Last posts on racines2024-03-29T00:28:43+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/racines/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlBelle histoire (34) : entre terre et cieltag:leshommeslibres.blogspirit.com,2024-01-20:33534862024-01-20T12:07:00+01:002024-01-20T12:07:00+01:00 Belle histoire (34) : entre terre et ciel. Chantal Delsol affirme que...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Belle histoire (34) : entre terre et ciel.</em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Chantal Delsol affirme que la démocratie tient sur un socle indispensable: le sens commun. Le sens commun est une notion à la fois floue et palpable. Comment le définit-elle?</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3950036988.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1372194" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2968378733.jpg" alt="auvergne,cantal,tradition,saint-cernin,racines,ailes" /></a>Identité</strong></span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span class="s1"><a href="https://www.la-croix.com/debat/Chantal-Delsol-democratie-delite-labandon-progressif-socle-fondateur-2023-11-15-1201290968"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">Voici ce qu’en écrit</span></span></a></span><span class="s2"> la philosophe française:</span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #333399;">Le sens commun, ce discernement de base que tous partagent, dira par exemple : « Il est normal que je préfère mon frère à un étranger que je ne connais pas », ou bien « Pour un adulte, la responsabilité vient avant la liberté : je ne peux pas être libre de tout faire », ou bien « On ne choisit pas son sexe, et il n’y en a que deux ». </span>»</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce serait une sorte de moule collectif invisible qui tient en des repères communément admis. Dire qu’un homme ne peut pas être enceint tient du sens commun. Qu’une femme n’est pas un homme, sens commun encore.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Poser des limites et revendiquer des appartenances fait partie des fondamentaux qui constituent le sens commun. De cela émerge une identité, individuelle et/ou de groupe. Qui dit identité de groupe dit ressemblance, et ces ressemblances font durer le groupe au-delà de son territoire naturel.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Personne ne refuse aux Sikhs le droit d’avoir une identité propre, et de se reconnaître entre eux, même à l’étranger. J’écoute parfois des interviews de rappeurs, ils revendiquent souvent leur identité, quelle qu’elle soit. La politique pro-minorités leur reconnaît là encore le droit de disposer d’une identité différente. De même aujourd’hui pour les nations autochtones.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1634649386.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1372195" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3203411302.jpg" alt="auvergne,cantal,tradition,saint-cernin,racines,ailes" /></a>Appartenance</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce n’est pas pour dire, mais il n’y a guère que l’identité caucasienne à qui l’on conteste ce droit. L’homme blanc, et la femme blanche, ont leur histoire, qui mérite d’être contée.</span></p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est ce que fait l’émission <em><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://tv.teleboy.ch/home(player:replay/29608013)"><span class="s3">Des racines et des ailes</span></a></span></span></em> sur France 3. Une des rares émissions où je ne zappe presque pas (je zappe pour chercher des séquences intéressantes. Parfois cela marche).</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette semaine j’ai découvert la vie de Dominique Dupont (lien ci-dessus, à partir de 1h 15’). Elle a repris la boucherie familiale dans un petit village d’Auvergne, Saint-Cernin. On la suit dans son parcours d’excellence: excellence des bêtes élevées naturellement dans sa région, excellence du travail de ses employés.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les reportages de cette émission sont d’une rare qualité. On prend le temps de découvrir la personne dans son environnement immédiat, avec ses relations. À chaque fois une histoire locale, posée entre terre et ciel dans un lieu donné, touche à l’universel de l’humanité.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le sens commun est là: la terre où nous sommes nés nous imprègne. Elle est nous et nous sommes elle. Ses odeurs, ses paysages, sa lumière, ses bruits, ses bêtes et ses hommes nourrissent notre imaginaire. Cette appartenance à sa terre est une constante dans toutes les sociétés d’origine rurale.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1975432633.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1372294" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3729287648.jpeg" alt="auvergne,cantal,tradition,saint-cernin,racines,ailes" /></a>Encyclopédie</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dominique Dupont la bouchère n’a pas les ambitions d’un monarque politique. Son univers est fait de quelques kilomètres carrés de douce montagne, de prairies, de races de vaches rustiques bichonnées par des éleveuses déterminées.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Dans cet univers elle est un maillon d’un mode de vie simple et authentique. Dans les années 1950 le village mourait faute d’habitants. Puis une politique d’accueil a fait revenir commerces et habitants. Aujourd’hui Saint-Cernin respire.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une fois l’an les commerçants proposent une grande grillade en plein air sur la place de l’église. Ils offrent leurs spécialités au public. Tous les âges s’y pressent. La vie est bien revenue.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">La terre, notre terre, fabrique de l’âme. L’aimer et la protéger fait partie du sens commun. S’en sentir responsable, et un peu propriétaire, est naturel, même si initialement la terre n’appartient à personne.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il faudrait, dans une perspective politique, analyser tous ces termes dans leur contexte. Mais la terre et le village sont d’une telle densité d’informations symboliques implicites qu’à moins de vouloir en faire une encyclopédie – ce n’est pas mon cas – je préfère prendre le tout comme il est.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/956464363.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1372198" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3291512326.jpg" alt="auvergne,cantal,tradition,saint-cernin,racines,ailes" /></a>Transmission</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Quelque part entre terre et ciel la vie peut être bonne. Elle est bonne entre autre grâce à ces personnes comme Dominique qui restent là où elles sont, loin du bling-bling et de la bruitaille des grandes villes. Les petits invisibles sont comme les pattes d’une chenille: nombreux, indistincts et essentiels.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On ne retiendra pas leur nom dans les livres de la grande Histoire mais en reproduisant la petite histoire de leur terroir Dominique et les autres participent à une transmission incarnée, la transmission de ce qui fait cette vie bonne.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une belle histoire.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>
guy-sembichttp://parolesetvisages.blogspirit.com/about.htmlLes racines de la civilisation actuelletag:parolesetvisages.blogspirit.com,2023-05-14:33426242023-05-14T08:28:07+02:002023-05-14T08:28:07+02:00 … Œuvre de l’artiste américain Cy Twombly, l’un de ces artistes dont les...
