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Tania
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Réserve
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2023-05-20T08:03:00+02:00
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« Une seule timidité nous* est commune : nous n’osons pas...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1633541306.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1357139" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/618564245.jpeg" alt="Colette Le pur et l'impur Poche.jpeg" /></a>« Une seule timidité nous* est commune : nous n’osons pas ouvertement avoir besoin les uns des autres. Une telle réserve nous sert de code mondain, et constitue ce que je nomme notre protocole de naufragés. Apportés sur une île abrupte, par leur coque démâtée, des naufragés ne se doivent-ils pas d’être les commensaux les plus pointilleux ? Il est sage de verser, sur le rouage de l’amitié, l’huile de la politesse délicate. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Colette,</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> <a title="Plaisirs des sens (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/05/16/plaisirs-des-sens-3342757.html" target="_blank" rel="noopener">Le pur et l’impur</a></span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">(*nous : femmes et hommes homosexuels) </span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">En couverture, un détail (inversé) de la <a title="Photo complète" href="https://www.galerie-roger-viollet.fr/fr/oeuvre-colette-1873-1954-ecrivaine-francaise-chez-le-phot-160" target="_blank" rel="noopener">photo</a> d'Henri Manuel / Roger-Viollet</span></span></p>
Tania
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Plaisirs des sens
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-05-18:3342757
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C’est Colette même (1873-1954) qui a rebaptisé Ces...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">C’est Colette </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">même</span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;"> </span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">(1873-1954) qui a rebaptisé </span><a style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;" title="Présentation de l'oeuvre (Amis de Colette)" href="https://www.amisdecolette.fr/colette/presentation-des-oeuvres/ces-plaisirs/" target="_blank" rel="noopener"><em>Ces plaisirs…</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> (1932) en leur donnant pour titre </span><a style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;" title="Présentation de l'oeuvre (Amis de Colette)" href="https://www.amisdecolette.fr/colette/presentation-des-oeuvres/le-pur-et-limpur/" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Pur et l’Impur</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> (1941) : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">« S’il me fallait justifier un tel changement, je ne trouverais qu’un goût vif des sonorités cristallines, une certaine antipathie pour les points de suspension bornant un titre inachevé – des raisons, -en somme, de fort peu d’importance. »</em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1046387689.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1357136" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2227613749.jpg" alt="colette,le pur et l'impur,récits,portraits,littérature française,homosexualité,plaisir,rapports amoureux,conversations" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Edition Ferenczi & Fils originale, 1932 (Photo Catawiki)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cette édition <em>« porte la trace de divers projets ou écrits antérieurs, plus ou moins transformés »</em> (Amis de Colette). Ni essai, ni récit, ce sont des portraits, des rencontres, des conversations nés de sa curiosité pour les plaisirs secrets, pour les visages divers de l’homosexualité, et plus largement pour le regard que les unes et les autres portent sur les rapports amoureux.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La première rencontre a lieu dans <em>« un atelier vaste comme une halle »</em> converti en fumerie d’opium où elle dit être allée <em>« par devoir professionnel »</em>. Elle s’imprègne en douceur de l’atmosphère feutrée – fumées, lumière des petites flammes, couleurs, sons – lorsqu’une voix féminine se met à chanter – <em>« à tous si agréable que nous nous gardâmes bien d’applaudir, même par un murmure. » </em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Charlotte, dont les habitués apprécient la présence, Colette fait sa connaissance en sortant. Elle entendra un jour ses confidences sur son jeune amant jaloux. <em>« La figure voilée d’une femme fine, désabusée, savante en tromperie, en délicatesse, convient au seuil de ce livre qui tristement parlera du plaisir. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Les confidences masculines débutent avec celles de son <em>« ami X, homme célèbre »</em>, qui lui évoque en tête à tête <em>« son passé de célèbre amant »</em>. Lorsqu’elle s’étonne qu’il n’ait pas encore écrit un roman ou une pièce sur Don Juan, avouant son ancien projet <em>« de composer, pour l’âge mûr d’Edouard de Max, un vieux Don Juan »</em>, il l’en décourage, avant de lui raconter ses petites affaires.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Nous avons nos habitudes, pour commencer nous parlons un peu de notre métier, et des passants, et des morts, et d’autrefois et d’aujourd’hui, et nous rivalisons d’agréable incompatibilité : « Non, moi, pas du tout, moi, au contraire… »»</em> Le plus souvent, il raconte, elle écoute. Elle cite <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_de_Max" target="_blank" rel="noopener">de Max</a>, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Carco" target="_blank" rel="noopener">Carco</a>, elle portraiture celui qu’elle appelle «<em> Damien »</em>, son modèle pour Don Juan. Elle rapporte les confidences d’un <em>« dispensateur de plaisir »</em>. Alors qu’elle l’imaginait en commode compagnon de voyage, il la blesse d’une réponse brutale : <em>« Je n’aime voyager qu’avec des femmes. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Colette et les siennes (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/colette+et+les+siennes" target="_blank" rel="noopener">Marguerite Moreno</a> à Colette : <em>« Pourquoi ne te résignes-tu pas à penser que certaines femmes représentent, pour certains hommes, un danger d’homosexualité ? <br />– Voilà de quoi panser peut-être ton orgueil et le mien, Marguerite, sinon le reste. Mais si tu dis vrai, qui nous tiendra pour femmes ? <br />– Des femmes. Seules les femmes ne sont ni offensées, ni abusées par notre virilité spirituelle. Regarde dans ta mémoire… »<br /></em>Regardant Marguerite Moreno endormie, <em>« Chimène et le Cid, étroitement unis dans le sommeil d’un seul corps »</em>, elle la couvre d’une couverture légère.<em> « Puis j’allai reprendre mon poste au bord d’une table-bureau, d’où mes yeux de femme suivirent, sur le vélin turquoise, une courte et dure main de jardinier, qui écrivait. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Colette ne pensait pas qu’une amitié véritable la lierait un jour à la poétesse <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9e_Vivien" target="_blank" rel="noopener">Renée Vivien</a>, dont elle décrit les soirées, les costumes, et les excès d’inanition ou d’alcool. Elle a conservé ses lettres, ses billets. Une <em>« vieille camarade, comédienne de tournées »</em> lui parle de <em>« Lucienne de *** » </em>qui avait adopté le costume d’homme.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Rejetant <em>« le libertinage saphique »</em>, Colette rend hommage à celles qui ont su partager une <em>« sensualité sans résolution et sans exigences, heureuse du regard échangé, du bras sur l’épaule, émue de l’odeur de blé tiède réfugiée dans une chevelure »</em>. Ainsi les <a title="Wikipedia (en)" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Ladies_of_Llangollen" target="_blank" rel="noopener"><em>« Ladies of Llangollen »</em></a>, deux aristocrates qui avaient fui leur famille pour se retirer dans un village du Pays de Galles. L’aînée, lady Eleanor Butler, a écrit son <em>Journal,</em> dont Colette cite quelques passages éloquents sur leur <em>« délicieuse retraite ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2543087081.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1357137" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/393918684.jpg" alt="colette,le pur et l'impur,récits,portraits,littérature française,homosexualité,plaisir,rapports amoureux,conversations" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Edition Aux armes de France, 1941, avec le portrait de Colette par Cocteau en frontispice (<a title="Source illustration" href="http://www.encheres-nantes-labaule.com/vente-aux-encheres/261-livres-anciens-et-modernes-dont-bibliotheque-christian-fouanon/80096-colette-le-pur-et-l-impur-paris-aux-armes-de-france-1941-1-volume-in-8-portrait-frontispice-de-colet" target="_blank" rel="noopener">source</a>)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Tous les billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/colette" target="_blank" rel="noopener">Colette</a> considère que Marcel Proust méconnaissait les unions féminines et affirme qu’<em>« il n’y a pas de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sodome_et_Gomorrhe_(Proust)" target="_blank" rel="noopener">Gomorrhe</a> »</em>. L’un des <em>« secrétaires-nègres » </em>de Willy, bon camarade pour elle, lui amenait ses amis homosexuels –<em> « Auprès de leur art de feindre, tout semble imparfait. »</em> Colette décrit drôlement sa position de <em>« témoin translucide »</em> parmi eux : <em>« Ils appréciaient mon silence, car j’étais fidèle à mon rôle de meuble agréable, et je les écoutais d’un air expert. »</em></span></p>
Tania
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Estampes modernes
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-10-31:3278826
2022-10-31T08:00:00+01:00
2022-10-31T08:00:00+01:00
Amateurs d’estampes et curieux d’art, ne manquez pas la nouvelle exposition...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Amateurs d’estampes et curieux d’art, ne manquez pas la nouvelle exposition du musée Art & Histoire au Cinquantenaire : <em>« <a title="Site du musée et notice sur l'estampe de l'affiche" href="https://www.kmkg-mrah.be/fr/shin-hanga" target="_blank" rel="noopener">Shin Hanga. Les estampes modernes du Japon 1900-1960</a> »</em>. La belle affiche est signée <a title="Illustrations de ses oeuvres" href="https://ukiyo-e.org/search?q=torii+kotondo" target="_blank" rel="noopener">Torii Kotondo</a>, moins connu que les grands noms de l’ukiyo-e (<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/04/26/les-belles-d-utamaro.html" target="_blank" rel="noopener">Utamaro</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/hokusai" target="_blank" rel="noopener">Hokusai</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/12/01/ukiyo-e-i.html" target="_blank" rel="noopener">Hiroshige</a>) à qui la première salle rend hommage. Les œuvres des artistes modernes valent la découverte : plus de deux cents estampes, issues de collections privées néerlandaises et de celles du Musée.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1300707281.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175587" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1355500705.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Torii Kotondo (1900-1976),<em> Cheveux du matin </em>(détail), 1931, <br />48 × 29,5 cm © Collection particulière, Pays-Bas</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le dessin de <em>Cheveux du matin </em>ou Asanegami, mot qui <em>« évoque l’image d’une femme allongée sur son lit, pensant à son bien-aimé » </em>a été jugé <em>« trop voluptueux »</em> (des cheveux trop décoiffés) et l’impression interrompue par les autorités, les invendus saisis, en faisant une des estampes shin hanga les plus rares. (Citations extraites du <em>Guide du visiteur </em>ou des notices du musée.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3462378659.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175590" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1313727654.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Takahashi Hiroaki (Shōtei) (1871-1945), <em>Bateau sur une rivière par temps de neige</em><strong>, <br /></strong>13,4 × 36,5 cm <strong>©</strong> MRAH – JP.06147</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">C’est l’intérêt croissant des Occidentaux qui a poussé un jeune éditeur, Watanabe Shōzaburō (1885-1962) – son petit-fils a prêté des œuvres de sa collection – à imprimer des reproductions de qualité des estampes anciennes et à créer des shin hanga (ou nouvelles images) sur du papier de haute qualité, d’un format un peu plus grand, avec des pigments plus raffinés. Un produit de luxe faisant appel aux meilleurs artisans selon la <a title="ArtMemo" href="http://www.artmemo.fr/estampes-japonaises/historique.htm" target="_blank" rel="noopener">technique</a> traditionnelle : dessinateur, graveur, imprimeur, éditeur. (Une salle est consacrée aux étapes de ce travail, avec une vidéo sur la xylogravure ou gravure sur bois.)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2427045243.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175591" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2705076490.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Friedrich (Fritz) Capelari (1884-1950), <em>Femme tenant un chat noir</em><strong>,</strong> 1915, <br />21 × 31,5 cm <strong>© </strong>S. Watanabe Color Print Co.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Les premières estampes de ce nouveau style sont étroites (horizontales ou verticales), comme <em>Bateau sur une rivière par temps de neige</em>. On les vend dans les boutiques de souvenirs à une clientèle étrangère. En 1915, Watanabe voit une exposition d’aquarelles de l’Autrichien Fritz Capelari, il décide d’éditer douze de ses œuvres, puis d’autres du Britannique William Bartlett : les deux artistes correspondent au nouveau style qu’il recherche.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2806002868.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175596" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3832389243.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Charles William Bartlett (1860-1940), <em>Kyoto</em>, 1916 © Collection Scholten</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’irrésistible <em>Femme tenant un chat noir</em> est la première des dix estampes de l’exposition dont le numéro est accompagné d’une fleur stylisée : <em>« invitation à regarder plus intensément ». </em>Dans le <em>Guide,</em> un petit texte attire l’attention sur le sujet, les détails, les couleurs – une bonne idée pour aider à prendre le temps d’observer et de recevoir. </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">De Bartlett, une vue animée de Kyoto montre le passage de personnages sur un pont – remarquez qu’il y a plus d’enfants dans cette scène qu’on ne le pense au premier abord. Tous les âges sont représentés. <em>Le mont Fuji vu depuis le lac Shoji </em>aborde ce thème traditionnel d’une manière nouvelle, dans de très belles nuances de couleur.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2471701779.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175595" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1742206652.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Charles William Bartlett (1860-1940), <em>Le mont Fuji vu depuis le lac Shōji</em>, 1916, <br />28 × 39 cm <strong>© </strong>S. Watanabe Color Print Co.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Portraits de femmes avant 1923 »</em> montre une magnifique série de <em>« jolies femmes »</em>. Les artistes japonais du XXe adoptent la manière occidentale du portrait d’après modèle dans leur atelier. Ce ne sont plus des courtisanes ou geishas célèbres, mais des <em>« beautés songeuses »</em> représentées dans l’intimité, sortant du bain ou se maquillant. Le raffinement technique est admirable, les teintes subtiles des carnations exigent un grand savoir-faire des imprimeurs qui utilisent un papier très épais absorbant bien les couleurs.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3773145772.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175592" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3461785146.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Hashiguchi Goyō (1881-1921), <em>Femme peignant ses cheveux</em>, 1920, <br /></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">44,6 × 34,5 cm <strong>© </strong>Collection particulière, Pays-Bas</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Femme peignant ses cheveux </em>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hashiguchi_Goy%C5%8D" target="_blank" rel="noopener">Hashiguchi Goyo</a> est <em>« une des œuvres emblématiques de l’estampe moderne au Japon ».</em> L’étude au crayon exposée à côté permet d’observer à quel point le travail de gravure et d’impression donne vie au dessin. Le rendu des tissus aussi est remarquable, par exemple dans <em>Femme en long vêtement de dessous</em>, <em>« grâce à un gaufrage en relief minutieux »</em>. Impossible de tout montrer, comme cette femme en rouge de profil de <em>Devant le miroir</em> ou <em>Après le bain </em>d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/It%C5%8D_Shinsui" target="_blank" rel="noopener">Ito Shinsui</a>, autre grand collaborateur de Watanabe.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1447884145.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175597" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3074908963.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Hashiguchi Goyō (1881-1921), <em>Femme en long vêtement de dessous</em>, 1920 <br />© Collection Scholten</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Viennent ensuite des <em>« Paysages avant 1923 »</em>, soit avant le terrible <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9isme_du_Kant%C5%8D_de_1923" target="_blank" rel="noopener">tremblement de terre</a> survenu cette année-là sur l’île principale du Japon, détruisant Tokyo et Yokohama. Du même Shinsui sont exposées <em>Huit vues d’Omi</em>, près de Kyoto. Cette série ne reprend pas les conventions traditionnelles, ce sont des paysages intimes centrés sur les conditions atmosphériques, la lumière, sans personnages (cliquer sur la photo pour agrandir).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2297450234.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175598" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1747800663.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Itō Shinsui (1898-1972), <em>Huit vues d'Ōmi</em>, 1917<br /><strong>© </strong>Collection particulière, Pays-Bas</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Le pin à Karasaki </em>(35G) nous met au pied d’un arbre ancien géant dont certaines branches sont soutenues, mais qui se développe librement. Derrière lui, les teintes du ciel se transforment très doucement. <em>Les gorges de Tsuta, Mutsu</em> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hasui_Kawase" target="_blank" rel="noopener">Kawase Hasui</a> attirent par les bleus et les verts intenses (j’ai appris que le vert est une nuance du bleu pour les Japonais), et puis on remarque la barque des pêcheurs.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4111232859.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1175594" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2914500893.jpg" alt="shin hanga,les estampes modernes du japon,1900-1960,exposition,musée art et histoire,cinquantenaire,gravure sur bois,portraits,paysages,saisons,art,japon,xxe,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Kawase Hasui (1883-1957), <em>Les gorges de Tsuta, Mutsu</em>, 1919</span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"> © Collection Scholten</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Je n’en suis qu’au tiers du parcours. La suite ? <em>« Portraits de femmes après 1923 »</em>, <em>« Portraits d’acteurs »</em>, <em>« Fleurs et oiseaux »</em>, <em>« Modernité »</em>, <em>« Paysages après 1923 »</em>. Comptez au moins deux heures pour visiter cette superbe exposition qui mérite une seconde visite si l’on souhaite prendre le temps de tout bien regarder. <a title="Article de Guy Duplat (La Libre Belgique)" href="https://www.blogspirit.com/admin/posts/« Shin%20Hanga.%20Les%20estampes%20modernes%20du%20Japon%201900-1960 »." target="_blank" rel="noopener"><em>« Shin Hanga. Les estampes modernes du Japon 1900-1960 »</em></a> : à voir jusqu’au 15 janvier 2023.</span></p>
Ch M
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Galerie de portraits
tag:chalabre24hactus.blogspirit.com,2020-04-06:3148705
2020-04-06T05:00:00+02:00
2020-04-06T05:00:00+02:00
Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui se rappellent avoir gravi...
