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Tania
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Quasi monochrome
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2020-11-24T18:00:00+01:00
2020-11-24T18:00:00+01:00
Edith Dekyndt expose en ce moment* à Saint-Nazaire : « Projections,...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Site de l'artiste" href="http://www.edithdekyndt.be/" target="_blank" rel="noopener">Edith Dekyndt</a> expose en ce moment* à Saint-Nazaire : <em>« Projections, installations, performances : ses pièces prennent des formes multiples. Au-delà d’une réflexion sur la représentation, elles évoquent les énergies invisibles à l’œuvre dans la composition matérielle du monde. »</em> (Grand Café)</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/2649862462.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1102846" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/155300117.jpg" alt="sculpture,école de mons 1820-2020,bam,mons,cécile douard,edith dekyndt,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8.0pt; font-family: 'Arial','sans-serif';">© Edith Dekyndt, <em>The Black, The White, The Blue</em>, 2019, <br />Réfrigérateurs, bris de verre, son (deux enceintes, lecteur multimédia, table de mixage), <br />Dimensions variables, Courtesy Konrad Fischer Galerie, Düsseldorf-Berlin, Allemagne</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"><em><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">« </span></em><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">The Black, The White, The Blue</span><em><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;"> forme un paysage quasi monochrome qui se dresse devant nous. Disposés comme des blocs modulaires, des réfrigérateurs usagés, autrefois stockés dans un entrepôt sur le port d’Hambourg, forment un territoire inaccessible.</span></em><br /><em><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">Au sol, un tapis de verre brisé renvoie la lumière du soleil que les larges baies vitrées de la salle laissent entrer. Diamant, mer de glace, tapis brillant ou dangereux. </span></em></span></p><p style="background: white;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">De ce terrain impraticable pour le visiteur s’échappe le son enregistré des corps ayant grimpé, sauté sur ces blocs ainsi que le font dans le port d’Hambourg les pratiquants du <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Parkour" target="_blank" rel="noopener">Parkour</a>, une discipline qui s’attaque à l’espace urbain et s’empare de la ville de manière illicite. De ces corps absents et invisibles ne restent que les traces de leurs impacts (bosses, tôles défoncées, trous) et le son sourd de ces moments de contacts entre le corps et la matière.</span></em></p><p style="background: white;"><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Dressée au milieu de ce paysage, </span></em><a title="Illustration" href="https://www.grandcafe-saintnazaire.fr/files/images/expositions-monographiques/edith-dekyndt/edithdekyndt_grandcafe_phmarcdomage_72dpi_7017.jpg" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;">Night in the Harbour</span></a><em><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; color: #000000;"> fait apparaître l’image évanescente d’une flamme bleue sur les pales d’un ventilateur. D’un grand réalisme, cette flamme est pourtant une image totalement artificielle, issue de calculs mathématiques en 3D. Comme souvent <a title="Sculpture, culture (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2020/11/20/sculpture-culture-3157150.html" target="_blank" rel="noopener">Edith Dekyndt</a> inverse ou confronte les polarités, entre le vrai et l’illusion, le réel et l’abstraction, la rectitude des blocs et l’informe du feu, le froid et le chaud… la couleur bleue étant celle du feu dans sa plus grande intensité alors qu’elle est spontanément associée au froid. »</span></em></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'times new roman', times, serif; background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; color: #000000;">Source : présentation complète et autres photos sur le site du <a title="Présentation de l'exposition" href="https://www.grandcafe-saintnazaire.fr/fr/projets/694-edith-dekyndt.html" target="_blank" rel="noopener">Grand Café de Saint-Nazaire.</a> * Rectificatif : du 15 février au 30 août 2020.</span></p>
Tania
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Sculpture, culture
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2020-11-23T08:30:00+01:00
2020-11-23T08:30:00+01:00
Peintre ou sculpteur, c’était le choix proposé par mon professeur de...
