Last posts on négritude2024-03-28T19:40:11+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/négritude/atom.xmlGoseinhttp://semanticien.blogspirit.com/about.htmlRespect à la France musulmanetag:semanticien.blogspirit.com,2018-07-28:31127672018-07-28T12:40:22+02:002018-07-28T12:40:22+02:00 "Si tout mon respect va au libérateur, il en va autrement pour le Président...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">"Si tout mon respect va au libérateur, il en va autrement pour le Président de la République. "</span><br /> <br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> Les islamistes qui rêvent d'une France musulmane sont-ils nostalgiques de l'Algérie française? </span><br /> <br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> Ils doivent se dire qu'ils ont été vraiment cons il y a 50 ans. Les trois pays du Maghreb, quasiment musulmans à 99%, totalisent aujourd'hui 77 millions d'habitants. Si la France n’avait pas décolonisé, elle n'aurait pas comme aujourd'hui 65 millions d'habitants, mais serait un grand pays s'étendant de Dunkerque à Tamanrasset comptant 142 millions d'habitants, en majorité musulmans... </span><br /> <br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"> Argh !... Ils se sont faits baiser en beauté sur ce coup-là, c'est peut-être ce qu'ils doivent se dire...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><a href="https://www.facebook.com/fritz.dabber?fref=ufi">Fritz Helmut Dabber</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">28 07 18</span></p><p><br /> </p>
Marc Alpozzohttp://marcalpozzo.blogspirit.com/about.htmlPatrick Chamoiseau ou l'oiseau marqueur de parolestag:marcalpozzo.blogspirit.com,2013-10-01:18804392013-10-01T06:57:00+02:002013-10-01T06:57:00+02:00 Il n’est certes pas difficile de reconnaître dans la littérature de...
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: medium;"><span style="text-align: justify; font-family: Georgia, serif;">Il n’est certes pas difficile de reconnaître dans la littérature de l’écrivain Patrick Chamoiseau, la petite touche créole. Il n’est pas non plus difficile de parler de « révolution esthétique » à son propos, tant elle s’invente à partir du concept de « Créolité » lui-même</span><sup style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, serif;"><a id="sdfootnote1anc" class="sdfootnoteanc" href="http://www.blogspirit.com/admin/posts/#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></span></sup><span style="text-align: justify; font-family: Georgia, serif;">. Cette étude est p<span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">arue dans la</span><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><span style="color: #800000;"><em> Presse Littéraire</em></span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><em>,</em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> numéro 4, de mars 2006. Relu et augmenté en décembre 2009, elle figure dans mon essai, <em>La Part de l'ombre</em> (2010). La voici désormais en accès libre dans l'<span style="color: #800000;"><em>Ouvroir</em></span>.</span></span></span></strong></p><p><img src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/00/3053249767.jpg" id="media-1070047" alt="" /></p><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"> </span><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>I. La Créolité</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce serait pourtant, à mes yeux, appauvrir la force de ce courant littéraire, que de le réduire à sa simple origine. D’abord, parce que cette littérature de la Créolité est une littérature qui se revendique de deux spécificités : celle d’être une œuvre théorique, mais aussi une œuvre de fiction, dont le projet principal est d’être en même temps un mouvement d’émancipation politique et d’émancipation poétique. Il s’agit d’ailleurs, pour Chamoiseau, tout comme d’autres auteurs participant du même projet[2], d’adosser le politique à la poétique.