<p style="text-align: justify;">Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui se rappellent avoir gravi marche après marche, lentement, ce grand escalier de la Maison Manaut, riveraine du Blau. La sonnette était synchro avec les aboiements d'un comité d'accueil canin, calé derrière une porte qu'il fallait se résoudre à ouvrir. Alors, depuis le fond de son couloir, Maurice Mazon vous invitait à entrer. Ci-dessous, quelques portraits de jeunes sportifs ayant fait le déplacement pour compléter une licence (Photos Maurice Mazon). </p><p><img id="media-1094362" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/02/02/611971621.jpg" alt="portraits" /> <img id="media-1087677" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/00/00/3448495643.jpg" alt="Photo Mazon Licences 012.jpg" /></p><p><img id="media-1087678" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/01/01/4041996203.jpg" alt="Photo Mazon Licences 013.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1087679" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/00/00/2141913611.jpg" alt="Photo Mazon Licences 015.jpg" /></p><p><img id="media-1087680" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/01/02/940275931.jpg" alt="Photo Mazon Licences 016.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1087681" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/00/01/2268841658.jpg" alt="Photo Mazon Licences 018.jpg" /></p><p><img id="media-1087682" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/02/00/3126587146.jpg" alt="Photo Mazon Licences 019.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1087683" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/02/01/836763605.jpg" alt="Photo Mazon Licences 020.jpg" /></p><p><img id="media-1087684" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/00/01/213898853.jpg" alt="Photo Mazon Licences 021.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1087685" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://chalabre24hactus.blogspirit.com/media/00/00/1260367029.jpg" alt="Photo Mazon Licences 022.jpg" /></p>
JMOlivier
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Les fantômes ont la vie dure, par Jean-François Duval
tag:jolivier.blogspirit.com,2019-11-06:3327994
2019-11-06T17:50:00+01:00
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On dit, un peu partout, que les critiques littéraires sont en voie de...
<p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On dit, un peu partout, que les critiques littéraires sont en voie de disparition. C'est faux : il en existe encore d'excellents, même en Suisse, comme Jean-François Duval, ancien reporter au long cours (pour <em>Construire</em>, puis <em>M-Magazine</em>), auteur de plusieurs romans remarquables (dont <em>Boston blues</em> et <em>L'Année où j'ai appris l'anglais</em>) et grand spécialiste de la <em>beat </em></span></strong><span style="color: #535353; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="font-size: 19px;"><strong><em>generation</em> (ses livres sur Kerouac et Bukowski font autorité).</strong></span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><span style="font-size: 19px;">Je reprends ici le beau texte qu'il vient de consacrer à mon <em>Éloge des fantômes</em>. Grâces lui soient rendues !</span></strong></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’ai beaucoup aimé le dernier livre de Jean-Michel Olivier, <em>Éloge des fantômes</em>*. Car ses fantômes sont aussi les miens : Jean-Michel Olivier et moi, sans que nous nous connaissions à cette époque-là, nous nous sommes en effet succédé à la fac de lettres de Genève (il a fréquenté les couloirs de « l’aile Jura » quelques années après moi), et forcément nous avons eu quelques professeurs en commun : Jean Starobinski, Roland Barthes, Roger Dragonetti, Jean Rousset… A l’âge de vingt ans, nous avons un peu « respiré le même air ». C’est pourquoi je me sens autorisé à le dire : JMO en rend le parfum à merveille. (On le pressentait d’ailleurs dans l’un de ses tout premiers romans, déjà remarquable, <em>La Mémoire engloutie</em>, paru au Mercure de France en 1990).</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/33823606.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248511" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/02/1385193265.jpeg" alt="thumbnail.jpeg" /></a>Éloge des fantômes</em> va bien sûr au-delà d’une évocation des années à la Fac. En apparence, le livre contient une douzaine de « portraits », en réalité il dépasse et excède ce genre souvent composite. D’une part, il se lit « comme un roman » (dont le fil rouge restitue une réalité dédoublée, réelle et fantomatique), d’autre part ce récit est d’initiation. En somme, un vrai roman d’éducation, pour qui sait le lire comme il convient. À travers les portraits diffractés, amicaux et sensibles dressés par lui, Jean-Michel Olivier rend justice à ces désormais « fantômes » qui l’auront accompagné, tout au long de sa carrière littéraire.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« Ma vie est d’hommage », disait Jack Kerouac. <em>Éloge des fantômes</em> de J.-M. Olivier répond à une même exigence. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/1309756117.2.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248512" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/2637311679.jpeg" alt="Unknown.jpeg" /></a>L’auteur n’y parle presque pas de lui, et pourtant ses très belles évocations en disent long sur ce qui, au fond, a fait l’essence de sa vie d’écrivain. On croise en chemin des figures qui ont nom Aragon, Jacques Derrida, Michel Butor, Roland Barthes, Jacques Chessex… Ou encore, moins connus du grand public même averti, les éditeurs Bernard de Fallois, Simone Gallimard, Vladimir Dimitrievic… Sans oublier des artistes amis comme Marc Jurt, René Feurer, ou l’aïeul de JMO : l’éminente figure du poète, romancier et intellectuel vaudois Juste Olivier.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ces « fantômes » sont donc pleins de vie. JMO les a connus dans leur réalité propre et singulière, et il peut en témoigner. Il a l’art de nous les restituer dans leur présence immédiate, avec chaleur et amitié, il nous les rend proches, familiers, et en même temps il dévoile pour nous des pans de leur personnalité que nous ne connaissions pas, surprenants et inattendus. Et c’est pourquoi <em>Éloge de fantômes</em>, à la façon justement des revenants, est d’ores et déjà un livre qui mérite de revenir et de « rester » dans le futur, comme un témoignage de ce que furent quelques personnes d’exception qui ont marqué l’histoire littéraire, dans la seconde moitié du XXe siècle.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je n’ai pas eu le bonheur de suivre les séminaires de Derrida, « un Richard Gere en plus méditerranéen » selon un propos rapporté par JMO, « qui marchait toujours à petits pas », ni de le connaître. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/01/3065624857.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248513" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/1456899493.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>Je ne savais même pas qu’il avait enseigné à l’Université de Genève puisqu’il y est arrivé quand j’en étais déjà parti, mais je suis très heureux de le découvrir sous un jour inattendu, tout bonnement humain. Ainsi l’aperçoit-on tout à coup au volant, en train de doubler son ancien étudiant JMO sur un périphétique de Paris, lui faire signe de s’arrêter sur la bande d’urgence, puis l’embrasser tout en s’exclamant: « Qu’est-ce que vous faites ici ? ». Puis l’inviter à partager, encore souvent par la suite, les repas familiaux.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On s’amuse lorsque ce même Derrida invite JMO à participer – c’est le « seul Suisse » – à l’un des fameux colloques de Cerisy-la-Salle… Où l’on apprend un rien médusé qu’après les passionnantes et épuisantes journées à débattre, tout le monde descend dans les caves (eh oui, scènes fantomatiques à souhait) pour des nuits quasi blanches et dansantes, au son de Blondie, des Boomtown Rats et des Pink Floyd, tandis que le whisky coule à flot !...</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est un livre d’apparitions.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/638107385.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248514" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/3389633904.jpeg" alt="x1080.jpeg" /></a>Apparaît Aragon, familier du restaurant Le Bœuf, rue Saint-Denis. Le directeur d’une revue lui a donné à lire un texte de JMO, et celui-ci a le bonheur de s’entendre dire : « C’est bien, écrivez simplement, mettez votre cœur sur la page ». Aragon n’est pas le seul à l’encourager : jeune homme, aspirant écrivain, JMO ose montrer ses premières tentatives littéraires à « Staro », à Barthes, à Derrida, et quels sont les échos, de leurs côtés aussi ? « Continuez, persévérez ! »</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/3758823268.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248515" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/00/799344965.jpeg" alt="Unknown-2.jpeg" /></a>Apparaît le fabuleux, oui, le littéralement « fabuleux » Roger Dragonetti (tant l’art de la parole était constitutif du personnage), professeur de littérature médiévale à la Fac de Genève, ami de Lacan. Sans doute, de tous les professeurs qu’on puisse rencontrer dans sa vie – et là je puis moi aussi en témoigner – celui qui savait le mieux « tenir son auditoire » et le transporter, comme avec une machine à explorer le temps, aux côtés de Lancelot du Lac, de Perceval, de Renart et Ysengrin, c’est-à-dire l'introduire de manière fantastiquement « essentielle » à l’intérieur des textes eux-mêmes. Aucun séminaire ne débordait de tant d’étudiants, suspendus aux lèvres de Dragonetti, dont chaque mot prenait quasiment les qualités du sacré (JMO souligne les subtils « suspens » et « silences » que savait ménager le merveilleux professeur pour permettre aux chevaliers de la Table ronde (et, avec eux, au Moyen Age tout entier) de tracer leur chemin jusque dans l’âme de chacun. Et d’y prendre corps. (Fantômes encore).</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Apparaît « Maître » Jacques Chessex qui, en ami exquis, sait dans ses lettres l’art de différer toujours les rencontres entre amis justement :<a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/1083636601.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248516" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/199298993.jpeg" alt="Unknown-3.jpeg" /></a> « Viens quand tu veux, j’ai hâte de te revoir, mais pas cette semaine, ni ce mois-ci, car je suis occupé… » Eh oui, il y a l’œuvre à faire, elle passe avant tout. JMO et Chessex s’accordent sur ce point : écrire, n’est-ce pas avant tout « la joie de mettre un semblant d’ordre dans le chaos » ?</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Apparaît Simone Gallimard, qui s’impatiente d’attendre là-haut JMO pour une partie de tennis sans cesse remise.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Apparaît Vladimir Dimitrijevic, le fondateur des éditions L’Age d’homme, à la fois passeur de livres et enthousiaste contrebandier, qui se rend chaque jour à l’église (JMO l’y accompagne quelquefois) avant de retourner hanter l’immense tanière de ses livres. La fin de sa vie aura été on ne peut plus fantômatique, tant son engagement pro-serbe, en Suisse romande, l’aura mis à l’écart de ses semblables.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/00/2037004891.