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Thierry
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Résister, c’est penser
tag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2020-10-11:3155954
2020-10-11T16:14:00+02:00
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Certificat d’études en poche à l’âge de douze ans,...
<p> </p><p> </p><p> </p><p>Certificat d’études en poche à l’âge de douze ans, Lucien, mon futur père, et un de ses cousins s’en allèrent louer leurs jeunes bras dans les fermes alentour. Ma grand-mère, veuve de guerre d’un journalier agricole, n’avait qu’un petit potager; la Vendée d’alors était loin de tout et son économie totalement paysanne. Ils trouvèrent du travail chez un « propriétaire ». Le contrat: logés sous une soupente, nourris à la table du maître et une paye à la mesure de leur âge. Cependant, Lucien se posa très vite des questions sur la pitance qui était servie le soir, bien maigre à vrai dire. Il aurait pu penser qu’en ces années d’après-guerre la vie était dure pour tout le monde et faire confiance à l’ordre des choses. Mais il avait un doute. Aujourd’hui, il serait qualifié de complotiste. Une nuit, il redescendit discrètement l’échelle qui menait à son grenier et lorgna par une fente des volets. Son doute fut levé: une fois les gamins censés dormir, les maîtres se remettaient à table. Son cousin serait peut-être resté, lui s’en alla sur le champ sans tirer sa révérence.</p><p><br />Je suis un peu le reflet, à ma manière, de ce morceau de vie. De par la posture prospective de mon métier mais aussi du fait des expériences que j’ai vécues, je suis habitué à remettre en question les histoires dominantes et à aller voir instinctivement au delà du halo que projète le réverbère. On ne fait pas de prospective en campant sur l’idée qu’à quelques degrés près demain sera comme aujourd’hui. On ne contribue pas au développement de l’humain si l’on se contente du récit qui fige les individus dans un rôle définitif. S'il devait en être ainsi, nos efforts seraient inutiles. Mais l’histoire, les histoires, qu’elles soient collectives ou personnelles, sont pleines de bifurcations que peu de gens ont vu venir. Les « ça c’est toujours passé comme cela » ou « je la connais, elle ne changera pas », ou encore « c’est un expert qui le dit », expressions péremptoires qui invitent certains à dormir, sont pour moi le signal de l’assaut. Les siècles abondent d’experts pontifiants qui se sont trompés, d’erreurs que l’on a mis des décennies et parfois des siècles à débusquer, d’individus qui ont brisé le moule dans lequel on les enfermait. Le mystère du futur est une semence dissimulée dans le présent. Peut-être, même, n’est-elle pas dissimulée et nous crèverait-elle les yeux si nous savions seulement les ouvrir.</p><p><br /><em>Curiosité, audace et imagination</em></p><p><br />A une telle école, une des conséquences est que, systématiquement, on doute. Mais le doute n’est-il pas le pilier de la philosophie cartésienne ? Doutant, on descend l’échelle et on va regarder par la fente des volets, ou alors on prend sa lampe de poche et on va voir plus loin. « La vérité est ailleurs » proclamait une affiche dans le bureau de <img id="media-1100411" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/media/00/01/4047312147.jpeg" alt="Thetruthisoutthere.jpeg" />Fox Mulder*. L’invraisemblable n’est jamais qu’un rapport à nos croyances sur les choses ou les êtres. Avant toute véritable avancée, il y a la reconnaissance de notre incommensurable ignorance, qui nous invite à l'école de la curiosité. C’est, dans le monde, la recherche des fameux signaux faibles et, chez l’autre, celle des « fines traces » d'une histoire préférée chères aux Approches narratives. C’est aussi et surtout peut-être une école de l’audace. Puisque j’essaye de percevoir les contours de ce que personne ne décrit, d’une réalité que personne ne garantit et qu’à la limite on nie ou travestit, si je veux avancer en compréhension je suis bien obligé de m’autoriser de moi-même. Enfin, c’est une école de l’imagination. En effet, quand en grande partie le paysage est noyé dans les brumes de l’incertitude, il s’agit de rapprocher des éléments qui émergent, éloignés les uns des autres, en apparence même étrangers entre eux, pour essayer de se le représenter. Toutes les combinaisons de signaux, certes, ne sont pas signifiantes, mais certaines - et pas les moins surprenantes - le sont. Comme le disait Napoléon Ier: « Il n’arrive que l’imprévu ».</p><p><br /><em>La crise sanitaire</em></p><p><br />L’épidémie, sa proclamation, son administration, les effets collatéraux de celle-ci et surtout ses nombreuses zones d’ombre, proposent aux citoyens que nous sommes censés être une singulière matière à penser.</p><p><br />Oui, mais…</p><p><br />Quand nous nous étonnons de certains phénomènes sociaux, comme la crédulité des gens, leur docilité aux mesures les plus abracadabrantes ou la naïveté que traduisent les réponses à certains sondages, nous n’imaginons pas ce que représente pour beaucoup d’entre nous, qui ne sont pas « rodés » à le faire, la conduite d’une investigation au sein d’une société de divertissement surabondant. Concevoir l’idée qu’il peut exister des informations qui, pour n’être pas servies au 20-heures par des notables, méritent cependant au moins autant d’intérêt; les trouver, les comparer, prendre le temps nécessaire, se fier à sa jugeote et s’exposer au jugement d’autrui, tout cela peut paraître rebutant au possible. Pourtant, il ne manque pas de faits qui devraient susciter en nous l’urgence de le faire. Ne trouvez-vous pas extravagante cette opération qui, d’un médicament qui existe depuis soixante-dix ans et qui est administré continûment à des millions de personnes pour les protéger de la malaria, a fait une substance soudainement toxique ? Cela ne vous incite-t-il pas à vous interroger sur la nature cachée du monde dans laquelle nous sommes, du spectacle qu’il prétend nous donner ?</p><p><br />A défaut de conduire une réflexion déterminée, sans peur et sans vergogne, ce sont les réflexes conditionnés, le psittacisme, qui prennent le dessus sur la faculté de penser. Car il n’y a pas que l’estomac des chiens de Pavlov qui réagit au stimulus de la clochette, notre cerveau aussi peut devenir une machine digne des Temps Modernes de Chaplin. Que se passe-t-il quand la pensée démissionne ? Nous pouvons imaginer des « couches de sédimentations culturelles » superposées, comme des « applis » que nous activons paresseusement en fonction des situations à traiter. La plus profonde de ces couches sédimentaires - acquise dès les premiers jours d’école - énonce qu’il existe deux statuts: celui des sachants qui parlent et celui des non-sachants qui doivent, immobiles, muets, les écouter. Le verbe « écouter » en l’occurence est à entendre comme « se taire » et « obéir ». Des années plus tard, cela donne : « Face aux experts des médias et aux ministres de la République, tu fais partie de ceux qui n’ont pas l’intelligence nécessaire pour s’intéresser à la vérité, qui n’ont pas à réfléchir mais seulement à faire ce qu’on leur dit de faire ». Intériorisé, ce discours donnera par exemple: « Moi, je n’ai pas fait d’études de médecine, je n’ai pas fait l’ENA, je fais confiance à ceux qui savent ».</p><p><br /><em>Et si les sachants ne sont pas d’accord entre eux ?</em></p><p><br />Et si les sachants ne sont pas d’accord entre eux ? Eh! bien, à condition évidemment que nous soyons conscients de leur différend, c’est là que par défaut peuvent s’intercaler des programmes de secours. Le choix de notre opinion dépendra de ceux que nous avons enregistrés au cours de notre vie. Par exemple, pour les uns, le plus grand nombre a forcément tort; pour les autres il a forcément raison. Pour les uns, ceux qui ont l’air marginaux sont forcément du bon côté; au contraire, pour les autres, ils ne peuvent être que du mauvais. Ou encore: quelqu’un qui ressemble au père ou à la mère, pour les uns ne pourra être que spécieux, pour les autres que fiable. Sans que nous nous fatiguions, ces mécanismes décideront ainsi pour nous. Cela rappelle que, pour certains de nos concitoyens, le choix de voter pour Emmanuel Macron se fit sur la rencontre d’une aspiration légitime à « autre chose » avec le style du gendre idéal. Nombre de femmes ont même voté pour lui par sympathie pour le jeune mari d’une épouse de leur âge. Ainsi, en l’absence d’un effort rationnel, l'on accorde ou non sa confiance sur la base de critères sans rapport avec le sujet. Un réchauffiste la donnera plus facilement à quelqu’un qui partage ses convictions climatiques qu’au professionnel plus compétent mais climato-sceptique avéré. Sur un sujet qui n’a pourtant rien de politique, on rejettera les avis scientifiques de celui qui - même s’il n’en fait pas partie - semble attirer les gens dont on honnit les idées. Faire l’impasse de la pensée, c’est exploiter des amalgames dénués de sens.</p><p><br /><em>Malheur à qui sème le doute !</em></p><p><br />J’évoquais le doute. Le doute est le ferment de l’intelligence. Mais, vous l’aurez vraisemblablement remarqué, malheur à celui qui le sème ! Le doute est l’ennemi, tant pour un troupeau soucieux de préserver sa torpeur intellectuelle que pour ceux qui s’arrogent d’en être les bergers. Entre les deux, il y a malheureusement une forme de connivence.