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2024-03-19T03:35:10+01:00
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guy-sembic
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Regard dans les yeux
tag:parolesetvisages.blogspirit.com,2023-04-26:3341785
2023-04-26T08:04:06+02:00
2023-04-26T08:04:06+02:00
… « Peut-on imaginer plus grand miracle que celui qui a lieu lorsque...
<p class="western" align="justify">… « Peut-on imaginer plus grand miracle que celui qui a lieu lorsque nous nous regardons dans les yeux les uns les autres l’espace d’un instant ? « </p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify">[ Henry David Thoreau, Walden ]</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify">… Certes, dans l’espace d’un instant, si bref, si fugitif – même si cet instant est comme un « petit espace d’éternité », ce regard dans les yeux les uns les autres ne nous réunit pas dans les « vingt-mille lieues de nos vécus, de nos écritures, de nos passions, de nos attentes, de nos quêtes d’un ailleurs et d’un autrement, tout cela étant impossible à faire passer en un instant si bref… Mais nous réunit dans cette soudaine, furtive et réciproque conscience aiguë de nos existences respectives… Et c’est sans doute là le « miracle » : cette conscience aiguë de l’existence de l’autre, une sorte, en somme, de « coup de foudre » entre deux ou plusieurs êtres, et donne à chacun regardant l’autre dans les yeux, l’impression de se connaître depuis toujours… Alors même qu’à peine une minute plus tard, nous nous éloignons l’un de l’autre, les uns des autres, nos routes et nos destins étant différents, et que nous ne nous reverrons jamais…</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify">Ce qu’il reste de cet instant où nous nous regardons dans les yeux, c’est la trace que ce regard laisse pour un temps ou pour toujours, et qui nous accompagne, même si dans la trace il n’y a que de l’imaginaire…</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify">Nous ne sommes jamais autant réunis que lorsque nous nous regardons les uns et les autres dans les yeux…</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify">Dans des manifestations contre ou pour ceci ou cela, dans ces longs défilés et de marche dans la rue ; dans des opinions publiques partagées et relayées, dans des cérémonies, dans des spectacles où l’on rit tous ensemble, dans les dîners de famille, dans les assemblées dont on fait partie, de personnes… Nous ne sommes réunis qu’en apparence, dans des préoccupations qui nous sont communes, dans des échanges en lesquels le regard porté sur l’autre et que cet autre nous porte, n’est pas présent… Ou s’il l’est, présent, il ne nous réunit pas, il nous regroupe, nous accole, nous apparente, nous fédère, nous assortit… Ce qui n’est pas la même chose que de nous réunir…</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"> </p>
guy-sembic
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Sans rien sur le crâne
tag:parolesetvisages.blogspirit.com,2023-03-06:3338688
2023-03-06T08:37:01+01:00
2023-03-06T08:37:01+01:00
Sans bonnet ni chapeau ni casquette ni lunettes de soleil Dans les torrents...
<p class="western" align="justify">Sans bonnet ni chapeau ni casquette ni lunettes de soleil</p><p class="western" align="justify">Dans les torrents de lumière estivale</p><p class="western" align="justify">Dans l’haleine glacée de la saison hivernale</p><p class="western" align="justify">Par tous les temps et en tout lieu</p><p class="western" align="justify">Sans marque sur aucun vêtement porté</p><p class="western" align="justify">Un visage un sourire un regard et une allure sans fioritures</p><p class="western" align="justify">Se moquant des modes</p><p class="western" align="justify">Et de la dureté du monde</p><p class="western" align="justify">Traversant les espaces d’indifférence</p><p class="western" align="justify">Balayés d’un grand vent de heurts</p><p class="western" align="justify">Se portant tout droit devant</p><p class="western" align="justify">En ces lieux où ça clingue où ça bingue où ça circule où ça se croise</p><p class="western" align="justify">Fiers et déterminés</p><p class="western" align="justify">Mais plus déterminés que fiers</p><p class="western" align="justify">Ce visage là ce sourire là ce regard là</p><p class="western" align="justify">Qui te rentrent dedans</p><p class="western" align="justify">Et ne se font jamais olive bien huilée bien profond dans le fondement</p><p class="western" align="justify"><br /><br /></p><p class="western" align="justify"><br /><br /></p>
phalexandre
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Wellin : ateliers parent/enfant de psychomotricité relationnelle (mars 2022)
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2022-02-10:3264659
2022-02-10T15:48:55+01:00
2022-02-10T15:48:55+01:00
Autres activités :
<p style="text-align: center;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/02/01/987805536.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/02/01/3542988896.jpg" alt="psycho.jpg" width="668" height="942" /></a></p><p style="text-align: center;"><span style="text-decoration: underline; background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt; background-color: #ffff00;">Autres activités : </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/01/02/844994202.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/01/02/202642046.jpg" alt="psycho 2.jpg" width="623" height="887" /></a><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p>
phalexandre
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Lomprez (Wellin) : stages d'été pour les enfants de 4 à 12 ans (Au détour d'un regard A.S.B.L.)
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2021-04-29:3251709
2021-04-29T10:13:01+02:00
2021-04-29T10:13:01+02:00
Le site internet : cliquez ici
<p style="text-align: center;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/02/01/19168059.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1118337" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/02/01/3656675341.jpg" alt="stage 1.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/00/01/2563120442.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1118338" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/00/01/2656307933.jpg" alt="stage 2.jpg" /></a><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 18pt; background-color: #ffff00;">Le site internet : <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff; background-color: #ffff00;" href="http://www.audetourdunregard.be" target="_blank" rel="noopener">cliquez ici</a></span></span></strong></span></p>
Tania
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A l'aveuglette
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-12-29:3166040
2020-12-29T18:00:00+01:00
2020-12-29T18:00:00+01:00
« Au printemps de 1921, deux appareils photographiques...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2626195944.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1105437" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/700401714.jpg" alt="Sontag-Sur-la-photographie-Bourgois Titres.jpg" /></a>« Au printemps de 1921, deux appareils photographiques automatiques, qui venaient d’être inventés à l’étranger, furent installés à Prague : ils reproduisaient l’image de la même personne six fois, dix fois ou plus sur la même épreuve.<br />Quand j’amenai à Kafka une série de ces photos, je lui dis avec enjouement : « Pour quelques couronnes, on peut se faire photographier sous tous les angles. Cet appareil est un </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Connais-toi toi-même</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> mécanique.<br />– Vous voulez dire un </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Méprends-toi toi-même</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">, répondit Kafka avec un léger sourire.<br />– Que voulez-vous dire ? protestai-je. L’appareil photo ne saurait mentir !<br />– Qui vous a dit une chose pareille ? » Kafka pencha la tête sur son épaule. « La photographie concentre le regard sur la surface. Pour cette raison, elle obscurcit la vie secrète dont la faible lueur traverse les contours des choses comme un jeu de lumière et d’ombre. Cela, même la lentille la plus fine ne saurait le saisir. Il faut le sentir à l’aveuglette… Cet appareil photo automatique ne multiplie pas le regard des hommes ; il se contente de lui donner, en infiniment plus simple, un regard de mouche. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Extrait de <em>Conversation avec Kafka</em>, Gustav Janouch</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Cité par Susan Sontag à la fin de <em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/12/27/sur-la-photographie-3165998.html" target="_blank" rel="noopener">Sur la photographie</a> (Petite anthologie de citations)</em></span></p>
Tania
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Sur la photographie
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-12-28:3165998
2020-12-28T08:00:00+01:00
2020-12-28T08:00:00+01:00
Dans Sur la photographie , paru en 1977, devenu « livre culte sur...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans <a title="Site de l'éditeur" href="https://bourgoisediteur.fr/catalogue/sur-la-photographie" target="_blank" rel="noopener"><em>Sur la photographie</em></a>, paru en 1977, devenu <em>« livre culte sur le sujet »</em>, <a title="Site officiel (en)" href="http://www.susansontag.com/SusanSontag/index.shtml" target="_blank" rel="noopener">Susan Sontag</a> (1933-2004) expose <em>« quelques-uns des problèmes, esthétiques et moraux, que pose l’omniprésence des images photographiques »</em> ; son premier article publié en 1973 dans une revue new-yorkaise en a engendré un autre et ainsi de suite, six en tout. Les relisant pour l’édition française (traduction de Philippe Blanchard avec la collaboration de l’auteur), elle constate que <em>« Ecrire sur la photographie, c’est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1181938264.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1105382" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1830133599.jpg" alt="susan sontag,sur la photographie,essai,littérature américaine,pouvoir de l'image,réalisme,surréalisme,société,regard,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« L’espèce humaine s’attarde obstinément dans la caverne de Platon et continue, atavisme ancestral, à faire ses délices des simples images de la réalité. »</em> Différentes des images plus artisanales du passé, les images se sont multipliées, enseignant <em>« un nouveau code visuel »</em> : <em>« les photographies modifient et élargissent notre idée de ce qui mérite d’être regardé et de ce que nous avons le droit d’observer. »</em> En faire collection, c’est <em>« collectionner le monde ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En photographiant, nous nous approprions l’objet photographié, nous entretenons avec le monde un <em>« rapport de savoir, et donc de pouvoir »</em>. Or les photographies, <em>« qui bricolent l’échelle du monde »</em>, deviennent quand elles sont publiées dans un livre <em>« l’image d’une image »</em>. Parlant des <em>« pièces à conviction »</em> dont fait usage la police et des documents photographiques servant de preuves, Sontag examine les limites du procédé, vu que <em>« les photographies sont autant une interprétation du monde que les tableaux et les dessins. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/967826485.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1105384" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3571359219.jpg" alt="susan sontag,sur la photographie,essai,littérature américaine,pouvoir de l'image,réalisme,surréalisme,société,regard,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Portrait de Sontag par <a title="Source Wikimedia" href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Susan_Sontag_by_Juan_Bastos.JPG" target="_blank" rel="noopener">Juan Fernando Bastos</a> (pastel)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">C’est souvent par une affirmation surprenante qu’elle ouvre son analyse de ce qui se passe quand on utilise un appareil photo, en prenant soin de rappeler l’évolution de cette technologie. Suzanne Sontag évite les lieux communs et donne matière à réflexion en rebondissant d’un paragraphe à l’autre, d’un essai à l’autre, c’est passionnant. Dès le début, on s’interroge sur la fonction sociale de la photographie, activité artistique pour certains, art populaire ou divertissement pour d’autres. Dans les années 70, elle y voit principalement <em>« un rite social, une défense contre l’angoisse et un instrument de pouvoir. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">On prend une photo <em>« pour donner réalité au vécu »</em> (en famille, en voyage, en vacances…). <em>« L’activité photographique a institué une relation de voyeurisme chronique avec le monde, qui nivelle la signification de tous les événements. »</em> Chez le reporter contemporain, photographier <em>« est par essence un acte de non-intervention »</em>. Sontag analyse finement comment prendre une photo est une agression et comment <em>« l’œuvre de dissolution incessante du temps »</em> se glisse dans cette manière de découper un instant en le fixant. <em>« Une photo est à la fois une pseudo-présence et une marque de l’absence. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3211874367.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1105385" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3654258456.jpg" alt="susan sontag,sur la photographie,essai,littérature américaine,pouvoir de l'image,réalisme,surréalisme,société,regard,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt; color: #000000;"><span style="background: white;">Susan Sontag (2000) Photo © Gérard Rondeau</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Contre l’idée de connaître le monde en l’acceptant tel que la photographie le montre, l’essayiste démontre comment, <em>« rigoureusement parlant, on ne comprend jamais rien à partir d’une photographie ». </em>La compréhension a besoin de temps, d’explication : <em>« Seul le mode narratif peut nous permettre de comprendre. »</em> Susan Sontag, ne l’oublions pas, est aussi romancière (<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/en+am%C3%A9rique" target="_blank" rel="noopener"><em>En Amérique</em></a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/l%27amant+du+volcan" target="_blank" rel="noopener"><em>L’amant du volcan</em></a>).</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle examine le travail des grands photographes américains (<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Walker_Evans" target="_blank" rel="noopener">Walker Evans</a>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Stieglitz" target="_blank" rel="noopener">Stieglitz</a>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_Arbus" target="_blank" rel="noopener">Diane Arbus</a>…) aux intentions parfois opposées, à partir de la révolution culturelle proposée par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Walt_Whitman" target="_blank" rel="noopener">Walt Whitman</a> qui invite à regarder au-delà des différences <em>« entre le beau et le laid, l’important et l’insignifiant »</em> : <em>« les faits, dès qu’ils se jettent dans le monde, sont inondés de lumière ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/636679429.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1105386" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/383139638.jpg" alt="susan sontag,sur la photographie,essai,littérature américaine,pouvoir de l'image,réalisme,surréalisme,société,regard,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Multiples sont les définitions. <em>« Photographier, c’est conférer de l’importance. »</em> La photographie, <em>« seul art surréaliste par nature ».</em> Le photographe, <em>« version armée du promeneur solitaire »</em>. L’appareil photo <em>« fait de chacun un touriste du réel d’autrui et finalement du sien ».</em> Chacune de ses affirmations s’appuie sur une exploration des enjeux, des manières de faire, des effets produits. Sontag a le sens de la formule, des contrastes. Des photos, qui sont forcément des artefacts, elle écrit : <em>« Elles sont les nuages du rêve et la grenaille de l’information. » </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Sur la photographie</em> est un essai à lire et à relire tant il est dense, stimulant, bourré d’exemples qui nous font revisiter les étapes de la photographie, ses rapports avec l’art, la façon dont elle construit et détruit en même temps, banalisant l’effroyable ou les débris de notre société. La photographie a chamboulé la notion du beau, valorisé de façon extraordinaire les apparences, <em>« changeant du même coup jusqu’à l’idée de réalité, et de réalisme. » </em><a title="Lynn Berger, Dit is de vrouw die onze kijk op gruwelijke foto’s (De Correspondent, 2014, nl)voorgoed veranderde (" href="https://decorrespondent.nl/2258/dit-is-de-vrouw-die-onze-kijk-op-gruwelijke-fotos-voorgoed-veranderde/75234302-6041f06c" target="_blank" rel="noopener">Susan Sontag</a> montre à quel point la photographie a modifié notre regard et notre sensibilité. Magistral.</span></p>
phalexandre
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Lomprez (Wellin) : stages 2019 de l'ASBL ”Au détour d'un regard” (Nature, hippothérapie, psychomotricité relationnelle)
