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Pelléas et Mélisande, l’impénétrable paysage
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2015-08-01:3299535
2015-08-01T13:26:00+02:00
2015-08-01T13:26:00+02:00
Imprévisibilité Claude Debussy ce sont les rêveries. Les...
<p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/4011769357.jpg" target="_blank"><img id="media-197630" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/00/3619902098.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a>Imprévisibilité</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Claude Debussy ce sont les rêveries. Les brumes sur les champs labourés; les oiseaux jaillissant d’un fourré; les levers de soleil sur la colline. L’eau, toujours recommencée. Et les harmonies, et l'imprévisibilité de sa musique. Qui aime Debussy connaît au moins la moitié de moi. Hier j’assistais, à l'<em>Espace du Bois des Dames</em> de Samoens, à la dernière représentation <span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">de son opéra mythique </span><em style="-webkit-text-stroke-width: initial;">Pelléas et Mélisande</em><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> par l’Opéra Studio. Jean-Marie Curti, son directeur, présente d’abord l’oeuvre en quelques touches, à sa manière drôle et pointue. Un grand Monsieur Jean-Marie Curti, un passionné contaminant.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> </span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Cette présentation m'a rendu attentif à quelques éléments techniques que j’ignorais. Par exemple la soprano et le ténor, rôles titres, chantent presque toujours au bas de leur tessiture, retenue délibérée, voulue par le compositeur. Le chanteur ne brille pas pour lui-même: il fait briller l’oeuvre.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Chaque mesure, chaque phrase musicale, est une couleur. L’écoute exige une attention soutenue. On entre dans la musique comme dans un paysage inconnu, impénétrable de tant de densité. Jean-Marie Curti dit dans sa présentation, en montrant le soleil couchant sur les arbres autour de l’<em>Espace du Bois des Dames</em>: « Regardez cette lumière, ces milliers de verts différents: c’est cela la multitude de couleurs de Debussy. »</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’imprévisibilité de Debussy est construite note par note, instrument par instrument. A cause de cette imprévisibilité le spectateur ne peut « voler » la musique, l’anticiper et la classer dans une suite harmonique déjà connue ou entendue. Sa musique est une des rares que l’on ne peut voler. On doit l’accueillir et en accepter la surprise et l’étrangeté.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;">L’oeuvre est difficile. Pour les chanteurs c’est une course de fond. Ils nous emmènent dans ce foisonnement d’ïmprévisibilité, dans cette impénétrable étrangeté, durant trois heures. Trois heures sans une minute de trop. Sans égarement. L’orchestre? Cinquante musiciens sur et devant la scène, qui jouent avec la même intensité modulée. Un praticable en bois brut à plusieurs niveaux illustre de manière lisible chaque situation, chaque lieu.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> </span></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: left;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/01/3093769721.jpg" target="_blank"><img id="media-197631" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/96628169.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a>Une voix qui vient du bout du monde</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Debussy se saisit ici d’un thème romantique et symboliste. Mélisande est sauvée par Golaud, qui en tombe amoureux et l’épouse. Elle fait alors connaissance du demi-frère de Golaud, Pelléas. Il eût été préférable que ces deux-là ne se rencontrassent pas. Mais il n’y aurait pas eu de drame.