<p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Peintre ou sculpteur, c’était le choix proposé par mon professeur de français pour un exposé oral, dans l’école où je venais de m’inscrire pour les trois dernières années du secondaire (sans imaginer qu’un jour j’y reviendrais pour donner cours). J’avais choisi Rodin et acheté pour l’occasion Auguste Rodin, <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/paul+gsell" target="_blank" rel="noopener"><em>L’Art</em></a>, des entretiens réunis par Paul Gsell. Un petit livre d’art bien illustré où je retrouve, au crayon, mon écriture d’adolescente. Aussi aurais-je bien aimé visiter l’exposition du musée M à Louvain (Leuven), <em>Rodin, Meunier, Minne, trois visions du Moyen Age.</em></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/85237356.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1102776" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/1869868039.jpg" alt="Musée M expo.jpg" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><a href="https://www.mleuven.be/nl/rodin-meunier-minne">https://www.mleuven.be/nl/rodin-meunier-minne</a></span><br /></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2228265138.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1102791" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/3711396757.jpg" alt="sculpture,rodin,meunier,minne,m museum,delphine,love,ecole de mons 1820-2020,bam,mons,edith dekyndt,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">George Minne, <em>Les trois saintes femmes au tombeau</em>, 1896, <br />plâtre, The Phoebus Collection, Anvers</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Guy Duplat en a rendu compte dans <a title="Article source (La Libre Belgique, 6-7/6/2020)" href="https://www.lalibre.be/culture/arts/sculpter-genialement-la-douleur-et-la-melancolie-5eda8074d8ad58250fad98ed" target="_blank" rel="noopener">La Libre</a> en juin dernier :<em> « Ces trois grands sculpteurs qui réinventèrent leur art à la fin du XIXe siècle en l’extrayant des contraintes de la Renaissance et du Classicisme pour donner une nouvelle expressivité, furent tous les trois fascinés par le Moyen Âge. Ils s’en inspirèrent pour mieux exprimer les sentiments universels de la douleur et de la perte. Avec une beauté soufflante. »</em></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Cet article resté sur mon bureau où je mets un peu d’ordre m’a poussée à aller sur le site du M Museum, avec une bonne surprise : on peut encore faire un tour virtuel de l’exposition, de salle en salle, en cliquant sur l’encadré <em>« Duik in de tentoonstelling »</em> (Plongez dans l’exposition). On peut également écouter des <a title="Site du musée (nl)" href="https://www.mleuven.be/nl/de-gedichten-van-rodin-meunier-minne" target="_blank" rel="noopener">poèmes</a> en néerlandais associés à certaines œuvres ou les lire.</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Il y a un monde et plus d’un siècle entre <em>Le penseur</em> de Rodin et <em>Ageless love</em> de <a title="Site de l'artiste (en)" href="https://www.delphinedesaxecobourg.com/" target="_blank" rel="noopener">Delphine de Saxe-Cobourg</a>. Depuis plusieurs années, cette artiste présente des déclinaisons de son <em>« love »</em> écrit, coloré, peint, sculpté, multiplié ; vous en verrez dans le <a title=""Attitude" (Guy Pieters Gallery)" href="https://www.delphinedesaxecobourg.com/attitude_catalogue.pdf" target="_blank" rel="noopener">catalogue</a> de sa dernière exposition. Cette sculpture monumentale installée à la mi-octobre dans le parc Gerda de Saint-Nicolas (Sint-Niklaas, Flandre orientale) est sa première commande pour un espace public.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3961427796.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1102778" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3999756217.jpg" alt="sculpture-love-princesse-delphine-sint-niklaas-900x900.jpg" /></a><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">©</span> </span>Delphine de Saxe-Cobourg, <em>Ageless love</em>, 2020, </span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">acier corten, 4,8 x 5,6 x 1,2 m (<a title="Source (Histoires royales)" href="https://histoiresroyales.fr/princesse-delphine-inaugure-statue-monumentale-ageless-love-sint-niklaas/" target="_blank" rel="noopener">Photo</a> <span style="color: #222222; background: white;">Melvin Vanderstylen)</span></span></span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">Elle qui aime tant les couleurs dans son travail d’artiste a choisi pour cette œuvre l’acier corten, préférant <em>« réaliser des œuvres qui s’intègrent dans la nature, se fondent