulièrement solaires (que mes photos rendent très imparfaitement).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3566270575.3.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150458" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1806980537.3.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>La Martiniquaise</em>, 1960, huile sur toile, 65 x 98 cm, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>La Martiniquaise</em> est drapée dans un grand tissu jaune. Les courbes du visage, du torse et des mains contrastent avec les plis droits du paréo. Les bandes larges du châssis de fenêtre derrière elle tranchent avec les lignes fines qui la dessinent.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1440948603.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150459" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/994831261.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>Femmes sur la digue</em>, 1960, huile sur toile, 81 x 100 cm, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La composition de <em>Femmes sur la digue</em> présente le même contraste entre le traitement de la figure humaine et celui du décor. Les aplats de couleur leur confèrent une immobilité tranquille, alors que le ciel et la mer sont en mouvement.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3178564375.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150460" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4269776995.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>Goûter sous le parasol</em>, 1962, huile sur toile, 81 x 100 cm, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Si le duo étonne – l’une est nue, l’autre habillée – que dire de <em>Goûter sous le parasol </em>qui m’a fait bien rire, au fur et à mesure que j’observais le jeu des contrastes (couleurs & formes) de haut en bas de la toile. Amusant, non ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Léon Navez. <a title="Peintre de l'âme (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/06/12/peintre-de-l-ame-3270547.html" target="_blank" rel="noopener">Une peinture de l’âme</a>, </em>Centre d’art du Rouge-Cloître <br />> 17 juillet 2022.</span></p>
Tania
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Peintre de l'âme
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2022-06-16T08:00:00+02:00
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Au Centre d’art du Rouge-Cloître, une belle rétrospective permet de...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Au Centre d’art du Rouge-Cloître, une belle rétrospective permet de découvrir le parcours artistique de Léon Navez (1900-1967), <em>« <a title="Site de l'expo" href="http://www.rouge-cloitre.be/fr/evenements/leon-navez.html" target="_blank" rel="noopener">Une peinture de l’âme</a> »</em>. Il fut un des fondateurs du groupe Nervia que le <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/11/02/nervia-laethem.html" target="_blank" rel="noopener">musée d’Ixelles</a> avait confronté en 2015 au premier groupe de Laethem-Saint-Martin : Navez y était bien présent mais la force des œuvres d’Anto Carte (son maître et protecteur) ou de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/01/16/g-van-de-woestyne.html" target="_blank" rel="noopener">Gustave Van de Woestyne</a> m’avait rendue moins attentive à ce peintre plus discret.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/693499569.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2918652028.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’exposition actuelle présente exclusivement des peintures issues de collections privées, en deux temps : au rez-de-chaussée les débuts, la période Nervia, les influences diverses ; à l’étage, des œuvres d’après 1950, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">sa dernière période</span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> – une découverte pour moi : un art plus lumineux, plus graphique, où la pureté de la ligne et les aplats de couleur prennent le pas sur la peinture de l’intériorité.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3425315837.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150433" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1932525741.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>Autoportrait</em>, 1927, huile sur toile, 64 x 53 cm, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’affiche montre la prédilection de Navez pour le portrait à toutes les périodes de sa vie, entre autres avec le puissant autoportrait de 1927 : <em>« Intense et halluciné, saisissant, le tableau incarne la volonté de Navez de se regarder en face au risque de perdre pied. Assujettissant la forme au fond, il s’interroge d’une manière un peu folle qui fait violence à son tempérament feutré. »</em> (Danièle Gillemon, <em>Une peinture de l’âme</em> – extrait du catalogue)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1484501310.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150439" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/176954388.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>La vieille</em>, 1928, huile sur toile, 130 x 90 cm, Collection privée<br />(comparaison intéressante avec <em>L'aïeule </em>d'Anto Carte, illustrée à côté)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Navez, né à Mons, fonde avec d’autres peintres wallons le groupe Nervia en 1928, comme le rappelle <em>« Les trois Léon »</em> de Désiré Haine à l’entrée : un portrait de Léon Eeckman, assureur et administrateur du groupe, devant deux toiles de ses amis Léon Devos (poissons) et Léon Navez (nature morte fleurie). Sa fille, Françoise Eeckman, exprime dans un entretien à la fin du catalogue son désir de <em>« raconter ici ce que les livres ne disent pas et faire en sorte que le souvenir de Léon Navez […] demeure, apportant à chacun une connaissance plus proche de l’artiste. »</em> (<em>L’homme raconté</em>, interview par Nicolas Delvaulx)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/992830538.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/122931115.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>L'homme au chat </em>(autoportrait), 1930, huile sur toile, 125 x 100 cm, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Elle rappelle la mort des parents du peintre quand il n’avait que vingt ans. Recueilli par une tante, Léon Navez était plutôt taiseux, enclin à la mélancolie. Mais il a pu toute sa vie compter sur des amitiés solides dans ce trio auquel s’était joint Taf Wallet. Anto Carte, avec qui il a voyagé en Italie grâce à une bourse (<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Godecharle" target="_blank" rel="noopener">prix Godecharle</a>) en 1925, l’a hébergé chez lui durant deux ans. Fort influencé par son protecteur au début, Navez a fait la rencontre de Léon Devos à l’Académie de Bruxelles, a connu la dèche à Paris et y a rencontré sa première épouse, Lulu (Lucienne Jouanneau), au caractère plutôt sérieux et morose comme le sien ; leur fils Serge naît en 1928.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/9013195.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150438" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/340172976.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>L'enfant au caban</em>, 1940, huile sur toile, 100 x 80 cm, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Lulu meurt de maladie en 1950. Quatre ans plus tard, Navez se remarie avec Annie Deronne, très gaie, dont la joie de vivre lui rend le sourire ; ils s’installent à Auderghem. Les souvenirs de Françoise Eeckman sur l’homme qu’il était – elle a passé deux semaines de vacances avec eux au Zoute et le peintre était un ami de ses parents – dessinent sa personnalité toujours un peu réservée, son application à créer, sans cesse en recherche, en pratiquant diverses techniques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/4176334862.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/917182277.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, J<em>eune fille au chapeau</em>, 1940, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le caractère introverti de Léon Navez a sans doute contribué à la qualité de ses portraits, à la fois habités et mystérieux, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants : <em>La vieille</em>, <em>L’homme au chat</em>,<em> La visite</em>… <em>« Avant de peindre il faut savoir dessiner »</em> disait-il : cela se voit bien notamment dans la <em>Jeune fille au chapeau</em>. Son trait sûr et fin rappelle parfois l’art de Foujita.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3672052999.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150448" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3414862092.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 10.6667px;">Vue partielle de la suite de l'exposition à l'étage (après 1950)</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Influences et recherches rapprochent le peintre du cubisme (<em>Le jardinier</em>), de l’expressionnisme (<em>Rouge-Cloître en hiver</em> m’a fait penser à certains paysages brabançons de Taf Wallet), du symbolisme. Ses paysages de Chiny (<em>Cour de ferme</em>) où il avait une maison portent encore l’influence de la peinture toscane qu’il admirait. Engagé dans la Résistance durant la seconde guerre mondiale, il peint assez traditionnellement une réunion de l’équipe du Faux Soir, et, à la manière de Guernica, la tragédie d’Oradour sur Glane.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2843899947.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3526679093.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>L'élève / Intérieur avec chevalet et chaise</em>, 1960, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">A l’étage, place à la lumière ! Remarié, revenu du Congo où il a peint sobrement des femmes au bord de l’eau, optant pour la ligne claire et des compositions presque japonisantes, c’est la nouvelle et dernière phase de la peinture de Léon Navez qu’on découvre là. Plus <a title="4 peintures de Navez pour le train TEE (Train World)" href="https://www.trainworld.be/fr/collections/sous-la-loupe/les-40-peintures-du-tee" target="_blank" rel="noopener">décorative</a>, stylisée, plus contemporaine, allègre. Le chevalet souvent géométrise l’espace, rappelle l’enjeu pictural, et même s’il semble d’abord qu’il soit moins question d’âme ici, j’ai ressenti dans cette salle à l’accrochage très réussi une persistance de l’intime, du silence, de l’âme contemplative du peintre – aussi dans la grande pudeur des nus.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3577328863.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1150450" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1611224890.jpg" alt="léon navez,une peinture de l'âme,exposition,peinture,centre d'art,rouge-cloître,groupe nervia,rétrospective,collection privée,portrait,autoportrait,nature morte,paysage,ligne,intériorité,composition,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Léon Navez, <em>Petite fille au bocal</em>, 1960, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ne manquez pas <a title="Article de Guy Duplat dans La Libre" href="https://www.lalibre.be/culture/arts/2022/06/05/leon-navez-une-peinture-de-lame-STKTAZ5YPVELZOODD3Z77L4VEE/" target="_blank" rel="noopener"><em>Léon Navez, une peinture de l’âme</em></a>, au Centre d’art du Rouge-Cloître : du mercredi au dimanche de 14h à 17h (18h le week-end). Entrée à 3 € ! </span></p>
Tania
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Exaltation
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-10-27:3156278
2020-10-27T18:00:00+01:00
2020-10-27T18:00:00+01:00
« S’il devait mettre en scène un film en Espagne, Mozes estime...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1362023665.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1101015" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3084006548.jpg" alt="Yehoshua couverture.jpg" /></a>« S’il devait mettre en scène un film en Espagne, Mozes estime qu’il y ferait figurer non seulement la concierge de nuit de l’hôtel et le pèlerin, mais aussi cet homme-là pour qu’il exprime tout ce qui lui passe par la tête pendant une demi-minute. Car il paraît doué d’un réel talent de comédien pour mouliner ses propos à un débit trépidant et d’une voix mélodramatique, sans une pause, face à un interlocuteur qui ne comprend pas un traître mot, convaincu, sans doute, que la musique et l’exaltation de sa voix sont capables d’endoctriner une oreille bouchée. A en juger par la paralysie qui a frappé la serveuse figée sur place, cafetière en main, son emphase a l’air de captiver le tout-venant, fût-il ignorant du contexte et du sujet. Mais, lorsque Mozes perçoit à plusieurs reprises les noms de Kafka et de Trigano et voit l’Espagnol évoquer, de ses mains frêles,</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em> l’</em>anim</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">al</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> et la</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> sinag</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">oga</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> et, de là, passer au </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">servicio militar</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> et au</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> desier</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">to,</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> pour arriver au</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> tre</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">n</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> et à l’</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">accidente</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">, il comprend que ce puits de science a pénétré au plus profond de ses œuvres anciennes et tente de les synthétiser en une somme philosophique. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Avraham B. Yehoshua, </span><a title="Rétrospectivement (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/10/22/retrospectivement-3156253.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Rétrospective</span></em></a></p>
