Last posts on mahler2024-03-29T00:12:36+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/mahler/atom.xmlmimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlPaavo Järvi hüvastitag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2016-06-27:30758182016-06-27T22:40:27+02:002016-06-27T22:40:27+02:00 Autant, toute nouvelle auditrice de l'Orchestre de Paris, je m'étais sentie...
<p style="margin-bottom: 0cm;">Autant, toute nouvelle auditrice de l'Orchestre de Paris, je m'étais sentie étrangère aux adieux de Christoph Eschenbach, autant je me sens liée à son successeur : Paavo Järvi, c'est six ans de concert, toute mon initiation musicale, les symphonies apprivoisées dans les forêts estoniennes, les steppes russes au char chostakovitchien, la mer debussienne, les miroitements des pupitres, le violon distingué de l'alto, le basson du contre-basson, le swing des contrebasses, la valse de la baguette, des solistes, des compositeurs… À l'écoute d'autres phalanges internationalement reconnues, je m'aperçois à quel point l'Orchestre de Paris de Paavo Järvi a façonné mes goûts naissants, m'a contaminée de son plaisir évident. Alors forcément, je suis un peu émue, un peu contrariée aussi, un peu <em>chose</em> du départ de mon <span style="font-style: normal;">toon</span> d'orchestre préféré, chef à ressort, à l'élégance un peu surannée du majordome qui danserait la valse comme personne s'il se laissait aller à… mais il s'en tient à son sempiternel sourire discret qui n'en pense, qui n'en danse pas moins, qui à vrai dire lui fait monter le rire aux yeux, comme d'autres le rouge aux joues, regard pétillant de celui qui a encore un bon tour à vous <span style="font-style: normal;">jouer</span><em>.</em></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">En l'occurrence, le bon tour, c'est de nous faire tomber un Mahler mastodonte au coin de l’œil, enclume toonesque dont on s'extrait en flageolant. </span><em>O Mensch !</em><span style="font-style: normal;"> Il faut la voix sublimissime<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a> de Michelle DeYoung pour sentir à nouveau l'air passer dans nos cages thoraciques reformées (j'ai toujours l'impression de traverser les symphonies de Maher en apnée). Bimm, bamm, bimm, bamm… le temps carillonne, joie ! Bimm, bamm, bimm, bamm… le métronome de nos heures, pour combien de temps encore ? L'angoisse se confond avec la beauté – morceau d'éternité qui ne dure pas : tel le toon en embuscade, Paavo Järvi nous esbaudit d'un coup de cymbales silencieuses, dernier mouvement toujours</span><em> ppp</em><span style="font-style: normal;">. Le spectateur qui venait, garde baissée, assister aux derniers instants d'une belle collaboration repart complètement sonné, un œil en spirale, l'autre en hashtag, aucun pour pleurer. </span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;"> Seule concession lacrymale de la soirée : des yeux essuyés furtivement du dos de la main, dos au public, lorsque l'orchestre se met à jouer une </span><em>Valse lyrique<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a></em><span style="font-style: normal;"> de Sibelius de son propre chef – moment magnifique et terrible où Paavo Järvi est évincé dans le geste même de l'hommage. Parce qu'il l'a comme absorbé, l'orchestre n'a plus besoin de lui. Le conducteur éconduit prend acte de cet acte d'adoration-dévoration ; son bras se soulève et retombe : sommé d'abdiquer la direction, le geste embrasse la danse</span></p><div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym"><br />1 </a>Laissez-moi me prendre pour ParisBroadway le temps d'un adjectif superlatif.<br /><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2 </a>Dixit <a href="http://www.resmusica.com/2016/06/23/mahler-et-paavo-jarvi-lapotheose-des-adieux/" target="_blank">ResMusica</a>. Le titre de cette chroniquette, quant à lui, est une traduction Google-gogole des « adieux » en estonien.</p></div><p> </p>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlOups, it's Fridaytag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2015-10-24:30585142015-10-24T10:52:29+02:002015-10-24T10:52:29+02:00 Le problème des places prises en avance, c'est que l'on ne sait jamais si...
