Last posts on otage2024-03-29T13:16:32+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/otage/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlGrève des transports publics : baissons leurs salairestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-11-19:32993032014-11-19T13:50:00+01:002014-11-19T13:50:00+01:00 Dans ce conflit, supposé préserver une centaine d’emplois, les...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/1490147320.jpg" target="_blank"><img id="media-182123" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1521157156.jpg" alt="geneve,grève,transports,publics,tpg,otage,salaires,vengeance," /></a>Dans ce conflit, supposé préserver une centaine d’emplois, les conducteurs, biens payés <em>(jusqu’à 8’000 CHF mensuels en fin de carrière selon la TdG)</em> font office de nababs, et les usagers de prolétaires utilisés sans scrupule par les chauffeurs pour préserver leurs avantages.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Depuis ce matin on sait que tous les syndicats soutiennent la grève. Une minorité prend en otage une population entière. Je n’ai vu nulle part que la démocratie devait permettre à une infime minorité d’imposer sa volonté à une écrasante majorité.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Prendre les usagers en otage est juste dégueulasse. Ne faisons plus confiance aux transports publics, et encore moins au écolos nantis qui les soutiennent. Ne votons plus de crédits d’extension du réseau, qui donnerait encore plus de pouvoir de nuisance aux syndicats.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">La peur pour une centaine d’emplois vient de la décision populaire de refuser l’augmentation du prix du billet. Ce qui laisse à penser que les conducteurs se vengent des citoyens - insupportable renversement de pouvoir puisque les usagers et citoyens paient leurs salaires. Le manque à gagner menacerait ces emplois. Au vu des salaires des chauffeurs, il y a pourtant une autre solution: on pourrait leur prendre une partie de leurs revenus pour sauver les emplois. Après tout, que se passe-t-il dans le privé, du côté de ceux qui créent la richesse d’une région? En cas de baisse d’activité ou de diminution des rentrées, on procède au chômage technique ou à des réductions de salaires.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Faisons de même ici. Chauffeurs, cadres, direction, syndicalistes: prenons sur leurs salaires pour sauver des emplois. Là, les chauffeurs feraient preuve d’une réelle solidarité. Là on les croirait, on les soutiendrait peut-être. On les admirerait. Mais il semble que la solidarité se résume à prendre ailleurs l’argent des citoyens pour garder les avantages. Ce n’est pas de la solidarité: c’est de l’opportunisme. C’est une manipulation politique grossière des emplois menacés. Prendre sur leurs salaires pour sauver les emplois, est-ce </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">douloureux? Ben oui. Comme pour les employés du privé. Les chauffeurs se soucient-ils des problèmes des usagers? Non. Les usagers n'ont pas plus à se préoccuper des problèmes des conducteurs, et surtout pas à les soutenir.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> Ils devraient même exprimer clairement leur colère.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Boudons les transports publics, ressortons les bagnoles, résistons à la pression d’une minorité, supprimons tous les privilèges de la fonction publique. Montrons que les petits usagers, victimes de cette prise d'otages, peuvent résister aux privilégiés. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Et si l'on changeait les règles du jeu? Si l'on réduisait le rôle de l'Etat? </span><span class="s1">Mettons</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> davantage de libéralisme à Genève: privatisons totalement les Transports Publics Genevois.</span> <span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">On verra alors si les conducteurs continuent à prendre une population entière en otage. </span><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Ah que, ça serait assez Rock’n Roll qu’ils soient soudain soumis au marché de l’emploi. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Le Conseiller d’Etat Luc Barthassat promet des sanctions suite à cette grève. Eh bien, on va enfin voir s’il a du poil au cul, quand il ne passe pas son temps sur Facebook.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;">Genève est dans la merde. Genève ville, Genève canton, et le grand Genève sont dans la merde. C’est une prise d’otages. Parce que quelques centaines de conducteurs l’ont décidé, des centaines de milliers d’usagers sont dans la merde.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;"> </span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlAbeilles noirestag:textespretextes.blogspirit.com,2011-11-12:31099822011-11-12T08:30:00+01:002011-11-12T08:30:00+01:00 (Pendant une marche forcée, terrassée par une hépatite, Ingrid Betancourt...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">(Pendant une marche forcée, terrassée par une hépatite, Ingrid Betancourt n’arrive plus à avancer avec les autres. On la transporte à dos d’homme, on la laisse à terre de temps à autre.)</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/4286934551.jpg" target="_blank"><img id="media-106476" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3194641396.jpg" alt="Ingrid B. Renaud.