Last posts on nigeria2024-03-19T11:01:44+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/nigeria/atom.xmlhommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlUne autre Afriquetag:leshommeslibres.blogspirit.com,2021-04-30:33008122021-04-30T09:00:00+02:002021-04-30T09:00:00+02:00 Volupté J’étais parti dans le sud-ouest du Nigeria afin de voir...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/304209919.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-262819" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/757006606.jpg" alt="afrique,nigeria,blanc,marché" /></a>Volupté</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’étais parti dans le sud-ouest du Nigeria afin de voir travailler des guérisseurs traditionnels. Je suis revenu avec des images, des odeurs, des visages, des regards.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Comme cette enfant de deux ans, dans le village d’Idofé, un nom que vous ne trouverez sur aucune carte. Un ruban rose orne ses cheveux. Elle me regarde intensément et arbore un grand sourire. Elle marche difficilement: elle a mis ses pieds dans les sandales trop grandes de sa mère!</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle fait ce que font tous les enfants du monde. Dans ce village où l’on m’avait accepté, où j’étais seul, loin de tout, confiant, et seul blanc, je revois exactement la scène. La place du village devant la case d’accueil où je dormais; l’assombrissement rapide du ciel au crépuscule équatorial. Et cette petite fille, si fière d’entrer à sa manière dans le monde des grands!</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette Afrique c’est aussi la chaleur, épaisse comme une matière – et c’est une matière avec 90% d’humidité et 33°! Dans cette matière règne une odeur acre et voluptueuse, si typique.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2309271049.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-262820" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/2527721518.jpg" alt="afrique,nigeria,blanc,marché" /></a>Singes</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce sont les marchés où des femmes solides et de fort caractère parlent haut. Elles vendent de tout, y compris des médicaments en vrac, mélangés dans de grands plats en bois léger. À coté, une tête de singe exposée – comme on a chez nous les étals de boucherie. Mais sans réfrigérateur les mouches sont au festin.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">À côté encore, une étagère fragile remplie de bocaux avec de l’eau de vie et soit des herbes, soit un serpent, soit encore des objets non identifiables à mes yeux. Nos propres officines de campagne devaient ressembler un peu à cela il y a deux siècles.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ah, si elle pouvait disposer d’électricité abondante et stable partout, l’Afrique subsaharienne décollerait peut-être.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette Afrique et ses rencontres, ses échanges intuitifs. Ses soirs dans le village, la lueur dansante des lampes à pétrole, les cris des singes et des oiseaux nocturnes, la viande qui bout dans une casserole.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une langue que je ne comprends pas (tous ne parlent pas anglais) et que l’on me traduit.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3606267349.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-262821" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/451660724.jpg" alt="afrique,nigeria,blanc,marché" /></a>Attachante</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une initiation nocturne sur un chemin de brousse, sous un arbre appelé Grand fromager, pour « voir ce que les yeux ne voient pas ».</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il fallait essayer. Sinon comment en parler sans avoir fait l’expérience?</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette Afrique de la corruption, les points de contrôle où l’on ne passe qu’en payant. Pour beaucoup de militaires c’est le seul salaire. Lagos la capitale et ses bouchons légendaires, mégapole tentaculaire qui s’enfonce dans la mer sous son propre poids.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les bandits qui vous demandent votre voiture. Il ne faut pas résister si l’on veut rester vivant. Les guerres dont on voit rarement la fin. Mais même cela n’a rien de commun avec la caricature imagée de l’Afrique dans le film <em>Black Panther.</em></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce que j’en ai vu est minime. Je n’en connais pas vraiment la dureté. J’en garde cependant un souvenir fort.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette Afrique est compliquée pour un voyageur étranger, mais si attachante. Et chaude comme un cœur battant.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’ai repris et modifié un ancien texte sur l’Afrique, celle que j’ai connue il y a quelques années. C’est une manière de réponse au film <em>Black Panther</em> dont je parlais précédemment.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>
Jean Julienhttp://leblogdejeanjulien.blogspirit.com/about.htmlBonne annéetag:leblogdejeanjulien.blogspirit.com,2021-01-08:32072742021-01-08T17:41:05+01:002021-01-08T17:41:05+01:00 En ces temps incertains, je viens vous souhaiter à tous une excellente...
<p style="text-align: center;"><img id="media-1106699" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://leblogdejeanjulien.blogspirit.com/media/02/01/1310186377.jpg" alt="roman nigerian, Chimamanda Ngozi Adichie, USA, Nigeria, Ghana" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">En ces temps incertains, je viens vous souhaiter à tous une excellente année 2021. Il faut espérer qu'elle sera meilleure que 2020. Ce ne devrait pas être trop difficile, même si la vie m'a appris qu'il faut rester prudent en matière de pronostics... Aurait-on imaginé une telle épidémie, avec toutes ses conséquences, il y a un an ? Je demeure cependant optimiste et j'ai appris en Bretagne qu'après la tempête vient toujours le beau temps !</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Pour ceux qui aiment lire et qui s'intéressent au États-Unis d'Amérique et à l'Afrique, notamment au Nigeria et au Ghana, je recommande la lecture d'<strong>Americanah</strong>, un pavé de 700 pages, écrit par une Nigériane de 44 ans qui a vécu aux USA, Chimamanda Ngozi Adichie. J'ai beaucoup appris sur les évolutions récentes de la vie aux États-Unis et au Nigeria et par ricochet au Ghana, même si les deux pays sont loin d'être identiques. <strong>Things fall apart (Le monde s'effondre) </strong>de Chinua Achebe (publié en 1958) m'avait dans les années 1980 beaucoup éclairé sur l'Afrique de l'Ouest qu'alors je découvrais. Décidément la littérature anglaise d'auteurs africains, lorsqu'elle est bien traduite et c'est le cas pour les deux titres, est plaisante et enrichissante.</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 12pt;">Encore bonne année !</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.html#bringbackourboys : 333 disparus dans le silence des hérautstag:leshommeslibres.blogspirit.com,2020-12-17:33007442020-12-17T23:23:00+01:002020-12-17T23:23:00+01:00 Des manifestations, des édifices éclairés en rose, de nombreux articles...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/656619835.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-258791" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/777614173.jpg" alt="nigeria,boko haram,garcons enlevés,bringbackourgirls,bringbackourboys,michelle obama" /></a>Des manifestations, des édifices éclairés en rose, de nombreux articles et prises de paroles de célébrités avaient marqué les esprits.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Un hastag avait été créé pour l’occasion: #bringbackourgirls. Michelle Obama en personne s’était mobilisée devant presse en faveur des victimes.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’était une bonne opération de marketing moral. Les hérauts de la bonne conscience montraient leur souci pour les humains. Enfin, surtout pour les humainEs.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">À la même période <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2014/05/17/nigeria-supplique-pour-epargner-nos-garcons-256007.html" target="_blank" rel="noopener">des garçons avaient été enlevés</a></span> sans que cela ne fasse les grands titres de la presse ni que des people ne prennent leur défense. Les garçons ne sont pas rentables dans la bourse aux bons sentiments.