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248517" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/1308422317.jpeg" alt="Unknown-4.jpeg" /></a>Apparaît Michel Butor, l’homme « aux mille livres » (de sa plume, faut-il le préciser) qui avait précisément nommé « A L’Ecart » la maison où il vivait sur les hauteurs de Lucinges près Genève – tellement cette position lui paraissait finalement la plus commode pour se pencher, comme JMO et Jacques Chessex, sur l’œuvre gravé et peint du Neuchâtelois Marc Jurt, avec le plus grand intérêt.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce que nous rappelle aussi «Eloge des fantômes», à la fois dans sa thématique et dans sa manière, c’est combien la littérature, et son approche, telle qu’on la pratiquait en tout cas à l’Université de Genève au sein de ce qu’on a appelé « l’école de Genève», oui, combien la critique littéraire allait au-delà de son appellation, puisqu’elle apprenait non seulement à lire les œuvres, mais aussi à « lire le monde ». C’est-à-dire à jeter sur toutes les réalités, quelles qu’elles soient, un regard CRITIQUE. (Et c’est en quoi la démarche de Roland Barthes, qui dans ces années-là mettait au point sa méthode «sémiologique», rejoignait bien celle de « l’école de Genève»). Tout cela a-t-il aujourd’hui disparu ? Je le crains.</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>Éloge des fantômes</em> nous remet donc en mémoire, et c’est encore l’une de ses nombreuses vertus, un temps « béni », une sorte de paradis perdu, quand l’homme était encore capable de « penser » sa propre situation sous des angles un peu nuancés (alors que tout ou presque aujourd’hui manque de nuances).</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On suit très volontiers JMO sur toutes ces pistes singulières. Ses fantômes ne le conduiront-ils pas jusqu’au prix Interallié, en 2011, pour son roman <em>L’Amour nègre</em>, coédité par L’Age d’homme et les éditions de Fallois (lesquelles, un an plus tard, lanceront Joël Dicker avec <em>La Vérité sur l’affaire Henri Québert</em>) ? <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/00/2720857658.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248518" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/01/1880062675.jpeg" alt="Unknown-5.jpeg" /></a>Ça n’est pas rien d’être édité par Bernard de Fallois. Faut-il rappeler que c’est lui qui dans les années 50, grand spécialiste de Proust, découvrit et publia ces étonnants inédits de l’auteur de La Recherche que sont <em>Jean Santeuil</em> et <em>Contre Sainte-Beuve</em> ? Et auquel on doit finalement, en septembre dernier, la surprise de neuf nouvelles inédites réunies sous le titre <em>Le Mystérieux correspondant</em>, retrouvées dans les archives de De Fallois après le décès de celui-ci en 2018?</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est ainsi qu’<em>Éloge des fantômes</em> a aussi le mérite de partir à la recherche du temps perdu, et notamment de témoigner qu’entre la Suisse romande et Paris, contrairement aux idées reçues, bien des liens n’ont cessé de se tisser, y compris au fil des années 70, 80 et 90. On a longtemps prétendu que Paris ignorait et dédaignait la Suisse romande («qu’il était impossible pour un écrivain suisse romand de passer la frontière et d’être édité à Paris» – à moins d’être aussi habile que Jacques Chessex). Ça n’est pas vrai. Olivier a été l’un des premiers à faire mentir ce qui n’était qu’une idée reçue. Simplement, ces liens étaient plus subtils qu’il n’y paraissait. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/01/4245780081.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248519" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/00/1823905372.jpeg" alt="Unknown-6.jpeg" /></a>Après tout, c’est Jean Starobinski et Jacques Derrida, milieu des années 80, qui lui conseillent de porter le manuscrit de <em>La Mémoire engloutie</em> au Mercure de France. Où, en effet, Simone Gallimard (mère de l’actuel directeur de la maison, Antoine Gallimard), le publie, après l’avoir lu avec ravissement (eh ! qu’on le réédite, ce roman !).</span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Allez, on n’en dit pas plus ! A vous d’ouvrir le livre et de faire la rencontre de ces fantômes qu’on a tant aimés et qu’on aime encore.</span></p><p style="text-align: right;" align="JUSTIFY"><em><strong><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Jean-François Duval</span></strong></em></p><p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: #535353; font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Jean-Michel Olivier, <em>Éloge des fantômes</em>, Ed. L’Age d’homme.</span></strong></p>
JMOlivier
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Ne conjurez pas ces fantômes, car ils vous veulent du bien !
tag:jolivier.blogspirit.com,2019-10-25:3327992
2019-10-25T15:25:00+02:00
2019-10-25T15:25:00+02:00
par Arthur Billerey Sans peur et sans reproche, Jean-Michel...
<p style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">par Arthur Billerey</span></em></strong></p><div class="entry-content"><p class="has-drop-cap" style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/33823606.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248179" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/1385193265.jpeg" alt="thumbnail.jpeg" /></a>Sans peur et sans reproche, Jean-Michel Olivier dresse treize portraits subjectifs de personnalités aujourd’hui fantômes. Marc Jurt, René Feurer, Simone Gallimard, Vladimir Dimitrijevic, Bernard de Fallois, Michel Butor, Nicolas Bréhal, Jacques Chessex, Louis Aragon, Jacques Derrida, Roger Dragonetti, André Dalmas et Juste Olivier sont à l’honneur.</span></p><span id="more-24653" style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"></span><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Dans la vie, plutôt dans la nuit, il y a deux types de fantômes. Il y a ceux qui nous hantent avec terreur et les autres qui nous hantent avec tendresse parce que nous les aimons. Le lecteur amateur d’effusion de sang, de cimetière et de cri d’effroi, qui idolâtre <em>Les Mille et Un Fantômes</em> de Dumas, peut fermer ce livre. L’autre lecteur, qui préfère au meurtre la poignée de main, peut l’ouvrir sans tarder. Car c’est bien de treize salutations amicales dont il s’agit – les triskaïdékaphobes n’ont qu’à bien se tenir – dans ce nouveau livre de Jean-Michel Olivier. De treize portraits subjectifs, croqués au stylo, selon les marées hautes de la mémoire. Leur force, c’est d’avoir la forme de simples anecdotes, comme il en arrive à vous ou à moi, à lui ou à elle, à la voisine de palier ou au coiffeur. Et le début du chapitre sur Jacques Chessex pourrait être une amitié tordue, vécue par le lecteur, ou une histoire entendue au café du coin: <em>«Trois fois, au moins, nous avons été amis. Puis fâchés. Puis réconciliés. Puis embrouillés. Puis très proches à nouveau.»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Quand ce n’est pas une histoire vécue ou entendue par le lecteur, l’avantage, c’est qu’il peut en découvrir des belles sur de grands noms, des détails que l’histoire ne retient pas. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/01/64613342.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248180" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/3506081716.jpeg" alt="Unknown.jpeg" /></a>Comme c’est le cas avec Aragon, que chacun connaît en poète illustre du XXe, avec les étiquettes qui lui collent à la peau, le surréalisme, Elsa son amour, le parti communiste, non, le lecteur découvrira Aragon par le prisme de Jean-Michel Olivier qui, à vingt ans, l’a rencontré plusieurs fois le mercredi, chez Monsieur Bœuf, rue Saint-Denis, à Paris. Et ce que l’auteur a vu de plus réel, le lecteur le voit aussi, découvrant un Aragon <em>«aux traits marqués, un visage buriné par le soleil (il revient de vacances)»</em> qui remue les lèvres pour dire: <em>«Pour bien des gens, je suis d’avoir été. Celui qu’on a rencontré à Venise, il y a, je ne sais plus… Comme si j’avais été dessiné par les évènements de ma vie, les voyages, les dîners qu’on a faits ensemble.»</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Ce qui est enrichissant, autour de ces anecdotes, ce sont les réflexions de l’auteur sur l’art. Celui d’écrire, celui de graver ou des deux quand ils se confondent: <em>«Graver, écrire: n’est-ce pas le même geste?»</em> Ou encore, à un autre niveau, ses réflexions sur l’art d’être père: <em>«On le sait aujourd’hui: c’est bien l’enfant qui fait le père. Avant l’enfant, il y a l’homme et la femme, unis et séparés, pour le pire et le meilleur. Mais c’est l’enfant qui leur donne le jour, à tous les deux, à leurs corps défendant.»</em> Sans oublier les réflexions en tout genre, qui ponctuent le texte, comme sur la société par exemple: </span></p><blockquote class="wp-block-quote"><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">«Dans les années soixante commence l’âge de la vidéosphère. Le culte du visible à la place du lisible. L’image au lieu d’imagination. Ensuite l’âge digital, qui a réduit le monde à une suite de chiffres binaires, remplacé le papier, l’imprimeur, le diffuseur et bientôt l’éditeur par une simple empreinte numérique.» </span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/946592196.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-248181" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/148961597.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>Dans ce livre, on passe d’un portrait à l’autre naturellement et sans encombre. Il y a beaucoup de spontanéité dans l’écriture de ces anecdotes. La simplicité des mots de Jean-Michel Olivier, combinée à la justesse de ses souvenirs, fait que le tour est joué. Le lecteur est transporté au plus près de l’écrivain Michel Butor, cet <em>«homme aux mille livres, toujours curieux de déposer ses mots sur les œuvres d’un artiste»</em>, au plus près des éditeurs Vladimir Dimitrijevic, <em>«Tu as quarante-six ans, mille projets d’édition en tête, une énergie inépuisable»</em>, Bernard de Fallois, Simone Gallimard ou encore au plus près des paroles du graveur Marc Jurt: </span></p><blockquote class="wp-block-quote"><p><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">«A Bali, j’ai appris à graver sur des feuilles de lontar. En Australie, j’ai récolté la terre que j’utilise aujourd’hui dans certaines de mes peintures.[…] Plus j’avance dans mon travail, plus j’ai l’impression de devenir un artiste-anthropologue.» </span></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Pendant ces transports, le charme opère. Le lecteur sur son divan tout à coup plus mou, soyeux à souhait, avance dans la vie d’un autre, rencontrant ses fantômes du passé qui rôdent et se perdent en conjonctures. Ils sont parfois familiers ou d’autres fois étrangers. Quoi qu’il en soit, ils sont toujours affables, les bras ouverts. Alors, pendant la rencontre, ne vous laissez pas gagner par la peur, restez zens, inspirez, expirez et surtout ne conjurez pas ces fantômes, car ils vous veulent du bien. </span></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Jean-Michel Olivier</span></strong><br /><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;"><em>Eloge des fantômes</em></span></strong><br /><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">Editions L’Age d’Homme</span>, <span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">2019</span>, <strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 14pt;">200 pages</span></strong></p></div>
Tania
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Baudelairienne
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-04-07:3111308
2018-04-07T08:30:00+02:00
2018-04-07T08:30:00+02:00
J ’ aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés, D’où semblent...
