Last posts on kindle2024-03-29T01:34:11+01:00All Rights Reserved blogSpirithttps://starter.blogspirit.com/https://starter.blogspirit.com/fr/explore/posts/tag/kindle/atom.xmlshakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR286 : un bonheur parfait - James Saltertag:doelan.blogspirit.com,2015-09-28:30567592015-09-28T22:57:00+02:002015-09-28T22:57:00+02:00 Tous les deux ans à peu près, j’apprends l’existence d’un auteur américain...
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><img id="media-884830" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/02/02/743143353.jpg" alt="bonheur.jpg" />Tous les deux ans à peu près, j’apprends l’existence d’un auteur américain présenté comme un très grand. C’est ainsi que je ne connaissais pas James Salter jusqu’il y a quelques mois lorsqu’il a sorti son dernier roman (et qui sera effectivement son dernier puisqu’il est mort peu après). </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Dans sa biographie, j’ai choisi <em>un bonheur parfait</em> paru en 1975, un de ses romans les plus connus maintes fois récompensés et traduit en français en 1997.</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Il ne faut pas être sorti de Saint-Donatien pour deviner que le titre est une antiphrase. Ce bonheur parfait ne l’est évidemment pas. L’histoire se passe dans les années 60 ou 50, Nedra et Viri, un couple de bourgeois vivent avec leurs deux filles dans une maison de campagne non loin de New-York. Lui est architecte et elle s’occupe de la maison. Nedra est rayonnante, spirituelle, aime recevoir. Les dîners entre amis de la haute bourgeoisie cultivée composée de beaucoup d’artistes bobo se succèdent, comme les saisons que l’auteur retranscrit à merveille. Cette maison située près d’un fleuve est comme un paradis, le feu crépite dans la cheminée et la neige tombe en hiver. Le jardin produit de nombreux fruits, le chien, le poney et la tortue font le bonheur des enfants. Le tableau est parfait. C’est Martine (à l’école, embellit son jardin...) en version roman américain. Et le fait que Viri comme Nedra font dans l’adultère n’altèrent en rien ce bonheur apparent. Tout le monde les envie et l’avenir leur appartient.</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Mais la quarantaine dépassée, Nedra désire retrouver sa liberté. L’auteur, s’il est très précis dans l’analyse des rapports humains est par contre peu bavard concernant la situation réelle de ce couple...mais on devine qu’elle n’était ni plus mauvaise ni meilleure qu’un autre. C’est juste que Nedra aspire à autre chose. Un matin, elle part quasiment sans bagages, les filles ont plus ou moins quitté le nid et Viri se retrouve seul, à peine désemparé. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Chacun va alors vivre sa propre vie avec des destins différents, Viri ayant été largué met du temps à reprendre pieds et Nedra, plus que jamais obsédée par le fait de vieillir cumulera les aventures avec plus ou moins de bonheur.</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: 14.666666666666666px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-size: small;">Ce roman est quand même assez décevant. Au trop plein de mondanités entre gens friqués, je me suis lassé de ce ronronnement familial qui dure les trois quarts du roman. On sait dès le départ quasiment ce qui va se passer mais l’auteur ne parvient pas à nous y préparer. La décision de Nedra est aussi brutale que la réaction d'un chat surpris dans son sommeil. Côté face, il y a une belle plume, voire plutôt un beau pinceau tant cette oeuvre de James Salter s’apparente plus à un tableau qu’à un roman.</span> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.6667px; font-family: Arial; font-style: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">l<span style="font-size: small;">ecture sur kindle, septembre 2015. parution en 1975, traduction par Lisa Rosenbaum et Anne Rabinovitch en 1997, éditions de l’Olivier, 395 pages. 3/5</span> </span></p><p><span style="font-size: small; font-family: Arial; font-style: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Loïc LT</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR285 : un amour impossible - Christine Angottag:doelan.blogspirit.com,2015-09-16:30559372015-09-16T22:15:00+02:002015-09-16T22:15:00+02:00 L'autre jour, j'ai eu ma frangine au téléphone. J'avais réussi à joindre...
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Verdana; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><img id="media-883156" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/00/01/3593311689.jpg" alt="un_amour_impossible_angot_couverture.jpg" />L'autre jour, j'ai eu ma frangine au téléphone. J'avais réussi à joindre la cabine de Conteville depuis la cabine de Camors et dans la discussion, je lui ai fait part de mon intention de lire le dernier roman de Christine Angot afin de me faire un plaisir de le démolir sur mon blog après. Alors, pensez que je ne vais pas me défausser. Je ne serais pas honnête vis à vis de moi même ni vis à à vis de ma sœur. Mais s'il faut rester fidèle à ses convictions, on peut revenir sur ses a priori.</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Verdana; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Mais si <em>un amour impossible</em> n’est pas le roman du siècle, ni celui de l’année, pas même celui du jour (car aujourd’hui de magnifiques lignes ont été écrites un peu partout dans le monde), il n’est pas sans intérêt. En premier lieu, il représente un défouloir pour son auteur. Pour le lecteur, c’est différent. D’aucuns y trouveront un peu de leur vie et se rassureront peut-être en constatant que cette vie puisse valoir un roman et d’autres n’y trouveront aucun intérêt. Christine Angot pousse loin le travail d’introspection en ce qui concerne son rapport à sa mère et à son père. On sent par ailleurs l’influence d’Annie Ernaux lorsqu’elle évoque les classes sociales (encore que Annie Ernaux n’a pas le monopole sur ce sujet).</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Verdana; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Je n’ai pas lu <em>l’inceste</em> dont ce récit constitue la continuation, l’auteur tentant de donner une explication familiale et sociale et à ce qu’elle a vécu pendant son enfance. A défaut de faire de la littérature, Il faut saluer le courage de Angot qui publie ce qui ne seraient pour beaucoup que des carnets intimes. Par ailleurs, dans les dernières pages, ses tête à tête avec sa mère </span><span style="font-family: Verdana; font-size: small; line-height: 17.94px; white-space: pre-wrap;">au restaurant </span><span style="font-family: Verdana; font-size: small; white-space: pre-wrap; line-height: 1.38; background-color: transparent;">pendant lesquels elle vide son sac à main sont cruels en même temps qu'émouvants. Pour le reste, j'ai trouvé au contraire de ce que laisse entendre le titre que la relation avec sa mère était très forte, sans pudeur, sans non dits. La mère de Christine est affectueuse et aimante mais a juste eu le défaut, de par sa naïveté et un amour aveugle pour le père de sa fille, de n'avoir pas vu l'horreur. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Verdana; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Si je suis si gentil, c’est peut-être parce que je ne l’ai pas vu ou entendu dans les médias depuis longtemps (ou l’art de faire de l’anti-promotion), et puis parce que pour avoir écrit <em>le bateau d’Emile</em>, et bien je ne veux pas être condescendant vis à vis des gens qui écrivent des choses moins bien que moi -). </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Verdana; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">lecture sur kindle, septembre 2015. sortie en août 2015, Flammarion, 216 pages. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Verdana; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Loïc LT</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR284 : les lions diffamés - Pierre Naudintag:doelan.blogspirit.com,2015-09-12:30555692015-09-12T07:18:00+02:002015-09-12T07:18:00+02:00 Après avoir été envoûté par la visite du château de Gratot lors de mes...