Tania
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Rétrospectivement
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2020-10-26T08:30:00+01:00
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Hasard des emprunts à la bibliothèque, l’intrigue de Rétrospective , un...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Hasard des emprunts à la bibliothèque, l’intrigue de <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/livres/retrospective-9782246771517" target="_blank" rel="noopener"><em>Rétrospective</em></a>, un roman d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Avraham_Yehoshua" target="_blank" rel="noopener">Avraham B. Yehoshua</a> (2011, traduit de l’hébreu par <a title="Notice" href="https://onechapteraday.fr/person/jean-luc-allouche/" target="_blank" rel="noopener">Jean-Luc Allouche</a>), se déroule dans sa plus grande partie à Saint-Jacques-de-Compostelle. Yaïr Mozes, un réalisateur israélien, y est invité à une rétrospective de trois jours en son honneur. Ruth l’accompagne, l’actrice qui fut sa muse et la compagne du scénariste de ses premiers films, devenue <em>« la compagne de voyage attitrée de Mozes ou, plus précisément, une « figure » qu’il a prise sous son aile. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2235655343.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1101010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/144227940.jpg" alt="yehoshua,rétrospective,roman,littérature hébraïque,israël,cinéma,réalisation,tournage,vieillesse,création,culture,conflit israélo-palestinien,saint-jacques-de-compostelle" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mattheus Meyvogel, <em>Charité romaine</em>, Rome, vers 1628</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Juan de Viola, le directeur des archives cinématographiques (un prêtre consacré, découvrira-t-il avec étonnement), lui annonce un programme chargé : deux films au moins par jour, plus les repas et les débats, qui devraient être nourris, vu l’abondance des questions déjà formulées par des professeurs et des étudiants curieux du <em>« cinéma de l’Etat juif »</em>, sans compter celles des amateurs.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Mozes et Ruth logent au luxueux <a title="Site de l'hôtel" href="https://www.parador.es/es/paradores/parador-de-santiago-de-compostela" target="_blank" rel="noopener">parador</a> en face de la cathédrale où on leur a réservé une grande chambre avec un lit double au lieu de deux chambres – cela leur est déjà arrivé, ils s’en accommodent chastement. Fatiguée, Ruth s’est vite glissée sous l’énorme édredon. Mozes s’inquiète pour elle, qui refuse de faire de nouveaux examens sanguins prescrits par son médecin traitant. Quand il se couche, il remarque au mur un tableau étrange : <em>« un homme chauve au torse dénudé, assis ou agenouillé aux pieds d’une jeune fille à la poitrine découverte ».</em> Puis il ôte ses lunettes et ses appareils auditifs et finit par s’endormir.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Au réveil, il examine de plus près la <em>« mystérieuse scène mythologique »</em> et découvre son titre, <em>« Caritas romana, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charit%C3%A9_romaine" target="_blank" rel="noopener">Charité romaine</a> »</em>. Mozes se demande si Trigano connaissait ce sujet, si proche de la raison de leur rupture brutale, à la suite d’une scène qu'il avait annulée à la fin d’un film. Une jeune femme (jouée par Ruth), qui venait de quitter la clinique après avoir accouché d’un enfant donné à l’adoption, était censée allaiter un vieillard dans la rue. L</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">’actrice était si mal à l’aise au moment du tournage, malgré le paravent placé pour la soustraire aux regards, qu’elle s’était réfugiée dans le camion de la production. En l’apprenant, Trigano avait voulu la convaincre de reprendre la scène, mais Ruth n’avait pas cédé. Furieux, le jeune scénariste, <em>« jadis le disciple bien-aimé et fidèle de Mozes »</em>, avait rompu définitivement avec le réalisateur et avec sa compagne.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Rétrospective</em> raconte par le menu le déroulement de ces trois journées à Saint-Jacques-de Compostelle. Il y est abondamment question de cinéma, forcément. Yaïr Mozes est étonné du choix des films – uniquement ses premières réalisations, celles dont Trigano avait écrit le scénario – et du doublage particulièrement soigné des projections en espagnol. Il apprendra par la suite que celui-ci a été supervisé par Trigano lui-même, qui hante véritablement les pensées du cinéaste. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Saint-Jacques-de-Compostelle constitue un fabuleux décor pour cette histoire, la cathédrale en particulier, qu’ils voient de leur chambre donnant sur la place et qu’ils visitent. Avraham B. Yehoshua explore la mémoire du réalisateur, ses souvenirs des tournages et de ses relations avec Trigano, avec Tolédano, son directeur de la photographie décédé, tombé lui aussi amoureux de Ruth. <a title="Entretien avec l'écrivain par Florence Noiville (Le Monde, 6/11/2012)" href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/11/06/avraham-b-yehoshua-vieil-homme-emu_1759792_3260.html" target="_blank" rel="noopener"><em>La Charité romaine</em></a> (peinte par Mattheus Meyvogel, a-t-il appris) l’obsède jusqu’à son retour en Israël, où tout ce que la rétrospective a réveillé en lui va se prolonger : préoccupations, rencontres, questions intimes.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Rétrospective</em> aborde également la situation en Israël, évoquée métaphoriquement dans les films du réalisateur, et de façon très concrète lorsque Mozes se déplace dans des zones troublées par le conflit israélo-palestinien. Il veut savoir quel rôle a joué Trigano dans cette rétrospective espagnole et se demande si son scénariste, l’ancien complice, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px;">l<span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">’</span>ami </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">devenu son ennemi (il refuse tout contact), connaît les véritables raisons pour lesquelles Ruth a refusé de jouer la scène proche de </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">La Charité romaine</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">, raisons qu’elle a révélées à Mozes durant leur séjour.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le titre en hébreu, <em>« חסד ספרדי »</em>, signifie <em>« Grâce espagnole » </em>(Wikipedia). Il faut aller au bout des cinq cents pages du roman pour découvrir la scène finale extraordinaire conçue par le romancier. Mozes, malgré son âge, veut continuer son œuvre cinématographique et il retournera à Saint-Jacques. <a title="Un beau portrait de l'écrivain par André Clavel (L'Express, 2/10/2012)" href="https://www.lexpress.fr/culture/livre/retrospective-l-itineraire-spirituel-d-avraham-b-yehoshua_1168666.html" target="_blank" rel="noopener">Yehoshua</a>, né à Jérusalem en 1936, met en scène dans <em>Rétrospective</em> (prix Médicis étranger 2012) un trio de personnages particulièrement intéressants. Mozes, en retrouvant les intentions de ses premiers films ; Ruth, encore belle, troublée de se revoir dans sa jeunesse ; Trigano, avec sa rébellion. Le temps, l’âge les met tous à l’épreuve, sans éteindre en eux la flamme qui les fait souffrir, qui les fait vivre.</span></p>
Tania
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L'aile bleue
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-06-16:3151229
2020-06-16T18:00:00+02:00
2020-06-16T18:00:00+02:00
« Dans cette œuvre , une femme mi-ange mi-démon incarne l’idéal...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/587667369.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092962" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1099656101.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a>« Dans cette <a title="Variante : "Blanc, noir et or"" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/fernand-khnopff-blanc-noir-et-or?artist=khnopff-fernand-1" target="_blank" rel="noopener">œuvre</a>, une femme mi-ange mi-démon incarne l’idéal féminin qui hante l’artiste. C’est une étrange muse, une âme navrée. Est-ce la prêtresse d’<a title="Illustration : bronze "Hypnos" de F. K." href="http://www.artnet.com/artists/fernand-khnopff/hypnos-SjSYV5nQN6kYZA6z1Yw9ig2" target="_blank" rel="noopener">Hypnos</a>, le dieu du Sommeil à qui Khnopff dédia un <a title="Photo de Khnoff devant l'autel à Hypnos dans sa maison" href="http://users.skynet.be/litterature/symbolisme/khnopff2.htm" target="_blank" rel="noopener">autel domestique</a> dans sa propre maison et qui aimait à dire : « Le sommeil est ce qu’il y a de plus parfait dans notre existence » ? »</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1015079751.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092964" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1578654815.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3135599016.2.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092963" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/103485813.2.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a>« Cette tête du <a title="Illustration : statue grecque antique qui a inspiré Khnopff" href="https://www.flickr.com/photos/dalbera/32419933577" target="_blank" rel="noopener">dieu du Sommeil</a> apparaît pour la première fois en 1891, dans l’œuvre intitulée </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">I lock my door upon myself</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> inspirée d’un poème de Christina Georgina Rossetti. Ce même thème est repris, également en 1900, dans </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Une recluse</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">, œuvre destinée à la collection d’Adolphe Stoclet à Bruxelles. »</span></em></p><p><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Catalogue <a title="Khnopff et le mystère (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/06/11/khnopff-et-le-mystere-3151222.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Fernand Khnopff (1858-1921)</em></a>, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2004</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>Une aile bleue</em>, 1894, huile sur toile, 88,5 x 28,5, Collection privée</span></p>
Tania
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Khnopff et le mystère
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2020-06-15T08:30:00+02:00
2020-06-15T08:30:00+02:00
En 2004, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ( MRBAB ) ont...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En 2004, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (<a title="Khnopff dans les collections des MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/artist/khnopff-fernand-1?letter=k" target="_blank" rel="noopener">MRBAB</a>) ont présenté une très belle rétrospective <em>Fernand Khnopff (1858-1921)</em> à Bruxelles, avant Salzbourg puis Boston. Son catalogue au superbe détail sur la jaquette (ci-dessous, je vous en parlerai dans le prochain billet) a trouvé place près de celui de la première rétrospective que j’avais vue là en 1980 (après Paris, avant Hambourg), avec un détail de <a title="Illustration" href="https://www.petitpalais.paris.fr/expositions/fernand-khnopff-1858-1921" target="_blank" rel="noopener"><em>Des caresses</em></a> en couverture.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1319512986.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092912" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2820797163.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un des fondateurs du groupe des <em>XX,</em> souvent considéré comme le plus fameux des <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/17/symbolistes-belges.html" target="_blank" rel="noopener">peintres symbolistes</a> belges, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Khnopff" target="_blank" rel="noopener">Fernand Khnopff</a> nous a laissé des images ineffaçables de son monde intérieur, même quand il peint des paysages. Grand portraitiste, des femmes et des enfants surtout (ci-dessous un <a title="Notice du musée de Liège" href="http://www.mamac.be/spip.php?article17" target="_blank" rel="noopener">portrait de sa mère</a>), il les montre avec une finesse remarquable et en même temps, enveloppe leur présence de mystère et de silence.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1018906779.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092913" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2481289241.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>Portrait de Madame Edmond Knopff</em>, 1882, <br />huile sur toile, 36,3 x 28, Musée d’art moderne et d’art contemporain, Liège</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ensor a été choqué en découvrant une de ses premières œuvres, <em>En écoutant du Schumann</em>, selon lui un plagiat de sa <a title="Illustration" href="https://c1.staticflickr.com/1/557/20061329040_f8cb7261c8_b.