<p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1546550670.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199370" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1431329677.JPG" alt="Portraits (33).JPG" /></a>J<span style="font-family: Tahoma; font-size: small;">’</span>aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,</span><br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">D’où semblent couler des ténèbres,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Tes yeux, quoique très noirs, m’inspirent des pensers<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Qui ne sont pas du tout funèbres.</span></span></span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Tes yeux, qui sont d’accord avec tes noirs cheveux,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Avec ta crinière élastique,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Tes yeux, languissamment, me disent : " Si tu veux,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Amant de la muse plastique,</span></span></span></span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Suivre l’espoir qu’en toi nous avons excité,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Et tous les goûts que tu professes,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Tu pourras constater notre véracité<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Depuis le nombril jusqu’aux fesses ;<span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"> </span></span></span></span></span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 10pt;">Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Deux larges médailles de bronze,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Et sous un ventre uni, doux comme du velours,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Bistré comme la peau d’un bonze,</span></span></span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Une riche toison qui, vraiment, est la sœur<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">De cette énorme chevelure,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Souple et frisée, et qui t’égale en épaisseur,<br /><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Nuit sans étoiles, Nuit obscure !</span></span></span></span></span></p><p><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif; font-size: 10pt;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: tahoma,arial,helvetica,sans-serif;">Baudelaire,<a title="Chanté par Bernard Lavilliers (YouTube)" href="https://www.youtube.com/watch?v=EihNaWPyb6k" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> <em>Les promesses d'un visage</em></a></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">© <a title="Site de l'artiste" href="http://www.charlottebeaudry.net/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Charlotte Beaudry </a>(1968-), <em>Sans titre</em>, Collection privée</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="Promesse de visages (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2018/03/31/promesse-de-visages-1164845.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Promesses d'un visage</em></a>, Musées royaux des Beaux-Arts, jusqu'au 15 juillet 2018</span></p><p> </p>
Tania
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Promesse de visages
tag:textespretextes.blogspirit.com,2018-04-05:3111307
2018-04-05T08:30:00+02:00
2018-04-05T08:30:00+02:00
« Promesses d’un visage, L’art du portrait des primitifs flamands au...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Site du musée" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/promesses-d-un-visage" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>« Promesses d’un visage, L’art du portrait des primitifs flamands au selfie »</em></a>, c’est le titre en français de l’exposition <em>Promises of a Face</em> aux Musées royaux des Beaux-Arts (MRBAB) – l’affiche en anglais cible les touristes ; j’ai saisi l’occasion de revoir des peintures tirées des réserves, entre autres de <a title="musée sans musée" href="https://museesansmusee.wordpress.com/2016/01/20/cinq-ans-sans-musee-dart-moderne-cest-assez/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">feu le Musée d’Art moderne</a>. A voir à Bruxelles jusqu’au 15 juillet.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1221946540.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199312" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/54359078.jpg" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>« Memling, Rubens, Van Dyck, Gauguin, Ensor, Chagall, Delvaux, Bacon, Tuymans, Borremans, Fabre, Vanfleteren… À travers cette exposition, le visiteur redécouvrira dans un nouveau contexte certains chefs-d’œuvre des Musées royaux des Beaux-Arts. Les maîtres anciens y dialoguent avec les créations les plus contemporaines et les célébrités d’hier et d’aujourd’hui se côtoient de façon inédite. »</em> (site des <a title="Page d'accueil" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr" target="_blank" rel="noopener noreferrer">MRBAB</a>)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2170754716.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199309" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3305737525.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">On aperçoit d’en haut en arrivant le « troupeau » de <a title="Photos d'une expo précédente (RTBF)" href="https://www.rtbf.be/culture/galeries/detail_janfabreciresbronzes?albumId=10665#next" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jan Fabre</a>, un ensemble spectaculaire d’autoportraits en bronze ou en cire, une vingtaine, à différents âges, tous affublés d’oreilles ou de cornes animales, non sans ironie : <em>« L’autoportrait comme une aspiration vers ce qui est étrange et autre. »</em> Ils font face à des autoportraits de peintres de différentes époques.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1420184083.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199315" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/479548627.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Ecole des Pays-Bas méridionaux, <em>Paysage anthropomorphe. Portrait d'homme</em>, seconde moitié du XVIe s., MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Puis l’accrochage est chronologique, des portraits anciens, parfois flanqués d’une œuvre contemporaine (comme la photo d’un sans-abri par <a title="exposition passée" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/andres-serrano" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Serrano </a>près d’un portrait du XVe siècle), aux portraits modernes. Pas de panneaux explicatifs ; les peintures et quelques sculptures sont groupées par type – portraits de famille, portraits royaux, épouses d’artistes, enfants… </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3605463420.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199314" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/520702740.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: 8pt;">Lambert Suavius (attribué à), <em>Portrait de Guillaume de Norman le jeune</em> ?, vers 1540,</span> <span style="font-size: 8pt;">MRBAB, Bruxelles</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Devant les portraits de bourgmestres flamands ou ceux des archiducs <a title="Illustration" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/cornelis-de-vos-peter-paul-rubens-retouche-par-portrait-de-larchiduc-albert-1559-1621" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Albert </a>et <a title="Illustration" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/cornelis-de-vos-peter-paul-rubens-retouche-par-portrait-de-larchiduchesse-isabelle-claire-eugenie-1566-1633" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Isabelle </a>par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelis_de_Vos" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Cornélis de Vos</a>, on repense à ce qu’écrivait Baudelaire dans <em>Le peintre de la vie moderne</em>, un passage lu près du <em>Portrait de Guillaume de Norman le jeune </em>(des citations et notices sont proposées tout au long du parcours sur des feuillets collés au mur avec un adhésif, voir ci-dessus) : <em>« (…) la plupart des beaux portraits qui nous restent des temps antérieurs sont revêtus des costumes de leur époque. Ils sont parfaitement harmonieux, parce que le costume, la coiffure et même le geste, le regard et le sourire (chaque époque a son port, son regard et son sourire) forment un tout d’une complète vitalité. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/44232713.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199313" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1748232556.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /><br /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Rembrandt, <em>Portrait de Nicolaes van Bambeeck</em>, 1641, MRBAB, Bruxelles<br /></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Après une longue série de portraits masculins, parfois accompagnés de celui d’une épouse ou d’une famille, je m’arrête devant deux peintures magistrales : l’une signée <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Frans_Hals" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Frans Hals</a>, <em><a title="Illustration" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/frans-hals-portrait-de-johannes-hoornbeek-1617-1666-professeur-a-luniversite-de-leyde?letter=h&artist=hals-frans-1&string=portrait" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Portrait de Johannes Hoornbeek</a>, professeur à l’université de Leyde</em>, un livre à la main, date de 1645 ; l’autre, <em>Portrait de Nicolaes van Bambeeck</em> par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rembrandt" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Rembrandt</a>, de 1641 (ci-dessus). Des visages qui vivent, des personnalités perceptibles en plus d’un statut social.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/754597959.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199302" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/336059179.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Jean Delville, <em>Portrait de la femme de l'artiste</em>, <span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">1916, MRBAB, Bruxelles</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Il faut attendre les XIXe et XXe siècles pour plus de liberté ou de fantaisie dans la représentation et souvent pour des sujets féminins, quoique <a title="Illustration" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/rik-wouters-portrait-de-femme-en-gris-profil-premier-portrait-de-nel" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Femme en</em><em> gris</em> </a>(1904), le premier portrait de Nel par <a title="Billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/wouters" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Rik Wouters </a>soit fort austère par rapport à la façon dont il la montrera <a title="Illustration (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/03/13/son-seul-modele-1156737.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">plus tard</a>. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Delville" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Jean Delville </a>peint sa femme dans une pose très souple, rêveuse, plus rassurante que le <em>Portrait de madame Stuart Merrill </em>aussi appelé <a title="Illustration" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/jean-delville-portrait-de-madame-stuart-merrill-mysteriosa?string=delville" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Mysteriosa</a><em>.</em> <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2068294960.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199307" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/379623436.jpg" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a></span></p><p class="wp-caption-text" style="text-align: center;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Paul Gauguin, <em>Portrait de Suzanne Bambridge</em>, 1891, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Gauguin à la découverte de Tahiti (Beaux-Arts magazine)" href="https://www.beauxarts.com/grand-format/paul-gauguin-a-la-decouverte-de-tahiti/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Gauguin </a>a trouvé des bleus et des roses délicats pour le portrait de Suzanne Bambridge (1891), dont les parents s’étaient installés à Tahiti. Cette peinture vient d’être <a title="Article Mu in the City" href="http://mu-inthecity.com/2018/03/restauration-portrait-suzanne-bambridge-gauguin-mrbab/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">restaurée</a>. Non loin, <a title="Illustration" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/theo-van-rysselberghe-une-femme-lisant-et-une-fillette" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Femme lisant et fillette</em> </a>de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9o_van_Rysselberghe" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Van Rysselberghe </a>(1899) date de la même époque – portraits ou scène de genre ? –, les deux façons de peindre sont très éloignées l’une de l’autre. </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1567653596.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199364" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/332761742.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Léon Spilliaert, <a title="Illustration et notice" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/leon-spilliaert-profil?artist=spilliaert-leon-1" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Profil</em></a>, 1907, Encre de Chine, craie rouge et bleue sur papier, MRBAB, Bruxelles<br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Edouard Agneessens, <a title="Illustration et notice" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/edouard-agneessens-la-flamande" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>La flamande</em></a>, ca. 1867, huile sur toile ovale, MRBAB, Bruxelles</span></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Parfois l’association de deux tableaux n’est que formelle : entre <em>Profil</em> de <a title="Billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/spilliaert" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Spilliaert </a>et <em>La Flamande</em> d’<a title="Dans les collections MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/artist/agneessens-edouard-1" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Agneessens</a>, quelle différence de peinture et d’univers aussi ! Quarante ans séparent ce portrait symboliste et le tondo de belle facture classique.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/709718450.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199304" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1298899610.jpg" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Louis Gallait, <em>Simonne Bucheron à trois ans</em>, 1872 / <em>Louis Faider à trois ans</em>, 1879, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a title="Collection MRBAB" href="https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/artist/gallait-louis-1?letter=g" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Louis Gallait </a>a peint Simonne Bucheron à trois ans en 1872, Louis Faider au même âge en 1879. La fillette regarde sur le côté, sa pose est assez naturelle, celle de son chien aussi, tandis que le gamin et son chien sont campés tout droit. Lui est en promenade, avec son bâton, elle à l’intérieur, près d’un fauteuil. Stéréotypes du genre.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3648417098.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199305" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/212437297.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><a title="Site consacré à l'artiste" href="http://www.geoverbanck.be/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Georges Verbanck</a>, dit Geo, <em>Fillette affligée</em>, bois polychrome, 1917, MRBAB, Bruxelles</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">L’ensemble contient de belles choses, de grands noms, il m’a paru pourtant hétéroclite ; les rapprochements ne permettent pas vraiment de comprendre comment a évolué la peinture du portrait. Avec ces 160 œuvres sélectionnées dans les collections, comme l’écrit Guy Duplat, <a title="Présentation plus enthousiaste de Gilles Bechet (Mu in the City)" href="http://mu-inthecity.com/2018/04/promesses-d-un-visage-mrbab/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">l’exposition </a>offre <em>« une balade comme un autoportrait du musée, avec un fil assez ténu »</em> (<em>La Libre Belgique</em>). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2320483068.JPG" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-199306" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3713247305.JPG" alt="promesses d'un visage,portraits,exposition,musées royaux des beaux-arts,bruxelles,peinture,sculpture" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Au niveau – 3, entre autres activités ludiques, des feuillets sont à disposition pour écrire un commentaire <br />à coller avec un adhésif près d’une reproduction (ils ne sont pas tous aussi sympathiques).</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de visiter le Musée d’art moderne avant sa fermeture, c’est l’occasion d’en découvrir certains chefs-d’œuvre, quoique hors contexte. Pour tout le monde, c’est l’occasion d’une trouvaille ou l’autre, par exemple, pour moi, cette sculpture de Geo Verbanck si expressive, <em>Fillette affligée.</em> Ou encore de s’exprimer par écrit à la sortie de cette exposition conçue comme un <em>« libre parcours »</em> (Michel Draguet).</span></p>
mila34
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Rétrospective de portraits d'ici ... 2014 ...
tag:michel34.blogspirit.com,2014-12-30:3032401
2014-12-30T20:04:00+01:00
2014-12-30T20:04:00+01:00
D'une façon aléatoire, une petite rétrospective de portraits...
<p><strong><span style="font-size: small;"> D'une façon aléatoire, une petite rétrospective de portraits fait à Sérignan ...</span></strong></p><p><span style="color: #ffffff;"><strong><span style="font-family: Roboto, arial, sans-serif; font-size: small; line-height: 18.2000007629395px;">Ils étaient là pour les événementiels de Sérignan, comme toutes les autres personnes qui font vivre le village ... </span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><iframe width="482" height="318" src="https://s.joomeo.com/i/54a2f60f93393" scrolling="no" frameborder="0"></iframe></p><p> </p>
Martialis
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Au nom du père...
tag:musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com,2014-04-08:3114408
2014-04-08T09:24:00+02:00
2014-04-08T09:24:00+02:00
Louis Andrieu est né le 10 avril 1937 à Carcassonne d'une mère...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #3366ff;"><strong>Louis Andrieu</strong></span> est né le 10 avril 1937 à Carcassonne d'une mère originaire de Figueras en Catalogne et d'un père menuisier à la Barbacane. Il passa son enfance entre ce faubourg de la cité et la rue de la digue. Ainsi, il fit la connaissance de nombreux copains de la Trivalle (comme R. Chésa) malgré que ceux-ci ne se mélangeaient guère avec l'autre quartier rival. Son père qui jouait dans l'harmonie municipale lui transmit l'amour de la musique et ainsi de retour de la guerre d'Algérie, en dehors de sa profession de menuisier, Louis Andrieu animait au piano certains bars de la ville. La fièvre du jazz l'avait guidé sur les pas d'Eroll Garner et on le retrouvait souvent à la cité, au piano à l'Hostal dont le patron était Jean-Loup Peters. Son chapeau vissé sur sa tête, sa moutache finement taillée à la Clark Gable et sa cigarette au bec faisait de lui un personnage attachant. Il se retrouva en 1983 au Conseil municipal élu UDF sur la liste de R. Chésa...</p><p><img id="media-233685" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/02/863493158.jpg" alt="1036371162.jpg" /></p><div style="text-align: center;">Il prit alors sa nouvelle fonction attachée au hameau de Villalbe comme une mission désinteressée au service de la population. Même si cela peut paraître de nos jours curieux, ce n'est après tout que le devoir de tout homme politique. Il ne comptait pas ses heures et mangeait froid le midi; obtenant un secours pour telle famille en difficulté, faisant retablir l'électricité à ceux à qui faute de paiement on l'avait coupée, les dossiers de surendettement... Sans compter les chiens égarés, les nuisances sonores, la gestion du foyer...</div><div style="text-align: center;">Tout ceci lui valut d'être affublé par les villalbois du titre symbolique et honorifique de "Maire de Villalbe". Son combat pour les autres, il le paya chèrement quand il fut licencié en 1986 de son travail et pensant que sa fonction le lui interdisait, il ne demanda l'aide de personne.</div><div style="text-align: center;">Quand le Président Mitterrand fit une visite officielle à Carcassonne en 1986 (je crois), il y eut une réception en mairie avec un discours du chef de l'état devant l'ensemble du Conseil municipal. Faisant fit des consignes de la majorité, Louis Andrieu, fut le seul à applaudir Mitterrand. Ce dernier après en avoir terminé descendit de sa tribune, se dirigea vers le petit menuisier villalbois et lui serra la main. Comme quoi, on peut être petit par la position sociale et grand par la hauteur d'esprit! "Qui s'abaisse sera élevé" (St-Luc)</div><div style="text-align: center;">En 1995 après douze années de loyauté, ses anciens alliés le remercièrent par une indifférence polie en ne le reprenant pas sur la liste. Plongé dans un vrai désarroi, ils n'ont pas été nombreux à prendre des nouvelles du petit menuisier humaniste de villalbe. Aussi à sa mort le 30 aout 2007, il y avait une foule de gens... des modestes, des sans grades. Bref, de vrais amis dont Isabelle Chésa! Le député J-C Pérez avait envoyé une lettre de condoléances à ma mère. Pas une gerbe de fleurs de la municipalité de l'époque, mais ce qui est sûr c'est qu'il a emporté avec lui les fleurs des habitants de Villalbe qui le tenaient en haute estime.</div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;">Vous n'êtes pas obligés de me croire car la vérité historique ne se nourrit pas de sentimentalisme, mais ainsi était mon père: Un homme droit, honnête et franc... pas un politicien.<img id="media-233687" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/02/01/780718989.JPG" alt="042.JPG" /></div><div style="text-align: center;">A mon initiative et sur la proposition d'Isabelle Chésa, l'ensemble des élus du Conseil municipal Larrat (de droite et de gauche) ont voté à l'unanimité le nom d'une place Louis Andrieu à Villalbe en 2008. Cette plaque fut dévoilée en présence d'élus de toutes sensibilités. M. Tarlier représentait le groupe socialiste. Les porte-drapeaux étaient ses anciens compagnons d'AFN <p style="text-align: center;"><img id="media-233686" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/media/00/00/4234243270.jpg" alt="plaque.jpg" /></p><p style="text-align: center;">La plaque à côté de l'école primaire du hameau de Villalbe</p></div><div style="text-align: center;"><em>___________________________</em></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><em>© Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/2014</em></div>
JMOlivier
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Les livres de l'été (28) : Pascal Rebetez
tag:jolivier.blogspirit.com,2013-08-07:3327747
2013-08-07T04:13:00+02:00
2013-08-07T04:13:00+02:00
Journaliste, écrivain, éditeur, Pascal Rebetez aime les gens. De...