<p>Le problème des places prises en avance, c'est que l'on ne sait jamais si l'on ne sera pas en week-end, en vacances ou seulement trop fatigué pour en profiter. Après Arvo-Pärt-Biarritz, Bruckner-Ecosse et Petibon-Rome, c'était hier un match Mahler-fatigue. Mais on ne sèche pas un concert de Matthias Goerne, alors j'ai baillé, papoté, engouffré un sandwich et me suis replacée avec Palpatine au second balcon de face, bien au chaud. L'endroit parfait pour somnoler, en trois étapes :</p><p><strong>1. Le sas de décompression.</strong> Un peu comme on sacrifie un oeuf dans une préparation, une courte pièce est presque toujours sacrifiée en début de concert : c'est l'occasion d'enlever son manteau, de chercher où ranger son programme et de sortir une paire de jumelles attachées à une chaîne sonnante et trébuchante et que je te fusille mamie des yeux. Pour rendre justice à une pièce de courte durée, il faudrait la placer <em>après</em> une oeuvre plus longue, pendant laquelle oreilles et fessiers auraient eu le temps de s'accoutumer à la position concertante. Las, <em>La Pavane pour une infante défunte</em> remplit son rôle de douche rapide pour se décrasser de la journée avant d'accéder au grand bain délassant.</p><p><strong>2. Le duvet divin.</strong> Décrassé, délassé, bien au chaud, il est temps de se rouler dans cette formidable couette qu'est la voix de Matthias Goerne. Ayant déjà entendu les <em>Kindertotenlieder </em><a href="http://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/archive/2015/06/04/beaute-du-lied-funeste-3048991.html" target="_blank">en juin dernier</a>, je ne cherche plus à suivre le texte dans le détail. Paix à l'âme de ces enfants morts ; la mienne se roule en chien de fusil, reconnaissante de se trouver à l'abri du malheur. </p><p><strong>3. La tempête titanesque.</strong> Le bruit m'empêche de dormir. Sauf lorsque les éléments sont déchaînés au point de masquer tous les petits sifflements, coups et craquements domestiques - toux, reniflements et gratouillis théâtreux. La première symphonie de Mahler se déchaîne et, bien au chaud, <em>suave mari magno</em>, je me renfonce en moi-même ; la plus familière des mains étrangères se pose sur mon genou et fait taire toute velléité de revoir le sens de ma professionnelle. Je relève la tête de l'épaule osseuse sur laquelle je l'avais lovée lorsque percussion et contrebasse inaugurent le magnifique troisième mouvement. Frère Jacques me réveille ; comme dirait mon père : je suis un contraire. J'applaudis pour m'excuser de mon manque d'attention et transporte mon cocon de chaleur jusqu'à mon lit - enfin celui de Palpatine. Thank God, it's Friday.</p>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlBeauté du lied funestetag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2015-06-04:30489912015-06-04T22:10:00+02:002015-06-04T22:10:00+02:00 Je ne me souviens plus trop de cette Mer -là, déjà lointaine, sinon que mon...
<p>Je ne me souviens plus trop de cette <em>Mer</em>-là, déjà lointaine, sinon que mon voisin de derrière la trouvait un peu inférieure à d'autres écoutes. Si je laisse ma mémoire et mes trous de mémoire seuls juges, peut-être n'était-je pas totalement en désaccord<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a>. Je me souviens aussi avoir été moins exaltée qu'Hugo par les <em>Tableaux d'une exposition</em> de Moussorgski : peut-être étais-je seulement un peu fatiguée<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote2anc" href="#sdfootnote2sym"><sup>2</sup></a>.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Entre les deux, il y a des lieder de Mahler chantés par Matthias Goerne, que je suis sur le livret emprunté à ma voisine sans chercher à savoir si elle est bilingue, si elle s'en fout ou si elle partage la fascination de <a href="http://palpatine42.free.fr/blog/post/2015/06/01/Dieu-Lola" target="_blank">Palpatine</a>, qui pourrait écouter le baryton lui chanter le bottin et en être tout aussi ravi. Demeure tout de même une légère différence entre un truc pas gai et des yeux qui disent « Regarde-nous bien, car nous serons bientôt loin<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote3anc" href="#sdfootnote3sym"><sup>3</sup></a> ! » (évidemment que les yeux parlent ; vous n'avez jamais entendu parler de l'éloquence du regard ?) ou un enfant qui meure de faim pendant que sa mère prépare le pain<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote4anc" href="#sdfootnote4sym"><sup>4</sup></a>. Heureusement qu'il y a dans le lot un soldat pour affronter cette thématique funeste à coups de <em>trallali, trallaley, trallalera<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote5anc" href="#sdfootnote5sym"><sup>5</sup></a></em>. Trallalera et le public applaudira.<br /><br /><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc"><br />1</a> Mais nous sommes d'accord : voguer sur du Debussy en compagnie de l'Orchestre de Paris reste un plaisir.<br /><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote2sym" href="#sdfootnote2anc">2</a> Jet-laguée depuis San Francisco.<br /><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote3sym" href="#sdfootnote3anc">3</a> « Sieh uns nur an, denn bald sind wir dir ferne ! », en allemand dans le texte, extrait de « Nun seh ich wohl, warum so dunkle Flammen », <em>Die Kindertotenlieder</em>.<br /><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote4sym" href="#sdfootnote4anc">4</a> « Das irdische Leben », <em>Des Knaben Wunderhorn</em>.<br /><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote5sym" href="#sdfootnote5anc">5</a> « Revelge », <em>Des Knaben Wunderhorn</em>.</p>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlLe Chant de la terretag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2015-03-22:30407482015-03-22T11:36:00+01:002015-03-22T11:36:00+01:00 Représentation du jeudi 12 mars Le Chant de la Terre ne semblait rien...
