Last posts on oural2024-03-29T13:16:24+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/oural/atom.xmlTaniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlDoutetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-06:31111262017-05-06T08:30:00+02:002017-05-06T08:30:00+02:00 « Nous étions trop peu couverts, les – 17° C me mordaient les...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><em><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3220244619.jpg" target="_blank"><img id="media-190731" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2048546393.jpg" alt="Tesson Folio.jpg" /></a>« Nous étions trop peu couverts, les – 17° C me mordaient les rotules et des camions lettons, surgissant plein pot à notre faible poupe, nous frôlaient, maculant nos vestes de giclures de neige. Le doute s’immisçait en moi : que foutais-je dans cette Oural en plein mois de décembre avec deux zouaves embarqués, alors que ces engins du diable sont conçus pour convoyer de petites Ukrainiennes de quarante-six kilos par des après-midi d’été, de Yalta-plage à Simferopol ?</span></em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><em><span style="font-size: 12pt;">Autour de nous, la glace, les congères, les banlieues grises, les usines décrépites et les isbas de travers. Le paysage avait la gueule de bois. Même les arbres croissaient de guingois. Le ciel avait la teinte de la flanelle sale. Et cette boue salée que barattaient les roues des trente-trois tonnes nous mettait dans la bouche un goût de poisson pollué.</span></em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><em><span style="font-size: 12pt;">Un casque de moto est une cellule de méditation. Les idées, emprisonnées, y circulent mieux qu’à l’air libre. »</span></em></span><em><span style="font-size: 12pt;"> </span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><span style="font-size: 12pt;">Sylvain Tesson,</span><em><span style="font-size: 12pt;"> <a title="Tesson en side-car (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/04/22/tesson-en-side-car-1157924.html" target="_blank">Berezina </a></span></em></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlTesson en side-cartag:textespretextes.blogspirit.com,2017-05-04:31111252017-05-04T08:30:00+02:002017-05-04T08:30:00+02:00 La première chose que j’aie faite après avoir lu Berezina de Sylvain...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La première chose que j’aie faite après avoir lu <a title="Site de l'éditeur, extrait en ligne" href="https://www.editionspaulsen.com/berezina-1630.html" target="_blank"><em>Berezina</em> </a>de Sylvain Tesson, c’est prendre des nouvelles de sa santé – dans un entretien récent à <a title="article source" href="http://www.liberation.fr/debats/2016/12/27/sylvain-tesson-la-marche-m-a-remis-d-aplomb-physiquement-et-mentalement-elle-dissipe-les-nuages-noir_1537685" target="_blank">Libération</a>, il semble <em>« remis d’aplomb physiquement et mentalement »</em> (après une chute grave en 2014) grâce à la marche (<em>Sur les chemins noirs</em>, 2017). Il fallait être en forme pour entreprendre avec ses complices le parcours de la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Retraite_de_Russie" target="_blank">Retraite de Russie </a>en side-car, de Moscou à Paris, en plein hiver 2012 !</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3804211046.jpg" target="_blank"><img id="media-190730" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/991171693.jpg" alt="tesson-8_5182069 photo goisque l'express.jpg" /></a><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;"><br />Sylvain Tesson en décembre 2012, sur ce qui fut, deux siècles plus tôt, le champ de la bataille de Borodino, <br />la plus sanglante de la campagne de Russie. T. GOISQUE/SDP (Source : <a title="Article source (entretien)" href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/sylvain-tesson-la-mort-n-a-pas-voulu-de-moi_1637940.html" target="_blank">L'Express</a>)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dès le premier paragraphe, il définit un <em>« vrai voyage »</em> comme <em>« une folie qui nous