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><img id="media-882376" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/02/00/883075984.jpg" alt="51NHTQE77AL._SX298_BO1,204,203,200_.jpg" />Après avoir été envoûté par la visite du <a href="http://doelan.blogspirit.com/archive/2015/08/06/recensement-des-cabines-20-gratot-manche-3053355.html">château de Gratot</a> lors de mes vacances dans l’ouest du Cotentin, il m’a prit l’idée de chercher s’il existait une littérature à son sujet, qu’il s’agisse de récits écrits par des gens de l’époque ou des romans. Je suis très vite tombé sur la série de Pierre Naudin (décédé en 2011) , le cycle d’Ogier d’Argouges composé de 7 épais volumes relatant les aventures de la famille d’Argouges, celle-là même qui est à l’origine de la construction du château. Ceci dit, il s’agit bien d’une oeuvre romanesque, Ogier le héros n’ayant jamais existé mais même s’il s’agit d’un roman, les conflits décrits (l’action se déroule au XIVe siècle) font vraiment partie de l’histoire de France (la bataille de l’Ecluse par exemple par laquelle débute le roman). Pour le reste, l’auteur invente tout des d’Argouges, dont Godefroy, seigneur du château de Gratot est la figure de proue. Mais dans ce premier tome, ce sont les pérégrinations de son fils Ogier que l’on suit. Après la défaite de l’Ecluse contre les Anglais, son père est destitué (à tort) de son statut de chevalier et il est convenu que le jeune Ogier sera formé pendant cinq ans par son oncle Guillaume vivant dans le château de Rechignac dans le Périgord. On suit alors le quotidien d’Ogier, la vie quotidienne dans le château, les amours, les faits d’arme, les rivalités et puis plus on avance dans le roman et alors qu’Ogier après cinq ans de formation s’apprête à rejoindre Gratot, les anglais (règne de Edouard III) s’emparent d’une bonne partie du sud ouest du royaume de France et s’approchent de Rechignac. Le roman se termine alors que les anglais (appelés les goddons), sous le commandement de Robert Knolles encerclent le château, ils sont en supériorité numérique et sur armés. A l’intérieur du château, où l'on a rassemblé la populace (les vilains quoi) et fortifié les fondations, peu sont optimistes. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: arial, helvetica, sans-serif; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire ce roman chevaleresque, qui m’a fait penser à ‘<em>au nom de la rose</em>’ en moins prétentieux, au cycle du Graal en plus moderne. D’une indéniable valeur documentaire, ce qui fait surtout l’intérêt de ce roman, c’est le style utilisé. Facile à lire, il est cependant parsemé, de termes désuets et de descriptions plus vraies que nature. En plus d’une connaissance parfaite des us et coutumes de cette époque, Il y a chez cet auteur une parfaite maîtrise de la langue du moyen-âge , et excusez la comparaison un peu facile, cela m’a souvent fait penser aux dialogues entre Godefroy de Montmirail et Jacqouille la Fripouille dans <em>les visiteurs</em>. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">On ne s’ennuie pas un seul instant. Ogier d’Argouges est un personnage attachant et sentimental, qui découvre l’horreur de la guerre avec flegme et qui fait preuve de bravoure (comme on dit). La seule déception est que le château de Gratot souvent cité n’apparaît qu’en toile de fond. Il doit apparaître dans les tomes suivants que je lirai sans doute peut-être.</span> </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Extraits : Alors qu'après la défaite de l'Ecluse, Guillaume et les siens descendent dans le Périgord :</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><em>Chaque soir dans l'auberge élue pour le gîte et le couvert, Guillaume s'informait : que savait-on, céans, des événements de Flandre ? Que se passait-il à Paris ? Philippe avait-il envie de se revancher ? Les hôteliers, les manants et les bourgeois attablés devant un godet de vin ou de cervoise avaient à peu près tous la même grimace et le même geste d'ignorance.</em> </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">A propos de voyageurs s'étant arrêtés devant le pont-levis du château de Rechignac : </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><em><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Les voyageurs repoussèrent l'aumusse qui protégeait leur tête, dégageant ainsi une courte chevelure. Deux d'entre eux portaient bouc et moustache - le chef - avait le visage nu. Leur peau était hâlée par le sang, non par l'air. Ils étaient vêtus d'une hoqueton de lin gris, tacheté par leur sueur et la poudre des chemins. Près de la boucle de leur ceinture; émergeant d'une étui de cuir vermeil, luisait la prise d'une anelace. Des chausses rouges moulaient leurs jambes ; leurs heuses de daim, pelucheuses de poussière, avaient des talons serrés armés d'épérons, sans molette. </span></em></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Avant l'acte d'amour :</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><em>Elle s'allongea telle quelle sur la couche tandis qu'il enlevait en hâte son pourpoint, ses heuses, ses chausses, et ne conservait pour tout vêtement que ses braies.</em> </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Ah bon : il garde ses braies !!!</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><span style="box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; color: #111111; font-family: arial, helvetica, sans-serif; line-height: 21.9375px; white-space: normal; background: #fafafa;">Cycle d'Ogier d'Argouges 1 - 1978 (sept volumes), lecture sur kindle, 506 pages, en septembre 2015. note : 4.5/5</span></span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: center;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: 400; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><span style="color: #111111; font-family: arial, helvetica, sans-serif; line-height: 21.9375px; white-space: normal; background-color: #fafafa;"><span style="font-size: medium;">Esprit d'Ogier, fantôme de Godefroy, vous cachez-vous dans les ruines du château tel qu'il se présente ce jour d'hui ?</span> </span></span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="text-align: center;"><img id="media-882389" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/00/00/1713591627.JPG" alt="chateau-de-gratot-50_b.JPG" /></p><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small; font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Loïc LT</span>, <span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><span style="font-size: small;">12.09.2015</span>,</span> <span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">matines</span></p>
Regishttp://regis-pnl-coaching.blogspirit.com/about.htmlL'histoire de votre vietag:regis-pnl-coaching.blogspirit.com,2015-04-15:30429072015-04-15T19:42:00+02:002015-04-15T19:42:00+02:00 Et si vous écriviez l'histoire de votre Vie ? D'une certaine...
<p><em><strong>Et si vous écriviez l'histoire de votre Vie ?</strong></em></p><p>D'une certaine manière vous l'avez déjà écrite... dans les faits... mais vous pourriez peut-être en faire un récit, pour vos enfants, vos petits-enfants... ou même, pour une diffusion plus large...</p><p><em><strong>Les conseils de base</strong></em></p><ul><li><p>Certains écrivent avant tout pour leurs proches, en racontant des événements qu'ils ont partagés avec eux. C'est ce qu'on appelle une <em>biographie de type « mémoires »</em> : son but est de faire revivre au lecteur des expériences qu'il connait déjà plus ou moins, et qu'il va pouvoir aborder sous un autre angle.</p></li><li><p>D'autres auteurs désirent s'adresser à un public plus large, et choisissent une <em>biographie du type témoignage</em>, dont le but est de décrire une expérience de vie singulière : dans ce cas le lecteur est invité à partager une expérience inédite, voire à s'identifier à l'auteur.</p></li></ul><p>Pour donner vie au récit, il est conseillé de procéder comme pour un roman :</p><ul><li><p>décrire les lieux avec soin</p></li><li><p>installez une tension dramatique</p></li><li><p>découper le récit en plusieurs chapitres : on choisira des épisodes marquants, dont l'ensemble forme un tout cohérent</p></li><li><p>Tout moment particulier, toute expérience importante permettant de révéler l'un des traits de votre personnalité, constituera un bon chapitre</p></li><li><p>Veiller à ce que l'ensemble des épisodes choisis, donne une vision globale de votre personnalité</p><p> </p></li></ul><p><em><strong>Une bonne occasion de prendre du recul</strong></em></p><p>Ecrire sa biographie, permet aussi de prendre du recul par rapport à nos expériences quotidiennes, que nous n'avons pas forcément eu le temps d'analyser sur le moment. Certains prétendent que c'est là une excellente thérapie, en tous cas c'est une occasion de partager vos émotions et votre vision personnelle de la vie, en entraînant le lecteur avec vous dans une histoire intéressante.</p><ul><li><p>Personnellement, je conseille de distinguer pour chaque épisode :</p><ul><li><p>la situation extérieure, décrite de façon objective</p></li><li><p>puis les émotions, forcément subjectives, qui se sont produites en vous</p></li><li><p>enfin vos jugements sur la situation, la conclusion que vous en avez tiré sur le moment</p></li></ul></li><li><p>Ainsi la succession des épisodes va définir une évolution de votre vision de la vie</p></li><li><p>Et à la fin de l'histoire, le lecteur comprendra comment vos différentes expériences ont participé à forger celui que vous êtes aujourd'hui</p></li><li><p>Pour que le lecteur ait envie de vous lire jusqu'au bout, il faut que l'histoire paraisse originale; mais pour qu'il puisse s'identifier au personnage, il vaut mieux que ce dernier paraisse ordinaire, tout simplement humain. Faites comme si n'importe qui à votre place, aurait suivi la même logique que vous : Un personnage ordinaire, dans une histoire hors du commun, voilà le secret d'une biographie réussie !</p></li></ul><p><em><strong>Par où commencer ?</strong></em></p><ul><li><p>Avant de vous lancer dans l'histoire, décidez à quel genre de lecteurs vous voulez vous adresser : vos proches, ou un public plus large ? Puis le type de biographie : vos mémoires ou un témoignage original...</p></li><li><p>trouvez des détails qui serviront votre récit, pensez-y tranquillement</p></li><li><p>Définissez les grands chapitres (épisodes), puis lancez-vous</p></li><li><p>faites relire votre texte, un œil neuf est toujours utile ; toutefois, ne vous croyez pas obligé de tenir compte systématiquement des remarques qu'on vous fait, il faut avant tout rester vous-même. Van Gogh, s'il avait écouté les autres, n'aurait pas peint comme Van Gogh...</p></li><li><p>si certains événements impliquent d'autres personnes, comme c'est souvent le cas, il faudra penser à leur faire lire les passages qui les concernent, afin de vérifier s'ils sont à peu près d'accord... sinon ils risquent de se fâcher lors de la publication du livre...</p></li></ul><p><strong><em>Comment diffuser vos écrits ?</em></strong></p><p>Vous pouvez choisir le format papier, en passant par une entreprise qui imprime à l'unité, comme TheBookEdition ou Lulu, ou plus simplement le format électronique pour tablettes et liseuses, en suivant les conseils de <a href="http://www.amazon.fr/Mettez-vos-livres-format-Kindle-ebook/dp/B00VIV7RP6/ref=asap_bc?ie=UTF8" target="_blank">ce guide </a>:</p><p><a href="http://www.amazon.fr/Mettez-vos-livres-format-Kindle-ebook/dp/B00VIV7RP6/ref=asap_bc?ie=UTF8" target="_blank"><img id="media-859930" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://regis-pnl-coaching.blogspirit.com/media/02/00/2459682670.jpg" alt="kindle" /></a></p><p> </p><p> </p><p> </p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR277 : territoires - Olivier Norektag:doelan.blogspirit.com,2015-03-29:30414492015-03-29T23:26:00+02:002015-03-29T23:26:00+02:00 Si je ne m’abuse, c’est la première fois que je commente un roman paru...
