Last posts on mort
2024-03-28T23:38:59+01:00
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Tania
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Pays natal
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2024-02-24T06:00:00+01:00
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« J’étais enfin en mesure de m’arracher à eux par un serment...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2783468823.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1374008" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2804654742.jpg" alt="Rolin Dulle Griet 1977.jpg" /></a>« J’étais enfin en mesure de m’arracher à eux par un serment solennel. A partir d’aujourd’hui je ne me servirais plus d’eux, je les détacherais de mon écriture, de mon cerveau, des rognons douillets de ma mémoire. Il ne serait plus question d’eux nulle part. Je n’évoquerais plus mon enfance : frère et sœur, maison, forêt, champs de betteraves et de choux, lac et bois seraient engloutis. Tout cela filait à toute allure et sans ordre d’entre mes lèvres dévorées par les sanglots. Cependant un singulier phénomène se produisait à mesure : Papa et maman – qui étouffaient des bâillements discrets – grandissaient, s’allégeaient. Quand je me suis tue, il était trop tard. Ils avaient profité de ma colère glacée pour me réinvestir. Lubriques, apaisés, ennuyés, ils reposaient de nouveau en moi.<br />Je me suis levée avec difficulté. Pas de doute : j’étais une fois de plus enceinte de mon pays natal. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dominique Rolin,</span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"> <a title="Rolin l'enragée" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2024/02/15/rolin-l-enragee-3354576.html" target="_blank" rel="noopener">Dulle Griet</a></span></em></p>
Tania
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Rolin l'enragée
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2024-02-22T06:00:00+01:00
2024-02-22T06:00:00+01:00
Dans La Libre , au début du mois, Guy Duplat présentait La femme...
<p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans <a title="Article de LLB" href="https://www.lalibre.be/culture/livres-bd/2024/02/01/le-roman-qui-nous-teleporte-dans-les-folies-du-temps-de-bruegel-7MPVI2G4GVHEHEBRF662W4NZRE/" target="_blank" rel="noopener"><em>La Libre</em></a>, au début du mois, Guy Duplat présentait <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.editions-stock.fr/livre/la-femme-sauvage-9782234092327/" target="_blank" rel="noopener"><em>La femme sauvage</em></a>, un nouveau roman historique de Jeroen Olyslaegers : <em>« Il est parti du tableau </em>Margot la folle (Dulle Griet)<em> de Bruegel, du musée Mayer van den Bergh, pour raconter un moment de notre histoire, et d’abord de celle d’Anvers, autour de la « <a title="cf. Zweig, Les prodiges de la vie" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/06/14/prodiges-de-zweig-3151330.html" target="_blank" rel="noopener">Furie iconoclaste</a> » de 1566 qui vit des émeutiers calvinistes casser toutes les statues et tableaux de la cathédrale (…) </em></span><em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">».</span></em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1527325345.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1373963" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3640369353.jpg" alt="dominique rolin,dulle griet,roman,littérature française de belgique,mort,famille,enfance,écriture,venise,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">Bruegel l’Ancien, <a title="Site du musée" href="https://museummayervandenbergh.be/fr/page/margot-la-folle" target="_blank" rel="noopener"><em>Dulle Griet</em></a>, vers 1562, Anvers, musée Mayer van den Bergh </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Dulle Griet</em>, dite <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Margot_la_folle" target="_blank" rel="noopener">Margot la Folle</a>, est la figure éponyme d’un roman de <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/06/14/pour-dominique-rolin.html" target="_blank" rel="noopener">Dominique Rolin</a> (1977) que j’ai aussitôt retiré de ma bibliothèque. Le <a title="Histoire de sa restauration (site du musée)" href="https://museummayervandenbergh.be/fr/page/la-restauration-du-panneau-margot-l%E2%80%99enrag%C3%A9e-r%C3%A9v%C3%A8le-une-palette-inou%C3%AFe-et-livre-ses-secrets" target="_blank" rel="noopener">tableau</a> de Bruegel y figure en noir et blanc, son titre traduit en <em>« Margot l’Enragée ».</em> Un mot repris pour un des récits les plus forts de Dominique Rolin, <em><a title="Dossier pédagogique" href="https://objectifplumes.be/doc/dossier-pedagogique-lenrage/" target="_blank" rel="noopener">L’Enragé</a> </em>(1978), autobiographie imaginée du peintre Breughel qui, sur son lit de mort, revient sur sa vie entière. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand j’ai lu <em>Dulle Griet </em>pour la première fois, et sa première phrase – <em>« Je t’écris, donc je vis » </em>–, j’ignorais à qui la narratrice s’adressait. L’amant qu’elle tutoie ainsi sera démasqué dans l’émission <em>Bouillon de culture</em>, en 2000, lorsque Bernard Pivot, qui les avait invités tous les deux, après l’avoir interrogée sur <em>Journal amoureux</em>, lui lança <em>« Jim, cet homme tant aimé, il est assis à côté de vous, c’est Philippe Sollers »</em> ! <a title="Sa réaction (entretien)" href="https://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=39#section1" target="_blank" rel="noopener">Dominique Rolin</a> tenta de nier, de ramener <a title=""Un amour clandestin" par Josyane Savigneau" href="http://www.philippesollers.net/dominique-rolin.html" target="_blank" rel="noopener">Jim</a> à son statut de personnage, en vain (<a title="Article sur PileFace, vidéo à la fin" href="https://www.pileface.com/sollers/spip.php?article2035" target="_blank" rel="noopener">vidéo</a>). </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Sur la première page, encore : <em>« Nous avons eu de nouveau l’impression de rentrer chez nous dans la ville étrangère »</em>. Ainsi nommait-elle <a title="Pile Face : extraits de D. Rolin sur Venise" href="http://www.philippesollers.net/dominique-rolin-venise.html" target="_blank" rel="noopener">Venise</a>, où ils allaient ensemble chaque année. Philippe Sollers lui a dédié son <em>Dictionnaire amoureux de Venise.</em> </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Sans transition, au troisième paragraphe de <em>« Premier pas »</em> (il y en aura douze en tout), <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/06/14/pour-dominique-rolin.html" target="_blank" rel="noopener">Dominique Rolin</a> parle du <em>« vieil homme » </em>qui vit avec ses dix-huit chiens dans la maison. Elle revoit son père au dernier Noël, <em>« lent mais précis dans ses mouvements »</em>. Par téléphone, sa sœur l’a avertie d’un malaise, de son hospitalisation ; son frère, insisté pour qu’elle vienne. <em>« Alors j’ai senti sans hésitation possible que nous franchissions, mon frère, ma sœur et moi, le seuil d’un pays défendu. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">A son chevet, elle ne voit que <em>« sa tête hors des couvertures »</em>, le nez <em>« plus courbé encore qu’avant, lisse, dur, pâle et nu comme une corne d’ivoire »</em>, l’oreille telle <em>« une grande rose plate et blême »</em>, elle écoute son souffle affaibli. Ils n’échangent que quelques mots. Le soir, quand elle quitte le restaurant où ils sont allés manger, elle voit soudain se dresser entre son père <em>« qui se mourait à l’écart »</em> et elle-même la <em>Dulle Griet</em> de Breughel, la femme en marche au centre du tableau, <em>« marcheuse que l’on devine infatigable, ganache étirée au poitrail cuirassé de fer » </em>et <em>« casquée d’une marmite d’où pendent les cheveux en désordre ».</em> Sourde à ce qui l’entoure, somnambule.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Comme son père qui <em>« tournait le dos au monde ».</em> <em>« Dulle Griet – Margot l’Enragée – surgissait du fond d’une légende médiévale apocryphe pour intervenir dans le récit. </em>Griet<em> en flamand est le diminutif de Marguerite, laquelle était si chaste qu’au jour même de son mariage elle s’était enfuie sous des habits d’homme pour échapper à l’homme. » </em>Son père meurt deux jours après son retour à Paris. Sa fille aînée n’a rien changé à ses projets, prévenu de son absence à l’enterrement – pour les siens <em>« une formalité sans importance »</em>, dont sa sœur et son frère lui raconteront tout.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Mais <em>« le corps du vieil homme »</em> est avec elle dans la ville étrangère, et les derniers mots qu’il a prononcés à son intention : <em>« Repose-toi bien ». </em>Elle écrit <em>« à toute allure »</em>, se croit <em>« sauvée »</em> de sa disparition. Une nuit, réveillée en sursaut par un feu d’artifice, elle sent les battements de son cœur. <em>« Vivre est beaucoup trop compliqué. »</em> Son père est venu<em> </em></span><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 16px;">« </em><em style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;">pratiquement, pensivement »</em><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif'; font-size: 12pt;"> s’installer dans son intérieur, la confrontant à une femme qui est elle sans être elle, qui ne lui ressemble pas.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Les parents sont des météores, rien de moins, rien de plus. Sans raison et par hasard, ils surgissent tout à coup à la tangente de nos propres trajets. » </em>Voici ses morts qui s’installent au cœur de l’écriture : <em>« J’étais contrainte d’y aller voir de plus près à propos du passage vie-mort. » </em>Avec gourmandise, avec brutalité, elle sent ceux qu’elle a aimés, morts avant eux, lui transmettre leur énergie pour écrire ses visions du passé et du présent, ses rêves, ses douleurs, ses plaisirs.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">L’œuvre de <a title="Notice de l'académie (Arllfb)" href="https://www.arllfb.be/composition/membres/rolin.html" target="_blank" rel="noopener">Dominique Rolin</a> est très physique. Tous les organes, tous les sens participent de la vie, des rapports avec les autres, avec le monde. Le rire et la rage l’habitent, même au royaume des morts. Les pages de <em><a title="Le Carnet et les Instants (coup de coeur)" href="https://le-carnet-et-les-instants.net/2023/11/06/rolin-dulle-griet/#more-66604" target="_blank" rel="noopener">Dulle Griet</a> </em>fourmillent de détails monstrueux, comme le tableau de Breughel. C’est flamboyant et parfois sinistre. Ce roman que j’ai lu jeune, éblouie par l’écriture baroque, libre et inventive, par la dislocation du temps romanesque, j’avoue que je l’ai relu avec difficulté parfois, plus sensible aujourd’hui, sans doute, à la cruauté d’un imaginaire impitoyable.</span></p>
Bernard LECOMTE
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Badinter et la fin de vie
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2024-02-12:3354455
2024-02-12T12:11:07+01:00
2024-02-12T12:11:07+01:00
Robert Badinter aura droit à un hommage national ce mercredi au ministère...
<p><span style="font-size: 10.0pt; font-family: 'Arial',sans-serif;"><img id="media-1373809" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/02/813988605.jpg" alt="1326807-robert-badinter-est-un-avocat-juriste-essayiste-et-homme-politique-francais.jpg" width="105" height="103" />Robert Badinter aura droit à un hommage national ce mercredi au ministère de la Justice. Personne ne conteste cet honneur posthume. L’ancien ministre de François Mitterrand fait l’unanimité. Il entrera un jour au Panthéon. Voilà qui va sérieusement compliquer le dossier sur la fin de vie. Car Badinter était viscéralement contre le droit de tuer, et ne cachait pas son opposition absolue à l’euthanasie – ce que les médias, jusqu’à aujourd’hui, n’ont pas beaucoup commenté. Il va bien falloir admettre, pourtant, que le sujet n’est pas simple…</span></p>
Tania
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Dignement
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2024-01-13T08:00:00+01:00
2024-01-13T08:00:00+01:00
« Vieillir dignement, avoir l’attitude ou la sagesse qui sied à...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1538676555.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1371524" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/1628848505.jpeg" alt="hesse,eloge de la vieillesse,essai,littérature allemande,textes courts,poèmes,vie,mort,jeunesse,vieillesse,sagesse,prix nobel de littérature,extrait" /></a>« Vieillir dignement, avoir l’attitude ou la sagesse qui sied à chaque âge est un art difficile. Le plus souvent notre âme est en retard ou en avance sur notre corps, mais ces différences sont corrigées par les bouleversements que subit notre rapport intime à la réalité, par les tremblements et les angoisses qui nous agitent au plus profond de nous-mêmes lorsque surviennent dans notre existence un événement décisif, une maladie. Il me semble qu’on a alors le droit de se sentir et de demeurer petit face à cela, à l’instar des enfants pour qui les pleurs, la faiblesse constituent le meilleur moyen de retrouver un équilibre après un incident perturbant. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Hermann Hesse, <a title="Vieillir selon Hesse (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2024/01/06/vieillir-selon-hesse-3352941.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Eloge de la vieillesse</em></a></span></p>
Tania
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Vieillir selon Hesse
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2024-01-11T08:00:00+01:00
2024-01-11T08:00:00+01:00
Les « plus beaux textes des dernières années de Hermann Hesse »...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Les <em>« plus beaux textes des dernières années de Hermann Hesse »</em> ont été publiés sous le titre <em><a title="Edition de poche" href="https://www.livredepoche.com/livre/eloge-de-la-vieillesse-9782253933762" target="_blank" rel="noopener">Eloge de la vieillesse</a> </em>(traduit de l’allemand par Alexandra Cade). Des textes courts à propos de souvenirs, des poèmes, des réflexions sur l’âge. Le premier, qui relate une promenade solitaire au printemps, se termine sur ce souhait : <em>« la mélodie de l’éphémère m’accompagnera joyeusement sur mon chemin, pleine d’acquiescement, pleine de consentement, pleine d’espoir. » </em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1241633110.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1371523" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2164447824.jpg" alt="hesse,eloge de la vieillesse,essai,littérature allemande,textes courts,poèmes,vie,mort,jeunesse,vieillesse,sagesse" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Hermann Hesse dans la bibliothèque de la Casa Rossa,1955<br />(<a title="Source" href="https://www.martinhesse-fotoarchiv.ch/hermann-hesse-in-der-casa-rossa/" target="_blank" rel="noopener">Site</a> de Martin Hesse (1911-1968), son fils cadet)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La frontière entre la jeunesse et la vieillesse se franchit parfois tôt, parfois tard dans la vie d’un être humain –<em> « et soudain, presque de jour au lendemain, nous avons le sentiment d’être devenu vieux. »</em> <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Hesse" target="_blank" rel="noopener">Hesse</a> (1877-1962) situe à la cinquantaine le changement de regard de l’homme sur son existence : <em>« Il apprend à attendre, il apprend à se taire, il apprend à écouter, et même si ces dons s’acquièrent au prix de quelques défauts, de quelques faiblesses, il considère ce sacrifice comme un gain. » </em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">S’il est vrai qu’on meurt <em>« par petits bouts »</em>, quand la santé s’enfuit – et cela peut survenir à tout âge –, ce qui fait ressentir la vieillesse me semble particulièrement bien décrit ici : <em>« Rien n’est sans doute plus difficile que de venir à bout d’une souffrance physique lorsque celle-ci se prolonge. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">La meilleure façon de se ressourcer, pour lui, est de retrouver après des mois d’absence <em>« [sa] colline du <a title="Article Swissinfo" href="https://www.swissinfo.ch/fre/culture/hermann-hesse--le-tessin-dans-la-peau/4142814" target="_blank" rel="noopener">Tessin</a> »</em>. Ses <em>« Retrouvailles avec Nina »</em> rappellent le ton de son <a title="T&P" href="https://www.blogspirit.com/admin/posts/l'art%20de%20l'oisiveté%20-%20Textes%20&%20prétextes%20(blogspirit.com)" target="_blank" rel="noopener"><em>Art de l’oisiveté</em></a>. A chaque fois <em>« surpris et ému »</em> par la beauté du paysage, il mesure aussi <em>« le degré d’avancement du processus qui peu à peu dépouille ce lieu enchanteur de sa pureté longtemps préservée en le submergeant des bienfaits de la civilisation ».</em> Déboisement, constructions, vieux jardin merveilleux disparu… Mais le bonheur, après avoir cheminé avec peine jusqu’à son hameau retiré, de revoir la vieille Nina et de boire le café avec elle.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Critique par rapport au culte excessif de la jeunesse (une <em>« adoration »</em> qu’il prête aux Américains en particulier), l’auteur estime que la vieillesse <em>« n’a pas moins de valeur que la jeunesse »</em> et qu’elle offre <em>« le pouvoir de manier avec plus de liberté, d’aisance, d’expérience et de bonté la faculté d’aimer. » </em></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Le cours des saisons lui sert souvent d’appui, du spectacle réjouissant de l’arbre en fleur à la feuille morte. Un très beau texte rend hommage au <em>« petit hêtre » </em>sur son terrain qui garde opiniâtrement son feuillage durant l’hiver et puis soudain, au printemps, apparaît transformé : <em>« Il a perdu son ancien feuillage et sort ses tendres bourgeons tout neufs recouverts de rosée. »</em> Les nuages dans le ciel, le vent, le <em>« chant »</em> du peuplier un jour d’orage et la <em>« danse »</em> de sa cime sont autant d’approches du mystère du monde. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« Etre vieux représente une tâche aussi belle et sacrée que celle d’être jeune ou de se familiariser avec la mort. »</em> Sans nier les douleurs, <a title="T&P" href="https://www.blogspirit.com/admin/posts/le%20curiste%20-%20Textes%20&%20prétextes%20(blogspirit.com)" target="_blank" rel="noopener">l’affaiblissement</a>, les renoncements de la vieillesse, Hermann Hesse, prix Nobel de littérature 1946, incite à regarder aussi les bons côtés, <em>« ses sources de consolation et ses joies »</em> dont le <em>« trésor d’images »</em> gardées en mémoire après une longue vie et l’abandon de la <em>« course folle »</em> pour accéder à la <em>« vita contemplativa »</em>. Il faut <em>« être capable de se métamorphoser, de vivre la nouveauté en y mettant toutes nos forces. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Il est souvent question de la mort dans <em>Eloge de la vieillesse</em>. Hesse entretient avec elle un rapport apaisé : <em>« je ne la hais ni ne la crains. »</em> Revenant sur ses <em>« relations les plus fréquentes » </em>en dehors de sa femme et de ses fils, il apparaît que ce sont celles avec des morts : des musiciens, poètes et peintres de tous les siècles dont l’être, <em>« concentré dans leur œuvre, continue de vivre et revêt pour [lui] plus de présence et de réalité que la plupart des [ses] contemporains »</em> ; des parents ou amis disparus qui font partie de lui-même, de sa vie, avec qui il continue à s’entretenir.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Pour terminer, parmi les nombreux passages que j’ai soulignés ou cochés dans ce livre, je choisis celui-ci : <em>« C’est seulement en vieillissant que l’on s’aperçoit que la beauté est rare, que l’on comprend le miracle que constitue l’épanouissement d’une fleur au milieu des ruines et des canons, la survie des œuvres littéraires au milieu des journaux et des cotes boursières. »</em></span></p>
Tania
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Fugue
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2023-08-31T08:00:00+02:00
2023-08-31T08:00:00+02:00
2. Puis, mon âme apparut. Qui es-tu, demandai-je. Et mon âme...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">2.<br /></span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2332104666.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1362168" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1299815696.jpg" alt="louise glück,averno,recueil,poésie,littérature anglaise,etats-unis,perséphone,vie,mort,âme,enfance,culture,prix nobel de littérature" /></a>Puis, mon âme apparut. <br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Qui es-tu, demandai-je.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Et mon âme répondit,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">je suis ton âme, ce charmant étranger.</span></span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">7.<br />J’ai posé le livre. Qu’est-ce que l’âme ?<br />Un drapeau hissé<br />trop haut sur le mât, si tu vois ce que je veux dire.<br />Le corps <br />se tapit dans le sous-bois comme dans un rêve.</span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">13.<br />Dans l’ombre, mon âme me dit<br />je suis ton âme.</span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Personne ne peut me voir ; seulement toi – <br />seulement toi peux me voir.</span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Louise Glück, <em>Fugue</em> (extraits) in <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/08/03/louise-gluck-averno-3346275.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Averno</em></a></span></p>
Tania
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Louise Glück, Averno
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2023-08-28T08:01:00+02:00
2023-08-28T08:01:00+02:00
Averno. Forme latine : Avernus. Petit lac volcanique, situé à environ...