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que ce projet collectif regroupant plusieurs écrivains dont la culture a été fortement marquée par la « négritude » des Senghor, Césaire et Damas, est un projet puissant, dont le but premier est de souligner les paradoxes d’une appartenance multiple et hétérogène. Nos auteurs écriront d’ailleurs : « <em>Nous déclarons que la Créolité est le ciment de notre culture et qu’elle doit régir les fondations de notre antillanité. La Créolité est l’agrégat interactionnel ou transactionnel des éléments culturels caraïbes, africains, asiatiques, levantins que le joug de l’histoire a réunis sur le même sol »</em>[3]. Ce geste collectif annonçant précisément que colonisation et esclavage furent « <em>une véritable forgerie d’une humanité nouvelle</em> » est un manifeste collectif faisant directement écho à un autre manifeste, paru dans <em>L’étudiant noir</em>, et qui avait lancé en son temps[4], un concept depuis devenu célèbre, celui de « négritude ».</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/02/1375434060.jpg" alt="glissant.jpg" />Edouard Glissant, néanmoins, écrira dans une préface au premier roman de Patrick Chamoiseau, <em>Chronique des sept misères</em>[5] : « <em>Patrick Chamoiseau est d’une génération qui n’a pas vibré aux généralités généreuses de la négritude </em>»[6]. L’esprit de la négritude propose d'écrire des œuvres authentiques d'où ne seront bannies ni la grandeur humaine des petits peuples, ni l'épaisseur de la vie des mornes faubourgs, des marchés aux légumes et des « pitts » vulgaires, cruellement délaissés par l'épopée césairienne. Que ce soit Bernabé, Confiant ou encore Chamoiseau, ils sont sûrs que leur personnalité culturelle porte à la fois sur les stigmates de la « négritude » comme sur les témoignages de sa négation, ou, pour faire plus simple, ils sont sûrs que la revendication de leur identité porte sur la problématique de la langue créole et de sa dialectique avec la langue française.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>II. La langue d’origine</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il s’agit donc à présent pour cette nouvelle génération d’écrivains « noirs », d’assurer la reconnaissance de leur langue d’origine. Ce qui veut dire d’une part, refuser de la réduire à être une langue de la réalité et des échanges quotidiens, en la dynamisant et l’engageant dans un mouvement par lequel elle se créera comme projet culturel à venir.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><img id="media-1070048" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/02/00/1130295649.jpg" alt="patrick chamoiseau,chroniques des sept misères,aimé césaire,négritude,senghor,créolité,damas,milan kundera,rabelais,raphael constant,jean bernabé,louis-ferdinand céline,édouard glissant" />Et c’est pour moi tout ce qui fait l’originalité, la nouveauté et bien sûr, la beauté, à la fois de ce courant littéraire, mais tout autant de l’œuvre même de Patrick Chamoiseau : jouer autant avec la langue française que la langue créole, tout en prenant garde de ne réduire cette dernière à une simple langue orale mise à l’écrit[7] ; il s’agirait donc plutôt de l’insérer dans un projet <em>bi-linguiste</em>. Certes, on commencera alors par être surpris à la lecture d’une des œuvres de Chamoiseau, de <em>Chronique des sept misères</em>, en passant par <em>Solibo le magnifique</em>[8] ou encore <em>Texaco</em>[9], on prend acte d’une « littérature antillaise de langue française qui avait beaucoup d’éclat (et) prend désormais corps », comme l’écrit Édouard Glissant. Aussi, pour ne pas faire l’erreur de confondre l’inventivité esthétique de Chamoiseau qui fait du français, une langue tout à fait exceptionnelle, avec une sorte de vague compromis, on pourrait, derrière Kundera, parler de « roman européen ». C’est-à-dire, « <em>non seulement pour le distinguer du roman (par exemple) chinois, mais aussi pour dire que son histoire est transnationale (…). Si l’Europe n’était qu’une seule nation, je ne