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Le texte est écrit par le poète belge Maurice Maeterlinck. C’est un symboliste. Il poursuit la voie « <span style="color: #000080;">de la poésie allégorique où l’image rappelle l’iconographie médiévale, la peinture de <span style="-webkit-text-stroke-color: #0645ad;">Pieter Brueghel l'Ancien</span> ou de <span style="-webkit-text-stroke-color: #0645ad;">Jérôme Bosch</span>. (…) Par la répétition du mot, Maeterlinck atteint une vibration spirituelle, « une résonance intérieure (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Maeterlinck" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Wiki</span></a>).</span> »</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Difficile de faire plus simple et plus étonnant à la fois: au début de l'oeuvre le mot « aveugle » est répété quatre fois, dans quatre phrases successives. Moi-même je me permets parfois deux répétitions, pas plus. Quand on sait que la répétition du même mot est mal vue en littérature, on découvre ici une liberté poétique dont le but est de mettre en lumière ces aveugles, qui sont peut-être Pelléas et Mélisande. Ou Golaud. Ces héros tragiques sont-ils eux-mêmes si aveugles sur ce qui les anime? </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">A un moment Maeterlinck fait dire à Pelléas: « <span style="color: #000080;">Je n’ai jamais regardé son regard </span>». Regarder son regard! Au-delà de l’étonnement du style vient l’évidence: on regarde le regard. Et un peu plus tard, après l’aveu d’amour soufflé du bout des lèvres par Mélisande, il ajoute: « <span style="color: #000080;">Tu dis cela d'une <span style="-webkit-text-stroke-color: #021eaa;">voix</span> qui <span style="-webkit-text-stroke-color: #021eaa;">vient</span> du <span style="-webkit-text-stroke-color: #021eaa;">bout</span> du monde!</span> » Beauté pure. En douze mots tout est dit.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Il y a aussi la courte scène des moutons, coupée dans certaines versions. Que font là ces moutons qui ne prennent pas le chemin de l’étable? Allégorie des humains, choisis par un destin plus fort qu’eux-mêmes. Jusqu’où nous appartenons-nous? </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"><strong><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/00/3154202050.jpg" target="_blank"><img id="media-197632" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/202903116.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a>Mourir d’honneur</strong></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’histoire romantique se termine en drame. Coupé en deux par la jalousie Golaud tue Pelléas. Et Mélisande en meurt. La jalousie, étrange sentiment fait de furie, de folie, du sentiment de voir son être et sa foi engloutis dans le néant. Un refus du néant, de la disparition. Mais aussi mise en garde quand l’amour chéri, celle à qui il voue sa vie, s’éloigne. La jalousie et ses conséquences est ici, aussi, la tentation de protéger le lien auquel il tient.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Chacun en pense ce qu’il veut. A une époque on mourait encore pour l’être aimé. Et tuer son rival ou sa rivale c’était défendre l’honneur (ce que l’on nommerait peut-être aujourd’hui l’estime de soi, version édulcorée de l’honneur). Je croyais pendant longtemps que l’honneur était ringard, que la jalousie n'était que volonté de posséder l'autre, enfin toutes ces fariboles d'une époque qui se meurt. Je ne protégeais pas mon couple. Je ne m’en donnais pas le droit, je pensais que ce n’était plus une bonne chose. Je me trompais. </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">A l’époque romantique et au Moyen-Âge le corps incarnait les valeurs de l’homme ou de la femme. L’affront se réglait par le corps autant que par les mots. Du moins est-ce la représentation romantique d’un idéal, que les duels rendaient réels. Une autre vision du monde, d’avant la guerre et l’épicerie du couple.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Qui suis-je pour dire cela, moi qui ne suis pas mort pour la seule femme, la seule, pour laquelle j’aurais pu mourir, et je ne suis pas mort? Toutes ont été importantes, chacune différemment. Une seule valait de me perdre moi-même. Voilà que Debussy m’entraîne vers quelques souvenirs aux bords imprécis, dans mon impénétrable paysage intérieur. Dans son impénétrable et lumineuse étrangeté.