</p><p>Une des subtilités de mon métier a été d’offrir à des cadres une sorte d’école buissonnière au sein d’organisations où certains hommes de pouvoir, afin de les mener plus facilement, ne voulaient surtout pas de ce qu’ils brocardaient du terme de « tourisme intellectuel ». Notez bien qu’il ne s’agissait pas de remettre en question le fonctionnement du management. Il ne s’agissait que de prospective et d’explorer, sur le mode de l’intelligence collective, l’évolution des tendances qui, en nous et autour de nous, produisent la matrice de l’avenir. Heureusement, j’ose le dire, l’honnêteté de mon travail me faisait bénéficier de soutiens décisifs, mais j’ai dû jouer parfois très fin et n’ai pas toujours réussi à éviter une certaine forme de censure. C’est pourquoi, aujourd’hui, alors que - nous le ressentons tous, je le crois - les sociétés humaines sont à la croisée des chemins, je suis particulièrement sensible à des faits que l’instrumentalisation de l’épidémie a - dangereusement selon moi - multipliés. Je citerai des vidéos arbitrairement supprimées par les plateformes de réseaux dits sociaux, ou ce manifeste de 200 scientifiques interdit de publication - après avoir été accepté - par rien de moins que le JDD**. Je ne m’imaginais pas que ce genre de chose pût se produire dans mon pays et, pour moi, au delà de l’affront fait au peuple français, c’est un légitime motif d’inquiétude.</p><p><br /><em>Une condition de la démocratie</em></p><p><br />Si un régime est démocratique, la phrase attribuée à Voltaire n'y souffre pas d’exception : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ». Venant après les conférences qui furent annulées par peur d’ultra-minorités violentes, la censure des publications dessine dans notre pays l’alliance menaçante de deux phénomènes croissants: la volonté dominatrice des uns, la couardise des autres. Mais, quel que soit le contexte, que la parole y soit libre ou contrôlée, la démocratie n’est viable qu’avec des citoyens qui font l’effort de penser.</p><p><br />* Dans la série « X Files », à côté d’une autre affiche: « Le gouvernement nous ment ».</p><p>** <a href="https://covidinfos.net/covid19/censure-les-pr-toussaint-toubiana-et-200-autres-scientifiques-universitaires-et-professionnels-de-sante-censures-par-le-jdd-lisez-la-tribune-interdite/2368/">https://covidinfos.net/covid19/censure-les-pr-toussaint-toubiana-et-200-autres-scientifiques-universitaires-et-professionnels-de-sante-censures-par-le-jdd-lisez-la-tribune-interdite/2368/</a></p><p> </p>
Tania
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Grandeur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-03-10:3147506
2020-03-10T20:20:00+01:00
2020-03-10T20:20:00+01:00
« Nous naissons au sein de significations et d’idées qui façonnent...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1220084445.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085202" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3749533648.jpg" alt="hustvedt,siri,vivre,penser,regarder,essai,littérature anglaise,etats-unis,philosophie,psychologie,littérature,culture,lecture,écriture,art" /></a>« Nous naissons au sein de significations et d’idées qui façonnent la manière dont nos esprits incarnés affrontent le monde. Dès l’instant où je franchis les portes du Prado ou du Louvre, par exemple, je pénètre dans un espace culturellement sanctifié. A moins d’être une</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> al</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">ien</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> venue d’une autre galaxie, je me sentirai envahie par le silence de la grandeur, par l’idée que ce que je vais voir a reçu l’</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">imprimatur</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> de ceux qui savent, les experts, les conservateurs, les faiseurs de culture. Cette idée de grandeur, matérialisée par les dimensions des salles et les rangées de peintures et de sculptures, affecte ma perception de ce que je vais voir. L’attente de la grandeur est susceptible de jouer un rôle dans ma perception, même si je me considère comme dépourvue de préjugé et ne me rends pas compte que ma façon de voir a été subtilement altérée par l’endroit où elle se trouve. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Siri Hustvedt, </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Visions incarnées (<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/02/25/essais-de-curiosite-3147272.html" target="_blank" rel="noopener">Vivre, Penser, Regarder</a>)</span></em></p>
Tania
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Regarder une oeuvre
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-03-09:3147494
2020-03-09T08:30:00+01:00
2020-03-09T08:30:00+01:00
Siri Hustvedt / 3 La dernière section de Vivre, Penser, Regarder...
<p align="right"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Siri Hustvedt / 3</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La dernière section de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/02/25/essais-de-curiosite-3147272.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Vivre, Penser, Regarder</em></a> m’a passionnée, davantage que la précédente. Siri Hustvedt l’ouvre sur <em>« Quelques réflexions à propos du regard »</em>, dont la dernière est toute simple : <em>« Je regarde et parfois je vois. »</em> Le recueil se termine avec <em>« Visions incarnées – Que signifie regarder une œuvre d’art ? »</em> Pour répondre à cette question, elle aborde l’univers de différents artistes, hommes et femmes, contemporains et anciens.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/710678155.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085145" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/373055206.jpg" alt="Hustvedt Vermeer.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Johannes Vermeer, <a title="Source illustration" href="https://www.metmuseum.org/toah/works-of-art/1979.396.1/" target="_blank" rel="noopener"><em>Etude d’une jeune femme</em></a>, vers 1665–67, <br />The Metropolitan Museum of Art, New York<br /><em>« Je n’étais pas une enfant sûre de moi et, dans son visage, <br />je me reconnais au même âge. » </em>(S. H.)<br /></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ma première intention était de reprendre dans chacun des treize articles une phrase que j’y avais soulignée et de vous montrer en regard (l’expression s’impose), une des œuvres commentées. Mais au bout du compte, il y en avait trop. J’ai donc sélectionné quelques phrases pour vous en donner l’esprit et quelques-unes des peintures ou sculptures ou « installations » regardées par l’écrivaine (aucune n’est illustrée dans le livre).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2809790638.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085146" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/84785443.jpg" alt="Hustvedt Morandi.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Giorgio Morandi, <a title="Source illustration" href="http://www.italyonthisday.com/2017/07/giorgio-morandi-painter.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Nature morte</em></a>, 1952<br /><em>« Ce à quoi l’on s’attend est capital pour la perception. » </em>(S. H.)<br /></span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/morandi" target="_blank" rel="noopener">Morandi</a> aimait énormément Chardin et ce que ces deux artistes ont en commun, outre la nature morte, c’est que, chacun à sa façon, l’un et l’autre</span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> enchantai</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">ent</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> leurs objets. »<br /></span></em><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Morandi, à ce qu’il me semble, explore activement le drame de la perception, et il joue avec les deux niveaux de vision : le préattentif et l’attentif. Il a dit un jour : </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Le seul intérêt qu’éveille en moi le monde visible concerne l’espace, la lumière, la couleur et les formes. »</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> »</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3951482375.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085147" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1283564116.png" alt="Hustvedt Louise-Bourgeois-Rejection-2001-Fabric-lead-and-steel-63.5-x-33-x-30.5-centimeters.png" /></a><br /><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 8pt;">© Louise Bourgeois<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">,</span> <a title="Source illustration" href="https://art-sheep.com/art-sheep-features-louise-bourgeois-2/" target="_blank" rel="noopener"><em>Rejet</em></a>, 2001-2002</span></span><br /></span><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">« Le visuel et le linguistique occupent dans le cerveau des sites différents. » </span></span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">(S. H.)