crois pas que l’histoire de son roman aurait pu durer avec une telle vitalité, une telle force et une telle diversité pendant quatre siècles. Ce sont les situations historiques toujours nouvelles (avec leur contenu existentiel nouveau) surgissant une fois en France, une fois en Russie, puis ailleurs et encore ailleurs, qui remirent en marche l’art du roman, lui apportèrent de nouvelles inspirations, lui suggérèrent de nouvelles solutions esthétiques</em> », écrit Milan Kundera dans <em>Les testaments trahis</em>[10]. C’est d’ailleurs à la fin du premier chapitre de ce même essai, que Kundera dira de l’œuvre de Chamoiseau, ainsi que des romans « <em>crées au-dessous du trente cinquième parallèle (qu’ils sont) quoique un peu étrangers au goût européen, (le) prolongement de l’histoire du roman européen, de sa forme, de son esprit, et sont même étonnamment proches de ses sources premières. </em>» Bref, il salue cette double migration des valeurs occidentales vers le Sud, mais aussi du Sud vers le nord.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>III. Écrire la parole donnée</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/01/1155628952.jpg" alt="16-01-3.jpg" />Alors que faire de la parole ? Voilà donc la question à laquelle s’attela Chamoiseau en publiant dans le collectif <em>Écrire la parole donnée</em>, un article qui endosse la question. Oui, en effet, que faire de la parole ? La parole par laquelle existe la langue créole, si l’écrivain se l’approprie, pourra, très probablement, la sauver du péril d’un oubli prochain, tel que le déplore Glissant, car beaucoup trop réduite au champ de la quotidienneté et en même temps beaucoup trop traversée par la langue française. Je remarque néanmoins, qu’en s’appropriant la langue créole, c’est-à-dire en s’appropriant la parole, Chamoiseau parvient à enraciner le récit dans l’oral, et ainsi manifester la richesse de la culture antillaise, afin d’en faire surgir la trace d’une mémoire éclatée et fragmentée. « <em>L’oralité</em>, écrit Chamoiseau<em>, est notre intelligence, elle est notre lecture de ce monde</em>. »</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Mais se pose alors très vite la question du statut de l’écrivain qui voudrait rendre compte d’une langue orale, à la fois artificielle et difficile à lire. Cette question, Chamoiseau, voulant exploiter l’oralité, ne manque pas de se la poser. Et voilà donc ce qu’il écrit, dans l’espoir de résoudre ce probable écueil : « <em>L’écrivain doit se tourner vers le conteur. Pour ce faire, il doit abandonner les bibliothèques, car personne n’a analysé les richesses narratives du conteur créole</em>. » Et bien sûr, Chamoiseau entreprit le projet. Dès <em>Solibo le magnifique</em>, on assiste à la perte de cette parole du conteur, parole de résistant, recelant à la fois un système de contre-valeur, une contre-culture portant le témoignage du génie ordinaire appliqué à la résistance dévouée à la survie. Cette perte est magnifiquement décrite par la mort du grand conteur <em>Solibo</em>, au commencement du roman éponyme. « <em>Demeure (alors), </em>écrit Chamoiseau<em>, des lambeaux de mémoires orales, disséminées à travers le pays, des bouts de contes, de comptines qui se bousculent, qui s’entrechoquent, qui ont subi les effets de la francisation et de diverses aliénations, et qui surtout, semblent en voltige permanente, où aucune approche systématique, rationnelle, méthodique de récupération de l’oralité n’existe en Martinique. </em>» Cette interrogation, celle de Chamoiseau, n’est pas sans lien justement, avec le grand problème de la parole. Patrick Chamoiseau se demande où trouver cette parole. Il faut, dit-il, aller la chercher auprès des vieux conteurs antillais ; aller la chercher dans les lieux qui favorisent précisément l’oralité. Cela fait d’ailleurs de l’écrivain, un « marqueur de paroles », pour reprendre le titre de la préface d’Édouard Glissant à <em>Chronique des sept misères</em>. Ainsi, l’écrivain, notamment avec Chamoiseau, devient désormais un « scripteur » ; à la façon des troubadours, il va travailler ces fragments épars de la langue créole, et ainsi stopper cette « <em>rencontre entre le créole et le français (qui) était dénaturante parce que la domination florissait</em> »[11].