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Quand je parle de la musique de Claude Debussy je ne peux être technique ou simple spectateur. Je suis forcément personnel. C’est sa magie. Parler de moi c’est lui rendre hommage.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">Voilà. Pas d’extrait vidéo mais un tableau du peintre impressionniste Claude Monnet. Toute présentation vidéo partielle serait réductrice. Mais un immense bravo et merci à Jean-Marie Curti, aux chanteuses et chanteurs, à tous les musiciens et à toute son équipe.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">L’oeuvre sera rejouée en automne à Chêne-Bougeries avec un orchestre en partie recomposé. Plus d’infos sur l’<a href="http://www.operastudiogeneve.ch" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Opera Studio de Genève ici</span></a>.</p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3713375120.jpg" target="_blank"><img id="media-197628" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/01/3607397631.jpg" alt="claude debussy,pelleas et melisande,maeterlinck,opera studio,jean-marie curti,romantisme,symbolisme,destin,drame,mort,amour,jalousie" /></a></p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 21px; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;"> </p><p style="margin: 0px; font-size: 18px; font-family: Georgia; -webkit-text-stroke-color: #000000; -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia; font-size: 18px; -webkit-text-stroke-color: #000000;">Je ne peux parler de Debussy sans parler de moi. J’en présente à l’avance mes excuses. Sa musique a imprégné mon adolescence. <em>La Mer</em> passée en boucle, les méditations sur ses pièces pour piano: il a contribué à former mon univers émotionnel.</span></p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Mon âme
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-03-13:3110053
2012-03-13T20:20:00+01:00
2012-03-13T20:20:00+01:00
« Mon âme en est triste à la fin ; Elle est triste enfin d'être lasse,...
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><em><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">« Mon âme en est triste à la fin ; <br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Elle est triste enfin d'être lasse,<br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Elle est lasse enfin d'être en vain,<br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Elle est triste et lasse à la fin <br /></span><span style="mso-ansi-language: FR-BE;">Et j'attends vos mains sur ma face. »<br /><br /></span></em><span style="mso-ansi-language: FR-BE;"><em><a title="Le poème complet et une présentation générale de Maeterlinck (Citadelle)" href="http://citadelle-fr.com/maeterlinck.htm" target="_blank">Ame de nuit</a> <br />(Serres chaudes)</em> <br /><br /></span></span><span style="font-size: 14pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: medium;"><a title="Maeterlinck & Minne (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2012/03/07/maeterlinck-minne.html" target="_blank"> Maurice Maeterlinck</a>, <em>Œuvres</em>, Jacques Antoine, 1980.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/2636468119.jpg" target="_blank"><img id="media-118952" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/3076853626.jpg" alt="Doudelet pour Maeterlinck.jpg" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a title="Source de l'illustration (Drouot.com)" href="http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=1195977" target="_blank">Illustration</a> de Charles Doudelet pour <em>Douze chansons</em> de Maeterlinck</span></p><p style="text-align: center;"> </p><p> </p>
Tania
http://textespretextes.blogspirit.com/about.html
Maeterlinck & Minne
tag:textespretextes.blogspirit.com,2012-03-12:3110052
2012-03-12T08:30:00+01:00
2012-03-12T08:30:00+01:00
P rix Nobel de littérature en 1911, Maurice Maeterlinck (1862-1949)...