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2019-02-06:3234748
2019-02-06T06:15:00+01:00
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<p style="text-align: center;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2451454597.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-437150" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2077833608.jpg" alt="essaiactivités 2019-page-001.jpg" /></a><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p>
Tania
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Le goût du ludique
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-12-04:3111236
2017-12-04T08:30:00+01:00
2017-12-04T08:30:00+01:00
« Peinture. Le musée Albertina de Vienne s’ouvre à la réalité...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Peinture. Le musée <a title="Site du musée" href="http://www.albertina.at/en?rel=fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Albertina </a>de Vienne s’ouvre à la réalité augmentée. »</em> Les nouvelles technologies se glissent partout aujourd’hui et il n’est pas le premier musée qui recoure à l’une ou l’autre application pour offrir quelque chose de plus ou de différent à ses visiteurs. Je lis dans <em>La Libre </em>: <em>« les toiles les plus connues du musée Albertina de Vienne prennent vie et offrent une immersion pédagogique aux visiteurs. »</em> (<em>Quand les toiles de Monet et Picasso s’animent</em>, La Libre Belgique, 27/11/2017, <a title="Article source" href="http://www.lalibre.be/culture/arts/quand-les-toiles-de-monet-et-picasso-s-animent-5a1aeb35cd707514e8f00ee3" target="_blank" rel="noopener noreferrer">à lire en ligne</a> - une information AFP reprise par différents médias).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4120501607.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-195576" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2004790952.jpg" alt="musée,peinture,application,nouvelles technologies,audioguide,réalité augmentée,culture,regard" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Devant un Miró de l'Albertina (Source et vidéo : <a title="Source de la photo" href="http://www.club-innovation-culture.fr/albertina-vienne-realite-augmentee-artivive/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">CLIC</a>)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">De quoi s’agit-il ? Le directeur du musée parle d’une manière originale <em>« de montrer des classiques d’une manière non classique et ludique ».</em> Si l’on dispose du téléphone portable approprié, on peut le pointer sur une des treize toiles de maîtres (pour commencer) et déclencher une animation de 45 secondes <em>« qui remet l’œuvre dans son contexte ».</em> Le jardin de <a title="Giverny News, le blog d'Ariane" href="http://givernews.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Giverny </a>apparaît en passant devant des <em>Nymphéas,</em> une photo du modèle devant un portrait signé Picasso. Cette nouvelle technologie pourrait, à terme, remplacer l’audioguide.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pour ma part, j’ai souvent du mal à bien regarder un tableau pendant qu’on me parle à l’oreille. Le discours d’une guide ou d’un audioguide est souvent instructif, il peut informer et guider le regard à bon escient. Reste que devant une peinture, pour m’ouvrir complètement à l’œuvre, j’ai besoin de temps et de silence.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Aussi ai-je sursauté en découvrant cette application. Bien sûr, personne n’oblige les visiteurs à y recourir. Faudra-t-il un jour, en plus de supporter ceux qui photographient à tout va, supporter les écrans portables maintenus devant les tableaux ? Ne risque-t-on pas, à la limite, de dénaturer la rencontre avec une œuvre ? Ce qui importe le plus, en découvrant une peinture, est d’ordre physique et esthétique, voire spirituel : le face à face.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Peut-être ai-je tort de m’inquiéter. On disait au début que les DVD, les visites virtuelles allaient éloigner le public des musées. Il ne semble pas que ce soit le cas, au contraire même. Internet rend accessibles tant de musées, de galeries, de collections : cela donne envie de les voir pour de vrai. Mais je n’aimerais pas que, justement là où opère – où peut opérer – la magie du contact direct avec l’œuvre, les outils mis à disposition en viennent à faire oublier, simplement, de la regarder par soi-même, de s’en imprégner. J’aime jouer, je n’ai pas le goût du ludique.</span></p>
Tania
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Enigmatique
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-08-17:3111178
2017-08-17T08:30:00+02:00
2017-08-17T08:30:00+02:00
« L’histoire de l’art est énigmatique. Pourquoi la peinture...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">« L’histoire de l’art est énigmatique. Pourquoi la peinture italienne, si novatrice au Trecento, n’a-t-elle pas inventé le paysage ? Pourquoi l’audace d'un <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ambrogio_Lorenzetti" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Lorenzetti </a>est-elle restée sans lendemain ? On s'accorde à voir dans </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a title="Illustration" href="http://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/art-du-paysage/le-paysage-au-moyen-age.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Les effets </a></span></span><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a title="Illustration" href="http://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/art-du-paysage/le-paysage-au-moyen-age.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">du Bon Gouvernement </a></span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">(vers 1340) l’un des premiers paysages occidentaux. <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2233647176.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192888" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2899533217.jpg" alt="roger,alain,essai,littérature française,nature,art,culture,artialisation,regard,peinture" /></a><br />On mentionne moins souvent, sans doute en raison de leur format, deux minuscules tableaux du même Lorenzetti, conservés à la pinacothèque de Sienne, </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Château au bord du lac</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"> et </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Ville sur la mer</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;">, dont la profondeur est assurément défectueuse, selon les règles des perspectives linéaire et atmosphériques, mais qui témoignent d'une volonté de laïciser le pays, en le libérant de toute référence religieuse. <br /><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3985931615.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192889" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/175340033.jpg" alt="roger,alain,essai,littérature française,nature,art,culture,artialisation,regard,peinture" /></a>On aperçoit même, dans l’angle inférieur droit du second tableau, une petite scène, éminemment profane : une femme nue, qui baigne ses pieds dans l’eau d'une crique… Mais, comme le souligne <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Clark" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Kenneth Clark</a>, ces paysages « demeurent sans postérité pendant presque un siècle. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: times new roman,times,serif;">Alain Roger,</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"> <a title="Pays et paysage (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/08/02/pays-et-paysage-1159512.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Court traité du paysage</a></span></em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Ambroglio Lorenzetti, <em>Château au bord du lac </em>(à droite) / <em>Ville sur la mer </em>(à gauche), 1340, Pinacothèque de Sienne</span></p>
Tania
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Pays et paysage
tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-08-14:3111177
2017-08-14T08:30:00+02:00
2017-08-14T08:30:00+02:00
Que regardons-nous, comment regardons-nous quand nous admirons un...
<p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Que regardons-nous, comment regardons-nous quand nous admirons un paysage ? Le <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/Court-traite-du-paysage" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Court traité du paysage</em></a> (1997) d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Roger" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Alain Roger</a>, paru dans la collection Folio essais, offre une approche <em>« théorique et systématique »</em> du sujet, qui s’applique aux belles vues devant lesquelles nous nous arrêtons pour les contempler (à pied, à cheval ou en voiture) <a title="Théâtre des paysages, le billet de Maïté (Eclats de mots)" href="http://www.eclats-de-mots.fr/2017/08/07/entree-en-scene-dans-le-theatre-des-paysages-franck-tallon-2/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">comme aux peintures où l’œil se plaît à entrer </a>(campagne, mer ou montagne dites pittoresques).</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/955430244.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192884" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1411800885.JPG" alt="roger,alain,essai,littérature française,nature,art,culture,artialisation,regard,peinture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Lasne (VI.2017)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Nature et culture. La double artialisation »</em> : Alain Roger emprunte ce terme à Montaigne – <a title="Wikiversity" href="https://fr.wikiversity.org/wiki/Artialisation" target="_blank" rel="noopener noreferrer">artialisation </a>: transformation par l’art – pour définir, dans le premier chapitre, les concepts utiles à la compréhension de son traité. Pour lui, le paysage est culturel et non naturel : notre regard est influencé par la peinture, la littérature, le cinéma, la télévision, la publicité, etc. <em>« Nous sommes, à notre insu, une intense forgerie artistique et nous serions stupéfaits si l’on nous révélait tout ce qui, en nous, provient de l’art. Il en va ainsi du paysage, l’un des lieux privilégiés où l’on peut vérifier et mesurer cette puissance esthétique. Tel est l’objet de ce livre. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dans cette <em>« opération artistique »</em>, il distingue deux manières d’intervenir sur l’objet naturel <em>(« artialiser ») </em>: <em>« in situ »</em> ou <em>« in visu ».</em> Comme on distingue la nudité (naturelle) et <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nu_(genre_artistique)" target="_blank" rel="noopener noreferrer">le Nu </a>(artistique), il distingue le pays et le paysage, distinction lexicale qu’on retrouve dans la plupart des langues occidentales (land-landscape, land-landschap, pais-paisaje, paese-paesaggio, par exemple) : <em>« un pays n’est pas, d’emblée, un paysage (…) il y a, de l’un à l’autre, toute l’élaboration de l’art. »</em></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/72518329.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192885" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3331618921.JPG" alt="roger,alain,essai,littérature française,nature,art,culture,artialisation,regard,peinture" /></a><br /><span style="font-family: Arial; font-size: 8pt;">Thorembais-les-Béguines (VII.2017)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La théorie se mêle ici très rapidement à l’expérience littéraire ou artistique – Wilde, Proust, les impressionnistes ; le <em>« génie du lieu »</em> abordé à travers les mots de Barrès ou les tableaux de Cézanne qui ont créé la <a title="Le jardin de Marandon" href="http://ahahh.blog.lemonde.fr/2005/06/29/2005_06_la_montagne_sai/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Sainte-Victoire </a>; <em>« le Fuji, cette œuvre d’art, œuvre d’art ancestrale, création d’<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/03/28/paysages-d-hokusai.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Hokusaï</a> et de générations de peintres, éminents ou obscurs »…</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Alain Roger remonte le temps pour étudier l’évolution du paysage dans la perception humaine : <em>« Du <a title="Jardinet du Paradis (Rivage de Bohème)" href="http://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/oeuvres/le-jardin-de-paradis-paradiesgartlein-v-1410-20.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">jardin </a>au </em>land art <em>».</em> La peinture de paysage naît en Occident au XVe siècle dans les villes du Nord (<a title="Van Eyck, La Vierge du chancelier Rolin (Vidéo Louvre)" href="http://musee.louvre.fr/oal/viergerolin/indexFR.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">école flamande</a>) et se développe ensuite aux Pays-Bas (XVIIe), en Angleterre (XVIIIe et XIXe), en France <em>« enfin, au XIXe, avec l’école de Barbizon, puis les <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/impressionnisme" target="_blank" rel="noopener noreferrer">impressionnistes</a>, ce chant du cygne de la peinture de paysage, qui va décliner quelques décennies après avoir été reconnue comme genre majeur. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3011381207.PNG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192886" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4221213929.PNG" alt="roger,alain,essai,littérature française,nature,art,culture,artialisation,regard,peinture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Rixensart (VII.2017)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">L’apparition de <a title="Illustration" href="https://deprouw.fr/blog/robert-campin-lange-dechu/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">la fenêtre dans le tableau</a>, où le paysage apparaît en miniature, minutieusement peint – le tableau dans le tableau – est une étape décisive dans l’avènement de la peinture de paysage. S’appuyant sur les grands maîtres anciens qui excellent dans cet art, l’auteur montre comment leur sujet évolue : la Campagne d’abord, <em>« pays sage »</em>, puis, dès la fin du XVIIe siècle, ces pays <em>« terribles »</em> que sont la Montagne, la Mer, le Désert.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Entretien (Libération)" href="http://next.liberation.fr/livres/1998/07/02/alain-roger-tout-paysage-est-un-produit-de-l-art_242859" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Alain Roger </a>distingue le sentiment du beau et celui du sublime, le premier procurant du plaisir, le second <em>« une sorte d’horreur délicieuse »</em> (<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Recherche_philosophique_sur_l%27origine_de_nos_id%C3%A9es_du_sublime_et_du_beau" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Burke</a>), distinction reprise par <a title="Le beau et le sublime (Lettres et arts)" href="https://www.lettres-et-arts.net/arts/art-objet-pensee-philosophique/kant-jugement-esthetique-humanite/kant-beau-sublime+145" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Kant</a>. J’ai sursauté en lisant ceci que je n’ai pas compris : <em>« C’est pourquoi, tandis que les femmes ont le sentiment du beau, les hommes ont celui du sublime. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1800215575.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-192887" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/202452847.jpg" alt="roger,alain,essai,littérature française,nature,art,culture,artialisation,regard,peinture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Une vingtaine d’illustrations sont encartées au milieu de ce <em>Court traité du paysage</em>, pourvu de notes et d’un index des auteurs et artistes cités. <em>« Voyage et paysage »</em>, <em>« Paysage et environnement »</em>, <em>« Maîtres et protecteurs de la nature »</em> (avec une critique virulente du <em>« contrat naturel »</em> selon <a title="Site de l'éditeur" href="http://editions.flammarion.com/Catalogue/champs-essais/philosophie/le-contrat-naturel" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Michel Serres</a>), l’auteur y aborde les différents aspects du paysage dans le passé et aujourd’hui, avant de terminer sur une note plus personnelle.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Un paysage peut-il être érotique ? »</em>, se demande même Alain Roger, que rien ne destinait à écrire sur cette matière. Il explique dans l’épilogue comment il est devenu un <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Raboliot" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>« Raboliot »</em> </a>du paysage. En braconnant à la fois sur les terres des <a title="« À propos d'un contresens partiel sur « Pays » et « Paysage » dans le Court Traité du Paysage d'Alain Roger » par Gérard Chouquer (Etudes rurales)" href="https://etudesrurales.revues.org/98" target="_blank" rel="noopener noreferrer">paysans</a>, des esthètes et des écologistes, il a suscité avec son<em> Court traité</em> de nombreuses <a title="Lecture critique de Jacques Bethemont (Persée)" href="http://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1998_num_73_4_4852" target="_blank" rel="noopener noreferrer">réactions </a>: le débat reste ouvert.</span></p>
Marie GILLET
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La question du lundi : regard.