</span></span></span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Je sais que ces figures cousues, balafrées sont dérangeantes, mais elles sont aussi pour moi du nombre des œuvres les plus belles et les plus compatissantes de <a title="Dossier Centre Pompidou" href="http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-bourgeois/ENS-bourgeois.html" target="_blank" rel="noopener">Bourgeois</a>. Ce sont des poupées de perte et d’immortalité. »</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1592391156.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085148" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/4076420371.jpg" alt="Hustvedt Ducciomadonna.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Duccio di Buoninsegna, Vierge à l’Enfant, 1290-1300, The Metropolitan Museum of Art, New York<br /></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><em>« Tout objet photographié devient un signe de disparition parce qu’il appartient au passé. »</em> (S. H.)</span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Malgré sa composition, qui conserve le caractère abstrait d’une icône byzantine, avec ses personnages idéalisés habitant le nulle part étincelant d’un fond d’or, et le détail inhabituel du parapet au-dessous d’eux, qui les éloigne encore plus encore de l’espace du spectateur, la résonance affective entre cette mère et son bébé est reconnaissable dans sa profonde humanité. »</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/4276722353.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085149" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3938463169.jpg" alt="Hustvedt Kiki Smith Lilith.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Kiki Smith, <em><a title="Source" href="https://lilithtamere.wordpress.com/2015/04/06/lilith-une-sculpture-effrayante-par-kiki-smith/" target="_blank" rel="noopener">Lilith</a>,</em> bronze et yeux de verre, 1994, The Metropolitan Museum of Art, New York<br /><em>« Pour moi, une œuvre d’art doit être une énigme. » </em>(S. H.)<br /></span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Regarder l’œuvre de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/kiki+smith" target="_blank" rel="noopener">Kiki Smith</a>, c’est pénétrer dans une zone frontière où disparaissent souvent les lignes tracées entre dehors et dedans, tout et partie, éveil et veille, humain et animal, « moi » et « pas moi ». C’est un territoire d’associations mouvantes et de métamorphoses, tant visuelles que linguistiques. »<br /></span></em><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« L’indifférence est le chemin le plus court vers l’amnésie et, en définitive, les seules œuvres d’art qui comptent sont celles dont nous nous souvenons et celles dont nous nous souvenons, ce sont, me semble-t-il, celles qui nous ont émus. »</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1966990874.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085150" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/4170663471.jpg" alt="Hustvedt Richetr moritz-2000.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© Gerhard Richter, <em>Moritz,</em> 2000, huile, toile, De Pont Museum of Contemporary Art, Tilburg, Netherlands</span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Ce qu’est la beauté, qui le sait ? une réaction à ce que nous voyons, dont une partie semble être une attitude génétiquement programmée pour la symétrie, la lumière, la <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2016/10/15/couleur.html" target="_blank" rel="noopener">couleur</a> ; le reste, sûrement, est appris. »<br /></span></em><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« La dynamique entre photo et peinture prend un caractère de révélation et de dissimulation, de vision et de cécité, de jeu d’une dimension contre et avec l’autre, et de création entre elles d’ambiguïté. »</span></em></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/1634568665.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1085151" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2346493379.jpg" alt="Hustvedt Messager Mes trophées.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© <a title="Notice ArtWiki" href="http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=AnnetteMessager" target="_blank" rel="noopener">Annette Messager</a>, <em>Mes Trophées</em>, 1986-88, Collection Fonds National d’Art Contemporain</span></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Certains se souviennent bien de leur enfance. Ils se rappellent ce que c’était de jouer et de faire semblant. D’autres non. Leur</span></em><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Persona_(psychologie_analytique)" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> person</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">a</span></a><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> infantile a disparu derrière les nuages de l’amnésie. D’autres encore, dont certains sont des artistes, continuent toute leur vie à jouer et à faire semblant. »</span></em></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Tous, nous abordons une œuvre d’art avec des pensées et des sentiments, ainsi qu’avec des expériences passées qui ont influencé notre vision, tant culturelle que personnelle. Chacun de nous peut néanmoins lutter contre ses propres idées préconçues en adoptant une attitude <a title="Définition CNRTL" href="https://www.cnrtl.fr/definition/ph%C3%A9nom%C3%A9nologique" target="_blank" rel="noopener">phénoménologique</a>. Après avoir regardé une œuvre d’art pendant assez longtemps et avec une attention suffisante, j’ai souvent vu ce que je n’avais d’abord pas aperçu. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">En plus des artistes cités dans ce billet, il est question aussi, dans <em>Vivre, Penser, Regarder</em>, de <a title="Info Paris Art" href="https://www.paris-art.com/paintings-4/" target="_blank" rel="noopener">Richard Allen Morris</a>, de <a title="Site de l'artiste" href="http://www.margaretbowland.com/" target="_blank" rel="noopener">Margaret Bowland</a>, de <a title="Ses peintures noires comme "Saturne dévorant un de ses fils"" href="https://deuxieme-temps.com/2018/05/15/analyse-goya-saturne-devorant-fils-1823/" target="_blank" rel="noopener">Goya</a>, de la main qui dessine <span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">– <em>« Cette vivante main »</em> – </span> et de photographies. </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Si le regard de Siri Hustvedt sur l’art vous intéresse, je vous signale ses précédents e</span><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">ssais sur la peinture,</span> <em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">Les mystères du rectangle </em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;">(2006) et surtout son roman </span><a style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;" title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/un+monde+flamboyant" target="_blank" rel="noopener"><em>Un monde flamboyant</em></a><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt;"> (2014), magistral.</span></p>
Tania
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Dans l'émotion
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-03-07:3147404
2020-03-07T08:30:00+01:00
2020-03-07T08:30:00+01:00
« Si la narration est, comme l’écrit Paul Ricoeur dans...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/717769217.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1084977" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1152944278.jpg" alt="Hustvedt LTL 2.jpg" /></a></span></em></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">« Si la narration est, comme l’écrit Paul Ricoeur dans </span></em><a title="Dossier sur la narrativité" href="https://penserlanarrativite.net/documentation/bibliographie/ricoeur#un" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Temps et réci</span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">t</span></a><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">, une reconfiguration de différentes actions temporelles ou épisodes tant existentiels que fictionnels en un tour significatif, je crois que le sens a son fondement essentiel dans l’émotion. Il me paraît sensé qu’un récit, forme universelle de la pensée humaine, imitant la mémoire elle-même, se concentre sur ce qui est significatif et laisse de côté ce qui ne l’est pas. Les choses auxquelles je suis indifférente, je les oublie, en général. Les histoires de souvenirs et de fiction sont aussi faites d’absences : tout ce qui a été laissé de côté. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Siri Hustvedt, </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Trois histoires émotionnelles (<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/02/25/essais-de-curiosite-3147272.html" target="_blank" rel="noopener">Vivre</a>, <a title="Penser et ressentir (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/02/29/penser-et-ressentir-3147400.html" target="_blank" rel="noopener">Penser</a>, Regarder)</span></em></p>
Tania
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Penser et ressentir
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-03-05:3147400
2020-03-05T08:30:00+01:00
2020-03-05T08:30:00+01:00
Siri Hustvedt / 2 La deuxième partie de Vivre, Penser, Regarder ,...