<p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span lang="FR" style="font-size: 14pt;">P</span><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;">rix Nobel de littérature en 1911, <a title="Notice de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/maeterlinck.html" target="_blank" rel="noopener">Maurice Maeterlinck</a> (1862-1949) appréciait le peintre et sculpteur <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Minne" target="_blank" rel="noopener">George Minne</a> (1866-1941) qui a illustré plusieurs de ses livres. Le Musée des Beaux-Arts de Gand (<a title="Le site du musée" href="http://www.mskgent.be/fr/collection" target="_blank" rel="noopener">MSK</a>) a saisi l’occasion de ce centenaire, à la fin de l’année dernière, pour réunir les deux grands artistes gantois dans une rétrospective qu’un catalogue fouillé permet de visiter après coup, sous d’intéressants éclairages : <em>L'univers de George Minne & Maurice Maeterlinck.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></em></span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/02/3071255458.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118944" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/3012925.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Ils font connaissance vers 1886. Tous deux sortent d’un milieu aisé mais leurs personnalités et leurs parcours sont très différents. Maeterlinck se lie au collège Sainte-Barbe avec <a title="Biographie" href="http://jacques.goudeaux.pagesperso-orange.fr/Pages/B19T2.html" target="_blank" rel="noopener">Charles Van Lerberghe</a> et <a title="« Grégoire Le Roy par Pierre Quillard » par Bruno Leclercq" href="http://www.paperblog.fr/393935/gregoire-le-roy-par-pierre-quillard/" target="_blank" rel="noopener">Grégoire Le Roy</a>, poètes eux aussi.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Après un doctorat en droit, il se spécialise comme avocat à Paris et y fréquente les cercles symbolistes. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Rodenbach" target="_blank" rel="noopener">Rodenbach</a> le décrit ainsi : <em>« une vraie tête de flamand avec des dessous de rêverie et des sensibilités de couleur ».</em> Ses premières œuvres – <a title="Maeterlinck, Feuillage du coeur (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/11/feuillage-du-coeur.html" target="_blank" rel="noopener"><em>Serres chaudes</em></a>, <em>La princesse Maleine</em> –, publiées en 1889, sont remarquées par Mirbeau dans <em>Le Figaro</em>, ce qui vaut d’emblée à Maeterlinck une réputation internationale. Publié à Bruxelles, joué à Paris, il sera un <em>« aimant »</em> pour de jeunes écrivains comme <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Karel_van_de_Woestijne" target="_blank" rel="noopener">Karel Van de Woestijne</a> qui admire en lui <em>« le fouilleur inlassable de tous les souterrains de la vie intérieure. »</em></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Minne est fils d’architecte. Ils sont aussi quatre enfants, comme chez Maeterlinck, et chacun vit la grande douleur de perdre trop tôt un frère de vingt et un ans pour Maeterlinck, une sœur de dix-sept ans pour Minne. Entré à l’Académie de Gand pour suivre une formation d’architecte, George Minne choisit la peinture, et travaille bientôt pour son père. La souffrance de l’homme blessé, de la mère qui perd un enfant, sera un thème récurrent dans son œuvre. C’est lors de sa première participation au Salon de Gand que <em>« tel un tailleur de pierre du Moyen Age »</em>, il est remarqué par <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Verhaeren" target="_blank" rel="noopener">Verhaeren</a>. Ensuite il est invité chez les<a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_des_XX" target="_blank" rel="noopener"><em> XX</em></a>, devient membre du groupe, et se révèle un illustrateur remarquable.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/360219150.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118946" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/1778031617.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><a title="Source de l'illustration" href="http://www.paperblog.fr/2233752/maurice-maeterlinck-en-images/" target="_blank" rel="noopener"><em>Alladine et Palomides</em>, <em>Intérieur</em> et <em>La Mort de Tintagiles</em> : Trois petits drames pour marionnettes</a>, <br />Edmond Deman, Collection du Réveil, Bruxelles, 1894, culs de lampe hors texte de Georges Minne</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Quand Maeterlinck et Minne se promènent ensemble, en silence – Minne le taiseux (comme on dit chez nous) <em>« ne parlait pas, il balbutiait »</em> –, ils s’entendent et s’estiment :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em>« Nous le regardions amicalement et non sans respect, comme une sorte de primaire, de </em>minus habens<em> merveilleux. »</em> Proche des anarchistes, antibourgeois, Minne épouse en 1892 Joséphine Destanberg, la fille d’un journaliste de gauche, elle écrit des poèmes. Il tente de gagner sa vie comme agriculteur, échoue, et se trouve dans la misère quand il s’installe à Bruxelles en 1895. Ses difficultés personnelles contrastent avec l’aisance de Maeterlinck. Minne n’a guère d’intérêt pour la littérature, mais confirme lui-même leur sensibilité commune : <em>« Maeterlinck et moi étions à peu près vers le même temps sensibles à la même ambiance ».