<p class="MsoBodyTextIndent"><img id="media-112717" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/1644526353.jpeg" alt="images-4.jpeg" /> <span style="font-size: 10pt;">Journaliste, écrivain, éditeur, Pascal Rebetez aime les gens. De préférence les gens de l’ombre, les oubliés, les humiliés, les taciturnes ou les bavards, les orgueilleux et les dépossédés, ceux qui vivent à côté de nous, exclus des vanités mondaines et dans la marge ardente. Il va à leur rencontre. Il les observe et les écoute. Il s’imprègne de leur souffle. Il restitue leur voix singulière et muette. Les contours d’une présence.</span></p><p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-size: 10pt;">L’écrivain et journaliste jurassien, établi à Genève depuis des lustres, a eu la bonne idée de réunir en volume* une vingtaine de ces portraits, tous issus d’une rencontre mémorable. Veuf inconsolé ou clochard dormant à la belle étoile, écrivain réfugié chez sa mère ou peintre de hauts-reliefs où se mélangent les os de chats et de souris, comédien de théâtre à la dérive ou agrégée de philosophie jouant les Mères Teresa à Ouagadougou, ce sont tous des perdants magnifiques. La vie les a laissés en rade. Ou ils ont refusé de monter dans le train du succès ou de l’amour. Depuis, ils hantent les marges. Ils dorment dans les jardins publics. Ils écument le zinc des bistrots (c’est là que l’auteur, très souvent, les rencontre, autour d’un verre de vin partagé).</span></p><p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-size: 10pt;">Autant de « vies minuscules », de destins fracassés, de paroles avortées ou restées dans l’œuf. Ces vies modestes, silencieuses, singulières, nous les côtoyons chaque jour. Le plus souvent sans nous en apercevoir. Elles sont toutes proches, à portée de voix et de main. Pourtant, nous les laissons passer sans ouvrir la bouche, ni faire un geste pour les retenir. Ce sont tous nos <em>prochains.<img id="media-112718" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/02/1746732606.jpeg" alt="images-3.jpeg" /></em></span></p><p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-size: 10pt;">Parti à leur rencontre, Pascal Rebetez restitue nous seulement leur voix, mais aussi leur présence. Chacun des portraits qu’il brosse dans son livre est vivant et contrasté, comme ces instantanés qui saisissent à la fois les couleurs et les parfums, les visages et les voix. De l’ensemble se dégage une humanité chaleureuse et souffrante. Une fraternité secrète qui, comme les îles disséminées d’un archipel, nous relierait en profondeur sous la mer.</span></p><p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-size: 10pt;">C’est à travers les autres que Pascal Rebetez se cherche. Depuis toujours. Et quelquefois se reconnaît dans le reflet à peine tremblé de ces visages entraperçus dans le brouhaha d’un bistrot ou le silence des montagnes, l’espace d’une rencontre.</span></p><p class="MsoBodyTextIndent"> </p><p class="MsoBodyTextIndent"><strong><span style="font-size: 10pt;">* Pascal Rebetez, <em>Les prochains,</em></span> <span style="font-size: 10pt;">éditions d’autre part, 2012.</span></strong></p>
Tania
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L'amour
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-05-11:3110287
2013-05-11T08:30:00+02:00
2013-05-11T08:30:00+02:00
« L’amour dure trois ans, dit-on, ou même moins, et c’est vérifiable...
<p class="MsoNormal"><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">« L’amour dure trois ans, dit-on, ou même moins, et c’est vérifiable quand il ne s’agit pas d’amour. En réalité, l’amour dure toujours. Il faut simplement mieux définir ce </span></em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">toujours</span><em><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">. D’une façon ou d’une autre, visible ou invisible, vous sacralisez quelqu’un dans son existence entière, sa respiration et sa mort. L’amour, s’il a lieu, est plus fort que la mort. Dans l’amour, quoi qu’il arrive, même aux confins de l’horreur ou de la démence, vous touchez du doigt la défaite de la mort. »</span></em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: medium;">Philippe Sollers,</span><a title="A la Sollers (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/05/06/plaisir-ou-agacement.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium;"> Portraits de femmes</span></em></a></span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1742586417.jpg" target="_blank"><img id="media-143270" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/3511050228.jpg" alt="Sollers couverture.jpg" /></a></p>
Tania
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A la Sollers
tag:textespretextes.blogspirit.com,2013-05-09:3110286
2013-05-09T08:30:00+02:00
2013-05-09T08:30:00+02:00
Portraits de femmes , le dernier opus de Philippe Sollers , je l’ai...
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>Portraits de femmes</em>, le dernier opus de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Sollers" target="_blank">Philippe Sollers</a>, je l’ai ouvert d’abord pour <a title="Pour Dominique Rolin (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/06/12/pour-dominique-rolin.html" target="_blank">Dominique Rolin</a> – il parle d’elle magnifiquement. Les articles de Sollers font plus souvent mon bonheur de lectrice que ses écrits de fiction, que donnerait-il en portraitiste ?</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/386964932.jpg" target="_blank"><img id="media-143268" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1290451868.jpg" alt="sollers,portraits de femmes,récit,portraits,littérature française,dominique rolin,julia kristeva,amour,écriture,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small;">Femme écoutant un satyre (sculpteur non identifié) </span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Eh bien, c’est comme en peinture, on reconnaît le sujet, mais autant et parfois davantage la manière de l’artiste. Sous une citation de Machiavel à propos de l’amour, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Portraits de femmes</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> commence </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Incipit" href="http://www.philippesollers.net/portraits-de-femmes.html" target="_blank">ainsi </a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">: </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« On ne naît pas homme, on le devient. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> Des portraits donc, et autant d’autoportraits en homme qui aime les femmes. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Supposons un réfractaire de naissance »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> : voilà sa famille, son enfance, </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« une mère, des sœurs, des tantes »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">. Un modèle : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Vous avez un grand maître pour jouer sur le théâtre du monde : Molière. L’amour est médecin, vous serez médecin dans cette région agitée et sombre. »</em></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Sa mère, la plus jeune de trois sœurs, lui a donné beaucoup, <em>« en positif comme en négatif ».</em> Souvent malade, elle aime son petit dernier, un garçon <em>« enfin »</em> après deux filles. Elle n’est plus. <em>« J’ai vécu ce charme discret de la bourgeoisie, qui a été emporté par le raz-de-marée du temps. »</em> Sa sœur aînée, Laure, règne et le surveille <em>« l’air de rien ».</em> Sa mère préférait Proust, Laure lit Dostoïevski. Lors de ses maladies infantiles, c’était elle qu’il demandait à son chevet, pour la douceur avec laquelle elle lui caressait le bras – ça lui faisait un bien fou (<em>« Voilà de l’érotisme torride ou je ne connais pas la musique. »</em>)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Eugenia, son premier coup de foudre (elle a trente ans, lui quinze), vient du pays basque espagnol, c’est une anarchiste. <em>« Brune, chaleureuse, ironique »</em>, elle fait le ménage <em>« en attendant mieux ».</em> Lui s’initie au <em>« canto jondo »</em>, le chant profond, aux gestes précis. Il lui dédiera son premier roman.</span><span style="font-size: 11px;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2640498522.jpg" target="_blank"><img id="media-143269" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2150233753.jpg" alt="sollers,portraits de femmes,récit,portraits,littérature française,dominique rolin,julia kristeva,amour,écriture,culture" /><br /></a><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 115%;">Photo Paris Match n° 2653, 30 mars 2000<br /><br />Source :<a title="Source du photomontage" href="http://sollers.unblog.fr/2012/05/22/amours/" target="_blank"> http://sollers.unblog.fr/</a></span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Le succès d’</span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Une curieuse solitude</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> lui vaut une rencontre avec une femme du jury Femina : </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Stupeur : c’est Dominique, la plus belle femme que j’aie jamais rencontrée (photo), mélodieuse et rieuse. Coup de foudre immédiat de ma part. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> (Pourquoi ces parenthèses ? Le livre ne contient pas de </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;" title="Photos sur le site de Sollers" href="http://www.philippesollers.net/infini.html" target="_blank">photos</a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">, excepté celle de l’auteur en bandeau). Dominique Rolin vit près de Paris, elle a 45 ans, lui 22. </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">« Aucun doute : une déesse à séduire. »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> Son rire cascadant est irrésistible. Elle vient de perdre son second mari, dessinateur et sculpteur (</span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;">Le lit</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: medium; line-height: 115%;"> raconte cette fin, un très beau récit).</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dominique aime les chiens. Caramel, son boxer, est jaloux. Entre eux deux, <em>« tout de suite un accord de fond : la musique. Silence, écriture, amour, lecture, écriture, musique. »</em> Elle voit mieux la peinture que lui, il lui fait entendre <em>« le dessous des notes »</em>. Voyages, partages, et puis <em>« le bel appartement de Dominique »</em> à Paris avec sa lumière <em>« hollandaise »</em> où ils aiment dîner en tête à tête et puis marcher, les soirs d’été, au bord de la Seine. Deux nuits par semaine. Pendant plus de trente ans, incognito, ils sont ensemble à Venise au printemps et à l’automne. Dans ses livres, elle l’appelle Jim. En 2000, Bernard Pivot le révèle en les invitant ensemble dans son émission.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Vidéo : « Interlocution », un dialogue entre Sollers et Rolin (15/12/2005)" href="http://www.philippesollers.net/dominique-rolin-philippe-sollers.html" target="_blank">Philippe Sollers</a> a sa conception de l’amour, trouve <em>« lumineuse la distinction sartrienne entre amours nécessaires et amours contingentes ».</em> Il a accompagné <a title="Ce dieu nommé temps (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/06/12/ce-dieu-nomme-temps.html" target="_blank">Dominique</a> dans la maladie, elle <em>« est restée très belle jusqu’à la fin de sa vie. »</em> Il parle de ses livres, les cite. <em>« Domi, en musique, donne l’air suivant : DO MI LA DO RE / LA SI FA SI LA MI ».</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Autre portrait : <a title="Vidéo : Julia Kristeva et Sollers, "L'expérience intérieure à contre-courant" (2011)" href="http://www.philippesollers.net/julia-kristeva-philippe-sollers-experience-interieure.html" target="_blank">Julia</a> (Kristeva). On remonte le temps. Arrivée de Sofia à vingt-cinq ans (cinq de moins que lui), elle vient l’interroger à <em>Tel Quel</em>, il l’invite à La Coupole – <em>« on ne s’est plus quittés depuis ».</em> Ils se marient. Ils s’aiment. Elle devient la reine de sa maison dans l’île de Ré. Lectures, études, <em>« Julia travaille beaucoup, je n’ai jamais vu quelqu’un travailler autant. »</em> Sollers aime son essai <em>« Le langage, cet inconnu »</em>, signé Julia Joyaux (sous le patronyme de Joyaux (Sollers), une introduction à la linguistique que je garde dans ma bibliothèque). Ils ont un fils, David. <em>« Les femmes et les enfants, grand chapitre. Que vient faire un homme dans cette dimension ? J’ai trouvé : de la ponctuation. »</em></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Vers le milieu du livre, Sollers se fait plus général : <em>« L’enfance est un royaume dont les femmes ont la clé. »</em> Il parle alors de ses romans – <a title="Incipit sur le site de Sollers" href="http://www.philippesollers.net/femmes.html" target="_blank"><em>Femmes </em></a>(1983), bien sûr – et de leur réception. Des changements dans les rapports entre les sexes. De la régression profonde en ce temps de crise, <em>« sous des airs de libération ».</em> D’autres prénoms féminins, d’autres lieux, d’autres temps. Quelques sentences sur ses contemporains.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;">Lesbiennes, homosexuels, prostituées, certains l’ennuient, d’autres pas. Il y a aussi les femmes qu’il aime en rêve, les femmes peintres et <em>« à vrai dire, toutes les femmes des anciens peintres »</em>. Actrices de cinéma, musiciennes, <a title="Entretien Bartoli-Sollers (2000)" href="http://www.philippesollers.net/bartoli.html" target="_blank">Cecilia Bartoli</a>, of course. Et voilà Sollers au temps de Voltaire, côté femmes, ou bien pourfendant <em>« la sorcière Duras ».</em> <a title="Extraits" href="http://bibliobs.nouvelobs.com/les-ecrivains-de-l-obs/20130103.OBS4388/les-femmes-de-sollers-extraits.html" target="_blank"><em>Portraits de femmes</em></a> tourne au monologue. Un coup par-ci, un coup par-là. L’actualité sexuelle, politique, littéraire, et des femmes historiques. Cléopâtre – celle de Shakespeare (<em>Antoine et Cléopâtre</em>), explications de texte.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: medium; line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« S’il faut recommander </em>Portraits de femmes<em> à une catégorie de lecteurs, ce sera aux jeunes hommes. Car ce livre est aussi un guide pratique de l’amour, de son usage, de ses raisonnables folies, de ses dangers, de ses bonheurs. Tous les conseils de Philippe Sollers. L’amour ou la liberté ? Non, l’amour et la liberté. »</em> (<a title="critique de Bernard Pivot, Journal du Dimanche, 6/1/2013" href="http://www.philippesollers.net/sollers-et-ses-femmes-pivot-jdd-060113.html" target="_blank">Bernard Pivot</a>) Je ne serai pas si tendre avec ce livre qui se délite en chemin, ni si sévère qu’<a title="« Philippe Sollers ne ranime pas la femme » par Alice Ferney (Le Figaro, 17/1/2013)" href="http://www.lefigaro.fr/livres/2013/01/17/03005-20130117ARTFIG00336-philippe-sollers-ne-ranime-pas-la-femme.php" target="_blank">Alice Ferney</a> : <em>« une collection de figures féminines, dans un style suffisant et ennuyeux. »</em> Voyez plutôt la critique du Monde : <em>« D'une page, voire d'une ligne à l'autre, le plaisir ou l’agacement l'emporte, constante oscillation qui sied au rythme soutenu du texte, comme à la matière disparate qu'il charrie. »</em> (<a title="« "Portraits de femmes", la potion de jouvence du Dr Sollers » par Florent Georgesco, Le Monde des livres, 7/1/2013" href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/01/17/la-potion-de-jouvence-du-dr-sollers_1818210_3260.html" target="_blank">Florent Georgesco</a>)</span></p>
Zeck
http://extenso.blogspirit.com/about.html
Bibliophile et bibliomane
tag:extenso.blogspirit.com,2012-08-07:2918680
2012-08-07T15:44:00+02:00
2012-08-07T15:44:00+02:00
L'amateur de livres par Charles Nodier « ...