<p align="right"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Siri Hustvedt / 2</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">La deuxième partie de <a title="Essais de curiosité (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/02/25/essais-de-curiosite-3147272.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Vivre, Penser, Regarder</em></a>, le recueil de Siri Hustvedt, commence avec <em>« L’histoire vraie »</em>, un essai sur ce qui distingue la vie et l’œuvre, la fiction et l’autobiographie. <em>A la recherche du temps perdu</em> est un excellent exemple de récit romanesque où l’on est tenté de confondre le narrateur et l’auteur, alors que <em>« les deux Marcel, celui de la vie et celui de la fiction, ne sont pas identiques ».</em> Le récit dit autobiographique ne peut pas non plus être considéré comme <em>« la vérité »</em>. La remémoration, étudiée par les neurosciences, ne consiste pas à <em>« récupérer quelque fait originel stocké dans le « disque dur » de la mémoire ».</em> Ce que nous nous rappelons, c’est <em>« la dernière version d’un souvenir donné. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1705568595.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1084976" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1789202822.jpg" alt="hustvedt,siri,vivre,penser,regarder,essai,littérature anglaise,etats-unis,philosophie,psychologie,littérature,culture,lecture,écriture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Siri Hustvedt à Lausanne lors de la remise du <a title="Site" href="https://fondation-veillon.ch/archive/index.php?tag/2019-siri-hustvedt" target="_blank" rel="noopener">prix européen de l’essai Charles Veillon</a> 2019<br />pour <em>Les mirages de la certitude</em> © Alain Herzog-Fondation Charles Veillon <br />(prix 2020 remporté par Alessandro Baricco pour <em>The Game</em>)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Qui n’a pas observé qu’un même événement vécu en famille a laissé à chacun des protagonistes un souvenir différent ou que, même, l’un puisse s’en souvenir et pas l’autre ? Les notions d’authenticité et de réalisme ne sont pas aussi simples qu’elles le paraissent. Opposant <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/06/23/glissements.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Les yeux bandés</em></a> où, bien qu’elle ait donné à la narratrice son prénom inversé,<em> « Iris »</em>, et utilisé des éléments de son expérience personnelle, les aventures de l’héroïne sont de la fiction et non pas les siennes, à <a title="Résumé" href="https://artherapievirtus.org/siri-hustvedt-la-femme-qui-tremble/" target="_blank" rel="noopener"><em>La femme qui tremble</em></a>, récit autobiographique où elle explore le sens des affections psychosomatiques, Siri Hustvedt définit ainsi le <em>« pacte de non-fiction »</em> : <em>« ne pas mentir délibérément. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans <em>« Excursions aux îles des Happy Few »</em>, l’essayiste <em>« vagabonde »</em> rassemble ses observations dans les domaines de l’art, des neurosciences et de la psychanalyse. Notre époque privilégie l’hyperspécialisation et l’expertise au point de rendre le dialogue impossible d’une discipline à l’autre, notre monde est <em>« un monde de fragmentation intellectuelle ».</em> Dans <em>« De la lecture »</em>, activité qu’elle définit comme <em>« perception sous forme de traduction »</em>, chacun reconnaîtra ses questions, son expérience de lecteur. Jamais deux expériences de lecture ne sont identiques, elle l’illustre par sa relecture de <a title="Billets sur Middlemarch (Bonheur du jour)" href="http://bonheurdujour.blogspirit.com/tag/middlemarch" target="_blank" rel="noopener"><em>Middlemarch</em></a> de George Eliot – <em>« Le texte est le même, moi pas. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Stig Dagerman »</em> (sur <em>Le Serpent</em>, principalement), <em>« L’analyste dans la fiction »</em> (comme Erik Davidsen, le narrateur d’<em><a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/08/30/je-me-sens-si-seul.html" target="_blank" rel="noopener">Elégie pour un Américain</a></em> ou Dick Diver, le psychanalyste dans <em>Tendre est la nuit</em> de Fitzgerald), les sujets de cette partie centrale du recueil, <span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: 12pt;">la plus difficile d’accès pour les non initiés,</span> </span>sont fort axés sur les questions psychanalytiques, surtout <em>« L’aire de jeu selon Freud »</em> où elle compare la création de fictions à un <em>« rêve éveillé »</em>. Siri Hustvedt a même rencontré personnellement Freud et Anna Freud… dans un rêve !</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Notes critiques sur le climat verbal »</em> porte sur le discours politique contemporain et la volonté de diviser dans la sphère politique américaine, mais on n’a aucun mal à l’interpréter plus largement. A travers les huit articles de <em>« Penser »</em>, j’ai été particulièrement intéressée par les développements sur la mémoire et l’imagination, que l'essayiste aborde de points de vue différents. L’expérience de la lecture, notre perception subjective du temps, les souvenirs et les pulsions, tout donne à penser à Siri Hustvedt : <em>« Nous ne sommes ni des machines, ni des ordinateurs mais des créatures incarnées guidées par un vaste inconscient et un ressenti émotionnel. » </em></span></p>
Tania
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Ma pluralité
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-03-03:3147299
2020-03-03T18:00:00+01:00
2020-03-03T18:00:00+01:00
« Qu’en est-il des femmes qui écrivent ? Nous avons, nous...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3536113048.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1084800" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4187217799.jpg" alt="Hustvedt VPR.jpg" /></a>« Qu’en est-il des femmes qui écrivent ? Nous avons, nous aussi, des pères et des mères littéraires. Pendant la majeure partie de ma vie, il m’a semblé que la lecture et l’écriture sont précisément les deux lieux de la vie où je suis libérée des contraintes de mon sexe, où la danse avec l’identité de l’autre peut se danser sans obstacle et où le libre jeu des identifications permet de pénétrer une multitude d’expériences humaines. Quand je travaille, je ressens cette extraordinaire liberté, ma pluralité. Mais j’ai découvert que, dans le monde qui m’entoure, l’appellation de « femme écrivain » est encore, sur un front d’écrivain, un stigmate malaisé à effacer, qu’il demeure préférable d’être George plutôt que Mary Ann. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Siri Hustvedt,</span><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"> Mon père / Moi (<a title="Essais de curiosité (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/02/25/essais-de-curiosite-3147272.html" target="_blank" rel="noopener">Vivre</a>, Penser, Regarder)</span></em></p>
Tania
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Essais de curiosité
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-03-02:3147272
2020-03-02T08:30:00+01:00
2020-03-02T08:30:00+01:00
Siri Hustvedt / 1 Un an avant Le Monde flamboyant , son roman...
<p align="right"><strong><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Siri Hustvedt / 1</span></span></strong></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Un an avant <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/un+monde+flamboyant" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Monde flamboyant</em></a>, son roman extraordinaire sur le monde de l’art contemporain, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Siri_Hustvedt" target="_blank" rel="noopener">Siri Hustvedt</a> avait publié un gros essai : <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/pochebabel/vivre-penser-regarder-babel" target="_blank" rel="noopener"><em>Vivre, Penser, Regarder</em></a> (traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christine Le Bœuf, 2013). Je vous présenterai ce recueil de cinq cents pages (trente-deux articles écrits de 2006 à 2011) au fur et à mesure de ma lecture. La première section – <em>« Vivre »</em> – contient les essais <em>« les plus personnels »</em>, de <em>« Variations sur le désir »</em> à <em>« Fleurs ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2736445910.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1084799" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2122086386.jpg" alt="hustvedt,siri,vivre,penser,regarder,essai,littérature anglaise,etats-unis,philosophie,psychologie,littérature,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle l’introduit ainsi : <em>« Après avoir lu les essais rassemblés dans ce volume, j’ai compris que, quelle que soit la diversité de leurs sujets, ils ont en commun leur curiosité constante à l’égard de ce qu’être humain signifie. Comment voyons-nous, nous souvenons-nous, comment ressentons-nous autrui et comment communiquons-nous avec lui ? Que signifient dormir, rêver et parler ? Lorsque nous utilisons le mot </em>moi<em>, de quoi parlons-nous ? »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">C’est une curiosité d’écrivaine et une curiosité scientifique – Siri Hustvedt, diplômée en littérature anglaise à Columbia, s’intéresse particulièrement aux neurosciences et est chargée de cours en psychiatrie à la faculté de médecine de Cornell. Philosophie, neurosciences, psychologie, psychanalyse, neurologie, littérature, cela peut impressionner, mais elle a fait le choix d’utiliser dans son travail un langage courant qui rend ses recherches accessibles aux profanes.