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Musique russe</em></a> (cette toile remarquable où l’on voit Finch écouter une pianiste dans un salon). Frederik Leen, dans le catalogue de 2004, décrit bien cette peinture de Khnopff qui fut très discutée : <em>« elle parle de musique qu’il invite à écouter. Cela demande de la part du spectateur une faculté d’empathie avec la femme assise dans le fauteuil qui se trouve, non sans raison, au centre de la toile mise en page de façon symétrique. […] Il mobilise le regard sur la main de la dame qui écoute – main posée sur le front et dont le pouce est orienté vers l’oreille […] pour pouvoir se perdre corps et âme dans la musique. L’autre main est celle du pianiste qui est hors champ. » (Fernand Khnopff et le symbolisme)</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4051554254.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092914" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/554506142.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>En écoutant du Schumann</em>, 1883, <br />huile sur toile, 101,5 x 116,5, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Fernand Khnopff a l’art de structurer ses compositions, souvent énigmatiques, à travers des verticales et des horizontales. Il a conservé jusqu’à sa mort le célèbre et magnifique portrait de sa sœur en robe blanche devant une porte close, un chef-d’œuvre. C’est au spectateur de se poser des questions, de découvrir des correspondances ; le peintre n’explique rien, il montre. Sa vision mélancolique s’enracine dans ses souvenirs, sans proposer d’interprétation, mais <em>« des formes que chacun peut lire ou vivre à sa façon »</em> (F. Leen). Pas de signification cachée, pas de message – un support pour l’imaginaire.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/923466031.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092915" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1541483942.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>Portrait de Marguerite Khnopff</em>, 1887, <br />huile sur toile marouflée sur bois, 96 x 74,5,<br />Fondation Roi Baudouin, prêt aux MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Avant ses célèbres vues de <a title="Bruges & Fernand Khnopff (The Blue Lantern, 2012)" href="https://thebluelantern.blogspot.com/2012/02/bruges-mystification-of-fernand-khnopff.html" target="_blank" rel="noopener">Bruges</a>, où il avait vécu enfant, jusqu’au déménagement à Bruxelles en 1866, il a peint beaucoup de paysages de <a title=""L'eau immobile" à Vienne (The Blue Lantern)" href="http://thebluelantern.blogspot.com/2011/10/in-vienna-fernand-khnopff.html" target="_blank" rel="noopener">Fosset</a>, un hameau de l’Ardenne belge où sa famille passait l’été dans sa maison de campagne. Le ciel y est souvent coupé, les personnages rares ou réduits à des silhouettes. Les paysages symbolistes de Khnopff sont méconnus ; Verhaeren espérait que le peintre ne les abandonnerait jamais. Ils représentent la nature <em>« transformée en état d’âme ayant une signification symbolique »</em> (Michel Draguet) : facture <em>« cotonneuse »</em>, lumière indéfinie, contours vagues, <em>« palette de couleurs restreintes d’ocres et de couleurs de terre, de <a title="Illustration : "Le pont à Fosset"" href="https://img.over-blog-kiwi.com/1/47/74/15/20190308/ob_e54a1e_fernand-khnopff-le-pont-a-fosse.jpg" target="_blank" rel="noopener">verts</a>, de gris et de blancs extrêmement raffinées »</em> qui créent<em> « une atmosphère d’intériorité retenue »</em> (Dominique Marechal, <em>Fernand Khnopff : de Bruges à Fosset</em>)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3261975057.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092916" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2931883730.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Khnopff, <em>A Fosset, Un soir</em>, 1886, <br />huile sur toile, 40 x 58, Hearn Family Trust</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Un Hortensia</em>, peint à l’âge de 26 ans, sans doute à Fosset, illustre déjà son art du cadrage très moderne. De la plante dont le haut est coupé, posée sur une nappe blanche aux rosaces bleues, le regard passe à la lectrice élégante à l’arrière. Le peintre a posé une fleur rouge sur la table devant elle. Sa mère ? Sa sœur ? Mystère. Atmosphère feutrée, silence, bonheur de vivre, indique la notice du catalogue près de cette composition audacieuse.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1723654069.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092917" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1436289191.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Khnopff, <em>Un Hortensia</em>, 1884, <br />huile sur toile, 46,5 x 57,8, Collection privée, Bruxelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En plus de la peinture à l’huile, Knopff a merveilleusement utilisé le <a title="Illustration 1 : "Du silence"" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/03/08/tous-les-silences.html" target="_blank" rel="noopener">pastel</a> et les <a title="Illustration : "Près de la mer"" href="https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=Y3Qgx%2biE&id=9B9992AF7CCFD6F8507F15DB0E28E109BE8181F0&thid=OIP.Y3Qgx-iEIfyLrsCOyJrmkgHaDH&mediaurl=https%3a%2f%2fi.pinimg.com%2foriginals%2f4b%2f4e%2f3f%2f4b4e3f20c08907db1466af082833c1de.jpg&exph=430&expw=1024&q=khnopff+pastel&simid=608002356222951808&ck=BCEE642F6FE957CEAC6AB10AD575FB1D&selectedIndex=19&ajaxhist=0" target="_blank" rel="noopener">crayons de couleur</a>, voire la craie. Influencé entre autres par les <a title="Illustration : "Solitude" (tryptique)" href="https://78.media.tumblr.com/7f1fc47373c5890b66bd2c79a93e69ac/tumblr_mw6xmbTpYK1rjtufgo1_500.jpg" target="_blank" rel="noopener">Préraphaélites</a>, Burne-Jones et Rossetti, il a peint de nombreuses <a title="Illustration : "Tête de femme"" href="http://2.bp.blogspot.com/-ymMh9MBnfmA/UQGSoMV2sTI/AAAAAAAAGsA/YAGAMb4b1Dk/s1600/Fernand_Khnopff_Tete_de_femme_Head_of_a_Woman.jpg" target="_blank" rel="noopener">têtes de femmes</a> aux <a title="Illustration : "Etude de femme"" href="https://www.wikiart.org/en/fernand-khnopff/tude-de-femme-1891" target="_blank" rel="noopener">cheveux roux</a> et vaporeux, prêtresses d’un culte secret. En rehaussant parfois leur regard de bleu, sa couleur préférée, il donne à leurs yeux l’éclat de pierres précieuses.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1366796183.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092922" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2858568035.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Khnopff, <em>Portrait de femme</em>, vers 1899,<br />sanguine et crayons de couleur sur papier, 23 x 13,7, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quand il peint sept femmes sur un court de tennis – <em>Memories (Lawn Tennis)</em> – aucune de ces <em>« monades »</em> ne regarde dans la même direction. On a retrouvé six photographies de sa sœur dans des poses correspondantes, seule la première à gauche, sans chapeau, est une autre femme, même si elle porte la robe blanche du portrait de Marguerite. Photographe, Khnopff a souvent utilisé la photographie dans sa création. Il fut aussi sculpteur et graveur.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1781321417.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092918" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2666068272.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>Memories (Lawn Tennis)</em>, 1889, <br />pastel sur papier marouflé sur toile, 127 x 200, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quel bonheur de revoir les portraits illustrés dans ce catalogue de 2004, celui du jeune Jules Philipsson droit comme un i, de ces fillettes à l’air sérieux – <a title="Illustration" href="http://www.bierstadt.org/upload1/file-admin/images/new10/Fernand%20Khnopff-983224.jpg" target="_blank" rel="noopener">Jeanne de Bauer</a>, <a title="Illustration" href="https://c1.staticflickr.com/5/4004/4639150905_b5e2a9cfee_z.jpg" target="_blank" rel="noopener">Mlle Van der Hecht</a>, <a title="Illustration et étude de M. Draguet" href="http://d2aohiyo3d3idm.cloudfront.net/publications/virtuallibrary/089236730X.pdf" target="_blank" rel="noopener">Jeanne Kéfer</a>… La grande bourgeoisie et l’aristocratie raffolaient de ces portraits d’enfants bien habillés, dans un décor soigné, l’air sérieux et concentré. Celui des enfants de Louis Nève qui s’échelonnent sur l’escalier est une merveille de composition en blanc, rouge et noir où seule la petite fille, en robe bleue, rêve un peu à l’écart, la tête penchée sur la rampe.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2359982828.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092919" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2523611676.jpg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>Portrait des enfants de Louis Nève</em>, 1893, <br />huile sur panneau, 49,5 x 40, Collection privée</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Il peint le <a title="Illustration" href="http://www.chinafineart.com/upload1/file-admin/images/new10/Fernand%20Khnopff-892755.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Portrait de Marie Monnom</em></a>, deux ans avant qu’elle n’épouse <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/04/24/theo-van-rysselberghe-3149588.html" target="_blank" rel="noopener">Van Rysselberghe</a>, ami intime de Khnopff. De biais, le visage inexpressif, plongée dans ses pensées, elle est assise dans un fauteuil devant un mur où luit un cercle doré, le même que celui du <em>Portrait de Marguerite Khnopff.</em> La forme circulaire, qui renvoie à la perfection et à l’infini, symbolise aussi l’intimité (le « cercle fermé »). </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Excellent dossier sur « Fernand Khnopff, Le Maître du Symbole à Bruxelles » par Joël Goffin" href="https://bruges-la-morte.net/fernand-khnopff/" target="_blank" rel="noopener">Fernand Khnopff</a> fut également illustrateur. Il a créé le <a title="Illustration" href="https://krollermuller.nl/media/carouselitem/file/6_catalogus_lesxx_15april-17juni_1962-1.jpg" target="_blank" rel="noopener">logo</a> des <em>XX</em>, réalisé <a title="Illustration" href="https://live.staticflickr.com/4883/33508455018_3d5c7d1bfc.jpg" target="_blank" rel="noopener">l’affiche</a> de leur huitième exposition, composé des <a title="Au milieu, la devise de F. K. "On n'a que soi"" href="https://image.invaluable.com/housePhotos/bubbkuyper/09/597909/H3721-L106656159.jpg" target="_blank" rel="noopener">ex-libris</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2111788397.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1092921" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3855445408.jpeg" alt="khnopff,catalogue,mrbab,2004,rétrospective,bruxelles,peinture,symbolisme,portrait,paysage,bruges,fosset,les xx,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Fernand Knopff, <em>I lock my door upon myself</em>, 1891, <br />huile sur toile, 72 x 140, Neue Pinakothek, Munich</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Je ne peux terminer ce billet sans vous montrer l’œuvre pour moi la plus fascinante de cet artiste, <em>I lock my door upon myself</em>, dont l’analyse prend plusieurs pages dans le catalogue de cette rétrospective. Son titre est un vers de la poétesse <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Christina_Rossetti" target="_blank" rel="noopener">Christina G. Rossetti</a>, sœur du <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/02/06/saison-mentale.html" target="_blank" rel="noopener">peintre préraphaélite</a>, tiré de <a title="Poème de Christina Rossetti" href="https://aestheticrealism.net/poems/who-shall-deliver-me/" target="_blank" rel="noopener"><em>Who shall deliver me ?</em></a></span></p>
Tania
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Muse
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-11-02:3143058
2019-11-02T08:34:00+01:00
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« C’est en 1909, avec sa Muse endormie , que Brancusi...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4041872490.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077669" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/280301986.jpg" alt="Brancusi (19) Muse 1912.jpg" /></a>« C’est en 1909, avec sa </span></em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Muse endormie</span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">, que Brancusi s’engage dans les chemins de l’exploitation de la forme dogmatiquement pure de l’ovoïde, qui, à partir de la représentation idéale de la sphère – sa forme absolue, – propose l’immersion de la sphère dans le courant vital de ce monde, dans l’existence en marche, qui sollicite, tourmente, déforme. L’ovoïde, c’est la descente de la sphère dans le fleuve, dans le courant ininterrompu de la vie. »</span></em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Radu Varia, </span><a title="En couverture : Muse endormie" href="http://www.beauxbooks.com/user/products/large/577.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Brancusi</span></em></a><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">, Gallimard, 1989.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Europalia : Brancusi (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2019/10/27/brancusi-3143039.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Brancusi, La Sublimation des formes</em></a>, Bozar, Bruxelles, <br />Europalia Romania > 12.01.2020</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>Muse,</em> 1912</span></span></p>
Tania
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Europalia : Brancusi
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-10-31:3143039
2019-10-31T08:30:00+01:00
2019-10-31T08:30:00+01:00