</em></span></span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Maeterlinck s’intéresse aux préraphaélites anglais, à Redon, au mouvement <a title="Symbolistes belges (T&P)" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/11/symbolistes-belges.html" target="_blank" rel="noopener">symboliste</a>. Il aime dans l’art médiéval son climat spirituel, en particulier chez <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Ruisbroek" target="_blank" rel="noopener">Ruysbroeck</a> (son article <em>« Ruysbroeck l’Admirable »</em> a fait redécouvrir ce grand mystique), et reconnaît en Minne une <em>« âme gothique ».</em> Tous deux choisissent de s’exprimer avec <em>« un minimum suggestif ».</em> Quand il publiera ses œuvres, Maeterlinck choisira des typographies en rouge et noir et des mises en page inspirées des manuscrits anciens. La couverture du catalogue s’en inspire.</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/562891046.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118948" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/01/2743807657.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a><br /><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Léon Spilliaert, Maeterlinck <em>Théâtre</em>, 1902-1903,<br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">encre de Chine, lavis, pinceau, plume, pastel sur papier, 37,2 x 24,9 cm,<br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Bibliothèque royale de Belgique. Cabinet des Estampes, Bruxelles</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">L’édition illustrée est propice au croisement des arts, l’écriture y rencontre l’image, la composition d’une couverture est l’objet de tous les soins. Les premiers livres de Maeterlinck sont illustrés par Minne, les suivants par <a title="Notice Wikipedia (en néerlandais)" href="http://nl.wikipedia.org/wiki/Charles_Doudelet" target="_blank" rel="noopener">Charles Doudelet</a>, puis d’autres artistes dont <a title="Présentation illustrée (Mad. Gabon)" href="http://madgabon.chez.com/spilliaert.htm" target="_blank" rel="noopener">Spilliaert</a>. Le choix de <em>« monochromes d’atmosphère »</em> en frontispice s’inspire des peintres symbolistes et celui du noir, de Redon. L’art du livre se renouvelle dans cette complicité. Les Nabis en seront influencés.</span></span> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;"><a title="Portrait de Minne par Constant Montald, document de l’Allfb" href="http://www2.academieroyale.be/academie/documents/MINNEGeorgeARB_194838375.pdf" target="_blank" rel="noopener">Minne</a> peint et sculpte la douleur, la blessure, le <em>« tragique intérieur ».</em> Il façonne la forme par le vide, comme on met du silence autour des mots. Elève de <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Van_der_Stappen" target="_blank" rel="noopener">Charles Van der Stappen</a> à Bruxelles, il crée d’abord des groupes dramatiques dans l’esprit de Rodin, puis ses fameuses figures agenouillées, blessées, affligées, aux formes épurées. <a title="Notice Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Van_de_Velde" target="_blank" rel="noopener">Henry Van de Velde</a> s’intéresse beaucoup à Minne et l’aide pour son projet de <em>Fontaine des agenouillés</em>. C’est par son intermédiaire que Minne va connaître un grand rayonnement en Allemagne où ses lignes, formes, ornements plastiques influencent la sculpture pré-expressionniste du Jugendstil. Minne y incarne le renouveau et fascine aussi par sa personnalité d’artiste « maudit ».</span></span></p><p style="text-align: center;"><a href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/02/3472358558.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-118950" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/02/1881959713.jpg" alt="minne,maeterlinck,exposition,catalogue,gand,belgique,littérature française,peinture,sculpture,livres illustrés,art,symbolisme,douleur,culture" /></a><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"> <br /></span><span style="font-family: 'Arial','sans-serif'; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR-BE;">Minne, <em>Fontaine des agenouillés</em> (Musée des Beaux-Arts de Gand)</span></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-BE;"><span style="font-family: Times New Roman;">Les diverses contributions au catalogue analysent les relations entre Maeterlinck et Minne, le contexte culturel dans lequel ils évoluent, au sein de groupes divers, et leurs rapports avec ceux qui les soutiennent, critiques d’art et mécènes. Cent quinze œuvres (dessins, peintures, sculptures, livres illustrés) sont ici cataloguées en pleine page. J’y ai appris que la modernité viennoise vers 1900 doit beaucoup à ces inspirations belges, chez Klimt même, et Schiele, et Kokoschka. L’essayiste et critique d’art autrichien Hermann Bahr écrivait alors : <em>« Khnopff peint ce que Maeterlinck dit en vers : de secrets surgissements de l’âme. »</em></span></span></p>
Tania
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Feuillage du coeur
tag:textespretextes.blogspirit.com,2010-05-18:3109690
2010-05-18T20:20:00+02:00
2010-05-18T20:20:00+02:00
Xavier Mellery, L’Eglantier, 1895 ,...