obsède »</em>, on y reconnaît son tempérament : <em>« L’homme n’est jamais content de son sort, il aspire à autre chose, cultive l’esprit de contradiction, se propulse hors de l’instant. L’insatisfaction est le moteur de ses actes. « Qu’est-ce que je fais là ? » est un titre de livre et la seule question qui vaille. »</em> </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Deux chapitres de préambule, puis le récit de treize journées : une façon originale de revisiter l’histoire de la déroute napoléonienne. Non pas pour <em>« célébrer »</em> les deux cents ans de cette campagne désastreuse de l’empereur, un fou pour certains, un génie pour d’autres, mais pour <em>« saluer la mémoire de centaines de milliers de malheureux soldats »</em>, qui, pour la plupart, y ont laissé leur vie. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En se coiffant d’un bicorne pour l’aventure, Tesson arbore sa fascination pour <em>« le petit Corse »</em>, partagée par <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9dric_Gras" target="_blank">Cédric Gras </a>et leur ami <a title="Son site" href="http://www.thomasgoisque-photo.com/site.php?page=ouvrages&id=18" target="_blank">Thomas Goisque</a>, photographe <em>« devenu russophile plus tardivement »</em> qu’eux. Deux Russes les rejoindront, Vitaly et Vassili, enthousiastes et débrouillards. L’autre héroïne de cette virée historique, c’est <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Oural_(entreprise)" target="_blank">l’Oural</a>, <em>« motocyclette à panier adjacent »</em>,<em> « fleuron »</em> de l’industrie soviétique, encore produite actuellement, sans électronique, facile à réparer. 80 km/heure maximum.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em> « Les livres seraient nos guides sur la route. » </em>Les trois Français ont beaucoup lu pour préparer leur voyage : mémoires de barons d’Empire et d’officiers (Gras), du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Bourgogne" target="_blank">sergent Bourgogne </a>(Goisque), de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Augustin_Louis_de_Caulaincourt" target="_blank">Caulaincourt</a>, <em>« grand écuyer de Napoléon »</em> (Tesson). De Moscou à Borodino (3 décembre 2012), on lira donc en même temps que leurs premières péripéties en side-car une petite leçon d’histoire sur l’entêtement de Napoléon à Moscou, sur les ruses de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikha%C3%AFl_Koutouzov" target="_blank">Koutouzov</a>. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>« Ce voyage était certes une façon de rendre les honneurs aux mânes du sergent Bourgogne et du prince Eugène, mais aussi une occasion de se jeter de nids-de-poule en bistrots avec deux de nos frères de l’Est pour sceller l’amour de la Russie, des routes défoncées et des matins glacés lavant les nuits d’ivresse. »</em> Wiazma, Smolensk, Borissov, Vilnius, Augustów, Varsovie, Pniewy, Berlin, Naumburg, Bad Kreuznach, Reims, Paris, les étapes sont indiquées sur deux cartes au début du livre, celles de la campagne de Russie en 1812 et de leur itinéraire suivi deux cents ans plus tard.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Sylvain Tesson sait très bien que leurs ennuis sur la route, le froid, la neige, la boue, les camions, les pannes, ne sont rien à côté de ce qu’ont souffert ces milliers d’hommes qui ont donné leur vie en Russie en suivant Napoléon, morts au combat ou de faim ou de froid… Il leur rend hommage en s’arrêtant sur leurs traces et s’interroge sur le sacrifice collectif de ces hommes, si éloigné de la mentalité contemporaine en Occident. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Une occasion de pratiquer l’ironie, voire l’autodérision : «<em> Et puis, nous étions devenus des </em>individus<em>. Et, dans notre monde, l’individu n’acceptait le sacrifice que pour d’autres individus de son choix : les siens, ses proches – quelques amis, peut-être. Les seules guerres envisageables consistaient à défendre nos biens. »</em> (Certains jugent ces réflexions méprisantes pour le commun des mortels, agacés par un auteur qui <em>« se met en scène »</em>, par ses <em>« vannes »</em> sur les Français, son goût de l’héroïsme – voir le <a title="Vidéo : débat du Nouvel Obs, « Faut-il lire Berezina de Sylvain Tesson ? »" href="http://tempsreel.nouvelobs.com/video/20150227.OBS3519/faut-il-lire-berezina-de-sylvain-tesson.html" target="_blank">débat </a>sur le site du Nouvel Obs.)