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><img id="media-857096" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/01/01/3186175344.jpg" alt="compte rendu de lecture, kindle, polar, roman, roman policier, olivier norek, banlieue, " />Si je ne m’abuse, c’est la première fois que je commente un roman paru chez Michel Lafon, maison qui en général ne fait pas dans la dentelle. Avec <em>territoires</em>, Olivier Norek n’en fait pas non plus mais une chronique lue je ne sais plus où m’avait mis l’eau à la bouche. Au départ j’avais peur du <em>syndrome James Ellroy</em> (qui conduit à ne déjà plus rien comprendre au bout de quelques minutes de lecture) mais la crainte s’est vite dissipée, <em>territoires</em> faisant partie des romans qui vous happent dès le début. Point de fioritures, point de blabla et de descriptions inutiles, l’auteur n’est pas un fan du nouveau roman ! De l’action avant toute chose, des chapitres courts, un rythme soutenu pour une histoire tout à fait crédible. Il faut dire qu’en sa qualité de flic (en disponibilité), Olivier Norek connaît son sujet, en particulier ici la mainmise d’un gang sur une ville de la banlieue parisienne. Il y a bien quelques clichés, comme par exemple la personnalité du capitaine Coste trop genre Belmondo dans <em>le solitaire</em> ou la rivalité un peut trop exagérée pour être honnête entre la brigade des stup et la BAC, encore que sur ce dernier point, il y a sans doute du vrai. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Olivier Norek nous plonge donc dans le quotidien de la police dans une cité gangrenée par la violence et dont la drogue est la seule planche de salut pour les dealers et pour les consommateurs. Si ce ne sont les flics qui font ce qu’ils peuvent, c’est à dire la plupart du temps pas grand chose, l’Etat est aux abonnés absents, la maire est de mèche avec les caïds vers qui elle détourne des subventions afin de maintenir un semblant de paix. Ce qui met le feu aux poudres dans la bonne ville de Malceny ( ou de braves retraités sont forcés de cacher des pains de cocaïne et des liasses de billets dans leurs appartements), c’est qu’un nouveau caïd a décidé de remplacer le précédent en le dézinguant ainsi que toute son équipe. Victor Coste qui devait prendre quelques jours de congés avec son amie ( cliché polar aussi) doit reporter le départ et prendre les choses en main, aidé par une équipe d’attachants gais lurons. Mais cette tentative de reprise en main dans ces zones de non-droit ne se fait pas sans dommages. Sur l'ordre de la maire , la police municipale provoque les jeunes pour faire éclater des émeutes afin que la ville de Malceny soit sous le feu des projecteurs et pour que la maire qui n’avait déjà pas les cuisses propres puisse obtenir du ministère de la ville des subventions supplémentaires afin de satisfaire le nouveau chef de gang (dont le lieutenant est un gosse de 12 ans) . Mais l’équipe de Coste assure et le tout finit à la fin du roman (je sais, c'est pas drôle). </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">En plus d’être un bon polar, ce roman nous montre le quotidien d’une ville de banlieue (dont la dernière quincaillerie a fermé depuis longtemps si tant est qu’il y en a déjà eu une et où le terme de ‘vandalisés’ semble bien faible pour décrire ce qu’il advient des cabines téléphoniques), la misère sociale, la violence, le trafic de drogues et montre l’impuissance des politiciens qui en sont réduits à devoir partager leur maigre pouvoir avec des malfrats. Je ne pense pas que ce soit exagéré même si pour pimenter le roman l’auteur a condensé le pire de ce que peut subir ce type de ville. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Evidemment, ce n’est pas de la littérature mais ce n’était pas l’intention de l’auteur qui a rempli son cahier des charges et qui avec ce genre de roman réaliste n'a pas dû se faire que des amis. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><a href="http://www.marianne.net/Comment-les-maires-du-93-tiennent-leurs-villes_a241886.html"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Interview de l'auteur sur le site de Marianne</span></a></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">éditions Michel Lafon, parution : 09/2014, lecture mars 2015, 394 pages, kindle. 4/5</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Loïc LT</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR275 : Vernon Subutex - Virginie Despentestag:doelan.blogspirit.com,2015-03-10:30396882015-03-10T22:26:00+01:002015-03-10T22:26:00+01:00 Pendant que je traînais ma misère dans ces tristes bourgs de la Bretagne...
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><img id="media-853699" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/00/01/1685711281.jpg" alt="compte rendu de lecture,virginie despentes,littérature,littérature française,livre,kindle,roman,culture,rock" />Pendant que je traînais ma misère dans ces tristes bourgs de la Bretagne intérieure disposant de cabines en piteux état, je lisais aussi surtout le soir et souvent la nuit le dernier opus de Virginie Despentes intitulé <em>Vernon Subutex</em>. Du même auteur, j’avais déjà lu <em>apocalyspe bébé </em>en 2010, et il m’avait beaucoup plu me rappelle <a href="http://doelan.blogspirit.com/archive/2010/10/28/cr188-apocalyspe-bebe-virgnie-despentes.html">mon médiocre compte rendu que je viens de relire</a>. D’ailleurs en le relisant, je me suis fait la réflexion qu'avec <em>Vernon Subutex</em>, Virginie utilise toujours la même technique : un personnage central, en l'occurrence ici Vernon autour de qui gravitent des personnages secondaires qui rentrent et qui sortent du roman, et qui reviennent parfois ou pas. Cette multitude de protagonistes représente la principale difficulté pour le lecteur, surtout pour moi qui ai la mémoire défaillante (et le rythme de lecture aléatoire). La prochaine fois, je prendrai des notes dans le carnet de moleskine qui ma sœur m’a offert.</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Le roman raconte l’histoire d’un disquaire parisien d’une cinquantaine d’années qui se fait appeler Vernon Subutex (j'ai oublié son vrai nom) et qui, dans les années 90, doit déposer le bilan comme tout disquaire qui se respecte (et comme tout quincaillier). Dans un premier temps, il vit de la vente de son fond de commerce (affiches, vinyles collectors) mais très vite il se retrouve sans rien. Il se met alors à squatter chez différents amis chez qui il lui arrive différentes péripéties. Par l'intermédiaire d'un de ses amis, il croise lors d'une soirée le chemin d'un scénariste qui songe à réaliser un documentaire sur Alex Beach, un chanteur à succès, ami de Vernon, qui vient de mourir d’une overdose dans sa baignoire. Or il se trouve que Vernon dispose d’un enregistrement d’une interview que le chanteur lui a accordée. Beaucoup de gens sont intéressés par cette cassette et une certaine femme qui se fait appeler la Hyène (une sorte de Lisbeth Salender ) et spécialisée dans les recherches de ce genre entre en jeu, engagée par le scénariste afin de retrouver celui qui détient l'enregistrement. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Mais après avoir exégérément profité de la bonté de ses amis (tous anciens clients du disquaire et amateurs d’une musique aujourd'hui défunte qu’on appelait le rock - qui tient d’ailleurs une place prépondérante dans le roman -), Vernon qui a sa fierté se retrouve SDF et vit cette situation avec une certaine philosophie. Il fait des rencontres dans le milieu, des anciens amis essaient de le sortir de ce pétrin mais Vernon refuse. Ce premier tome se termine de la sorte. Il ne peut pas tomber plus bas. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Tout comme dans <em>apocalypse bébé</em>, j’ai apprécié le style trash et brut de décoffrage de l’auteur qui ne s'embarrasse pas des tabous et du politiquement correct. Dans ce roman décoiffant, se côtoient, des lesbiennes, </span><span style="font-family: Arial; font-size: small; line-height: 17.9400005340576px; white-space: pre-wrap;">des transsexuels, </span><span style="font-family: Arial; font-size: small; white-space: pre-wrap; line-height: 1.38; background-color: transparent;">des drogués, des fachos car c'est un fait que Despentes a un penchant pour les anticonformistes, genre de ceux qu’on ne risque pas de trouver au bar <a href="http://doelan.blogspirit.com/media/02/01/2907779995.JPG">Le Celtic de La Chapelle-Neuve</a>. C’est donc une vision lucide mais partielle de notre société que nous propose l’auteur. C’est son fil rouge et j’aime les auteurs qui gardent une certaine cohérence (comme Philip Roth ou Philippe Djian) dans leur oeuvre. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Du coup, je vais être gentil et lui mettre une note supérieure à celle que j’ai mis sur Babelio: 3.5/5. Pas plus car je ne peux pas occulter le fait que j’ai été dans le dur au milieu du roman au point que je me suis demandé si je devais continuer..mais si vous avez le même soucis que moi, un conseil : ne le lâchez-pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span id="docs-internal-guid-32c31ed4-0548-1cbd-b157-7e565bea0849"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><span style="font-size: small;">Le tome 2 est prévu pour mai 2015.</span> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Loïc LT</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Arial; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">éditeur : grasset, parution : janvier 2015, lecture : kindle, 400 pages (pour les 2 tomes ? ). lecture : février et mars 2015</span></span></span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlles dindons de la farcetag:doelan.blogspirit.com,2015-02-19:30378382015-02-19T20:00:00+01:002015-02-19T20:00:00+01:00 Le conflit entre Amazon et les maison d’édition me fait bien rigoler. C’est...