<p style="text-align: center;"><img id="media-1356902" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://parolesetvisages.blogspirit.com/media/02/00/931897713.jpg" alt="Racines civilisation actuelle.jpg" /></p><p class="western" align="justify">… Œuvre de l’artiste américain Cy Twombly, l’un de ces artistes dont les peintures se vendent entre 2 millions et… 75millions de dollars…</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify">Ce sont là, entre autres réalisations notamment de littérature, de poésie, de sculpture, de musique (de musique qui ne s’écrit pas)… Les « racines de la civilisation comptremporaine », telles celles d’un arbre dont les branches et les feuillages dépassent en hauteur les nuages les plus élevés… Mais ne bruissent pas, comme les arbres que nous connaissons et voyons autour de nous, dans le paysage qui nous entoure…</p><p class="western" align="justify">Les racines de cet arbre sont des prothèses purement technologiques…</p><p class="western" align="justify"> </p><p class="western" align="justify"><span style="color: #1c1e21;">… <span style="font-size: medium;">À comparer avec les dessins que je produis, visibles sur ma page... Et à noter aussi que je ne me livre à aucun commentaire sur l'une ou l'autre des œuvres de l'américain Cy Twombly, pas plus d'ailleurs que sur toute œuvre contemporaine de quelque artiste que ce soit... </span></span></p><p class="western" align="justify"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-size: medium;">Une précision : mes œuvres ne sont pas à vendre, à la limite j'accepterais de les présenter en galerie, à la vue de visiteurs... Mais pas de me séparer d'un seul de mes dessins, fut-ce à un prix très élevé que l'on me proposerait... </span></span></p><p class="western" align="justify"><span style="color: #1c1e21;"><span style="font-size: medium;">Je "lègue"(en pensée et « éventuellement au vrai ») ce que je fais au "Patrimoine de l'Humanité" (qui, soit dit en passant, est "grand comme un cosmos"... Et inachevé... ) - RIRE !…</span></span></p><p class="western" align="justify"> </p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlEurope : Une polémique minabletag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2022-01-03:32630202022-01-03T09:54:00+01:002022-01-03T09:54:00+01:00 Et c’est reparti ! La campagne présidentielle a repris, hier, avec une...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1138067" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/02/02/431024371.jpeg" alt="Europe,racines,présidentielle,drapeau" width="115" height="78" />Et c’est reparti ! La campagne présidentielle a repris, hier, avec une polémique aussi pourrie que minable. Pour marquer la présidence française de l’Union européenne, on avait fait flotter gentiment le drapeau européen sous l’Arc de Triomphe. L’extrême-droite, aussi sec, a hurlé au sacrilège ! Sans savoir, ces pauvres incultes, qu’en 1955, pour illustrer l’union des peuples européens, le graphiste Arsène Heitz a composé ce drapeau à partir des étoiles de la Vierge miraculeuse de la rue du Bac : c’est aujourd’hui l’une des dernières références aux racines chrétiennes de notre continent ! Faudrait savoir ce que vous voulez, Marine, Eric et les autres…</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlVoyagetag:textespretextes.blogspirit.com,2020-09-26:31539902020-09-26T08:30:00+02:002020-09-26T08:30:00+02:00 « Bien sûr, elle a rêvé de ce voyage de temps à autre, elle ne...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1482395309.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1097969" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1189016596.jpg" alt="Zeniter couverture.jpg" /></a>« Bien sûr, elle a rêvé de ce voyage de temps à autre, elle ne peut pas le nier. Quand elle a suivi quelques cours d’arabe à l’université, c’était dans le but de les mettre en application si un jour elle traversait la Méditerranée. Mais au fil du temps, elle s’est habituée à ce que le Couplet sur <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_alg%C3%A9rienne" target="_blank" rel="noopener">la décennie noire</a> vienne légitimer l’absence de réalisation de ce rêve, elle a accepté que l’Algérie était trop dangereuse pour elle.