complètement dans le paysage. »</em> Gwennaëlle Gribaumont la décrit ainsi : <em>« Un "love" dans l’écriture fluide et ronde, presque aussi gourmande qu’un bonbon, typique de l’artiste. Un "love" dont le "L" et le "E" s’envolent, s’amusent avec la pétulance d’une gamine sautillant avec légèreté au retour de l’école. On est à mille lieues du volume anguleux et massif, tiré au cordeau, de <a title="Illustration : Love" href="https://www.wheretraveler.com/philadelphia/play/love-park-jfk-plaza" target="_blank" rel="noopener">Robert Indiana</a>. »</em> (<a title="Article source" href="https://www.lalibre.be/culture/arts/juste-un-mot-d-amour-5fa023ef7b50a6525bd0735d" target="_blank" rel="noopener">La Libre Belgique</a>, 10/11/2020)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><span style="font-family: 'Times New Roman', serif;">Autre article en attente, à propos du BAM à Mons où l’exposition de deux siècles de vie artistique est prolongée jusqu’au 6 septembre prochain</span> : <em><a title="Site du musée" href="http://www.bam.mons.be/events/l2019ecole-de-mons-1820-2020" target="_blank" rel="noopener">Ecole de Mons 1820-2020</a>. « De la misère du Borinage à la douceur de Nervia »</em> titrait Guy Duplat pour l’annoncer dans La Libre – le groupe <a title="T&P" href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/nervia" target="_blank" rel="noopener">Nervia</a>, dont faisait partie Anto Carte (né à Mons). Avec Bruxelles, Gand et Anvers, Mons était dès le début du XIXe siècle une des rares villes belges à posséder </span><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><em>« une académie pour former les artistes, un musée pour acquérir les œuvres et un salon, tous les trois ans, pour les vendre »</em> (id.)</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;">J’y ai repéré deux femmes artistes que je ne connaissais pas. <a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9cile_Douard" target="_blank" rel="noopener">Cécile Douard</a>, née à Rouen, a peint surtout la misère des ouvrières dans les mines de charbon. Un article à propos du <a title="Article source" href="http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/etiquettes/douard-cecile#.X7fVeuWg9PY" target="_blank" rel="noopener"><em>Monument Simonon</em></a> (en hommage au fondateur de l’Institut pour aveugles à Ghlin) présente cette artiste qui, à la suite d’un accident, <em>« a perdu progressivement la vue et s’est consacrée à la cause des aveugles »</em> (Connaître la Wallonie). J’aimerais lire ses <a title="Aux Archives du Nord" href="https://www.archivesdunord.com/2205-impressions-dune.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Impressions d’une seconde vie</em></a> (1927).</span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1665593922.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-1102790" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/1330137898.jpg" alt="sculpture,rodin,meunier,minne,m museum,delphine,love,ecole de mons 1820-2020,bam,mons,edith dekyndt,culture" /></a><br /><span style="font-size: 8pt; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">© </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 8pt;">Edith Dekyndt, <em>Epiphanie. Développement du cube</em>, 1989, <br />Acrylique sur ardoises naturelles, 27 x 18 cm, Collection de la Province de Hainaut - <br />Dépôt au BPS22, Charleroi (B), photo © Raymond Saublains</span></p><p><span style="font-size: 12pt; font-family: 'Times New Roman', serif;"><a title="Wikipedia" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Edith_Dekyndt" target="_blank" rel="noopener">Edith Dekyndt</a>, <em>« une de nos plasticiennes les plus reconnues » </em>(Guy Duplat dans La Libre) – le <a title="Site du musée" href="https://www.moma.org/artists/36617" target="_blank" rel="noopener">MOMA</a> possède quelques-unes de ses œuvres – montre à Mons <a title="Dossier de presse du BAM" href="http://www.polemuseal.mons.be/fr/presse/dossiers-de-presse/bam-beaux-arts-mons/ecole-de-mons-1820-2020/13-edith-dekyndt.jpg/view" target="_blank" rel="noopener"><em>Le développement du cube</em></a> (1989, sur ardoises naturelles). Je vous proposerai un complément à son sujet demain, mais voici déjà une définition du TLFi utile pour aborder certaines œuvres qui relèvent de la culture du temps présent : <em>« Sculpture : Œuvre d’art obtenue soit par combinaison d’éléments articulés ou mis en mouvement par des moyens électroniques, soit par assemblage de matériaux plus ou moins insolites ou interchangeables, de dimensions et de densités différentes »</em> (Georges Thines et Agnès Lempereur, <em>Dictionnaire des sciences humaines</em>, 1975)</span></p>