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt;" lang="FR">La <a title="Paroles de "Dans la jungle"" href="http://paroles.lemondeavance.com/paroles_Dans-La-Jungle-Renaud-549.htm" target="_blank">chanson</a> de Renaud<br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/xso5n_clip-dans-la-jungle_music"><span style="color: #0000ff;">http://www.dailymotion.com/video/xso5n_clip-dans-la-jungle_music</span></a></span></p><p style="text-align: left;"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">« J’étais couchée par terre. Des abeilles noires, attirées par la sueur, prirent d’assaut mes vêtements et me couvrirent tout entière. Je crus mourir de peur. Terrassée de fatigue et d’épouvante, je perdis connaissance. Dans mon inconscience ou dans mon sommeil, j’entendais le bourdonnement de ces milliers d’insectes que je transformai en l’image d’un poids lourd avançant à toute allure pour m’écraser. Je me réveillai en sursaut, et ouvris les yeux sur la nuée d’insectes. Je me levai en hurlant, ce qui les excita davantage. Elles étaient partout : emmêlées dans mes cheveux, à l’intérieur de mes sous-vêtements, accrochées aux chaussettes au fond de mes bottes, cherchant à rentrer par mes narines et mes yeux. J’étais comme folle, essayant de leur échapper, donnant des coups dans le vide, battant des pieds et des mains de toutes mes forces, sans réussir à les faire fuir. J’en tuai un grand nombre, en assommai beaucoup. Le sol en était jonché, et elles ne m’avaient pas piquée. Epuisée, je finis par me résigner à cohabiter avec elles, et m’effondrai à nouveau, abattue par la fièvre et par la chaleur.</span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Par la suite, la compagnie des abeilles noires devint habituelle. Mon odeur les attirait à des kilomètres à la ronde et, quand Brian me laissait quelque part, elles finissaient toujours par me retrouver. Elles transformaient l’horrible odeur qui m’imprégnait en parfum. En emportant le sel, elles laissaient le miel sur mes vêtements. C’était comme une halte dans une station de nettoyage. J’avais aussi l’espoir que leur présence massive inhiberait d’autres bestioles moins conviviales, et que leur compagnie me permettrait de m’assoupir en attendant que l’on vienne me rechercher. » </span></span></em></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Ingrid Betancourt,</span></span><a title="Ingrid B. raconte (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2011/11/09/ingrid-b-raconte.html" target="_blank"><em><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"> Même le silence a une fin</span></span></em></a></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlIngrid B. racontetag:textespretextes.blogspirit.com,2011-11-10:31099812011-11-10T08:30:00+01:002011-11-10T08:30:00+01:00 Même le silence a une fin (2010) : le beau titre qu’ Ingrid...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>Même le silence a une fin</em> (2010) : le beau titre qu’<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Dngrid_Betancourt" target="_blank">Ingrid Betancourt</a> a donné au récit de ses six ans et demi de captivité dans la jungle colombienne, séquestrée par les <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Forces_arm%C3%A9es_r%C3%A9volutionnaires_de_Colombie" target="_blank">FARC</a>, elle l’a emprunté à <a title="« No hay silencio que no termine » (Pablo Neruda, "Para todos")" href="http://pablo-neruda2-france.blogspot.com/2010/10/para-todos.html" target="_blank">Pablo Neruda</a>. 700 pages qui permettent d’appréhender concrètement la vie, la survie de la célèbre otage délivrée par l’armée colombienne le 2 juillet 2008, mais aussi de ses compagnons de captivité. Et de mieux connaître celle dont le visage est devenu une icône médiatique – son salut et son malheur à la fois.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-106470" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1222531881.jpg" alt="Ingrid B. Libre.jpg" /><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: EN-US;" lang="EN-US"><a title="Source de la photo" href="http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/06/30/paris-a-propose-aux-farc-son-aide-contre-la-liberation-de-betancourt_1543241_3222.html" target="_blank">Le Monde.fr</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Enchaînée mais libre : la formule semble excessive. Pourtant, la force de caractère d’Ingrid Betancourt force le respect. Elle puise dans tout ce qu’elle a reçu de son éducation, de sa famille franco-colombienne, pour se reconstruire sans cesse malgré la saleté, la violence, la fatigue, les pièges, la maladie. <em>Même le silence a une fin</em> est un récit et un autoportrait où elle tâche d’éviter l’autocomplaisance, consciente de ses défauts, de ses erreurs, mais aussi de sa volonté d’apprendre de la situation dans laquelle elle se trouve. Soucieuse de garder sa dignité, même si elle connaît le prix à payer pour ceux qui ne se soumettent pas au bon vouloir des <em>« commandants ».</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Le livre s’ouvre sur une tentative d’évasion. Ingrid B. ne cesse d’essayer d’échapper à ses gardiens, avec la complicité de l’un ou l’autre de ses compagnons prisonniers des FARC. Observer les gardes, leurs habitudes, préparer un petit bagage de survie, planifier sa fuite, cela occupe les heures, les journées, les nuits. Au moment propice, la peur sera si forte que seules les consignes mémorisées lui permettront d’agir à bon escient. Malgré les échecs, les brimades, quand elle en a la force, l’occasion, elle recommence. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Se laver, faire ses besoins, tout oblige à demander l’autorisation. Les gardes ne se privent pas d’humilier leurs prisonniers, violent leur intimité. Il lui faut demander humblement au commandant qu’on lui retire sa chaîne. <em>« Tout était contrôlé et surveillé. Personne ne pouvait avoir une initiative quelconque, donner un cadeau à quelqu’un ou le recevoir sans demander la permission. On pouvait vous refuser le droit de vous lever ou de vous asseoir, de manger ou de boire, de dormir ou d’aller aux </em>chontos (trous dans le sol faisant office de toilettes collectives). <em>»</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Vivre avec la menace de mort. Les FARC avaient dit qu’ils la tueraient si, un an jour pour jour après sa capture, on n’avait pas libéré les guérilleros détenus dans les prisons colombiennes. A chaque survol d’hélicoptères militaires, il faut vite quitter le campement, s’enfoncer dans la jungle, marcher coûte que coûte. Sans compter les tarentules, les serpents, les caïmans, les frelons et autres insectes mordeurs et piqueurs. A chaque déplacement, elle s’efforce de prendre des repères pour une fuite éventuelle.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Survivre, c’est se méfier. Les gardes trop gentils sont ceux dont les coups bas font le plus souffrir. Un arrivage soudain de fruits, de fromage, de shampooing,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>signifie la plupart du temps une mise en scène : les guerilleros améliorent l’ordinaire pour fabriquer <em>« une preuve de survie ».</em> Même entre captifs, la promiscuité exposant <em>« au regard incessant d’autrui »</em>, la confiance est dangereuse, toute confidence peut être utilisée, la jalousie rend méchant. <em>« Chaque jour apportait sa dose de douleur, d’aigreur, de dessèchement. Je nous voyais partir à la dérive. Il fallait être très fort pour ne pas se soulager des constantes humiliations des gardes en humiliant à son tour celle qui partageait votre sort. »</em> Au début, Ingrid n’hésite pas à exprimer sa révolte devant des comportements indignes. Puis elle apprend la prudence : se taire, ne pas réagir aux insultes.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Pour tenir, toute activité est bonne : la broderie, si l’on obtient du tissu et du fil ; le tissage de ceintures avec des fils de nylon, que lui enseigne un garçon d’une grande dextérité – un répit grâce à <em>« la possibilité d’être active, de créer, d’inventer ».</em> Et, bien sûr la lecture : de la Bible, quand elle en dispose, ou d’un dictionnaire encyclopédique, une des requêtes constantes d’Ingrid B., même si le poids d’un livre dans le sac à dos est toujours en surplus.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">C’est par un journal vieux de plus d’un mois qu’Ingrid B. apprend la mort de son père, un coup terrible. Les dates anniversaires sont difficiles à affronter, surtout les jours de naissance de ses enfants, Mélanie et Lorenzo, qui grandissent sans elle. Les prisonniers captent tant bien que mal, à la radio, les messages de leur famille. Elle y entend sa mère, quasi chaque jour. Les voix familières émeuvent parfois à tel point les otages qu’ils demandent à un autre de répéter les mots qu’ils n’ont pas retenus, happés par les intonations, la présence.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans <a title="« Ingrid Betancourt: l'enfer, c'est les autres » par Agès Gruda (La presse, 21/9/2010)" href="http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201009/20/01-4317505-ingrid-betancourt-lenfer-cest-les-autres.php" target="_blank">l’enfer</a> de la jungle, dans un univers rétréci à l’extrême, une véritable amitié est une ressource incroyable. <a title=""Je dois ma vie à Ingrid" (Nouvel Observateur, 29/2/2008)" href="http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20080229.OBS2913/je-dois-ma-vie-a-ingrid-confie-l-ex-otage-luis-eladio-perez.html" target="_blank">Luis Eladio Pérez</a>, un ancien collègue au sénat, devient pour elle un frère, <em>« Lucho »</em>, <em>« mon Lucho ».</em> Se parler, avoir des attentions l’un pour l’autre, se remonter le moral, échafauder un plan d’évasion ensemble – ils deviennent inséparables. Ils s’exposent ainsi à une nouvelle forme de torture : on leur interdit de se parler, on les sépare. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Une telle confiance mutuelle permet de mieux supporter les tensions entre prisonniers – certains lui reprochent son attitude trop personnelle, ses insoumissions, ses appuis haut placés en France. Mais lorsque elle va mal, n’arrive plus à marcher, tombe en dépression, il y a toujours quelqu’un pour faire un geste, porter son sac, lui remonter le moral, être solidaire. Jour après jour, mois après mois, Ingrid Betancourt s’exerce à<em> « ne rien demander, ne rien désirer ».</em> Une chaîne au cou, attachée à un arbre ou à un pieu, humiliée, malade, elle couve en elle la plus précieuse des libertés, que jamais personne ne pourra lui ôter : <em>« celle de décider qui je voulais être. » </em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Si cette femme a résisté physiquement à ses abominables conditions de détention et a gardé l’espoir, c’est grâce à sa force mentale, à son intelligence, au soutien de ses proches et à la prière. L’expérience lui tient lieu d’apprentissage : <em>« Des années auparavant, j’aurais tenu tête, j’aurais cherché à démonter ses arguments. Je me sentais comme un vieux chien. Je n’aboyais plus, ni assise, ni debout. J’observais. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Exclusif - Ingrid Betancourt: «Pourquoi j'ai écrit ce livre» (BibliObs, 16/9/2010)" href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20100916.BIB5634/exclusif-ingrid-betancourt-pourquoi-j-039-ai-ecrit-ce-livre.html" target="_blank">Ingrid Betancourt</a> a pris dix-huit mois pour écrire ce livre : <em>« Pendant toutes ces années, j'ai éprouvé les plus grandes difficultés à supporter ce que je vivais. La seule façon d'y arriver était de donner un sens à tout cela. Je pensais qu'il fallait que je m'en sorte pour pouvoir témoigner. Je voudrais que mes réflexions servent à tous ceux qui vivent des moments difficiles, à ceux qui se posent des questions sur eux-mêmes. »</em> (<a title="« Les 26 saisons en enfer d'Ingrid Betancourt » par Jérôme Garcin (BibliObs, 16/9/2010)" href="http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20100916.BIB5645/les-26-saisons-en-enfer-d-039-ingrid-betancourt.html" target="_blank">Document BibliObs</a>) </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt;" lang="FR"><span style="font-family: Times New Roman;">Dès son arrivée en France, cette femme a été l’objet d’une <a title="« Pourquoi tant de haine contre Ingrid Betancourt ? » par Nathalie Lacube (Courrier international, 22/9/2010)" href="http://www.courrierinternational.com/article/2010/09/22/pourquoi-tant-de-haine-contre-ingrid-betancourt" target="_blank">polémique </a>sur tous les plans : sa vie privée, son engagement politique, sa foi, son caractère. On a reproché à son récit des indiscrétions, des règlements de compte, un manque de remise en question. Qui en jugera ? Cela n’ôte rien à la valeur de son témoignage, exceptionnel, celui d’une femme debout qui ose parler en son nom et a trouvé les mots pour dire l’humain et l’inhumain.</span></span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlMax Göldi à Tripoli: pour longtemps?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2010-03-21:32970042010-03-21T14:27:00+01:002010-03-21T14:27:00+01:00 Ceci d’autant plus que le clan Kadhafi joue peut-être une partie...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/147846262.jpg" target="_blank"><img id="media-51461" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1957859437.jpg" alt="Kadhafi5.jpg" name="media-51461" /></a>Ceci d’autant plus que le clan Kadhafi joue peut-être une partie politique intérieure et panarabique et qu’il ne peut perdre la face. La surenchère de ces dernières semaines montre en tous les cas comment les autorités libyennes s’amusent avec la Suisse. D’un côté on dit que Max Göldi pourrait être relâché rapidement, de l’autre on lance un jihad, on recommande de jeter Mme Calmy Rey au lac, et on dit qu’il n’y aura aucune fin de crise tant que la Suisse n’autorisera pas la construction des minarets.<br /> <br /> M. Göldi est un enjeu utile, Kadhafi ne va pas le relâcher si vite, et encore moins à un moment où l'Europe commence à se retourner contre notre pays. L’attitude constament changeante du pouvoir Libyen ne laisse rien augurer de bon. Comment discuter avec des instables et des manipulateurs? On lâche l’otage ou on se couche.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3714307855.jpg" target="_blank"><img id="media-51462" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/99764330.jpg" alt="göldi.jpg" name="media-51462" /></a><br /> Genève a bien lâché du lest, sur injonction de Berne semble-t-il. Un peu tard sans doute. Mais Hannibal ne veut pas de l’argent de Genève. On repousse encore un peu plus loin la solution. S’il y a encore une solution autre que de se coucher jusqu’à être plus plat qu’une feuille de journal.<br /> <br /> Le but est d’humilier la Suisse le plus loin possible, et quelles qu’aient été les erreurs de notre pays, on est depuis un moment dans un règlement de compte, plus dans une recherche de justice. Il ne faut plus rien chercher de rationel. La Suisse est seule, l'Europe l'abandonne, Kadhafi père peut se montrer caractériel pendant que son fils joue la classe et la victime, la publication des photos a enrayé la libération de Max en septembre dernier, bref...<br /> <br /> Le beau merdier!</p><p style="text-align: justify;">La question se repose à voir les développements récents de l’affaire: Max Göldi pourrait rester en prison ou retenu à Tripoli pour longtemps. La Libye ne lâchera rien tant qu’elle n’aura pas obtenu ce qu’elle veut.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlAffaire libyenne: réaction, puis réflexiontag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-08-21:32966172009-08-21T11:32:00+02:002009-08-21T11:32:00+02:00 Pour en arriver là de nombreux facteurs ont joué. La personnalité...
<p style="text-align: justify;"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/119365286.2.jpg" id="media-33807" alt="9LybieOubli.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-33807" />Pour en arriver là de nombreux facteurs ont joué. La personnalité d’Hannibal Kadhafi en premier, probablement. On connaît ses frasques de fils à papa au-dessus des lois. Cela a-t-il influencé les autorités genevoises dans son arrestation? Voulaient-elles faire un exemple? Ce n’est pas la première fois que la justice genevoise joue aux cow-boy et ne présente aucune excuse après-coup, au contraire: même mise en tort elle continue à incriminer des innocents.<br /> <br /> En mars 2009 j’avais fait un billet sur le sujet, suite à la publication d’un rapport de deux professeurs zurichois. Je considérais déjà que si l’action des autorités genevoises avait en effet été disproportionnée, des excuses étaient normales. J’écrivais alors ceci:<br /> <br /> <i>«La première critique porte sur l’habitude spécifiquement genevoise d’emprisonner sans enquête préalable. En effet, avant de construire une nouvelle prison, on peut se demander si tous ceux qui s’y trouvent à titre préventif sont à leur place. Genève invoque généralement les risques de fuite ou de collusion pour justifier l’incarcération à tout-va. Le problème est que sans enquête préliminaire, on peut emprisonner n’importe qui sur dénonciation, pendant que les accusateurs eux sont libres de faire collusion avec qui ils l’entendent. Sur le risque de fuite, il ne concerne que les étrangers. Or la femme d’Hannibal Kadhafi venait à Genève pour y accoucher, le terme de sa grossesse étant proche. Il y avait peu de risque de fuite.»