<div style="text-align: center"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 24.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/00/2204461099.jpeg"></a></span></div> <div style="text-align: center"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 24.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/02/01/2204461099.jpeg"></a></span> <div style="text-align: center"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 24.0pt;"><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/media/01/00/2891633532.JPG"><img src="http://textespretextes.blogspirit.com/media/00/00/3581976137.JPG" alt="Symbolisme - Mellery - Eglantier.JPG" name="media-70930" id="media-70930" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></a><br /></span> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 24.0pt;"><strong><span style="font-family: Arial; color: #660000; font-size: 8pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Xavier Mellery, L’Eglantier,</span></strong> <strong><span style="font-family: Arial; color: #660000; font-size: 8pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">1895</span></strong><strong><span style="font-family: Arial; color: #660000; font-size: 8pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman';">,</span></strong> <strong><span style="font-family: Arial; color: #660000; font-size: 8pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles © MRBAB, 2010</span></strong></span></p> </div> <br /></div> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 24.0pt;">S</span><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">ous la cloche de cristal bleu</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">De mes lasses mélancolies,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Mes vagues douleurs abolies</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">S'immobilisent peu à peu:</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Végétations de symboles,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Nénuphars mornes des plaisirs,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Palmes lentes de mes désirs,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Mousses froides, lianes molles.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Seul, un lys érige d'entre eux,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Pâle et rigidement débile,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Son ascension immobile</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Sur les feuillages douloureux,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Et dans les lueurs qu'il épanche</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Comme une lune, peu à peu,</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Elève vers le cristal bleu</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Sa mystique prière blanche.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a target="_blank" href="http://www.arllfb.be/composition/membres/maeterlinck.html" title="Maeterlinck présenté par l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique">Maeterlinck</a>, <em><a target="_blank" href="http://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-serres-chaudes-de" title="Le recueil présenté sur Arts et Lettres">Serres chaudes</a></em></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; padding-left: 180px;"><span style="font-family: Tahoma; font-size: 11pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /> (cf. <em><a target="_blank" href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2010/05/11/symbolistes-belges.html" title="Symbolistes belges">Le Symbolisme en Belgique</a></em>, MRBA, Bruxelles)</span></p>
hommelibre
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Vie et mort des abeilles
tag:leshommeslibres.blogspirit.com,2009-12-11:3296830
2009-12-11T09:15:00+01:00
2009-12-11T09:15:00+01:00