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1588096578.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1362024" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3944288570.jpeg" alt="louise glück,averno,recueil,poésie,littérature anglaise,etats-unis,perséphone,vie,mort,âme,enfance,culture,prix nobel de littérature" /></a>Averno. Forme latine : Avernus. Petit lac volcanique, <br />situé à environ 16 kilomètres de Naples en Italie. <br />Considéré comme étant l’entrée des enfers par les anciens Romains.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cette note figure au début du recueil de poèmes de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Gl%C3%BCck" target="_blank" rel="noopener">Louise Glück</a>, <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Averno" target="_blank" rel="noopener"><em>Averno</em></a> (2006, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie Olivier, 2022). Je cherchais son recueil le plus connu, <a title="Quelques poèmes du recueil (Cairn.info)" href="https://www.cairn.info/revue-poesie-2014-3-page-46.htm" target="_blank" rel="noopener"><em>L’iris sauvage</em></a> (prix Pulitzer 1992), j’ai trouvé à la bibliothèque cette édition bilingue parue deux ans après que le <a title="Article du Monde (2020)" href="https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/10/08/le-prix-nobel-de-litterature-est-decerne-a-la-poetesse-americaine-louise-gluck_6055277_3246.html" target="_blank" rel="noopener">prix Nobel de littérature</a> a couronné cette poétesse américaine <em>« pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle »</em>. Le texte original est très accessible : des vers libres comme des phrases découpées, un vocabulaire assez simple en général.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Comme l’annonce le titre de cet autre<em> </em></span><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« recueil magistral, une interprétation visionnaire du mythe de la descente aux enfers de Perséphone en captivité d’Hadès, le dieu de la mort »</em> (Le Monde), </span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">s’y mêle aux impressions du « je » l’histoire de Perséphone et de Déméter, la fille et la mère. Déesse du monde souterrain, Perséphone <em>« est également associée au retour de la végétation lors du printemps dans la mesure où chaque année, elle passe huit mois sur Terre puis quatre (l’hiver, sans végétation) dans le royaume souterrain avec Hadès. (…) La mythologie grecque détaille son enlèvement par Hadès et la quête entreprise par sa mère pour la retrouver. »</em> (Wikipedia)</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dès le beau poème à l’entrée du recueil, <a title="Début du recueil à feuilleter en ligne" href="https://r.cantook.com/eden/sample/aHR0cHM6Ly93d3cuZWRlbmxpdnJlcy5mci9zYW1wbGUvNzQzMTQyL3dlYl9yZWFkZXJfbWFuaWZlc3Q_Zm9ybWF0X25hdHVyZT1wZGY" target="_blank" rel="noopener"><em>Les migrations nocturnes</em></a>, il est question de la vie sur terre – <em>« les baies rouges du sorbier sur la montagne »</em></span> <span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">– et de la mort – <em>« Cela me peine de penser / que les morts ne les verront pas »</em> – ainsi que de l’âme –<em> « Que fera l’âme pour se réconforter alors ? » </em>Le ton est donné.</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans <em>Octobre,</em> long poème en six séquences, une voix interroge et constate :<br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« L’été après l’été s’est achevé,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">baume après la violence :</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">cela ne me fait aucun bien</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">de me faire du bien à présent ;</span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">la violence m’a changée. »</span><br /></span>C’est la voix <em>« de son esprit »</em>, dit-elle.<br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« Dis-moi que c’est cela le futur,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Je ne te croirai pas.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Dis-moi que je suis en vie,</span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Je ne te croirai pas. »</span><br /></span>Ou encore :<br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« Ce que les autres trouvent dans l’art,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">je l’ai trouvé dans la nature. Ce que les autres ont trouvé</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">dans l’amour, je l’ai trouvé dans la nature.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Très simple. Mais là, il n’y avait pas de voix. »</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Perséphone l’errante</em> est une méditation sur l’enlèvement de Perséphone et sur la terre, vouée à la neige et au vent froid quand elle est étendue dans le lit d’Hadès. Est-elle en prison aux Enfers ? Elle pense <em>« avoir été prisonnière depuis qu’elle est la fille de sa mère. » – « On dérive entre la terre et la mort / qui semblent, finalement / étrangement similaires. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Au questionnement existentiel se mêlent des éléments concrets, la vie ordinaire, la <a title="Marguerites (La Croix)" href="https://poesie.blogs.la-croix.com/marguerites-par-louise-gluck/2021/04/21/" target="_blank" rel="noopener">nature</a> : <em>« Le jaune / surprenant de l’hamamélis, veines / de mercure qui étaient le lit des rivières » (Prisme)</em> et les étoiles, un chien, la lune, la pluie, une chambre, la nuit.<br /><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« Une fois que je pus imaginer mon âme,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">je pus imaginer ma mort.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Lorsque je pus imaginer ma mort,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">mon âme mourut. De cela,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">je me souviens clairement. »<em><br /></em></span></span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Après ce début du poème <em><a title="Texte intégral (Le grand continent)" href="https://legrandcontinent.eu/fr/2020/10/09/louise-gluck/" target="_blank" rel="noopener">Echos</a>,</em> la poétesse rappelle le déménagement de ses parents à la montagne quand elle était <em>« encore très jeune »</em>, dans <em>« la région des lacs »</em>.<br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« Je me souviens d’une paix d’un genre<br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">que je ne connus jamais plus.</span></span></p><p><span style="font-size: 10pt; font-family: verdana, geneva, sans-serif;">Quelque temps plus tard, <br />je pris sur moi de devenir artiste, <br />de donner voix à ces impressions. »</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><span style="font-size: 14.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><span style="font-size: 12pt;">Tantôt elle-même, tantôt Perséphone, tantôt « je » universel, <a title="Quelques textes en anglais (Nobelprize)" href="https://www.nobelprize.org/prizes/literature/2020/gluck/poetry/" target="_blank" rel="noopener">Louise Glück</a> donne voix dans <em>Averno</em> à toutes les saisons de la vie et souvent à l’enfance. Des images lui reviennent, comme celle où après un été très sec, <em>« une jeune fille mit le feu à un champ / de blé. »</em> <em>Rotonde bleue</em>, un très beau poème où elle évoque sa mère, y renvoie explicitement :</span> <br /></span><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« Je sais où nous sommes</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">dit-elle</span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">c’est la fenêtre quand j’étais enfant »</span>.<br /></span>Le poème se termine sur ces vers :<br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">« Ici, dit la lumière,</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">ici est l’endroit où tout est à sa place. »</span></span></p>
Tania
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Le doute
tag:textespretextes.blogspirit.com,2023-03-29:3339504
2023-03-29T08:00:00+02:00
2023-03-29T08:00:00+02:00
« Celui qui sait tout ne peut pas écrire. Celui qui sait tout perd la...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2627431227.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1351903" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3263341993.jpg" alt="jon kalman stefansson,ton absence n'est que ténèbres,roman,littérature islandaise,amour,rencontres,famille,vie,mort,chansons,islande,culture" /></a>« Celui qui sait tout ne peut pas écrire. Celui qui sait tout perd la faculté de vivre, parce que c’est le doute qui pousse l’être humain à aller de l’avant. Le doute, la peur, la solitude et le désir. Sans oublier le paradoxe. Vous ne savez pas grand-chose, en effet, mais quand vous écrivez, votre regard a le pouvoir de traverser les murs, les montagnes et les collines. Vous assistez à la division des cellules, vous voyez le président des Etats-Unis trahir sa nation, vous entendez les mots d’amour murmurés à l’autre bout du pays, les sanglots qu’on verse dans un autre quartier de la ville. Vous voyez une femme quitter son mari, et un mari tromper sa femme. Vous entendez le sanglot du monde. C’est votre paradoxe, votre responsabilité et votre contrat. Vous ne pouvez pas vous y soustraire et vous n’avez d’autre choix que de continuer.<br />A écrire ?<br />Oui, quoi d’autre ? Ecrivez, et vous pourrez aller à cette fête donnée en l’honneur de Pall d’Odi, d’Elvis et pour célébrer la vie.<br />Ecrivez. Et nous n’oublierons pas.<br />Ecrivez. Et nous ne serons pas oubliés.<br />Ecrivez. Parce que la mort n’est qu’un simple synonyme de l’oubli. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Jón Kalman Stefánsson, </span><a title="Retour en Islande" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/03/19/retour-en-islande-3339435.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ton absence n’est que ténèbres</span></em></a></p><p style="text-align: center;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">* * * </span></em></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Un extrait qui aurait dû être mis en ligne la semaine dernière.<br />Mieux vaut tard que jamais.</em></span></p><p style="padding-left: 120px;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Tania</em></span></p>
Tania
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Retour en Islande
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2023-03-20T08:00:00+01:00
2023-03-20T08:00:00+01:00
Lumière et ténèbres, vie et mort, rencontres amoureuses, passage du temps…...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Lumière et ténèbres, vie et mort, rencontres amoureuses, passage du temps… <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/livres/ton-absence-nest-que-tenebres-9782246827993" target="_blank" rel="noopener"><em>Ton absence n’est que ténèbres</em></a> (2020, traduit de l’islandais par Eric Boury, 2022) confirme que sur ces thèmes, <a title="Entretien (Le point, 12/1/2022)" href="https://www.lepoint.fr/livres/jon-kalman-stefansson-je-voudrais-transformer-mes-lecteurs-en-poetes-12-01-2022-2460261_37.php#11" target="_blank" rel="noopener">Jon Kalman Stefansson</a> est capable d’infinies variations romanesques. <em>« Nous portons perpétuellement en nous le passé, continent invisible et mystérieux qui affleure parfois, quelque part entre le sommeil et la veille »</em>, écrit-il au <a title="A lire en ligne" href="https://www.liseuse-hachette.fr/?ean=9782246828006" target="_blank" rel="noopener">début</a>, convaincu des traces profondes imprimées dans notre patrimoine génétique par les <em>« grands sentiments, expériences difficiles, chocs, bonheurs intenses »</em> vécus avant nous.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1482042659.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1351828" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2111573615.jpeg" alt="jon kalman stefansson,ton absence n'est que ténèbres,roman,littérature islandaise,amour,rencontres,famille,vie,mort,chansons,islande,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Cette fois, c’est <em>« sans doute »</em> en rêve que le narrateur se retrouve assis dans une église de campagne, sans savoir ni qui il est ni comment il est arrivé là. Derrière lui, un homme assis qu’il décrit comme <em>« svelte, la petite cinquantaine » – « svelte »</em>, un qualificatif qui revient souvent pour dessiner ses personnages – a l’air moqueur. <em>« Je suis peut-être simplement mort »</em>, se dit le narrateur, et cet homme peut être le diable – ou le pasteur ? ou le chauffeur du bus ? Il se révélera un interlocuteur de choix.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Sur une tombe près de la vieille église, récente et bien entretenue, celle d’une femme qui a été aimée porte en épitaphe : <em>« Ton souvenir est lumière, et ton absence ténèbres ». </em>Lorsque celui qui ne sait qui il est se rassied dans sa voiture, il aperçoit une femme qui descend de la colline, <em>« svelte, ses longs cheveux noirs en bataille »</em>, en compagnie d’une brebis qui se frotte à lui comme un chien, heureuse et surprise de le voir – elle le connaît ! Elle se réjouit déjà pour sa sœur Soley qui déplorait comme elle sa disparition et l’étreint : il en déduit qu’il est en vie, même s’il ne se souvient de rien.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Elle l’invite à pique-niquer avec elle sur la tombe de sa mère et lui raconte l’histoire de ses parents, première des nombreuses histoires qui vont se succéder et s’entremêler au long du roman. (Après coup, j’ai pensé que j’aurais dû commencer un arbre généalogique, mais ce n’est pas si important). Le jeune couple de Reykjavik (la mère et son fiancé), en balade dans les fjords de l’Ouest, avait dû demander de l’aide pour un pneu crevé. Haraldur les avait épatés, qui écoutait du Dylan sur son tracteur. La jeune femme n’a<em>vait plus cessé de penser à lui, à sa mèche de cheveux rabattue, à son regard, </em>« bref, ferme et insolent ». Au point que sa mère lui avait dit : <em>« Va là-bas et vois ce qui t’attend ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">On pourrait faire une autre liste en lisant <em>Ton absence n’est que ténèbres</em>, celle de la bande-son. Inutile : la <em>« Compilation de la Camarde »</em> prend pas moins de quatre pages à la fin du livre. Elle est censée servir à une grande fête pour les vivants et les défunts annoncée assez tôt dans le roman (il faudra patienter). Dans ce fjord islandais, certains jouent de la guitare, les chansons accompagnent les rencontres, la vie quotidienne, les enterrements.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">C’est avec l’apparition du pasteur Pétur, qui a perdu sa fille cadette, et le soir, écrit à <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_H%C3%B6lderlin" target="_blank" rel="noopener">Hölderlin</a> entre deux gorgées de vin, pour se consoler, que le roman m’a littéralement happée. Membre du comité de la revue <em>La Nature et le Monde</em>, Pétur est troublé par une lettre envoyée par une paysanne à la revue pour proposer un article sur le lombric – article où Gudridur écrit :<em> « Je dirais, si j’osais, que le lombric reflète la pensée divine. » </em>Vivant dans les ténèbres et le silence, le lombric <em>« contribue à la vie ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Ces deux-là doivent se rencontrer, cela ne manquera pas. La femme du pasteur s’inquiète de le voir partir inopinément un matin sur sa jument pour aller porter des livres à Gudridur. Le mari de celle-ci, qui ne partage pas ses goûts pour la lecture et l’étude, est mécontent que le postier soit passé chez sa femme en son absence et se montre plutôt méfiant quand Pétur lui-même arrive chez eux. Le récit de cette visite est une merveille, des pages à relire certainement, avant de rendre le livre à la bibliothèque.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Beaucoup d’autres personnages, jeunes et vieux, hommes et femmes, mériteraient d’être présentés ; leurs amours, leurs vies sont racontées : <em>« (…) il ne faut pas oublier que celui qui n’a jamais été blessé par l’amour ne connaît pas la vie. On peut même dire qu’il n’a pas vécu. » – « Et continuez à vivre, parce que c’est la seule manière de nous consoler, nous qui sommes défunts. »</em></span><em> <span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">– « L’amour n’est pas un chien qui obéit. » – « Et la mélancolie est notre souvenir des bonheurs disparus. » </span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Tous les billets T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/jon+kalman+stefansson" target="_blank" rel="noopener">Stefansson</a> sème par-ci par là ses maximes, des lieux communs parfois qu’il renouvelle à sa manière. Il aime les répétitions, pose beaucoup de questions (parfois loufoques), remonte le cours des <a title="Article de Marianne : "une mémoire à reconstituer" par Anthony Cortes (17/1/2022)" href="https://www.marianne.net/culture/litterature/ton-absence-nest-que-tenebres-de-jon-kalman-stefansson-une-memoire-a-reconstituer" target="_blank" rel="noopener">souvenirs</a>. Les écrivains (comme <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%B8ren_Kierkegaard" target="_blank" rel="noopener">Kierkegaard</a>, qui signifie cimetière en danois), les poètes ont une place de choix dans ce roman où on lit, écrit, où on se soucie des êtres chers. On y cuisine aussi, on boit pas mal, on se parle ou on se tait – la vie quoi. A travers les saisons et les paysages d’Islande ou d’ailleurs.</span></p>
hommelibre
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The Queen is dead
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2022-09-08T22:13:00+02:00
2022-09-08T22:13:00+02:00
Si la famille royale d’Angleterre représente et veut incarner de bonnes...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2846464602.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-275868" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3080912757.jpg" alt="elisabeth II, angleterre, mort, diana," /></a>Si la famille royale d’Angleterre représente et veut incarner de bonnes valeurs, cette discrétion en est une. Je la trouve admirable. Elle ne montre aucun besoin de briller. D’ailleurs son visage est celui de madame Tout-le-monde.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle a tenu cette ligne même quand sa famille se déchirait publiquement, quand les médias s’acharnaient sur tel ou telle membre du premier cercle. Elle-même ne s’étalait pas.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je connais si peu son histoire que je regarde les rétrospectives. Je trouve que les médias donnent beaucoup de place aux péripéties et turbulences internes à cette famille. Comment peut-on vivre sous tant de regards qui cherchent la faute et d’espionnite morbide?</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle est restée droite. Presque intouchable. D’une grande rigueur quant au respect de la règle. Elle est à la fois un produit de et une contribution à l’identité britannique.<br /></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Quand elle a réalisé que sa première déclaration sur la mort de Diana, à qui elle restera liée dans les livres d’histoire et dans le cœur des anglais, était très mal reçue, elle a corrigé son propos de manière touchante. </span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2795751199.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-275867" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/1551090632.jpg" alt="elisabeth II, angleterre, mort, diana," /></a>Puis elle est allée dans la rue, devant les anglais qui déposaient des gerbes de fleurs. Elle leur a parlé, est restée simple, directe, si simple qu’elle inspirait beaucoup de respect.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Une autre image est son histoire d’amour avec Philip d’Edimbourg, décédé il y a un peu plus d’un an. Un roc. Une force. À l’âge de 13 ans elle savait qu’il deviendrait son mari, raconte la presse.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Elle est un exemple de fidélité à sa vocation de reine et à son couple. Elle a su préserver les deux dans la difficulté des charges et dans la houle du monde.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Bien sûr cela se passe dans du beau monde et entre gens bien nés. Bien sûr elle n’est pas exempte de critiques, mais quoi, comme tout le monde. Et je m’en fiche.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je laisse à d’autres plus compétents le soin de tirer des lignes politiques de son règne. Moi je reste à la personne, petite en taille mais grande en autre chose. Elle mériterait une place dans mes <em>Belles histoires</em>.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Respect, Madam!<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Comment parler de cette femme d’exception, cette icône? Elle représente ensemble, pour moi, l’extrême exposition et l’extrême discrétion.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p>
Tania
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Quête
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2022-08-02T18:00:00+02:00
2022-08-02T18:00:00+02:00
« Nous parlons, nous écrivons, nous relatons une foule de menus et...
<p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2063150663.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1153553" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/2324487596.jpeg" alt="stefansson,lumière d'été,puis vient la nuit,roman,littérature islandaise,vie,mort,amour,culture" /></a>« Nous parlons, nous écrivons, nous relatons une foule de menus et grands événements pour essayer de comprendre, pour tenter de mettre la main sur les mystères, voire d’en saisir le cœur, lequel se dérobe avec la constance de l’arc-en-ciel. D’antiques récits affirment que l’Homme ne saurait contempler Dieu sans mourir, il en va sans doute ainsi de ce que nous cherchons – c’est la quête elle-même qui est notre but, et si nous parvenons à une réponse, elle nous privera de notre objectif. Or, évidemment, c’est la quête qui nous enseigne les mots pour décrire le scintillement des étoiles, le silence des poissons, les sourires et les tristesses, les apocalypses et la lumière d’été. Avons-nous un rôle, autre que celui d’embrasser des lèvres ; savez-vous comment on dit Je te désire, en latin ? Et à propos, savez-vous comment le dire en islandais ? »</span></em></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Jón Kalman Stefánsson<em>, <a title="Lumière d'été (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/07/26/lumiere-d-ete-3272109.html" target="_blank" rel="noopener">Lumière d’été, puis vient la nuit</a></em></span></p>
Tania
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Lumière d'été
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-08-01:3272109
2022-08-01T08:00:00+02:00
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L’édition originale de Lumière d’été, puis vient la nuit ( Sumarljós og...