</span></em></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Il y a des années qu’elle ne voyage plus à la découverte de contrées exotiques. Son travail à la galerie lui donne l’occasion de connaître de nouvelles terres à travers les œuvres exposées ou les biographies des artistes qu’elle met en forme pour le catalogue. […] </span></em></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Peut-être qu’il ne s’agit que d’un pis-aller magnifique, peut-être que quelque chose lui manque encore et creuse en elle des radicelles mais elle estime qu’il lui revient de décider si elle veut combler ces éraflures de vide. En l’envoyant à Tizi Ouzou, elle a l’impression que Christophe s’est arrogé le droit d’écrire son histoire à sa place, ou plutôt qu’il vient de l’obliger à rentrer dans le rang d’une histoire familiale dont elle s’était libérée pour mieux écrire la sienne. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Alice Zeniter, </span><a title="Combler les silences (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/09/23/combler-les-silences-3153980.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">L’art de perdre</span></em></a></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlCombler les silencestag:textespretextes.blogspirit.com,2020-09-24:31539802020-09-24T08:30:00+02:002020-09-24T08:30:00+02:00 « Alors ça ne commence pas par l’Algérie. Ou plutôt si, mais ça ne...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Alors ça ne commence pas par l’Algérie. Ou plutôt si, mais ça ne commence pas par Naïma. »</em> J’ai mis du temps avant de me décider à ouvrir <a title="Site de l'éditeur" href="https://editions.flammarion.com/Catalogue/hors-collection/litterature-francaise/lart-de-perdre" target="_blank" rel="noopener"><em>L’art de perdre</em></a> d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Zeniter" target="_blank" rel="noopener">Alice Zeniter</a>. Tant a été dit sur ce roman où, de <em>« L’Algérie de Papa »</em> à <em>« Paris est une fête »</em> en passant par <em>« La France froide »</em>, la romancière raconte comment Naïma explore ses racines familiales, laissées longtemps de côté.</span></p><p style="padding-left: 40px;"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><iframe width="480" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/RhCTaRgZwYU?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Employée dans une galerie parisienne, elle sent que le temps est venu pour elle de répondre à cette question : <em>« Est-ce qu’elle a oublié d’où elle vient ? »</em> La voici donc qui se met en quête du passé. Son histoire de l’Algérie est d’abord celle du grand-père Ali, paysan kabyle, qui s’est engagé en 1940 dans l’armée française et, au retour, réussissant à s’emparer d’un pressoir à huile emporté par les flots dans <em>« l’oued grossi par la fonte des neiges »</em>, a mis sa famille à l’abri du besoin en exploitant une oliveraie dans la montagne.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ali a eu deux filles d’un premier mariage, puis enfin, en secondes noces avec la jeune Yema, un garçon : Hamid, le père de Naïma. Pour arriver à raconter l’histoire d’une famille à partir de quelques images devenues légendes, <em>« la fiction tout comme les recherches sont nécessaires, parce qu’elles sont tout ce qui reste pour combler les silences transmis entre les vignettes d’une génération à l’autre. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ali s’est enrichi avec ses frères sur les territoires de la crête, ce qui leur vaut dans le village une réputation de quasi <em>« notables ».</em> Aussi quand l’indépendantiste <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Messali_Hadj" target="_blank" rel="noopener">Messali Hadj</a> commence à faire parler de lui par ses critiques envers les Français, Ali ne le soutient pas. D’abord parce que ce révolutionnaire n’aime pas les Kabyles et rêve d’une nation arabe, et aussi parce qu’Ali est vice-président de l’Association des anciens combattants à Palestro. Les premières attaques du FLN qui s’en prennent à des civils ne lui plaisent pas. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La guerre d’Algérie leur fera tout perdre. Ali arrive avec sa famille en France en 1962, comme la plupart des harkis, pour échapper aux règlements de compte – les nationalistes les considèrent comme des traîtres. D’abord placés dans un camp à Rivesaltes, puis envoyés à <a title="Vidéo : Les harkis à Jouques et au logis d'Anne (Le Journal Provence - Alpes - Côte d'Azur –Corse, 22 avril 1976)" href="https://www.ina.fr/video/RAC99000440/" target="_blank" rel="noopener">Jouques</a>, <em>« dans un hameau de forestage nouvellement ouvert »</em>, eux qui se croyaient des Français découvrent une existence à l’écart, froide, précaire. Hamid, l’aîné des neuf enfants d’Ali et Yema, n’a qu’un rêve : <em>« se mêler aux Français ».