</i><br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1692737437.jpg" id="media-33808" alt="2trouslybieal3.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-33808" /><br /> Je dois dire qu’à moins d’un crime particulièrement grave et odieux, <b>la détention même limitée à la garde à vue pour une femme enceinte sur le point d’accoucher est quelque chose de particulièrement violent.</b> On ne saura jamais ce qu’il en est de la maltraitance des employés du fils Kadhafi, ceux-ci ayant retiré leur plainte. Bien dommage, et dieu sait quelles ont dû être les pressions et tractations pour en arriver à ce retrait. Nul doute qu’il ait servi à noyer le poisson du désert dans une affaire sensible.<br /> <br /> Ce qui m’a le plus choqué hier soir ce sont les propos de Monsieur Merz déclarant d’une part que notre justice était fausse. Accusation d’une gravité évidente venant du Président suisse. Baffe indirecte pour Genève? Constat général? Et quelles conclusions en tirera le Président? Car si la justice est fausse, c’est la démocratie qui est en danger, et c’est peut être nombre d’affaires de ces dernières années qu’il faudrait réexaminer et pour lesquelles probablement faire des excuses.<br /> <br /> Mais demander à la justice de s’excuser quand elle dérape, autant demander à une taupe de voir le soleil.<br /> <br /> Si donc Monsieur Merz aurait eu raison de présenter des excuses, il importe que cela soit l’exemple à suivre. On attend maintenant une analyse en profondeur des méthodes de la justice et des excuses publiques pour toutes les accusations qui ont abouti à des non-lieux ou acquittements, ainsi que des dédommagements conséquents (500‘000.- demandé par Hannibal Kadhafi pour 24h de garde à vue, que faudrait-il verser à ceux qui font des mois de préventive et sont innocentés ensuite?). Sans quoi, cette affaire n’aura servi à rien et laissera avant tout le goût de l’humiliation.<br /> <br /> Monsieur Merz, pour être cohérent, je vous demande donc de lancer une grande réforme de la justice.<br /> <br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3464362978.2.jpg" id="media-33809" alt="7-1LybieJoke.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" name="media-33809" />L’autre chose qui m’a choqué est l’insistance à dire que les relations économiques sont rétablies et que l’argent va à nouveau circuler pour les entreprises qui travaillent avec la Libye. Insistance lourde, semblant presque faire passer le sort des otages à l’arrière-plan.<br /> <br /> En prenant un peu de recul et en lisant les uns et les autres, il ressort que la Suisse a peu de moyens de se faire respecter et qu’elle a tout intérêt à anticiper plutôt qu’à jouer les gros bras. Sa force n’est pas dans l’intervention militaire ni dans une pression économique. Elle est dans l’intelligence et la mesure des choses. Ce qui semble avoir manqué dans cette affaire.<br /> <br /> Avoir voulu jouer les gros bras (mise en garde à vue d’une femme sur le point d’accoucher, position dure de MCR qui savait pourtant être tout miel et en foulard avec le dictateur Ahmadinejad), le résultat est qu’il n’y a plus rien eu à négocier. Il ne s’agit en effet pas d’une négociation, puisque qu’il n’y a pas eu de discussion sur les exigences libyennes permettant de les atténuer ou de trouver un compromis. La Libye n’a lâché sur rien. Et l’on en arrive à reconnaître une faute avant même qu’un tribunal international ait tranché.<br /> <br /> La Suisse prend une fois de plus la mesure de son impuissance à jouer avec les armes des grandes nations.<br /> <img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2272334852.jpg" id="media-33810" alt="7-2LybieGame.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" name="media-33810" /><br /> Et la loi du plus fort prévaut, la loi d’un Etat qui se moque des lois internationales, d’un clan qui utilise l’appareil de l’Etat libyen pour régler ses affaires personnelles. La Libye a montré dans cette affaire que chez elle règne l’état sauvage et qu'un clan fait de la chose publique son jardin privé.<br /> <br /> J’ai eu tort de m’en prendre vertement à Monsieur Merz, car il n’a fait que réparer les dégâts d’autres qui visiblement ne prennent pas leurs responsabilités. Et ce matin, <a target="_blank" href="http://jfmabut.blog.tdg.ch/archive/2009/08/21/le-courage-de-merz.html">je commence à rejoindre l ‘avis de Monsieur Mabut:</a> «Cette proximité me fait regarder d'un oeil compréhensif le chemin de Damas de Hans-Rudolf Merz.».</p> <p style="text-align: justify;">Et merci à <a target="_blank" href="http://doum.blog.tdg.ch/archive/2009/08/21/cette-honte-n-est-pas-la-notre.html">Stéphane Valente</a> et à <a target="_blank" href="http://blondesen.blog.tdg.ch/archive/2009/08/20/pragmatisme.html">Blondesen</a> pour toutes les idées et illustrations fournie depuis un an.</p><p style="text-align: justify;">Réactions nombreuses et contradictoires depuis hier soir. Les propos de Monsieur Merz m’ont fâché, et je ne suis pas le seul, à lire les uns et les autres et la presse de ce matin. Puis, considérant les commentaires et billets des uns et des autres, ma réaction laisse place à une autre réflexion, moins viscérale.</p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlC’était un homme libre, qui collectionnait les femmestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2008-11-18:32961802008-11-18T12:21:00+01:002008-11-18T12:21:00+01:00 Il était une fois un homme libre, qui collectionnait les femmes. (Non, je...