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Le conflit entre Amazon et les maison d’édition me fait bien rigoler. C’est un combat d’arrière-garde et je me demande s’ils en sont conscients. Amazon voudrait pouvoir vendre ses livres moins chers (les ebooks compris) mais les éditeurs ne veulent pas. Chacun défend ses intérêts, ce qui est normal….et du coup, que se passe-t-il pendant ce temps ? des millions de lecteurs (dont je fais partie) téléchargent gratuitement toutes les nouveautés littéraires sur des sites de partage. Je n’ai acheté aucun des livres que j’ai lus sur ma liseuse depuis des mois...sauf un : le dernier Modiano, parce que j’ai de l’affection pour cet auteur et que ça m’a fait plaisir de le payer avant de le télécharger. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Sinon, ba, sachez que dès qu’un livre sort, il est disponible gratuitement sur des sites connus de tous. Des pirates se cassent le cul à les scanner (ou à cracker les ebooks vendus) , pour qui, pourquoi je ne sais pas, toujours est-il qu’ils sont identiques à ceux vendus sur Amazon ou Fnac sauf qu’ils sont gratuits. C’est le même principe que pour les films et la musique (plus obligé d’aller acheter des K7 en quincaillerie -). </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;"><em>Soumission</em> de Houellebecq vaut 15 euros au format kindle, c’est à dire 6 euros moins cher que la version papier. C’est scandaleux.</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Personnellement, je n’achèterai des ebooks que lorsqu’ils seront vendus à des prix justes, c’est à dire aux alentours de 7 euros. Je n’aime pas pirater car j’estime que les écrivains doivent pouvoir être rémunérés. Mais il est hors de question d’être le dindon de la farce de Hachette, Amazon et cie. </span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">A bon entendeur, salut !</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Loïc LT</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR274 : soumission - Michel Houellebecqtag:doelan.blogspirit.com,2015-02-15:30374522015-02-15T18:34:00+01:002015-02-15T18:34:00+01:00 Au début, je n’avais pas prévu le lire et puis je me suis laissé tenter....
<p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><img id="media-848756" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/00/01/3075927379.jpg" alt="soumission.jpg" /><span style="font-size: small;">Au début, je n’avais pas prévu le lire et puis je me suis laissé tenter. C’est primordial d’humer l’air du temps et Michel Houellebecq bénéficie d’une certaine aura en France et dans le monde entier et puis il dispose de supporters à gauche et à droite. Oui, parce qu’avec Houellebecq, nous nous situons plus dans le champ de la politique et de la sociologie que dans la littérature. Et ce dernier roman le confirme. Littérairement parlant, c’est pauvre, presque journalistique et très wikipedia aussi (je rappelle quand même que dans son précédent roman, il n’a eu aucun scrupule à faire des copier-coller depuis l’encyclopédie en ligne). Mais je crois qu’il assume tout ça alors ne perdons pas notre temps et venons-en au fond.</span></span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Je rappelle vite fait que dans <em>soumission</em>, l’auteur imagine qu’en 2022 les Français élisent à la présidence de la république un musulman modéré, </span><span style="color: #252525; font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small; line-height: 24.8888893127441px;">Mohammed Ben Abbes</span><span style="font-family: Arial; font-size: small; white-space: pre-wrap; line-height: 1.38; background-color: transparent;"> qui obtient le soutien de l’ump et du ps et ce pour faire barrage au Front National. François, le narrateur est un universitaire de renom et vit cette révolution avec un certain détachement (comme souvent chez MH, le narrateur est un type blasé et obsédé par le sexe). La France aussi se soumet à ce nouveau régime et malin qu’il est, le président de la république nomme comme premier ministre un homme de paille, à savoir François Bayrou afin de montrer qu'il n'y a rien à craindre du nouveau régime. Comme de fait, Bayrou passe pour un comique arriviste (ce qu’il est dans la réalité) à la solde de Ben Abbes . Si la liberté d’expression semble maintenue, des bouleversements s’opèrent , l’éducation nationale n’est plus laïque et se scinde entre des écoles musulmanes ou chrétiennes (l’université où travaille le narrateur devient musulmane) et puis les femmes n’ont plus le droit de travailler (pas même dans les quincailleries), du coup le chômage disparaît et les femmes ne portent plus que des pantalons et des tuniques qui empêchent qu’ont voit leurs fesses. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Tout cela n’a rien de crédible évidemment (car si cela arrivait vraiment, un véritable soulèvement populaire renverserait le pouvoir en quelques jours) mais sous la plume de Michel, tout cela coule de source, tous ces événements semblent naturels et suivent une logique historique imparable. Mais on peut tout se permettre dans un roman et celui-ci parmi ses quelques intérêts permet aussi de se faire une idée plus précise des fondamentaux de l’islam à travers les longues discussions que le narrateur entretient avec un érudit musulman (au point de parvenir à troubler l'indécrottable athée que je suis).</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">C’est un roman de politique-fiction que tout le monde peut lire. Il est court, il est clair et c'est plus un amusement qu'autre chose. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Un amusement car personnellement, je ne crains ni l’arrivée d’un président musulman en France (encore qu’on a déjà eu des présidents catholiques (De Gaulle, Chirac) mais dans <em>soumission</em> le problème n’est pas que le président soit musulman, le problème réside dans le fait qu’il veut faire de l’islam une religion d’état..aussi modéré soit-il). Je ne ne crains pas non plus une arrivée du FN au pouvoir, parce que le Front républicain qui est tant décrié fonctionne quand même très bien et que le scrutin majoritaire à 2 tours est une digue que l'extrême droite ne peut franchir. </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><span style="font-size: small;">Pour résumer, n’ayez-pas peur !</span> </span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">lecture : février 2015, parution : janvier 2015, Flammarion, kindle, 3.5/5</span></p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"> </p><p style="line-height: 1.38; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt; text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-size: small; font-family: Arial; color: #000000; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap; background-color: transparent;">Loïc LT</span></p>
hommelibrehttp://leshommeslibres.blogspirit.com/about.htmlLes contes de Crocodile River en version Kindletag:leshommeslibres.blogspirit.com,2014-10-26:32992772014-10-26T08:52:28+01:002014-10-26T08:52:28+01:00 Moins de 5 CHF Puis j’ai écrit d’autres histoires dans...
<p class="p1" style="text-align: justify;"><strong><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;"><img id="media-180104" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://leshommeslibres.blogspirit.com/media/00/02/1497479243.jpg" alt="goetelen,livre,kindle,crocodile river,afrique,contes," />Moins de 5 CHF</span></strong></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">Puis j’ai écrit d’autres histoires dans le même esprit, parues il y a moins d’un an en livre papier. Aujourd’hui, alors que je travaille sur mon deuxième album de chansons prévu pour 2015, je mets en ligne sur Amazon la version électronique des </span><em style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">Contes de Crocodile River</em><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">. Des histoires pour grandes personnes tendres, drôles, coquines, dans une ambiance africaine.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">Cette Afrique que je connais un peu et que j’aime, pour ses paysages et ses habitants. Je les ai imaginés, je les ai écrits dans de manière proche de certains contes africains. Avec un style agréable, très imagé, aux phrases courtes et à la langue claire.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;"><a href="http://www.amazon.fr/contes-Crocodile-River-Histoires-personnes-ebook/dp/B00ONSOMGS/ref=sr_1_cc_1?s=aps&ie=UTF8&qid=1414051775&sr=1-1-catcorr&keywords=crocodile+river" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">Le lien vers Amazon est ici</span></a>. Le livre en version électronique ne coûte qu’un peu moins de 5 francs, soit 4,22 </span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">euros</span><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;"> selon le change du jour. La version électronique est disponible immédiatement à la commande.</span></p><p class="p2" style="text-align: justify;"> </p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">A découvrir et à faire connaître.</span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;"><br /></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;"><br /></span></p><p class="p1" style="text-align: justify;"><em><span class="s1" style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium;">N.B.: Il est toujours <a href="http://hommelibre.ch/hommelibre.ch/Livres_john_goetelen_hommelibre_feminista_crocodile_diable_en_ete.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">disponible ici en version papier</span></a>.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva; font-size: medium; text-align: justify;">J’avais commencé par un billet dont certains se souviennent peut-être: <em>L’histoire de Janjé Ndulu</em>. <a href="http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2013/08/12/temp-f15b44f3740a19ebc6f3546e56f287c1-245429.html" target="_blank"><span style="text-decoration: underline; color: #800000;">C’était ma façon très personnelle</span></a> de commenter l’incident du sac à main de Oprah Winfrey à Zürich.</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR252 : nue - Jean-Philippe Toussainttag:doelan.blogspirit.com,2013-11-27:29859922013-11-27T23:34:00+01:002013-11-27T23:34:00+01:00 présentation de l’éditeur : La robe en miel était le point d'orgue...