L’exposition Brancusi, la sublimation des formes , phare du festival...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">L’exposition <a title="Site de Bozar" href="https://www.bozar.be/fr/activities/150143-brancusi" target="_blank" rel="noopener"><em>Brancusi, la sublimation des formes</em></a>, phare du festival <a title="Site officiel" href="https://europalia.eu/fr" target="_blank" rel="noopener"><em>Europalia Romania</em></a>, attire beaucoup de monde à Bozar (Palais des Beaux-Arts de Bruxelles) depuis son ouverture. Depuis que j’ai vu <a title="Une sculpture disputée (Le Figaro)" href="https://www.lefigaro.fr/culture/encheres/2019/02/13/03016-20190213ARTFIG00163-brancusi-le-baiser-du-cimetiere-montparnasse-va-t-il-enfin-etre-vendu-aux-encheres.php" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Baiser</em></a> sur une tombe du cimetière Montparnasse, il y a longtemps, j’ai une prédilection pour ce sculpteur qui a travaillé peu de temps à l’atelier de Rodin avant de trouver sa voie – <em>« </em><em>rien ne pousse à </em><em>l’ombre des grands arbres, »</em>, pensait-il.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1896813454.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077642" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3714333736.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Pages d'un ouvrage présenté à l'exposition : photo et texte de Brancusi (cliquer pour agrandir)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le parcours chronologique nous fait découvrir <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Br%C3%A2ncu%C8%99i" target="_blank" rel="noopener">Constantin Brancusi</a> (1876-1957) depuis son voyage, en grande partie à pied, de Roumanie à Paris, où il arrive en 1904 <span style="font-family: 'Times New Roman','serif';">et exerce d’abord de petits métiers pour survivre</span>, jusqu’à l’installation du site de Târgu-Jiu dans son pays natal en 1937. De nombreuses photographies accompagnent les œuvres, souvent prises par lui-même ; il avait demandé à Man Ray de l’initier, afin de choisir sa propre manière de montrer ses sculptures, son atelier et ses autoportraits.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2348836152.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077634" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/660491250.JPG" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>Le sommeil</em>, 1908</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Deux marbres, d’emblée, montrent l’émancipation de Brancusi par rapport à Rodin : celui-ci, dans <a title="Illustration" href="https://www.dw.com/image/38007853_303.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Le sommeil</em></a>, a sculpté le beau visage de Camille Claudel, finement rendu ; Brancusi reprend la position de la tête mais laisse un côté du visage inachevé. Pour Rodin, <em>« c’est par le modelé que la chair vit, vibre, combat, souffre… »</em> ; Brancusi va préférer au modelage la taille directe de la pierre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3722131948.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077635" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/26364535.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>La prière</em>, 1907 (à droite, <em>La prière</em> de Rodin, plâtre, 1909)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Dans <em>La prière</em> de Brancusi, une femme agenouillée à la silhouette stylisée s’incline, contrairement à <em>La prière</em> de Rodin où elle reste droite. Un bronze de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Lehmbruck" target="_blank" rel="noopener">Wilhelm Lehmbruck</a>, <a title="Illustration" href="http://catalogue.drouot.com/images/perso/full/LOT/33/26067/5-B.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Tête de femme inclinée</em></a>, exprime la même intention : montrer le recueillement, l’intériorité. Les sculptures de Brancusi sont souvent placées au centre de la salle, ce qui permet de bien les regarder sous tous les angles et de remarquer, par exemple, cette ligne creuse de la colonne vertébrale, comme plus loin dans <a title="Illustration" href="https://g1b2i3.files.wordpress.com/2008/01/constantin-brc3a2ncusi-cumintenia-pamantului-fata.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>La sagesse de la terre</em></a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3074487946.JPG" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077636" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2412948845.JPG" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>Le Baiser</em>, 1907</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Et voici ce fameux <em>Baiser</em> (1907), si différent du chef-d’œuvre de Rodin, et chef-d’œuvre de la sculpture moderne : une étreinte les yeux dans les yeux, bouche sur bouche, les bras enlacés – volumes, creux, pleins, lignes. Un minimalisme de la forme, des corps à peine suggérés, le baiser devenu fusion, signe universel, iconique. Brancusi continuera à en simplifier le <a title="Photographie" href="http://photography-now.com/images/Bilder/gross/B015163.jpg" target="_blank" rel="noopener">dessin</a> qui aboutira à la <a title="Photo in situ" href="http://slideplayer.fr/slide/1847630/7/images/75/Constantin+BRANCUSI+Porte+du+baiser+1938+Tirgu+Jiu,+Roumanie..jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Porte du Baiser</em></a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2028351289.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077637" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3185824405.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>Le commencement du monde</em>, vers 1920 (Dallas Museum of Art)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Avec <a title="Commentaire sur la version en bronze (Centre Pompidou)" href="https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/c6r4n9G/rp94jx" target="_blank" rel="noopener"><em>Le commencement du monde</em></a> (vers 1920) s’ouvre une période essentielle dans la sculpture de Brancusi, de l’œuf à l’envol (pour résumer). Le marbre poli à l’extrême, pour capter la lumière, est posé sur une plaque ronde de maillechort (alliage imitant l’argent) qui reflète l’ovoïde et souligne son point d’équilibre, le tout sur un socle (toujours conçu et fabriqué par l’artiste) étudié pour renforcer l’œuvre. Le carré et le rond, le solide et le fragile, l’ombre et la lumière – <em>« recherche de la quintessence des choses »</em> (Guy Duplat).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2411071485.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077638" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2643631887.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>Tête d'enfant endormi</em>, 1908 (Collection particulière)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Quel chemin parcouru depuis les têtes d’enfant de ses débuts, comme le très émouvant <a title="Illustration" href="https://llewis2.files.wordpress.com/2010/09/brancusi.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Supplice</em></a>. Un pas a été franchi avec <em>Tête d’enfant endormi</em>, une tête non plus dressée mais posée sur la tempe. Parmi les disciples de Brancusi, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Isamu_Noguchi" target="_blank" rel="noopener">Isamu Noguchi</a> est représenté à l’exposition avec sa propre version du <em>Baiser</em> (1945) en albâtre, et aussi <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ir%C3%A8ne_Codr%C3%A9ano" target="_blank" rel="noopener">Irène Codréano</a> avec <em>Eileen Lane</em> (1925, polyester), un buste épuré de leur amie commune. Dans cette salle, on peut aussi voir de petits films de Brancusi tournés dans son atelier, où évoluent des <a title="Illustration Centre Pompidou" href="https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/c9jXyab/r9nKGEq" target="_blank" rel="noopener">danseuses</a>.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3788422682.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077639" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4212589319.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>Muse endormie</em>, bronze doré, 1910, Centre Pompidou, MNAM-CCI, <br />RMN-Grand Palais, photo Adam Rzepka, Sabam Belgium, 2019</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Beaucoup de monde dans la salle de la <em>Muse endormie</em> en bronze doré (affiche de l’exposition) et d’autres têtes emblématiques de Brancusi. Des étudiants entouraient les sculptures pour les dessiner, il devenait difficile de circuler autour des œuvres. Joli sourire d’une autre <em>Muse </em>accoudée en marbre sur un socle en bois sombre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3991675365.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077640" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/168604526.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Constantin Brancusi, Léda, 1926, Centre Pompidou, MNAM-CCI, <br />RMN-Grand Palais, photo Adam Rzepka, Sabam Belgium, 2019</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Après <em>Leda,</em> bien mise en valeur, on tourne vers la salle des oiseaux : <em>Maïastra,</em> puis le fabuleux<em> Oiseau d’or</em> sur un très élégant socle en marbre qui évoque la <em>Colonne sans fin</em>. La série des <em>Oiseaux dans l’espace</em> (Brancusi en a créé une quinzaine, en marbre ou en bronze) est aussi présentée à travers de nombreuses photographies qui les montrent chez des particuliers ou à l’atelier sous des éclairages aux effets très divers. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/683617206.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1077641" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3669394131.jpg" alt="brancusi,exposition,bruxelles,europalia,roumanie,sculpture,photographie,peinture,atelier,rétrospective,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© Brancusi, <em>L'Oiseau d'or</em>, vers 1919 (Minneapolis Institute of Art)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Une exposition si riche mérite d’être revisitée, je suis loin d’en avoir parlé de façon exhaustive. <em>Poisson,</em> <em>Torse de jeune homme</em>, chaque sculpture retient le regard. Quelques peintures aussi, dont une gouache délicate, <em>Femme au peigne</em>. Des œuvres ou photos d’artistes proches du sculpteur accompagnent cette magnifique rétrospective, qui se termine par la présentation du site de Târgu-Jiu en images : la <em>Colonne sans fin</em>, la <em>Porte du Baiser</em>, la <em>Table du Silence</em>. Ne manquez pas ce rendez-vous avec <a title="5 choses que vous devez savoir (Bozar)" href="https://www.bozar.be/fr/magazine/160995-5-choses-a-savoir-sur-brancusi" target="_blank" rel="noopener">Brancusi à Bozar</a> (jusqu’au 12 janvier 2020).</span></p>
Tania
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Mise à nu
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-04-30:3110911
2016-04-30T08:30:00+02:00
2016-04-30T08:30:00+02:00
« La fresque de Buren à Bruxelles est bien davantage qu’une...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/643352376.jpg" target="_blank"><img id="media-180339" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2451896207.jpg" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a>« La <a title="Buren - Une fresque (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/04/27/buren-une-fresque-1150933.html" target="_blank">fresque de Buren à Bruxelles </a>est bien davantage qu’une énième exposition : c’est à la fois un manifeste sur l’histoire de l’art et la création contemporaine et une mise à nu visuelle de sa propre histoire. Une plongée fascinante et réussie dans l’intimité artistique d’un grand maître. </em>»</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Fabrice Bousteau, <em>La fresque d’art & de vie de Buren</em>, Beaux Arts magazine 382, avril 2016.</font></span> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 12pt;"><font><span style="font-size: 8pt;">Les Salles des Ombres et des Lumières, travail in situ, in « Daniel Buren : Une Fresque », Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2016, détails, <a title="Sans titre (Void) 1989" href="http://www.mutualart.com/Artwork/Sans-titre--Void-/2B8FA54B3A764ABB" target="_blank">Anish Kapoor </a><br />© DB/ADAGP, Paris/Philippe De Gobert<br />(<a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81379-daniel-buren" target="_blank">Source Bozar</a>)</span></font></span></p>
Tania
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Buren - Une fresque
tag:textespretextes.blogspirit.com,2016-04-28:3110910
2016-04-28T08:30:00+02:00
2016-04-28T08:30:00+02:00