</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong>IV. L’oraliture</strong></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><img style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/01/570906726.jpg" alt="1104892-1408980.jpg" />Le premier roman de Chamoiseau, <em>Chronique des sept misères</em> commence dans un « marché », espace de l’agora où la prise de la parole est régulière, où les paroles se croisent et s’entrecroisent. Puis les choses s’emballent : dans son deuxième roman <em>Solibo</em>, l’écrivain qui ne se présentait encore jusqu’ici, que modestement, sous les traits de l’ethnographe, prend maintenant une figure nouvelle : celle du jeune romancier. Après la mort du grand conteur <em>Solibo</em>, mort égorgé, l’écrivain se propose de succéder au grand conteur, en se faisant le relais. Il passe du conte oral, à un travail d’écriture qui se veut « marqueur de paroles » ; il devient le transcripteur de cette parole circulant dans la communauté, en la faisant ainsi exister. Aussi, dans « l’univers multilingue de la caraïbe » pour reprendre la formule de Glissant, cet écrivain se fera appeler Chamoiseau, ce qui veut dire en créole, <em>oiseau de Cham</em> ou <em>Chamgibier</em>.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Enracinant ainsi l’oralité dans son œuvre et réinventant l’<em>oraliture</em>, qui n’est autre qu’une oralité feinte que le récit doit transcrire, le récit par cet enracinement de l’oral met à jour la mémoire vraie. Pour rendre compte de cette oralité, Chamoiseau va fonder son travail sur une création linguistique qui ne sera pas à proprement parlé une transcription, mais pour reprendre la formule de Kundera une « langue chamoisée », Chamoiseau faisant, dans la création linguistique, toujours selon Kundera, ce que Rabelais avait pu faire autrefois avec le français. Ce qui montre l’importance de l’écriture de Chamoiseau qui, dans le sillage d’un mouvement littéraire important, donne la voix à une culture, une langue, longtemps tenues muettes.</span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Aussi, je finirai en reprenant ces quelques mots de Glissant disant, toujours de Chamoiseau : « <em>Si les héros dont nous rêvons (que nous créons ?) se rejoignent à ces croisées du conte, de la misère et de l’illumination, c’est parce que de nos Amériques monte le même chant d’ombre et de lumière. Patrick Chamoiseau nous en donne ici une version singulière. (…) Prenez plaisir à l’écouter.</em> »</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1070046" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/00/02/2112034011.jpg" alt="patrick chamoiseau,chroniques des sept misères,aimé césaire,négritude,senghor,créolité,damas,milan kundera,rabelais,raphael constant,jean bernabé,louis-ferdinand céline,édouard glissant" /></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 10pt;">Patrick Chamoiseau</span></p><p style="text-align: right; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></p><p style="text-align: right; margin-bottom: 0cm;"><strong><span style="color: #000000; font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><img id="media-1128207" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://marcalpozzo.blogspirit.com/media/01/02/1445554490.jpg" alt="patrick chamoiseau,chroniques des sept misères,aimé césaire,négritude,senghor,créolité,damas,milan kundera,rabelais,raphael constant,jean bernabé,louis-ferdinand céline,édouard glissant" />(Paru dans <span style="color: #800000;"><em>La Presse Littéraire,</em></span> n°4, de mars 2006. Relu et augmenté en déc. 2009.)