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">On découvrira donc avec la petite bande la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9r%C3%A9zina" target="_blank">Berezina</a>, rivière biélorusse qui a donné son nom à la célèbre bataille, un <em>« haut lieu »</em> au sens que lui donne Cédric Gras : <em>« un arpent de géographie fécondé par les larmes de l’Histoire, un morceau de territoire sacralisé par un geste, maudit par une tragédie, un terrain qui, par-delà les siècles, continue d’irradier l’écho des souffrances tues ou des gloires passées. »</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dans sa <em>« chambre froide à roulettes »</em> ou son <em>« cercueil de zinc »</em>, Sylvain Tesson réfléchit alors à une typologie des hauts lieux : tragiques, spirituels, géographiques, du souvenir, de la création, héraclitéens... J’ai aimé retrouver dans ces deux dernières catégories <em>« les murs de la bastide de Nicolas de Staël, les salles silencieuses de l’appartement d’Anna Akhmatova »</em> et «<em> les parois des Calanques de Cassis »</em> (<em>Le cinquième jour</em>)</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Berezina,</em> en convoquant l’histoire et la géographie, parle aussi de l’amitié, des rencontres, de la <a title="Sa cabane en Sibérie" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2013/07/29/sa-cabane-en-siberie-1114715.html" target="_blank">Russie</a>, de Tolstoï bien sûr (<em>Guerre et Paix</em>), de ce qui donne un sens à la vie. Sylvain Tesson a trouvé le ton juste pour rendre compte sans lourdeur de cette équipée<em> « en side-car avec Napoléon ».</em> Deux cents pages bien rythmées que la critique a parfois jugées sévèrement ; pour ma part, comme <a title="son billet (A sauts et à gambades)" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2015/02/08/berezina-sylvain-tesson-5554611.html" target="_blank">Dominique </a>et <a title="son billet (En lisant En voyageant)" href="http://enlisantenvoyageant.blogspot.be/2015/08/berezina.html" target="_blank">Keisha</a>, j’ai apprécié la compagnie de ces fans d’Oural et de Russie, une<em> <a title="Vidéo : retrouvailles des trois comparses, ponctuées d’extraits lus par la sœur de Sylvain Tesson" href="https://www.youtube.com/watch?v=NAmv1SimHKE" target="_blank">« fine équipe ».</a></em></span></p>
Casadeihttp://casadei.blogspirit.com/about.htmlBerezinatag:casadei.blogspirit.com,2015-04-08:30423402015-04-08T15:35:00+02:002015-04-08T15:35:00+02:00 Ce n'est pas le plus grand livre de Sylvain Tesson . Ecrit avant...
<p><img id="media-858733" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://casadei.blogspirit.com/media/02/01/3223213292.jpg" alt="retraite de russie,oural,sylvain tesson" /></p><p> </p><p>Ce n'est pas le plus grand livre de <strong>Sylvain Tesson</strong>. Ecrit avant son accident d'escalade chez <strong>Ruffin</strong> l'académicien, il raconte une nouvelle fois mais avec l'admiration propre à <strong>Sylvain Tesson</strong> la retraite de la <strong>Grande armée</strong> de <strong>l'Empereur</strong> après la prise de <strong>Moscou</strong>. Mais l'ensemble est agréable à lire, reprend un épisode aujourd'hui largement ignoré et contient quelques considérations sur la <strong>Russie</strong> d'aujourd'hui et sa place dans le monde qui méritent d'être méditées</p><p>Avec quatre amis, français et russes, <strong>Sylvain Tesson</strong> refait ou presque l'itinéraire de la Grande armée, 100000 hommes, de <strong>Moscou</strong> à <strong>Paris</strong>. 12 jours de voyage en <strong>Oural</strong> des motos avec side-car conçues par les soviétiques dans les années trente sur le modèle des <strong>BMW</strong>. Des étapes à <strong>Borodine, Wiazma, Smolensk, Borissov, Minsk, VilniusAugustow, Varsovie, Pniewy, Berlin, Naumburg Bad Kreuznach, Reims</strong> et une arrivée le 18 décembre dans la cour des <strong>Invalides</strong>. quelques escapades par rapport à l'itinéraire exact de la retraite de Russie mais l'esprit est bien là.