C’est un article lu dans Beaux Arts Magazine qui m’a décidée à aller...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>C’est un article lu dans <a title="Sommaire Avril 2016" href="http://www.beauxartsmagazine.com/media/sommaire382.jpg" target="_blank">Beaux Arts Magazine </a>qui m’a décidée à aller voir tout de même l’exposition <em><a title="Site de Bozar" href="http://www.bozar.be/fr/activities/81379-daniel-buren" target="_blank">Daniel Buren – Une fresque</a></em> au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (jusqu’au 22 mai 2016). Question d’apprendre et peut-être de mieux comprendre cet artiste a priori trop conceptuel à mon goût. Je ne le regrette pas.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/551217036.JPG" target="_blank"><img id="media-180301" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3688751872.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Vue partielle du Hall Horta (Bozar, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Depuis l’installation des colonnes rayées noir et blanc (<em>Les deux plateaux</em>) dans la cour du Palais-Royal à Paris, en 1986, plus personne n’ignore que <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Buren" target="_blank">Buren </a>travaille avec un <em>« outil visuel »</em> : l’alternance systématique de <a title=""Daniel Buren, le chef de la bande" par Guy Duplat, entretien avec l'artiste (La Libre Belgique)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/daniel-buren-le-chef-de-la-bande-56c0c3cc3570b1fc1123eaa4" target="_blank">bandes </a>blanches et de bandes colorées verticales de 8,7 cm de largeur, inspirées <em>« des tissus imprimés utilisés pour les auvents des magasins et bistrots parisiens »</em> (guide du visiteur). A Bozar, il en a recouvert les colonnes du grand hall Horta et les contremarches vers l’entrée des salles d’exposition. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Sa fresque bruxelloise instaure <em>« un dialogue entre son travail et des œuvres choisies de plus de cent artistes du XXe et du XXIe siècles »</em>, j’étais curieuse de découvrir qui étaient ses compagnons d’art. Vu la diversité des œuvres intégrées peu à peu parmi des formes fantômes, j’ai l’impression que ces <a title="Quelques oeuvres (Visite d'Adrienne)" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/03/28/x-c-est-l-inconnu-8587019.html" target="_blank">peintures</a>, photographies, sculptures, vidéos, installations – jalons d’une rétrospective plus ou moins autobiographique – entrent dans un rythme particulier, original, qui invite à les regarder pour elles-mêmes et sans filtre. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2043414172.JPG" target="_blank"><img id="media-180304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2947407201.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Daniel Buren, "Salle des empreintes", Bozar, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A l’entrée, le visiteur reçoit un dépliant format A2 : au recto une carte des lieux et le nom des artistes correspondant aux formes numérotées ; au verso, un texte d’introduction suivi des légendes, salle par salle. Facile, se dit-on d’abord, mais ce ne sera <a title="Visite de l'expo (Camille et Leon'art)" href="http://www.camilleetleonart.com/daniel-buren-fresque/" target="_blank">pas si simple </a>: après la <em>« salle des empreintes »</em> (formes exactes des œuvres exposées laissées en blanc sur les murs rayés de vert et sur le parquet), les œuvres apparaîtront bien accrochées par ci par là, mais sans aucun numéro. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Pour identifier les artistes qu’on connaît un peu, pas de problème, mais pour les autres ? Les titres des légendes sont parfois explicites, pas toujours, alors on cherche une signature, on se réfère à la couleur des empreintes (<em>« ombres »</em> bleues d’un côté de la salle, roses de l’autre) reprises sous les légendes et on se bat avec son dépliant pour rendre à César ce qui est à César…</font></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-180305" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2012306750.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Dan Flavin, <em>Cornerpiece</em>, 1978, M HKA Anvers</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>A quoi bon, me suis-je dit à un moment donné, regarde, flâne, va simplement à la rencontre de ce qui se présente à toi. En abandonnant l’identification à tout prix de chaque œuvre, je me suis sentie beaucoup plus libre et mieux disposée. Alors j’ai profité de l’autorisation de prendre des photos (un petit Picasso excepté) pour pouvoir revenir plus tard aux indications du guide.</font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Dans la salle 2, face à une planche de Matisse <em>(<a title="Illustration" href="http://www.passion-estampes.com/deco/affiches/matisse/jazz/matissejazzicare.jpg" target="_blank">Icare</a>),</em> des néons dans un coin : <em>Cornerpiece</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Dan_Flavin" target="_blank">Dan Flavin</a>. <em>On reflexion</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Lavier" target="_blank">Bertrand Lavier </a>attire par le jeu des reflets : les coups de brosse à la surface d’un miroir l’ont rendu opaque ; dès qu’on bouge, l’œuvre change, et aussi avec la lumière ambiante et les ombres des visiteurs.</font></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-180306" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3672032611.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;">© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Bertrand Lavier, <em>On reflexion</em>, 1984, FRAC, Paris</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Quand des œuvres sont accrochées très haut, comme dans les salons de peinture du XVIIIe siècle, on les aperçoit plus qu’on ne les voit. Dans la grande salle suivante un grand rectangle lumineux m’intrigue. Simple projection sur un mur vierge ? Non, le <a title="Illustration" href="http://www.kamelmennour.com/fr/media/5940/ann-veronica-janssens-ciel.html" target="_blank"><em>Ciel</em> </a>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann_Veronica_Janssens" target="_blank">Ann Veronica Janssens </a>va s’animer d’ombres et de nuages, doucement. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>La salle 3 accueille aussi des mots, près d’une photographie de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Calle" target="_blank">Sophie Calle</a>, <a title="Catalogue Actes Sud" href="http://www.actes-sud.fr/catalogue/actes-sud-beaux-arts/prenez-soin-de-vous" target="_blank"><em>Prenez soin de vous </em></a>: ces derniers mots d’un <em>« mail de rupture »</em>, elle a demandé à 107 femmes de les interpréter à leur manière – ici une traduction en langage sms par Alice Lenay. Exercice de déchiffrage. Observation des reflets – un leitmotiv dans le choix de Buren.</font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/305587704.JPG" target="_blank"><img id="media-180307" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1152958015.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;"><br />© </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Sophie Calle, <em>Prenez soin de vous</em>, 2007</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Non loin d’un grand <a title="Illustration" href="http://www.lwl.org/pressemitteilungen/daten/bilder/28856.jpg" target="_blank">Simon Hantaï </a>bicolore, je suis heureuse de tourner autour du <a title="Illustration" href="http://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/constantin-brancusi_torse-de-jeune-homme_epreuve-gelatino-argentique" target="_blank"><em>Torse de jeune homme</em> </a>de Brancusi – une colonne, des cylindres, en effet. L’igloo de verre qui occupe la salle d’angle lui vole un peu la vedette : <em>Spostamenti della Terra e della Luna su un asse</em> (<em>Mouvements de la Terre et la Lune sur un axe</em>) de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Merz" target="_blank">Mario Merz</a>, représentant de l’Arte Povera. Plus loin, un bois de Penone, <a title="Illustration" href="http://www.designboom.com/wp-content/uploads/2013/08/Giuseppe-Penone-Spazio-di-Luce-designboom-07.jpg" target="_blank"><em>Nel Legno</em></a>. Minuscule par rapport au reste, <em>Salaire solaire</em> de <a title="Wikipedia" href="http://www.franckscurti.net/" target="_blank">Franck Scurti</a>. </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>Un mélange d’artistes plus ou moins connus, figuratifs ou non, de tous horizons. <a title="V comme voyager (Adrienne)" href="http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2016/03/26/v-comme-voyager-8586786.html" target="_blank">Monet</a>, <a title="Illustration" href="https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ca/0c/60/ca0c604657f3d8c9d161443967001bee.jpg" target="_blank">Cézanne</a>, <a title="Illustration" href="http://www.paulfrasercollectibles.com/upload/public/docimages/Image/j/l/q/Marc%20Chagall.jpg" target="_blank">Chagall </a>semblent un peu perdus dans cette fresque, comme venus d’une autre planète. Le moins qu’on puisse dire est que cette sélection est d’un bel éclectisme. La reprise des empreintes de salle en salle offre un fil conducteur, à défaut d’ordre chronologique ou thématique, sans aucune hiérarchie. Artistes rencontrés, influences, œuvres <em>« questionnantes »</em>, il s’agit néanmoins d’un <em>« itinéraire personnel ».</em></font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3972936450.JPG" target="_blank"><img id="media-180309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2458251425.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><font><font size="2" face="Arial">©</font> Mario Merz, <em>Spostamenti della Terra e della Luna su un asse</em>, 2002 </font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font><em>« Placer, déplacer, replacer »</em>, voilà ce que fait Buren comme il le dit dans le film projeté devant l’entrée de l’exposition (pas besoin de billet pour s’installer devant l’écran, le film dure en tout trois heures et demie). C’est une sorte de rétrospective audio-visuelle montrant ses <em>« interventions des années 60 à aujourd’hui, dont 80% ont disparu ».</em></font></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><font>J’y suis restée un quart d’heure pour <a title="Ecouter Buren (Le grand charivari, Musiq3)" href="http://www.rtbf.be/auvio/detail_le-grand-charivari?id=2096972" target="_blank">l’écouter</a> à propos des <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Deux_Plateaux" target="_blank"><em>Deux plateaux</em> </a>du Palais-Royal à Paris : la manière dont il a étudié, mesuré, occupé la cour pour y créer une œuvre<em> « monumentale sans effet de monumentalisme »</em> et<em> « marier l’historique et le contemporain »</em> est très intéressante, loin du <em>« n’importe quoi »</em> que lui reprochaient certains à l’époque. </font></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2981079047.JPG" target="_blank"><img id="media-180310" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2420236494.JPG" alt="buren,daniel,une fresque,exposition,bruxelles,bozar,rétrospective,scénographie,art contemporain,xxe,xxie,surface,espace,parcours,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Plutôt sceptique au départ, je reconnais que cette <a title="Visite du Soir" href="http://mad.lesoir.be/arts/122576-daniel-buren-une-fresque/" target="_blank">exposition </a>aide à mieux percevoir l’originalité de ce travail artistique : ni peintre ni sculpteur, <a title="Site de l'artiste" href="http://www.danielburen.com/exhibits/personnelle" target="_blank">Daniel Buren</a>, en couvrant des surfaces, est avant tout un créateur d’espaces.</span></p>
Tania
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Comme un animal
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-03-08:3110460
2014-03-08T08:30:00+01:00
2014-03-08T08:30:00+01:00
« Je peins seulement à la lumière naturelle et celle-ci est comme un...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Je peins seulement à la lumière naturelle et celle-ci est comme un animal. Elle respire, change d’humeur. Une lumière artificielle est rigide et stérile. De même que quelqu’un savoure un cigare ou du vin, je savoure la lumière depuis toujours. C’est un miracle sans cesse recommencé. »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Sur le site de la Galerie Zeno X (Anvers)" href="http://www.zeno-x.com/artists/MB/michael_borremans.html" target="_blank">Michaël Borremans</a> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 21.46666717529297px;">(<a title="Fichier source" href="http://www.novaplanet.com/novamag/27552/michael-borremans-la-lumiere-est-un-animal" target="_blank">Entretien </a>avec Thomas Schlesser et Mélanie Gentil, </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 21.46666717529297px;">Novaplanet, 26/2/2014)</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1356239139.jpg" target="_blank"><img id="media-154447" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1900506820.jpg" alt="Borremans Blue.jpg" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="line-height: 10.833333015441895px;"><span style="line-height: 10.34999942779541px;"> © </span>Michaël Borremans, <em>Blue</em>, </span><span style="line-height: 10.833333015441895px;">2005</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"> <a title="Borremans au Palais (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/03/01/michael-borremans-1125538.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">As sweet as it gets</span></em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2014</span></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-size: small;">P.-S. En ce moment (10h10) sur <a title="La radio en direct" href="http://www.rtbf.be/radio/liveradio/musiq3" target="_blank">Musiq3 </a>: rediffusion de l'entretien avec <a title="Tag Jan Hoet (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/jan+hoet" target="_blank">Jan Hoet</a>.</span><br /></span></p><p> </p>
Tania
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Borremans au Palais
tag:textespretextes.blogspirit.com,2014-03-06:3110459
2014-03-06T08:30:00+01:00
2014-03-06T08:30:00+01:00