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/2381009315.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-258792" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3086259830.jpg" alt="nigeria,boko haram,garcons enlevés,bringbackourgirls,bringbackourboys,michelle obama" /></a>Cela vient de se confirmer. 333 garçons pensionnaires d’un collège <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/nigeria/boko-haram/nigeria-333-adolescents-enleves-par-boko-haram_4221899.html" target="_blank" rel="noopener">ont été enlevés par le groupe Boko Haram</a></span> le 11 décembre dernier. On n’en parle que maintenant, et aucune vague d’émotion ne parcourt le monde. Aucun people, aucune célébrité ne se dresse pour alerter le monde.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Si l’on doutait encore qu’une chape de plomb de sexisme misandre est tombée sur les consciences molles et les people démagos de l’occident, cela fait une piqûre de rappel. On s’inquiétait des filles <em>parce que c’étaient des filles</em>. Elles le valent bien, dit la pub. Les garçons, eux, ne le valent pas.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On est rendus là.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/4014593773.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-258794" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3578534452.jpg" alt="nigeria,boko haram,garcons enlevés,bringbackourgirls,bringbackourboys,michelle obama" /></a>Pourtant, <em>Boys Lives Matter</em>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Au fait, Michelle Obama ne s’est plus faite entendre pour les filles enlevées, <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.jeuneafrique.com/762839/politique/cinq-ans-apres-leur-enlevement-par-boko-haram-112-lyceennes-de-chibok-toujours-portees-disparues/" target="_blank" rel="noopener">dont 112 sont toujours introuvables</a></span>. Silencieuse, Michelle, aujourd'hui. Personne d’autre ne s’est plus fait entendre, sauf les parents désespérés. Mais l’émotion est retombée. Ce n’est plus d’actualité, on s’en fout maintenant de ces filles. Les médias sont passé au buzz suivant.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Alors, pour les 333, je relaie ce hastag lancé dans le silence de l’hiver covidien par des hommes et des pères <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="https://www.aljazeera.com/news/2020/12/17/bring-back-our-boys-nigerians-protest-kidnappings" target="_blank" rel="noopener">au Nigéria</a></span>, et j’en ajoute un autre:</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">#bringbackourboys</span></strong></p><p class="p1" style="text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">#boyslivesmatter</span></strong></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On se souvient peut-être de l’enlèvement de 276 lycéennes par le groupe Boko Haram en avril 2014 au Nigeria. Une vague d’indignation mondiale avait suivi le kidnapping des jeunes filles.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlAilleurstag:textespretextes.blogspirit.com,2017-10-28:31112132017-10-28T08:30:00+02:002017-10-28T08:30:00+02:00 « Alexa, et les autres invités, peut-être même Georgina,...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: times new roman,times,serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/4134452668.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-194626" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2514729449.jpg" alt="Adichie Americanah.jpg" /></a>« Alexa, et les autres invités, peut-être même Georgina, comprenaient tous la fuite devant la guerre, devant la pauvreté qui broyait l’âme humaine, mais ils étaient incapables de comprendre le besoin d’échapper à la léthargie pesante du manque de choix. Ils ne comprenaient pas des gens comme lui, qui avaient été bien nourris, n’avaient pas manqué d’eau, mais étaient englués dans l’insatisfaction, conditionnés depuis leur naissance à regarder ailleurs, éternellement convaincus que la vie véritable se déroulait dans cet ailleurs, étaient aujourd’hui prêts à commettre des actes dangereux, des actes illégaux, pour pouvoir partir, bien qu’aucun d’entre eux ne meure de faim, n’ait été violé, ou ne fuie des villages incendiés, simplement avide d’avoir le choix, avide de certitude. »</span></em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Chimamanda Ngozi Adichie, <a title="Etudier en Amérique (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/10/17/etudier-en-amerique-1160780.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Americanah</em> </a></span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlEtudier en Amériquetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-10-26:31112122017-10-26T08:30:00+02:002017-10-26T08:30:00+02:00 Après avoir lu L’autre moitié du soleil , je m’étais promis de lire le...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après avoir lu <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/05/22/nigeria-annees-60-1158558.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’autre moitié du soleil</em></a>, je m’étais promis de lire le dernier roman de <a title="Portrait (Le Monde)" href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/02/05/chimamanda-ngozi-adichie-imperiale_4570126_3260.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Chimamanda Ngozie Adichie</a>, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Americanah" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Americanah</em> </a>(traduit de l’anglais (Nigeria) par Anne Damour, 2015), best-seller en anglais. Le temps des études est une des plus passionnantes périodes de la vie et ici, la romancière nigériane a choisi pour héroïne Ifemulu, qui a obtenu une bourse à Princeton, <em>« le club consacré de l’Amérique ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/4106263376.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-194624" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2707245984.jpg" alt="adichie,chimamanda ngozi,americanah,roman,littérature anglaise,nigeria,études,université,jeunesse,formation,amour,culture" /></a> </p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">C’est entre autres parce qu’elle ne trouvait pas de salon de coiffure où les Noires puissent faire tresser leurs cheveux qu’Ifemulu a créé un blog sur les modes de vie : <em>« Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu’on appelait jadis les nègres) par une Noire non américaine ».</em> Un blog à succès (on en lira quelques billets dans le roman), des conférences à donner, une liaison – en apparence, tout va bien pour elle, mais au bout d<span style="font-size: medium;">’</span>une quinzaine d<span style="font-size: medium;">’</span>années, Ifemulu a le mal du pays et de son premier amour, Obinze, qui lui avait communiqué son rêve de vivre en Amérique ; à présent il est marié. <em>Americanah</em> raconte leur histoire, en alternance.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après trois ans de liaison sans heurts avec Blaine, Ifemulu le quitte et fait part à tous ses amis de sa décision : elle va rentrer à Lagos, y travailler pour un magazine. La petite Sénégalaise qui lui refait des tresses l’a prise pour une yoruba – <em>« Non, je suis igbo ».</em> Très étonnée qu’Ifemulu veuille quitter l’Amérique, elle voudrait que celle-ci convainque son petit ami igbo d’épouser une non igbo, ce qu’il prétend impossible.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Obinze, son ancien petit ami, a réussi son ascension dans la société nigériane en servant de prête-nom à Chief, un homme d’affaires rencontré grâce à une cousine. Resté humble, il voudrait mener une vie honnête, mais il lui faut assurer le train de vie de sa femme Kosi et de leurs enfants. Quand Ifemulu lui envoie un mail, après des années de silence, il lui répond aussitôt.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Flash-back. Avant de partir pour l’Amérique, Ifemulu <em>« avait grandi dans l’ombre des cheveux de sa mère ».</em> C’est auprès de sa tante Uju qu’elle a trouvé son principal soutien, surtout après que son père a été licencié et que les retards de loyer se sont accumulés. La rencontre d’Obinze, qui aime les gens qui agissent comme bon leur semble plutôt qu’en obéissant aux conventions, marque le début d’une complicité sans faille. <em>« Il lui apprit à s’aimer. »</em> La mère d’Obinze, connue pour avoir résisté à un prof malhonnête, se montre très favorable à leur relation.