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2017-01-09:3085902
2017-01-09T05:00:00+01:00
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A plusieurs reprises, on constate que la personne avec qui on parle sur...
<em><strong>A plusieurs reprises, on constate que la personne avec qui on parle sur l’instant ne nous regarde pas. On a beau tenter de capter son regard en penchant la tête ou en modifiant sa position pour entrer dans son champ de vision, rien n’y fait. <br />Ici, on pense que c’est important de regarder les gens en face, à la fois quand on leur parle et quand ils nous parlent. <br />Vous aussi peut-être, vous avez consulté un médecin qui regarde son ordinateur plus que son patient ; rencontré une boulangère qui vous rend la monnaie en regardant déjà un autre client ; parlé de choses importantes à un enfant qui continue à regarder son téléphone ; salué d’autres passagers qui ne lèvent pas la tête à votre bonjour ; raconté votre journée à quelqu’un qui ne détourne pas la tête de la télévision bruyante.<br />Aujourd’hui lundi, demain, et les jours suivants peut-être, arrêterez-vous votre regard un instant au moins sur l’humanité qui vous entoure ? </strong></em><br /><br /><br /><br />
Tania
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Dubaï
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-10-03:3110789
2015-10-03T08:30:00+02:00
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« A Dubaï, dans le vieux quartier de Satwa, un perroquet se...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4052048256.jpg" target="_blank"><img id="media-174658" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3581269360.jpg" alt="anna puig rosado,exposition,venterol,le temple,rue du bout du monde,photographie,désorienté,pays lointains,regard,humain,culture" /></a><span style="font-family: times new roman,times;"><em><span style="color: #040000; font-size: medium;" lang="FR">« A Dubaï, dans le vieux quartier de Satwa, un perroquet se regarde dans une glace et n’a plus personne à qui parler.</span></em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times;"><em><span style="color: #040000; font-size: medium;" lang="FR"><br /> Il a tout vu, ce perroquet. Le petit village de pêcheurs posé sur le sable, les bédouins sur leurs chameaux errant dans le désert, les plongeurs à la recherche de perles fines. Et presque d’un seul coup, un tremblement, le pétrole, le bitume, le béton. »</span></em></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="color: #040000; font-size: medium;" lang="FR">Nicolas Joriot,</span><a title="Texte sur le site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/texte-6399-dubai-mise-a-mort-du-perroquet.html" target="_blank"><em><span style="color: #040000; font-size: medium;" lang="FR"> Mise à mort du perroquet</span></em></a></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Photo </span><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><span style="font-family: Arial;">© <a title="Anna Puig Rosado (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/09/30/anna-puig-rosado-1146538.html" target="_blank">Anna Puig Rosado </a>(<a title="Diaporama sur le site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/diaporama.php?id_reportage=6399" target="_blank">Dubaï</a>)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;"> <br /></span></p><p> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
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Anna Puig Rosado
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-10-01:3110788
2015-10-01T08:30:00+02:00
2015-10-01T08:30:00+02:00
Le Temple , rue du Bout du Monde : une adresse inattendue à...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Site de l'association" href="http://venterol.net/index.php?page=association-le-temple" target="_blank">Le Temple</a>, rue du Bout du Monde : une adresse inattendue à <a title="Site officiel" href="http://www.venterol.net/" target="_blank">Venterol</a>, beau village enroulé autour de son<a title="Photo Drôme-Provence" href="http://www.drome-provence.com/villages/img/venterol1.jpg" target="_blank"> clocher remarquable</a>, en Drôme provençale. Juste en face de la mairie, j’ai eu l’œil attiré par l’ancien temple protestant, une construction néo-classique récemment transformée en galerie, où une bannière annonçait l’exposition d’Anna Puig Rosado, du 17 au 27 septembre : <em>« Désorienté »</em>, une sélection de photographies prises en 2014.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3989931289.JPG" target="_blank"><img id="media-174653" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2637455514.JPG" alt="anna puig rosado,exposition,venterol,le temple,rue du bout du monde,photographie,désorienté,pays lointains,regard,humain,culture" /></a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1158524814.JPG" target="_blank"><img id="media-174652" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3160365260.JPG" alt="anna puig rosado,exposition,venterol,le temple,rue du bout du monde,photographie,désorienté,pays lointains,regard,humain,culture" /></a></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Illustration" href="http://www.letemple-venterol.fr/" target="_blank">L’affiche </a>reprend un superbe grand format qui accroche l’œil dès l’entrée : sur un rivage d’Iran, une pierre dressée entre deux bois obliques plantés dans le sable ; au loin, à l’horizon, un cargo noir. (La photographie flotte au milieu de l’espace, accrochée à une coursive qui a été installée à hauteur de la tribune existante, sous une ancienne inscription religieuse.)</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2795764087.jpg" target="_blank"><img id="media-174655" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4220876803.jpg" alt="anna puig rosado,exposition,venterol,le temple,rue du bout du monde,photographie,désorienté,pays lointains,regard,humain,culture" /></a><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;" lang="FR"><br /><span style="font-size: xx-small;">© 2015 Anna Puig Rosado (Iran)</span></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Cette <em>« grande voyageuse de lieux atypiques »</em> (comme indiqué sur <a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/bio.html" target="_blank">son site</a>) vit à La Roche Saint Secret, non loin de Venterol, quand elle revient de pays lointains : Tunisie, Yemen, Soudan, Iran, Pakistan, Syrie, Inde, Turquie... Son texte de présentation commence ainsi : <em>« J’aime quand le voyage rude m’éloigne de ces paysages idéaux faits de sable et de cocotiers assassins. »</em></span></span> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">La figure humaine est souvent discrète : une silhouette vue de dos, deux femmes en tchador près de la mer, ou, image troublante, un homme en équilibre sur une barrière, se retenant d’une main à un piquet – la photo est traversée par la lumière d’une fenêtre, la transparence donne à cette silhouette une allure encore plus précaire (ci-dessous).</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/106270920.jpg" target="_blank"><img id="media-174656" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3356570097.jpg" alt="anna puig rosado,exposition,venterol,le temple,rue du bout du monde,photographie,désorienté,pays lointains,regard,humain,culture" /></a><br /><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: Arial;">© 2015 Anna Puig Rosado (Azerbaïdjan)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans ces vues apparemment banales du quotidien, où le flou s’invite parfois, loin du cadrage léché, de la netteté à tout prix ou de l’effet spectaculaire, on sent un regard qui s’échappe vers la mer, le ciel, qui s’arrête au jeu des couleurs, à un graffiti sur un mur, en quête de paix, d’espace, de silence. On dirait des instants pour reprendre son souffle.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Les photographies sont exposées sans légende ; on peut les lire sur une bannière près de l’entrée. Chaque photographie y est reprise, mais seulement par un détail, invitation à mieux regarder, à ne pas passer trop vite là-devant, à s’attarder. Par exemple, sur cette vue d’Istanbul – <a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/portfolio-19090-0-40-istanbul.html" target="_blank"><em>« Où finit la ville ? »</em></a> – que le flou d’une cloison sépare en deux, comme les pages d’un livre ouvert. Ou sur ce <a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/portfolio-16418-0-20-desoriente.html" target="_blank">vol d’oiseaux </a>dans l’azur au-dessus d’un enchevêtrement de ferrailles.</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/987117001.jpg" target="_blank"><img id="media-174657" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2119915374.jpg" alt="anna puig rosado,exposition,venterol,le temple,rue du bout du monde,photographie,désorienté,pays lointains,regard,humain,culture" /></a><br /><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: Arial;">© 2015 Anna Puig Rosado (<a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/portfolio-19090-0-40-istanbul.html" target="_blank">Istanbul</a>)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">A l’étage, de petits formats voisinent avec des formats moyens. <a title="Dernière photo de la série Désorienté" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/portfolio-16418-0-20-des" target="_blank">Un portrait </a>encadré de Bachar El Assad est le seul objet laissé sur une étagère dans une maison en ruine. Des bords de mer, des murs. En pleine « crise des migrants », ces images issues de pays en souffrance prennent encore plus de force. <em>« Anna Puig Rosado est certes une photographe reporter qui depuis 20 ans sillonne le monde, du Yémen à la Sibérie orientale ; mais c’est avant tout un regard qui se pose tendrement sur les choses observées et dont elle sait extraire l’humain. »</em> (<a title="Source de la citation" href="http://www.bildophoto.com/fr/page_13557.html" target="_blank">Alexandre Abellan</a>)</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Si vous voulez, vous pouvez découvrir le travail d’Anna Puig Rosado sur <a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/" target="_blank">son site </a>: <em>« Désorienté »</em> fait partie de ses <a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/galerie-593-series-personnelles.html" target="_blank">séries personnelles</a>, qu’elle distingue des <a title="Site de l'artiste" href="http://www.annapuigrosado.net/fr/galerie-1334-commandes.html" target="_blank">commandes</a>. Elle participera en novembre prochain à Montélimar au <em>« Festival <a title="Site de l'association" href="http://www.presences-photographie.fr/" target="_blank">Présence(s) Photographie </a>Édition 2015 #2 »</em> organisé par une association de photographes <em>« néo-humanistes »</em>, qui promeut <em>« une photographie au cœur de laquelle l’homme est replacé, avec poésie et humour, sans passéisme, ni nostalgie, une photographie réaliste de l’homme dans son environnement quotidien, une photographie consciente du monde et des injustices, des combats pour la liberté, de la force de l’amour et des solidarités… »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-family: times new roman,times;">Si vous passez non loin de <a title="Notice Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Venterol_(Dr%C3%B4me)" target="_blank">Venterol</a>, je vous recommande la visite de ce village perché dans le <a title="Villages du pays de Nyons" href="https://www.paysdenyons.com/fr/patrimoine/villages/" target="_blank">pays de Nyons</a>. Le Temple, rue du Bout du monde, se veut <em>« un espace culturel ouvert aux différentes formes d’expression artistiques et patrimoniales et un lieu d’échange et de rencontre ».</em> D’autres expositions sont prévues en cet <a title="Site de l'association" href="http://www.letemple-venterol.fr/programmation-2015/" target="_blank">automne 2015</a>.</span> </span></span></p>
TEKOA
http://www.iconotekoa.com/about.html
L'enfant et la mort
tag:www.iconotekoa.com,2014-11-02:3021413
2014-11-02T14:46:00+01:00
2014-11-02T14:46:00+01:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-827262" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.iconotekoa.com/media/01/01/302854573.jpg" alt="L'enfantetlamort-.jpg" /></p>
TEKOA
http://www.tekoaphotos.com/about.html
Remords
tag:www.tekoaphotos.com,2014-10-21:3020630
2014-10-21T12:36:00+02:00
2014-10-21T12:36:00+02:00
<p style="text-align: center;"><img id="media-826041" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.tekoaphotos.com/media/00/02/2010694526.jpg" alt="Remords.jpg" /></p>
phalexandre
http://blogdewellin.blogspirit.com/about.html
Marché de Noël à la ”Maison des Associations” de Wellin (photos + vidéo)...