« As sweet as it gets » : la grande rétrospective consacrée...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=13204&lng=fr" target="_blank"><em>« As sweet as it gets »</em></a> : la grande rétrospective consacrée au peintre belge <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Micha%C3%ABl_Borremans" target="_blank">Michaël Borremans</a> (né en 1963) attire du monde au Palais des Beaux-Arts (Bozar) de Bruxelles, où se poursuit la belle exposition <em><a title="Zurbarán, un Maître (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/02/05/zurbaran-un-maitre-1123764.html" target="_blank">Zurbarán</a>.</em> Reconnu sur la scène internationale, l’artiste, qui a son atelier à <a title="« Une fresque de Borremans à Gand » par Guy Duplat (La Libre Belgique, 24/2/20114)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/une-fresque-de-borremans-a-gand-530a09da35709867e4057b16" target="_blank">Gand</a>, offre un aperçu de son travail des vingt dernières années, qui sera montré ensuite à Tel-Aviv puis à <a title="Le site du musée" href="http://www.dallasmuseumofart.org/" target="_blank">Dallas</a>.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3075476403.jpg" target="_blank"><img id="media-154440" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/706943816.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, </span><em style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">The Avoider,</em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;"> 2006 <br /></span><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif;" lang="EN-US">360 x 180 cm Oil on canvas The High Museum of Art Atlanta<br /></span><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: arial, helvetica, sans-serif;" lang="EN-US">Courtesy Zeno X Gallery, Antwerp and David Zwirner New York/London © Photographer Ron Amstutz</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">On est accueilli par </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Avoider</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (tous les titres sont en anglais exclusivement), un portrait en pied haut de presque quatre mètres ! En face, une toute petite toile, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Homme tenant son nez</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. La </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium;"><span style="line-height: 115%;">figure humaine</span></span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, le corps, c’est le thème privilégié par Borremans, qui s’inscrit de manière originale dans cet éternel sujet de la <a title="Vidéo : 5 minutes avec M. Borremans" href="http://www.frequency.com/video/5-minutes-avec-michael-borremans/151116091" target="_blank">peinture</a>. L’illusion réaliste (l’œuvre renvoie à </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Illustration" href="http://www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=4070" target="_blank"><em>La Rencontre</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> de Courbet) disparaît à l’observation : les ombres de la tête et du bâton ne correspondent pas.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans chaque toile, quelque chose trouble. Les petits formats, dans les premières salles, impressionnent par leur présence. <em>Sleeper</em>, une tête d’enfant blond couchée : est-ce une image du sommeil ou de la mort ? Le visage s’arrête à la ligne du menton ; ni cou, ni buste, juste une courbe. Les personnages de Borremans sont ailleurs, montrés de dos ou les yeux baissés, dans des vêtements d’autrefois ou plutôt sans époque, le peintre évitant toute indication de contexte. Pour lui, <em>« le sujet est toujours un objet – et non pas une représentation d’un être vivant »</em> (<a title="Guide du visiteur" href="http://www.bozar.be/b3/userfiles/files/Borremans_vgSP2_A5_FR_light.pdf" target="_blank">Guide du visiteur</a>).</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3251352863.jpg" target="_blank"><img id="media-154441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1432907292.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;" lang="EN-US">Michaël Borremans, <em>Sleeper,</em> 2007-2008 <br />40 x 50 cm Oil on canvas Private Collection <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp © Photographer Peter Cox</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Certaines œuvres rendent hommage aux maîtres anciens. Deux oiseaux contre un mur, </span><a title="Galerie photos (Bozar)" href="https://www.bozar.be/activity.php?id=13204" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">10 et 11</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, rappellent le chardonneret de </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carel_Fabritius" target="_blank">Fabritius</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">La nature morte est un autre genre exploré par le peintre : un poulet mort, un canard, un masque, une figurine. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Garment</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, une sorte de cape en tissu gris bleu transparent – on pense aux petites natures mortes de <a title=""Citron" de Manet (Illustration)" href="http://artamateur.files.wordpress.com/2011/04/a8a-manet_lemon1.jpg" target="_blank">Manet </a>: simplicité, matière, présence.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Borremans, qui admire Velasquez et Goya, pratique la technique baroque, <em>« par couches transparentes de peinture à l’huile sur un fond brun clair ou rouge »</em> (<a title="Le site de l'auteur" href="http://www.hanstheys.be/" target="_blank">Hans Theys</a>, <a title="Présentation (en néerlandais)" href="http://www.hanstheys.be/artists/michael_borremans/index.htm" target="_blank"><em>Le mystère Michaël Borremans</em></a>, OKV). <a title="Illustration" href="http://www.plan-neuf.com/wp-content/gallery/illus-articles/Anna_Borremans.jpg" target="_blank"><em>Anna</em></a>, une femme en corsage rouge, regarde ses bras et ses mains comme ensanglantés. Tout ici est jeu perpétuel sur la présence et l’absence, la solitude, voire la souffrance. Des imperfections, des traînées, des taches rappellent la matérialité de la peinture.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3640257296.jpg" target="_blank"><img id="media-154442" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3218550099.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, <em>The Branch,</em> 2003 <br />80 x 60 cm Oil on canvas Private Collection <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp © Photographer Peter Cox</span></p><p class="MsoNormal"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">La Branche</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, un rameau dressé contre un mur : de petits points blancs marquent le relief des bourgeons, et quelque chose de fort se dégage comme par magie de ce sujet tout simple, grâce aux ombres qui créent volume, profondeur, vie.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Borremans aime cadrer une partie du corps, comme dans <em>Blue</em> : d’un buste en blouse blanche, bras et mains posés sur une table, le haut a disparu. Une très belle toile, <a title="Illustration" href="http://www.bawag-foundation.at/index.php?id=114&ausstellung=126" target="_blank"><em>The Ear</em></a>, montre une femme de dos, de la tête aux</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> épaules ; sous son chignon, le</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> col droit d</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">une blouse ; les cheveux sont dégagés autour d’une oreille. Le plus souvent, ce sont les mains qui attirent le regard. <a title="Illustration" href="http://www.contemporaryartdaily.com/wp-content/uploads/2010/11/Micha%C3%ABl-Borremans-Red-Hand-Green-Hand.jpeg" target="_blank"><em>Main rouge, Main verte</em></a> est une des œuvres les plus représentatives de l’artiste : tenues à plat à petite distance d’une surface, enduites de couleurs complémentaires jusqu’au poignet.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1570806182.jpg" target="_blank"><img id="media-154443" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2188432169.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, <em>The Angel</em>, 2013 <br />300 x 200 cm Oil on canvas <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp © Photographer Dirk Pauwels</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Dans la salle des grandes toiles, la plus spectaculaire, on reste baba devant </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Angel</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, silhouette androgyne en longue robe rose à volants, debout les bras le long du corps, le visage couvert de peinture sombre (à la manière dont on se noircit le visage au carnaval) – un ange de la mort ? </span><a title="Illustration" href="http://1.standaardcdn.be/Assets/Images_Upload/2010/10/26/D6_G6G3181AE.1_FD2_Borremans1.jpg?maxheight=416&maxwidth=568" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Pendant</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> n’est pas moins ambigu : une femme debout semble pendue par les cheveux au moyen d’une corde rouge.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">La fillette d’<a title="Illustration" href="http://mnartists.org/uploads/news/770e1201d99430763f1649b067e18c0e/770e1201d99430763f1649b067e18c0e.jpg" target="_blank"><em>Une jupe en bois</em></a> regarde vers le bas, torse nu, les bras devant elle, comme aveugle. Derrière, les bords de grands panneaux posés contre le mur de l’atelier jouent avec les autres droites du tableau. Et voici la fameuse <a title="Vidéo : commentaire de Borremans (en français puis en anglais)" href="http://www.youtube.com/watch?v=C_H0R9d49kI" target="_blank"><em>Robe du diable</em></a>, où un homme nu couché a le corps glissé dans un étui en bois rouge qui s’évase aux genoux. Borremans construit ses images en mêlant le familier et l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">étrange, l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">esthétique et le malaise.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3728626421.jpg" target="_blank"><img id="media-154444" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1427737681.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Michaël Borremans, <em>The Devil’s Dress,</em> 2011 <br />203 x 367 cm Oil on canvas Dallas Museum of Art, DMA/amfAR Benefit Auction Fund <br />Courtesy Zeno X Gallery Antwerp and David Zwirner New York/London © Photographer Ron Amstutz</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Des vidéos de l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18.399999618530273px;">’</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">artiste – encore et toujours des corps immobiles sur lesquels la lumière varie ou qui tournent sur eux-mêmes comme des statues – font la transition vers son œuvre dessinée et ses sculptures. Une petite huile, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Neck</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, révèle à nouveau la virtuosité technique remarquée dans </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">The Ear</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> pour rendre le bas des cheveux, la nuque, le haut d’une chemise blanche.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les dessins sont présentés par séries : une fillette dont les mains glissées dans des cornets prennent différentes positions ; un homme en veston bleu assis à une table, des ronds rouges en suspension devant ses mains (<em>The German</em>) ; des étagères où une main retire puis repose des arbres miniatures. Borremans met aussi ces sujets en scène dans des boites où il réunit vidéos, éléments de maquette et minuscules personnages.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/589518936.jpg" target="_blank"><img id="media-154445" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2664327145.jpg" alt="borremans,exposition,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,dessin,sculpture,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small; line-height: 115%; font-family: Arial, sans-serif;" lang="EN-US">Michaël Borremans, <em>The Bodies (I),</em> 2005 <br />60 x 80 cm Oil on canvas <br />Courtesy David Zwirner New York/London ©Photographer Ron Amstutz</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Cette partie de l’exposition est parfois ludique. Mais l’inquiétant n’est jamais loin: sur un buste d’homme, quatre trous noirs, une main achève d’y peindre l’inscription <em>« People must be punished » </em>; sous cette image, une scène de piscine, avec de tout petits baigneurs, un moment de détente (<a title="Dernier dessin de la série présentée" href="http://www.we-find-wildness.com/2011/11/michael-borremans/" target="_blank"><em>The Swimming Pool</em></a>). On a rapproché ce dessin de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Colonie_p%C3%A9nitentiaire" target="_blank"><em>La Colonie pénitentiaire</em></a> de Kafka. Changement d’échelle, contradictions, de quoi égarer le spectateur.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Si comme moi, vous n’aviez encore rien vu de <a title="Entretien avec Beatrice Delvaux (Le Soir)" href="http://www.dailymotion.com/video/x12lo4c_interview-michael-borremans_creation" target="_blank">Michaël Borremans</a>, <em>« le peintre de l’énigme »</em> (<a title="L'article de Guy Duplat dans La Libre" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/borremans-le-peintre-de-l-enigme-52f127143570c16bb1c48e4c" target="_blank">Guy Duplat</a>), ne manquez pas cette rétrospective. </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Avec ses </span><a title="« De drôles de laquais au Palais royal » par Christian Laporte (LLB, 22/7/2010)" href="http://www.lalibre.be/archive/de-droles-de-laquais-au-palais-royal-51b8c0d3e4b0de6db9bc91bc" target="_blank"><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Laquais </em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">accrochés au Palais Royal de Bruxelles (une commande de la reine Paola) et l’émission d’un <a title="Emission d’un timbre special Borremans (p. 8)" href="https://www.bpost.be/sites/default/files/pagina/philanews_2014_1_fr.pdf" target="_blank">timbre-poste</a> en son honneur, l’exposition assure une plus large reconnaissance au peintre belge dans son pays. Son savoir-faire impressionne, et on n’a pas fini d’interpréter ses intentions. </span><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Selon Hans Theys, <em>« les essais consacrés à son œuvre ont souvent tendance à renforcer la confusion que l’artiste suscite déjà lui-même. »</em> Contre ceux qui le considèrent comme <em>« un démiurge démoniaque évoluant dans un univers sadique autocréé »</em>, lui décèle dans son oeuvre <em>« comme une ode à la naïveté et au jeu ». </em>A voir.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: me
Ariane
http://ariane.blogspirit.com/about.html
Au revoir décembre, adieu 2013 (suite et fin)
tag:ariane.blogspirit.com,2013-12-31:2988806
2013-12-31T08:30:00+01:00
2013-12-31T08:30:00+01:00
La suite de mes lectures, pérégrinations ou découvertes gourmandes du mois...