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ainsi, pour analyser le processus du désir, elle part d’un souvenir familial : quand sa sœur Asti avait trois ans, elle désirait pour Noël un téléphone Mickey Mouse devenu introuvable. La tension qui s’était installée dans toute la famille était telle que l’arrivée <em>« triomphale »</em> du père, la veille de Noël, les avait mis tous en joie – une histoire qui <em>« prit dans la famille des proportions mythiques ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Ne fais rien que tu n’aies pas réellement envie de faire »</em> : ce conseil que lui a donné un jour sa mère, en lui parlant comme à une adulte, introduit une réflexion sur le cerveau, les émotions, l’empathie et le sentiment de culpabilité. Fille d’une mère norvégienne et d’un père américain d’origine norvégienne, Siri Hustvedt a parlé le norvégien avant de parler anglais. <em>« Méditations sur le mot Scandinavie »</em> explore la composante norvégienne de sa personnalité <em>« divisée ».</em> Elle rend aussi hommage à la grande poétesse danoise <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Inger_Christensen" target="_blank" rel="noopener">Inger Christensen</a> qu’elle avait rencontrée deux fois.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans <em>« Ma drôle de tête »</em>, Siri Hustvedt analyse les migraines chroniques, <em>« affection mal connue »</em> qu’elle a cessé, avec les années, de considérer comme une ennemie. La migraine peut causer des hallucinations, qui peuvent surgir aussi <em>« à la lisière entre veille et sommeil ».</em> Cette réflexion sur les rapports entre <em>« psyché et soma »</em> ainsi que sur le rôle de l’attitude face à une maladie m’a passionnée. Elle se penche aussi sur l’insomnie (<em>« Dormir / Ne pas dormir »</em>) ou encore sur l’image de soi et <em>« </em>l’idée<em> de ce que nous sommes »</em> véhiculée par la façon dont on s’habille (<em>« Hors du miroir »</em>). </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Vous vous rappelez peut-être son apparition formidable à La Grande Librairie (11/1/2018) où elle était invitée (pour <em>Les mirages de la certitude</em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">) avec Paul Auster (pour <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/4321" target="_blank" rel="noopener"><em>4321</em></a>), Isabelle Carré, Philippe Delerm et Olivier Adam (<a title="Vidéo : LGL du 11/1/2018 (YouTube)" href="https://www.youtube.com/watch?v=-SIBFQB3MeM" target="_blank" rel="noopener">à revoir</a> sur YouTube – Siri H. y intervient à partir de la 52e minute). L’essai sur le mot <em>« <a title="T&P (Les yeux bandés)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2008/06/23/glissements.html" target="_blank" rel="noopener">ambiguïté</a> »</em> évoque irrésistiblement son univers romanesque. <em>« Le roman est un caméléon »</em>, écrit-elle dans <em>« Jeu, pensées sauvages et sous-sol d’un roman »</em>, un bel éloge du genre et une exploration du lien entre mémoire et imagination. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Mon père / Moi »</em> est l’essai le plus long de cette première section de <em>Vivre, Penser, Regarder</em>, une trentaine de pages. <a title="Site de l'écrivaine (en)" href="http://sirihustvedt.net/" target="_blank" rel="noopener">Siri Hustvedt</a> y parle de la paternité, de l’attitude de son père dans leur famille de quatre filles : il incarnait l’autorité, le patronyme, et aussi l’amour, la bienveillance. (Elle ne s’y réfère pas aux filles du Dr March, mais bien à une série télévisée familiale, <em><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Papa_a_raison" target="_blank" rel="noopener">Papa a raison</a>.</em>) Cette réflexion sur l’identification ou le conflit entre père et fils, entre père et fille, se termine par des pages très émouvantes sur une conversation entre son père et elle, la première fois qu’ils ont parlé de son œuvre, <em>« comme des égaux ».</em></span></p>
hommelibre
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Ocralise et ambrelace
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2013-09-28:3298853
2013-09-28T16:13:00+02:00
2013-09-28T16:13:00+02:00
Pour en rester aux yeux, les prés ont foncé leurs verts, sauf le...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3106314381.jpg" target="_blank"><img id="media-153340" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/4073145751.jpg" alt="été,penser,soi-même,sartre,camus,cioran,liberté,identité,valeurs,narcissisme,hitler,ambre,ocre," /></a>Pour en rester aux yeux, les prés ont foncé leurs verts, sauf le couvert, cette vive plantation végétale </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">pétante comme des épinards,</span> qui fera l’engrais naturel de la terre. Ailleurs le tracteur tourne et retourne ses mottes frisées.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Les feuilles des arbres, moins brillantes, s’ocralisent et s’ambrelacent, habillent veloureusement</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"> la campagne</span> </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">paisible</span></span> de couleurs nostalgiques.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Les parfums traînants multiplient les paysages du nez: ici une lie de vin; là un humus écarquillé tout juste sorti de catacombes végétales; là encore un goût âcre et sucré de bois fraîchement scié.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">La symphonie d’été n’est pas achevée. Elle continue. Notes et accords éveillent une exaltation mineure, une tierce peut-être. Comment ne pas se sentir plein dans cette beauté insistante du début d’automne? Est-il encore utile de penser, alors que tout est là, ressenti, l’esprit comblé, le corps jouisseux?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Penser: le seul mot ravive les couleurs palpitantes de l’histoire humaine.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Autour de Cioran, Camus et Sartre s’était développée l’idée de <em>«penser contre soi-même»</em>. Dans la foulée de la deuxième guerre mondiale un rejet virulent s’était exprimé. Rejet du modèle autoritaire si total d’Hitler et consorts. On y avait associé le masculin, l’homme et père, la parentalité supposée bridée dans un patriarcat pourtant partageux, et toute forme d’autorité que, dès lors, on ne s’accordait plus à soi. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Le culte du anti-héros, du looser, du médiocre, de l’incapable heureux, faisait des ravages. Parfois c’était au nom d’une revendication sociale qui devait égaliser le petit et le grand, qui masquait le manque de talent et de compétences intellectuelles de certains. Propulsés hors de toute humilité, ceux-ci n’acceptaient pas leurs incompétences et ne tentaient rien pour en sortir. Nul is bioutifoule. Alors que dans le même temps d’autres cultivaient la pensée productiviste: <em>«Je suis tout, je peux tout»</em>, et jouaient à la crevette qui veut se faire baleine.</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3173261925.jpg" target="_blank"><img id="media-153341" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3185366332.jpg" alt="été,penser,soi-même,sartre,camus,cioran,liberté,identité,valeurs,narcissisme,hitler,ambre,ocre," width="283" height="229" /></a></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Le <em>«Je»</em> objectif était devenu inassummable et paradoxalement le <em>«Je»</em> subjectif était et est de plus en plus revendiqué et assumé comme dernier territoire personnel. Si la démarche de <em>«penser contre soi-même»</em> avait quelque intérêt pour desceller les croyances d’alors et pour promouvoir l’esprit critique (à son propre encontre), ses effets furent une perte de confiance dévastatrice de l’humain occidental en lui-même, en ses valeurs, en son Histoire. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">La compensation de cette perte fut et est encore un narcissisme exacerbé mais désespérément vide, n’appelant qu’à davantage de consommation de tous ordres pour combler ce vide: sensations nouvelles, expériences fortes ou extrêmes, intensité émotionnelle, faim de multiplicité sexuelle, mythe du nouveau et du progrès, surenchères diverses, etc, etc, etc. La consommation frénétique de bien matériels, psychiques, politiques ou amoureux sert de paravent au vide de sens.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Qui est ce <em>«Je»</em> dont on fait tant cas: un ensemble de sensations? Un répétiteur de mots appris des autres et dont l’ordonnance a été légèrement modifiée? Un agrégat d’éléments divers reliés par un ressenti aussi mystérieux que l’est la gravitation dans l’univers? Une prise de pouvoir et d’espace? Le sentiment d’une appartenance, et à quoi? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Le XXe siècle a achevé le démembrement de certaines idées et d'un corpus intellectuel de l’humain. Aujourd’hui, les spasmes résiduels sur les valeurs ne recréent pas une identité humaine occidentale solide: trop d'émotion pour être fiables. Aujourd’hui, la politique-même est un enfermement d’individus stéréotypés dans un train sans locomotive. Aujourd’hui, plus que jamais, tout est à repenser, à reconstruire. Mais toutes les ruines du passé ne sont pas encore déblayées. Des ombres errantes, à gauche comme à droite, devant la démesure de tout réinventer et de trier objectivement le passé, tentent de remettre debout les vieilles ruines, sans plus entendre les cris sanglants dont elles sont imprégnées.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">Bel été de l’automne, je replonge dans ce parfum âcre et sucré, boiseux, et mon vélo glisse entre rivière et pré, dans la douceur enveloppante où je remarque un premier fraîchissement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">P.S: Si vous habitez Lausanne, c'est aujourd'hui la Nuit de la lecture. <a href="http://www.lanuitdelalecture.ch/" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Programme ici</span></a>.