<p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">L’édition originale de <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/livres/lumiere-dete-puis-vient-la-nuit-9782246823582" target="_blank" rel="noopener"><em>Lumière d’été, puis vient la nuit</em></a> (<em>Sumarljós og svo kemur nóttin</em>, traduit de l’islandais par Eric Boury) date de 2005, ce roman de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%B3n_Kalman_Stef%C3%A1nsson" target="_blank" rel="noopener">Jón Kalman Stefánsson</a> a précédé sa fameuse trilogie <em>Entre ciel et terre</em> (<a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/entre+ciel+et+terre" target="_blank" rel="noopener">I</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/la+tristesse+des+anges" target="_blank" rel="noopener">II</a>, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/le+coeur+de+l%27homme" target="_blank" rel="noopener">III</a>). Certains de ses premiers romans (non traduits en français) comportaient déjà dans leurs titres les mots « été », « lumière », « montagne », « étoiles »… indissociables de l’atmosphère qui baigne ses récits.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3679703099.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1153552" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/695911235.jpg" alt="stefansson,lumière d'été,puis vient la nuit,roman,littérature islandaise,vie,mort,amour,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le titre complet en islandais mentionne aussi <em>« sögur og útúrdúrar »</em> <em>(« Histoires et explications »).</em> Décrire, raconter la vie d’un village qui n’a rien de particulier, à part qu’il ne s’y trouve ni église ni cimetière, voilà ce qu’entreprend ici le narrateur. A peine a-t-il promené son regard sur le fjord et signalé l’arrivée au printemps d’<em>« oiseaux des tourbières joyeux et optimistes »</em> qu’il termine sa phrase, après un tiret : <em>« – et le soir, le soleil répand son sang à la surface de l’océan, alors, nous méditons sur la mort. »</em> Le préambule entre crochets se termine ainsi : <em>« voilà, nous commençons, qu’arrivent maintenant gaieté et solitude, retenue et déraison, que viennent la vie et les rêves – ah oui, les rêves. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Parmi les habitants du village qu’il a décidé de présenter, voici d’abord l’excellent jeune directeur de l’Atelier de tricot à la Coopérative, l’image de la réussite, qui se met une nuit à rêver en latin : <em>« Tu igitur nihil vidis ? »</em> N’ayant aucune notion de latin, il se rend à Reykjavik pour suivre des cours accélérés et en revient complètement transformé. Dans <em>Le messager des étoiles</em> de Galilée, une édition originale en latin qu’il s’est fait livrer après avoir vendu ses voitures, une phrase résume la métamorphose du directeur devenu<em> « l’Astronome »</em> : <em>« Délaissant toutes contingences terrestres, je me suis tourné vers le ciel. » </em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Un achat suivi de l’acquisition d’autres ouvrages anciens pour lesquels il délaisse tout le reste, perdant sa femme et sa fille parties vivre à la capitale. Seul son fils David reste avec lui dans la vieille maison en bois où il s’installe alors, qu’il fait peindre en noir avec <em>« quelques gouttes de blanc »</em> pour former les constellations qu’il affectionne : <em>« Dans la journée, on a l’impression qu’un morceau du ciel nocturne est tombé sur la terre, en surplomb du village. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Les changements font partie de la vie. Finie la grande époque où l’Atelier de tricot comptait vingt employés. Un jour, toutes les machines ont été envoyées dans l’Est, mettant les uns au chômage, les autres dans des emplois divers. Helga répond au téléphone, désormais chargée d’écouter <em>« les angoisses qui affligent l’Homme Moderne ».</em> Agusta tient le bureau de poste et se tient au courant en ouvrant les enveloppes. L’Astronome se met à donner des conférences mensuelles à la salle des fêtes. Elisabet, dont les formes sous sa robe de velours noir troublent tout le public masculin et font enrager le public féminin, organise ces réunions et introduit l’orateur.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le récit de Stefansson est truffé de réflexions sur l’existence, la vie moderne si différente du passé, la vie et la mort, bien sûr, si proches l’une de l’autre, tandis qu’il raconte ce qui arrive à ses personnages : rencontres et séparations, suicides et renaissances, bals et infidélités… A l’Entrepôt de la Coopérative, des faits étranges – pannes électriques, mouvements inexpliqués – finissent par inquiéter les employés, d’autant plus que l’Entrepôt a été construit sur les ruines d’une ferme où <em>« se sont produits de dramatiques événements ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';"><em>Lumière d’été, puis vient la nuit </em>empile les portraits, les histoires, sous le regard affectueux du narrateur toujours curieux de ce que les jours et les nuits contiennent. C’est la vie ordinaire d’un village peuplé de gens ordinaires, c’est-à-dire de nous tous, les vivants, aux prises avec les petits et les grands événements de notre passage sur terre. Ce qui paraît du dehors, ce qui bouleverse au-dedans. </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Le narrateur nous englobe dans sa chronique à travers les « nous » et les « vous » du récit.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Sur <a title="Wikipedia (is)" href="https://is.wikipedia.org/wiki/J%C3%B3n_Kalman_Stef%C3%A1nsson" target="_blank" rel="noopener">Wikipedia en islandais</a>,</span> <span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">un lien renvoie à un <a title="Article du 28/10/2017 (Visir.is)" href="https://www.visir.is/g/2017171028872/thess-vegna-enda-allir-listamenn-i-helviti-" target="_blank" rel="noopener">article</a> de</span> <span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman','serif';">Magnus Gudmundsson sur le roman de Stefansson <em><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.grasset.fr/livres/asta-9782246815938" target="_blank" rel="noopener">Asta</a>.</em> Dans ce texte intitulé <em>« C’est pourquoi tous les artistes se retrouvent en enfer »</em> (d’après la traduction en ligne), l’auteur souligne à quel point, les années passant, il prend de plus en plus conscience de la difficulté d’être un être humain. De notre tendance à figer la personnalité de quelqu’un, alors qu’une personne ne cesse d’évoluer : <em>« Nous oublions que nous ne sommes que des <a title=""Jon Kalman Stefansson: «Dans l’écriture, l’inattendu survient chaque jour»" par Elisabeth Jobin (Le Temps, 24/8/2018)" href="https://www.letemps.ch/culture/jon-kalman-stefansson-lecriture-linattendu-survient-jour" target="_blank" rel="noopener">sentiments</a>. »</em> Sans doute est-ce la mort de sa mère quand il avait cinq ans qui peut expliquer que pour lui, l’écriture soit un <em>« combat contre la mort »</em>. Et un hommage à la vie ? à l’urgence d’aimer ?</span></p>
Tania
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De nature diverse
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-02-12:3264348
2022-02-12T08:00:00+01:00
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« Les mots sont de nature diverse. Certains sont lumineux,...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2627973511.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1140460" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/2846591953.jpg" alt="jon kalman stefansson,entre ciel et terre,roman,littérature islandaise,pêcheurs,mer,montagne,vie,mort,lecture,village,culture,islande" /></a>« Les mots sont de nature diverse.</span></em></p><p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Certains sont lumineux, d’autres chargés d’ombre. Avril est, par exemple, empli de lumière. Les jours s’allongent ; tel un javelot, leur lumière s’avance et pénètre l’obscurité. Un beau matin, nous nous réveillons, le <a title="wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pluvier_dor%C3%A9" target="_blank" rel="noopener">pluvier doré</a> est arrivé, le soleil s’est rapproché, l’herbe affleure sous la neige et commence à verdir, les bateaux pontés sont mis à l’eau après avoir sommeillé à longueur d’hiver sur la rive et rêvé de la mer. Le mot avril est tout entier de clarté, de chants d’oiseaux et d’impatience. Avril est le mois le plus prometteur de l’année. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Jón Kalman Stefánsson, </span><a title="Un gamin islandais (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2022/02/04/un-gamin-islandais-3264345.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Entre ciel et terre</span></em></a></p>
Tania
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Un gamin islandais
tag:textespretextes.blogspirit.com,2022-02-10:3264345
2022-02-10T08:00:00+01:00
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Entre ciel et terre de Jón Kalman Stefánsson ( Himnariki og Helviti...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><a title="Site de l'éditeur" href="https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Entre-ciel-et-terre" target="_blank" rel="noopener"><em>Entre ciel et terre</em></a> de <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%B3n_Kalman_Stef%C3%A1nsson" target="_blank" rel="noopener">Jón Kalman Stefánsson</a> (<em>Himnariki og Helviti</em> - littéralement <em>Le paradis et l’enfer</em>, 2007, traduit de l’islandais par Eric Boury, 2010) suscite un grand enthousiasme et j’étais impatiente de découvrir ce premier roman d’une trilogie, suivi par <em>La Tristesse des anges</em> et <em>Le Cœur des hommes</em> – des titres qui donnent le ton. Ici la <a title="Feuilleter le texte en ligne" href="https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F10932.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf" target="_blank" rel="noopener">première partie</a> intitulée <em>« Nous sommes presque uniquement constitués de ténèbres »</em> nous invite dans un univers quasi en noir et blanc.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/21578406.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1140458" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3323845273.jpg" alt="jon kalman stefansson,entre ciel et terre,roman,littérature islandaise,pêcheurs,mer,montagne,vie,mort,lecture,village,culture,islande" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Qui est ce<em> « nous »</em> ? Qui raconte comment vivaient il y a plus de cent ans ces gens devenus des noms sur des pierres tombales ? Il s’agit <em>« d’arracher des événements passés et des vies éteintes au trou noir de l’oubli »</em>. Début du premier chapitre :<em> « C’était en ces années où, probablement, nous étions encore vivants. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Dans le Village de pêcheurs, <em>« notre commencement et notre fin, le centre de ce monde »</em>, des maisons blotties sur une langue de terre dans une cuvette surplombée de montagnes, deux personnages sont en route et s’éloignent : Bárður et le gamin. Ils vont rejoindre les baraquements des pêcheurs par <em>« un étroit sentier qui ondule comme un serpent gelé dans la neige »</em>, un chemin périlleux <em>« tout au bord des falaises ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« D’un côté, la mer, de l’autre, des montagnes vertigineuses comme le ciel : voilà toute notre histoire. »</em> La mer est magnifique, sauf quand elle élève ses vagues si haut qu’elle noie les marins <em>« comme de misérables chiots ». </em>Une fois <em>« l’Infranchissable »</em> franchi, sans que la corde ne se rompe, les deux amis peuvent regarder la mer, lever les yeux vers le ciel d’où tombe une obscurité de moins en moins bleue. Après deux heures de marche, le solide Bárður aux yeux sombres n’a pas l’air fatigué, observe le gamin qui souffle<em> « comme un vieux chien »</em>.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Il y a quinze jours qu’ils ne sont plus sortis en mer à cause de la tempête, de la pluie et de la neige. Le monde retrouve sa forme, on voit la ligne d’horizon. La pêche à la morue va pouvoir reprendre, par barques de six rameurs. Bárður et le gamin aiment être à deux, à l’écart des autres – «<em> il y a tant de choses à dire qui ne sont destinées qu’à eux, à propos de la poésie, des rêves et de ce qui nous tient éveillés ».</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Quand ils ont rejoint les baraquements, sur le lit où ils dormiront tête bêche, Bárður vide son sac : trois journaux, des vivres, plusieurs livres dont l’un lui a été prêté par un vieux capitaine devenu aveugle, Kolbeinn – <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Paradis_perdu_(John_Milton)" target="_blank" rel="noopener"><em>Le paradis perdu</em></a> de Milton, dans la traduction d’un pasteur islandais. <em>« Nous passons notre existence à la recherche d’une solution, d’une chose qui nous console, nous apporte le bonheur et éloigne de nous tous les maux. » </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">Chaque équipage a sa cantinière, Andrea prend soin d’eux. Avant de prendre la mer, le gamin boit plusieurs gorgées d’élixir de Chine censé protéger du mal de mer ; Bárður rouvre <em>Le Paradis perdu</em> pour lire quelques vers qu’il a l’intention de se rappeler. La lune a <em>« ses voiles toutes gonflées de lumière blanche »</em> : la mère du gamin lui a souvent parlé de la lune dans ses lettres. Ses parents avaient soif de lire, d’apprendre, puis son père est mort en mer, les enfants ont été séparés ; la mère du gamin lui a beaucoup écrit avant de mourir de la grippe.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>Entre ciel et terre </em>campe un monde ancien et lointain, celui de pêcheurs islandais dont la survie dépend de la mer et qui ne savent pas nager. Bárður estime que son ami et lui qui aiment les mots, les poèmes, ne sont <em>« pas nés pour être pêcheurs ».</em> Il envie le rédacteur en chef du journal et trouve <em>« merveilleux d’avoir pour emploi d’écrire »</em>. Après quatre heures à ramer vient le moment de jeter les lignes à la mer et d’attendre dans le froid de plus en plus intense</span> <span style="font-family: 'Times New Roman', 'serif';">que le poisson morde. Puis c’est le drame : Bárður a oublié de prendre sa vareuse et personne ne pourra lui venir en aide. Le gamin, désespéré, se répète le vers de Milton écrit par son ami à celle qu’il aime : <em>« <a title="Le Off d’Avignon : « Nulle chose ne m’est plaisir en dehors de toi » (par Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart, 2017)" href="https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/160717/le-d-avignon-nulle-chose-ne-m-est-plaisir-en-dehors-de-toi" target="_blank" rel="noopener">Nulle chose ne m’est plaisir, en dehors de toi</a> »</em>,</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';"><em>« L’enfer, c’est de ne pas savoir si nous sommes vivants ou morts ».</em> Le gamin qui n’a pu sauver son ami n’a plus qu’une idée en tête : s’éloigner de la mer, aller rendre le précieux <em>Paradis perdu</em> au capitaine aveugle qui possède près de quatre cents livres dans sa bibliothèque, et mourir à son tour. <a title="Le billet très enthousiaste de Dominique (A sauts et à gambades)" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/02/19/entre-ciel-et-terre-jon-kalman-stefansson.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Entre ciel et terre</em></a> suit l’errance d’un garçon qui a perdu son ami et le goût de vivre. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', 'serif';">En même temps, Jón Kalman Stefánsson continue à décrire comment ces hommes et ces femmes vivent entre mer et montagne, en particulier l’entourage du capitaine Kolbeinn chez qui le gamin a fini par échouer, happé par l’incertitude, <em>« un oiseau qui tournoie »</em>. J’ai mis du temps à entrer dans cet univers sombre, à en percevoir la lumière. La structure est parfois déroutante, mais les images étonnantes, poétiques. Les morts y accompagnent les vivants. Les mots, <em>« poissons immémoriaux »</em>, eux, ne meurent pas.</span></p>
Tania
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Détours
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-06-29:3255086
2021-06-29T18:00:00+02:00
2021-06-29T18:00:00+02:00
« Ce chemin qui serpentait, accroché à flanc de montagne, était...
<p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1173523759.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1123767" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1046324843.jpg" alt="Yoshimura le-convoi-de-l-eau,M20409_1.jpg" /></a>« Ce chemin qui serpentait, accroché à flanc de montagne, était entièrement exposé aux regards de la vallée, et une ombre y aurait-elle couru ramassée sur elle-même qu’il aurait été impossible de ne pas la remarquer. Ainsi, la route, ayant perdu tout espoir de descendre directement dans la vallée, faisait-elle pas mal de détours en suivant le chemin de la montagne. Qui plus est, cette route était terriblement sinueuse et étroite. Il va sans dire qu’elle était parfaitement adaptée pour affronter les intrus constituant une menace. »</span></em></span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Akira Yoshimura, </span><a title="Au-dessus du hameau (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2021/06/24/au-dessus-du-hameau-3254974.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Le convoi de l’eau</span></em></a></span></p>
Tania
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Au-dessus du hameau
tag:textespretextes.blogspirit.com,2021-06-28:3254974
2021-06-28T08:00:00+02:00
2021-06-28T08:00:00+02:00
Akira Yoshimura (1927-2006), considéré au Japon comme l’égal de Mishima,...
<p><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Akira_Yoshimura" target="_blank" rel="noopener">Akira Yoshimura</a> (1927-2006), considéré au Japon comme l’égal de Mishima, a vu ses récits et nouvelles traduits en français de son vivant. Je découvre ce grand écrivain avec <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/le-convoi-de-leau" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Convoi de l’eau</em></a> (1976, traduit en français par Yutaka Makino. Marine Landrot, qui a rencontré sa veuve, Setsuko Tsumura, également romancière,</span> <span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">a fait son <a title=""Jours lointains à Kichijoji" (Télérama, 23/7/2010)" href="https://www.telerama.fr/livre/jours-lointains-a-kichijoji,58488.php" target="_blank" rel="noopener">portrait</a> dans <em>Télérama.</em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/1562662618.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1123733" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/966444044.jpg" alt="akira yoshimura,le convoi de l'eau,récit,littérature japonaise,montagne,barrage,mort,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Akira Yoshimura,<em> Mizu no soretsu </em> 水の葬列</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ce roman court (moins de deux cents pages) débute sans préalable : <em>« De l’avant de la file nous parvint un joyeux tumulte. Les voix qui s’élevaient dans la pénombre de la forêt déclenchèrent les cris aigus et les battements d’ailes d’oiseaux sauvages. Nous avions tous attendu cet instant avec impatience. »</em> Au bout de cinq jours de marche au lieu des trois prévus, l’équipe du barrage K 4 découvre avec joie le ravin et le hameau au-dessus desquels ils vont devoir travailler.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Ils observent les constructions <em>« extraordinairement grandes »</em> et leurs toits <em>« fortement pentus » </em>couverts de mousses vertes, les terres cultivées à proximité et <em>« une étendue de pierres tombales absolument inimaginable »</em>, presque un tiers de la vallée, sur des terrains plats qu’on réserve d’ordinaire aux cultures. C’est vers la fin de la guerre que l’armée japonaise avait repéré ce hameau isolé en pleine montagne, vieux de plusieurs siècles, près de l’endroit où un bombardier américain s’était écrasé. La zone en amont de la rivière K avait été jugée intéressante pour une exploitation d’électricité.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le narrateur s’est fait embaucher dans l’équipe de treize ingénieurs et soixante ouvriers chargée <em>« d’arpenter les lieux et de vérifier la nature du terrain ». </em>Tous sont déçus de devoir monter les tentes à l’arrivée, ils espéraient dormir dans les maisons du hameau. Le narrateur se sent différent des autres parce que lui, il fuit. Il entend encore la voix du directeur de prison lui dire à sa sortie :<em> « Puissiez-vous vivre des jours paisibles… »</em>. Dans une petite boîte au fond de son sac, il transporte <em>« cinq petits morceaux d’os des doigts du pied de [sa] femme ». </em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le fracas de trombes d’eau sur la toile de tente les réveille, les hommes en veulent au chef de chantier d’avoir cédé aux conditions du hameau : ne pénétrer <em>« ni dans les maisons, ni dans le cimetière, ni sur les terres cultivées »</em>. Ils sont considérés comme des intrus et souffrent du rejet des habitants tout en partageant leur angoisse, même s’ils seront indemnisés lors de l’expropriation, avant que le hameau soit enseveli sous l’eau.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans <em>Le convoi de l’eau</em>, Akira Yoshimura suit plusieurs pistes en même temps : le déroulement de ce chantier hors du commun avec ses aléas divers, les relations dans l’équipe et les drames, le comportement des quelque deux cents personnes qui habitent le hameau, les tourments secrets du narrateur hanté par son crime. Les descriptions de la montagne, de la nature, du climat humide sont magistrales. <span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">La violence et la mort (et même les dépouilles humaines) ont leur place dans cet univers très <a title=""Naufrages" (A sauts et à gambades)" href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2014/06/04/naufrages-akira-yoshimura-5384069.html" target="_blank" rel="noopener">sombre</a>.</span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Le récit offre un véritable suspens psychologique. Chaque camp guette les réactions de l’autre. Que les gens du hameau poursuivent tranquillement leurs activités sidère l’équipe du barrage, jusqu’au jour où des événements imprévus se produisent et que le destin des uns et des autres soit scellé. Dans une atmosphère de plus en plus tendue, le lecteur se retrouve du côté des travailleurs qui observent jour après jour les étranges préparatifs du grand départ. Fascinant.</span></p>
heure-bleue
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Tuer n'est pas jouer.
tag:heure-bleue.blogspirit.com,2021-02-08:3240565
2021-02-08T09:45:10+01:00
2021-02-08T09:45:10+01:00
Devoir de Lakevio du Goût No 67. Comment diable Francisco Goya, qu’on...
<p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif; color: red;">Devoir de Lakevio du Goût No 67.<br />Comment diable Francisco Goya, qu’on connaissait plus austère s’y est il pris pour passer de cette vision :</span><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif; color: red;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://heure-bleue.blogspirit.com/media/02/00/540100573.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1110427" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://heure-bleue.blogspirit.com/media/02/00/1787662976.jpg" alt="francisco-goya-elegante-habillee.jpg" /></a></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif; color: red;">À celle-ci :</span><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif; color: red;"> </span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://heure-bleue.blogspirit.com/media/00/01/220475528.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1110429" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://heure-bleue.blogspirit.com/media/00/01/4013568537.jpg" alt="francisco-goya-elegante-devetue.jpg" /></a></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif; color: red;">Je me demande, moi aussi comment il a fait et pourquoi, il s’est donné la peine de dévêtir cette dame.<br />Mais bon, comme dit le héros de « 2001, a space Odyssey » à la fin de la nouvelle « J’aurais bien une idée… »<br />À lundi, pour savoir comment, selon vous, il a pu s’y prendre…</span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> <strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Monsieur Baum, vous me dites vous être absenté quelques instants et avoir retrouvé la jeune femme nue et morte.<br /></span></strong></span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Nous connaissons votre dossier, vous êtes un faussaire doué, vous lancer dans un tableau de Goya aussi connu, ne vous ressemble pas.<br />Vous transformer en tueur non plus...<br /></span></strong></span><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Vous dites être sûr n'avoir pas tué votre modèle.<br />Vous avouez même avoir fait un faux d'une belle facture, vous aviez un acheteur ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Qui est votre modèle ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Vous dites que vous ne la connaissez pas, qu'elle est venue d'elle même et que ce tableau était pour son mari.<br /></span></strong></span><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">On trouve des traces de peinture sous ses ongles, l'autopsie nous révélera si elle a eu des rapports sexuels, pas de trace de violence sur le corps.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Vous êtes là à sangloter, vous ne répondez pas à nos questions, vous étiez à côté du cadavre lorsque nous sommes arrivés.</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Vous êtes sûr de n'avoir rien à dire ?</span></strong></span></p><p><span style="font-size: 13.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 12pt;">Embarquez le !</span></strong></span></p><p> </p><p> </p>
JPC
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Un récap nécronomique de l'année 2020
tag:necronomie.blogspirit.com,2020-12-22:3165799
2020-12-22T17:09:07+01:00
2020-12-22T17:09:07+01:00
Combien de fois par jour dans les démocraties de Marché une personne...
<p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Combien de fois par jour dans les démocraties de Marché une personne est-elle confrontée à la mort ? À la sienne et à celle de ses proches ? De façon peu fréquente à moins d’imprévus ou d’accidents. On a retenu de ce fait avéré que le rapport à la mort ne se vit pour nous qu’à distance. Le plus souvent dans l’actualité ou les produits culturels consommés. Et lorsqu’elle gagne en proximité, elle devient taboue ou problématique. </span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Mais, cette fois c’est différent, la mort n’est plus muselée par la machinerie méthodique des medias qui refusaient de la rencontrer. La mort, autrefois apprivoisée par satellite sur les écrans plasmas des salles de rédaction et masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, devient omniprésente. Le lecteur de soixante millions de consommateurs se souvient qu’il est mortel. Ne dit-on pas que les hommes construisent des maisons pour oublier qu’ils le sont ? Tous les soirs, c’est la même litanie. Le bulletin des morts de la veille remplace le bulletin météo. Une mort au nom latin qui signifie virus à couronne vient défier, diviser et bouleverser le cycle travail, consommation et la fade éternité des démocraties de Marché. Cette mort auréolée nous rappelle qu’elle est la véritable impératrice.</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Jamais, dans l’histoire du capitalisme, une crise économique mondiale n’avait été décidée politiquement. Mi-avril, 57 % de la population mondiale, plus de 4,5 milliards de personnes étaient appelées ou contraintes à rester chez elles. Du jamais vu…Des pans entiers d’agents économiques apprenaient avec stupéfaction qu’ils étaient « non essentiels » à la vie. Autrement dit, relégués au rang de services superflus ou de gadgets. L’économie de doucereuse et banale était devenue belliqueuse et brutale. La population résignée et terrifiée se soumit plutôt bien au premier confinement. Puis vint la deuxième vague et le nouveau confinement.</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">C’est alors qu’apparurent les hurlements de désespoir de tous ceux qui préféraient la mort à la mort économique. La mort économique devenait supérieure à la mort tout court, comme si, du jour au lendemain, le virtuel affirmait son primat et sa supériorité sur le réel. Une mort économique inédite… une odyssée nouvelle tout comme la sonde pénétrant les espaces, rencontre queues de comètes et trous noirs, continuant d’émettre cependant, antennes, cameras et systèmes de régulation. Nous étions dans un État d’exception. Une période où il fallait selon les dires de politiques tout entier tournés vers le Verbe se contenter d’exister sans vivre. Le langage même est un virus écrivait William Burroughs. Nous étions intoxiqués d’injonctions qui colonisaient notre conscience et nous utilisaient comme véhicules pour se déplacer d’un corps à un autre. Tester, Alerter, Protéger. Le contrôle était désormais coproduit par les contrôlés à travers des applications comme STOP COVID ou son successeur TOUS ANTI COVID. Il prenait donc appui sur la responsabilité individuelle et le devoir citoyen dont il faisait ses carburants. Joli transfert d’impuissance étatique sur le citoyen désigné fautif de son malheur…</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Dans cette pandémie de peur dont on ignore encore si elle renforcera la santé des labos plus qu’elle ne fera de dégâts, chacun se rassure sur son infortune en espérant que le virus ne touche que les personnes à risque. Vieux, diabétiques, obèses, malades chroniques… Le premier Nobel d’économie français Gérald Debreu posait, en son temps, une question avec ses travaux sur l’équilibre général. Notre société repose sur un équilibre, celui de la durée de vie des très vieux. Fallait-il les débrancher plus tôt pour faire des économies de sécurité sociale ou les maintenir sous perfusion pour créer des emplois de jeteurs de couches usagées ? Travaux étonnants de modernité qui mettait en évidence la prédominance de la mort économique sur la mort. </span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Car, tyrannique, l’économie était le tout ; la quête mythique qui régénère et désintègre ; l’acte de violence et la génuflexion, la splendeur et le simulacre, la transfiguration et le miracle…puis l’Apocalypse. Il n’est pas pire destin que celui qui consiste à s’appauvrir sur le lieu même de sa richesse nous hurlaient les chaines infos qui médiatisait la mort. <em>« Les gens ne veulent pas d’argent, ils veulent travailler ».</em> </span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Les journaux télévisés sont devenus les produits dérivés de la mort. La voracité des chaînes les transforment en centres appliqués d’anthropologie et de nécrophilie. Les présentateurs devenus anesthésistes réanimateurs du peuple ânonnent ce qu’ils lisent sur leur prompteur funèbres. Les cadavres peuvent devenir source de profit. </span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Devant l’effondrement inattendu, l’absence de masques, de tests et même de médicaments, tout le spectre politique droite et gauche est redevenu souverainiste. Les élites qui avaient voulu la mondialisation exhortent désormais les consommateurs à acheter français et à soutenir l’économie nationale au détriment des multinationales et des GAFAM. Sans se demander si les consommateurs en possèdent encore les moyens. L’achat français comme l’achat bio est couteux hors discount. Les équipages assoupis des agences de publicité et de marketing qui vantaient le consommActeur du nouveau monde à venir planchent sur leur nouveau pipoti pipota : le consommateur citoyen. Encore une façon de transférer la responsabilité sur le citoyen.</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Des décades auparavant, les mêmes élites nous vendaient un pacte faustien : gagner en tant que consommateur ce que nous allions perdre en tant que producteur. C’était l’époque des délocalisations. Le capitalisme, dès les années 70, avait compris qu’il y avait beaucoup plus d’argent à gagner de la propension des gens à acheter n’importe quoi qu’à les faire travailler plus. On nous parlait alors de société de loisirs qui reposait sur la consommation. Puis vint l’Euro et l’accélération de la mondialisation. La concurrence endiablée ne pouvait plus permettre d’augmenter les salaires pour cause de compétitivité. Qu’importe, les gains de pouvoir d’achat liés à la mondialisation rééquilibreraient le tout.</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Le virus que l’on présente comme un choc exogène pour exonérer le libre échangisme mondialisé de toute responsabilité, anéantit tout cela. Avec effroi, les élus qui n’ont pas tenu compte des votes du peuple découvrent que dans les démocraties de Marché l’acte d’achat est plus important que le droit de vote et que notre avenir commun se décide au centre commercial ! Achetez français, vieux slogan communiste devient le mot d’ordre des libéraux. De l’urne électorale à l’urne funéraire, la différence tient à la qualité de la crémation… </span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Le Virus est l’agent invisible qui rend visible à tous et à toutes ce qui était caché aux yeux et à l’entendement. Le virus agit comme un puissant révélateur généralisé de tout ce qui était dissimulé, ou qui l’était encore. Les habitudes des gens, leur usage de l’internet et des réseaux sociaux, la misère, le prolétariat invisible, la réalité des moyens des hôpitaux, les vérités, mensonges et dénis, les turpitudes du pouvoir d’État et du capitalisme, industriel comme financier. Et aussi du vrai du faux, de l’articulation du réel, de la réalité et du symbolique, de la puissante réalité de l'irrationnel, de la vraie solidarité comme du repli sur soi… Cette fonction révélatrice du virus représente, que l'on en soit conscient ou non, un formidable bouleversement culturel, des savoirs, des prises de consciences des uns et des autres et des uns sur les autres. De nouvelles lignes de rapport de force, de ruptures, d’alliances, d’associations se dessinent. C'est sans précédent. Surtout dans un monde de 7 milliards d’habitants. Bien sûr, on cherche des responsables, des coupables , dans toutes les strates de la société, des gens qui savaient et n’ont rien dit pour ne rien faire de couteux, des gens qui ne se sont pas donnés la peine, ou qui tout simplement, ne pouvaient chercher, des gens qui avaient l’intuition, mais n’en avaient pas la preuve, des gens qui ne savaient rien, mais avaient des avis sur tout, des gens qui avaient contribué à détruire les moyens dont nous manquons cruellement etc… Le virus se joue de tout cela. Les structures verticales hiérarchiques entrainées de longue date à prélever, exploiter et réduire les moyens se révèlent impuissantes. Dans ce contexte d’anomie, les individus séparés les uns des autres, ne sont plus reliés presque uniquement entre eux que par leur référence à la chaine de commandement des « gouvernances ». La destruction des liens sociaux horizontaux, incluant solidarités, conflictualités, amours, rivalités, amitiés, est la manifestation de l’aliénation sociale, de l’a-liénation, de l’absence du « relier ». Les individus sont dénudés de leur subjectivité qui se conjugue si bien sur le mode social (je, tu, il, elle, nous, vous, ils elles). Reste le « moi », nu et vulnérable, « narcissisé », prêt à être recouvert de la tutelle protectrice de la gouvernance algorithmique qui se substitue aux liens sociaux horizontaux dissous. La chaine hiérarchique qui relie tous ces « moi » aliénés car dénudés de leur subjectivité diffuse directement son emprise dans le corps social sans intermédiaires. Est-ce cela le biopolitique qui organise la traite du vivant aux dépens de l’existence ? Alors comment y croire encore, même juste un instant puisque l’instant présent est tout ce qui nous reste ? Comment y croire lorsque des gouvernants délégitimés par leurs mensonges nous apparaissent comme des prêtres pédophiles qui nous exhorteraient à croire ?</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Non au référendum, non au passeport santé, non à la bulle verte</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Une belle synthèse de mon ami André Bellon, une des rares bonnes rencontres que j'ai pu faire cette année dans le monde réel.<br /></span></p><p><a href="https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1834"><span style="font-family: 'times new roman', times, serif; font-size: 18pt;">https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1834</span></a></p>
JPC
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Crédit à mort
tag:necronomie.blogspirit.com,2020-12-17:3158116
2020-12-17T12:41:16+01:00
2020-12-17T12:41:16+01:00
Alors que la Commission européenne dévoile un plan...