<p><em>La suite de mes lectures, pérégrinations ou découvertes gourmandes du mois de décembre.</em></p><p>Le 15, je ris beaucoup en lisant dans <em>Libération</em> <a href="http://next.liberation.fr/food/2013/12/13/kale-drole-d-idee_966373" target="_blank">un article sur <strong>le kale</strong></a>, cette variété de chou dont la mode lancée des USA inonde la foodosphère branchée. Vous l'avez goûté ?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-775119" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/00/00/2646430247.jpg" alt="Fotolia_©forevergreen_kale.jpg" width="256" height="165" /></p><p>Le 16, je mets de côté l'<a href="http://quefaire.paris.fr/paris-gourmand" target="_blank"><strong>agenda gourmand</strong></a> du site <em>Que faire à Paris</em> et les conseils en matière de <a href="http://blogs.lexpress.fr/styles/bec-sucre-parigot/2013/12/16/mon-top-3-des-meilleurs-pains-depices-de-paris/" target="_blank"><strong>pain d'épices </strong></a>chic et bon du blog <strong>Bec Sucré.</strong></p><p>Le 17, j'écoute avec intérêt <strong>La Tête au Carré, </strong>émission scientifique de France Inter, qui traite des <strong><a href="http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-les-troubles-du-sommeil" target="_blank">troubles du sommeil</a></strong>, sujet que j'aborde souvent avec mes patients.</p><p>Le 17 au soir, Monsieur nous a concocté un délicieux <strong>gratin d'endives</strong> à sa façon (sans béchamel, il déteste ça !), qui régale et réchauffe.</p><p style="text-align: center;"><img id="media-775134" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/01/00/2930503189.JPG" alt="rétrospective,diététicienne gourmande à paris,repas de fête,décembre 2013,souvenirs" width="325" height="219" /></p><p>Le 18, je lis <a href="https://www.facebook.com/notes/ronde-et-glamour/interview-herv%C3%A9-leger-pictoth%C3%A9rapeute/359165894165963" target="_blank">une intéressante interview</a> d'Hervé L., <strong><a href="http://%20www.savoir-etre-soi.com" target="_blank">pictothérapeute</a>, </strong>à propos de son travail pour aider les personnes en difficulté avec leur corps (j'avais eu le plaisir de le rencontrer à Paris et ce qu'il fait est vraiment atypique et intéressant).</p><p>Le 19, je reçois un livre d'entretiens de <a href="http://ariane.blogspirit.com/archive/2012/02/23/vers-la-sobriete-heureuse-de-pierre-rabhi.html" target="_blank"><strong>Pierre Rabhi</strong></a> commandé via le <a href="http://www.colibris-lemouvement.org/" target="_blank">mouvement des Colibris</a> et j'ai hâte de m'y plonger. D'ailleurs, connaissez-vous l'histoire qu'il raconte souvent, <a href="http://www.colibris-lemouvement.org//colibris/colibris-et-la-legende" target="_blank">celle du colibri</a> qui a donné son nom au mouvement qu'il a créé ?</p><p style="text-align: center;"><img id="media-775148" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/00/01/1604019502.jpg" alt="rétrospective,diététicienne gourmande à paris,repas de fête,décembre 2013,souvenirs" width="302" height="207" /></p><p>Le 20 Caroline Desages, dont je trouve le blog <a href="http://www.penseesbycaro.fr/" target="_blank">Pensées by Caro</a> si plaisant à lire, m'a interviewée à propos de la <a href="http://www.lexpress.fr/styles/psycho/comment-lutter-contre-la-deprime-hivernale_1309139.html" target="_blank"><strong>déprime hivernale</strong></a> et de comment s'en débrouiller côté alimentation pour <em>l'Express Styles</em>.</p><p>Le 21, je donne mes plaquettes (eh oui de temps en temps, je fais une bonne action...) et j'achète <em>Elle</em> et <em>Marie-Claire</em> pour occuper le temps du don (près de 2 heures). Pas vraiment le meilleur choix, très ennuyeux et désolant à lire, notamment quand il s'agit de trouver dans <em>Elle</em> des <strong>conseils anti-cholestérol</strong> pour le repas de Noël : comme si combiner foie gras et bûche au sein d'un repas allait faire exploser votre taux d'un coup et vous conduire direct à l'infarctus...</p><p>Un peu plus tard, je découvre avec bonheur la série <a href="http://repas-de-fete.arte.tv/" target="_blank"><strong>"Repas de fête"</strong></a> sur Arte, une lecture historico-gourmande de la gastronomie de divers pays et époques, très joliment animée par la journaliste <a href="http://www.tableadecouvert.fr/" target="_blank"><strong>Caroline Mignot</strong></a> et le chef <strong>Michel Roth</strong>. Et il y a <a href="http://repas-de-fete.arte.tv/" target="_blank">un site</a> très complet qui complète la série. Les dix épisodes d'une trentaine de minutes sont visibles sur le site et seront aussi rediffusés début janvier.</p><p>Le 22, Monsieur nous régale d'un bouillon japonais à la daurade royale et aux nouilles somen, une recette trouvée dans <em>Saveurs</em> du chef <strong>Toru Okuda</strong>, qui a ouvert un restaurant hors de prix à Paris : pas la peine (et pas l'intention) d'y aller, c'est aussi bien à la maison !</p><p style="text-align: center;"><img id="media-775121" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/00/01/675257531.JPG" alt="P1090178.JPG" width="324" height="214" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-775122" style="margin: 0.7em 0px;" title="" src="http://ariane.blogspirit.com/media/02/02/2859404138.JPG" alt="P1090177.JPG" width="330" height="244" /></p><p>Le 23, je boucle mes consultations pour 2013, je fais un petit <strong>bilan</strong> et me réjouis de la fort belle progression de mon activité cette année. Merci à tous ceux et celles qui m'ont fait confiance.</p><p>Le 24, je fais un tour à la merveilleuse boutique de <strong>Denise Acabo, l'Etoile d'Or</strong>, qui regorge de gourmandises qu'elle est souvent seule à proposer à Paris : <a href="http://www.cookmyworld.com/article-lu-71439833.html" target="_blank">petit échantillon</a>... Et Floriana m'ayant donné une irrésistible envie de <a href="http://mangiareridere.fr/2013/12/23/le-pan-de-toni/" target="_blank"><strong>panettone</strong></a>, je cours en manger un classique et délicieux à l'éphémère Bar à Panettone (ouf, j'ai eu chaud, c'était le dernier jour !) des Galeries Lafayette.</p><p>Le 27, je déjeune avec une amie très chère et suis contrainte à un horaire tardif, du coup je l'emmène à <a href="http://pascade-alexandre-bourdas.com/page-la-pascade-2.html" target="_blank"><strong>La Pascade</strong></a>, ouverte en non-stop (je ne m'en lasse pas !).</p><p>Le 31, je suis en cuisine, récit bientôt ! Bon réveillon, belle fin d'année à tous et toutes !</p><p>PS : A lire ce recap, on a un peu l'impression que je ne cuisine jamais : soit c'est Monsieur, soit je suis au resto mais non, ce n'est pas (tout à fait) la réalité !</p><p><em>Photo du kale <span style="color: #000000; text-transform: none; line-height: 17px; text-indent: 0px; letter-spacing: normal; font-family: Arial, Verdana, sans-serif; font-size: 12px; font-variant: normal; word-spacing: 0px; float: none; display: inline !important; white-space: nowrap; background-color: #fafafa; -webkit-text-stroke-width: 0px;">©</span> forevergreen</em></p>
Tania
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2013-07-30T20:20:00+02:00
2013-07-30T20:20:00+02:00
... Il éprouve l’impérieux besoin de dresser sur la toile des objets...