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2012-12-16:3232019
2012-12-16T07:00:00+01:00
2012-12-16T07:00:00+01:00
Beaucoup de monde et une belle organisation pour cette première édition...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2273299356.png" target="_blank"><img id="media-77504" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/4261981255.png" alt="marché de Noël.png" /></a>Beaucoup de monde et une belle organisation pour cette première édition du marché de Noël à la "Maison des Associations"... Les exposants se répartissent dans la grande salle du rez-de-chaussée et dans l'espace culturel du deuxième étage. Un premier évènement de taille dans ce bâtiment séculaire magnifiquement restauré... Les échoppes resteront ouvertes jusqu'à 18h ce dimanche...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2890864315.2.JPG" target="_blank"><span style="color: #000000;"><img id="media-77500" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/244131504.2.JPG" alt="SAM_1304.JPG" /></span></a>Ce samedi à l'heure de l'apéritif, ce sont les "Cochran's", groupe "mythique" de Wellin qui ont ouvert les festivités avec un show reprenant le répertoire des sixties (Beatles, Rolling Stones, Shadows, Ray Charles, Les Chats Sauvage,...). Le public, venu en nombre, a été ravi de l'ambiance et de la musique proposée et n'a d'ailleurs pas été avare en applaudissements... Toutes les générations ont été convaincues... <a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3008441217.JPG" target="_blank"><img id="media-77521" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/235620002.JPG" alt="noël,marché,wellin,cochran,cochran's,regard,asbl,beauraing,maison,associations,quarante et unième,chantants,chorale,chansons,sixties,richard,simon,collet,fermine,jacques,dardenne,gilson,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,la meuse luxembourg,philippe,alexandre" /></a>Félicitations à nos "papys du rock" et vivement leur prochaine représentation (à la foire aux vins???)... Vous pouvez visionner une vidéo en bas de cette note...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3314477152.JPG" target="_blank"><span style="color: #000000;"><img id="media-77502" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2683494255.JPG" alt="SAM_1226.JPG" /></span></a>Les différents stands vous permettent de trouver des produits du terroir ou des objets originaux pour vos cadeaux de fin d'année, ou simplement pour vous faire plaisir. Produits de bouche, décorations de Noël, peintures, bougies, bijoux, céramiques, vanille,... il y en a pour tous les goûts...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1997582732.JPG" target="_blank"><span style="color: #000000;"><img id="media-77501" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3868119258.JPG" alt="SAM_1231.JPG" /></span></a>Les ateliers organisés toute au long de l'année dans la commune sont également représentés. C'est ainsi que vous pourrez admirer les réalisations des "fils en folie" (laine, tricots, tissus,...) et déguster les préparations culinaires des ateliers "cuisine" (petite restauration)... Le bar est évidemment ouvert tout au long du week-end afin de vous rafraîchir ou de vous réchauffer (c'est selon!)...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1783211736.JPG" target="_blank"><img id="media-77565" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1794382269.JPG" alt="noël,marché,wellin,cochran,cochran's,regard,asbl,beauraing,maison,associations,quarante et unième,chantants,chorale,chansons,sixties,richard,simon,collet,fermine,jacques,dardenne,gilson,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,la meuse luxembourg,philippe,alexandre" /></a>Ce dimanche, c'est la toute nouvelle chorale des "41èmes chantants" qui nous ont fait parcourir leur répertoire de chansons françaises d'avant-guerre... Nous avons eu droit à des chansons joyeuses et parfois coquines... Le nombreux public n'a d'ailleurs pas hésité à les accompagner en poussant la chansonnette. Un excellent moment de détente... Félicitations à cette chorale qui sait prendre du plaisir et en donner...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2720831183.2.JPG" target="_blank"><img id="media-77637" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2402696763.2.JPG" alt="noël,marché,wellin,cochran,cochran's,regard,asbl,beauraing,maison,associations,quarante et unième,chantants,chorale,chansons,sixties,richard,simon,collet,fermine,jacques,dardenne,gilson,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,la meuse luxembourg,philippe,alexandre" /></a>Les enfants ne sont pas oubliés puisque des balades en calèche et des ateliers divers (céramique et peinture) sont là pour les distraire...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Une très belle organisation qui, nous l'espèrons, deviendra une tradition dans notre village... Une belle utilisation de notre magnifique "Maison des Associations"... Félicitations aux organisateurs et à tous les participants... A l'année prochaine...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;">Je vous invite à (re)vivre ces deux journées à travers les photos ci-dessous...</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large; color: #000000;">Photos du samedi : <span style="color: #0000ff;"><a href="http://wellin.blogs.sudinfo.be/album/marche-de-noel-a-la-maison-des-associations/" target="_blank"><span style="color: #0000ff; background-color: #ffff00;">cliquez ici</span></a></span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: large; color: #000000;">Photos du dimanche : <span style="color: #0000ff;"><a href="http://wellin.blogs.sudinfo.be/album/marche-de-noel-a-la-maison-des-associations-dimanche/" target="_blank"><span style="color: #0000ff;">cliquez ici</span></a></span></span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: small;">Les "Cochran's" live à la "Maison des Associations"</span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="420" height="240" src="http://www.youtube.com/embed/6a40gJYzu4s?fs=1&feature=oembed" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
phalexandre
http://blogdewellin.blogspirit.com/about.html
Wellin : deux concerts à l'occasion du marché de Noël...
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2012-12-10:3232003
2012-12-10T07:00:00+01:00
2012-12-10T07:00:00+01:00
Les samedi 15 et dimanche 16 décembre, il y aura des "Cochran's" et des...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Les samedi 15 et dimanche 16 décembre, il y aura des "Cochran's" et des "41èmes chantants" à la "Maison des Associations" de Wellin... Bienvenue à toutes et tous pour ces apéritifs en musique...</span></p><p style="text-align: center;"><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /><strong style="text-align: center;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: small; color: #0000ff;">Cliquez sur les affiches pour les agrandir</span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong style="text-align: center;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: small; color: #0000ff;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3054629198.5.jpg" target="_blank"><img id="media-76417" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3019741559.5.jpg" alt="noël,marché,wellin,cochran,cochran's,regard,asbl,beauraing,maison,associations,quarante et unième,chantants,chorale,chansons,sixties,richard,simon,collet,fermine,jacques,dardenne,gilson,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,la meuse luxembourg,philippe,alexandre" /></a><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1809209272.7.jpg" target="_blank"><img id="media-76419" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/666824186.7.jpg" alt="noël,marché,wellin,cochran,cochran's,regard,asbl,beauraing,maison,associations,quarante et unième,chantants,chorale,chansons,sixties,richard,simon,collet,fermine,jacques,dardenne,gilson,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,la meuse luxembourg,philippe,alexandre" /></a></span></strong></p><p style="text-align: center;"><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;"><span style="color: #000000;">Ces concerts sont donnés dans le cadre plus large du premier <span style="background-color: #ffff00;"><strong>Marché de Noël à la Maison des Associations</strong></span> de Wellin. Afin de prendre connaissance du programme complet de cette manifestation :</span> <span style="color: #0000ff; background-color: #ffff00;"><strong><a href="http://wellin.blogs.sudinfo.be/archive/2012/11/28/wellin-marche-de-noel-a-la-maison-des-associations-les-15-et.html" target="_blank"><span style="color: #0000ff; background-color: #ffff00;">cliquez ici</span></a></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><img style="text-align: center;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Calme
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-11-10:3110183
2012-11-10T08:30:00+01:00
2012-11-10T08:30:00+01:00
« L’idée du calme se trouve dans un chat assis. »...
<p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2874642586.JPG" target="_blank"><img id="media-135430" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3635766657.JPG" alt="Chat d'église.JPG" /></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 14pt;" lang="FR"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« L’idée du <a title="Les chats moines (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/01/06/les-chats-moines.html" target="_blank">calme</a> se trouve dans un <a title="Chats de rencontre (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/11/06/chats-de-rencontre.html" target="_blank">chat</a> assis. »</span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Jules Renard</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"><br /></span></span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Chats de rencontre
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-11-08:3110182
2012-11-08T08:30:00+01:00
2012-11-08T08:30:00+01:00
Parmi mes photos de vacances, il y en a toujours quelques-uns. Inséparables...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Parmi mes photos de vacances, il y en a toujours quelques-uns. Inséparables d’une ruelle, d’un jardin, d’une cour, où ils sont à leur place, où nous sommes de passage.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/718975023.jpg" target="_blank"><img id="media-135423" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2035279685.jpg" alt="chats,rencontre,photos,regard,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Comme l’écrit Annie Duperey dans </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Les chats de hasard</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">, </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« Ce qui est merveilleux avec un chat, c’est qu’il n’y a rien à faire quand il vient à vous, qu’à le regarder. »</em><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;"> Tout passe d’abord par le regard, la première accroche, l’intérêt l’un pour l’autre, le temps que vous lui accordez pour se faire à l’idée d’une rencontre.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1878214922.JPG" target="_blank"><img id="media-135426" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1705078599.JPG" alt="chats,rencontre,photos,regard,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Il se tourne ou se détourne, parfois s’éloigne. Souvent il ne bouge pas d’un poil. Il est à la bonne place, celle où le soleil réchauffe juste comme il faut, celle d’où il peut observer tout son monde, celle où il attend Dieu seul sait quoi. <a title="Indifférence (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/08/11/indifference.html" target="_blank">Il y reste</a>.</span> <span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Alors vient la voix : vous lui parlez, il écoute. S’il l'entend comme une caresse, il ferme les yeux, l’agrée. Beaucoup de chats se contentent, à leur manière silencieuse, de vous saluer ainsi, comme pour dire </span><em style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">« Oui, je suis ici. <a title="Le chat du prof (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/06/01/le-chat-du-prof.html" target="_blank">Je suis un chat</a>. »</em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2331080595.JPG" target="_blank"><img id="media-135424" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3546503316.JPG" alt="chats,rencontre,photos,regard,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Certains réagissent davantage. Ils s’ennuyaient, qu’avez-vous pour les distraire ? Les plus sociables viennent s’enrouler à vos chevilles, glisser leur dos sous vos doigts, miaulent on ne sait quoi qu’ils ont à vous dire. Et pour se faire bien comprendre, la petite tête dure se frotte encore plus fort à vous, et quand vous continuez votre route, le chat trottine à vos côtés, ravi de la compagnie, même éphémère.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3418649673.JPG" target="_blank"><img id="media-135429" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1988656088.JPG" alt="chats,rencontre,photos,regard,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Les sans maître, les errants, qui survivent grâce aux <a title="Amoureux des chats (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/01/05/amoureux-des-chats.html" target="_blank">amoureux des chats</a>, sont plus sauvages. Mais un chat est un chat, c’est-à-dire curieux, et si vous restez dans ses parages, il entame des manœuvres d’approche, prudentes. </span><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">Il vous a vu partir. Il attend votre retour devant chez vous, s’éloigne aussitôt qu’il vous aperçoit, mais pas trop loin. D’un appui de fenêtre, il vous espionne, comme au spectacle. Tout l’intéresse de vos allées et venues, tout ce qui bouge est bon à prendre.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><a style="text-align: center;" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2643205796.JPG" target="_blank"><img id="media-135428" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2065852801.JPG" alt="chats,rencontre,photos,regard,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR">Si alors vous vous souciez de lui, si vous lui racontez comme il est beau, comme il est brave, comme il est chat remarquable, si vous vous mettez à sa portée, la partie est presque gagnée. Le jeune chat est joueur : une baguette qui gratte le sol le fait bondir, il la suit, l’attrape, tourne et tourne autour de vous, en redemande. S’il s’effarouche aux premières approches de la main, il finit, ronronnant, par recevoir la caresse, par manifester son plaisir </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">–</span><span style="font-size: medium; font-family: 'times new roman', times;" lang="FR"> il vous accepte.</span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2393715444.JPG" target="_blank"><img id="media-135425" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3265767100.JPG" alt="chats,rencontre,photos,regard,culture" /></a></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: 'times new roman', times; font-size: medium;">La confiance d’un chat est un cadeau. Les photographies, instants partagés, rendent aux <a title="Billets sur les chats (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/Chats" target="_blank">chats</a> de rencontre leur regard, leur douceur, leur présence.</span></p>
TyoBazz
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”Ambivalence”
tag:tyobazz.blogspirit.com,2012-10-19:2931626
2012-10-19T18:32:20+02:00
2012-10-19T18:32:20+02:00
L'une de mes dernière chansons, coup de gueule et regard sans concessions...