<a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/1026932869.png" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/783936394.png" id="media-17096" title="" alt="Collection1.png" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a>Il était une fois un homme libre, qui collectionnait les femmes. (Non, je ne parle pas de moi... :o). En une phrase cet homme avait été identifié dans une de ses qualités les plus essentielles: il était libre, et la preuve en était qu’il collectionnait les femmes. Sa liberté était de sauter de l’une à l’autre, sans attache particulière qui l’aurait enchaîné dans la terrible prison des liens conjugaux. Car, dans cette époque, le couple était une prison. Toute durée était une prison.<br /><br />Plus sa collection comportait de femmes, plus sa liberté était évidente, éclatante. A chaque femme supplémentaire, à chaque femme ajoutée - car collectionner c’est additionner - sa liberté grandissait.<br /><br />Les moralistes s’offusqueraient bien sûr que l’on associe la notion de liberté à un tel comportement. Les socio-féministes dénonceraient bien sûr l’attitude typiquement masculine qui consiste à considérer les femmes comme des objets que l’on collectionne, dont on dispose, puis que l’on dépose.<br /><br />Mais, voyez-vous, tout est si relatif. Un même mot, un même comportement, peuvent prendre des significations si différentes, si opposées parfois, selon le contexte et la personne. Y a-t-il donc des valeurs universelles, ou une interprétation des comportements qui ne dépende pas d’un relativisme, d’une contextualisation, de préjugés ou de biais initiaux?<br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1404937516.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1061416372.jpg" id="media-17097" title="" alt="Collection2.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a><br />Mais j’en viens au fait qui m’inspire ce billet. Je lis dans Le Matin du jour un article sur Ingrid Betancourt. Elle vit une forme de dépression et de retranchement mystique. On peut bien imaginer qu’après avoir été otage, des vagues et des décompensations se manifestent. Normal. Humain. Mais voilà, ses amis ne la reconnaissent pas et lui en veulent même de ce changement par rapport à la femme qu’ils ont connue.<br /><br />Un journaliste de l’AFP, Jacques Thomet, qui vient d’écrire un livre sur <em>«Les secrets de l'opération Betancourt»</em>, ne la reconnaît pas: il affirme qu’elle a pété un câble. C’est lui qui définit ainsi Madame Betancourt:<br /><br /><blockquote><em>“Avant son enlèvement, c'était une femme libre qui collectionnait les hommes.”</em></blockquote><br /><br />Voilà comment en une phrase cette liberté est définie. Et soulignons ici que cette liberté de collectionner les hommes est valorisée, est magnifiée. Ici pas de moraliste, pas de socio-féministe pour dénoncer l’attitude qui consiste à considérer les hommes comme des objets que l’on collectionne, dont on dispose, puis que l’on dépose.<br /><br />Un homme qui collectionne les conquêtes est un don Juan, un immature affectivement, un macho sans respect pour les femmes. Mais une femme qui collectionne les hommes est libre, et belle d’être libre. Selon que l'on est homme ou femme, le même comportement prend un sens différent. Et en l'occurrence ce qui est parfois reproché à certains hommes est valorisé chez cette femme.<br /><br />Deux poids, deux mesures, comme dirait Victor. Cherchez l’erreur...<br /><br /><br /><a href="http://www.lematin.ch/fr/actu/monde/ingrid-betancourt-au-fond-du-trou_10-314601" target="_blank">http://www.lematin.ch/fr/actu/monde/ingrid-betancourt-au-fond-du-trou_10-314601</a><br /><br /><br /><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/690003474.2.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1125597327.2.jpg" id="media-17098" title="" alt="7LybieTime.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a><br />Il est des mots au destin étrange. Un mot devrait définir une chose précise aux contours définis. Mais lorsqu’un mot désigne plusieurs choses différentes, ou des choses au contour incertain, ou des choses qui en appellent d’autres, c’est le contexte qui donne au mot son sens. Ainsi en est-il du mot “liberté”. Petit exercice.<br />
Europehorizonhttp://europehorizon.blogspirit.com/about.htmlBogota et les FARC évoquent un rôle à jouer pour Nicolas Sarkozytag:europehorizon.blogspirit.com,2007-12-02:14342732007-12-02T11:16:56+01:002007-12-02T11:16:56+01:00BOGOTA/PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy s'est entretenu samedi...