<p style="text-align: right;"><em>Représentation du jeudi 12 mars</em></p><p><em>Le Chant de la Terre</em> ne semblait rien inspirer que l'ennui, aussi avais-je soigneusement évité de prendre une place. Puis Alena a publié <a href="http://philosophie-art.over-blog.com/2015/03/le-chant-de-la-terre.html" target="_blank">cet intriguant billet</a>, JoPrincesse a été enthousiasmée au point d'y retourner et Alessandra a débarqué à Paris et je me suis retrouvée, in extremis, à la dernière, au premier rang du balcon. De fait, le ballet de Neumeier a bien un défaut de taille : son public. On a battu des records de toux et de raclements de gorge : à côté, le public tuberculeux de <em>La Dame aux camélias</em> est en pleine santé ! JoPrincesse a avancé l'inconfort suscité par le silence puis la musique malaisée de Mahler. Peut-être. Ce qui est certain, c'est que le ballet est rendu plus difficile d'accès encore par ce parasitisme sonore, comme un vieux film à la pellicule fort abimée, que l'on découvrirait non restauré.</p><p>L'absence des surtitres n'a pas non plus aidé, nous privant des échos entre les lieder et la chorégraphie, qui nous auraient guidé dans l'interprétation de celle-ci. Même en ayant fait allemand LV2, je ne saisis et ne comprends qu'une part infime des paroles – suffisamment cependant, pour comprendre que c'est fort dommage : par exemple, lorsque la danseuse en blanc entoure l'homme de ses bras et pointe son doigt sur sa poitrine comme un dard, la voix chante <em>Mein Herz ist müde</em> (Mon cœur est fatigué / Mon cœur est las).</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Pas de traduction, pas de personnages attribués aux danseurs... je me raccroche spontanément à <a href="http://philosophie-art.over-blog.com/2015/03/le-chant-de-la-terre.html" target="_blank">l'interprétation d'Alena</a>, que je mets en jeu : la danseuse en blanc, qui traverse la pièce, d'abord au loin, tant que l'homme incarne la jeunesse, puis devient une figure récurrente, au point de se substituer à toute autre compagne, incarne-t-elle la mort ? C'est tout à fait cohérent et cela a le mérite de donner un sens (une direction, tout au moins) au ballet. Pourtant, quelque chose me retient : jamais je n'ai vu la mort représentée ainsi, non pas séductrice, tentatrice et toute-puissante, mais, au contraire, détachée, presque apeurée. Contrairement à celui de Dorothée Gilbert, le personnage interprété par Laëtitia Pujol, le sourcil constamment inquiet, me semble moins être une personnification de la mort que l'image de la condition humaine (celle-ci certes définie par celle-là).</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Cette différence d'interprétation ne contredit pas celle d'Alena, au contraire, même : je perçois mieux encore la vision cyclique, très stoïcienne, de la vie, comme appartenance à un grand tout qu'il faudra un jour réintégrer – une vision très apaisante qui gomme le drame de la mort pour en faire l'aboutissement naturel de la vie, vivante précisément par ce mouvement qu'engendre la mort (l'homme fauché comme le blé est moissonné, je me souviens encore de cette image, issue d'une lecture de khâgne). Je perçois également comment cette vision apaisante peut devenir lénifiante et presque ennuyeuse.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La pensée de Neumeier peut vite se faire pesante (par comparaison, la musique de Mahler me semble <em>légère</em><span style="font-style: normal;"> ; c'est bien la première fois !</span>) et la pesanteur, même sous la forme de l'apesanteur revêtue par la danseuse en blanc, ennuie : elle ne fait pas bailler mais tousser ; elle dérange. On ne veut pas de ce sérieux et de ce naturel (il n'y a que les philosophes pour s'en émerveiller), on veut du drame et de la légèreté : un couple de chair et de sang plutôt que le duo lunaire de l'homme et de la danseuse en blanc, la compagnie des jeunes gens folâtrant dans l'herbe plutôt que la société d'ombres qui se dissipent dès que la danseuse en blanc apparaît. C'est d'ailleurs l'une des images les plus saisissantes du ballet, lorsque l'assemblée, frappée d'inanité, se trouve soudain peuplée de fantômes qui s'évanouissent, à reculons, comme la fumée de leur bol de thé vert. Pour perpétuer l'illusion de vie sans qu'elle se pare du flou du rêve, il faut toute l'incisivité de Mathieu Ganio (mal couplé à Karl Paquette qui, en comparaison, paraît moins solaire que brouillon).