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"><img id="media-770374" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/02/02/825415728.jpg" alt="41qPFJEaUxL.jpg" />présentation de l’éditeur : <em>La robe en miel était le point d'orgue de la collection automne-hiver de Marie. A la fin du défilé, l'ultime mannequin surgissait des coulisses vêtue de cette robe d'ambre et de lumière, comme si son corps avait été plongé intégralement dans un pot de miel démesuré avant d'entrer en scène. Nue et en miel, ruisselante, elle s'avançait ainsi sur le podium en se déhanchant au rythme d'une musique cadencée, les talons hauts, souriante, suivie d'un essaim d'abeilles qui lui faisait cortège en bourdonnant en suspension dans l'air, aimanté par le miel, tel un nuage allongé et abstrait d'insectes vrombissants qui accompagnaient sa parade. Nue est le quatrième et dernier volet de l'ensemble romanesque Marie Madeleine Marguerite de Montalte, qui retrace quatre saisons de la vie de Marie, créatrice de haute couture et compagne du narrateur (Faire l'amour, hiver, 2002 ; Fuir, été, 2005 ; La Vérité sur Marie, printemps-été, 2009 ; Nue, automne-hiver, 2013)</em></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">mon avis : Ce livre m’est littéralement tombé des mains et j’en suis d’autant plus désolé que Jean-Philippe Toussaint est un auteur dont j’aime le style d’écriture (nous sommes aux éditions de minuit, maison de Claude Simon et de Jean Echenoz ; on n’y édite pas n’importe qui) et j’avais d’ailleurs si je me souviens bien plutôt apprécié <em>la vérité sur Marie</em> et son énergie romanesque tout en ayant déjà posé des réserves quant à certaines longueurs…qui ici s’allongent encore. C’est une succession de scènes de la vie quotidienne, de transits dans des gares, de déambulations ; on se demande ce que l’auteur veut nous dire et où il veut nous emmener. Marie, insaisissable femme fatale ne mérite-t-elle pas mieux que ces mornes descriptions ? Vers la fin quand même, l'auteur-narrateur, conscient que peut-être il ennuie ses lecteurs avance une explication : </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"><em>Je me rendis compte que tout ce que je vivais d’important dans ma vie était toujours transformé en images dans mon esprit, et que ces scènes qui avaient pu paraître anodines à l’origine, qui demeuraient prosaïques, contingentes ou fortuites, tant qu’elles restaient enfouies dans la vie réelle où elles avaient eu lieu, devenaient progressivement, reprises dans mon esprit, retravaillées, macérées et longtemps ressassées, une matière nouvelle, que je remodelais à ma main, pour la révéler, et faire surgir une image inédite, où intervenaient autant le souvenir que le sentiment, la mémoire que la sensibilité.</em> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ceci excuse-t-il cela ? Presque. </span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">lecture : novembre 2013</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">éditions de minuit, 09/2013 ; 170 pages</span></p><p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="white-space: pre-wrap;">Kindle. n</span>ote : 2 /5</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlun automne avec Proust (6-10%)tag:doelan.blogspirit.com,2013-11-06:29834032013-11-06T18:18:00+01:002013-11-06T18:18:00+01:00 C'est dans le paquebot MS Pont-Aven me ramenant d'Irlande (j'évoquerai ce...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">C'est dans le paquebot MS Pont-Aven me ramenant d'Irlande (j'évoquerai ce voyage) que j'ai atteint les 10% de la Recherche. Nous étions le 5 novembre, Il était 5 heures du matin, j'avais appris la veille le décès de ma grand-mère (dont je salue ici la mémoire). Le paquebot s'éveillait tranquillement, la mer était correctement mouvementée et n'arrivant plus à dormir, je venais de sortir discrètement de la cabine (où mes trois compagnons dormaient). J'étais seul dans un salon du niveau 5 et j'apercevais au loin les lumières de Roscoff. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Je suis au coeur d'<em>un amour de Swann</em>, ce roman dans le roman dans lequel le narrateur revient (alors qu'il n'est pas encore né) sur les débuts de le relation entre Odette de Crécy et Charles Swann. Le salon Verdurin dont font partie les deux amoureux (et Odette avant tout qui y a fait entrer Swann) en est le centre de gravité. C'est un salon de gens pédants, se trouvant au dessus de la masse moyenne des mondains et dans lequel on se moque des 'ennuyeux'. Mais le narrateur n'a de cesse de les ridiculiser et ce sont là encore se sont de savoureux moments de lecture. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">A propos du docteur Cottard, par exemple :</span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"> Le docteur Cottard ne savait jamais d’une façon certaine de quel ton il devait répondre à quelqu’un, si son interlocuteur voulait rire ou était sérieux. Et à tout hasard il ajoutait à toutes ses expressions de physionomie l’offre d’un sourire conditionnel et provisoire dont la finesse expectante le disculperait du reproche de naïveté, si le propos qu’on lui avait tenu se trouvait avoir été facétieux. Mais comme pour faire face à l’hypothèse opposée il n’osait pas laisser ce sourire s’affirmer nettement sur son visage, on y voyait flotter perpétuellement une incertitude où se lisait la question qu’il n’osait pas poser : « Dites-vous cela pour de bon ? » Il n’était pas plus assuré de la façon dont il devait se comporter dans la rue, et même en général dans la vie, que dans un salon, et on le voyait opposer aux passants, aux voitures, aux événements un malicieux sourire qui ôtait d’avance à son attitude toute impropriété, puisqu’il prouvait, si elle n’était pas de mise, qu’il le savait bien et que s’il avait adopté celle-là, c’était par plaisanterie.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ou à propos de Mme Verdurin (qui dans les pages précédentes, prenant au sens propre des expressions figurées demanda l'intervention du docteur Cottard afin de <em>remettre sa mâchoire qu'elle avait décrochée pour avoir trop ri</em>) :</span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">De ce poste élevé elle participait avec entrain à la conversation des fidèles et s'égayait de leurs " fumisteries", mais depuis l'accident qui était arrivé à sa mâchoire, elle avait renoncé à prendre la peine de pouffer effectivement et se livrait à la place à une mimique conventionnelle qui signifiait, sans fatigue ni risques pour elle, qu'elle riait aux larmes. Au moindre mot que lâchait un habitué contre un ennuyeux ou contre un ancien habitué rejeté au camp des ennuyeux - et pour le plus grand désespoir de M. Verdurin qui avait eu longtemps la prétention d'être aussi aimable que sa femme, mais qui riant pour de bon s'essoufflait vite et avait été distancé et vaincu par cette ruse d'une incessante et fictive hilarité - elle poussait un petit cri, fermait entièrement ses yeux d'oiseau qu'une taie commençait à voiler, et brusquement, comme si elle n'eût eu que le temps de cacher un spectacle indécent ou de parer à un accès mortel, plongeant sa figure dans ses mains qui la recouvraient et n'en laissaient plus rien voir, elle avait l'air de s'efforcer de réprimer, d'anéantir un rire qui, si elle s'y fût abandonnée, l'eût conduite à l'évanouissement.</span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Je finis <em>un amour de Swann</em>, ensuite j'abandonne Proust mais juste le temps de lire le prix Goncourt.</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlun automne avec Prousttag:doelan.blogspirit.com,2013-10-17:29815112013-10-17T00:10:00+02:002013-10-17T00:10:00+02:00 La Recherche. 20 ans déjà ! 20 ans que j’ai lu le pavé de Proust et hasard...
<p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">La Recherche. 20 ans déjà ! 20 ans que j’ai lu le pavé de Proust et hasard du calendrier, voici que je m’y suis remis sur ma kindle (si j’avais imaginé en 1993 lire sur tel support alors qu’à l’époque je n’avais jamais touché un ordinateur). A court d’idée de lecture, j’ai donc débuté l’air de rien, sans trop y croire, sans me mettre la pression avec dans l’idée de tout arrêter dès la première lassitude. J’ai commencé avant de lire <em>Canada</em> de Richard Ford (compte rendu indigne d’ailleurs) et puis j’ai repris après. J’en suis à 5% et selon mes calculs, 1% égalant 60 pages, cela fait 300 pages (sur 3000 que compte l'oeuvre). Que voilà des précisions mathématiques bien dérisoires à côté du plaisir purement littéraire que je prends à lire Proust, un plaisir agrémenté de fous rires, car Proust me fait beaucoup rire. Ce qui est compliqué dans La Recherche ce n’est pas l’histoire, car cette dernière est très simple, (si tant est qu’il y en ait une), ce qui est compliqué c’est la longueur des phrases dont il m’est difficile parfois d’en défaire l'écheveau. Quand j’en ai vraiment envie, je la relis plusieurs fois mais avant tout si elle me procure un plaisir d’ordre esthétique ou bien si elle me donne l'impression de contenir une impression ou une idée communément partagée et quand j’en n'ai pas envie et bien je passe mon chemin, ce n’est pas trop grave, la Recherche, c’est un peu comme les feux de l’amour, on peut rater plusieurs épisodes sans être perdu. </span></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Je crois que 'à la recherche du temps perdu' (il faut appeler un chat un chat) est le roman qui s'accommode le plus à la lecture sur liseuse électronique. Je me souviens lors de ma première lecture, il y a vingt ans (faite essentiellement sur les poches avec la cathédrale de Rouen en couverture), je soulignais et annotais les sublimes passages et mettais beaucoup de temps ensuite à les retrouver. Avec la kindle, tout cela est simplifié évidemment et puis il existe aussi cette fonction recherche qui permet de retrouver en deux clics toutes les occurrences d’un mot( procédé largement utilisé par François Bon dans son essai <a href="http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/09/18/proust-le-temps-des-relectures_3480119_3260.html"><em>Proust est une fiction</em></a> (que je suis en train de lire sporadiquement)). </span></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Je ne sais pas combien de temps ça va mettre (peu importe) ni même si j’irai jusqu’au bout et je ne sais pas non plus comment je vais en faire profiter les trois lecteurs de ce blog, tout est possible. Et comme disent les gens qui n’ont rien à dire, on verra (genre Deschamps qui, quand on lui demande quelle équipe il préfère que la France affronte en barrage répond prioritairement ‘on verra’, ça mange pas de pain et c’est sûr, on verra !).</span></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Pourquoi ‘Legrandin & cie’ ? Parce que Legrandin est le personnage qui me fait le plus rire. C’est un personnage secondaire certes, qui n'apparaît je crois que dans ‘du côté de chez Swann’ mais dont la personnalité et les grimaces sont disséquées par le narrateur avec une minutie et un humour inégalé. </span></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">En guise d’apéritif, il sera donc question de Legrandin (emplacement 2652 sur 57226, page 129 du tome 1 collection la pléiade). Le narrateur et son père croisent ledit Legrandin au bord de la Vivonne (rivière qui traverse Combray, bourg normand où se situe l’action, il faut tout vous dire) Le père du narrateur (dont on ne saura jamais le nom) n’est pas sans savoir que la sœur de Legrandin, une certaine Mme de Cambremer habite à Balbec, station balnéaire normande où doivent justement se rendre pour deux mois sa femme et le narrateur et il a la désir de se faire rencontrer tout ce petit monde, ce qui pour une raison mystérieuse ne semble pas être du goût de ce snob de son interlocuteur :</span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">— Ah ! est-ce que vous connaissez quelqu’un à Balbec ? dit mon père. Justement ce petit-là doit y aller passer deux mois avec sa grand’mère et peut-être avec ma femme.