</span></strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="justify"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;">________________________________________________________________________________</span></p><div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote" align="justify"><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;">[1]Concept qui n’est autre d’ailleurs, que la déclinaison du terme même de « créole ». Édouard Glissant lui préférera « créolisation » pour bien insister sur la notion de « processus ».<br />[2]Tels que Édouard Glissant ou Raphaël Confiant, etc.<br />[3]In <em>Eloge de la Créolité</em>, Paris, Folio-Gallimard.<br />[4]1938.<br />[5]Paris, Gallimard, 1986.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> [6]Ce qui vaut autant pour Raphaël Constant, Jean Bernabé, ou Édouard Glissant lui-même, le collectif dont ils faisaient tous partie entendait précisément relever un défi que la « négritude » avait semble-t-il ignoré : <em>revendiquer leur identité antillaise.</em> « <em>Ni Européens, ni Africains, ni Asiatiques, nous nous proclamons Créoles</em> », disent-ils ensembles.<br />[7]Ce fut autrefois le projet de Louis-Ferdinand Céline qui donna une voix aux prolétaires, aux masses populaires, et leur permit d’entrer dans l’histoire.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> [8]Paris, Gallimard, 1988.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> [9]Paris, Gallimard, 1992.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> [10]Paris, Gallimard, 1993.</span><br /><span style="font-size: 12pt; font-family: georgia, palatino, serif;"> [11]Édouard Glissant in « Le marqueur de paroles ».</span></p></div></div>
Europehorizonhttp://europehorizon.blogspirit.com/about.htmlHommage à A. Césaire - Gérard Théobaldtag:europehorizon.blogspirit.com,2008-04-28:15396432008-04-28T11:15:00+02:002008-04-28T11:15:00+02:00 Lorsque j'ai appris la mort d'Aimé Césaire, nous venions à Invers@lis, de...
<img src="http://europehorizon.blogspirit.com/media/02/00/33d04470adfc361579aab853da742d5a.jpg" id="media-180801" title="" alt="33d04470adfc361579aab853da742d5a.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" />Lorsque j'ai appris la mort d'Aimé Césaire, nous venions à Invers@lis, de terminer une série de sujet sur ses deux faces les plus connus. Nous venions de parler du poète et de l'homme politique, mais nous n'avions pas parlé de l'homme, de la personne Aimé Césaire.Hors de toute polémique sur son cercueil et de la destination de celui-ci vers les honneurs, souhaitant élevé au rang de l’immortalité nationale, il apparaît que la situation la plus simple et la plus cohérente pour l'homme, est qu'il soit enterré en sa terre de Martinique. Cette terre qui l'a vu naître, qui l'a vu grandir, qui l'a vu partir pour le voir revenir, rester et mourir.Aimé Césaire a construit toute son oeuvre, son humanité à partir de cette terre négraille, dont il est la fierté locale, nationale, internationale pour toute personne s'identifiant à l'errance.J'ai eu l'opportunité de rencontrer l'homme, le politique, le monument.J'ai été frappé par deux choses, sa simplicité dans le rapport avec l'autre, sa voix douce qui ne laissait jamais échapper un sentiment ou un préjugé.Lorsque, j’y pense, il y a aussi une troisième chose. Il accompagnait l'autre par un geste, par le toucher, par une attitude fraternelle. Dans ces moments-là, d'aucun était son égal. Ce comportement m'avait marqué chez l'homme, cette capacité à humaniser l'autre, toujours s'adressant à une tierce, il la nommait ou la prénommait. C’était point de la camaraderie, c’était du respect, de la personnification.D'un nom, il était dans la possibilité d'inscrire une famille dans une localité, dans un espace, dans un parcours. Il était dans cette aptitude à décrire le passé, le présent, le futur, ainsi que la nature d'un être.En ce sens à Fort-de-France il était non seulement un fils, un neveu, un mari, un père, un grand-père, un arrière grand-père, un oncle, un grand-oncle, un arrière grand-oncle et aussi un ami.Encore, il y a Aimé Césaire l'autorité. L'autorité