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ifemulu pensait que tante Uju pourrait leur avancer sans problème l’argent du loyer, elle est stupéfaite de découvrir que la maîtresse du Général qui vit dans l’aisance n’a quasi pas d’argent à elle. Quand Uju se retrouve enceinte, celui-ci l’envoie accoucher en Amérique d’un garçon, Dike ; il portera le nom de sa mère. La mort du Général dans un accident d’avion un an plus tard met définitivement fin à la vie facile de tante Uju.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A l’université de Nsukka (sept heures de bus), Ifemulu est une étudiante bien intégrée et considérée, prudente dans ses relations sexuelles avec Obinze, bien qu’ils envisagent de se marier. Des grèves continuelles les privent de leurs cours et tante Uju obtient alors pour Ifemulu une bourse en Amérique, où elle-même est partie s’installer pour achever des études de médecine.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Les premières impressions déçoivent Ifemulu. Il fait très chaud en Amérique, et si Dike est un enfant joyeux, sa mère est dans les difficultés : un examen raté, trois emplois pour survivre, des cheveux négligés – <em>« L’Amérique l’avait domptée. » </em>Ifemulu passe le premier été à découvrir comment on vit en Amérique, comment on y mange, tout en s’occupant de Dike qui va grandir comme un jeune Américain, tandis que tante Uju décroche son diplôme de médecin généraliste.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ifemulu doit se débrouiller, elle a trop peu d’argent : emprunter une carte de sécurité sociale pour pouvoir travailler, prendre l’accent américain pour se faire accepter. Les études lui paraissent faciles, les étudiants s’expriment tout le temps et elle apprend à faire comme eux ; elle trouve sa place à la bibliothèque, lit Baldwin conseillé par Obinze, qui l’encourage à distance. Mais pas moyen de décrocher un job ; <span style="font-size: medium;">pour payer son loyer, </span>elle finit par accepter de <em>« masser »</em> un entraîneur sportif pour cent dollars, puis fait une dépression.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Heureusement, une amie lui trouve une bonne place de baby-sitter chez l’amicale Kimberly Turner. Sans explications, Ifemulu laisse Obinze sans nouvelles du jour au lendemain, efface ses mails, n’ouvre plus ses lettres. Chez les Turner, elle observe les manières et les conversations, réagit quand quelqu’un y parle des Nigérians comme d’Africains <em>« privilégiés ».</em> Deviendra-t-elle une <em>« Americanah »</em>, comme on surnomme les Nigérianes revenues d’Amérique, aux manières souvent affectées ?</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Peu à peu, Ifemulu trouve là-bas une façon d’être elle-même. Elle sympathise avec Blaine, un Afro-Américain assistant à Yale, et se met à écrire sur le «<em> tribalisme américain »</em>, basé sur la classe, l’idéologie, la région, la race. Son franc-parler, ses cheveux africains qu’elle finit par laisser naturels mettent certains mal à l’aise. Elle écrit : <em>« Pourquoi les Noires à la peau foncée – américaines et non américaines – aiment Barack Obama. »</em> Puis elle tombe sous le charme de Curt, le cousin à la peau claire de Kimberly.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><em>Americanah</em> est le roman d’apprentissage des <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/09/13/kambili-et-son-frere.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">jeunes Nigérians </a>que la situation politique sans cesse troublée de leur pays pousse à chercher un avenir ailleurs, une formation en tout cas. Ils comptent sur les amis, la débrouille, les bons et les mauvais plans. Chimamanda Ngozie Adichie, qui vit aujourd’hui à Lagos et aux Etats-Unis, aborde sans tabou des questions sociales (race, classe, préjugés, comportements collectifs, différences entre Afro-Américains et Africains non américains) comme des aspects de la vie quotidienne les plus concrets (les <a title=""Les cheveux africains : un symbole politique" par Lisa Akinyi May (MO)" href="https://www.mo.be/fr/analyse/les-cheveux-africains-un-symbole-politique" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cheveux </a>des Noires, leur peau, leurs goûts alimentaires, par exemple). </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1686244399.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-194625" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1825203740.jpg" alt="adichie,chimamanda ngozi,americanah,roman,littérature anglaise,nigeria,études,université,jeunesse,formation,amour,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Leurs amis n’ont pas compris la rupture soudaine entre Ifemulu et Obinze qui leur paraissaient inséparables. De son côté, lui est arrivé, avec difficulté, à obtenir un visa pour l’Angleterre et y a survécu un certain temps à l’aide de petits boulots très divers, avant de revenir au pays. Leurs chemins très différents vont-ils se croiser à nouveau ? On se le demande quand Ifemulu rentre à Lagos sans avoir trouvé quelqu’un avec qui partager vraiment ce qu’elle est devenue. <em>Americanah</em> est aussi une quête du grand amour.</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlEtincelantetag:textespretextes.blogspirit.com,2017-06-17:31111422017-06-17T08:30:00+02:002017-06-17T08:30:00+02:00 « Il tourna son bout du drap vers sa droite, tandis qu’elle...
<p><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2257996201.jpg" target="_blank"><img id="media-191321" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2648628846.jpg" alt="Adichie Folio.jpg" /></a>« Il tourna son bout du drap vers sa droite, tandis qu’elle tournait vers sa droite à elle, et ils regardèrent l’eau sortir. Le drap était glissant.<br /></span></em><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« Merci, ma’ame », dit-il.<br /></span></em><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Elle sourit. Sous l’effet de son sourire, il se sentit plus grand.<br /></span></em><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">« Oh, regarde, ces papayes sont presque mûres. </span></em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Lotekwa</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, n’oublie pas de les cueillir. »<br /></span></em><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Il y avait quelque chose de lisse dans sa voix et en elle ; elle était comme la pierre qui se trouve juste en dessous d’une source jaillissante, polie par des années et des années d’eau étincelante, et lorsqu’on la regardait, c’était comme si on trouvait une de ces pierres, sachant qu’elles sont si rares. Il la suivit des yeux quand elle rentra dans la maison. » </span></em></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Chimamanda Ngozi Adichie</span><em><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">, <a title="Nigeria, années 60 (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2017/05/22/nigeria-annees-60-1158558.html" target="_blank">L’autre moitié du soleil</a></span></em></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlNigeria, années 60tag:textespretextes.blogspirit.com,2017-06-15:31111412017-06-15T08:30:00+02:002017-06-15T08:30:00+02:00 Des enfants biafrais souffrant de la faim, ce sont des images du siècle...