</span></em></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana,geneva;"><img id="media-153342" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2622318933.jpg" alt="été,penser,soi-même,sartre,camus,cioran,liberté,identité,valeurs,narcissisme,hitler,ambre,ocre" width="64" height="90" />Sur mon autre blog Genève bouge, vie et politique genevoise: <a href="http://genevebouge.blog.tdg.ch/archive/2013/09/28/mobilite-mme-kunzler-prevoit-bien-le-blocage-de-geneve-2-et.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Mobilité</span></a></span><a href="http://genevebouge.blog.tdg.ch/archive/2013/09/28/mobilite-mme-kunzler-prevoit-bien-le-blocage-de-geneve-2-et.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">, </span></a><span style="font-family: verdana,geneva;"><a href="http://genevebouge.blog.tdg.ch/archive/2013/09/28/mobilite-mme-kunzler-prevoit-bien-le-blocage-de-geneve-2-et.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">le blocage de Genève est bien planifié</span></a>.</span></span></em></p><h3 id="p1"> </h3><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: small;">Et toujours</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #800000;"><a href="http://www.doa-album.ch" target="_blank"><span style="color: #800000;">www.doa-album.ch</span></a></span>:</span></p><p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3398144286.jpg" target="_blank"><img id="media-153339" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/582636588.jpg" alt="été,penser,soi-même,sartre,camus,cioran,liberté,identité,valeurs,narcissisme,hitler,ambre,ocre," width="175" height="175" /></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">L’été de l’automne est aisément reconnaissable.</span><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: medium;">La lumière est feutrinée, elle se couche, oblique. Les particules d’humide et de poussière n’étincèlent plus comme en pleine juillettude.</span></p>
hommelibre
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Les coches
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2013-07-05T09:48:00+02:00
2013-07-05T09:48:00+02:00
C’est terrible quand rien ne bouge. Vous vous époumonez autour, vous...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/322731947.jpg" target="_blank"><img id="media-146572" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3375894988.jpg" alt="bêtise,intelligence,rire,penser,journal,humeur,cocher,tom cruise,pattinson,show biz," width="250" height="247" /></a>C’est terrible quand rien ne bouge. Vous vous époumonez autour, vous dansez comme un singe en faisant des grimaces, vous expliquez au moins douze fois pour quelles raisons il est encore trop tôt pour se déterminer durablement. Rien n’y fait. L’autre est là tel un monolithe, telle une montagne, et ne décolle plus ses pieds du bout de trottoir qu’il occupe. Il dodeline de la tête avec le sourire énigmatique de la Joconde - mais au fond vous savez que c’est une contrefaçon.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ce jour-là le syndrome de la contrefaçon lui apparu dans toute son insolence. Le dodelinement inexpressif de son premier interlocuteur fut une charge. Il devait s'en débarrasser au plus vite. Il vint à son esprit que pour garder son autonomie émotionnelle face à une personne rigide il lui fallait interposer un jugement sans appel, aussi définitif que l’immobilité de son vis-à-vis. Cette méthode n’était guère élégante. Peu lui importait. Mais quel jugement interposer, à la fois satisfaisant pour son humeur et assez définitif pour qu’il ne soit pas tenté par une compassion déplacée?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il eut une idée de génie. A ses yeux, à tout le moins. Certains humains disposent d’un talent fou pour se trouver géniaux. Les autres ont le même talent pour dire d'eux-mêmes qu’ils sont niais. Il refusait d’y voir ici de l’humilité, là de l’orgueil. C’était une sorte de constat lucide sur l’état des humains. C’était le destin des uns et le destin des autres. Sa voie était toute tracée: il deviendrait le bras armé du destin. C’est une allégorie puisqu’il ne possédait aucune arme. Mais comment mettre ce destin en mots ou en signes intelligibles? Il leva les yeux. Il regarda distraitement les fenêtres carrées et les lignes de molasse d’un vieil immeuble. Son regard suivit une pente inclinée et rencontra un visage. L’expression y était fixe. Les pieds semblaient plantés dans le ciment du trottoir. Il avait compris: celui-ci avait pris une position rigide. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il superposa à ce visage inexpressif le carré de la fenêtre, mit une coche et inscrivit le mot: «bête» à côté de la coche. Très satisfait de sa découverte, et sa vilaine humeur remontée, il entra dans un café où un être aussi massif que le Mont-Blanc, aussi large que haut - on aurait dit un président égyptien - consultait un site de pétitions en ligne sur son ordinateur.</span><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3153008761.jpg" target="_blank"><img id="media-146575" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2472544396.jpg" alt="bêtise,intelligence,rire,penser,journal,humeur,cocher,tom cruise,pattinson,show biz," width="251" height="341" /></a><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Tu as vu? disait cet homme au tenancier avec l’air outré de celui dont la vie intérieure se résume à répéter la dernière opinion entendue. Ils demandent que la France donne l’asile politique à Edward Snowden. Je vote oui! Ça fera chier les ricains. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">On le voyait chercher à glisser la flèche de la souris vers la bonne page. Il émaillait sa recherche de quelques «Putain!» et «Elle est où cette pétition»?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ce spectacle était la désolation même. N’importe qui pouvait voter en ligne pour n’importe quoi et avait l’impression de décider de l’avenir du monde. On devenait important en un clic. A côté de cela le quart d'heure de célébrité selon Andy Wharol était un exploit. Quelle pitié, se dit notre héros à l’humeur acide. Il cocha sans hésiter la case «bête» en regardant cet homme. Il ressortit et tomba sur l’affichette d’un journal. On y voyait Tom Cruise, avec l’air de Tom Cruise collé sur le visage. </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">«</span>Encore un qui n’a pas grand chose à raconter et qui le fait avec une conviction surprenante</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">»</span>, se dit-il. Hop, il cocha «bête». D’autres noms du show biz passèrent dans son esprit. Pattinson: celui-là mieux valait qu’il garde sa bouche pincée dans son film de vampire; le silence laisse à croire qu’il est profond comme le Loch Ness. Contrefaçon. «Bête», cocha-t-il Pattinson. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il passa ainsi une grande partie de la matinée à mettre des coches. A midi le score était effrayant: 95% de bêtes, 5% d’intelligents. Comment le monde pouvait-il bien fonctionner avec autant de bêtise?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il constata alors que ceux qu’il cochait comme «bêtes» ne se posaient aucune question. Il décida de renverser le cours des choses. Puisque lui-même se qualifiait d’intelligent et membre d’une minorité pensante, il avait une responsabilité envers ses frères humains. N’y voyez aucune amitié pour eux. Il avait dépassé tout ce qui ressemble aux bons sentiments. Il désirait une humanité intelligente, qui se pose des questions, qui pense par elle-même, pour se sentir moins seul. C’était son sain égoïsme qui le motivait. Mais, comme je vous l’ai dit au début, on devrait se méfier des décisions inspirées par la mauvaise humeur.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il arrêta les passant. Il leur demanda ce qu’ils pensaient de la marche du monde. Il fut rapidement désappointé, puis désespéré: presque tous - soit 95% - répondaient dans les termes mêmes du journal gratuit du matin. C’est-à-dire répétaient quelques mots sans beauté ni </span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1456331914.jpg" target="_blank"><img id="media-146574" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/919410641.jpg" alt="bêtise,intelligence,rire,penser,journal,humeur,cocher,tom cruise,pattinson,show biz," width="250" height="253" /></a></span></span></span>intelligence. Piqué au vif il insista:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Et vous, quel est votre avis?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Entre les «oh ben» et les «je pense que» précédant inlassablement la répétition du même titre en gras venant du même journal gratuit dans lequel les journalistes étaient payés non au texte qu’ils écrivaient mais au texte qu’ils coupaient, notre étrange héros constatait le peu de place prise par l’analyse personnelle. La pensée était celle du journal.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il insista encore:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Mais vous, <em>vous</em>, qu’en pensez-vous?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le sourire de Joconde se figeait sur ces faces inexpressives, les pieds entraient dans le ciment, et la réponse suivante était en général: «Aujourd’hui vendredi 5 juillet 2013, 186ème jour de l’année, la température à Paris est de 16 degrés, la pression de 1028 hPa, l’aube était à 5 heures 08 et le crépuscule sera à 22 heures 07. Nous perdons une minute de soleil.»