<p>L'une de mes dernière chansons, coup de gueule et regard sans concessions sur ce bout de monde que nous vivons ensemble...</p><p>Bien amicales pensées bleues.</p><p>Tyo</p><p><iframe width="400" height="260" src="http://www.youtube.com/embed/XeF8TXnDiKc" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p>
Marie GILLET
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NE PAS OUBLIER DE ….. Regarder les gens qu’on croise dans la rue.
tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2012-01-20:2534997
2012-01-20T17:36:00+01:00
2012-01-20T17:36:00+01:00
Ante En montagne, quand on croise quelqu’un, il est d’usage de se saluer....
<strong><u>Ante</u><br />En montagne, quand on croise quelqu’un, il est d’usage de se saluer. On s’en tient le plus souvent au « bonjour », sans ralentir son pas. Il fut pourtant une époque où ceux qui se croisaient sur un chemin de montagne, bien loin de tout, s’arrêtaient pour se parler. On se disait bonjour, tout d’abord, car rien n’est plus important que la politesse. Puis on se disait où on allait. Et puis aussi d’où on venait. S’il le fallait, on se donnait des informations sur un passage du chemin : à cet endroit, un peu plus haut, juste là après les rochers, ça glisse, attention… Puis chacun reprenait sa route en se disant au revoir.<br />Les montagnards sont des taiseux : on ne doit pas parler pour rien : cette façon de faire signalait combien la montagne est dure et rude, somme toute inhospitalière : il ne fait pas bon y être seul et c’est bien qu’on sache où vous allez, au cas où. <br /><br /><u>Etat des lieux</u><br />N’avez-vous pas déjà croisé quelqu’un dans la rue, mais à le frôler, sans même le regarder ? Ou dans un escalier ? Vous descendez. Quelqu’un monte. Qui était cette personne ? <br />Et au cinéma ? Quand on fait la queue, on regarde dans le vide ou on relit pour la énième fois les affiches. Oui, on s’intéresse beaucoup aux affiches mais savons-nous combien sommes-nous à peu près, là, en ce moment même, à attendre que le cinéma ouvre ses portes ?<br />Desnos, dans son dernier poème, parlait de n’être plus que l’ombre de son ombre. Croisons-nous quotidiennement des ombres ou des personnes ? Que choisissons-nous d’être ? des ombres …. des personnes…. I<em>l me reste d’être l’ombre parmi les ombres / d’être cent fois plus ombre que l’ombre</em>, écrivait Desnos <br /><br /><u>Ne pas oublier de </u><br />On pourrait ajouter sur la liste de ce qu’il ne faut pas oublier de faire : regarder les gens quand on les croise, simplement. Eviter de passer en ne regardant que ses chaussures, ou bien un horizon lointain, ou en ayant l’air préoccupé par une réflexion fondamentale sur l’imminence de la fin du monde. Accepter d’offrir son regard ouvert sur le monde. Certains ne le verront pas parce qu’ils n’imaginent pas qu’on puisse les regarder quand on les croise. D’autres seront réconfortés et se diront que la vie peut encore être douce dans ce monde incertain puisqu’un regard se sera posé sur eux.<br /><br /></strong>
hommelibre
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L’amour fou
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2011-07-29:3301731
2011-07-29T21:38:04+02:00
2011-07-29T21:38:04+02:00
D’ailleurs, est-ce bien raisonnable d’y revenir? Le coeur ne...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1375042520.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2942124157.jpg" id="media-92007" alt="desert-source2.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-92007" /></a>D’ailleurs, est-ce bien raisonnable d’y revenir? Le coeur ne s’apaise-t-il pas un jour? Court-il encore et encore dans le désert en quête de l’unique source de vie? Il est fou ce coeur, fou de rires et de chansons, de ces chansons qu’on invente au soleil d’un regard, au gouffre d’un regard.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Devrais-je n’emporter qu’une chose, je jetterais au loin la politique, les théories, les batailles. Je ne garderais que l’amour. C’est fou, l’amour. Déraisonnable. Même s’il ne se suffit pas, même s’il a besoin de mille subterfuges pour se gouverner, de paroles, d’écoute. Même si la vie autour de l’amour doit être organisée: poser des limites, connaître le point de rupture, questionner pour comprendre. Accueillir les différences. Malgré les mécanismes que chacun va jeter à la face de l’autre, en attendant mieux. Et même si le besoin de l’autre nous rend parfois cannibales.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Il est fou, oui, déraisonnable. Car comment expliquer cet envol? Comment raconter que nos pieds marchent au-dessus du sol, que la force jaillit de nos muscles, que la fatigue de la vie s’efface, que le visage s’éclaire de l’intérieur? Comment expliquer les attentes, parfois longues, avant que l’éveil ne revienne dans le coeur?</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Il est fou l’amour.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Et aujourd’hui, sur une terrasse de restaurant, dans le soleil revenu et le vent déshabillé, quelqu'un m'a parlé de Léo Ferré, et de cette chanson: l’amour fou.<br /> <br /> <br /> <br /> <object height="349" width="425" data="http://www.youtube.com/v/AssxpAd8F_0?version=3&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/AssxpAd8F_0?version=3&hl=fr_FR" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"><a target="_blank" href="http://www.goetelenjohn.ch/goetelenjohn.ch/roman_le_diable_en_ete_john_goetelen.html"><i><span style="text-decoration: underline;">L'amour est fou, forcément fou:<br /></span></i></a></p> <p style="text-align: justify;"><i><span style="text-decoration: underline;"><br /></span></i></p> <p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3589264191.25.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3345049542.27.jpg" id="media-88788" alt="CouvDiable.jpg" style="border-width: 0pt; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt;" name="media-88788" height="346" width="233" /></a></p><p style="text-align: justify;">Sur une terrasse de restaurant, dans le soleil revenu et le vent déshabillé, quelqu’un aujourd’hui m’en a parlé. Je n’y pensais pas, je n’y pensais plus. Le temps parfois écorne la folie.</p>
Tania
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Oeil-de-boeuf
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-08-17:3109740
2010-08-17T20:20:00+02:00
2010-08-17T20:20:00+02:00
Au bonheur des passants : la grille originale d’un œil-de-bœuf, aperçue en...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au bonheur des passants : la grille originale d’un œil-de-bœuf, aperçue en attendant le bus (en route pour le <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/08/14/au-mont-des-arts.html" title="Au Mont des Arts">Mont des Arts</a>).</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3428151004.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1497578574.JPG" alt="P1050740.JPG" name="media-75939" id="media-75939" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Quiconque a fait le premier pas peut apercevoir sur sa route des choses délicieuses, sans perdre une minute de son temps. Discerner ainsi ce qui nous entoure n’a rien de fatigant ; au contraire, cela revigore et rafraîchit le regard, mais aussi tout le reste. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Hermann Hesse, <em>Propos sur les joies modestes de l’existence (L'art de l’oisiveté)</em></span></span></p>
hommelibre
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Noël, c’est dans les yeux...
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-12-22:3296853
2009-12-22T22:46:39+01:00
2009-12-22T22:46:39+01:00
D’ailleurs ça devient grand. Ca fait le poing, ça prend ses distance. Ca...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3841040258.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/1624390086.jpg" id="media-45068" alt="enfance3.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-45068" /></a>D’ailleurs ça devient grand. Ca fait le poing, ça prend ses distance. Ca cherche comment le clown fabrique son histoire, d’ailleurs les clowns c’est pour les enfants. Alors on les regarde moins. Comme beaucoup de choses. On regarde moins les filets d’eau grouillant de tétards. Les oiseaux ouvrent leur gueule au printemps? On est pas loin de plus entendre.<br /> <br /> On regarde les choses difficiles, parce que difficile ça fait sérieux. On gratte ses plaies, on s’en invente parfois. Le compliqué va bien avec l’adulte et ses négociations, ses calculs et ses stratégies.<br /> <br /> je dis pas qu’il en faut pas, des fois, des stratégies. Mais quand elles occupent toute la place des yeux et du coeur, je me demande si on a gagné au change. Au change de plus d’autonomie et d’influence sur le monde, mais de moins de transparence.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3615807261.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3831760352.jpg" id="media-45069" alt="enfance4.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-45069" /></a><br /> Parce que quand on ne voit plus en transparence, il est temps d’examiner nos yeux. C’est dans les yeux que ça se passe. Dans les yeux que les grammes d’innocence deviennent des tonnes d’autre chose.<br /> <br /> Je le lis dans ces témoignages de filles sans père, <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2008/06/09/pere-absent-la-souffrance-des-filles.html"><span style="text-decoration: underline;">ici</span></a> et <a target="_blank" href="http://leshommeslibres.lalibreblogs.be/archive/2008/11/11/pere-absent-la-souffrance-des-filles.html#more"><span style="text-decoration: underline;">là</span></a>. Dans ces blessures venues si tôt qu’on se demande si le ciel s’est déjà ouvert pour elles. J’ai eu cette chance d’avoir passé mon enfance dans la lumière.<br /> <br /> Parfois, dans une rencontre imprévue, dans une retrouvaille, le lourd coule en sable à nos pieds.<br /> <br /> Ca pourrait être ça Noël: une piqûre de rappel, pour se souvenir que c’est dans nos yeux qu’on voit le monde, qu’on le colore, qu’on le joue en noir et blanc, en relief, par dessous, un pas de côté.<br /> <br /> Pour se souvenir que l’on peut changer de regard un moment, une petite trêve, un rappel que les histoires d’adultes, les stratégies et compagnie, ça n’est qu’une façon de voir.<br /> <br /> Nos yeux, notre façon de voir, nous appartiennent. Le clair et l’obscur sont dans nos yeux.<br /> <br /> Mais pour apprécier le clair, il faut parfois connaître l’obscur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PS: Clair-obscur sur le désert, dans la longue attente des otages...<br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2470644272.jpg" id="media-45070" alt="desert-de-nuit.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" height="238" width="318" name="media-45070" /><br /> <br /></p><p style="text-align: justify;">Les gamins, ça a encore les yeux tout chargés d’innocence. Pas toujours, ils ont aussi leurs histoires, ces petits bouts d’adultes. Mais souvent. Regardez-les devant un clown, ou caressant un petit chat. C’est tout tendre un enfant. Pas d’urgence à flinguer, ou alors par hasard, pour essayer, faire comme les grands. Ca a tellement besoin d’être grand les enfants.</p>
Tania
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Textes
tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-22:3109602
2009-12-22T20:20:00+01:00
2009-12-22T20:20:00+01:00
« Que de textes s’entassent sur des tables. Certains sont des...