<p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Des enfants biafrais souffrant de la faim, ce sont des images du siècle dernier que nous n’avons pas oubliées. <a title="Portrait (Le Monde)" target="_blank">Chimamanda Ngozi Adichie</a>, dans <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/L-autre-moitie-du-soleil" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’autre moitié du soleil</em> </a>(<em>Half of a Yellow Sun</em>, 2006, traduit de l’anglais (Nigeria) par Mona de Pracontal), raconte les années 60 à travers l’histoire d’un garçon nigérian, Ugwu, engagé au service d’un professeur d’université, Odenigbo, qu’il appelle <em>« Master ».</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/106068558.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-191318" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3715757333.jpg" alt="adichie,chimamanda ngozi,l'autre moitié du soleil,roman,littérature anglaise,nigeria,biafra,guerre du biafra,1960,histoire,culture" /></a></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pour ce villageois de treize ans, c’est le premier contact avec un frigo et l’eau courante, une maison avec des murs couverts de livres, une radio-pick-up, de vrais lits et non de simples nattes. Son maître l’interroge, s’intéresse à lui, montre sur une carte où se situent le Nigeria et Nsukka, la ville où il habite, au sud-est. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Très vite, il l’inscrit à l’école primaire du corps enseignant – <em>« L’instruction est une priorité ! »</em> – et lui explique qu’il y a deux réponses aux choses qu’on lui enseignera sur leur pays : <em>« la vraie réponse et celle que tu donnes à l’école pour passer. Tu dois lire des livres et apprendre les deux réponses. »</em> Le boy devra aussi cuisiner, servir, nettoyer. Le jardin, c’est Jomo qui s’en occupe.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ugwu n’est pas traité en boy ordinaire : Odenigbo lui laisse souvent l’initiative, lui prête des livres. Quand il reçoit, le garçon apprend beaucoup de choses, notamment sur la politique, en écoutant les professeurs discuter. Parmi les invités, il y a des femmes universitaires (aux <em>« perruques lisses et souples »</em> qui les rendent chauves à la longue) comme Mlle Adebayo, qui ne parle pas ibo comme les autres mais yoruba, et aime tenir tête à son hôte.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pour Odenigbo, <em>« la seule véritable identité authentique, pour l’Africain, c’est la tribu. »</em> Les hommes blancs ont créé le <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nigeria" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Nigeria</a>, mais avant leur arrivée, il était <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Igbos" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ibo </a>– ils ne sont pas tous d’accord là-dessus, on le considère comme <em>« un tribaliste incorrigible ».</em> Ugwu aime sa <em>« voix grave, la mélodie de l’ibo teinté d’anglais, le miroitement des épaisses lunettes ».</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Olanna arrive de Londres quatre mois après l’arrivée d’Ugwu. Le boy craignait une intruse, mais tombe sous le charme de sa <em>« madame »</em> et de son parler <em>« lumineux »</em> comme l’anglais de la radio, comme <em>« une igname qu’on découpe avec un couteau fraîchement aiguisé, à la perfection facile de chaque tranche ».</em> Olanna est impatiente de vivre enfin avec l’homme qu’elle aime. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Fille du chef Ozobia, riche homme d’affaires à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lagos" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Lagos</a>, elle est la plus jolie des deux jumelles. Son refus d’un poste au ministère, son choix de travailler à Nsukka comme assistante en sociologie déplaisent à ses parents. Heureusement, selon son père, sa sœur Kainene <em>« ne vaut pas juste un fils, elle en vaut deux »</em> : elle est son meilleur soutien dans ses entreprises. Sa mère aurait préféré qu’Olanna cède aux avances du chef Okonji plutôt qu’à celles de son <em>« amant révolutionnaire »</em>, d’autant qu’il n’est pas question de mariage. </span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Pendant qu’Odenigbo se rend à un colloque, Olanna emménage à Nsukka et apprend gentiment à Ugwu comment mieux faire certaines choses, l’accompagne au marché, cuisine avec lui – son apprentissage continue. Les amis d’Odenigbo étaient curieux de faire la connaissance de sa bien-aimée, ils sont ravis.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">De son côté, Richard Churchill, journaliste à Londres, est introduit dans la société nigériane par Susan, une femme du monde qui qualifie les Haoussas du Nord de gens <em>« pleins de dignité »</em>, les Ibos de <em>« renfrognés »</em> et avides d’argent, les Yoroubas de <em>« plutôt sympas »</em> mais <em>« lèche-bottes ».</em> Il a choisi le Sud-Est du Nigeria parce que c’est la région <em>« de l’art d’Igbo-Ukwu, le pays du magnifique pot cordé »</em>, davantage que pour la bourse universitaire obtenue pour écrire un livre.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Susan, après quelques mois, lui offre de s’installer chez elle dans une pièce plus confortable pour écrire. C’est elle qui le présente un jour à Kainene, pas jolie mais très grande, très mince, une robe moulante, un collier coûteux au cou. Dès leur première conversation, il est séduit par son assurance, sans oser le laisser paraître.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><a title="Critique de Télérama" href="http://www.telerama.fr/livres/l-autre-moitie-du-soleil,36755.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>L’autre moitié du soleil</em> </a>passe du début à la fin des années 60 au premier quart à du roman (environ 650 pages) et tout est bouleversé par le coup d’Etat, présenté par la BBC comme un coup d’Etat ibo. D’abord enthousiastes à l’annonce de <em>« la fin de la corruption »</em>, les protagonistes vont bientôt devoir affronter l’insécurité, les troubles, les massacres, puis la sécession. Quand l’est du Nigeria devient la République du Biafra, Onedigbo croit à un <em>« commencement »</em>, <em>« notre commencement »</em> dit-il à tous.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Fiers d’être indépendants, Odenigbo et son entourage s’engagent dans la construction de leur nouvel Etat au drapeau orné d’un demi-soleil jaune. En réalité, c’est le début d’une <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Biafra" target="_blank" rel="noopener noreferrer">guerre </a>politique, sociale, économique. Très vite, des <em>« opérations de police »</em> sont organisées contre des <em>« rebelles ».</em> Olanna a l’intention d’enseigner à l’école primaire, <em>« son effort de guerre à elle ».</em></span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">C’est de l’intérieur, avec ces personnages attachants, que nous découvrons comment la violence se rapproche peu à peu, comment les habitants se déplacent pour se mettre à l’abri, comment l’horreur les rattrape. La guerre Nigeria-Biafra a duré de 1967 à 1970. Chimamanda Ngozi Adichie alterne entre les péripéties familiales, les drames sentimentaux et l’histoire d’un peuple qui espérait la paix et connaît la famine et l’abomination.</span></p><p><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La romancière s’est abondamment documentée pour <em>« recréer l’atmosphère du Biafra des classes moyennes »</em> et inventer des personnages crédibles. <em>« Adichie rend compte de la réalité multiethnique et multilingue du Nigeria »</em>, commente la traductrice, qui s’est efforcée de rendre les différentes langues parlées : celle de l’élite nigériane, celle des gens moins instruits, <span style="font-size: medium;">l’ibo </span>dont elle a conservé certains mots. Au bout de ce roman bouleversant, on se dit une fois de plus que si la guerre est terrible, la guerre civile l’est encore plus.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlAfricatag:leshommeslibres.blogspirit.com,2016-06-30:32998442016-06-30T08:25:00+02:002016-06-30T08:25:00+02:00 Nous sommes à Idofé, un petit village dans le bush (la brousse) du...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1887860262.jpg" target="_blank"><img id="media-212511" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1813130331.jpg" alt="afrique, guérisseur,nigeria,culture,chaussures,europe,crocodile," /></a>Nous sommes à Idofé, un petit village dans le bush (la brousse) du sud-ouest du Nigeria. Un village qui ressemble à beaucoup d’autres villages: murs de terre, toit de tôle, piste en terre. Nous l’avons trouvé un peu par hasard. Nous explorions le monde des guérisseurs traditionnels, dont les pratiques éveillaient déjà ma curiosité professionnelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les habitants de ce village m’ayant accepté – non sans palabre – je me suis installé dans la case d’accueil. Là je partage les jours et les nuits de cette population rurale. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">C’est la fin de l’après-midi. Les lampes à pétrole vont bientôt parfumer l’air de la nuit. Il n’y a pas d’électricité au village. Les femmes préparent le repas et les hommes reviennent de la ville ou des champs. Les singes se répondent dans les arbres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Soudain, alors que je suis assis devant la case et que je grignote mes rations de voyage, une petite fille d’environ deux ans passe devant moi. Un ruban rose orne ses cheveux. Elle me regarde intensément et arbore un grand sourire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle marche difficilement: elle a mis ses pieds dans les sandales de sa mère!