BOGOTA/PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy s'est entretenu samedi avec son homologue colombien, Alvaro Uribe, pour lui demander de parvenir rapidement à un accord humanitaire en faveur des otages détenus en Colombie.L'appel du chef de l'Etat intervient au lendemain de la diffusion par le gouvernement colombien d'images prouvant pour la première fois depuis 2003 que la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et 15 autres otages des Force armées révolutionnaires de Colombie (FARC) sont en vie.En Colombie, le gouvernement mais aussi les FARC ont laissé entendre qu'ils souhaitaient voir le président français jouer un rôle accru dans le processus en cours concernant le sort des otages de la guérilla."J'ai eu ce (samedi) matin une nouvelle conversation avec le président français Sarkozy pour mettre en oeuvre une nouvelle initiative en vue de la libération des otages, voyons ce qui pourra être fait en explorant cette voie avec le président Sarkozy", a déclaré à Bogota le président Uribe.Les FARC, qui réclament notamment un échange entre leurs otages et plusieurs centaines de leurs membres emprisonnés par les autorités colombiennes, ont estimé de leur côté que le président français pouvait jouer un "rôle crucial" dans cette affaire."Le président Sarkozy peut jouer un rôle crucial pour que le processus d'échange reprenne son cours initial qui produisait les meilleurs résultats avec Chavez", a déclaré Ivan Marquez, l'un des principaux commandants de la guérilla, cité par l'Agence bolivarienne de presse.Uribe, qui avait mandaté en août son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour une médiation avec les FARC, y a brutalement mis un terme il y a dix jours en accusant son homologue vénézuélien d'avoir outrepassé le cadre de sa mission et d'avoir dévoilé publiquement des éléments de discussions privées.SARKOZY VEUT "REDOUBLER D'EFFORTS"Dans un communiqué, l'Elysée précise que Nicolas Sarkozy a fait part à Alvaro Uribe de "son soulagement, mais aussi son inquiétude, celle de la famille et du peuple français dans son ensemble devant la précarité évidente de l'état de santé de notre compatriote Ingrid Betancourt et de son désespoir"."Il a souligné auprès de son homologue colombien qu'il y avait urgence à agir, qu'il entendait lui-même redoubler d'efforts pour que soit mis fin au calvaire des otages, et qu'il comptait sur l'aide du gouvernement colombien pour parvenir rapidement à un échange humanitaire", poursuit le communiqué.Nicolas Sarkozy a également renouvelé son appel aux FARC à libérer les otages sans délai.Dans une lettre à sa famille, dont des extraits ont été diffusés samedi par des proches, Ingrid Betancourt explique qu'elle et les autres otages détenus dans la jungle vivent "comme des morts"."Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimentée, j'ai l'appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités", explique l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne.Selon Ingrid Betancourt, "la vie ici n'est pas la vie, c'est un gaspillage lugubre de temps"."Je n'ai envie de rien car ici, dans cette jungle, l'unique réponse à tout est 'non'. Il vaut mieux donc, n'avoir envie de rien pour demeurer au moins libre de désirs", ajoute-t-elle.
Europehorizonhttp://europehorizon.blogspirit.com/about.htmlIngrid Betancourt: ”Ici, nous vivons comme des morts”tag:europehorizon.blogspirit.com,2007-12-01:14337232007-12-01T12:25:00+01:002007-12-01T12:25:00+01:00PARIS - L'otage franco-colombienne des FARC Ingrid Betancourt confie sa...
PARIS - L'otage franco-colombienne des FARC Ingrid Betancourt confie sa détresse dans une longue lettre de douze pages adressée à sa mère. "Je vais mal psychiquement", écrit-elle dans ce courrier transmis samedi à l'Associated Press par son comité de soutien.Le gouvernement colombien a rendu publiques vendredi des cassettes vidéo, photos et des lettres qui pourraient constituer la première preuve directe de vie depuis 2003 d'Ingrid Betancourt et des otages américains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)."Je ne me suis pas réalimentée, j'ai l'appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités", raconte l'otage dans une lettre à sa famille. "Je n'ai envie de rien. Je crois que c'est la seule chose de bien, je n'ai envie de rien car ici, dans cette jungle, l'unique réponse à tout est 'non'. Il vaut mieux donc, n'avoir envie de rien pour demeurer au moins libre de désirs".Elle explique à sa mère Yolanda Pulecio que "chaque chose est un miracle", comme l'entendre "chaque matin" à la radio. Référence à une station qui diffuse des déclarations des proches d'otages. Elle lui demande de dire à ses enfants de lui envoyer trois messages hebdomadaires. "Je n'ai besoin de rien de plus mais j'ai besoin d'être en contact avec eux. C'est l'unique information vitale, transcendante, indispensable, le reste ne m'importe plus", poursuit-elle.Revenant sur ses conditions de détention, elle dit que "la vie ici n'est pas la vie", mais "un gaspillage lugubre de temps". "Je vis ou survis dans un hamac tendu entre deux piquets, recouvert d'une moustiquaire et avec une tente au dessus, qui fait office de toit et me permet de penser que j'ai une maison".Elle explique qu'elle est "la seule femme du groupe", laissant supposer qu'elle a été séparée de sa directrice de campagne Clara Rojas, avec laquelle elle avait été enlevée le 23 février 2002.Ingrid Betancourt adresse également un message émouvant à sa fille Mélanie, la qualifiant de "meilleure version de ce qu'(elle) aurait voulu être". A son fils Lorenzo, elle confie que "tout ce qui vient de lui est du baume pour (son) coeur".A son beau-fils Sébastien, issu du premier mariage de son ex-mari Fabrice Delloye, elle assure qu'elle n'a "pas deux, mais trois enfants d'âme". "Je t'ai toujours aimé comme le fils que tu es et que Dieu m'a donné. Le reste ne sont que des formalités"."Durant plusieurs années, j'ai pensé que tant que j'étais vivante, tant que je continuerai à respirer, je dois continuer à héberger l'espoir", souligne l'ancienne candidate à l'élection présidentielle en Colombie. "Je n'ai plus les mêmes forces, cela m'est très difficile de continuer à croire (...) Ici, nous vivons comme des morts". AP
ElGrecohttp://rachedelgreco.blogspirit.com/about.html11$ pour survivre…tag:rachedelgreco.blogspirit.com,2007-05-17:12795142007-05-17T16:20:00+02:002007-05-17T16:20:00+02:00 La cellule 609 ! Escale N°03 avec « Air...