<p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><em>« Que de textes s’entassent sur des tables. Certains sont des gémissements de complaisance. D’autres – plus rares et plus précieux – sont des blessures muettes qui se lisent en silence. »</em></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Tahar Ben Jelloun, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/12/19/rue-des-giacometti.html" title="Rue des Giacometti">Giacometti - La rue d'un seul</a></em></span></p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3342864459.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3211335650.jpg" alt="Giacometti Jean Genet L'atelier d'Alberto Giacometti.jpg" name="media-63649" id="media-63649" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div>
Tania
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Rue des Giacometti
tag:textespretextes.blogspirit.com,2009-12-21:3109601
2009-12-21T08:30:00+01:00
2009-12-21T08:30:00+01:00
Il y a des livres qui donnent envie d’écrire, de parler. D’autres de se...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a des livres qui donnent envie d’écrire, de parler. D’autres de se taire, d’écouter. Ainsi <em>Giacometti La rue d’un seul</em>, de <a target="_blank" href="http://www.taharbenjelloun.org/accueil.php" title="Le site personnel de Tahar Ben Jelloun">Tahar Ben Jelloun</a>, suivi de <em>Visite fantôme de l’atelier</em> (2006). Gallimard a ceint l’essai d’une centaine de pages d’un bandeau blanc où, précédant <em>Le Chat</em>, <em>L’homme qui marche</em> suit <em>Le chien</em>, les trois bronzes aussi efflanqués l’un que l’autre, dans le même mouvement. Lisons.</span></span> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2314087262.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/579228662.jpg" alt="Giacometti L'homme qui marche (photo Libération.fr).jpg" name="media-63647" id="media-63647" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Il existe dans la médina de Fès une rue si étroite qu’on l’appelle « la rue d’un seul ». Elle est la ligne d’entrée du labyrinthe, longue et sombre. Les murs des maisons ont l’air de se toucher vers le haut. On peut passer d’une terrasse à l’autre sans effort. (…) En observant les statues de Giacometti, j’ai su qu’elles ont été faites, minces et longues, pour traverser cette rue et même s’y croiser sans peine. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Solitude</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« La solitude a un visage travaillé par des mains très humaines, ce visage n’est pas un masque, il est cette tête où vit un regard au bout d’une tige qui se donne comme un corps détaché de tout, avec des jambes si hautes, faites pour marcher éternellement jusqu’à rencontrer un autre visage dont l’expression est celle de la stupeur, une expression familière où les solitudes se reconnaissent sans se faire signe. C’est qu’elles proviennent toutes d’un même abîme, une blessure singulière, absolue, totale et sans la moindre compromission. Cela, c’est la beauté. Ce n’est ni l’harmonie, ni la régularité des traits et des humeurs, ni la complaisance à l’égard de la lumière et de l’apparence du bien-être. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em>« <a target="_blank" href="http://www.johnminihan.com/resources/images/beckett/large/Samuel%20Beckett%20in%20room%20604%20of%20The%20Hyde%20Park%20Hotel,%20London%201980%20(2).jpg" title="Photos de Beckett par John Miniham">Beckett</a> m’a toujours fait penser à une sculpture de Giacometti qui se serait rebellée au point de lui échapper et de vivre hors de l’atelier ou du musée. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Réel</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Depuis, que je sois dans le métro ou dans le train, que je sois dans la médina de Fès ou de Marrakech, je suis à la recherche d’autres statues de Giacometti qui auraient investi des corps vivants, des mémoires brûlantes, des visages hallucinés. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« J’écris pour capter l’extrême limite du réel. Je ne peux pas faire autrement, car j’appartiens à un pays où la terre est enceinte de milliers d’histoires, où l’imaginaire du peuple est si riche, imprévisible, fantastique, qu’il suffit pour l’écrire de tendre l’oreille humblement et de savoir que le réalisme est impossible. Tout est fugitif. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Regard</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Giacometti ne cherchait pas à « s’exprimer » quand il travaillait. (…) Dans une personne, il ne cherchait que le regard. Dans le regard, il cherchait à capter la détresse, même et surtout si elle est cachée. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Seul l’artiste qui ne sait pas où il va, ni à quoi ses mains vont aboutir, est<br /> digne d’être à la hauteur de la réalité. C’est par le regard que Giacometti ouvre une brèche dans l’âme du personnage. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« « Un jour, je me suis vu dans la rue comme ça, j’étais chien », dit Giacometti à Genet. <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/09/06/la-petite-anna.html" title="Le Chien de Giacometti">Le chien</a> qu’il a sculpté ensuite est tous les chiens, il est le dernier chien arrêté devant une porte fermée ; il apparaît comme nous le voyons dans nos nuits de rêves ou de cauchemars. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Silence</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Quand les statues de Giacometti marchent, elles ne font pas de bruit. Il faut une ouïe très fine pour entendre des pas glisser sur du sable. Le mouvement est<br /> à peine perceptible. Il faut s’arrêter et écouter un immense silence respirer. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Je ne sais pas si Giacometti a lu Cervantès, mais l’homme qui marche est un double silencieux de Don Quichotte, pour une fois livré à sa solitude et à ses méditations profondes. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« C’est cela qui fait que face à l’œuvre de Giacometti on se sent rempli d’humilité. On est intimidé parce qu’un homme, à l’écart du monde, à l’écart de toute valeur marchande, a réussi à nous exprimer tous, en creusant la terre, en creusant le métal, et en se souvenant de la tragédie humaine, qu’elle soit immédiate – comme celle qu’il a vécue durant le nazisme – ou lointaine, et qui existe depuis que l’homme humilie l’homme. »</em> (Tanger, août 1990)</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Comme pour <em>La rue d’un</em> <em>seul</em>, à chaque page de <em>Visite fantôme de l’atelier</em> fait face une <a target="_blank" href="http://www.insecula.com/contact/A009080_oeuvre_1.html" title="Oeuvres de Giacometti sur insecula.com">illustration</a> – sculpture, peinture, photographie. Ben Jelloun a écrit ce texte à Paris en juin 2006, inspiré par <a target="_blank" href="http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-giacometti/ENS-giacometti.html#primitivisme" title="L’atelier d’Alberto Giacometti, dossier de l’exposition du Centre Pompidou en 2007-2008">l’atelier de Giacometti</a> au 46 bis de la rue Hippolyte-Maindron dans le XIVe arrondissement. Loué en 1927 et occupé par le sculpteur jusqu’à sa mort, devenu l’atelier de <a target="_blank" href="http://www.nardidei.org/michelbourbon/index.html" title="L’artiste Michel Bourbon et son oeuvre">Michel Bourbon</a>. Un lieu exigu dont le sol en terre battue a été recouvert de ciment dur. <a target="_blank" href="http://archives.tsr.ch/player/personnalite-giacometti" title="La vidéo d’un entretien avec Giacometti en 1966 (Les archives de la TSR)">Giacometti</a> vivait avec sa femme Annette dans<br /> ce minuscule rez-de-chaussée, indifférent à tout confort.</span></span></p> <p><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">Des êtres de bronze ou de plâtre qui en sont sortis, Ben Jelloun écrit :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> <em>« Ils étaient vivants, c’est-à-dire vigilants et discrets. Je me sentais petit face à ces êtres filiformes qui prenaient le minimum d’espace pour une présence intimidante. »</em> La rue des Giacometti, cette rue d’un seul, est la rue de tous.</span></p>
Françoise
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Une première... une dernière...
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2009-10-22:1841653
2009-10-22T13:27:00+02:00
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Première neige sur le Canigou... un peu sombre... matin gris.... mais la...
<div style="text-align: center"><img src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/00/01/631673535.jpg" id="media-413727" alt="Première neige 22 10 2009.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>Première neige sur le Canigou... un peu sombre... matin gris.... mais la voilà,</p> <p>elle est tombée cette nuit... sans faire de bruit.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/01/02/691764084.jpg" id="media-413733" alt="Rose d'octobre...jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>En revenant de promenade, j'ai croisé sur mon chemin, le dernier bouton de rose...</p> <p>une note de couleur en ce jour gris... cet instant de première neige !</p>
Tania
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Presque rien
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2009-01-13T20:20:00+01:00
2009-01-13T20:20:00+01:00
« Un regard, ce n’est presque rien. Sans signification particulière,...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Un regard, ce n’est presque rien. Sans signification particulière, sans conséquence. Et c’est ce qui continue à me stupéfier, encore aujourd’hui : que l’existence d’un être puisse être bouleversée par quelque chose d’aussi éphémère, d’aussi périssable. Chaque jour, nous croisons des centaines de regards, dans la rue, dans le métro, au supermarché. C’est une réaction instinctive : vous remarquez quelqu’un en face de vous sur le trottoir, vos yeux se rencontrent une seconde et vous continuez votre chemin l’un et l’autre, et c’est terminé. Alors pourquoi ? Pourquoi ce regard-là aurait-il dû tant compter ? Il n’y avait aucune raison, et cependant… Il a tout changé, irrévocablement. Sauf qu’aucun d’entre nous ne s’en doutait, au moment où il s’est produit.<br /> Parce que ce n’était qu’un regard, après tout. »</em></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><span style="font-family: Times New Roman;">Douglas Kennedy, <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/01/12/pour-l-histoire.html" title="Pour l'histoire">La poursuite du bonheur</a>.</em></span></span></p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt;" class="MsoNormal"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;" lang="FR-BE"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1264555658.jpg" alt="Van Dongen Les cheveux courts.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" id="media-46761" name="media-46761" /></span></div>
Françoise
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Un poème...
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2008-10-12:1646445
2008-10-12T10:55:56+02:00
2008-10-12T10:55:56+02:00
Poème deBenjamin Franki Dans vos yeuxJ'ai vu l'enferDans vos yeux vertsDes...
Poème deBenjamin Franki Dans vos yeuxJ'ai vu l'enferDans vos yeux vertsDes armes à feuDans vos yeux bleusDes pandémiesDans vos yeux grisDes assassinsDans vos yeux brunsLe désespoirDans vos yeux noirsEt le reposDans vos yeux clos C'est le troisième poème de Benjamin Franki que je publie ici. Je les trouve tellement vrais et beaux que j'ai envie de les faire partager.
Le créateur du blog
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X-Files : la vérité est dans le générique
tag:jm-oullion.blogspirit.com,2007-11-27:1412810
2007-11-27T14:15:00+01:00
2007-11-27T14:15:00+01:00
Le texte ci-dessous a été publié en mars 1998 dans la revue La Voix du...
<div><strong><img id="media-404175" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/01/01/1889220510.jpg" alt="ceea0e983eb2981e68a76ca4a07d1292.jpg" name="media-404175" /></strong><strong>Le texte ci-dessous a été publié en mars 1998 dans la revue <em>La Voix du Regard</em>, n° 11. Quelques mois plus tard, j'ai rédigé un addendum que vous pouvez <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/archive/2007/11/02/x-files-addendum.html">lire ici</a>.</strong></div><p align="justify"><em>«De même que la lumière se montre soi-même et montre avec soi les ténèbres, ainsi la vérité est à elle-même son critérium et elle est aussi celui de l'erreur» (Spinoza)<br /> <br /></em></p><p align="justify"><span style="color: #800080;"><strong>Aristote avait raison</strong></span> : en affirmant que toute oeuvre dramatique est comme un «tout» ayant «un commencement, un milieu et une fin» (1), il énonçait la segmentation ternaire du récit et préfigurait les théories contemporaines qui ont enrichi sa définition. C'est le cas de l'Américain Syd Field qui introduit, entre autres choses, le concept d'exposition dans l'oeuvre dramatique (2). Il s'agit du premier temps du récit, les premières images d'un fiction à partir d'un point d'attaque déterminé arbitrairement par un auteur. Corneille donnait à l'exposition le nom de «protase» en précisant qu'elle «doit contenir les semences de tout ce qui doit arriver, tant pour l'action principale que pour les épisodiques (secondaires)» (3).</p><p align="justify"><br /> Dans les films de cinéma, le scénariste et/ou le réalisateur ont toute latitude pour développer l'exposition de leur choix: le spectateur ne connait ni les personnages, ni l'intrigue et apprécie d'être peu à peu immergé dans un univers inconnu. Dans les séries télévisées, en revanche, le processus itératif propre au genre conduit les auteurs à aborder l'exposition de manière duale: à un prégénérique qui a pour but premier de lancer l'action en y ajoutant une dimension spectaculaire, succède le générique proprement dit qui est investi d'un rôle supérieur à celui d'un film de cinéma ou d'un téléfilm.<br /> <br /> En effet, <span style="color: #800080;"><strong>en quelques plans soigneusement montés</strong></span>, il s'agit rien moins que d'informer ou de rappeler au téléspectateur les visages des principaux protagonistes et les thèmes principaux de la série.
Les bons génériques de séries télévisées sont donc ceux qui en disent le plus en le moins de temps possible. La séquence d'ouverture de la plus populaire des séries, <em>X-Files, Aux Frontières du Réel</em>, est un modèle du genre. Récompensée par l'Emmy du meilleur générique en 1994, elle dévoile, sous le feu de l'analyse filmique, les fondements d'un authentique phénomène de société.</p><p style="text-align: center;" align="justify"><span style="text-decoration: underline;"><span style="font-size: small;"><a href="http://youtu.be/rbBX6aEzEz8" target="_self">Visionnez le générique complet de X-Files</a></span></span></p><p style="text-align: justify;">Long d'une quarantaine de secondes, le générique des <em>X-Files</em> comporte 27 plans dont la musique lancinante de Mark Snow scande le défilement. La durée de ces plans ainsi que leur enchaînement sont très hétérogènes. Certains s'étendent sur quelques secondes, d'autres frôlent le subliminal. Par ailleurs, fondus, fondus enchaînés et cuts classiques se succèdent selon une logique a priori inexistante. Perplexe, le spectateur inattentif regarde une suite d'images pour la plupart indéchiffrables. <span style="color: #800080;"><strong>Mais que voit-il exactement ?<br /></strong></span><br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/02/f5a1e819ccde96f96b5517763cd7c019.jpg" target="_blank"><img id="media-87123" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/02/04264c2303ac55845feef0ee4eb6275e.jpg" alt="f5a1e819ccde96f96b5517763cd7c019.jpg" name="media-87123" /></a>Le premier plan <strong>(plan 1)</strong> dévoile le titre de la série The X-Files en noir sur fond gris. Une lueur blanche éclaire depuis le bas de l'écran la lettre X agrandie. L'orientation de cette source lumineuse, associée au gris militaire, évoque aussi bien les projecteurs d'une batterie anti-aérienne («la menace est réelle, nous vous tenons un discours sérieux») que les spots d'un studio de cinéma («vous êtes devant un spectacle, donc tout va bien...»).