</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Cette vie, vécue comme un souvenir dans son présent même, ne semble réellement commencer que lorsque la danseuse en blanc entraîne l'homme dans un éther éternel, <em>ewig</em>, liquide amniotique de la mort, où le même mouvement se donne à l'infini – infini suggéré par la descente du rideau sur ce qui aurait dû être un magnifique silence, gâché par les applaudissements précoces de spectateurs pressés d'en finir. Oui, hein, pensez à eux, pensez à nous, merci de ne pas survivre dans l'infini et de mourir réellement pour nous rendre à la vie – celle que l'on connaît et que l'on vit comme si elle ne devait jamais finir, pas celle, bien trop mortelle, que les danseurs viennent de traverser sous nos yeux.</p>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.html(avec humor)tag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2015-03-01:30386182015-03-01T12:09:00+01:002015-03-01T12:09:00+01:00 Perchée en arrière-scène à la hauteur de l'orgue, je me sens à peu près...
<p>Perchée en arrière-scène à la hauteur de l'orgue, je me sens à peu près aussi à l'aise avec la musique que monsieur Jourdain avec la prose. J'ai beau essayer, j'ai beau me pencher, comme mes compagnons de rangée, les coudes sur la balustrade, la suite de Strauss reste hors de ma portée. On dirait que l'orchestre de chambre m'oblige à la garder : j'assiste au <em>Bourgeois gentilhomme</em> comme une commère depuis le balcon de la maison voisine. Le maître de cérémonie vient sur le pas de la porte jeter de la poudre aux yeux, avec un empressement qui le soulève sur demi-pointes, comme un vélo qui, en freinant, soulève sa roue arrière. Bah ! Arrosés de paillettes comme des pigeons de miettes, les violons reprennent de plus belle et, par les fenêtres, je devine l'agitation des laquais, couturiers et maîtres à danse, la valse viennoise ridicule des préparatifs pour une réception à laquelle je ne suis de toutes façons pas conviée. Vos beaux cieux d'amour mourir ne me font pas, belle Philharmonie.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">La <em>Symphonie n° 4 </em>de Mahler devait être la suite de la 3<sup>e</sup> mais elle est devenue une symphonie à part entière, dont les titres programmatiques ont été effacés, sauf le dernier, parce que c'est quand même la suite de la <em>Symphonie n° 3</em> ; le compositeur n'abandonne pas son style et ses innovations mais il n'en veut pas d'inutiles et les coule dans une forme plus classique que la critique pourra accepter ; le deuxième mouvement est émaillé de pointes d'<em>humor</em> toutes germaniques qui n'ont donc rien de comique ; le troisième mouvement se compose d'une mélodie « divinement joyeuse et profondément triste […] de sorte que vous ne ferez que rire et que pleurer<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a> » ; le quatrième mouvement décrit les saints des cieux sur un mode qui serait burlesque s'il n'était si respectueux, cultivant dans le potager céleste des voix angéliques là où un Rabelais aurait promptement torché une chanson à boire ; et quelque part dans tout cela, il fallait entendre l'ouverture des portes du paradis (loupé – la vie éternelle, c'est mal barré pour la mécréante que je suis) et admirer « le bleu uniforme du ciel » qui continue de briller alors que l'atmosphère s'assombrit. Bref, du pur Mahler ; une chatte n'y retrouverait pas ses petits ; ça rendrait fou Parménide.