<p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 18.0pt;"><img id="media-1104574" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://necronomie.blogspirit.com/media/00/01/2841008149.jpg" alt="credit,mort,mort a credit,credit consommation,survivre,crise,pauvreté;futur,bad bank,créances douteuses" /></span></p><p><span style="font-size: 18.0pt;">Alors que la Commission européenne dévoile un plan d’action qui autorisera les banques à revendre plus aisément les 9 milliards d’euros de crédits « pourris » qu’elles ont distribués, l’UFC-Que Choisir rend publique une étude qui lève le voile sur la distribution irresponsable du crédit conso, pour les consommateurs comme pour l’économie. Face à la déferlante attendue des impayés en 2021, l’association exhorte les législateurs européens à sécuriser les emprunteurs exposés à des difficultés</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt;"> Comme je vous l’avais dit, pendant que tout le monde pérorait sur la fameuse épargne des français, je vous signalais que les plus pauvres avaient fait des crédits conso pour survivre. En vérité la Commission européenne s’inquiète pour la santé des banques. Si l’on ajoute à cela que 30 % des crédits immobiliers vont être défectueux, vous imaginez le carnage;</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt;">Pour mémoire l'entretien que j'avais accordé aux nouvelles libertaires</span></p><p><span style="font-size: 18.0pt;">Les banques centrales ayant acceptées les « Fallen Angels », anges déchus et autres investissements pourris du « Shadow Banking »accélèrent le mouvement.<br />«<em> Afin d’éviter l’effondrement immédiat du système financier, c’est la puissance publique, traditionnellement le débiteur le plus fiable, qui a repris les crédits pourris.</em><br /><em>Les banques centrales ont même franchi un pas supplémentaire. Non seulement elles proposent aux banques d’affaires des montants de crédits, à des niveaux jamais atteints et à des taux d’intérêts proches de zéro, mais en plus elles se sont transformées en des « Bad Banks », des </em><em>sortes de décharges pour déchets toxiques de l’avenir capitaliste déjà consumé. » </em></span></p><p><span style="font-size: 18.0pt;">JP CREPIN entretien du 6-5-20.</span></p>
phalexandre
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Wellin : fleurissement des monuments aux morts (+ reportage TV Lux)
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2020-11-11:3235178
2020-11-11T20:01:00+01:00
2020-11-11T20:01:00+01:00
Comme annoncé et malgré l'annulation des cérémonies patriotiques cette...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="https://www.informatiquegifs.com/gifs/images/drapeau/1.gif" alt="1.gif" width="106" height="113" />Comme annoncé et malgré l'annulation des cérémonies patriotiques cette années pour des raisons sanitaires (<span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://wellin.blogs.sudinfo.be/archive/2020/11/09/wellin-covid-19-annulation-des-ceremonies-patriotiques-des-1-314607.html" target="_blank" rel="noopener">cliquez ici</a></span>), tous les monuments aux morts de la Commune de Wellin ont été fleuris ce matin par le Premier Echevin Thierry Denoncin (auteur des photos). Le Bourgmestre est en effet encore actuellement en quarantaine.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;">---------------------------</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/703884110.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-493579" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2505649793.jpg" alt="Wellin.jpg" /></a> <a href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/2432645067.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-493580" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/4289539625.jpg" alt="Lomprez.jpg" /> </a></p><p style="text-align: center;"><a href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/790890515.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-493581" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3301193373.jpg" alt="Chanly.jpg" /></a> <a href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/1272660194.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-493582" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1008327697.jpg" alt="Froidlieu.jpg" /></a></p><p><iframe width="650" height="450" src="https://www.tvlux.be/playerjs/embed.php?id=35951" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
Tania
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Etat de veille
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-10-06:3154235
2020-10-06T18:00:00+02:00
2020-10-06T18:00:00+02:00
« L’état de veille se distingue du sommeil par l’intensité des...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1928679116.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1098443" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3474045345.jpg" alt="olga tokarczuk,récits ultimes,roman,littérature polonaise,solitude,crise,mort,culture" /></a>« L’état de veille se distingue du sommeil par l’intensité des pensées. […] <br />On ne sait pas au juste comment les pensées s’enchaînent, ni ce qui les unit, ni quel ordre régit tout ce processus, pas plus qu’elles-mêmes ne le savent. Elles n’ont, d’ailleurs, pas besoin d’ordre ; elles auraient plutôt tendance à le déjouer, en se cachant derrière un semblant d’ordre fait de configurations logiques instantanées, belles et éphémères comme des flocons de neige. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Olga Tokarczuk, </span><a title="Trois récits (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/10/01/trois-recits-3154234.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Récits ultimes</span></em></a></p>
Tania
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Trois récits
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-10-05:3154234
2020-10-05T08:30:00+02:00
2020-10-05T08:30:00+02:00
Son prix Nobel de littérature m’a fait connaître le nom d’ Olga Tokarczuk ,...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Son prix Nobel de littérature m’a fait connaître le nom d’<a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Olga_Tokarczuk" target="_blank" rel="noopener">Olga Tokarczuk</a>, une écrivaine polonaise née en 1962. A la bibliothèque, j’ai emprunté <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.leseditionsnoirsurblanc.fr/recits-ultimes-olga-tokarczuk-9782882501974" target="_blank" rel="noopener"><em>Récits ultimes</em></a> (2004, traduit du polonais par Grazyna Erhard en 2007), sans trop m’attarder sur l’épithète ni sur le dessin sur la couverture, tant mieux. La quatrième de couverture m’a accrochée : <br /><em>« Ida, Parka, Maya. Une femme mûre, une très vieille femme et une jeune mère, la femme d’aujourd’hui, affrontent chacune à sa manière le monstre du Temps. »</em></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/3345789860.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1098441" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/456429474.jpg" alt="olga tokarczuk,récits ultimes,roman,littérature polonaise,solitude,crise,mort,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans les trois récits, Olga Tokarczuk réussit à rendre les glissements de la vie, d’une période à l’autre, en décrivant des situations très concrètes, à première vue ordinaires, qui se transforment insensiblement en autre chose. (Cela m’a rappelé parfois l’art de l’étrange d’un Jean Muno, dans <em>Histoires singulières</em> par exemple.)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Blanche contrée »</em>, d’une centaine de pages, commence sur une route enneigée, au sud-ouest de la Pologne. Dans une forte descente, un virage, <em>« un brusque coup de volant »</em> : la voiture d’Ida continue tout droit et s’envole par-dessus le remblai. <em>« Sa tête heurte le volant »</em>, un bruit de craquement, <em>« tout cela n’a duré que le souffle d’un instant. »</em> Revenue à elle, la conductrice arrive à s’extraire de la voiture, rejoint la chaussée dans la nuit pleine d’étoiles où elle reconnaît sa constellation préférée, la Chevelure de Bérénice.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Aucune voiture ne passe. Elle marche vers le faubourg jusqu’à une maison aux fenêtres éclairées, où un gros chien blanc lui montre l’entrée. Une petite femme, Olga, et un homme d’un certain âge l’accueillent sans façon quand elle explique son accident. Olga essuie le sang sur son visage et propose à Ida de passer la nuit chez eux ; ils attendent leur petit-fils vétérinaire le lendemain, qui pourra l’examiner. Ida tombe de sommeil et sombre entre pensées de veille et souvenirs de toutes sortes dans cette maison où, elle va le découvrir, l’on est habitué à recueillir des éclopés, des animaux surtout. Elle va y rester plus de temps qu’elle ne pensait.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Paraskewia, la Parque »</em> – le thème de la mort est cette fois explicite – se déroule dans une petite maison de montagne bloquée par la neige chaque hiver, où vit un vieux couple. Parka a la passion des fleurs, Petro celle des légumes. Mais le vieil homme vient de mourir et sa femme qui n’a aucun moyen de contact extérieur se décide à pousser son lit dans la véranda qu’il avait construite sur le côté nord de la maison. Comment prévenir ceux d’en bas ? </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Parka se rend compte que pas grand-chose ne change, au fond, à part que Petro n’erre plus comme une âme en peine à geindre et à marmonner. C’est elle à présent qui tourne en rond. Elle s’habille chaudement pour sortir dans la neige et fait rentrer leur chèvre dans la cuisine. Tout en s’affairant, elle se lance dans un bilan de sa vie, de leur couple : Parka (en fait, la mère d’Ida) est une Ukrainienne exilée en Pologne. </span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Enfin, <em>« L’illusionniste »</em> raconte le séjour de Maya en Malaisie avec son fils. Ida a travaillé comme guide culturelle, Maya (sa fille) recueille des renseignements touristiques. <em>« Elle ne fuyait pas, non. La route était sa maison, elle habitait dans le voyage. Or le voyage n’est pas une ligne droite reliant deux points dans l’espace – le voyage, c’est une autre dimension, un autre état. »</em> Du bungalow qu’elle occupe avec son fils sur une île à l’apparence paradisiaque, elle observe les autres occupants de l’hôtel et s’inquiète de l’attirance de son garçon pour un vieil illusionniste malade, venu là pour se reposer.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Voilà quelques points de repère pour situer ces récits d’<a title="A découvrir sur deux vidéos (Site de l'éditeur)" href="http://www.leseditionsnoirsurblanc.fr/recits-ultimes-olga-tokarczuk-9782882501974" target="_blank" rel="noopener">Olga Tokarczuk</a>, récompensée par le Nobel pour <em>« une imagination narrative qui, avec une passion encyclopédique, symbolise le dépassement des frontières comme forme de vie »</em>. On y entre, chaque fois, dans le tumulte des pensées d’une femme solitaire, même au contact des autres, aux prises avec une situation de crise. Les voilà livrées aux <em>« vertigineuses probabilités événementielles que nous réserve la vie »</em>, obligées de faire le point. <em>Récits ultimes</em>, où on retrouve des thèmes de <a title="Le billet de Claudialucia (Ma Librairie)" href="https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2020/03/olga-tokarczuk-sur-les-ossements-des.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Sur les ossements des morts</em></a> (pas encore lu), introduit le lecteur dans un univers troublant, où le cours des pensées s’appuie sur les gestes du quotidien, sur une observation précise des faits, mais dérive vers l’inconnu, où la raison se frotte à ses limites.</span></p>
Tania
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Silence
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-10-03:3154004
2020-10-03T08:30:00+02:00
2020-10-03T08:30:00+02:00
« Il avait essuyé ses larmes et les yeux d’Ellie étaient restés...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2877379277.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1098005" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/1896996495.jpg" alt="graham swift,j'aimerais tant que tu sois là,roman,littérature anglaise,famille,couple,mort,culture" /></a>« Il avait essuyé ses larmes et les yeux d’Ellie étaient restés secs. Puis un silence s’était installé entre eux, un silence dans lequel l’expression du visage d’Ellie avait semblé dire : Ne rends pas les choses difficiles, Jack. C’est une nouvelle pénible, ne la rends pas plus pénible. Et il pouvait même voir, alors, que cela aurait pu être plus pénible encore. Tom aurait pu revenir dans une chaise roulante. Il aurait pu revenir comme un gros bébé impotent.<br />Puis Ellie était partie remplir la bouilloire. Il y avait des moments dans la vie qui exigeaient, semblait-il, qu’on remplît une bouilloire. Des bouilloires étaient remplies quotidiennement, sans arrière-pensée, plusieurs fois de suite. Il y avait néanmoins des moments à part. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Graham Swift, </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">J’aimerais tellement que tu sois là</span></em></p>
Tania
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Que tu sois là
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-09-30:3154003
2020-09-30T08:25:00+02:00
2020-09-30T08:25:00+02:00
Dans J’aimerais tellement que tu sois là (2011, traduit de l’anglais...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Dans <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/J-aimerais-tellement-que-tu-sois-la" target="_blank" rel="noopener"><em>J’aimerais tellement que tu sois là</em></a> (2011, traduit de l’anglais par Robert Davreu), <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Graham_Swift" target="_blank" rel="noopener">Graham Swift</a> suit le parcours – à moins que ce soit une dérive – du fils aîné du fermier Michael Luxton, à partir de la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_la_vache_folle" target="_blank" rel="noopener">crise de la vache folle</a> apparue en Grande-Bretagne.</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/533368848.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1098004" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2844297857.jpg" alt="graham swift,j'aimerais tant que tu sois là,roman,littérature anglaise,famille,couple,mort,culture" /></a></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Quand leur bétail apparemment sain doit être abattu, leur père n’a eu aucun geste d’affection pour ses fils Jack et Tom, vingt-trois et quinze ans. <em>« Il avait fait ce qu’il n’avait commencé à faire, de temps à autre, que depuis la mort de sa femme. Il avait regardé fixement ses pieds, le sol sur lequel il se tenait debout, et avait craché. » </em> De quoi précipiter la faillite qui menaçait la ferme Jebb depuis la mort de Vera Luxton, de même que la ferme voisine où Ellie Merrick, devenue la femme de Jack et vivant avec lui dans une villa au bord de la mer, vivait alors avec son père.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Les Luxton ont deux fois leur nom sur le monument aux morts de 1914-1918 et une médaille dont sa mère Vera racontait l’histoire à Jack, quand elle la sortait et l’astiquait, une fois par an, pour la commémoration de novembre à Marleston. Jack a participé pour la dernière fois au jour du Souvenir en 1994, avec son père et sans Tom, déjà parti. Accoucher d’un second fils avait fort affaibli Vera et Jack s’était souvent senti comme le père ou la mère du petit frère, avant que celui-ci se révèle plus intelligent, plus débrouillard et plus audacieux que lui. A l’aube même de ses dix-huit ans, Tom avait fui en même temps le père et la ferme pour s’engager à l’armée, il l’avait annoncé à Jack seul, qui le comprenait.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;"><em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">« ESB, puis fièvre aphteuse. »</span></em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"> C’est Ellie, après la mort de leurs pères respectifs, qui a pris l’initiative de tout vendre et de s’installer sur l’île de Wight où ils- veillent sur <em>« trente-deux unités blanches »</em>, les caravanes de leur camping Lookout. Quand ils apprennent la mort de Tom en Irak, la tension est grande entre Jack et Ellie, d’autant plus qu’elle a eu ces mots : <em>« Eh bien, heureusement que c’est arrivé hors saison. »</em></span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Au moment où Jack, le dernier des Luxton en vie, va se mettre en route pour assister au rapatriement du corps de Tom, tout le passé familial lui revient, les bons souvenirs et les mauvais. Ce silence qui s’est incrusté entre eux après la mort de la mère, entre le père et ses fils, entre les frères, voilà qu’il éloigne aussi Ellie de Jack et Jack d’Ellie. C’est elle qui a pris les rênes de leur existence, mais cette fois, Jack attend autre chose d’elle, plus de soutien, de compréhension, et voilà qu’elle déclare ne pas vouloir l’accompagner à la cérémonie.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« Paysagiste de la mémoire, Graham Swift est aussi un romancier du silence qui refuse parfois de livrer ses clés, afin que son lecteur les découvre lui-même, au chevet de personnages souvent blessés, déboussolés, démunis face à leurs propres énigmes »</em> a écrit André Clavel dans <a title="Belle critique d’André Clavel dans Le Temps (3/5/2013)" href="https://www.letemps.ch/culture/jaimerais-sois-graham-swift-peint-fin-dun-monde-celui-langleterre-rurale" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Temps</em></a>. La mort rôde dans <em>J’aimerais tellement que tu sois là</em>, une atmosphère très éloignée du <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/le+dimanche+des+m%C3%A8res" target="_blank" rel="noopener"><em>Dimanche des mères</em></a>. Le romancier adopte ici le point de vue de Jack, un grand gars taiseux au cœur plus sensible qu’il n’y paraît, et rend palpable le tragique ordinaire, explicitant la réflexion qui ouvre le roman : <em>« La folie n’a pas de limite, pense Jack, une fois qu’elle s’installe. »</em></span></p>
Tania
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Beaucoup
tag:textespretextes.blogspirit.com,2020-04-25:3149364
2020-04-25T08:30:00+02:00
2020-04-25T08:30:00+02:00
« Je sais que nous devons vraiment d’être ce que nous sommes à nos...
<p><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2518811591.jpeg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1089058" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1906595459.jpeg" alt="philippe claudel,l'arbre du pays toraja,roman,littérature française,mort,vie,cinéma,culture" /></a>« Je sais que nous devons vraiment d’être ce que nous sommes à nos parents, certes, à des maîtres d’école, des professeurs peut-être, mais je suis persuadé que nous devons beaucoup dans notre construction intime et affective aux artistes, qu’ils soient morts ou vivants d’ailleurs, et aux œuvres qu’ils ont produites et qui demeurent, malgré leur effacement, malgré le temps qui supprime les sourires, les visages et les corps. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Philippe Claudel,</span><a title="Entre les deux (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/04/23/entre-les-deux-3149362.html" target="_blank" rel="noopener"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"> L’arbre du pays Toraja</span></em></a></p>
JPC
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RIP SARAH MALDOROR
tag:necronomie.blogspirit.com,2020-04-17:3155685
2020-04-17T11:07:31+02:00
2020-04-17T11:07:31+02:00
Une de mes amies vient de partir emmené par le...
<p><a href="http://necronomie.blogspirit.com/media/01/01/64303078.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-253008" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://necronomie.blogspirit.com/media/01/02/2122380012.jpg" alt="SARAH.jpg" /></a></p><p> </p><p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;">Une de mes amies vient de partir emmené par le coronavirus, l’écrivaine réalisatrice Sarah Maldoror.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Je l’avais rencontré peu de temps avant la sortie de Crise et Mutation et m’avait l’immense honneur de venir à une dédicace.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">J’avais été très impressionné par cette femme d’une immense culture qui avait eu en cadeau de mariage une REVOLUTION, la révolution angolaise dont son mari le poète Mario Pinto de Andrade avait été un acteur très important.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Sarah m’avair raconté son histoire avec les blacks panthers, ses cours de cinéma à Moscou avec les anciens maîtres du cinéma russe.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">Un jour, alors nous déjeunions et que nous parlions d’Angela Davis, elle avait sorti son téléphone qu’elle m’avait passé et je m’étais retrouvé au téléphone avec Angela Davis…</span><br /><a href="http://blogsmarketing.adetem.org/admin/posts/Une%20de mes amies vient de partir emmené par le coronavirus, l’écrivaine réalisatrice Sarah Maldoror. Je l’avais rencontré peu de temps avant la sortie de Crise et Mutation et m’avait l’immense honneur de venir à une dédicace. J’avais été très impressionné par cette femme d’une immense culture qui avait eu en cadeau de mariage une REVOLUTION, la révolution angolaise dont son mari le poète Mario Pinto de Andrade avait été un acteur très important. Sarah m’avair raconté son histoire avec les blacks panthers, ses cours de cinéma à Moscou avec les anciens maîtres du cinéma russe. Un jour, alors nous déjeunions et que nous parlions d’Angela Davis, elle avait sorti son téléphone qu’elle m’avait passé et je m’étais retrouvé au téléphone avec Angela Davis… http:/necronomie.blogsmarketing.adetem.org/tag/sarah+maldoror http:/www.slate.fr/story/189588/coronavirus-epidemie-helene-chatelain-sarah-maldoror-deux-femmes-realisatrices-deces"><span style="font-size: 12pt;">http://necronomie.blogspirit.com/tag/sarah+maldoror</span></a></p><p><br /><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://blogsmarketing.adetem.org/admin/posts/Une%20de mes amies vient de partir emmené par le coronavirus, l’écrivaine réalisatrice Sarah Maldoror. Je l’avais rencontré peu de temps avant la sortie de Crise et Mutation et m’avait l’immense honneur de venir à une dédicace. J’avais été très impressionné par cette femme d’une immense culture qui avait eu en cadeau de mariage une REVOLUTION, la révolution angolaise dont son mari le poète Mario Pinto de Andrade avait été un acteur très important. Sarah m’avair raconté son histoire avec les blacks panthers, ses cours de cinéma à Moscou avec les anciens maîtres du cinéma russe. Un jour, alors nous déjeunions et que nous parlions d’Angela Davis, elle avait sorti son téléphone qu’elle m’avait passé et je m’étais retrouvé au téléphone avec Angela Davis… http:/necronomie.blogsmarketing.adetem.org/tag/sarah+maldoror http:/www.slate.fr/story/189588/coronavirus-epidemie-helene-chatelain-sarah-maldoror-deux-femmes-realisatrices-deces">http://www.slate.fr/story/189588/coronavirus-epidemie-helene-chatelain-sarah-maldoror-deux-femmes-realisatrices-deces</a></span></p>
Françoise
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Pourquoi je pleure
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2020-04-17:3149277
2020-04-17T10:21:08+02:00
2020-04-17T10:21:08+02:00
Pourquoi je pleure ce matin ? Christophe est mort. Chansons...