Pollinisation La plupart des plantes ont des fleurs mâles et...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/00/3634517609.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/02/02/2445451775.jpg" id="media-43979" alt="abeille1.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></a><b>Pollinisation</b><br /> <br /> La plupart des plantes ont des fleurs mâles et femelles. Par exemple: cerisier, fraisier, pêcher, poirier, pommier, prunier, tomate, colza, tournesol, artichaut, chou, romarin, thym, entre autres, nécessitent une pollinisation pour être fécondés, se reproduire et produire. Une petite proportion de cette pollinisation s’effectue par le vent. Mais la plus grande part est faite par les abeilles, qui y trouvent leur compte et reçoivent en retour nectar, pollen, huile, chaleur, parfum.<br /> <br /> Les abeilles entrent à près de 80% dans cette fécondation. Abeilles de ruches ou abeilles sauvages, plusieurs milliers d’espèces à travers le monde participent à l’oeuvre de la vie. Elles assurent en particulier la pollinisation croisée qui évite la consanguinité des plantes.<br /> <br /> <br /> <b>Le danger</b><br /> <br /> Or la disparition des haies, l’utilisation de pesticides et d’herbicides, ainsi que le parasite Varroa, font depuis plus de 10 ans des ravages parmi les populations d’abeilles. Le rythme de leur destruction s’est accélérée ces dernières années. En 2007 une épidémie a ravagé les principaux pays de l’hémisphère nord.<br /> <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/2390071762.jpg" target="_blank"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/01/02/799118113.jpg" id="media-43980" alt="Abeilles_GillesLuneau_1.jpg" style="border-width: 0; float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" /></a><br /> <i>«Les scientifiques <a target="_blank" href="http://terresacree.org/abeilles2.htm"><span style="text-decoration: underline;">ont trouvé un nom</span></a> à la mesure de ces désertions massives : le "" syndrome d'effondrement "" - ou "" colony collapse disorder "". Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. "" Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent "", résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.<br /> <br /> Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? "" Plutôt une combinaison de tous ces agents "", assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario.»<br /> <br /> Certains n’hésiten</i>t pas à dire que la disparition des abeilles de ruches ou sauvages pourrait entraîner la disparition de l’espèce humaine. A tout le moins, la biodiversité et une large partie de notre alimentation serait sévèrement amoindries. Cela toucherait aussi une partie des animaux qui entrent dans notre alimentation.<br /> <br /> La malnutrition et la faim qui touchent déjà une partie très importante de l’humanité, gagneraient du terrain, entraînant la maladie et la mort.<br /> <br /> De nombreux gouvernements ont mis en place des plans de sauvegarde des abeilles, mais on n’est loin du bout du tunnel.<br /> <br /> <br /> <b>Maurice Maeterlink</b><br /> <br /> Le poète symboliste Belge, auteur entre autre du livret de l’opéra de Claude Debussy Pélléas et Mélisande, a écrit l’un des premiers traités sur "L vie des abeilles".<br /> <br /> Extrait de «Regards», ces quatre vers:<br /> <br /> <i>Oh ! avoir vu tous ces regards !<br /> Avoir admis tous ces regards<br /> Et avoir épuisé les miens à leur rencontre<br /> Et, désormais, ne plus pouvoir fermer les yeux.<br /></i></p> <p style="text-align: justify;"><i><br /></i> Extrait Pélléas et Mélisande (acte 2 scène 1):<br /> <br /> <object height="344" width="425" codebase="http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/flash/swflash.cab#version=6,0,40,0" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="allowFullScreen" value="true" /> <param name="allowscriptaccess" value="always" /> <param name="src" value="http://www.youtube.com/v/kfCwgy16gFU&hl=fr_FR&fs=1&" /> <embed height="344" width="425" src="http://www.youtube.com/v/kfCwgy16gFU&hl=fr_FR&fs=1&" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" type="application/x-shockwave-flash" /></object></p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;"> </p> <p style="text-align: justify;">PS: Une bonne nouvelle des otages: ils ont envoyé une photo en remerciement du soutien qui leur est manifesté. C’est comme s’ils étaient maintenant un peu plus proches de nous. Voir dans La Tribune.</p> <p style="text-align: justify;"><img src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/01/3945757231.jpg" id="media-43981" alt="desert-126-jpg.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></p><p style="text-align: justify;">Pendant que l’on montre un peu partout des films apocalyptiques sur l’avenir supposé de la planète - on se souviendra longtemps du climat de fin du monde qui entoure la conférence de Copenhague - il y a d’autres menaces, presque silencieuses, dont l’accomplissement est déjà en route. La destruction des abeilles par exemple.</p>