</span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Legrandin pris au dépourvu par cette question à un moment où ses yeux étaient fixés sur mon père, ne put les détourner, mais les attachant de seconde en seconde avec plus d’intensité — et tout en souriant tristement — sur les yeux de son interlocuteur, avec un air d’amitié et de franchise et de ne pas craindre de le regarder en face, il sembla lui avoir traversé la figure comme si elle fût devenue transparente, et voir en ce moment bien au delà derrière elle un nuage vivement coloré qui lui créait un alibi mental et qui lui permettrait d’établir qu’au moment où on lui avait demandé s’il connaissait quelqu’un à Balbec, il pensait à autre chose et n’avait pas entendu la question. Habituellement de tels regards font dire à l’interlocuteur : « À quoi pensez-vous donc ? » Mais mon père curieux, irrité et cruel, reprit :</span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">— Est-ce que vous avez des amis de ce côté-là, que vous connaissez si bien Balbec ?</span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Dans un dernier effort désespéré, le regard souriant de Legrandin atteignit son maximum de tendresse, de vague, de sincérité et de distraction, mais, pensant sans doute qu’il n’y avait plus qu’à répondre, il nous dit :</span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">— J’ai des amis partout où il y a des groupes d’arbres blessés, mais non vaincus, qui se sont rapprochés pour implorer ensemble avec une obstination pathétique un ciel inclément qui n’a pas pitié d’eux. </span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">— Ce n’est pas cela que je voulais dire, interrompit mon père, aussi obstiné que les arbres et aussi impitoyable que le ciel. Je demandais pour le cas où il arriverait n’importe quoi à ma belle-mère et où elle aurait besoin de ne pas se sentir là-bas en pays perdu, si vous y connaissez du monde ?</span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">— Là comme partout, je connais tout le monde et je ne connais personne, répondit Legrandin qui ne se rendait pas si vite ; beaucoup les choses et fort peu les personnes. Mais les choses elles-mêmes y semblent des personnes, des personnes rares, d’une essence délicate et que la vie aurait déçues. Parfois c’est un castel que vous rencontrez sur la falaise, au bord du chemin où il s’est arrêté pour confronter son chagrin au soir encore rose où monte la lune d’or et dont les barques qui rentrent en striant l’eau diaprée hissent à leurs mâts la flamme et portent les couleurs ; parfois c’est une simple maison solitaire, plutôt laide, l’air timide mais romanesque, qui cache à tous les yeux quelque secret impérissable de bonheur et de désenchantement. Ce pays sans vérité, ajouta-t-il avec une délicatesse machiavélique, ce pays de pure fiction est d’une mauvaise lecture pour un enfant, et ce n’est certes pas lui que je choisirais et recommanderais pour mon petit ami déjà si enclin à la tristesse, pour son cœur prédisposé. Les climats de confidence amoureuse et de regret inutile peuvent convenir au vieux désabusé que je suis, ils sont toujours malsains pour un tempérament qui n’est pas formé. Croyez-moi, reprit-il avec insistance, les eaux de cette baie, déjà à moitié bretonne, peuvent exercer une action sédative, d’ailleurs discutable, sur un cœur qui n’est plus intact comme le mien, sur un cœur dont la lésion n’est plus compensée. Elles sont contre-indiquées à votre âge, petit garçon. « Bonne nuit, voisin », ajouta-t-il en nous quittant avec cette brusquerie évasive dont il avait l’habitude et, se retournant vers nous avec un doigt levé de docteur, il résuma sa consultation : « Pas de Balbec avant cinquante ans, et encore cela dépend de l’état du cœur », nous cria-t-il.</span></em></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;" dir="ltr"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mon père lui en reparla dans nos rencontres ultérieures, le tortura de questions, ce fut peine inutile : comme cet escroc érudit qui employait à fabriquer de faux palimpsestes un labeur et une science dont la centième partie eût suffi à lui assurer une situation plus lucrative, mais honorable, M. Legrandin, si nous avions insisté encore, aurait fini par édifier toute une éthique de paysage et une géographie céleste de la basse Normandie, plutôt que de nous avouer qu’à deux kilomètres de Balbec habitait sa propre sœur, et d’être obligé à nous offrir une lettre d’introduction qui n’eût pas été pour lui un tel sujet d’effroi s’il avait été absolument certain — comme il aurait dû l’être en effet avec l’expérience qu’il avait du caractère de ma grand’mère — que nous n’en aurions pas profité.</span></em></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Avec Proust, plus c’est long, plus c’est bon. Ce passage me fait mourir de rire. Legrandin utilisant des trésors d’ingéniosité pas crédibles pour cacher au père du narrateur qu’il a une sœur à Balbec est pathétique. Sinon, pour l’anecdote, on notera dans cette partie la seconde occurrence bretonne dans La Recherche, pas forcément à sa gloire puisque la baie de Balbec ne serait pas bonne pour les enfants car ‘déjà à moitié bretonne’.</span></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">llt (et mp). 17.10.2013</span></p><p style="text-align: justify;" dir="ltr"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR241 : adieu ma jolie - Raymond Chandlertag:doelan.blogspirit.com,2013-01-12:29419962013-01-12T15:25:00+01:002013-01-12T15:25:00+01:00 Je me suis imposé la règle de rédiger un compte rendu après chaque...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"><img id="media-713084" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/01/01/251789023.jpg" alt="53633549.jpg" />Je me suis imposé la règle de rédiger un compte rendu après chaque lecture...quel qu'il soit. Alors, rédigeons celui de ce polar lu il y a un mois ou deux et dont je ne garde qu'un lointain souvenir. Le premier sentiment après l'avoir terminé était la fierté..fierté de l'avoir terminé déjà et fierté aussi de l'avoir compris..dans l'ensemble. Car lire Chandler n'est pas simple. Il y a un an ou deux, je m'étais cassé les dents au bout de quelques pages devant <em>le grand sommeil</em>, son bouquin le plus connu. Le style de Chandler est déroutant car il utlise un américain très familier (genre Léo Malet en France), ne s'embarrasse pas avec les explications et laisse à l'auteur le soin de démêler l'écheveau savamment constitué. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">C'était quoi cette histoire ? Un prisonnier noir et de très grande taille sort de prison avec le désir de tuer son ex-femme qui l'a dénoncé aux flics. Sur le perron du bar où bosse la femme en question, il fait la connaissance de Philippe Marlowe, le détective récurrent de Raymond qui décide de le suivre. A l'intérieur, il ne trouve pas la femme mais tue le gérant de l'affaire. Parrallèlement, Marlowe est embauché par un type qui doit se rendre à un rdv pour remettre des billets à des gens en échange de bijoux qu'on lui avait préalablement dérobé. Les deux histoires finissent par fusionner pour je ne sais plus quelle raison. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Extrait. Pour les besoins de l'enquête, Marlowe se rend chez une vielle dame, moche et alcoolique vivant seule dans une maison de pierres rousses et calcinées qu'entoure une pelouse rousse et non moins calcinée : </span></p><p style="text-align: justify; padding-left: 30px;"><em><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Comme la sonnette ne marchait pas, je frappai sur le montant de l'écran grillagé. Des pas traînants s'approchèrent et la porte s'ouvrit. Et je me trouvai nez-à-nez, dans la pénombre, avec une grosse souillon en train de se moucher. Elle avait le teint brouillé et le visage soufflé. Ses cheveux broussailleux étaient d'une teinte vague, queue de boeuf, trop ternes pour être roux, trop sales pour être gris. Son corps était empaqueté dans une espèce de robe de chambre de flanelle dont la couleur et la forme n'étaient plus que l'ombre d'un souvenir : un machin à se mettre sur le dos. Ses larges orteils s'étalaient de façon flagrante dans des pantoufles d'hommes en cuir brun avachi. </span></em></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ba quoi, on a tous un 'machin à se mettre sur le dos' !. Description savoureuse qui donne une bonne idée du style de Chandler. Je me souviens qu'au collège, nous avions étudié la façon dont les écrivains décrivaient leurs personnages..et c'était pénible et convenu. Je ne sais pas ce que nous aurions pensé d'un tel passage mais au moins, nous ne serions pas restés de marbre. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Je parlais de Léo Malet...et bien, depuis j'ai lu un Léo Malet et je préfère de loin, mais c'est avant tout une question d'atmosphère, celle de Malet me parle plus. </span></p><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">lecture : novembre 2011</span></p><div><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">kindle. sans coquilles (c'est rare)</span></div><p><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">note : 3/5</span><br style="color: #3d3d3d; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12px; text-align: justify;" /><br /></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR233 : Martin Eden - Jack Londontag:doelan.blogspirit.com,2012-07-20:29129582012-07-20T08:48:00+02:002012-07-20T08:48:00+02:00 Au début du XXe, sur la côte est des Etats-Unis, Martin Eden, marin au...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"><img id="media-681446" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/00/02/1722631394.jpg" alt="martin eden, jack london" />Au début du XXe, sur la côte est des Etats-Unis, Martin Eden, marin au long cour, costaud, bagarreur traine sa misère de ports en ports jusqu'au jour où sauvant un jeune bourgeois d'une bagarre, il fait son entrée dans une maison bien tenue où il rencontre Ruth, une jolie et frêle demoiselle dont il devient éperdument et secrètement amoureux. A partir de là, il n'a qu'une ambition : la conquérir et pour ce, il décide de parfaire son bagage intellectuel. Partant de très bas, il passe ses journées en bibliothèque et rentré dans sa piaule, il dévore des bouquins de toutes sortes jusqu'au bout de la nuit. Très vite, il se sent la fibre littéraire...il découvre qu'il dispose d'une grande aisance pour l'écriture. Il se met à écrire des poèmes, des nouvelles, des essais en tout genre qu'il expédie à des magazines. Tout est refusé. Pendant ce temps, Ruth finit par lui déclarer son amour mais lui demande de se trouver une situation car jamais ses parents n'accepteront qu'elle se marie avec un fainéant, pauvre et bourlingueur. Mais Martin Eden, croyant en son génie refuse. Il est convaincu que ce qu'il écrie finira par rencontrer le succès. En attendant, il sombre dans la pauvreté, passe des jours sans manger et doit déposer vêtements et vélos au Mont-de-Pieté. Il est rejeté de tous, saus de Brissenden un ami lettré et alcoolique avec qui il passe ses soirées à refaire le monde. Martin Eden s'intéresse aussi à la politique. Anti-système, il n'en reste pas moins anti-socialiste. Martin est nietzchéen. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et puis, petit à petit, le vent tourne. Continuant à expédier ses manuscrits à gauche et à droite, ils finissent par être acceptés et à lui rapporter beaucoup d'argent. Entre temps, Ruth ne pouvant plus accepter sa situation avait mis fin à leur relation. Martin Eden devient un écrivain célèbre que tout le monde s'arrache. Mais alors qu'au tout début de sa carrière littéraire, il n'avait que dans l'idée de devenir célèbre pour l'amour de Ruth, aujourd'hui, tout cela lui semble vain. Il est dégouté par tous ces bourgeois qui le rejetaient avant et qui l'invitent à diner désormais. Martin Eden se sent plus proche des petites gens qu'ils connaissaient jadis et qui ne l'ont jamais laissé tomber. Il les arrose de sa générosité, puis, ces bonnes oeuvres exécutées, il décide de fuire, embarque sur le paquebot la Mariposa, sans trop savoir pour qui et pour quoi. Dans sa cabine, désoeuvré, déprimé, il décide d'en finir. Par le hublot et se jette à l'eau. Il nage jusqu'au bout de ses forces et puis se laisse submerger par les flots :</span></p><p style="padding-left: 30px;"><span style="font-size: small;"><em><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 18px;">Ses mains et ses pieds, dans un dernier sursaut de volonté, se mirent à battre, à faire bouillonner l'eau, faiblement, spasmodiquement. Mais malgré ses efforts désespérés, il ne pourrait jamais plus remonter ; il était trop bas, trop loin. Il flottait languissement, bercé par un flot de visions très douces. Des couleurs, une radieuse lumière l'enveloppaient, le baignaient, le pénétraient. Qu'était-ce ? On aurait dit un phare. Mais non, c'était dans son cerveau, cette éblouissante lumière blanche. Elle brillait de plus en plus resplendissante. Il y eut un long grondement, et il lui sembla glisser sur une interminable pente. Et, tout au fond, il sombra dans la nuit. Ca, il le sut encore : il avait sombré dans la nuit. Et au moment même où il le sut, il cessa de le savoir.</span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="line-height: 18px;">Ce fut une lecture agréable mais que j'ai pourtant failli interrompre tant je trouvais dans les premières pages le propos un peu simpliste : un pauvre, illettré et bagarreur qui tente de séduire une jolie bourgeoise à principes. Mais plus que l'histoire d'amour (de toute façon du début à la fin, je n'ai pas supporté Ruth, incapable d'aller au bout de ses sentiments), c'est tout le côté écriture et rapport avec les maisons d'édition qui m'a tenue en haleine. Cela nous ramène à une autre époque de la littérature où les auteurs pour être connus devaient avant tout publier dans des magazines, au risque d'y vendre leur âme afin de plaire au plus grand nombre. On suit Martin Eden dans son combat contre les éditorialistes et l'on devine que c'est l'histoire de Jack London que l'on suit. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="line-height: 18px;">lecture juin/juillet 2012, kindle, note 3.5/5</span></span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR232 : le bouchon de Cristal - Maurice Leblanctag:doelan.blogspirit.com,2012-06-07:29047922012-06-07T00:39:00+02:002012-06-07T00:39:00+02:00 Alors que j'avais aux alentours de quinze ans, je me rappelle clairement...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;"><img id="media-673460" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/01/00/3592801754.jpg" alt="45959_9814497.jpg" />Alors que j'avais aux alentours de quinze ans, je me rappelle clairement que m'étant mis subitement à lire, j'avais englouti tous les Agatha Christie que contenait la bibliothèque de Languidic, quelques autres auteurs britanniques (P.D James, Patricia Highsmith...), et ensuite, je m'étais replié sur des auteurs français dont Maurice Leblanc. J'ai découvert alors les Arsène Lupin. Je me souviens d'une jubilation intense. Par contre, je ne me souviens plus vraiment des titres que j'ai lus. Peut-être <em>le bouchon de Cristal</em> en faisait-il partie. En tout cas, je n'en avais pas relu depuis cette période. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">Encouragé par le prix (tout Lupin pour deux euros sur liseuse) et peut-être inconsciemment par l'envie de retrouver un parfum d'adolesence, je me suis porté acquéreur des oeuvres complètes de Maurice Leblanc. Et j'ai choisi ce roman par hasard.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">C'est l'histoire d'un député qui pratique le chantage grâce à la possession d'une liste de noms de personnalités ayant trempés dans un scandale financier. Un peu par hasard (un cambriolage qui tourne mal), Lupin se trouve impliqué dans l'affaire. Un peu par hasard aussi, la liste lui tombe sur le paletot...pour lui être subtilisée aussitôt. Arsène Lupin ne comprend rien, quelqu'un se moque de lui...pendant une bonne partie du roman, il est le dindon de la farce du député Daubrecq, le maître chanteur. Courses poursuites, espionnages, cambriolages se succèdent..le temps joue contre Lupin dont un ami est sur le point de se faire guillotiner. Et puis, alors qu'on croit Lupin vaincu, il l'emporte et tout finit bien. Évidemment. A quinze ans, ça m'amusait, ça me passionnait même...aujourd'hui, je trouve que c'est juste un peu divertissant..mais surtout prévisible et répétitif. Mais ce qu'on recherche aussi en lisant Maurice Leblanc, c'est peut-être ce charme un peu désuet de la France de la belle époque, les moustaches qui frisent, le haut-de-forme, les décapotables et les magouilles de la IIIème république. A lire, en ce qui me concerne comme lecture intermédiaire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: small;">lecture : mai/juin 2012, kindle, note : 2.5/5</span></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmll'usage de la kindletag:doelan.blogspirit.com,2012-05-26:29015372012-05-26T15:25:00+02:002012-05-26T15:25:00+02:00 Ça se passe plutôt bien avec la kindle, je ne peux pas m’en séparer. J’ai...
<p style="text-align: right;"><strong id="internal-source-marker_0.008977353340014815" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium; font-weight: normal;"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; background-color: transparent; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><img id="media-670768" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://doelan.blogspirit.com/media/00/02/3010953105.jpg" alt="KT-intro._V167272810_.jpg" />Ça se passe plutôt bien avec la kindle, je ne peux pas m’en séparer. J’ai téléchargé les oeuvres complètes de tous les auteurs classique pour lesquels j’ai quelque affection (Proust, Flaubert, Zola, Stendhal, Maupassant, Rimbaud, Tolstoï...). Je viens de lire <em>la montagne magique</em> de Thomas Mann sur ce support, et si n’étaient les trop nombreuses coquilles et fautes d’orthographe, cela fut très concluant. En parallèle parfois, pour changer, je lisais le livre en papier mais je n’y arrivais pas. C’était insupportable !</span><br /><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; background-color: transparent; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est agréable de pouvoir lire allongé sur le divan sans avoir à tenir les pages...et puis lorsque je veux faire une pause poésie, 3 clics et hop cela est. Glissée dans une poche, ma kindle me suit partout. Si on ajoute la possibilité d’aller sur wikipedia ou même internet (bien que pas pratique), cela fait de la kindle un compagnon indispensable alliant sobriété (que noir et blanc) et discrétion. </span><br /><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; background-color: transparent; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Cela dit, deux inconvénients de taille : le prix des nouveautés...à peine moins chères que les livres papier et un catalogue encore limité. Et puis, j’ai lu que ça avait du mal à prendre en France, alors que va-t-il se passer si Amazon et ses concurrents jettent l’éponge ? C’est sûr, on disposera de tous les classiques sur sa liseuse mais sans les nouveautés, ce sera quand même assez vite frustrant. </span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium; font-weight: normal;"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; background-color: transparent; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">llt</span></strong></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmllittérature !tag:doelan.blogspirit.com,2012-04-12:28835702012-04-12T21:30:28+02:002012-04-12T21:30:28+02:00 Après avoir effectué quelques travaux de saison, lire devient à nouveau une...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Après avoir effectué quelques travaux de saison, lire devient à nouveau une envie pressante...ce n'est pas la première fois qu'en début de printemps, je traverse comme ça une sorte de passage à vide, peut-être un besoin d'asssimiler pour mieux repartir. Prendre du recul. Par exemple, ces derniers jours, je me disais que <em>l'art français de la guerre</em> d'Alexis Jenni m'avait plus marqué que je ne le pensais. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La liseuse a quand même bien bouleversé ma vie de lecteur. C'est quand même fou comme truc. J'ai envie d'un livre, hop, il est à moi 30 secondes plus tard. J'ai déjà téléchargé tout Proust, tout Balzac, tout Hugo, tout Tchekov...2€ chacun...Le petit soucis avec les livres numériques est qu'il n'y pas de prix "poche". Un livre qui sort vaut environ 14€ en numérique (contre 20 pour la version papier) mais reste définitvement à 14, alors qu'en version papier, ça descend à 6. Au niveau confort de lecture, c'est le top, c'est simple, c'est identique à un livre papier. Ça n'a rien à voir avec un écran digital classique..l'écran kindle est sobre et ne fatigue pas les yeux et quand la lumière est éteinte, on ne voit rien. Les quelques personnes à qui j'en ai parlé sont restés indifférentes, ont semblé considérer ça comme un gadget sans importance. Cela devrait pourtant boter les écolos : plus de papier, plus de transport, le livre arrive à la maison, immatériel, comme tombé du ciel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Là, je suis en train de lire <em>un coin de table</em> de Claude Chevreuil, un roman sur la genèse du tableau de Fantin-Latour. J'ai toujours un peu de mal quand la littérature prend des libertés avec l'histoire mais cette réserve faite, c'est un livre agréable dont j'aurais l'occasion de parler dans le CR229.</span></p><p style="text-align: center;"><img style="margin: 0.7em 0;" src="http://www.alainzannini.com/images/stories/articles/tableaux_nabiens/ignace_henri_fantin-latour_-_un_coin_de_table_-_1872.jpg" alt="ignace_henri_fantin-latour_-_un_coin_de_table_-_1872.jpg" width="564" height="408" /></p>
shakohttp://doelan.blogspirit.com/about.htmlCR222 : autoroute - François Bontag:doelan.blogspirit.com,2011-12-31:25057932011-12-31T15:28:00+01:002011-12-31T15:28:00+01:00 S’embarquer sur l’autoroute. Partir de Paris, et ne jamais sortir de...