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/489515624.jpg" target="_blank"><img id="media-212513" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/733429315.jpg" alt="afrique, guérisseur,nigeria,culture,chaussures,europe,crocodile," /></a>Je revois exactement la scène: la place du village devant la case d’accueil; l’assombrissement rapide du ciel au crépuscule équatorial. Et cette petite fille, si fière d’entrer à sa manière dans le monde des grands!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Exactement comme les petites filles en Europe. Mettre les chaussures de ses parents, c’est entrer dans leur monde, marcher comme eux, être un grand ou une grande. J’ai réalisé ce jour-là que la culture de base est identique dans ce village et dans nos villes européennes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En écrivant <em>Les Contes de Crocodile River</em>, dont certains sont présentés en spectacle théâtral cette semaine, j’ai souhaité partager mes impressions sur cette Afrique: sur le rapport au temps, au rythme de la nature. Sur l’esprit joueur que j’ai découvert chez nombre d’habitants en Afrique de l’Ouest: une dispute peut passer sans transition de la colère au rire, quand chez nous la même dispute peut mettre des jours et des semaines à se régler.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Le spectacle que nous en proposons de vendredi à dimanche est fait d’images et de personnages inattendus. Il ne s’agit pas d’instantanés fidèles de l’Afrique: ce sont des touches imaginaires, construites sur des bribes de vie perçues de l’extérieur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une manière de dire, dans mes mots, que j’ai aimé découvrir ces gens, leurs paysages et leur manière d’être en relation.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #800000;"><em><span style="font-size: 12pt;"><a style="color: #800000;" href="http://enjeuxtheatre.fr/grrr...-2.html" target="_blank">Site de la compagnie ici.</a></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/595369551.jpg" target="_blank"><img id="media-212515" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/1729549529.jpg" alt="afrique, guérisseur,nigeria,culture,chaussures,europe,crocodile," /></a></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les impressions de voyage sont souvent subjectives. On décrit ce que l’on a vu et notre regard n’est pas neutre. Il établit des comparaisons, explicites ou non. Mais si les cultures différencient les populations humaines, il y a parfois il y a très peu de distance entre elles.</span></p>
Taniahttp://textespretextes.blogspirit.com/about.htmlIls/elles étudiaienttag:textespretextes.blogspirit.com,2015-04-06:31106852015-04-06T09:41:00+02:002015-04-06T09:41:00+02:00 Il y a trois mois, je mettais ce blog en pause, en hommage aux victimes...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Il y a trois mois, je mettais ce blog en pause, en hommage aux <a title="Expression en deuil (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/01/07/liberte-en-deuil-1138509.html" target="_blank">victimes parisiennes </a>de deux fous vengeurs, ou plus exactement trois, je corrige (10/4). En ce début d’année 2015, les tragédies se succèdent à la une des médias : accidents, attentats, folie suicidaire… Ici et ailleurs. Lectures, expos, balades, j’aime partager avec vous mes coups de cœur et ces instants de grâce qui naissent de la découverte, de l’émerveillement – c’est mon cap. </span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Mais laisser dans le silence les <a title="Article de LLB" href="http://www.lalibre.be/actu/international/universite-attaquee-au-kenya-le-siege-est-termine-au-moins-147-personnes-tuees-551cd82935704bb01b7ec89d" target="_blank">147 tués de l’université de Garissa</a>, au Kenya, des étudiants pour la plupart, ce jeudi 2 avril au matin – sans compter les blessés ! </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Un commando islamiste les a pris pour cibles. En Somalie (à 98% musulmane), ces terroristes shebabs <em>« ne se privent pas de tuer des musulmans ».</em> Ici, ils ont pris soin de trier les étudiants, laissant la vie aux musulmans, assassinant les chrétiens : <em>« on ne peut qu’en déduire que le but de ce « tri » est d’attiser les tensions religieuses au Kenya (chrétien à 75 %), afin de pousser tous les musulmans kenyans au jihad »</em>, écrivait Marie-France Cros dans<em> La Libre Belgique</em>, vendredi dernier.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Un an plus tôt, des islamistes enlevaient <a title="Appel de Malala (LLB)" href="http://www.lalibre.be/actu/international/lyceennes-enlevees-par-boko-haram-au-300e-jour-malala-crie-a-l-urgence-54d712ec35701001a19bb324" target="_blank">deux cents lycéennes </a>à Chabok, au Nigéria, chrétiennes pour la plupart, forcées à la conversion et au mariage – on ignore encore aujourd’hui leur sort véritable. Un spécialiste français s’est insurgé contre l’emballement médiatique autour de cette affaire, pour diverses raisons (à lire dans <a title="Article de L'Express" href="http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/nigeria-boko-haram-n-avait-sans-doute-pas-reve-une-telle-promotion_1542838.html" target="_blank"><em>L’Express</em></a>), en contraste avec l’indifférence générale des médias, quelques semaines plus tard, au massacre de <a title="Article de L'Express" href="http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/nigeria-des-villageois-massacres-dans-l-etat-de-borno_1324688.html" target="_blank">trois cents villageois nigérians </a>par Boko Haram.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ils/elles étudiaient. Ils/elles se formaient pour être un jour des hommes et des femmes instruits, actifs, critiques. Si ces attaques visaient des chrétiens, elles s’en prennent aussi volontairement à ceux, à celles qui se préparent pour un avenir meilleur. En Afrique, pouvoir étudier est un privilège, ce qu’ont peine à imaginer tant de jeunes européens habitués à l’enseignement obligatoire. Qu’un <a title="Article de LLB" href="http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/kenya-qui-est-mohamed-mohamud-le-cerveau-presume-du-massacre-de-garissa_1668258.html" target="_blank">ex-enseignant </a>radicalisé soit soupçonné d’avoir organisé le massacre à l’université laisse sans voix.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La prédication du <a title="Article de LLB" href="http://www.lalibre.be/actu/international/vendredi-saint-des-representants-de-pays-en-guerre-choisis-pour-porter-la-croix-au-colisee-551ed5d13570fde9b27c67f9" target="_blank">Vendredi Saint à Rome </a>déchire le silence relatif qui enveloppe ces innocentes victimes : <em>« Les chrétiens,</em> a remarqué le prédicateur, <em>ne sont certainement pas les seules victimes des violences homicides dans le monde, mais on ne peut ignorer qu’ils sont les victimes désignées et les plus fréquentes dans de nombreux pays. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Pourquoi ce billet ? Sans doute parce que l’enseignement me tient à cœur, parce que la jeunesse du monde est son espérance, parce que la <a title=""Kenya : Pâques sous le signe du deuil" (Jeune Afrique)" href="http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20150405155427/islamisme-terrorisme-shebab-terrorisme-kenya-p-ques-sous-le-signe-du-deuil-un-assaillant-de-l-universit-identifi.html" target="_blank">violence terroriste </a>est un défi crucial et terrifiant pour tant de peuples si peu armés pour s’en défendre. Je me suis émue de la destinée d’un <a title="Au bout de soi-même (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/03/31/au-bout-de-soi-meme-1141633.html" target="_blank">jeune idéaliste</a> pris au piège dans le Grand Nord. Pour ces lycéennes, ces étudiants devenus des cibles, sous de fallacieux prétextes religieux, ma révolte et ma tristesse sont sans nom.</span></span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlBoko Haram libère des femmestag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-01-26:32993592015-01-26T14:39:31+01:002015-01-26T14:39:31+01:00 Pourquoi les ont-ils libérées? Nous ne le savons pas. Valérie...