<p align="center"><b><span style="font-size: 28pt; color: #003399"><font face="Times New Roman">La cellule <font color="#CC0000">609</font> !</font></span></b></p> <p align="justify"> </p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Escale N°03 avec « Air désolé ».</font><b><font face="Times New Roman">Le fichier Excel de Bill Gates a tout prévu dans cet aéroport de Miami. 30 000 employés travaillent ici et l’ordinateur a envisagé le sort des « hors la loi malgré eux ». C’est la police américaine qui prend en charge les passagers devenus clandestins et sans papiers, que nous sommes mon fils et moi même. La loi, c’est la loi !<br /> <br /></font></b></span><span style="font-size: 13pt; color: #003399"><font face="Times New Roman">La sentence est confirmée : 24 heures de garde à vue (ou de prison !) chez W. Bush en attendant le prochain vol (à la même heure) pour <b><i>Managua</i></b> avec la consigne suivante : ne pas s’éloigner de plus d’un seul mètre, ne pas boire une goutte d’alcool et obéir aux ordres !<br /></font></span><span style="font-size: 13pt"><br /> <font face="Times New Roman">Trimballant tristement nos petits sacs de voyage noirs, nous commençons un nouveau voyage. Des kilomètres de couloirs sordides et lugubres nous mènent vers un antre bien particulier. Une vingtaine d’Américains tous d’origine cubaine sont rassemblés dans cette salle insolite où trônent pêle-mêle, des chaises roulantes, une dizaine de vieux sièges, cinq tableaux muraux pleins de graffitis de toutes sortes, un vieil ordinateur et surtout derrière un bureau noir un vieux monsieur paisible à lunettes d’écaille et en chemise verte à manches courtes. Il nous explique, dans sa belle langue espagnole, qu’il est le chef de la compagnie de sécurité privée, qu’il est profondément désolé pour nous mais que nous devons suivre à la lettre ses directives qui se résument en une phrase :</font></span></p> <p align="justify"><font face="Times New Roman"><b><span style="font-size: 13pt; color: #003399">Rester sans passeport et subir 24 heures sur 24 la présence de nos anges gardiens qui changeront quatre fois de tour de garde</span></b><span style="font-size: 13pt">.</span></font></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Nous voilà prévenus. Avec mon téléphone tri-bande (système européen et américain) je peux appeler la Tunisie , l’Europe mais pas Managua où notre ami Alejandro nous attend déjà pour une visite dite officielle. C’est une histoire d’accords bilatéraux et de rooming… Je demande à nous rendre à nouveau au guichet français d’Air Désolé, pour tenter de résoudre ces deux problèmes. Nos anges gardiens ne demandent qu’à tuer le temps et une Guadeloupéenne au sourire dévastateur accepte de nous réserver sur le vol TACA du lendemain et de prévenir Alejandro de notre retard de 24 heures, tout en avouant ne pas comprendre ses collègues d’Europe qui auraient dû tout arranger afin d’éviter ce qui nous arrive.</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Le retour nous le prouvera : devant, en fin de périple, re-transiter par Miami, je demande l’aide de la TACA qui nous prend en charge à Managua dès notre enregistrement au guichet nicaraguayen. Miami est ainsi prévenu par télécopie et la célèbre fiche verte sera immédiatement remplie à l’arrivée de l’avion. Le transit se fera non seulement sans problème mais on aura même droit à Miami, au salon d’honneur, en tant que diplomates en transit légal.<br /> <br /> <b><span style="color: #003399">José et Pedro, nos anges gardiens, nous offrent, à chacun, un bon de 11 US$ pour aller manger au bar du coin.</span></b></font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Le premier cerbère garde nos sacs de voyage et le second nous recommande un bon riz noir agrémenté de grosses fèves rouges, de « <b><i>platanas</i></b> » bien cuites et de cuisses de poulet. Un régal latino-américain arrosé de bons sodas car l’alcool est interdit aux passagers en état d’arrestation exceptionnelle.</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><b><font face="Times New Roman">Le compte à rebours commence !</font></b></span><i><span style="font-size: 14pt; color: #003399"><br /></span></i><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman">Un ascenseur luxueux nous ouvre ses portes et glisse comme un marsouin dans l’eau. Au 6e étage, la porte s’ouvre et un autre policier nous prend en main. Nous ne comprenons rien. Le cadre est somptueux, le couloir sobre et les numéros de chambres sont bien gros et tristes.</font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 13pt"><font face="Times New Roman"><b>C’est au 609 que notre destinée est confiée.</b></font></span></p> <p align="justify"><span style="font-size: 5pt; font-family: 'Times New Roman'"><br /> <b><i><span style="font-size: 14pt; color: #003399; font-family: 'Times New Roman'">Il ne reste plus que 22 heures à passer ou à tuer. Que vont-ils faire de nous ?</span></i></b> <span style="font-size: 13pt; font-family: 'Times New Roman'"><br /> <br /> (@suivre :Que sera la 609 ?)<br /> <br /></span></span></p>