<p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Pourquoi je pleure ce matin ? Christophe est mort. </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Chansons inoubliables, tendres, belles.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Et....</span></p><p><img id="media-1088952" style="margin: 0.2em auto 0.7em; display: block;" title="" src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/00/00/1088784972.jpg" alt="CHRIS COUVERTURE CD.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Avec lui il emporte</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">toute une partie de ma vie.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Ces jours où nous étions trois</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">à l'écouter, l'aimer sans l'avoir même rencontré.</span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1088953" style="margin: 0.2em auto 1.4em; display: block;" title="" src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/00/02/3501538921.jpg" alt="CHRISTOPHE LIVE 2002.jpg" /><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Photos illustrant le CD </span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Christophe à l'Olympia 2002</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">merveilleusement réalisé par l'ami</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">René Ameline, grand ingénieur du son.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Ils se retrouvent aujourd'hui au paradis.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">Si je vous dit que je n'ai pas le courage</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;">de l'écouter, me croirez vous ?</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #008000; font-size: 12pt;"> </span></p><p> </p>
JPC
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Le sacrifice des classes populaires
tag:necronomie.blogspirit.com,2020-03-24:3155659
2020-03-24T14:27:00+01:00
2020-03-24T14:27:00+01:00
La solitude de la compétence extrême ?! Raoult explique comment Emmanuel...
<p><span style="font-size: 12pt;">La solitude de la compétence extrême ?! Raoult explique comment Emmanuel Macron est venu le chercher après sa première annonce publique du 26 février et l’étrange expérience qui a été depuis la sienne dans le cercle d’experts qui conseille le martial président. A la question posée par un journaliste de Marianne : « Y êtes-vous entendu ? », il répond : «<strong> J'y dis ce que je pense, mais ce n'est pas traduit en acte. On appelle cela des conseils scientifiques, mais ils sont politiques. J'y suis comme un extra-terrestre. »</strong></span><br /><span style="font-size: 12pt;">C’est sa certitude, évidemment inconfortable pour les autorités : avec les mesures prises actuellement contre l’épidémie, on marche sur la tête. Nos pays ont renoncé (contrairement aux Chinois et aux Coréens) au dépistage systématique au profit d’un confinement dont le Pr Raoult souligne qu’il n’a jamais été une réponse efficace contre les épidémies. C’est un réflexe ancestral de claustration (comme à l’époque du choléra et du Hussard sur le toit de Giono). Confiner chez eux des gens qui ne sont pas porteurs du virus est infectiologiquement absurde- le seul effet d’une telle mesure est de détruire l’économie et la vie sociale. Un peu comme bombarder une ville pour en éloigner les moustiques porteurs de malaria…</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">La solitude de la compétence extrême ?! Raoult explique comment Emmanuel Macron est venu le chercher après sa première annonce publique du 26 février et l’étrange expérience qui a été depuis la sienne dans le cercle d’experts qui conseille le martial président. A la question posée par un journaliste de Marianne : « Y êtes-vous entendu ? », il répond : « J'y dis ce que je pense, mais ce n'est pas traduit en acte. On appelle cela des conseils scientifiques, mais ils sont politiques. J'y suis comme un extra-terrestre. »<br />C’est sa certitude, évidemment inconfortable pour les autorités : avec les mesures prises actuellement contre l’épidémie, on marche sur la tête. Nos pays ont renoncé (contrairement aux Chinois et aux Coréens) au dépistage systématique au profit d’un confinement dont le Pr Raoult souligne qu’il n’a jamais été une réponse efficace contre les épidémies. C’est un réflexe ancestral de claustration (comme à l’époque du choléra et du Hussard sur le toit de Giono). Confiner chez eux des gens qui ne sont pas porteurs du virus est infectiologiquement absurde- le seul effet d’une telle mesure est de détruire l’économie et la vie sociale. Un peu comme bombarder une ville pour en éloigner les moustiques porteurs de malaria…</span></p><p><a href="http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html"><span style="font-size: 12pt;">http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html</span></a></p>
JPC
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L'interview terrifiante
tag:necronomie.blogspirit.com,2020-03-14:3155645
2020-03-14T17:24:00+01:00
2020-03-14T17:24:00+01:00
Dans une interview accordée à la chaîne britannique...
<p> </p><p> </p><p><span style="font-size: 12pt;"><img id="media-252974" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://necronomie.blogspirit.com/media/00/01/2158607737.2.jpg" alt="coronavirs,covid 18,ebola,grippe,crise,récession,dépression,économie,mort,population,consommation,futur" />Dans une interview accordée à la chaîne britannique Channel 4, le Dr Richard Hatchett, Président-directeur général de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, une alliance internationale basée en Norvège pour développer des vaccins contre les maladies infectieuses, a expliqué les dangers à long terme du COVID-19, non seulement pour l'Europe, mais à l'échelle mondiale:</span><br /><span style="font-size: 12pt;">"La menace est très importante ... De nombreux épidémiologistes parlent du potentiel du virus en termes de taux d'attaque dans le monde qui pourraient se situer entre 50% et 70% de la population mondiale.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">"Il est important de reconnaître que le virus est là et qu'il a un énorme potentiel de perturbation, de provoquer des taux élevés de maladie et même des taux de mortalité élevés ...</span><br /><span style="font-size: 12pt;">"Je ne pense pas que nous ayons affaire à la grippe ici ... c'est un virus qui circule maintenant dans une population qui n"a absolument aucune immunité ... Vous pourriez avoir un taux d'attaque trois fois plus élevé que grippe saisonnière avec un taux de mortalité dix fois plus élevé.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">«La chose la plus préoccupante à propos de ce virus est la combinaison de l'infectiosité et de la capacité de provoquer une maladie grave ou la mort. Nous n'avons pas vu depuis 1918 - depuis la grippe espagnole - un virus qui combinait ces deux qualités de la même manière. virus très létaux - le taux de mortalité d'Ebola dans certains cas est supérieur à 80% - mais ils n'ont pas l'infectiosité de ce virus. Ils n'ont pas le potentiel d'exploser et de se propager à l'échelle mondiale ...</span><br /><span style="font-size: 12pt;">"Je pense que ce que nous voyons est un virus qui est beaucoup, beaucoup plus meurtrier que la grippe, et une population qui y est complètement vulnérable, et nous voyons sa capacité à exploser. Il a augmenté dans certains pays au cours des deux dernières semaines par mille et de nombreux pays voient les cas multiplier par dix ou cent. Il n'y a rien pour empêcher cette expansion de se poursuivre à moins que ces sociétés ne bougent de manière agressive, engagent leur public, mettent en œuvre de multiples interventions de santé publique, y compris l'introduction de la distance sociale .... nous devons modifier notre comportement. Nous devons commencer à le pratiquer maintenant. Nous devons modifier notre comportement de manière à réduire le risque de transmission du virus ... Un défi auquel nous sommes confrontés est que les personnes jeunes et généralement en bonne santé ne percevront pas le risque personnel et ils gouverneront leur comportement en fonction de ce qu'ils perçoivent comme étant leur risque personnel. Je pense que nous devons commencer à penser en termes de risque social. Si j'ai un rhume et que je vais travailler et me serre les mains avec mon collègue plus âgé qui a une maladie chronique, je pourrais être responsable de la mort de ce collègue. Nous devons tous penser à notre responsabilité les uns envers les autres que nous gouvernons notre comportement. Nous ne pouvons pas voir l'épidémie en termes de notre personnel risque, nous devons agir collectivement de manière coopérative ...</span><br /><strong><span style="font-size: 12pt;">Je ne pense pas que ce soit une analogie folle de comparer cela à la Seconde Guerre mondiale ... Je pense que c'est une analogie appropriée et l'état d'esprit dans lequel les gens doivent entrer ...</span></strong><br /><span style="font-size: 12pt;">Nous ne voyons aucun moyen qu'un vaccin puisse être disponible beaucoup plus rapidement que 12 à 18 mois, et même s'il devait être disponible dans 12 et 18 mois, ce serait littéralement le record du monde pour le développement et la livraison d'un vaccin Nous n'aurions pas sept milliards de doses de ce vaccin en 12 mois.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">C'est un virus qui va être avec nous pendant un certain temps. Il y a beaucoup d'épidémiologistes qui croient que ce virus est susceptible de devenir endémique à l'échelle mondiale et d'être avec nous à perpétuité ... Je pense que c'est un virus auquel nous allons avoir affaire pendant des années.</span><br /><span style="font-size: 12pt;">C'est la maladie la plus effrayante que j'aie jamais rencontrée dans ma carrière. Cela inclut Ebola, le MERS et le SRAS. C'est effrayant en raison de la combinaison entre l'infectiosité et une létalité qui semble être beaucoup plus élevée que la grippe."</span></p>
Christiane Riedel
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LES RÊVES ET LES DÉFUNTS
tag:christiane-riedel.blogspirit.com,2019-11-01:3143232
2019-11-01T19:38:00+01:00
2019-11-01T19:38:00+01:00
Chères blogueuses, chers blogueurs Le calendrier des fêtes...
<p lang="zxx"> </p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Chères blogueuses, chers blogueurs</span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Le calendrier des fêtes vient me rappeler que nous voici au 1<sup>er</sup> novembre, à la fête de la Toussaint, consacrée au souvenir des défunts et des saints.</span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1077896" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/02/02/2470726912.jpg" alt="5425166970_1cb6e52dfruines d'Eldena.jpg" /></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">En cette occasion, je viens de lire un article daté d'hier le 31 octobre, article fort intéressant sur le site chrétien international " Aleteia". Il y est question des rêves avec les défunts. (1) </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Alors, immédiatement, j'ai eu envie de vous en parler.</span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Je viens d'avoir l'immense satisfaction de constater que les prêtres commencent à s'intéresser aux rêves. </span></span><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ainsi le père exorciste Paul Marie <span style="font-size: x-large;">*</span> évoque le sujet des communications entre les vivants et les morts.(1) </span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Il souligne que ces pratiques ne sont pas admissibles et que, depuis environ 2600 ans, dialoguer avec les morts est interdit dans la Bible, dans le livre du Deutéronome, ch. 18, v. 9 et suivants. </span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Cet interdit n'est pas sans raison. </span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Que deviennent en effet la relation et le dialogue personnels avec Dieu, si des entités autres s'introduisent, rivalisent et finalement usurpent dans l'âme la place qui est due à Dieu ? À ce dieu "jaloux", qui par ses prodiges prouve sa suprématie et exige l'exclusivité ?</span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">N'y a-t-il donc aucun moyen de communication possible entre ceux qui sont sur terre et ceux qui sont dans l'au-delà ? Existerait-il, peut être, quand même, un seul cas, "un exemple" de "bonne pratique", qui permettrait d'être en relation avec les disparus ? </span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Eh bien oui.</span></span></p><p lang="zxx"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et voici ce que relate le père Paul Marie :</span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000;">"À l’occasion de son anniversaire, une jeune femme perdit son frère subitement. Or cette sœur était très liée à son frère, et elle a vécu ce deuil de façon très profonde. Elle priait souvent pour lui</span>. </span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Un jour, dans son sommeil, il lui est apparu, il avait un très beau visage de jeune homme, paisible, serein, mais triste, un peu en souffrance…</span></span></span></p><p style="text-align: center;"><img id="media-1077897" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/00/3988771293.jpg" alt="rencontre.jpg" /></p><p lang="zxx"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et le prêtre ajoute :</span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #990066;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Dieu peut permettre que, pendant le sommeil, nous ayons un songe où les défunts viennent nous visiter pour nous réconforter ou faire appel à notre collaboration."</strong></span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Je ne cache pas ma joie de lire le récit touchant de cette expérience, même si le père Paul Marie la rapporte très sobrement. </span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et maintenant, me permettez-vous de vous raconter à mon tour une expérience semblable, l'expérience bouleversante qui fut la mienne après la mort de ma mère ?</span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">J'avais seize ans.</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Ma mère était morte quelques semaines plus tôt. Elle avait eu un cancer au cerveau et avait été opérée. Mais, la tumeur avait gravement touché le cerveau et le chirurgien fut obligé de nettoyer très profondément. Après l’opération, ma mère, revenue à la maison, perdit le mouvement et la parole. Paralysée, muette, elle décéda trois mois plus tard.<br />Peu après, une nuit, je rêvai :<br /><span style="color: #0066ff;">J’étais dans une chambre que je ne connaissais pas. Je voyais ma mère allongée dans un lit, sous les draps. </span></span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Je pleurais. </span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Et puis... à mon immense stupéfaction... je vis ma mère... bouger.<br />Elle s’assit dans le lit. </span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Complètement perturbée, je me dis : </span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">" - Ce n’est pas possible : </span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">- primo, ma mère était paralysée, donc elle ne peut pas bouger ;<br />- secundo, elle est morte, donc elle peut encore moins bouger."<br />Ahurie, je vis alors ma mère poser ses pieds par terre, se lever et se mettre à marcher.</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Je raisonnai à nouveau:</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">" - Ce n'est pas possible : </span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">- primo ma mère était paralysée, donc elle ne peut pas bouger.</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #0066ff;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">- secundo, elle est morte, donc elle peut encore moins bouger."</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0066ff;">Sidérée, je la </span><span style="color: #0066ff;">vis</span><span style="color: #0066ff;"> venir vers moi en riant, et, m'ouvrant </span><span style="color: #0066ff;">tout grand </span><span style="color: #0066ff;">les bras, elle me dit joyeusement :<br />- « </span><span style="color: #0066ff;">Mais </span><span style="color: #0066ff;">Christiane, je suis vivante, je suis vivante ! </span></span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Je me suis réveillée, remplie de bonheur.</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Depuis, la vie après la mort est devenue pour moi une évidence.</span></span></span></p><p lang="zxx" align="left"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Que les défunts puissent venir dans les rêves parler aux vivants, eh bien, mon rêve n'en est qu'un exemple parmi une multitude ! <br />Les deux rêves que je viens de vous exposer se passent d’interprétation et parlent en direct, sans énigme. Ce genre de rêves est connu depuis toujours et partout, il est fréquent et, si vous êtes attentifs, vous rencontrerez autour de vous des rêveurs qui, eux aussi, ont reçu des messages semblables.</span></span></span></p><p lang="zxx"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-1077895" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://christiane-riedel.blogspirit.com/media/01/02/1688390196.jpg" alt="1128836778.jpg" width="392" height="384" /></p><p lang="zxx"> </p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Notes</strong></span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: x-large;">*<span style="font-size: medium;"> Le père Paul Marie est r</span><span style="font-size: medium;">ecteur d’un sanctuaire marial en Italie et exorciste depuis 25 ans au diocèse de Beauvais et de Modène, </span><span style="font-size: medium;">il</span><span style="font-size: medium;"> est également président de l’Association internationale pour la Délivrance (IAD).</span></span></span></span></p><p lang="zxx"> </p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Documents sur internet</strong></span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">(1) Interview du père Paul Marie</span></span></span></p><p lang="zxx"><a href="https://fr.aleteia.org/2019/10/31/peut-on-parler-avec-les-morts/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">https://fr.aleteia.org/2019/10/31/peut-on-parler-avec-les-morts/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications</span></span></a></p><p lang="zxx"> </p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Jai déjà fait le récit de mon expérience sur le blog, dans une étude d'une dizaine d'articles sur les rêves prémonitoires.</span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><a href="http://christiane-riedel.blogspirit.com/apps/search?s=mais+Christiane+je+suis+vivante&search-submit-box-search-3477=OK">http://christiane-riedel.blogspirit.com/apps/search?s=mais+Christiane+je+suis+vivante&search-submit-box-search-3477=OK</a> </span></span></span></p><p lang="zxx"> </p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;"><strong>Illustrations</strong></span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Les ruines d'Eldena du peintre romantique allemand Caspar David Friedrich</span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Rencontre : espritsciencemetaphyique.com/proche-decede.htlm</span></span></span></p><p lang="zxx"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: Arial, sans-serif;"><span style="font-size: medium;">Croix dans la solitude, tableau du peintre américain Thomaq Cole, 1801-1848</span></span></span></p>
phalexandre
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Wellin : conférence ”La vie, la mort, osons en parler” organisée par le CCCA le 8 novembre...
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2019-10-26:3234953
2019-10-26T06:17:00+02:00
2019-10-26T06:17:00+02:00
La vie, la mort… Osons en parler… Dans le cadre d’une...
<p style="text-align: center;"><a href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/3921799483.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-460984" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2884140804.jpg" alt="vie mort.jpg" /></a></p><p style="text-align: center;"><strong><u><span style="font-size: 22.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">La vie, la mort… Osons en parler…</span></u></strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">Dans le cadre d’une conférence, le Conseil Consultatif Communal des Aînés de Wellin (CCCA) abordera comme sujet « La fin de vie ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">Le but est de vous informer sur les dispositions légales que le législateur a prévu en cette matière délicate.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"><img style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/3495734085.JPG" alt="3495734085.JPG" width="170" height="167" />Cette soirée sera menée par Madame Jacqueline HERREMANS, Présidente de l’ADMD (<strong>A</strong>ide au <strong>D</strong>roit à <strong>M</strong>ourir dans la <strong>D</strong>ignité), Membre du Comité Consultatif de Bioéthique, Membre de la Commission d’évaluation et du contrôle de la loi relative à l’euthanasie et Avocate au Barreau de Bruxelles.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">D’autres professionnels du milieu d’accompagnements des personnes en fin de vie seront également présents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';">La soirée se terminera par la possibilité de poser des questions aux intervenants autour du verre de l’amitié.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Comic Sans MS';"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></span></p><p align="center"><span style="font-size: 14pt;"><strong><u><span style="font-family: 'Comic Sans MS';">Lieu de la conférence</span></u></strong><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"> : Maison des Associations - Rue de Beauraing, 172 - 6920 Wellin</span></span></p><p align="center"><span style="font-size: 14pt;"><strong><u><span style="font-family: 'Comic Sans MS';">Date</span></u></strong><span style="font-family: 'Comic Sans MS';"> : Le vendredi 8 novembre 2019 à 19h00 - Entrée gratuite</span></span></p><p align="center"><span style="font-size: 14pt;"><strong><u><span style="font-family: 'Comic Sans MS'; background: yellow;">Infos et renseignements</span></u></strong><span style="font-family: 'Comic Sans MS'; background: yellow;"> : 0478/92.72.30</span><span style="font-family: 'Comic Sans MS'; background: yellow;"> (Alain Alexis – Président CCCA) ou 0476/92.63.45 (Arlette Vryghem)</span></span></p><p align="center"><span style="font-size: 16pt; font-family: 'Comic Sans MS'; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><img src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></span></p>
phalexandre
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Wellin : décès de Monsieur Joseph Simar (”l'ami Jo”)...
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2019-10-22:3234954
2019-10-22T12:14:00+02:00
2019-10-22T12:14:00+02:00
C'est avec une grande tristesse que je vous fais part du décès de...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/1571754393.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-461262" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1624522283.jpg" alt="jo simar.jpg" width="388" height="423" /></a>C'est avec une grande tristesse que je vous fais part du décès de "l'ami Jo". Hospitalisé récemment, Joseph Simar s'est éteint</span> <span style="font-size: 14pt;">dans son sommeil la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 86 ans. Il avait participé, avec succès, pendant plus de trois ans, au blog de Wellin au travers de sa rubrique "Les brèves de l'ami Jo" (Vous pouvez retrouver toutes ses "brèves" en <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://wellin.blogs.sudinfo.be/les-breves-de-jo-simar/" target="_blank" rel="noopener">cliquant ici</a></span>).</span></span><span style="font-size: 14pt;"> <span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;">Nous présentons nos plus sincères condoléances à son épouse Andrée, à sa famille, ses proches et à ses nombreux amis... C'est une figure Wellinoise qui nous quitte. Merci et bon voyage, Jo...</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><span style="text-decoration: underline;"><strong>N.B.</strong></span> : Les visites auront lieu à son domicile (rue Fond-des-Vaulx, 48) ces jeudi 24 et vendredi 25 de 16h00 à 19h00. La cérémonie religieuse se tiendra à l'église de Wellin ce samedi 26 octobre à 10h00...</span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt; background-color: #ffff00;"><span style="text-decoration: underline;">L'annonce nécrologique</span> : <span style="color: #0000ff;"><a id="media-461476" style="color: #0000ff; background-color: #ffff00;" href="http://static.blogs.sudinfo.be/media/98/2191466200.2.jpg" target="_blank" rel="noopener">cliquez ici</a></span></span></strong></span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Relais
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-07-02:3139506
2019-07-02T20:20:00+02:00
2019-07-02T20:20:00+02:00
« Comme il s’était trouvé, il y avait un mois de cela, avec de...
<p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/3054040626.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1069861" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/256728612.jpg" alt="Tolstoï Payot.jpg" /></a>« Comme il s’était trouvé, il y avait un mois de cela, avec de jeunes camarades qui sortaient de l’école des cadets, il avait fait exprès de voyager le plus lentement possible, jugeant qu’il était aux derniers jours de sa vie ; à chaque relais, il étalait son lit, sa cantine et organisait des parties de préférence ; le registre des réclamations lui servait de passe-temps et il était très content quand on lui refusait des chevaux. </span></em></p><p><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Assurément, il aurait été un héros s’il avait pu se transporter directement de P. aux bastions, mais maintenant il avait à traverser de grandes souffrances morales, pour devenir l’homme calme et patient dans les travaux et à l’heure du danger, que nous sommes habitués à voir sous les traits de l’officier russe. L’enthousiasme aurait eu bien de la peine à renaître en lui. »</span></em></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Léon Tolstoï, </span><em><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Sébastopol en août</span></em></p>
Tania
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Récits de Sébastopol
tag:textespretextes.blogspirit.com,2019-07-01:3139483
2019-07-01T08:30:00+02:00
2019-07-01T08:30:00+02:00
A l’âge de 26 ans, Léon Tolstoï a participé à la défense de Sébastopol ,...