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Du coup, la notion de l'<em>humor</em>, présentée par le conférencier avant le concert, me paraît hyper adaptée à cette formidable bizarrerie. Jean Paul (non, pas Sartre, il avait la nausée) le décrit comme un « sublime inversé » : c'est le sentiment provoqué par la grandeur du sublime, mais à partir de petites choses, nous explique le conférencier. En fait, c'est un peu plus compliqué que ça ; je l'ai compris en lisant <a href="http://schwellesydney.com/peterbanki/pdf1/humor.pdf" target="_blank">ça</a> :</p><blockquote><p style="margin-bottom: 0cm;">Humor is not sublime poetry, where the finite world loses its limits as the mind occupies itself with ideas that contain a higher purposiveness, but an “inverted sublime” (<em>umgekehrte Erhabene</em>), where the contrast between the finite and the infinite creates an infinity without purposiveness, “a negative infinity”, whose content consists only in the separation or contrast between the two.</p><p style="margin-bottom: 0cm;" align="RIGHT">Peter Banki, citant Jean Paul</p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm;">L'individu romantique, fini par son corps, embrasse l'infini par l'esprit, il s'y confond <span style="text-decoration: line-through;">et s'enivre du vertige des montagnes en prenant un air sombre et inspiré</span>. L'<em>humor</em> apparaît lorsque la confrontation avec l'infini renvoie l'individu à sa propre finitude : au lieu de lui inspirer une puissance d'expansion mentale grisante, la grandeur du sublime le terrasse. Finie la communion avec la nature ; l'individu s'est fait casser :</p><blockquote><p style="margin-bottom: 0cm;">However, unlike romantic poetry, humor implies a breach in the subject, where the finite world of the subject’s endeavors is measured against the infinite of the subject’s idea of reason. This causes laughter, a laughter mixed with pain.</p></blockquote><p style="margin-bottom: 0cm;">Voilà pourquoi l'<em>humor</em> ne fait pas rire. Non seulement c'est le pendant du romantisme (et autant je peux être grave fleur bleue, autant je ne suis pas romantique dans l'acception germanique du terme), mais c'est son pendant négatif, qui ne le raille pas joyeusement mais exprime la souffrance de ne pas pouvoir l'embrasser. Le rire, dans ce cas, est la secousse qui vient briser les aspirations du sujet ; c'est le rire de celui qui se voit pleurer, un rire grinçant, grimaçant. Dans la symphonie de Mahler : le ricanement d'un violon accordé un ton trop haut. Qui se marre de ce que Kafka ne m'ait jamais fait rire. Que l'humour tchèque m'ait si longtemps échappé et m'échappe encore. Rira bien qui grimacera le dernier : je crois avoir enfin compris pourquoi je ne comprenais rien à l'humour à l'est du Rhin. <span style="font-style: normal;">Ah ! la belle chose que de savoir quelque chose !</span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;">Mit <a href="http://palpatine42.free.fr/blog/post/2015/02/26/ecoute-en-pays-haut">Palpatine</a></p><div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc">1 </a>Mahler <em>himself</em>, cité dans le programme.</p></div>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.htmlLa musique de la semaine.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2014-10-11:30189042014-10-11T07:17:00+02:002014-10-11T07:17:00+02:00 Lundi, grâce à la délicieuse Denisa Kerchova, Joe Dassin qui chante en...
<em><strong>Lundi, grâce à la délicieuse Denisa Kerchova, Joe Dassin qui chante en japonais <u>Les Champs Elysées</u> ; poursuivre en utilisant sa discothèque personnelle, malheureusement uniquement francophone pour ce chanteur dont on adore <u>Les petits pains au chocolat</u> ; mardi, la <u>Symphonie n°2 Résurrection</u> de Mahler, dirigée par Pierre Boulez ; mercredi, la <u>Symphonie K550</u> de Mozart ; jeudi, le début des <u>Noces de Figaro</u>, de Mozart, toujours ; et vendredi, Maxime Le Forestier.</strong></em>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.htmlLa musique de la semaine.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2014-10-03:30182292014-10-03T19:36:47+02:002014-10-03T19:36:47+02:00 Lundi, Stromae. Mardi, Einstein on the Beach, de Philipp Glass. Mercredi et...