</em> Il s’applique à l’école.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Puis ils déménageront à Flers. <em>« La Kabylie et la Provence étaient une succession de silhouettes d’arbres, de crêtes et de maisons à moitié mangées de lumière. Elles étaient faites de taches de couleur qui dansaient entre les paupières difficilement tenues entrouvertes. […] Mais le ciel gris de Normandie ne cache rien. Il est neutre. […] C’est comme si le ciel regardait ailleurs. »</em> Les enfants <em>« parlent de moins en moins à leurs parents »</em> : la langue les éloigne peu à peu, l’arabe de l’enfance recule derrière le français qui nomme et qui donne forme au monde dans lequel ils grandissent. Les parents en souffrent, mais les encouragent.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">J’ai aimé la manière non linéaire choisie par <a title="Billet et entretien (Diacritiques)" href="https://diacritiques.blogspot.com/2018/02/lart-de-perdre-dalice-zeniter.html" target="_blank" rel="noopener">Alice Zeniter</a>. Dès le début, elle part du présent pour remonter le temps et elle y revient régulièrement, surtout dans la dernière partie. Naïma portait en elle, sans le savoir vraiment, l’histoire de son grand-père, de son père, des siens. Se rendre à Alger pour préparer une exposition et, inévitablement, pour remonter là où leur histoire familiale a commencé, est un défi à haut risque pour la petite-fille d’Ali. Les descendants des harkis n’y sont pas les bienvenus, comment réagira le reste de la famille restée là-bas ?</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le beau titre du roman (Prix Goncourt des lycéens et <a title="Article du Monde" href="https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/09/06/le-monde-remet-son-prix-litteraire-a-alice-zeniter-pour-l-art-de-perdre_5181957_3260.html" target="_blank" rel="noopener">Prix littéraire du Monde</a> en 2017, entre autres) est tiré d’un <a title="Un art (Des mots et des notes)" href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2018/01/21/un-art/" target="_blank" rel="noopener">poème</a> qui ne l’est pas moins, d’Elizabeth Bishop. Si vous n’avez pas encore ouvert <a title="Le coup de coeur d'Anne (Des mots et des notes)" href="https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/2018/01/16/lart-de-perdre/" target="_blank" rel="noopener"><em>L’Art de perdre</em></a>, qui réussit à parler de l’Algérie autrement que dans l’histoire officielle, je vous recommande ce roman tout près des êtres et des choses. Comme indiqué sur la quatrième de couverture, <em>« ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales ». </em></span></p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlQuelles racines chrétiennes de l'Europe ?tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2016-05-10:30725652016-05-10T00:19:00+02:002016-05-10T00:19:00+02:00 Ainsi Pierre Moscovici, éminent commissaire européen, affirme "ne pas...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-918796" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/00/01/1724260490.jpg" alt="Pierre-Moscovici.jpg" />Ainsi Pierre Moscovici, éminent commissaire européen, affirme <em>"ne pas croire aux racines chrétiennes de l'Europe".</em> Comme quoi on peut être fort en économie et nul en histoire. Que l’Europe ait d’autres racines que <em>"chrétiennes" </em>est une évidence, mais refuser de <em>"croire"</em> que l’Eglise ait forgé pendant mille ans (de Charles Martel aux Lumières, pour simplifier) une bonne partie de la culture, de l’art, du droit et des valeurs de notre continent, c’est de l’obscurantisme. Etonnez-vous que la foi en l’Europe, aujourd’hui, s’exprime davantage par les voix de Barak Obama et du pape François que par les technocrates de Bruxelles ! </span></p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlLe Limousin, combien de divisions ?tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2016-05-06:30722812016-05-06T16:37:16+02:002016-05-06T16:37:16+02:00 Retour de Rochechouart (87) où j’ai eu l’honneur d’être invité, après...