<h3 style="text-align: center;"><span style="color: #993300;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><span class="PAG_00000175_ST000459"><a title="Gallica" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57320553/f000170.tableDesMatieres" target="_blank">L'amateur de livres</a><br /><br /><em>par Charles Nodier</em><br /></span></span></strong></span></h3><p style="text-align: center;"><img id="media-683845" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://extenso.blogspirit.com/media/00/02/3869723532.png" alt="Sur les quais - l'amateur de livres" /></p><p style="text-align: justify;"><a title="Gallica" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57320553/f175.image" target="_blank"><strong><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><span class="PAG_00000175_ST000376">« </span></span></strong></a><strong><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><a title="Gallica" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57320553/f175.image" target="_blank"><span class="PAG_00000175_ST000164"> Le</span> <span class="PAG_00000175_ST000165">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000166">sait</span> <span class="PAG_00000175_ST000167">choisir</span> <span class="PAG_00000175_ST000168">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000169">livres</span> <span class="PAG_00000175_ST000170">;</span> <span class="PAG_00000175_ST000171">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000172">bi</span><span class="PAG_00000175_ST000173">bliomane</span> <span class="PAG_00000175_ST000174">les</span> </a><span class="PAG_00000175_ST000175"><a title="Gallica" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57320553/f175.image" target="_blank">entasse</a>.</span> <span class="PAG_00000175_ST000176">Le</span> <span class="PAG_00000175_ST000177">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000178">joint</span> <span class="PAG_00000175_ST000179">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000180">livre</span> <span class="PAG_00000175_ST000181">au</span> <span class="PAG_00000175_ST000182">livre,</span> <span class="PAG_00000175_ST000183">après</span> <span class="PAG_00000175_ST000184">l'avoir</span> <span class="PAG_00000175_ST000185">soumis</span> <span class="PAG_00000175_ST000186">à</span> <span class="PAG_00000175_ST000187">toutes</span> <span class="PAG_00000175_ST000188">les </span><span class="PAG_00000175_ST000189">investigations</span> <span class="PAG_00000175_ST000190">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000191">ses</span> <span class="PAG_00000175_ST000192">sens</span> <span class="PAG_00000175_ST000193">et</span> <span class="PAG_00000175_ST000194">d.e</span> <span class="PAG_00000175_ST000195">son</span> <span class="PAG_00000175_ST000196">intelli</span><span class="PAG_00000175_ST000197">gence</span> <span class="PAG_00000175_ST000198">;</span> <span class="PAG_00000175_ST000199">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000200">bibliomane</span> <span class="PAG_00000175_ST000201">culasse</span> <span class="PAG_00000175_ST000202">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000203">livres</span> <span class="PAG_00000175_ST000204">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000205">uns </span><span class="PAG_00000175_ST000206">sur</span> <span class="PAG_00000175_ST000207">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000208">autres</span> <span class="PAG_00000175_ST000209">sans</span> <span class="PAG_00000175_ST000210">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000211">regarder.</span> <span class="PAG_00000175_ST000212">Le</span> <span class="PAG_00000175_ST000213">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000214">apprécie</span> <span class="PAG_00000175_ST000215">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000216">livre,</span> <span class="PAG_00000175_ST000217">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000218">bibliomane</span> <span class="PAG_00000175_ST000219">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000220">pèse</span> <span class="PAG_00000175_ST000221">ou</span> <span class="PAG_00000175_ST000222">le </span><span class="PAG_00000175_ST000223">mesure.</span> <span class="PAG_00000175_ST000224">Le</span> <span class="PAG_00000175_ST000225">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000226">procède</span> <span class="PAG_00000175_ST000227">avec</span> <span class="PAG_00000175_ST000228">une</span> <span class="PAG_00000175_ST000229">loupe,</span> <span class="PAG_00000175_ST000230">et</span> <span class="PAG_00000175_ST000231">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000232">bibliomane</span> <span class="PAG_00000175_ST000233">avec</span> <span class="PAG_00000175_ST000234">une</span> <span class="PAG_00000175_ST000235">toise.</span> <span class="PAG_00000175_ST000236">J'en</span> <span class="PAG_00000175_ST000237">connais</span> <span class="PAG_00000175_ST000238">certains</span> <span class="PAG_00000175_ST000239">qui</span> <span class="PAG_00000175_ST000240">supputent</span> <span class="PAG_00000175_ST000241">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000242">enrichissements</span> <span class="PAG_00000175_ST000243">de </span><span class="PAG_00000175_ST000244">leur</span> <span class="PAG_00000175_ST000245">bibliothèque</span> <span class="PAG_00000175_ST000246">par</span> <span class="PAG_00000175_ST000247">mètres</span> <span class="PAG_00000175_ST000248">carrés.</span> <span class="PAG_00000175_ST000249">L'innocente</span> <span class="PAG_00000175_ST000250">et</span> <span class="PAG_00000175_ST000251">délicieuse</span> <span class="PAG_00000175_ST000252">fièvre</span> <span class="PAG_00000175_ST000253">du</span> <span class="PAG_00000175_ST000254">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000255">est,</span> <span class="PAG_00000175_ST000256">dans</span> <span class="PAG_00000175_ST000257">le </span><span class="PAG_00000175_ST000258">bibliomane,</span> <span class="PAG_00000175_ST000259">une</span> <span class="PAG_00000175_ST000260">maladie</span> <span class="PAG_00000175_ST000261">aiguë</span> <span class="PAG_00000175_ST000262">poussée</span> <span class="PAG_00000175_ST000263">au</span> <span class="PAG_00000175_ST000264">dé</span><span class="PAG_00000175_ST000265">lire.</span> <span class="PAG_00000175_ST000266">Parvenue</span> <span class="PAG_00000175_ST000267">à</span> <span class="PAG_00000175_ST000268">ce</span> <span class="PAG_00000175_ST000269">degré</span> <span class="PAG_00000175_ST000270">fatal</span> <span class="PAG_00000175_ST000271">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000272">paroxysme,</span> <span class="PAG_00000175_ST000273">elle</span> <span class="PAG_00000175_ST000274">n'a</span> <span class="PAG_00000175_ST000275">plus</span> <span class="PAG_00000175_ST000276">rien</span> <span class="PAG_00000175_ST000277">d'intelligent,</span> <span class="PAG_00000175_ST000278">et</span> <span class="PAG_00000175_ST000279">se</span> <span class="PAG_00000175_ST000280">confond</span> <span class="PAG_00000175_ST000281">avec</span> <span class="PAG_00000175_ST000282">toutes</span> <span class="PAG_00000175_ST000283">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000284">manies.</span> <span class="PAG_00000175_ST000285">Je</span> <span class="PAG_00000175_ST000286">ne</span> <span class="PAG_00000175_ST000287">sais</span> <span class="PAG_00000175_ST000288">pas</span> <span class="PAG_00000175_ST000289">si</span> <span class="PAG_00000175_ST000290">les </span><span class="PAG_00000175_ST000291">phrénologistes,</span> <span class="PAG_00000175_ST000292">qui</span> <span class="PAG_00000175_ST000293">ont</span> <span class="PAG_00000175_ST000294">découvert</span> <span class="PAG_00000175_ST000295">tant</span> <span class="PAG_00000175_ST000296">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000297">sot</span><span class="PAG_00000175_ST000298">tises,</span> <span class="PAG_00000175_ST000299">ont</span> <span class="PAG_00000175_ST000300">découvert</span> <span class="PAG_00000175_ST000301">jusqu'ici</span> <span class="PAG_00000175_ST000302">dans</span> <span class="PAG_00000175_ST000303">l'enveloppe </span><span class="PAG_00000175_ST000304">osseuse</span> <span class="PAG_00000175_ST000305">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000306">notre</span> <span class="PAG_00000175_ST000307">pauvre</span> <span class="PAG_00000175_ST000308">cervelle</span> <span class="PAG_00000175_ST000309">l'instinct</span> <span class="PAG_00000175_ST000310">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000311">collectivité,</span> <span class="PAG_00000175_ST000312">si</span> <span class="PAG_00000175_ST000313">développé</span> <span class="PAG_00000175_ST000314">dans</span> <span class="PAG_00000175_ST000315">plusieurs</span> <span class="PAG_00000175_ST000316">pau</span><span class="PAG_00000175_ST000317">vres</span> <span class="PAG_00000175_ST000318">diables</span> <span class="PAG_00000175_ST000319">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000320">ma</span> <span class="PAG_00000175_ST000321">connaissance.</span> <span class="PAG_00000175_ST000322">J'en</span> <span class="PAG_00000175_ST000323">ai</span> <span class="PAG_00000175_ST000324">vu</span> <span class="PAG_00000175_ST000325">un, </span><span class="PAG_00000175_ST000326">dans</span> <span class="PAG_00000175_ST000327">ma</span> <span class="PAG_00000175_ST000328">jeunesse,</span> <span class="PAG_00000175_ST000329">qui</span> <span class="PAG_00000175_ST000330">faisait</span> <span class="PAG_00000175_ST000331">collection</span> <span class="PAG_00000175_ST000332">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000333">bou</span><span class="PAG_00000175_ST000334">chons</span> <span class="PAG_00000175_ST000335">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000336">liège,</span> <span class="PAG_00000175_ST000337">anecdotiques</span> <span class="PAG_00000175_ST000338">ou</span> <span class="PAG_00000175_ST000339">historiques,</span> <span class="PAG_00000175_ST000340">et</span> <span class="PAG_00000175_ST000341">qui</span> <span class="PAG_00000175_ST000342">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000343">avait</span> <span class="PAG_00000175_ST000344">rangés</span> <span class="PAG_00000175_ST000345">par</span> <span class="PAG_00000175_ST000346">ordre,</span> <span class="PAG_00000175_ST000347">dans</span> <span class="PAG_00000175_ST000348">son</span> <span class="PAG_00000175_ST000349">im</span><span class="PAG_00000175_ST000350">mense</span> <span class="PAG_00000175_ST000351">galetas,</span> <span class="PAG_00000175_ST000352">sous</span> <span class="PAG_00000175_ST000353">des</span> <span class="PAG_00000175_ST000354">étiquettes</span> <span class="PAG_00000175_ST000355">instructives, </span><span class="PAG_00000175_ST000356">avec</span> <span class="PAG_00000175_ST000357">indication</span> <span class="PAG_00000175_ST000358">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000359">l'époque</span> <span class="PAG_00000175_ST000360">plus</span> <span class="PAG_00000175_ST000361">ou</span> <span class="PAG_00000175_ST000362">moins</span> <span class="PAG_00000175_ST000363">so</span><span class="PAG_00000175_ST000364">lennelle</span> <span class="PAG_00000175_ST000365">où</span> <span class="PAG_00000175_ST000366">ils</span> <span class="PAG_00000175_ST000367">avaient</span> <span class="PAG_00000175_ST000368">été</span> <span class="PAG_00000175_ST000369">extraits</span> <span class="PAG_00000175_ST000370">de</span> <span class="PAG_00000175_ST000371">la</span> <span class="PAG_00000175_ST000372">bou</span><span class="PAG_00000175_ST000373">teille;</span> <em><span class="PAG_00000175_ST000374">exemplum</span> </em><span class="PAG_00000175_ST000376"><em>u</em>t: « M.</span> <span class="PAG_00000175_ST000377">LE</span> <span class="PAG_00000175_ST000378">MAIRE,</span> <span class="PAG_00000175_ST000379">CHAMPAGNE</span> <span class="PAG_00000175_ST000380">MOUSSEUX</span> <span class="PAG_00000175_ST000381">DE</span> <span class="PAG_00000175_ST000382">PREMIÈRE</span> <span class="PAG_00000175_ST000383">QUALITÉ;</span> <span class="PAG_00000175_ST000384">NAISSANCE</span> <span class="PAG_00000175_ST000385">DE</span> <span class="PAG_00000175_ST000386">SA</span> <span class="PAG_00000175_ST000387">MAJESTÉ</span> <span class="PAG_00000175_ST000388">LE</span> <span class="PAG_00000175_ST000389">ROI</span> <span class="PAG_00000175_ST000390">DE</span> <span class="PAG_00000175_ST000391">ROME.</span> <span class="PAG_00000175_ST000392">»</span> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><span class="PAG_00000175_ST000393">Le</span> <span class="PAG_00000175_ST000394">biblio</span><span class="PAG_00000175_ST000395">mane</span> <span class="PAG_00000175_ST000396">doit</span> <span class="PAG_00000175_ST000397">avoir</span> <span class="PAG_00000175_ST000398">à</span> <span class="PAG_00000175_ST000399">peu</span> <span class="PAG_00000175_ST000400">près</span> <span class="PAG_00000175_ST000401">la</span> <span class="PAG_00000175_ST000402">même</span> <span class="PAG_00000175_ST000403">protubé</span><span class="PAG_00000175_ST000404">rance.</span> <span class="PAG_00000175_ST000405">Du</span> <span class="PAG_00000175_ST000406">sublime</span> <span class="PAG_00000175_ST000407">au</span> <span class="PAG_00000175_ST000408">ridicule,</span> <span class="PAG_00000175_ST000409">il</span> <span class="PAG_00000175_ST000410">n'y</span> <span class="PAG_00000175_ST000411">a</span> <span class="PAG_00000175_ST000412">qu'un</span> <span class="PAG_00000175_ST000414">pas. Du</span> <span class="PAG_00000175_ST000415">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000416">au</span> <span class="PAG_00000175_ST000417">bibliomane,</span> <span class="PAG_00000175_ST000418">il</span> <span class="PAG_00000175_ST000419">n'y</span> <span class="PAG_00000175_ST000420">a</span> <span class="PAG_00000175_ST000421">qu'une</span> <span class="PAG_00000175_ST000422">crise.