<p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/1666728320.jpg" target="_blank"><img id="media-186269" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3695089030.jpg" alt="boko haram,enlèvement,valerie trierweiler,nigeria," /></a>Pourquoi les ont-ils libérées? Nous ne le savons pas. Valérie Trierweiler elle-même n’a pas commenté l’info. Il faut dire que depuis la sortie de son livre et sa fortune rapide, la dame parle nettement moins des nigérianes enlevées et des enfants qui souffrent.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px;"><br /></span></p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px;">Pourquoi les musulmans de Boko Haram ne libèrent-ils pas les hommes? Je rappelle ici que l’on est toujours sans nouvelles non seulement des adolescentes filles mais <span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/05/17/nigeria-supplique-pour-epargner-nos-garcons-256007.html" target="_blank"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">aussi des adolescents</span></a> garçons</span></span> enlevés l’an dernier par Boko Haram. Où sont-ils? Que deviennent-ils?.</span><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px;"> </span></p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px;">J’en profite également pour demander ce que sont devenus les 130 <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/07/03/ou-sont-les-130-garcons-manquants-257553.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #800000; text-decoration: underline;">jeunes garçons enlevés</span></span></a> par les islamistes au printemps dernier en Irak. Le silence est total sur cette disparition.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; color: #1a09a9; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px; color: #000000;"><br /></span></p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; color: #1a09a9; text-align: justify;"><span style="font-size: medium; letter-spacing: 0px; color: #000000;">Bringbackourboys, bringbackourgirls.</span></p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 12px; font-family: Helvetica; min-height: 14px; text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Helvetica; font-size: medium; text-align: justify;">Depuis le temps que l’on se plaint des enlèvements commis par Boko Haram, on devrait se réjouir <a href="http://www.lepoint.fr/monde/nigeria-boko-haram-libere-192-otages-25-01-2015-1899393_24.php" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">de la libération</span></a> de près de 200 femmes. Pourtant je n’ai lu aucune réaction enthousiaste, rien qui salue ce geste tant désiré.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlNigéria: supplique pour épargner nos garçonstag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-05-17:32990992014-05-17T10:02:00+02:002014-05-17T10:02:00+02:00 L’une des méthodes est de les regrouper et de tirer dans le tas, vider...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3615643946.jpg" target="_blank"><img id="media-169818" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/213032136.jpg" alt="NosGarçons2.jpg" /></a>L’une des méthodes est de les regrouper et de tirer dans le tas, vider des chargeurs, dans la tête, dans le corps, le sexe, les jambes, les mains. Parfois des membres sont découpés du corps par des balles.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Une autre méthode est, toujours en les groupant, de lancer des grenades au milieux d’eux. Les parents n’ont plus que des lambeaux de chair, des moitiés de têtes, des troncs éclatés, pour les identifier dans la mare de sang, si possible en ne glissant pas sur les yeux arrachés qui trainent au sol. Cela glisse un oeil, quand vous marchez dessus.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">S’il vous plaît, à qui l’entende, à qui il plaise, ne tuez plus nos garçons. Leurs parents les ont élevés, éduqués, ont cru en un avenir. Ils n’ont fait d’autre crime que d’étudier, d’apprendre, de travailler.</span><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3695375057.jpg" target="_blank"><img id="media-169831" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/1206488253.2.jpg" alt="boko haram,nigeria,garçons,massacres,parents,familles" /></a><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ils ne vous ont rien fait. Ils sont innocents. Epargnez-les.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Les morts ne reviennent pas. Nous, parents du monde entier, solidaires des familles du Nigéria, nous demandons que nos garçons ne soient plus assassinés, écartelés, démembrés, réduits en morceaux, décapités, piétinés sur des chants de victoire.</span><br /><br /><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Ne tuez plus nos garçons!</span><br /><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana,geneva; font-size: small;">Au nord et à l’est du pays, Boko Haram fait couler le sang. Il tue et fait régner la terreur. Il choisit des êtres plus faibles et en groupe pour en tuer le maximum. Les lycées sont parfaits pour faire du nombre. Depuis deux ans on ne compte plus les garçons, lycéens, étudiants, des centaines probablement, qui ont été assassinés sauvagement. <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/05/15/boko-haram-lui-ne-fait-pas-de-discrimination-sexiste-255973.html?c" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Après mon précédent billet</span></a> j’adresse aujourd’hui une supplique au nom de tous les parents solidaires des familles de ces garçons.</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlA quand un poème de Michelle pour Boko Haram?tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-05-16:32990962014-05-16T17:25:00+02:002014-05-16T17:25:00+02:00 La presse donne un large écho aux manifestations de soutien aux...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/823004620.jpg" target="_blank"><img id="media-169738" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3623582339.jpg" alt="nigeria,boko haram,sexisme,filles,garçons,massacre" /></a>La presse donne un large écho aux manifestations de soutien aux lycéennes. Un peu partout on peut lire: «Les femmes se mobilisent», et voir les pancartes où il est écrit: </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">«Bring Back Our Girls»</span>.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">En l’occurrence de nombreux hommes, à commencer par les pères des lycéennes, manifestent aussi à la face du monde. En Europe, aux Etats-Unis, un peu partout, des hommes ont manifesté avec des femmes, comme en témoigne l’image ci-dessus. Pourquoi ne parle-t-on pas des hommes qui expriment leur soutien aux mères et aux filles? Pourquoi de nombreuses photos, bien arrangées comme celle-ci, ne montrent-elles que des femmes?</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Oh, sexisme ordinaire. La misandrie est devenue une normalité intégrée par les hommes eux-mêmes. Qui ne disent plus rien.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Autre marque de sexisme: le massacre de Yobe. <a href="http://bamada.net/nigeria-40-etudiants-tues-dans-leur-sommeil-par-les-islamistes-du-boko-haram" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Ou celui de Gujba</span></a>. Ou de Potsikum. <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2870557661.2.jpg" target="_blank"><img id="media-169739" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3415879113.jpg" alt="nigeria,boko haram,sexisme,filles,garçons,massacre" /></a>Et d’autres. Qu’ont-ils de particulier? Deux choses. L’une est que la presse mondiale en a peu parlé et que Michelle Obama n'a pas bronché. Elle toilettait son chien, elle ne peut pas tout faire à la fois. L’autre est que les victimes sont des garçons, présentés comme étudiants ou lycéens. Pas une fois leur sexe n’est signalé. Seul le recoupement des lycées où se sont produit les massacres, l'emploi général du masculin, et les quelques images des jeunes garçons morts, permet de le connaître.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><br /></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Bon. Pour changer de sujet, savez-vous combien il y a de morts suite à l'explosion dans la mine du district de Soma en Turquie? 280. Précisément 280 personnes vendredi matin, comme disent les journaux. Des personnes? Oui, des personnes. Et combien de femmes? Aucune. </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Ce sont les hommes qui font le sale boulot.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Sinon on aurait lu: 279 personnes et une femme, par exemple. Donc de simples personnes. 280 personnes (hommes) mortes dans la mine. Plus celles (hommes) encore piégées dans la mine. Être une personne, c'est déjà ça. Que veut-on de plus?</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Il faut dire, la mort des hommes, le massacre des hommes, on a l’habitude. Sur le champ de bataille ils sont parfois si défigurés qu'on ne les reconnait pas. Ils sont assignés à la guerre, à la protection et à la subsistance. Une probable survivance du constat à partir duquel les rôles sociaux ont été répartis: les hommes sont de moindre importance pour la survie de l'espèce. Ils peuvent mourir en plus grand nombre. Ils sont sacrifiés. En échange ils peuvent aussi être avec une femme et faire l’amour régulièrement. Que veulent-ils de plus? Ils ne font même pas d’enfants eux-mêmes.</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"> </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Soit. Mais sans garçons les filles vont pas en faire beaucoup, des bébés. Alors n’oubliez pas: Boko Haram <a href="http://blogs.telegraph.co.uk/news/colinfreeman/100270947/dont-forget-that-boko-haram-targets-boys-as-well-as-girls/" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">agresse les garçons autant</span></a> que les filles. Pensez une fois à eux, entre deux toilettages du chien. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">C'est vrai qu'on ne peut faire comme Michelle Obama et défiler avec une pancarte où il est écrit: <em>Bring Back Our Boys</em>, parce que les garçons, eux, ne reviendront pas. Les morts ne reviennent pas. </span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;">Leurs parents n'ont que les yeux pour pleurer. Et le silence. Même pas un petit poème de Michelle. <br /></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> <object width="420" height="315" data="http://www.youtube.com/v/OjQlLj6SAfE?version=3&hl=fr_FR" type="application/x-shockwave-flash"><param name="wmode" value="transparent"></param><param name="wmode" value="transparent" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowscriptaccess" value="always" /><param name="src" value="http://www.youtube.com/v/OjQlLj6SAfE?version=3&hl=fr_FR" /><param name="allowfullscreen" value="true" /></object></p><p style="text-align: justify;"> </p><p class="p3" style="text-align: justify;"><span class="s2" style="font-family: verdana, geneva; font-size: small;"><a href="http://blogs.telegraph.co.uk/news/colinfreeman/100270947/dont-forget-that-boko-haram-targets-boys-as-well-as-girls/"><br /></a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: small; text-align: justify;">L’enlèvement des lycéennes nigérianes a soulevé une vague de protestations dans le monde entier. Même Michelle Obama s’y est mise. Bon, elle n’a pas fait ça avec une pancarte: «Tibet libre»! Boko Haram c’est quand-même moins risqué. On a la compassion qu'on peut.</span></p>
Bredinhttp://bar-zing.blogspirit.com/about.htmlAlertomœurstag:bar-zing.blogspirit.com,2014-05-14:30050602014-05-14T15:32:37+02:002014-05-14T15:32:37+02:00 La France envahie par des prostituées noires ...