</p><p>Les grands auteurs aussi et d'abord <strong>Caulaincourt</strong>, <strong>Ambassadeur de France</strong> auprès <strong>d'Alexandre 1er</strong> qui s'était opposé à cette campagne, et puis le <strong>sergent Bourgogne</strong> pour le témoignage des hommes du rang et bien sûr <strong>Tolstoi</strong>, <strong>Chateaubriand</strong> sauf erreur n'est pas cité.</p><p>et puis l'acteur principal est là et bien là au cours de ce mois de décembre 2012 comme au cours de l'hiver 1812, le froid qui décima les troupes de l'Empereur et celles de ses poursuivants russes, des dizaines de milliers de morts.</p><p>Tous des héros bien entendu, seuls peut être les combattants de 1914 ont subi un tel martyr.</p><p> </p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlL’Eurasie, avec ou sans l’Ukrainetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-03-14:32990272014-03-14T18:30:00+01:002014-03-14T18:30:00+01:00 L’Eurasie, une vision du monde Qu’est-ce que l’Eurasie? C’est un...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2390371454.jpg" target="_blank"><img id="media-165908" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1225743526.jpg" alt="poutine,eurasie,ue,usa,ukraine,crimée,europe,oural" /></a>L’Eurasie, une vision du monde</span></strong><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Qu’est-ce que l’Eurasie? C’est un projet concurrent à l’UE, une sorte d’accord de libre-échange des pays d’Asie centrale autour de la Russie. Ce n’est pas nouveau. Les nationalistes russes défendent cette union depuis les années 1990. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Poutine a repris cette idée, parlant même d’une Europe «de Lisbonne à Vladivostok». Il a depuis limité ses objectifs aux pays qui faisaient partie de l’ancienne URSS. Les deux premiers pays signataires ne sont pas des plus démocratiques: la Biélorussie et le Kazakhstan. Mais les laisser isolés ne les fera pas progresser.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’Eurasie est à l’origine plus qu’une alliance économique:</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="color: #000080;">«</span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Douguine#L.E2.80.99eurasisme" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">En 1998, Douguine</span></a> <span style="color: #000080;">trouva sa véritable voie : l’eurasisme, ou plus exactement le néo-eurasisme, puisque le premier mouvement eurasiste avait été fondé dans les années 1920 par des intellectuels russes de l’émigration (N. Troubetskoï, P. Savitski, N. Alekseiev, etc.). Ceux-ci affirmaient que l’identité russe est née d’une fusion originale entre les éléments slave et turco-musulman, que la Russie constitue un « troisième continent » situé entre l’Occident (dénoncé comme matérialiste et décadent) et l’Asie. (...) L’Eurasie représente la renaissance, c’est le pays des dieux, puisque c’est là que le soleil se lève. Le but déclaré du mouvement néo-eurasiste est de constituer un grand bloc continental eurasien pour lutter à armes égales contre la puissance maritime « atlantiste », qui représente le « mal mondial » entraînant le monde vers le chaos. Ainsi l’eschatologie se mêle à la géopolitique..» <em>(Wikipedia)</em></span></span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Toutefois le projet de Poutine est plus mesuré et ne reprend pas cette eschatologie, sorte de «théologie laïque» de la fin des temps - ou de la fin de l’occident et d’une renaissance dont le berceau serait la grande terre qui va du pacifique à la mer Noire. Il a pour projet une union économique forte de 300 millions d’habitants, dirigée selon le modèle européen par une Commission du type Commission de Bruxelles.