<p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">A l’âge de 26 ans, <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Tolsto%C3%AF#L'écrivain_soldat" target="_blank" rel="noopener">Léon Tolstoï</a> a participé à la <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_S%C3%A9bastopol_(1854-1855)" target="_blank" rel="noopener">défense de Sébastopol</a>, la base navale russe, dont la chute a mis fin à la guerre de Crimée. Cette dernière expérience militaire lui a inspiré <a title="Site de l'éditeur" href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/les-r%C3%A9cits-de-s%C3%A9bastopol-9782228923972" target="_blank" rel="noopener"><em>Les récits de Sébastopol</em> </a>(1855, traduits du russe par Louis Jousserandot). Il s’était précédemment battu dans le Caucase contre les rebelles ; il s’en souviendra plus tard dans <em>Les Cosaques</em> (1863).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3486624616.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1069788" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3191320466.jpg" alt="tolstoï,récits de sébastopol,littérature russe,guerre de crimée,1854-1855,combat,souffrance,mort,peur,courage,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: 8pt;">Franz Roubaud, <a title="Panorama 1854-1855" href="https://en.wikipedia.org/wiki/Franz_Roubaud#/media/File:Panorama1854-1855.jpg" target="_blank" rel="noopener"><em>Le siège de Sébastopol</em></a>, 1904 (détail)</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>Sébastopol en décembre</em> (1854) s’ouvre au lever du jour : <em>« De la rade arrivent une brume et le froid. Il n’y a pas de neige, le sol est noir partout, mais la gelée matinale vous coupe le visage et craque sous les pas, et le murmure incessant et lointain de la mer, interrompu de temps à autre par les volées du canon à Sébastopol, rompt seul le silence du matin. »</em> Le récit passe bientôt à la deuxième personne : <em>« Il n’est pas possible qu’à la pensée que vous êtes, vous aussi, à Sébastopol, vous ne vous sentiez pas l’âme envahie d’un certain sentiment de vaillance et d’orgueil et que le sang ne coure pas plus vite dans vos veines… »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Le narrateur décrit des vaisseaux, la foule sur le quai – <em>« des soldats en gris, des matelots en noir, des femmes aux vêtements bigarrés ».</em> Des paysans vendent à boire et à manger près des affûts de canons, des chevaux, des chariots… <em>« Vous cherchez vainement sur les visages des traces d’agitation, d’effarement, même de cet enthousiasme, de cette résolution des gens décidés à mourir ; vous ne voyez rien de pareil, mais des gens comme on en voit tous les jours, occupés tranquillement de leur besogne quotidienne (…). »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Il interroge un vieux soldat amputé d’une jambe : <em>« La première chose à faire, Votre Noblesse, voyez-vous, c’est de n’y pas penser tant ; quand on n’y pense pas, ce n’est rien du tout. »</em> Des blessés, des visages douloureux, des médecins <em>« les bras sanglants jusqu’au coude »</em>, très vite, la guerre se présente <em>« sous sa forme réelle, le sang, les souffrances, la mort… »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Sans s’attarder aux récits d’auberge, il préfère franchir une barricade et se rapproche d’une éminence où il y a beaucoup moins de monde et <em>« plus du tout de femmes ».</em> Sifflement d’un boulet ou d’un obus, bruit de canonnade, soldat qui patine dans la boue sur la pente, l’avancée est impressionnante et plus encore cet espace <em>« libre, creusé de trous et boueux, environné de tous les côtés de gabions, de remblais, de souterrains, de plates-formes, de casemates où se dressent de gros canons de fonte et des boulets en piles régulières. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Arrivé à la redoute Iazonov, il lui faut continuer pour atteindre le quatrième bastion. Il observe le calme apparent de marins qui jouent aux cartes à l’abri d’un parapet, l’enthousiasme de soldats qui ont tiré le canon avec adresse. Puis un sifflement de bombe, les gémissements après l’explosion, la voix des mourants – l’horreur de la guerre.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Six mois plus tard, en mai 1855, <em>« des milliers d’êtres ont été froissés dans leur amour-propre, des milliers ont été satisfaits dans leur orgueil, des milliers se sont reposés dans les embrassements de la mort. »</em> La différence entre les aristocrates et les autres se ressent de toutes les manières : vêtements, confort, langage, prérogatives… Le prince Galtsine : <em>« J’avoue que je ne puis croire qu’avec du linge non blanchi et sans s’être lavé les mains, on soit capable de courage. On sait bien qu’on ne peut pas avoir cette belle bravoure de gentilhomme. »</em> Ce qui se verra démenti.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Quel défi de soigner, de panser qui peut guérir, de laisser derrière soi qui ne guérira pas… Soldat ou officier, chacun a sa manière d’avoir peur sans le laisser voir, de la tromper. Dans l’horreur glacée, on se demande qui sera tué, où l’on sera touché… Bombes, civières, corps ensanglantés, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/tolstoï" target="_blank" rel="noopener">Tolstoï</a> raconte la guerre sans détourner les yeux. Il s’en souviendra en écrivant <em>Guerre et Paix</em>.</span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><em>Sébastopol en août,</em> le plus long des trois récits, raconte la fin d’un siège de onze mois : <em>« Sur toute la ligne des bastions de Sébastopol, où, pendant tant de mois, avait bouillonné une vie d’une extraordinaire énergie, qui avaient vu pendant tant de mois des héros se succéder dans la mort les uns après les autres, inspirer pendant tant de mois aux ennemis la terreur, la haine et finalement l’admiration, sur ces bastions, plus personne maintenant nulle part. Tout y était maintenant mort, farouche, terrible, mais non silencieux ; tout s’y écroulait encore. »</em></span></p><p><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;">Comme l’écrit <a title="Lecture de Dirlandaise (Critiques libres)" href="http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/26570" target="_blank" rel="noopener">Dirlandaise</a>, ce dernier récit <em>« est un véritable chef-d’œuvre. Tolstoï y met en scène deux frères qui se retrouvent à combattre dans l’enfer de Sébastopol et connaissent chacun un sort tragique. Volodia, le plus jeune, est particulièrement attachant. Il est tourmenté à l’idée d’être un lâche mais, lorsque l’heure vient de s’exposer au danger, il réalise que ses soldats le sont encore plus que lui, ce qui remonte son amour-propre et lui fait accomplir des actes défiant toute prudence, dans le but de se prouver à lui-même son courage et sa loyauté envers la patrie. »</em></span></p>
Françoise
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Bon appétit...
tag:legranddeblocage.blogspirit.com,2019-05-22:3138255
2019-05-22T11:42:53+02:00
2019-05-22T11:42:53+02:00
Notre ministre de la santé, suite au désordre de l'affaire Lambert,...
<p style="text-align: center;"><img id="media-1067602" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://legranddeblocage.blogspirit.com/media/02/00/558809764.jpg" alt="mara des bois.jpg" /></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">Notre ministre de la santé,</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">suite au désordre de l'affaire Lambert,</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">nous conseille vivement d'informer nos proches</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">de notre dernière volonté.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">Voici la mienne...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">SI JE DEVENAIS</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">ASPERGE, BROCOLI, POMME DE TERRE</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">OU</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">POMME, POIRE ABRICOT, FRAISE...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">MANGEZ MOI...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: #ff0000; font-size: 14pt;">BON APPÉTIT.</span></p>
heure-bleue
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Dites moi, où et en quel pays ?
tag:heure-bleue.blogspirit.com,2019-01-11:3128341
2019-01-11T10:20:00+01:00
2019-01-11T10:20:00+01:00
Une femme de quatre-vingts ans est morte dans un camp de migrants. Elle...
<p style="text-align: center;"><img id="media-1057315" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://heure-bleue.blogspirit.com/media/01/02/1144756538.jpg" alt="migrants,mort,égoïsme" /></p><p><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Une femme de quatre-vingts ans est morte dans un camp de migrants.<br />Elle sortait de l'hôpital.<br />On a préféré la laisser mourir dehors.</strong></span></p><p><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Une cagnotte a été mise en place pour la faire enterrer au Kosovo, là où elle est née.<br />C'est bien.<br />La faire vivre correctement dans un endroit chauffé, ce n'aurait pas été mieux ?</strong></span></p><p><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Les centre des impôts croulent sous les demandes des retraités.<br />Ils ont déjà subi de nombreuses ponctions et se retrouvent avec des impôts sans commune mesure avec leur retraite.<br />Que leur répond on ? "Vous serez remboursés en décembre."<br />Comme si le supermarché allait attendre la fin de l'année pour être payé...</strong></span></p><p><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Et il y a tant d'autres mesquineries.<br />De ces petites phrases d'hommes politiques qui nous traitent de paresseux, nous disent de traverser la rue pour trouver du travail.<br />Venant d'eux, si peu nombreux à assister aux séances, c'est indécent.<br /></strong></span><span style="font-family: comic sans ms,sans-serif; font-size: 12pt;"><strong>Depuis que j'ai appris sa mort, je pense à cette femme de quatre-vingts ans.<br />Laisser mourir quelqu'un dans la rue, ça n'a pas de nom, c'est indigne !<br />Et dire que ces gens là se permettent de nous faire la morale...</strong></span></p>
Edouard
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L'amour au-delà de la mort (Daniel de Roulet)
tag:blogres.blogspirit.com,2018-05-03:3324741
2018-05-03T02:46:00+02:00
2018-05-03T02:46:00+02:00
par Jean-Michel Olivier On connaît le rapport ambivalent que Daniel...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif; font-size: 12pt;"><em>par Jean-Michel Olivier</em></span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://blogres.blogspirit.com/media/01/02/1755727991.2.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234400" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogres.blogspirit.com/media/00/00/323478019.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>On connaît le rapport ambivalent que Daniel de Roulet entretient avec son pays : relation d'amour-haine qui est au cœur de plusieurs de ses livres. Le peintre Ferdinand Hodler, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort et à qui de Roulet adresse une série de belles lettres, cristallise parfaitement cette ambivalence. D'abord peintre d'histoire et d'allégories, célébré par la droite patriotique (Christophe Blocher est le plus grand collectionneur de ses toiles) Hodler est considéré par de Roulet comme un « peintre helvétique et besogneux »*. On craint alors le pire. Heureusement, tout va changer avec la rencontre d'une belle Parisienne, Valentine Godé-Darel, qui va devenir son modèle, puis sa maîtresse, et donner un élan nouveau — et pour tout dire moderne — à sa peinture. </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Que s'est-il donc passé ? </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">De Roulet mène l'enquête à Paris, puis à Genève et à Vevey (où séjourne Valentine). Il reconstitue sous nos yeux la vie du peintre, fils de paysans bernois, marqué par la mort, l'acharnement au travail, le désir de reconnaissance. Influencé par des artistes comme Albert Anker, Alexandre Calame et Gustave Courbet, le Hodler de la première époque peint des allégories, des scènes symboliques (son célèbre tableau <em>La Nuit</em> fait sensation au Salon du Champ de Mars en 1891 à Paris). <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/00/2647636104.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234298" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/00/198325549.jpg" alt="92px-Fernidand_Hodler_-_The_Woodcutter_-_Google_Art_Project.jpg" /></a>Il célèbre les hallebardiers suisses ou les bûcherons, images du labeur et de la force. Il y a quelque chose d'épique dans ses peintures murales marquées par l'influence du peintre français Puvis de Chavannes.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/00/2081309145.8.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234299" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/00/1915680420.27.jpeg" alt="images-1.jpeg" /></a>C'est alors qu'il rencontre Valentine : le fils de paysans bernois tombe amoureux d'une mondaine parisienne (par ailleurs, également peintre). Elle lui sert de modèle, puis décide de le rejoindre en Suisse. C'est peu dire que Hodler va la portraiturer sous tous les angles, dans toutes les lumières, sous toutes ses coutures. On compte plus de 100 toiles et plusieurs centaines de dessins de Valentine, à la fois objet et sujet d'un amour fou.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/00/2602054058.3.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234300" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/00/00/2023765398.3.jpeg" alt="Unknown-1.jpeg" /></a>De Roulet suit pas à pas leur histoire, le premier rendez-vous, les escapades amoureuses. Pour les dire, il retrouve les mots les plus justes, et parfois les plus simples : on dirait que la force que célébrait Hodler dans ses premières toiles s'est muée en passion amoureuse, une passion inquiète et obsessionnelle. Parlant de Hodler, de Roulet parle aussi de lui-même, bien sûr, car le peintre bernois est lié de près à son histoire familiale, ce qui rend le propos encore plus fort et plus percutant. Il y a un véritable enjeu dans ces lettres adressées à un peintre célèbre qu'on ne connaît peut-être pas assez.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Et puis survient la maladie. Une maladie violente et incurable : Valentine souffre d'un cancer des ovaires. À compter de ce jour, Hodler multiplie les visites, à Vevey, puis à Lausanne, au chevet de son amoureuse. Il prend toujours avec lui ses pinceaux et ses crayons. <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/01/2419449670.7.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234301" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/01/01/1072060335.12.jpeg" alt="images-3.jpeg" /></a>Il va faire de Valentine non l'objet de sa peinture (pas de vol, ni de viol dans sa démarche), mais le sujet d'une lutte à mort contre la mort. Il va peindre l'agonie de sa maîtresse, non en voyeur, mais en témoin et en exorciste. Il va peindre la vie et l'amour jusqu'à ses ultimes limites. La limite de ses forces. C'est pourquoi ces portraits de Valentine, images de la souffrance et du combat, sont si bouleversantes. Daniel de Roulet rend parfaitement compte de cette lutte à mort (et perdue d'avance) contre une maladie implacable.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><br /><a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/02/307310942.14.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234303" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/02/349057970.38.jpeg" alt="images.jpeg" /></a>Pendant toute l'agonie de Valentine, entre deux visites à sa maîtresse, Hodler va peindre le Léman comme aucun peintre ne l'avait peint jusque-ici. Compositions à l'équilibre parfait. Harmonie sans pareille des bleus et des blancs, le lac étant le miroir du ciel encombré de nuages. Ces tableaux sublimes forment une sorte de contrepoint à l'agonie de Valentine. <a href="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/01/194024233.7.jpeg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-234304" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jmolivier.blog.tdg.ch/media/02/01/4105864202.10.jpeg" alt="images-2.jpeg" /></a>Dans les deux cas, une obsession de l'horizontalité : la mort de sa maîtresse, qui avance à pas de loup, et la sérénité du lac, comme une eau dormante. Une consolation. Une méditation. Le contraste est frappant. Les deux séries de tableaux apparaissent comme les deux faces d'un diptyque. </span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce petit livre foisonnant et précis, qui touche juste, par son style et son adresse. Ces lettres sont belles, parfois savantes et érudites (on y apprend beaucoup de choses sur la vie de Ferdinand Hodler), toujours touchantes. Elles rendent compte, à leur manière, d'une relation qui a bouleversé non seulement la vie de deux êtres humains, mais également l'histoire de la peinture. Hodler, qui va mourir deux ans après Valentine, ne s'est jamais remis de la perte de sa maîtresse.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Rappelons que Ferdinand Hodler est à l'honneur du Musée Rath, à Genève (près d'une centaine d'œuvres), et du Musée d'Art de Pully. Deux expos à ne pas manquer !</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><strong><span style="font-family: georgia, palatino, serif;">* Daniel de Roulet, <em>Quand nos nuits se morcellent, Lettres à Ferdinand Hodler,</em> Zoé, 2018.</span></strong></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
hommelibre
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Mort d’Alexia : il n’y a qu’une victime
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2018-01-31:3300263
2018-01-31T13:24:00+01:00
2018-01-31T13:24:00+01:00
Mensonge Il ne faut pas pousser le bouchon, même si, comme la...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/3716512702.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-231733" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/3132433885.jpg" alt="alexia daval,mort,violence psychologique,mensonge,lola,victime,schiappa," /></a>Mensonge</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il ne faut pas pousser le bouchon, même si, <span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><a style="color: #800000; text-decoration: underline;" href="http://www.lessentiel.lu/fr/news/france/story/Alexia-pouvait-avoir-des-acces-de-violence--18331737" target="_blank" rel="noopener noreferrer">comme la presse le relate</a></span> depuis les aveux du mari, sa femme était la personnalité dominante du couple. Et même si lui a été objet de violences psychologiques répétées dans son ménage, selon ses avocats. Il se sentait rabaissé et humilié. Et lors d’une nouvelle dispute il aurait dépassé son seuil de tolérance. Du moins d’après leurs déclarations les plus récentes.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">« <span style="color: #6b6666;">D’après Me Randall Schwerdorffer, <span style="text-decoration: underline;"><a style="color: #6b6666; text-decoration: underline;" href="http://www.sudouest.fr/2018/01/31/meurtre-d-alexia-daval-les-parents-n-avaient-rien-remarque-d-alarmant-4159897-4697.php" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span class="s3">dont les propos font polémique</span></a></span>, son client est passé à l’acte après "des mots de trop, la crise de trop". "Ils avaient une relation de couple avec de très fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, il se sentait rabaissé, écrasé. C’est un couple dont malheureusement l’un des conjoints était violent mais ce n’est pas celui auquel on pense, c’est à dire qu’Alexia, en période de crise, pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants à l’encontre de son compagnon. </span>»</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce drame pourrait être un exemple de la violence faite à un homme qui, une fois retournée, devient une violence faite à une femme. Ce pourrait donc bien être une violence partagée, co-créée, où chacun est à la fois, de manière successive, victime et bourreau.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">N’empêche: quelques soient les circonstances qui ont abouti à ce drame, on ne peut affirmer qu’il y a deux victimes. Il y a une morte, et un meurtrier qui a avoué: il ne peut donc y avoir qu’une seule victime. Et comme le dit l’avocat de la famille, Me Florand: « <span style="color: #6b6666;">Il y a eu une dispute très violente. Mais ça ne peut jamais être une circonstance atténuante, ça peut permettre de comprendre le passage à l’acte, mais ça ne peut pas être une circonstance atténuante.</span> »</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Nous sommes d’accord.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/2577656365.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-231734" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2897576078.jpg" alt="alexia daval,mort,violence psychologique,mensonge,lola,victime,schiappa," /></a>Apitoyer</strong></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">À côté du drame lui-même il y a trois mois d’un ahurissant mensonge. Le mari a été présent à toutes les étapes de l’affaire, se montrant dévasté et en larmes à la télévision. Il a été soutenu comme s’il était lui-même victime. Il semblait crédible. Alors que tout cela n’était que mise en scène et mensonge.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cela me rappelle <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2014/07/17/a-perpignan-lola-reconnait-avoir-menti-sur-son-viol-257970.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;"><em>l’affaire</em> <em>Lola</em> à Perpignan</span></a>. Victime supposée de viol dans la rue, une marche blanche avait été organisée en sa faveur. Son mensonge a tenu un mois devant les médias avant qu’elle n’avoue avoir tout inventé.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour le reste l’affaire Daval est un dossier comme on en voit fréquemment aujourd’hui dans certains pays: l’instruction n’est plus un secret et toutes les informations, vraies ou non, ainsi que toutes les hypothèses, s’élaborent dans la rue ou sur internet bien avant qu’un vrai procès n’ait lieu.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">On en saura peut-être davantage lors de ce procès. Mais est-il raisonnable de prétendre qu’il y avait deux victimes? Non: c’était au mari de réagir s’il était violenté psychologiquement. Tuer n’est pas une option: on peut aussi partir. Ou dénoncer. Ou en parler avec des proches. Mais pas tuer.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Enfin, les déclarations de la secrétaire d’État Marlène Schiappa et d’autres féministes montrent quel usage médiatique généralisé pourra être fait de ce drame: la violence faite aux femmes. Elles s’approprient déjà du cadavre et refusent d’emblée la défense du meurtrier. Elle veut faire rentrer Alexia dans les cases prévues par la victimisation habituelle alors qu’elle ne connaît pas plus le dossier que nous. Le drame familial privé ne lui suffit pas. Madame la secrétaire d’État n’a aucune retenue.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Après le mari, ce sont donc les organisations féministes qui vont tenter d’apitoyer l’opinion. Nous, lecteurs et lectrices, nous devons rester prudents. Apitoyer ne prouve rien, comme le démontrent les larmes étranges du mari d’Alexia ou celles de Lola de Perpignan.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><div style="display: block; position: relative;"><div style="padding-top: 56.25%; text-align: justify;"><iframe width="300" height="150" style="width: 100%; height: 100%; position: absolute; top: 0px; bottom: 0px; right: 0px; left: 0px; border: none;" src="http://www.bfmtv.com/static/nxt-video/player.html?video=5722760683001&brand=BFMTV&url=http://www.bfmtv.com/police-justice/l-avocat-de-jonathann-daval-evoque-des-violences-d-alexia-daval-a-l-encontre-de-son-mari-1362186.html" allowfullscreen="allowfullscreen" webkitallowfullscreen="webkitallowfullscreen" mozallowfullscreen="mozallowfullscreen" data-mce-fragment="1"></iframe><br /><br /></div></div><p class="p1" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span class="s1" style="font-family: georgia, palatino, serif;">Nous préparerait-on une affaire Jacqueline Sauvage à l’envers? Le meurtrier a-t-il agi dans une une sorte de légitime défense face à son épouse? Au point où l’un de ses avocats puisse affirmer qu’il y a deux victimes dans cette affaire?</span></span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt;"><span style="font-family: georgia, palatino, serif;"> </span></span></p>
phalexandre
http://blogdewellin.blogspirit.com/about.html
Lomprez (Wellin) : pourquoi y-a-t-il un avion sur le monument aux morts?