<p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-large;">La France envahie par des </span></strong></p><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-large;">prostituées </span></strong><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-large;">noires </span></strong><strong><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-large;">venues du Nigeria</span></strong></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-801010" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://bar-zing.blogspirit.com/media/02/01/1072666865.jpg" alt="Nigeria,Boko Haram,Islam,Décolonisation,Djihad" /></p><p style="text-align: center;"> </p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong> La prostitution décrétée illégale</strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: large;"><strong>encourage la prostitution esclavagiste</strong></span></p>
Action Barbèshttp://actionbarbes.blogspirit.com/about.htmlUn résultat spectaculaire dans la Zone de Sécurité Prioritaire Barbès Château Rougetag:actionbarbes.blogspirit.com,2013-02-07:29492722013-02-07T07:00:00+01:002013-02-07T07:00:00+01:00 Nous vous transmettons, sans changer une virgule, le communiqué de la...
<p style="text-align: justify;">Nous vous transmettons, sans changer une virgule, le communiqué de la Préfecture de police qui est apparu ce mercredi à 9h sur nos écrans. Il illustre les efforts que font la police et les enquêteurs de la police judiciaire depuis quelques mois dans le cadre du dispositif de sécurité prioritaire. </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; color: #333399;">"<strong style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 11pt;">Démantèlement d'un réseau présumé de proxénétisme nigérian à Paris</strong></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva; color: #808080;">Daniel VAILLANT, Maire du 18e, Député de Paris, et Myriam El KHOMRI, Adjointe au Maire de Paris chargée de la prévention et de la sécurité ont été informés, de source judiciaire, du démantèlement d’un réseau de proxénètes présumés à Paris avec l'interpellation de sept personnes soupçonnées d'organiser la prostitution de femmes nigérianes dans toute la France.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva; color: #808080;">L'enquête ouverte en octobre 2011 a permis l'arrestation de cinq hommes et deux femmes, l'un des hommes étant soupçonné d'être la tête de ce réseau organisé depuis le XVIIIe arrondissement de Paris et qui lui permettait de récupérer 90.000 euros par mois, a-t-on précisé.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva; color: #808080;">Cet homme était basé boulevard Barbès, où il recevait les femmes que sa compagne recrutait au Nigeria pour les contraindre à se prostituer dans toute la France, selon cette source.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva; color: #808080;">Parmi les cinq autres personnes interpellées figure la soeur du chef présumé de ce réseau de proxénétisme et son conjoint, ainsi que trois autres proches de l'organisateur.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: verdana, geneva; color: #808080;">Ces sept personnes étaient présentées vendredi à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen dans cette enquête ouverte pour "traite des être humains" et "proxénétisme aggravé". Le parquet a requis le placement en détention provisoire de ces sept personnes.</span></p>
Pierre Vallethttp://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.htmlCycle de prière oecuménique - Prière pour le mondetag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2012-12-21:29391152012-12-21T05:00:00+01:002012-12-21T05:00:00+01:00 23/12/2012 semaine 52 Luc 1,...
<p class="MsoNormal" style="margin-right: 4.85pt; tab-stops: 410.0pt;">23/12/2012<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>semaine 52 <em>Luc 1, 39-45 ; Ps 80(79)</em></p><p align="center"><strong>GHANA, NIGERIA</strong></p><p style="text-align: justify;"> Ce sont deux états anglophones d’Afrique de l’Ouest, ouverts au Sud sur le golfe de Guinée, avec une zone méridionale humide et forestière et, au Nord, une zone de savanes.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Le <strong>GHANA</strong> (25 millions d’habitants) vit surtout de ses ressources agricoles, notamment du cacao. Il exporte aussi de l’or, des diamants, de l’aluminium et, depuis peu, du pétrole. Des industries légères et agro-alimentaires sont un peu plus développées au Ghana que dans les pays voisins, mais une bonne partie de la population reste pauvre. Le gouvernement y est régulièrement élu et renouvelé depuis plus de 10 ans.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Environ 60% de la population se disent chrétiens, majoritairement protestante. Les Eglises spécifiquement africaines y sont nombreuses. Les pratiques traditionnelles y restent vivantes, et environ 20% de la population se disent musulmans. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Le <strong>NIGERIA</strong> (163 millions d’habitants), est le pays le plus peuplé d’Afrique. Plus de 500 langues y sont parlées. Sa population continue d’augmenter de façon préoccupante. Sa principale richesse est liée à d’abondantes réserves de pétrole et de gaz naturel, exploitées dans le delta du Niger. Malheureusement, les revenus que leur exploitation procure ne semblent profiter qu’à une infime partie de la population, du fait des données démographiques et surtout d’une corruption qui gangrène la société à tous les niveaux. Le gouvernement fédéral de ce grand pays, démocratiquement élu, peine à lutter contre cette corruption et doit faire face à d’autres problèmes graves. Dans la région du delta les mouvements d’émancipation, souvent armés, multiplient les prises d’otages pour rançonner les compagnies pétrolières. Lagos, l’immense métropole qui abrite une dizaine de millions d’habitants, connaît une criminalité inquiétante. Le Nord et le Centre du pays sont le théâtre d’affrontements religieux, souvent sanglants. Les 60% de musulmans que compte le pays sont majoritaires dans les Etats du Nord, où est instituée la charia, alors que chrétiens et animistes sont majoritaires dans le Sud. C’est à Lagos qu’existerait la plus vaste « église » du monde, à l’usage d’une secte qui promet richesse et santé au nom de Jésus ! Depuis quelques années, des groupes de fanatiques musulmans (Boko Haram) multiplient les attaques, brûlent les églises et massacrent les fidèles chrétiens. Les appels au calme du gouvernement et des responsables religieux n’empêchent pas la montée de la violence et les ripostes des chrétiens et de l’armée fédérale.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><strong><em><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">PRIONS…</span></em></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="right"><strong><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><em>« Berger d’Israël écoute … Réveille ta vaillance, viens pour nous sauver … »</em></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="right"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">(Ps 80, 1, 3)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Au Ghana, au Nigéria, comme dans toute l’Afrique de l’Ouest …</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Vois, Seigneur, ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui, chaque matin, s’inquiètent de ce qu’ils vont pouvoir manger … tandis que ce sont des milliards de dollars qui quittent chaque année cette région pour aller s’enterrer dans des paradis fiscaux.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Vois ces hommes qui brûlent et qui tuent en ton saint nom qu’ils profanent, toi le Très Miséricordieux … et ces autres hommes qui brûlent et qui tuent pour se venger.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Vois ces hommes qui prennent les armes pour s’approprier les richesses pétrolières dont Tu les as pourvus … et qui refusent de les partager avec leurs compatriotes.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Vois ces hommes ou ces femmes qui, au nom de Jésus, dépouillent des milliers de pauvres … en leur faisant croire que, par leur entremise, Tu vas leur accorder la richesse et la santé.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="right"><strong><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;"><em>« Dieu ! Fais nous revenir ! Que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés. »</em></span></strong></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="right"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">(Ps 80, 4)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Montre nous, Seigneur, ton vrai visage, à nous comme aux dirigeants politiques, économiques et religieux de ces pays. Pour que nous puissions mettre en pratique ton message d’amour, et pour que tes Eglises sachent le relayer sans le défigurer.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: small; font-family: times new roman,times;">Pour que l’immense espérance, initiée il y a plus de 20 siècles quand Marie visita sa cousine Elisabeth, commence enfin à se concrétiser au Ghana et au Nigeria dans la construction de sociétés prospères, démocratiques, libres et fraternelle</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: small;">AMEN</span></p><p class="MsoBodyTextIndent" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: small; font-style: normal; font-family: times new roman,times;"><strong>CYCLE DE PRIERE ŒCUMENIQUE – PRIERE POUR LE MOND</strong>E</span></p><p class="MsoBodyTextIndent" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: small; font-style: normal; font-family: times new roman,times;">Une initiative du Conseil Œcuménique des Eglises sur <span style="text-decoration: underline;">Fréquence Protestante</span> (Paris : 100.7FM) Samedi à 21h, Dimanche à 5h25</span></p><p> </p><p class="MsoBodyTextIndent" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: small; font-style: normal; font-family: times new roman,times;">Texte disponible sur le <span style="text-decoration: underline;">Site Internet de la Fédération Protestante de France : http: // www.protestants.org/fpf/</span></span></p><p> </p>
Pierre Vallethttp://lavoixdu14e.blogspirit.com/about.htmlGHANA, NIGERIA , cycle de prière oecuménique - Prière pour le mondetag:lavoixdu14e.blogspirit.com,2011-12-18:24539702011-12-18T05:00:00+01:002011-12-18T05:00:00+01:00 Le GHANA (24,3 millions d’habitants) fait figure de modèle démocratique...