morale, non pas par son statut de géant mais par son statut de professeur qui a appris à quelques milliers d'élèves la littérature. D'ailleurs, certains d'entre eux sont devenus professeurs, ingénieurs, avocats, médecins et écrivains.Cette réalité c'est aussi Aimé Césaire, cette réalité est aussi son implication dans cette île, de la Caraïbe, à qui il a donné une grandeur mondiale. Sur place, lors des obsèques, c'est cet homme-là qui a été honoré.Hors de toute polémique, on ne peut honorer qu’un homme simple, généreux et fraternel.Sa simplicité fut d'une telle force, qu'elle imposa le silence au premier des Français à qui il a offert, qu'on se le rappelle, le Discours sur le colonialisme lors d'une visite durant une campagne électorale et présidentielle.Sa générosité fut telle qu’elle est la revanche de l'esclave enchaîné rompant ses chaînes par les maux avec des mots à la face du maître.Son aura est telle qu’elle est admirée, tant par chez les Blacks Panthers d’Amérique que du Proche-Orient, en passant par l'Afrique du Nord et du Sud . Sa mémoire restera honorée.Il s'agit là de l'ouverture d'une trace indélébile qui a trouvé son chemin sur l'ensemble des zones géographiques du monde. Sa sagesse permettait à chacun y compris les puissants de la nation de venir le consulter.Il restera dans les mémoires des arts. Il restera dans les mémoires par la politique.Et, il nous restera, nous, fruit de la génération Césaire à perdurer son oeuvre par la musique, par la littérature, par la peinture, par le cinéma. Sans doute le mélange des arts permettra à cet homme de trouver enfin le repos mérité d'une vie militante construite et remplie.Peut-être le ferons-nous en écoutant la Marseillaise noire, Jacques Courcil, Manuel Césaire, sans oublier SOFT ou Jacques Schwarz-Bart.Pour ma part, je continuerai la lecture des oeuvres de Césaire en écoutant ces groupes, ajoutés des sons d’Ella Fitzgerald, de Louis Armstrong, de Fela, de Malavoi, de Joby Valente, que sais-je... accompagné d’un rhum blanc et sec.Et je continuerai à apporter ma construction à cette trace, laissant taire les chiens.Merci Aimé Césaire.Gérard Théobald
Europehorizonhttp://europehorizon.blogspirit.com/about.htmlAimé Césaire : l’adieu de la nation et du pays nataltag:europehorizon.blogspirit.com,2008-04-24:15369292008-04-24T10:28:53+02:002008-04-24T10:28:53+02:00C’est dans le salon VIP de l’aéroport du Lamentin que s’est exprimé Nicolas...
C’est dans le salon VIP de l’aéroport du Lamentin que s’est exprimé Nicolas Sarkozy à son arrivée à Fort-de-France quelques heures avant les obsèques d’Aimé Césaire.«Je veux dire à tous ceux qui nous écoutent que tous les Français se sentent Martiniquais dans leur cœur, que les 7 000 kms qui séparent la métropole de la Martinique n’ont jamais aussi peu compté», a-t-il confié à la presse. Plusieurs milliers de personnes avaient pris place dans les tribunes du stade Dillon où un «hommage culturel» a été rendu au poète de la «négritude». Beaucoup sont venues en famille, vêtues de blanc, pour dire adieu à Aimé Césaire, décédé jeudi à l’âge de 94 ans. «C’est le père, assisté de ses enfants et petits-enfants», soulignaient des Martiniquais. <div style="text-align: center"><img src="http://europehorizon.blogspirit.com/media/01/01/8fe85ec73b9976893769898d0e106db6.jpg" id="media-178821" title="" alt="8fe85ec73b9976893769898d0e106db6.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div>Un grand portrait de Césaire, «prototype de la dignité humaine» (selon le mot d’André Breton), ainsi que des extraits de son œuvre, ont été exposés dans le stade, qui vibrait régulièrement aux ovations du public. Une plaque de céramique portant le nom d’«Aimé Césaire (1913-2008)» et les mots «Liberté, identité, responsabilité, fraternité», avait été posée sur le fauteuil destiné au président de la République. Durant l’hommage, des textes d’Aimé Césaire - Et les chiens se taisaient, Calendrier lagunaire… - devaient être dits par des comédiens antillais et africains. De