<p><span style="font-family: 'Arial',sans-serif; font-size: 10pt;"><img id="media-918310" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/01/3168880527.jpg" alt="ostensions-R.jpg" width="129" height="96" />Retour de Rochechouart (87) où j’ai eu l’honneur d’être invité, après Denis Tillinac et Odon Vallet, à donner une conférence dans le cadre des Ostensions limousines. Tous les sept ans, là-bas, une vingtaine de communes commémorent l’invocation des saints contre la peste de… 994 ! Ces défilés populaires, qui rassemblent des dizaines de milliers de participants, ont été inscrits par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité en 2013 – ce qui n’a troublé ni les médias parisiens (qui n’y ont jamais fait le moindre reportage) ni les collectivités publiques (qui ne leur donnent pas un kopek de subvention). Le Limousin, combien de divisions ?</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlRacinestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-12-25:32996932015-12-25T14:14:00+01:002015-12-25T14:14:00+01:00 Joana Nous venons de quelque part. D’une famille, d’une géographie,...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/2710523328.jpg" target="_blank"><img id="media-205576" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1802818563.jpg" alt="racines,souche,origine,appartenance,noel,crèche,culture,tibet,différence,christianisme,paganisme," width="271" height="356" /></a>Joana</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Nous venons de quelque part. D’une famille, d’une géographie, d’une culture. Le présent nous modèle peu à peu sans ôter les traces de ces racines.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ainsi je lisais les confessions de Joana Balavoine, fille de l’ancien chanteur, décédé tragiquement il y a trente ans sur le rallye encore nommé Paris-Dakar. L’interview est <a href="http://www.parismatch.com/People/Musique/Exclusif-la-fille-du-chanteur-parle-Joana-Balavoine-Mon-pere-ma-fierte-882335" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">publié dans Paris-Match</span></a> sous le titre: <em>« Mon père, ma fierté »</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle n’a jamais connu son père: l’accident d’hélico s’est produit cinq mois avant sa naissance. Daniel Balavoine et la mère de Joana n’étaient pas mariés. Elle portait donc le nom de sa mère à la naissance. Sa mère qui a immédiatement engagé une procédure pour qu’elle reçoive aussi le nom de son père. Pour lui donner une filiation, une racine. Pour dire d’où, de qui elle venait. De quel sperme, de quelle biologie, de quelle histoire. De quel univers.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">À la question: <em>« <span style="color: #5c5a5a;">Et tu n’as jamais eu envie de renoncer à ce nom célèbre ?</span> »</em>, elle répond:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #5c5a5a;">Dans ce nom, Balavoine, il y a l’idée de se battre. Et il y a la voix. Si on va plus loin, on peut même y lire qu’il va falloir avoiner. [Rires.] Pourquoi je changerais un tel étendard ? Ça donne des ailes.</span> »</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et plus loin:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #5c5a5a;">… j’ai grandi, et compris que l’on ne peut pas avancer dans la vie sans se connecter avec ses racines. (…) A force d’entendre les gens me dire que je lui ressemble, que j’ai parfois un comportement similaire, que je m’emporte avec la même fougue, j’ai accepté de ressembler à ce mec, tout en ne sachant pas réellement qui il était. </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2355258358.jpg" target="_blank"><img id="media-205577" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3186368476.jpg" alt="racines,souche,origine,appartenance,noel,crèche,culture,tibet,différence,christianisme,paganisme," width="286" height="381" /></a>Léa</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a aussi Léa Salamé, chroniqueuse chez Ruquier. Libanaise, arménienne et française: un doux mélange à cause de quoi elle se sentait d’abord étrange, presque étrangère à ce pays de France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://www.non-stop-people.com/actu/tv/lea-salame-dorigine-etrangere-ses-confessions-sur-ses-racines-94562" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Elle dit</span></a> d’elle-même:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #5c5a5a;">J’avais le sentiment d’être différente et je me suis employée pendant mes premières années professionnelles à gommer ces différences, à gommer mes aspérités, mon orientalité, mes rondeurs.</span> »</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et encore:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">«<span style="color: #5c5a5a;"> <em>Les tourments identitaires, je sais ce que c’est</em>. De là, Léa Salamé –qui dressait le bilan des premières semaines de Yann Moix comme chroniqueur dans l’émission de Laurent Ruquier- a évoqué ses origines : <em>Ces thèmes me touchent. Un jour, j’écrirai un livre sur le sujet. Je suis un mille-feuille d’identités. Je suis fière de mes origines…</em> </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/543127464.jpg" target="_blank"><img id="media-205578" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/4028654612.jpg" alt="racines,souche,origine,appartenance,noel,crèche,culture,tibet,différence,christianisme,paganisme," width="289" height="456" /></a>Natacha</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ancienne chroniqueuse du même Laurent Ruquier, Natacha Polony vient de publier un livre: <em>Nous sommes la France</em>. Elle revient aussi sur ce qui a formé la France, ses