<p id="internal-source-marker_0.7250507633023052" style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: italic; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><img style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" src="http://images2.livres.im/covers/9782814501775.main.png.pagespeed.ce.la50XaiCMw.png" alt="9782814501775.main.png.pagespeed.ce.la50XaiCMw.png" />S’embarquer sur l’autoroute. Partir de Paris, et ne jamais sortir de l’autoroute. Pour la beauté des paysages. Quand on descend vers le sud, quand on remonte vers l’est, comment ça se transforme, les plantes, les reliefs. On s’arrête à chaque parking, chaque péage, chaque station-service, on parle avec les gens. On leur demande de nous parler.(p7)</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"> </p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Deux types décident de faire un reportage de sept jours sur l’autoroute A6. L’un, Verne filme et l’autre, François Bon le narrateur, écrit. . On suit les deux routards d’aires en aires, de péages en péages. Les deux compères captent tout, le banal et l’insolite, comme par exemple ce couple sur une aire de repos qui recherche une alliance balancée quelques mois plus tôt suite à une dispute mais depuis ça va mieux alors équipé d’un détecteur de métaux, le mari ne désespère pas de trouver. Il y a aussi ce type qui du fait de problèmes conjugaux se refuse à quitter l’autoroute....quelques tranches de vie comme ça qu’on n’imagine pas lorsqu’on emprunte les autoroutes et qu’on ne fait pas attention à autre chose qu’à sa route et sa destination. Et puis, François bon dont on connaît le talent pour ce type de littérature, parvient même à rendre la chose poétique :</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: italic; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">“la station service Fina Dijon nord a ceci de particulier qu’elle s’inscrit dans une courbe montante, qu’on l’aperçoit donc de très loin comme juste déposée par hélicoptère sur les champs très verts, le grand auvent blanc éclairé dans le plein jour et la boutique comme un intérieur offert et brillant.” (p85)</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">voire même parfois, à faire rire..moi en tout cas, ce passage où il interroge le type qui s’occupe de l’entretien d’une aire de repos :</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: italic; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">“le pénible, en fait, c’est les gazons à tondre. Je n’aime pas tondre le gazon. Je conduis la tondeuse, je roule dans un sens, je roule dans l’autre sens, et à quoi ça ressemblera toujours : un vieux tapis mité, où personne ne s’essuie les pieds. Je fais des variantes, au milieu trois fleurs, au bord quelques herbes sauvages et qui le regarde, qui me dira merci ? Si je ne tondais plus ce gazon, qui viendrait me le reprocher, et pourtant c’est le règlement, mercredi et vendredi : tondre le gazon</span><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">....(p32).</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"> </p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">François Bon nous prouve que la littérature peut trouver matière dans le quotidien, voire même le sublimer, un peu comme il le fit quelques temps plus tard avec <a href="http://doelan.blogspirit.com/archive/2008/06/19/cr41-paysage-fer-francois-bon.html">Paysage Fer</a>. Il y a une cohérence dans son oeuvre, quelque chose de résolument moderne. Et il ne faut pas s'étonner que le même homme soit l'un des plus vibrants acteurs et défenseurs de la littérature numérique. </span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Et à ce propos, je me souviendrai toute ma vie de <em>autoroute</em> pour avoir été ma première lecture sur liseuse (kindle). J’en reparlerai peut-être si le choeur mendie. </span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"> </p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">lecture : décembre 2011</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><a href="http://publie.net/"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000099; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: underline; vertical-align: baseline;">publie.net</span></a><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"> , 168 "pages"</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">année de parution : 1998 (papier)</span></p><p style="text-align: justify; margin-top: 0pt; margin-bottom: 0pt;" dir="ltr"><span style="font-size: 15px; font-family: Arial; color: #000000; background-color: transparent; font-weight: normal; font-style: normal; font-variant: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">note : 4/5</span></p>
Denis Henri Faillyhttp://denisfailly.blogspirit.com/about.htmlDe la pierre au siliciumtag:denisfailly.blogspirit.com,2010-02-05:18903582010-02-05T13:20:00+01:002010-02-05T13:20:00+01:00 Il est vrai que comparaison n'est pas toujours raison et que le procédé est...
<p>Il est vrai que comparaison n'est pas toujours raison et que le procédé est facile avec beaucoup d'objets sans doute;<br /> Sur le principe; ils pourraient d'ailleurs sous certaines facettes et sur des critères ad hoc s'appliquer aux Hommes.</p> <div style="text-align: center"><img src="http://denisfailly.blogspirit.com/media/02/01/94627981.jpg" id="media-450162" alt="COMP2.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: center"><img src="http://denisfailly.blogspirit.com/media/02/02/1107530333.jpg" id="media-450160" alt="COMP1.jpg" style="border-width: 0; margin: 0.7em 0;" /></div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: center"><br /></div> <div style="text-align: center"><br /></div>
Jipeshttp://jipesmood.blogspirit.com/about.htmlLa lecture sur écran un pas en avant ?tag:jipesmood.blogspirit.com,2009-10-19:18400152009-10-19T11:53:02+02:002009-10-19T11:53:02+02:00 Amazon qui cherche donc a etre sur tous les fronts après les CD et les DVD...
<p><b>Amazon</b> qui cherche donc a etre sur tous les fronts après les CD et les DVD mais également les livres en support physique, passe à l'étape suivante. A l'instar de Google et de son projet désormais bien avancé de numérisation des livres, <b>Amazon</b> introduit sur le marché <b>Kindle</b> son livre électronique. Autrement dit cet instrument digne de notre 21eme siècle vous propose de lire sur son écran numérique (600 × 800 pixels) les ouvrages que vous aurez téléchargés depuis leur site marchand.</p> <p><img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/14/Amazon_Kindle_-_Wikipedia.jpg/192px-Amazon_Kindle_-_Wikipedia.jpg" alt="192px-Amazon_Kindle_-_Wikipedia.jpg" style="border-width: 0; float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" /></p> <p>L'engin qui a les dimensions d'un livre classique (19,1 cm × 13,5 cm) mais pèse quand même ses 300grammes s'avèrent à la fois un livre electronique mais également un terminal d'achat en ligne et de téléchargement. L'accès à certains Blogs de littérature sont également prévus. Sa capacité est d'environ 200 livres et son autonomie de 7 jours.</p> <p> </p> <p>L'engin est quand même vendu au prix prohibitif de <b>399 dollars</b> aux etats Unis (combien en Europe ?). les ouvrages disponibles eux sont pour l'heure uniquement en anglais et au prix unitaire de 9,99$.</p> <p> </p> <p>Alors vous ca vous tente ? Moi je suis très "old fashionned" et j'avoue que le papier me manquerai et uis trimballez <span style="text-decoration: underline;">300grammes</span> dans son sac ou ses poche c'est pas très simple, sans compter le risque de se faire dérober l'engin. Alors vous en pensez quoi ?</p> <p>Etes vous attaché au support physique du livre ou bien seriez vous tenté de passer au tout digital ?</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p>Pour en savoir plus</p> <p><a title="Amazon.com" href="http://www.amazon.com/Kindle-Amazons-Original-Wireless-generation/dp/B000FI73MA">Le site Amazon en anglais</a></p> <p><a title="Wikipedia" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Amazon_Kindle">Les explications sur Wikipédia</a></p> <p> </p> <p> </p> <p> </p>