<em><strong>Lundi, Stromae. Mardi, Einstein on the Beach, de Philipp Glass. Mercredi et jeudi aussi. Vendredi, la Symphonie n°2, de Mahler, dite Résurrection.<br /></strong><br /></em>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.htmlLa musique de la semaine.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2014-09-13:30159652014-09-13T09:08:00+02:002014-09-13T09:08:00+02:00 Sur le chemin du travail, lundi, écouter les Kindertotenlieders de Mahler,...
<em><strong><br />Sur le chemin du travail, lundi, écouter les Kindertotenlieders de Mahler, par Kathleen Ferrier. Mardi, les Nocturnes de Chopin, par Brigitte Engerer. Mercredi, le Concerto n°4 par Emil Gilels. Jeudi, le même concerto, par Clara Haskil car décidément, on aime autant les deux interprétations. Vendredi, allumer la radio et se rendre compte que désormais c’est la délicieuse et talentueuse Denisa Kerschova qui anime cette tranche matinale de France Musique ! <br /></strong></em>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlMort neztag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2014-05-08:30043072014-05-08T14:06:00+02:002014-05-08T14:06:00+02:00 Il ne suffit pas d'un bon orchestre et d'un bon programme pour faire une...
<p>Il ne suffit pas d'un bon orchestre et d'un bon programme pour faire une bonne soirée. J'en ai encore eu la preuve hier à la salle Pleyel, que le public a manifestement pris pour un sanatorium : on a battu des records de tuberculeux au mètre carré. Entre deux toux, on pouvait pourtant deviner la beauté des <em>Kindertotenlieder</em> de Mahler, tout aussi dépouillés que la <em>Musique funèbre maçonnique </em>de Mozart donnée en ouverture, et comme fascinés par la mort d'êtres qui ont à peine eu le temps de vivre, hantés par leurs regards passés et leur absence présente.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">À l'entracte, fuyant les tuberculeux du parterre, je me retrouve au premier balcon, avec pour voisin un nez siffleur. Neuf cors et une armée de trompettes suffisaient à peine à couvrir le bruit de ses nasaux et j'ai passé <em>Une Vie de héros</em> de Strauss avec la main en conque autour de l'oreille – vous parlez d'un exploit ! Entraînée par les flûtes railleuses, j'ai imaginé toutes sortes de vicissitudes que les nez siffleurs auraient pu endurer si Dante avait prévu un cercle de l'enfer spécialement pour eux – mais les entendre mouchés par Strauss, ce n'est pas mal non plus, il faut bien l'avouer.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Bref, un concert qui s'appréciera en replay.</p>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlMerci comme Matthiastag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2014-01-21:29919342014-01-21T17:42:16+01:002014-01-21T17:42:16+01:00 Des lieder : de Schubert, oui, mais de Mahler ? De Chostakovitch,...
<p>Des lieder : de Schubert, oui, mais de Mahler ? De Chostakovitch, surtout ? À quoi peuvent bien ressembler des poèmes romantiques mis en musique par le maître de l'ironie symphonique ? Contrairement à ce que j'aurais cru, la <em>Suite Michelangelo</em> n'est pas une œuvre de jeunesse, influencée par ses études au conservatoire, mais de maturité. C'est la voix raillée, qui tente de se faire entendre alors qu'on lui coupe la parole de toute part, la voix perdue dans le tintamarre grandissant, la voix esseulée qui s'élève au milieu des symphonies, lorsque les vagues sonores se sont retirées, découvrant un paysage désolé. Les lieder de Chostakovitch, c'est cette voix débarrassée de ce qui l'étouffe, du combat pour prendre la parole, prendre part à la société, qui ne chante plus que pour elle-même, dans la plus grande nudité – un chant pour s'entendre vivre et vibrer, avant de disparaître. Cela n'empêche pas les accès sautillant de temps en temps, où la main du pianiste (Leif Ove Andsnes) se met à rebondir sur place, mais c'est plus serein, plus apaisé que tout ce que j'ai pu entendre jusqu'ici du compositeur.