</span> <span class="PAG_00000175_ST000423">Le</span> <span class="PAG_00000175_ST000424">bibliophile</span> <span class="PAG_00000175_ST000425">devient</span> <span class="PAG_00000175_ST000426">souvent</span> <span class="PAG_00000175_ST000427">biblio</span><span class="PAG_00000175_ST000428">mane,</span> <span class="PAG_00000175_ST000429">quand</span> <span class="PAG_00000175_ST000430">son</span> <span class="PAG_00000175_ST000431">esprit</span> <span class="PAG_00000175_ST000432">décroit</span> <span class="PAG_00000175_ST000433">ou</span> <span class="PAG_00000175_ST000434">quand</span> <span class="PAG_00000175_ST000435">sa </span><span class="PAG_00000175_ST000436">fortune</span> <span class="PAG_00000175_ST000437">s'augmente,</span> <span class="PAG_00000175_ST000438">deux</span> <span class="PAG_00000175_ST000439">graves</span> <span class="PAG_00000175_ST000440">inconvé</span><span class="PAG_00000175_ST000441">nients</span> <span class="PAG_00000175_ST000442">auxquels</span> <span class="PAG_00000175_ST000443">les</span> <span class="PAG_00000175_ST000444">plus</span> <span class="PAG_00000175_ST000445">honnêtes</span> <span class="PAG_00000175_ST000446">gens</span> <span class="PAG_00000175_ST000447">sont </span><span class="PAG_00000175_ST000448">exposés</span> <span class="PAG_00000175_ST000449">:</span> <span class="PAG_00000175_ST000450">mais</span> <span class="PAG_00000175_ST000451">le</span> <span class="PAG_00000175_ST000452">premier</span> <span class="PAG_00000175_ST000453">est</span> <span class="PAG_00000175_ST000454">bien</span> <span class="PAG_00000175_ST000455">plus</span> <span class="PAG_00000175_ST000456">com</span><span class="PAG_00000175_ST000457">mun</span> <span class="PAG_00000175_ST000458">que</span> <span class="PAG_00000175_ST000459">l'autre. </span></span></strong><strong><span style="font-family: georgia,palatino; font-size: small;"><span class="PAG_00000175_ST000392">»</span></span></strong></p><p style="text-align: right;"><strong><a title="Gallica" href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57320553/f000170.tableDesMatieres" target="_blank"><span class="PAG_00000175_ST000459">L'amateur de Livres</span></a><span style="font-style: italic;"><span class="PAG_00000175_ST000459"><em><br />Les Français peints par eux-mêmes</em> -<br /> </span>Encyclopédie morale du dix-neuvième siècle</span>. T1<br />Paris : Louis Curmer éditeur, 49, rue de Richelieu, 1840-1842.- 9 volumes.</strong></p><p> </p>
Bernard LECOMTE
http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.html
Un ”toutologue” à Dijon
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2011-10-28:2418191
2011-10-28T10:13:00+02:00
2011-10-28T10:13:00+02:00
Normal 0 21...
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Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
En te traduisant
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-10-12:3109770
2010-10-12T20:20:00+02:00
2010-10-12T20:20:00+02:00
« En te traduisant, j’ai appris à écrire, à trouver ma langue. Car...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« En te traduisant, j’ai appris à écrire, à trouver ma langue. Car la phrase lamposienne, c’était quelque chose ! Longue, sinueuse, chantournée, rythmée d’incidentes, parfois paresseuse et s’en excusant, prompte à se commenter elle-même et se prendre pour objet de raillerie. Une phrase de conteur qui, somme toute, te ressemblait, proprement impossible à traduire et difficile à transposer. Jamais je n’ai autant senti les limites du français qu’en essayant de donner à tes textes un écho à peine satisfaisant. Il m’en est resté cette modestie têtue des traducteurs, cette détestation de la prétention si commune aux gens de lettres, sans cesse tentés de jouer les démiurges. On sert toujours un imaginaire, fût-ce le sien propre. Cela demande humilité. Cette humilité, tu me l’as apprise. »</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a target="_blank" href="http://calounet.pagesperso-orange.fr/biographies/hanotte_biographie.htm" title="Hanotte présenté sur "Calou, l'ivre de lecture"">Xavier Hanotte</a>, <em>Ce cher Hubert</em> (<a target="_blank" href="http://www.hubertlampogenootschap.org/nl/index.htm" title="Hubert Lampo Genootschap (en néerlandais)">Hubert Lampo</a>) in <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/10/07/le-carnet-des-lettres-belges.html" title="Le Carnet des Lettres belges">Le Carnet et les Instants</a>,</em><br /> n° 163, Bruxelles, octobre 2010.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/358695107.jpg"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1978467794.jpg" alt="Hubert_Lampo.jpg" name="media-78168" id="media-78168" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /></span> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Hubert Lampo<br /></span></span><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: Arial; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a href="http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/793435"><span style="color: #800080;">http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/793435</span></a></span></p> </div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Le Carnet des Lettres belges
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-10-11:3109769
2010-10-11T08:30:00+02:00
2010-10-11T08:30:00+02:00
C’est un plaisir de le recevoir tous les deux mois dans sa boîte aux...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est un plaisir de le recevoir tous les deux mois dans sa boîte aux lettres, de retrouver son format presque carré, sa typographie soignée, son beau papier, son élégant noir et blanc y compris pour ses nombreuses illustrations – à ne pas manquer<br /> si l’on s’intéresse à l’actualité littéraire dans notre pays. <em><a target="_blank" href="http://www.promotiondeslettres.cfwb.be/index.php?id=1588" title="Présentation du bimestriel">Le Carnet et les Instants</a></em>, sous-titré <em>Lettres belges de langue française</em>, revêt pour son numéro 163 (octobre 2010) une nouvelle maquette présentée par <a target="_blank" href="http://www.servicedulivre.be/fiches/l/lambert.htm" title="Fiche du service du livre luxembourgeois">Michel Lambert</a>, rédacteur en chef : <em>« Tout change, tout demeure »</em>, le titre convient bien à cette formule rajeunie mais fidèle à son objectif. Edité par <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/05/18/le-gardien-de-l-heure.html" title="Gardien du temps">Jean-Luc Outers</a> pour la <a target="_blank" href="http://www.promotiondeslettres.cfwb.be/index.php?id=pdl_accueil" title="Site de la Promotion des Lettres">Promotion des lettres</a> (Ministère de la Communauté française), <em>Le Carnet</em> offre en une centaine de pages, sur abonnement (gratuit), un magazine consacré aux écrivains belges et l’agenda des rencontres et spectacles qui leur sont consacrés, tant à Bruxelles qu’en Wallonie, voire à Paris (<a target="_blank" href="http://www.cwb.fr/" title="Site du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris">Centre Wallonie-Bruxelles</a> en face du Centre Pompidou).</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <div style="text-align: center"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/1400075543.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3476136124.JPG" alt="Le Carnet et les Instants n° 163.JPG" name="media-78161" id="media-78161" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a></span></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le numéro de ce mois propose un dossier sur l’humour signé <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Aron" title="Notice Wikipedia">Paul Aron</a>. <em>« Aucune histoire de la littérature belge ne comporte un chapitre sur le rire ou sur les humoristes, et cela surprend quand on se souvient du rôle fondateur joué par</em> La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’<a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/de+coster" title="Ulenspiegel (extrait)">Ulenspiegel</a> et de Lamme Goedzak au Pays de Flandres et ailleurs <em>de Charles de Coster. »</em> Et d'explorer l'humour de potache des revues étudiantes, les satires – quel Bruxellois ne s’est jamais esclaffé en assistant au <em><a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mariage_de_mademoiselle_Beulemans" title="Notice Wikipedia">Mariage de Mlle Beulemans</a></em> (Wicheler et Fonson), un <a target="_blank" href="http://www.youtube.com/watch?v=S7Eb8s4KcA0" title="Un extrait célèbre de la pièce sur YouTube">vaudeville</a> bon enfant où l’on voit un Parisien s’adapter à la vie et au langage bruxellois – ou, plus proche, l’ironie d’un <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/09/29/la-television.html" title="La télévision (extrait)">Jean-Philippe Toussaint</a> dans <em>La salle de bain</em>.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Autre portrait, celui du romancier <a target="_blank" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/baronian.html" title="Baronian, notice de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique">Jean-Baptiste Baronian</a>, bien connu aussi pour ses essais sur le fantastique belge. Francine Ghysen détaille le parcours de ce <em>« fou de livres »</em>, bibliophile et mélomane. Rony Demaeseneer s’est rendu chez <a target="_blank" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/mertens.html" title="Mertens, notice de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique">Pierre Mertens</a> pour la rubrique <em>« Bibliothèque d’écrivain »</em>, l’occasion d’un entretien à propos de ses lectures, parmi lesquelles celle de <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/04/04/kafka.html" title="Kafka au brouillon">Kafka</a> fut décisive.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> <em>« Les livres sont en mouvement »</em> dans la maison de Mertens qui déborde de livres, documents, journaux, fiches, dossiers, dans toutes les pièces y compris à la cave. Sa <a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2009/11/10/objets-d-ecrivains.html" title="Objets d'écrivains">bibliothèque</a> comporte même des extensions <em>« chez des amies »</em> !</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">On découvre aussi dans ce <em>Carnet</em> n° 163 le parcours littéraire et éditorial d’<a target="_blank" href="http://www.servicedulivre.be/fiches/j/job.htm" title="Biographie du service du livre luxembourgeois">Armel Job</a>, mais c’est sans nul doute le portrait d’<a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hubert_Lampo" title="Notice Wikipedia">Hubert Lampo</a> par <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Hanotte" title="Notice Wikipedia">Xavier Hanotte</a> qui m’a le plus touchée dans cette partie du magazine. L’auteur de <em><a target="_blank" href="http://littexpress.over-blog.net/article-13852145.html" title="« Derrière la colline » présenté sur Littexpress">Derrière la colline</a></em>, entre autres, n’a pas accompagné au cimetière, en juin 2006, celui qui fut pour lui <em>« un ami autant qu’un maître en littérature ».</em> Il lui écrit ici une lettre, biographie, <em>« exercice d’admiration »</em>, témoignage, remerciement, un très bel hommage à l’écrivain flamand du <em>« réalisme magique ».</em></span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quant à <a target="_blank" href="http://start5g.ovh.net/~lefram/karellogist/" title="Le site officiel de Karel Logist">Karel Logist</a>, il a rencontré <a target="_blank" href="http://www.polardefemme.info/spip.php?rubrique138" title="Pascale Fonteneau sur Polar de femme">Pascale Fonteneau</a>, <a target="_blank" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nadine_Monfils" title="Notice Wikipedia">Nadine Monfils</a>, <a target="_blank" href="http://www.bibliosurf.com/Interview-de-Barbara-Abel" title="Un entretien sur Bibliosurf">Barbara Abel</a>, trois romancières <em>« de génération, de style et de caractère différents » – « Le noir leur va si bien… »</em> – pour leur demander comment elles voient le monde, comment elles se rencontrent, comment elles tuent, comment elles lisent, comment elles démarrent, gagnent leur vie, trouvent leurs sujets, comment elles se situent, comment elles jouent avec le cinéma, comment elles regardent la télé, comment elles voient la nature humaine – ouf !</span></span> <span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Côté théâtre, un article de Geneviève Damas aborde la<br /> création collective <em>« ou comment tordre le cou à la toute-puissance du texte théâtral »</em>, tout un programme, que le travail fameux du <a target="_blank" href="http://groupov.be/index.php/index/showCollectif/id/12" title="Le site du Groupov">Groupov</a> avec Jacques Delcuvellerie illustre à merveille.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Passé l’agenda copieux, une vingtaine de pages, et la liste des publications,<br /> nouveautés et rééditions, une autre vingtaine de pages, viennent les critiques de parutions récentes, consacrées ce mois-ci à Vincent Engel, Geneviève Bergé, Xavier Deutsch, Ariane Le Fort, Hubert Nyssen, Anne Richter, pour n’en citer que quelques-uns.</span></span> <span xml:lang="FR-BE" lang="FR-BE" style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><em>Le Carnet et les Instants</em> n’est pas qu’une vitrine, c’est un magazine littéraire –<span style="mso-spacerun: yes;"> </span> de promotion sans doute, c’est son rôle – qui alimente copieusement le buffet des lecteurs, spectateurs et autres amoureux de la littérature. De bon aloi, la revue des <em>Lettres belges de langue française</em> a sa place dans toutes les bibliothèques, où elle constitue une ressource de premier choix. J’apprécie sa façon de lire, faire découvrir et servir les écrivains belges d’hier et d’aujourd’hui, qu’elle en soit ici remerciée par une de ses fidèles lectrices.</span></p>
Françoise
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Les images
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2009-09-21:1827244
2009-09-21T18:46:40+02:00
2009-09-21T18:46:40+02:00
J'aime prendre des photos ! j'ai déjà écrit à ce sujet un jour passé......