identités multiples, sa diversité (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=iOZMtkh_4bc" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">ici sur ONPC le 19 décembre</span></span></a>). Tout en insistant sur la différence entre un pays multi-ethnique, ce qui est fortement le cas aujourd’hui, et une multiculturalité qui ne fait que juxtaposer les communautés entre elles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le critique du magazine <em>Le Point</em>, Saïd Mahrane, <a href="http://www.lepoint.fr/livres/nous-sommes-polony-09-11-2015-1980277_37.php" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">dit du livre</span></a>:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #5c5a5a;">… il est le livre le plus rassembleur de tous depuis les attentats de janvier 2015 et pas seulement parce qu'il le proclame en son titre. (…) Ce « nous », sous la plume de l'auteur, est tout sauf un « nous » vain et naïf. C'est un nous national, souverain, multiethnique – et non multiculturel sinon quoi le « nous » devient une addition de « eux ». Ce « nous » est une communauté d'héritiers, un plein existentiel, un attachement, un ancrage, une aventure commune, un peuple old school et new school retrouvé. Bref, la France. </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il est ici question d’héritage – culturel s’entend. Encore une fois nous venons de quelque part. L’universalité est une nasse, un bassin où se dilue toute personnalité géographique. Pourtant, entre les montagnes du Tibet et les plaines de Russie, entre la psychologie des marins d’Ouessant et celle des cultivateurs du Zimbabwe, n’y aurait-il plus aucune particularité culturelle et ethnique? Plus aucune différence à défendre, aucune singularité légitime par ce qu’elle raconte de nous en tant qu’humains nés dans un univers particulier qui nous a modelés socialement, intellectuellement, spirituellement – et parfois biologiquement?</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>Crèches</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y a des différences, une origine, une histoire avec un petit et un grand H. En faire état est une simple légitimité. Le mondialisme n’est pas l’effacement des identités de moindre représentativité. Il n’est que l’assouplissement de barrières, l’ouverture de voies de communication physiques et culturelles entre les mondes différents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/4228644189.jpg" target="_blank"><img id="media-205579" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3300724189.jpg" alt="racines,souche,origine,appartenance,noel,crèche,culture,tibet,différence,christianisme,paganisme," /></a>Personne à ma connaissance ne reproche aux tibétains et aux hindous d’ériger de petits autels ou d’égrener des signes religieux dans la nature et de les manifester dans l’espace public. On y voit même une fidélité à la tradition, à leur culture. Ce qui serait bon et louable chez les tibétains serait-il mauvais et méprisable en Europe? Qui a tracé la ligne entre ce <em>Bien</em> et ce <em>Mal</em> opportunistes et incohérents?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En Provence les crèches sont des oeuvres artistiques autant que des actes de dévotion. Que des crèches soient visibles dans l’espace public n’a rien de choquant. La laïcité n’est pas une religion, un dogme, seulement un mode de répartition des pouvoirs. L’Europe a des racines chrétiennes. Même l’idéologie fraternaliste de gauche en est un avatar. Pourquoi le nier, le renier, le dénier?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Certes la symbolique et le discours chrétien religieux est aujourd’hui difficile à entendre et à prendre au premier degré. La critique de l’existence réelle ou fonctionnelle de Dieu, la personnalisation autour du Christ, sont des éléments discutables. On peut aussi débattre sur la manière de gérer la verticalité sociale (ceux du haut et ceux du bas, géographie reprise par la gauche) et sur la story telling de la crèche. On peut aussi discuter du culte de la mémoire et des symboles fondateurs d’une religion. Mais on n’évacue pas ainsi des siècles de modelage qui ont fait nos racines. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je vois la nouvelle droite française (déjà ancienne mais toujours nouvelle) se réclamer du paganisme. Le besoin d’une spiritualité, de quelque chose qui relie les Hommes entre eux et avec le monde et l’univers reste vivace, j’en suis heureux. Mais pourquoi aller chercher le paganisme, vieille forme obsolète, pour contourner le christianisme aux valeurs et exigence individuelles fortes et élaborées?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Nos racines païennes, avec leurs anciens dieux, tiennent d’un animisme intéressant quoique très folklorique aujourd’hui, mais laissent les humains davantage dans la soumission aux force représentées par ces dieux que dans la responsabilité individuelle. Or nos racines, celles qui modèlent notre culture depuis des siècles, sont aujourd’hui dans l’égalité et la responsabilité, valeurs chrétiennes s’il en est.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Trois femmes pour parler de Noël et de nos racines: Joana, Léa, Natacha. Noël est une des fêtes fondatrices de la culture européenne. L’occasion de dire quelques mots à propos de racines. Les racines? Là d’où l’on vient, par où l’on a pris souche.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlEtre né quelque parttag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2013-09-17:29781192013-09-17T00:09:00+02:002013-09-17T00:09:00+02:00 Tombé par hasard sur un site qui dénonce l’appauvrissement de...