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2018-01-15:3234354
2018-01-15T06:30:00+01:00
2018-01-15T06:30:00+01:00
Les plus curieux et attentifs d'entre vous auront déjà remarqué ce...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1642965047.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-396691" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/2790369806.2.jpg" alt="wellin,lomprez,commune,monument,mort,avion,mémorial,sohier,canadien,allié,bombardier,écrasé,froidlieu,1943,aviateur,puvrez,andré,fagne,lester,kenneth,plank,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,philippe,alexandre" /></a>Les plus curieux et attentifs d'entre vous auront déjà remarqué ce détail : un avion, vraisemblablement en difficulté, figure sur le monument aux morts de Lomprez. Toutefois, aucune inscription ne donne de précisions quant à cette présence, pas plus que les noms des victimes et combattants inscrits sur le monument. Dernièrement, Monsieur André Puvrez de Barzin, lui-même ancien aviateur, m'a fourni la clef pour comprendre ce bas relief (merci à lui!). Je vous livre donc les informations que j'ai pu recueillir à ce sujet et qui ne sont sans doute connues que des plus anciens...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;">Il s'agissait de rappeler par cette gravure un événement dramatique qui s’est produit dans la nuit du 16 au 17 avril 1943. Cette nuit-là, vers 23h00, un bombardier s’est en effet écrasé entre Froidlieu et Sohier, au lieu-dit "Aux Fagnes". Un œil averti peut, paraît-il, encore aujourd'hui, apercevoir les traces du cratère que l'explosion avait formé. <a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1377348723.2.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-396694" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/1656755278.2.jpg" alt="wellin,lomprez,commune,monument,mort,avion,mémorial,sohier,canadien,allié,bombardier,écrasé,froidlieu,1943,aviateur,puvrez,andré,fagne,lester,kenneth,plank,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,philippe,alexandre" /></a>Il s’agissait d'un bombardier bimoteur Vickers Wellington appartenant au 420 «Snowy Owl» Squadron canadien de la Royal Air Force. Il avait décollé de la base aérienne de Middleton-St-Georges en Angleterre et avait pour mission d'aller bombarder la ville de Mannheim en Allemagne. Cinq hommes, tous Canadiens, en composait l'équipage. Le seul survivant a été fait prisonnier, tandis que les quatre autres membres d’équipage y ont trouvé la mort. Trois de ces hommes reposent à Heverlee. Le 4ème</span><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;"><span style="font-size: 15.5556px;"> <span style="font-size: 14pt;">a été enterré</span></span><span style="font-size: 14pt;"> au cimetière de Froidlieu où sa tombe est toujours visible (Le Sergent Lester Kenneth Plank, navigateur de 21 ans, originaire de Bluffton/Alberta - <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/memorials/canadian-virtual-war-memorial/detail/2258984" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cliquez ici</a> <span style="color: #000000;">et</span> <a style="color: #0000ff;" href="http://www.ww2cemeteries.com/sohier-froidlieu-communal-cemetery.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">ici</a></span>). A noter qu'une cérémonie commémorative marquant le 50ème anniversaire de sa mort a eu lieu le 17 avril 1993, à Froidlieu.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt;">Pour connaître tous les détails de cet épisode de la dernière guerre dans notre commune, je vous invite à aller consulter la page qu'y a consacré Monsieur Rik Verhelle en <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://lapetitegazette.net/2016/08/11/un-avion-sur-le-monument-aux-morts-de-lomprez-wellin/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cliquant ici</a></span>.</span></p><p><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt; background-color: #ffff00;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;">L'histoire complète de cet épisode : <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://lapetitegazette.net/2016/08/11/un-avion-sur-le-monument-aux-morts-de-lomprez-wellin/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cliquez ici</a></span></span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 18pt; background-color: #ffff00;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;">Le monument aux morts de Lomprez : <span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="http://www.bel-memorial.org/cities/luxembourg/lomprez/lomprez_mom.htm" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cliquez ici</a></span></span></strong></span></p><p><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: 14pt; background-color: #ffff00;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif;">Le bombardier bimoteur Vickers Wellington (<span style="color: #0000ff;"><a style="color: #0000ff;" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vickers_Wellington" target="_blank" rel="noopener noreferrer">cliquez ici</a></span>)</span></strong></span></p><p><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/bombardier-vickers-wellington-thumb.jpg" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-396692" style="margin: 0.7em auto; display: block;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/bombardier-vickers-wellington.jpg" alt="wellin,lomprez,commune,monument,mort,avion,mémorial,sohier,canadien,allié,bombardier,écrasé,froidlieu,1943,aviateur,puvrez,andré,fagne,lester,kenneth,plank,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,philippe,alexandre" /></a></p>
Pierre Vallet
http://www.paris14.info/about.html
”Histoire comique” d'Anatole France
tag:www.paris14.info,2017-07-04:3094239
2017-07-04T16:18:59+02:00
2017-07-04T16:18:59+02:00
Editions l'Aube Anatole France prix Nobel de littérature en 1921 nous...
<p>Editions l'Aube</p><p> Anatole France prix Nobel de littérature en 1921 nous plonge ici dans l'atmosphère du théâtre. Félicie qui finira par entrer à la Comédie française va se heurter à la mort de l'un de ses prétendants. Un décès qui ne cessera de la hanter, la faisant passer par des sensations multiples et parfois difficiles à vivre...</p><p>L'auteur qui dans sa jeunesse a aimé en vain une jeune tragédienne connaît bien le milieu. De ce fait, les dialogues sont savoureux, le style vif et rythmé, et les personnages dépeints avec véracité et finesse. Malgré le titre, on ne peut pas vraiment parler d'une histoire comique, même si c'est divertissant par moment. En outre, l'écriture est telle qu'il peut nous arriver de sourire à la lecture de certains passages. C'est vivant, jamais ennuyeux, et l'on partage avec plaisir la vie mouvementée de ces différents artistes…</p><p>Agnès Figueras-Lenattier</p>
JMOlivier
http://jolivier.blogspirit.com/about.html
Mort de L'Hebdo : colère et mépris
tag:jolivier.blogspirit.com,2017-01-25:3327881
2017-01-25T09:15:00+01:00
2017-01-25T09:15:00+01:00
Ce qui arrive aujourd'hui à L'Hebdo (une catastrophe) est arrivé...
<p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/01/1800798601.jpeg" target="_blank"><img id="media-220662" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/3884943355.jpeg" alt="images-3.jpeg" /></a>Ce qui arrive aujourd'hui à <em>L'Hebdo</em> (une catastrophe) est arrivé déjà à de nombreux journaux romands. Faute d'argent, le quotidien <em>La Suisse</em> a cessé de paraître en 1994. Le prestigieux <em>Journal de Genève</em>, comme son concurrent <em>Le Nouveau Quotidien</em> (lancé par Jacques Pilet pour torpiller le premier) a disparu en 1998 — pour se muer, tant bien que mal, dans le journal <em>Le Temps</em>. <a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/4156644811.jpeg" target="_blank"><img id="media-220663" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/00/02/510566727.jpeg" alt="images-5.jpeg" /></a>On se souvient également de l'hebdomadaire <em>dimanche.ch</em>, disparu lui aussi trop tôt. Tous ces journaux (à l'exception du dernier, propriété du groupe Ringier) appartenaient à des patrons romands (Jean-Claude Nicole pour <em>La Suisse</em> ; la famille Lamunière pour <em>Le Nouveau Quotidien</em>).</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/1055951164.jpeg" target="_blank"><img id="media-220664" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/3693788062.jpeg" alt="images-6.jpeg" /></a>Ce qui est différent, aujourd'hui, c'est que tous les journaux et hebdomadaires romands (sauf quelques-uns comme <em>La Liberté</em> ou <em>Le Courrier</em>) sont la propriété de grands groupes zurichois (Tamedia), voire allemands (Ringier appartient à la galaxie Springer). Autrement dit, toute l'information que nous « consommons » chaque jour est tributaire du bon vouloir de quelques décideurs de Zurich ou de Berlin. Cela s'est confirmé lundi avec la mort de <em>L'Hebdo</em>, fleuron de la presse romande, mort décidée depuis le QG Springer à Berlin, et programmée sans doute depuis longtemps. Le prochain sur la liste, semble-t-il, c'est <em>Le Temps</em>, dont les jours sont comptés.</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/00/4144120363.jpeg" target="_blank"><img id="media-220666" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/1634815929.2.jpeg" alt="images-7.jpeg" /></a>Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la Suisse romande a-t-elle vendu pareillement son âme (car les journaux sont l'âme d'une région) à des groupes de presse situés à mille lieues de ses préoccupations, et obéissant à la seule loi du profit ? La responsabilité des grands patrons de presse romands est ici engagée. Et quand on voit le résultat — un désastre —, il y a de quoi être en colère…</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://jolivier.blogspirit.com/media/01/02/300799823.jpeg" target="_blank"><img id="media-220667" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://jolivier.blogspirit.com/media/02/00/799863746.jpeg" alt="images-8.jpeg" /></a>Pourquoi personne, en Suisse romande, région apparemment prospère (sic!), ne s'est-il levé pour reprendre le flambeau ? Pourquoi ce silence et cette indifférence embarrassée ? Comment peut-on supporter cette situation d'extrême dépendance face à Zurich ou à Berlin qui gèrent leurs navires, de loin, au gré de leur caprice ? N'est-ce pas le signe — comme le suggère l'écrivain Daniel de Roulet — d'un <em>mépris</em> profond pour la Suisse romande, qui ne sera jamais que la cinquième roue du char ?</span></p><p><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il est temps, je crois, de se poser ces questions. Et ces questions sont de plus en plus urgentes, si l'on considère les difficultés de la presse aujourd'hui. Car il en va de son avenir. C'est-à-dire du nôtre aussi.</span></p>
erelyon
http://erelyon.blogspirit.com/about.html
Être prêt à rencontrer le Seigneur
tag:erelyon.blogspirit.com,2016-10-09:3081287
2016-10-09T17:15:00+02:00
2016-10-09T17:15:00+02:00
Dimanche 9 octobre 2016 Télécharger Matthieu 24.36-25.13...
<p>Dimanche 9 octobre 2016</p><p style="text-align: left;"><img id="media-686518" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://westofparis.com/erelyon/affiches/Matthieu_moyen.jpg" alt="Matthieu_moyen.jpg" /></p><p><object data="http://erelyon.blogspirit.com/files/dewplayer.swf?son=http://www.westofparis.com/erelyon/2016/20161009_Matthieu_24_36_25_13_Etre_pret_a_rencontrer_le_Seigneur.MP3" type="application/x-shockwave-flash" width="200" height="20"><param name="data" value="http://erelyon.blogspirit.com/files/dewplayer.swf?son=http://www.westofparis.com/erelyon/2016/20161009_Matthieu_24_36_25_13_Etre_pret_a_rencontrer_le_Seigneur.MP3" /><param name="src" value="http://erelyon.blogspirit.com/files/dewplayer.swf?son=http://www.westofparis.com/erelyon/2016/20161009_Matthieu_24_36_25_13_Etre_pret_a_rencontrer_le_Seigneur.MP3" /></object> <sup><a href="http://www.westofparis.com/erelyon/2016/20161009_Matthieu_24_36_25_13_Etre_pret_a_rencontrer_le_Seigneur.MP3">Télécharger</a></sup></p><p>Matthieu 24.36-25.13</p><p>Alexandre Sarran | 35 min</p><p> </p><p><iframe width="320" height="240" style="width: 340px; height: 42px; overflow: hidden;" allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="http://www.facebook.com/plugins/like.php?href=http://erelyon.blogspirit.com/archive/2016/10/09/etre-pret-a-rencontrer-le-seigneur-3081287.html &locale=fr_FR&layout=standard&show_faces=false&width=450&action=like&font=verdana&colorscheme=light&height=21"></iframe></p>
hommelibre
http://leshommeslibres.blogspirit.com/about.html
Révolvers aux poings, tirer au hasard dans la foule
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-12-13:3299681
2015-12-13T13:15:00+01:00
2015-12-13T13:15:00+01:00
Étranges résonances L’auteur est André Breton, fondateur de l’école...
<p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3238860421.jpg" target="_blank"><img id="media-204877" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/201035145.jpg" alt="jeunesse,surréalisme,andre breton,djihad,daech,attentat,bataclan,mort,romantisme,écologie,arthus bertrand,onc,dadaïsme,bombe,anarchiste,morale," /></a>Étranges résonances</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’auteur est André Breton, fondateur de l’école artistique surréaliste. L’extrait entier est tiré du <em>Second manifeste du surréalisme</em>: « <span style="color: #4d4b4b;"><span style="color: #5e5c5c;">L’acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule.</span> </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Ce qui était une provocation virtuelle à l’époque trouve d’étranges résonances aujourd’hui. Les djihadistes modernes seraient-ils des néo-surréalistes? Leur esthétique est évidente, bien que macabre. Le spectacle est total. Il provoque une réflexion au-delà de tout ce que les auteurs engagés auraient pu espérer.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Nos sociétés dormaient? Ils les réveillent à la bombe, à plus large échelle que le surréalisme de l’époque. Le surréalisme a suivi le Dadaïsme et avait pour vocation de casser les codes artistiques, intellectuels et conceptuels de la société bourgeoise. André Breton haïssait la famille, supposée brider la créativité des jeunes gens. Dans ce livre cité plus haut il écrit: «Tout est à faire, tous les moyens doivent être bons à employer pour ruiner les idées de famille, de patrie et de religion ».</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">André Breton voyait la famille comme un empêchement à l’amour vrai, qui est bouleversement. Il affirmait que le surréalisme était né «<span style="color: #5e5c5c;"> d’une affirmation de foi sans limites dans le génie dans la jeunesse. </span>»</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/2422501947.jpg" target="_blank"><img id="media-204878" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/2709005095.jpg" alt="jeunesse,surréalisme,andre breton,djihad,daech,attentat,bataclan,mort,romantisme,écologie,arthus bertrand,onc,dadaïsme,bombe,anarchiste,morale," width="310" height="491" /></a>Esthétique de la mort</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">En ce sens le surréalisme était un avatar du romantisme, lequel cultivait une esthétique de la mort. Esthétique partagée par les anarchistes de la fin du XIXe siècle qui prônaient la propagande par le fait. Le fait étant la violence politique et le meurtre par attentats. Déjà! Le célèbre Ravachol, Auguste Vaillant, Emile Henry, étaient passés à l’acte. Au point où l’image de l’anarchiste était associée à une bombe, comme la caricature de Mahomet associe le prophète et une bombe.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Il n’y a pas de divergence factuelle entre les anarchistes et les djihadistes. Tuer est justifié au nom de la purification de la corruption. Le but est de créer le désordre pour instaurer un ordre nouveau. Moi-même étant assez proche d’un anarchisme libéral, malgré ma reconnaissance de la nécessité d’autorités justes et de hiérarchies de transmission ou de décision, j’ai quelque peine à admettre que ces anarchistes se soient donné le droit de tuer. Le droit de vie ou de mort est le droit suprême du tyran, quelle que soit sa motivation idéologique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Pour les anarchistes comme pour les djihadistes, tuer est un spectacle. Un spectacle destiné à sidérer, à déstabiliser les sociétés. André Breton ne cherchait pas autre chose quand il a écrit cette citation en titre de mon billet. Lui-même et les surréalistes ne sont jamais passé à l’acte mais ils ont en quelque sorte légitimé l’attentat comme un acte esthétique autant que politique. Ils ont fait des petits aux Etats-Unis, ou les massacres réguliers commis par des tireurs isolés sont l’exacte application de l’injonction du surréaliste.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/133606655.jpg" target="_blank"><img id="media-204879" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/3336115387.jpg" alt="jeunesse,surréalisme,andre breton,djihad,daech,attentat,bataclan,mort,romantisme,écologie,arthus bertrand,onc,dadaïsme,bombe,anarchiste,morale," /></a>Le culte de la jeunesse</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">L’esthétique de la mort est aujourd’hui partout: dans les vidéos de décapitation sur fond de désert, dans le bruit des kalachnikov dans les rues parisiennes, dans l’image du soldat partant fleur au fusil faire le bien, soit défendre sa patrie, alors que sur le terrain il n’y a rien d’esthétique à trouer la tête de l’ennemi pour en faire gicler la cervelle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les djihadistes sont dans la même ligne, bien que pour d’autres raisons et par d’autres moyens, que les anciens anarchistes, les surréalistes, ou les théoriciens du genre et ceux qui détruisent la famille et l’identité sexuée. Le mal de la société vient de loin. Il est profond et la nouvelle révolution culturelle à venir aura une tâche inouïe. Il y faudra plusieurs générations.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Les djihadistes étonnent par leur jeunesse, cette jeunesse dont André Breton vantait le génie. Or après les attentats François Hollande disait qu’à travers les morts du Bataclan c’est la jeunesse qui était visée. Le progrès et l’avenir seraient aux mains de la jeunesse. Il faut savoir. Soit la jeunesse est l’avenir, soit elle tue. Mais à coup sûr on ne peut lui assigner la responsabilité d’être le monde, de refaire le monde.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je lis beaucoup d’avis sur la politique climatique mondiale. Un des grands arguments moraux est de sauver la planète pour nos enfants, donc pour notre jeunesse. Je conteste radicalement cette pseudo-morale. Ce n’est qu’une esthétique narcissique visant à nous faire nous sentir <em>bien</em>. Ne prétendons pas sauver le monde pour nos enfants: un jour ils nous reprocheront de leur avoir pris leurs propres prérogatives. Faisons ce qui nous semble juste et eux feront de même par la suite. Quel monde laissons-nous à nos enfants? Il faut réaliser tout ce qu’il y a de paternalisme étouffant dans cette question, et cesser de toute urgence de nous la poser.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3138982311.jpg" target="_blank"><img id="media-204880" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/2168012670.jpg" alt="jeunesse,surréalisme,andre breton,djihad,daech,attentat,bataclan,mort,romantisme,écologie,arthus bertrand,onc,dadaïsme,bombe,anarchiste,morale," /></a>La morale sans narcissisme</strong></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">J’ai écouté un moment de <em>On n’est pas couché</em> hier soir, avec Yann Arthus Bertrand. YAB, l’homme qui ne parle que de lui-même quand il parle des autres, comme disent certains commentateurs. L’homme qui dégouline tellement de bonne morale qu’il finit par nous en dégoûter. On sent ce qu’il y a de tyrannique dans la personne et dans cette morale, derrière une façade <em>humanistoïde, altruistoïde, bienveillante</em>. YAB: le narcissisme sur fond d’humanisme culpabilisant. La nouvelle pureté est de <em>sauver la planète</em>, un prétexte qui sert à démolir le génie humain et tout ce qu’il a inventé pour améliorer la vie (voir image 4). La pire soupe de la modernité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Je préconise d’abandonner la morale en tant que comportement démonstratif du bien. Yann Arthus Bertrand disait que « cela fait du bien d’agir pour la planète ». C’est donc cela qu’il cherche: une sorte de selfie moral. Une autosatisfaction narcissique, la preuve auto-administrée, mais si possible confirmée par l’admiration reçue des autres, qu’il est une personne de valeur. Quel déficit personnel ne cesse-t-il de vouloir combler? La vraie morale n'est ni démonstrative ni sentencieuse, comme le sont nombre d'écologistes accusateurs. Elle se pratique en silence, à l’intérieur de soi, sans démonstration ni auto-satisfaction. Internet a réinventé le tribunal populaire, avec ses mises à mort médiatiques et ses bons sentiments dégoulinants de conformisme, mais la société n’est pas juge de soi.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2221810682.jpg" target="_blank"><img id="media-204881" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3557276439.jpg" alt="jeunesse,surréalisme,andre breton,djihad,daech,attentat,bataclan,mort,romantisme,écologie,arthus bertrand,onc,dadaïsme,bombe,anarchiste,morale" /></a>Bullshit. On n’agit pas pour se dire que l’on est quelqu’un de bien. On agit d’abord par la meilleure morale possible: celle de l’auto-préservation, du respect de l'autre et de la justice. Si l’on veut diminuer la pollution ce n’est pas pour nos enfants, c’est parce que celle-ci nous dérange nous, et parce qu’elle devient trop coûteuse. Ce sont les meilleures motivations pour agir, réelles, sans se raconter d’histoire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Car les histoires trop <em>morales</em>, la quête de la pureté narcissique qui sous-tend la morale esthétique, finit comme on le sait: dans le sang au Bataclan ou dans les sables du désert en Syrie. Gardons la tête sur les épaules et agissons pour nous-mêmes, ce qui implique tôt ou tard le meilleur des altruismes: agir pour son propre bien passe aussi par le fait d’agir pour le bien d’autrui.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Jésus disait: fais aux autres ce que tu voudrais que l’on te fasse. On n’a pas encore trouvé mieux. Le vrai humanisme est aussi un véritable égoïsme, assumé, lumineux, ouvert aux autres par nécessité sans renier ni ses besoins ni sa propre conscience lucide.</span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; font-family: georgia, palatino, serif;">Cette phrase pourrait sortir du best-seller djihadiste: <em>« Gestion de la barbarie »</em>, le livre qui détaille l’horreur en cours d’installation au Proche Orient et ailleurs. Mais non. Elle est bien plus proche de nous. Elle est issue de notre culture européenne du XXe siècle. </span></p>
TEKOA
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Commémoraison des fidèles défunts
tag:www.iconotekoa.com,2015-11-02:3059214
2015-11-02T10:07:00+01:00
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"Pour ceux qui croit en toi, la vie n'est pas détruite, elle est...
<p style="text-align: center;">"Pour ceux qui croit en toi, la vie n'est pas détruite, elle est transformée"</p><p style="text-align: center;"><img id="media-889846" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://www.iconotekoa.com/media/00/01/675456163.jpg" alt="ComFidèlesdéfunts©tekoaphotos-2286.jpg" /></p>
phalexandre
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Une brève de l'ami Jo : ”Durée de vie”
tag:blogdewellin.blogspirit.com,2015-10-25:3233492
2015-10-25T07:00:00+01:00
2015-10-25T07:00:00+01:00
La Toussaint approche, la mort recule Cette semaine je me suis...