</span><br /><br /><br /><br /><strong><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La concurrence UE - Eurasie - USA</span></strong><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3133315100.jpg" target="_blank"><img id="media-165909" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1582382511.jpg" alt="poutine,eurasie,ue,usa,ukraine,crimée,europe,oural" /></a><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il y a de la cohérence dans ce projet. D’abord parce que l’Europe n’absorbera pas la Russie - au mieux elle pourrait trouver un partenariat. L’UE est déjà très divisée sur la Turquie, tout en proposant à l’Arménie une association que celle-ci a refusé. On le voit, les dirigeant de l’UE vont chercher loin. Mais l’Arménie est-elle encore l’Europe, alors que la question est déjà posée pour la Turquie?</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">La cohérence est aussi géographique, malgré la barrière symbolique de la chaîne de l’Oural. Barrière pas très haute, et discontinue, mais à laquelle on a donné la fonction de délimiter l’Asie et l’Europe. Cohérence ethnique en partie, car la Russie est une nation diversifiée. Les mélanges de populations y ont été nombreux et les visages aux traits légèrement asiatiques ne sont pas rares. </span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Le projet d’Eurasie n’est pas pour autant gagné. L’Ukraine est visiblement divisée. Le souvenir est vivace de <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2010/11/21/devoir-de-memoire-le-communisme-comme-le-nazisme.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">l’Holodomor</span></a>, ou la Terreur par la famine organisée par l’URSS en 1932 et 1933, et qui avait causé la mort de plus de 7 millions d’ukrainiens. Si la Russie et l’Ukraine étaient</span><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"> un seul territoire</span> il y a un millénaire, il fut séparé, puis réunifié, et encore séparé. Le pouvoir russe ne peut reprendre l’Ukraine entière dans sa communauté économique. Il le sait probablement et Vladimir Poutine reste prudent en garantissant sa protection à la seule Crimée. Peut-être d’autres régions de l’est suivront-elles. Quoi qu’il en soit le projet initial d’Eurasie sera amputé d’une partie plus ou moins grande de l’Ukraine.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">L’UE et les Etats-Unis n’ont pas été ravis par le projet d’Eurasie. Le projet est teinté à l’origine d’anti-occidentalisme. La crainte d’une resoviétisation est vivace, bien que certainement exagérée. Quoi qu’en dise l’auteur de l’article il n’y a pas en Russie ou chez Poutine de discours appuyé contre l’occident, mais bien une volonté de contribuer à un monde multipolaire, selon ses propres propos. Un concept dont <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/03/12/de-la-necessite-d-une-russie-forte-253930.html#c375012" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">je faisais état</span></a> récemment. L’UE a cherché à se rallier les anciens satellites de l’URSS dans le but d’empêcher le projet de Vladimir Poutine. L’Europe n’est pas innocente dans la lutte actuelle autour de l’Ukraine. Et à rejeter la Russie le plus loin possible, nous perdons une part de nous-mêmes.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Il est regrettable que Vladimir Poutine soit autant attaqué. Cet homme a réellement une vision géopolitique à long terme, une vision qui contribue à un équilibre mondial des pouvoirs. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><em><span style="font-size: small;">Muse: United Sates of Eurasia</span></em><br /><br /><object width="560" height="315" data="http://www.youtube.com/v/y-nzOr6SMwk?version=3&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/y-nzOr6SMwk?version=3&hl=fr_FR" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Un article paru hier <a href="http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/13/sans-lukraine-reve-poutine-leurasie-seffondre-250607%20"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">dans Rue89</span></a> éclaire le bras de fer entre la Russie et les occidentaux. L’Ukraine est bien un enjeu international, tiraillée entre deux projets de communauté politique et économique: l’Union Européenne et l’Eurasie. Petit résumé.</span></p>