<p class="MsoNormal"> <span style="font-size: 10.0pt; font-family: Arial;"><img id="media-757803" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/02/1103871242.jpg" alt="montboudif.jpg" width="94" height="94" />Tombé par hasard sur <a href="http://www.renaissance-des-villages.fr">un site</a> qui dénonce l’appauvrissement de l’histoire de France dû... au regroupement des maternités. Aujourd’hui, les 850.000 bébés qui voient le jour chaque année naissent dans 540 villes pourvues d’une maternité, et non dans les 36.000 communes où sont leurs racines. C’en est fini de tous ces grands personnages nés à St-Léger-de-Fougeret, à Alise-Sainte-Reine ou à Domecy-sur-Cure, pour ne parler que de la Bourgogne : adieu les statues, les plaques, les petits musées où l’on célèbre l’enfant du pays ! Demain, tous les Bourguignons seront nés à Dijon, Auxerre, Mâcon, Nevers ou Sens, quelle tristesse ! Il est grand temps de changer la législation sur l’état civil !<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlDu riz OGM contre la sécheressetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-08-10:32987942013-08-10T17:09:00+02:002013-08-10T17:09:00+02:00 Normalement un agriculteur prélève une partie de sa récolte et la...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/262348159.jpg" target="_blank"><img id="media-149252" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/4019756045.jpg" alt="riz,ogm,sécheresse,climat,nutrition,racines,adaptation," width="300" height="225" /></a></span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Normalement un agriculteur prélève une partie de sa récolte et la réutilise pour les semailles suivantes. Cela lui est interdit avec les semences modifiées. D’autre part certains OGM n’évitent pas le recours aux pesticides, ce qui ne diminue pas la pollution des sols. De plus les paysans paient et les semences et le pesticide. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Néanmoins on ne peut jeter tout dans les technologies génétiques. Le mot fait peur, à tort. L’Homme doit-il intervenir dans les processus biologiques sur lesquels se fonde la vie. Il le fait déjà. Les modifications génétiques existent depuis longtemps. Les croisements de races animales ou d’espèces végétales en sont l’exemple. Aujourd’hui la technologie permet d’aller plus loin et plus précisément.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les modifications génétiques font partie de la nature, quelle qu’en soit la cause: humaine ou non humaine. Si l’humain a l’intelligence et les moyens de le faire, c’est la nature qui agit à travers lui.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Un jour on soignera certaines maladies grâce à la génétique. Cela me paraît utile et souhaitable. Intervenir sur des plantes pour en améliorer les capacités est un objectif tout aussi légitime. Il faut étudier les conditions, la qualité nutritive, la résistance des nouvelles variétés aux conditions environnementales et aux parasites.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Dans le cas du riz modifié il s’agit d’une manipulation du gène qui commande à la longueur des racines. Celles-ci doublent de longueur. Cela permettra au riz d’aller puiser l’eau plus profondément et de mieux résister à des sécheresses.</span><br /><br /><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">«<a href="http://www.maxisciences.com/riz/du-riz-ogm-capable-de-mieux-resister-a-la-secheresse_art30437.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;">Le riz est, avec le maïs</span></a> et le blé une des céréales les plus cultivées au monde. Cet aliment est même la base de la nourriture de trois milliards de personnes. Avec la croissance démographique actuelle, il faudrait donc augmenter de 40% le rendement des cultures dans les zones sujettes à la sécheresse d'ici 2025. Or, le changement climatique et le réchauffement ne facilité pas la tâche car le riz est une plante particulièrement sensible au stress hydrique, c'est-à-dire au manque d'eau.»</span></em><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Si l’idée est séduisante elle suscite certaines questions: quels nutriments les racines puiseront-elles à plus grande profondeur? Les bactéries et la composition de l’humus varient selon la proximité du sol. La valeur nutritive du riz pourrait-elle être modifiée? </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cela ne doit pas freiner la recherche. L’adaptation au changement climatique est nécessaire si celui-ci s’installe durablement. L’humain est aujourd’hui capable de modifier son environnement. Il est aussi capable de trouver des réponses adaptatives à cette modification.</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Yusaku Uga et son équipe, de l'Institut japonais des sciences agrobiologiques, ont mis au point une nouvelle variété de riz. Il s’agit d’un riz génétiquement modifié. Les OGM ont mauvaise presse. D’une part à cause de la dépendance que les fabricants imposent aux paysans qui doivent chaque année racheter des semences.</span></p>
Bernard LECOMTEhttp://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.htmlLe suicide de l'Europetag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2011-02-05:21829182011-02-05T10:53:57+01:002011-02-05T10:53:57+01:00 Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4 /*...
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Arianehttp://ariane.blogspirit.com/about.htmlSaturne : naturel et essentiel (plaisir gourmand du 4 octobre)tag:ariane.blogspirit.com,2010-10-05:19891712010-10-05T08:53:00+02:002010-10-05T08:53:00+02:00 Eh oui, parfois, je l'avoue, je cède au buzz parisien pour tester une...