</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">A 17 heures il n’en pouvait plus. Il se mit à genoux et frappa son front au sol avec une grande violence. Au quatrième coup une trace rouge marqua le trottoir. Au septième coup on entendit un crac et il s’arrêta. Autour de lui les passant disaient:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Que lui arrive-t-il?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les bras au ciel, le visage ensanglanté, le front enfoncé, et riant soudain de tout son corps, il s’écria:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">- Enfin! Enfin ils se posent une question à laquelle le journal ne répond pas!</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il vit alors que son existence avait servi l’humanité. Là il tomba dans le coma. Il n’eut pas le temps d’entendre la sirène de l’ambulance: il était déjà mort.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Je vous disais qu’il ne faut pas prendre de décision trop audacieuse les jours de mauvaise humeur. Cette anecdote en est la démonstration.</span><br /><br /><br /><object width="560" height="315" data="http://www.youtube.com/v/zWmRg7zJdEA?hl=fr_FR&version=3" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/zWmRg7zJdEA?hl=fr_FR&version=3" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Cela le prit un jour de mauvaise humeur. On devrait se méfier de ces jours-là. Les décisions énervées sont rarement bien inspirées. Lui se méfiait davantage des longs processus de maturation où la réflexion devenait circonflexe. Il savait la part d’inertie des positions bien pesées selon la méthode du pour et du contre. Il en connaissait quelques-unes, de celles qui ne bougent plus et vous laissent couché sur le ring.</span></p>
hommelibre
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Prendre, ne pas prendre
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-12-04:3297524
2010-12-04T23:55:00+01:00
2010-12-04T23:55:00+01:00
En prétendant préserver l’autre on ne fait que le calcul de ses gains et...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/916447817.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2270088244.jpg" id="media-72316" alt="abstrait1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-72316" /></a>En prétendant préserver l’autre on ne fait que le calcul de ses gains et pertes. L’absence d’échanges vrais ne fait fructifier personne.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Il y a une chose dont on doit être conscient: quelle que soit la réaction de l’autre nous n’avons pas à penser à sa place. Penser à la place de quelqu’un c’est se donner un pouvoir sur lui. C’est considérer que l’on a la connaissance de son être. C’est encore une manière détournée de le dominer.</p> <p style="text-align: justify;">Par contre, s'il apparaît évident que l'on risque de blesser, il est permis et même recommandé de mesurer ses propos.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Si nous parlons ce n’est pas pour ce que l’autre en pensera, c’est pour communiquer quelque chose qui nous appartient et qu’il est libre de prendre ou non.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Ne pas penser à la place de l’autre n’empêche ni l’empathie ni la compassion quand c’est approprié. Ne pas penser à la place de l’autre, ne pas anticiper sa réaction, c’est laisser la liberté, c’est être dans la non-domination.</p> <p style="text-align: justify;"><br /> Nous sommes libre de parler ou non, l’autre est libre de prendre ou non ce que nous disons.</p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">Un petit Sting pour bien finir la soirée, tiré de son album "If on a winter's night": <i>The burning babe</i>.</p> <p style="text-align: justify;"><object height="385" width="480" data="http://www.youtube.com/v/44-sFLyNkAI?fs=1&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /> <param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/44-sFLyNkAI?fs=1&hl=fr_FR" /> <param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p><p style="text-align: justify;">Parfois l’on se demande comment réagira une personne si l’on dit ce que l’on pense. Doit-on lui parler directement ou prendre des précautions? Serons-nous bien reçu? Il y a des motifs de se poser ces questions, par exemple éviter de blesser son interlocuteur. Ou se protéger de lui s’il est plus fort et irascible. Mais le non-dit ou le silence peuvent aussi être une forme de prise de pouvoir discrète sur l’autre.</p>
Françoise
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Ca fait du bien....
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2010-10-24:1997011
2010-10-24T11:28:15+02:00
2010-10-24T11:28:15+02:00
Le lever du soleil nous dit que chaque jour est...
<p> </p> <p> </p> <div style="text-align: center"><img style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" alt=" de mon balcon soleil levant 7:05:08.jpg" id="media-528253" src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/00/01/617646547.jpg" /></div> <p style="text-align: center;"><b>Le lever du soleil nous dit que chaque jour est unique et...</b></p> <p style="text-align: left;">Quand on a pris un grand coup dans la gueule, ça fait vraiment du bien de savoir se poser, lâcher prise et pourquoi pas positiver.</p> <p style="text-align: left;"> </p> <p style="text-align: left;">D'abord j'ai bien dormi, essentiel pour ma sante "globale"... ensuite, comme je ne suis pas une vache, (même s'il m'arrive de dire des vacheries, et je ne m'en prive pas) je ne rumine pas.</p> <p>Si je ne perds pas mon temps à ruminer, je pense, j'analyse... et je cherche des réponses qui tiennent la route. Tour à tour, je passe de la colère à l'humour, de la rage à la tristesse, du désenchantement à l'espoir.</p> <p>J'ouvre les portes qu'on me claque au nez ! Je réagis, je réveille la rebelle que je suis (et fière de l'être) etc... etc...</p> <p>Tout à l'heure, demain ou jamais la suite.... mais jamais la fin !</p> <p>Et si j'étais une grande menteuse ???</p>
Bonnes Nouvelles
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Le Doute
tag:chayr.blogspirit.com,2010-07-27:1477510
2010-07-27T09:05:00+02:00
2010-07-27T09:05:00+02:00
Question : de V... dans Yahoo Q/R Il parait que le doute est un péché...
<p><img src="http://chayr.blogspirit.com/media/01/00/d102245962aecfd76753464f2e3d1c47.jpg" alt="ece183a5807898565ee0a80baf757844.jpg" id="media-129390" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /><span style="text-decoration: underline;">Question</span> :<br /> <br /> de V... dans Yahoo Q/R<br /> Il parait que le doute est un péché ?<br /> <br /> <span style="text-decoration: underline;">Réponse</span> :<br /> <br /> Je ne sais où tu es allé pécher celà :)<br /> Dans le <em>qour'an</em> le <strong>Dieu</strong> reconnait que les croyants sont tous dans le doute et que ce n'est qu'au terme d'un cheminement et avec l'aide du <strong>Dieu</strong>, s'ils s'adressent à <strong>Lui</strong> Seul, qu'ils pourront en sortir.<br /> <br /> Le <strong>Dieu</strong> leur interdit même de dire et de prétendre qu'ils sont croyants,<br /> <br /> - tant qu'ils n'auront pas mis un terme à leur disputes. Rien qu'avec les "musulmans", il y a du pain sur la planche :)<br /> <br /> - et tant qu'ils n'auront pas éprouvé les vicissitudes de la vie (on a encore du temps devant nous : pour douter et ... encore douter !)<br /> <br /> §S.4/65. <em>fa-la° wa rabbi-ka</em><br /> Alors non ! Par ton <strong>Seigneur</strong> !<br /> <br /> <em>la° youminoûna hattâ youhakimoû-<strong>ka</strong></em><br /> Ils ne seront pas croyants jusqu’à ce qu’ils soient jugés par <strong>Toi</strong>,<br /> <br /> <em>fî-ma° chajara bayna-Houm</em><br /> au sujet de disputes entre-eux ;<br /> <br /> <em>çoumma la° yahbidoû° fi a°nfousi-Him</em><br /> [et qu’]ensuite ils n’aient pas éprouvé pour eux-mêmes,<br /> <br /> <em>haraja°n mim-ma° qaDayta</em><br /> d’angoisse de ce que <strong>Tu</strong> auras décidé ;<br /> <br /> <em>wa yousallimoû° taslîma°n</em><br /> et qu’ils se soumettent [complètement].<br /> <br /> **********<br /> <br /> Le Descartes, le philosophe du doûte, n'a jamais dit :<br /> "Je pense donc je suis". Cette formule n'est qu'un raccourci de sa pensée qui la fausse compètement.<br /> Pour ceux qui se sont penchés sur le texte original, il est écrit :<br /> <br /> "Je doute, je doute, je doute...<br /> donc, si je doute, c'est que je pense.<br /> Et si je pense, c'est que je suis."<br /> <br /> Il prouve ainsi que le doûte, ou plus exactement le fait de tout mettre en doûte, de tout remettre à plat, permet à l'homme raisonnable de se bâtir une conviction solide à partir déléments qu'il vérifie un à un. C'est comme si un maçon contrôlait toutes les matériaux (chaque brique, chaque sac de ciment) qui entreront dans la réalisation de l'édifice qu'il se promet de réaliser afin de pouvoir donner sa garantie en toute sérénité.<br /> <br /> Ce verset nous explique que ce n'est qu'après avoir vérifié la véracité de la Parole du <strong>Dieu</strong>, que les croyants virent leur foi augmenter :<br /> <br /> §S.33/22 "<em>wa lamma° raa°-l moûminoûna-l a°hza°ba qa°loû°</em><br /> Et lorsque les croyants virent les coalisés, ils dirent :<br /> <em>Ha°za° ma° wa’ada-na°-l <strong>lahou</strong> wa rasoûlou-hou</em><br /> C’[est] ce que nous avait promis le <strong>Dieu</strong> et [aussi] <strong>S</strong>on Messager ;<br /> <em>wa Sadaqa-l <strong>lahou</strong> wa rasoûlou-hou</em><br /> et le <strong>Dieu</strong> {dit la Vérité} et [aussi] <strong>S</strong>on Messager.<br /> <em>wa ma° za°da-Houm i°lla° i°yma°na°n wa taslîma°m</em><br /> Et cela ne les fit accroître qu’en foi et en soumission.</p>
Françoise
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Fraîcheur du jour !