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">Ses lieder alternent avec ceux de Mahler, dont on imagine la teneur à partir de leurs titres si délicieusement allemands (« Es sungen drei Engel einen süssen Gesang », « Ich bin der Welt abhanden gekommen ») et des mots que l'on glane ça et là, toujours avec beaucoup de <em>Herz</em>. On a l'impression que le poète a pris la terre à pleines mains, qu'il a ressenti tout ce que le monde pouvait lui offrir (avec cette intensité des poètes pour qui un frisson est un tremblement de terre) et que, fatigué par cette offrande, il se tient à présent un peu en retrait du monde – comme nous qui sommes là, à cet instant, dans la pénombre et la tiédeur d'une salle de spectacle. </p><p style="margin-bottom: 0cm;">La voix de Matthias Goerne nous enrobe si bien que l'on est dans sa voix comme dans une couette. C'est l'équivalent psychique de la détente physique, lorsque toutes les tensions de la journée, senties plus vivement au moment où l'on s'allonge, se relâchent (ou lorsque, comme c'était mon cas, on s'assoie enfin après avoir longuement piétiné lors d'une exposition). Tout est adouci alors que les sensations sont décuplées : peu importe que le lied soit triste, joyeux, tendre ou mélancolique, il donne à vivre pleinement, la souffrance de l'âme devenant doucement une expérience parmi d'autres. Chagrins, peurs et nostalgie servent une sensation de plénitude, au même titre que la gaîté, le plaisir et les souvenirs heureux. Pour cet apaisement, cette sérénité, cette joie, en somme, merci à Matthias Goerne et merci à <a href="http://palpatine42.free.fr/blog/post/2014/01/20/retour-divin-entre-Mahler-et-Chosta" target="_blank">Palpatine</a> pour m'avoir offert la place et à son accompagnatrice initiale pour me l'avoir cédée. La séance de dédicace qui a suivie était pour ainsi dire superflue : lorsqu'un récital laisse sans voix, cela se transforme en séance de signatures à la chaîne. Mais bon, se perdre dans ses yeux pendant que Palpatine enrichit sa collection de grigris n'est jamais de refus.</p>
mimylasourishttp://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/about.htmlSouvenirs en sourdinetag:grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com,2013-11-25:29857472013-11-25T20:53:00+01:002013-11-25T20:53:00+01:00 Mozart / Bruckner Mon souvenir du concerto s'est amalgamé à d'autres,...
<p><strong>Mozart / Bruckner</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">Mon souvenir du concerto s'est amalgamé à d'autres, qui, répétés, mélangés, oubliés forgent l'imaginaire d'un compositeur, qui fera dire : c'est <em>du Mozart</em>, comme on dirait : <em>c'est du chocolat et de la pâte d'amande</em>, en croquant dans une Mozartkugel. Avalé, on n'en a pas de souvenir plus précis que : <em>c'était bon</em> ; il faudra en goûter à nouveau pour en retrouver la saveur.</p><p style="margin-bottom: 0cm;">L'effet que m'a fait la messe de Bruckner, en revanche, je m'en souviens beaucoup plus distinctement. Par pur préjugé onomastique, j'ai longtemps renâclé devant ce compositeur. Et puis : la messe. Un Léviathan spirituel qui vous fait sentir appartenir au chœur des chanteurs et des hommes, qui doutent souvent, sombrent et souffrent parfois mais sont toujours soutenus, sans cesse soulevés, entraînés par cette foi moins divine qu'humaine, divinement humaine, qui tire sa force et sa beauté de sa fragilité même. Je découvre ce qu'est une communion, une comme union, une presque union qui vous comprend sans jamais vous perdre dans le tout, lequel se dissoudra plutôt que de risquer de vous écraser – une gigantesque vague se brisant d'elle-même en innombrables gouttes d'écume.</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><blockquote class="twitter-tweet" lang="en"><p>Si c'est Bruckner, je veux bien aller à la messe tous les dimanches. <a href="https://twitter.com/search?q=%23R%C3%A9v%C3%A9lationBruckner&src=hash">#RévélationBruckner</a> <a href="https://twitter.com/OrchestreParis">@OrchestreParis</a></p>— la souris (@grignotages) <a href="https://twitter.com/grignotages/statuses/304722112189460481">February 21, 2013</a></blockquote><script charset="utf-8" type="text/javascript" src="http://platform.twitter.com/widgets.js"></script><p style="text-align: right;"> Mit <a style="text-align: right;" href="http://palpatine42.free.fr/blog/post/2013/02/24/messe-pour-Lola" target="_blank">Palpatine</a></p><p style="text-align: right;"> </p><p><strong>Bartók / Janáček</strong></p><p style="margin-bottom: 0cm;">À la recherche du concert perdu. Bartók / Janáček : si je l'ai noté sur mon post-it à chroniquettes, c'est que j'y ai assisté.