Mais c'est la lettre X qui retient toute l'attention du spectateur : l'inconscient l'associe immédiatement au tabou, à l'interdit, à la limite à ne pas franchir.<br /> <br /> <span style="color: #800080;"><strong>Mais pourquoi ne pas y voir</strong></span> aussi le symbole du carrefour, du point de non-retour, là où tout bascule entre le réel, identifié et rassurant, et le surnaturel, sombre et menaçant ? Les amateurs de graphisme auront noté au passage qu'il manque au X la partie supérieure gauche, comme pour indiquer qu'un petit espace viendra toujours s'intercaler entre ceux qui cherchent la vérité (les agents Mulder et Scully et... les téléspectateurs) et la vérité elle-même.<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/2388db4f690f75114fec89df20c6d193.jpg" target="_blank"><img id="media-87124" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/300f55fc1a346e6f91ab355804e19dc7.jpg" alt="2388db4f690f75114fec89df20c6d193.jpg" name="media-87124" /></a>Suit une série de plans très rapides <strong>(plans 2 à 9)</strong> montrant sous différents angles un objet volant non identifié. Le défilement, tel un diaporama que l'on accélère, s'achève sur un plan rapproché et flou de l'objet qui demeure obstinément mystérieux. A vitesse réelle, on croit passer du plan 1 au plan 3 directement, mais en réalité, s'insère un plan extrêmement bref que révèle seulement l'arrêt sur image.<br /> <br /> Ce <strong>plan 2</strong> montre dans le coin inférieur gauche, une petite silhouette noire qui désigne du doigt dans un ciel bleu sombre une forme sphérique incongrue. Celle-ci fait penser à un nuage, mais figure dans le coin inférieur droit de l'écran un petit texte dont seuls les premiers mots sont lisibles: «Interprétation Photo du FBI». S'il s'agissait seulement d'un nuage dans le ciel, pourquoi le FBI aurait-il eu besoin de le photographier? Déjà se dessinent les prémisses d'un thème majeur de la série: la Conspiration, le mystère que l'on cherche à garder caché par tous les moyens.<br /> <br /> Les <strong>plans 10 à 13</strong> défilent rapidement et forment autant d'images énigmatiques que le spectateur ne parvient à décrypter. Les spectateurs assidus auront d'ailleurs remarqué que ces scènes n'apparaissent dans aucun épisode, ce qui confirme leur valeur de symboles.<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/02/aa8fdc8ec77e128e0994baa7b12bcbe0.jpg" target="_blank"><img id="media-87125" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/02/73c06d4dc21c4a5e15032f3bc629d04a.jpg" alt="aa8fdc8ec77e128e0994baa7b12bcbe0.jpg" name="media-87125" /></a><span style="color: #800080;"><strong>Que signifie cette main noire</strong></span> qui se déplace au dessus d'une surface noire couverte de symboles ésotériques? Les fondus enchaînés se succèdent, au rythme d'un seul et unique zoom avant: à mesure que l'on progresse, le mystère s'épaissit. Il y a là un paradoxe : un générique ne se doit-il pas d'être, avant tout, explicite ?
L'image de la boule à électricité statique <strong>(plan 11)</strong> agit comme une réminiscence. A toute mémoire endormie, elle ne peut qu'évoquer ces expériences fascinantes de physique à l'école et, par association d'idées, elle symbolise ici le poids de la science (qu'incarne l'agent Dana Scully) par opposition aux territoires inconnus suggérés par le paranormal.
<br /> <br /> Mais si la science a son mot à dire pour expliquer certains phénomènes, il demeure des pans entiers d'univers à explorer, des mondes effrayants (le visage bleuâtre et hurlant du plan 12) et dématérialisés, à l'image des «ectoplasmes» du <strong>plan 13</strong> qui sont la manifestation tangible d'une activite parapsychologique dont la composition est organique.<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/f44469f1e853befcee5b81c4a58aced1.jpg" target="_blank"><img id="media-87126" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/41087bbfdfcfebe6c56681c9b175afc6.jpg" alt="f44469f1e853befcee5b81c4a58aced1.jpg" name="media-87126" /></a>Ce n'est qu'au <strong>plan 14</strong>, <span style="color: #800080;"><strong>une fois le décor planté</strong></span>, qu'apparaissent les protagonistes de la série. Ce plan est admirablement composé. Dans un léger zoom avant, nous découvrons le visage de l'agent spécial Fox Mulder, du moins sa photographie sur sa carte du FBI (partie supérieure gauche), son badge (bord inférieur) et une paire de menottes (droite du cadre). La figure masculine est donc réduite à ses attributs professionnels, à sa pure fonction. L'image ne nous apprend rien de sa personnalité ou de sa vie privée, il en sera de même au cours des épisodes où les informations sur le personnage seront soigneusement distillées au téléspectateur.
<br /> <br /> Sa partenaire, Dana Scully, fait l'objet d'un traitement similaire au <strong>plan 16</strong>, mais la composition du cadre est différente : le cadre est plus serré, on distingue moins d'accessoires (seulement une partie de son badge) et sa photo est située dans la partie droite de l'image. Ces subtiles variations conduisent de manière inconsciente le spectateur à s'interroger sur le statut de ce personnage: ami ou ennemi ? Quel camp défend Dana Scully ? Celui de Fox Mulder ou bien est-elle téléguidée par d'obscurs pouvoirs?<br /> <br /> <span style="color: #800080;"><strong>Ce n'est sans doute pas un hasard</strong></span> si, entre les plans 14 et 16, s'intercale un plan grisâtre, nébuleux <strong>(plan 15)</strong> d'où émergent une ombre spectrale et un texte tronqué: «Government denies knowledge...» (Le gouvernement nie avoir connaissance...). Astucieuse idée d'associer en une même image un symbole (le fantôme que, par essence, on ne peut toucher) et un concept (l'Etat) pour en dénoncer la toute-puissance et l'immunité. La série décline sur différents modes le thème de la divulgation de connaissances «sensibles» dans une démocratie.
On sait la méfiance latente, sinon l'aversion d'une partie des Américains pour leurs institutions fédérales. Mais comment ne pas songer également, devant cette vision, aux mots terribles de Nietszche : «L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Et il ment froidement ; ce mensonge glisse de sa bouche: "Moi l'État, je suis le peuple».<br /> <br /> Face aux menaces de cette hydre aux têtes invisibles, les deux agents n'auront d'autre choix que de s'unir et d'agir de concert. Car, malgré leurs différences originelles et leurs méthodes radicalement différentes, ils sont animés d'un même absolu: découvrir la Vérité. L'observateur attentif aura d'ailleurs noté un détail stupéfiant: sur leurs cartes de service, les signatures des deux agents sont rédigés de la même écriture !<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/01/00/8575bef602bb5c78b9de6aa5e1eeaa47.jpg" target="_blank"><img id="media-87128" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/01/00/d9846004a0b07169eb6b028b814e1d1a.jpg" alt="8575bef602bb5c78b9de6aa5e1eeaa47.jpg" name="media-87128" /></a>Les <strong>plans 17 à 24</strong> donnent un aperçu des scènes d'action en duo. L'enchaînement des plans est construit de manière identique à la série de <strong>plans 2 à 9</strong> (même rythme, même nombre de plans). On distingue une porte entr'ouverte et le faisceau d'une lampe torche dans l'obscurité <strong>(plan 17),</strong> puis la porte grande ouverte, une silhouette et deux faisceaux de lampe <strong>(plan 18),</strong> ensuite la fusion des deux faisceaux en un halo <strong>(plan 19)</strong> puis deux silhouettes et deux lumières distinctes <strong>(plan 20).</strong>
<br /> <br /> <span style="color: #800080;"><strong>En quatre plans, tout est dit</strong></span> : les deux agents agiront ensemble si possible, mais leurs investigations les éloigneront souvent l'un de l'autre. L'homme reçoit la mission d'agir, d'enquêter tandis que la femme réfléchit et suggère des explications : dans le <strong>plan 21</strong>, c'est Fox Mulder qui brandit le revolver et Dana Scully la lampe torche. Attardons-nous un instant sur l'atmosphère glauque, humide, sur le ballet de lumière orchestré par les lampes torches, aussi récurrentes dans les épisodes de la série que l'usage du téléphone cellulaire.<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/02/a2d2d4f3e9decd75f1cf449d81191049.jpg" target="_blank"><img id="media-87129" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/02/a517af1541a4f4583de59b8039bb38cd.jpg" alt="a2d2d4f3e9decd75f1cf449d81191049.jpg" name="media-87129" /></a>Du <strong>plan 22 au plan 24</strong>, les deux personnages semblent figés, la caméra opère autour d'eux un mouvement saccadé en zoom avant avec raccord dans l'axe puis l'image se dissout dans un «fondu au blanc» qui s'efface devant un plan riche de sens <strong>(plan 24):</strong> une silhouette luminescente tombe dans un puits sans fond avec, en surimpression, une main bleutée, avec un doigt de couleur rouge. Le contraste zoom arrière (corps) - zoom avant (main) accentue la distorsion et renforce la cinétique de la scène (4). Les deux images évoquent respectivement les expériences aux frontières de la mort et ces fameuses photographies destinées à prouver l'existence d'une aura psychique (sous le nom d'«effet Kirlian»).
<br /> <br /> <span style="color: #800080;"><strong>Là encore, le message est clair</strong></span> : est-il besoin de contempler les étoiles, de lever les yeux (comme la silhouette du <strong>plan 2</strong>) pour découvrir la véritable nature de l'homme? Le secret ne réside-t-il pas dans un examen à effectuer sur nous-mêmes? Notre quête spirituelle ne consisterait-t-elle pas, après tout, à plonger en soi, à sonder notre coeur au risque de chuter et de perdre notre âme ?<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/8be3406be1fc5b7f20c1b590845a75bd.jpg" target="_blank"><img id="media-87130" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/3ec48612aebf6de71959062fd67925b4.jpg" alt="8be3406be1fc5b7f20c1b590845a75bd.jpg" name="media-87130" /></a>Un fondu enchaîné rend indissociables les ultimes plans <strong>(plans 26 et 27).</strong> A l'image d'un oeil, en très gros plan, succède celle, filmée en accéléré, d'un paysage désertique sur fond de ciel orageux, alors que s'inscrit dans un coin de l'écran la désormais fameuse formule «La Vérité est ailleurs» qui s'évanouit invariablement dans un fondu au noir.<br /> Avant de revenir sur l'image, notons déjà que la version française de la série dénature quelque peu l'original sur deux points.
D'abord, parce que cette formule n'est pas systématique dans tous les épisodes : les spectateurs américains ont pu lire d'autres expressions au cours des saisons (5).<br /> <br /> Ensuite parce qu'il faut bien reconnaitre, <span style="color: #800080;"><strong>et c'est peut-être là la clé de l'énigme,</strong></span> que la traduction n'est qu'approximative. «The truth is out there» ne signifie pas vraiment que la vérité est ailleurs, dans un lieu inaccessible mais qu'elle est là, dehors, pas très loin, peut-être à portée de la main ! Et qu'il ne tient qu'à nous, finalement, pour qu'elle soit révélée aux yeux du monde (6).<br /> <br /> <a href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/01/00/13c5fe12e1e430a42dc72150bf44ec8a.jpg" target="_blank"><img id="media-87131" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px;" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/01/00/99febe6b3ba0a53ddf05af00543324f1.jpg" alt="13c5fe12e1e430a42dc72150bf44ec8a.jpg" name="media-87131" /></a>L'image de l'oeil qui précède celle du désert orageux est donc loin d'être innocente. Le nom de Chris Carter, le producteur, apparait au bas de l'écran, tandis que l'oeil s'ouvre. On connait le rôle fondamental joué par ce producteur-réalisateur dans l'élaboration et l'évolution de la série d'une année à l'autre. Auteur de plus d'un tiers des scénarios, il supervise absolument tout. Le <strong>plan 26</strong> du générique ne fait que traduire la toute-puissance du créateur, du cinéaste démiurge (dictatorial?) qui conçoit et impose un monde fictif cohérent pour, dans le même temps, donner à voir, à révéler, à ses spectateurs une vérité cachée. Une vérité que chacun fait sienne selon ses propres convictions car, comme l'écrivait Descartes, <em>«il nous est toujours libre de nous empêcher d'admettre une vérité évidente».</em><br /> <br /> <strong><span style="color: #800080;">© Jean-Michel OULLION, 1998</span></strong><br /> <br /> <br /> (1) Aristote, <em>Poétique</em>, Paris, Le Seuil, 1980.<br /> (2) Syd Field, <em>Screensplay, The Foundations of Screenswriting</em>, Dell Publishing, New York, 1984.<br /> (3) Jacques Scherer, <em>La dramaturgie classique en France</em>, A.G. Nizet, Paris, 1986.<br /> (4) Un procédé analogue fut employé par Hitchcock pour les scènes de vertige dans <em>Sueurs Froides.</em><br /> (5) Les passionnés savent que l'épisode intitulé <em>The Erlenmeyer Flask</em> était précédé de la non moins célèbre mention «Trust No One», que l'épisode <em>Ascension</em> mettait en valeur la formule «Deny Everything», <em>731</em>, la phrase «Apology Is Policy», que <em>Herrenvolk</em> était préfacé par «Everything Dies», etc. La formule d'introduction la plus originale est sans aucun doute celle de l'épisode <em>Anasazi</em> : «Ei Aaniigoo 'Ahoot'e», c'est-à-dire La Vérité est ailleurs... en navajo !<br /> (6) Dana Scully prononce pour la première fois cette phrase dans l'épisode intitulé <em>Entité Biologique Extraterrestre</em> tout en ajoutant «Mais les mensonges aussi.».</p>
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La cybersérie : un nouveau genre télévisuel ?
tag:jm-oullion.blogspirit.com,2007-11-27:1412814
2007-11-27T14:05:00+01:00
2007-11-27T14:05:00+01:00
A propos de la série télévisée V.R.5 Ce texte est paru pour la...