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2010-04-05T17:22:00+02:00
2010-04-05T17:22:00+02:00
COLOMBE - PABLO PICASSO Je sens mon cerveau tout aussi...
<p style="text-align: center;"> </p> <div style="text-align: center"><img src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/02/02/990932283.jpg" id="media-471334" alt="colombe_picasso.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" name="media-471334" /></div> <p style="text-align: center;"><b>COLOMBE - PABLO PICASSO</b></p> <p>Je sens mon cerveau tout aussi froid que le bout de mes doigts. J'aurais envie d'écrire des pages et des pages de ce qui s'y passe en ce moment. C'est tellement personnel que tout en moi est fermé à double tour. Rien ne peut sortir, rien ne veut sortir.</p> <p>Pessimiste, voilà ce que je suis aujourd'hui. Il n'y a pas pire, parce que c'est un sentiment fondé sur rien, ou pas grand chose. Un grain de sable, un minuscule grain, s'infiltre dans les rouages du ronron quotidien, et je me mets à construire des histoires terriblement catastrophiques. Je fabule... (lire l'Espèce Fabulatrice de Nancy Huston)</p> <p>Une toute petite voix, très lointaine, me dit que je devrais positiver, au lieu de toujours "inventer" le pire. Pour cela il faudrait que j'ai une bonne raison de le faire... une colombe passant devant ma fenêtre avec un rameau d'olivier dans le bec, par exemple....</p> <p>Je regarde, je scrute, rien....</p> <p>Demain est un autre jour...... il fera certainement beau !</p> <p>ESPOIR !</p>
Thierry
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Faut voir qui l'a dit!
tag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2010-03-08:1905477
2010-03-08T10:44:00+01:00
2010-03-08T10:44:00+01:00
"Heureusement, les gens ne pensent pas." De qui ? D'Adolf Hitler dans...
<p><em>"Heureusement, les gens ne pensent pas."</em></p> <p>De qui ?<br /> <br /> D'Adolf Hitler dans <em>Mein Kampf,</em> cité par Cosmas Koroneos, philosophe et auteur de "Hitler, méditation sur le nombre".</p> <p>Avec une telle référence, vous trouvez encore que penser est oiseux ?</p>
Thierry
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A propos de modélisation
tag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2008-02-10:1481719
2008-02-10T09:40:00+01:00
2008-02-10T09:40:00+01:00
Il me revient une conversation avec le dirigeant d'une filiale d'une...
Il me revient une conversation avec le dirigeant d'une filiale d'une multinationale française, un polytechnicien, qui avait eu précédemment sous sa responsabilité un centre de recherche. Une des activités principales de ce centre était de comprendre des phénomènes complexes et la culture y était essentiellement mathématicienne. C'était au surplus une équipe internationale, composée notamment de Français et d'Américains, avec, parmi ces derniers, quelqu'un qui avait été l'élève d'Einstein. Mon interlocuteur avait remarqué que, lorsqu'il confiait un sujet à cette équipe, les Français avaient un temps de réaction très rapide alors que les Américains attendaient l'échéance pour rendre leur "copie". Il avait fini par demander à ces derniers pourquoi ils prenaient autant de temps. "Eh! bien, lui avait répondu l'ancien élève d'Einstein, vous vous doutez bien que construire un modèle mathématique ne constitue pas une difficulté pour nous. C'est affaire de quelques heures. En revanche, s'assurer qu'on n'a rien oublié du problème posé est primordial. Et pour cela il n'y a qu'une façon de procéder: jusqu'au dernier moment, on prend le problème, on le palpe, on le tourne, on le retourne, on le regarde sous toutes ses faces, on le laisse, on le reprend, et ainsi on se donne un maximum de chance de n'en avoir omis aucun élément. Tout à la fin, seulement, on passe à la modélisation." L'homme qui répondait ainsi pratiquait également la sculpture sur bois...
Thierry
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Christian Mayeur
tag:indisciplineintellectuelle.blogspirit.com,2007-10-15:1397919
2007-10-15T11:15:00+02:00
2007-10-15T11:15:00+02:00
L'Art au service de l'intelligence stratégique... Je reçois cette invitation...
<strong>L'Art au service de l'intelligence stratégique...</strong>Je reçois cette invitation de l'auteur de <em>Le Manager à l'écoute de l'artiste </em>et je me fais un plaisir de vous la faire partager :"Bonjour / hello, Je suis heureux de vous informer de l'ouverture de notre blog [A+M=I], le blog ouvert à l'énergie d'entreprendre et de transformer les organisations, leurs relations avec leur environnement et la société en croisant l'art et le leadership, le réel et le virtuel, le pragmatisme et la créativité. [A+M=I] est ouvert à vos idées, commentaires, remarques et fulgurances créatrices. La version anglaise de www.entrepart.com est également disponible. English version of www.entrepart.com and our blog [A+M=I] are now available. [A+M=I] is dedicated to [Art+Leadership] transformative energy. Please feel free to visit us and to share your ideas, visions, suggestions, insights, enlightments. Let's create ! Bien sincèrement / Warm regardsChristian Mayeur."J'ai des souvenirs mémorables d'un séminaire que j'ai organisé à l'automne 2006 avec Christian Mayeur autour de l'art contemporain. Comme l'écrit Alain Berthoz dans <em>La décision</em>, notre cerveau est un émulateur d'univers probables. C'est grâce à cela que nous pouvons vivre, survivre et agir avec quelque efficacité. <em>Grosso modo,</em> nous nous construisons une représentation du monde à partir de notre expérience de ce qui marche. Ensuite, notre cerveau anticipe nos perceptions et, sur la base de quelques repères, identifie les objets et les êtres qui nous entourent, donne une interprétation aux situations que nous vivons. Quand nous croyons regarder la réalité, nous regardons en fait une image qui, à 85 %, est le produit de notre activité cérébrale.Le problème, c'est que nous oublions à quel point cette représentation est relative et qu'elle nous voile le monde en même temps qu'elle nous le dévoile. D'où les décisions absurdes, les aveuglements, les stratégies que l'on répète parce qu'elles nous ont réussi, sans nous rendre compte que leur pertinence n'est plus fondée. Le mimétisme naturel de l'espèce, l'aspiration à la conformité achèvent de verrouiller le cercle vicieux d'une pensée automatisée. Christian Mayeur nous propose un antidote que je trouve puissant. Il nous invite à voir le monde en empruntant un regard étrange, perturbant, celui des artistes contemporains. Ce faisant, il nous donne une chance de percevoir ce qui se situe en dehors de nos constructions mentales. Un exercice salutaire qui invite à l'indiscipline intellectuelle. Pour le plus grand bien de la lucidité.