<p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">...<br /></span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">Il éprouve l’impérieux besoin <br />de dresser sur la toile <br />des objets qui échappent <br />à l’emprise du temps</span></p><p class="MsoNormal" style="padding-left: 180px;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;">...</span></p><p style="padding-left: 180px;"><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Juliet" target="_blank">Charles Juliet</a>, </span><a title="Morandi, silences (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/07/26/morandi-silences-1114540.html" target="_blank"><em style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Morandi</em></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/482326381.jpg" target="_blank"><img id="media-146437" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3208828177.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /></a><br /><span style="color: #bbbbbb; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 12.994791030883789px; text-align: left;">Giorgio Morandi <em>Natura morta</em> 1956 Acquerello su carta 16 x 24 cm </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 10.666666984558105px;">© </span><span style="color: #bbbbbb; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 12.994791030883789px; text-align: left;">Collection privée </span></p><p><em style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><br /></em></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Morandi, silences
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-07-29:3110334
2013-07-29T08:30:00+02:00
2013-07-29T08:30:00+02:00
Au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar) , vous avez jusqu’au...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar)</span><strong><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">,</span></em></strong><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"> vous avez jusqu’au 22 septembre pour visiter la rétrospective <a title="Le site de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12714&" target="_blank"><em>Giorgio Morandi</em></a> (1890-1964) et, si vous ne supportez pas bien la chaleur de ce beau mois de juillet particulièrement ardent dans la capitale, sachez que vous y prendrez en même temps un bain de fraîcheur.</span></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2720731362.jpg" target="_blank"><img id="media-146430" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1639433259.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Giorgio Morandi, <em>Nature morte</em>, 1936. Mamiano di Traversetolo (Parma) © Fondazione Magnani Rocca</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le peintre de <a title="Le site du musée Morandi à Bologne" href="http://www.mambo-bologna.org/museomorandi/ingressoeorari/" target="_blank">Bologne</a> voulait <em>« toucher l’essence des choses »</em>. Dans le <em>Dictionnaire de la peinture moderne</em> (Hazan, 1980), on l</span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">oue l’excellence de ses gravures mais on </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">le présente ainsi : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Morandi se tourne vers le passé, vers un petit monde clos et qui n’appartient qu’à lui, élaboré à l’ombre des deux tours de Bologne. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> L’exposition bruxelloise retrace son cheminement et en propose </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« une lecture plus contemporaine »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Guide du visiteur).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Première toile, un </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">« </em><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Autoportrait </em><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 18px;">» </em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">de 1924 où l’artiste tient palette et pinceau fin, mais ne nous regarde pas : des couleurs délavées à la manière de la fresque, comme dans la plupart de ses toiles. Puis quelques baigneuses inspirées de Cézanne et surtout une petite aquarelle de 1918, <em>« Baigneuse »</em>, dans de doux tons de rose. Plutôt que la figure humaine, <a title="Présentation de l'artiste (Peintures musique et poésies)" href="http://peinturesetpoesies.blog50.com/archive/2011/10/10/giorgio-morandi-1890-1964.html" target="_blank">Morandi</a> peint des paysages, des objets, parfois des fleurs – la nature morte est son domaine de prédilection : la vie silencieuse, tranquille des choses.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2332040575.jpg" target="_blank"><img id="media-146431" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1334523246.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Giorgio Morandi, <em>Autoportrait</em>, 1924, huile sur toile </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">63 x 48,5 cm, Parme © Fondation Magnani-Rocca </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Ses paysages, moins connus que ses arrangements de bouteilles et de vases, sont réduits à l’essentiel : des murs et des volumes, des surfaces captant la lumière au milieu de la végétation. Pas de ciel au-dessus d’une maison enfouie dans la verdure, mais bien dans une <a title="A voir sur la vidéo de Bozar TV" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12714&" target="_blank">petite toile presque carrée</a> où un jeune arbre anime la surface d’un champ ocre clair et deux cyprès, à peine esquissés, la ligne oblique d’une colline.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quelques marches mènent à une première série d’eaux-fortes. <a title="Le billet de Niki (Mon bonheur est dans la ville)" href="http://sheherazade2000.canalblog.com/archives/2013/06/23/27464768.html" target="_blank">Morandi</a> dessine des lieux familiers, sa résidence d’été à Grizzana, le jeu chaque fois différent des feuillages et des façades. <em>« La route blanche »</em> (1933) montre un procédé qu’il utilise aussi dans ses natures mortes gravées : le papier laissé vierge pour les surfaces blanches. On retrouve ce paysage plus loin, à l’huile.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1788705935.jpg" target="_blank"><img id="media-146432" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2061564635.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Giorgio Morandi, <em>Nature morte au mannequin</em>, 1918, huile sur toile, Milan </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 10.666666984558105px;">© </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Pinacoteca di Brera, Collezione Jesi</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Prêt exceptionnel de la Galerie des Offices, une </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Nature morte »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> de 1916, une des rares œuvres de jeunesse que l’artiste ait conservées. La lumière y est </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« diaphane »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, les couleurs subtiles (abricot ? pêche ?). Elle voisine avec des œuvres </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« métaphysiques »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> inspirées par Chirico, comme </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Nature morte au mannequin »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (1918) où une tête fait face à une bouteille blanche légèrement ombrée, leurs courbes dialoguent avec des formes rectangulaires ou cylindriques : du blanc, du jaune très pâle, des gris.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Et puis voilà les <a title="« Fenêtre sur Morandi » par Laurence Bertels (LLB, 3/7/2013)" href="http://www.lalibre.be/culture/musique/fenetre-sur-morandi-51d39cf635708c786994c896" target="_blank">Morandi</a> qu’on croit connaître : objets sur un guéridon, vases, pots, cruches, côte à côte dans une composition soigneusement réglée. Des couleurs impossibles à nommer, des harmonies où un petit vase bleu ciel, un citron, un fruit cuivré mettent des accents vibratoires. D’où vient cette sensation de présence ? Mystère.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Deux toiles m’ont retenue dans la salle d’angle. Le verre qui les protège gêne le spectateur, mais quelle splendeur ! Comment identifier cette nature morte de 1929 ? Au panier derrière un pot blanc, au col bleu vert d’une bouteille. Et cette autre de 1923-1924, où la lumière irradie ? Une lampe à huile en opaline bleu turquoise (bleue aussi, l’anse d’un sucrier), des pots blancs de formes et de nuances différentes, des verreries, tout un petit monde sur l’épaisseur d’une table ronde.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-146436" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/722108978.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Giorgio Morandi,</span></span><em style="color: #000000; font-size: 11px;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"> Nature morte,</span></span></em><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;"> gravure sur cuivre à l'eau-forte, 1931 © collection privée </span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Parmi les natures mortes gravées – quelle finesse dans les hachures qui donnent forme et volume, quels contrastes, quel travail du fond dans </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Grande nature morte avec lampe à droite »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> ! – une étrange eau-forte de 1931 où les formes des vases apparaissent en creux, dans les vides.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans la grande salle où s’alignent des toiles de format réduit (à partir de 1930), il est de plus en plus évident que <a title="Critique de Stéphanie Etienne (RTBF), avec quelques photos d’ensemble" href="http://www.rtbf.be/culture/exposition/detail_giorgio-morandi-regard-sur-l-infini?id=8053551" target="_blank">Morandi</a> n’est figuratif qu’en apparence : les récipients disposés dans l’espace ou serrés les uns contre les autres ne sont pas tant des objets à montrer que des formes, des volumes, des couleurs. Torsades ou cannelures sont jeux d’ombre et de lumière. <em>« Il suffit de leur consacrer quelques minutes d’attention pour percevoir, dans ce léger tremblement qui délimite le contour de chaque objet, comme un cœur qui bat. »</em> (Guy Tosatto, <em>Giorgio Morandi – Variations sur un coin de table</em>, Beaux-Arts magazine, n°81, juillet-août 1990)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quel contraste entre la banquette en velours grenat d’une autre époque, inattendue au centre de cette salle où les œuvres pâtissent un peu de l’alignement, et les discrètes nuances des peintures en infinies variations de tons clairs, le plus souvent. <em>« Tout y est affaire de silence, de perception des valeurs qui nous entourent. »</em> (<a title="Un article de 2003 (LLB)" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/couac-d-europalia-morandi-bafoue-51b8806be4b0de6db9a9514c" target="_blank">Roger Pierre Turine</a>)</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-146433" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/763147625.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%; color: #000000;">Giorgio Morandi, 1951, huile sur toile, Florence © Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Après des natures mortes avec coquillages, et parfois une silhouette de guitare, l’exposition se termine sur de petits bouquets de fleurs très délicats. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Morandi aimait les offrir à ses amis et admirateurs, « poètes et gens de lettres, historiens de l’art et musicologues. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Guide du visiteur)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2785608681.jpg" target="_blank"><img id="media-146434" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/603652308.jpg" alt="morandi,rétrospective,bozar,bruxelles,peinture,nature morte,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Le </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dialogue »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> final avec des œuvres de </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Tuymans" target="_blank">Luc Tuymans</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> semble incongru, plusieurs l’ont noté dans le livre d’or. En revanche, les six textes inspirés par </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Galerie photos de Bozar" href="http://www.bozar.be/activity.php?id=12714&" target="_blank">Morandi</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> et repris dans le petit Guide l’accompagnent à bon escient, en particulier une méditation de <a title="Présentation de l'écrivaine (La revue Toudi)" href="http://www.larevuetoudi.org/fr/story/une-grande-%C3%A9crivaine-de-wallonie-nicole-malinconi" target="_blank">Nicole Malinconi</a>, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dans la poussière du jour »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, qui aurait pu aussi s’intituler </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Dans la poussière du temps ».</em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"><em><br /></em></span></p>
Francis Guermann
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Jean-Marie Straub: une rétrospective (2)
tag:mesnotessansfil.blogspirit.com,2011-03-26:2273278
2011-03-26T12:15:00+01:00
2011-03-26T12:15:00+01:00
Musiques et voix... Le troisième temps fort de la rétrospective a débuté...
Musiques et voix... Le troisième temps fort de la rétrospective a débuté jeudi 24 mars avec la projection de <em>Moïse et Aaron</em> à l'Opéra-Théâtre de Metz. Vendredi, <em>Du jour au lendemain</em> et <em>Chronique d'Anna Magdalena Bach</em> au Centre Pompidou-Metz.Jacques Drillon et François Narboni étaient présents au débat après <em>Chronique</em>. Comme toujours avec jean-Marie Straub, l'imprévu prévaut! Retournement de situation lorsque JMS présenta lui-même Jacques Drillon.<p style="text-align: center"><img src="http://mesnotessansfil.blogspirit.com/media/01/01/1910018879.jpg" id="media-573299" title="" alt="Jean-Marie Straub, Metz,rétrospective, Jacques Drillon, François Narboni" style="margin: 0.7em 0;" /></p><p style="text-align: center"><img src="http://mesnotessansfil.blogspirit.com/media/00/01/3178402721.jpg" id="media-573300" title="" alt="Jean-Marie Straub, Metz,rétrospective, Jacques Drillon, François Narboni" style="margin: 0.7em 0;" /></p>Débat brillant, empathique, et JMS du fond de la salle ajoutant son point de vue, corrigeant une date.<p style="text-align: center"><img src="http://mesnotessansfil.blogspirit.com/media/01/01/947668803.jpg" id="media-573301" title="" alt="Jean-Marie Straub, Metz,rétrospective, Jacques Drillon, François Narboni" style="margin: 0.7em 0;" /></p>Extrait de l'intervention de Jacques Drillon, à propos de la musique dans <em>Chronique d'Anna Magdalena Bach</em>:<br /><img src="http://static.blogspirit.com/backend/graphics/insert-multimedia.jpg" id="media-574087" alt=" http://mesnotessansfil.blogspirit.com/media/00/02/1100213905.mp3" /><br />Puis une petite balade en ville pour les proches, vers chez Paola qui nous accueillait. <p style="text-align: center"><img src="http://mesnotessansfil.blogspirit.com/media/01/02/2052669502.jpg" id="media-573303" title="" alt="Jean-Marie Straub, Metz,rétrospective, Jacques Drillon, François Narboni" style="margin: 0.7em 0;" /></p>Rue Gambetta: JMS a fait ses armes de cinéphile au Royal au début des années cinquante. Un cinéma qui abritait les ciné-clubs de la ville, dont la Chambre Noire où, étudiant, il intervenait.