<p><a target="_blank" href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/00/2a536f7b967a166281ade5d47b9326c9.jpg"><img name="media-87143" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/00/970b737beabcff3c95500825efed22d5.jpg" alt="2a536f7b967a166281ade5d47b9326c9.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-87143" /></a><font color="#800080"><strong>A propos de la série télévisée V.R.5<br /></strong></font><br /> <font color="#000000"><strong>Ce texte est paru pour la première fois en mars 1997 dans la revue <em>La Voix du Regard</em>, n° 10.</strong></font><br /> <br /> <em>"Quand l'homme se laisse aveugler par les choses,
il se commet avec la poussière" (Shitao)</em><br /> <br /> <font color="#800080"><strong>"Le XXIème siècle sera virtuel ou ne sera pas",</strong></font> telle pourrait être la devise de la génération cyber parodiant la célèbre formule de Malraux. Basculer dans un nouveau millénaire conduit l'homme à se repenser et à mesurer autant ce qu'il a accompli que ce qui se dresse devant lui. A l'approche de l'an 1000, les artistes et les poètes européens avaient déjà éprouvé le besoin d'exprimer leurs visions de l'Apocalypse.<br /> <br /> Aujourd'hui, d'autres pourvoyeurs de culture de masse, les producteurs de télévision américains, abordent le prochain millénaire avec des arrière-pensées moins tragiques. Alors que se profile la barrière symbolique de l'an 2000, les créatifs des chaînes rivalisent d'imagination pour offrir à leurs convives un menu alléchant où nouvelles technologies et cyberculture tentent de se nicher dans l'imaginaire populaire collectif.<br /> <br /> Née de l'essor de l'informatique, "théorisée" par la littérature (1), la cyberculture (comme son alter ego, le multimédia) est désormais partout, depuis les cyber-cafés jusqu'à votre adresse électronique sur votre carte de visite. La réalité virtuelle qui permet de s'immerger dans un univers reconstitué a été popularisée dès 1989 par le musicien américain Jaron Lanier. Elle fascine ausi bien les éditeurs de jeux vidéos que les techniciens des industries de pointe. Le cinéma l'a introduit dans ses scénarios, avec plus ou moins de bonheur : si <em>Tron</em> (1982) est aujourd'hui un classique du genre, des films comme <em>Le Cobaye</em> (1992) ou <em>Johnny Mnemonic</em> (1995) ne resteront pas dans les mémoires, qu'elles soient virtuelles ou pas.<br /> <br /> <font color="#800080"><strong>Curieusement</strong></font>, c'est au moment où la réalité virtuelle marque le pas dans le secteur industriel, en partie parce que les constructeurs sont lents à développer des équipements miniaturisés et des logiciels graphiques performants, que le thème surgit sur le petit écran. Pourtant, malgré ces limites technologiques, Hollywood poursuit sa quête du virtuel.<br /> <br /> <a target="_blank" href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/01/8b1ac3e47f4ee214b2d05104498e0e68.jpg"><img name="media-87144" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/01/8f0f40da542edd6121a4ae672ca24a04.jpg" alt="8b1ac3e47f4ee214b2d05104498e0e68.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-87144" /></a>Pour la première fois, en 1995, une série télévisée, <em>V.R.5</em> (2), intègre la réalité virtuelle dans son schéma narratif et, partant, donne à réfléchir sur les modifications culturelles et comportementales que susciterait la diffusion massive d'une telle invention. V.R.5 fascine le spectateur par ses manques, ses non-dits et ces parcelles d'informations révélées avec parcimonie. On n'y apprend guère de choses - et ce que l'on vous dit n'est pas toujours la vérité (3).<br /> <br /> Plus émotionnel que <em>Twin Peaks</em>, moins hermétique que <em>Wild Palms</em> (4) d'Oliver Stone (qui développe des thèmes similaires comme la paranoïa ou la manipulation par l'image), <em>V.R.5</em> met en scène une jeune employée du téléphone, Sydney Bloom (jouée par Lori Singer), qui découvre accidentellement qu'elle peut pénétrer l'inconscient d'autrui grâce à un système de réalité virtuelle associé à un modem. Il lui suffit d'appeler par téléphone un correspondant involontaire pour s'approprier numériquement ses espoirs, ses rêves et ses peurs primales et les retraduire dans un monde virtuel.<br /> <br /> <a target="_blank" href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/00/636b09503d0f06ddb1e2ca247d6e966e.jpg"><font color="#800080"><strong><img name="media-87147" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/02/00/9c0eb8c65614ceaa0d4e76a1d8007ee0.jpg" alt="636b09503d0f06ddb1e2ca247d6e966e.jpg" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px" id="media-87147" /></strong></font></a><font color="#800080"><strong>Là où le bât blesse</strong></font>, c'est que personne - pas même Sydney Bloom - ne peut prédire le résultat... Au-delà du choix (rare) d'un personnage principal féminin doté d'une compétence technique, V.R.5 utilise une technologie, la réalité virtuelle, pour ses valeurs dramatiques et esthétiques. Pour la première fois, un feuilleton de télévision jette les dés pour voir ce qui peut arriver lorsque fusionnent deux ou plusieurs univers intérieurs, personnels, symboliques - donc forcément chaotiques.<br /> <br /> Récemment, la théorie du chaos a connu un certain succès, amplifié par l'image spectaculaire du "papillon de Rio" (un battement d'aile de papillon à Rio crée un typhon à Tokyo). Cette fois-ci, la théorie est mise en pratique au niveau de l'inconscient et révèle les paysages curieux des mondes que nous transportons en nous. En effet, depuis que les premiers artistes ont commencé à dessiner sur les parois des cavernes, nous avons toujours lutté pour libérer nos réalisations intérieures. Et, alors que l'art le plus abouti a toujours été capable de nous arracher des larmes de joie et de chagrin, subsiste en permanence ce sentiment que même les chefs-d'oeuvre les plus admirables laissent échapper la part la plus solitaire de notre parcours personnel.<br /> <br /> <font color="#800080"><strong>Autrement dit</strong></font>, aussi réussie une représentation soit-elle, l'art reste malgré tout seulement cela - une documentation, un enregistrement d'un point de vue, gelé dans le temps, une expérience préfabriquée que nous pouvons espérer pénétrer seulement en partie grâce à un brillant accord de guitare, une tournure de phrase enlevée ou un génial coup de pinceau.<br /> <br /> <a target="_blank" href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/02/9718ef148c6a77576847cdde8b5155b3.jpg"><img name="media-87145" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/02/8798ef1dfb4b28fdd11887e71626d00d.jpg" alt="9718ef148c6a77576847cdde8b5155b3.jpg" style="float: right; margin: 0.2em 0px 1.4em 0.7em; border-width: 0px" id="media-87145" /></a>La réalité virtuelle, comme les créateurs de V.R.5 l'ont intelligement perçue, est de nature à modifier complètement notre rapport à l'art et à l'esprit. Nous ne pressons plus nos oreilles contre les murs, nous ne louchons plus dans la brume, nous sommes capables de glisser avec quelqu'un d'autre dans le même univers et de partager ensemble l'indicible sensation d'être. Pour la première fois, il n'y pas plus séparation de l'identité. N'en déplaise à Sigmund Freud, conscient, subsconcient et l'inconscient fusionnent en un tout.<br /> <br /> Quitter en imagination le réel, c'est se jeter dans le vide. Renoncer à une position, c'est céder au vertige de l'abîme (5). Les mondes virtuels ne nous passionneront que s'ils nous procurent cette émotion. «Car quiconque fut jamais pris de vertige, qui a plongé au fond du gouffre, même en rêve, ne peut que jeter à son retour, autour de lui, des regards aigus et tranquilles»(6).<br /> <br /> <a target="_blank" href="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/17b9a2546da6a3f7417307377aeb40fe.jpg"><img name="media-87148" src="http://jm-oullion.blogspirit.com/media/00/01/b6c0dec8511d962444c06262e257a2e2.jpg" alt="17b9a2546da6a3f7417307377aeb40fe.jpg" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0px; border-width: 0px" id="media-87148" /></a>Aurons-nous, comme l'héroïne de V.R.5, qui dans l'un des premiers épisodes, revit le souvenir douloureux de la noyade de son père et de sa soeur après s'être immergée dans une baignoire pleine d'eau, à revivre également des expériences traumatisantes de notre passé avec nos compagnons virtuels à la traîne ? Comme l'amant de Sydney Bloom qui, dans le premier épisode, manifeste son subconscient en apparaissant virtuellement sous les traits d'un tueur en série, trouverons-nous parfois surprenantes des facettes de notre propre identité ? Quelle image donnerons-nous de nous-mêmes dans le monde virtuel ? Une différente chaque jour, comme certains internautes ? (7)<br /> <br /> <font color="#800080"><strong>L'un des points les plus réussis</strong></font> de V.R.5 est la représentation de la psychologie du personnage dans le monde réel et le monde virtuel par le biais du style verstimentaire. Dans la vie réelle, Sydney porte des pulls et des jeans ordinaires. Elle présente une personnalité introvertie et socialement mal intégrée. En revanche, ses vêtements deviennent voyants et sexy dès qu'elle pénètre dans le monde virtuel, comme si c'était ses perceptions, ses attentes, ses désirs qui la vêtissaient.<br /> <br /> La réalité virtuelle produit sa propre esthétique. Les systèmes existants de VR, limités en puissance de représentation, s'appuient sur une conception géométrique de l'art (lignes droites, intersections à angle droit, etc.). V.R.5 offre au contraire une alternative inédite sous la forme d'un univers complexe, déstabilisant mais très cohérent. Imaginez une version d'Alice au pays des Merveilles tournée par Oliver Stone...<br /> <br /> La plupart des plans des expériences de réalité virtuelle présentent des angles étranges et recourent à des lentilles utilisées généralement dans les films expérimentaux. Les séquences sont tournées en 35mm couleurs, puis converties en noir et blanc, et enfin recolorisés image par image par ordinateur. Les acteurs semblent baigner dans une lueur psychédélique qui rappelle les effets délétères du LSD. La musique ajoute à l'ambiance générale: l'opéra symbolise le subconscient, aussi imprévisible, paradoxale et passionné que la réalité virtuelle elle-même.<br /> <br /> La Fox n'a pas poursuivi l'expérience de V.R.5 au-delà du treizième épisode. Preuve, s'il en est, que le fossé est encore large entre les attentes du grand public et la cyberévolution des esprits. La cybersérie n'est pas encore un genre télévisuel mais possède en revanche tous les ingrédients des séries culte.<br /> <br /> Cet insuccès résulte peut-être de la perception qu'a le public de la réalité virtuelle. Déjà là et encore un pas à faire : il semble que la technique d'immersion virtuelle soit toujours sur le point d'arriver avec la prochaine percée technologique... Et d'un autre côté, ce curieux sentiment que la réalité virtuelle est située dans un futur proche de science-fiction. Sans doute faudra-t-il patienter dix, vingt ou même cinquante ans avant que la technique rattrape l'imagination des créateurs de V.R.5.<br /> <br /> <font color="#800080"><strong>Et qui sait ?</strong></font> La série pourrait se révéler plus prophétique que les sceptiques voudraient nous le faire croire. Car, en définitive, ce qui nous retient et nous fait espérer, c'est cette promesse de figer la frontière entre la vie quotidienne et l'existence virtuelle en des théâtres séparés et de nous offrir les outils pour explorer la plus mystérieuse des planètes, l'âme humaine.<br /> <br /> <strong><font color="#800080">© Jean-Michel OULLION, 1997</font></strong><br /> <br /> (1) Le romancier américain William Gibson invente en 1984 le terme de cyberspace dans son roman <em>Neuromancien.</em><br /> (2) Produite par la Fox, la série <em>Virtual Reality 5 (VR.5)</em> a été diffusée en France sur la chaîne câblée Canal Jimmy en 1996-1997.<br /> (3) <em>"Toute question ne mérite pas toujours réponse",</em> Publilius Syrus, 1er siècle avant JC.<br /> (4) L'histoire de <em>Wild Palms</em>, qui s'étalait sur six épisodes, était si obscure que la chaîne ABC dût mettre en place une assistance téléphonique pour aider les téléspectateurs à dénouer les fils de l'intrigue...<br /> (5) En allemand, abîme se dit Abgrund qui s'oppose à Grund, la base mais aussi comme le précisait Heidegger, la raison.<br /> (6) Philippe Quéau, <em>Le Virtuel, vertus et vertiges</em>, Champ Vallon, 1993.<br /> (7) <em>"Sur Internet, personne ne sait que vous êtes un chien"</em> - maxime populaire sur le World Wide Web.</p>
alfaV12
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Regard de femme !!!!!!!
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2007-09-03T18:04:07+02:00
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