nombreuses personnalités politiques, plusieurs ministres, François Bayrou (Modem) et des responsables du PS, notamment François Hollande, Laurent Fabius, Lionel Jospin et Ségolène Royal étaient présents.Jeunesse. Mais le seul discours politique que la population réunie au stade devait entendre était celui de Pierre Aliker, compagnon de toujours du poète martiniquais. Il devait rappeler les années d’amitié, de jeunesse, jusqu’au grand âge pour conclure sur un vibrant appel à la nation : «Les spécialistes de l’expression martiniquaise ce sont les Martiniquais.»Les trombes d’eau qui se sont abattues sur Fort-de-France hier matin n’ont pas arrêté ces derniers. Durant de longues heures, ils étaient encore nombreux à venir saluer leur héros national. Deux jours et deux nuits de veillée où ils se succèdent en file plus ou moins dense mais jamais interrompue, même au plus creux de la nuit, devant le cercueil d’Aimé Césaire. Celui qui voulait éviter le déshonneur de trop d’honneurs aura eu les funérailles nationales des plus grands, après l’hommage des plus petits, ceux qui l’ont accompagné durant cette longue marche dans les rues. Des témoignages écrits aux murs mêmes de la ville, aux grilles de l’ancien hôtel de ville, une litanie de «merci», de souvenirs personnels, de regrets aussi. On brandit une lettre, une photo, réminiscences d’instants, cent soixante ans après l’abolition de l’esclavage, cinquante-deux ans après la départementalisation qui instituait la continuité territoriale et l’égalité citoyenne.Si toutes les voix clament que l’ancien maire et député appartient à la communauté humaine sans distinction, c’est à la nation martiniquaise et à ses frères de sang de la mère Afrique qu’auront été réservées les prises de parole publique.Négociations. La mairie a négocié pied à pied avec la famille qui souhaitait que l’ensemble de l’hommage reste intime. Dans les communes, des bus gratuits ont permis à la population de rendre hommage.<img src="http://europehorizon.blogspirit.com/media/02/00/02a2fffc6a665f7866ab584ec8cbebd7.jpg" id="media-178822" title="" alt="01291292e30b7c45f82f713c143815d0.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" />On dit la Martinique souffrant d’incertitude identitaire. Elle a prouvé depuis jeudi 17 avril, le jour du décès d’Aimé Césaire, que les graines de responsabilité, d’autonomie identitaire semées avec ténacité par son père spirituel peuvent donner des pousses vives.
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlAimé Césairetag:bar-zing.blogspirit.com,2008-04-22:15356962008-04-22T15:14:22+02:002008-04-22T15:14:22+02:00 RIEN NE VA PLUS FAITES VOS JEUX ! Cette...
<p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 0.7cm" align="center"><font color="#C5000B"><font face="Microsoft YaHei, sans-serif"><font style="font-size: 16pt" size="4"><b>RIEN NE VA PLUS</b></font></font></font></p> <p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 0.7cm" align="center"><font color="#C5000B"><font face="Microsoft YaHei, sans-serif"><font style="font-size: 16pt" size="4"><b>FAITES VOS JEUX !</b></font></font></font></p> <p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 0.8cm" align="center"><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/00/01/c8eeadc7c7eb3f1faeffc59e36c036e3.jpg" target="_blank"></a><a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/00/9b8f6173739d819072ba03c8e88fcda7.jpg" target="_blank"><img src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/00/9b8f6173739d819072ba03c8e88fcda7.jpg" id="media-177818" title="Aimé Césaire, négritude" alt="9b8f6173739d819072ba03c8e88fcda7.jpg" style="border-width: 0pt; margin: 0.7em 0pt" name="media-177818" /></a></p> <p style="margin-bottom: 0cm; line-height: 0.8cm" align="center"> <a href="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/00/9b8f6173739d819072ba03c8e88fcda7.jpg" target="_blank"><font><font face="Arial" size="1">Cette image ne peut être utilisée sans l'autorisation écrite de l'auteur.</font></font></a></p>