<div style="text-align: center"><img src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/01/00/1518794368.jpg" id="media-402790" alt="Hauts de Hurlevent.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <p>J'aime prendre des photos ! j'ai déjà écrit à ce sujet un jour passé... Hier je ne suis pas tombée sur des lieux qui m'inspiraient... à l'exception de cette bâtisse... une silhouette un peu mystérieuse, angoissante.... Que se passe-t-il derrière ces murs ?</p> <p>Je l'ai baptisée "Les Hauts de Hurlevent". Je ne pige rien à la technique... je me laisse guider par l'émotion... parfois ça marche, d'autres fois la mise au point, le cadrage, la sensibilité affichée... que sais-je encore ne fonctionnent pas. Alors c'est une photo loupée. Avec le numérique cela n'a aucune importance. En un clic tout disparaît.... ou apparaît. Parfois c'est une bonne surprise... parfois :-((((((( tout le contraire.</p> <p>Je m'en moque, je persévère et vous infligerai au fil des jours quelques unes de mes..... photos.</p> <p>Tout le monde ne s'appelle pas Ulysse ou Legweak.... je crois que je me répète là... tant pis, Je veux rendre un hommage appuyé à leur grand talent et les remercie de partager leurs...... photos !</p>
JaCk DesBrumes
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Iri5 : Portraits en bande magnétique
tag:lunanavis.blogspirit.com,2009-04-05:1736599
2009-04-05T14:06:02+02:00
2009-04-05T14:06:02+02:00
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<p><a href="http://lunanavis.blogspirit.com/media/00/02/420715522.jpg" target="_blank"><img src="http://lunanavis.blogspirit.com/media/00/02/1908712599.jpg" id="media-339814" alt="robert smith par iri5.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-339814" /></a> <!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning /> <w:ValidateAgainstSchemas /> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables /> <w:SnapToGridInCell /> <w:WrapTextWithPunct /> <w:UseAsianBreakRules /> <w:DontGrowAutofit /> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--> <!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--></p> <p class="MsoNormal">Je viens de découvrir le travail d’<b>Erika Iris Simmons</b> alias Iri5, une artiste qui réalise des collages et notamment des portraits de chanteurs avec de la bande magnétique de cassette audio (en photo, Robert Smith) ou encore d’acteurs avec de la pellicule.</p> <p class="MsoNormal">Le résultat est étonnant. Et l’idée est carrément géniale.</p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal">Site de l’artiste : <a target="_blank" href="http://www.iri5.com/">http://www.iri5.com/</a></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal">Portfolio : <a target="_blank" href="http://www.flickr.com/photos/iri5">http://www.flickr.com/photos/iri5</a></p> <p class="MsoNormal"></p> <p class="MsoNormal">MySpace : <a target="_blank" href="http://www.myspace.com/425227258">http://www.myspace.com/425227258</a></p>
Jipes
http://jipesmood.blogspirit.com/about.html
La Paix pas si simple ?
tag:jipesmood.blogspirit.com,2008-03-17:1509493
2008-03-17T16:44:06+01:00
2008-03-17T16:44:06+01:00
Voilà un documentaire magnifique qui redonne un peu d'espoir après cette...
<div align="justify">Voilà un documentaire magnifique qui redonne un peu d'espoir après cette série sur les OGM et Monsanto. il 'sagit d'une initiative visant a rapprocher les communautés en Palestine et en Israël grâce à la photographie et le placardage d'immenses portraits comme autant d'appels à la compréhension et à la découverte de l'autre. C'est bien connu <strong>"L'Enfer c'est les Autres"</strong>, ca peut paraître dérisoire comme geste mais l'espoir n'est il pas comme tous ces petits germes plantés un beau jour dans une terre que l'on croyait infertile et qui donne finalement naissance à un superbe arbre robuste qui tend ses fruits à tout ä chacun ?</div> <div align="justify"> </div> <div align="center"><strong>J'aimerais le croire en tous cas</strong></div> <div align="justify"> </div> <div align="justify"></div> <center> <div><object classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,29,0" width="420" height="365"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x2hxop&v3=1&related=0" /> <param name="quality" value="high" /> <param name="menu" value="false" /> <param name="wmode" value="" /> <embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x2hxop&v3=1&related=0" wmode="" quality="high" menu="false" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer" type="application/x-shockwave-flash" width="420" height="365" /></object><br /> <b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x2hxop_face-2-face-extraits_creation">FACE 2 FACE - EXTRAITS</a></b><br /> <i>Uploaded by <a href="http://www.dailymotion.com/JR">JR</a></i></div> </center>
BlueGrey
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[photo] Station – Vincent Debanne
tag:descaillouxpleinleventre.blogspirit.com,2006-07-15:991786
2006-07-15T21:40:00+02:00
2006-07-15T21:40:00+02:00
Station : gare, ou bien arrêt, halte, ou encore attitude, posture ? Le...
<a href="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/images/medium_VincentDebanne.jpg" target="_blank"></a> <p align="justify"><img src="http://descaillouxpleinleventre.blogspirit.com/images/medium_VincentDebanne.gif" alt="medium_VincentDebanne.gif" style="border-width: 0px; margin: 0.8em 1em 0.8em 0px; float: left" />Station : gare, ou bien arrêt, halte, ou encore attitude, posture ? Le travail de photomontages de Vincent Debanne envisage les différents sens du terme.</p> <p align="justify">Sur les quais de la gare Saint-Lazare, des voyageurs à l'arrêt cherche leur direction, têtes et yeux levés, en attente de leur train. Vincent Debanne les photographie dans cette posture indécise, les détoure, et les pose dans un paysage suburbain (immeubles de béton, voies routières, parkings) surmonté d'un ciel menaçant, prémisse d'une catastrophe imminente. Ainsi recontextualisés, les voyageurs semblent interroger les cieux, leur posture oscillant entre prière, sidération et révélation, à la limite de l'absurdité. Ces figures, en quête de sens, suscitent doute et interrogation : un événement semble se jouer en hors champ mais reste indéterminé pour le spectateur. S'agit-il d'une catastrophe ou d'une révélation ?</p> <p align="justify"> </p> <p align="justify">BlueGrey</p> <p align="justify">______________________________</p> <p align="justify"><b>Station – Vincent Debanne</b><br /> Du 4 juillet au 17 septembre 2006<br /> <a href="http://www.rencontres-arles.com/" target="_blank">Rencontres photographiques d'Arles</a> (Atelier des Forges)</p> <p align="left"><i>Exposition vue le 15/07/2006</i></p>
Très en scène ...
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Qui sommes-nous ?
tag:tresenscene.blogspirit.com,2006-02-27:605461
2006-02-27T19:30:00+01:00
2006-02-27T19:30:00+01:00
Selon les saisons: Caroline Cécile Christine Elisabeth Hervé...
<p>Selon les saisons:</p><p><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/caroline-r.html">Caroline</a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/cecile-m.html">Cécile</a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/christine-p.html">Christine</a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/elisabeth-t.html">Elisabeth </a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/herve-l.html">Hervé </a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/jean-francois-a.html">Jean-Francois A</a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/jean-francois-c.html">Jean-François C</a> <br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/joelle-l.html">Joëlle </a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/lyliane-g.html">Lyliane </a> <br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/marcel-a.html">Marcel </a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/03/01/nadine.html">Nadine</a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/olivier-n.html">Olivier </a> <br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/pascal-p.html">Pascal </a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/pascale-d.html">Pascale D</a><br /><a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2007/11/06/pascale-di.html">Pascale DC</a><br />Patricia<br />Violaine<br />Antoine<br />Marion <br />et à la mise en scène <a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/cecile-m.html">Cécile</a> (depuis plusieurs années) et précédée par <a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/pascale-d.html">Pascale D</a> et <a href="http://tresenscene.blogspirit.com/archive/2006/02/26/eve-w.html">Eve Weiss.</a> </p><div id="simple-translate"><div><div class="simple-translate-button " style="background-image: url('moz-extension://a8ee69c5-6888-45ef-af2f-5576a4f493b9/icons/512.png'); height: 22px; width: 22px; top: 273px; left: 35px;"> </div><div class="simple-translate-panel " style="width: 300px; height: 200px; top: 0px; left: 0px; font-size: 13px; background-color: #ffffff;"><div class="simple-translate-result-wrapper" style="overflow: hidden;"><p class="simple-translate-result" style="color: #000000;"> </p><p class="simple-translate-candidate" style="color: #737373;"> </p></div></div></div></div>
Pierre Vallet
http://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.html
Le silence intérieur
tag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2006-02-01:542609
2006-02-01T09:40:00+01:00
2006-02-01T09:40:00+01:00
Exposition de portraits à la Fondation H.C.B. Voici une...
<p><b><font face="Times New Roman"><br /></font></b><i><font face="Times New Roman">Exposition de portraits à la Fondation H.C.B.</font></i></p> <div style="text-align: center;"><a target="_blank" href="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/images/medium_piaf.jpg"><img style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt;" alt="medium_piaf.jpg" src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/images/medium_piaf.jpg" /></a></div> <p><font face="Times New Roman">Voici une sélection de portraits réalisés par Henri-Cartier Bresson, tout au long de sa vie. Sont rassemblée en ce lieu, une centaine de photographies réalisées entre 1931 et 1999. Emblématiques, ces portraits nous montrent J.P. Sartre. E. Piaf, Marylin Monroe, Samuel Beckett, François Mauriac, les peintres Bonnard, Matisse, Braque, et bien d'autres artistes et intellectuels qui ont marqué le 20° siècle.<br /></font></p> <p><font face="Times New Roman">Henri Cartier Bresson disait : "<i>Je cherche à traduire la personnalité et non une expression. Je cherche surtout un silence intérieur".<br /></i></font><font face="Times New Roman">Ainsi, chaque portrait se définit par sa relation intime entre un regard et une présence, l'un et l'autre se renvoyant dans un contrepoint silencieux les éléments d'un dialogue où le photographe et le modèle n'ont jamais fini de poser le point final d'une rencontre exclusive.</font></p> <p>Pierre et Marie CURIE<img style="border-width: 0pt; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0pt; float: left;" alt="" src="http://lavoixdu14e.blogspirit.com/images/medium_ipjcurie.2.jpg" /></p> <p><i><font face="Times New Roman">Fondation H.C.B : 2, impasse Lebouis – 75014 - Exposition jusqu'au <b>9 avril 2006</b>. Tél : 01 56 80 27 00<br /></font></i> <b><i><font face="Times New Roman"><br /></font></i></b></p>