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0px;">Le brainstorming donne :</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">trous : 1 / mémoire : 0</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0px;">La recherche sur le blog de l'Orchestre de Paris :</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">résultats : 78 / résultat : 0</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0px;">Nombre de pages d'archive sur blog de Palpatine :</p><p style="margin-bottom: 0cm; padding-left: 30px;">Lola : 14 / Bartók : 4 / Janáček: 3 / Bartók-Janáček : 1 dont 0 concordance</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0px;">Le googlage Klari + Bartók + Janáček me renvoie chez Joël, qui remporte donc la palme du blogueur le plus assidu (<a href="http://jriou.org/blog/00884.html" target="_blank">concert du 22 février</a>, par Radio France – je pouvais toujours chercher du côté de l'Orchestre de Paris). Une petite vérification sur Wikipédia<a class="sdfootnoteanc" name="sdfootnote1anc" href="#sdfootnote1sym"></a><sup style="font-size: 70%;">1</sup>, un brin de reconstitution, un soupçon d'imagination et voilà la <em>Sinfonietta</em> avec sa rangée de trompettes à la place du chœur. Ouf !</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>Mahler</strong></p><p>Mahler, alors qu'il s'agissait en réalité de Sibelius / Chostakovitch / Malher : c'est dire si <a href="http://palpatine42.free.fr/blog/post/2013/06/27/concert-a-souris-non-mahlereuse" target="_blank">« la mahlerisation souristique est en marche »</a>. Toute la symphonie pourrait se résumer en une image : le lutin Paavo Järvi, agitant sa baguette comme un chef de chantier agiterait les bras pour diriger la manœuvre, fait surgir un immense tronc d'arbre de terre, un tronc géant, façon géant de la mythologie germanique, une colonne d'écorce volcanique, qui jaillit en continu dans un tremblement de terre formidable – force tellurique qui n'est pas sans rappeler l'iconographie et la temporalité des mangas...</p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="http://i52.photobucket.com/albums/g20/mimylasouris/Zarbon_Mission_Vegeta_Ki_explosion_zps0edcd37d.png" alt="Détail d'une capture d'écran de Dragon Ball (je crois)" border="0" /></p><p style="margin-bottom: 0cm;"> </p><div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote" style="font-size: 85%;"><a class="sdfootnotesym" name="sdfootnote1sym" href="#sdfootnote1anc"></a>1 <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sinfonietta_(Jan%C3%A1%C4%8Dek" target="_blank">« Dès 2009 au Japon et à partir de 2011 en France la Sinfonietta apparaît dans l'actualité littéraire puisqu'elle joue un rôle dans la trilogie de Haruki Murakami, <em>1Q84</em>. » </a> Tiens, encore un roman que j'ai laissé en plan...</p></div>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.html3 septembre 2012. Entendre et écouter.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2012-09-04:29228712012-09-04T05:36:33+02:002012-09-04T05:36:33+02:00 Allumer la radio et entendre Kathleen Ferrier chanter les...
<em><strong><br />Allumer la radio et entendre Kathleen Ferrier chanter les Kindertotenlieder de Mahler.<br />S’asseoir pour écouter.<br /></strong></em>
Marie GILLEThttp://bonheurdujour.blogspirit.com/about.html23 mars 2010. Mon si cher ami Gustav.tag:bonheurdujour.blogspirit.com,2010-05-02:19274172010-05-02T11:48:43+02:002010-05-02T11:48:43+02:00 Partir au travail après avoir fait une grande partie du repassage de la...
<em><strong>Partir au travail après avoir fait une grande partie du repassage de la semaine, changé les draps, programmé une lessive et balayé.Tout en fermant la porte, se dire que cela fait bien longtemps qu’on n’a pas écouté la 4ème Symphonie de Mahler, qu’on aime par-dessus tout.Monter dans la voiture.Mettre le contact.Allumer la radio.Et entendre le deuxième mouvement de cette symphonie. Oh, quel plaisir !</strong></em>