<p style="text-align: justify;"><strong></strong>Le <strong>GHANA</strong> (24,3 millions d’habitants) fait figure de modèle démocratique pour tous les observateurs. Il a une bonne croissance économique basée sur l’agriculture, (cacao), l’extraction d’or, le tourisme, les activités commerciales de réexportation et surtout le <strong>pétrole</strong>. Après une dizaine d’années de prospection, l’exploitation commence, cette année à devenir rentable. Le président a promis que les bénéfices seraient utilisés pour développer le pays. Il reste à définir le partage, avec la Côte d’Ivoire, des eaux territoriales où se trouvent les gisements. Le pays a accueilli récemment de nombreux réfugiés ivoiriens dont beaucoup sont des opposants au nouveau président. Le gouvernement veut maintenir des relations de bon voisinage avec la Côte d’Ivoire, pour lui permettre de stabiliser sa situation politique. Plus d’un tiers de la population pratique les croyances traditionnelles, 30% sont musulmans, 24% chrétiens.</p><p style="text-align: justify;">Le<strong> NIGERIA</strong> est une république fédérale qui regroupe 36 états. Il est le pays le plus peuplé du continent avec 158 millions d’habitants ; son évolution démographique devient inquiétante. L’agriculture emploie 70% de la population active et s’est orientée surtout dans la culture du manioc dont le pays est le premier producteur mondial. La principale ressource du pays reste les hydrocarbures qui représentent 80% des revenus budgétaires. Mais ces richesses sont convoitées aussi par les rebelles indépendantistes du Delta du Niger qui détournent de 20 000 à 100 000 barils de brut par jour. Après 50 ans d’exploitation pétrolière, la pollution du Delta du Niger atteint des niveaux dramatiques. Dans le Nord, la population est majoritairement musulmane ; la charia a été imposée dans certains états. Dans le Nord et le Centre, le nombre d’attaques contre les communautés chrétiennes s’est encore accentué cette année, notamment dans la ville de Jos. Dans la capitale, à Abuja, un attentat contre le bâtiment de l’ONU a fait 21morts et plus de 70 blessés, fin août. Les musulmans intégristes sont soutenus par la cellule Al-Qaïda au Maghreb Islamique. En plus des attentats, la population est aussi victime de diverses catastrophes écologiques et d’une épidémie de choléra. La moitié de la population est musulmane, les chrétiens, qui vivent surtout dans le Sud, représentent 40% de la population ; 10% des Nigérians pratiquent les croyances traditionnelles</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">PRIONS… Luc 1, 26-38 ; Ps 89(88)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Seigneur, notre Père, en cette période de l’Avent qui précède Noël, nous nous souvenons que ton Amour inconditionnel s’est manifesté en Jésus le Christ, ton Fils unique, pour le salut de tous les hommes.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Aucun peuple, aucun pays dans ce monde n’est exclu de ta bienveillance.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Aussi, tu nous appelles à prier les uns pour les autres et à manifester notre solidarité à l’égard de tous. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">C’est donc avec confiance en ta bonté et en ta fidélité que nous intercédons en faveur du Ghana et du Nigéria.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Nous te confions tout d’abord le Ghana en te rendant grâces pour le régime démocratique que ses responsables visent à instaurer et pour la bonne croissance économique de ce pays.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Que ton Esprit inspire à ses dirigeants la sagesse dans les décisions qu’ils doivent prendre et qu’il les conduise à rechercher toujours plus la justice et la paix ; la paix à ses frontières, notamment avec la Côte d’Ivoire et la paix à l’intérieur : paix sociale, mais aussi paix religieuse .</span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Merci pour la présence de ton Eglise ; qu’elle soit en tout temps un facteur de réconciliation dans la fidélité à ta Parole.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Nous te présentons aussi le Nigéria et nous te remercions pour la richesse de son sol et de son sous-sol.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Que les revenus qui en sont tirés contribuent à l’augmentation du niveau de vie de sa population et à la sauvegarde de l’environnement.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Suscite, par ailleurs, dialogue et volonté de partage entre les autorités fédérales et les mouvements indépendantistes du delta du Niger.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Tu connais les graves conflits –trop souvent mortels- qui opposent chrétiens et musulmans.</span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">A toi, Père, rien n’est impossible ; aussi, nous t’en prions instamment que ton Esprit, l’Esprit de Christ ressuscité, aide les uns et les autres à créer des liens de solidarité.</span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Protège ton Eglise. Garde-la de la peur, de la haine et de la vengeance.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Inscris dans le cœur de tes enfants amour et pardon, suivant le modèle que nous a laissé ton Fils Jésus.</span></p><p><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Eclaire ceux qui usent de la violence par convoitise du pouvoir ou des richesses; aide-les à changer de regard. Donne-leur de découvrir les bienfaits de ta paix et de ta miséricorde, celles que tu nous donnes.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">Eclaire aussi les dirigeants pour qu’ils fassent régner la justice.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a name="_GoBack"></a>Protège, nous t’en prions, tous ceux qui souffrent : les victimes des attentats, des catastrophes écologiques et de la maladie. Nous te les remettons au nom de Jésus.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;">AMEN</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></p><p class="MsoBodyTextIndent" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: small; font-style: normal; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Une initiative du Conseil Œcuménique des Eglises sur <span style="text-decoration: underline;">Fréquence Protestante</span> (Paris : 100.7FM) Samedi à 21h, Dimanche à 5h25</span></p><p class="MsoBodyTextIndent" style="text-align: center;" align="center"><span style="font-size: small; font-style: normal; font-family: arial,helvetica,sans-serif;">Texte disponible sur le <span style="text-decoration: underline;">Site Internet de la Fédération Protestante de France : http: // www.protestants.org/fpf/</span></span></p><p> </p>