<p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;"><a href="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/sablier-thumb.jpg" target="_blank"><img id="media-273857" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://blogdewellin.blogspirit.com/media/98/sablier.jpg" alt="wellin,commune,brève,ami,jo,simar,durée,vie,mort,toussaint,blog,sudinfo,sudpresse,la meuse,luxembourg,province,philippe,alexandre" /></a>La Toussaint approche, la mort recule</span></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Cette semaine je me suis souvenu qu’en son temps j’avais « copié-collé » quelques articles sur notre future durée de vie. Bien que cela paraisse incroyable, c’est difficile de ne pas y croire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Mais en relisant ces articles, m’est revenue en mémoire une conversation que j’ai eue avec Titi, mon neveu et voisin âgé de 7 ans. Cela se passait un jour très chaud de cet été où, avec Titi nous prenions l’ombre sur un banc du jardin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">C’était donc la période ou TV et radio diffusaient régulièrement leurs conseils et mise en garde aux personnes âgées et mon Titi avait certainement entendu l’un ou l’autre de ces conseils car voici comment se déroula notre conversation :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Titi - <em>Dis tonton tu n’vas pas mourir hein ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Moi – <em>Ben, en voilà une question ! Non je ne crois pas, en tous cas pas tout de suite, pourquoi ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Titi – <em>Ben il fait chaud, et tu es quand-même un peu vieux, non ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Je comprends alors la raison de sa demande et je le rassure lui disant que je suis à la lettre les conseils que l’on entend à la TV et que je bois beaucoup.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Titi - <em>C’est bien ça tonton, puis, dis tonton, tu as quel âge ?</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Moi - <em>82 !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Titi – <em>Tu sais tonton, j’ai entendu à la TV que le record de l’homme le plus vieux c’était 112 ans !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><img style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" src="http://lescreasdepatchie3340.l.e.pic.centerblog.net/4585f70b.gif" alt="4585f70b.gif" />Moi – <em>Ouf, tu sais, je ne pense pas pouvoir arriver jusque-là !</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Alors vient cette merveilleuse réponse :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;">Peut-être tonton, mais … tu peux quand-même essayer non ?</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Je lui ai donné un gros bisou !</span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;">Maintenant, de quoi réjouir les plus jeunes d’entre nous</span></strong></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Dans nos régions, en 1750 l’espérance de vie était de 25 ans...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Aujourd’hui, elle passe les 80 ans, ce qui veut dire qu’elle a triplé en un peu plus de 250 ans !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">En fonction de cette évolution qui n’a aucune raison de stagner, quel âge atteindront en 2.100 les enfants nés cette année 2015 par exemple ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nanotechnologies,_biotechnologies,_informatique_et_sciences_cognitives" target="_blank"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="https://rathenaunl.files.wordpress.com/2010/12/nbic-plaatje.jpg" alt="nbic-plaatje.jpg" /></a>Et bien, Il semble qu’en fonction de l’évolution continuelle des nanotechnologies, de la biotechnologies, de l’informatique et des sciences cognitives (NBIC) ouf ! d’ici 2.100, le jour de ses 85 ans, l’enfant né en 2015 pourras envisager raisonnablement de vivre encore de 50 à 80 années de plus !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Et ces prévisions laissent anthropologues, ethnologues et autres futurologues de moins en moins sceptiques.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Cerise sur le gâteux, grâce à ces techniques nouvelles et les nouveautés qui apparaîtront d’ici là, il semble en plus que nous pourrions y arriver en relativement meilleur état qu’à 85 actuellement !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Mais cela n’est pas sans sous-entendre une modification totale de notre style de vie et si vous surfez un peu sur le Web concernant ce sujet, vous verrez que dans le monde des sciences, si on trouve de plus en plus de chercheurs adhérant à cette idée de prolongation de la durée de vie, par contre je n’en ai pas trouvé qui envisagent ce que sera alors le mode de vie sur une planète où, entre autres, et en plus des migrations, la démographie devient un problème vital sur certains continents.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium; color: #000000;">Quant à ce problème récurrent de l’âge de la pension … et quant à savoir si je battrai le record dont parlait Titi … ça, c’est une autre histoire.</span></p><p style="text-align: right;"><span style="color: #000000;"><strong><span style="font-family: 'comic sans ms', sans-serif; font-size: medium;">Jo</span></strong></span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://mamidoo.free.fr/html/gifs/barres/animees/divers/bar2.gif" alt="bar2.gif" /></p>
hommelibre
http://leshommeslibres.blogspirit.com/about.html
Pelléas et Mélisande, l’impénétrable paysage
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-08-01:3299535
2015-08-01T13:26:00+02:00
2015-08-01T13:26:00+02:00
Imprévisibilité Claude Debussy ce sont les rêveries. Les...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/4011769357.jpg" target="_blank"><img id="media-197630" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3619902098.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a>Imprévisibilité</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Claude Debussy ce sont les rêveries. Les brumes sur les champs labourés; les oiseaux jaillissant d’un fourré; les levers de soleil sur la colline. L’eau, toujours recommencée. Et les harmonies, et l'imprévisibilité de sa musique. Qui aime Debussy connaît au moins la moitié de moi. Hier j’assistais, à l'<em>Espace du Bois des Dames</em> de Samoens, à la dernière représentation <span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">de son opéra mythique </span><em style="-webkit-text-stroke-width: initial;">Pelléas et Mélisande</em><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> par l’Opéra Studio. Jean-Marie Curti, son directeur, présente d’abord l’oeuvre en quelques touches, à sa manière drôle et pointue. Un grand Monsieur Jean-Marie Curti, un passionné contaminant.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> </span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Cette présentation m'a rendu attentif à quelques éléments techniques que j’ignorais. Par exemple la soprano et le ténor, rôles titres, chantent presque toujours au bas de leur tessiture, retenue délibérée, voulue par le compositeur. Le chanteur ne brille pas pour lui-même: il fait briller l’oeuvre.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Chaque mesure, chaque phrase musicale, est une couleur. L’écoute exige une attention soutenue. On entre dans la musique comme dans un paysage inconnu, impénétrable de tant de densité. Jean-Marie Curti dit dans sa présentation, en montrant le soleil couchant sur les arbres autour de l’<em>Espace du Bois des Dames</em>: « Regardez cette lumière, ces milliers de verts différents: c’est cela la multitude de couleurs de Debussy. »</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’imprévisibilité de Debussy est construite note par note, instrument par instrument. A cause de cette imprévisibilité le spectateur ne peut « voler » la musique, l’anticiper et la classer dans une suite harmonique déjà connue ou entendue. Sa musique est une des rares que l’on ne peut voler. On doit l’accueillir et en accepter la surprise et l’étrangeté.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;">L’oeuvre est difficile. Pour les chanteurs c’est une course de fond. Ils nous emmènent dans ce foisonnement d’ïmprévisibilité, dans cette impénétrable étrangeté, durant trois heures. Trois heures sans une minute de trop. Sans égarement. L’orchestre? Cinquante musiciens sur et devant la scène, qui jouent avec la même intensité modulée. Un praticable en bois brut à plusieurs niveaux illustre de manière lisible chaque situation, chaque lieu.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> </span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: left;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3093769721.jpg" target="_blank"><img id="media-197631" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/96628169.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a>Une voix qui vient du bout du monde</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Debussy se saisit ici d’un thème romantique et symboliste. Mélisande est sauvée par Golaud, qui en tombe amoureux et l’épouse. Elle fait alors connaissance du demi-frère de Golaud, Pelléas. Il eût été préférable que ces deux-là ne se rencontrassent pas. Mais il n’y aurait pas eu de drame.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Le texte est écrit par le poète belge Maurice Maeterlinck. C’est un symboliste. Il poursuit la voie « <span style="color: #000080;">de la poésie allégorique où l’image rappelle l’iconographie médiévale, la peinture de <span style="-webkit-text-stroke-color: #0645ad;">Pieter Brueghel l'Ancien</span> ou de <span style="-webkit-text-stroke-color: #0645ad;">Jérôme Bosch</span>. (…) Par la répétition du mot, Maeterlinck atteint une vibration spirituelle, « une résonance intérieure (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Maeterlinck" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Wiki</span></a>).</span> »</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Difficile de faire plus simple et plus étonnant à la fois: au début de l'oeuvre le mot « aveugle » est répété quatre fois, dans quatre phrases successives. Moi-même je me permets parfois deux répétitions, pas plus. Quand on sait que la répétition du même mot est mal vue en littérature, on découvre ici une liberté poétique dont le but est de mettre en lumière ces aveugles, qui sont peut-être Pelléas et Mélisande. Ou Golaud. Ces héros tragiques sont-ils eux-mêmes si aveugles sur ce qui les anime? </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">A un moment Maeterlinck fait dire à Pelléas: « <span style="color: #000080;">Je n’ai jamais regardé son regard </span>». Regarder son regard! Au-delà de l’étonnement du style vient l’évidence: on regarde le regard. Et un peu plus tard, après l’aveu d’amour soufflé du bout des lèvres par Mélisande, il ajoute: « <span style="color: #000080;">Tu dis cela d'une <span style="-webkit-text-stroke-color: #021eaa;">voix</span> qui <span style="-webkit-text-stroke-color: #021eaa;">vient</span> du <span style="-webkit-text-stroke-color: #021eaa;">bout</span> du monde!</span> » Beauté pure. En douze mots tout est dit.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Il y a aussi la courte scène des moutons, coupée dans certaines versions. Que font là ces moutons qui ne prennent pas le chemin de l’étable? Allégorie des humains, choisis par un destin plus fort qu’eux-mêmes. Jusqu’où nous appartenons-nous? </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3154202050.jpg" target="_blank"><img id="media-197632" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/202903116.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a>Mourir d’honneur</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’histoire romantique se termine en drame. Coupé en deux par la jalousie Golaud tue Pelléas. Et Mélisande en meurt. La jalousie, étrange sentiment fait de furie, de folie, du sentiment de voir son être et sa foi engloutis dans le néant. Un refus du néant, de la disparition. Mais aussi mise en garde quand l’amour chéri, celle à qui il voue sa vie, s’éloigne. La jalousie et ses conséquences est ici, aussi, la tentation de protéger le lien auquel il tient.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Chacun en pense ce qu’il veut. A une époque on mourait encore pour l’être aimé. Et tuer son rival ou sa rivale c’était défendre l’honneur (ce que l’on nommerait peut-être aujourd’hui l’estime de soi, version édulcorée de l’honneur). Je croyais pendant longtemps que l’honneur était ringard, que la jalousie n'était que volonté de posséder l'autre, enfin toutes ces fariboles d'une époque qui se meurt. Je ne protégeais pas mon couple. Je ne m’en donnais pas le droit, je pensais que ce n’était plus une bonne chose. Je me trompais. </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">A l’époque romantique et au Moyen-Âge le corps incarnait les valeurs de l’homme ou de la femme. L’affront se réglait par le corps autant que par les mots. Du moins est-ce la représentation romantique d’un idéal, que les duels rendaient réels. Une autre vision du monde, d’avant la guerre et l’épicerie du couple.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Qui suis-je pour dire cela, moi qui ne suis pas mort pour la seule femme, la seule, pour laquelle j’aurais pu mourir, et je ne suis pas mort? Toutes ont été importantes, chacune différemment. Une seule valait de me perdre moi-même. Voilà que Debussy m’entraîne vers quelques souvenirs aux bords imprécis, dans mon impénétrable paysage intérieur. Dans son impénétrable et lumineuse étrangeté.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Quand je parle de la musique de Claude Debussy je ne peux être technique ou simple spectateur. Je suis forcément personnel. C’est sa magie. Parler de moi c’est lui rendre hommage.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Voilà. Pas d’extrait vidéo mais un tableau du peintre impressionniste Claude Monnet. Toute présentation vidéo partielle serait réductrice. Mais un immense bravo et merci à Jean-Marie Curti, aux chanteuses et chanteurs, à tous les musiciens et à toute son équipe.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’oeuvre sera rejouée en automne à Chêne-Bougeries avec un orchestre en partie recomposé. Plus d’infos sur l’<a href="http://www.operastudiogeneve.ch" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Opera Studio de Genève ici</span></a>.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3713375120.jpg" target="_blank"><img id="media-197628" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3607397631.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; -webkit-text-stroke-color: #000000;">Je ne peux parler de Debussy sans parler de moi. J’en présente à l’avance mes excuses. Sa musique a imprégné mon adolescence. <em>La Mer</em> passée en boucle, les méditations sur ses pièces pour piano: il a contribué à former mon univers émotionnel.</span></p>
Bernard LECOMTE
http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/about.html
Nationaliser les morts ?
tag:lecomte-est-bon.blogspirit.com,2015-04-19:3043220
2015-04-19T10:14:00+02:00
2015-04-19T10:14:00+02:00
Normal 0 21...
<p><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables/> <w:SnapToGridInCell/> <w:WrapTextWithPunct/> <w:UseAsianBreakRules/> <w:UseFELayout/> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument></xml><![endif]--></p><p><!--[if gte mso 10]><style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable{mso-style-name:"Tableau Normal";mso-tstyle-rowband-size:0;mso-tstyle-colband-size:0;mso-style-noshow:yes;mso-style-parent:"";mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;mso-para-margin:0cm;mso-para-margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:widow-orphan;font-size:10.0pt;font-family:"Times New Roman";mso-fareast-font-family:"Times New Roman";}</style><![endif]--></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 10.0pt; font-family: Arial;"><img id="media-860436" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://lecomte-est-bon.blogspirit.com/media/01/02/2074415024.jpg" alt="santé.jpg" width="102" height="67" />J’ai eu tort de dire vendredi que les dirigeants du PS n’étaient plus socialistes. Il en reste qui militent pour l’<em>appropriation collective</em><em> des biens individuels ou privés</em> qui définit, en effet, le socialisme. Ainsi, dans la loi Santé de Marisol Touraine, votée en première lecture par les députés, figure un amendement incroyable, qui permettra dorénavant à l’Etat tout-puissant de prélever des organes sur tout cadavre dès lors que le défunt ne s’y était pas formellement opposé, <em>même si la famille du défunt n’est pas d’accord !</em> Bientôt, on ne parlera donc plus du <em>"don d’organe"</em>, mais d’un <em>"prélèvement obligatoire"</em> comme les autres...<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Avec les mains
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-03-10:3110665
2015-03-10T20:20:00+01:00
2015-03-10T20:20:00+01:00
« Et les mains ? Avec elles nous demandons, nous promettons,...
<p><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Et les mains ? Avec elles nous demandons, nous promettons, appelons, congédions, menaçons, prions, supplions, nions, refusons, interrogeons, admirons, comptons, confessons, nous nous repentons, nous craignons, exprimons de la honte, doutons, instruisons, commandons, incitons, encourageons, jurons, témoignons, accusons, condamnons, absolvons, injurions, méprisons, défions, nous nous fâchons, nous flattons, applaudissons, bénissons, nous nous humilions, nous nous moquons, nous nous réconcilions, nous recommandons, exaltons, fêtons, nous nous réjouissons, nous nous plaignons, nous nous attristons, nous nous décourageons, nous nous désespérons, nous nous étonnons, nous nous écrions, nous nous taisons : et que ne faisons-nous pas, avec une infinie variété rivalisant avec [celle] de la langue ? »</span></span></em> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Montaigne au passage (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/02/25/montaigne-au-passage-1140421.html" target="_blank">Montaigne</a>,</span></span><a title="Entre deux livres (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/12/07/entre-deux-livres-1137457.html" target="_blank"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"> Les Essais</span></span></em></a><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">, Livre II, chapitre XII</span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/361682416.jpg" target="_blank"><img id="media-167153" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2894682137.jpg" alt="montaigne,essais,littérature française,français moderne,femmes,mort,livres,éducation,mains,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;"><a title="Source de l'illustration" href="http://www.gibertjoseph.com/la-sculpture-francaise-au-xvie-siecle-etudes-et-recherches-3790962.html" target="_blank">La sculpture française au XVIe siècle </a>(détail de la couverture)</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">Et pour qui voudrait comparer avec le <a title="Le texte en ligne (Magister)" href="http://www.site-magister.com/prepas/montess2.htm#ixzz3SlGEfDaD" target="_blank">texte original en moyen français </a>:</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-ansi-language: FR-BE; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Quoy des mains ? nous requerons, nous promettons, appellons, congedions, menaçons, prions, supplions, nions, refusons, interrogeons, admirons, nombrons, confessons, repentons, craignons, vergoignons, doubtons, instruisons, commandons, incitons, encourageons, jurons, tesmoignons, accusons, condamnons, absolvons, injurions, mesprisons, deffions, despittons, flattons, applaudissons, benissons, humilions, moquons, reconcilions, recommandons, exaltons, festoyons, resjouïssons, complaignons, attristons, desconfortons, desesperons, estonnons, escrions, taisons : et quoy non ? d'une variation et multiplication à l'envy de la langue. »</span></span></em> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Montaigne au passage
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-03-09:3110664
2015-03-09T08:30:00+01:00
2015-03-09T08:30:00+01:00
La millième page des Essais tournée, je m’y arrête avant les trois...
<p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La millième page des <a title="Entre deux livres (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/12/07/entre-deux-livres-1137457.html" target="_blank"><em>Essais</em> </a>tournée, je m’y arrête avant les trois cents qui restent de ce qu’il appelle son entreprise tantôt <em>« épineuse »</em>, tantôt <em>« sotte »</em>, <em>« cet enfant-ci »</em>. Les passages où <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Montaigne" target="_blank">Montaigne </a>se décrit, au physique et au moral, je les garde pour une autre fois. C’est le fil conducteur de ces <a title="Entre deux livres (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2014/12/07/entre-deux-livres-1137457.html" target="_blank"><em>Essais</em> </a>où il veut donner à son portrait le mouvement de la vie. <em>« Je ne peins pas l’être, je peins le passage, non un passage d’un âge à un autre, ou, comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. »</em></span></span> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2073015731.jpg" target="_blank"><img id="media-167151" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/519109144.jpg" alt="montaigne,essais,littérature française,français moderne,femmes,mort,livres,éducation,culture" /></a><br /><span style="font-family: arial,helvetica,sans-serif; font-size: xx-small;">Mon premier contact avec Montaigne</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Quant à moi, j’estime que nos âmes se sont développées à vingt ans comme elles doivent le faire et qu’elles promettent tout ce dont elles sont capables. Jamais une âme qui n’a pas donné à cet âge des arrhes bien évidentes de sa force n’en a donné, depuis, la preuve. »</em> (Livre I, <span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Sur l’âge ») </em></span></span>Jamais ? Voilà qui me rappelle Milton : <em>« La jeunesse montre l’homme comme le matin montre le jour. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Montaigne reconnaît la complexité des êtres, l’inconstance de nos actions : <em>« Nous sommes entièrement [faits] de lopins, et d’une contexture si informe et diverse que chaque pièce, chaque moment joue son jeu. Et il y a autant de différences de nous à nous-mêmes que de nous à autrui.</em> « Magnam rem puta unum hominem agere. <em>»</em> [Sois persuadé qu’il est très difficile d’être toujours un seul et même homme] ajoute-t-il en citant Sénèque.</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Au sujet des femmes, ses jugements me heurtent. Elles sont <em>« toujours naturellement portées à être en désaccord avec leurs maris »</em>, <em>« elles s’aiment le mieux quand elles ont le plus de tort »</em>, c’est <em>« la faiblesse ordinaire du sexe ».</em> Le chapitre <em>« Sur trois femmes valeureuses »</em> – <em>« Il n’en existe pas par douzaines, comme chacun sait (…) »</em> – rend hommage à trois épouses qui se sacrifient pour accompagner leurs maris dans la mort. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans <em>« Sur trois sortes de relations sociales »</em>, Montaigne conseille aux femmes de se contenter de faire valoir <em>« leurs richesses naturelles » </em>: <em>« C’est qu’elles ne se connaissent pas assez : le monde n’a rien de plus beau ; c’est à elles qu’il appartient d’honorer les arts et d’embellir ce qui est beau. Que leur faut-il [d’autre] que vivre aimées et honorées ? Elles n’ont et ne savent que trop pour cela. (…) Si toutefois elles sont ennuyées de nous le céder en quoi que ce soit et si elles veulent par curiosité avoir accès aux livres, la poésie est une occupation qui convient bien à leur besoin : c’est un art léger et subtil, paré, tout en paroles, tout en plaisir, tout en parade, comme elles. »</em> Sans commentaire. </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Sur des vers de Virgile »,</em> où il est question de la sexualité et du mariage, contient cet aveu qui tempère de tels préjugés : <em>« Nous sommes presque en tout, des juges iniques des femmes, comme elles le sont des nôtres. »</em> Et enfin, «<em> Je dis que les mâles et les femelles sont jetés dans un même moule : à part l’éducation et la coutume, la différence entre eux n’est pas bien grande. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">A propos d’éducation, justement, Montaigne estime que <em>« seules l’humilité et la soumission peuvent façonner un homme de bien. Il ne faut pas laisser au jugement de chacun le soin de connaître où est son devoir ; il faut le lui prescrire, et non laisser à sa fantaisie [le droit] de le choisir : autrement, selon la faiblesse et la variété infinie de nos raisons et de nos opinions, nous nous forgerions finalement des devoirs qui nous conduiraient à nous manger les uns les autres, comme dit Epicure. »</em> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></em></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><em>« Sur les livres »</em> éclaire le rôle de la lecture pour Montaigne. Il rappelle que ce qu’il écrit, ce sont ses idées personnelles, et non des connaissances à transmettre, tâche qu’il laisse aux savants. Aussi avance-t-il au hasard : <em>« Je veux qu’on voie mon pas naturel et ordinaire, irrégulier comme il est. » – « Je ne cherche dans les livres que le moyen de me donner du plaisir pour une honnête distraction, ou, si j’étudie, je n’y cherche que la science qui traite de la connaissance de moi-même – et une science qui m’apprenne à bien mourir et à bien vivre. »</em> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">La mort, <em>« remède à tous les maux »</em>, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Montaigne en parle assez souvent. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em>« La mort la plus volontaire, c’est la plus belle. La vie dépend de la volonté d’autrui ; la mort, de la nôtre. » (Une coutume de l’île de Zéa)</em> Mais tous les sujets de la vie courante l’inspirent : l’ivrognerie, la fainéantise, la conscience, la cruauté, la gloire, le courage, la colère, la médecine (il se fie plus à la nature qu’aux médecins)…</span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les expressions imagées de Montaigne sont le sel de la lecture (sans doute bien davantage dans le texte original, <a title="Site de l'éditeur" href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Quarto/Les-Essais" target="_blank">André Lanly </a>les signale en bas de page quand il n’a pu les laisser). En voici deux exemples : <em>« Je n’ai nullement étudié pour faire un livre, mais j’ai quelque peu étudié parce que je l’avais fait, si c’est étudier que d’effleurer et pincer par la tête ou par les pieds tantôt un auteur, tantôt un autre, nullement pour former mes opinions, mais bien pour les assister, formées [qu’elles sont] depuis longtemps, pour les seconder et les servir. »</em></span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> </span></span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">« Surtout, c’est bien faire le sot, à mon gré, que de faire [l’homme] entendu parmi ceux qui ne le sont pas, de parler toujours tendu, </span></span></em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">favellar un punta di forchetta</span></span><em><span style="font-size: medium; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"> [parler sur la pointe d’une fourchette]. »</span></span></em></p>
Tania
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Promeneur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2015-01-24:3110642
2015-01-24T08:30:00+01:00
2015-01-24T08:30:00+01:00
« Etant donné qu’apparemment rien sur terre n’est jamais...
<p><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/01/2426616565.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-165554" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3841986283.jpg" alt="Banville Ancient Light.jpg" /><br /></a></span></em></p><p><em><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: medium;">« Etant donné qu’apparemment rien sur terre n’est jamais détruit, mais simplement démantelé et dispersé, ne pourrait-il en être de même pour la conscience de l’individu ? Où tout cela va-t-il donc quand nous mourons, tout ce que nous avons été ? Quand je songe à ceux que nous avons aimés et perdus, je m’identifie à un promeneur errant à la tombée de la nuit dans un parc peuplé de statues sans yeux. L’air autour de moi bruisse d’absences. »</span></em></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="line-height: 115%; font-family: 'Times New Roman','serif'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-ansi-language: FR-BE; mso-fareast-language: EN-US; mso-bidi-language: AR-SA;">John Banville, <a title="Lumière ancienne (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2015/01/19/lumiere-ancienne-1138927.html" target="_blank" rel="noopener"><em>La lumière des étoiles mortes</em></a></span></span></p>