<p>Eh oui, parfois, je l'avoue, je cède au buzz parisien pour tester une nouvelle adresse à la mode encensée par tous les blogs gastronomiques*. Il s'agit du restaurant <strong>Saturne</strong>, ouvert depuis à peine trois semaines. J'étais à la recherche d'un restaurant sympathique ouvert le lundi, pour le découvrir avec un ami de passage à Paris et fin gourmet. Prête si besoin à remettre en cause les louanges unanimes si on est déçus. On a eu la dernière table en réservant ce matin.</p> <p>Alors, qu'en dire en toute honnêteté ? Et bien, aucune déception, bien au contraire. Cela commence bien avec l'arrivée dans un très beau lieu sobre, contemporain, spacieux, serein. Puis un accueil sympathique, une vue sur la cuisine ouverte, une carte gourmande avec des intitulés tentants et un choix limité (choix entre deux plats puis fromage ou dessert, je préfère cela à une carte à rallonge) et des mots qui nous parlent de nature (mouron des oiseaux, oxalis, cameline, ...). Enfin, l'essentiel, la cuisine : on s'est régalés de bout en bout, avec des plats très proches du produit, des ingrédients de top qualité, des accords de saveurs délicieux, aucune fioriture inutile. Cela commence par trois entrées successives :</p> <p>- "tarte fine à l'oignon doux de Provence, pralin", une belle entrée en matière avec une douceur sucrée-salée,</p> <p>- "courge jack be little, moule, cèpe, mouron des oiseaux", une pure merveille !</p> <p style="text-align: center;"><img height="256" width="481" src="http://ariane.blogspirit.com/media/02/02/650213532.JPG" alt="P1020667.JPG" name="media-523126" id="media-523126" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" /></p> <p>- "thon rouge de St Jean de Luz grillé, aubergine à la flamme, tomate" : le thon est juste saisi et très savoureux, l'ensemble délicieusement parfumé.</p> <div style="text-align: center"><img height="261" width="486" src="http://ariane.blogspirit.com/media/02/01/1533939891.JPG" alt="P1020668.JPG" name="media-523127" id="media-523127" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: left;">Cela continue très bien avec un "lieu jaune de ligne, jus de coquillage à l'armoise, oseille et oxalis", <div style="text-align: center"></div> <div style="text-align: center"><img height="256" width="476" src="http://ariane.blogspirit.com/media/01/01/1712208131.JPG" alt="P1020669.JPG" name="media-523128" id="media-523128" style="margin: 0.7em 0px; border-width: 0px;" /></div> </div> <p>et on termine par un dessert d'une blancheur immaculée, tout en douceur subtile : lait d'amande, glace au lait ribot et mousse à la cameline (une plante). Tout cela dans un menu à 39 euros, franchement, cela les vaut sans problème.</p> <p>Pour conclure cette soirée de haute gourmandise, on goûte une tisane originale (menthe, mélisse, ...) avec des madeleines à tomber ! Le pain de campagne est excellent aussi : on n'a pas trouvé l'erreur !</p> <p>*Par exemple :</p> <p><a target="_blank" href="http://foodintelligence.blogspot.com/2010/09/connaissez-vous-saturne.html">Food Intelligence</a></p> <p><a target="_blank" href="http://www.sofoodsogood.com/?p=5950">So food so good</a></p> <p><a target="_blank" href="http://www.chroniquesduplaisir.fr/2010/09/saturne.html">Chroniques du plaisir</a></p> <p><em>NB : afin de vous encourager à prendre plaisir à manger le plus souvent possible, je vous donne chaque jour un plaisir gourmand personnel. Je serai ravie que vous postiez un commentaire si vous voulez une recette détaillée, une adresse,... ou faire une suggestion gourmande.</em></p> <p><em>Saturne, 17 rue Notre-Dame des Victoires, Paris 2eme, 01 42 60 31 90.</em></p> <p> </p>
Christian Le Meut - Journalistehttp://rezore.blogspirit.com/about.htmlCourrier international : ”Choyez vos racines”tag:rezore.blogspirit.com,2007-08-28:13585732007-08-28T10:35:00+02:002007-08-28T10:35:00+02:00 Pennadig skrid embannet barzh Courrier International d'an 2 a viz Eost,...
<p><img src="http://rezore.blogspirit.com/media/01/02/4492cb0ba53bea4b2ea8d27e6f600380.jpg" id="media-34767" alt="d6167feafc06ff31594ff1ed3af65cf7.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left" /><b>Pennadig skrid embannet barzh Courrier International d'an 2 a viz Eost, niverenn ispisial war an eurusted...</b></p> <p><b>Brève pêchée dans Courrier International du 2 août, supplément consacré au bonheur...</b></p> <p>"Choyez vos racines : apprenez le berbère, les danses basques, le nom des 365 fromages, la harpe celtique.... Le sentiment d'appartenance à une culture est primordial pour être heureux. Plusieurs études l'ont mis en évidence dans les communautés amérindiennes et afro-américaines aux Etats-Unis". </p>